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Avant-propos

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RÉSUMÉ

RÉSUMÉ

Dans le cadre d’une enquête internationale menée en 2020, l’UNESCO a demandé aux participants d’indiquer quels étaient à leur avis les plus grands problèmes du monde actuel et de proposer des solutions pour y remédier. Bien qu’aux prises avec une pandémie mondiale, la première en un siècle, 67 % des personnes interrogées ont estimé que le changement climatique et la perte de biodiversité représentaient les problèmes les plus graves de notre époque et que l’éducation était essentielle pour les surmonter.

Depuis longtemps déjà, le monde juge indispensable de mettre à profit le pouvoir de l’éducation pour relever les défis du développement durable. Cependant, nous ne disposons toujours pas de données systématiques suffisantes sur les mesures prises par les pays pour que le changement climatique, la biodiversité et l’environnement soient intégrés de manière plus générale dans les systèmes éducatifs. Or, si nous ne savons pas quelles sont les lacunes à combler, nous ne pourrons pas progresser.

L’UNESCO a élaboré cette publication afin de comprendre la manière dont les questions environnementales sont intégrées aux politiques éducatives et aux programmes d’enseignement. L’analyse des documents provenant de 46 États membres situés dans toutes les régions du monde a été complétée par des entretiens avec des parties prenantes clés de l’éducation ainsi que par une enquête mondiale auprès des éducateurs.

Le constat est amer : les efforts déployés sont insuffisants, et ce que nous apprenons ne nous permet toujours pas de relever les défis environnementaux.

Bien que le changement climatique n’épargne aucun pays du monde, il est mentionné dans moins de la moitié des documents relatifs à la politique éducative et aux programmes d’enseignement qui ont été examinés. Partout sur la planète la nature recule à des taux inédits dans l’histoire humaine, et pourtant 81 % des documents examinés ne traitent pas de la biodiversité. Lorsque les questions environnementales sont évoquées dans les documents relatifs aux politiques éducatives ou aux programmes d’enseignement, c’est presque toujours de manière superficielle et sporadique. La présente publication confirme la nécessité de mieux former les enseignants afin d’en faire les agents du changement, et ce dans le cadre d’une approche sectorielle de l’éducation au développement durable (EDD).

L’UNESCO espère que cette publication sera source de connaissances, de motivation et de conseils afin de renforcer l’engagement national et international en faveur de notre nouveau cadre, « l’EDD pour 2030 ». Cette feuille de route a pour objet de transformer l’éducation à l’aide de mesures destinées à faire évoluer les politiques, à adapter les environnements d’apprentissage, à renforcer les capacités des éducateurs, à autonomiser et à mobiliser les jeunes et à dynamiser l’action au niveau local. L’engagement mondial en faveur de l’EDD pour 2030 nous permettra d’autonomiser les élèves, de les sensibiliser et de leur donner les connaissances et les aptitudes nécessaires pour vivre et agir pour un avenir durable.

Au nom de la survie de notre planète, nous devons tous ensemble veiller à apprendre pour la planète.

Stefania Giannini Sous-Directrice générale pour l’éducation UNESCO

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