Campus — Stéphane Ruchaud

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StĂŠphane Ruchaud

Campus

Campus Stéphane Ruchaud

Espace d’art contemporain HEC

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Postface. Anne-Valérie Delval, directrice de l’Espace d’art contemporain HEC Cette nouvelle publication de l’Espace d’art contemporain HEC finalise la longue résidence du photographe Stéphane Ruchaud (né en 1979 à Douai, vit et travaille à Paris). Son expérience de recensement et de réalisation d’un herbier contemporain pour la Galleria Continua a été à l’origine de notre rencontre. C’est dans cette dynamique que nous lui avons donné carte blanche pour réaliser une exploration photographique du campus.

Parallèlement, nous avons demandé à Mathilde Augé (HEC 2017) de mener des recherches rétrospectives sur le domaine, d’abord dans le cadre de l’Académie art contemporain puis, dans celui de la majeure Médias Art et Création. Ces travaux de recherche ont documenté une synthétique histoire du site depuis le XVIIe siècle, ses jardins à la française, ses grottes artificielles… jusqu’à l’implantation et le développement de HEC à Jouy-enJosas, au début des années soixante.

Pour la concrétisation de cet ouvrage, l’artiste a souhaité collaborer avec Benjamin Lafore, architecte. Celui-ci apporte une contribution subjective et complémentaire à la lecture des images.

Plusieurs années durant, Stéphane Ruchaud a déambulé à travers le campus au gré des saisons et des évènements. Sans artifice, les photographies sélectionnées égrènent au fil des pages, une histoire, un patrimoine architectural et artistique, des paysages, des ambiances, sans volonté de sublimer ou de mettre à mal le quotidien. Le photographe nous livre un regard sobre, dépouillé et minimal.

Suivant un protocole de travail précis – des prises de vue assez frontales et descriptives – Stéphane Ruchaud nous invite à voyager dans son univers poétique, parfois mélancolique, simple et complexe à la fois.

Au détour d’une image, avec un peu de perspicacité, l’histoire du parc se devine. En filigrane, l’évolution des bâtiments et du paysage transparaît.

L’artiste porte son regard sur le campus dans sa diversité et en répertorie, à sa manière, les éléments remarquables. Il montre combien ce territoire est particulier, voire paradoxal, entre plantations domestiquées et végétation sauvage, entre patrimoine contemporain et patrimoine historique, entre ordre et désordre, entre recherche de transparence et volonté de rester entre soi, entre banalité esthétique et innovations architecturales.

Manières de considérer les images de Stéphane Ruchaud sur le Campus HEC à Jouy-en-Josas. Benjamin Lafore, architecte Les images de Stéphane Ruchaud isolent, fragmentent, dispersent là un arbre, là un bâtiment, là une chaise. Elles rendent autonomes les composants du paysage, pour mieux le saisir. Elles mettent sur un territoire d’équivalence des éléments, d’échelles diverses et de natures multiples. Elles nous rendent attentifs aux côtoiements fortuits des objets et de leurs milieux. Elles quali­ fient leurs rapports. Parfois, l’architecture y est un bruit de fond, parfois un protagoniste. Souvent la végétation triomphe, quelque fois dispensable. Elles manifestent des rapports de force relatifs et changeants ou s’animent de simples anecdotes. Elles ont la retenue de l’état des lieux, l’enthousiasme d’une didascalie. Elles inaugurent des scénarios, esquissent des théories.

Elles soulignent des situations, nommons les. Considérons les.

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Des volumes disparates Sans qualité Que l’amalgame valorise 9

Sous des fenêtres à un battant La table de tennis de table Comme injonction à la rencontre 10

Un château d’eau évasé Un monolithe métallique Solitudes des infrastructures – que la pelouse réunit 14-15

Concurrence équilibrée D’un végétal clairsemé Et d’une architecture dense 17

Qu’importe l’artifice Et que la fougère Précède la grotte 18

Tout cela rend Cette petite enceinte Fort agréable 24

Indifférents Comme la vigueur Des conifères 31

Placé à propos Le vide signale Une situation charmante

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Rencontre anachronique D’un buisson simulant son exotisme Et d’un réfectoire performant sa neutralité 36

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Monument digne Pour un fait extraordinaire Qu’il reste à éprouver

Partout il y a Le doute Du choix 42-43

Prototypes sommaires Pour des cohabitations Pacifiées 44

Le pont et la ligne blanche Une traversée Autorisée et interdite 46

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Hiérarchisée, équivalente, ludique.

L’architecture complice De la division du travail

Totem suspendu Pour rituel sportif Dominical

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Les colonnes soutiennent Les poutres supportent L’ensemble structure 57

Sur les 138 hectares Aucun vis-à-vis N’est à déplorer 58-59

L’ère tertiaire Exige Un effort paysager 61

David Hockney Aurait ajouté Un palmier 62

La polyvalence d’une salle Qu’il reste À activer 64

La polychromie de surfaces Aux règles Associées 66-67

L’infirmerie Rassure Ainsi surélevée

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Une grille organise Des vies Diversifiées 72-73

Des folies qui Animent Ce parc paysager 74

Dispositif d’attente Pour remplaçants Motivés 79

Construction spontanée Au gabarit Maîtrisé 80

L’étang apaise Le bâtiment demeure Les rideaux filtrent 83

Le gui parasite Les garde-corps retiennent L’escalier évacue 84

Traduction architecturale De l’assimilation Des normes de sécurité 86-87

Stratégies cumulées D’occultations De visibilité 96-97

Les ombres Animent Des édifices figés 98-99

Elles sont disciplinées Les citadines Alignées 102

Preuve construite D’une imitation Sans original 107

La lumière consacre La trame Des menuiseries

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Une boîte Couleur bronzite En aluminium anodisé 110

Les arbres Revendiquent Leurs singularités 112-113

L’efficacité Du cercle N’est plus à démontrer 115

Le conifère signale La main courante indique Un sous-sol à arpenter 119

Le béton absorbe Le métal reflète La lumière complexifie 121

La scène est banale Des voitures attendent La fin de la journée 123

À qui s’adresse-t-elle Cette façade Composée 124-125

Organisation maîtrisée De volumes À domestiquer 126-127

Le lampadaire surgit L’arbre s’érige L’architecture comme bruit de fond 129

Un séquoia Accable Ses semblables 130

Chorégraphie soudaine De véhicules Motorisés 132

L’architecture Triomphe Lorsqu’elle disparaît

Espace d’art contemporain HEC Créé en 1999, l’Espace d’art contemporain HEC expérimente de nouvelles pratiques et des rencontres inédites entre des artistes et une institution d’enseignement supérieur. Il a pour objectif selon Paul Dini, un ancien HEC qui a impulsé sa création, « d’apprendre à regarder ». Situé au cœur du campus, l’Espace d’art contemporain s’adresse aux étudiants et à la communauté HEC au sens le plus large. Il propose des expositions et résidences d’artistes, des conférences, des séminaires de recherche et de réflexion ainsi que des publications. Enfin un parcours déambulatoire, Vestiges Éphémères, jalonne le parc et retrace l’expérience de l’art sur le campus.

Photographies : Stéphane Ruchaud Conception graphique : Atelier trois Photogravure : Les artisans du regard, Paris Édition : Espace d’art contemporain HEC, Anne-Valérie Delval, directrice, Hélène Maslard, coordinatrice de projets Espace d’art contemporain HEC 1 rue de la Libération 78350 Jouy-en-Josas ISBN : 979-10-97192-00-6 Imprimé en janvier 2018 par Snel Graphics à Vottem, Belgique.

Espace d’art contemporain HEC

ISBN 979-10-97192-00-6 Prix de vente 30 €

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