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LE MAGAZINE DU MONDE DE L’AÉRIEN

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SWISS

en vol vers les sommets

NUMERO 3 • AOÛT 2008 • PRIX 21€ • BIMESTRIEL

AÉROPORTS : Lyon-Saint-Exupéry INTERVIEW : Jean Verdier ( Hub Télécom), Didier Hamon (ADP) COMPAGNIES : Air Austral, Lufthansa Cargo, Swiss, Ryanair, Icelandair HISTOIRE : Il y a cent ans... Wilbur Wright BRÈVES : Hôtellerie, Compagnies.

SERVAIR

L’EXPERTISE ET LES OPPORTUNITÉS RENCONTRE AVEC SON PRÉSIDENT : PATRICK ALEXANDRE GROUPE CRIT UNE IMPLICATION TOTALE DANS L’ASSISTANCE EN ESCALE

DOSSIER L’AVIATION D’AFFAIRES


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SOMMAIRE

Crédit photo Carlos Rodrigues

ÉDITO

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DOSSIER L’aviation d’affaires se cherche un statut REPORTAGE

Cher tourisme ! À l’heure des grandes migrations liées aux traditionnels congés d’été, les préoccupations pécuniaires des passagers aériens semblent passer au second plan. Et pourtant ! Les low-cost jurent qu’elles ne pratiquent aucune surcharge, mais leurs tarifs s’emballent et, surtout, elles réduisent la voilure. Les compagnies traditionnelles, à l’image d’Air France, multiplient les surcharges, justifiant évidemment ces augmentations à répétition par la hausse démesurée du prix du pétrole. Jusqu’où peut-on aller ? Franchir les –barbelés On raconte que lorsque le baril atteindra les de Ceuta, 500 dollars, il ne restera qu’une seule compagnie au risque au : Alitalia ! – Il est maintenant fréquent de monde graves blessures. que les commandants de bord, en vol, qui ne manquent jamais de rappeler aux voyageurs que l’avion a atteint sa vitesse de croisière de…, son altitude de… et que la température extérieure est de… etc. etc. ajoutent : « notre consommation est estimée à 3 tonnes à l’heure, soit, aujourd’hui, moins de 2,9 litres par passager pour 100 kilomètres ! » Quand ces fameux 2,9 litres, ramenés au prix du baril, coûteront par passager 200 voire 300 dollars, nos commandants de bord auront-ils toujours le même discours ? Pour les aéroports, le terme « cher » revêt une autre dimension ! Comme le rappelle si bien un récent rapport de la Cour des comptes (http://www.ccomptes.fr/CC/documents/RPT/RPTAeroports.pdf), il ne faudrait pas qu’Aéroports de Paris en profite pour encaisser des recettes toujours en hausse, sans améliorer pour autant sa qualité de service !

COMPAGNIES p. 12 e Air Austral : 5 anniversaire

abonnement N’oubliez pas de vous abonner … Rendez- vous en page 13

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Rêves de gosse, une passion au service des défavorisés

Franck Amar Directeur de la publication

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de la ligne Paris-La Réunion AÉROPORTS

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Lyon-Saint-Exupéry : être la 2e porte d’entrée en France COMPAGNIES

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Lufthansa Cargo présente Jade Cargo International Swiss, en vol vers les sommets Ryanair n’en finit pas de grandir INTERVIEW

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Rencontre avec J. Verdier, p-dg de Hub télécom COMPAGNIES

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Icelandair veut combler les creux saisonniers SERVICES

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Groupe Crit : implication totale dans l’assistance en escale Servair : rencontre avec son président P. Alexandre HISTOIRE

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Il y a cent ans... “Wilbur Wright” INTERVIEW

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D. Hamon, directeur de l’Environnement et du développement durable d’ADP BREVES Hôtellerie Compagnie LIRE

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Directeur de la publication : Franck Amar : f.amar@wanadoo.fr / Rédacteur en chef, directeur de la rédaction : Albéric de Palmaert : 01 42 41 37 75 - 06 62 22 37 75 journalberic@yahoo.com / Rédacteurs : Aubin de Gitmus - Michel Devos : 06 74 97 68 78 - micheldevos@wanadoo.fr / Publicité, Abonnements et Ventes : Tél.: 01.47.30.19.50 Fax: 01.47.30.19.67. Conception graphique et direction artistique : Atelier de Palmar : atelierdepalmar@gmail.com Nicolas : 06 61 11 57 98 / Impression : Imprimerie Moderne de Bayeux 14400 Bayeux / Routage : Handirect 92300 Levallois / Ont participé à ce numéro : Blandine Fleury : 06 70 48 62 74 - be.fleury@free.fr - Richard Bayon : 06 81 92 22 18 - richard.bayon@orange.fr - Romain Rivère : 06 13 51 42 25 riviere.romain@hotmail.fr - Philippe Van Pradelles / Aéroports & Compagnies est une publication de la Société Aéro & Co., SARL au capital de 8 000 €. 34, rue Camille Pelletan – 92300 Levallois. RCS : B 501 586 127 N° TVA Intracommunautaire : FR12501586127 - La rédaction n'est pas responsable des documents qui lui sont adressés. La reproduction même partielle des textes et photos est soumise à l'accord préalable de la rédaction.

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DOSSIER

L’aviation d’affaires

se cherche un statut

À mi-chemin entre l’aviation commerciale et l’aviation générale, avec un pied dans le domaine du transport public et l’autre dans celui du transport privé, l’aviation d’affaires se cherche un statut adapté à son activité. À défaut, une réelle reconnaissance. Ce secteur, toujours en développement, entame une profonde mutation. nvités récemment par l’AJPAE, l’Association des journalistes professionnels de l’aéronautique et de l’espace, les ténors de l’aviation d’affaires en France ont profité du salon Ebace (European Business Aviation Convention & Exhibition) de Genève pour faire le point sur cette industrie. Selon Serge Chevillard, président d’EBAA France (European Business Aviation Association), « il n’existe pas en France deux aéroports qui comptabilisent les vols d’affaires de la même manière ! ». Voilà résumé en une phrase le paradoxe dans lequel évolue l’aviation d’affaires, autant au niveau réglementaire que fonctionnel et opérationnel. « On disait il y a quelques années "les avionstaxis", continue Serge Chevillard. C’està-dire que l’aviation d’affaires consiste à transporter d’un point à un autre une ou plusieurs personnes physiques qui payent ce service. Sauf que ce service est

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aérien et qu’il doit donc tenir compte des réglementations aériennes nationales et internationales. » Vaste programme. Car ces vols d’affaires – des vols à la demande non réguliers – peuvent être opérés par des compagnies aériennes, mais aussi par des personnes privées, pilotes propriétaires de leurs propres avions. Comme c’est le cas pour une part importante des 16 000 avions d’affaires basés aux États-Unis, à comparer aux 2 000 à 2 500 avions d’affaires basés en Europe, majoritairement entre les mains d’opérateurs commerciaux, voire de constructeurs avec le cas de Dassault Falcon Service basé au Bourget. Vers une professionnalisation du métier Yves Gueyffier, gérant de la société Dassault Falcon Service reste néanmoins optimiste sur l’avenir du secteur. « L’aviation d’affaires va évoluer nécessai-

rement vers une plus grande professionnalisation, dit-il. Pour au moins deux raisons. La première, parce que les avions d’affaires deviennent de plus en plus sophistiqués et sont même souvent équipés de systèmes de technologie d’avantgarde dont les compagnies commerciales régulières ne disposent pas encore. La seconde, parce que la densification du trafic aérien et la complexité de ses procédures d’intégration au niveau notamment des aéroports imposent une rigueur que seuls les professionnels peuvent appliquer. En clair, affirme Yves Gueyffier, les pilotes privés propriétaires d’avions rencontreront de plus en plus de difficultés à exploiter leurs appareils vers et à partir d’aéroports commerciaux. » Reste que l’aviation d’affaires dispose du privilège de pouvoir desservir des terrains inaccessibles à l’aviation commerciale régulière. Selon Gilles Meynard, présidentdirecteur général d’Air Partner France, « il


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y a globalement en Europe trois fois plus d’aéroports ouverts aux vols d’affaires que de plates-formes ouvertes aux lignes régulières. L’ensemble des aéroports offre quelque 100 000 connections possibles,

Cannes-Mandelieu à Nice, peut-être un jour Aix-les-Milles à Marseille… Et, bien sûr, Le Bourget à Paris. » Le Bourget, toujours premier aéroport d’Europe pour le trafic d’affaires,

représente 15 % des coûts d’exploitation d’un jet d’affaires. Mais le développement de l’aviation d’affaires devra nécessairement passer par une adaptation aux nouvelles contraintes environnementa-

soit, là encore, au moins trois fois plus que sur les seuls aéroports commerciaux. » Pour autant, l’Europe n’en demeure pas moins très en retard par rapport à l’activité d’aviation d’affaires aux États-Unis. Toujours selon Yves Gueyffier, « les ÉtatsUnis disposent d’un réseau de 500 destinations régulières exploitées par les transporteurs commerciaux réguliers. Au niveau des vols d’affaires, les États-Unis exploitent 5 000 destinations ! En Europe, les destinations régulières représentent environ 200 aéroports, pour 2 000 terrains accessibles à l’aviation d’affaires. Il faut, en particulier en France, continuer à développer les grands terrains adossés aux principaux marchés : Lyon-Bron à Lyon,

« quoique, souligne Serge Chevillard, ce classement est un effet d’optique. Londres reste la première place européenne en termes de mouvements d’avions d’affaires. Mais Londres dispose d’au moins quatre plates-formes d’affaires. À Paris, il n’y a que Le Bourget. »

les. Pour Yves Gueyffier, « il y a longtemps que l’aviation d’affaires se préoccupe de l’environnement. En quarante-cinq ans, la consommation de kérosène par passager voyageant à bord d’un jet d’affaires a reculé de 70 %. Et le bruit a été diminué de 30 %. Chez Dassault, nos avions consomment 30 % de moins que les avions d’affaires équivalents américains. Et si, au niveau mondial, l’aviation en général (commerciale, affaires, etc.) ne représente que 2 à 3 % des émissions de CO2, l’aviation d’affaires pour sa part ne rejette que 2 % de ces 2 à 3 % ! » Enfin, reste la question de la sûreté. Là encore, l’aviation d’affaires bénéfice de « mesures allégées et dérogatoires » qui ne satisfont pas nécessairement ni les clients ni les opérateurs. Serge Chevillard n’a pas peur de comparer l’aviation d’affaires au transport de… fret ! « Nous fonctionnons comme pour le cargo, sur le principe de l’expéditeurconnu, c’est-à-dire que le client-connu équivaut à un passager-connu. Sauf que cette procédure n’est pas reconnue pour l’aviation d’affaires. » Dans ce domaine aussi, il faudra que l’aviation d’affaires (se) trouve un statut adapté.

Le Bourget 1er aéroport d’affaires en Europe (devant Genève et Rome) en termes de mouvements d’avions et de destinations desservies 66 800 mouvements 800 destinations desservies : Europe 53,01 %, France 33,10 %, Afrique 3 % et Amérique du Nord 2,65 %.

Une industrie écologique La tendance à venir de l’industrie du voyage d’affaires reste évidemment tributaire de l’économie mondiale et américaine – bien que l’aviation d’affaires en Europe soit davantage tournée vers le Proche-Orient, voire l’Asie, deux marchés pas encore impactés par la crise – et bien sûr par le prix du kérosène qui

+ 9,4 % de croissance en 2007 + 27,4 % d’augmentation du trafic de Paris-Le Bourget en quatre ans 553 hectares de superficie totale : 3 pistes pour une capacité horaire de 45 mouvements. Plus de 100 entreprises professionnelles de l’aviation d’affaires dans la maintenance, l’assistance, le transport et la formation dont Air France

Industries, Eurocopter… 3 grands constructeurs d’aviation d’affaires : Dassault Aviation, Cessna Aircraft et Embraer 4 000 emplois directs sur la plate-forme 8 000 emplois indirects et induits 27 % des emplois offerts sur les quatre communes d’emprise (Dugny, Gonesse, Le Bourget, Bonneuil en France)

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DOSSIER

Un secteur en pleine croissance L’Ebace, le salon européen de l’aviation d’affaires, qui s’est récemment tenu à Genève, a donné lieu à la signature de plusieurs commandes et la présentation de plusieurs nouveautés. par Thierry Vigoureux

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a crise financière semble épargner l’aviation d’affaires. Paradoxalement, ce sont les conséquences du précédent renversement de cycle, celui consécutif au 11 septembre 2001, qui immunise maintenant l’aviation d’affaires d’une baisse d’activité. Les tracasseries et les retards dans les aéroports, liés aux mesures de sûreté, ont détourné cette clientèle exigeante des avions de ligne vers les appareils d’affaires en location ou en propriété. Au départ d’aéroports non saturés, ces avions peuvent parfois diviser par trois le temps de transport. Les chiffres prévisionnels des avionneurs et des équipementiers se recoupent et plus de 13 000 avions doivent être construits ces dix prochaines années pour une valeur de plus de 200 milliards de dollars. Ce contexte très porteur s’est confirmé à l’European Business Aviation Convention and Exposition (Ebace) à Genève. Ce salon réunit plus de 400 exposants, 60 avions et reçoit plus de 11 000 visiteurs en trois jours. Revue des nouveautés et des principaux contrats.

avions d’affaires dans le monde dont 75 % aux États-Unis

Dassault Aviation

2 000 avions d’affaires basés en Europe

NetJets, le leader mondial de la multipropriété, annonçait qu’il portait à trente le nombre de Falcon 2000LX commandés à Dassault Aviation. Un contrat chiffré à plus d’un milliard de dollars pour cette flotte à livrer à la filiale européenne de NetJets pendant les huit prochaines années. « Outre le développement du marché européen qui affiche maintenant des chiffres proches de celui des États-Unis, on note que 40 % des commandes sont passés par des primo-accédants à l’aviation d’affaires », explique Alain Aubry, directeur des ventes de Dassault Aviation. Ce phénomène, enregistré également par le canadien Bombardier, demande désormais aux constructeurs d’offrir, en plus d’un avion, un service renforcé pour le mettre en œuvre. Ces propriétaires privés n’ont pas les structures d’une compagnie aérienne, notamment pour la maintenance. Pour répondre à cette demande, l’avionneur français a mis en place une « hot line » avec des ingénieurs et des techniciens répondant 24 heures sur 24 depuis les plateaux des côtes est et ouest américaines et de SaintCloud. Fort du succès du Falcon 2000 LX doté de winglets, Dassault applique la même formule au Falcon 900. En version LX, la vitesse ascensionnelle gagne 10 % et l’autonomie 7 %.

Airbus et Boeing Les grands constructeurs d’avions de ligne déclinent aujourd’hui leurs avions commerciaux en version corporate en donnant carte blanche aux designers pour aménager les vastes espaces disponibles. Airbus propose ainsi toute sa gamme du petit A318 au super jumbo A380 et même les avions à venir comme l’A350XWB commandé à six exemplaires par des particuliers à Genève. Boeing n’est pas en reste et l’on peut voir régulièrement stationner sur les parkings du Bourget des B777 et des B747 privés.

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L’aviation d’affaires en bref 23 000

dont 400 en France

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ans : âge moyen des avions en Europe alors que la moyenne mondiale est de 18 ans

700

opérateurs d’affaires (et 700 compagnies aériennes régulières) dont 40 en France

3 avions en moyenne par opérateur 430

mouvements d’aviations d’affaires en France, dont 50 % au Bourget

prise lyonnaise Vision System pour fournir le système multimédia embarqué à écran tactile. Les premiers HondaJet devraient arriver sur nos aéroports en 2012.

Un bimoteur Socata Réponse de la Socata (qu’EADS souhaite vendre à Daher), un avion révolutionnaire en composites qui reste à développer et à financer (250 millions de dollars). Le choix entre le turbopropulseur et le réacteur n’a pas encore été fait. La production 2008 de 65 TBM 850 était, par ailleurs, entièrement vendue au printemps.

Pilatus plus puissant Récemment certifié en Europe, le Pilatus PC-12 NG suisse reçoit un moteur plus puissant qui lui permet de voler à 280 n?uds et une nouvelle avionique Honeywell Primus Apex.

The Jet by Cirrus Embraer Le brésilien Embraer a commencé par proposer des versions affaires Legacy de ses jets régionaux avant de créer une gamme originale et innovante baptisée Phenom. Baptisés MLJ et MSJ, les Legacy 450 et Legacy 500 innovent avec l’intégration de commandes électriques de vol sur des appareils de 15 et 18 millions de dollars.

Des minijets à partir d’un million de dollars Le phénomène VLJ intrigue le monde de l’aviation. Ces very light jets, des biréacteurs très légers de quatre à six places coûtant entre un et cinq millions de dollars se vendent par centaines quand les jets traditionnels à vingt millions de dollars partent par dizaine. Eclipse fait état de 2 600 commandes, Embraer avec ses Phenom de 700 et Cessna de 500 Citation Mustang.

HondaJet Le japonais Honda a lancé à Genève la commercialisation de son HondaJet de six places en Europe après les États-Unis. Trois revendeurs ont été choisis dont Aviastec pour la France. Honda Aircraft a par ailleurs sélectionné l’entre-

Une maquette à l’échelle 1 du monoréacteur The Jet de Cirrus est suffisamment démonstrative pour signer des commandes et enregistrer 450 intentions d’achat, chèque à l’appui, alors que le prix définitif, de l’ordre du million de dollars, n’est pas fixé.

Gulfstream G650 Annoncé en mars, le nouveau biréacteur très long courrier américain, bénéficie de 500 intentions d’achat et sera équipé du nouveau RollsRoyce BR725. L’avionneur américain s’intéresse toujours au concept d’avion supersonique QSJ (quiet supersonique jet), dont l’impact réduit du bang permettrait d’envisager le survol terrestre à plus de Mach 1.

L’Hélicoptère par Hermés Leader mondial tous types d’hélicoptères confondus, Eurocopter surfe sur cette vague avec une progression des ventes de 34 % pour les machines civiles et vient même de prendre la tête de la catégorie des appareils personnalisés pour le transport d’hommes d’affaires. Le nouvel EC 135, présenté à Genève, aménagé avec le concours d’Hermès, va être remis à son client français, Falcon Aviation Service basé à Dubaï.


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Les aéroports d’affaires, passages obligés pour l’ouverture à l’Europe Les terminaux nouveaux ou modernisés séduisent les passagers des vols privés qui recherchent des prestations de qualité et des accès rapides.

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aute d’aéroport, une ville peut perdre des centaines d’emplois. « Quand un cabinet d’études interroge une ville avant de conseiller à une entreprise de s’y implanter, le questionnaire auquel il faut répondre comporte toujours un chapitre sur l’aéroport, constatait Jean Monnier, maire d’Angers. Et, si celui-ci n’est pas adapté aux besoins, c’est éliminatoire. » Enclavée dans la ville, la piste d’AngersAvrillé a été fermée au début de la décennie au profit de nouvelles installations immédiatement créées à Marcé pour accueillir les avions d’affaires des industriels locaux. Colmar a connu le même dilemme risquant de perdre un de ses gros employeurs si l’aérodrome fermait. De plus en plus souvent, les villes françaises déroulent le tapis rouge aux avions privés. Ils constituent la seule solution de transport offerte aux dirigeants et aux collaborateurs des entreprises pour gagner n’importe quelle région européenne en un temps raisonnable.

Les aéroports d’affaires dédiés Plusieurs grandes métropoles françaises disposent maintenant d’aérodromes dédiés à l’aviation d’affaires comme Le Bourget à Paris, Bron à Lyon, Mandelieu près de Cannes et Nice. De même, près de Marseille, Aix-les-Milles et Avignon pourraient devenir les plates-formes réservées à ces avions comme l’aérodrome d’Ancenis pour Nantes. Cette spécialisation présente l’énorme avantage d’éviter la lourde réglementation de sûreté des grands aéroports. Ceux-ci peuvent alors proposer des mesures de sûreté allégées correspondant à ce mode de transport très particulier où

l’exploitant, l’équipage technique et commercial et les passagers se connaissent et sont parfaitement identifiés. Le contrôle des bagages est inutile, la soute de l’appareil étant généralement accessible depuis la cabine. L’inadaptation des procédures peuvent entraîner des retombées économiques graves. Un chef d’entreprise, venu avec son avion privé rencontrer les élus d’une ville pour y implanter une usine, a été immédiatement refroidi. Faute de circuit spécialisé pour l’aviation d’affaires, il a été prié, lors de son départ, de faire la queue au poste inspection-filtrage derrière les 150 passagers d’un vol charter… « Je suis venu une fois dans cette ville. Je n’y reviendrai pas une deuxième », nous a-t-il confié, notifiant en même temps son intention de chercher ailleurs une implantation pour son usine. Bilan : un millier d’emplois perdus… Des terminaux spécialisés Des terminaux spécialisés, indépendants de l’aérogare principale, sont aménagés à Bordeaux-Aquitaine, Montpellier-Méditerranée ou Marseille-Provence. Ici, les filtres de sûreté sont adaptés à une clientèle bien connue et identifiée par les transporteurs à laquelle on ne demande pas d’enlever ses chaussures ou sa ceinture. L’aéroport de Chambéry, récemment modernisé, géré comme Grenoble, Clermont-Ferrand, Angers, Albert (Picardie) et Troyes par Keolis, est représentatif des équipements attendus. Le terminal VIP compte quatre salons avec Wi-Fi, un

espace d’attente pour les évacuations sanitaires (fréquentes avec les stations de sport d’hiver proches), des parkings dédiés pour les voitures comme pour les avions privés. « Cette clientèle qui embarque à bord des jets, souhaite des facilités de proximité et des services. Elle ne discute pas les coûts tout en restant très attentive au rapport qualité/prix », souligne Guy Le Roux, directeur délégué Keolis Airport. Le Castellet, adjacent au circuit automobile Paul Ricard, a également mis en place des installations modèles largement utilisées par les biréacteurs des coureurs automobiles comme par les charters d’invités de leurs écuries. L’hélico aussis Les voilures tournantes sont souvent les compléments efficaces lors d’un déplacement rapide. Inutile de gagner trois heures sur un vol transatlantique, s’il faut ensuite rester autant de temps dans des embouteillages en quittant l’aéroport pour gagner une zone industrielle à quelques kilomètres. En autorisant toutes les compagnies d’hélicoptères à desservir Le Bourget, l’intermodalité va se développer avec des correspondances possibles « bord à bord » entre des hélicoptères et des avions d’affaires. Ce qui, avec l’ouverture d’hélistations à La Défense et à Ivry, contribuera à diminuer les nuisances de l’héliport de Paris à Balard. Autre innovation favorable à ce mode de transport : la SNCF envisage désormais d’équiper systématiquement les gares TGV d’une hélisurface.

Thierry Vigoureux

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Rêves de gosse

Une passion au service des défavorisés Pour sa douzième édition, le tour de France aérien « Rêves de gosse » organisé par l’association Les Chevaliers du ciel a accueilli des grandes pointures du showbiz. Outre Véronique Jannot, la fidèle et toujours présente marraine du tour, c’est Michel Sardou, cette année, qui a tenu à offrir lui-même quelques baptêmes à des gosses « cabossés de la vie ». Et il a promis de revenir l’année prochaine. 8

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REPORTAGE

« Quand je vois ces gosses avec un sourire large comme ça après leur baptème de l’air, alors on communie vraiment avec eux dans le bonheur !

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« L’avion leur permet de s’échapper un moment de leur vie quotidienne, explique Jean-Yves Glémée, président de l’association Les Chevaliers du ciel et fondateur du tour. En effet, l’aérien procure cette sensation unique de quitter la terre pour une nouvelle dimension. Pour les gosses, c’est un temps très fort. » Pour les pilotes, les organisateurs, les sponsors, c’est aussi un temps très fort. Véronique Jannot, qui pour rien au monde ne manquerait un tour, ajoute : « Il n’y a pas de honte à faire plaisir. Au contraire ! C’est un plaisir partagé. Quand je vois ces gosses qu’on installe avec difficulté dans l’avion, le regard anxieux, parfois en pleurs… et qu’on les retrouve vingt minutes plus tard après leur baptême de l’air avec un sourire large comme ça et parfois encore des larmes… mais de joie ! Alors on communie vraiment avec eux dans le bonheur ! Malgré un emploi du temps surchargé, je tiens à participer à au moins une étape du tour.

Le tour en chiffres

e s é t s

Véronique Jannot, marraine du Tour, et Jean-Yves Glémée, président des Chevaliers du ciel, accueillent l’invité 2009 du Tour, Michel sardou.

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éroport de Grenoble-Isère, 2 mai 2008, 9 heures. Ils sont tous là, dans leur combinaison bleu nuit, les pilotes bénévoles de la caravane du tour de France aérien « Rêves de gosse ». Leur mission – leur passion – c’est de proposer des baptêmes de l’air à des gosses « extraordinaires », comprenez des gosses cloués sur une chaise roulante, déficients mentaux, etc. Ces baptêmes, vécus comme une véritable fête, clôturent six mois de travail d’équipe durant lesquels les gamins et gamines extraordinaires ont rencontré des gosses ordinaires et ont organisé ensemble un projet ludique.

Cette année, pas moins de 1 253 baptêmes ont été réalisés, ce qui représente plus de 420 rotations d’avions. Chaque vol dure entre dix et vingt minutes. Pour aller d’une étape à l’autre, de Grenoble à Montpellier en passant par Lons-le-Saunier, Orléans, Reims, Paris, Vannes, La Roche-surYon et Tarbes, chaque avion a parcouru environ 1 700 milles nautiques, y compris le trajet vers l’aérodrome où il est basé. Au total, cela représente pour l’ensemble de la flotte 90 000 kilomètres, soit plus de deux fois le tour de la Terre.

Pour moi, c’est sacré. Les valeurs du tour représentent toutes celles auxquelles je crois : générosité, partage, passion, engagement… et bonheur pour les enfants et les grands ! Et puis, je connais maintenant tout le monde de la caravane du tour. Elle n’est composée que de passionnés. » Tarmac de Grenoble, 14 heures. Météo impeccable. Discrètement, presque timidement, un petit avion d’aéro-club – un DR400 gris et noir – se glisse à travers la trentaine d’avions du tour, alignée sur l’herbe. Il faut attendre que le pilote ouvre

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REPORTAGE la verrière pour découvrir Michel Sardou. Car c’est bien lui, aux commandes de « son » avion dont les deux dernières lettres d’immatriculation sont évidemment « sierra mike ». « J’ai découvert le tour l’année dernière par hasard en regardant la télé, avoue le chanteur. Vous savez que je pilote moi-même, alors pourquoi pas me joindre à cette fantastique aventure de "Rêves de gosse" ? Cette année, le tour passe à Grenoble, à deux pas de chez moi, à Megève. C’est pourquoi je suis ici ». Mais attention, pour lui, les vraies vedettes aujourd’hui, ce n’est pas « l’homme de mes chansons, voilà », ce sont les gosses. « C’est pour eux que nous sommes là, affirme encore Michel Sardou. En quarante ans de carrière, je n’ai jamais voulu faire du "social" de façon ostentatoire. Mais pour ces gosses, je ferai n’importe quoi. » Il est maintenant 15 heures. Une gamine tétraplégique – appelons-la Maïté – est assise, raide et figée sur son fauteuil roulant. Elle a l’œil vif et le regard malin. Michel Sardou s’approche. Et Véronique Jannot aussi. Ils l’entourent. La gamine, qui ne peut évidemment pas tourner la tête regarde droit devant. « T’as vu, c’est Michel Sardou ! Et c’est Véronique Jannot ! » Séquence émotion : la jeune fille, portée par trois pilotes du tour sous le regard strict de son éducatrice, est installée sur une place arrière d’un petit Cessna. Véronique la tient par l’épaule. Michel lui fait la bise. « Génial ! » clame Maïté. Et vingt minutes plus tard, revenue sur terre, Maïté a changé de visage. Elle resplendit de joie. Et les baptêmes continuent avec ses rires, ses larmes et ses joies. Et Véronique, « l’amoureuse » de tous ces jeunes qui n’arrête pas de sourire. Un sourire communicatif qui gagne toute la caravane. Tout aussi timidement qu’à son arrivée, Michel Sardou regagne son avion et le met en marche. Il a refait une bise à Maïté. Elle est depuis la jeune fille la plus heureuse du monde.

Qui prend la décision sur un aéroport d’accueillir le tour « Rêves de gosse » ? Généralement le directeur de l’aéroport, je suppose pour les CCI avec l’accord du directeur général et du président de la chambre. Dans nos aéroports, Albert, Angers, Chambéry, Clermont, Grenoble et Troyes, c’est le directeur général ou le directeur avec l’accord généralement du mandataire social de la société d’exploitation (président ou gérant). Quelles sont les conséquences financières en termes de dépenses, de travail, et éventuellement d’investissement ? Il n’y a pas de conséquence en investissement. Évidemment, cette opération génère des frais de personnel et des

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REPORTAGE

Gilles Darriau, directeur du département Aéroports de Keolis :

« L’aéroport

s’intègre dans son environnement social local »

Propos recueillis par Aubin de Gitmus

dépenses finalement minimes quelques jours avant et après. Les aéronefs participant à la manifestation sont, en règle générale, exonérés de redevances. Il y a donc un coût réel mais qui reste modeste en comparaison à l’utilité sociale de « Rêves de gosses ». Au niveau réglementaire, comment un aéroport peut-il recevoir une cinquantaine d’avions et des centaines de gamins dont certains gravement handicapés ? D’abord, il faut la capacité parking et la capacité trafic. Envisager ce type d’opération un week-end d’hiver à Chambéry ou à Grenoble est impossible ! Il faut également avoir la possibilité d’accueil au sol (espaces verts, abri en cas de mauvaise météo, sanitaires, etc.). Ensuite, il

faut, en fonction de l’aéroport, pouvoir gérer la sûreté qui devient un problème récurrent sur les aéroports français où la réglementation est très contraignante, au-delà des impératifs européens. On peut également avoir besoin d’arrêtés préfectoraux relatifs à la modification des zones publiques et réservées.

« C’est la motivation des équipes locales de l’aéroport et la portée humaine très forte de Rêves de gosse qui concernent tout un chacun qui semblent le plus important.

»

Quels retours les aéroports attendent-ils d’un tel événement ? À mon humble avis, il y a d’abord l’intégration de l’aéroport dans son environnement social local et ses relations avec les institutions associatives et économiques (Jeunes chambres économiques, Lion’s, Rotary, etc.). Ensuite, on bénéficie des retombées médiatiques car nous sommes associés à l’évènement. Et puis, c’est souvent la motivation des équipes locales de l’aéroport et la portée humaine très forte de « Rêves de gosse » qui concernent tout un chacun qui semblent le plus important. Enfin, la qualité des interlocuteurs de l’équipe, Jean-Yves Glémée mais aussi tous ceux qu’il a réussi à impliquer, est la clé de voûte de la perception que nous pouvons avoir de « Rêves de gosse ». AÉROPORTS & COMPAGNIES n°3

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COMPAGNIES

Air Austral Cinquième anniversaire de la ligne Paris-La Réunion... et des projets plein les ailes L

a compagnie Air Austral a fêté le 19 juin dernier, le 5è anniversaire de l’ouverture de la ligne Paris/SaintDenis de La Réunion. Au bout de cinq ans, le bilan paraît tout à fait positif. La compagnie assure chaque semaine huit vols au départ de Paris et deux vols au départ de Marseille, Lyon et Toulouse : un million cent mille passagers a été transporté entre l’île et la métropole et quelque deux cent mille entre les trois points de la Province et La Réunion. Gérard Etheve, président du directoire et directeur général, au cours de son allocution, tenait à assurer que la compagnie se porte plutôt bien. Air Austral vient en effet de terminer son exercice 2007/2008 dans des conditions financières économiques satisfaisantes avec un chiffre d’affaires qui s’élève à 263 millions d’euros, un résultat d’exploitation de 16 millions d’euros, et un résultat net avant impôts de 12,5 millions d’euros. « Le taux de rentabilité est de 4,9 %, chiffre jamais atteint par l’entreprise. » Par ailleurs, Gérand Etheve devait encore préciser qu’Air Austral possède aujourd’hui 34 % de part de marché entre Paris et La Réunion. L’avenir est donc à l’optimisme malgré les difficultés rencontrées comme tout le monde par l’augmentation importante du prix du carburant.

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Gérard Etheve, président de la compagnie.

Au-delà de ces résultats, Jean-Marc Grazzini, le nouveau directeur commercial d’Air Austral a précisé les nombreux projets pour 2008/2009. Ce sera d’abord la mise en ligne d’un ATR 72-500 en août 2008 et l’arrivée de deux nouveaux B777/300 ER en février et mars 2009. Ces nouveaux Boeing seront équipés différemment des B777/200 ER actuels, avec 18 sièges en classe Club contre 14 actuellement, 40 sièges en classe Confort au lieu de 34 et 383 sièges en classe Loisirs au lieu de 316.

Enfin, Air Austral lancera en avril 2009 la ligne La Réunion/Sydney/Nouméa avec deux vols par semaine en B777/200 ER. Créée il y a trente ans, la compagnie se situe aujourd’hui dans le peloton de tête des dix entreprises de l’océan Indien, leader sur la plate-forme de La Réunion avec 47 % de part de marché (dont 34 % en moyenne sur la ligne Paris/La Réunion).


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AÉROPORTS

LYON-Saint-Exupéry

ÊTRE

LA DEUXIÈME PORTE D’ENTRÉE Avec ses 1 100 hectares de terrain, auxquels s’ajoute une réserve de 900 hectares supplémentaires, l’aéroport Lyon-Saint-Exupéry dispose de la plus importante emprise de toutes les plates-formes de région. « Si un jour la France devait se doter d’une deuxième grande porte d’entrée internationale, ce serait certainement Lyon ! », affirme même Philippe Bernand, directeur général des Aéroports de Lyon. Explications.

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en France

Lyon-Saint-Exupéry voit grand. « Il ne s’agit pas d’afficher des ambitions démesurées, rappelle Philippe Bernand, mais d’être réaliste. Notre trafic, qui suit la courbe de croissance économique de toute la région, a augmenté de 8,4 % l’année dernière avec plus de 7,36 millions de passagers. C’est la plus forte croissance en France pour un aéroport de cette taille. Notre rôle consiste donc à accompagner le développement économique de la région, second pôle économique français. » Gérés par une société aéroportuaire – comme Toulouse et Bordeaux – créée en 2007, les Aéroports de Lyon peuvent désormais agir suivant le modèle des entreprises privées. Les Aéroports de Lyon, dont le capital est détenu à 60 % par l’État, à 25 % par la CCI de Lyon, et à 5 % respectivement par l’agglomération du Grand Lyon, le conseil général du Rhône et la Région Rhône-Alpes, préparent activement son positionnement à moyen et long termes. Dans son programme d’investissements des cinq ans à venir, la plate-forme de Saint-Exupéry devrait consacrer 210 millions d’euros, soit 40 millions par an, à la réalisation d’un quartier d’affaires, la création d’un centre de commerces, l’extension de son termi-


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AÉROPORTS nal low-cost, le réaménagement de son terminal 1, la réfection de sa piste A (la plus longue avec 4 000 mètres)… Des travaux qui porteront la capacité de la plate-forme à plus de 10 millions de voyageurs dès 2010. Dix ans plus tard, ses capacités dépasseront 15 millions de passagers annuels. « Et nous pourrions même envisager la construction d’une, voire deux pistes supplémentaires », précise Xavier Mary, directeur adjoint des Aéroports de Lyon. De sorte que Lyon serait alors véritablement la seconde porte d’entrée en France… C’est-àdire le troisième aéroport de Paris.

Trois axes de trafic Lors du dernier exercice, les Aéroports de Lyon ont réalisé un chiffre d’affaires de 120 millions d’euros, ce qui a permis à l’entreprise de dégager 35 millions d’euros d’excédent d’exploitation. Son activité passagers repose essentiellement sur trois axes de trafic. « D’une part, explique Philippe Bernand, sur le hub d’Air France qui représente environ la moitié du trafic de la plate-forme. Ce hub, selon les engagements confirmés par Air France, entre dans la stratégie globale de la compagnie et devrait même monter encore en puissance. Ensuite, le trafic low-cost avec notamment easyJet qui base à Lyon trois avions et qui, elle aussi, devrait augmenter son offre et ses destinations. Enfin, le trafic traditionnel domestique et international. » À cet égard, la nouvelle ligne Lyon-New York, exploitée cinq fois par semaine par Delta en joint venture avec Air France (premier vol le 18 juillet), devrait confirmer la très forte demande lyonnaise pour des services internationaux et intercontinentaux. Pour offrir à ses passagers la meilleure qualité de service, Lyon-Saint-Exupéry multiplie les initiatives : création d’une carte Privilys donnant des accès prioritaires au salon business et offrant un circuit privilégié de contrôle de sûreté, mise en place du Airport Helpers. Ce service consiste à former – sur la base du volontariat – des personnels travaillant sur la plate-forme et les inciter à renseigner les passagers. Airport Helpers a été d’ailleurs primé lors des dernières Assises nationales de la qualité en aéroport.

Lyon-Bron :

le « Bourget » de Lyon

L’autre aéroport lyonnais, Lyon-Bron est consacré exclusivement à l’aviation d’affaires et à l’aviation générale depuis 1975, date de l’ouverture de LyonSatolas. « Avec 7 200 mouvements annuels, en hausse continue de près de 15 % par an depuis cinq ans, Lyon-Bron s’est hissé à la troisième place des aéroports d’affaires français, derrière Le Bourget et Cannes, précise Éric Dumas, patron de Lyon-Bron. Notre objectif, c’est de continuer à développer le trafic, bien sûr, mais aussi d’améliorer la qualité des prestations offertes. C’est ainsi que nous allons construire un hangar supplémentaire de 3000 m2 destiné aux appareils d’affaires. » L’aéroport a également créé son propre service d’assistance en escale, le Lyon Airport Executive Handling, chargé du traitement des vols d’affaires à Lyon-Bron, mais aussi à Lyon-Saint-Exupéry.

Lyon accueille easyJet Lyon accueille easyJet. Andy Harrison, CEO de la compagnie et Gérard Collomb, sénateur-maire de Lyon ont symboliquement coupé sur le tarmac de l’aéroport, le ruban inaugural de la nouvelle implantation d’easyJet à Lyon. . Objectif : accueillir plus d’un million de passagers dès la première année d’exploitation et plus de 2,5 millions en 2012, ce qui représenterait alors 25 % du trafic de l’aéroport lyonnais. « La France reste toujours un potentiel de croissance très intéressant », explique Andy Harrison.

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Lufthansa Cargo

présente

Lufthansa Cargo met à la disposition de sa clientèle les capacités de son partenaire Jade Cargo International, jeune pousse chinoise basée à Shenzhen, dans le delta de la rivière des Perles qui baigne aussi Hong Kong.

V

ers la fin du printemps dernier, Lufthansa Cargo a annoncé la signature avec son jeune partenaire chinois, Jade Cargo International, d’un accord de coopération accru. Aux termes de ce document, le transporteur allemand va commercialiser sur les liaisons régulières entre l’Europe (hors Allemagne) et l’ExtrêmeOrient, les capacités de Jade Cargo International, joint venture entre Lufthansa Cargo (25 % des parts) et Shenzhen Airlines (50 %) avec d’autres partenaires, notamment des institutions financières (25 %). Prenant effet pour la saison estivale IATA, cet accord, qui est mis en œuvre sous la forme d’allotement d’espace (Blocked Space Agreement, BSA) sur chacun des dix vols hebdomadaires opérés par Jade Cargo International sur ce réseau, couvre également la saison d’hiver 2008/2009. Les « portes de l’Asie » Fait significatif : la jeune pousse chinoise qui a commencé ses opérations à l’été 2006, a attribué le label « portes de l’Asie » à deux escales euro-

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« Les résultats de Lufthansa Cargo ont marqué le pas sur le marché français en 2007 par rapport à 2006.

»

péennes, Amsterdam-Schiphol (destination finale du vol inaugural de Jade Cargo International en provenance de Shenzhen Baoan, le 5 août 2006) et Luxembourg. Au départ de la capitale batave, Jade Cargo International programme trois vols par semaine à destination de chacune de ces trois villes : Shenzhen (Chine), Osaka (Japon) et Séoul (Corée) auxquels s’ajoutent deux liaisons hebdomadaires vers Shanghai (Chine) et un service vers Tianjin (Chine) via Séoul (voir tableau). Jade Cargo International dessert également le Grand Duché à raison d’un vol hebdomadaire à destination de Shanghai. Achim Ganns, directeur régional France, Benelux et Suisse Lufthansa Cargo précise : « Ces deux escales européennes de Jade Cargo International sont accessibles à la clientèle française par le biais du fret camionné. Notre planning prévoit notamment une liaison directe quotidienne entre Paris et Amsterdam, du dimanche au jeudi, avec un départ à 21h30 pour une arrivée le lendemain à 5h30. Vendredi, le départ s’effectue à 17h30 et


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l’arrivée à 01h30. » Pour sa part, Christian Becker, directeur France Lufthansa Cargo rappelle : « Il n’y a pas que Paris pour bénéficier des avantages du fret camionné. Tout le réseau France de Lufthansa, qui comprend une dizaine de stations depuis juillet 2007 (Strasbourg, Mulhouse, Lyon, Nice, Marseille, Toulouse, Bordeaux, Nantes, Rennes et Lille, ouverte en septembre 2006) y est également accessible. » Cependant, dans l’ensemble, les résultats de Lufthansa Cargo ont marqué le pas sur le marché français en 2007 par rapport à 2006. Séduite notamment par trois produits (le transport sous température contrôlé par conteneur « Unicoler »LD3 et LD9, l’envoi express « delivery and Go » mis en place avec France Handling pour les colis inférieurs à 30 kg et la réservation automatique « E-booking »), la Province a fait mieux que l’Ile-de-France. Mais la commercialisation de

« Tous les vols de Jade Cargo International sont opérés par Boeing 747400ERF, capable de transporter 120 tonnes de fret sur plus de 10 000 km.

»

(absorbé par Boeing en 1997) a séduit les stratèges de Lufthansa Cargo pour ses performances économiques. Cependant, le récent incident qui a opposé Lufthansa aux autorités russes a ravivé le débat sur le remplacement du MD-11F au sein de l’étatmajor de la compagnie allemande. Le MD-11F a besoin de faire un stop sur ses liaisons entre l’Europe et l’Extrême-Orient. Lufthansa Cargo pourrait faire l’économie de cette escale, à Astana (Kazakhstan) comme c’est le cas aujourd’hui, ou bien en Sibérie (Krasnoïarsk ou Novossibirsk) comme le suggèrent fermement les Russes semble t-il, avec un avion au range plus étendu. À cet effet, faut-il voir un indice dans le choix du B777200ERF par Aerologic, joint venture entre Lufthansa Cargo et DHL, Aerologic ayant passé commande de 11 B777-200ERF dont la compagnie de lancement est… Air France !

JOHN SMITH

Jade Cargo International Jade Cargo International devrait permettre à Lufthansa Cargo de regagner entre 3 % et 4 % de parts de marché sur l’Hexagone. Un successeur au MD-11F ? Tous les vols de Jade Cargo International sont opérés par Boeing 747-400ERF, le jumbo-jet de l’avionneur de Seattle, capable de transporter 120 tonnes de fret sur plus de 10 000 km (l’équivalent d’un Paris–Tokyo, Séoul ou Shanghai). En octobre 2002, Air France a été la compagnie de lancement de ce gros-porteur mis en ligne en 2002 et dont Jade Cargo International a pris livraison de six unités. Selon les responsables de la compagnie, le B747400ERF s’intègre harmonieusement à la propre flotte de Lufthansa Cargo, composée de 19 MD11F d’une charge utile de 90 tonnes. Ce gros-porteur, dérivé du DC-10 de Mc Donnell Douglas

Nouvelles liaisons de Jade Cargo International pour l’Asie Origine Destination

Jours

Départ

Arrivée

AMS

PVG

3, 5

10:40

03:15 (+1)

SZX

2, 4, 6

17:55

13:30 (+1)

KIX

2, 4, 6

17:55

20:10 (+1)

ICN

2, 4, 6

17:55

23:25 (+1)

ICN, TSN

4

14:10

11:40 (+1)

PVG

1

10:35

03:25 (+1)

LUX

Autres participations de Lufthansa Cargo en Asie • Shenzhen Airport Intl Cargo Terminal (ICCS), Shenzhen (50 %)

• Tianjin Air Cargo Terminal (TAT), Tianjin (46 %) • Shanghai Pudong International Airport Cargo Terminal Co. Ltd. (PACTL), Shanghai (29 %)

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SWISS

EN VOL VERS

LES SOMMETS Avec Swiss les ailes helvétiques reprennent de l’altitude. Si il y a maintenant quelques années un coup de tonnerre avait frappé le monde des compagnies aériennes avec la chute de Swissair, aujourd’hui cette période semble depassée. Sous l’autorité de Lufthansa, Swiss reconquiert sa place parmi les grandes compagnies mondiales. Des progrès dans tous les domaines font d’elle une des compagnies avec lesquelles il faut désormais compter.

Q

uelques semaines après les attentats du 11 septembre 2001, un autre coup de tonnerre frappe le monde de l’aéronautique. Le 2 octobre, la compagnie Swissair, fondée en 1931 et fleuron de la Suisse, n’est plus en mesure de payer ses factures. La flotte est clouée au sol. Quelques mois à peine après cet épisode, est créée Swiss International Airlines grâce notamment à l’injection de capitaux publics. En 2005, la nouvelle compagnie passe sous le contrôle de Lufthansa et ne cesse depuis de se développer et de regagner à la fois des parts de marché et une réputation qui fit les grandes heures de la Confédération helvétique. Nouvelles liaisons, nouveaux appareils, nouvelles pratiques commerciales, tout est mis en œuvre pour séduire à nouveau la clientèle. Et le pari est en voie d’être gagné. Avec la saison d’été 2008 ont été ouvertes de nouvelles liaisons directes au

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départ du hub zurichois ainsi que des aéroports nationaux de Genève et de Bâle. Depuis Zurich, la compagnie dessert Saint-Pétersbourg et Sofia, tous les jours, et Florence, trois fois par jour. Par ailleurs, il est proposé une liaison hebdomadaire vers les destinations vacances de Faro et Las Palmas. De l’EuroAirport partent de nouveaux vols directs pour Belgrade deux fois par semaine. Prague sera reliée tous les jours au lieu de six fois par semaine et Bruxelles onze fois par semaine au lieu de dix. Le réseau aérien au départ de Genève s’est enrichi de deux destinations : Bucarest et Istanbul. Pour ce qui est du réseau long-courrier, l’accent est mis sur l’Asie. Depuis le 9 mai, une nouvelle liaison quotidienne sans escale est proposée entre Zurich et Shanghai. La desserte de la métropole chinoise complète l’offre en Asie, composée de sept destinations. Swiss avait procédé en novembre dernier à l’ouverture d’une ligne long-cour-

rier Zurich-Delhi. De juin à octobre, elle dessert tous les jours Singapour via Bangkok, au lieu de six fois par semaine. En adéquation avec une forte demande, la compagnie offre un septième vol quotidien entre Genève et London City au lieu de six vols quotidiens. Toujours au départ de Genève, les vacanciers profitent, cet été, deux fois par semaine, de vols sans escale pour Palma de Majorque et Malaga. Swiss dessert maintenant un total de 76 destinations dans 42 pays, auquel se rajoutent douze destinations proposées en partage de code par des compagnies partenaires. L’horaire d’été restera en vigueur jusqu’au 25 octobre. Vers un renouvellement de la flotte Swiss a investi plus d’un milliard de francs suisses pour le renouvellement de sa flotte intercontinentale. Neuf de ses onze Airbus A330-200 sont remplacés


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S par des A330-300 d’une plus grosse capacité et de technologie plus récente. Lorsque ces neuf avions seront opérationnels, l’ensemble de la flotte longcourrier disposera d’une première classe. Elle sera ainsi la seule compagnie mondiale à proposer ce niveau de qualité sur toutes ses destinations longues distances. C’est une façon pour elle de conforter sa position dans le segment haut de gamme. Ce renouvellement permet une hausse du nombre de sièges. Par ailleurs, la compagnie prendra livraison dans les mois et années à venir de quatre Airbus A320 supplémentaires destinés à son réseau européen. La desserte des États-Unis a aussi été optimisée. Tous les avions à destination des USA sont pourvus de trois classes (First, Business et Economy). L’homogénéisation du produit permettra de renforcer sa position de compagnie aérienne de première qualité. Swiss a atteint son altitude de croisière et confirme sa croissance en adéquation avec l’évolution de la demande. Les trois derniers Airbus A340 (sur six annoncés) intégreront successivement la flotte d’ici à la fin de l’été, ce qui permettra à la compagnie de poursuivre l’extension de son réseau intercontinental. L’achat de neuf avions permet à la compagnie d’améliorer le rapport entre les avions qu’elle possède et les avions loués.

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Un souci écologique Le renouvellement de la flotte induit simultanément une réduction de 13 % des émissions spécifiques de CO2 de la flotte A330. À l’heure actuelle, la flotte de Swiss, considérée dans son ensemble, ne consomme que 3,8 litres de carburant pour cent passagers-kilomètre alors qu’il lui fallait encore 4,5 litres il y a cinq ans, ce qui correspond à une réduction de 16 %. Swiss et Lufthansa proposent par ailleurs à leur clientèle de nouvelles

possibilités d’engagement en faveur de l’environnement. Les deux compagnies choisissent Myclimate, organisation suisse à but non lucratif, pour gérer les contributions volontaires à la protection climatique. En fin de réservation sur Swiss.com, les clients ont désormais la possibilité de calculer leur quote-part d’émissions de dioxyde de carbone (CO2) et de verser à leur gré une compensation financière à la fondation suisse. La somme versée par les passagers à Myclimate est utilisée pour financer des projets environnementaux

Swiss à Saint Petersbourg 20

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choisis par Swiss, obéissant aux normes de qualité les plus strictes. La fondation veille à ce qu’une quantité de CO2 équivalente à celle des émissions d’origine aérienne soit épargnée. Les projets sélectionnés répondent à des critères internationaux et ont reçu le label Gold Standard, la plus importante distinction récompensant actuellement les initiatives de compensation du CO2. Swiss diminue les émissions de CO2 depuis sa création, notamment en réduisant sans cesse le poids de ses avions. La compagnie a, par exemple, opté pour de

Depuis quelques semaines maintenant, la compagnie Swiss a ouvert une nouvelle ligne vers Saint-Pétersbourg en vol direct depuis Zurich. C’est l’occasion pour les hommes d’affaires et les touristes de profiter d’une nouvelle liaison au départ de la Suisse. Les connexions avec le reste de l’Europe, et principalement du Sud bien sûr, mais aussi de France et de pays du sud

de l’Europe. Avec ses cinq millions d’habitants, Saint-Pétersbourg est la seconde ville de la Russie dont elle fut la capitale de 1712 à 1917. C’est aujourd’hui une réelle capitale économique. Si jusqu’à la perestroïka l’industrie a été essentiellement tournée vers la défense, ce n’est plus le cas aujourd’hui. Ainsi, on trouve de nombreuses industries électroniques destinées à


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La fiche Management Président du conseil d’administration CEO Chief Financial Officer Chief Operations Officer Chief Network & Distribution Officer Chief Marketing & Strategy Officer

Rolf P. Jetzer Christoph Franz Marcel Klaus Gaudenz Ambühl Harry Hohmeister Christoph Beckmann

Extended Management Chief Cargo Officer Chief Technical Officer Siège

Oliver Evans Peter Wojahn Bâle, Suisse

Passagers 2007

12,2 millions

Flotte (au 31 mars 2008) Type d’avion Nombre d’unités Age moyen Airbus A319 7 10.8 Airbus A320 19 10.5 Airbus A321 6 11.2 Airbus A330 11 8.4 Airbus A340 12 6.0 Avro RJ 100 20 10.2 Total 75 9.5 Des avions supplémentaires en « wetlease » (location avec équipages) : BBJ PrivatAir (Zurich-Newark) Saab 2000 Darwin Airlines (Zurich-Lugano) F100 Helvetic (Zurich-Manchester/ZurichBudapest/Zurich-Birmingham/Zurich-Brüssel) F100 Contact Air (Zurich-Warschau/ZurichVenedig/Zurich-Stuttgart) BAE 143 Flightline (Zurich-Prag)

nouveaux sièges, plus légers. Sur sa flotte européenne, elle a remplacé les modèles classiques par des sièges haute technologie en fibres de carbone. Conséquences positives de cet investissement : Swiss améliore le confort de ses passagers tout en réduisant le poids de ses avions et en diminuant les émissions de CO2. Chaque kilo en moins à bord d’un Airbus courtcourrier permet d’économiser 16 tonnes d’émissions de CO2 par an. Avantages clientèle, économie et écologie vont ainsi de pair.

Destinations au plan de vol d’été 2008 SWISS dessert 76 destinations (48 européennes et 28 intercontinentales) dans 42 pays.

Chiffres clés concernant le trafic de ligne de SWISS de janvier à decembre 2007 Nombre de passagers transportés Nombre de vols effectués Nombre de sièges/kilomètres offerts (mio.) Nombre de sièges/kilomètres vendus (mio.) Coefficient d’occupation des sièges

12 208 558 126 680 31 296 25 107 80, 2 %

Effectifs* (au 31 décembre 2007) Swiss International Air Lines (groupe) Effectif total Pilotes Flight Attendants *headcount

Albéric de Palmaert

7277 1343 2851

Le Réseau l’aéronautique et au spatial. Deux aéroports, situés à une quinzaine de kilomètres au sud, desservent la ville. L’aéroport Pulkovo 1 est réservé aux vols domestiques tandis que l’aéroport international Pulkovo 2 dessert les vols internationaux. L’aéroport compte plusieurs salons d’affaires proposant des services de téléphonie et de fax.

Deux salons et une suite VIP sont disponibles dans l’aérogare 2, et l’aérogare 1 dispose d’un salon affaires. Le bureau de poste situé dans l’aérogare 2 propose différents services destinés aux professionnels, dont l’accès à Internet, des services de fax et de photocopie ainsi que des téléphones IDD. Le Pulkovskaya Hotel, situé à proximité de l’aéroport, compte plusieurs

espaces affaires et salles de conférence, dont une pouvant accueillir 500 personnes, une salle de réunion d’une capacité de 35 personnes et un centre d’affaires. Un service de traduction est également proposé dans le cadre de l’organisation de conférences. L’aéroport est accessible aux personnes handicapées.

• Europe Amsterdam, Athènes, Bâle/Mulhouse/Freiburg, Barcelone, Belgrade, Berlin, Birmingham, Bruxelles, Bucarest, Budapest, Copenhague, Dublin, Düsseldorf, Faro, Florence, Francfort, Genève, Hambourg, Hanovre, Istanbul, Las Palmas, Lisbonne, Londres, Luxembourg, Madrid, Malaga, Manchester, Milan, Moscou, Munich, Nice, Nuremberg, Palma de Majorque, Paris, Porto, Prague, Rome, Stockholm, Saint Pétersbourg, Sofia, Stuttgart, Thessalonique, Valence, Varsovie, Venise, Vienne, Zurich • Afrique Dar es Salaam - Douala - Johannesburg - Le Caire - Malabo Nairobi - Tripoli - Yaoundé • Amérique du Nord Boston - Chicago - Los Angeles - Miami - New York - Montréal • Amérique du Sud Sao Paulo - Santiago de Chili • Asie Bangkok - Bombay - Delhi - Hong Kong – Shanghai (à partir du 9 mai) - Singapour - Tokyo • Proche et Moyen Orient Dubaï - Djeddah - Le Caire - Mascate Riyad - Tel Aviv TOTAL : 76 destinations * (48 européennes et 28 intercontinentales) dans 42 pays

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Ryanair n’en finit pas de grandir

R

yanair continue de s’agrandir encore et toujours. Elle est désormais troisième transporteur aérien en Europe avec 40 millions de passagers en 2006. Et, en termes de bas tarifs, tout simplement la première compagnie européenne, avec le billet aller-retour à trente, vingt et parfois même dix euros. Les chiffres de ce développement sans précédent sont éloquents : une présence dans 27 pays d’Europe, 645 lignes capables de relier les villes du Vieux Continent. En France, pas moins de 22 villes sont concernées. Aux côtés des grandes métropoles à l’instar de Paris-Beauvais, on retrouve des villes de moyenne importance : La Rochelle, Angoulême, Rodez… Au total en France, 22 aéroports capables d’assurer 92 liaisons dans 12 pays. Cette présence importante sur le sol français place la compagnie au troisième rang des entreprises aériennes sur l’Hexagone, avec 3 millions de passagers par an. Tout juste 25 employés en 1985, 5 000 aujourd’hui : en vingt ans, Ryanair a su passer de la catégorie de petite compagnie aérienne ne volant qu’entre Londres et Dublin à celle des plus gros transporteurs européens. Le nombre de passagers transportés a

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connu une croissance annuelle de 25 % environ, passant d’un peu moins de 700 000 au début des années 90 à plus de 21 millions en 2003. Le véritable décollage est intervenu notamment sous l’impulsion de Michael O’Leary qui a été, à partir de 1994, le principal maître d’œuvre de la croissance de la compagnie. Le chiffre d’affaires est alors passé de 231 millions d’euros en 1998 à environ 843 millions en 2003. Quant aux bénéfices nets, ils ont poursuivi une courbe exponentielle, de 48 millions d’euros à 239 millions dans la même période. Ces bons résultats sont à mettre en rapport avec les moyens mis en place. À cet égard, la flotte de Ryanair demeure impressionnante : des 136 Boeing 737-800 d’une capacité de 189 passagers en 2007, la compagnie compte désormais une flotte complète de 163 nouveaux Boeing 737-800 et a passé une commande ferme pour 99 nouveaux appareils, qui seront livrés au cours des cinq prochaines années. Un atout indiscutable pour conquérir de nouveaux sommets : dépasser la barre des 50 millions de passagers transportés en Europe et des cinq millions en France. .


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INTERVIEW

Hub télécom : un opérateur spécialisé pour un monde particulier

Rencontre avec Jean Verdier, président-directeur général

Il devient de plus en plus indispensable de communiquer dans les aéroports. Que ce soit pour les acteurs permanents ou pour les passagers, on n’imaginerait plus de ne pas pouvoir être immédiatement en contact avec celui qu’on a besoin de joindre. Pour répondre à cette exigence, la société Hub télécom, filiale du groupe Aéroports de Paris, poursuit son développement tant en France qu’à l’étranger. Pour son président-directeur général, Jean Verdier, Hub télécom se doit d’être à tout moment en capacité de répondre aux demandes des passagers ainsi que des acteurs du transport aérien. Pourquoi un opérateur spécialisé dans le monde aéroportuaire ? Parce que le travail y est bien particulier. Sur un aéroport, c’est toute une communauté qui s’active au service du passager directement ou indirectement. Cette communauté regroupe beaucoup d’acteurs, principalement des compagnies aériennes, des sociétés d’assistance aéroportuaire, des administrations, des sociétés de service aux passagers et des gestionnaires de sites. Tous ces acteurs ont besoin d’être en relation et de communiquer en permanence. Nous sommes le nœud de communication entre tous ces partenaires qui doivent travailler en parfaite coordination pour assurer le meilleur service aux passagers. Nous offrons donc, en étant un opérateur unique et commun, un gain de planification très appréciable. De plus, nous connaissons les métiers de nos partenaires, ce qui nous permet d’anticiper, le cas échéant, leurs besoins. C’est un précieux avantage pour toute la communauté aéroportuaire. Qu’apportez vous précisément à vos clients ? Je vous répondrai en un mot : tout, de la simple mise à disposition de lignes téléphoniques à l’offre la plus sophistiquée. Hub télécom couvre tous les besoins des entreprises présentes sur les plates-formes :

vente et installation d’équipements téléphoniques, solutions de téléphonie en « mode PABX privatif » avec raccordement des équipements sur le réseau géré par Hub télécom, solutions de « téléphonie opérée » utilisant les commutateurs mutualisés de Hub télécom sans équipement supplémentaire, solutions de téléphonie mobile (réseau DECT opéré, réseau TETRA, solutions GSM), accès Internet, communication DATA filaire ou sans fil. Pour proposer ces offres, Hub télécom s’appuie sur un important réseau de fibres optiques et de lignes téléphoniques « classiques » en cuivre, ainsi que sur son backbone haut débit, connecté aux autres réseaux. On assiste également au grand développement du Wi-Fi dans les aéroports... Tout à fait, et pas seulement dans les aéroports. Nous développons des services Wi-Fi pour le grand public et les entreprises. Hub télécom se focalise sur les hotspots complexes nécessitant une forte expertise technique et marketing. Nous exploitons ainsi le plus grand réseau Wi-Fi français avec les hotspots de plusieurs aéroports : Paris-Orly, Paris-Charles-de-Gaulle, Toulon-Hyères, Lyon-Saint-Exupéry, Clermont-Ferrand, Lille, Montpellier. Mais nous connaissons le

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INTERVIEW même développement dans d’autres secteurs, l’hôtellerie avec le Concorde La Fayette à Paris et certains Holiday Inn, Mercure, Ibis, Crowne Plaza, et les parcs d’expositions avec deux des plus grands, Paris-Expo porte de Versailles et le Palais des Congrès de Paris. Hub télécom développe donc ces techniques ailleurs que dans les aéroports ? Bien sûr, nous sommes présents partout où se posent les mêmes problématiques, que ce soient les ports, les parcs d’expositions ou les grands marchés comme Rungis... mais les aéroports restent notre cœur de cible. Environ 70 à 80 % de notre chiffre d’affaires est généré par le marché aéroportuaire, en France ou à l’étranger, principalement en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique. Il n’y a pas que la communication directe, il y a aussi toute la traçabilité qui fait appel à ces techniques de communication ? Exactement, et nous voulons être leader sur toutes les solutions de traçabilité sur un aéroport. Ainsi, nous venons d’acquérir avec la caution d’Aéroports de Paris, BGI Technologie, intégrateur spécialiste de la traçabilité et de la communication sans fil. Cette société a développé des relations avec quelques-uns des principaux fournisseurs de technologies (Cisco, Symbol, Aruba, Intermec...) et dispose d’un réseau de six agences commerciales à Lyon, Nantes, Aix-en-Provence, Toulouse, Lille et Strasbourg. Depuis le premier juin, BGI Technologie a changé de nom et est devenu Hub télé-

com région. Parallèlement à notre volonté de nous développer à l’international, principalement à partir de sites portuaires ou aéroportuaires, Hub télécom région, va nous permettre de nous développer en région sur les marchés du fret et de la traçabilité. Nous avons également signé au mois de juin dernier un accord avec Lipso Systèmes, un des premiers fournisseurs de solutions de code à barres pour téléphones mobiles. Cet accord prévoit la distribution mutuelle de nos offres respectives sur le marché des télécoms et des réseaux. Notre partenaire canadien a développé un ensemble de solutions mobiles et de services reposant sur les codes à barres, des solutions de paiement et d’édition interactives, des applications téléchargeables et des solutions de connectivité sans fil. Cet accord est également en parfaite adéquation avec notre stratégie de développement international. Nous pouvons ainsi élargir à l’international nos offres de télécommunications, nos solutions mobiles, de géolocalisation et de traçabilité (réseaux Wi-Fi « pro », traçabilité des bagages ou de conteneurs), intégrant notamment les technologies de code à barres et de RFID (radio frequency identification). Propos recueillis par Albéric de Palmaert


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COMPAGNIES

Icelandair

veut combler les creux saisonniers Stephen Brown, directeur général Europe du Sud d’Icelandair

Icelandair s’est donné pour objectif de faire voyager autant de Français en Islande entre septembre et mai qu’au cours des quatre mois de la saison estivale (mai–septembre). par John Smith

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eykjavik ! Le nom est imprononçable pour un francophone ! Et au moins tout aussi difficile à écrire. « Résultat : de nombreux Français renoncent à taper le mot sur Internet pour réserver en ligne leur voyage en Islande. Nous devons donc faire des efforts accrus pour mieux les accueillir à nos agences ou par tout autre moyen mis à leur disposition. » Britannique formé aux États-Unis, Stephen Brown, directeur général Europe du Sud d’Icelandair, ne ménage pas sa peine pour se couler dans le moule de la société française. Et plus encore dans le microcosme parisien. Avec un objectif en tête : faire voyager autant de Français en Islande durant la période qui s’étale entre septembre et mai qu’au cours des quatre mois de la saison estivale (mai–septembre). « Notre clientèle est composée à 80 % de passagers loisirs, explique M. Brown. Sur ce volume, la proportion qui réserve via les tours opérateurs et les agences de voyage s’élève à 60 %. Quant aux individuels, ils recherchent les très nombreuses richesses touristiques qu’offre l’Islande : l’aventure dans une nature d’une beauté à couper le souffle, des sources d’eau chaude jaillissant au pied des sommets enneigés, des balades à motoneige, les randonnées à cheval, à VTT ou à pied sur des chemins vierges serpentant entre les icebergs et les lacs glacières, l’observation des baleines ou des oiseaux migrateurs, l’escalade, le rafting…. Afin de faciliter l’organisation de leur séjour, nous avons mis sur pied un "One stop shop", guichet

unique qui vend des forfaits avec l’avion bien sûr, les hôtels, la location de voiture, les circuits…» Une position géographique idéale La saison d’été rafle la plupart des suffrages. « Le soleil de minuit et les aurores boréales restent un must, l’Islande flirtant avec le cercle Polaire, au milieu de l’Atlantique Nord, dans les eaux les plus pures et les mieux préservées de la planète », souligne M. Brown. Icelandair propose également des séjours à la carte au travers de sa brochure « Icelandair Holidays ». Essentiellement basée sur des courts séjours, bien dans la tendance du marché français, cette offre étoffe les prestations des tours opérateurs qui programment désormais la destination Islande toute l’année, notamment entre septembre et mai. Icelandair réalise désormais au départ de Paris-Charles-deGaulle entre 4 et 11 vols hebdomadaires à destination de l’Islande et des correspondances quasi-immédiates vers Boston, Minneapolis, New York–JFK, Orlando et Toronto, depuis mai dernier, portant à 24 le nombre de destinations d’Europe et d’Amérique du Nord. En effet, l’Islande se situe sur la liaison la plus courte entre l’Europe du Nord/Scandinavie et la côte est de l’Amérique du Nord. C’est sur cette position géographique idéale que s’appuie le réseau de destinations uniques de la compagnie, structurée autour de son aéroport central de Keflavik.

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Groupe Crit

une implication totale dans l’assistance en escale

Dans le paysage de l’assistance en escale, le groupe Crit et sa filiale le groupe Europe Handling occupent une place à part. Depuis son rachat en 2000, Europe Handling n’a cessé de se développer en nombre de clients, en chiffre d’affaires, en services offerts, en implantations. L’intégration de cette activité d’assistance en escale dans le groupe de travail temporaire, tout en consolidant son actionnariat, n’a pas altéré mais plutôt renforcé sa logique entrepreneuriale. Président et fondateur du groupe Crit, Claude Guedj explique ce parcours et trace les perspectives. Quelle est la place de l’assistance aéroportuaire dans le groupe Crit ? Pour le groupe Crit, il s’agit d’une implication totale dans les métiers de l’assistance en escale, qu’il s’agisse des activités de piste ou des services aux passagers, de présence en France ou d’implantations internationales. À travers notre filiale Europe Handling, nous développons constamment notre offre en proposant, au-delà des opérations de base, des prestations de maintenance en ligne ou le traitement des bagages en correspondance. Sur le plan international, nous sommes présents en Irlande, au Congo, au Gabon et au Mali. Les chiffres illustrent ce développement : depuis 1999, date à laquelle nous avons acquis le Groupe Europe Handling, nous avons multiplié par cinq le chiffre d’affaires de notre pôle

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aéroportuaire qui est passé de 20 M euros à 105, 4 M euros en 2007. Comment voyez-vous l’évolution de votre activité sur les aéroports parisiens ? Depuis sa nomination en juin 2001 par le ministère des Transports, Europe Handling est prestataire à Roissy-Charles de Gaulle sur le plus gros terminal, CDG2. Cette position, aux côtés

d’Aéroports de Paris et d’Air France, lui a permis d’acquérir la clientèle de 80 compagnies aériennes. La montée en puissance de l’externalisation des services par les compagnies aériennes devrait favoriser la croissance d’un opérateur désormais bien connu : le choix fait par l’AOC de CDG1 pour confier à Europe Handling le traitement des bagages en correspondance illustre cette tendance.


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Comment abordez-vous la procédure de renouvellement de cette nomination en 2009 ? Il s’agit de 2009 et la question est, selon moi, prématurée pour une analyse détaillée. Sur un plan général, je peux vous assurer que nous préparerons nos dossiers avec confiance et professionnalisme en nous appuyant

chiffre d’affaires de notre activité d’assistance en escale.

SERVICES

Et en Afrique ? L’année 2007 a été marquée par un développement soutenu de l’activité sur les trois pays où opère le groupe. Notre filiale Congo Handling, créée en 2003, est présente sur les aéroports de

pagnies aériennes. Nous sommes également présents au Mali, mais notre mode opératoire sur ce pays n’est pas celui de la concession exclusive développée au Congo et au Gabon. Nous y opérons dans le cadre d’une franchise et nous assurons des prestations d’assistance technique et opérationnelle auprès de l’opérateur malien désigné sur

Brazzaville et de Pointe Noire et assure, à ce jour, l’assistance de 23 compagnies aériennes régulières. Au Gabon, nous avons créé notre filiale Handling Partner Gabon dont l’exploitation a démarré en mai 2007. À ce jour, nous avons signé avec 15 com-

les 13 aéroports du pays. Ainsi, selon les besoins et spécificités des pays, nous proposons des modèles de coopération en phase avec les attentes de nos partenaires. La franchise s’avère être une excellente solution afin d’apporter notre savoir-faire auprès des prestataires nationaux.

sur le bilan de notre action à RoissyCharles de Gaulle et la logique d’un développement de notre présence à Orly. Quelle est votre présence en Irlande ? Présent depuis l’origine à Dublin, notre filiale Sky Handling Partner a déployé ses services d’assistance en 2004 sur l’aéroport de Shannon et en 2006 sur celui de Cork. Ces trois escales permettent de proposer notre offre sur les trois aéroports irlandais et ainsi d’étendre les contrats à un niveau national. Aujourd’hui, l’Irlande représente 12,4 % du

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SERVICES Une démarche structurée pour le développement durable Titulaire depuis 2005 d’une certification globale Qualité, Sécurité, Environnement, le groupe Crit s’est inscrit depuis plus de quinze ans dans une démarche de développement durable dont il respecte les trois piliers fondamentaux : le volet économique, avec la publication d’une documentation et d’une information financière contrôlée; le volet environnemental avec notamment la sensibilisation par la formation aux valeurs et aux principes environnementaux du personnel, la maîtrise du traitement des déchets, de la gestion des consommables, de la consommation d’énergie, une politique de renouvellement d’un parc automobile « propre » ; le pilier social et sociétal, essentiel pour un groupe de ressources humaines, avec des actions et des engagements dans la prévention des accidents du travail, la lutte contre la discrimination et pour la diversité, la politique en faveur de l’emploi des personnes handicapées… Cette démarche conduit le groupe Crit à franchir un pas supplémentaire avec la préparation d’un rapport « Développement durable ». Le recensement et l’examen des actions existantes a permis de mettre en lumière toute une série d’initiatives prises au cours des dernières années et qui traduisaient autant d’actes de gestion responsable. Ainsi, sur le plan sociétal, on peut citer l’engagement de la filiale Europe Handling au sein de l’association d’insertion professionnelle Jérémy à Roissy-Charles de Gaulle. Sur le plan environnement, on peut noter le recours systématique au niveau du groupe Crit à des véhicules de catégories A, B et C qui représentent 85 % de la flotte automobile et une pratique avérée du recyclage des déchets depuis plus de dix ans. L’étape suivante a consisté à mobiliser et à impliquer les différentes sociétés du groupe : des sessions de formation ont été organisées à destination des directeurs et cadres de tout le groupe. L’envoi et l’exploitation d’un questionnaire a permis, non seulement de mettre ce sujet dans l’agenda des responsables, mais aussi d’identifier les dénominateurs communs pour dégager des objectifs et des axes de progrès : introduction de voitures hybrides dans le parc de véhicules, participation accrue aux Journées développement durable d’ADP, de la CCIP, au World Air Transport Forum et au Forum mondial du développement durable… Pour Marc Lemaître, chargé de la coordination du développement durable du groupe Crit, la branche aéroportuaire a, compte tenu de la nature de son activité, une double mission : être exemplaire pour mieux inspirer et « aiguillonner » le groupe. Dans cette perspective, le groupe Europe Handling se sent fortement impliqué dans la réalisation des engagements pris le 28 janvier 2008 à l’occasion de la convention signée par les professionnels français du transport aérien et le ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de l’Aménagement du territoire.

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Pourquoi et comment avez-vous réalisé ce développement en Afrique ? L’Afrique est un marché intéressant, très demandeur en termes de transfert de compétences et de savoir-faire. La formation est un des points forts d’Europe Handling avec une démarche très organisée puisque nous avons depuis très longtemps notre propre centre de formation, l’IFMA. D’autre part, nous nous sommes dotés d’une structure spécifique pour assurer le suivi de nos activités avec l’aide d’Air France qui nous a soutenus en nous confiant l’assistance de ses vols sur les destinations où nous sommes présents. Ceci nous a permis d’avoir un tremplin pour déployer nos compétences en Afrique. Quelles sont les synergies entre le groupe Crit et sa filiale Europe Handling ? Le groupe Crit a toujours considéré le capital humain comme son principal capital. De ce point de vue, les métiers de l’assistance aéroportuaire sont très proches des autres activités du groupe et placent les ressources humaines au cœur de la politique de gestion. Dans un contexte parfois sensible, nous nous attachons, dans nos filiales aéroportuaires, à entretenir un climat de dialogue qui se traduit par une quasi-absence de conflit social. L’exercice est d’ailleurs délicat tant les exigences tarifaires des clients exercent une pression sur les évolutions salariales. Mais cette focalisation sur les ressources humaines est le socle commun du groupe Crit, car, dans nos activités de services, ce sont les hommes qui font le succès d’une entreprise.

Propos recueillis par Michel Devos

« Dans nos activités de services, ce sont les hommes qui font le succès d’une entreprise.

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R I A V R SE

l’expertise et les opportunités Six mois après sa nomination à la tête de Servair, Patrick Alexandre a désormais une vision concrète de la filiale de restauration du groupe Air France. 750 millions de chiffre d’affaires, 45 millions de plateaux-repas servis chaque année, 35 implantations dans le monde : ces quelques chiffres donnent une idée de la place de Servair dans l’univers du transport aérien. Pour autant, ils ne permettent pas d’appréhender le « profil » de l’entreprise, ni de décrire l’étendue de ses services. À travers cet entretien, Patrick Alexandre nous livre sa vision de Servair et du métier de catering.

Comment avez-vous vécu votre début de présidence ? Sans surprise majeure, mais avec de nouvelles perceptions et de solides confirmations. Dix années comme administrateur de Servair m’avaient permis d’accumuler une certaine connaissance de l’entreprise et mes fonctions précédentes chez Air France m’ont inculqué la culture des services. Ce qui m’est apparu le plus nettement pendant cette période, c’est la réelle expertise de Servair qui lui permet de maîtriser les deux aspects de son métier : la production alimentaire et son exigence de qualité, la logistique et sa complexité. Bien sûr, il s’agit d’un pré-requis car le client ne supporterait pas l’existence d’écarts par rapport à ses standards et ses exigences ; mais, chez Servair, cela va plus loin comme le montre « l’award » récemment décerné par le magazine Business Traveller à Air France dans la catégorie Restauration à bord sur les vols vers l’Amérique du Nord et Sud. Pour moi, cette distinction illustre l’état d’esprit de Servair. Ajoutez à cela l’attachement des équipes à l’entreprise et vous mesurerez sa force ! & COMPAGNIES n°31 AÉROPORTS &

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SERVICES Que représente cet état d’esprit ? La recherche de la qualité au service de tous ses clients : Air France, par exemple, est un client exigeant dont il faut entretenir chaque jour la confiance. Bien sûr, le challenge est à la mesure de la taille de la compagnie mais Air France est aussi un atout majeur pour Servair. Il s’agit aussi d’ambition partagée : filiale du groupe Air France, Servair est aujourd’hui devenue une grande entreprise qui dispose d’une réelle autonomie. Cet état d’esprit, c’est aussi celui des chefs de nos centres d’exploitation qui maîtrisent leur métier tant dans la dimension aérienne que dans la dimension restauration dont ils doivent garantir aussi bien les aspects logistiques que culinaires. Peut-on encore faire cohabiter des ambitions gastronomiques avec les exigences industrielles de la restauration collective ? Pour Servair, la réponse est oui et nous nous organisons pour cela. Sur le volet gastronomique, depuis plus de dix ans, les « Toques du Ciel » approfondissent et transmettent leur art culinaire en le mettant au service de la restauration à bord. Pour les passagers haute contribution, nous proposons et réalisons des prestations aptes à satisfaire des clientèles exigeantes. Mais nous nous préoccupons aussi de tous les passagers avec la volonté de nous appuyer sur l’innovation et les partenariats industriels : ainsi, par exemple, face à une demande de cuisine « fraîche », à laquelle Servair répond pour de nombreuses compagnies, la technologie de cuisson sous vide peut apporter une réponse économiquement intéressante, sûre sur le plan sanitaire et meilleure sur le plan gustatif. Autre exemple, les partenariats industriels où, pour des séries longues, nous nous appuyons sur le savoirfaire, les moyens et l’offre de produits de grands groupes alimentaires renommés comme Fleury Michon ou Davigel. Mais ce sont les compagnies qui, finalement, définissent les produits ? D’abord les compagnies sont à l’écoute de leurs passagers. Les directions marketing adaptent leurs produits et leurs services pour répondre aux attentes de ces derniers. La tendance aujourd’hui pour les compagnies aériennes est à la simplification de leur rapport avec nous, reconnaissant de ce fait notre expertise. Charge à nous d’être proposants et innovants !

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Enfin et surtout, face à l’augmentation des charges de carburant et au renchérissement du coût du transport aérien, les compagnies vont devoir offrir des prestations à la hauteur des attentes des passagers. Même dans une conjoncture incertaine ? Soyons lucides : la répercussion sur les tarifs des effets de la hausse du pétrole et le ralentissement économique ont déjà des effets sur le transport aérien : les compagnies commencent à ajuster leurs capacités dans une perspective de baisse d’activité. Chez Servair nous nous préparons à cette conjoncture plus difficile et les actions sont en place pour réduire nos coûts de structure et renforcer la souplesse et la réactivité de nos centres de production. Mais je suis confiant : les plus robustes traversent ces périodes de ralentissement mieux que les autres et Servair peut s’adosser à la solidité de sa relation avec ses clients et à la puissance d’une plate-forme majeure comme Roissy-Charles de Gaulle. Petit par rapport aux deux grands leaders du marché, gros par rapport aux acteurs locaux, la position de Servair n’est-elle pas un handicap ? Servair est aujourd’hui le 3è groupe mondial de catering et cette position nous distingue d’autres acteurs opérant sur des niches. Elle nous procure une taille, des implantations et des ressources qui sont celles d’un grand caterer : Servair en a l’expertise, les moyens et le savoir-faire industriel. Nous avons également une

présence internationale importante avec un réseau que nous développons de façon rentable en saisissant les opportunités en phase avec nos objectifs industriels : c’est ainsi que nous sommes le 1er caterer en Afrique, disposant d’un savoir-faire unique que nous pouvons proposer à toutes les compagnies desservant ce continent. Notre taille est un atout pour développer des partenariats : nous pouvons apporter tous les moyens d’un grand acteur à des entreprises que notre taille humaine rassure. Outre l’Afrique, quelles sont vos perspectives internationales ? Nous sommes présents aux États-Unis avec notre partenaire Flying Food Group.

« Les compagnies vont devoir offrir des prestations à la hauteur des attentes des passagers.

» En Asie encore nous avons pris une participation dans Nanland Catering, filiale de China Southern située à l’aéroport de Canton dont nous en assurons le management. Servair est déjà présent en Chine à Macau depuis 1995 et ce pays nous attire non seulement pour la croissance de son marché mais aussi pour l’intérêt


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Maîtriser la production alimentaire et son exigence de qualité, la logistique et sa complexité.

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porté par les Chinois à la gastronomie française et réciproquement. En Europe, nous sommes présents à London City, en Espagne et en Italie avec Servair Air Chef. Quelle est la place des autres activités dans Servair ? Outre le catering, nous sommes très présents dans les services aéroportuaires : le nettoyage des avions où notre grande filiale ACNA dispose d’un vrai savoirfaire mis en ?uvre par ses 1 500 collaborateurs ; nous comptons maintenir les positions très fortes que nous occupons sur les aéroports où nous sommes présents. L’assistance aux passagers à mobilité réduite, la gestion des ventes à bord, le traitement de la presse complètent la gamme de services logistiques que nous pouvons proposer aux compagnies aériennes. Nous y apportons toute notre expertise mais également toutes nos exigences dans les domaines du respect de l’environnement, de l’hygiène et la sécurité, les conditions de travail : il s’agit pour moi d’objectifs fondamentaux dans nos métiers de services. Quelle est votre vision du rôle de Servair ? Pour résumer, sur le plan commercial, il s’agit d’un service de professionnels rendu à des professionnels mais, finalement et surtout, il s’agit de repas et de collations consommés par des individus : les passagers, dont le service est toujours au cœur de notre métier.

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HISTOIRE

IL Y A CENT ANS...

« Wilbur Wright » vire au Mans 8 août 1908 ’appareil est américain, le pilote aussi, mais c’est en France que va se dérouler cette réelle première. Ce 8 août, sur le champ de courses des Hunaudières près du Mans, c’est l’effervescence. La météo est au rendez-vous. Ciel bleu et douce chaleur d’été. Au sol, de nombreuses personnalités du monde de l’aviation se sont retrouvées au milieu de la foule qui vient voir le héros voler. Parmi elles, un certain Louis Blériot que le monde n’a pas encore découvert et que la presse méchamment appelle « l’homme qui tombe tout le temps » et Ernest Archdeacon, le président de l’aéro-club de France qui n’a jamais caché son scepticisme concernant les exploits américains des frères Wright. En effet, comme le précise Le Petit Journal du 30 août 1908, « Depuis quelques années, à maintes reprises, la presse avait parlé de mystérieux essais d’aviation tentés par les frères Wright en Amérique. Mais comme ces essais n’avaient eu que de très rares témoins, on en accueillait la nouvelle avec quelque scepticisme et le mot "bluff"avait même été prononcé. » Et bien, aujourd’hui, tout va changer. Wilbur Wright réussit un vol en boucle d’une minute et quarante-cinq secondes ! Mais qu’a-t-il donc de si extraordinaire ce vol pour que les professionnels de l’aviation s’extasient ainsi ? Tout simplement, Wilbur Wright vient de réussir ce dont tout le monde rêve mais ne réussit pas encore à parfaitement maîtriser : le virage. Certes, quelques pilotes comme Farman parviennent à virer, mais c’est dû davantage à leur art du pilotage, qu’à la conception même de la machine. Avec le Flyer des frères Wright, c’est vraiment l’avion qui manœuvre. Par un système complexe de gauchissement des ailes, l’appareil change sa trajectoire quasi naturellement, à l’ordre du pilote. Il s’agit là d’une prodigieuse avancée technique qui fait dire au futur vainqueur de la Manche dans un élan d’enthousiasme : « Pour nous en France et partout ailleurs, une nouvelle ère du vol mécanisé s’est ouverte » et écrire dans le journal L’Auto au prési-

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dent de l’aéro-club de France : « Les frères Wright ont été accusés par les européens d’être des bluffeurs depuis trop longtemps... Aujourd’hui ils ont été consacrés par la France. » Mais, pourquoi est-ce au Mans que se déroule ce vol ? Wilbur Wright était arrivé à Paris le 1er juin précédent à la demande de la France. Les autorités ont en effet proposé aux deux frères un contrat de 500 000 francs s’ils réussissent un vol de deux heures avec passager et parviennent à former trois pilotes. Mais, s’il a fallu attendre le mois d’août avant ce premier vol français, c’est parce que le Flyer a été sérieusement endommagé par les douaniers lors du déchargement au Havre. Et il a fallu plusieurs semaines pour que l’appareil soit réparé dans les ateliers du constructeur automobile Léon Bollée au Mans. Ce dernier était en effet un ami des frères Wright qu’il avait rencontrés aux États-Unis quand il était venu séduire les Américains avec ses véhicules automobiles quatre-cylindres de 28 ch, 4,6 litres et 45 ch, 8 litres, conçus pour ce marché. Quant aux frères Wright, seul Wilbur est arrivé en France. Orville, de son côté, effectue une tournée de démonstration pour l’armée américaine. Il ne rejoindra son frère que quelques semaines plus tard pour fonder avec lui la première école d’aviation au monde, à Pau. Mais tout cela est une autre aventure.

Albéric de Palmaert

L’aéroplane avec lequel Wilbur Wright réussit ce dont tout le monde rêve : le virage.


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INTERVIEW

ADP Didier Hamon, directeur de l’Environnement et du Développement durable d’Aéroports de Paris.

Pour Aéroports de Paris, quelle est l’actualité du Grenelle de l’Environnement ? Le projet de loi Grenelle 1 va être examiné par le Parlement à l’automne. Tout une partie du texte impacte légitimement les activités d’ADP. D’abord parce que nos engagements vont dans le sens de ce texte et que nous nous attachons à les mettre en application. Ensuite, parce qu’ils s’inscrivent dans un cadre plus large qui est celui de la Convention signée le 28 janvier dernier par le ministre d’État, Jean-Louis Borloo, et les professionnels français du transport aérien.

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Le développement d environnement et s Il y a un an, le gouvernement lançait une vaste concertation entre l’État et les représentants de la société civile, le Grenelle de l’Environnement, dans la perspective de créer les conditions favorables à l’émergence d’une nouvelle donne en faveur de l’environnement. En janvier 2008, les professionnels du transport aérien ont signé une convention définissant leurs engagements dans ce domaine. Six mois plus tard, comment ces intentions se traduisent dans la réalité d’un aéroport majeur ? Didier Hamon, directeur de l’Environnement et du Développement durable d’Aéroports de Paris, apporte un éclairage complet sur les actions d’ADP en matière de développement durable. Notre plan Climat en fait partie. Le président, Pierre Graff, rappelait récemment nos grands objectifs : 20 % d’émission de C0Ç en moins d’ici 2020 et moins 40 % d’ici 2040 ; 30 % de réduction des émissions de notre flotte terrestre, participation accrue dans le programme européen Cesar qui vise, par l’optimisation des routes et des approches, à diminuer de 10 % les consommations de carburant des flottes aériennes européennes, ce qui entraîne une réduction d’autant des gaz à effet de serre. Mais nous sommes impactés par d’autres aspects de cette prochaine loi qui va

mettre l’accent sur l’interconnexion des réseaux terrestre et aérien où nous sommes déjà bien placés puisque notre gare TGV de Roissy-Charles de Gaulle accueille déjà 2 millions de passagers. Par ailleurs, les aspects concernant la construction et les bâtiments seront extrêmement importants dans la lutte contre le réchauffement climatique et pour la réduction des gaz à effet de serre. D’ores et déjà nous appliquons les normes HQE sur toutes nos nouvelles constructions comme le terminal T2G et le futur satellite S4. Nous ferons mieux avec Cœur d’Orly, ce centre de bureaux et de commerces dont la cons-


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INTERVIEW

durable : solidarité truction débutera dans les deux années à venir en appliquant des normes plus sévères, tendant vers la basse consommation, ce qui nécessitera des efforts considérables sur le plan technique et financier. Comment ADP aborde-t-il la charte du développement durable de Roissy-Charles de Gaulle ? Monsieur Jacques Dermagne, président du Conseil économique et social, désigné par le chef de l’État pour mettre au point une charte du développement durable à Roissy-Charles de Gaulle, va achever, au début de l’automne, la première étape d’une vaste consultation de toutes les parties prenantes à l’avenir de la plate-forme. La tâche n’est pas facile mais est bien utile pour trouver le point d’équilibre entre les légitimes attentes environnementales des riverains et la nécessité tout aussi importante de conserver et promouvoir l’activité aéroportuaire de Paris et de la région Ile-deFrance. L’enjeu est de taille puisque, avec ses 90 000 emplois, Roissy-Charles de Gaulle est un véritable moteur économique, national et régional, garant des échanges de notre pays avec l’éco-

nomie mondialisée, aussi bien pour les passagers que pour le fret aérien. Inutile de vous dire que nous aborderons la phase de concertation avec un esprit d’ouverture et de responsabilité qui est absolument complémentaire de l’esprit du Grenelle de l’Environnement. Il s’agit d’un tournant écologique et économique que toutes les parties prenantes devront savoir prendre en évitant la fermeture d’esprit de ceux qui croient tout savoir comme la démagogie de ceux qui croient pouvoir tout obtenir. Au quotidien, comment s’organise votre responsabilité et votre comportement en matière de développement durable ? Depuis une dizaine d’années, ADP a choisi le développement durable pour les activités de sa responsabilité propre, c’est-à-dire les activités au sol (la circulation aérienne et les nuisances engendrées sont de la compétence des autorités publiques) : ainsi, l’ensemble de nos installations de Roissy-Charles de Gaulle, d’Orly et du Bourget sont régulièrement certifiées ISO 14001 ; ainsi, nous ne consommons que 90 % des quotas de CO2 dont nous sommes bénéficiaires au titre de nos activités industrielles. Au quotidien, il s’agit pour nous d’être dans l’excellence environnementale concernant le traitement des eaux, la valorisation des déchets, la politique paysagère, les pratiques écologiques de base. Le développement durable, c’est aussi l’exercice de la responsabilité économique et de la responsabilité sociale. À cet égard, nous menons un travail en profondeur avec les élus riverains et les acteurs du développement territorial ;

le programme de coopération économique et social permet de financer 6 M d’euros de projets dans le domaine de l’emploi, de la création d’entreprises, des transports terrestres et de la formation. Ce programme est destiné au public le moins favorisé. Sur les 5 000 emplois nouveaux générés par les 700 entreprises du site de Roissy-Charles de Gaulle, nous permettons à 2 000 personnes en difficulté sociale – jeunes et moins jeunes – d’accéder à l’emploi en organisant des dizaines de rencontres avec les entreprises mais aussi en organisant des formations techniques courtes adaptées aux entreprises de la plate-forme. Avec Papa Charlie nous prêtons des véhicules automobiles à ceux de nos riverains qui, ayant trouvé un emploi sur la plate-forme avec des horaires décalés, ne peuvent utiliser les transports collectifs et doivent recourir à des transports individuels. Notre pépinière d’entreprises a permis la création en trois ans de 20 TPE qui, après la période d’incubation, sont allées s’implanter dans les départements voisins de l’aéroport. Mais, le plus important, c’est sans doute que ce programme est participatif, c’està-dire qu’il est co-piloté avec les élus et les développeurs économiques et cofinancé par les départements et la région. Sur quels projets travaillez-vous ? À la fin de l’année, nous inaugurerons à Roissy-en-France, sur un terrain donné par ADP, la nouvelle résidence pour jeunes travailleurs (210 studios) construite par l’OPHLM du Val-d’Oise et qui permettra l’accès au logement à des jeunes qui débutent leur vie professionAÉROPORTS & COMPAGNIES n°3

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INTERVIEW nelle. Nous allons ouvrir, après celles de Roissy-Charles de Gaulle une crèche à Orly pour les enfants des employés des entreprises qui travaillent sur les plages horaires spécifiques au transport aérien. Mais notre grande bataille, que nous devons mener avec l’appui du service public de l’emploi, en coopération avec les collectivités locales et territoriales, c’est celle de l’emploi et des formations, notamment en direction des jeunes provenant des quartiers difficiles. Chaque million de passagers supplémentaire génère 1 500 emplois directs ; c’est un manne que nous devons tous mieux exploiter au profit des habitants riverains. La clef, c’est l’adéquation entre l’offre et la demande : nous travaillerons donc au service de tous sur une vision dynamique et concrète qui est celle de la gestion prévisionnelle des besoins. Nous le ferons en liaison étroite avec tous ceux qui font de la formation technique et technologique comme l’Éducation nationale, les CCI, les chambres des métiers. Et en dehors de la logique économique ? La fondation ADP, présidée par notre PDG Pierre Graff, a décidé d’inscrire son action dans le cadre de la solidarité de proximité. Elle aide plus de 150 projets locaux par an en soutenant financièrement des associations dans le domaine de l’insertion et de la lutte contre le handicap. En distribuant plus de 600 000 euros par an sur des actions ciblées sur des territoires proches de nos aéroports, nous faisons le choix d’une aide discrète mais directe à des projets dont le contenu social correspond à de véritables besoins et s’inscrit dans le cadre d’une politique de la ville et de la banlieue. Ainsi, la fondation a-t-elle remis début juillet un chèque de 55 000 euros à la bibliothèque de Villiers-leBel pour reconstituer son fonds qui avait récemment brûlé lors des récents et regrettables incidents.

Propos recueillis par Michel Devos

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CARTE BLANCHE

Allô ? Oui, mais… Merveilleux ! Enfin ! La Commission européenne a ouvert la voie à l’utilisation du téléphone portable en vol à travers l’Europe, en lançant début avril une série de mesures destinées à harmoniser les conditions de lancement de ce service. Et l’industrie aéronautique s’en réjouit. Les transporteurs, par exemple Air France et Qantas, ont sauté sur l’occasion pour tester le système de communication rendu possible par un réseau cellulaire embarqué, et Ryanair, ou encore Tap Portugal, a prévu de lancer le service l’an prochain. Même les passagers, paraît-il, s’enthousiasment. « La téléphonie mobile à bord peut devenir un nouveau service très intéressant, en particulier pour les hommes et les femmes d’affaires qui doivent pouvoir communiquer où qu’ils soient, où qu’ils aillent », affirmait d’ailleurs Viviane Reding, membre de l’institution européenne et responsable des télécommunications, lors de l’annonce. Sauf que selon KDS, spécialiste européen des solutions logicielles de gestion des déplacements professionnels en ligne, les voyageurs d’affaires en question ne veulent pas de ce service high tech et qui se veut révolutionnaire. Le sondage réalisé auprès de son club d’utilisateurs, qui représente 2 milliards d’euros d’achats de voyages, révèle même que 4 % des grands voyageurs refusent catégoriquement l’usage du téléphone portable en avion ! Plus mitigés,

40 % des interrogés préfèrent que les appareils mobiles soient réservés aux échanges informatiques. Finalement, seuls 9 % d’entre eux se montrent favorables au service ! « Les voyages d’affaires riment avec journée sans fin et classes économiques. L’avion reste le dernier endroit pour se préparer en silence avant une réunion ou souffler enfin de retour de voyage. La cacophonie et le manque de confidentialité à bord sont très redoutés », assure de son côté Stanislas Berteloot, directeur marketing de KDS. Mais tout va bien : la Commission prévient qu’il reviendra aux compagnies d’édicter leurs propres règles de « savoir-téléphoner ». Les passagers hostiles au téléphone mobile seront-ils invités à faire preuve de tolérance vis-à-vis des touristes désireux de prévenir leur famille qu’ils sont bien partis à l’heure, qu’ils arrivent dans deux heures et qu’ils sont au-dessus des Alpes ? Une chose est sûre : ce ne sera pas l’inverse… Romain Rivière AÉROPORTS & COMPAGNIES n°3

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BRÈVES Best Western Un quatre étoiles au centre de Paris Situé rue Tronchet dans le 8e arrondissement, le Best Western Premier Opal vient de rejoindre le réseau. Entièrement rénové, le bâtiment propose 33 chambres et suites modernes équipées des dernières technologies (écrans plats, chaînes du câble ou du satellite, vidéo à la demande, accès gratuit à Internet en haut débit) ainsi qu’un salon décoré dans un style épuré.

Mandarin Oriental Hôtel du Rhône fait peau neuve Niché au cœur de Genève avec une vue magnifique sur le Rhône, le très chic Mandarin Oriental dévoilera ses nouveaux

atours en juillet : nouvelles suites style Art Déco, terrasses privées et dernières technologies, nouvelles offres gastronomiques avec

l’ouverture d’un restaurant indien et d’un autre signé Paul Bocuse. Tous les espaces publics de l’hôtel ont été redécorés.

Fairmont 22 nouveaux hôtels Fairmont Hotels & Resorts poursuit son développement tous azimuts. Le groupe projette d’ouvrir 22 nouveaux hôtels avant 2011. Les premières inaugurations auront lieu à San Francisco, au Caire, au Kenya, en Arabie Saoudite et en Chine d’ici la fin de l’année. Chaque établissement comprendra un centre d’affaires, des espaces de réunions, plusieurs boutiques de luxe, des restaurants gastronomiques, un spa, et divers installations de loisirs.

Les hôtels français Une cinquième étoile en vue À l’occasion des Assises du tourisme qui se sont tenues les 18 et 19 juin à Paris, le secrétaire d’État au Tourisme, Hervé Novelli, a annoncé que le classement des établissements hôteliers français ne sera plus limité au 4 étoiles luxe. Dans le cadre d’une réforme « en profondeur de la classification hôtelière pour mettre en adéquation les nouvelles normes d’accueil avec les attentes du public », un organisme sera en charge de la certification d’une gamme allant de une à cinq étoiles, laquelle sera attribuée pour une durée de trois à cinq ans.

Rezidor Inauguration à Bamako Rezidor a inauguré récemment un nouvel établissement à Bamako au Mali. Situé dans le quartier d’affaires à l’ouest de la ville, à quinze minutes de l’aéroport, l’hôtel compte 73 chambres et suites, deux restaurants et un espace dédié aux réunions et conférences. Lequel, avec une surface de 508 m2, est l’un des plus grands de la capitale malienne. Cette grande salle peut être divisée en trois salles indépendantes.

Sheraton Paris Airport : l’oreiller à la carte Soucieux de satisfaire les goûts et atten tes de ses clients, le Sheraton Paris Airport Hotel & Conference Centre, au cœur du terminal 2 à Roissy, propose désormais gratuitement un choix d’oreillers à la carte dans ses chambres Club et dans ses suites. « Ergonomique, crin de cheval ou Zirbe », la carte oreiller offre un large choix de matière, de texture et de fermeté « pour un sommeil idéal ».

Four Seasons

s’installe en Inde La chaîne hôtelière de luxe a ouvert récemment son premier établissement en Inde, à Mumbai. À mi-chemin entre l’aéroport

international

Chatrapati Shivaji et le quartier financier de Nariman Point, le Four Seasons Hotel Mumbai, délibérément design, est équipé de 202 chambres et suites, les plus vastes de la ville, et d’un centre d’affaires de 500 m2.

au Vietnam Mövenpick

Depuis le 1er juillet, la chaîne suisse dirige un établissement haut de gamme à Saigon. L’hôtel compte 251 chambres, plusieurs salles de réunions pouvant accueillir jusqu’à 400 personnes, trois restaurants et deux bars, une piscine extérieure, un centre de remise en forme et un espace spa.

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Le Best Western Étoile Saint-Honoré obtient l’éco-label À deux pas des Champs-Elysées, l’hôtel Best Western Étoile Saint-Honoré a reçu l’éco-label européen certifié par l’AFAQ Afnor. Pour prétendre à cette distinction récompensant les hôtels respectueux de l’environnement, il faut répondre à 37 critères obligatoires :réduction de la consommation d’énergie ( 22 % minimum), optimisation de la consommation d’eau, réduction de l’utilisation des produits chimiques, gestion écologique des déchets, formation du personnel, sensibilisation de la clientèle, etc.

Worldhotels :

cap sur le Moyen-Orient Le groupement hôtelier compte élargir sa chaîne au Moyen-Orient en ouvrant trois hôtels durant les deux prochaines années, en partenariat avec la chaîne Buddha Bar Hotels & Resorts. Ils seront situés à Dubaï, Abu Dhabi et Bahreïn. Rappelons que la clientèle de Worldhotel bénéficie d’un grand portefeuille de partenariats avec 18 compagnies aériennes internationales, dont Air France/KLM, United Airlines, et Air China.

Le château Les Crayères élu « Meilleur hôtel de France » Les lecteurs du magazine américain Travel and Leisure ont distingué Les Crayères comme « le meilleur hôtel de France ».Le prestigieux hôtel-château situé à Reims se hisse ainsi au 5e rang du classement européen et au 13e à l’échelle mondiale. Il abrite 20 chambres et un restaurant doublement étoilé au Michelin.

Accor Formule1 devient hotelF1 Vingt-quatre ans après le lancement de la marque très économique Formule1, le groupe Accor lance un vaste programme de rénovation destiné à élargir la clientèle de ses 280 établissements français, lesquels deviennent des « hotelF1 ». Le lifting total du parc devrait s’achever d’ici 2010.

La France toujours première destination mondiale La France avec près de 82 millions de touristes accueillis en 2007 (dont 14 millions en transit) maintient sa place de première destination touristique mondiale devant l’Espagne. Selon l’enquête menée par la direction du Tourisme et TNS Sofres, les premières clientèles sont nos voisins européens : Allemands, Britanniques et Belges, qui représentent 46 % des arrivées. Près des trois quarts des touristes internationaux ont utilisé un hébergement marchand en 2007. Selon l’Organisation mondiale du tourisme, au niveau international, les arrivées ont augmenté de 6 % entre 2006 et 2007. La France a enregistré une croissance de 4 %.

Louvre Hôtels développe Campanile Louvre Hôtels projette de rénover l’ensemble de son parc Campanile et de construire une quarantaine d’hôtels sous cette enseigne d’ici 2012, en Hongrie, République tchèque, Slovaquie et Pologne, Russie, Maroc, Chine et Inde. D’ici là, tous les établissements Campanile seront équipés de Wi-Fi gratuit et d’écrans plats.

Une 4e étoile pour le Concorde Montparnasse Quatre ans après son ouverture, l’hôtel

Concorde Montparnasse obtient sa quatrième étoile. L’hôtel a investi plus de 800 000 euros au cours des six derniers mois : lobby relooké, ouverture d’une mezzanine dédiée à la clientèle affaires, moquette flambant neuve, nouvelles couettes…

Crowne Plaza Ouverture sur les Champs-Élysées En plein cœur du quartier des affaires et du shopping de luxe, le Crowne Plaza ChampsÉlysées ouvrira ses portes fin juillet. Aménagé dans un très bel immeuble haussmannien, il offre 57 chambres et suites, un jardin intérieur, des salles de réunions et de réceptions, un business centre, des connections ADSL et Wi-Fi, des écrans LCD, une salle de fitness et des soins esthétiques sur demande.

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BRÈVES Air Seychelles nnoouuvveellleeffrrééqquueennccee

Pouratteindre atteindrenos nosobjectifs objectifsde decroissance, croissance, «« Pour fautque quenotre notrecompagnie compagnieaugmente augmentecertaicertaiililfaut nes de ses fréquences comme celles vers nes de ses fréquences comme celles vers l’Afriquedu duSud Suden enforte fortedemande, demande,etetouvre ouvre l’Afrique également de de nouvelles nouvelles lignes lignes »,», indique indique également DavidSavy, Savy,président présidentd’Air d’AirSeychelles. Seychelles.Ainsi, Ainsi, David compagnie reprend reprend ses ses vols vols vers vers lala compagnie Singapour,Malé Maléaux auxMaldives MaldivesetetBombay Bombayen en Singapour, Inde.Les Lesvols volsvers versJohannesburg Johannesburgpasseront passerontàà Inde. troisrotations rotationspar parsemaine semaineau aulieu lieude dedeux. deux. trois

SkyEurope se base à Kosice se base à Kosice

SkyEurope Airlines, la compagnie low-cost leaSkyEurope Airlines, la compagnie low-cost leader en Europe centrale, a ouvert une nouvelle der en Europedans centrale, a ouvert une nouvelle base à Kosice, l’Est de la Slovaquie. Le 1er base à2008, Kosice, dans l’Esta de la Slovaquie. 1er juillet SkyEurope basé un BoeingLe 737juillet 2008, SkyEurope a basé un Boeing 737700NG flambant neuf à Kosice, destiné à des700NG neufetààKosice, desservir sixflambant destinations opérer destiné jusqu’à àonze servir destinations et à opérer jusqu’à onze vols parsixjour vers Bratislava, Prague, Londres, vols par jouretvers Bratislava,La Prague, Londres, Split, Dublin Manchester. nouvelle base Split, Dublin àetKosice Manchester. La nouvelle base de SkyEurope vient renforcer les trois de SkyEurope à Kosice vient renforcer les trois autres bases de la compagnie à Vienne, autres bases de laL’installation compagnie représente à Vienne, Bratislava et Prague. Bratislava et Prague. L’installation représente un investissement de 30 millions d’euros. La un investissement de 30 millions d’euros.de La compagnie prévoit d’élargir ce portefeuille compagnie dans prévoit ce portefeuille de destinations und’élargir futur proche.

Thai unofutur ldestinations ance undans e n uveproche. lle version ve dla enscoen u mnaeganzoinuevedlelebo rdrsion d e s o n m a g a z i n e d e b o d de Thai Airways International PCL (Thai) r vient

Thai Airways International PCL (Thai) vient de lancer une toute nouvelle formule de Sawasdee, lancer une toute nouvelle formule decomme Sawasdee, son mensuel de bord, et le positionne un son mensuel de bord, et le positionne comme un magazine de voyage international au fait des tenmagazine de voyage international au fait des tendances et de l’art de vivre. La nouvelle version de dances etoffre de l’art vivre. La version de Sawasdee unde contenu ennouvelle anglais et en thaï. Sawasdee offre un contenu en anglais et en thaï. Son format est plus large, sa maquette plus Son format estÀplus large,d’un sa maquette plus contemporaine. la suite appel d’offre contemporaine. À lalasuite d’un de appel mondial, Thai a confié réalisation cetted’offre noumondial, Thaiàa The confié la réalisation cette une nouvelle formule Media Factory de (TMF), velle formule à internationale The Media Factory (TMF), une maison d’édition dont le siège est maison d’édition dontàle siège est basé à Dubaï et quiinternationale possède une filiale Bangkok.

Jet Airways possède Lbasé ’éqàuDubaï ipeetsqui ’ag randune it filiale à Bangkok. L’équipe s’agrandit

Gilles Ringwald, après avoir passé sept ans GillesThai Ringwald, après avoir passé sept ans chez comme directeur commercial, chez Thai comme au directeur commercial, rejoint Jet Airways poste de directeur rejoint pour Jet Airways de directeur général l’Europe au du poste Nord (Allemagne, général pour l’Europe du Nord (Allemagne, Scandinavie et Suisse). Scandinavie et Suisse). Christine Ozouf, après avoir passé quatorze Christine Ozouf,Airlines après avoir quatorze ans chez United à Parispassé et à Londres, ans chez United à Paris et à Londres, prend le poste de Airlines directrice des ventes. prend Simiaut, le poste de directricenommé des ventes. Michel récemment au poste Michel Simiaut, récemment poste de directeur général Jet nommé Airwaysau pour de directeur Jet général AirwaysFrance pour l’Europe du Sud général et directeur l’Europe du Sudloisirs, et directeur général France pour le marché conserve son activité pour le marché loisirs, sonAirways activité de directeur général du conserve GSA de Jet de directeur du GSA de Jet Airways pour la Francegénéral et les Pays-Bas. pour la FranceAlves, et les après Pays-Bas. Enfin, Amélia avoir passé seize Enfin, après avoir passé ans au Amélia sein deAlves, la compagnie Gulf Air, seize est nommée directrice des ventes loisirs pour Jet Airways.

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Quand un député

prend la mouche

Bernard Carayon, député (UMP) du Tarn et président de la fondation d’entreprises Prometheus a réagi vivement à l’annonce de la remise en cause du marché des avions ravitailleurs aux États-Unis. Il a publié un communiqué que nous nous faisons un devoir de publier. La remise en cause du contrat des avions ravitailleurs par la Cour des Comptes américaines (Government Accountability Office – GAO) est un coup dur pour l’amitié transatlantique. La défense par les Américains des intérêts économiques américains est plus importante que le choix de l’avion militaire le meilleur et le moins cher ! Ce n’est pas la première fois que l’intérêt national prévaut sur la logique de marché : en août 2005, le chinois Cnooc renonce au rachat de la neuvième compagnie pétrolière américaine, Unocal, à la suite d’une mobilisation sans précédent de l’opinion ; en mars 2006, le Congrès s’oppose à ce que Dubaï Ports World, société du Golfe, assure la gestion des infrastructures portuaires ; en 2007, au cours de la campagne pour l’investiture démocrate, les deux candidats dénoncent les vertus du libre-échange au sein de l’Alena. Début juin, lors de l’examen périodique de la politique commerciale américaine, les membres de l’OMC ont mis en garde les États-Unis contre une “montée du protectionnisme”. Avec les États-Unis, l’amitié est un combat. Je regrette que le Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale soit aussi silencieux sur nos dépendances économiques stratégiques comme sur les moyens de se comporter, en France et en Europe, avec de tels concurrents déloyaux. Bernard Carayon


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annonce des réductions de capacité et d’effectifs

Air Canada

En raison de la hausse record du prix du carburant, Air Canada a annoncé le 17 juin dernier une réduction de la capacité qui aura une incidence sur la flotte et les effectifs dès la mise en œuvre des horaires d’automne et d’hiver. La compagnie prévoit de réduire la capacité totale du réseau de 7 % au quatrième trimestre 2008 et au premier trimestre 2009, comparativement aux mêmes périodes de l’année précédente. La réduction du nombre de vols nécessitera moins d’employés pour l’exploitation, avec pour conséquence de supprimer jusqu’à 2 000 postes, à tous les échelons de l’organisation. L’industrie du transport aérien a été gravement touchée par la hausse du cours du pétrole qui a plus que doublé par rapport à l’an dernier, et quadruplé depuis 2004. Chaque hausse de 1 dollar du prix du baril fait augmenter d’environ 26 millions de dollars les dépenses annuelles en carburant d’Air Canada. Le carburant constitue le principal poste de dépense du transporteur, soit plus de 30 % des charges d’exploitation. Aux prix actuels, Air Canada verra ses coûts

augmenter de près de 1 milliard de dollars en 2008 par rapport à 2007. En plus de la hausse record des prix du carburant, les transporteurs canadiens sont forcés de composer avec des taxes fédérales et provinciales sur le carburant, des droits de sûreté et des redevances d’aéroport qui sont actuellement parmi les plus élevés au monde. Au cours du quatrième trimestre 2008 et du premier trimestre 2009, Air Canada prévoit de réduire la capacité domestique de 2 %, celle des vols transfrontaliers Canada-USA de 13 % et celle des vols internationaux de 7 %, soit une réduction totale de la capacité de 7 % pour les deux trimestres, comparativement aux mêmes périodes de l’exercice précédent. Cette réduction de 7 % inclut les ajustements de capacité annoncés antérieurement, notamment la suspension de la liaison non-stop Toronto-Rome (avec une reprise prévue en période de pointe estivale) et l’abandon de la liaison non-stop Vancouver-Osaka le 26 octobre 2008. Est-ce début d’une longue série ?

Brussels Airlines Ethiopian Accord Brussels Airlines propose désormais des billets pour les vols quotidiens BruxellesAddis-Abeba d’Ethiopian. Grâce à un nouvel accord de partage de code, les passagers de Brussels Airlines peuvent voyager chaque jour entre la capitale de l’Europe et la capitale de l’Ethiopie. Les vols partent en soirée, aussi bien de Addis que de Brussels Airport, et arrivent à destination le lendemain matin. Ceci permet de nombreuses correspondances de/vers plus de 30 villes européennes desservies par Brussels Airlines, notamment : Paris, Strasbourg, Lyon, Marseille, Nice et Toulouse en France. Au départ de son hub moderne à AddisAbeba, Ethiopian dessert un réseau de plus de 70 destinations domestiques et internationales, dont 24 pays africains. Ethiopian Airlines dessert Bruxelles à partir de Addis-Abeba en Boeing 767-300 configuré en deux cabines distinctes : 30 sièges en classe affaires, la Cloud Nine Class, et 206 sièges en classe économique.

Transavia.com Musique de pays chez Transavia.com Les passagers mélomanes pourront se détendre lors de leur vol grâce aux nouveaux titres musicaux proposés à bord des avions transavia.com. Pour le lancement de ce nouveau programme, transavia.com a croisé la route du DJ Anonimos Aka Khalid de Marrakech. transavia.com poursuit ainsi son action en faveur du développement durable en s’impliquant dans une démarche de solidarité culturelle. DJ Anonimos est le premier à faire partie de l’aventure musicale.Il sera suivi d’une succession de nouvelles découvertes artistiques tout au long de l’année.

Aigle Azur

Nouveau contrat de trois ans entre Mondial Assistance et British Airways British Airways a fait appel à Mondial Assistance pour lui fournir des solutions d’assurance et d’assistance en ligne pour ses clients de 18 pays : Allemagne, Autriche, Belgique, Bulgarie, Chypre, Espagne, France, Grèce, Hongrie, Suède, Danemark, Pays-Bas, Portugal, République Tchèque, Roumanie, Pologne,

Finlande, Suisse. Ce contrat permettra aux passagers de souscrire une assurance voyage sur www.ba.com en complément de l’achat d’un billet sur Internet. Ce sera également la première fois que les clients de British Airways en Bulgarie, Roumanie ou encore à Chypre pourront bénéficier de tels services.

Aigle Azur, membre de IATA Le 27 mai 2008, Giovanni Bisignani, directeur général et CEO de IATA, a annoncé au directeur général d’Aigle Azur que la compagnie régulière française était désormais membre actif de IATA. Aigle Azur rejoint ainsi les 230 compagnies aériennes adhérentes au collectif. Après l’obtention de la certification IOSA en janvier dernier, le label IATA vient entériner l’affiliation de la compagnie à un standard reconnu à l’international. La compagnie aérienne française opère des vols réguliers vers l’Algérie, le Maroc, le Portugal, la Tunisie et le Mali.

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BRÈVES Une nouvelle directrice commerciale pour Air Madagascar

Jocelyne Bonnal vient d’être nommée directrice commerciale d’Air Madagascar. Après avoir exercé une mission de consulting pendant deux ans comme expert extérieur, elle rejoint l’équipe dirigeante de la compagnie malgache. Elle aura pour mission, sous la responsabilité directe de Klaus Oschlies, directeur général, de définir et mettre en œuvre la stratégie commerciale de la compagnie avec les équipes en place. Elle aura également à préparer et accompagner le recrutement et la formation d’un futur directeur commercial au niveau local. Jocelyne Bonnal connaît particulièrement bien le milieu de même qu’elle est bien connue et appréciée des différents opérateurs. Elle a débuté sa carrière en 1986 comme attachée commerciale d’Air Réunion où elle assurait la responsabilité de la commercialisation sur les lignes régionales. Elle a ensuite rejoint les compagnies AOM, Corsair et Gabon Airlines avant de créer sa propre société de conseil en stratégie commerciale dans le domaine de l’aérien. C’est ce qui l’a conduit à rejoindre aujourd’hui la compagnie malgache revenant ainsi dans la région qui la vu débuter. Son poste en effet est basé à Antananarivo.

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Virginie Calmels, PDG du groupe Endemol France, lauréate du Trofémina Locatel 2008 Pour sa cinquième édition, le Trofémina Locatel, créé par Roland Escaig, a confirmé sa volonté de récompenser des femmes passionnées et innovantes dans leur vie professionnelle. L’élection a eu lieu le 14 avril 2008 dans le superbe site des Rives d’Enghien Lucien Barrière en présence de plus de 400 invités, où un jury de 25 personnalités a voté pour élire la lauréate du Trofémina Locatel 2008, confirmée par la présence d’un huissier de justice. C’est Virginie Calmels, PDG du groupe Endemol France, qui a été élue grande lauréate. En tant que finaliste de la catégorie Business, elle s’est vu offrir un aller-retour Paris–New York par la compagnie L’Avion.


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Comme un oiseau Sous la direction de Jules Bréau Le samedi 8 août 1908, à 18 h 25, Wilbur Wright décollait pour la première fois en France à l’hippodrome des Hunaudières au Mans. Wilbur Wright est déjà dans la légende, Le Mans y entre. Entre ce 21 août 1908 et le 2 janvier 1909, Wilbur Wright, que ses mécaniciens appelaient dans leur accent sarthois « vieille burette », a réalisé 108 vols et donné 60 baptêmes de l’air. Cette annéelà, Le Mans est devenue la première ville aérienne de France. Et cela grâce à Léon Bollée, un pionnier de l’automobile passionné aussi du « plus lourd que l’air ». De toute cette aventure, il reste de nombreuses photos. Si certaines sont connues, nombreuses sont

celles que l’on découvre et qui permettent de croiser des noms que l’on retrouvera plus tard dans l’histoire de l’aviation, comme le comte de Lambert ou Rolls qui connaîtront leur heure de gloire ou de déception quelques années plus tard. Et puis, plongeon vers le futur. On y découvre le pari fou de ces quelques sarthois qui ont décidé en 2002 de faire revoler le Flyer. Pour cela, il suffisait de le reconstruire. Ce qu’ils ont fait. Un livre passionnant qui plaira aux amateurs d’histoire et d’aventure.

LIRE

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A de P Ed. de la Reinette 144 pages / 27 euros

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LIRE Trésor de guerre Matthieu Durand, Frédéric Zumbiehl

La tragédie de l’Émeraude Michèle Kahn

L’aventure démarre fort. 4 mig 29 pirates abattent deux appareils américains dans le golfe Persique alors que ces derniers viennent de repérer un cargo transportant le trésor des terroristes... L’escadron de chasse 1/7 Provence est alors envoyé à Djibouti où il va participer à la chasse des pirates dans le désert. Une histoire bien menée, des dessins d’avions absolument splendides : cette BD offre un très bon moment de détente et de passion. Un cahier-photos en fin d’ouvrage permet de découvrir le Rafale sous toutes ses coutures. On attend avec impatience la suite en fin d’année.

64 pages / 13 euros Editons Zéphyr (www.zephyreditions.com)

L’aviation de 1917 à 1918 Regric et Jacques Martin Dans ce troisième numéro des voyages de Lefranc, Jacques Martin rend hommage à son père Pierre Martin, ancien pilote de l’escadrille des cigognes. Ce n’est pas vraiment une BD mais de magnifiques dessins présentent les avions de ces deux dernières années de la Grande Guerre. On y croise aussi les héros de Guynemer à Coppens, l’as belge, en passant par Reichshoffen, le Baron Rouge, à René Fonck le premier as français. Un très bel album qui fera rêver et certainement naître des vocations.

Casterman / 56 pages

Côtes de nuits et roses de Picardie Hugo Pratt Une très jolie petite nouvelle en BD d’Hugo Pratt. Dans les tranchées de la Somme en avril 1918, Corto Maltese est en compagnie de deux soldats australiens qui observent le ballet mortel du Baron Rouge Manfred Von Richthofen. L’un des soldats, excellent tireur quand il est ivre, le vise... L’avion s’écrase sous le feu nourri des mitrailleuses mais on constate que l’aviateur allemand est mort d’une balle de fusil. Dans le ciel, un autre avion allemand apparaît et sur la carlingue on peut lire le nom du pilote : Hermann Göring. Trente-huit pages de régal, d’un grand écrivain qui se sert autant de sa plume pour écrire que pour dessiner. Un petit chef d’œuvre !

Casterman / 4,95 euro

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AÉROPORTS & COMPAGNIES n°3

Le 15 janvier 1934 l’Émeraude s’écrase en pleine nuit à Corbigny dans le Morvan. Il arrivait de Saigon et devait se poser au Bourget. Il venait de décoller de Lyon. Les dix passagers sont tués. Parmi eux, le gouverneur d’Indochine, Pierre

Pasquier et Maurice Noguès directeur général adjoint chargé de l’exploitation de la compagnie Air France... Ce qui est un drame devient aussi un mystère. Comment se fait-il que cet avion, présenté comme très sûr se soit

écrasé ? Comment se fait-il que des gens prudents comme Noguès aient décollé de Lyon alors que le temps était épouvantable ? Michèle Kahn se plonge dans ce mystère. Pour elle, toutes les hypothèses sont ouvertes, accident bien sûr, mais aussi sabotage ou plus directement encore attentat contre le gouverneur de l’Indochine ? Son enquête est passionnante d’autant qu’elle permet au lecteur de côtoyer de nombreuses personnalités du monde de l’aviation et, bien sûr, Maurice Noguès dont l’histoire, peut être, n’a pas assez retenu le nom. Un livre passionnant. Idéal pour les vacances et pour ses archives.

Ed. du Rocher 340 pages 21 euros

Souvenirs et destins de poilus Jordan Gaspin La guerre de 1914 fut la première grande guerre aérienne. Jusque-là, les hommes se battaient sur terre et la seule dimension aérienne était celle qu’empruntaient les obus tirés par des canons de plus en plus puissants. Et puis, en 1914, les avions se lancent dans la bataille. Vont naître alors les héros qui deviendront les As. Le livre de Jordan Gaspin intègre très bien cette dimension. On y croise ainsi Adolphe Pégoud et son Nieuport, Pierre Marinovitch qui fut le jeune as français ou Albert Mézergues qui réussit une des plus grandes évasions avant de reprendre son poste de pilote de bombardier... Sans oublier le premier bombardement aérien de l’histoire, sur Lunéville ou les attaques des

zeppelins sur Paris. Le livre est aussi remarquablement illustré comme tous ceux de cette collection.

Ed. Ouest France 130 pages / 15,90 euros


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HUMEUR TURBULENCE... Tourisme... touristes !

! insi le tourisme, ce n’est plus cela ! Après avoir été le premier pays du monde pour cette industrie, voilà qu’on nous annonce que... « bien, on voyait peut-être de façon un peu trop optimiste. » Faut-il s’étonner ? On nous dit que les hôtels ne sont pas aux normes, tout au moins pas aux normes mondiales. Certes, on peut trouver une cabine de téléphone insonorisée dans le hall, mais pas le Wi-Fi dans la chambre. On nous affirme que les Français, si ardents défenseurs des droits de l’homme ne sont pas si aimables que cela, voire même un peu flambants, si vous voyez ce que je veux dire. Et si on balayait devant notre porte... au sens propre (!) du terme ? Il m’arrive assez souvent d’arriver à Roissy, au matin après un vol de nuit ou le soir, bref à n’importe quel moment de la journée. Le meilleur moyen pour gagner Paris, c’est le RER. Bien sûr. Alors, quand on a parcouru environ un kilomètre de couloir à pied, (si, si cela arrive !) et qu’on est enfin sur le quai après avoir pu prendre un ticket, on plonge. La voiture du métro est taguée, comme les murs de la banlieue. Dans la mesure où on ne peut ou qu’on ne veut rien faire, on dit que c’est de l’art... Enfin de l’art ou du cochon, on ne sait pas ! Chacun ses goûts. Les sièges parfois sont crevés, autant que les passagers ! Les quêteurs, omniprésents... Il y a celle qui a un nourrisson dans les bras et un sein qui dépasse. Il y a celui qui délicatement dépose un petit papier écrit en français approximatif ou bien tapé à la machine, cela dépend des jours. Il est sourd et muet. Au moins il a de la chance car juste après lui, arrive le joueur de musique... enfin d’un instrument de musique ! Il y a les contrôleurs qui contrôlent les touristes... Les autres, ils hésitent ! Et il y a les patrouilles de police ! Oh bien sûr c’est rassurant, mais on ne peut pas dire vraiment accueillant ! Et, côté assurance, si ils sont là c’est qu’il y a du danger. Non ! Ah bon, je croyais ! Bref l’accueil, c’est pas vraiment cela. Alors, il y aurait certainement des choses à revoir dès le seuil de notre porte. Côté tourisme, on est peut-être tout simplement un peu touriste, non ? Albéric de Palmaert rédacteur en chef

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Missions « Kimono » Pour Sadia Dans la série désormais classique Missions « Kimono » de Jean-Yves Brouard (textes) et Francis Nicole (dessins), les éditions JYB Aventures proposent actuellement le neuvième volume Pour Sadia. L’histoire tout à fait crédible se déroule au Pakistan il y a sept ou huit ans et met en scène des terroristes (bien sûr !), les fameux pilotes de chasse français de la f lottille embarquée du porte-avions Charles-de-Gaulle (les héros) et une jeune et jolie traductrice (évidemment !), Sadia. Nos héros se retrouvent bien malgré eux aux commandes d’un vieux Fokker 27 des forces aériennes pakistanaises détourné pas des membres d’une organisation terroriste islamiste. Crash en pleine montagne, traque des preneurs d’otages, suspens au niveau de l’État-major français, bref, tous les ingrédients pour un épisode remarquable et parfaitement dessiné. Reste qu’il faut attendre la sortie du numéro dix de la série Missions « Kimono » pour connaître le sort de la belle Sadia…

Missions « Kimono » Éd. JYB Aventures (www.jybaventures.com) 176 bis avenue de Verdun – 92130 Issy-les-Moulineaux

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AÉROPORTS & COMPAGNIES n°1


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