88 11 00 22 -NN LL AA SS
Lk hA k gvA r en t S en r en tSen k h Or LO O
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INVITé D’HONNEUR
Peintre, graveur, céramiste 40e anniversaire de sa disparition
rOger tOULOUSe 1918-1994
Peintre, sculpteur, poète 100e anniversaire de sa naissance rO ger tO ULO US e
Société des Artistes Orléanais www.artistes-orleanais.com
10 D
SS II AA NN AA ÉÉ LL RR OO
1897-1978
Lkhakgvarentsen Lkhakgvarentsen RENTSENKHORLOO RENTSENKHORLOO peintre peintre
Fragrance Fragrance du du vent vent Mongol Mongol
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JeA n n e Ch A MPILLO U
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Jeanne ChAMPILLOU
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HOMMAGES à
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Céramiste
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sandra COUrLIvAnt
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COUP DE CŒUR
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C o n c e p t i o n : C o m i t é é d i t o r i a l d e s A O - I m p r e s s i o n C I A G r a p h i c - O c t o b r e 2 018 © L C o l l e c t i o n s p a r t i c u l i è r e s
Peintre mongol
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Lkhakgvarentsen rentSenkhOrLOO
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Fragrance du vent Mongol
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20 OCt 4 nOv 2018
Société Société des des Artistes Artistes Orléanais Orléanais
PeiNtuRe - gRAvuRe - SCuLPtuRe - CÉRAmique
111 e SALON
du SAmedi 20 OCtObRe Au dimANChe 4 NOvembRe 2018
Collégiale Saint-Pierre-le-Puellier - ORLÉANS
IN t R O NISAt IONS pAR LA CONFRéRI E œg A St RO N Om Iqu E DE S VI NS A O C O RL éA NS E t OR Lé ANS-CLéRy.
COuLiSSeS du
© B.VOISIN, J. DUBRANA, P. DELATOUCHE, X. ESCRIBÀ
110 e SALON LA LOiRe teRRitOiRe deS ARtS et de LA CRÉAtiON Dans le cadre du Festival de Loire 2017
ARRêt SuR imAgeS INVITé D’HONNEUR
XAVIER ESCRIBÀ Peintre Catalan
111 e SALON deS ARtiSteS ORLÉANAiS - 2
Sup ER C IE p R O Fu N D A , DE L’EBR E À LA LO IR E Œu v R e mON u m e N tA Le SP É C i A Le m eN t CONçu e PA R X A X i e R e SCR i b à
SOmmAiRe PRÉfACe
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L'NvitÉ du SALON LkhAkgvAReNtSeN ReNtSeNkhORLOO PeiNtRe
08
SANdRA COuRLivANt CÉRAmiSte
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hOmmAge à jeANNe ChAmPiLLOu
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hOmmAge à ROgeR tOuLOuSe
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LeS COuPS de CŒuR deS AO ANdRÉ meYeR gRAveuR
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PAbLO fLAiSZmAN gRAveuR
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L'eXPOSitiON : PeiNtuRe - gRAvuRe - SCuLPtuRe - CÉRAmique
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LeS PRiX du 110 SALON
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LeS PARteNAiReS deS AO
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LiSte deS eXPOSANtS
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RemeRCiemeNtS
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PEINTURE I GRAVURE I SCULPTURE I CéRAMIQUE I 100 ExPoSANT S
Fragrance du vent Mongol LA mONgOLIE représentée par
Lkhakgvarentsen RENtSENKHORLOO PEINTRE
Sandra COuRLIVANt CéRAMISTE
La Collégiale
ORLéANS
HOMMAGES À
Jeanne CHAmpILLOu Roger tOuLOuSE RENDEz- VOuS - GOUAC HE SU R TISSU 85 X 63 (Dé TAIL )
© P E I N TU R E d E L k h A kG VA R E N T SE N - R E NT SE N k h oR Loo
20 OCT/4 NOV 2018
PRÉfACe
L
e salon annuel des Artistes Orléanais est un rendez-vous incontournable de l’actualité culturelle orléanaise et régionale. La Région Centre-Val de Loire est attachée à la présence sur l’ensemble du territoire régional d’une offre culturelle diverse et exigeante, de nature à favoriser le meilleur accès de tous à la culture. Cette volonté se traduit en particulier par le soutien à la diffusion de toutes formes d’expression artistique. C’est pourquoi nous menons une action d’envergure en faveur du développement culturel, vecteur essentiel de lien social, d’épanouissement personnel et source de rayonnement pour nos territoires. Nous nous réjouissons d’accompagner fidèlement le Salon des Artistes Orléanais. Pour cette 111e édition, 80 artistes de la Région Centre-Val de Loire et d’ailleurs sont ici exposés. Peintres, sculpteurs, graveurs et céramistes soumettent à notre regard leurs plus récentes créations. Cette édition 2018 accueille la Mongolie en présentant les œuvres raffinées du peintre Lkhakgvarentsen RENTSENKHORLOO, jeune artiste talentueux dont le style original unit tradition et modernité. Ce salon sera aussi l’occasion de célébrer la mémoire de deux grands artistes orléanais aujourd’hui disparus que sont : Jeanne CHAMPILLOU et Roger TOULOUSE. Deux artistes d’exception, comme en témoignent leurs parcours uniques, ayant su se nourrir des recherches artistiques de leur temps en fins observateurs qu’ils étaient de leurs contemporains et du territoire où ils vivaient. L’un et l’autre nous ont laissé en héritage une œuvre considérable dont nous découvrons ou redécouvrons grâce à ce salon quelques-unes de leurs œuvres les plus représentatives. Je tiens à remercier ici chaleureusement la Société des Artistes Orléanais et son Président Benoit GAYET dont l’engagement au service de la création artistique permet cette réussite remarquable. Je vous souhaite à tous une belle 111e édition. François BONNEAu
Président de la région Centre-Val de Loire
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© Fotolia
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Le mOt de L’AmbASSAdeuR
ORLéANS & LA mONgOLIE, uNE AmItIé À L’œuVRE
D
epuis bientôt 30 ans mon pays entretient d'étroites relations avec la ville d'Orléans grâce à l’énergie et l’opiniâtreté de quelques orléanais passionnés. Que ce soit dans le domaine de la culture, de la santé, ou sur des projets environnementaux en cours, les effets positifs de cette coopération sont bien réels et place Orléans parmi les villes de France les plus dynamiques dans le cadre des bonnes relations qu’entretiennent nos pays respectifs. Je voudrais donc saisir cette occasion pour rendre un vibrant hommage à toutes celles et à tous ceux qui ont apporté silencieusement leur contribution à l'amitié entre nos deux peuples avec une pensée particulière pour nos amis d’Orléans qui par leurs actions entretiennent ces liens avec enthousiasme et efficacité. En regardant le passé et le présent, je suis encore plus confiant en l'avenir de nos relations avec Orléans qui se trouve aujourd'hui sur un nouveau point de départ grâce au soutien de la ville et de son maire Olivier CARRé. Enfin, je suis ravi de l’initiative prise par la société des Artistes Orléanais de mettre une nouvelle fois mon pays à l’honneur en invitant pour son salon annuel un de nos meilleurs artistes peintres. Lkhakgvarentsen RENTSENKHORLOO, au talent reconnu en Mongolie se situe dans le droit fil de la tradition héritée de plusieurs siècles de pratiques ancestrales. Puissent les Orléanais venir nombreux découvrir son talent et ses créations colorées, sensibles et délicates en les invitant à s’imprégner des fragrances du vent mongol. En souhaitant que cette exposition en appelle d’autres, à Orléans ou en Mongolie, et qu’elle rencontre un grand succès. Avirmid BAttuR
Ambassadeur de Mongolie en France
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FRAgRANCE Du VENt mONgOL
L’ At tA quE gOu AC he S u R ti S S u 52 X 76
L'iNvitÉ Du SALON
Avec le soutien de la ville d’Oulan-Bator
Lkhakgvarentsen RENtSENKHORLOO PeiNtRe
PARCOuRS 1985-1992 études secondaires 1993-1998 Diplômé de l’école nationale des Beaux-arts, spécialisé en peinture/dessin mongol. 1998-2000 Professeur de dessin à l`Université des études bouddhiques de Budapest, Hongrie 2001-2002 Tatouage Henna artiste. 2003-2006 Directeur artististique au “MonTulga” entreprise de production de souvenirs traditionels.
Lkhakgvarentsen RENtSENKHORLOO Né le 4 mai 1977 à Oulan-Bator, Mongolie. Marié, deux enfants, vit et travaille à Oulan-Bator. Contact : rlhagvaxa11@yahoo.com
2006 Invité au programme de résidences artistiques en Chine durant 6 mois, avec une exposition de ses œuvres dans la région d’Alaxa.
2000 Exposition indépendante “Expo Paris”, France 2001 “Printemps des poètes” Bourges, France 25e Salon Amicale des Beaux-arts d’Andrésy, France. Obtient le premier prix du Jury. 2004 Exposition “Journée Culturelle” de Saint-Brieux, France 2004-2006 Exposition permanente dans la Galerie Ulzii, Rennes, France 2006 Exposition collective, Alaxa, Chine 2012 Exposition collective “Le vent de Mongolie” Laval, France
eXPOSitiONS
2016 Exposition collective “Route de la soie”, Ulaanbaatar, Mongolie
1999 “Mongolie Immémoriale” exposition collective, Orléans, France
2018 Invité d’honneur du 111e salon des Artistes Orléanais, Orléans, France
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R E NDE z-VOu S gO u A Che S u R ti S S u 85 X 63
CO L è RE C é LE St E gO u A Che S u R ti S S u e 54 X 68
L'iNvitÉ Du SALON
uN 111e SALON DES ARtIStES ORLéANAIS SANS FRONtIèRES
L
a venue d'un artiste peintre mongol, invité d'honneur du salon des Artistes Orléanais, est loin d'être anecdotique. Cette invitation s'inscrit, de fait, dans le droit fil d'un indéfectible enthousiasme puisque de 1990 à 2018, ce sont vingt-huit ans d'échanges et d'amitié qui se sont tissés entre Orléans, sa région, et la Mongolie.
uNE gRANDE AVENtuRE mONgOLE Tout trouve de fait son origine en 1989, d'un rêve mongol orléanais. Voici l'histoire : À la lecture du livre Voyage dans l'Empire Mongol(1) - traduction et commentaire de Claude-Claire et de René Kappler, chercheurs, Pierre Létang échafaude avec son ami Benoit Gayet, président des AO, le projet de partir sur les traces de Guillaume de Rubrouck, moine franciscain, envoyé du roi Saint-Louis jusqu'à la Cour des Grands Khans mongols (1253-1255). Après la chute du Mur de Berlin, en novembre 1989, ils constituent une équipe pluridisciplinaire de douze français et neuf mongols. Une fois obtenu de l'Unesco le label de projet associé à l'étude intégrale des routes de la soie, ils effectueront une épopée de plus de mille kilomètres à cheval dans le pays jusqu’à Karakorum, l’ancienne capitale gengiskhanide. Dès leur retour en France, à l'initiative des Orléanais, le premier jumelage franco mongol sera établi le 10 juillet 1993 entre Boulgan, petite bourgade mongole nichée aux pieds des Monts Altaï, proche de la frontière chinoise et Rubrouck, village natal de Guillaume situé dans les Flandres Françaises.
DES LIENS CuLtuRELS, SCIENtIFIquES Et méDICAuX C'est en 1994 que naîtra l'AVLOM (Association Val de Loire-Orléans-Mongolie). Différents échanges verront ainsi le jour, scientifiques et culturels. L’exposition « Mongolie Immémoriale » se tiendra à Orléans en 1999, « Art France 2003 » sera la pre-
L’ A mBA SSA D Eu R - gOu A Ch e Su R t i SSu - 54 X 66
mière exposition de peintres français en Mongolie : tous orléanais, où figureront également des reproductions du musée des Beaux-arts d’Orléans. Au fil du temps, de nombreux liens officiels se tisseront entre le BRGM, le Centre Hospitalier régional d'Orléans et la municipalité. Environnement, santé, gestion et préservation des ressources animent les communautés. Outre la possibilité de rencontrer l'artiste mongol qui vit et travaille à Oulan-Bator en témoignant de la beauté d’un art spirituel et ancestral, les amateurs d'art pourront aussi découvrir les œuvres poétiques de la céramiste Sandra Courlivant, qui vit et travaille dans le Maine et Loire. Spécialiste de la culture équine elle a notamment séjourné en Mongolie et participe activement à des échanges franco-mongols. Elle est le « coup de cœur » de ce salon. Jean-Dominique BuRtIN (1) Voyage dans l’Empire Mongol 1253-1255 Guillaume de Rubrouck Traduction et commentaire de Claude-Claire et René Kappler éditions PAYOT - 1985
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L E t OuR B ILLON A C RYL iq u e S u R t O iLe 65 X4 5
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L'iNvitÉ Du SALON
queStiONS à…
LkhAkgvAReNtSeN RENtSENKHORLOO
Que vivent la culture et l’art dans le partage !
LKHAKgVA, VOuS êtES L’INVIté D’HONNEuR Du 111e SALON DES ARtIStES ORLEANAIS ! qu’ESt-CE quE CELA REpRESENtE pOuR VOuS ? C’est un grand honneur pour moi et pour mon pays. J’aime beaucoup la France que j’ai pu visiter à plusieurs reprises dans le cadre d’expositions auxquelles je participais. J’aime exposer en France, les liens artistiques y sont forts et chaleureux. Je suis donc très heureux d’exposer à Orléans et reconnaissant envers la société des Artistes Orléanais d’avoir pris l’initiative de m’inviter à l’occasion de son salon annuel. VOuS CONNAISSEz DéJÀ ORLéANS ? La première fois que je suis venu en France c’était en 1999. J’étais invité avec d’autres artistes mongols par l’association Val de Loire - Orléans - Mongolie présidé par Benoit Gayet pour participer à l’exposition « Mongolie immémoriale » organisée dans la ville. Cet événement fut très marquant pour moi et je garde de ce séjour Orléanais une pro-
fonde nostalgie, ainsi que de très bons souvenirs. Rétrospectivement, cette exposition a exercé une influence décisive dans mon parcours de jeune artiste. Les compliments et les remerciements que j’ai reçus à l’époque de la part des visiteurs m’ont donné plus de force et de confiance en moi. quAND Et COmmENt VOuS ESt VENu CEttE pASSION pOuR LA pEINtuRE ? J’aime dessiner depuis mon plus jeune âge. Mon père nous emmenait souvent mon frère et moi dans les musées. Durant ces visites j’admirais et je regardais avec beaucoup d’intérêt un tableau nommé « Une journée mongole » ainsi que les représentations de Bouddha aux styles si raffinés. Depuis, ces œuvres sont restées ancrées dans mon esprit. C’est ce qui a motivé mon intérêt pour le métier d’artiste et renforcé mon choix d’étudier la peinture mongole avant de réaliser mes propres créations. Mes recherches picturales ou graphiques se situent dans le droit fil de la tradition héritée de plusieurs siècles de pratiques ancestrales.
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L'iNvitÉ Du SALON
LE t R Oup E Au 1 - eNCR e SuR PAP i eR de R i Z - 80 X 60
Mes œuvres sont pour l’essentiel inspirées d’anciennes épopées, de contes, d’habitats, d’histoires et de légendes. Quand je peins un tableau, j’essaye de raconter une histoire, de montrer une action, la plupart du temps liée aux chevaux. Mon objectif est de créer des œuvres en utilisant différentes approches et techniques. Il existe beaucoup d’œuvres contemporaines qui sont des reprises de la peinture traditionnelle mongole mais, d’après moi, ces appellations « Peinture mongole » (1) perdent de leur sens. Je considère que la peinture mongole doit préserver ses traditions et ses pratiques séculaires. Notre devoir de jeunes peintres est de transmettre ses valeurs et ses techniques.
L E t R O upEA u 2 - eN CRe S uR PA Pi eR d e R i Z - 80 X 60
quEL REgARD pORtEz-VOuS SuR LA pEINtuRE CONtEmpORAINE mONgOLE ? L’avenir de la peinture mongole me semble « lumineux » car cette peinture attire l’attention, non seulement des mongols, mais également des étrangers. J’en veux pour exemple la démarche conceptuelle de la célèbre styliste grecque Mary Katrantzou qui a utilisé dans ses créations des motifs provenant de la peinture traditionnelle mongole, comme l’eau, les montagnes, les nuages… Comme artiste de mon temps, je suis ravi de constater qu’une nouvelle génération d’artistes émergent en Mongolie et qu’ils sont en train de développer d’autres formes de peinture, de sculptures y compris dans le domaine du design-graphic. Les AO
que viveNt LA CuLtuRe et L’ARt dANS Le PARtAge (1) Le genre ou plutôt l’appellation “peinture mongole” est née dans les années 1958-1981. Il y a beaucoup de peintres qui sont représentatifs de cette époque tels que : U.Yadamsuren, Ya.Urjinee, Ts.Narmandakh et N.Sergelen qui était mon mentor. 111 e SALON deS ARtiSteS ORLÉANAiS - 14
L E m IR OIR gOu AC he S u R ti S S u 60 X 79
g A LO pE uR Au F O uE t
Sandra COuRLIVANt
© 2018 - Collection particulière
Née en 1973, vit et travaille dans le Maine et Loire. Tél. 06 77 43 38 59 sandra.courlivant@wanadoo.fr sandracourlivant.com
yA C K
Le COuP de CŒuR deS AO
SANDRA COuRLIVANt CÉRAmiSte
BIOgRApHIE Après une formation d'Arts appliqués, elle débute sa carrière artistique en réalisant des décors et fresques murales pendant 10 ans. Puis elle décide de se spécialiser dans la sculpture équine. Elle privilégie l'argile et se forme de manière autodidacte suite à de nombreux échanges avec des confrères céramistes. Elle s'attache tout particulièrement à la Mongolie où elle a fait un séjour en 2012 et participe activement à des échanges artistiques franco-mongols. Elle est rapidement reconnue au travers d'expositions collectives et est présentée aujourd'hui dans plusieurs galeries en France. « L'univers de Sandra Courlivant est une réalité qu'elle modèle
avec beaucoup de poésie. Elle nous laisse subjugués devant ces enfants mongols lancés dans la course mythique du Naadam. Des enfants qui ne font qu'un avec leurs chevaux, des enfants cavaliers, joueurs, danseurs, musiciens, qui sont heureux de partager leur vie nomade. Vie dont Sandra nous montre aussi avec un grand talent toute la rudesse pour les familles ». « Depuis toute jeune je suis passionnée par les chevaux, leur élégance malgré leur masse et leur puissance. Cependant j'affectionne aussi le cheval au quotidien, la simplicité et la poésie de la relation qui s'instaure parfois avec l'homme. Je suis également très inspirée par les chevaux de Mongolie, notamment lors de la traditionnelle course qui a lieu à l'occasion de la fête nationale de Naadam, en pleine steppe, et qui met en selle de très jeunes cavaliers. J'explore ces différents thèmes à travers l'argile. La terre cuite s'impose comme une évidence quant au rapport entre l'animal et le terroir dont il est issu. Les trois éléments s'y retrouvent : l'eau, la terre, le feu. J'aime donner des couleurs chaudes à mes sujets réalisés à base de lavis acrylique. Chaque pièce est unique. » 111 e SALON deS ARtiSteS ORLÉANAiS - 17
EN FA Nt À LA FLût E
E N FA Nt À LA FLû t E
« jeANNe ChAmPiLLOu eSt fAçONNÉe d’uN bLOC, eLLe eSt eNtièRe et iNdiviSibLe, eN eLLe AuCuNe feiNte, AuCuNe COmPROmiSSiON, mAiS uNe LOgique SubtiLe, uN ÉquiLibRe de PAYSAN qui dÉSARme ».
JEA N N E C H A mp ILLO u AutOpORtRAIt (1932) h u i L e S u R tO iL e 43 X 40
mAuR ICE gE NE V OI X
40 e ANNIVERSAIRE DE LA DISPARITION DE JEANNE CHAmpILLOu
1897-1978 - PeiNtRe, gRAveuR, CÉRAmiSte 111 e SALON deS ARtiSteS ORLÉANAiS - 18
hOmmAge à JEANNE CHAmpILLOu LA BO uR S D A N S LA p LA IN E (1 9 3 4 ) gR Av u R e - 170 X 130
Du mONDE pAySAN AuX SILLONS D’ENCRE, uNE œuVRE EN pRISE AVEC L'âmE DE LA tERRE
S
ouvent appelée la « mémorialiste de l’Orléanais », Jeanne Champillou est une artiste autodidacte. Musicienne (pianiste), peintre du Val-de-Loire, graveur et céramiste de la reconstruction suite aux dramatiques dommages générés lors de la seconde guerre mondiale. Femme en prise sur toutes les partitions de l'inspiration céleste et terrestre, elle naît à St-Jean-le-Blanc (Loiret) le 4 avril 1897 et s'éteint à Orléans le 22 mai 1978. La palette de vie de cette artiste est aussi vigoureuse que belle, conjuguant le cœur léger et passionné, une curiosité offerte à tous les vents et une profondeur du regard porté sur les êtres. Femme libre et artisane indépendante, elle fut, le souligne l'association Jeanne Champillou - Le Clos de Joÿe, du nom de son atelier orléanais du faubourg Bannier, à l'écoute du petit peuple humble et laborieux. Elle aimait tout ce qui partait du cœur et dédaignait les compliments mondains.
« C'est doux, vivant, ça peut-être puissant. »
« J’ai joui pleinement de ce que j’ai vu. La nature est si variée, si généreuse dans ses humbles manifestations. Pourtant je n’ai jamais eu d’argent, jusque ce qu’il faut pour aviser le moment venu » écrivait dans ses cahiers cette artiste dont chaque battement de cœur était un vigoureux temps de vivre. Et Jeanne Champillou de poursuivre, revenant sur son labeur âpre et heureux, né du contact avec ses modèles : « Dans tous ces humbles, il y a une profonde et humaine poésie, pas de chiqué, un grand bon sens. Il y avait dans tout cela quelque chose d’éternel inscrit au plus profond de l’être humain. J’ai la bêtise de penser et de dire que la première qualité d’un portrait est la ressemblance et que la ressemblance n’exclut pas le portrait psychologique. C’est la vie et l’âme qui doivent être données. » « Comme c’est difficile d’avoir un effet concentré avec cette pointe minuscule dont chaque trait demande un effort. Pourtant, rien n’est plus beau qu’un portrait en pointe sèche : c’est doux, vivant et ça peut être puissant avec de magnifiques noirs » disait-elle encore.
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© Daniel H Feuillade mA gR AND-mè R E , DE FACE (1 9 2 3 ) gR Av uR e - 2 20 X 320
JEA N N E C H Amp ILLOu D A N S SO N At ELIER D E gR AV uR E
S AI NtE CAt HERI NE b AS-R eL i ef
« Créer des formes, des couleurs, c'est enivrant. » « Transformer de la terre ! En un objet utile… et beau… créer des formes, des couleurs, c’est enivrant ! C’est de la volupté et je serais bien déçue de ne pas y arriver ! ». De vie vraie est sa création. Jeanne Champillou qui pétrit la terre la pare et la nourrit de couleurs arborescentes et denses, est la passeuse et le témoin de son intense passion, de son brusque talent virtuose de donner chair à l'évocation. Avec elle, rien n’est nature morte mais bien au contraire nature vie. « La céramique devient lumière, elle chante le créateur » écrit François Boulard. Vigoureuse, solaire, ombragée, claire , et emplie de spiritualité, chargée d’une profonde humanité , de sincérité et de simplicité, elle s’est en fait construite en artiste à la sensibilité et à l’authentique beauté des plus rares.
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hOmmAge à JEANNE CHAmpILLOu
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© Collection particulière
LA JOuEu SE D E FLut E, pLAt CÉ R Am i qu e - Ø 34,5 Cm
© Collection particulière
JOu E uR DE F Lut E À LA CHèVRE , VASE C ÉRA mi que - 25 Cm
DéF E NS E Du F R ANC, ANNéES 2 0 R ÉAL i S At iO N d ’u Ne A f f iC he
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hOmmAge à JEANNE CHAmpILLOu
p èR E pA R D O N N Ez- LE u R , ILS N E SAV EN t pA S C E q u’ ILS FO N t (1 9 4 5) g R Av u Re e Au - f ORt e Aqu At iN t e - 300 X 390
« à Pied d'ŒuvRe POuR CROqueR LeS PeRSONNAgeS Au miLieu d'uNe vie gROuiLLANte » « Le dessin peut se travailler sans crayon, sans papier, par l’observation. Exercez la mémoire de l’œil, faire des dessins de mémoire. Surtout, n’allez pas à l’école, le meilleur maître c’est la nature ! Ce n’est pas l’enseignement qui fait les artistes. Ce qu’on apprend ce sont des recettes, l’art vient de l’âme et du cœur. » Tels sont les mots de l’artiste tchèque, Kralicek, blessé de guerre quelle rencontre vers 1916 et qui l’initie à la méthode de l’apprentissage du dessin de mémoire qu’elle fit sienne.
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hOmmAge à JEANNE CHAmpILLOu Emp L èt E Au m A R C H é (1 9 2 2 ) gR Av u Re
L E m E SSAg E R - g RAv u R e
Cela étant, pour cette jeune femme, sa famille, les marchés, la ruralité, furent source de son inspiration. Passionnée de musique, elle suivit les cours de piano à l’Institut musical d'Orléans. Enfant, sa mère l'emmenait au musée. Son père aimé perdit la vue avant sa naissance. Elle se souvenait toujours de ce qui influença ses choix d'artiste : « C’était la vraie campagne, avec d’authentiques paysans, des bêtes, des odeurs d’étables et d’écuries, de blé, des foins en fleurs, une route poudreuse où passaient des charrettes attelées de chevaux et quelquefois, des romanichels, des soldats en manœuvre. »
LA t R AIt E À L’é tAB LE (1 9 4 3 ) h u iL e S u R tOi L e - 75 X 66
L A FER mI è R E (1 9 4 1 ) h u i L e Su R t O i L e - 56 X 46
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FIN D E mA R C Hé gR Av u Re
R E pA S DE F E Rm E (1 94 3 ) g R Av u Re - 270 X 3 50
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hOmmAge à JEANNE CHAmpILLOu
L A B At tE uSE (1 9 3 4 ) h u iL e S u R t Oi L e - 41 X 49
Et Jeanne Champillou qui connaîtra deux guerres mondiales, d'ajouter: « Tous les samedis se passaient au marché d’Orléans pour crayonner les paysans, les paniers de légumes ou de volailles, les étals, les carrioles. Les jours de marché, j’étais à pied d’œuvre pour croquer les personnages au milieu de cette vie grouillante se déroulant devant moi. »
« deS miNuteS iNOubLiAbLeS Où L’ON ReSte eN CONtemPLAtiON, SANS vOiX. »
De l'œuvre de Jeanne Champillou, il nous reste l'éloge d'un monde paysan aujourd'hui disparu, des instants délicieux de lumière, des gestes émouvants,
une symphonie pastorale avec brebis et agneaux, jeunesse laborieuse, sérénité du temps qui passe, images d'une écurie de cirque, d'un graveur ambulant, d'un bateleur, d'un messager dans sa carriole, l'art d'ajuster des premiers et des arrière plans, l'évocation de cieux illuminés, des paysages saisis sur le vif et vers lesquels l'artiste allait à la rencontre en traversant la campagne à bicyclette. Moissons, travaux maraîchers, vignes, scène de halles, hymne à l'art sacré... tout défile sous nos yeux. Oui , c’est bien cela, l’œuvre de Jeanne Champillou, une création d'une profonde sincérité, un artisanat de belle facture, un art qui fut le fruit de celle qui gagna sa vie avec ses cours de musique, fit de la couture pour s’habiller, être toujours tournée vers l’impérieuse passion de créer, de réaliser son idéal sans courir après la fortune. Une femme d'aujourd'hui, dont le geste va droit au cœur et nous prend par le regard. Comme une main tendue. Avec une foi d'une profonde humilité.
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L E C A SSE- C R Out E hu i L e S uR t Oi L e
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LE V IEu X p Omm IER gR Av u R e - 260 X 345
Petite leçon de bonheur : « Je m’installe sur la levée de la Loire pour peindre. Quel silence, quel calme, personne… Soudain, derrière moi, du bois s’élève un chant juvénile, pur… Il emplit l’air et prend une magnifique ampleur dans cette solitude silencieuse. Cela a bien duré une demi-heure, c’était le petit berger en gardant ses moutons. Il est ensuite remonté sur la levée et s’est arrêté pour me regarder peindre. Tout jeune, une longue asperge, avec une tête d’enfant aux yeux clairs, des crins blonds courts aussi broussailleux que ceux de ses chiens ».
« uN CRi du CŒuR et uN hOmmAge bOuLeveRSANt »
« Je prie les lecteurs d’être indulgents pour ma prose : je n’ai aucune prétention d’écrivain… je me contente de dire ce que j’ai vu : tous mes modèles ont été des amis dont la vie a été mélangée à la mienne et à celle de ma famille. Ma vie et mon art ont été en rapport avec la terre, parce que je suis d’une vieille souche paysanne, mes aïeux Champillou étant vignerons aux Aydes depuis plusieurs centaines d’années » écrit-elle dans Jeanne Champillou Le Clos de Joÿe, autoportrait d’un graveur publié aux éditions Alphonse-Marré. Au
dos de couverture il est écrit par l’éditeur : « L'œuvre de Jeanne Champillou va bien au-delà du document ethnographique sur la vie des campagnes au début du siècle. C’est un cri du cœur, un hommage bouleversant car son trait parle vrai. » Toujours dans cet ouvrage, l'artiste fait part d’un souvenir remontant à l’âge de six ans, époque où elle est longuement alitée en raison d’une coqueluche suivie d’une scarlatine : « Deux livres ont alors fait mes délices : un livre ancien des fables d’Esope, orné de belles gravures, paysans et animaux qui font penser aux Le Nain et un exemplaire de Don Quichotte en images très savoureuses, les lithographies d’Edmond Morin. » « Moi je fais bande à part toute seule » Moment clé de sa carrière fut l’impression de ses trois premières gravures par Monsieur Bastide du Lude. Ce fut l’un des plus beaux jours de sa vie, un événement si fort et bouleversant qu'elle n'en mangea pas pendant huit jours dit-elle. Jeanne Champillou : « J’avais vingttrois ans, je rentrais à plein dans ma vie d’artiste, ne pensant qu’à cela, toute mon activité dirigée vers ce but. » Ici encore, avec une vérité désarmante, l'artiste avance qu’elle aurait pu peindre et graver au dix-huitième siècle tant elle se sentait proche de l'œuvre de Brueghel l’ancien. Yves Marchaux, graveur, aime à parler de Jeanne Champillou : « Chez elle il n’y a pas de cabotinage, et encore moins de mode. Etre
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hOmmAge à JEANNE CHAmpILLOu
LE VE NDE NgE u R C ÉRAmi que
de vérité elle est intemporelle. Comme elle aimait le dire avec humour : « Moi je fais bande à part tout seule. Parlant d’art elle ajoutait : L’art vrai découle de l’instinct et du cœur. »
« Le PRiNtemPS eSt bieN SOuveNt hARgNeuX mAiS que SeS SOuRiReS SONt SÉduiSANtS »
LA VIgNERONNE CÉRA mi que - h 75
Celle qui ne pleurait pas mais qui disait qu’elle avait « chaud aux yeux », celle qui admirait l'œuvre de Delacroix, flamme libre qui traversa deux guerres : « Je n’ai jamais eu d’argent, juste ce qu’il fallait pour aviser le moment venu. Depuis l’âge de dix-neuf ans que je travaille pour gagner ma vie, j’ai été crucifié par l’argent : on va de dévaluation en dévaluation. C’est la lutte perpétuelle. Comment voulez-vous dans une telle ambiance faire de l’art ? Il faudrait avoir l’esprit tranquille, mais c’est impossible. Pourtant j’ai réussi à peindre, à graver, à faire du piano, au prix de beaucoup de privations. Très tôt, j’ai mis une croix sur tout ce que les autres appellent le bonheur. En ai-je souffert ? Non, à vrai dire : j’ai toujours pris du plaisir où les autres n’en trouvent pas, là où les autres en trouvent, je n’en ai jamais trouvé. Ma vie a été austère et malgré tout remplie de joie intérieure ».
© ColL. particulière
© ColL. particulière
BA C C H u S A SSIS CÉ R Am i qu e L A mP e - h 40
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JEANNE CHAmp I LLOu Aut OpOR tRAI t h ui Le S uR t OiL e 75 X 70
« SON AmOuR CONStANt N’AvAit d’ÉgAL que SA mOdeStie, mAiS C’eSt Au CuivRe qu’eLLe A CONfiÉ Le meiLLeuR de SON CŒuR » R é mI H ét R E Au
« je LA CONSidèRe COmme uN deS gRANdS gRAveuRS de Ce temPS ». pA u L B E LmONDO
JEANNE CHAmp I LLOu ve RS 1970
hOmmAge à JEANNE CHAmpILLOu mAt ER N It é CÉ R Am i qu e
« Cet AmOuR vOuS RemPLit L'âme et Le CŒuR dÉbORde » Cécile Isabey, nièce de Jeanne Champillou qui venait chez elle en vacances écrivait : « Nous lui posions des questions du genre : pourquoi n’es-tu pas mariée ? Elle nous répondait toujours dans l’intention de nous faire rire : je connaissais un décrotteur de rails… il me trouvait belle, j’avais une jolie robe… je lui ai dit : c’est ma robe que vous aimez ?... la voici ! ». Autre témoignage relaté : « Je n’aurais pas pu me marier car j’aurais eu des enfants et je leur aurais donné un pinceau à sucer à la place du biberon ». Dans « Jeanne et le Val », François Boulard, viceprésident de l'association Jeanne Champillou-Le Clos de Joÿe que préside Jeanne Azamboug, écrit : « Les dernières années de sa vie seront intenses. Lorsque ce sera l’heure, disait-elle, je replierai mes ailes ». Après un dernier voyage dans le Nord, un pèlerinage pour un dernier au-revoir à ses amies, épuisée, elle décède le 22 mai 1978. Et François Boulard, saluant l’esprit libre et l'humanité de celle qui n’a jamais abandonné ou vendu sa liberté, de citer les phrases extraites des Cahiers de l’artiste de janvier 1947. « L’art vaut mieux que tout et l’amour qu’on lui donne ne déçoit pas. Cela demande quelques sacrifices mais ce n’est rien. Cet amour vous remplit l’âme et le cœur déborde ! » Jean-Dominique BuRtIN
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L E BA IN CÉ R A m i qu e h 26 C m
t O uR N A gE D A N S L’At ELIER D E DA N IEL gELIS - Ju ILLE t 2 0 1 8
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témoignage du peintre orléanais lorsqu’il était l’élève de jeanne Champillou à l’école des beaux-arts d’Orléans fin des années 50.
L’hOmmAge DES ARtIStES ORLéANAIS pour cette 111e édition du salon des Artistes Orléanais, la Société des Artistes Orléanais et l’association Jeanne Champillou-Le Clos de Joÿe, ont avec enthousiasme décidé d'unir leur sensibilité et leur passion du patrimoine artistique pour rendre hommage à l’immense œuvre de Jeanne Champillou, musicienne, graveur et peintre céramiste orléanaise (1897-1978) disparue il y a 40 ans.
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Aux cimaises de la collégiale se retrouveront ainsi des créations de l'artiste qui fut en son temps membre et vice-présidente des Artistes Orléanais.
uN FILm HOmmAgE pOuR JEANNE Témoignage contemporain, vivant et décalé, de son travail et de son écho à travers le temps sera le film hommage spécialement réalisé par le cinéaste Philippe Gasnier sur une musique dont la commande a été passée au compositeur Reinhardt Wagner. Benoit gAyEt et François BOuLARD
Pour la société des Artistes Orléanais et l’association Jeanne Champillou-Le Clos de Joÿe.
L E t émO IgN Ag E D’A N N E- mA R IE R Oy ER - pA N t IN Su R LA pR éSEN C E D’œ uV R ES D E JEA N N E C H Amp ILLOu D A N S LA C O mmu N E D E C H â tEA uN Eu F- SuR - L O IR E.
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images réalisées devant le monument dédié à maurice genevoix, sur la promenade des Chastaing.
hOmmAge à JEANNE CHAmpILLOu PROmOtiON & dÉfeNSe du PAtRimOiNe AveC
© Le Clos de Joÿe
L’ASSOCIAtION JEANNE CHAmpILLOu-LE CLOS DE JOÿE
L'ancien atelier de céramique de l’artiste situé 182, rue du faubourg Bannier à Orléans
JEAN N E AzA mBOu R g REmEt LE pR IX « J EA N N E C H Amp ILLO u » À FRANç O ISE tA N N IèR ES, SA L ON 2015
F R ANç OI S BO uLAR D DEVAN t L’A utO p ORt R AI t p EI Nt DE J EANNE C HAm pI LLOu, j u i L Let 2018
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© B. Voisin
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CONtACtS
u décès de Jeanne Champillou, un groupe de familiers, d'amis, d'admirateurs et de membres de sa famille, décide de créer une association en l'honneur de l'amie disparue. Elle prend le nom du « Clos de Joÿe », du nom de l'atelier de céramique de l’artiste situé 182, rue du faubourg Bannier à Orléans. En 1990, l'association, présidée aujourd'hui par Jeanne Azambourg, fidèle collaboratrice de l'artiste pendant trente années, prend le nom de Jeanne Champillou-Le Clos de Joÿe. L'association attachée à la défense d'un passionnant patrimoine cite l’artiste : « Quand je mets le nez dans la rue je suis dans le XXe siècle, bruyant, matérialiste où on adore la voiture et où l'on est malheureux. Quand je franchis ma porte pour entrer et que je ferme mes portes, je suis au seizième siècle, dans le silence, sans confort, près d'un bon feu, dans un atelier primitif, j'entends les oiseaux qui sont heureux dans le jardin bien sauvage, dans le sapin qui est un HLM d'oiseau. Voilà mon luxe ! ».
Et François Boulard, vice-président, d'ajouter : « De facture classique, son travail est d'une grande force, d'une rare justesse et le reflet d'une vie intense. Avec Jeanne Champillou on peut dire que le style et l'artiste ne font qu'un. » Aujourd’hui, l'association Jeanne-Champillou-Le Clos de Joÿe n'a de cesse de promouvoir et de faire connaître l'œuvre de l'artiste par des expositions, des éditions, des conférences, des acquisitions. C'est aussi la conservation d'un fonds d'une immense richesse composé de dessins, de quatre cents gravures, de peintures, de céramiques et de documents. Pour la belle histoire, l’œuvre de Jeanne Champillou est présente, certes en région Centre, mais aussi dans le Nord de la France, en Europe, au Venézuéla, à Douala au Cameroun, ainsi que dans les villes jumelles d’Orléans, à savoir Munster et Tarragone. Lors des salons des AO, l'association Jeanne Champillou-Le Clos de Joÿe, en hommage à l’artiste, décerne le Prix de gravure Jeanne Champillou. JDB
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Jeanne CHAMPILLOU Le Clos de Joÿe & 02 38 43 16 33 asso.jeannechampillou@ wanadoo.fr BIBLIOgRApHIE Jeanne CHAmpILLOu, l'œuvre gravé. Préface d’Eric Moinet. éd. Le Clos de JoÿeJeanne Champillou. Jeanne CHAmpILLOu Le Clos de Joÿe Autoportrait d'un graveur. éd. Alphonse-Marré. Chartres La grand'place Ouvrage d'Alain Bouy. éd. Alphonse-Marré. Chartres. Jeanne CHAmpILLOu, Céramiques Orléans et sa région. PARCOURS DU PATRIMOINE Lieux Dits Editions. Chez nous par là Récit d’Antoinette Ribot Illustration de Jeanne Champillou. éd. Alphonse-Marré. L'auberge du poisson d'Argent Texte de Jean-Louis Béchu Illustration de Jeanne Champillou. Ouvrage à compte d'auteur.
hOmmAge à JEANNE CHAmpILLOu
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OLIVEt, uNE FRESquE tOut JEu tOut FLAmmE à LA mAteRNeLLe du POutYL
n 1953, Jeanne Champillou et Aimé Henry réalisent à l'école maternelle du Poutyl, à Olivet, un carrelage mural, terre cuite émaillée de deux mètres sur trois intitulée « Jeux d'enfants ». Cette grande création est entièrement façonnée à la tuilerie de la Bretèche puis émaillée à l'atelier. Dans un décor floral, les scènes survolées par une colombe sont figurées : jeu de quilles et de ballon, cheval à roulettes, ronde d'enfants autour d'un mât de Cocagne... Tout est d'un réalisme enchanteur et d'une poésie pleine de fraîcheur.
COup DE CœuR Et BEAu pROJEt D’ACtION éDuCAtIVE
C'est véritablement par amour pour cette fresque que Michelle Laponche prend en 2016 la direction de l'école maternelle du Poutyl. Le travail de Jeanne Champillou, cette enseignante passionnée le connaît par des réalisations admirées dans la région, notamment à Beaugency, ainsi que dans des livres et grâce à la céramiste de Cléry-Saint-André, Laurence Pilate dont elle reçoit l'enseignement.
Quel regard porte Michelle Laponche sur la fresque buissonnière de Jeanne Champillou ? « Je trouve incroyable la part d'enfance de cette artiste. J'aime ce simple enfant qu'elle est restée, sa naïveté pure, cette magie de lumière émanant d'une personne qui a eu une vie pourtant si dure. Dans cette œuvre, j'aime ces enfants qui font une ronde fraternelle, les jeux charmants, la colombe de la paix, l'arbre de mai, symbole de la fertilité et du partage de l'amour. » Très vite, peu après son arrivée, la directrice décidera de monter avec son équipe d'enseignants un projet pédagogique impliquant de manière collective les cinq classes de l'école qui regroupe cent trente-sept élèves de trois à six ans. Le projet est ainsi celui de créer une fresque qui célèbre la flamme de Jeanne Champillou, un hommage à sa présence dans l’école et la cité.
uNE VRAIE FêtE pOuR LE REgARD Et LE tOuCHER
Avec le soutien de la Ville d’Olivet, de la coopérative de parents d'élèves et d'anonymes, du Crédit Mutuel, de Groupama et de la société Ratisseau Bâtiment, le projet va parvenir à voir le jour avec, également, la précieuse participation de la céramiste Laurence Pilate.
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L’ IN A ugu R At IO N O FFIC IELLE LE 2 9 JuIN 2 0 1 8 . m Ot d ’ A CCu e iL d e m Ad Am e mi Ch e L L e L A P ON Ch e ,d i Re CtRi Ce d e L 'e COL e eN P R É Se N Ce d e m A d A m e LAu R eN C e P iL At e, CÉ R A m iSt e , e N C h A Rge d u P R Oj e t P Éd A gO gi qu e .
Petits, moyens et grands, en compagnie de leurs professeurs de la directrice et de l’artiste, vont décrypter la fresque existante, décider de ne pas la copier. La poésie de chacun fera que vont naître marelle, patinettes, bicyclettes, ballons, toboggan, jeux de sable, oiseaux, lettres, grand arbre, feuillage, fleurs, et surtout un petit peuple d'enfants de toutes les couleurs aussi charmants les uns que les autres. Un bel écho contemporain à l’évocation de Jeanne Champillou. Une vraie fête pour le regard et le toucher.
uN JOLI RêVE RéALISé
Après avoir patiemment et passionnément apprivoisé le dessin sur papier et les états de la terre, après avoir découvert les outils et choisi les couleurs, tous
ont avec joie composé le tableau sur plan. Un an sera nécessaire pour que l’hommage voit le jour, seuls la cuisson et l'émaillage dans l'atelier des pièces du puzzle, sécurité faisant, échapperont aux petits doigts des enfants dont on devine les petits coups de patte dans la terre fraîche. Juste avant les vacances scolaires de cet été 2018 la fresque des enfants a vu le jour sur le mur d’entrée de l’école, juste en vis-à-vis de celle de Jeanne Champillou. Un vol d'oiseux relie les deux créations. Et l'on ne peut qu'admirer ce soleil éblouissant qui figure dans cette délicieuse ronde, fruit d’enseignants et d’enfants qui ont bel et bien décroché la lune. Au bout d’un très grand rêve. Jean-Dominique Burtin
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hOmmAge à JEANNE CHAmpILLOu
LAuRENCE pILAtE, uNe CÉRAmiSte AuX dOigtS de feu
«
L’une des principales chevilles ouvrières de la fresque du poutyl parle avec passion et simplicité de sa participation.
Jeanne Champillou, femme très active, connaissait son métier et a laissé une belle trace au prix d'un beau travail. Sa fresque, Jeux d'enfants, scène de son temps est touchante, vivante, emplie de naïveté. Michelle Laponche, je l'ai connue à lors qu'elle était directrice de l’école des Chaussées, à Beaugency. C’était en 2006 et nous avions ensemble mis en place avec les grandes sections, un chemin tactile qui permettait aux enfants d’éprouver la texture et le toucher en caressant les carreaux de céramique. Pour cette fresque de l’école du Poutyl, nous avons bien précisé avec les enfants qu'il s'agissait de décorer leur cour de récréation et avons convenu avec eux du choix de jeux à représenter. Pour cette aventure, menée en étroite concertation avec les enseignants, nous avons eu de nombreuses séances de travail par groupes. Il s'agissait d'un projet d'action éducative donc il fallait apprendre à manipuler la terre et à faire preuve, peu à peu, de dextérité. Il nous fallut aussi appréhender ensemble les outils, harmoniser les nuances, imaginer, créer, mais aussi composer avec les gabarits imposés car le risque était que les enfants fassent de trop petits personnages. Lorsque les enfants ont vu que la fresque s'élevait avec leur participation sur le mur, quittait enfin la maquette
plane, ils étaient vraiment contents car tout devenait concret. Jour après jour, lors des récréations, ils étaient nombreux à se retrouver devant le chantier pour apporter leurs commentaires sur l’évolution des travaux ».
AVEC SCIENCE Et INtuItION, éCOutE Et pASSION
Céramiste reconnue pour ses œuvres décoratives, ses pièces non utilitaires ainsi que pour son précieux travail sur l'émail, cette artiste, qui a notamment suivi les cours de l'école d'art de Douai, a apporté toute sa science pour apprivoiser la fragile argile et la cuire avec une précision et des précautions aussi scientifiques qu’intuitives. Au total, ce sont 850 pièces qui ont été créées pour la fresque. Sur ce nombre 250 ont pu être emportées chez eux par les enfants à raison de deux pièces chacun. Pour tout cela, Laurence Pilate, céramiste aux doigts de fée et de feu, aura réalisé huit cuissons dans son four de 200 litres. « Ce fut un gros projet mais qui valait le coup » dit-elle très humblement. Aujourd’hui, convenons avec elle, avec les enfants et les enseignants, que cette œuvre demeure une merveilleuse acrobatie dans une désormais belle cour de création. Jean-Dominique Burtin
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PARteNAiRe deS AO
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RO gER t Ou LOu SE EX A mIN E « EN Op » (1 9 7 7 )
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hOmmAge à ROgER tOuLOuSE
100e ANNiveRSAiRe de SA NAiSSANCe
ROgER tOuLOuSE SCuLptEuR
quANd Le mOtif S'ÉChAPPe de LA tOiLe… La sculpture, pour Roger toulouse, est une « vocation tardive ». mais tout son apprentissage l'y préparait, et les œuvres produites n'expriment rien d'autre - mais avec une force nouvelle - que l'univers pictural de l'artiste, reflet de ses préoccupations philosophiques et esthétiques.
C'
est un tout jeune homme, dix-neuf ans à peine, qui prend un matin de mai 1937 le chemin de Saint-Benoît-surLoire. Un tout jeune peintre, un débutant encore, qui se rend à l'invitation d'une des figures les plus emblématiques de l'art et de la littérature de cette première moitié de XXe siècle.
Répondant à un petit mot laissé chez Lecomte, marchand de couleurs de la rue Jeanne-d'Arc à Orléans, où il présentait quelques-unes de ses premières œuvres, Roger Toulouse s'apprête en effet à rencontrer Max Jacob qui, pour la seconde fois, s'est retiré dans la cité ligérienne pour fuir Paris, la « ville-égoût ». Une rencontre déterminante avec un inlassable pygmalion, hier frère de misère de Picasso au « Bateau-Lavoir » à Montmartre, l'homme qui découvrit Radiguet, qui engagea Modigliani à peindre… Un presque vieillard toujours enthousiaste et dont le foisonnant carnet d'adresses s'est déjà avéré, pour beaucoup d'artistes en devenir, un sésame précieux. Le poète, peintre et écrivain, « telles ces dames qui aiment à faire par des mariages le bonheur des autres » (1), va bientôt présenter sa nouvelle « découverte » à ses plus influents amis.
pICASSO, KAHNwEILER Et gERtRuDE StEIN Le célèbre marchand parisien Daniel-Henry Kahnweiler et Picasso lui-même seront les premiers, en octobre 1937 à Paris, où Roger se rend spécialement pour les voir.
pO R t R A It D E mA X J A C O B (R ép LIq uE ), 1 9 6 1 h u iL e S u R PA N NeA u - 58 X 49
Après cette rencontre avec « le pape et l'empereur » (dixit Max Jacob), c'est bientôt la grande collectionneuse américaine, marraine de la « génération perdue », Gertrude Stein, qui s'annonce à Orléans en novembre. Dans la maison familiale des Toulouse, après avoir balayé du regard l'atelier du peintre et brandissant une poignée de dollars, elle rafle l'intégralité des toiles que Roger a étalées le long du mur.
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(1) Lettre de Max Jacob à DH Kahnweiler
Avec le marchand parisien Georges Maratier, que lui a présenté Kahnweiler, des acheteurs qui ne tardent plus à se succéder, encouragés par Gertrude Stein, la carrière de Roger est lancée. Durant près de trois décennies, et au fil de plusieurs périodes successives traduisant dans des « manières » picturales qui évoluent l'évolution de son cheminement intellectuel et artistique, Roger Toulouse va d'abord s'affirmer comme l'un des jeunes représentants les plus prometteurs de cette « école de Paris » dont le peintre Balthus organise une grande rétrospective en 1946 à Berne, puis comme une voix singulière dans l'univers pictural français, enchaînant salons, expositions personnelles et collectives… Après une exposition à Tokyo, dernier accrochage assuré par son marchand G. Maratier, une grande rétrospective de son œuvre est organisée en 1962 à la galerie Cézanne à Cannes, marquant l’acmé de sa carrière. Un accrochage exceptionnel placé sous le parrainage, non moins exceptionnel, de deux hautes-figures de l'art du XXe siècle, Jean Cocteau et André Salmon(2), qui donnent chacun un texte de présentation du peintre et de son œuvre. De nombreux amis, parmi lesquels le peintre Francis Picabia, le photographe Jacques-Henri Lartigue et la célèbre mécène franco-américaine Florence Jay-Gould sont présents à cette exposition qui consacre également une rupture, ouvrant sur de nouvelles expériences… Car Roger Toulouse est entré, à la fin des années cinquante, dans un nouveau chapitre de sa vie et de son œuvre, avec un « retour » à Orléans et le début de la période dite « des triangles », en rupture thématique et esthétique avec le surréalisme puis l’expressionnisme antérieurs, et qui ne sera pas sans influence sur ses premières sculptures. La sculpture et Roger Toulouse, car il faut bien y venir, même si l'artiste n'y vint lui-même qu'à l'aube de ses cinquante-deux ans ! Tout ou presque l'y préparait pourtant.
DèS LES ANNéES D'AppRENtISSAgE À l'heure de l'adolescence, au début des années trente, Roger Toulouse a fréquenté l'école Primaire Supérieure de la rue des Turcies à Orléans. Elève studieux, il y manifeste un égal intérêt pour les activités intellectuelles et les cours de travaux manuels inscrits au programme, en particulier la menuiserie. Suivant les traces de son frère aîné, Jean, il n'a pas
A ut O pO R t R A It A u FO uLA R D , 1 9 4 2 d e SS i N à L’ e N CR e e t Re h Au t S d ’ A quA R e L Le - m b A O
tardé (1932) à s'inscrire aux cours du soir de l'école des Beaux-arts d'Orléans, avec en perspective lointaine la profession d'architecte. Aux Beaux-arts, qu'il finira par intégrer à temps plein, Roger suit d'abord les cours élémentaires, sous la direction du peintre et décorateur Roger Pierre, et obtient un premier prix dès la première année (il les collectionnera jusqu'en 1937). Ayant vite abandonné les cours de peinture, peu convaincu des talents de son professeur, il étudie « le dessin et les arts dérivés du dessin », s'inscrivant à tous les cours : architecture, histoire de l'art, anatomie artistique, composition décorative et dessin d'après les éléments naturels, perspective, dessin d'imitation, académie d'après l'Antique, académie d'après le modèle vivant, croquis, dessin d'après buste, dessin d'après nature et… sculpture, avec pour professeur Charles Million. Charles Million – qui a notamment réalisé le buste en pierre de Fernand-Rabier(3), encore installé sur la place Halma-Grand à Orléans – gagne alors sa vie grâce à la sculpture sur pierres tombales. Ayant bientôt intégré le jeune Toulouse dans son atelier, chaque
(2) André Salmon (1881-1969), journaliste et écrivain, auteur notamment des « Jours sans fin » (3 tomes - Gallimard), ouvrage consacré à l'art moderne et aux artistes de la première moitié du XXe siècle. (3) Fernand Rabier, ancien député et maire d'Orléans (1855-1933) 111 e SALON deS ARtiSteS ORLÉANAiS - 40
hOmmAge à ROgER tOuLOuSE fin de semaine et pendant les vacances, il le forme à la gravure et à la sculpture sur pierre, l'employant à ciseler un nom, à faire naître un motif… L'apprentissage du futur sculpteur se fait également au sein des ateliers de ferblanterie Gobion, faubourg Bannier. Gobion travaille le fer blanc pour des usages industriels ou domestiques, ainsi que le cuivre, pour réaliser, par exemple, des hottes destinées aux vendanges. Roger y apprend à marteler, former, galber le métal. Une double expérience dont l'artiste, plus de trente ans plus tard, va tirer profit pour élaborer son œuvre sculpté.
SuR uNE IDéE D'HERVé BAzIN… La « vocation » de sculpteur date de 1970. Roger Toulouse a cinquante-deux ans. Elle naît presque par hasard mais va occuper, durant de longues années, une place majeure dans la vie de l'artiste qui y consacrera, sans abandonner la peinture, le plus clair de son temps, découpant, martelant et assemblant l'acier, sculptant la pierre et le bois, et renouant ainsi avec les apprentissages de ses années adolescentes. À l'époque, proche de René-Jean Bonnenfant, journaliste à la télévision régionale (qui deviendra FR3Centre), Roger Toulouse a pris l'habitude de prêter
sa maison de la rue de l'Abreuvoir à Orléans pour le tournage d'émissions culturelles. Le salon des Toulouse est ainsi fréquemment investi par les équipes de l'antenne régionale et leurs invités, poètes de l'école de Rochefort (4) ou romanciers et peintres, souvent recrutés parmi les amis des Toulouse. Un jour, c'est l'auteur de « Vipère au poing» (Hervé Bazin) qui, alors qu'on boit l'apéritif après le tournage, se dit frappé par le caractère “sculpté” d'un dessin de Roger (« L'Equilibriste », typique de la période des triangles) et se demande à haute voix ce que pourrait bien donner un tel motif traité en trois dimensions. Roger Toulouse n'attendait peut-être que cela. Il saisit la balle au bond, ignorant sans doute alors qu'il s'engage pour plus d'une décennie dans ses « années sculpture », période de production intense. Le peintre ne dispose pas chez lui d'un atelier assez vaste ni de l'équipement requis. Il va donc s'installer pour travailler chez un ferronnier d'art orléanais, André Lavrat. Sous le chalumeau et le marteau naît alors une galerie de personnages étranges, de figures et de symboles tout droit sortis des toiles de la période des triangles (« Personnage courant », « Fers à cheval », « Fleurs aux triangles », « La Sologne »…).
RO gE R t OuLO u SE DANS SON At E LI E R, 1 1, R u E DE L 'ABREuVOI R À OR Lé ANS ( 1 9 7 3 )
(4) Courant poétique dont la figure emblématique est le poète René Guy Cadou, ami de Roger Toulouse, qui a illustré plusieurs de ses poèmes 111 e SALON deS ARtiSteS ORLÉANAiS - 41
p E R SO N NAgE C OuR ANt, 1970 S C uLP tu R e eN f e R mARt eL É e t PAt iNÉ , 98 X 60 C O LL eCt i ON PARt iCu L i èRe
LA S O LOg N E , 1 9 7 1 SC uL Pt uRe eN f e R mA Rt e L É e t PAt iN É 103 X 71 COL L eCt i ON PA Rt iCu Li è R e
FER S À C H EVA L, 1 9 7 1 SC u L Pt u Re e N f e R m A Rt e L É e t PAt i N É 123 X 70 COL L eC t iON . PA Rt i Cu Li èR e
pO ISSO N S Et C ISEA uX , 1 9 7 0 S Cu L Pt uRe e N f e R m A Rt e L É e t PAt i N É - 56 X 75 COL L e C t iON d u m u SÉ e d e S b eA u X- A Rt S d ’ OR L É A N S
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hOmmAge à ROgER tOuLOuSE JEA N N E D ’A R C À L’ét EN D A R D , 1 9 7 2 SC u L Pt u Re e N f e R mA Rt eL É e t PAt iN É - 112 X 85 COL L eCt i ON d u mu SÉ e d e S b e Au X -A Rt S d ’ O R L É A N S
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Une multitude de formes triangulaires étaient en effet apparues dans les tableaux de Roger Toulouse à la toute fin des années 50. Elles constituent des éléments majeurs du « répertoire » des premières sculptures du peintre. Avant le basculement vers les œuvres plus délibérément abstraites des années 70, la période des triangles marque la transition entre un univers empruntant encore au réalisme et un autre totalement recomposé. Les triangles agissent comme des étais, soutenant la composition et les sujets qui l'habitent ; ils la supportent, l'empêchent de basculer, compensent le déséquilibre de certaines architectures, semblant tenter, en de vains efforts, de voler au secours d'un monde sur le point de choir vers le chaos qui l'attire irrésistiblement. Avec les premières sculptures - mais doit on parler de sculptures là où il s'agit plutôt d'assemblages, de montages de pièces de métal plates dont l'ordonnancement seul suggère le relief ? –, les personnages de la peinture semblent s'être affranchis des deux dimensions où l'espace de la toile les confinait, pour prendre vie. Véritable « incarnation » des sujets représentés par la peinture, ils s'affirment libérés du geste originel de leur créateur, comme prêts à envahir le monde réel.
uN ENSEmBLE D'œuVRES mONumENtALES Ayant quitté le nord de l'agglomération pour un atelier de Meung-sur-Loire, Roger Toulouse va produire, à partir du milieu des années soixante-dix, un ensemble d'œuvres monumentales qui rompent peu à peu avec les petits et moyens formats « reflets » de la période des triangles et se rattachent directement à la nouvelle inspiration de l'artiste, née au début des années soixante-dix. À cette époque, Roger Toulouse, ressentant à nouveau l'impérieuse nécessité de faire évoluer son art, est en effet entré dans une période qui va durer près de vingt ans. Et ce qui le rattachait hier encore à la figuration va disparaître inéluctablement pour se fondre dans un néant ultime. Presque plus de traces de l'humain qui, étayé par une multitude de triangles en lutte contre le déséquilibre de son environnement, était parvenu à se tenir encore debout. C'est désormais le règne de monstres d'aciers, où il ne subsiste de l'homme que quelques silhouettes emblématiques, profils esquissés dans la matière
L’H OmmE ét O ILé, 1 9 7 7 S Cu L Pt u Re e N m É tA L P e i Nt - 355 X 240 C O m mA N d e P u bL i qu e P O uR L e gR O u P e SCOL A i Re he N RY WA L L ON , f L e uRY- L e S- A u b R AiS , L Oi R e t
même de la machine. Broyé, phagocyté, l'humain ne perdure qu'assimilé, et ses traits participent de l'architecture générale de ce monde redessiné à la dimension technologique. Au premier-plan de ces œuvres sombres et brutales, angoissantes et angoissées, s'affiche la machine, sorte de monstre issu du génie mécanique, qui assume, revendique et proclame son autosuffisance. Inspirées de cette nouvelle période picturale et empruntant leur formes aux motifs des tableaux, les sculptures monumentales traduisent et « revendiquent » pour la plupart cette sombre vision du monde. On peut y lire partout l'obsession de l'artiste pour ce qu'il considère comme la lente mais sûre déshumanisation du monde, la soumission aux robots, l'avènement des monstres mécaniques échappant à leur créateur et la dilution de l'humain dans la machine… À partir de 1975, Roger Toulouse réalise ainsi, sur commande, de nombreuses sculptures pour des lycées et collèges du Loiret : école primaire de SaintAy (1976), groupe scolaire Henri-Wallon de Fleu-
(5) Le collège Joliot-Curie, situé dans le quartier Saint-Marc/Argonne, a aujourd'hui disparu 111 e SALON deS ARtiSteS ORLÉANAiS - 44
hOmmAge à ROgER tOuLOuSE ry-les-Aubrais (1977), école maternelle de Semoy (1978), groupes scolaires Lavoisier et René Guy Cadou à Orléans-la-Source (1978/1979), collèges d'Orléans-la-Source (1981) et de Bellegarde (Loiret, 1982)... Pour mener à bien ce travail colossal et épuisant, les ateliers auxquels il fait appel réalisent la découpe et l'assemblage des plaques d'acier à partir de maquettes en carton réalisées par l'artiste et reproduites sur le métal à la dimension finale. Cette activité de sculpteur est alors si prenante - une sculpture monumentale nécessite un minimum de deux mois de travail - que Roger Toulouse demande sa mise à la retraite anticipée du poste de professeur qu'il occupe à l'école Normale d'instituteurs et au lycée Benjamin-Franklin.
« LA VOLONté HumAINE » uN gROupE SCuLpté EmBLémAtIquE Une œuvre de cette époque mérite une particulière attention : cinq sculptures monumentales (la 5e de la série, « Les magiciens des temps modernes », mesure 4 m de hauteur) réalisées en 1976 pour le collège Joliot-Curie (5) à Orléans et baptisées « La
volonté humaine ». Ce groupe sculpté, aujourd'hui promis à une installation sur le parvis rénové du Théâtre d'Orléans, est emblématique et de la manière et de l'inspiration du sculpteur Roger Toulouse. En cinq grandes pièces qui suivent une progression spatiale et temporelle, il relève le défi de résumer la destinée humaine, depuis l'apparition de la vie, sortie des abysses, jusqu’à la fusion hommemachine, étape ultime et contemporaine de la disparition de l'humain, vision très pessimiste qui fait écho à la vision désenchantée des toiles dont ces œuvres semblent issues. Mais l'âge vient, et avec lui la maladie. En 1982, très affaibli, Roger Toulouse abandonne totalement la sculpture ; il y reviendra toutefois, en 1985, avec quelques pièces en bois réalisées selon le même principe que les sculptures métalliques antérieures. Il prend le temps d'honorer une toute dernière commande à la demande de l'architecte Christian Langlois : la réalisation pour le centre municipal de la place de l'étape et le nouveau musée des Beauxarts d'Orléans de cinq mascarons de pierre. De ses débuts surréalisants à l'ultime « période D éCO R D u C EN tR E m uNIC IpAL Et Du mu S éE D ES B EA u X- AR t S D’OR L éAN S, 1 9 8 1
© AO, Août 2018
© C. Claudelle
L A VOLON t é Hum AI NE - L’AVENI R, 1 9 7 6 A C i eR - h 4 00 - viLL e d’O RL ÉANS
m Aq u E t t E DE SC uL pt uR E E N B O I S p E INt E N B LE u,1 9 8 5 88 X 60 CO LL eC t iON mu S Ée deS b eA u X- ARt S d’O RL ÉANS
noire » qui allait précéder son décès, en 1994, Roger Toulouse a toujours voulu témoigner des interrogations du temps. Son travail de peintre et de sculpteur nous interpelle parce que, jamais futile ni simplement décoratif, il nous renvoie aux questions fondamentales de notre humanité et de notre présence sur terre. Une œuvre profondément métaphysique qui, au fil
des différentes « périodes» de l'artiste et de l'évolution des techniques et des supports auxquels il recourait, est demeurée d'une extrême exigence et d'une grande cohérence. Jean-Louis DERENNE Auteur de « Roger Toulouse, peintre : la confiante solitude » - éd. Casciello,1991
DA NS S ON At E LI E R, 1 9 9 1
© République du Centre
© République du Centre
R O gER t O uLO uSE Dé D IC A C E LE LIV R E D E J- L. DER EN N E , 1 9 9 2
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hOmmAge à ROgER tOuLOuSE
C
ette année 2018 est celle du centenaire de la naissance de Roger Toulouse, peintre, illustrateur, sculpteur et poète, né à Orléans, où il a vécu et créé une œuvre prégnante, jusqu'à sa mort, en 1994. Accueillie dans le décor de la Galerie du Théâtre d'Orléans au printemps dernier, une belle et riche exposition rétrospective a célébré cet anniversaire. Dans le prolongement de cette présentation de grande qualité, la Société des Artistes Orléanais rend hommage aujourd'hui à celui qui fut l'un de ses membres, au cœur des années 30. Avec audace et à-propos, elle choisit de le faire en privilégiant le travail du sculpteur, peu familier aux yeux du grand public : une création toute personnelle, pour dire, d'une autre façon, le monde, l'homme et la vie ; un mode d'expression dont l'esthétisme innovant et audacieux pour son époque est tout autant porteur de sens et d'humanisme que l'écriture mieux connue et reconnue du peintre. Fidèles Amis de Roger Toulouse, attachés à voir admis et affirmé son grand talent, nous accueillons avec plaisir et gratitude l'initiative des Artistes Orléanais. Sous les voûtes séculaires et lumineuses de la Collégiale
Saint-Pierre-le-Puellier, cette procession de sculptures modernes préfigure bien l'attention nouvelle qui se porte sur l'important œuvre sculpté de l'artiste, un pan consistant et signifiant de sa création, loin d'être simplement annexe ou anecdotique. Ce nouvel intérêt trouvera bientôt sa traduction dans l'espace public orléanais. En effet, dans les toutes prochaines semaines, aux abords de son théâtre, la Ville d'Orléans procèdera à l'installation de « La Volonté humaine », un ensemble cohérent de cinq sculptures monumentales. Avec cette allégorie, Roger Toulouse évoque sa vision de l'histoire des hommes et du monde et projette son regard sur l'avenir hasardeux de l'Humanité. Aboutissement de l'œuvre de Roger Toulouse, la sculpture est peut-être le sommet de son art. Avec cœur et intelligence, Jean-Louis Derenne l'écrit ici remarquablement. Il était donc juste que le sculpteur sorte de l'ombre du peintre. La Société des Artistes Orléanais, aujourd'hui, la Ville d'Orléans, demain, encouragent cette avancée. Qu'elles en soient ici, l'une et l'autre, chaleureusement remerciées ! Abel mOIttIé Président des Amis de Roger Toulouse 111 e SALON deS ARtiSteS ORLÉANAiS - 47
© AO, août 2018
À Côté Du pEINtRE, LE SCuLptEuR AuSSI…
L E SO LEIL, 1 9 7 2 SCu L Pt u R e e N f e R m A Rt e L É e t PAt i N É 111 X 70 C OL Le Ct iON PA Rt iC uL i è R e
HO m mAgE À LAVOI SI E R, 1 9 7 8 m ÉtA L Pei Nt - h 3 60 - v i L Le d’ORL ÉANS
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hOmmAge à ROgER tOuLOuSE
LES AmIS DE ROgER tOuLOuSE (ASSOCiAtiON LOi de 1901)
Siège social : Musée des Beaux-Arts 1, rue Fernand Rabier 45000 ORLéANS Présidente fondatrice : Mme Marguerite TOULOUSE Peintre essentiel du 20e siècle, Roger Toulouse a consacré sa vie à son œuvre, qu’il a vécue intensément, sans se soucier de la promouvoir. L’association Les Amis de Roger Toulouse s’est constituée pour entretenir la mémoire de l’homme et maintenir vivante la création originale de l’artiste, la faire connaître et apprécier par le public, la faire reconnaître aussi comme l’une des plus importantes de l’art contemporain. Les objectifs de l’association sont les suivants :
- éditer une revue annuelle qui permettra de rassembler un cercle d’amis motivés par une étude plus approfondie de l’œuvre de Roger Toulouse ; - organiser des manifestations pour présenter et faire connaître l’œuvre de l’artiste ; - veiller et contribuer à la bonne conservation de l’œuvre (peintures et sculptures) ; - rechercher et inventorier les œuvres non répertoriées ; - réunir articles, documents et correspondances de ou sur Roger Toulouse ; - éditer ou rééditer tout ce qui concerne ou a concerné l’artiste et son œuvre. Les Amis de Roger Toulouse ont besoin du concours de tous : critiques, collectionneurs, mécènes. Si vous avez connu et aimé Roger Toulouse, si son œuvre vous émeut, vous interroge ou vous surprend, si vous voulez tenter d’approcher le sens de sa création, alors vous avez votre place parmi les adhérents de l’association. Pour une information plus détaillée sur Les Amis de Roger Toulouse : www.roger-toulouse.com Roger-Toulouse@wanadoo.fr Le président : Abel MOITTIé 11, rue de l’Abreuvoir - 45000 ORLéANS & 06 23 77 90 02 abel.moittie@wanadoo.fr
ROgER tOuLOuSE dANS LeS muSÉeS fRANçAiS Depuis la disparition de Roger TOULOUSE en 1994, les donations proposées par sa veuve, Marguerite, et par divers collectionneurs privés, ont permis de faire entrer l’œuvre du grand artiste orléanais dans une douzaine de musées français : Agen (musée des Beaux-Arts) • Amiens (musée de Picardie), Angers (bibliothèque universitaire) • Beauvais (musée départemental de l’Oise) • Issoudun (musée de l’Hospice Saint Roch) • Les Sables d’Olonne (musée de l’Abbaye Sainte Croix) • Louisfert-en-poésie (musée rené Guy Cadou), Orléans (musée des Beaux-Arts et muséum de Sciences Naturelles) • paris (musée de Montmartre) • quimper (musée des Beaux-Arts), Rochefort-surLoire (centre poétique de l’Ecole de Rochefort), Roubaix (musée d’Art et d’Industrie « La Piscine »). Le fonds Roger TOULOUSE du musée des Beaux-Arts d’Orléans est bien entendu le plus représentatif de l’ensemble de son œuvre. Il est riche d’environ 60 peintures, 150 dessins, 15 collages, 10 sculptures et diverses gravures. De très nombreuses correspondances, reçues ou adressées par l’artiste, y sont également précieusement conservées.
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partenaire des aO
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PARteNAiRe deS AO
AtELIERS mOREt - ACIERAgE mANONVILLER et les Artistes Orléanais
© Coll. particulière
Les Ateliers moret, fondés en 1947 par André moret ont été, en 1980, repris par son fils Daniel moret et depuis 3 ans, par Didier manonviller, matthieu perramant, thomas Fouque qui en assurent la continuité. C’est un des derniers ateliers sur Paris à être spécialisé dans l’impression en taille-douce, mais l’action de « l’équipe » ne s’arrête pas là : ils organisent des stages, forment des jeunes qui s’intéressent à la gravure ; ils sont présents dans les grandes manifestations et diverses biennales. Par leur engagement, ils font connaître, reconnaître la gravure en France et à l’étranger. Ils sont nos partenaires depuis bientôt 10 ans et attribuent à un graveur, lors de notre Salon annuel, un prix qui consiste en l’aciérage et l’impression d’une gravure de 30 x 40 cm en 20 exemplaires. Ateliers mOREt - 8, rue St-Victor - 75005 PARIS Tél. 01 43 26 51 67 - lesateliersmoret@sfr.fr Cette année, à notre demande, ils parrainent deux artistes de renom international : pablo Flaiszman et André meyer. Les AO sont heureux de les accueillir et de vous les faire découvrir.
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m E Nu E NFAN t, 2 0 1 7 eA u fO Rte et Aqu At iNt e 50 X 65
p IE D Nu, 20 18 eA u fO Rte et Aqu At iNt e 50 X 60
© Coll. particulière
Le COuP de CŒuR deS AO
pablo FLAISzmAN
77, rue de la Mare 75020 PARIS pmflaiszman@hotmail.com www.pabloflaiszman.com pAN y C EBO LLA , 2 0 1 5 eA u fORt e et Aqu At i N t e - 60 X 80
pARCOuRS
Né en 1970 à Buenos Aires, Argentine. En Argentine, Pablo Flaiszman reçoit une formation en dessin et peinture auprès de Luisa Reisner tandis qu’Alfredo de Vincenzo l’initie à la gravure. En 2000 il s’installe à Paris où il continue sa recherche artistique à l’atelier de gravure de l’artiste danois Bo Halbirk. Il partage ensuite l’atelier de Sylvie Abélanet à Charenton-le-Pont. Depuis 2015 il travaille dans son propre atelier à Paris.
mEmBRE
pABLO FLAISzmAN gRAveuR
p
ablo Flaiszman est un virtuose de l’aquatinte. Il compose un univers enraciné dans le passé mais extrêmement contemporain. Très contrastées entre les ombres et la lumière, ses scènes du quotidien ont trait à la photographie, flirtent avec le cinéma, remontent au plus lointain de la peinture. Une fenêtre ouverte, un lit défait, l’ombre d’un personnage… Comme si Goya et Bonnard s’étaient unis pour le décor d’un étrange polar. B é Né DI C t E p H I LI p p E
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Fondation Taylor, Paris • Société des peintres-graveurs français • Association Le Trait, Graveurs d’Aujourd’hui • Manifestampe, Fédération Nationale de l’Estampe
LAuRéAt DE NOmBREuX pRIX DERNIèRES EXpOSItIONS INDIVIDuELLES 2017 : Galerie Argentine, Ambassade de la République Argentine en France • 2016 : Musée de St-Maur Villa Médicis St-Maur-des-Fossés, France • Galerie l’échiquier, Paris participe à de nombreuses expositions collectives à travers le monde. Ses œuvres font partie de collections en Europe et en Amérique latine
L A t E R R A SSE D éS E Rt éE e Au fORte e t Aqu Ati N te 3 0 X 50
A u B E O u CR é p uS C uLE e Au fORte e t Aqu Ati N te 32,7 X 51
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N EI gE eAu f ORt e e t A qu At i N t e 54,5 X 36
© Coll. particulière
Le COuP de CŒuR deS AO
AtELIERS-gALERIES :
Nos Ateliers de Valençay 11 place de la Halle 36600 VALENCAY & 02 54 05 16 46 ameyergraveur@gmail.com
pARCOuRS
école Nationale des Beaux-Arts de Dijon • Lauréat de la Casa Velasquez, Madrid (1974-1976) • Directeur artistique de « Pointe et Burin » 1985-1989
LAuRéAt DE NOmBREuX pRIX DERNIèRES EXpO pERSONNELLES 2017 - 2018 : Valençay • 2011 2014 Castelmaine, Australie • 2007 : Santa Cruz de la Sierra, Bolivie…
ANDRé mEyER gRAveuR
« Cette année, je fête mes 50 ans de création. Rentré aux Beaux Arts en 1968, je n’ai jamais cessé de graver. Deux années à la Casa Velasquez à madrid, quelques prix et beaucoup d’expositions m’ont amené à Valençay dans l’Indre où j’ai installé mon atelier-galerie ». 111 e SALON deS ARtiSteS ORLÉANAiS - 55
EXpO INtERNAtIONALES DE gROupE Allemagne, Espagne, Pologne, Suisse…
Norvège,
COLLECtIONS puBLIquES pRIVéES Casa Velasquez, Madrid • Bibliothèque Nationale, Paris • Musée des Beaux Arts, Dijon • Paul J. Isaac, New-York • Musée Réattu, Arles • Artothèque, Arles…
DE NOmBREuSES éDItIONS Et ILLuStRAtIONS…
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PeiNtuRe SCuLPtuRe g R Av u R e CÉRAmique
œ uV R E D E X AV IER ESC R IB À , i Nv i tÉ d u 110 e SA L ON , d ÉtA iL
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© J. DUBRANA
L'EXpOSItION
S O pH I E B ONNE t Su R Le mAR Ch e d e LA f eRtÉ- S t- Au b i N 1 16 X 89
N IC O LE BOy ER D It N EL S uR L e b Ou t d e L A L A Ngu e e t Au f ON d d e S Y e u X - 50 X 65
NOR mAND C hevAL ON i Ri que h 37 X L 28
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R EN A uD A LLIR A N D "i i" N ° 15/ 15 39 X 29
p H ILI ppE BEL R Ou ge e t b Le u 60 X 73
J E A N B AILLy "bi e Nt Ô t N' Œ u f h eu Re S " 40 X 8 0
LuC IE BER t R A N D fL OR A L 100 X 50
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DENI SE BENOIt PAYSANN e jAPONA i Se h 29
mARIA p ER N Et mARtIN R etO uR d ’i b i e 10 X 11
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F LOR E NC E DIAS -LOOt E N Cu iS i Ne d’A iLL eu RS 8 0 X 80
JE AN-C LAu DE C H IR ON At ti RAN C e 100 X 100
mA Ry SE B O u t H Eg Ou R D f O S Si Le S Xi i 105 X 50
OLIVIER R EN A R D d É d A Le 35 X 11
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mAt t H IE u pA R A mA N t u N d e PA Rt- 65 X 50
Ly D IE D ELA I guE R e f Le t S - 73 X 60
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O D ILE LA N D R IEu N At u Re L L e m eNt SiL e N Ci e uS e S 100 X 100
p H ILIp A LC O C K COm P OSi t i ON 2- 7 100 X 91
J E R OmE B AI LLy C Af É Ce N tRAL SYStème - 90 X 90
JACKy LELO up gRANd vASe PL At b 54 X 31
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pIANO & ARCHItECtuRE Depuis de nombreuses années, le Concours International de piano d’Orléans, passionnant événement fondé par Françoise Thinat et dont Isabella Vasilotta est aujourd’hui la directrice artistique, se consacre, à l’Institut et au Théâtre d’Orléans à la musique pour piano de 1900 à nos jours. Tous les deux ans, des artistes venus du monde entier participent ce festival où la création est de mise. Après le succès de Takuya Otaki 2016, la jeune pianiste Maroussia Gentet fut en 2018 la grande lauréate de la treizième édition dont l’œuvre imposée « Au cœur de l’oblique », commande du Concours, a été composée par Hector Parra en lien avec le Fonds Régional d’Art Contemporain. En effet, le compositeur s’est inspiré de maquettes d’œuvres et de projets d’architectes exposés aux Turbulences. L’osmose entre l’établissement et le musicien fut telle que la partition d’Hector Parra fut du reste présentée au cœur des collections du FRAC. Quant à moi, ayant eu le bonheur d’accompagner par le dessin certains événements d’Orléans Concours, je me suis laissé aller à improviser six variations sur le thème Piano et architecture à l’adresse de jeunes musiciens enthousiastes aux fabuleuses boites à musique. p OL
JEA N - D OmIN I q uE B uR t IN D I t pO L eNCRe S e t CR AY ON S uR PA Pi e R - 21 X 29,7 C h A qu e d e SSiN
Le COuP de CŒuR deS AO
à PARAîtRe…
« LE tANt qu’IL FAIt » (POÉSîLeS)
LES éDItIONS ABORDABLES
I
mages et mirages. Les lignes de ces poèmes, notes de carnet de voyage, brefs tours de mots si sensiblement accueillis par les éditions Abordables, m’ont été inspirées par les surprises que me réservent depuis toujours la nature. Je suis parfois tellement charmé par l’étonnement qui me saisit, que je ressens l'impérieux besoin et la joie de suggérer ces apparitions pour les partager, en toute confiance, avec d’autres promeneurs et passants qui les ajouteront peut-être à leur carte du tendre. Quant aux dessins, ce sont des miroirs sans tain de ces poèmes, non des illustrations, mais des jeux
de lignes, des petits secrets, des silences légers qui se sont imposés lors de coups de cœur et de contemplation. Tous, dessins et poèmes modestes, éloge douce de la vie remuante, sont nés de la rencontre avec tant d’êtres qui partagent, sans fard, de beaux sourires et de profondes émotions parfois désemparées. À tout ce que les uns et les autres m’ont offert, en parole et en geste, je réponds tant bien que mal par « Le Tant qu’il fait », danse de lettres et de signes, ouvrage pour dire que le beau temps de l’amour est parfois tellement grand qu’il ne tient pas dans nos bras grands ouverts. JEAN -DO mI N Iq uE pO L BuR tIN
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8, rue Gramme PARIS 15e & 01 44 08 71 61 contact@leseditionsabrodables.fr leseditionsabordables.fr
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m IC H E L gE m Ig NA NI à L’O m bR e d eS A u LN e S 9 7 X 130
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DALIA F IJ ALKO w R ACi Ne S Au CA RRÉ 8 0 X 80
AR m I L A vAL L Ée deS AmeS 1 00 X 100
DO mI NIquE E mAR D v eNe ZiA - R iALtO 1 00 X 100
m A R IE ém E Ry L uN e R Ou S S e 1 00 X 100
mIC H èLE LE gA LLO OR b i S 1 h 62 X Ø 40
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J ACquE S F LE uR E Au X C ON tR ASt e 3 72 X 59
ALAI N gANDON t Oit S de PAR i S 50 X 70
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NIC OLE g uEz Ou C OuL eu RS d’Au t Om Ne , 70 X 50
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A LC H EN fÔR e t R Ou ge 100 X 100
yV ES D upO Nt Ch iN e dR A gON 4 40 X 40
KAt y B R OC H AR D LA C O u tu Ri èRe - 3 9 X 59
C H R ISt ELLE LA u R EN C EA u ORi gi N e 1 58 X 27
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g u y F ONtALAVI E A ge NO R - 50 X 70
Sy LVAI N ALI zON d eR A PAg e - 92 X 4 2
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C At H E R I NE KR OL ChAL eu R S uR L eS bLÉ S 100 X 100
LE C OuLt R E LO iRe 92 X 73
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C LA uDE R OSSI gNOL L A C RO iS i èRe et S A mu Se 8 0 X 80
ANN I E LE mAI R E t E R Out E É CL OS iON 1 8 0 X 80
g uI LLAumE gO yALON v iC e v eRS A 1 20 X 80
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C O LE tt E C Am ALy à q uAi 73 X 60
S yLVIE D ES m Ou LIN mY t h OL Ogi e 42 X 27 X 28
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J A C quE S m E uNIE R C R i q u e S Au vAg e i et i i 70 X 50
111 e SALON deS ARtiSteS ORLÉANAiS - 89
BA R BA R A p IAt tI 4 v8 100 X 100
« PASSANt, tA m ÉmO iR e eSt Leu R SeuLe SÉ P u Lt uRe » f RANç Oi S ReNÉ de Ch At e A ub Ri A Nd
D A N IEL LEC LEC q L A Sh OAh 40 X 40 X 25
B E RN AR D m E R Ig Au Lt PA R i S - P ON t deS A RtS 46 X 61
111 e SALON deS ARtiSteS ORLÉANAiS - 91
D AV ID A BISR O R SA N S t i tR e 1 90 X 70
N A D èg E R A IN At EA u LÉ A m iSS bOu d ’ CO qu e t t e 61 X 46
JEA N - FR A N C O IS LEm Ou Lt L A b A R Riè R e - 80 X 130
111 e SALON deS ARtiSteS ORLÉANAiS - 93
y V O N N E A LEX IEFF A L L Ou e t t e - 70 X 50
CLAuDE LAF Oy R ÉPAR At iO N N°2 60 X 6 0
C H AR LE S R OuS SE LEt St u diO, v u e S u R m eR 100 X 1 00
JEA N Du BR A N A PÉ N O m bR e i v - 110 X 141
C LAuDE mE uNI E R C ON Ce Rt A u Ch ât eA u 1 62 X 1 14
A Nt O IN E R O D E f É É R i e v e Rd OYA Nt e - 67 X 52
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m A Rz EN A LAV R ILLE uX gÉ NÉ R At iON 60 100 X 100
DANIELLE VALENtIN L e tAuR eA u de b iL b AO - h 10
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DO m INI quE R OB E R t PAYS A g e PR Of O Nd 1 130 X 9 7
SVE tLI NA pét ROVA PRO meNA de 50 X 70
AR mE L g AuLm E A gNe A u 14,5 X 14,5
111 e SALON deS ARtiSteS ORLÉANAiS - 99
N Ou X LEENA S A NS t i tRe 6 0 X 60
C é DR I C K VANNI ER P OP 1 6 0 X 60
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RBN ÉL ÉvAt iO N 0 - 85 X 70
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H ERV é gO uz ER H A P PA Ri t i ON 4 50 X 50
N A D IN E R INgu ED é 3 e jO u R 80 X 80
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D OmI. A m Ou v e m eNt 85 X 16 X 6
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A NNE LE H OuLLI E R h A m mAm 2 62 X 76
C Am ILLE mu R C IA PAu Se 92 X 73
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J E AN-p I ERRE gE NDRA kA i ROS - h 49
mA R C H A BA R N A u L A S eCR É tA i R e e t SON L i b R Ai Re d Y Pt i qu e h 40
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A LC H EN Ce L L e d e gAu C h e h 50
gILB ER t SAB At IE R vO YA g e eN AR CAd i e N°61 60 X 80
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R O B E Rt B AuDIN d A N S LA Remi S e 90 X 7 6
EV ELyN E t ESSIER - A u SSED At Re mON t R A N Ce 40 X 50
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JACq uES Dum ERy PO t S h iN O N Oi R 30 X 13
111 e SALON deS ARtiSteS ORLÉANAiS - 108
JEA N - D AmIEN t H IO LLIER L A g R A Nd e P L A C e 41 X 47
FR A N ç O ISE tA N N IèR ES S OUS BOIS IV 33 X 25
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m A NuE L mAR IAN O Lu Ci O Le 92 X 73
CLAIRE p éLISSIé P Om m e d’ OR 2 7,5 X 20 X 13,5
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CH R IS tIA N VA SSO Rt SO u f L e - 65 X 92
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B E R N AR D R IB EmON t Ci t Y L i gh tS 60 X 60
A NDR é q u é tA R D fi gA bS ti O N 62-8 0 80 X 80
VI R gI NIE p E C H ARD L A b ête du g ÉvA udAN 30 X 50 X 29
S é VR INE t H Om AS B AtAILLE g AL etS Pi Cqu et É S 80 X 50
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m A R C H éR O N D E V ILLEFO SSE A Rb R e d e v i e 55 X 46
C O LEt t E g A R C IA -p R O Fum O C’ e St L e P Ri N t e mP S 2 54 X 65
JA C q uES Ou SSO N Le v É L O d A N S L’ At e Li e R 63 X 93
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DA NIE L g é LIS L’ ÉtA N g de S Omb R eS - 130 X 97
LE COUP DE CŒUR DES AO
Vient de paraître « Par Gélis, Par délices et merveilles»
(fIL ROUgE D'UNE VIE DE PEINTRE)
c'
est en septembre 2018 qu'est publié l'ouvrage « Par Gélis par délices et merveilles », livre de Jean-Dominique Burtin consacré au peintre orléanais et que l'on pourra retrouver lors de ce 111e salon où l'artiste présente deux de ses toiles, à savoir « Abysses » et « Les Etangs d'ombres ». Ce travail d'écriture et de compilation est un beau jour né du désir, au regard de la beauté et de la permanence de la peinture de Daniel Gélis, de rendre hommage à la singulière présence d'un artiste dont la douceur et l'intensité illuminent et console notre part de monde commun.
par gélis, par délices et merveilles Jean-Dominique Burtin
Les propos ici recensés sont ceux de journalistes, d'amateurs d'art, d'acteurs culturels, de galeristes et de poètes accompagnant, depuis de nombreuses années, le travail d'un grand peintre. Les uns et les autres, au fil de témoignages, proposent avec don de soi, goût du partage et humilité, n'en doutons pas, de permettre d’apposer des mots sur l'émotion que fait naître, à sa rencontre, une œuvre personnelle et de pure facture. Bien entendu, les mots de Daniel Gélis affleurent ici à chaque page. Des mots d'art et d'amour, de passion. Le « fil rouge » de sa vie.
à la Galerie le GaraGe à l'occasion de cette publication, Daniel Gélis présentera lors de deux week-end, à la galerie Le Garage, où sera exceptionnellement lancé cet ouvrage, un ensemble de lithographies mais surtout les quatorze sérigraphies d'art réalisées chez Dubois Imageries avec le sérigraphe et galeriste Michel Dubois. Ren-
ouvraGe disPoniBle sur le salon
dez-vous les 27 et 28 octobre et les 3 et 4 novembre au 9, rue de Bourgogne, Orléans. « Par Gélis, par délices et merveilles », ouvrage de quatre-vingt dix pages, richement illustré et imprimé par les soins de la maison Corbet a été mis en page par David Héraud, graphiste, et comporte, notamment, des photographies de Patrice Delatouche et de Michel Dubois, amis de longue date.
au 112e salon des artistes orléanais Un hommage particulier sera rendu à Daniel Gélis à l’occasion de cette édition qui se tiendra en mai.
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110e SALON 2017 PRiX deS ARtiSteS ORLÉANAiS "CLAuDE COLLAS" jeRÔme bAiLLY
L E B ANC DE S AB LE h u iL e S u R t OiL e 8 1 X 65
"uN Pied dANS LA RÉALitÉ, uN AutRe dANS Le SONge; C'eSt LA vie, teLLe que je L'ARPeNte ChAque jOuR..." JéRô mE BA ILLy
111 e SALON deS ARtiSteS ORLÉANAiS - 118
110e SALON 2017 PRiX et AChAt de LA VILLE D’ORLéANS RiChARd bOutiN
B A R R E NuAg E uSE Su R LA L OI RE (2000) CA S É i Ne S u R C ARtO N - 33 X 40
"meS fRÉqueNteS eSCAPAdeS Le LONg de LA LOiRe eNgeNdReNt SOuveNt, eN RetOuR, Le SeNtimeNt ONiRique d’AvOiR eNtRAPeRçu deS CONtRÉeS LOiNtAiNeS." 111 e SALON deS ARtiSteS ORLÉANAiS - 119
110e SALON 2017 PRiX et AChAt du CONSEIL DépARtEmENtAL et NiCOLAS meCheRiki
C LAIR DE LuNE SuR LA L OIRE h u iL e S u R t Oi L e - 116 X 89
La Lune semble danser sur l'eau ; son reflet, en perpétuel mouvement, n'a de cesse de tressaillir ou de s'étirer, au gré du courant calme de cette Loire qui coule, paisible et sereine. D'un coup, venant troubler le silence de cette chaude nuit d'été, tout là-bas, de l'autre côté du fleuve, un clocher vaniteux, obstinément, égrène ses heures, comme pour bien rappeler au spectateur de cette nature en sommeil que l'homme - maître de tout ce qui l'entoure - la revendique comme sa propre création alors qu'il n'en est que le résidant d'un jour.
EXpOSItION D'AutOmNE
Du 17 novembre au 9 décembre 2018, uniquement les samedi et dimanche de 14h30 à 18h30. Atelier de Bellevue - LION-EN-SuLLIAS & 02 38 36 95 15 - nicolas@mecheriki.com www.mecheriki.com
N IC O LAS m E C H E R I KI
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110e SALON 2017 PRiX et AChAt du CONSEIL RégIONAL CENtRE VAL DE LOIRE mANueL mARiANO Naissance en 1961 en espagne. En 1986 j'obtiens un diplôme d'art à l' école des beaux arts d' Angoulême. En sortant de l'école mon travail est plutôt figuratif, mais déjà très porté par le souci de la série, une forme répétée de tableaux en tableaux quasi obsessionnelle. Depuis une dizaine d'années
je suis revenu à mes premières amours une abstraction a la foi minimale et ludique, que je travaille en séries. Paradoxalement, ce travail, bien que soumit a des règles rigoureuses que je me fixe me donne le sentiment d'une liberté sans limites. mA N uEL mA R IA N O
RE F LE t S DE LO I R E 3 A C RY Li qu e - 110 X 110
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110e SALON 2017 PRiX de LA CAISSE D'épARgNE LOIRE-CENtRE jeNNY de hOOghe L A LO IR E À mE LLE R Ay A q u ARe LL e m AROu f L Ée S uR tOi Le - 50 X 70
C'eSt jAmAiS fiNi "het iS Niet Af..." mAiS fAiRe Ce que tu AimeS eSt LA LibeRtÉ AimeR Ce que tu fAiS eSt Le bONheuR. J ENNy DE HO OgH E
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110e SALON 2017 PRiX « JEANNE CHAmpILLOu » décerné par l’association le Clos de joye à jACqueS OuSSON LA LOIRE, RIEN quE LA LOIRE "CeLA Peut bieN SuffiRe POuR vivRe et AvOiR du CŒuR. LeS eSPACeS NOuS APPARtieNNeNt et NOS RêveRieS de L’iNtÉRieuR AuSSi bieN que Le COuRS du fLeuve, NOuS CONduiSe Au but ReCheRChÉ, L’AmOuR de L’iNfiNi."
t O u E C AB ANé E SuR LA L OI RE PA S teL - 1 7 X 23
JA C q uES O uSSO N, mA I 2 0 1 7
B A RR AgE À SAINt- t H I BAuLt gR Av u Re 6/30 - 1 7, 7 X 32
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110e SALON 2017 PRiX LEFRANC BOuRgEOIS ARmeL gAuLme
NO Ct u R NE S uR L OI RE h uiL e S u R tO iLe - 81 X 65
Je tiens à remercier la Société des Artistes Orléanais de l'interêt qu'elle a pu porter à mon travail. Lorsque j'ai participé à mes premiers salons annuels, je commençais à mettre de côté l'illustration professionnelle pour reprendre presque à zéro tout ce que j'avais pu découvrir au cours de mes études, et apprendre enfin ce qui m'avait manqué. Plus tard, quand j'intégrai la Société, je débutais comme professeur à Penninghen/ Académie Julian, ce qui me laissait plus de temps pour mettre en œuvre des projets plus personnels. Je dois au salon annuel de m'avoir donné la possibilité de peindre d'une voix qui soit mienne, ce qui n'est pas si souvent le cas dans le cadre de mon métier.
J'ai pu dessiner et peindre ce que je voulais, de la manière que je voulais. Si bien qu'aujourd'hui, je ressens à quel point cette liberté offerte par les AO a donné une nouvelle tonalité, ainsi qu'une assurance à mes illustrations, à présent que je reviens à l'édition, à ma passion pour les ouvrages illustrés et aux dessins animés traditionnels. Si je me retrouve aujourd'hui entouré et encadré par des personnes dont j'admirais le talent depuis presque toujours, c'est en partie aux AO que je le dois. Merci, donc, à la Société des Artistes Orléanais, et tout particulièrement à Benoit Gayet. A R mEL gA uL mE
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110e SALON 2017 PRiX deS AmIS DES muSéES NiCOLe gueZOu
La gravure sur bois, ou xylogravure, est pratiquée à travers le monde. Tout de suite, Nicole Guézou a cherché à produire en couleurs. Ce qu’elle recherchait était bien difficile à obtenir et instinctivement elle a réalisé que pour atteindre son but elle ne devait travailler que sur une seule planche. Il faut donc anticiper le nombre de couleurs, leur ordre, leur superposition. Un travail de chromiste en quelque sorte. On peut la considérer comme un graveur-peintre bien plus qu’un graveur pur. C’est par la gravure qu’elle nous fait partager son émerveillement pour la nature, pour le vivant. La décomposition du motif en ses nuances et ses formes, en fragments réduits, sinon infimes, la font glisser, en ce que ses images ne sont ni narratives ni figuratives, vers l’abstraction. Nicole Guézou par sa rigueur, son exigence, possède une façon de faire remonter la lumière qui n’appartient qu’à elle et qui fonde sa singularité. Nul doute que nous n’avons pas fini d’admirer son travail. D ANI EL L EIz O RO VIC I, gA LER IS t E E t éD ItE u R D ’ES tA mp ES - pA R IS B O R DS DE LOI R E gR Av uR e S u R b OiS - 22 X 40
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PARteNAiRe deS AO
PARteNAiRe deS AO
L'ESpACE CuLtuREL « LA mONNAyE » expose les Artistes Orléanais
« petits formats » du 19 OCtObRe A u 25 NOvemb Re 2018
© Médiathèque et AO
R Et O uR SuR L’é DI tI ON 2017
ESpACE CuLtuREL LA mONNAyE Salle éric Doligé 22, rue des Remparts 45130 MEUNG-SUR-LOIRE & 02 38 22 53 12 www.meung-sur-loire.com
penser au format imposé l’an dernier ! Et si je le dis « petit », c’est certes en pensant à la taille volontairement réduite des œuvres et au nombre restreint des participants, mais aussi par affection pour ce lien qui nous unit si chaleureusement à cette grande association : à travers son président Benoît Gayet et notre « officier de liaison » Florence Dias-Looten, nous la remercions pour l’amicale fidélité dont elle nous honore.
pauline mARtIN
HORAIRES D’OuVERtuRE DE LA SALLE éRIC DOLIgé : Mercredi : 9H30-12H30/14H30-18H30 Jeudi et vendredi : 14H30-18H30 Samedi : 9H30-12H30 Dimanche : 15H-18H
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© Roger Soulas
A
10 ANS DE FIDéLIté
l’aube d’une seconde décennie d’échanges – aucune raison de ne pas projeter aussi loin notre regard ! – nous nous réjouissons d’accueillir de nouveau les Artistes Orléanais dans leur « petit salon » de Meung-sur-Loire. Car c’est bien le leur, tant ils ont accroché d’œuvres belles et fortes dans notre salle d’exposition. Et c’est bien un salon, à la thématique désormais consacrée, et d’une formule originale : il n’est que de
Maire de Meung-sur-Loire Présidente de la Communauté de communes des Terres du Val de Loire Vice-présidente du Conseil départemental du Loiret
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AmIS DES muSéES D’ORLéANS (AmO)
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Le COuP de CŒuR deS AO
1er FEStIVAL « LIVRE O CœuR » D’ORLéANS
« tOuteS LittÉRAtuReS & ARtS du LivRe » LES 20 & 21 OCtOBRE 2018 À LA SERRE Du JARDIN DES pLANtES D'ORLéANS
À
l'initiative d’une équipe de passionnées, organisé par l'association « Arts et Littératures Au Pluriel » constituée de professionnels et de passionnés du livre, ce festival est ouvert à toutes les expressions de la littérature et de l'art du livre. La vocation de l'événement est de mettre en valeur et promouvoir les talents régionaux : écrivains, artistes, illustrateurs, photographes, éditeurs et artisans du livre. Il va trouver naturellement sa place au cœur de la serre du Jardin des Plantes, lieu emblématique patrimonial de notre territoire, véritable écrin de verdure et d'inspiration poétique.
tHèmE Du FEStIVAL : « LA COuVERtuRE DE LIVRE » Soutenu par la mairie d'Orléans et le conseil départemental du Loiret et aidé par divers partenaires, le festival « Livre O Cœur » s'inscrit dans une politique culturelle forte permettant au plus vaste public d'échanger de manière privilégiée avec les acteurs du livre. Entrée gratuite
g RA p H IS mE I SAB E LLE tHI ON
EN SAVOIR PLUS :
24, rue du Coq Saint-Marceau 45100 ORLéANS & 06 35 42 56 33
www.livreaucoeur.fr
www.facebook.com/ artsetlittérature.aupluriel Contact : artsetlittératuresaupluriel@gmail.com Et aussi : www.noellemirande.com et www.isabellethion.com
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PARteNAiRe deS AO
pAtRICE DELAtOuCHE Photographe auteur
ORLéANS & 02 38 69 63 05 / 06 08 68 04 05 patrice.delatouche@wanadoo.fr
PARteNAiRe deS AO
ô JAzz ! et les Artistes Orléanais
2018-2019, 10e SAISON DES SAmEDIS Du JAzz
© P. Delatouche
de LA muSique AvANt tOute ChOSe !
Voilà dix saisons déjà que la Scène nationale d'Orléans et ô Jazz ! poursuivent l'aventure des « Samedis du jazz ». Le principe ? Faire découvrir les richesses (parfois insoupçonnées) de la scène jazz du Centre-Val de Loire. Avec une ligne de conduite, hier joliment formulée par Jacques Chancel : « Donner au public non ce qu'il aime déjà, mais ce qu'il pourrait aimer… »
LES SAmED IS D u JA zz
SAmEDI 6 OCtOBRE 2018
Charcellay-masson quartet Un univers très poétique, plein d'un lyrisme contenu, avec une sobriété proche de l'épure qui donne à entendre l'essence de compositions parfaitement maîtrisées. Avec Guy-Claude Charcellay (trompette), Hervé Masson (piano), Ivan Gelugne (contrebasse) et Benoit Lavollée (percussions et claviers). SAmEDI 10 NOVEmBRE 2018
Open trio ô Jazz ! avait découvert ces Orléanais lors du tremplin Jazz or 111 e SALON deS ARtiSteS ORLÉANAiS - 134
jazz 2016. On les retrouve donc deux ans plus tard, mais aucun d'eux n'a encore 20 ans ! Avec Samuel Besset (saxophone), Basile Bonicel (batterie) et Teoman Massas (piano) SAmEDI 8 DéCEmBRE 2018
Noemy Lhomme quintet Face à phase Un concentré d’énergie et de mélancolie sublimés par une utilisation créative de l’électrique pour créer des textures uniques. Avec Noëmy Lhomme (lead, saxs, effets), étienne Manchon (clavier, piano), Hugo Rongières (basse électrique), Raphaël
Archambault (guitare) et Tamino Edener (batterie) SAmEDI 12 JANVIER 2019
Jean-Charles Acquaviva trio Lyrisme, vélocité, style percussif sont les maîtres mots pour caractériser ce trio, produisant une musique pleine d'énergie qui rend à la mélodie son rôle essentiel. Avec Jean-Charles Acquaviva (piano, compositions), Bertrand Beruard (contrebasse) et Antonin Violot (batterie) SAmEDI 9 FéVRIER 2019
Oggy & the phonics Lauréat 2017 du tremplin du Sunset/Sunside. Un folklore imaginaire, à classer du côté du « jazz moderne », avec un goût certain pour la spontanéité et l’improvisation. Avec Clément Meunier (clarinette), Louis Billette (saxophones), Théo Duboule (guitare électrique), Gaspard Colin (basse), Marton Kiss (batterie).
SAmEDI 2 mARS 2019
Duo Lev-yulzari De New York à Jérusalem, ce duo franco-israélien parcourt les plus grandes salles de concert, avec une musique où les différents genres dialoguent avec intelligence. Avec Rémi Yulzari (contrebasse) et Nadav Lev (guitare) SAmEDI 6 AVRIL 2019
philippe macé quartet Un concert puisant au répertoire de « On the Road/Off the road » (Parallel Records), cd du quartet sorti en 2017. Avec éric Barret (saxophones), Philippe Macé (vibraphone), Stéphane Kerecki (contrebasse) et Karl Jannuska (batterie). SAmEDI 11 mAI 2019
Dub-Dub Il est l'auteur du fameux « Köln Concert », Une réinterprétation à la fois respectueuse et libre Keith Jarrett est un pianiste incontournable..
Avec Baptiste Dubreuil (piano) et Bertrand Dubreuil (saxophones). SAmEDI 8 JuIN 2019
projekt Big-Band Final en beauté pour la 10e saison des « Samedis du Jazz », avec un big-band présenté dans la salle Touchard (900 places) réunissant dix-huit musiciens autour d'un hommage au guitariste Pat Metheny. Avec, à la rythmique : Baptiste Dubreuil (claviers), Stéphane Decolly (basse), Bertrand Hurault (batterie), Salim Bekraoui (guitare), Benoit Lavollée (percussions) ; trompettes : Jean-Claude Giffaut, GuyClaude Charcellay, Bernard Petit-Bagnard, Thierry Jammes ; trombones : Jean-Charles Legrand, Philippe Desmoulins, Christophe Legrand, Benoit Pœuf ; saxophones : Willy Dubois, Thomas Rongvaux, Paul Cadier, Bertrand Dubreuil, Simon Couratier.
ô JAzz !
dÉCOuvReuR de tALeNtS
Association loi 1901 reconnue d'intérêt général, ô Jazz ! a été créée en 2008 à Orléans. Outre la programmation des « Samedis du Jazz », ô Jazz ! est programmateur associé de « Jazz à l'évêché » (en juin) et organisateur du tremplin régional « Jazz or jazz » (au printemps). Egalement label, ô Jazz ! produit en 2019 un nouvel album, « palacio », autour du compositeur et saxophoniste Jean-Jacques Ruhlmann.
Contactez-nous sur : contact.ojazz@gmail.com Retrouvez toute l'actualité régionale du jazz sur
www.ojazz.fr
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PARteNAiRe deS AO
mAuRICE gENEVOIX (1890-1980), uN HymNE À LA VIE 19 OCtObRe 2018 > 28 jANvieR 2019 Au muSÉe de LA mARiNe de LOiRe, à ChâteAuNeuf-SuR-LOiRe
maurice genevoix (1890-1960) était profondément attaché à son pays, l’Orléanais. Source d’inspiration pour l’écrivain, il fut le cadre naturel, privilégié de ses romans, contes ou récits. L’exposition que lui consacre le musée de la marine de Loire donne l’occasion de redécouvrir la personnalité et l’œuvre de cet auteur, enfant de Châteauneuf et figure majeure de la littérature française du XXe siècle.
pO Rt R A I t D E mA uR IC E gEN EV O IX FR A N ç O IS LEg R A N D (D étA IL) muSÉ e d e L A m A R iN e d e L Oi R e
© MML
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aurice Genevoix est né en 1890 au bord de la Loire, à Décize, dans la Nièvre. Tout jeune enfant, il « vale » avec ses parents jusqu’à Châteauneuf-sur-Loire, bourgade du Val de Loire orléanais. En cette fin du XIXe siècle, Châteauneuf-sur-Loire est une « petite capitale » où se coudoient commerçants, artisans de la Grand’rue, vignerons du quartier de la Bonne Dame, pêcheurs et mariniers du port. Ce « monde exigu, mais complexe et divers », Maurice Genevoix l’évoquera à maintes reprises dans ses récits autobiographiques et ses interviews, confiant ainsi dans Trente mille jours, qu’il a été « ensemencé […] peuplé par [son] enfance à Châteauneuf ». Enfance véritablement heureuse auprès de son frère, de ses parents et sa famille aimante, époque d’insouciance qui prend brutalement fin avec la mort de sa mère. Cette mort anéantit, déchire et révolte l’enfant de 12 ans qui trouve alors refuge et consolation auprès de la Loire. Lors des vacances, il s’évade ainsi le long de ses berges, canne à la main. Ses mémorables parties de pêche, dont La Boîte à pêche ou Rémi des Rauches offrent des réminiscences, l’apaisent. Elles le « libèrent » aussi des servitudes scolaires. De son propre aveu, il fut à la fois un « gamin insupportable et un excellent élève ». Il fut même un lycéen brillant puis un normalien à l’avenir prometteur. Le déclenchement de la Première Guerre mondiale va pourtant bouleverser cette destinée toute tracée. Il rejoint le front le 25 août 1914 et participe à la bataille de la Marne. Lors d’affrontements meurtriers et vains, il découvre la guerre dans toute son
horreur, y perdant ses plus chers camarades. Par deux fois, il échappe par miracle à la mort. Le 25 avril 1915 Maurice Genevoix est toutefois grièvement blessé. Il est atteint de trois balles au bras gauche et à la poitrine. Maurice Genevoix en sort vivant mais infirme. Cette douloureuse expérience va profondément et radicalement modifier le cours de son existence. Car c’est d’abord pour témoigner de l’horreur vécue, en mémoire de ses camarades morts au combat, que Maurice Genevoix décide d’écrire. Aidé de ses carnets de guerre et de ses notes prises
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PARteNAiRe deS AO au front, il rédige, en quelques semaines, Sous Verdun. Publié en 1916, l’ouvrage est largement censuré. Suivront d’autres récits de guerre : Nuits de guerre (1917), Au seuil des guitounes (1918), La Boue (1921), Les Eparges (1923) (réunis par la suite dans le recueil Ceux de 14) et enfin La mort de près (1972). Apprécié comme « écrivain de guerre », Maurice Genevoix va cependant connaître la consécration grâce à des romans inspirés par le Val de Loire et la Sologne. Rémi des Rauches, publié en 1922, lui permet d’obtenir une bourse littéraire de la fondation américaine Florence Blumenthal. Raboliot lui assure, quant à lui, le prix Goncourt en 1925. Ces succès font maintenant de Maurice Genevoix un romancier régionaliste. S’il ne récuse pas cette étiquette, il a cependant la certitude d’atteindre l’universel en parlant de sa petite patrie. Après l’expérience traumatisante de la guerre, Maurice Genevoix a le sentiment d’être rendu à la vie, de survivre et pour lui, le retour au pays s’est confondu avec le retour à la vie. En 1927, il acquiert les Vernelles, une vieille maison paysanne qu’il s’emploie à agrandir, rehausser, donnant « une âme à chaque coin et recoin de la maison » 1. Des Vernelles, Maurice Genevoix écrit « c’est ma maison, mon jardin, mon pays, tous les horizons de ma vie » 2. Il y accueille ses proches et amis (peintres, écrivains, poètes et intellectuels…) et y fonde une famille. Sa fille, Sylvie Genevoix y voit le jour le 17 mai 1944. C’est également le cas d’une part importante de son œuvre. Maurice Genevoix y célèbre la beauté de la nature, de la vie animale et sauvage. La contemplation de la nature, l’observation des animaux, du monde sauvage, la compagnie des arbres et des plantes sont pour lui d’inépuisables sources de joie qu’il veut faire partager et communiquer. Il s’appuie pour cela sur son extrême sensibilité, sa mémoire et son « esprit d’observation et de curiosité toujours en éveil ». « Chasseur d’instinct, de vocation, c’est la poésie qu’[il] guette » 3. Ses « romanspoèmes », tels que La Boîte à pêche (1926), Rroû (1931), La Dernière Harde (1938), les contes pour enfants ou les Bestiaires (1969-1971), témoignent de cette quête. Pourtant Maurice Genevoix ne sacralise pas la vie sauvage, il la dépeint dans toute sa dureté, sa
cruauté parfois. Il souhaite seulement réconcilier l’homme et une nature de plus en plus menacée. Il a l’intime conviction que l’homme est lié à ce qui l’entoure, fait partie d’un « ensemble où la bête et le végétal participent de la même vie… » 4 . Cet intérêt pour le monde vivant le fait apparaître comme un des précurseurs de l’écologie. Autre préoccupation de l’écrivain : la langue française dont il fut un promoteur infatigable, à l’occasion de conférences données lors de ses nombreux voyages à l’étranger mais surtout à l’Académie française. Maurice Genevoix est élu à l’Académie française le 24 octobre 1946. Il en devient le Secrétaire perpétuel en 1958. Cette élection apparaît comme le couronnement légitime de sa carrière. Pour Maurice Genevoix, l’Académie est le lieu par excellence de la langue et de l’affirmation des valeurs littéraires. La langue constitue une partie de « sa richesse intérieure ». Sa palette est riche et nuancée : termes techniques, tournures littéraires et expressions savoureuses du terroir lui permettent de restituer le monde aussi pleinement et finement que possible. L’œil du « peintre qu’[il] n’a pas été et que pourtant [il] n’a pas cessé d’être. » 5 lui permet de restituer des émotions, des sensations indicibles. Il se compare d’ailleurs « au peintre que le motif arrête, qui plante son chevalet et qui peint ce qu’il a sous les yeux… » 6. Maurice Genevoix côtoie au demeurant de nombreux artistes - des peintres surtout -. Il entretient avec eux une abondante correspondance, écrit des préfaces, des articles pour des livres d’art ou des catalogues. Au cours de sa longue carrière, Maurice Genevoix s’est illustré dans bien d’autres domaines : le journalisme, la chanson ou la littérature pour enfants. Son dernier ouvrage, La Chèvre aux loups, leur était notamment destiné. Il est publié en 1996 à titre posthume. Il avait encore plusieurs projets en cours lorsque la mort le surprit le 8 septembre 1980 à Javéa, en Espagne, au terme d’un été caniculaire. « Il n’y a pas de mort. Je peux fermer les yeux, j’aurai mon paradis dans les cœurs qui se souviendront. »
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Audrey mADEC Directrice
p ORt R AI t D u SO uS LIE ut E NANt mA uRI CE gE NE VOI X E N F éVRI ER 19 15 À VE R DuN Pei Nt u Re de f RANçO i S Leg RAN d COL L eCt iON PARt iC uL i èRe Av eC L’A i mAbL e A u t ORiS Ati O N de L’ARt iSt e
LeS PARteNAiReS de L’eXPOSitiON (1) Idem (2) Maurice Genevoix, Trente mille jours, 1980 (3) Maurice Genevoix, Jeux de glaces, 1961 (4) Nigel Sitwell (sous la direction de), La Vie sauvage en péril, préface de Maurice Genevoix, 1974 (5) Maurice Genevoix, Trente mille jours, 1980 (6) Maurice Genevoix, Trente mille jours, 1980 (7) Maurice Genevoix, Un jour, 1976
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© MML Avec l’aimable autorisation de l’artiste
« Si L’humANitÉ N’ÉtAit fAite que de ROmANCieRS, iL N’Y AuRAit PAS de gueRReS »
p O RtR AI t DE m AuR IC E g E NEVOI X fR A N ç OiS Leg RANd m u S Ée de L A m ARi N e d e L O iRe
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mAuRICE gENEVOIX et la création des « Artistes Orléanais » uNe PASSiONNANte AveNtuRe (1922-1924) Le si bel hommage que les Artistes Orléanais rendent aujourd’hui à Jeanne Champillou vient nous rappeler, à point nommé, qu’elle a fait partie du tout premier noyau d’artistes de cette Association appelée à un bel avenir, créée sous la houlette de notre immense écrivain ligérien, maurice genevoix. Ces deux-là portaient le même regard, tendre et profond, sur le monde paysan de leur enfance, qui allait disparaître et qu’ils ont voulu faire revivre à travers leurs arts respectifs. même goût de la liberté, même refus des écoles et des chapelles et même exigence d’authenticité, même célébration des humbles, même cheminement vers l’harmonie et la sérénité, en une parfaite osmose entre l’œuvre et son auteur. « L’art vrai découle de l’instinct et du cœur » disait Jeanne Champillou, et tel était aussi le credo artistique de maurice genevoix.
C’
est en 1923, aux premières heures de la création des AO, que Maurice Genevoix a découvert, d’emblée séduit, le travail de cette jeune et déjà grande artiste au cœur simple, toute entière donnée à son art, dont il écrira plus tard ces mots si justes : « Jeanne Champillou est façonnée d'un bloc, elle est entière et indivisible, en elle aucune feinte, aucune compromission, mais une logique subtile, un équilibre sain de paysan qui désarme. » J’aime à penser que ces deux artistes singuliers, si attachés à leur pays, notre pays, se sont penchés sur le berceau des Artistes Orléanais, il y a bien longtemps déjà…
LES pRémICES : L’éCOLE DE LA LOIRE En ce tout début des années 1920, après les drames de la Grande Guerre, la vie culturelle et artistique à Orléans redémarre lentement, d’abord dans le domaine musical, avec la création, en 1920, du Conservatoire de Musique d’Orléans, dont la direction est confiée à une personnalité énergique, douée d’un vrai charisme : Antoine Mariotte. Elève de Vincent d’Indy, musicien, compositeur et chef d’orchestre, il a accompli, à la tête du Conservatoire, une œuvre considérable, jusqu’à sa nomination en 1936 comme administrateur de l’Opéra-Comique par Jean Zay devenu ministre du Front Populaire. Dans le domaine artistique et littéraire, l’exemple vient du
JEA N N E CH A mp ILLO u, A utO p O Rt R A It, 1 9 2 2 e A u - fORt e
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association d’auteurs : écrivains, peintres, sculpteurs et compositeurs de musique ; c’est encore un véritable groupement social de travailleurs intellectuels », selon les mots du président. L’association se donne pour mission de promouvoir et défendre la production des artistes membres, prévoyant d’organiser des expositions, des manifestations, des points de vente pour faire œuvre véritable de solidarité. Ce sont ces principes de base qui vont se retrouver dans la future association des Artistes Orléanais. Un véritable maillage culturel est envisagé, à partir de Blois et associant Tours, Angers, Orléans, Bourges et Nevers. Et, lors du premier Congrès le 24 juin 1922 à Blois, qui regroupe des représentants de ces villes ligériennes (le docteur Maurice Limouzi et le magistrat Robert de Massy représentent Orléans), l’association s’affirme en tant que « Fédération des groupements artistiques autonomes de Loir-et-Cher, Indre-et-Loire, Maine-etLoire, Loiret et Nièvre ». Et c’est dans le cadre de ce grand rêve régionaliste que va se créer rapidement la section orléanaise, appelée à prendre un peu plus tard son autonomie sous le nom des « Artistes Orléanais ».
LE gROupE ORLéANAIS DE L’éCOLE DE LA LOIRE
A NtOI NE mARI OttE (1 8 7 5-1944) C OmPOS i t euR f RAN çAiS di ReCt euR du CONS e RvAt OiR e d’O RL ÉANS eN 1920
Dans l’enthousiasme, quelques passionnés jettent sans tarder les bases de ce groupe orléanais, pour l’heure inféodé à l’Ecole de la Loire, fédérant artistes, lettrés et musiciens : ils se réunissent le 13 décembre 1922 au soir dans la salle Hardouineau à côté de l’Hôtel Groslot, et, sous la houlette de Robert de Massy (président du tribunal civil d’Orléans et qui a rapporté la bonne parole du Congrès de Blois) créent cette première association qui a déjà récolté une cinquantaine d’adhésions. Les acteurs de cette fondation sont les figures de proue de la vie artistique et culturelle orléanaise de cette époque, venus d’horizons très divers : il y a là le docteur Maurice
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Loir-et-Cher voisin, où l’avocat blésois Hubert-Fillay, Solognot pure race, apôtre du régionalisme, relance en 1920 sa revue Le Jardin de France qui fait la promotion du patrimoine littéraire et touristique du Loir-etCher. Devant le succès de la revue, il décide de créer en 1922 une association d’artistes de beaucoup plus grande envergure, sous le nom d’Ecole de la Loire, dont il va être le président-fondateur, la présidence d’honneur revenant au doyen, Paul Besnard, à la fois poète patoisant, peintre et compositeur, figure éminente de la vitalité artistique régionale. Les objectifs sont ambitieux : « il ne s’agit pas seulement d’une
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AN D Ré mA ILFER t (1 8 8 4 - 1 9 4 3 ) e b É N iS t e , P e i N t Re , É CR i vAi N
mA uRI CE gENEVOI X (1 8 9 0 -1 9 8 0 ) R OmANC i eR-PO èt e, dA N S L eS ANNÉ eS 20
de Rémi des Rauches en 1922, roman marqué du sceau de la Loire et qui sera récompensé par le prix Blumenthal), passionné par l’art et peintre lui-même, il a noué avec Hubert-Fillay des relations amicales et adhère dès sa fondation à l’Ecole de la Loire. C’est donc tout naturellement qu’il est choisi comme président de l’association, sous la présidence d’honneur de Robert de Massy. Limouzi et Nouveau sont viceprésidents, Auguste Martin secrétaire, Adrien Plumel trésorier, Mariotte et Mailfert membres. Une exposition inaugurale est envisagée pour le mois de février suivant. En attendant que la jeune association dispose de ses propres locaux, Antoine Mariotte met la salle de l’Institut à sa disposition pour les réunions ; et G. Malaize, le cafetier-mécène, propose d’accueillir la première exposition dans son établissement cossu de la Place du Martroi, le restaurant de la Rotonde. Sans attendre, dans les jours qui suivent, le président Genevoix s’adresse au maire d’Orléans (Albert Laville) pour que l’ancienne chapelle des Jacobins soit dévolue au groupe – demande immédiatement acceptée par le conseil municipal. Mais il allait y avoir du travail : ce bâtiment, situé dans le quartier de l’Etape, était l’un des derniers vestiges du très vieux couvent des Jacobins transformé en caserne à la Révolution et se trouvait en très mauvais état. Mais l’enthousiasme et les bonnes volontés ne manquent pas, le Syndicat d’Initiative (dirigé alors par M. Franck, très investi dans la promotion des BeauxArts à Orléans) avance l’argent des travaux, et l’on s’attelle à la tâche dans l’euphorie, sous la houlette de l’architecte Constant Coursimault (qui a réalisé de nombreuses maisons Art Nouveau dans Orléans) : on rêve d’installer, dans la chapelle une fois restaurée, « un musée d’art régional et une exposition permanente ». En attendant, on s’active à préparer la première exposition qui aura lieu à la Rotonde, chez le sympathique M. Malaize.
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Limouzi, qui concilie son amour des lettres avec sa brillante carrière de médecin-chef du service d’Electro-Radiologie de l’Hôpital d’Orléans (où il sera un pionnier en France dans le domaine de la chimiothérapie anticancéreuse). À ses côtés le musicien Antoine Mariotte, les bons peintres Jean Nouveau et Paul Cordonnier (ce dernier, peintre, graveur et lithographe, élève de Gérome et Ferriet, a été professeur de dessin au Lycée Pothier de 1907 à 1938, et directeur de l’école des Beaux-Arts d’Orléans de 1932 à 1939), et l’imprimeur d’art Auguste Martin qui travaille avec son beau-père Paul Pigelet à la tête d’une importante imprimerie rue Saint-étienne, et qui se A Nt OI NE mARI OttE REN é BERt HELOt passionne pour l’art et SELON (d’ APRè S uN CROqui S la littérature (il sera RÉAL iSÉ eN 1922 P eN dANt en 1942 le fondateur L A CL ASSe d’hAR mON i e Au de l’Amitié Charles CONS eR vAtO iRe d’O RL ÉANS . Péguy, et le créateur en 1960 avec Roger Secrétain du Centre Charles Péguy à Orléans, dont il sera le directeur). Dans ce petit noyau de membres fondateurs, il y avait aussi l’épatant André Mailfert aux multiples talents, qui était en train de développer ses ateliers d’ébénisterie d’art dans le bel hôtel Renaissance de la rue Notre-Dame de Recouvrance. Et le charmant poète-gazetier Adrien Plumel. Et l’excellent peintre-verrier Léon Fauché… Et l’écrivain Maurice Genevoix qui allait être le meneur de cette petite bande enthousiaste : revenu à Châteauneuf après la terrible épreuve de la guerre, retrouvant le paradis perdu de son enfance, déjà auréolé du prestige d’une œuvre majeure (il a, à cette époque, publié les 5 tomes de son œuvre de guerre, suivis
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D éSIR é Lu BIN (1 8 54 - 1 9 2 9 ) P e iN t Re L Oi R É tAiN
L’EXpOSItION INAuguRALE Et LES ARtIStES DE LA tOutE pREmIèRE HEuRE Malgré les délais très courts et une salle d’exposition malcommode, on a voulu faire bien les choses, et le jour de l’inauguration, le 16 février 1923, tout est en place dans la salle au premier étage du restaurant de la Rotonde. Toutes les « autorités » orléanaises se sont déplacées, préfet, maire, général, président du tribunal, président de la Chambre de Commerce, du Syndicat d’Initiative, conservateur du Musée et bien d’autres. Toute la presse est là. C’est un grand succès ! Quatorze artistes orléanais déjà connus du grand public exposent leurs œuvres : l’aquarelliste Maxime Bourdon, Jeanne Champillou (qui expose ses peintures et ses premières gravures à l’eau-forte tirées dans l’atelier de Maurice Bastide du Lude), Marius Chatouillat peintre de la Grande Guerre, Paul Cordonnier, Léon Fauché, Marcel Haussaire (peintre et remarquable graveur, directeur artistique chez Mailfert), le décorateur Gustave Hu, le peintre et aquarelliste Henri Jamet, le célèbre peintre de Neuville-aux-Bois Désiré Lubin, André Mailfert, le grand peintre animalier Paul Marcueyz, André Mahon peintre et sculpteur animalier, Jean Nouveau et Suzanne Touche. Gracieusement imprimé, avec grand soin, par l’imprimerie Martin et Pigelet, le tout premier catalogue (N°1 des Cahiers Orléanais) a déjà beaucoup d’allure : illustré de dessins de Marcel Haussaire, André Mahon et Paul Marcueyz, il est agrémenté de vers charmants signés Adrien Plumel et Jacques Parant (venu de son cher Pithiviers participer à l’aventure). Et surtout Maurice Genevoix l’a préfacé d’une plume alerte et enthousiaste : « Nous avons voulu nous unir, Nivernais, Blésois, Tourangeaux, Angevins, nous nous sommes groupés sous les auspices de notre fleuve. Par le pinceau, par la plume, par l’ébauchoir, nous serons avant tout gens de Loire, gens de Beauce ou de Sologne, gens de chez nous. Notre ambition serait de ne pas être trop indignes de la beauté de notre pays, de l'aimer à travers notre labeur et peut-être, si nous le pouvons, de rendre plus claires encore, à tous les siens, qui l'aiment déjà, les raisons qu'ils ont de l'aimer. Nous voudrions que nos œuvres trouvent en lui leur inspiration, et qu’ainsi l’on retrouve en elles, proche ou lointaine, mais toujours sensible, sa présence : le souvenir de sa lumière, de sa limpidité, de son charme, de ses coutumes et de ses traditions, de ses richesses et de sa vie, comme un reflet de son vrai visage. (…) Que nos compatriotes veuillent bien y songer : ils comprendront très vite que notre activité d’artistes leur importe, qu’elle les touche, qu’elle les
intéresse, et qu’ils ne peuvent pas, dès lors qu’ils aiment leur pays, n’avoir pour elle qu’indifférence. Ainsi leur demandons-nous, à tous, leur sympathie, toute leur sympathie, efficace, agissante, pour aujourd’hui et pour demain. » Le succès a été tel que l’exposition de la Rotonde (prévue jusqu’au 30 mars) est prolongée, et entièrement renouvelée de début avril à fin mai 1923 : pour cette deuxième exposition, de nouveaux artistes rejoignent le petit noyau initial, et la Fédération des Artistes Orléans prend vite son envol. Bref, on était enchanté de ces beaux débuts, et pour remercier la presse locale et régionale de son active participation, un « déjeuner amical » est organisé en avril à la Rotonde, présidé par Maurice Genevoix et réunissant artistes, musiciens, écrivains, poètes et journalistes. Le menu, décoré d’un bois original de Marcel Haussaire, met l’eau à la bouche : Horsd’œuvre Rotonde, Garenne à la Portalis, Tournedos demi-deuil, Jambon glacé au porto, Ananas Impérial, fromages d’Olivet, vins de Saint-Jean-de-Braye, Vouvray et Champagne… La gastronomie faisant très bon ménage avec l’art sous toutes ses formes, il était décidé de renouveler régulièrement ces joyeuses rencontres conviviales et gourmandes, immortalisées par de luxueux menus ornés de bois gravés.
uNE tROISIèmE EXpOSItION DE gRANDE AmpLEuR Après ce brillant coup d’essai, on n’a pas chômé : il fallait restaurer la vieille chapelle (devenue pour l’occasion Pavillon) des Jacobins et préparer la prochaine exposition de ce qui s’appelle encore le Groupe orléanais de l’école de la Loire, prévue dans le cadre de la Foire-Exposition de juin 1923. Le résultat a été à la hauteur des espérances, comme le raconte le Journal du Loiret : « Cette année, grâce à l’initiative, à l’intelligence, au zèle du Groupe Orléanais de l’école de la Loire, que préside avec tant de distinction M. Maurice Genevoix, l’exposition des Beaux-Arts s’est installée au Pavillon des Jacobins (ancienne caserne de l’Etape), bâtiment assez curieux et qui a été extrêmement bien aménagé pour la circonstance, par les soins diligents de M. Nouveau, vice-président, de M. Martin, secrétaire général et de M. Haussaire, lauréat du Salon des Artistes français, et "conservateur" de ce musée provisoire qui pourrait bien devenir, pour la commodité des exposants régionaux, un musée définitif. Plutôt qu’un musée, disons un salon. Dans les salles du rezde-chaussée et du premier étage, aussi bien que dans le vestibule et l’escalier, plus de quatre cent cinquante œuvres ont été accrochées et fort bien présentées. »
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J E ANNE C H Amp I LLOu - L E" pAVI LLON DES J ACOBIN S" , 1 9 2 7 eA u -f O Rte Au S tAde d' Éb AuChe - 136 X 185 - COL L eCt i ON A SSOC i At i ON j eA N Ne Ch Am Pi L L Ou -L e CL OS d e j O ÿ e
Plus de 450 œuvres ! En quelques mois le groupe a fait des pas de géants : peintres, sculpteurs, décorateurs, ébénistes d’art orléanais ont répondu en masse. Mais aussi de nombreux artistes ayant des liens avec la Loire, à l’invitation de leur ami Maurice Genevoix, sont venus présenter à Orléans leurs œuvres, comme Maurice Asselin, Claude Rameau, Vlaminck, Louis Charlot, Georges d’Espagnat, Charles Picart-Ledoux et bien d’autres. La lecture de l’élégant catalogue imprimé par Pigelet, dont la couverture reproduit le bois gravé de l’affiche due à Marcel Haussaire, donne une idée de la richesse de cette manifestation artistique d’envergure déjà nationale, où sont représentés, par des œuvres d’une grande qualité, la peinture sous toutes ses formes, la gravure, la sculpture, l’architecture et tous les arts décoratifs (comme de très belles mosaïques des Emaux de Briare, des fers forgés, des vitraux et des mosaïques de verre, des meubles…). Il faudrait citer tous ces artistes dont les noms sont toujours familiers aux amateurs d’art ! Je relève dans le compte-rendu du Journal du Loiret du 10 juin 1923, ce petit éloge de la
jeune Jeanne Champillou et de cet attachant artiste qui l’initiait alors à l’eau-forte, Maurice Bastide du Lude : « Les eaux-fortes de M. Bastide du Lude, et sa pointe sèche, dénotent une science approfondie du métier. Elles sont veloutées et nerveuses, et, dans le portrait, révèlent une véritable psychologie. Il faut s’arrêter devant les eaux-fortes, les aquarelles et les fusains de Mlle Champillou. On y sent un vrai tempérament d’artiste, avec de l’observation et une grande aisance dans le dessin. Qu’on retienne ce nom. » Lors de l’inauguration de la Foire-Exposition le 9 juin, en grande pompe et en présence du ToutOrléans, c’est Maurice Genevoix qui accueille, sur le seuil du Pavillon des Jacobins fraîchement restauré, Léon Bérard, ministre de l’Instruction et des Beaux-Arts entouré de toutes les autorités orléanaises, et leur fait visiter l’exposition artistique : « Le stand de M Léon Fauché, l’excellent peintreverrier orléanais, attire spécialement l’attention du ministre. Il félicite chaudement le sympathique artiste. Le ministre part, enchanté. Il emporte deux volumes que lui offrent MM Paul Besnard et Hubert-
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Fillay, de l’Ecole de la Loire. » - note le journaliste du Journal du Loiret. À l’Assemblée Générale, qui se tient le 16 décembre 1923 au Pavillon des Jacobins sous la présidence de Maurice Genevoix, on ne peut que se féliciter de la remarquable réussite de cette manifestation, plébiscitée en masse par les Orléanais : il y a eu près de 9000 entrées et de très nombreuses œuvres ont été vendues. Maurice Genevoix tire les conclusions de ce temps fort : « L’exposition des Beaux-Arts organisée au Pavillon des Jacobins fut non seulement un très gros succès, mais, ce qui est mieux encore, une tentative excessivement intéressante de décentralisation artistique. Paris, qui accapare un peu exclusivement les artistes, ne laisse pas d’être lui-même une grande province. Il est excellent qu’entre les artistes parisiens et les artistes régionaux des liens plus nombreux s’établissent, et il est non moins excellent que les artistes originaires d’une région, après avoir acquis la célébrité à Paris, reviennent de temps en temps au bercail et se fassent apprécier de leurs compatriotes. Le mouvement d’art contemporain gagnerait à des confrontations régionales plus fréquentes. L’exposition des Jacobins fut précisément une utile et profitable confrontation. » Dès lors, l’aventure était lancée et l’on n’allait pas s’arrêter en si bon chemin.
LA REVuE : LES CAHIERS ORLéANAIS La toute jeune association est à l’origine d’une émulation culturelle sans précédent à Orléans. Dès sa fondation, elle annonce la création d’une revue, Les Cahiers Orléanais, dont le premier numéro paraît pour accompagner l’exposition de février-mars
LES CAHIERS ORLéANAIS 4 e ANNéE N° 11 - AVR IL 19 2 6
1923. Cette nouvelle publication, placée sous la présidence d’honneur de Maurice Genevoix, est animée par Auguste Martin, Marcel Abraham et Robert Lejeune, tous deux professeurs au Lycée Pothier. La revue, qui sert d’abord de catalogue pour les expositions, va rapidement s’étoffer, avec des études artistiques et littéraires, des poèmes et des essais, des comptes rendus des actualités artistiques régionales, où l’on retrouve les signatures des familiers de la Fédération des Artistes Orléanais, à côté d’excellents illustrateurs comme Marcel Haussaire, Paul Cordonnier, André Mahon, puis Louis-Joseph Soulas. Maurice Genevoix y publiera des extraits de sa Boîte à Pèche. En 1925, on allait même décider de publier 10 cahiers par an ! Dans l’enthousiasme on avait peut-être vu trop grand : on allait réussir à faire paraître en tout 16 numéros, mais en février 1927, Les Cahiers Orléanais disparaissent faute de moyens. Leur succèderont deux autres revues, moins classiques, Le Grenier et Le Mail, mais c’est une autre histoire… En même temps qu’elle lançait Les Cahiers Orléanais, l’association mettait en place un très riche programme de conférences, proposées par le Dr Limouzi, Robert Refoulé, René Berthelot, par les professeurs du lycée Pothier Robert Lejeune, Marcel Abraham, C-A Fusil, et par de grands noms de la littérature comme Jules Romains ou André Maurois. Ont été aussi organisés, dès cette première année, de nombreux concerts sous la baguette d’Antoine Mariotte, et des concours de poésie. Quelle effervescence culturelle ! L’association jouait, dès ses débuts, un rôle moteur dans la vie littéraire et artistique à Orléans, et les Orléanais en redemandaient.
ARtICLE ILLuStRé pAR DES CROquIS DE JEANNE CHAmpILLOu
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L’exposition de juin 1924 confirme ces beaux succès, avec plus de 500 œuvres exposées, et la présence de très grandes signatures de la peinture et de la sculpture modernes. Maurice Genevoix va céder, fin 1924, la présidence des AO à Antoine Mariotte, ses travaux d’écriture l’éloignant un peu d’Orléans : il est en effet en train d’écrire Raboliot, qui recevra en 1925 le Prix Goncourt. A l’occasion de ce prix, les Artistes Orléanais ont tenu à fêter dignement celui qui avait été, pendant les deux premières années, le président actif et efficace de leur Association : un magnifique banquet, le 11 janvier 1926, était donné en son honneur à l’hôtel de la Boule d’Or, organisé par les AO et Le Grenier dont le jeune rédacteur en chef, Jean Zay, était un aficionado inconditionnel de l’écrivain. Tous ses amis orléanais étaient là. Le repas, délicieux, comportait une certaine recette de « Raboliot à la Fouques », à s’en lécher les doigts… Ce fut une soirée inoubliable : « M. Maurice Genevoix remercia. Il fit part de ses impressions de candidat, puis il a dit combien il avait été heureux, après toute cette agitation, de se retrouver chez lui, à Châteauneuf-sur-Loire, sa petite patrie d’adoption. Cela fut dit simplement, sans recherche. Mais M. Maurice Genevoix était visiblement ému. Il leva son verre à tous et exprima du fond du cœur son plaisir et sa gratitude. » Par la suite, Maurice Genevoix allait toujours rester un compagnon attentif, chaleureux, fidèle aux amitiés liées aux débuts de cette belle aventure, présent autant que sa carrière le lui a permis, exposant parfois quelques-unes de ses œuvres dans le cadre des innombrables expositions qui ont jalonné le long chemin des AO. Il se faisait une joie d’assister aux inénarrables banquets annuels de l’Association, agapes gastronomiques relevées de discours longuement
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A N D R é BERt H ELO t (1 9 0 3 - 1 9 9 9 ) COm P OSi t e u R , Ch e f d ’ OR Ch e S tR e , m u SiC i e N, d i R e Ct e u R d u CON S eR vAt Oi R e d’ORLÉANS
mijotés (en particulier pendant la présidence de son ami Louis-Joseph Soulas de 1943 à 1954). En 1980, lors de l’exposition des AO, Roger Secrétain rendait hommage, avec une immense émotion, à l’écrivain récemment décédé, auquel l’attachait une profonde et grande amitié nouée lors de la fondation de la revue Le Grenier en 1925 : « Un artiste orléanais qui dépassait de loin, et de toute évidence, les limites de cette terre, où il a cependant puisé la plupart des thèmes et des inspirations de son œuvre. Comment ceux qui réunissent ici leurs talents et leurs efforts ne diraient-ils pas la reconnaissance qu’à tant de titres ils lui doivent ? Comment ne lui rendraient-ils pas l’hommage de leur admirative fidélité ? » Car c’est bien de reconnaissance, d’admiration et de fidélité qu’il s’agit, encore aujourd’hui ravivées… Anne-marie ROyER-pANtIN Ecrivain - Conférencière
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LO uI S-J OSEpH S OuLAS (1 9 0 5-195 4 ) Pei Nt Re, gRAveuR, dANS L eS ANNÉ eS 20
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R OgER SEC R étA IN (1 9 0 8 - 1 9 8 0 ) j Ou R N A LiS t e , É CR i vA i N, m Ai Re d ’ O R L É A N S d e 1959 à 1971
111 111ee SALON SALON deS deS ARtiSteS ARtiSteS ORLÉANAiS ORLÉANAiS -- 148 148 10/2018 - www.agence-leitmotiv.fr - crédits photos : © istockphoto, © knape
PARteNAiRe deS AO
ORLéANS VAL DE LOIRE éVèNEmENtS et les Artistes Orléanais Printemps 2018, les AO exposaient au parc EXpO
SALON DES ANtIquItéS, COLLECtIONS & LIVRES ANCIENS - 9/12 mARS
© J. Dubrana
© Photos AO
© AO
terre du centre - Céramiques contemporaines - 17 artistes présents
FOIREXpO D'ORLéANS - 6/15 AVRIL
37 artistes, peintres, graveurs, sculpteurs, céramistes, présentaient leurs œuvres récentes.
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SAISON 2018-2019 © J. Dubrana
1 Aurélie AUDAX, metteure en scène associée, comédienne, professeure 2 « HOMMAGE À AUDIARD » 3 Au théâtre CARACAS en Roumanie 4 Prochaine création avec Marie-Christine BARRAULT - Gérard AUDAX - Mise en scène Aurélie AUDAX 5 Médiation littéraire avec Patrick CHAMOISEAU (Voix d’Orléans / Tu Connais la Nouvelle) 6 « IL Y A DES JOURS OÙ LE MOT MOI DEVIENT INSUPPORTABLE » - Festival Avignon 7 « LE CARNAVAL DES ANIMAUX » Aurélie AUDAX et DUO BENZAKOUN
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12, rue de la République - 45800 St-Jean-de-Braye & 02 38 21 93 23 - contact@clindoeiltheatre.com 111 e SALON deS ARtiSteS ORLÉANAiS - 151
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LiSte deS eXPOSANtS pEINtRES/gRAVEuRS ABSISROR David ALCHEN ALCOCK philip ALEXIEFF yvonne ALLIRAND Renaud ALIzON Sylvain ARmI BAILLy Jean BAILLy Jérôme BARBAROuX BAuDIN Alexandra BAuDIN Robert BEL philippe BERtRAND Lucie BONNEt Sophie BOutHEgOuRD maryse BROCHARD Katy CAmALy Colette guEzOu Nicole CHIRON Jean-Claude DAupHINE DE VALENCE DELAIguE Lydie DE LA tAILLE Hugues DEROuEttE Bulle DIAS-LOOtEN Florence DuBRANA Jean DupONt yves EmARD Dominique émERy marie FLEuREAuX Jacques FIJALKOV Dalia FORtIN Caroline gANDON Alain gARCIA-pROFumO C. gAuLmE Armel géLIS Daniel gEmIgNANI michel gOuzERH Hervé gOyALLON guillaume guézOu Nicole HéRON DE VILLEFOSSE m. KROL LANDRIEu Odile LAFOy Claude LAuRENCEAu Christelle LAVRILLEuX marzena LE COuLtRE LEHOuLLIER Anne LEmAIRE-tEROutE Annie LEmOuLt Jean-François mALINVERNO Cécile
abisrordavid1@gmail.com alchen2007@orange.fr philip.alcock@wanadoo.fr yvonne.alexieff@wanadoo.fr renaudalliranddip@yahoo.fr sylvain.alizon@gmail.com art.armi@orange.fr pinceau.bailly@orange.fr jeromebailly1973@gmail.com desaintstebanbarbaroux@orange.fr alexandra.baudin@gmail.com robert.baudin0338@orange.fr philippebel@free.fr bertrand.gl@orange.fr la.chazelle@free.fr bouthegourd@orange.fr katybrochard@yahoo.fr colettecamaly@hotmail.fr guezounicole@hotmail.fr jc.chiron@wanadoo.fr dauphine.heron.valence.@wanadoo.fr lydie.delaigue@wanadoo.fr lataillehughes@cegetel.net bullederouette@gmail.com florencediaslooten@gmail.com j.dubrana@orange.fr yvesdupont3@wanadoo.fr dom.emard@gmail.com emery.marie@orange.fr jacques.fleureaux@wanadoo.fr fijalkow@club-internet.fr carolinefortin@neuf.fr a.gandon@orange.fr decolly-jean@bbox.fr armelgaulme@yahoo.com michel.gemignani0668@orange.fr gouzerh.vanpraet@orange.fr ggoyallon@gmail.com guezounicole@hotmail.fr marc.heron07@ orange.fr cath.defez@orange.fr odile.landrieu@hotmail.com claude.lafoy632@orange.fr laurenceau1@hotmail.fr marzena@lavrilleux.com lecoultremarc@sfr.fr anne.lehoullier@wanadoo.fr lemaireannie@free.fr raineteau.lemoult@gmail.com cecile.malinverno@gmail.com
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P. 92 P. 82 P. 66 P. 93 P. 60 P. 84 P. 78 P. 61 P. 67 P. 70 P. 73 P. 107 P. 60 P. 61 P. 58 P. 64 P. 83 P. 88 P. 81 P. 63 P. 75 P. 65 P. 74 P. 70 P. 63 P. 95 P. 82 P. 78 P. 79 P. 80 P. 77 P. 74 P. 80 P. 114 P. 99 P. 116 P. 76 P. 102 P. 87 P. 81 P. 114 P. 85 P. 66 P. 94 P. 83 P. 97 P. 85 P. 104 P. 86 P. 93 P. 76
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LISTE DES ExpOSANTS MARIANO Manuel MéRIGAULT Bernard MEUNIER Claude MEUNIER Jacques MURCIA Camille NOUX Leena NEL NIVAN Florence OUSSON Jacques PERRAMANT Mathieu PETROVA-MILHEM S. PIATTI Barbara QUéTARD André RBN RAINETEAU Nadège RIBEMONT Bernard RINGUEDé Nadine ROBERT Dominic RODE Antoine ROSSIGNOL Claude ROUSSELET Charles SABATIER Gilbert SEARA Manuel TANNIèRES Françoise TESSIER-AUSSEDAT E. THIOLLIER Jean-Damien THION Isabelle VANNIER Cédrick VASSORT Christian VINZANT Michèle
j.b.merigault@free.fr claude.jp.meunier@wanadoo.fr jac.meunier@free.fr camille.murcia@wanadoo.fr leenanemail@gmail.com flo_nivan@orange.fr jacques@ousson.com matt_perramant@yahoo.fr claire_pbg@yahoo.com piatti.barbara.peintre@nordnet.fr andre.quetard@orange.fr rabineauc@orange.fr nadegeraine76@gmail.com bernard.ribemont@neuf.fr nringued@club-internet.fr robert.dominic@wanadoo.fr cl.rossignol@free.fr charles.rousselet41@orange.fr gilbertsabatier@gmail.com manuisa@gmx.fr ftannieres@gmail.com evelyneaus@gmail.com jdthiollier@free.fr isabellethion@free.fr christianvassort@sfr.fr mivinzant@laposte.net
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SCULPTEURS/CéRAMISTES ALCHEN BARRAULT Valérie BENOIT Denise BERTRAND Guy COHENEN Dominique DESMOULIN Sylvie DUFOUR Dany DUMERY Jacques DOMI.A GENDRA Jean-Pierre HABARNAU Marc LE GALLO Michèle LECLERCQ Daniel LELOUP Jacky NORMAN CAMPOS M.-C. PéCHARD Virginie PéLISSIé Claire PERNET MARTIN Maria RENARD Olivier THOMAS-BATAILLE Sévrine VALENTIN Danielle
alchen2007@orange.fr visagesdelaterre@gmail.com mcbenoit0740@orange.fr bertrand.gl@orange.fr domi.coenen@gmail.com sylviedesmoulinpeintre@gmail.com daydufour@gmail.com jacques.dumery@gmail.com gendra.jpd@sfr.fr marc.habarnau@gmail.com michelelegallo@wanadoo.fr leclercq.daniel@wanadoo.fr jacky.leloup@wanadoo.fr creation.norman@gmail.com virginie.pechard@yahoo.fr claire.pelissie@free.fr maria-pernet@orange.fr marcelemilefox@wanadoo.fr contact@chemindargile.fr danielle-valentin@orange.fr 111 e SALON DES ARTISTES ORLÉANAIS - 155
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RemeRCiemeNtS La société des Artistes Orléanais remercie tous les artistes qui leur ont accordé leur confiance, en particulier Lkhagvarentsen RENtSENKHORLOO, peintre mongol, invité d’honneur du salon et Sandra COuRLIVANt, céramiste, coup de cœur du salon. Les AO et l’ensemble des exposants adressent leurs très sincères remerciements À Monsieur Olivier CARRé, Maire d’Orléans, Président d’Orléans Métropole À Monsieur François BONNEAU, Président de la Région Centre-Val de Loire À Monsieur Marc GAUDET, Président du Conseil départemental du Loiret À Monsieur Avirmid BATTUR, ambassadeur de Mongolie en France À la ville d’Oulan-Bator. À Nathalie KERRIEN, adjointe au maire à la Culture, À Abel MOITTIé, conseiller municipal délégué aux Arts plastiques, À Martine GRIVOT, adjointe au maire en charge du tourisme et de la promotion du territoire, la direction du tourisme, de l'événementiel et de la promotion du territoire. Qui part leur soutien ont permis le rayonnement du salon 2018. Nos remerciements s’adressent également au Conseil régional du Centre-Val de Loire, au Conseil départemental du Loiret et à la ville de Meung-sur-Loire. À La direction de la Culture, des Arts et Economie Créative de la ville d’Orléans, Sophie FERKATADJI, directeur, Pauline MARTON, chef de service, Chloé LAFFAGE, chargée de mission, et l'ensemble du personnel de la collégiale St-Pierre-Le-Puellier. À Olivia Voisin, Directrice des musées d'Orléans, À Isabella VASILOTTA, Directrice du Concours international de piano d'Orléans. À Audrey MADEC, Directrice du Musée de la Marine de Loire de Châteauneuf/Loire, À l'association Jeanne CHAMPILLOU-le Clos de Joÿe, sa présidente Jeanne AZAMBOURG et François BOULARD vice-président pour l’hommage rendu à Jeanne CHAMPILLOU. L’association les Amis de Roger TOULOUSE et son président Abel MOITTIé, pour l’hommage rendu à Roger TOULOUSE. À Anne-Marie ROYER-PANTIN, écrivain-conférencière, Jean-Dominique BURTIN, Jean-Louis DERENNE écrivains et Philippe GASNIER, réalisateur de cinéma pour leurs précieuses contributions. Ainsi qu’à l’ensemble de nos partenaires : La Caisse d'Epargne Loire-centre, l’ADAGP, CCP la copie privée, Lefranc Bourgeois, les Ateliers MORET, ORLéANS VAL DE LOIRE éVéNEMENTS, les sociétés API, Paage création, Les Cafés Jeanne d’Arc, Meuniers Frères, Michel DUBOIS, La galerie Le Garage, Gil Bastide galeriste, LIGER HOMME, l’Hôtel l’Abeille, À Madagascar, l’Art ancien, Christophe EMPEREUR, architecte, Bidault Richard & associés, E-L PATIMOINE, l’ECLAT DE VERRE, OPTIONS, CIA GRAPHIC, Benoit VOISIN, Patrice DELATOUCHE, pour les reportages photos… L'association Les Amis des Musées d'Orléans et son président Pierre MOREAU, l’association O’Jazz et Jean-Louis DERENNE, président, la Compagnie Théâtrale Clin d’œil, et Gérard AUDAX, directeur, enfin l’ensemble de tous nos contributeurs pour des prêts d’œuvres et pour la rédaction de textes pour le catalogue. Notre reconnaissance s'adresse également à l’équipe logistique qui nous apporte son soutien pour le montage, ainsi que l'agence XCPH Organisation pour la mise à disposition de matériels d’éclairage, le comité éditorial des AO, Nathalie HUE pour la création des supports éditoriaux, l’agence API pour la création des supports de communication, Victoria NAGIU, Marie-Christine TRIDON pour l'accueil du public et les ventes, sans oublier le précieux concours de toute l'équipe des AO qui s'est particulièrement investie dans la préparation de ce 111e salon. 111 e SALON deS ARtiSteS ORLÉANAiS - 157
CONSEIL D'ADmINIStRAtION 2017/2019 mEmBRES D’HONNEuR Louis-Joseph SOULAS Jeanne CHAMPILLOU Henry BALLU Claude COLLAS dit « KAO » Remi HETREAU Yves de VALENCE Christian PHéLINE Robert MUSSON Madeleine LAMBERT Pierre JACQUOT mEmBRES Du BuREAu pRéSIDENt Benoit GAYET VICE-pRéSIDENtS Jean BAILLY - Peinture Maryse BOUTHEGOURD Gravure Dany DUFOUR - Céramique Daniel LECLERCQ - Sculpture tRéSORIER Patrick ALIX mEmBRES Du COmIté Sophie BEGUIN-BILLECOCQ Alain CHESNEAU Bulle DEROUETTE Sylvie DESMOULIN Florence DIAS-LOOTEN Jacques DUMERY Michel GEMIGNANI Catherine KROL Virginie PECHARD Emmanuelle SOULAS Christian VASSORT
Adresse :
Société des Artistes Orléanais
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CONCEPTION & CRéATION GRAPHIQUE : Comité éditorial des Artistes Orléanais et Nathalie HUE IMPRESSION : CIA Graphic - POUGUES-LES-EAUX N° ISBN : 978-2-9539183-7-3 N° EAN : 9782953918373 Les textes, les biographies et les photos ont été fournis par les partenaires, sponsors, les artistes et publiés sous leur responsabilités. © Les auteurs pour les textes signés © Les auteurs pour les textes signés © Les photographes contributeurs dans le corps du catalogue. Droits réservés Lkhagvarentsen RENTSENKHORLOO Les associations Jeanne CHAMPILLOU - Le Clos de Joÿe Les Amis de Roger TOULOUSE Tous droits réservés © Société des Artistes Orléanais - Octobre 2018 ASSOCIATION LOI DE 1901 - CRééE EN 1924 Siège : 24, rue Vandebergue de Villiers - 45100 ORLéANS www.artistes-orleanais.com