Atlas195

Page 1

nº 195 du 06 au 19 déc 2012

Pour vos annonces dans le journal Atlas.Mtl:

(514) 962-8527 Courriel: admin@atlasmedias.com Site Web: www.atlasmedias.com

Gouvernement

Une démission, un remaniement et un retour Immigration : Nouveau système de sélection fédéral à partir du 15 décembre

Une liste de «Pays à surveiller»…

Page 14

La violence prend ses quartiers au pays

Page 5

Le taux d'homicides a augmenté au pays en 2011 particulièrement au Québec

Page 21


2

Atlas.Mtl

nº 195 du 06 au 19 décembre 2012


Éditorial

Directeur Général Rachid Najahi. Rédaction : Hassan Boutabssil, Narjisse El-Bakkali, Radouane BnouNouçair, Zahira EL Wahid Megherbi, Mona Doutabaa Publicité : Mohamed Ezzemouri Ahmed Mendili Wahid Megherbi Conception et Réalisation Graphique : Rachid Najahi. Atlas.Mtl est un produit du. GROUPE ATLAS MEDIA Editeur de. * La Voix des Marocains à Montréal et du site web: www.atlasmedias.com Tél. :

Chronique d’une fin du monde annoncée

Éditorial

Editeur : Abdelghani Dades.

Grandeurs et servitudes Plus que quelques jours nous séparent de ce 12-12-12 que le calendrier des Mayas annonce être celui de la fin du monde.

Pourtant tout à été fait, depuis quelques temps déjà pour conjurer ce funeste sort. On a ainsi, au cours des derniers mois, rigoureusement évité le triple chiffre et veillé à utiliser exclusivement la scripture alphanumérique pour désigner cette date fatidique. En écrivant «12 décembre 2012» (et mieux encore, en toutes lettres, «douze décembre deux mille et douze»,) on croyait avoir réussi à expurger le 12-12-12 de sa charge numérologique occulte et effrayante, épargnant de la sorte à une humanité terrorisée les sombres présages venus des fins fonds de l’Histoire; on croyait que le legs – en forme d’avertissement charitable – à nous fait par une civilisation qui n’a pas su durer, avait servi à quelque chose… Mais, oh! Déception, il n’en est rien : les signes avant-coureurs sont encore là et ils ne présagent rien de bon.

une vie antérieure, il avait connu quelques déboires. Il a été proprement démissionné. On ne voulait plus commercer avec lui parce que, avant d’être un élu du peuple, il avait été un homme du peuple. Comme tout un chacun, à un moment de son existence, il avait perdu son emploi et vécu dans la précarité. Résultat : des échéances impayées, des factures oubliées. Il avait certes réussi à se relever, armé de compétences certaines, avec courage il avait recommencé à se battre et à réussir. Ce qui aurait dû être digne d’admiration et de respect. Mais non, tomber est un acte inexpiable, il rend rédhibitoire tout accès ultérieur au monde des gens bien. Il y a même un journal (ou serait-ce une feuille de chou?) qui, avec beaucoup de bon goût, l’a affublé du titre de «ministre bougon». Haro sur le baudet donc; pas de pitié pour les canards boiteux, ceux qui, à un moment ou un autre, même à leur corps défendant, peuvent nous rappeler combien nous pouvons être faibles et vulnérables.

Site web: www.atlasmedias.com

Dans le «plusss meilleur pays au monde» en effet, tous les jeux semblent déjà faits et rien ne semble plus aller; au grand dam de ceux qui croyaient encore que la grève de 1949, la rébellion de 1955, l’élection de 1976 et toute la Révolution tranquille avait définitivement forgé un citoyen exemplaire, une classe politique modèle et une société équitable et solidaire.

Facebook: https://www.facebook.com/groups/ atlasmediagroupe/

Au cours des quelques jours derniers (pour ne pas dire derniers jours), tous ces idéaux ont volé en éclats, en deux actes…

Fort de cette morale que la morale devrait réprouver, le même peuple n’a même pas frémi lors qu’il lui a été démontré que «selon que vous soyez puissant ou misérable» votre sort pourra différer…

Un membre du gouvernement s’est ainsi fait montrer la porte au motif que dans

Un autre politicien, sorti des plus grandes universités des Amériques, déjà bien en

(514) 962-8527 (514) 994-9582 Courriel: admin@atlasmedias.com

3

Le peuple a trouvé la chose normale et si lettré il était, il aurait même pu entonner en cœur que si un ministre est «tombé par terre, c’est la faute à Voltaire; le nez dans le ruisseau, c’est la faute à Rousseau!».

Atlas.Mtl

nº 195 du 06 au 19 décembre 2012

selle dans la fonction publique, se voyait au même moment gratifié d’une nomination exceptionnelle, garantissant des revenus à vie le mettant à l’abri de tout aléa matériel éventuel, présent et avenir. Nous ne voulons y voir nulle malice. Mais si au sommet de l’État, de telles injustices peuvent sont possibles, c’est que l’horloge suprême est sur le point de s’arrêter. et que la fin du temps (ou la fin d’un temps?) est imminente. On aurait certes pu, pour se consoler, regarder vers d’autres horizons. Mais là encore, tout se bouche. Le Canada, «Père» des Casques bleus Onusiens, chantre de la paix dans le monde, image de la justice, c’est trouvé subitement ramené, en une fraction de seconde, le temps d’un vote, à la dimension des Iles Marshall, de la Micronésie, de Nauru et de Palau. Que nous reste-t-il maintenant si au fonds de nos cœurs nos certitudes, ces idéaux d’égalité et de paix qui nous grandissaient, ne sont plus? La fierté d’être montréalais? Elle est elle aussi ternie par les révélations auxquelles à donné lieu la commission Charbonneau. Que nous reste-t-il alors? Peut-être accueillir le 12-12-12 non pas comme la fin du temps et du monde, mais la fin d’un temps et d’une forme de monde, l’aube de quelque chose de nouveau ou de renouvelé. Vain espoir ?...

Abdelghani Dades


4

Atlas.Mtl

nº 195 du 06 au 19 décembre 2012


Québec

Budget

La voix qui sauve…

Le budget du ministre des Finances Nicolas Marceau a finalement été adopté par 49 voix contre 48. L'absence de nombreux élus libéraux lors du vote a ainsi permis au gouvernement minoritaire de Pauline Marois de survivre au vote. Le chef par intérim du PLQ avait auparavant qu'il laisserait passer le budget même s'il le dénonçait. « Nous considérons qu'il serait abusif et irresponsable de déclencher des élections dans les 100 premiers jours suivant une élection », avait déclaré Jean-Marc Fournier dans la foulée de sa critique du budget. Par voie de communiqué, les libéraux, à qui les péquistes doivent leur sursis, ont une nouvelle fois décrié le budget qu'ils décrivent comme celui des « promesses reniées », qui « maintient dans l'incertitude [...] plusieurs acteurs de l'économie », notamment le secteur minier. Mais le chef de la Coalition avenir Québec n'a pas manqué de railler la stratégie libérale de dénoncer le gouvernement tout en permettant son maintien au pouvoir. Pendant la période de questions qui a précédé le vote, le porte-parole libéral en matière de Finances, Raymond Bachand, a aussi dénoncé le déficit plus élevé que prévu de 3,3 milliards de dollars qui émane du premier budget du gouvernement Marois. Le porte-parole de l'opposition pour le Conseil du Trésor, Sam Hamad, avait pour sa part déploré que le gouvernement Marois n'ait pas déposé le budget des dépenses. « La question qui se pose et ça le citoyen doit le savoir : Est-ce que c'est son école de quartier qui va être coupée? Est-ce que c'est l'hôpital de sa région qui va être coupé? Est-ce que c'est le pont ou la route? Aujourd'hui, le citoyen n'en sait rien », a déploré Sam Hamad. De son côté, la CAQ, qui a aussi voté contre le budget, avait dénoncé les hausses de taxes et d'impôts, l'absence de « vision pour relancer l'économie » de même le maintien de la taxe santé. Quant à QS, il avait décrié l'obsession de l'atteinte du déficit zéro et la taxation de la classe moyenne.

Gouvernement

Une démission, un remaniement et un retour Suite à la démission du ministre de l’environnement, la première ministre du Québec, Pauline Marois, a annoncé quelques changements au sein de son Cabinet, notamment la nomination d'YvesFrançois Blanchet au ministère de l'Environnement du Québec.

Retour de Véronique Hivon La première ministre Pauline Marois a aussi profité de l'occasion pour annoncer le retour de Véronique Hivon dans ses fonctions de ministre de la Santé publique et de la Protection de la jeunesse.

Le député de Johnson et whip du gouvernement péquiste succède à la tête du ministère de l'Environnement à Daniel Breton, qui a démissionné la semaine dernière.

Mme Hivon, députée de Joliette, réintègre le Cabinet après l'avoir quitté à l'automne en raison d'une grossesse. Véronique Hivon devient du même coup ministre responsable de la région de Lanaudière et ministre responsable de la politique « Mourir dans la dignité ».

En plus de ses fonctions de ministre de l'Environnement, Yves-François Blanchet devient ministre responsable des régions du Centre-du-Québec et de la Mauricie. Mme Marois a précisé qu'Yves-François Blanchet renoncera à son rôle de whip pour exercer ses nouvelles fonctions ministérielles. C'est Marjolain Dufour, député de RenéLévesque, qui assumera désormais les fonctions de whip au Parti québécois. Il sera aussi responsable de la région de la Côte-Nord. Sylvain Pagé, député de Labelle, devient quant à lui président du caucus des députés en lieu et place de Marjolain Dufour. Il sera également responsable des Laurentides.

Mme Véronique Hivon

Lorraine Richard, députée de Duplessis, devient pour sa part adjointe parlementaire au ministre des Transports. Elle sera aussi responsable de la politique des transports maritimes. Pauline Marois a fait part à la presse de ces changements après s'être rendue chez le lieutenant-gouverneur du Québec, Pierre Duchesne, pour procéder à l'assermentation des nouveaux ministres.

M Yves-François Blanchet Legault dit qu'il aurait davantage vu Véronique Hivon à ce poste.

Legault désapprouve Le chef de la Coalition avenir Québec, François Legault, regrette le choix de M. Blanchet à l'Environnement. Il estime que M. Blanchet, qui a la réputation d'être un « goon » selon lui, n'a pas le doigté nécessaire pour bien gérer ce ministère. M.

« Yves-François Blanchet, c'est quelqu'un qui a la réputation d'avoirs les gros bras », soutient-il, ajoutant qu'il « nous a habitués à une partisanerie excessive ».

Le (mauvais) départ de Daniel Breton La première ministre Pauline Marois a accepté la démission du ministre Daniel Breton, qui a dû quitter ses fonctions de ministre de l'Environnment en raison de révélations sur son passé.

Cette démission est une victoire pour l'opposition qui réclamait sa tête depuis un moment déjà en réaction à des allégations d'ingérence au BAPE et le fait d'avoir été un mauvais payeur.

M. Breton a expliqué plus tard en point de presse avoir pris cette décision pour ne pas nuire au travail de Mme Marois et à celui de son gouvernement.

Le ministre n'a en effet pas payé son loyer pendant 13 mois, de novembre 2008 à décembre 2009, pour une somme de près de 7000 $. À cette époque, il présidait le groupe Maître chez nous 21e siècle, spécialisé en énergie et en transport. En 2007, il a dû payer une amende de 400 $ pour ne pas avoir envoyé sa déclaration de revenus à temps. Daniel Breton a aussi reçu plusieurs contraventions,

Daniel Breton demeure cependant député péquiste de la circonscription de SainteMarie-Saint-Jacques à l'Assemblée nationale.

M Daniel Breton notamment pour excès de vitesse, et il a été condamné en 1997 pour « conduite alors que le permis est révoqué ». M. Breton a également été condamné à 300 $ d'amendes pour des infractions à la loi sur l'assurance-chômage en 1988. Le cabinet du ministre Breton a indiqué pour sa part qu'il rembourserait les sommes dues.

Opposition

La voix des jeune

Fait rare au sein de la famille libérale, deux candidats à la succession de Jean Charest ont critiqué leur ancien chef devant l'aile jeunesse du PLQ, réunie en congrès à Saint-Lambert.

Questionné par un jeune militant sur le plus grand défaut de Jean Charest, Pierre Moreau a répondu que l'ancien chef libéral avait tendance à « centraliser un peu trop vers l'aile parlementaire » et qu'il avait « pris une distance d'avec le parti sur la question du débat ».

5

Un point de vue partagé par Phillipe Couillard qui promet une décentralisation du parti et une ouverture aux débats. Raymond Bachand a renchéri en promettant plus d'autonomie aux députés. Philippe Couillard, Raymond Bachand, Pierre Moreau et Jean David se sont adressés aux jeunes militants et ont répondu à leurs questions. Le président de la Commission jeunesse, Kevin-Alexandre Lavoie, avait encouragé les militants à interpeller les candidats. « Faites valoir vos idées, faites entendre vos Atlas.Mtl

nº 195 du 06 au 19 décembre 2012

revendications, les candidats seront en mode écoute », a-t-il dit en entrevue à Radio-Canada, avant les discours des candidats. Par ailleurs, la rencontre a permis à Raymond Bachand et à Phillipe Couillard de se réconcilier après la première attaque en bonne et due forme de la course. Ces rencontres étaient importantes et stratégiques pour les candidats puisque les 25 ans et moins constitueront le tiers des délégués au congrès à la direction en mars prochain.


Québec

Le gouvernement perd la guerre des drapeaux

L'unifolié gardera droit de cité au Salon rouge de l'Assemblée nationale Le gouvernement du Parti québécois a perdu la guerre de drapeaux. La formation de Pauline Marois n'a pas réussi à convaincre la Coalition avenir Québec (CAQ) de voter en faveur du retrait du drapeau du Canada au salon rouge de l'Assemblée nationale. Le gouvernement Marois, qui est minoritaire, espérait pouvoir rallier la formation de François Legault à son projet, mais le whip du parti, Daniel Ratthé, lui a communiqué son refus. Mi-novembre écoulé, Yves François Blanchet qui occupait encore les fonctions de whip en chef du gouvernement, avait écrit au président de l'Assemblée nationale, Jacques Chagnon, pour lui demander le retrait du drapeau canadien de la salle du conseil législatif - le salon rouge - où se tiennent des commissions parlementaires et des événements protocolaires. Il s'agit du seul endroit du parlement où l'on retrouve l'unifolié canadien. Après que les libéraux lui eurent écrit pour réclamer son maintien, le président de l'Assemblée nationale, Jacques Chagnon, avait annoncé qu'à défaut d'une entente, la question serait soumise à la Chambre. La CAQ avait jugé que ce débat n'est pas une priorité. Lors d'un point de presse, M. Blanchet avait indiqué qu'il misait sur des divisions au sein du caucus caquiste. Les gouvernements péquistes précédents avaient déjà retiré l'unifolié à leur arrivée au pouvoir. Source : Presse Canadienne

6

Atlas.Mtl

nº 195 du 06 au 19 décembre 2012


7

Atlas.Mtl

nº 195 du 06 au 19 décembre 2012


Diplomatie

Ottawa «profondément déçue» par l’ONU qui a conféré le statut d’«État observateur non membre» à la Palestine Le gouvernement canadien annonce le rappel temporaire de ses chefs de mission en Israël et à Ramallah au lendemain de l'obtention par les Palestiniens d'un statut d'État observateur non membre aux Nations unies. Par communiqué, le ministre des Affaires étrangères du Canada, John Baird, annonce qu'il rappelle également ses représentants permanents aux Nations unies, à New York et à Genève. Se disant « profondément déçu, mais non surpris » des résultats du vote remporté par l'Autorité palestinienne à l'Assemblée générale des Nations

unies, John Baird explique qu'il rappelle ces diplomates afin déterminer les répercussions qu'aura ce nouveau statut accordé aux Palestiniens et la politique qu'adoptera Ottawa. « La position de notre gouvernement est claire : seule la négociation mènera à une paix juste et durable, et non les mesures unilatérales », a rappelé John Baird dans son communiqué. L'Assemblée générale de l'ONU a adopté la résolution faisant de la Palestine un État observateur non membre de l'ONU par 138 voix pour,

9 voix contre et 41 abstentions. Le Canada est, avec Israël et les États-Unis, l'un des neuf pays qui ont voté contre l'attribution d'un statut d'État observateur non membre à l'Autorité palestinienne aux Nations unies. « Le Canada est fier du soutien qu'il M John Baird a fourni pour accroître la stabilité et la sécurité de la société palestiCette démarche unilatérale constitue nienne. La mesure unilatérale prise un obstacle à la paix », explique le n'apporte rien pour faire progresser le ministre John Baird, faisant écho aux processus de paix au Moyen-Orient. propos du premier ministre israélien, Elle ne changera pas la réalité dans Benyamin Nétanyahou. les rues de la Cisjordanie ou de Gaza.

L'Assemblée nationale du Québec reconnaît le droit des Palestiniens à l'autodétermination L'Assemblée nationale du Québec a, pour la première fois depuis au moins 25 ans, pris position sur le statut de la Palestine. Mardi 4 décembre 2012, les parlementaires ont adopté sans opposition une motion qui reconnait le droit des Palestiniens à l'autodétermination et à la création d'un État. Le ministre des Affaires internationales, Jean-François Lisée, conjointement avec le député de Mercier,

Amir Khadir, ont présenté la motion suivante : «Que l'Assemblée nationale invite le gouvernement du Canada à prendre acte de la décision de l'Organisation des Nations unies reconnaissant le statut d'observateur pour la Palestine et à maintenir l'aide canadienne précieuse prodiguée à la construction de l'État de droit en territoire palestinien; Qu'elle réaffirme le soutien indéfectible du Québec à une solution négociée qui incarne à la fois la nécessité pour Israël de

8

vivre en paix à l'intérieur de frontières sûres et reconnues ainsi que le droit des Palestiniens à l'autodétermination et à la création d'un État.» « Nous sommes fiers de cette initiative qui établit un précédent honorable et juste, fruit de la collaboration entre tous les partis qui ont rendu possible l'adoption de cette motion », a déclaré Françoise David, députée de Gouin.

Atlas.Mtl

nº 195 du 06 au 19 décembre 2012

À l'occasion de son Conseil national tenu à Québec en fin de semaine, Québec solidaire avait adopté une motion d'appui au peuple palestinien et à son droit à l'autodétermination et demandant à ses élus de convaincre l'Assemblée de saluer son accession au statut d'État observateur à l'ONU. SOURCE : Aile parlementaire de Québec solidaire


Diplomatie

Le vote qui a fait sortir le gouvernement fédéral de ses gonds

La Palestine vient de gagner une bataille en obtenant le statut d’État observateur non membre de l'ONU au terme d’un vote sanctionné par 138 voix pour, 9 voix contre et 41 abstentions.

Juste avant le vote, le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a demandé, 65 ans après l'adoption du plan de partage de la Palestine, le statut d'État observateur non membre à l'Organisation des Nations unies (ONU). Le 29 novembre 1947, l'ONU a adopté le plan de partage de la Palestine historique, qui prévoyait un État juif et un État arabe. À ce jour, le plan onusien n'a pas été réalisé. Dans son allocution, M. Abbas a exhorté les 193 pays d'offrir à l'État palestinien « un acte de naissance ». Depuis les années 70, les Palestiniens avaient le statut d'« entité » à l'ONU. « Il y a exactement 65 ans, l'Assemblée générale des Nations unies a adopté la résolution 181, qui séparait la terre de la

Palestine historique en deux États et qui est devenue l'acte de naissance d'Israël. L'Assemblée générale est sollicitée aujourd'hui pour accorder un acte de naissance de la réalité de l'État de la Palestine », a-t-il déclaré.

L'ambassadeur d'Israël à l'ONU, Ron Prosor, qui a succédé à M. Abbas à la tribune a réaffirmé l'hostilité de son pays à la démarche palestinienne. « Cela ne fait pas progresser la paix. Cela la fait reculer », a-t-il dit. Les États-Unis, qui ont voté contre la résolution, ont estimé par la voix de la secrétaire d'État Hilary Clinton que ce vote est « malheureux et improductif » qui mettra plus d'obstacles sur le chemin de la paix. Le Canada, qui a voté contre la résolution, estime que seule une négociation entre Israël et les Palestiniens peut mener à la création d'un État palestinien. Le ministre des Affaires étrangères, John

Que veut dire «État observateur non membre»? Des États ou des institutions spécialisées peuvent demander le statut d'État observateur. Aucune disposition de la Charte de l'ONU ne prévoit ce statut. Cependant, au fil des années, ce statut est entré dans l'usage de l'organisation. En 1946, le secrétaire général a accepté que le gouvernement suisse devienne observateur. La Suisse est devenue membre à part entière en 2002. Plusieurs autres pays ont été membres observateurs avant de devenir membres comme l'Autriche, la Finlande ou le Japon. Les États observateurs peuvent assister à la plupart des réunions et en consulter la documentation. Par ailleurs, des organismes régionaux ou internationaux ont ce statut. Ils peuvent assister aux travaux et aux réunions annuelles de

Baird, a rappelé dans son discours les différents épisodes depuis le plan de partage de l'ONU jusqu'à ce jour pour expliquer que le Canada croit aux négociations entre Palestiniens et Israéliens. Pour le Canada cette démarche unilatérale n'apportera rien aux Palestiniens. Il

a aussi invité les deux parties à revenir à la table des négociations. Les Européens sont divisés sur la question. Environ une douzaine de pays ont annoncé qu'ils allaient voter pour le statut d'État observateur non membre.

Qui a voté quoi ? Ont voté pour

l'Assemblée générale. On y retrouve l'Organisation internationale de la Francophonie, l'Union européenne ou la Ligue des États arabes. Israël et les États-Unis ont brandi la menace de sanctions en cas de vote positif. Le Congrès pourrait ainsi refuser de verser 200 millions de dollars d'aide promis aux Palestiniens. Israël pourrait bloquer les taxes qu'il perçoit pour le compte de l'Autorité palestinienne, réduire le nombre de permis de travail pour les Palestiniens, voire abroger les accords de paix d'Oslo de 1993. En compensation, la Ligue arabe a promis aux Palestiniens un « filet de sécurité » de 100 millions de dollars par mois. Source : Radio-Canada

9

Angola, Antigua et Barbuda, Argentine, Armenie, Azerbaïjan, Bahrein, Belarus, Belgique, Belize, Bengladesh, Bénin, Bolivie, Botswana, Bouhtan, Brésil, Brunei Darussalam, Burkina Faso, Burundi, Cambodge, Cap Vert, Chili, Chine, Comores, Congo, Costa Rica, Côte d'Ivoire, Cuba, Djibouti, Écuador, Espagne, Éthiopie, Finlande, France, Gabon, Gambie, Georgie, Ghana, Grèce, Grenade, Guinée, Guinée-Bissau, Guyane, Honduras, Inde, Indonésie, Irak, Iran, Irlande, Islande, Italie, Jamaïque, Japon, Jordanie, Kazakhstan, Kenya, Koweït, Kyrgyzstan, Lesotho, Libye, Liechtenstein, Luxembourg, Malaisie, Maldives, Mali, Mauritanie, Mexique, Mozambique, Namibie, Népal, Nicaragua, Niger, Nigeria, Oman, Ouganda, Ouzbekistan, Pakistan, Pérou, Philippines, Portugal, Qatar, Saint Kitts and Nevis, Saint Lucie, Saint Vincent et les Grenadines, Salvador, Sao Tome, Sénégal, Seychelles, Sierra Leone, Somalie, Soudan, Sri Lanka, Surinam, Swaziland, Syrie, Tajikistan, Thaïlande, Timor oriental, Trinidad et Tobago, Tunisie, Turkmenistan, Turquie, Tuvalu, Uruguay, Vénézuela, Vietnam, Yémen, Zambia, Zimbabwe, Afghanistan, Afrique

Atlas.Mtl

nº 195 du 06 au 19 décembre 2012

du sud, Algérie, Arabie Saoudite, Autriche, Birmanie, Chypres, Corée du Nord, Danemark, Dominique, Émirats Arabes Unis, Équateur, Érythrée, Ile Maurice, Iles Salomon, Laos, Liban, Malte, Maroc, Norvège, Nouvelle Zélande, République centrafricaine, République dominicaine, Russie, Serbie, Sud Soudan, Suède, Suisse, Tanzanie, Tchad. Ont voté contre Canada, États-Unis, République Tchèque, Israël, Iles Marshall, Micronésie, Nauru, Palau, Panama. Se sont abstenus Albanie, Andorre, Australie, Bahamas, Barbade, Bosnie, Bulgarie, Cameroun, Colombie, Croatie, République démocratique du Congo, Estonie, Fidji, Allemagne, Guatemala, Haïti, Hongrie, Lettonie, Lithuanie, Malawi, Monaco, Mongolie, Monténégro, Pays-Bas, Papouasie Nouvelle Guinée, Paraguay, Pologne, Corée du Sud, Moldavie, Roumanie, Rwanda, Samoa, Saint Marin, Singapour, Slovaquie, Slovénie, Macédoine, Togo, Tonga, Royaume-Uni, Vanuatu.


Politique fédérale

Opposition

Les candidatures au leadership Libéral continuent d’affluer

La députée de Vancouver, Joyce Murray, entre dans la course à la direction du Parti libéral du Canada en lançant un appel audacieux aux libéraux. Elle leur demande de coopérer avec les autres partis progressistes afin de s'assurer de la défaite des conservateurs de Stephen Harper lors de la prochaine élection.

La politicienne de 58 ans, qui a officiellement lancé sa campagne courant novembre, est la neuvième candidate à briguer la direction de la formation. Elle croit que les libéraux, les néodémocrates et les verts devraient pouvoir se concerter pour choisir un seul candidat dans des circonscriptions où le vote s'annonce serré. Elle ne propose cependant pas de fusion avec ces formations. Mme Murray, qui se présente comme une politicienne collaborationniste apportant à cette course une perspective unique, est la première candidate à proposer cette stratégie. Cette proposition pourrait la distinguer des autres candidats qui tentent de battre celui qui part favori, Justin Trudeau. L'ancienne ministre provinciale de l'Environnement de la ColombieBritannique se targue également d'être la seule candidate présentant une expérience au sein d'un gouvernement. Femme d'affaires prospère, cette Canadienne d'origine sud-africaine a cofondé une entreprise de reforestation active dans cinq pays. Elle prône certaines idées controversées, même au sein de son parti, comme la légalisation de la marijuana et l'instauration d'une taxe sur le carbone. C'est cependant sa proposition de collaboration avec des formations adverses qui risque de susciter la plus grande opposition. Elle voit dans cette stratégie, qui ne serait valable que pour 2015, une façon de chasser Stephen Harper du pouvoir pour ensuite réformer le système électoral, qui est, selon elle, « brisé ». Notre système électoral doit être davantage

représentatif du vote populaire, fait-elle valoir.

Dix candidats en lice Jusqu'ici, dix personnes se sont portées candidates. Cependant, seuls deux d'entre eux se sont officiellement enregistrés comme candidats et se sont acquittés du premier versement de 25 000 $, soit Justin Trudeau et Deborah Coyne.

l'élection fédérale de 2006 dans la circonscription de Toronto-Danforth. Elle est la mère de Sarah Elisabeth Trudeau, la demi-soeur de Justin Trudeau.

M Jonathan Mousley

Mme Martha Hall Fandlay

M Justin Trudeau Justin Trudeau Ancien enseignant et député de Papineau depuis 2008, le fils de l'ancien premier ministre Pierre Elliott Trudeau est le candidat-vedette de la course à la direction, malgré son expérience limitée en politique.

Martha Hall Findlay Élue députée fédérale de TorontoWillowdale, en Ontario, en 2008, elle a perdu son siège en 2011. L'avocate et femme d'affaires avait déjà tenté sa chance lors de la course à la direction de 2006.

Jonathan Mousley Originaire de Kingston, il est présentement en congé du poste qu'il occupe au ministère des Finances de l'Ontario comme économiste principal au Bureau du budget et du Conseil du Trésor. M. Mousley a toutefois indiqué qu'il ne se porterait candidat que s'il peut recueillir les 75 000 $ nécessaire à valider sa candidature auprès du Parti libéral. Alex Burton Président de l'association libérale dans la circonscription de VancouverKingsway, en Colombie-Britannique. David Merner Résident de Victoria ayant récemment démissionné de son poste de président de l'aile britanno-colombienne du parti. Karen McCrimmon Lieutenante-colonelle à la retraite des Forces canadiennes, elle a été candidate libérale à l'élection fédérale de 2011 dans la circonscription de CarletonMississippi Mills.

M David Bertschi

Mme Deborah Coyne Deborah Coyne Avocate, auteure, professeure d'université et constitutionnaliste torontoise, elle a été candidate du PLC à

10

David Bertschi Militant de longue date, il a représenté les couleurs du PLC dans la circonscription d'Ottawa-Orléans lors des élections de 2011. Il est arrivé en deuxième place, derrière le conservateur Royal Galipeau. Issu du secteur privé, il pratique le droit depuis 1985.

Atlas.Mtl

nº 195 du 06 au 19 décembre 2012

Marc Garneau Le député montréalais a également sauté dans l'arène. L'avocat torontois George Takach doit encore se prononcer. Le prochain chef libéral sera élu en avril 2013. Source : Presse Canadienne


Affaires municipales

Toronto y goûte à son tour Le maire Rob Ford destitué Le maire de Toronto, la plus grande ville au pays, Rob Ford, va porter sa cause en appel, après avoir été reconnu coupable d'avoir violé la loi provinciale sur les conflits d'intérêts. Le juge a ordonné sa destitution. La décision a bien sûr fait réagir M. Ford qui a accusé ses détracteurs d'avoir monté l'affaire en épingles. Il a ajouté qu'il était un « batailleur ». M. Ford a, par ailleurs, répété qu'il se représenterait si nécessaire, que ce soit lors d'une partielle ou dans le cadre des prochaines élections municipales en 2014. Entouré de son frère, le conseiller municipal Doug Ford, et nombre d'alliés au conseil, le maire a aussi affirmé qu'il avait reçu de nombreux appels d'appui de résidents, qui l'enjoignent de continuer à se battre. Surprise Le verdict de la Cour supérieure de l'Ontario a étonné nombre d'observateurs et d'élus. Sa collègue Janet Davis, une critique du maire, affirme que le jugement confirme que « les règles s'appliquent à tout le monde ». Même son de cloche de la part de l'avocat du plaignant, le réputé Clayton Ruby, selon qui « le maire a l'obligation de montrer l'exemple aux jeunes (footballeurs) qu'il dit aider ». Son client, Paul Magder, le résident qui a traîné le maire devant les tribunaux, a affirmé qu'il s'agissait d'une « journée triste » pour les Torontois qui ont perdu leur maire, mais, selon lui, ce recours devait aller de l'avant. L'adversaire principal de M. Ford lors de la campagne à la mairie de 2010, l'ancien ministre provincial George Smitherman, a commenté sur Internet qu'il s'agissait d'un « touché en matière d'imputabilité », en référence à la passion du maire pour le football.

La controverse porte sur une séance du conseil municipal, en février dernier, durant laquelle le maire Ford a voté pour ne pas rembourser des dons ramassés en utilisant des ressources de la Ville pour sa fondation privée d'aide aux jeunes footballeurs qui n'ont pas les moyens de s'acheter de l'équipement. Alors qu'il était conseiller municipal, Rob Ford a ramassé 3150 $ en dons en utilisant du papier à en-tête de la Ville de Toronto. La commissaire à l'intégrité lui a ordonné de rembourser l'argent. Le conseil municipal de l'époque a approuvé la sanction, mais M. Ford n'y a jamais obtempéré, malgré plusieurs rappels. En février dernier, Rob Ford, devenu maire, a plaidé sa cause devant le conseil municipal et il a voté lui-même avec une majorité de conseillers pour ne pas rendre les dons. Le résident Paul Magder a porté la cause devant les tribunaux, avançant que le maire avait violé les règles en vigueur. La passion du football Le maire de Toronto est un ancien joueur de football universitaire et sa passion pour le sport l'a placé dans des situations controversées dans le passé. Il s'est absenté à plusieurs reprises de réunions municipales, afin d'être à la barre de son équipe de football amateur. Même le maire adjoint l'a critiqué à ce sujet. Jugement Des avocats réputés représentaient les deux parties en cour. Le camp Ford a affirmé que la loi provinciale ne s'appliquait pas dans ce cas et que le maire avait fait une erreur de jugement honnête. Le camp adverse a soutenu qu'il avait plutôt choisi de fermer les yeux. Le juge Charles T. Hackland de la Cour supérieure de l'Ontario a conclu que le maire n'avait pas agi par « inadvertance »

11

et qu'il ne s'agissait pas d'une simple erreur de jugement. Le magistrat ajoute que le maire Ford a fait preuve d'une attitude « conflictuelle » à l'endroit de la commissaire à l'intégrité de la Ville. Selon le politologue Tom Urbaniak de l'Université du Cap-Breton, qui suit la cause, il était clair que le maire avait violé la loi. Le professeur avait affirmé, avant le verdict, qu'il y avait « une chance sur deux » que Rob Ford soit destitué. Le professeur Urbaniak ne pensait pas que le juge bannirait M. Ford de la scène politique municipale durant sept ans, comme le demandait le plaignant, étant donné notamment que la somme en jeu, 3100 $, n'était pas majeure. Des conseillers scolaires et un maire à Sault-Ste-Marie ont été destitués dans le passé, raconte le politologue Tom Urbaniak. Toutefois, il s'agit d'un précédent pour le maire d'une grande ville canadienne, comme Toronto. Des élections en vue ? Le maire adjoint Doug Holyday avait affirmé, avant le verdict, que si M. Ford était destitué, il devait y avoir des élections partielles pour le remplacer, malgré le coût de 7 millions de dollars lié à l'organisation d'un tel scrutin à mi-mandat. L'autre solution : les conseillers municipaux peuvent nommer l'un d'entre eux comme maire intérimaire. Pour sa part, Giorgio Mammoliti, un allié traditionnel de M. Ford, pense que le maire adjoint pourrait prendre les rênes de la Ville jusqu'à la tenue d'une partielle. Il accuse ses détracteurs d'avoir plongé la municipalité dans l'incertitude, à des fins politiques. Il a démissionné du comité exécutif et n'a pas fermé la porte à la possibilité de se présenter à nouveau comme candidat à la mairie.

Atlas.Mtl

nº 195 du 06 au 19 décembre 2012

M Rob Ford

La député fédérale et veuve de Jack Layton, Olivia Chow, est une autre candidate pressentie, si des élections sont déclenchées. Les conseillers municipaux Shelley Carroll et Adam Vaughan pourraient aussi se présenter. Selon le bureau du maire, M. Ford pourrait solliciter un autre mandat lors d'une élection complémentaire. Ce n'est pas, toutefois, la façon dont d'autres avocats, y compris ceux de la firme représentant le plaignant, interprètent le jugement. À leur avis, le maire devrait attendre les prochaines élections générales en 2014. Le premier ministre Dalton McGuinty s'est quant à lui dit « surpris » du verdict, mais ne souhaite pas commenter davantage parce que l'affaire est toujours devant les tribunaux. Il estime que cette histoire n'affectera pas la relation du gouvernement provincial avec la Ville. Pour sa part, le bureau du ministre ontarien des Affaires municipales, Bob Chiarelli, « respecte la décision du juge » et indique qu'il revient à la Ville de décider « comment remplir le siège vacant (du maire) au conseil ». Rob Ford, de son côté, n'est pas au bout de ses peines. Il attend également la décision dans un autre procès, en diffamation cette fois. Un restaurateur torontois lui réclame 6 millions de dollars.


12

Atlas.Mtl

nº 195 du 06 au 19 décembre 2012


Points de vue

Sadia Groguhe, députée fédérale

«Le ministre Kenney veut transformer le système d’immigration; mais sans vision ni stratégie» Sadia Groguhé, née à Istres (France), est titulaire d’une maîtrise en psychologie et a travaillé en France dans le domaine de l’insertion sociale et professionnelle pour les personnes en difficulté, jeunes et adultes. Ne dissociant pas l'engagement citoyen de l'engagement politique, elle est candidate indépendantes aux élections cantonales de 1994. Élue, elle devient conseillère municipale chargée de l’intégration jusqu'en 2000. Elle quitte son mandat après la naissance de ses enfants. Avec son mari, d'origine ivoirienne, ils décident de quitter la France afin que leurs enfants ne soient pas victimes de discriminations liés à leurs origines. Ils déposent leurs demandes de visa en 2003 et émigrent en 2005. Lors de l'élection fédérale du 2 mai 2011, elle est élue députée de la circonscription de Saint-Lambert sous la bannière du Nouveau Parti démocratique. C’est en cette qualité que Wahid Megherbi l’a rencontrée pour recueillir ses points de vue sur l’actualité fédérale, notamment sur les dernières décisions du gouvernement en matière de politique d’immigration comme en matière de diplomatie. Propos recueillis par Wahid Megherbi

Wahid Megherbi: Vous avez fait état du fait que les centres d’ appels de Citoyenneté et Immigration Canada n’ arrivent plus à répondre aux attentes des citoyens et à leurs demandes d’information. D’où vient cette situation anormale ?

originaires de nos pays de naissance qui peuvent voir leur demande d’immigration retardée ou même annulée.

Sadia Groguhé : Le Ministre de l’immigration M. Jason Kennedy a fait en sorte qu’ il y ait fermeture de 19 bureaux en région , et il y a eu rapatriement d’ un grand volume de travail vers le centre de Montréal qui est ainsi d’autant plus engorgé qu’ il y a eu la mise à pied d’ un grand nombre de fonctionnaires du centre.

Le projet de loi C-43 sur la déportation des criminels étrangers cache une mesure grave qui pourrait décider de l’ avenir des résidents permanents , qui seraient, ainsi, déportés en dehors du Canada s’ils sont condamnés à des peines de 6 mois a 2 ans. Un jeune n’est pas à l’abri d’errements ou de fautes. Il pourrait tomber sous le coup de cette Loi. C’est pour cela qu’il faudrait dénoncer ce projet de loi qui influerait, gravement, sur les modalités d’obtention de la citoyenneté canadienne.

Quelles seront, à votre avis, les effets des mesures prises par le Ministre Kenney ? Le ministre Kenney veut transformer le système de l’immigration de façon intempestive, de but en blanc, sans aucune vision ni stratégie. A cause des coupures sur les effectifs du personnel de l’Immigration, nous avons des dossiers qui prennent de plus en plus de retard. Nous avons interrogé le ministre à plusieurs reprises en chambre des communes lui demandant de prendre les mesures adéquates pour que le personnel soit augmenté en nombre. Nous avons tous des amis, des frères et sœurs, des cousins ou des compatriotes

La Loi C-43 procède-t-elle de la même logique?

Que faire pour corriger de telles perspectives ? Il faudrait une forte mobilisation des gens qui pourrait se traduire, entre autres, par des pétitions envoyées au Ministre Kenney. Les citoyens peuvent venir à la chambre des communes pour exprimer leur désapprobation. Notre rôle de parlementaire ne peut être se dissocier de celui des Médias que vous êtes. Vous, Médias communautaires, avez également un rôle primordial à

L'accueil de réfugiés transféré au secteur privé ? Le gouvernement fédéral envisage de se délester d'une partie de ses engagements auprès des réfugiés en confiant cette responsabilité au secteur privé.

Ottawa demande à des groupes communautaires de subvenir aux besoins d'un millier des réfugiés que le Canada s'est engagé, auprès des Nations unies, à accueillir au cours des trois prochaines années. Le ministère de l'Immigration a indiqué que ce changement était dû au fait que le secteur privé était plus efficace pour aider lesdits réfugiés à s'installer une fois au pays. Des organisations sans but lucratif soutiennent toutefois que les conservateurs agissent ainsi puisque cela coûte moins cher à l'État. Au même moment, le gouvernement impose une limite au nombre de

demandes que les groupes privés peuvent accepter de leur propre initiative.

Selon Janet Dench, du Conseil canadien pour les réfugiés, les groupes communautaires sont placés dans une position inconfortable, où ils doivent aider les réfugiés que le gouvernement désire accueillir ou n'aider personne. Les groupes sans but lucratif craignent ainsi de devoir accomplir les objectifs gouvernementaux, plutôt que les leurs. L'accueil des réfugiés au Canada est un domaine partagé entre le gouvernement et environ 80 groupes, qui ont des ententes formelles avec Ottawa pour financer l'arrivée des réfugiés. Le Canada accueille volontairement environ 10 % des réfugiés de la planète. L'an dernier, 7365 réfugiés aidés par le gouvernement et 5585 autres subventionnés par le privé, selon des statistiques fédérales.

Entre 2006 et 2011, les cinq principaux pays d'où provenaient les réfugiés aidés par le gouvernement étaient l'Irak, la Colombie, le Bhoutan et l'Afghanistan, selon une analyse des statistiques offerte par Citoyenneté et Immigration Canada. Des groupes privés tentent également d'accueillir des réfugiés identifiés par les Nations unies, mais choisissent souvent des pays d'origine ou des individus possédant certains liens avec leurs organisations religieuses ou communautaires. Pendant la même période, les cinq principaux pays d'origine des réfugiés aidés par le secteur privé étaient l'Irak, l'Afghanistan, l'Éthiopie, l'Érythrée et la Somalie. Des limites sont cependant désormais imposées en ce qui concerne le nombre de demandes pouvant être soumises par les groupes privés, en plus d'autres

Mme Sadia Groguhé jouer dans la sensibilisation des citoyens au sujet des questions de l’Immigration. Sur un tout autre plan, quelle est la position de votre parti, le NPD, quand au vote du Canada sur la question de l’admission de la Palestine à l’ONU, en qualité d’État observateur non membre ? Nous avons demandé au Ministre des Affaires étrangères de voter pour l’adhésion de la Palestine comme membre observateur de l’ONU; il nous a répondu qu’il voterait contre. On lui a rétorqué que si on veut ,véritablement, instaurer un dialogue de paix , il faut que le Canada soit le leader de cette paix .

restrictions. Le gouvernement affirme que les restrictions sont en place pour que les missions d'accueil puissent passer au travers du grand nombre de demandes en attente, avant d'ajouter que cela n'affecte pas le nombre de réfugiés financés par le privé qui arrivent au Canada chaque année. Certains soutiennent cependant que cela reflète un changement dans les priorités du gouvernement. Un porte-parole du ministère a indiqué que la décision de demander aux groupes privés d'aider à accueillir 1000 réfugiés choisis par le gouvernement avait été prise parce que des études avaient démontré que les réfugiés s'en sortaient mieux lorsqu'ils immigraient au Canada sous l'aile protectrice des organisations privées.

www.atlasmedias.com 13

Atlas.Mtl

nº 195 du 06 au 19 décembre 2012


Migrations

Québec : Diane de Courcy fait le point En entrevue à La Presse Canadienne, sa première depuis qu'elle est entrée en fonctions, la ministre de l'Immigration, Diane De Courcy, a fait le point sur ce que pourrait être la politique migratoire du gouvernement Marois.La ministre a toutefois tenu à préciser qu’elle n’en était «pas encore à des mesures, à des dispositions. Je suis à des constats. Il serait trop tôt pour vous dire que mon idée est faite.» Francisation des nouveaux arrivants Le Québec accueille plus de 50 000 immigrants chaque année. Environ 12 000 d'entre eux ne peuvent dire un mot de français à leur descente d'avion et, de ce nombre, près de 5000 ne s'inscriront à aucun cours de français. Mme De Courcy se dit bien consciente que le Québec échappe ainsi, année après année, quelque 40 pour cent des nouveaux arrivants non francophones. Elle se demande «comment rejoindre le 40 pour cent», qui, pour diverses raisons, ne s'intègre pas à la majorité francophone. Mais si on lui demande quels moyens elle envisage pour corriger le tir, elle se fait évasive: «je ne suis pas rendue là». Au cours des deux derniers mois, Mme De Courcy a effectué une tournée un peu partout au Québec, allant à la ren-

contre d'immigrants, d'organismes d'accueil et d'intégration, sans compter des enseignants en francisation, dans le but de tracer le portrait le plus juste possible de la réalité. En tout, elle aura rencontré quelque 300 personnes ou groupes reliés au secteur, jusqu'à maintenant. Elle en revient convaincue qu'«il y a des chaînons manquants» en francisation. Certains de ses interlocuteurs lui ont fait part de «questionnements sérieux», particulièrement en ce qui a trait à la maîtrise du français écrit. Méthodique jusqu'au bout des ongles,

l'ancienne présidente de la Commission scolaire de Montréal ne se dit pas prête pour autant à revoir les structures ou l'offre de services, présentement très diversifiée, donc de qualité variable. Elle veut prendre tout son temps, analyser la situation sous tous ses angles, avant de chambarder quoi que ce soit. Volume et emploi Quant à savoir si le Québec accueille trop ou pas assez d'immigrants, compte tenu de sa capacité d'intégration, la ministre réserve aussi ses commentaires pour plus tard. À la limite, le chiffre importe peu: «50

000, 45 000, 35 000, ce n'est pas ça qui va compter. Ce qui va compter, c'est: est-ce que nous avons objectivement la capacité d'accueillir et de bien répondre aux besoins de notre économie et aux besoins des personnes immigrantes?», s'interroge la ministre, promettant de se doter d'«indicateurs objectifs» qui l'aideront à prendre position «sereinement et objectivement» à ce propos. Durant sa tournée, un commentaire qui est revenu fréquemment avait trait à la frustration des immigrants de ne pas trouver rapidement un travail correspondant à leurs habiletés et ambitions. Elle a pu constater un écart important, pour nombre d'entre eux, entre «le rêve initial et la réalité en emploi». «On m'a beaucoup parlé de ça», relatet-elle, se disant déterminée à intervenir auprès des ordres professionnels afin qu'ils reconnaissent mieux les acquis des immigrants, un processus déjà amorcé sous les libéraux. Régionalisation de l’immigration La régionalisation de l'immigration est aussi, comme pour ses prédécesseurs, à la fois un objectif et un défi, la grande majorité (83 pour cent) des nouveaux arrivants s'installant dans la région de

Nouveau système de sélection fédéral à partir du 15 décembre

Une liste de «Pays à surveiller»… Certaines des principales composantes du nouveau système canadien d’accueil des réfugiés entreront en vigueur le 15 décembre, vient d’annoncer le ministre de l’Immigration, Jason Kenney.

Le ministre Kenney a dit croire que le nouveau système rendra moins attrayantes les demandes frauduleuses, ce qui permettra de consacrer plus de ressources aux réfugiés qui ont vraiment besoin d’aide.

Le changement le plus important verra le gouvernement fédéral créer une liste de pays dont les ressortissants seront examinés de plus près.

Les requêtes soumises par des demandeurs ne provenant pas des pays désignés seront entendues en moins de 60 jours. Ils pourront porter une décision défavorable de la Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada en appel devant un nouvel organisme.

La première liste de pays désignés sera publiée le 15 décembre et énumérera les pays qui génèrent le plus grand nombre de demandes de statut de réfugiés rejetées. Les demandes des réfugiés potentiels provenant de ces pays seront entendues en moins de 45 jours et ils ne pourront porter en appel une décision qui leur serait défavorable. Ils seront aussi expulsés du Canada plus rapidement.

Tous les demandeurs rejetés pourront s’adresser à la Cour fédérale, mais leur déportation ne sera pas automatiquement suspendue. Source : comerconvoice

14

Atlas.Mtl

nº 195 du 06 au 19 décembre 2012

M me Diane de Courcy Montréal. Mais «Montréal ne peut définitivement pas offrir 50 000 emplois par année», rappelle-t-elle. À très court terme, la principale préoccupation de Mme De Courcy, qui est également responsable de la Charte de la langue française, sera cependant de mener à bien sa nouvelle mouture de la loi 101, attendue au début décembre. Le projet de loi devrait comporter des mesures destinées aux immigrants.


15

Atlas.Mtl

nº 195 du 06 au 19 décembre 2012


Démographie

8.000.000 de Québécois… et une croissance qui ralentit Le Québec compte bel et bien plus de 8 000 000 d'habitants depuis le début de cette année, comme on l'avait prévu, mais le rythme de croissance de sa population ralentit déjà légèrement, révèle mardi l'Institut de la statistique du Québec.

l'Institut de la statistique du Québec.

Plus précisément, le Québec comptait, le 1er janvier 2012, 8 012 000 habitants, soit 73 000 de plus qu'à pareille date en 2011.

«C'est pas mal ce à quoi on s'attendait. Et il va y avoir une petite accélération dans les prochaines années», à cause des générations du baby-boom nées à compter de 1946, souligne Mme Girard. Régions

Toutefois, le taux de croissance de la population, qui était de 1,02 pour cent en 2009, a diminué à 0,95 pour cent en 2010, puis à 0,91 pour cent en 2011, précise-t-on dans le Bilan démographique du Québec, récemment dévoilé. «En fait, la population du Québec continue d'augmenter. La population du Québec n'a pas commencé à diminuer. Une croissance de population, ça s'explique par deux grands facteurs. On va parler d'un accroissement naturel, qui est la différence entre les naissances et les décès — et qui est positive — et un accroissement migratoire, qui est la différence entre les personnes qui entrent sur un territoire et les pesonnes qui quittent le territoire. Ces deux composantes-là sont positives», a résumé en entrevue Chantal Girard, démographe à

Le bilan confirme aussi le vieillissement général de la population du Québec, puisque la part des personnes âgées de 65 ans et plus est passée de 13 à 16 pour cent en moins de 10 ans.

La région de Montréal continue de perdre des citoyens au profit des autres régions, tandis que celles des Laurentides, Lanaudière, Laval et la Montérégie en gagnent. Dans les faits, si on ne regarde que les mouvements migratoires entre les régions du Québec, il y a chaque année 20 000 personnes de plus qui quittent Montréal que de personnes qui s'y établissent, soit environ 60 000 départs par rapport à 40 000 arrivées, explique Mme Girard. L'immigration internationale vient toutefois contrebalancer le phénomène pour Montréal, avec les naissances. «Au total, la population de Montréal augmente, parce qu'il y a plus de naissances que de décès et parce que les

16

immigrants internationaux s'installent là en grand nombre. Par contre, la croissance est moins importante que ce qu'elle pourrait être, parce qu'il y a quand même dans les échanges interrégionaux pas mal plus de gens qui quittent l'île qu'il y en a qui viennent s'y installer à chaque année», relate la démographe. Les régions éloignées, quant à elles, ont vu leurs pertes diminuer considérablement sur cinq ans. L'Institut de la statistique préfère regarder ce bilan sur une période plus longue, soit cinq ans, puisque ces régions regroupent moins d'habitants.

Atlas.Mtl

nº 195 du 06 au 19 décembre 2012

Il en est ainsi de la Côte-Nord, de la Gaspésie_Iles-de-la-Madeleine, du Bas Saint-Laurent et du Saguenay_Lac Saint-Jean. «Ce sont des régions qui ont enregistré des déclins de population dans les années passées», et maintenant, il y a ou bien stabilisation ou bien déclin moins marqué, souligne Mme Girard. Parmi les régions éloignées, l'AbitibiTémiscamingue a même enregistré une légère croissance de sa population si on compare l'année 2006 à l'année 2011.


17

Atlas.Mtl

nº 195 du 06 au 19 décembre 2012


18

Atlas.Mtl

nº 195 du 06 au 19 décembre 2012


Économie

Quelles sont les origines du Fonds de solidarité FTQ? Le Fonds de solidarité FTQ est un fonds d’investissement en capital de développement, issu de la FTQ, qui existe depuis près de 30 ans. Au début des années 1980, le Québec traverse une période de récession extrêmement difficile. C’est alors que la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) veut changer les choses devant cette dure réalité. Ainsi, le 3 mars 1983, elle annonce la création du Fonds de solidarité des travailleurs du Québec (FTQ), une première dans les annales du monde syndical.

Quels sont les grands objectifs du Fonds?

Comment peut-on contribuer au REER du Fonds? Vous pouvez contribuer à votre REER au Fonds de solidarité de plusieurs façons :

• en visitant notre site transactionnel au www.CYBERFONDSFTQ.com; • en vous rendant à l’un de nos points de service partout au Québec; • en appelant le service aux actionnaires au 514-383-FONDs (3663). N’oubliez pas que la date limite pour contribuer à votre REER pour les impôts de 2012 est le 1er mars 2013.

1 Investir dans des entreprises québécoises dans le but de créer, maintenir ou sauvegarder des emplois.

Y-a-il une autre façon de contribuer dans le REER du Fonds que par un versement forfaitaire?

2 Sensibiliser et inciter les travailleurs à épargner pour la retraite. 3 Stimuler l'économie québécoise par des investissements stratégiques qui profiteront aux travailleuses et travailleurs, de même qu'aux entreprises québécoises. 4 Favoriser la formation des travailleuses et des travailleurs dans le domaine de l’économie.

Quel est l’avantage pour un individu d’investir dans un REER du Fonds de solidarité FTQ plutôt que dans un autre REER? L’avantage est que le REER du Fonds procure 30 % d’économies d’impôt supplémentaires. Donc, vous épargnez bien davantage que ce que vous déboursez. En fait, vous pouvez économiser jusqu’à 1500 $ par année, pour un investissement de 5 000 $ (le maximum permis). Bien entendu, ces 30 % s’ajoutent à la déduction habituelle qui s’applique à tout REER. C’est une façon astucieuse de préparer votre retraite tout en minimisant l’impact sur votre budget !

Certainement. Le Fonds offre la possibilité de cotiser à son REER par retenue sur le salaire. Cette façon de contribuer offre plusieurs avantages. Vous épargnez un montant fixe à chaque paie, ce qui vous évite ainsi d’avoir à débourser une somme importante au moment où vous décidez de cotiser. La retenue sur le salaire peut vous permettre de récupérer vos économies d'impôt à chaque paie, plutôt qu'en un seul versement au moment de vos déclarations de revenus. Votre salaire net ne diminuera que très peu, puisque votre employeur ne prélèvera sur votre paie que le montant à débourser, une fois les crédits d’impôt et la déduction fiscale appliqués. C’est le mode d’épargne idéal qui ne vous demande aucune discipline et qui vous assure d’atteindre vos objectifs d’épargne. Présentement, il y a plus de 6 500 entreprises, au Québec, qui offrent la retenue sur le salaire du Fonds. Informez-vous auprès de votre employeur pour savoir s’il fait partie de ces entreprises. Si ce n’est pas le cas, demandez-lui de communiquer avec nous au 1 855 631-4981. Il nous fera plaisir de lui expliquer à quel point c’est facile et avantageux pour une entreprise d’offrir la retenue sur le salaire du Fonds.

Pouvez-vous me donner un exemple du coût réel d’un investissement dans le REER du Fonds? Oui, en voici un : Votre investissement : 5 000 $ Revenu imposable : entre 43 605 $ à 82 269 $ * Votre déboursé réel : 1 580 $

*Notez que les tranches de revenu imposable ainsi que les taux marginaux d'imposition utilisés sont des estimations au 3 juillet 2012. Exemple basé sur un taux marginal d’imposition de 38,4 %

19

M Youssef Lemgendez

Atlas.Mtl

nº 195 du 06 au 19 décembre 2012


20

Atlas.Mtl

nº 195 du 06 au 19 décembre 2012


Société

La violence prend ses quartiers au pays Le taux d'homicides a augmenté au pays en 2011 particulièrement au Québec Il s'agit de la première augmentation du nombre de meurtres au Canada enregistrée depuis trois ans, précise l'agence fédérale. Selon des données publiées mardi, il y a eu 598 homicides au Canada en 2011, soit 44 de plus que l'année précédente. L'augmentation du nombre de meurtres a surtout été observée en Alberta qui affiche 32 meurtres de plus qu'en 2010, et au Québec qui en compte 21 de plus pour la même période. La province qui a enregistré le plus haut taux d'homicides en 2011 est le Manitoba avec un taux de 4,24 meurtres par tranche de 100 000 habitants. Un titre qui revient à la province pour une cinquième année consécutive. La Saskatchewan et l'Alberta suivent avec des taux respectifs de 3,59 et 2,88 meurtres par 100 000 habitants. C'est à l'inverse au Yukon qu'on retrouve le taux le plus bas d'homicides, car aucun meurtre n'y a été commis en 2011. Globalement, le nombre d'homicides a augmenté dans 9 provinces et territoires tandis qu'il a baissé ou est demeuré stable dans les 4 autres provinces et territoires du pays. C'est par ailleurs en Ontario que la baisse du nombre de meurtres a été la plus mar-

quée avec 28 homicides de moins qu'en 2010. Ce qui porte à 161 le nombre de meurtres commis dans la province en 2001, du jamais vu en Ontario depuis 1966. Meurtres à l'arme blanche en hausse Selon Statistique Canada, c'est avec des armes blanches que le plus grand nombre de meurtres a été commis au Canada en 2011, suivi des armes à feu, des coups et de l'étranglement. Les agressions mortelles commises à l'aide d'un couteau ont connu une hausse de 39 cas au pays en 2011 pour un total de 204. Le nombre de meurtres par arme à feu a quant à lui été de 158, soit 13 de moins qu'en 2010. Le nombre de meurtres par arme à feu atteint en 2011 son plus bas niveau au Canada depuis 50 ans, signale Statistique Canada. Par ailleurs, ce sont largement des hommes qui ont été le plus souvent auteurs et victimes des 598 meurtres commis au Canada en 2011. D'après les données de Statistique Canada, 7 victimes de meurtres sur 10 étaient des hommes en 2011. Les hommes seraient aussi à l'origine de 90 % des meurtres commis au pays dans la même période. Drames passionnels et conjugaux

21

Le taux d'homicides sur des partenaires intimes de sexe féminin a augmenté de 19 % en 2011, soit une troisième hausse en quatre ans. Cependant, le taux d'homicides sur des partenaires intimes de sexe masculin a diminué de près de 50 %, s'étant établi à son point le plus bas depuis que l'on a commencé à recueillir ces données en 1961. En 2011, 89 homicides impliquant des partenaires intimes ont été répertoriés au Canada. Ce qui est assez comparable aux données observées en 2010, note Statistique Canada.

Atlas.Mtl

nº 195 du 06 au 19 décembre 2012

Selon l'agence fédérale, 62 % de ces meurtres impliquait des couples mariés ou des conjoints de fait. Dans cette catégorie, le nombre de victimes de sexe féminin a augmenté de 19 % en 2011, tandis qu'il a reculé de près de 50 % chez les victimes de sexe masculin. Il s'agit de la troisième hausse en quatre ans du nombre de meurtres de femmes dans cette catégorie, souligne Statistique Canada. En 2011, 76 des 89 victimes d'homicides qui impliquaient des partenaires intimes étaient des femmes.


22

Atlas.Mtl

nº 195 du 06 au 19 décembre 2012


Langue & culture

L'utilisation du français au travail progresse au Québec le bilinguisme aussi… L'utilisation du français au travail a progressé au Québec au cours des 40 dernières années, tout comme le bilinguisme au travail, selon une étude de l'Office québécois de la langue française (OQLF). L'Office, qui a étudié des données sur la langue d'usage au travail compilées depuis 1971 au Québec, estime que la proportion de travailleurs qui utilisent majoritairement le français est passée de 83 % à 91 % entre 1971 et 1989. Dans la région de Montréal, l'utilisation du français est passée de 69 % à 83 % au cours de la même période. De 1989 à 2010, on note cependant un léger recul du français au travail, ce qui tend à démontrer, selon l'OQLF, que le bilinguisme au travail a lui aussi progressé au cours de la période visée par cette étude. En 2010, 89 % des Québécois utilisaient majoritairement le français au travail, ce qui représente un gain de 7 points de pourcentage depuis 1971. Dans la région de Montréal, la proportion de personnes utilisant majoritairement le français comme langue de travail est de 85 %. Le français est le plus répandu dans les entreprises de moins de 50 employés, note l'Office alors que ce sont les plus

grandes entreprises qui sont l'objet des plus grandes contraintes de francisation en vertu de la loi 101. Le français au travail a aussi progressé de façon constante chez les allophones au cours des 40 dernières années. En 1971, 42 % d'entre eux utilisaient majoritairement le français au travail contre 68 % en 2010. Plus francophones, mais aussi plus bilingues À la lumière des études qu'il a compilées, l'OQLF note une progression significative du bilinguisme au travail. Les gens qui n'utilisent que le français dans le cadre de leurs fonctions seraient même minoritaires au Québec. « L'étude de 2010 révèle que c'est une minorité de Québécois qui travaillaient exclusivement en français : 63 % des travailleurs avaient recours à l'anglais à un degré ou à un autre dans leurs communications professionnelles. Cette situation était encore plus répandue dans l'île de Montréal (82 %) qu'ailleurs au Québec (53 %) », précise l'Office dans un communiqué de presse. Cette progression du bilinguisme dans les milieux de travail s'expliquerait, selon la présidente de l'OQLF, Louise Marchand, par le contexte de mondialisation et le

développement des communications et des échanges commerciaux avec l'étranger, l'anglais demeurant la principale langue du commerce dans le monde. Selon les données de l'OQLF, c'est dans les secteurs de l'administration publique québécoise, dans l'enseignement, les soins de santé et les services sociaux que le français était le plus utilisé en 2006. Bilinguisme et scolarité étroitement liés En scrutant le profil des travailleurs par rapport à leur langue d'usage au travail,

les chercheurs de l'OQLF ont aussi découvert que plus les travailleurs sont scolarisés et plus « ils utilisent l'anglais ou les deux langues à égalité au travail ». « En 2006, 60 % des travailleurs ne possédant aucun diplôme utilisaient exclusivement le français, cette proportion baissant à 31 % parmi les travailleurs qui détenaient un diplôme de maîtrise ou de doctorat », précise l'Office québécois de la langue française.

Mais qualifications et rémunérations ne vont pas toujours de pair notamment chez les immigrants Pendant que le niveau de scolarité des nouveaux arrivants au Canada ne cesse d'augmenter, leur salaire ne cesse de chuter comparativement à celui des Canadiens d'origine, selon une étude de l'Institut de recherche et d'informations socio-économique (IRIS). L'étude démontre qu'en 2006, 51 % des immigrants « très récents » de 25 à 64 ans - c'est-à-dire des gens établis au Canada depuis moins de 5 ans - détenaient un diplôme universitaire dans 51 % des cas, comparativement à 19 % des Canadiens d'origine. Malgré cet écart de scolarisation favorable aux immigrants, le salaire moyen de

ces derniers est passé de 85 % de celui des Canadiens en 1980 à 63 % en 2005. La situation des immigrants est pire au Québec, selon les chercheurs de l'IRIS. « Avec des taux de scolarisation largement plus élevés que la moyenne des natifs du Québec, les immigrants affichent des taux de chômage 2 à 3 fois plus élevés et d'importantes différences salariales », affirme le chercheur de l'IRIS, Mathieu Forcier. « Ces différences sont d'ailleurs plus marquées au Québec qu'au Canada. » L'étude démontre que c'est au Québec que l'expérience de travail à l'étranger est le moins considérée (32 %) alors que la

23

proportion de reconnaissance des acquis est de 47 % en Ontario, soit la plus élevée au Canada. L'IRIS estime qu'une augmentation des programmes de stages et de mentorats, comme c'est le cas à Toronto, aiderait à corriger ces lacunes. L'IRIS souligne également que le Québec accueille moins d'immigrants que les autres provinces canadiennes. En 2006, la population immigrante représentait 27,5 % de la population de la Colombie-Britannique, une proportion qui est de 28,3 % en Ontario. Au Québec, à pareille date, la population immigrante représentait seulement 11,5 % de la population.

Atlas.Mtl

nº 195 du 06 au 19 décembre 2012

« L'immigration n'est pas qu'une affaire économique, nos sociétés font aussi le choix de l'immigration pour des raisons culturelles et politiques, poursuit M. Forcier. Toutefois, sur le strict plan économique, si les compétences des personnes immigrantes étaient pleinement reconnues, l'économie canadienne gagnerait l'équivalent de 370 000 travailleurs et travailleuses et les revenus des immigrants augmenteraient de 30,7 milliards de dollars, soit 2,1 % du PIB [Produit intérieur brut] », lance Mathieu Forcier. Les chercheurs de l'IRIS estiment que le Canada, et a fortiori le Québec, aurait intérêt à mieux intégrer ses immigrants.


Éducation

Sommet sur l'enseignement supérieur au Québec

L’ombre des restrictions budgétaires…

Le sommet sur l'enseignement supérieur au Québec a commencé le 28 novembre dernier avec une rencontre préparatoire sur le thème de la qualité de l'éducation. Un sujet qui suscite des débats, car les experts ne s'entendent pas sur la façon d'évaluer la qualité de l'éducation. Parmi les problèmes soulevés par plusieurs : la proportion croissante de l'enseignement donné par des chargés de cours plutôt que par des professeurs titulaires. La moitié des cours universitaires de premier cycle seraient donnés par des chargés de cours, selon un document déposé en prévision du sommet par la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec (FNEEQ), affiliée à la CSN. « Un professeur est tenu à quatre charges d'enseignement par année. Un chargé de cours peut en donner... personnellement, je peux en donner jusqu'à 6 ou 7 », raconte le chargé de cours Alain Gerbier, qui enseigne le journalisme à l'UQAM depuis 27 ans. Les chargés de cours ont un statut précaire et ils ne disposent pas des mêmes ressources pour faire de la recherche que les professeurs titulaires, comme des subventions ou la possibilité de prendre des années sabbatiques.

Pour la présidente de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ), Martine Desjardins, la recherche effectuée par un professeur titulaire nourrit son enseignement.

« Un professeur va faire des recherches. Souvent, ce qu'il va enseigner va être lié aux dernières innovations, aux dernières trouvailles qu'il aura faites. Finalement, il fait un transfert des connaissances de ses recherches individuelles », dit-elle. La FEUQ déplore d'ailleurs que certains étudiants obtiennent leur baccalauréat en ayant eu très peu de contact avec un professeur titulaire, voire pas du tout. En moyenne, au Québec, le ratio étudiant/professeur (équivalents temps plein) a augmenté au cours des dernières années, selon Michel Umbriaco, président du comité sur le financement des universités à la Fédération québécoise des professeures et professeurs d'université (FQPPU). « La hausse des inscriptions est spectaculaire, particulièrement aux 2e et 3e cycles, où il ne peut pas y avoir de chargés de cours », précise-t-il. Le mois dernier, la FQPPU a tenu un colloque sur l'Université, où certains intervenants estimaient qu'il manquait environ 1000 professeurs dans le réseau universitaire québécois. Ce nombre

24

varie selon les ratios étudiants/professeur envisagés, souligne Michel Umbriaco.

Des demandes qui représentent tout un défi au moment où l'État québécois cherche à atteindre le déficit zéro.

De son côté, la Conférence des recteurs et des principaux des universités du Québec (CREPUQ) soutient que le sous-financement du budget de fonctionnement des universités québécoises par rapport aux universités canadiennes est de 620 millions de dollars par année. Ce budget est destiné principalement aux activités d'enseignement.

Absent de la scène publique depuis plus d'une semaine en raison d'une hernie discale, le ministre de l'Éducation supérieur Pierre Duchesne annonce son retour pour jeudi. « Je confirme que je serai de retour à l'Assemblée nationale demain pour la période des questions », écrit-il sur son compte Twitter.

Atlas.Mtl

nº 195 du 06 au 19 décembre 2012

Source : Radio Canada


25

Atlas.Mtl

nº 195 du 06 au 19 décembre 2012


Panorama

870 millions de personnes souffrent de la faim !

La Banque mondiale s'inquiète toujours des effets des prix des denrées alimentaires à travers le monde, alors que 870 millions de personnes souffrent de la faim. Le vice-président de l'agence pour la lutte contre la pauvreté et la gestion économique, Otaviano Canuto, a mis en garde contre la tendance vers des prix alimentaires élevés, qui semble s'établir comme la normalité, selon lui.

En juillet dernier, les prix alimentaires ont atteint des sommets historiques. Depuis, ils ont baissé de 5 %, selon le rapport Food Price Watch. Les huiles alimentaires sont les produits dont les prix ont le plus diminué. La Banque mondiale rappelle toutefois que les prix actuels dépassent de 7 % ceux qui étaient payés il y a un an. Les prix des céréales sont particulièrement inquiétants. Ceux-ci affichent une hausse moyenne de 12 % par rapport à octobre 2011. Ils se dirigent vers les records de l'année 2008. M. Canuto rappelle que 870 millions de personnes souffrent de malnutrition chronique à travers le monde. Il souligne que ce chiffre est plutôt stable depuis 2007, mais qu'il devrait s'améliorer pour espérer atteindre les objectifs du Millénaire sur la réduction de la faim. Si la Banque estime qu'une crise alimentaire de l'ampleur de celle de 2008 semble avoir été évitée, elle s'inquiète de l'indifférence de la communauté internationale dans le dossier de la sécurité alimentaire. Peu a été fait à l'échelle mondiale depuis le début de la crise économique mondiale, selon M. Canuto.

Quelques chiffres - 870 millions de personnes souffrent de malnutrition chronique - Le tiers des décès chez les enfants de moins de 5 ans sont dus à la malnutrition - 20 % des décès maternels sont causés par la malnutrition chez les femmes enceintes.

26

Atlas.Mtl

nº 195 du 06 au 19 décembre 2012


27

Atlas.Mtl

nº 195 du 06 au 19 décembre 2012


Associations

Gala annuel PMM 2012

Splendeur et Diversité

Dans le cadre de ses activités culturelles de levée de fonds, l'association Pour un Maroc Meilleur a organisé son Gala Bénéfice de cette année sous le thème ‘Splendeur et Diversité’ à l'occasion de la clôture de ses activités de financement pour l’année 2011-2012. Une ambiance festive était au rendez-vous, rappelant le charme et l’authenticité de la culture marocaine. Tous les éléments étaient réunis afin de faire de cette soirée une occasion de rassembler les sympathisants de l’association et de sa cause.

La bonne musique marocaine de la soirée était assurée par l’orchestre Rachid qui a assuré la bonne ambiance et fait danser les invités au rythme des meilleures chansons du répertoire marocain et oriental. Ce gala fut aussi l’occasion d’introduire

l’association aux nouveaux sympathisants et donner un aperçu de ses réalisations dans la promotion de l’éducation et la lutte contre le décrochage scolaire. La soirée a affiché complet et les dons de soutien ont permis de collecter 7483.34$, incluant les dons généreux des invités et les bénéfices de la soirée. Cette somme sera utilisée pour financer des projets d’infrastructure et de soutien aux besoins liés à l’éducation des enfants dans les régions rurales au Maroc durant l’année 2012-2013. L’ensemble de ces projets en cours sera publié sur le site internet de l’association dans les prochaines semaines.

Site Web : http://www. PourunMarocMeilleur.com

Soutien aux enfants en situation précaire

La 10ème Opération Sacs d’école de l’ASCM venus saluer cette opération et témoigner de leur support auprès des écoliers du Groupe scolaire sidi Abdallah qui couvre quatre écoles réparties sur huit villages.

L’Association Solidarité Canada Maroc (ASCM), s’est une nouvelle fois positionnée comme un acteur de premier plan dans le soutien et l’accompagnement d’enfants en situation précaire. Pas moins de 350 élèves de la région de Rhamna ont bénéficié de sacs d’école, dans le cadre de la 10ème Opération Sacs d’école de l’ASCM. Tenue le 9 octobre dernier, la cérémonie a vu la participation de plusieurs bénévoles, officiels et dignitaires,

Sous le thème « Ensemble pour le soutien aux familles du monde rural », cet événement a été également organisé en collaboration avec l’association Safir de communication, d’échange culturel et de développement ; et soutenu par plusieurs artistes et médias marocains. « Depuis plusieurs années, j’ai le plaisir et le privilège de superviser directement cette opération qui coïncide souvent avec mon congé annuel au Maroc. Notre présence sur place est le meilleur témoignage de notre désir continu de nous montrer disponibles et au service de la société marocaine pour en faire une société meilleure sur le plan de

Aero-Cardio 2012

Cette activité a donné la chance à nos sympatisants de participer à six séances dominicales d'AeroCardio en plein air, animées par les entraineurs professionnels du centre de conditionnement phy-

Et d’ajouter que cette année, une nouvelle fois, elle a été accompagnée de plusieurs artistes, comédiens et bénévoles ainsi que par le parrain des activités de l’ASCM au Maroc, l’humoriste Hassan El Fad. Nos remercîments à tous ceux qui ont participé de près ou de loin à cette opération. L’ASCM célèbre cette année son 10ème anniversaire et oeuvre en faveur de l’intégration et de l’amélioration des conditions de vie des personnes handicapées ainsi que des familles en situation précaire. Elle se positionne également

comme un partenaire actif dans le soutien et l’accompagnement des personnes et familles nouvellement installées

Condoléances

Les activités physiques au service de la solidarité Dans le cadre de ses activités de levée de fonds, l'association Pour Un Maroc Meilleur en collaboration avec le centre de conditionnement physique GymParc, a eu le plaisir d’organiser la 1ère édition de son nouvel événement Aero-Cardio.

l’équité et de la sollicitude » indique Mme Khadija Lamrani, présidente de l’ASCM.

Nous sommes à Dieu et à Lui nous retournons

L'Association marocaine de Toronto (AMDT) a appris avec beaucoup de tristesse et chagrin le décès du père de Mme Hadja Fatima Almajdi, grand-père de Mohammed, Khadija, Malika, Rachida, Bouameur, Aziz et Badr Brihmi et beau grand-père de Hassan Douelrachad, Amir Siddiqui, Zakia Douerrachad et Fatima Benattea.

sique GymParc. Le parc MontRoyal était l’endroit idéal pour une telle activité où bonne humeur, esprit sportif et dépassement de soi étaient les maitremots.

Les membres du conseil d'administration de l'association à leurs noms et aux noms de toute la communauté expriment leurs sincères condoléances et leur profonde sympathie à la famille Brihmi au Canada et au Maroc.

Cette activité a permis de collecter 710$. Cette somme servira à financer des projets de lutte contre l'analphabétisme et le décrochage scolaire dans les régions rurales au Maroc pour la rentrée scolaire 2012-2013.

Nous sommes à Dieu et à Lui nous retournons.

28

Atlas.Mtl

nº 195 du 06 au 19 décembre 2012


Associations

Un Gala Mauritanien à Montréal

Sous le haut patronage de l’Ambassadeur de Mauritanie, la communauté Mauritanienne au Canada a organisé le Samedi 1er décembre 2012, un Gala pour célébrer la fête d’indépendance de la Mauritanie en partenariat avec le Carrefour des jeunes volontaires pour le développement mauritano-canadien. Étaient présents les représentants diplomatiques du Maroc, d’Algérie, du Sénégal et de Corée de même que Mme Saadia Groguhe , Députée NPD et Mme Fadima Diallo , Directrice communication à la Ville de Montréal. Les Mauritaniens du Québec furent nombreux à fêter, en compagnie de leurs nombreux amis venus du Mali, du Niger, du Sénégal, du Maroc, du Congo et du Tchad. Élément marquant de cette célébration : l’ambiance fraternelle et conviviale qui régnait dans la salle et l’évidente disponibilité de l’assistance à s’ouvrir à la culture de l’autre et ancrer l’esprit du partage dans l’environnement de chacun. Cet esprit aura donné pleine satisfaction au Président du Carrefour des jeunes volontaires pour le développement mauritano-canadien M. Mohamed Sall, qui a orchestré le déroulement de la soirée d’une main de maitre. «Nous voulons canaliser les différents pôles de leadership et permettre aux différents talents que recèle notre communauté de s’exprimer et créer ainsi des ponts entre les membres de notre diaspora. Nos compatriotes rencontrent des difficultés à s’intégrer dans le monde du travail dans la province du Québec. Il

s’ensuit un exode vers la province de l’Alberta. Nous aimerions apporter l’aide nécessaire pour permettre à chacun de nos membres de se trouver ici un emploi qui corresponde à ses qualifications professionnelles. Il nous semble que cet objectif peut être atteint par le moyen du réseautage et que le réseautage est souvent plus efficace lors qu’il s’appuie sur une activité festive» déclare-t-il. Et M. Sall d’ajouter : «La Mauritanie est un point de jonction entre le Maghreb et l’Afrique sub-sahari-

29

Atlas.Mtl

enne. Notre double appartenance nous confère des affinités envers nos frères du Maroc, d’Algérie et de Tunisie ainsi que du Mali, Sénégal et Guinée et tous les pays de l’Afrique de l’Ouest. Cela représente pour nous une richesse que nous clamons avec fierté et dont les enseignements nous permettent aussi de nous ouvrir à nos concitoyens du pays d’accueil pour affirmer notre citoyenneté dans le but de bâtir un Canada fort et uni».

nº 195 du 06 au 19 décembre 2012

Wahid Megherbi


30

Atlas.Mtl

nº 195 du 06 au 19 décembre 2012


Arts & Culture

Sur les cimaises à Dar Al Maghrib

Les oeuvres d’Anne-Marie Marrache-Azoulay Dar Al Maghrib à Montréal a abrité, le 30 novembre écoulé, le vernissage d’une exposition de l’artiste-peintre Anne-Marie Marrache-Azoulay placée sous le thème “Couleurs du Maroc”.

d’hommes d’affaires, de journalistes, des membres de la communauté juive d’origine marocaine et des membres de la diaspora marocaine résidant à Montréal.

Pour cette artiste canado-marocaine de confession juive, l’exposition, qui se poursuivra jusqu’au 9 décembre dans les locaux du Centre culturel marocain, fait partie d’une série d’activités programmées le long de cette année à Montréal. Sans jamais cesser de recourir à ses souvenirs, Mme Azoulay laisse délibérément le pas à son imagination. Et ce, d’autant plus que s’estompent dans sa mémoire les détails qu’elle avait engrangés sur le vif.

L’assistance a été séduite par les centaines d’oeuvres exposées dans les locaux de Dar Al Maghrib. Au croisement des réalités nord américaines et de ses souvenirs de jeunesse mogadorienne, l’artiste ”nous amène à une réflexion sur les beautés inépuisables du monde où nous vivons”.

Et chaque fois qu’elle le peut, c’est-àdire au rythme des commandes, elle met en scène le paysage du Maroc. L’exposition représente “un échantillon” et une “petite fenêtre qui permet d’apprécier la diversité géographique et culturelle” du Royaume, a-t-elle affirmé dans une déclaration à la MAP. Mme Azoulay a d’autre part salué l’initiative de Dar Al Maghrib d’organiser cet événement qui a connu la présence d’une pléiade d’artistes,

Dans un environnement culturel et une ambiance amicale et conviviale, le public présent a été plongé dans un univers chaleureux, parfois nostalgique mais toujours émouvant. L’intervention de la force créatrice par la couleur et la tonalité donne aux tableaux une dimension toute particulière. Mogador, le retour des pêcheurs, la falaise, le Rocher, les bergères… autant de toiles qui témoignent des moments de voyages et “racontent” des sujets soigneusement élaborés par cette peintre native d’Essaouira et immortalisant la splendeur des paysages et autres scènes de la vie quotidienne au Maroc et ailleurs.

Plus qu’une exposition, cette initiative est un véritable événement culturel qui, pendant onze jours, le public pourra s’immerger dans ce concentré d’art qui dénote l’énergie et la créativité de l’artiste Anne-Marie MarracheAzoulay. Fortement colorées, ses oeuvres mélangent les portraits, les paysages, les marines, les scènes de vie, toujours avec la même prédilection “la couleur chaude”.

étudié au Maroc et en France avant de s’installer à Montréal.

Native d’Essaouira (Mogador), Mme Anne- Marie Marrache-Azoulay a

Source : Maghreb Arabe Presse

Des journées culturelles algériennes L’Algérie est l’invitée d’honneur depuis le 1er décembre de Rabat avec les journées culturelles algériennes organisées au théâtre national Mohamed V. L’objectif de cet évènement est de raffermir les relations entre les deux pays voisins, souligne un communiqué de presse du ministère de la Communication. La cérémonie d’ouverture est prévue ce soir samedi 1 décembre avec la participation de la Princesse Lalla Meryem et les ministres marocains et algériens de la Culture. Durant une semaine, des créateurs et artistes algériens présenteront au public marocain leurs toiles, objets d’artisanat et livres algériens.

31

Atlas.Mtl

nº 195 du 06 au 19 décembre 2012

Actuellement, l’artiste peintre enseigne dans une académie de la Rive Sud de la métropole québécoise, où tout en perfectionnant son art, elle a à coeur de préparer la relève, en transmettant les techniques de base du dessin et de la peinture à des jeunes enfants de 4 à cinq ans.


Faits & chiffres

580 millions de dollars tombés du ciel Les responsables de la loterie Powerball ont annoncé que deux billets portant la combinaison gagnante allaient permettre à deux joueurs chanceux l’un en Arizona et l’autre au Missouri, de se partager près de 580 millions $ US, Les numéros du gros lot sont le 5, le 16, le 22, le 23, le 29. Le numéro complémentaire est le 6. Le gros lot a grimpé en flèchealors que les Américains se sont lancés dans une frénésie d'achats et plusieurs

«Villes où il fait le mieux vivre»

Montréal au 23eme rang seulement en 2012 La capitale de l'Autriche, Vienne, domine le palmarès international annuel des villes où il fait le mieux vivre, établi en 2012 par la firme Mercer. Vienne était aussi en tête du même classement l'année dernière.

personnes qui achètent rarement, ou jamais, des billets de loterie se sont laissées tenter par l'idée d'avoir la chance de mettre la main sur le deuxième plus gros prix dans l'histoire des États-Unis. Parmi eux, on retrouvait Lamar Fallie, un homme sans emploi de Chicago qui a dit que ses six billets le faisaient déjà rêver. S'il gagne, il prévoit s'occuper de son église, remettre une grosse somme à des écoles et «prendre ma retraite du chômage».

Les billets de la loterie Powerball se vendaient à un rythme de 130 000 par minute à travers le pays — soit environ six fois plus rapidement que la semaine dernière. Cela signifie que le gros lot pourrait être encore plus important lors du tirage qui aura lieu mercredi soir, a indiqué Chuck Strutt, directeur de la Multi-State Lottery Association.

cent de chance que la combinaison gagnante soit tirée. Si un billet détient les numéros gagnants, les chances sont bonnes pour qu'il y ait plus d'un gagnant, selon certains experts. C'est ce qui s'était produit lors du tirage du Mega Millions en mars dernier, quand trois gagnants se sont partagés 656 millions $, ce qui est toujours le plus important gros lot de tous les temps aux États-Unis.

Le gros lot a déjà été réinvesti 16 fois de suite puisqu'il n'y a pas eu de gagnant, mais les dirigeants de Powerball croient qu'il y a maintenant 75 pour

L'assurance-maladie universelle

Un motif de fierté pour les Canadiens Un nouveau sondage national commandé par l'Association d'études canadiennes (AEC) s'est penché sur le sentiment de fierté inspiré chez les Canadiens par une liste de plus d'une dizaine de symboles, accomplissements et caractéristiques. Le coup de sonde réalisé en ligne auprès de 2207 personnes par Léger Marketing a permis de déterminer que l'assurancemaladie universelle était appréciée de presque tous, 94 % des répondants la définissant comme source importante de fierté collective, y compris 74 % qui la qualifient de « très important ». À l'autre extrémité du spectre, seuls 39 % des personnes interrogées estiment que la monarchie est source de fierté personnelle ou collective, tandis que 59 % des répondants ne sont pas impressi-

onnés par l'appartenance historique à la couronne britannique. En fait, 32 % des personnes interrogées ont dit considérer que la monarchie n'était « pas du tout importante ». Ces résultats offrent une vue intéressante du pays après sept ans d'un gouvernement Harper qui a favorisé la promotion d'une série de symboles censés participer au renforcement de l'identité nationale.

en plus de répéter inlassablement que l'économie canadienne s'en était relativement mieux tirée dans le cadre de la crise.

L'armée, l'Arctique, les sports et la monarchie ont représenté les piliers du message conservateur, et ce pratiquement depuis l'entrée en fonction de M. Harper, au début de 2006.

M. Jedwab a également indiqué qu'à l'inverse de la monarchie et de la Guerre de 1812, deux symboles autour desquels les conservateurs ont fait beaucoup de publicité sans obtenir une réaction vraiment positive, le 30e anniversaire de la Charte canadienne des droits et libertés, qui suscite de l'enthousiasme au sein de la population, a été timidement souligné par Ottawa.

Les conservateurs ont également dépensé, au cours des quatre dernières années, plus de 100 millions de dollars pour publiciser leur « plan d'action économique »,

Les villes de Zurich, en Suisse, et d'Auckland, en Nouvelle-Zélande, prennent les deuxième et troisième rang cette année. La ville canadienne la mieux classée est Vancouver, qui est cinquième, tout comme elle l'était dans le palmarès de 2011. Ottawa est au 14e rang, Toronto au 15e, Montréal au 23e et Calgary au 32e. Les villes des États-Unis les mieux classées sont Honolulu (28e), San Francisco (29e) et Boston (35e). Detroit est au dernier rang parmi les villes des ÉtatsUnis, au 71e rang. Les villes du monde où la qualité de vie a été jugée la pire sont Bagdad, en Irak; Khartoum, au Soudan; N’Djamena, au Tchad et Port-au Prince, en Haïti.

32

Atlas.Mtl

nº 195 du 06 au 19 décembre 2012

Selon Jack Jedwab, le directeur général de l'AEC, les conservateurs ont eu des résultats mitigés. « La monarchie ne trouve absolument pas écho » du côté de la population, a-t-il dit.


33

Atlas.Mtl

nº 195 du 06 au 19 décembre 2012


Sports

Tae kwon do

La Coupe DANDO 2012

Une nouvelle page d’or au livre de l’École des Champions Olympiques La Coupe Dando 2012 s’est déroul le 24 novembre dernier au centre Claude Robillard à Montréal. 15 membres du club y représentaient l’École des Champions Olympiques (13 dans le volet combat et un dans le volet forme-poomsee) ont participé à ce vaste tournoi provincial rassemblant environ 1 000 compétiteurs de partout du Québec, de l’Ontario, du Nouveau-Brunswick et même des États-Unis (Maine). Ces athlètes reviennent avec 14 médailles dont 4 en Or, 6 en Argent et 4 en bronze. Voici, en bref, les résultats des sociétaires de l’École des Champions Olympiques :

Edison Tran Rachida Arrid

Catégorie Combat Médaille Or Mohammed Amine Bouabid Mathis Zanardi

Médaille d’argent Fatima Zahra Fraj

Médaille Argent Nizar Es Sabbar Andrey Martinez Cruz Nisma Ihinna Farid Bakir Fadi Ferchichi Médaille Bronze Rim Arrid Islam Bouzekria Abdesslam Bouzekria Choayeb Yassine Bouabid Catégorie Poomsae

Soccer - CAN 2012

Le Maroc affronte le Niger le 12 décembre en match préparatoire Les Lions de l’Atlas joueront un match amical contre le Niger le 12 décembre prochain au Stade El Abdi d’El Jadida, dans le cadre des préparatifs des deux équipes aux phases finales de la Coupe d’Afrique des Nations 2013. D’après la Fédération Royale

Marocaine de Football, le sélectionneur Rachid Taoudi, fera essentiellement appel à des joueurs du championnat national pour affronter le Niger. Le Maroc avait battu le Niger 1 à 0 lors de la Coupe d’Afrique des Nations 2012, à Libreville au Gabon, en janvier

34

dernier. Les deux équipes se sont depuis qualifiées pour la Coupe d’Afrique des Nations 2013. Il s’agit du deuxième match amical que joue le Maroc, en préparation à la CAN 2013, prévue du 19 janvier au 10 février prochains en Afrique du Sud.

Atlas.Mtl

nº 195 du 06 au 19 décembre 2012

Lors de son premier match de préparation, joué le le 14 novembre dernier au complexe sportif Mohammed V de Casablanca, face au Togo, le Maroc avait perdu 1 à 0.


35

Atlas.Mtl

nº 195 du 06 au 19 décembre 2012


36

Atlas.Mtl

nº 195 du 06 au 19 décembre 2012


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.