Filière Bois, CNDB et Architectes - Mémoire 2016 by Arthur Vinel

filière Bois CNDB & Archi -tectes ARTHUR VINEL

Un certain regard sur la Construction bois française ?

Mémoire de master | ENSAL 2016 | Dir. REMY MOUTERDE

un certain regard sur la construction bois franรงaise //

SOM -MAI -RE 4

INTRODUCTION Origine du sujet Problématique

Cadre scientifique, hypothèses et stratégie

Partie 1 : étude du contexte

11 12

1.1_une ressource bois à fort potentiel

1.3_La promotion d’une filière : le CNDB

1.2_Un matériau d’architecture

PARTIE 2 : analyse de la revue ‘Séquences bois’ 2.1_Une Analyse de contenu spécifique

2.1.1_Cadre théorique

2.1.2_corpus et Méthodologie retenus

2.2_Mise en place de grilles d’analyse

_ 31 33

2.2.1_Analyse par projet

2.2.3_Analyse de la maquette graphique

2.2.2_Analyse par parution

2.3_Traitement et critique des résultats

2.3.1_Resultats d’analyse des projets

2.3.3_Resultats d’analyse de la maquette graphique

2.3.2_Resultats d’analyse des parutions

2.4_Synthèse de l’analyse 2.5_Limites de l’étude

CONCLUSION

Quelle promotion, quelles perspectives ?

BIBLIOGRAPHIE

64 72 74

_ 77

_ 81

ANNEXEs

Tableaux d’analyse complets.

_ 83

un certain regard sur la construction bois franรงaise //

IN -TRO -DUC -TION 6

// Introduction

0.1_ Origine du sujet Notre époque est résolument marquée par une prise de conscience environnementale. Depuis la fin du XIXe siècle, où certains pionniers de l’environnement ont mis le doigt sur l’importance et les bienfaits de l’environnement naturel comme H. Howard et ses Cités Jardins, jusqu’à aujourd’hui, l’homme a pris peu a peu la mesure du besoin de préservation de l’écosystème planétaire, face à la croissance et au développement de l’ère industrielle. Désormais, cette notion tend à être incluse à toutes les réflexions de développement, dans tous les secteurs, appuyée par la législation et les normes. Mais au delà de ces faits concrets, cette prise de conscience peut être regardée comme une notion abstraite

qui s’est emparé de l’imaginaire collectif comme une question sociétale. La notion de Greenwashing (éco-blanchiment) s’appuie sur cette conscience collective pour plébisciter toute action ou produit qui irait apparemment dans ce sens, à des fin de communication ou de marketing. C’est ainsi que nous assistons désormais à ce qu’on pourrait qualifier grossièrement de verdissement général de notre environnement visuel et sémantique, à l’image de la célèbre firme McDonald qui a il y a maintenant quelques années changé son logo du rouge au vert. En amont de ces dérives, la question environnementale est pourtant bien réelle, avec des chiffres qui vérifient un réchauffement climatique annoncé depuis bien des années. En s’intéressant au sujet du bois dans la construction, on peut établir un parallèle très clair à ces dérives de la prise de conscience environnementale. Ce matériau est de plus en plus présent dans notre chant visuel, sur les façades des bâtiments, dans les structures ... Il est présenté comme sain, naturel, «écologique». Ses vertus sont bien réelles, connues des acteurs de la construction, et constituent une solution phare dans la conception d’architectures éco-responsable, au niveau par exemple de la thermique ou de l’énergie grise des bâtiments. Le bois n’échappe cependant pas au greenwashing, et peut vite devenir un argument universel pour faire passer un bâtiment ou

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WOOD-WASHING

// Introduction

une technologie comme respectueuse de l’environnement. L’exemple est on ne peu plus simple : Prenez un bâtiment en béton, isolez-le avec une laine de verre bon marché, et offrez lui un bardage en Douglass importé des pays nordiques pour lui donner l’aspect d’un édifice écologique et durable au yeux de tous. Dans une telle pratique, l’esthétique écrase l’éthique du bois, de laquelle elle est pourtant issue à l’origine. L’État français lui même a pourtant mis en place une politique d’incitation à l’utilisation du bois dans la construction, sans pour autant en spécifier l’usage. Cette idée a été évoquée pour la première fois en 1996 dans la loi sur l’Air (article 21-V) en proposant d’imposer un volume minimum de bois utilisé pour améliorer la qualité de l’air par stockage de CO2 dans les bâtiments. Des décrets sont alors rentrés en vigueur en 2005, 2010 et 2013 (Le Moniteur, 2010) en augmentant successivement le seuil minimum de volume de bois par mètre carré. Ces décrets ont finalement été abrogé le 9 avril 2015 car jugés anticonstitutionnels. Le terme «wood-washing» (VINEL, A. 2013) vise à traduire cette problématique de pertinence d’utilisation du bois, en resserrant la question du green-washing autour de la filière bois. Cette réflexion amène à s’intéresser de plus près à la filière bois-construction pour en comprendre les véritables enjeux et fonctionnements.

Initialement fasciné par la filière et l’architecture bois du fait d’une relation personnelle que j’entretiens avec ce matériau vivant, c’est avec un certaine conviction que je traite ce sujet. Néanmoins, Si l’étude que j’ai menée en 2013 avait certaines motivations doctrinales à propos de la construction bois, je cherche désormais à apporter un regard plus objectif sur cette question. A travers d’autres expériences, j’ai pu prendre conscience de la notion de filières de matériaux, qui en réalité peuvent toutes avoir des avantages, des limites ou des inconvénients suivant certains contextes, et dans lesquels les architectes jouent un rôles parmi de nombreux autres acteurs. Les architectes, maîtres d’œuvre de toute construction supérieure à 170m2 en France, ont en effet un rôle de prescripteur. En concevant un édifice ayant la vocation d’être construit, ils sont amenés à choisir des matériaux et techniques constructives qui concrétiseront leur dessin. Ils constituent ainsi naturellement un maillon obligatoire lorsqu’on considère la chaine d’acteurs d’une filière de construction, et sont donc une cible essentielle lorsqu’on cherche à en faire la promotion. La notion de communication est alors essentielle, et traduit souvent la volonté implicite de son auteur sur ce qu’il veut que son public retienne. De belles photographies attirent l’œil, vantent l’esthétique d’un matériau, qui est loin d’être la seule notion que manipule un

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architecte. Comprendre la façon dont le promoteur d’un matériau s’adresse à un maître d’œuvre peut donc nous renseigner sur les motivations de celui ci. Dans le cas de la filière bois Française, le rôle du CNDB (Centre Nationale pour le Développement du bois) est incontournable lorsqu’on parle de promotion de cette filière. Actif depuis les années 90s, cet organisme cible différents publics par des actions spécifiques (médias, formations, campagne de promotion...) afin de promouvoir l’utilisation du boisconstruction en France. Il publie notamment depuis cette époque la revue Séquences Bois, destinée avant tout aux maîtres d’œuvre. Si il existe une promotion structurée du bois, appuyée qui plus est par des textes de loi, c’est que ce matériau présente des vertus et intérêts reconnus publiquement. Dans le contexte environnemental et climatique évoqué précédemment, il semble donc souhaitable pour la société française de développer l’utilisation du bois dans la construction. Néanmoins, à la vue des dérives possible de ce discours, on est amenés à questionner la cohérence et la pertinence de la promotion destinée aux architectes, vis à vis des enjeux réels du développement de la filière bois. C’est ce sujet qui va faire l’objet du travail d’initiation à la recherche au sujet de la filière bois française.

// Introduction

ou des potentiels techniques réels ? En étant considérée comme un prisme de la représentation faite par le CNDB de la construction Bois Française, la revue Séquences Bois va ici permettre, via une analyse de contenu, d’apporter des éléments de réponses factuels.

0.2_ P r o blématique Considérant les vertus et enjeux de la filière boisconstruction, le CNDB donnet-il aux architectes les moyens de construire en bois de manière pertinente, ou cherche-t-il simplement à accroître l’utilisation d’une ressource ? Cette question implique de comprendre la stratégie de communication de cet organisme : présente-t-il le bois-construction de manière objective ou orientée ? Comment et par quels moyens s’adresset-il aux prescripteurs ? élude-t-il certains aspects de la filière et de la ressource ? Privilégie-t-il une esthétique apparentée au ‘woodwashing’

un certain regard sur la construction bois française //

centrant l’étude sur l’action du CNDB et sa revue Séquences Bois, on délimite un objet d’étude suffisamment restreint afin de pouvoir l’étudier avec une objectivité scientifique selon les différents angles d’approche cités.

0.3_ C AD RE S C IE N TIFIQ U E h y pothès es et st r atégie J’aborde cette étude selon un point de vue d’architecte, c’est à dire futur maître d’œuvre et donc acteur au sein de la filière boisconstruction évoquée. Cependant pour être traité convenablement, ce sujet demande de convoquer des notions issues de plusieurs domaines : la communication (et la communication de l’architecture) pour l’analyse méthodologique d’un corpus, l’économie territoriale et de filière, le développement durable, la théorie de la pratique architecturale, et la construction pour la confrontation et mise en perspective des résultats. En

L’hypothèse principale d’analyse est qu’à travers la publication Séquences Bois, le CNDB met en place des outils de communication spécifiques à une ressource, en ciblant les prescripteurs par un contenu adapté. Ce sont les deux faits que l’analyse du corpus de la publication du CNDB va chercher à mettre en évidence. La seconde hypothèse est que cette communication adaptée sert l’architecture et la filière dans la pratique professionnelle réelle. C’est à dire que les acteurs ciblés trouvent effectivement dans l’action du CNDB plus qu’une incitation esthétique, c’est à dire une aide à la conception et au recours réfléchi à la filière bois par des pratiques qui serait bénéfiques à celle ci. Les résultat escomptés cherchent à apporter une meilleure connaissance de la communication et promotion d’une filière constructive (pouvant être apparentée à un lobby si on étend la réflexion aux sphères économiques). En tant qu’architectes et donc prescripteurs, pouvoir porter un regard averti sur la promotion de matériaux, produits et techniques est essentiel pour être en mesure d’objectiver des choix, et ainsi projeter et construire

// Partie 1 _ construire en bois en france

avec conscience. Par ailleurs, dans une approche plus spécifique au bois, mettre en relation les opportunités d’une filière avec certaines manières de penser et pratiquer l’architecture doit également permettre de révéler de nouveaux enjeux, soit existants mais peu connus, soit naissant dans le contexte actuel. Le propos n’est pas de critiquer ou promouvoir certaine pratiques dans un discours qui serait doctrinale, mais plutôt de contribuer à une connaissance et un regard neutre sur un sujet qui est peut-être actuellement traité de manière partiale et partielle par certains acteurs. L’étude présentée va se diviser en 2 grandes parties. Premièrement, une présentation de la filière bois-construction en France permettra d’en dégager les enjeux contemporains. Elle précisera ainsi les prérequis nécessaires à l’étude de la revue Séquences Bois, qui serviront dans les faits de base à la constitution du protocole d’analyse. Cette partie s’attachera à présenter la ressource Bois en France, son potentiel constructif et architectural, et enfin l’origine et le rôle du CNDB.

possible, et liée aux questions soulevées par la première partie. Cette base de données permettra d’identifier de manière statistique les architectures et pratiques que la revue diffuse. Parallèlement, l’Observation de plusieurs numéros permettra une définition de la ligne éditoriale, en caractérisant le format de la revue, sa structure, et sa méthode de communication. les résultats de cette analyse fourniront des éléments de réponse factuels, nous permettant d’apprécier la pertinence de la communication du CNDB à travers la revue Séquences Bois, et de la confronter aux enjeux concernant le bois, la ressource la matérialité et la maitrise d’œuvre.

Deuxièmement, l’analyse du corpus que constitue la revue Séquences Bois. Celle-ci passera par la constitution d’une base de données statistique. Elle sera menée selon une méthode d’analyse de contenu, avec une grille d’analyse composée de plusieurs critères, aussi objectifs et pertinents que

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ĂŠtude du con -texte 14

// Partie 1 _ construire en bois en france

produits... Elle constitue ainsi un patrimoine économique et environnemental majeur pour notre pays. Troisième en Europe, par son étendue, la forêt française recouvre plus de 15 millions d’hectares, soit près d’un tiers du territoire français métropolitain. (FONTAINE, S. 2009)

1.1_ U ne res source bo i s à fort pot entiel Tous les matériaux que nous utilisons proviennent au départ d’une ressource terrestre que l’homme exploite et transforme. Dans le cas du bois, ce sont les forêts qui constituent la première source de matière. Le caractère renouvelable de cette ressource, souvent mis en avant, vient du fait que la forêt est en constante croissance, du moment qu’elle est exploitée de manière raisonnée. Façonnée par plusieurs millénaires d’histoire de notre société, la forêt française est riche de sa diversité : en milieux, en essences, en structures, en

Longtemps exploitée massivement comme source principale d’énergie, de matériaux de construction et de terres agricoles, la forêt française connaît une croissance continue (fig.1) depuis l’avènement de la révolution industrielle (MOUTERDE, R. 2010). En effet, celle-ci n’est plus autant exploitée, du fait des nombreuses autres ressources qui s’y substituent désormais. Cette raison principale implique également une raréfaction de la main d’œuvre dans les territoires ruraux où est présente la ressource, et plus généralement par une déstructuration progressive des filières d’exploitation traditionnelle au début du XXe siècle. En extension et en bonne santé, la forêt française n’est pas menacée de surexploitation. A l’heure actuelle, seuls 60 % de son accroissement naturel sont prélevés chaque année. Ainsi, malgré la grande étendue de sa forêt au niveau européen, la France est presque dernière en terme de consommation de bois par habitant. Ce constat est révélateur d’un certain dysfonctionnement de la filière : Le territoire français dispose d’une ressource forestière qui selon l’ONF n’est pas encore

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fig.1_Taux de boisement (IGN, 2013)

exploitée à son potentiel maximum, puisque la superficie et le volume de bois de celle ci est en croissance depuis plusieurs décennies. Contrairement à certain pays nordique pratiquant une sylviculture mono-essence presque intensive (GUINARD, D. 2009), la forêt française est plurielle, en raison de ses différents territoires au climats et sols variés ; des peuplements forestiers et des essences pas toujours adapté à la demande existante. L’existence d’une si grande ressource renouvelable partiellement exploitée sur le territoire national questionne naturellement quand on la confronte aux sujets de gouvernance environnementale. Les pouvoirs politiques l’ont compris, et depuis les année 90 (Kyoto, Rio ...) jusqu’au récents Grenelles de l’environnement, le potentiel de la ressource bois-

forêt tend à être reconnu à travers la formulation des politiques forestières nationales. Celle-ci affirment la volonté de «mobiliser davantage de bois pour les besoins nouveaux en matière d’énergie et de matériaux renouvelables». (MILIAN, J. & BACCONNIER, S. 2014). Le bois pourrait alors contribuer de manière déterminante à répondre aux objectifs de production d’énergie renouvelable, pour la chaleur et l’électricité. Par ailleurs, la nécessité de réduire le déficit commercial de la filière (6 milliards d’euros en 2007) incite à augmenter la récolte de bois d’œuvre et de bois d’industrie pour assurer le développement des entreprises de transformation du bois. Forte de ces constats, l’étude de Milian & Bracconnier attire l’attention sur l’enjeu qui réside dans la restructuration des filières locales du bois, non seulement dans le but de mieux exploiter la

// Partie 1 _ construire en bois en france

fig.2_Volume de bois récolté (IGN, 2013)

ressource, mais aussi d’installer une économie pérenne autour de celle ci. En effet, l’existence d’un peuplement forestier sur un territoire (cas d’une majeur partie de la France, fig.2) ne signifie pas qu’une économie forestière y est en place. Les transformateurs peuvent aussi avoir disparu avec la crise forestière, et une exploitation peut être complètement déconnectée du territoire (transformé ailleurs, dans de grande industries). Les enjeux sont alors la réappropriation d’une ressource locale, et la valorisation de celle ci (progressivement dépasser la simple biomasse de chauffage, pour aller vers la construction par exemple, amenant une gestion plus fine et subtile de la forêt). Il s’agit pour cela de travailler une articulation des territoires producteurs et consommateurs. Ces dynamiques mettent au jour des logiques de réouverture de l’espace

forestier vers les populations locales, sources de changements de perception du milieu forestier et d’une réappropriation en termes d’identité territoriale et de patrimoine. Le potentiel de la ressource bois-forêt française est donc bien réel et reconnu, mais il ouvre également plusieurs enjeux d’ordre environnementaux, économiques et territoriaux.

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1. 2_ U n maté riau d ’ a rc h ite c tu re Les enjeux tant environnementaux qu’économiques de la ressource bois en font aujourd’hui un matériau aux multiples potentiels. des qualités intrinsèques Tout comme sa ressource, le bois est en effet un des principaux matériaux renouvelables : à titre d’exemple, une forêt de résineux fourni des bois exploitables une trentaine d’année après leur plantation. Une fois mis en œuvre dans des constructions, ces bois permettent également de stocker, sur la durée, le CO2 absorbé lors de leur croissance sous l’effet de la photosynthèse. Ainsi, 1 m3 de bois utilisé dans le bâtiment signifie 1

// Partie 1 _ construire en bois en france

fig.3_bilan carbonne comparé à performance égales (Mouterde, 2010) FIg.4_Conductivité des principaux matériaux (Vinel, 2014)

tonne de CO2 atmosphérique stockée, à laquelle s’ajoute 0,7 tonne de CO2 économisée (en moyenne), par substitution à un autre matériau. (FONTAINE, S. 2009). Mettre en œuvre le matériau bois permet à la fois de garantir le non-épuisement d’une ressource constructive, et de compenser les émissions de CO2 dans l’atmosphère imputables aux activités humaines par un principe de stockage. Toujours au sujet du CO2, considéré comme marqueur de l’empreinte de nos activités sur la planète, l’exploitation du bois (de la ressource initiale au matériaux mis en œuvre) nécessite une énergie relativement faible comparée à d’autres matériaux, à performance égale (fig.3). Cet autre avantage peut cependant être terni par le facteur du transport, souvent émetteur de CO2. Cet indicateur démontre par ailleurs l’aptitude

mécanique du bois à concurrencer d’autres techniques constructives. Il possède également un avantage thermique. Il est en effet en moyenne 15 fois plus isolant que le béton, et 430 fois plus que l’acier (fig.4). La valeur de sa conductivité est ainsi plus proche de celle des isolants que des matériaux de structure traditionnels. C’est un avantage non négligeable dans le cadre des nouvelles réglementations thermiques (RT), puisque l’utilisation du bois peut contribuer à rendre les parois plus isolantes, et à diminuer grandement les problèmes de ponts thermiques structurels. On peut également citer les produits isolants à base de fibres de bois issus de trituration. des systèmes constructifs La construction bois est technique à part entière,

une au

un certain regard sur la construction bois franรงaise //

fig.5_Les quatre grands principes constructif du bois (atlanbois.COM, 2015)

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paradigmes radicalement différents de ceux d’autres techniques comme la maçonnerie ou le béton armé. Ce matériaux demande donc une maitrise technique de la part des concepteurs afin de pouvoir être employé judicieusement. Il ne représente que 10% de la valeur des matériaux utilisés dans le bâtiment de nos jours, mais c’est pourtant un des premiers utilisés par l’homme. Le charpentier est à ce titre cité par François HUSSON (1903) comme étant le plus ancien ouvrier du bâtiment, actif dès la préhistoire en réalisant des cabanes et des huttes. La tradition charpentière a peu évolué durant les derniers siècles, mais on constate un net progrès des connaissances et des technologies relatives au matériaux bois depuis le milieu du XXe siècle. Ce progrès est imputable à une industrialisation progressive de la filière qui a fait naître de nouveaux potentiels et de nouveaux spécialiste, au sein des universités et laboratoires de certification, faisant progresser les application du matériaux et de ses nouveaux dérivés. Le matériau bois se décline depuis selon deux approches : le matériaux naturel, et le matériaux industrialisé. L’approche naturelle est celle des charpentier, et autres artisans du bois, qui ont construit une connaissance et une maitrise empirique des potentiels du matériaux bois massif et de ses limites. L’approche industrielle cherche elle a dépasser la

singularité et l’hétérogénéité du matériau linéaire et rigide pour le rendre plus facilement descriptible et moins aléatoire dans son comportement, aboutissant au systèmes de classes d’aspect, de résistance et de durabilité. (MOUTERDE, R. 2010) Le bois industrialisé revêt alors plusieurs formes à travers lesquelles ses performances sont stabilisées ou optimisée : les bois naturels traités, les bois sciés-recomposés (lamellé collé) , les bois déroulés (contreplaqué), les bois déchiquetés (panneaux de particules). Ces opérations impliquent toute une maîtrise industrielle des process de fabrications, impliquant des installations conséquentes centralisées sur des sites de productions peu nombreux, et également l’incorporation systématique de produits extérieurs au bois. L’industrialisation du bois a permis d’élargir les systèmes de construction, basés sur le matériau massif, dérivé, ou combinant les deux. On peut alors les classer selon 3 grandes familles de structure presque universelles (fig.5) : les ossatures filaires, les voiles pleins, et l’empilement. Le système dit «à ossature bois» constitue une hybridation des systèmes dit filaires et des voiles travaillant, pour constituer des «super-éléments» se comportant globalement comme des voiles. Les constructions en bois sont connues pour leur légèreté, soulageant ainsi les sols, et

centre communautaire Mirko Franzoso Architectre, 2014

CHalet de clapeyto (alpes) architecture vernaculaire, dĂŠbut XXe siĂ¨cle

// Partie 1 _ construire en bois en france

pour leur construction «à sec» qui peut permettre des temporalités de chantier écourtées. Un outil d’architecture Ces multiples facettes et déclinaisons du matériau bois en font aujourd’hui un matériau d’architecture. Il permet de créer des espaces et des formes variées, voir complexes si l’on exploite les nouveaux outils de conception et fabrication numériques. Pour être correctement traitée, la grande question de la matérialité architecturale du bois demanderait une réflexion à part entière, qui n’est pas l’objet de cette étude. Nous nous contenterons donc d’évoquer certaines particularités et enjeux du matériaux. Le bois est souvent cité pour son caractère naturel, chaleureux, sain. Du fait de l’ancienneté de son utilisation, il peut vite être connoté d’un caractère vernaculaire, en références aux chalets de montagne ou au colombages. Des libertés de formes sont cependant possibles, et les architectes contemporains le montrent, y compris les plus grands. La durabilité du bois est une grande question à la fois technique et éthique. Ce matériaux est ainsi connu pour son changement d’aspect dans le temps. Si mal mis en œuvre ou mal entretenu, ces changements d’aspect du bois peuvent altérer l’esthétique d’une architecture. Très répandue aux Etats Unis (d’où

nous vient le système à ossature), la construction bois ne vise pas une pérennité absolue. Les maisons perdent souvent de leur valeur avec le temps, alors que les constructions européennes sont généralement un investissement «dans la pierre». La tectonique du béton et de la maçonnerie en générale inspire d’avantage un sentiment d’éternité que la légèreté du bois. L’architecture contemporaine est fortement conditionnée par les changements radicaux liés au mouvement moderne, qu’on soit en réaction ou en filiation à celuici. Il a principalement fondé sa posture sur le béton, nouveau matériaux de l’époque. Le bois étant presque exclu de ce mouvement, son utilisation dans l’architecture contemporaine ne répond pas aux même fondements et en fait un matériaux particulier. Cette question est éminemment culturelle et sociétale. Si l’image architecturale et la matérialité du bois ne sont pas le sujet développé ici, il faut néanmoins être conscient de leur existence et de leur influence, et, en tant qu’architectes, ne pas considérer ce matériau par la seule approche technique.

un certain regard sur la construction bois française //

mondiaux se préoccupant de la planète et de l’environnement (Rio 92, Kyoto 97 ...). Il émane d’une volonté politique nationale de développer l’utilisation du bois, dans une logique avant tout proenvironementale : une ressource disponible sur le territoire, et un moyen de lute contre le CO2. Les missions du CNDB sont définies comme suit :

1.3_ La p r o m o t i o n d ’ un e f i l i è r e : le CNDB La filière bois française regroupe l’ensemble de la chaîne des professionnels qui cultivent, coupent, transportent, transforment et recyclent le bois, de la source en forêt à l’utilisateur final ou à la fin de vie de l’objet. Celleci représentait en 2010 un volume d’un demi-million d’emplois, et un chiffre d’affaires de 25 milliard d’euros (MILIAN, J. & BACCONNIER, S. 2014) En France, elle est accompagnée par un organisme public, le CNDB (Comité National pour le Développement du Bois), créé en 1989 à l’époque de la préparation des premiers sommets

+ Valoriser, les forêts dans leur gestion et production et le bois à travers l’ensemble de ses transformations et utilisations dans les domaines de la fabrication de produits, de la construction (principal débouché) et de l’énergie. + Communiquer, vers les professionnels et le grand public sur le bois et ses usages, plus particulièrement dans la construction et l’aménagement. + Développer la formation des professionnels, de l’architecture, de la maîtrise d’ouvrage et du cadre bâti sur le matériau bois, ses dérivés, ses applications constructives et ses marchés. Concrètement, le CNDB dispose d’un large panel d’outils pour atteindre ses objectif (fig.6), et vise différents acteurs de la filière en adaptant son action à chacun d’entre eux. Il s’est par exemple adressé au grand public par des campagnes télévisées de promotion du bois à la fin des années 2000. En tant qu’architectes, son action

Fig.6_Outils de promotion du cndb : règle de prédimensionnement, proposition de conférence, ouvrages spécialisés, invitations pour salons

FIg.6_Outils de promotion du cndb : Revue «détail bois» (couverture et double page), site du CNDB

// Partie 1 _ construire en bois en france

auprès des prescripteurs nous intéresse particulièrement. Son site internet constitue une ressource très fournie au sujet du bois et de ses applications. Il propose par ailleurs des formations spécifiques, des visites de réalisation en bois, des évènements autours des professions du bois, des «trophées de la construction bois», des soutiens à l’enseignement, des outils d’aide à la conception (Détails Bois, règle de pré-dimensionnement) ... Cette liste non exhaustive fait du CNDB un organisme actif et incontournable de l’information, diffusion et promotion du bois en France. Une des actions du CNDB va particulièrement retenir notre attention dans la suite de cette étude. Depuis 1994, Il édite la revue «Séquence Bois» (fig.7), publication bimensuelle présentant des réalisation d’architecture bois en France. Elle est dite destinée à la maitrise d’œuvre et maitrise d’ouvrage. (les «prescripteurs» sus-cités), et constitue donc une représentation intéressante du discours que le CNDB tient auprès d’acteurs comme les architectes. La quantité d’information accumulée en 20 années de publication constitue un corpus idéal pour étudier la teneur de l’action du CNDB envers notre profession.

fig.7_Deux parutions de la revue sĂŠquences bois (Vinel, 2016)

un certain regard sur la construction bois française //

analyse de la revue ‘Séquen -ces Bois’ 30

// Partie 2 _ Analyse de la revue ‘Séquences Bois’

enquêtes sociales, et les sciences de l’information, avec pour objet des documents habituellement textuels. L’objectif majeur d’une analyse de contenu est d’effectuer une lecture objective et exhaustive d’un objet, pour ensuite en étudier le contenu avec une posture et des moyens scientifiques, souvent statistiques. Il est pour cela nécessaire de mettre en place des outils de prélèvement de l’information qui permettent une neutralité et une régularité.

2.1 U ne Analys e de contenu spé cifique 2.1.1_Cadre théorique Analyse, nf, (du grec analusis, décomposition) : Opération par laquelle l’esprit décompose un ensemble constitué, pour en déceler l’autonomie des parties, pour en apprécier mieux la congruence ou la finalité, ou simplement pour rendre accessible chacun de ses éléments (Larousse.fr, 2016) L’analyse de contenu constitue une méthode scientifique de collecte et traitement de données. D’après la documentation consultée à ce sujet, elle semble essentiellement employée dans les sciences et

L’objet étudié est considéré comme une accumulation de données choisies par un auteur (ou un ensemble d’auteurs) et qui, rassemblées, produisent du sens, font émerger des thèmes, un discours aux yeux d’un lecteur. Celui ci peut être sujet à des biais cognitifs et culturels, constituant sa part d’interprétation. L’enjeu est donc d’identifier les thèmes qui sont communiqués au lecteur, mais aussi de caractériser les modes de communication de ces thèmes, pour pouvoir ensuite opérer des analyses logiques ou statistiques de ces thèmes. En pratique, on parle de «codage» : il s’agit d’encoder un objet (ici la forme et le contenu de la revue Séquences Bois ) pour pouvoir l’analyser par des méthodes scientifiques. Dans le cas présent, il s’agit de dépasser l’interprétation et le ressenti personnel qu’on peut avoir en lisant la revue, pour créer

un certain regard sur la construction bois française //

une série de critères descriptifs clairs et précis, permettant ensuite d’évaluer la teneur et l’orientation du discours, qui constitue le questionnent initial de la problématique. La documentation méthodologique ayants servi à amorcer le travail d’analyse évoque majoritairement l’analyse de texte. Or, on s’intéresse ici à une revue périodique, regroupant un ensemble de documents textuels et visuels. Les principes généraux de l’analyse de contenu sont donc retenus pour fonder la méthodologie, mais celle-ci doit prendre une certaine liberté et autonomie pour s’adapter aux caractéristiques spécifiques du corpus étudié. La démarche globale peut être découpée en quatre phases: phase 1 témoins_

Lecture

numéros

il s’agit dans ce premier temps de prendre contact avec un échantillon restreint du corpus étudié. Ayant la problématique de l’étude en tête, on effectue une lecture complète d’une revue, pour rechercher et identifier une structure et les contenus : types d’articles, nombre de page, types de documents, présence de publicités, thèmes… Cette lecture est faite en s’attendant à retrouver un certain nombre d’éléments, et en découvrant d’autres. Cette première lecture permet de déconstruire la revue en de nombreux éléments et critères discrets. En étudiant plusieurs numéros, on peut également

identifier les particularités et les invariants du périodique. phase 2 : Constitution de grilles d’analyse_ Le contenu identifié et décrit, on peut alors constituer une grille d’analyse applicable à l’ensemble du corpus. Cette grille doit permettre d’évaluer différents critères, dans l’oblique de pouvoir exploiter et critiquer les résultats. En fonction du caractère à priori variable ou récurent d’un contenu particulier, on peut choisir de l’étudier sur un grands nombre de numéros, dans une logique statistique, ou plutôt de le caractériser précisément au moyens de quelques échantillons. La grille d’analyse permet de croiser d’une part les contenus exploitable pour l’analyse, avec les questions et les hypothèses que l’on cherche à renseigner ou confirmer. La maitrise du sujet, à travers les connaissances générales personnelles et l’étude préalable du contexte (partie 1) est ici essentielle pour pouvoir formuler des critères d’analyse pertinents vis à vis de la revue. phase 3 : analyse du corpus_ La phase d’analyse consiste à effectuer une lecture de chaque élément du corpus ou de l’échantillon prélevé, non plus dans le but d’identifier le contenu général, mais en cherchant à renseigner chaque critère établi dans la grille d’analyse de manière objective. Cette phase demande de ne

// Partie 2 _ Analyse de la revue ‘Séquences Bois’

pas «chercher un avis général» sur le contenu, mais de se limiter à une description systématique, cadrée par l’outil de déconstruction que constitue la grille d’analyse. Phase 4 : étude des données_ Après une analyse de chaque individu de l’échantillon, les données accumulées pour chaque critère d’analyse peuvent être traitées de manière statistique. Soit individuellement, pour étudier la répartition des variables de chaque critère, soit de manière croisée pour mettre en évidence la manière dont plusieurs critère entrent ou non en corrélation. Suivant la pertinence des résultats, on peut corriger ou ajouter des critères au sein de la grille d’analyse, modifier l’échantillon, diviser la grille afin de préciser l’analyse du corpus. On procède alors à une réitération de la phase 2 à 4. Cette démarche, décrite ici comme linéaire, permet de cadrer le déroulement de l’étude, au cours de laquelle de nouvelles questions émergent constamment. La méthodologie présentée ci-après est en elle même une synthèse, celle de plusieurs essais successifs qui ont permis d’arrêter, décrire et appliquer une méthode d’analyse jugée pertinente vis à vis de la problématique.

2.1.2_Corpus et méthodologie retenus Le corpus étudié est constitué de l’ensemble des numéros du périodique Séquence Bois. C’est une publication bimestrielle éditée par le Centre National pour le Développement du Bois depuis 1994, constituant ainsi une collection de 107 numéros à l’heure actuelle. Des Hors-séries sont édités ponctuellement, mais ceux ci sont exclus du corpus. Chaque numéro est constitué d’une vingtaine de pages (de 16p en 1994, à 24p en 2015), présentant entre 5 à 10 projets regroupés suivant une thématique en titre de la revue. La couverture expose en pleine page une photo d’un des ouvrages présentés dans le numéro, ainsi que le titre de la thématique de ce numéro. Une première double page présente une rubrique de quelques actualités, un encart d’information sur la filière bois,

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c o r p u s : Séquences Bois 107 numéros de 1994 à 2015

3 approches A n a l y s e «projet» échantillon de 11 num é r o s

A n a l y s e «parutions» échantillon de 107 num é r o s

A n a l y s e «maquette graphique» échantillon de 1 numéros + comparaison

// Partie 2 _ Analyse de la revue ‘Séquences Bois’

un édito introduisant la thématique du numéro, et un sommaire détaillé de chaque projet. Un encart indique également la thématique des deux prochaines parutions, avec un appel à contribution pour la parution suivante. Le thème graphique de la revue a changer une seule fois en novembre 2012 avec le numéro 92. Physiquement, la revue se présente sous un format portrait, 21 x 31 cm, reliure en cahier (pliée -agrafé) du au faible nombre de pages. Elle est imprimée sur un papier à moyen grammage, finition couchée (n°1 à 92) ou offset (n°93 à 107). Ces caractéristiques générales constituent des invariants et définissent le corpus. Elles pourront être prises en compte dans l’étude et la critique des résultats, mais ne rentreront pas en compte dans l’analyse du corpus à proprement parler.

Néanmoins, les critères mis en place cherchent toujours à apporter des réponses au même questionnement. Étudier différentes populations ne veut pas dire étudier des questions différentes et indépendantes, le corpus et la problématique restant les mêmes. Il s’agit plutôt de varier d’angle d’approche, pour multiplier les points de vue et ainsi embrasser la globalité du corpus. L’ensemble des résultats obtenus à travers les trois analyses sera synthétisé pour faire émerger plusieurs observations transversales du corpus, et pouvoir tirer une série de conclusions à la présente étude.

La structure propre du corpus permet différentes approches quand il s’agit de définir une population d’individus discrets à analyser. D’après la description précédente, on peut proposer trois manières de considérer l’individu étudié: il peut être une parution / numéro, un projet/article, ou un document individuel. Ces trois approches donnent lieu à trois analyses du corpus, se concentrant à chaque fois sur une population différente. Les grilles d’analyse sont ainsi spécifiques à chaque approche.

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2. 2_ m ise e n p l ace d e g ril l e s d ’ ana lyse 2.2.1_Analyse par projet La revue Séquences Bois base l’essentiel de son contenu sur la présentation de projets construits. Chaque article de 1 à 4 page communique systématiquement un certain nombre d’informations sur le projet. En considérant l’article-projet comme un individu, on peut collecter des données relatives au projet et sa présentation éditoriale. Trois catégories de critères ont ainsi été mises en place : les critères ‘P’ qui permettent de caractériser le projet présenté, les critères ‘T’ qui permettent de caractériser l’utilisation du bois présentée,

// Partie 2 _ Analyse de la revue ‘Séquences Bois’

et les critères C qui permettent de caractériser les méthodes de communication de l’article. En renseignant ces trois catégories de critères pour une multitude de projets, l’idée est d’observer leur distribution statistique, et ainsi de caractériser la représentation faite des architectures et des techniques liées au bois, et les outils de communication mis en place. Cette division en trois catégories de critères fait de cette analyse par projet la plus complète, car elle vise à «décortiquer» l’ensemble de l’information contenue dans l’article. En conséquence, elle est aussi la plus lourde à appliquer en terme de temps : elle demande une lecture et une étude de l’ensemble de l’article afin de pouvoir renseigner l’ensemble des critères. Il faut donc sélectionner un échantillon du corpus afin de rendre l’étude abordable temporellement. Le choix a été fait de sélectionner des projet répartis de manière homogène dans le temps pour pouvoir constater d’éventuelles variations au cours des années. Ainsi, une revue sur 10 a été retenue dans l’ordre chronologique (1, 11, 22, ..., 101) représentant un échantillon de 10% du corpus. En conservant le regroupement par parution, on lisse le nombre de page variable associé à chaque projet, du fait du nombre de pages constant de chaque revue. (on ne privilégie pas les articles longs ou courts, mais on respecte

la répartition numéro).

moyenne

chaque

L’ensemble des critères d’analyse sont présenté dans les pages suivantes. Chaque critère est identifié par un code, et possède une liste de réponses finie (sauf lorsqu’il s’agit de renseigner une variable non catégorisante). Le critère est expliqué de façon à ce que le codage puisse être effectué par n’importe qui, ce qui garanti l’objectivité des données. Dans la pratique, le codage d’un projet commence par une lecture d’ensemble de l’article : titres, textes, photos, dessins, légendes. Le projet assimilé, on peut commencer à «coder» l’article suivant chaque critères. Certains demandent uniquement de prélever l’information dans un champs précis, d’autre de comprendre le contenu pour le caractériser à l’aide d’une des réponses proposées. Une fois l’ensemble des critères renseignés ou notés comme manquant d’information, on peut passer à l’article suivant.

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/PROJET / C r itè re s Gé n é rau x : + P1_localisation du projet : / Département (France) ou Pays (étranger) / Permet de pouvoir observer d’éventuels regroupements géographiques, pouvant être croisés avec d’autres données géographiques de la filière bois. + P2_Date du projet : / Année de livraison / Permet de croiser les autres paramètres en fonction du temps. + P3_type de maitrise d’ouvrage : / Privée / Publique / Observer une prédominance d’ouvrages publics ou privés. + P4_type de programme : / Logement collectif / Logement individuel / Équipement / Génie Civil / Paysage & aménagement / Permet d’observer la répartition des différents programmes présentés + P5_Taille du projet : / SHON / évaluer la taille du projet + P6_Cout du projet : / Prix au m2 SHON / Permet de savoir si le projet est cher ou rentable vis à vis de ses pairs

// Partie 2 _ Analyse de la revue ‘Séquences Bois’

/PROJET / C r itè re s t e c h n i qu e s + T1_Bois Structurel ? : / Oui / Non / Le bois constitue-t-il un élément de structure du bâtiment? + T2_SysTème constructif principal : / Ossature / Empilage / Voiles / autres / Observer la répartition des systèmes constructifs présentés par la revue. Ossature : structure types «baloon frame» ou superstructure. Empilage : montage type «chalet». Voiles : Éléments homogènes de structure type panneaux 3 plis épais. + T3_Nature du bois mis en œuvre : / Bois massif / Composant industriel / Le bois utilisé est-il massif (issu de la première transformation) ou provient-il d’un process industrialisé (seconde transformation) ? + T4_Essence du bois : / Résineux / feuillu / Exotique / Observer une prédominance d’essence ? + T5_Orgine du bois : / locale / Française / Européenne / Mondiale / Non évoquée / Observer le taux de projets fondés sur des ressources locales. + T6_Volume de bois utilisé : /Volume net / + / Volume par m2SHON / Observer la part de bois dans le bâtiment, pour le situer dans une logique «tout bois» ou bois-autre matériaux, ou encore pour évaluer l’économie de matière effectuée.

repérage des critères dans un article de projet Séquences bois #80, 2010

+C5

+P4

+T1 +T2 +T3 +T4 +T5

+C1

+C2

+T1 +C1

+T2 +T3 +T4 +T5

+C3

+C2

+C6

+P1

+C4

+P3

+T6

+P2 +P5 +P6

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/PROJET / C r itè re s d e C o mmun i cat i on + C1_Echelle des photos / Architecture / Construction / Détail Architecture : on comprend simplement l’architecture générale du projet. Construction : on comprend également comment le bâtiment est construit, sa structure globale. Détail : on comprend même un détail d’assemblage, de chantier, ou de matière. + C2_Echelle des Dessin / Architecture / Construction / détail / Architecture : on comprend simplement l’architecture générale du projet. Construction : on comprend également comment le bâtiment est construit, sa structure et composition globale, la répartition des matériaux. Détail : on comprend même un détail constructif + C3_Technicité des textes : / Architecture / Construction / Technique Batiment : il décrit simplement l’architecture du projet. Construction : il donne également des détails sur la composition du batiment. Détail : il détail un processus, une technique constructive, un matériau. + C4_Nom des Entreprises & BE : / Oui / non / L’article cite-t-il les noms des acteurs du projets? + C5_Visibilité du bois sur lA photographies principales : / Forte / faible / Observer si le bois est mis en avant sur la plus grande photo présentée + C6_Marque citée : / Oui / Non / L’article évoque-t-il des techniques génériques ou plébiscite-t-il un produit spécifique associé à une marque ? + C7_Nombre de pages consacrées au projet : / Nb? / Indiquer l’importance relative donnée au projet.

// Partie 2 _ Analyse de la revue ‘Séquences Bois’

Ce relevé permettra d’établir une cartographie précise du corpus en général, mais également de son évolution au fil du temps. Avec un nombre réduit de critères d’analyse l’échantillon peut être constituée de l’ensemble du corpus, ce qui constitue un autre intérêt de cette deuxième approche.

2.2.2_analyse par parution Outre les nombreux projets qu’il rassemble, le corpus est présenté concrètement à travers 107 parutions de la revue Séquence Bois. Les premières études de l’échantillon de projets ont fait apparaître des variations, des spécificités d’un numéro à l’autre. Une deuxième analyse peut donc être menée en prenant les revues entières comme individu, en ciblant des critères qui ne peuvent être observés à l’échelle du projet. La liste de critères ‘E’ choisis pour cette analyse est plus réduite que pour l’analyse des projets. En effet, toute observation liée aux projets est écartée, pour éviter une redondance et se concentrer sur les contenus plus ponctuels qui ne rentrent pas dans la catégorie projet. Ceux ci peuvent être des interviews, des sections détails, des publicités ...

En observant l’ensemble du corpus, cette deuxième analyse est l’occasion de parcourir l’ensemble de la revue, et ainsi d’estimer la représentativité de l’échantillon choisi pour l’analyse des projets. Elle permet également de noter d’autres particularités éditoriales qui aurait échappé à la première analyse, L’ensemble des critères ‘E’ est présenté dans les pages suivantes. Chaque critère est identifié par un code, et possède une liste de réponses finie (sauf lorsqu’il s’agit de renseigner une variable non catégorisante). Le critère est expliqué de façon à ce que le codage puisse être effectué par n’importe qui, ce qui garanti l’objectivité des données. Dans la pratique, le codage d’un exemplaire de la revue commence par la lecture du titre et du sommaire. La lecture des projets n’est pas nécessaire, il s’agit simplement de repérer les articles hors projets, et de les caractériser suivant les critères fournis. Alors que la première analyse demandait de rentrer dans le fond de l’article, il s’agit plutôt de feuilleter la revue pour en apprécier la structure générale.

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/par u t i o n / C r itè re s é d i t o r i au x + E0_THEMATIQUE ? : / (Titre) / + E0_Nombre de pages ? : / (nombre de pages ) / + E1_TYPE Thématique ? : / Programme / technique / Autre Observer l’orientation du type de thématique + E2_SECTION DETAIL : / Monographique / Thématique / Sans Monographique : on détail un projet. Générique : on détail une question technique autour du bois + E3_Acteur de l’Interview / Artisant / BE / Architecte / MOa / Politique A qui donne-t-on la parole ? + E4_Thème de l’Interview / Monographique / Thématique / Sans Monographique : on détail un projet. Générique : on détail une question autour du bois. + E5_Section Technique / Monographique / Thématique / Sans Monographique : on détail un projet. Générique : on détail une question technique autour du bois.

// Partie 2 _ Analyse de la revue ‘Séquences Bois’

+ E6_Section Design & Intérieur / Avec / Sans / Présence d’une section dédiée à un projet de design ? + E7_Quatrieme de couverture / Sans / CNDB / Info + Technique / Info + Réglementaire / Que contient la 4ème de couverture mise à part l’annonce du prochain numéro ? CNDB = un argumentaire récurent du CNDB sur la filière bois, Info + = rubrique «info en plus» communiquant une information technique ou réglementaire à propos du bois-construction + E8_Publicité produit ? / Avec / Sans / Présence d’un espace de publicité pour des produits / marques de matériaux ?

répérage des critères dans un numéro complet Séquences bois #80, 2010

+E0 +E1 +E8 +E6

+E2

+E5 +E3 +E4

+E7

+E0

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dans un numéro, couvertures comprises. L’échantillon sera choisi en fonction de la date du numéro trouvé comme revue témoin, afin de comparer des échantillons de produits à la même époque.

2.2.3_analyse de la maquette graphique Une troisième façon de diviser le corpus en individu est de s’intéresser à chaque document en lui même. On ne s’intéresse alors plus au propos ni au fond, mais uniquement au bloc de contenu et ses caractéristiques. On analyse alors la maquette graphique de la revue. L’enjeu est de mesurer la répartition des différents types de documents que la revue sur la surface papier disponible, afin de pouvoir affirmer la prédominance d’un type de média. Pour cela, on ne résonne plus par analyse multicritère de chaque individu, mais plutôt par tri et classement. Pour cette dernière analyse, on va également choisir un élément de comparaison extérieur (une autre revue du même type) On choisi de prélever un échantillon correspondant à l’ensemble des documents contenus

La méthode atypique de cette dernière analyse est uniquement graphique. La première étape va consister à numériser à l’échelle l’ensemble d’un numéro de chaque revue. Une fois numérisées, l’ensemble des planches est importé dans un logiciel de DAO, pour passer à l’étape du «codage». Celui consiste à recouvrir toute les blocs de contenu par un polygone de surface identique, classé en 4 catégories : Photos, Dessins, Texte, surface utile. Le dernier critère permet de coder la surface papier de chaque revue , afin de pouvoir pondérer les résultat en fonction. Une fois ce codage effectué, on obtient un schéma de la maquette graphique de chaque revue. Pour l’analyser, on peut effectuer plusieurs opérations. Premièrement, un tri et rangement de ces polygones permet d’envisager visuellement leur répartition dans chaque catégorie. Deuxièmement, la mesure de la surface de ces polygones à l’aide du logiciel de DAO permet d’obtenir des pourcentages précis de présence de chaque catégorie de médias.

// Partie 2 _ Analyse de la revue ‘Séquences Bois’

/docum e n t s / C r itè re s g raphi qu e s + BLOC PHOTO / surface ? / nombre ? / Surface et comptage des photographies + BLOC Dessin : / surface ? / nombre ? / Surface et comptage des blocs de dessins : plans, détails, schémas ... + BLOC TEXTE : / Surface ? / Surface des blocs de texte : Titres, corps d’articles, encarts.... le comptage n’a pas de sens pour le texte car la notion de paragraphe et de colonnes fausse cette donnée. + Surface éditoriale / Surface ? / Surface totale de papier du magazine.

répérage des bloc sur une double pagf Séquences bois #80, 2010

bloc Fond bloc texte

bloc photo

bloc

bloc photo

dessin

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// Partie 2 _ Analyse de la revue ‘Séquences Bois’

2. 3_ T ra ite m e n t e t c ritiq u e des ré su ltats 2.3.1_ résultats d’Analyse des projets Analyse menée sur 11 numéros de la revue séquence bois (1-101, de 1994 à 2014). représentant un total de 73 projets. Les résultats statistiques qui suivent représentent les répartitions au sein de cette population de 73 projets, distribués de manière homogène sur les 20 dernières années.

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Belgique 62

Canada

80 76

Finlande

22 53

54 10

85 79

70 21

03 23

24 46

32 64

12 82

81 34

Suisse

69 73

19 33

39 01

90 25

Allemagne

67 88

84 13

11 66

2b 2a

Espagne

Taux de boisement - ign, 2013

DensitĂŠ de pop. - INsee, 2014

// Partie 2 _ Analyse de la revue ‘Séquences Bois’

P1_Localisation des projets Parmi l’échantillon étudié, on observe une répartition plutôt dispersée des projets sur le territoire français. On constate par ailleurs que pratiquement un quart de ceux-ci est situé à l’étranger, principalement dans des pays frontaliers. L’île de France fait exception en concentrant une dizaine de projets. Au regard des régions françaises les plus boisées (voir carte ci dessous), on pouvait s’attendre à une corrélation entre les régions productrice de bois, et celles porteuses de projets d’architecture bois. Cette corrélation ne semble pas systématique, par exemple en îles de France ou sur le quart Nord-Est. En observant les densités de population par département, on constate une plus grande congruence avec les résultats obtenus. La localisation des projets présentés

serait donc d’avantage reliée à l’intensité de l’activité de construction (liée à la densité de population) plus qu’à la présence d’une ressource locale. La part notable de projets situé dans des pays limitrophes fournie une information intéressante sur la posture éditoriale de la revue : Si celle-ci dépend d’un organisme œuvrant pour et au sein de la filière bois française, elle n’hésite pas à aller chercher des exemples étrangers situés dans des contextes similaires à la France, dans une posture d’importation des savoirsfaire.

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P3_Maitrise d’ouvrage P4_PROGRAMMES La part de constructions publiques est majoritaire. Si l’on retire les programmes de maisons individuels du calcul, cette part augmente encore pour approcher les 80%. Les initiatives de projets bois présentées sont donc majoritairement portées par des maîtrises d’ouvrages publiques, à travers des équipements et aménagements de l’espace public. Si la maison en bois peut attirer les maîtres d’ouvrages privés, ils ne sont pas de grands acteurs de la diffusion du bois. On peut rapprocher ce constat du fait que le CNDB soit un établissement public, menant des actions auprès des acteurs publics, et dont la mission découle d’une volonté d’état de faire progresser le bois dans l’architecture. Ces deux diagrammes confirment finalement le rôle et l’ambition de l’État français de

faire progresser la filière bois construction, en «donnant l’exemple» via les maîtrises d’ouvrage de ses collectivités. La part du logement collectif interpelle particulièrement : Elle représente moins de 10% des projets présentés. En sachant que le logement est le premier programme construit en France en terme de surface (INSEE, 2013), on pourrait s’attendre a une plus grande part de marché. Elle confirme le fait que le bois faisait encore récemment face a un blocage sociétale pour la construction d’ouvrages de plusieurs étages.(LE MONITEUR, 2012)

// Partie 2 _ Analyse de la revue ‘Séquences Bois’

T1_Utilisation T2_Système constructif principal Un des critères d’analyse les plus significatifs au regard de la problématique était le type d’utilisation du bois dans les projets présentés. En effet, la notion de wood-washing évoquait au début de ce mémoire les dérives possible d’une utilisation esthétique du bois, comme réductrice et néfaste à la filière. Le fait que plus de 80% des projets présentés vérifient une utilisation structurelle souvent accompagnée d’une vêture en bois nous montre que la revue du CNDB évite ce biais esthétique pour parler des potentiels constructifs du bois. Néanmoins, le critère T2 peut nous interroger sur la représentation de ces potentiels. Lorsqu’on s’intéresse aux techniques représentées, on constate une écrasante majorité de systèmes

à ossature. Si le bardage est souvent associé comme vêture à une ossature primaire, le rendant plus utilisé que ce que ce paramètre nous montre, les systèmes constructifs alternatifs sont sous-représentés. Les voiles pleins structuraux, les systèmes d’empilages, et toutes leurs sous-catégories sont pourtant des techniques employant d’avantage de volumes de bois qu’une ossature-squelette. Cette sousreprésentation rentre en un sens en contradiction avec l’argumentaire principal défendu par l’état et le CNDB : utiliser le bois en construction pour stocker d’avantage de CO2. (Loi sur l’Air, 1996). On peut envisager une explication de ces résultats par la problématique financière (régulièrement cités comme plus cher qu’une ossature) qui pourraient rendre ces systèmes trop confidentiels pour être régulièrement publiés.

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T3_Nature du bois T4_Essences utilisées L’utilisation du bois massif, issus de la première transformation, reste la plus représentée. Ce critère permet indirectement de comprendre si la publication représente la construction bois comme un processus nécessairement industrialisé (matériaux produits dans des unités de productions lourdes et contrôlées comme le lamellé collé) ou comme un matériauressource, pouvant être approprié par les artisans et architectes suivant des procédés courants. Derrière cette observation, on peut évaluer le potentiel de l’exploitation de la ressource des territoires. Nous avons vu que la répartition des projets ne suivait pas forcement celle de la ressource, mais une mise en avant du potentiel du bois massif permet d’envisager une exploitation directe, sans

avoir recours à des produits de l’industrie, détachés des lieux de récolte et de mise en œuvre. L’observation de la proportion des essences utilisées ne va pas dans le même sens. En terme de volume de bois sur pied, la forêt française est constituée à 64% de feuillus. Pourtant, ceux-ci ne rentrent en compte que dans 20% des projets présentés. Les résineux restent sans surprise plébiscités, mais d’avantage sur des produits industriels que sur des bois massifs. Enfin, la part des bois exotiques montre elle aussi une certaine distance vis à vis de la ressource présente sur notre territoire.

// Partie 2 _ Analyse de la revue ‘Séquences Bois’

T5_Origine du bois Comme tend à le refléter l’observation des essences utilisées, l’indication de l’origine des bois fait défaut aux 3/4 des projets. Le fait que les bois d’origines locales soient les plus cités révèlent une conscience de cette notion de la part de la revue, mais cela ne concerne que 13% des projets. L’origine du bois est une information essentielle quand on s’intéresse à ce matériau pour son faible bilan carbone, car il peut vite être terni par un transport de longue distance. Le stockage du CO2 étant l’argumentaire principal du CNDB, on peut s’étonner que le sujet ne soit pas d’avantage évoqué par Séquences Bois.

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C1_Technicité des Photos C5_Visibilité du bois Les photographies des projets présentés illustre avant tout l’aspect architectural : composition, matière, ambiance intérieures et extérieures... Elle démontrent d’une certaine façon la place et l’esthétique du bois dans le bâtiment concerné. Néanmoins, 1/3 des projets contient également des photos qui vont plus loin, en laissant comprendre la construction du bâtiment, en rendant la structure lisible, en montrant des photos de chantier... Si le détail se traite normalement en dessin technique, on trouve dans presque 10% cas des photos cadrées sur des assemblages permettant à un architecte de le comprendre et de le redessiner. La présence de ces photographies «techniques» traduit une certaine volonté de dépasser un simple discours esthétique pour permettre

au lecteur de comprendre la mise en œuvre concrète du matériau bois. On constate également que le bois n’est pas mis systématiquement en évidence visuellement sur les photos des projets. Pour plus d’un projet sur dix, la photo principale ne permet pas de déceler l’utilisation du matériau au premier coup d’œil. Cette attitude graphique dépasse clairement l’esthétique «d’aspect» du bois.

// Partie 2 _ Analyse de la revue ‘Séquences Bois’

C2_Technicité des Dessins C3_Technicité des textes Presque un projet sur deux présentés contient au moins un dessin de détail constructif. Plus qu’une inspiration ou une démonstration des possibles du bois, le projet devient alors une source d’information technique pour l’architecte. La revue diffuse ainsi de multiples cas particuliers de mises en œuvre détaillées du matériau, une information qui peut être difficile à trouver dans des présentations sommaire de projet. On constate cependant un absence de dessins techniques dans 30% des cas.

précisions sur les matériaux employés, sur le chantier du bâtiment, sur des dimensions d’éléments... Dans un quart des cas, la description est suffisamment précise pour pouvoir redessiner un détails, comme par exemple un complexe de paroi.

Les textes accompagnant les illustrations suivent la même logique. Moins de 10% d’entre eux se contentent de décrire l’architecture. Dans la grande majorité des cas, ils évoquent des questions constructives, des

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C4_Mention des entreprises & BE C5_Marque citée La quasi-totalité des projets présentés inclue des informations sur les acteurs étant intervenu sur le bâtiment, en plus des maîtres d’oeuvre et d’ouvrage, à la conception comme à la construction, à savoir les bureaux d’étude et les entreprises de construction. La présence presque systématique de ces acteurs permet tout d’abord une mise en relation des acteurs ayant prouvé leur maitrise du matériau bois, avec de nouveaux prescripteurs recherchant ces compétences. La revue donne les moyens au lecteur d’aller plus loin dans la compréhension des projets en créditant leur concepteurs et constructeurs. En nommant bureaux d’étude et entreprises de construction bois, le CNDB met l’accent sur l’importance de la conception en

équipe des projets construits en bois, demandant une expertise de plusieurs acteurs pour aboutir à une utilisation pertinente et judicieuse du matériaux. On pourrait s’attendre, comme dans d’autre revues spécialisées en matériaux, constructions et détails, à voir apparaître des noms de marque de produits de construction, ou des publicités liées à ceux-ci, lorsque que le sujet des matériaux est abordé. Ce type de pratique est constaté dans moins de 15% des cas. L’ensemble des textes et des légendes mentionne plutôt des techniques génériques, conservant une certaine indépendance vis à vis des industriels, et laissant aux concepteurs qui s’inspirent du projet présenté la liberté du choix des produits.

// Partie 2 _ Analyse de la revue ‘Séquences Bois’

Résultats non exploitables :

C7_Nombre de pages consacrées au projet La revue Séquence Bois semble au premier abord très succincte dans son format qui compte une vingtaine de pages. La moyenne de 2,34 pages consacrée par projet confirme ce format condensé. Cette donnée permet en quelque sorte de pondérer les résultats précédents, notamment les critères C1, C2 et C3 relatifs à la technicité de l’information. Malgré une surface de papier relativement réduite, Séquence Bois communique dans la majorité des projets des informations techniques (constructive voir de détail), alors que la majorité des projets sont présentés en une ou deux pages.

L’étude envisageait également de renseigner les volumes de bois employés dans les projets (critère T6) Seule 2 projets sur 73 comportaient cette information, elle n’est donc pas signifiante. On peut néanmoins commenter cette absence d’information : elle ne permet pas d’évaluer si les projets cherchent une économie de matière (performance de la structure) ou plutôt un emploi de gros volumes de bois (stockage du CO2, comme indiqué dans les textes de loi). Avec une notion de volume minimum à inclure dans les constructions évoquée dès 1997, on pourrait attendre que cette donnée soit communiquée plus largement. Il en va de même pour les surfaces des bâtiments (critère P5), et leur coût (critère P6). L’absence presque totale de ces informations peut être pénalisante pour un matériau dont on cherche à démontrer la pertinence auprès des prescripteurs, qui peuvent être à la recherche d’arguments comme le prix au m2 pour appuyer le choix d’une construction en bois.

À titre de comparaison, un numéro d’une revue comme «Exé architecture, détail, technique», traite un nombre de projet similaire avec un niveau de détail similaire dans un format de plus de 150 pages.

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2.3.2_ résultats d’Analyse des Parutions Analyse menée sur L’ensemble des numéros de la revue Séquences Bois (1-107, de 1994 à 2015 ) avec deux numéros manquants. Les resultats présentent ici les tendances éditoriales de la revue, et participent à en définir la structure invariante. E1_Type de thématique Chaque parution de la revue rassemble 5 à 10 projets sous une thématique qui apparaissait comme souvent liée à un programme, une typologie. Le critère présent a permis de confirmer cette hypothèse : près des 3/4 des numéros regroupe des projets de programmes similaires. Les thématiques techniques représentent moins de 20% des parutions. de

Si l’on observe les titres exactes chaque numéro (cf. tableau

complet d’analyse en annexe), on constate la récurrence de certains thèmes ( «habitat individuel», «réhabilitation», ...). Si l’analyse par projet semble mettre en évidence un souci d’information technique, les titres des parutions ne reflètent pas cette attitude. On peut supposer que le CNDB cherche en priorité à démontrer une pluralité d’application possible du bois au fil des titres de ses publications. En effet, durant les premières années de séquence bois, la revue Détail Bois adoptait elle des titres purement techniques.

// Partie 2 _ Analyse de la revue ‘Séquences Bois’

E2_Acteur de l’interview E3_Theme de l’interview Sauf quelques exceptions, chaque numéro contient une interview d’un acteur lié à la filière bois. La majorité d’entre eux sont des maîtres d’œuvre (architectes), suivis par les maîtres d’ouvrages qui à eux deux représentent la moitié de la population interviewée depuis la création de la revue. Il est intéressant de constater que ce sont les prescripteurs qui sont le plus interviewés, les bureaux d’étude faisant eux aussi partie des groupements de maîtrise d’œuvre, et les maîtres d’ouvrage ayant un pouvoir sur les décisions architecturales prise par l’équipe. Selon sa propre définition, Séquences Bois s’adresse avant tout aux prescripteur, et choisi pour cela de donner la parole à leurs pairs. Les discours de responsable public (politiques, représentants de la

filière...) sont les moins fréquents. La revue privilégie ainsi le retour d’expériences individuelles des prescripteurs, plutôt que des discours de promotions. Cette notion d’expérience individuelle des projets est confortée part le sujet des interviews. 3/4 d’entre elles traitent d’un projet présenté dans le numéro. Le quart restant croise des thématiques transversales à la question du bois. Une dernière observation qui n’était pas ciblée par un critère vient également confirmer cette attitude monographique. A partir du numéro 45 (2003), la rubrique «chantier» fait sont apparition (renommée «mise en oeuvre» au numéro 67), et inclue l’interview, qui est reliée plus systématiquement à un projet, ou plus rarement à une question technique générique.

un certain regard sur la construction bois française //

E5_Section Technique La section technique, au départ indépendante ou confondue à la section détail, à elle aussi été intégrée à la section «chantier / mise en oeuvre». Celle-ci est alors devenue exclusivement monographique en ne fournissant que des détails de projets à partir du numéro 45. Même observation pour la section détail (critère E2), qui traitait des thèmes transversaux jusqu’en 1997. Elle est devenue monographique dès le numéro 16 à l’apparition de la section «Techniques». Une section design / aménagements intérieurs est apparue en 2012 (critère E6, juste avant la refonte de la charte graphique.

E7_quatrième de couverture La 4ème de couverture a longtemps été occupée par des textes officiels qui se répétaient de numéros en numéros. A l’arrivée de la nouvelle charte graphique (numéro 92), cette dernière page est devenue le support d’un encart intitulé «l’info en plus» propre à chaque numéro. Ceux-ci affiche depuis une nouvelle information réglementaire ou technique à chaque parution, mais représentent peu de contenu sur l’ensemble des publications.

// Partie 2 _ Analyse de la revue ‘Séquences Bois’

2.3.3_ résultats d’Analyse de la maquette graphique Analyse menée sur le Séquence Bois n° 80 - Mai 2010, ainsi que sur la revue Construction Moderne n°134 - Mai 2010. Les données présentées reflètent la répartition proportionnelle des documents au sein de chacune des revue, indépendamment de leur nombre de page. Les données ne sont pas séparées sen critères mais synthétisées sous plusieurs représentations plus ou moins éloquentes. Une parution de Construction Moderne a été analysée suivant le même procédé pour fournir un élément de comparaison. Elle a été choisie car c’est une revue de promotion de filière constructive similaire à Séquences Bois. Elle est éditée et publiée par l’organisme CIM-Béton et se veut logiquement orientée autour du béton et ses dérivés.

un certain regard sur la construction bois française //

CONSTRUCTION MODERNE

DESSINS

SEQUENCES BOIS

INS

SEQUENCES BOIS

SSINS

Codage en bloc des revues Séquences Bois et Construction Moderne

// Partie 2 _ Analyse de la revue ‘Séquences Bois’

BOIS

PHOTOS

TEXTE

MODERNE

PHOTOS

DESSINS

Tri graphique des bloc des revues Séquences Bois et Construction Moderne MODERNE

CONSTRUCTION TEXTE

CONSTRUCTION

DESSINS

PHOTOS

DESSINS

Dans un premier temps, la schématisation de la maquette graphique de chaque revue nous permet d’effectuer une comparaison visuelle des deux mises en page. Il est difficile d’en tirer des conclusion, si ce n’est qu’on devine une plus grande part de détail (en jaune) chez séquence bois, pour une surface de publication qui semble deux fois moins grande que Construction Moderne. Le reste de la mise en page semble globalement similaire d’une revue à l’autre. Pour mettre en évidence la répartition de chaque type de documents, un rangement graphique a été réalisé pour comparer la «masse de contenu» de chaque revue et de chaque média.

cependant une proportion équivalente de texte et de photographies dans les deux revue, toujours plus haute que celle des dessins. Pour pouvoir vérifier ces informations, une mesure et un comptage des surfaces a été effectuée. Des graphiques de pourcentage vont nous permettre d’affirmer les résultats, sans biais graphiques.

CONSTRUCTION MODERNE

TEXTE

SEQUENCES BOIS

SEQUENCES

Cette opération de tri et de rangement manuel nous donne un meilleur aperçu de la répartition textes / photos / dessins. On peut ici affirmer que séquence bois présente davantage d’images que la revue consacrée au béton. On remarque

un certain regard sur la construction bois française //

Séquences Bois

Construction moderne

Diagramme des surfaces affectées à chaque type de document

Données mesurées à partir de la schématisation

L’étude du rapport de surfaces exacte dédiée à chaque type de document confirme les affirmations précédentes. Elle évacue de plus la différence de taille des deux revues en pondérant les résultats pour se concentrer uniquement sur des ratios de surface. On observe une rigoureuse similitude entre les proportions de photographie et de vide. Chez Séquences Bois, le texte cède de la place aux dessins, près de trois fois plus présents que chez Construction moderne. Ainsi, selon cette méthode d’observation, les mises en pages des deux revues semblent très proches l’une de l’autre. Le

fait que Séquences Bois contienne d’avantage de dessins ressort alors comme une vraie volonté éditoriale, et accentue l’aspect technique de la revue. On constate néanmoins que dans les deux cas, le dessin occupe une place mineure comparé au texte et à la photographie, cette dernière restant le premier outil de communication.

// Partie 2 _ Analyse de la revue ‘Séquences Bois’

Séquences Bois

Construction moderne

Diagramme du nombre de blocs de chaque type de document

La schématisation de la maquette graphique ne nous laissait pas seulement entrevoir des différences de surface graphique : elle nous a également montré des blocs de média de taille différentes. Ainsi, deux petits blocs, contenant deux informations différentes, peuvent avoir une surface additionnée moins importante qu’un autre bloc ne contenant qu’une seule information. Les diagrammes ci-dessus montre ainsi la part de photos et d’images, non pas en étendue de surface, mais en nombre de blocs. Le texte a été exclu de ce diagramme, car le découpage en bloc n’est pas adapté à ce média. La différence s’accentue encore, montrant un rapport dessin / photo approchant l’équilibre pour Séquences Bois, alors que celui ci tombe à environ 1/10 pour Construction Moderne.

toutent le même constat : Séquence bois cherche à appuyer son discours sur les 3 outils que constituent le texte, la photo et le dessin. Si ce dernier est proportionnellement sous-représenté en terme de surface, il ne l’est pas tant en terme de nombre de documents. Le propos n’étant pas de comparer la richesse de deux publications, on ne s’interessera pas d’avantage à Construction Moderne. L’analyse de celle-ci nous a simplement permis de mettre en évidence une singularité de Séquence Bois au sujet du recours à l’outil de communication qu’est le dessin.

Les différente interprétation graphiques et numériques de la mise en page de la revue Corroborent

un certain regard sur la construction bois française //

2. 4_ S yn th è se d e l’ ana lyse l’ensemble des résultats obtenus nous permet désormais de caractériser le discours de Séquences Bois sous plusieurs aspects. Tout d’abord, plusieurs critères s’intéressant tant au fond qu’à la forme nous permettent d’affirmer que la revue s’appuie sur une complémentarité de documents. Textes, photos et dessins permettent ensembles de comprendre les projets présentés. Loin d’être cantonné à des questions séparées, chaque type de document aborde différents degrés de technicités. Chaque projet bénéficie ainsi d’une expertise technique, permettant de comprendre le rôle et les enjeux du bois dans le cas présenté.

// Partie 2 _ Analyse de la revue ‘Séquences Bois’

Avec un format si concis, on aurait pu s’attendre à des présentations généralistes de projets, montrant avant tout des architectures incluant du bois afin de faire la promotion du matériau. Pourtant, l’analyse nous montre que la revue dépasse cette attitude : elle fournit les outils permettant au maître d’œuvre de s’approprier la mise en œuvre du matériau dans les projets. La ligne éditoriale, dans tous ses aspects, est clairement orientée vers une monographie des projets. Elle privilégie l’expérience individuelle de chaque bâtiment, qui, accumulés au fil des numéros constituent un catalogue de références, outil précieux de l’architecte. Les questions techniques transversales sont beaucoup moins abordées, même si plus présentes dans les débuts de la publication. En effet, les interviews et les sections détails sous leur différentes formes successives ont elles aussi une forte tendance monographique, et peu de place est accordée à des informations autres que l’approfondissement des projets. Au delà de traiter du matériaux bois à travers des exemples individuels, la revue choisi de donner la parole majoritairement aux acteurs de ces projets, pour leur faire partager leur expérience.

: on pourrait qualifier cette approche de «preuve par l’exemple». Chaque projet montre et explique une mise en œuvre construite du bois, fournissant à la fois la démonstration d’un potentiel du matériaux, et les clefs techniques qui permettent cette mise en œuvre. Les lecteurs peuvent ainsi tirer des enseignements directement à partir des pratiques de leurs confrères. Si la revue permet aux lecteurs de découvrir et maîtriser le matériaux bois à travers de multiples exemples, elle élude certains thèmes ou certaines données. On trouve ainsi très peu d’informations sur l’origine du bois utilisé ou son volume, qui sont pourtant des facteurs clefs de la filière bois. Des techniques, des essences, des programmes sont sous-représentés, ce qui vient nuancer la pertinence de l’approche très monographique de la revue. En effet, en fondant son format sur la présentation de projets construits, Séquences bois présentes certaines tendances , réelles ou volontaires. Des projets non réalisés ou encore expérimentaux ne semblent pas avoir leur place dans ce format d’édition. Ces observations questionnent quand au rôle de la revue et plus largement du du CNDB de promouvoir l’utilisation du bois de manière générale.

Séquences Bois s’adresse finalement aux prescripteurs d’une manière singulière et réfléchie

un certain regard sur la construction bois française //

2. 5_ L im ite s d e l’ é tud e Tous les résultats qui ont été présentés constituent une accumulation d’informations variées à propos de la construction bois en France et le discours que le CNDB tient sur celle-ci. Il ne faut pas oublier que ces résultats ne représentent que le corpus de Séquences Bois. Il serait maladroit de considérer les conclusions précédentes comme exactement représentatives de l’ensemble du discours du CNDB. Elles nous permettent d’en comprendre une composante, constituant un indicateur, mais ne prend pas en comptes les nombreuses autres actions de l’organisme.

// Partie 2 _ Analyse de la revue ‘Séquences Bois’

Durant l’étude, les critères d’analyse ont parfois montré leurs limites : un jugement difficile, plusieurs réponses possibles, critère invariant... La nécessité de l’itération répétée de sessions d’analyse et d’étude des résultats ( évoquée en 2.1.2 ) s’est confirmée, car nécessaire pour améliorer la grille d’analyse et la rendre pertinente. Cette méthode est néanmoins chronophage, car de nouveaux résultats nous poussent sans cesse à reconsidérer , affiner le regard que l’on porte sur l’objet d’étude, ou encore à vouloir ajouter un critère d’étude. Il faut donc arrêter un état d’avancement qui semble convenable pour pouvoir en présenter les résultats complets.

La méthode de rédaction de Séquence Bois influe également sur les résultats. En effet, des appels à projet sont insérés dans chaque parution, afin de proposer des réalisations pour les numéros à venir. On peut donc imaginer que l’équipe de rédaction ne choisit pas forcement ce qu’elle veut publier, mais s’adapte à certaines propositions qu’on lui communique. C’est finalement un résultat à prendre en compte dans l’étude.

L’analyse des projets (qui est la plus fournie en terme de critères) à généré de nombreux résultats. Cependant, en sélectionnant un échantillon de 10% des revues, on constate la récurrence de certaines réponses dues à la thématique propre d’un numéro. Une population plus importante de projets aurait sans doute permis une meilleure représentativité des résultats, mais aurait été limité par le temps. Une autre méthode possible aurait été de sélectionner les projets et non les numéros au hasard. L’étude de la maquette graphique ne s’est intéressé qu’à un seul numéro, et mériterait d’être réitérée sur plusieurs parutions pour confirmer ou ajuster les valeurs obtenues, et les pondérer dans le temps.

un certain regard sur la construction bois franรงaise //

Con -clu -sion

// Conclusion

de l’esthétique à la technique

QU e lle promotion, q ue lles pe r spectives ? Après avoir étudié les caractéristiques et enjeux de la filière bois construction en France, nous avons pu analyser la promotion effectuée par le CNDB auprès des architectes à travers le prisme de sa revue Séquences Bois. S’il se révèle apporter une réponse tranchée au questionnement initial, la confrontation des résultats de l’analyse et du contexte étudié en première partie permet de discerner les atouts et les limites du discours du CNDB.

La notion de wood-washing qui a initié ce travail soulevait la question de l’esthétique du bois. Les résultat obtenus précédemment permettent d’affirmer que le CNDB dépasse aisément ce biais pour traiter des questions de fond de l’architecture bois. Dans la revue étudiée, il ressort avant tout une volonté de diffusion de la pratique de ce matériau, de constitution d’un corpus de références compréhensibles techniquement, appropriables et transposables. La question esthétique pure n’est pas apparue comme prédominante. Si l’on élargit notre regard aux autres outils proposés par le CNDB, on constate la même dynamique permettant de se familiariser rapidement avec l’ensemble des questions inhérentes au matériau bois. Le secteur de la construction bois à progressé depuis la création du CNDB, et l’organisme propose toujours son expertise, maintient et développe ses outils de diffusion. Ainsi, Séquence bois est toujours publié, son nombre de page a augmenté, et il conserve toujours une ligne éditoriale s’attachant à transmettre les clefs techniques des projets présentés. Sur ce point, le CNDB confirme son rôle plus profond que la simple promotion d’un matériaux.

centre périscolaire à Tendon (vosges) structure en hêtre prélevé dans la forêt communale conception et construction en circuit court Haha architectes, 2013

// Conclusion

Une ressource oubliée ? Nous avons pu voir en première partie de ce mémoire que le CNDB trouvait son origine dans une volonté étatique d’accroissement de l’utilisation du bois. Cette volonté s’appuie sur un argument environnemental pertinent et irréfutable, et c’est selon ces arguments que les actions suscitées sont menées. Néanmoins, la finalité du discours observé semble éluder tous les aspects que nous avons pu développer vis à vis de la ressource bois spécifique du territoire français, et présente des constructions dont les caractéristiques constructives ne sont pas forcement adaptées à cette ressource. Finalement, la question de la pertinence posée initialement était double, et on constate que les outils mis en place par le CNDB sont techniquement pertinents car adaptés à un matériau complexe mais appropriable, mais ils le sont peut être moins vis à vis de la question de la ressource bois française, qui vient pourtant en amont de l’ensemble de la démarche de l’organisme.

bois et de la question de ressource. Désormais d’avantage populaire qu’il y 20 ans, la promotion du bois pourrait être plus prospective. Le centre périscolaire de Tendon (88) illustré ci contre et un exemple de ce que peut être un projet considérant la totalité des enjeux du matériau bois : l’équipe de conception a en effet développer son propre système constructif pour s’adapter aux caractéristiques du hêtre disponible dans la forêt communale. Ce projet n’apparaît pourtant dans aucun Séquences Bois à ce jour. Cette notion de ressource locale est pourtant décrite comme porteuse dans l’étude de Johan MILIAN & Sandrine BACCONNIER-BAYLET citée en première partie. Celleci détail tout le potentiel socioéconomique qu’il peut y avoir dans le ré-développement ces filières courtes aujourd’hui déstructurées. Si ces potentiels étaient pris en compte dans les actions futures du CNDB, les architectes pourraient d’avantage devenir acteurs de ce développement, et rendre ainsi encore plus pertinente leur utilisation du bois.

Vers un potentiel local Les prescripteurs peuvent pourtant être à l’origine de démarches innovante à travers des projets novateurs. Il pourraient donc à ce titre être la cible d’une promotion visant à stimuler de nouvelles pratiques vis à vis du

un certain regard sur la construction bois franรงaise //

BI -BLIO 80

construisons-pas-d-immeubles-enbois-16950846 )

Ouvrages & revues _Sequences Bois, n° 1 à 107 1994-2015, éditions du CNDB, _Exé,n°12, Avril 2013, édition A vrivre pp.24-27 _Inventaire Forestier, Mai 2013, ed. IGN

n°31

Articles _Remy MOUTERDE, le bois industriel, Matériaux Organiques pour la Construction et le Développement Durable, 2010, Chap. 6 _Guinard Daniel, La filière bois en Europe et dans le monde, Annales des Mines - Responsabilité et environnement, 2009/1 N° 53, p. 49-55.

Pages internet _Suristat, L’analyse de contenu, (http://www.suristat.org/ article312.html) _Wikipedia, Analyse de contenu , (https://fr.wikipedia.org/wiki/ Analyse_de_contenu) _IGN, L’Inventaire forestier, ( http://inventaire-forestier.ign. fr/spip/ ) _INSEE, INSEE, insee.fr/fr/ )

(

http://www.

_CNDB, Comité National pour le Développement du Bois, (http://www. cndb.org)

_Fontaines Ségolène Halley des, La forêt française et la politique forestière de l’Europe, Annales des Mines - Responsabilité et environnement, 2009/1 N° 53, p. 4348. _Johan MILIAN & Sandrine BACCONNIER-BAYLET, REquALIfIER LES TERRITOIRES dE L’ACTION LOCALE : L’ExEMpLE dES pôLES d’ExCELLENCE RuRALE dE LA fILIèRE BOIS, Territoire en mouvement, 2014 n°22, pp. 54-66 _Eric Leysens, Pourquoi nous ne construisons pas d’immeubles en bois, Le Moniteur (EN LIGNE), février 2012, ( http://www.lemoniteur. fr/article/pourquoi-nous-ne-

un certain regard sur la construction bois franรงaise //

An -ne -xes 82

Annexe 1 : Tableau des données d’analyse «projet»

Annexe 2 : Tableau des données d’analyse «Parutions»

REFERENCES

Catégories Critère

CARACTERISTIQUES GENERALES

N°

Date

Thém Page

P1_Localisation P2_Année

(#)

AAAA

(TITRE) (P)

(DEP) / (PAYS)

(AAAA)

Liste de choix (= variable à renseigner)

CARACTERISTIQU

P4_Programme P5_SHON

P6_Cout global

Public ?

Lgt Collectif

(MONTANT K€)

Structure

Ossature

Massif

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Lgt individuel

Enveloppe

Empilage

Industriel

Equipement

Mixte

Voiles

P3_MOA

(SHON m2)

T1_Utilisation

Génie Civil

B2_Système Co T3_Nature du b

Autre

Aménagement

Bardage

1 1994 Les ba

93 ?

Public

Equipement

Mixte

Ossature

Industriel

1 1994 Les ba

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Public

Equipement

Enveloppe

Bardage

Massif

1 1994 Les ba

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Public

Equipement

Mixte

Ossature

Massif

1 1994 Les ba

Public

Equipement

Enveloppe

Bardage

Massif

1 1994 Les ba

35 ?

Public

Equipement

Mixte

Ossature

Industriel

11 1996 Réhab

33 ?

Public

Equipement

Mixte

Ossature

Industriel

11 1996 Réhab

75 ?

Public

Equipement

Structure

Ossature

Massif

11 1996 Réhab

69 ?

Public

Lgt Collectif

Mixte

Ossature

Industriel

11 1996 Réhab

90 ?

Public

Equipement

Structure

Ossature

Massif

11 1996 Réhab

3 ?

Public

Equipement

Mixte

Ossature

Massif

21 1998 Bois M

1997 Privé

Equipement

Mixte

Ossature

Massif

21 1998 Bois M

1995 Privé

Equipement

Mixte

Ossature

Massif

21 1998 Bois M

1997 Public

Equipement

Mixte

Ossature

Massif

21 1998 Bois M

1997 Privé

Lgt individuel

Mixte

Ossature

Massif

21 1998 Bois M

1995 Privé

Lgt individuel

Mixte

Ossature

Massif

21 1998 Bois M

1996 Public

Equipement

Mixte

Ossature

Massif

31 2000 Espac

Suisse

Allemagne 34

1999 Public

Equipement

Enveloppe

Bardage

Massif

1999 Privé

Equipement

Mixte

Ossature

Industriel

1998 Public

Aménagement

Enveloppe

Bardage

Massif

1999 Public

Equipement

Mixte

Ossature

Industriel

Suisse

1997 Privé

Aménagement

Structure

Ossature

Massif

Allemagne

1998 Public

Equipement

Structure

Ossature

Industriel

31 2000 Espac

Belgique

1999 Public

Aménagement

Enveloppe

Bardage

Massif

31 2000 Espac

Allemagne

1999 Public

Equipement

Mixte

Ossature

Massif

41 2002 Maiso

2002 Privé

Lgt individuel

Mixte

Ossature

Massif

41 2002 Maiso

2002 Privé

Lgt individuel

Mixte

Ossature

Massif

41 2002 Maiso

2002 Privé

Lgt individuel

Mixte

Ossature

Industriel

41 2002 Maiso

2001 Privé

Lgt individuel

Mixte

Ossature

Industriel

41 2002 Maiso

2001 Privé

Lgt individuel

Mixte

Ossature

Massif

41 2002 Maiso

2000 Privé

Lgt individuel

Mixte

Ossature

Industriel

51 2004 Transf

1999 Privé

Lgt individuel

Mixte

Ossature

Massif

51 2004 Transf

2001 Privé

Lgt individuel

Mixte

Ossature

Massif

51 2004 Transf

2001 Privé

Lgt individuel

Mixte

Ossature

Industriel

51 2004 Transf

2000 Privé

Lgt individuel

Mixte

Ossature

Industriel

51 2004 Transf

2002 Privé

Lgt individuel

Mixte

Ossature

Massif

51 2004 Transf

2001 Privé

Lgt individuel

Mixte

Ossature

Massif

51 2004 Transf

2001 Privé

Lgt individuel

Mixte

Ossature

Industriel

51 2004 Transf

2004 Privé

Lgt individuel

Mixte

Ossature

Industriel

61 2004 Façad

2004 Public

Equipement

Mixte

Ossature

Industriel

61 2004 Façad

2004 Privé

Equipement

Mixte

Ossature

Massif

61 2004 Façad

2005 Public

Equipement

Mixte

Ossature

Massif

61 2004 Façad

2004 Privé

Equipement

Mixte

Empilage

Massif

61 2004 Façad

2006 Public

Equipement

Mixte

Ossature

Massif

61 2004 Façad

2006 Public

Equipement

Mixte

Ossature

Industriel

61 2004 Façad

2005 Public

Equipement

Enveloppe

Ossature

Industriel

71 2008 Santé

2006 Public

Equipement

Mixte

Ossature

Industriel

71 2008 Santé

2007 Privé

Equipement

Mixte

Ossature

Massif

71 2008 Santé

2005 Privé

Equipement

Mixte

Ossature

Industriel

Allemagne

Suisse

Finlande

Finlande 91

COMMUNICATION

UES TECHNIQUES T4_Essence

T5_Origine

T6_Volume

C1_Ech. Photo C2_Ech. Dessins

C3_technicité txt

C4_Entreprise & B C5_Visibilité franc C6_Marque citée ? C7_Nb Pages

Resineux

Local

(VOL) m3

Architecture

Oui

Feuillu

France

Construction

Non

Exotique

Europe

Détail

(NOMBRE)

Monde ?

Résineux

Architecture

Construction

Oui

Non

Résineux

Monde

Architecture

Oui

Non

Résineux

Local

Architecture

Construction

Oui

Non

Résineux

Construction

Détail

Architecture

Oui

Non

Exotique

Construction

Non

Oui

Non

Feuillu

Détail

Architecture

Construction

Oui

Non

Résineux

Monde

Architecture

Détail

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Oui

Non

Résineux

France

Architecture

Détail

Construction

Oui

Non

Feuillu

Construction

Détail

Construction

Oui

Résineux

Construction

Architecture

Construction

Oui

Non

Résineux

Détail

Construction

Détail

Oui

Non

Feuillu

Local

Construction

Aucun

Construction

Oui

Non

Résineux

Construction

Détail

Oui

Résineux

Local

Construction

Aucun

Construction

Oui

Non

Résineux

Local

Construction

Oui

Non

Résineux

Construction

Architecture

Construction

Oui

Résineux

Architecture

Construction

Oui

Non

Résineux

Architecture

Construction

Oui

Non

Feuillu

Local

Architecture

Construction

Détail

Oui

Non

Résineux

Architecture

Détail

Oui

Non

Résineux

Construction

Aucun

Architecture

Non

Oui

Non

Résineux

Construction

Aucun

Détail

Non

Exotique

Détail

Aucun

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Oui

Non

Résineux

Local

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Aucun

Détail

Oui

Non

Résineux

Architecture

Construction

Oui

Non

Résineux

Construction

Architecture

Construction

Oui

Non

Exotique

Détail

Construction

Oui

Non

Oui

Résineux

Architecture

Détail

Construction

Oui

Non

Résineux

Construction

Architecture

Construction

Oui

Non

Résineux

Architecture

Construction

Oui

Non

Résineux

Architecture

Détail

Oui

Exotique

Architecture

Construction

Oui

Non

Résineux

Architecture

Détail

Construction

Oui

Non

Résineux

Construction

Détail

Oui

Non

Exotique

Architecture

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Oui

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Exotique

Architecture

Détail

Construction

Oui

Non

Résineux

Détail

Oui

Non

Résineux

Architecture

Construction

Oui

Non

Résineux

Europe

Architecture

Construction

Oui

Non

Résineux

Architecture

Détail

Construction

Oui

Non

Résineux

Architecture

Détail

Construction

Oui

Non

Résineux

Architecture

Aucun

Construction

Oui

Non

Feuillu

Architecture

Détail

Construction

Oui

Résineux

Construction

Détail

Construction

Oui

Résineux

Architecture

Détail

Construction

Oui

Non

Résineux

Architecture

Construction

Oui

Non

Résineux

Architecture

Détail

Oui

Exotique

Construction

Détail

Oui

Non

1200

Catégories Critère

Liste de choix (= variable à renseigner)

51 2004 Transf

61 2004 Façad

61 REFERENCES 2004 Façad 6 2004 Thém Façad Page8 N°61 Date

2004 (TITRE) Façad (P) (#)61 AAAA

51 Finlande

2004 Privé

Lgt individuel

Mixte

Ossature

Industriel

2004 Public

Equipement

Mixte

Ossature

Industriel

Mixte

Ossature

2004 Privé Equipement ? CARACTERISTIQUES GENERALES 16 P2_Année 2005 P3_MOA Public Equipement ? P1_Localisation P4_Programme P5_SHON Finlande Privé ? Equipement ? (DEP) / (PAYS) (AAAA) 2004 Public Lgt Collectif (SHON m2)

? P6_Cout global

Mixte T1_Utilisation

Empilage Ossature

Massif Massif

? 2006 Privé Public

Lgt individuel Equipement

Enveloppe Mixte

Empilage Ossature

Industriel Massif

2006 Public

Equipement Equipement

Mixte Mixte

Voiles Ossature

Industriel

2005 Public

Génie Civil

Equipement

Enveloppe

Autre

Ossature

Industriel

93 ? 44 92 ? 93 73 ? 29 ? 67 35 ? 14

Public 2006 Public Public 2007 Privé Public 2005 Privé Public 2007 Public Public 2005 Public

Equipement Equipement Equipement Equipement Equipement Equipement Equipement Equipement Equipement Equipement

? ? ? ? ? ? ? ? ? ?

Mixte Mixte Enveloppe Mixte Mixte Mixte Enveloppe Mixte Mixte Mixte

Ossature Ossature Bardage Ossature Ossature Ossature Bardage Ossature Ossature Ossature

Industriel Industriel Massif Massif Massif Industriel Massif Industriel Industriel Industriel

33 ?

2005 Privé Public

Equipement Equipement

? ?

Structure Mixte

Ossature Ossature

Industriel Industriel

6 4 7 7 8 10 14

75 53 69 10 90 13 3

Public 2008 Privé Public 2009 Privé Public 2006 Public Public

Equipement Equipement Lgt Collectif Lgt Collectif Equipement Equipement Equipement

? ? ? ? ? ? ?

Structure Mixte Mixte Enveloppe Structure Mixte Mixte

Ossature Ossature Ossature Ossature Ossature Ossature Ossature

Massif Massif Industriel Industriel Massif Industriel Massif

81 2010 Compl

2007 Public

Equipement

Mixte

Ossature

Industriel

81 21 2010 1998 Compl Bois M

174

33 69

2007 1997 Public Privé

Equipement Equipement

Structure Mixte

Ossature Ossature

Industriel Massif

81 21 2010 1998 Compl Bois M

186

76 46

2009 1995 Public Privé

Lgt Collectif Equipement

Mixte Mixte

Ossature Ossature

Industriel Massif

81 21 2010 1998 Compl Bois M

228

33 57

2008 1997 Public Public

Equipement Equipement

Mixte Mixte

Ossature Ossature

Massif Massif

21 1998 Bois M

1997 Privé

Lgt individuel

Mixte

Ossature

Massif

91 21 2010 1998 Espac Bois M

4 14

77 69

2011 1995 Public Privé

Equipement Lgt individuel

Enveloppe Mixte

Bardage Ossature

Massif Massif

91 21 2010 1998 Espac Bois M

7 18

Allemagne 35

2009 1996 Public Public

Aménagement Equipement

Mixte Mixte

Ossature Ossature

Massif Massif

91 2010 Espac

2010 Public

Equipement

Mixte

Ossature

Massif

91 31 2010 2000 Espac Espac

124

76 34

2011 1999 Public Public

Aménagement Equipement

Mixte Enveloppe

Ossature Bardage

Massif Massif

91 31 2010 2000 Espac Espac

146

Espagne Allemagne

2011 1999 Public Privé

Génie Civil Equipement

Structure Mixte

Voiles Ossature

Industriel

91 31 2010 2000 Espac

168

Canada

91 31 2010 2000 Espac

209

91 31 2010 2000 Espac

22 12

Suisse

31 2000 Espac

Allemagne

101 31 2014 2000 Feuillu Espac

4 15

Belgique

61 2004 Façad

1 71 1 71 1 71 1 71 1 71

Les ba Santé Les ba Santé Les ba Santé Les ba Santé Les ba Santé

4 4 7 6 8 10 10 14 12 18

71 2008 Santé 11 1996 Réhab

22 4

11 81 11 81 11 81 11

Réhab Compl Réhab Compl Réhab Compl Réhab

1994 2008 1994 2008 1994 2008 1994 2008 1994 2008

1996 2010 1996 2010 1996 2010 1996

Suisse

Canada

? ? ? ?

Aménagement

? (MONTANT K€)

Mixte Structure

Massif CARACTERISTIQU Ossature Massif B2_Système Co T3_Nature du b

Bardage

2011 1998 Public

Aménagement ?

Structure Enveloppe

Ossature Bardage

Industriel Massif

92 93

2012 1999 Privé Public

Aménagement Equipement

Mixte

Ossature

Massif Industriel

2011 1997 Public Privé

Aménagement ?

Mixte Structure

Empilage Ossature

Massif

1998 Public

Equipement

Structure

Ossature

Industriel

2013 1999 Public

Equipement Aménagement

180 ?

Enveloppe

Ossature Bardage

Massif

101 31 2014 2000 Feuillu Espac

8 18

Allemagne 44

2012 1999 Public

Aménagement Equipement

101 2014 Feuillu

Suisse

2013 Public

Equipement

120 ?

Mixte

Ossature

Massif

2724 ?

Mixte

Ossature

Industriel

101 41 2014 2002 Feuillu Maiso

144

37 77

2013 2002 Privé

Lgt individuel

101 41 2014 2002 Feuillu Maiso

166

59 48

2010 2002 Public Privé

Equipement Lgt individuel

700 ?

Enveloppe Mixte

Bardage Ossature

Massif

200 ?

Structure Mixte

Ossature

101 41 2014 2002 Feuillu Maiso

188

2010 2002 Public Privé

Equipement Lgt individuel

Massif

200 ?

Mixte

Voiles Ossature

101 41 2014 2002 Feuillu Maiso

22 12

75 11

2010 2001 Privé

Industriel

Equipement Lgt individuel

55 ?

Enveloppe Mixte

Bardage Ossature

41 2002 Maiso

Massif Industriel

2001 Privé

Lgt individuel

Mixte

Ossature

41 2002 Maiso

Massif

2000 Privé

Lgt individuel

Mixte

Ossature

Industriel

51 2004 Transf

1999 Privé

Lgt individuel

Mixte

Ossature

Massif

2001 Privé

Lgt individuel

Mixte

Ossature

51 2004 Transf

Massif

2001 Privé

Lgt individuel

Mixte

Ossature

51 2004 Transf

Industriel

2000 Privé

Lgt individuel

Mixte

Ossature

51 2004 Transf

Industriel

2002 Privé

Lgt individuel

Mixte

Ossature

51 2004 Transf

Massif

2001 Privé

Lgt individuel

Mixte

Ossature

Massif

51 2004 Transf

2001 Privé

Lgt individuel

Mixte

Ossature

Industriel

51 2004 Transf

2004 Privé

Lgt individuel

Mixte

Ossature

Industriel

61 2004 Façad

2004 Public

Equipement

Mixte

Ossature

Industriel

61 2004 Façad

2004 Privé

Equipement

Mixte

Ossature

Massif

61 2004 Façad

2005 Public

Equipement

Mixte

Ossature

Massif

61 2004 Façad

2004 Privé

Equipement

Mixte

Empilage

Massif

61 2004 Façad

2006 Public

Equipement

Mixte

Ossature

Massif

61 2004 Façad

2006 Public

Equipement

Mixte

Ossature

Industriel

61 2004 Façad

2005 Public

Equipement

Enveloppe

Ossature

Industriel

71 2008 Santé

2006 Public

Equipement

Mixte

Ossature

Industriel

71 2008 Santé

2007 Privé

Equipement

Mixte

Ossature

Massif

71 2008 Santé

2005 Privé

Equipement

Mixte

Ossature

Industriel

71 2008 Santé

2007 Public

Equipement

Mixte

Ossature

Industriel

Allemagne

Suisse

Finlande

Finlande 91

Résineux

Architecture

Construction

Oui

Non

Résineux

Europe

Architecture

Construction

Oui

Non

Architecture

Détail

Construction

Résineux ? UES TECHNIQUES Résineux ? T4_Essence T5_Origine

Architecture Détail C1_Ech. Photo C2_Ech. Dessins Aucun Architecture

Oui Oui Non 2 COMMUNICATION Construction txt C4_Entreprise Oui Oui Non C3_technicité & B C5_Visibilité franc C6_Marque citée ? C7_Nb Pages 4 Construction Oui Oui Non 1 Architecture Oui Oui Oui (NOMBRE)

Construction Architecture

Construction Détail

Construction Construction

Non Oui

Détail Construction

Détail Détail

Détail Construction

Oui

Architecture

Détail

Construction

Oui

Non

? ? Monde ? Local ? ? ? ? ?

? ? ? ? ? ? ? ? ? ?

Architecture Architecture Architecture Architecture Architecture Construction Construction Architecture Construction Architecture

Construction Architecture Architecture Détail Construction Détail Détail Détail Construction Construction

Construction Construction Architecture Détail Construction Détail Architecture Construction Construction Détail

Oui Oui Oui Oui Oui Oui Oui Oui Non Oui

Non Non Oui Oui Oui Non Non Oui Oui Oui

Non Non Non Oui Non Non Non Non Non Non

3 2 1 4 2 4 2 4 2 4

Résineux Feuillu

? ?

Architecture Détail

Architecture Architecture

Construction Construction

Oui Oui

Non Non

2 2

Résineux Résineux Résineux Résineux Feuillu Résineux Résineux

Monde ? France ? ? ? ?

? ? ? ? ? ? ?

Architecture Architecture Architecture Architecture Construction Construction Construction

Détail Détail Détail Détail Détail Détail Architecture

Construction Construction Construction Construction Construction Détail Construction

Oui Oui Oui Oui Oui Oui Oui

Non Non Non Non Oui Non Non

1 3 1 3 3 4 2

Résineux

Architecture

Détail

Architecture

Oui

Non

Résineux Résineux

Architecture Détail

Aucun Construction

Architecture Détail

Oui Oui

Non Oui

Non Non

Résineux Feuillu

?Local

Construction Construction

Détail Aucun

Détail Construction

Oui Oui

Non Non

Feuillu Résineux

Architecture Construction

Construction Détail

Oui Oui

Non Oui

Résineux

Local

Construction

Aucun

Construction

Oui

Non

Feuillu Résineux

?Local

Architecture Construction

Construction Construction

Oui Oui

Non Non

Feuillu Résineux

Architecture Construction

Construction Architecture

Construction Construction

Oui Oui

Non Oui

Résineux

Construction

Détail

Oui

Non

Résineux Résineux

Architecture Architecture

Détail Construction

Construction Construction

Oui Oui

Oui Non

Résineux

Architecture

Détail Construction

Oui

Non Oui

Oui Non

Résineux Feuillu

?Local

Architecture

Aucun Construction

Construction Détail

Oui

Non

Exotique Résineux

Architecture

Construction Détail

Oui

Non

Résineux

Architecture Construction

Aucun

Construction Architecture

Oui Non

Oui

Non

Résineux

Construction

Aucun

Détail

Non

Feuillu Exotique

Local ?

Construction Détail

Détail Aucun

Détail Construction

Oui

Non

Feuillu Résineux

Local

Architecture

Détail Aucun

Construction Détail

Oui

Non

Feuillu

France

Architecture

Détail

Construction

Oui

Non

Feuillu Résineux

Architecture

Détail Architecture

Construction

Oui

Non

Feuillu Résineux

Local ?

Construction

Construction Architecture

Construction

Oui

Non

Feuillu Exotique

Local ?

Détail

Construction Détail

Détail Construction

Oui

Oui Non

Non Oui

Feuillu Résineux

Architecture

Architecture Détail

Détail Construction

Oui

Oui Non

Non

Résineux

Construction

Architecture

Construction

Oui

Non

Résineux

Architecture

Construction

Oui

Non

Résineux

Architecture

Détail

Oui

Exotique

Architecture

Construction

Oui

Non

Résineux

Architecture

Détail

Construction

Oui

Non

Résineux

Construction

Détail

Oui

Non

Exotique

Architecture

Aucun

Construction

Oui

Non

Exotique

Architecture

Détail

Construction

Oui

Non

Résineux

Détail

Oui

Non

Résineux

Architecture

Construction

Oui

Non

Résineux

Europe

Architecture

Construction

Oui

Non

Résineux

Architecture

Détail

Construction

Oui

Non

Résineux

Architecture

Détail

Construction

Oui

Non

Résineux

Architecture

Aucun

Construction

Oui

Non

Feuillu

Architecture

Détail

Construction

Oui

Résineux

Construction

Détail

Construction

Oui

Résineux

Architecture

Détail

Construction

Oui

Non

Résineux

Architecture

Construction

Oui

Non

Résineux

Architecture

Détail

Oui

Exotique

Construction

Détail

Oui

Non

Résineux

Architecture

Détail

Construction

Oui

Non

? T6_Volume

Résineux Resineux

? Local

? (VOL) m3

Feuillu Feuillu

France ?

Exotique Résineux

Europe ?

Résineux

Monde

Résineux Résineux Résineux Résineux Résineux Exotique Résineux Résineux Exotique Résineux

1200

2500

1200

Architecture Architecture

Liste de choix (= variable à renseigner)

Critère

Catégories

Programme

16 16 16 16 16 16

4 1995 Maisons individuelles

5 1995 Batiments sportifs

6 1995 Extensions, surélévations, réhabilitation

7 1995 Batiments de santé et de retraite

8 1995 Batiments Culturels

16 16 16 16 16 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20

11 1996 Réhabilitations

12 1996 Batiments Agricoles

13 1996 Les batiments de loisir

14 1996 Aménagements extérieurs

15 1997 Vers d'autres usages

16 1997 Bâtiments Scolaires

17 1997 Habitats Particuliers

18 1997 Conditions Extrèmes

19 1997 Hébergement et restauration

20 1998 Batiments Publics

21 1998 Bois Massif

22 1998 Grands Ouvrages et Equipements

23 1998 Les bois composites

24 1998 Extention, Surélévation, insertion

25 1999 Batiments culturels

26 1999 batiments d'activités

27 1999 Bureaux et bâtiments adinistratifs

28 1999 Le Bois et la couleur

29 2000 Bâtiments de formation

30 2000 Equipements sportifs

31 2000 Espaces Publics

32 2000 Bois et environement

33 2000 Bâtiments Agricoles

34 2001 Hôtellerie

35 2001 Insertion en site sensible

36 2001 Habitat Collectif

37 2001 Bois & eau

38 2001 Centres de soins & de retraite

39 2002 Expression des façades

40 2002 Petits Ouvrages

41 2002 Maisons individuelles

42 2002 Bâtiments industriels et d'activié

43 2003 Complémentarité de matériaux

44 2003 Bâtiments Commerciaux

45 2003 Bâtiments culturels

46 2003 Confort d'hiver, confort d'été

47 2003 Réhabilitation, extension, surélévation

48 2004 Ambiances Bois

49 2004 Génie civil et grands équipements

50 2004 Bâtiments d'enseignement

51 2004 Transformations dans l'habitat

52 2004 Mois massif reconstitué

53 2005 Equipements sportifs

54 2005 Architecture bioclimatique

55 2005 Batiments de services publics

56 2005 Habitat

57 2005 Equipements de loisir

58 2006 Aménagements extérieurs

59 2006 Petite enfance

10 1996 Constructions exceptionnelles

9 1996 Logements Collectifs

Programme

Technique

Programme

Autre

Technique

Programme

Technique

Programme

Technique

Programme

Autre

Programme

Autre

Programme

Autre

Programme

Technique

Programme

Technique

Programme

Technique

Programme

Autre

Programme

3 1995 Batiments industriels et commerciaux

Programme

Thématique

Technique Autre

Monographique

Programme

(P)

E1_Type de thématique E2_Section détail

(TITRE)

Nb Pages

2 1994 Habitat individuel groupé

AAAA

(#)

REFERENCES

Thématique du numéro

1 1994 Les batiments éducatifs

Date

N°

MOE

sans

MOE

Entreprise

MOA

Entreprise

Responsable Public

Entreprise

Usager

MOE

Entreprise

Usager

Entreprise

Responsable Public

MOE

MOA

Responsable Public

MOE

Responsable Public

MOA

MOE

Responsable Public

MOE

Entreprise

MOE

Responsable Public

MOE

MOA

Entreprise

Responsable Public

Artisant

Responsable Public

MOE

Responsable Public

MOE

MOA

MOE

MOA

Responsable Public

Usager

Entreprise

MOA

MOE

E3_Acteur de l'interview

LIGNE EDITORIALE

sans

Transversale

Monographique

Sans

Transversale

Monographique

E4_Thème de l'interview E5_Section Techniques

E6_Section Design

sans

Avec

E7_4e de couverture

Charte B-C-E

Argumentaire CNDB

sans

standard

Règlementaire

Technique

E8_Publicité Produits

sans

Dépliant en insert

sans

24 24 24 24 24 24 24 24 24 24 24 24 24

87 2011 Maitrise des ambiances climatiques

88 2012 Habitat Collectif

89 2012 Lieux Culturels et de convivialité

90 2012 Maisons individuelles

91 2012 Espaces Publics

92 2012 Tertiaire, Commerces

93 2013 Lieux d'enseignement

94 2013 Transformations intérieures

95 2013 Batiments socio-culturels

96 2013 Le bois et la ville

97 2013 Renovation energetique

98 2014 Habitat Collectif

99 2014 Equipement sportif

105 2015 Architecture intérieure - design

107 2015 Complémentarité de matériaux

Autre

Technique

Programme

Technique

32 24 24

104 2015 Structures

Programme Programme

24 24

102 2014 Surélévations

103 2015 Habitat groupé

106 2015 Enveloppe

Technique

Programme

Technique

Programme

Autre

Programme

Technique

Programme

101 2014 Feuillus et architecture

100

86 2011 Loisirs et tourisme

Programme

MOE

Entreprise

MOE

Entreprise

MOA

Entreprise

MOE

MOA

MOE

Entreprise

MOA

MOE

MOA

Entreprise

oui

sans

oui

sans

85 2011 Equipements de service Public

Autre

MOA

MOE

sans

84 2011 Habiter la densité

Programme

MOA

MOE

sans

Technique

Programme

Technique

Autre

Technique

MOA

MOE

sans

83 2011 Requalification

75 2009 Assemblages

Programme

sans

82 2010 Enseignement

74 2009 Espaces et lieux publics

Programme

Entreprise

sans

73 2009 Equipements culturels et de loisir

MOE

sans

81 2010 Complémentarité de matériaux

72 2008 Au fil de l'eau

Programme

sans

71 2008 Santé

Autre

Entreprise

sans

80 2010 Bâtiments d'activité

70 2008 Adaptable, Evolutif

Programme

sans

69 2008 Bureaux

Programme

MOA

68 2008 Habitat groupé

sans

67 2007 Formes non-standard

Programme

MOA

MOE

66 2007 Batiments communaux

Technique

79 2010 Equipements Sportifs

65 2007 Construire dans la pente

Programme

MOE

Entreprise

78 2010 Structures

64 2007 Petits équipements publics

77 2009 Insertion dans la nature

63 2007 Intervention en site bâti

Programme

Technique

sans

62 2006 Maisons individuelles

61 2006 Façades Bois

Technique

Règlementaire

Technique

Règlementaire

Technique

Règlementaire

Grenelle 2

Grenelle 1

Décret Bois

Charte B-C-E

Délpliant

sans

Le bois constitue une ressource et un matériau avantageux pour répondre Aux enjeux environnementaux contemporains. Néanmoins son utilisation peut parfois entrer en contradiction avec ces enjeux, tombant dans les travers du ‘green-washing’. Ce mémoire propose d’étudier la manière dont le boisconstruction est présenté aux architectes par le CNDB, afin de comprendre et confronter la promotion de la filière bois faite par cet organisme. _Bois_cndb_filière_ressource_matériau_ Wood is an advantageous resource and material to help solving contemporary environemental issues. Nevertheless, its use can sometimes contradicts these issues, following a ‘greenwashing’ logic. This research paper proposes to study how the wood construction is introduced to architects by the CNDB, seeking to understand and confront the promotion of the timber sector made by this organization.