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Diversité et inclusion
Le défi de notre siècle
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Enfance
La fin du service à 7$...
… dans les CPE et services de garde?
Kathleen Weil, Ministre de l’immigration, de la diversité et de l’inclusion
«Travailler à promouvoir une société ouverte et inclusive»
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Acquis & formations
Un programme pour ingénieurs formés à l’étranger
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Vivre et mourir dans l’émigration
Citoyenneté
Une loi plus dure; des délais moins longs
Deux ateliers organisés à Sherbrooke Page 29
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Editeur : Abdelghani Dades. Directeur Général Rachid Najahi. Rédaction : Hassan Boutabssil, Narjisse El-Bakkali, Zahira Ellahgui, Wahid Megherbi, Mona Doutabaa, Said Chayane, Reda Benkoula Publicité : Agence Odyssée Conception et Réalisation Graphique : Atlas Média Atlas.Mtl est un produit du. GROUPE ATLAS MEDIA Editeur de. * La Voix des Marocains à Montréal et du site web: www.atlasmedias.com
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Éditorial
Éditorial
Diversité et inclusion
Le défi de notre siècle
Les débats sur la diversité et son inclusion dans la grande communauté québécoise se sont-ils définitivement arrêtés le 7 avril, à l’issue d’un scrutin législatif dont le projet de Charte de l’ancien gouvernement a assurément constitué un enjeu majeur? Certes non, car même si la population par son vote à désavoué ce qui n’était que l’expression politique d’un nationalisme québécois ethnique, donc exclusif, et manifesté son soutien à une vision plus ouverte de la citoyenneté et de l’égalité des droits, les tenants des thèses «chartistes» sont loin de renoncer à leur ambition d’une «société à tiroirs» dans laquelle, selon votre lieu de naissance, votre origine culturelle, votre confession ou la couleur de votre peau, vous serez en quelques sortes soumis à une forme d’«assignation à résidence identitaire», définissant votre statut social et professionnel et, même, votre citoyenneté. Nous n’en voudrons pour preuve que l’un des plus récents écrits de l’un des idéologues de ce nationalisme ethnique que le Québec a majoritairement répudié le 7 avril dernier. Mi-septembre 2014 en effet, on pouvait lire dans un quotidien à fort tirage que «L'islamisme n'a pas besoin de devenir terroriste pour pourrir un pays». Ressusciter l’apartheid ?... Connaissant le mode de pensée de l’auteur de ce jugement péremptoire, il est évident que l’utilisation du vocable «islamisme» est la manière «politiquement correcte» qu’il a trouvé pour désigner et les musulmans et leur religion de façon à stigmatiser encore un peu plus, sans détail ni discernement, une communauté souffrant plus que toute autre de préjugés et d'exclusion. Jouant sur la peur que le terrorisme, dans ses formes actuelles Daesh notamment, instille dans nos cœurs et nos esprits, il profite de cette conjoncture pour accréditer, voire transformer en certitude, l’idée que toute personne dont l’Islam est la foi est, même sans violence, un perturbateur de l’ordre social et un péril la civilisation. Cette présomption de culpabilité, même si rien ne la justifie, ne pouvant rester impunie, il faut la sanctionner. Et dès lors, selon notre idéologue «(…) tôt ou tard, on devra comprendre que la lutte contre l'islamisme impliquera une redéfinition profonde de notre conception de la citoyenneté, des droits de l'homme, de l'immigration et de la sécurité». Suivre ce «conseil», auquel nous devrions tous nous rendre «tôt ou tard», est donc un impératif de survie du Québec et de sa société. Et tôt ou tard donc, pour le salut
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de nos âmes, notre pays devra restreindre les libertés et violer les droits d’une partie de sa population et ressusciter l’apartheid en lui donnant les couleurs du temps. Ce propos extrême, pour ne pas dire extrémiste, est d’autant plus scandaleux qu’il vient remettre en question les fondements même du Canada et du Québec. Ce Pays, grandi à travers le temps de l’immigration s’est, depuis les débuts de la fédération et malgré les soubresauts de l’histoire, doté d’une politique de l’immigration qui fait de la diversité l’une de ses forces. Il s’agit d’une politique d’État, donc s’inscrivant dans la durée, dont l’objectif est d’assurer à tous ceux qui y vivent, y fussent-ils nés d’une lignée de dix-sept générations ou eussent-ils choisi de s’y installer de plus récente date, la possibilité de bénéficier des bienfaits de l’état de droit et des conditions d’épanouissement de leurs talents et potentiels. … Ou gérer le désensus ? Cette politique d’État, qui peut connaitre des variations conjoncturelles, ne dépend ainsi ni d’un gouvernement, ni des humeurs d’un courant de pensée. C’est une constante; ses formes peuvent ne pas toujours résulter d’un large consensus, mais à tout le moins émaner d’un désensus géré de manière à ce que les intérêts à long terme de l’État et de la société n’aient jamais à en souffrir. C’est donc avec satisfaction que nous avons accueilli les propos de Mme Kathleen Weil, Ministre de l’immigration, de la diversité et de l’inclusion du gouvernement du Québec (voir entretien en pages suivantes) affirmant que son mandat est «de travailler à promouvoir une société ouverte et inclusive dans laquelle on vise rien de moins que la participation pleine et entière des Québécois de toutes les origines dans toutes les sphères de la société». Mme Weil exprime ainsi la volonté politique de maintenir le Québec dans une juste voie et confirme cette volonté en citant M. Philippe Couillard. Lors de la cérémonie d’investiture du gouvernement, rappelle-t-elle, le Premier ministre avait ainsi déclaré : « Notre gouvernement croit résolument que la diversité n’est pas une menace mais une richesse. Le Québec grandit chaque fois qu’il accueille les rêves et les espoirs d’une personne venue d’ailleurs. Nous allons continuer de grandir ensemble en affirmant des valeurs communes. » Volonté politique… Voilà donc pour cette volonté politique qui
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semblait faiblir depuis quelques semestres. Mais il n’en demeure pas moins que sur une question aussi prégnante, le gouvernement n’est pas le seul ni le principal acteur. Nous disons plus haut que la diversité et l’inclusion sont l’objet de politiques dont les diverses « formes peuvent ne pas toujours résulter d’un consensus, mais à tout le moins émaner d’un désensus géré de manière à ce que les intérêts à long terme de l’État et de la société n’aient jamais à en souffrir». Autrement exprimée, cette idée veut dire que si les objectifs sont clairs, les moyens de les atteindre doivent être définis avec la participation de tous les acteurs sociaux. Là encore, l’entretien que nous a accordé Mme. Weil apporte une réponse rassurante: «Notre gouvernement est à l’écoute. Je suis à l’écoute. À l’hiver 2015 se tiendra une consultation publique sur les niveaux et la composition de l’immigration que nous souhaitons collectivement pour les prochaines années. J’ai décidé d’élargir cette consultation afin d’y traiter les nouvelles dimensions de mon mandat soient les enjeux reliés la diversité et l’inclusion.». Et dans ce processus, ajoute la ministre, «Je crois profondément que les personnes issues de la diversité et les organismes et institutions du milieu sont à même de nous formuler de nombreuses suggestions afin d’améliorer nos programmes et les recentrer sur les besoins les plus importants afin d’avoir une action structurante et efficace. Je compte sur eux pour venir partager leur expérience et leurs idées lors des consultations publiques cet hiver.» … Et contribution citoyenne C’est forts de ces propos et dans cette perspective, qu’a l’initiative de notre confrère Maghreb Canada Express, en partenariat avec MTélé et avec le Forum des Compétences Marocaines Résident au Canada, le Groupe Atlas media collabore étroitement à l’organisation d’une rencontre-débat sur la gestion de la diversité (voir page 9) qui apportera son lot d’idées afin de répondre à cette invite et apporter la contribution de cette communauté que d’aucuns voudraient jeter dans un cul-debasse-fosse, sous forme de suggestions pour favoriser «une multitude de petits et de grands gestes d’ouverture à l’autre dans notre quotidien, là où on travaille, là où on vit» et participer ainsi à relever ce que Philippe Couillard définit comme : « le défi de notre siècle », à savoir la diversité et son inclusion.
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Entretien
Kathleen Weil, Ministre de l’immigration, de la diversité et de l’inclusion
«Travailler à promouvoir une société ouverteet inclusive» Atlas.Mtl : Madame la Ministre, vous savez sans doute que l’annonce de votre retour à la tête du ministère québécois en charge de l’immigration a été accueillie avec satisfaction dans tous les cercles de la diversité; mais avec beaucoup d’attentes aussi…
société civile qui doit mettre l’épaule à la roue pour éliminer les barrières de toutes sortes qui empêchent la pleine intégration et la réalisation du potentiel de chaque Québécois.
Ce qui marque les gens agréablement, c’est que notre gouvernement ait attaché le mot inclusion au mot diversité. Il s’agit d’un appel à l’action. Le La raison sociale du département Premier Ministre, lors ministériel a changé. Il s’agit de son discours inaugudésormais du Ministère de l’Immi- ral, a énoncé la vision Kathleen Weil : C’est avec beaugration, de la Diversité et de l’Inde notre gouvernement coup de fierté et d’humilité que j’ai clusion ce qui, au-delà des mots, de façon éloquente : « reçu du Premier Ministre, Philippe donne un acronyme rayonnant : le Notre gouvernement croit Couillard, le grand privilège et le MIDI. Beaucoup d’observateurs résolument que la divermandat de travailler à promouvoir y ont vu, à raison sans doute, tout sité n’est pas une menace une société ouverte et inclusive dans un message. Qu’elle est l’intention mais une richesse. Le laquelle on vise rien de moins que la derrière ce message? Québec grandit chaque participation pleine et entière fois qu’il accueille des Québécois de toutes les rêves et les «L’atteinte de nos objectifs dépasse l’action les origines dans toutes les espoirs d’une seule de mon ministère. C’est tout le gouverMme Kathleen Weil, ministre de l'immigration, sphères de la société. personne venue de la diversité et de l'inclusion nement, toute la société civile qui doit mettre d’ailleurs. Nous l’épaule à la roue pour éliminer les barrières Cela veut dire que j’ai non seuleOui, les attentes sont imporallons continuer de toutes sortes qui empêchent la pleine intétantes et c’est bien comme ça gration et la réalisation du potentiel de chaque de grandir ensemble en affir- ment la responsabilité de m’assurer car moi aussi j’ai de nommant des valeurs communes. que le Québec dispose d’un système Québécois.» d’immigration moderne et compébreuses attentes. L’atteinte de Kathleen Weil » titif qui lui permet d’aller chercher nos objectifs dépasse l’action seule de mon ministère. Mon rôle, c’est de travailler C’est tout le gouvernement, toute la à ce que ces rêves deviennent réalité. Suite à la page 7
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Entretien
Kathleen Weil, Ministre de l’immigration, de la diversité et de l’inclusion
«Travailler à promouvoir une société ouverteet inclusive» Suite de la page 5
les meilleurs talents partout dans le monde mais j’ai aussi la responsabilité d’identifier les obstacles à une intégration rapide à la société québécoise. S’agit-il d’un manque d’une première expérience de travail? S’agit-il de problèmes de reconnaissance des acquis ou de formation professionnelle? S’agit-il carrément de préjugés et de discrimination? À chaque problème, il faut proposer des solutions en s’inspirant des meilleures pratiques partout dans le monde. Il y a donc une nouvelle stratégie à attendre en matière de gestion de la diversité et d’inclusion; quels en sont les grands traits? Comment et à travers quelles politiques cette stratégie sera-t-elle déclinée? Notre gouvernement est à l’écoute. Je suis à l’écoute. À l’hiver 2015 se tiendra une consultation publique sur les niveaux et la composition de l’immigration que nous souhaitons collectivement pour les prochaines années. J’ai décidé d’élargir cette consultation afin d’y traiter les nouvelles dimensions de mon mandat soient les enjeux reliés la diversité et l’inclusion. Je mène actuellement des discussions dans plusieurs régions du Québec et aussi auprès de nombreux organismes, partenaires et individus de tous horizons. Vous ne serez pas surpris si je vous dis que pour beaucoup, l’intégration en emploi ressort comme une priorité. Au premier chapitre, la reconnaissance des compétences et de la formation professionnelle demeure un enjeu. C’est pourquoi le Premier Ministre a confié à ma collègue et adjointe parlementaire, la députée de JeanneMance-Viger, Filomena Rotiroti, le mandat de poursuivre notre action en cette matière. Mais tout cela intervient dans un contexte plutôt difficile. D’une part, on peine encore à sortir
d’un débat douloureux qui a fait beaucoup de dégâts en terme de confiance et d’autre part, les perspectives de rigueur budgétaire peuvent laisser craindre que «l’in-
mission des droits de la personne et de la jeunesse dont la mission est la défense des droits et libertés de tous les Québécois. Plus jamais, ceux-ci ne doivent être remis en question.
« Notre gouvernement croit résolument que la diversité n’est pas une menace mais une richesse. Le Québec granM. Philippe Couillard, dit chaque fois premier ministre du Québec qu’il accueille les rêves et les espoirs d’une personne venue d’ailleurs. Nous allons continuer de grandir ensemble en affirmant des valeurs communes. » Philippe Couillard tendance ne suivra pas», autrement dit que les moyens - notamment financiers - de ces politiques pourraient venir à manquer…
En ce qui trait aux moyens financiers, il est important de se replacer dans le contexte actuel. Le redressement des finances publiques du Québec et la relance économique passent
«À l’hiver 2015 se tiendra une consultation publique sur les niveaux et la composition de l’immigration que nous souhaitons collectivement pour les prochaines années. J’ai décidé d’élargir cette consultation afin d’y traiter les nouvelles dimensions de mon mandat soient les enjeux reliés la diversité et l’inclusion.» Kathleen Weil Tout d’abord, revenons sur ce débat douloureux et difficile. Je pense qu’il est important de se rappeler que le 7 avril dernier, les Québécois ont rejeté de façon claire et nette le projet mis de l’avant par le Parti Québécois. Le Premier Ministre m’a d’ailleurs confié le mandat de rebâtir les ponts est c’est ce à quoi je m’emploie en allant sur le terrain à la rencontre des diverses communautés et aussi des acteurs institutionnels majeurs comme la Com-
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par le retour à l’équilibre budgétaire et tous les ministères sont conviés à faire leur part. C’est incontournable. Il y a plusieurs mois, nous avons entamé au Ministère de l’Immigration, de la Diversité et de l’Inclusion une transformation dans la façon dont nous livrons nos services. Nous voulons non seulement nous adapter aux besoins changeants de la population immigrante dans un monde en constante évolution, mais nous vou-
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lons aussi nous assurer que chaque dollar soit bien dépensé et contribue à bâtir une société ouverte, diverse et inclusive. Je tiens toutefois à vous rassurer, notre gouvernement vise le retour à l’équilibre budgétaire pour que le Québec demeure libre de ses choix, libre d’investir dans ses choix. L’ouverture à la diversité c’est le choix de la prospérité, c’est le choix de l’avenir. Inversons le sens de l’entretien. La grande famille de la diversité québécoise attend beaucoup de vous; Mais vous, qu’attendez-vous comme contributions citoyennes pour aider à la réussite de cette stratégie et des politiques qui en seront les outils? Tout d’abord, je crois profondément que les personnes issues de la diversité et les organismes et institutions du milieu sont à même de nous formuler de nombreuses suggestions afin d’améliorer nos programmes et les recentrer sur les besoins les plus importants afin d’avoir une action structurante et efficace. Je compte sur eux pour venir partager leur expérience et leurs idées lors des consultations publiques cet hiver. En effet, eux savent mieux que quiconque que la diversité est source de richesse, source d’innovation. Par ailleurs, comme l’a dit Philippe Couillard : « La diversité sera le défi de notre siècle ». En effet, elle repose sur une multitude de petits et de grands gestes d’ouverture à l’autre dans notre quotidien, là où on travaille, là où on vit. D’ailleurs, à l’aube de la 12e Semaine québécoise des relations interculturelles, qui se déroulera du 29 septembre au 5 octobre sur le thème Accueillir … pour grandir et s’ouvrir, rappelons-nous que nous avons tous un rôle à jouer pour que le Québec puisse relever ce défi avec brio.
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Initiatives
Le 27 septembre à Montréal, une rencontre à ne pas manquer
La Gestion de la diversité; Orientations et perspectives
Maghreb Canada Express organise, en partenariat avec le Groupe Atlas Média, M Télé et le Forum des compétences marocaines résidant au Canada (FCMRC), les 27 septembre 2014 une rencontre sur le thème «Migrations et sociétés : En finir avec la dérive des Continents» qui traitera de la «Gestion de la diversité au Québec et au Maroc. Orientations et perspectives». Cette rencontre dont les actes seront ultérieurement édités, qui devrait se dérouler sous la présidence effective de Mme Kathleen Weil, ministre de l’immigration, de la diversité et de l’inclusion (MIDI), constituera une contribution des maghrébo-canadiens à la consultation que le MIDI compte entamer sur la diversité et l’inclusion. On y écoutera, avant débats, les exposés sur différents aspects et problèmes liés à l’intégration, de plusieurs conférencières et conférenciers dont Faïrouz Faouzi, Mustapha Belabdi, Abderrahman El Fouladi, Majid Blal, Soumya Tamouro, Hakam Hamidouch, Hachem Ben Essalah, Abdelghani Dades etc.
Les conférences auront lieu le samedi 27 septembre de 9h30 à 15h à la Maison du Citoyen de St Michel (7501, François Perrault; métro St-Michel). Au programme 9h30 : Ouverture; Allocutions officielles. 10h00 : Introduction au débat. *L’histoire des migrations marocaines.
Deux variables : Les destinations et les volumes; Une constante : «L’intégration dans le sang» 10h20 : Atelier 1 – Présentations et débats. La gestion de la diversité ethnique et de l’immigration au Maroc et au Canada : différences et convergences *Les nouvelles politiques marocaines en matière migratoire. Une nouvelle approche de la citoyenneté ? *Il est MIDI à Québec : Une nouvelle stratégie d’inclusion de la diversité? Orientations et perspectives. *Regards croisés: La gestion intégrée de la diversité ethnoculturelle au Canada et au Maroc. 12h30 : Pause Déjeuner 13H00 : Atelier 2 – Présentations et débats : Appartenances nationales, citoyenneté et inclusion *Perceptions : Les communautés migrantes entre l’inclusion dans la société de vie et le «mythe du retour» *Les facteurs économiques de l’intégration : Reconnaissance des acquis et compétence, droit à l’emploi et accès à l’entrepreneuriat *Quel rôle pour la société civile et le mouvement associatif dans les processus d’intégration des immigrants ? *Citoyenneté transnationale et Altérité de l’expatrié. *L’effet Charte; quelles conséquences et comment en sortir ? 15h30 : Synthèse de la journée et clôture. L’inclusion par le sport La seconde journée de l’événement,
Dimanche 28 septembre 2014, une autre forme de communication sera à l’œuvre. Sous le thème «L’inclusion par le sport, un tournoi sportif aura lieu au Complexe Sportif Marie-Victorin (7000, rue Duplessis, Montréal-Nord). Il opposera, dans une discipline récemment immigrée, quatre équipes multiethnique venues des quatre points cardinaux de la Métropole Montréalaise : Amal Montréal, FC Saint Léonard ,
Wydad Laval et Lions de Saint Constant qui se disputeront à cette occasion le Premier Trophée de la Diversité. Inscriptions : Courriel : info@maghreb-canada.ca ou elfouladi@videotron.ca Téléphone : 514-962-8527 ou 514-5769067
Rencontre avec le ministre marocain des Affaires de la Migration M. Anis Birrou, Ministre Chargé des Marocains Résidant à l’Étranger et des Affaires de la Migration, qui séjourne au Québec jusqu’au 28 septembre prochain, tiendra une rencontre avec les membres de la communauté marocaine au Canada le vendredi 26 septembre 2014 à 19 heures à Dar Al Maghrib (515 Avenue Viger Est, H2L-2P1. Montréal; Métro: Berri-Uqam ou Champs de Mars).
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M Anis Birou, Chargé
des Marocains Résidant à l’Étranger et des Affaires de la Migration
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Droits & libertés
La Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse présente son bilan 2013-2014
L’impact négatif du projet de Charte des sur les droits fondamentaux à nouveau démontré
Le Rapport d'activités et de gestion 2013-2014 de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse, a déposé le 16 septembre 2014 à l'Assemblée nationale, le bilan et les réalisations de la Commission dans la dernière année en vue de remplir sa mission de protection et de promotion des droits et libertés au Québec. L'action de la Commission en 20132014 a porté notamment sur deux questions qui ont fait l'objet de débats sociaux importants : le projet de Charte des valeurs et le projet de loi sur le droit de mourir dans la dignité. Compte tenu de sa responsabilité, la Commission a procédé à une analyse minutieuse des impacts de ces projets de loi sur les droits fondamentaux. Une entrave à l'accès à l'égalité en emploi
Concernant la Charte des valeurs, la Commission a conclu au terme de son analyse juridique qu'elle n'était pas conforme à la Charte des droits et libertés de la personne du Québec. Elle a présenté publiquement ses commentaires en octobre 2013 et son avis exhaustif a été rendu public au début de 2014; ils portaient notamment sur les restrictions prévues au port de signes
religieux. Le projet gouvernemental aurait également affecté les programmes qui relèvent de la Loi sur l'accès à l'égalité en emploi dans des organismes publics, dont la Commission a le mandat de surveiller l'application.
« La dernière année a été marquée par le débat entourant la proposition d'une Charte des valeurs et le projet de loi n° 60, débat qui a fortement divisé la société québécoise », a déclaré le président de la Commission, Jacques Frémont. « Ce projet proposait de modifier substantiellement la Charte des droits et libertés de la personne du Québec et représentait la tentative la plus importante depuis une quarantaine d'années de réduire la portée des droits et libertés qu'elle garantit. » La Commission tient à rappeler l'importance de son rôle relativement à la protection et à la promotion des droits et libertés tels qu'ils s'inscrivent dans l'état du droit québécois, mais aussi du droit international et du droit canadien, en se fondant notamment sur les valeurs d'inclusion et d'ouverture de la société québécoise tout en prenant en compte la complexité des enjeux. En 2013-2014, la Commission a égale-
Une réfugiée et ses trois enfants déportés vers le Nigeria À Montréal, une femme et ses trois enfants ont été déportés vers le Nigeria dimanche 14 septembre au soir, Immigration Canada ayant refusé de prolonger leur permis de séjour. Winifred Agimelen s'est réfugiée au Canada en 2007 après avoir été enlevée avec ses enfants qui, selon ses dires, ont failli être sacrifiés au cours d'un rituel religieux.
Or, les autorités fédérales ont refusé de lui accorder cinq mois de plus au pays dans l'attente d'une réponse à la demande de parrainage déposée par son mari, qui possède le statut de résident permanent. Elle devra donc reprendre ses démarches à partir du Nigéria, un pays où elle n'a pas mis les pieds depuis sept ans. «Je n'ai nulle part où rester, je n'ai pas de maison là-bas, a-t-elle racon-
ment travaillé sur plusieurs autres dossiers d'envergure liés aux droits de la personne et aux droits de la jeunesse, dont le détail se trouve dans le Rapport d'activités et de gestion 2013-2014. Faits saillants 2013-2014 •Présentation de commentaires, d'un mémoire et d'une section spéciale sur son site Web concernant le projet de loi n° 60 (Charte de la laïcité); •Analyse de 21 projets de loi ou de règlement, dont le projet de loi n° 52, Loi concernant les soins de fin de vie; •Publication d'une étude portant sur l'accessibilité des commerces pour les personnes en situation de handicap; •Le handicap demeure le motif de discrimination le plus souvent invoqué dans les dossiers de plainte ouverts; •Tenue d'une vaste enquête portant sur la protection des droits des enfants dans
la région de la Côte-Nord. La Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse assure le respect et la promotion des principes énoncés dans la Charte des droits et libertés de la personne du Québec. Elle assure aussi la protection de l'intérêt de l'enfant, ainsi que le respect et la promotion des droits qui lui sont reconnus par la Loi sur la protection de la jeunesse. Elle veille également à l'application de la Loi sur l'accès à l'égalité en emploi dans des organismes publics. Le Rapport d'activités et de gestion 2013-2014 peut être consulté sur le site Web de la Commission à l'adresse : http://www.cdpdj.qc.ca/ Publications/RA_2013_2014.pdf
Sursis et dernier recours pour une famille pakistanaise
té, quelques minutes avant de prendre son vol, dimanche. Le seul endroit où je pourrais aller, c'est dans mon village. Mais c'est pour cette raison que je suis venue ici : mes enfants et moi avons été enlevés, et notre ravisseur est encore là-bas. Je ne peux donc pas y retourner.» Plusieurs personnes se sont rassemblées dimanche à l'aéroport PierreElliot-Trudeau en soutien à la famille Agimelen, qui craint maintenant de subir les foudres de la secte islamiste Boko Haram, dont les victimes se comptent par milliers. Mme Agimelen craint en outre que ses deux filles soient excisées, une pratique encore courante au Nigeria. Le ministre de la Sécurité publique et de la Protection civile, Steven Blaney, n'a pas voulu intervenir pour empêcher cette déportation.
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Après une année, Mme Khurshid Begum Awan, toujours sans statut, a quitté le 5 aout dernier l’église où elle était réfugiée depuis un an. La famille Awan a quitté l’église pour se présenter au bureau d'Immigration et citoyenneté Canada afin de remplir une demande d'Évaluation des risques avant renvoi (ERAR), un recours qui pourrait potentiellement régulariser son statut.
humanitaires qui a été soumise l'automne passé.
La décision de la famille a été prise sous de graves contraintes. La couverture médicale de Mme Awan, du Programme Fédéral de Santé Intérimaire (PFSI), expirée, elle n'avait plus accès à la médication ou aux services médicaux dont elle avait besoin au moment même où sa santé s'est rapidement et considérablement détériorée.
Mme Awan profite, aussi, de ce bref répit et du renouvellement temporaire de sa couverture du (PFSI), afin de chercher les services médicaux dont elle a plus que besoin.
De multiples façons, l'expérience vécue par la famille, met bien en lumière l'isolation et la peur, créées par les lois d'Immigration racistes du Canada, qui attendent les migrants sans-papiers. Dans les prochaines semaines, Mme Awan déposera sa demande d'ERAR, tout en attendant la décision sur sa demande de résidence permanente pour des motifs Atlas.Mtl
« Il est impératif que la demande d'ERAR et la demande de résidence permanente pour des motifs humanitaires soient étudiées dans les plus brefs délais.» a affirmé Stewart Istvanffy, l'avocat de la famille.
« Il n'y a aucun doute que l'accès à des services médicaux, autant des soins d'urgence que d'un suivi régulier est essentiel pour Mme Awan. » a dit Dr. Marie-Jo Ouimet de Médecins du Monde, une des docteurs qui s'occuppent de Mme Awan pendant que celle-ci vivait dans l'église. « Nous sommes certains que les quatre hospitalisations des derniers mois auraient pu être évitées si elle avait eu accès à des services médicaux pendant la dernière année.» Source: soutienfamilleawan.org
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Citoyenneté
Une loi plus dure; des délais moins longs
C’est le 20 Juin 2015 qu’entrera officiellement en vigueur la nouvelle Loi sur la Citoyenneté Canadienne. Elle rendra le processus d’obtention du passeport canadien bien plus difficile qu’il ne l’est aujourd’hui.
En outre, une obligation d’avoir l’intention de résider au Canada sera également établie. Enfin, la réforme annulera l’attribution automatique de la nationalité canadienne aux enfants nés en territoire canadien.
Avant et après Juin 2015 Selon la loi actuellement en vigueur, pour espérer devenir canadien, il faut avoir respecté l’obligation de résidence dans le pays (qui est de 1095 jours) à l’intérieur d’une période de quatre ans. Chaque jour passé au Canada avant d’obtenir le statut de résident permanent compte pour une demi-journée de présence sur le territoire.
Une gestion plus rapide des demandes Selon le Ministre de la Citoyenneté et de l’Immigration du Canada, Chris Alexander, les récents changements qui ont durement resserré la Loi sur la Citoyenneté Canadienne sont en train de porter leurs fruits : le nombre de dossiers en attente est à son niveau le plus bas depuis plus de deux ans.
Dans un peu moins d’un an, pour être éligible à demander la citoyenneté canadienne, il faudra avoir été présent physiquement au Canada au moins quatre ans (soit un total de 1460 jours) au cours des dernières six années. Par ailleurs, les demandeurs devront effectivement démontrer qu’ils ont vécu au Canada 183 jours par année pendant au moins quatre ans au cours des six dernières années. Les jours passés au Canada en tant que non-résident permanent ne seront plus comptabilisés.
Malgré les fortes controverses au sujet des nouveaux règlements et lois permettant de faire une demande de citoyenneté canadienne, les dossiers des candidats en attente d’une réponse sont au moins traités plus rapidement et de façon plus efficace. Les révisions de la Loi sur la Citoyenneté Canadienne ont permis de réduire de trois étapes à une seule étape unique le processus décisionnel d’attribution de la nationalité, notamment grâce à une augmentation du personnel affecté au traitement des
demandes.
Le passeport canadien est très réputé à travers le monde et le gouvernement tient à s’assurer que les candidats ayant rempli tous les critères menant à l’octroi de ce statut pourront devenir canadiens plus rapidement, dans l’intérêt du Canada et de la société canadienne. D’ici 2015-2016, il est prévu que l’arriéré actuel du nombre de dossiers soit réduit de plus de 80% pour permettre un traitement des demandes ne dépassant pas un an. En cas d’éligibilité, n’attendez pas ! Le Canada est le pays ayant le plus haut taux de naturalisation au monde. Environ 85% des résidents permanents deviennent des citoyens canadiens. Depuis 2006, le Canada a fièrement accueilli plus de 1 300 000 nouveaux citoyens. En 2013, Citoyenneté et Immigration Canada comptabilisait 333 860 demandes de citoyenneté, soit le nombre le plus élevé qu’il n’est jamais reçu.
L’année 2015-2016 marquera le début de critères draconiens pour pouvoir un jour devenir canadien. Alors si vous pensez être éligible pour envoyer votre demande de citoyenneté, ne tardez plus ! Si un doute subsiste, tournez-vous vers un professionnel en immigration canadienne (Consultant en Immigration ou Avocat) qui sera en mesure de vous aider à déterminer votre admissibilité. Sources : www.cic.gc.ca Danielle ELLEOUET – RédactriceConsultante Réglementée en Immigration Canadienne Immigrer au Canada: www.stepin-canada.com
Immigration
Le système «Entrée express» sera lancé en janvier 2015 Un nouveau système électronique appelé « entrée express » pour gérer les demandes de résidence permanente au Canada sera lancé en janvier 2015. Lancé par Citoyenneté et immigration Canada (CIC), ce système permettra de « recruter, d’évaluer et de sélectionner activement des immigrants qualifiés au titre des programmes d’immigrations économiques fédéraux suivants : le programme des travailleurs qualifiés
(fédéral), le programme des travailleurs de métiers spécialisés (fédéral) et la catégorie de l’expérience canadienne », précise le texte.
Dorénavant, les candidats éventuels présentent en ligne un profil d’entrée express dans lequel ils fourniront des renseignements sur leur compétences, leurs expériences de travail, leurs aptitudes linguistiques, leurs études, de même que d’autres détails. « Les
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candidatures des personnes qui répondent aux critères de l’un des programmes fédéraux d’immigration économique visés par entrée express seront placés dans un bassin, précise le texte. Dans une seconde étape, CIC invitera certains candidats à présenter une demande de résidence permanente et traitera leur demande électronique dans un délai de six mois. Les candidats disposeront de 60 jours pour présenter une demande
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de résidence permanente. « La Canada a besoin de niveaux élevés d’immigration pour répondre aux besoin actuels et futurs du marché du travail et ainsi garantir sa croissance économique et sa prospérité à long terme », rappelle-t-on à cet effet. Source : TSA Algérie
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Votre argent
L’endettement des ménages reprend sa courbe ascendante…
La situation financière des Canadiens s’est une fois de plus détériorée au cours des derniers mois. L’endettement des ménages a repris une courbe ascendante au cours du deuxième trimestre de 2014, ce qui met en évidence leur fragilité financière en cas de hausse des taux d’intérêt.
Indicateur clé pour mesurer le niveau d’endettement, le ratio de la dette des ménages sur le marché du crédit par rapport au revenu disponible s’est établi à 163,6 % au deuxième trimestre, en hausse de 0,47 point de pourcentage par rapport au trimestre précédent. Il s’agit d’une première augmentation du niveau d’endettement des Canadiens après des baisses enregistrées lors des deux trimestres précédents. « Ce ratio est toutefois demeuré en deçà du sommet de 164,1 % atteint au troisième trimestre de 2013 », a souligné Statistique Canada dans le document présentant ces nouvelles données. En comparaison, le niveau d’endettement des ménages américains est passé de 151,4 % à 152,2 % entre le premier et le deuxième trimestre de 2014. Les principales dettes contractées La dette totale des ménages, qui inclut à la fois le crédit à la consommation, les emprunts hypothécaires et les prêts non hypothécaires, s’est élevée à 1797 milliards de dollars lors de la dernière période de trois mois, une augmentation de 1,3 %. De manière plus détaillée, la dette contractée sur le marché du crédit à la consommation (pour l’achat d’une voiture ou l’utilisation d’une carte de crédit, par exemple) a atteint 513 milliards, tandis que la dette hypothécaire (dans le secteur immobilier) s’est établie à 1170 milliards. En contrepartie, la valeur nette de l’ensemble des ménages canadiens a augmenté de 2,3 % au deuxième trimes-
tre pour atteindre 8069 milliards, ce qui correspond à 227 000 $ par habitant. « Cela représente le niveau le plus élevé de la valeur nette de l’ensemble des Canadiens jamais enregistré », souligne l’économiste de la Banque Royale du Canada (RBC) Laura Cooper, dans une analyse envoyée à ses clients.
Ces résultats positifs s’expliquent surtout par la hausse de la valeur des biens immobiliers, écrit l’agence fédérale. « L’augmentation de la valeur nette des ménages a aussi été appuyée par la vigueur soutenue de la valeur des actions et des autres avoirs, ainsi que des actifs d’assurance vie et de retraite », précise-t-elle. Sans surprise « La légère hausse du ratio de la dette des ménages par rapport à leur revenu disponible survenue au deuxième trimestre n’est pas une surprise, note Benoit P. Durocher, économiste principal chez Desjardins, dans une note publiée vendredi. Non seulement le marché immobilier a rebondi durant la période, mais la croissance des dépenses de consommation a été supérieure à celle des revenus, avec notamment une forte progression au sein des biens durables. » Selon M. Durocher, il serait toutefois exagéré de dire que la situation de l’endettement des ménages s’est significativement détériorée au cours du printemps. On assiste plutôt à une certaine stabilisation, juge-t-il. « À défaut de s’améliorer, la problématique de l’endettement des ménages ne s’amplifie donc pas vraiment. » Cela dit, l’ampleur de l’endettement des familles canadiennes demeure une problématique importante, conclut-il. « Le niveau élevé du ratio de la dette par rapport au revenu met en évidence la fragilité des ménages quant aux fluctuations du marché du travail ainsi qu’aux
hausses éventuelles des taux d’intérêt. » De son côté, Mme Cooper, de la RBC, porte un regard relativement optimiste sur la situation actuelle. Elle fait remarquer que, d’un point de vue historique, la vitesse à laquelle les ménages canadiens accumulent les dettes ralentit. Avec un rythme annuel de 4,2 % au deuxième trimestre de 2014, il s’agit de la plus faible augmentation d’une année à l’autre depuis le résultat enregistré lors du quatrième trimestre de 1995, indique-t-elle. « Le ralentissement de la croissance totale du crédit des ménages, jumelé à l’augmentation de leur richesse et de leurs revenus, les aidera à honorer leurs dettes lorsque les taux d’intérêt reviendront à la normale. » Gestion difficile Le niveau d’endettement des Canadiens est peut-être relativement stable depuis le début de l’année, il n’en demeure pas moins que la manière avec laquelle les ménages gèrent leurs finances person-
nelles soulève des questions. Selon un sondage de l’Association canadienne de la paie, près de la moitié des salariés québécois (46 %) estiment qu’ils pourraient difficilement s’acquitter de leurs obligations financières s’ils devaient recevoir leur salaire une semaine plus tard que prévu. Cette proportion augmente à 51 % pour l’ensemble du pays. Quelques jours plus tôt, le sondage annuel de BMO Groupe financier sur l’épargne nous apprenait que les Canadiens disposent en moyenne de quelque 35 000 $ d’épargne en cas de pépin. Cette moyenne n’est toutefois que de 18 500 $ au Québec. Le coup de sonde révélait par contre que la majorité des Canadiens (52 %) disposent de moins de 10 000 $ en fonds d’urgence, dont 41 % ont moins de 5000 $ de côté et 19 % ne peuvent compter que sur 1000 $ d’épargne.
Téléphone cellulaire
Au Canada, le service le plus cher du monde… … et il ne cesse d’augmenter! Les services de téléphonie sans fil au Canada sont parmi les plus chers au monde, selon une enquête annuelle du magazine PC Mag. Les auteurs constatent que les trois principaux fournisseurs, Bell, Rogers
et Telus, disposent de réseaux de très grande qualité, mais cette technologie coûte cher aux consommateurs. La majorité des forfaits reviennent à 90 $ par mois, alors qu'aux ÉtatsUnis, certains fournisseurs offrent
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des services à 45 $ par mois. En Europe, certains forfaits coûtent aussi peu que 30 $ mensuellement. Les analystes de PC Mag constatent que les efforts du gouvernement fédéral pour faire entrer un quatrième
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fournisseur d'importance sur le marché ont échoué. De plus en plus cher Par ailleurs, les services de téléphonie coûtent de plus en plus cher.
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Conjoncture
Austérité à Québec…
L'austérité budgétaire plane sur le Parlement québécois à l'aube d'une nouvelle session parlementaire La rentrée parlementaire s'annoncait animée à Québec le 16 septembre dans l’après-midi, alors que le gouvernement de Philippe Couillard entend procéder à des réductions de programmes afin d'assainir les finances publiques. Les universités, les commissions scolaires, les garderies et les congés parentaux se retrouvent dans la ligne de mire du gouvernement pendant que les oppositions déplorent les coupes dans les programmes sociaux québécois. Plusieurs rumeurs ont circulé au cours des dernières semaines, mais le gouvernement maintient qu'aucune décision n'a encore été prise et que tout demeure sur la table. Le gouvernement ajoute également qu'aucun poste budgétaire n'est à l'abri de compressions. Québec devra naviguer à vue dans les eaux troubles de l'austérité budgétaire en prenant garde à ne pas s'aliéner l'opinion publique. Le gouvernement peut compter sur l'appui de la Coalition avenir Québec (CAQ) dans sa volonté d'assainir les finances publiques, tandis que son programme reçoit l'assentiment partiel du Parti québécois (PQ).
La solution de QS Sur le chemin de l'austérité, il rencontrera toutefois Québec solidaire (QS) qui s'oppose aux compressions dans les programmes sociaux. La porte-parole parlementaire de QS, Françoise David, a déjà signifié son opposition aux réductions budgétaires préconisées par le gouvernement libéral. Elle déplore que plusieurs mesures touchent des femmes. « Beaucoup des mesures qui coulent, parce que je pense que ce sont des ballons d'essai, touchent au premier chef, des femmes, a déclaré Mme David sur les ondes de RDI. Dès qu'on touche à la santé, on touche aux femmes. Dès qu'on touche à l'éducation, aux services de garde, aux congés parentaux... Moi, je m'attends, d'ici quelques mois, à ce qu'il y ait pas mal de femmes en colère au Québec. »
QS tentera d'éveiller la conscience des Québécois sur les compressions dans les programmes sociaux. « On va vraiment essayer de dire à la population d'arrêter de croire que c'est la recette magique pour équilibrer les finances de l'État, poursuit-elle. Elle estime qu'une plus grande imposition des banques, des compagnies d'assurance, des très grandes entreprises et des contribuables à revenus très élevés aurait des résultats plus probants.
« Là, il y en a des milliards, explique-telle. Et beaucoup de milliards. Ce n'est pas toujours en s'en prenant aux familles, aux travailleurs, à la classe moyenne, aux gens les plus pauvres. Ça, c'est aberrant, ça a démontré sa faillite en Europe. Il faut arrêter le massacre. » Pendant que l'assainissement des finances publiques est sur toutes les lèvres à Québec, plusieurs s'inquiètent de la stagnation qui guette l'économie de la province. Certains estiment qu'un
régime de compressions combiné à la stagnation économique plonge l'économie vers la récession. Outre l'austérité budgétaire, les négociations avec les fédérations de médecins dans le but d'étaler les hausses salariales qui leur ont été consenties - et les tractations entourant le projet de loi 3 risquent également de pimenter la session parlementaire. La course à la direction du Parti québécois viendra aussi alimenter l'actualité politique.
Éducation
Enfance
Pour faire face à une nette augmentation du nombre des élèves
… dans les CPE et services de garde?
Investissements dans les écoles Pour faire face à l'augmentation du nombre d'élèves dans les écoles, le gouvernement du Québec consacrera 246,9 millions de dollars cette année pour l'agrandissement et la construction d'écoles.
Cet investissement permettra notamment de construire 12 nouvelles écoles et d'en agrandir au moins 20 autres au cours des 12 à 24 prochains mois. La majorité des chantiers devraient commencer au printemps, a promis le ministre. En tout, 34 projets seront réalisés à partir de cet investissement. Expliquant que le ministère de l'Éducation a reçu environ 60
La fin du service à 7$...
demandes d'agrandissement et 24 demandes pour de nouvelles écoles de la part des commissions scolaires, Yves Bolduc a précisé que l'annonce d'aujourd'hui répond immédiatement à 30 % des besoins exprimés pour des agrandissements et à la moitié des demandes pour de nouvelles écoles. Cet investissement s'inscrit dans la cadre d'un plan d'investissement à long terme du gouvernement du Québec dans son réseau d'écoles publiques dans lequel l'État compte investir 8 milliards de dollars dans le parc immobilier scolaire au cours des 10 prochaines années, a déclaré le ministre Bolduc.
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Les Centres à la petite enfance (CPE) et autres services de garde subventionnés sont dans la tourmente des augmentations de tarifs. À compter du 1er octobre, les tarifs de service de garde à contribution réduite seront indexés. Ainsi, de 7 $, ils passeront à 7,30 $. Le mouvement d'indexation ne s'arrêtera pas là et d'autres augmentations sont à craindre en 2015. Le tarif de 7 $ avait été fixé en 2004. La fin du tarif à 7 $? Il y a aussi le scénario voulant qu'on remplace le tarif unique à 7 $ par un système de tarification modulé en fonction du revenu des parents. Dans cette éventualité, les parents plus fortunés pourraient avoir à payer davantage pour avoir accès à une garderie subventionnée.
Le gouvernement refuse de confirmer ou d'infirmer qu'il étudie cette hypothèse. La tarification modulée n'aurait pas encore été adoptée et ses paramètres n'ont pas été déterminés. Bref, il reste encore du travail à faire dans les bureaux du gouvernement avant de présenter cette réforme. Actuellement, affirme-t-on au ministère, la commission de révision des programmes instaurée par le gouvernement Couillard examine tous les scénarios et n'a pas encore fait de recommandations. Par voie de communiqué, la ministre de la Famille, Francine Charbonneau, explique l'indexation du 1er octobre par la nécessité de gérer « rigoureusement » le programme.
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Conjoncture
Générosité à Ottawa
… où les conservateurs comptent utiliser les surplus budgétaires pour réduire les impôts
Le premier ministre Stephen Harper a revêtu ses habits de chef du Parti conservateur lundi 15 septembre 2014, pour livrer, en ce jour de rentrée parlementaire, un avertissement à ses adversaires. Les surplus qui se profilent à l’horizon du printemps 2015 fondront en baisses d’impôts en même temps que les dernières neiges. Les néodémocrates ou les libéraux ne pourront pas faire de coûteuses promesses électorales facilement. Plutôt que de prendre la parole sur la colline parlementaire, le chef conservateur avait réservé une immense salle du centre des congrès d’Ottawa où l’ont rejoint ses députés ainsi qu’environ 400 personnes. L’événement avait toutes les allures d’un rallye électoral : fouille des journalistes, hymne national, immense unifolié en arrière-plan, un Harper sans cravate et les mains dans les poches, parlant de manière décontractée. M. Harper en a profité pour faire le bilan de son mandat au coeur duquel se trouvent les réductions d’impôts. Puis, la mise en garde est venue. « Nous, les conservateurs, savons que les contribuables canadiens n’ont pas travaillé fort pour rétablir l’équilibre budgétaire pour que le gouvernement augmente ensuite les impôts, accumule plus de dettes ou donne des enveloppes remplies d’argent à des groupes d’intérêts. » Pour éviter ce scénario, M. Harper a expliqué qu’un « budget équilibré nous permettra de continuer à réduire les impôts des Canadiens ». Les réductions pourraient être connues d’ici quelques semaines, a-t-il poursuivi, lors de la mise à jour économique qui permettra de dévoiler « les premières étapes de la prochaine partie de notre plan ». La question des surplus budgétaires redevient d’actualité alors qu’Ottawa est censé renouer avec l’encre noire dans le prochain budget, à hauteur de 6,4 milliards de dollars. La question hante les conservateurs, car la présence d’une marge de manoeuvre financière autoriserait leurs adversaires à promettre des réinvestissements alléchants
M. Stephen Harper, premier ministre du Canada
juste à temps pour l’élection d’octobre 2015. Déjà, le NPD de Thomas Mulcair propose d’instaurer un système de garderies subventionnées inspiré du modèle québécois. Les détails n’étant pas connus, on ignore à quel niveau un gouvernement néodémocrate financerait ces garderies, mais à titre de comparaison, les places à 7 $ par jour coûtent 2,3 milliards par année au Québec. Le NPD propose aussi de hausser à 15 $ l’heure le salaire minimal pour les employés des secteurs de compétence fédérale. Si cette proposition ne représente aucun coût pour le gouvernement, elle donne néanmoins un avant-goût des préférences néodémocrates. M. Mulcair s’engage-t-il à maintenir les
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réductions d’impôts, actuelles et futures, des conservateurs ? Après avoir qualifié la question d’hypothétique, M. Mulcair s’y est engagé pour les particuliers. « Moi, je ne touche pas aux impôts des particuliers. » Le taux d’imposition de 15 % des entreprises, lui, sera revu à la hausse. Le libéral Justin Trudeau promet d’évaluer au mérite chaque baisse d’impôt. « Nous allons regarder les différentes baisses d’impôts que M. Harper va proposer. Et s’il y a une faille dedans, […] nous allons certainement les renverser. » Il a donné l’exemple du fractionnement du revenu, promis par les conservateurs mais qui est critiqué parce que favorisant les familles gagnant plus de 100 000 $. Il l’annulerait. «
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Moi, je n’ai aucun problème à m’engager à toujours regarder ce qui aide le plus les gens qui en ont besoin et pas donner des baisses d’impôt idéologiques à des gens qui n’en ont pas besoin. » Le chef du Bloc québécois, Mario Beaulieu, qui s’était déplacé à Ottawa pour marquer la rentrée, a indiqué qu’il penchait pour l’utilisation des surplus et non leur disparition sous forme de congé fiscal. « Ces 6 milliards-là devraient servir aussi à ne pas couper dans les transferts en santé. Ce qui va faire en sorte que le Québec doit soit couper dans ses services ou augmenter les impôts. Je pense que le gouvernement fédéral devrait plutôt s’organiser pour contrer le déséquilibre fiscal. »
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Votre épargne
Comment mieux préparer votre retraite…
Selon un rapport du Conference Board du Canada publié le 22 septembre 2014, une augmentation du niveau d’épargne améliorerait le potentiel économique du Canada à long terme et permettrait aux Canadiens de mieux préparer financièrement leur retraite. « La préparation financière des Canadiens arrivant à la retraite est préoccupante, compte tenu des indicateurs selon lesquels beaucoup de personnes n’épargnent pas suffisamment pour assurer leur avenir après avoir quitté la vie active », met en garde Pedro Antunes, économiste en chef adjoint.
Selon un rapport de 2012 du Centre interuniversitaire de recherche en analyse des organisations (CIRANO), les ménages faisant appel à un conseiller financier sont plus disciplinés financièrement et épargnent davantage que les autres. « En aidant les gens à avoir la discipline nécessaire pour mettre de côté une plus grande part de leurs revenus, un conseiller financier peut accroître leur niveau d’épargne. Un plus haut niveau d’épargne aidera les Canadiens à générer un revenu de retraite suffisant pour eux-mêmes et augmentera les fonds pouvant être réinvestis dans l’économie », explique M. Antunes. Pour évaluer l’incidence d’un accroissement de l’épargne totale des ménages, le Conference Board a supposé que 10 %
des personnes actuellement non conseillées feraient appel aux services d’un conseiller financier et porteraient ainsi leur épargne aux niveaux plus élevés enregistrés par les personnes bénéficiant de conseils financiers.
Selon le rapport, en plus d’aider les Canadiens à mieux préparer leur retraite, au moins une partie de cette épargne supplémentaire sera réinvestie dans l’économie canadienne. À terme, cet investissement contribuera à améliorer le potentiel économique du pays, ce qui se traduira par une hausse des bénéfices, des salaires et des recettes fiscales. Par conséquent, une augmentation de l’épargne
capacité à stimuler les investissements et les revenus. Les résultats du scénario susmentionné seraient les suivants : · Une plus grande réserve d’épargne étant constituée, les retraités disposeraient d’un revenu d’investissement plus important, ce qui améliorerait leur préparation financière à la retraite. · Le produit intérieur brut (PIB) réel serait plus bas pendant les premières années du scénario compte
Faits saillants
•Épargner davantage améliore la croissance économique à long terme et permet aux personnes de se préparer une meilleure retraite. •Les ménages qui recourent aux services d’un conseiller financier sont plus disciplinés financièrement et épargnent davantage que les autres. •Une hausse du nombre de ménages utilisant les services d’un conseiller financier pourrait accroître le PIB de plus 2 G$ d’ici 2060. Informations : corpcomm@conferenceboard.ca des ménages peut avoir de vastes effets à long terme sur notre économie grâce à sa
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tenu de la baisse des dépenses de consommation résultant de la hausse de
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l’épargne. · Les effets sur le PIB réel seraient positifs à long terme grâce à la hausse des investissements. D’ici 2060, le PIB réel augmenterait de 2,3 G$ par rapport au scénario de base, en raison de la hausse de la capacité productive et de la consommation puisque l’épargne accumulée serait dépensée à la retraite. · Le rendement potentiel serait plus élevé à long terme, se traduisant par une hausse permanente des revenus et des bénéfices dans l’économie. Cette étude, intitulée Préparer sa retraite et stimuler l’économie grâce aux conseils financiers, a été réalisée grâce au soutien financier de l’Institut des fonds d’investissement du Canada (IFIC).
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Acquis & formations
Un programme pour ingénieurs formés à l’étranger
Le Centre R.I.R.E. 2000, à travers le Programme d'accès rapide à l'Ordre des ingénieurs du Québec, accompagne depuis 2003 les ingénieurs formés à l’étranger afin de faciliter leur accession à l’Ordre des ingénieurs du Québec. En partenariat avec EmploiQuébec, l’Ordre des ingénieurs du Québec et l’Université Laval, ce programme offre aux candidats (génie civil, mécanique, électrique et industriel) une aide à la préparation des examens et des formations qui leur permettent d’améliorer leur profil d’employabilité dans le contexte du marché de l’emploi québécois. Objectifs du programme *Permettre à une vingtaine de candi-
dats d'origines diverses de se préparer adéquatement aux examens prescrits par le Comité des examinateurs de l'Ordre des ingénieurs du Québec. *Favoriser l'augmentation du taux de réussite aux examens de l'Ordre des ingénieurs du Québec.
Formations offertes dans le cadre de P.A.R.O.I.Q.
Avantages pour les candidats
*Cours de perfectionnement en français et en anglais;
*Accéder à la profession d'ingénieur; *Réduire considérablement les délais et les coûts de la procédure d'accès à l'Ordre des ingénieurs du Québec; *Intégrer plus rapidement la profession d'ingénieur.
*Tutorat avec des professeurs de l'Université Laval; *Formation sur AutoCAD;
*Cours de santé et sécurité sur les chantiers de construction; *Ateliers sur la communication interculturelle;
Bilan 2013 et perspectives 2014 En 2013, 15 candidats se sont initialement inscrits au projet; 13 candidats ont complété le processus dans le cadre du projet et sont membres de l'Ordre des ingénieurs du Québec. 15 candidats sont inscrits au projet et ont débuté en janvier 2014;Ils se préparent activement à leurs examens du mois de mai de l'Ordre des ingénieurs du Québec. Source: http://www.r2000.qc.ca/ index. php/2012-01-26-16-35-05/p-a-r-o-i-q
*Aide à la recherche d'emploi.
Pistes d’emploi
Une école des métiers traditionnels Dans le cadre des Journées de la Culture et à l’occasion de son 10ème anniversaire, l’organisme Métiers & Traditions ouvre les portes de son École pour une journée d’échanges et de découvertes (le 27 septembre de 10h à 16h). Situé dans le Vieux-Presbytère St. Mark du Vieux-Longueuil, Métiers & Traditions accueillera ses visiteurs qui pourront assister et même participer aux étapes de fabrication de différentes pièces artisanales telles que la dentelle et la frivolité que créeront sur place les artisanes. S’ajouteront à celles-ci le musicien avec ses instruments anciens, l’herboriste et ses dégustations ainsi que le tisserand qui tissera des pièces sur place.
L’École Métiers & Traditions c’est : · 10 ans d’existence et une dizaine d’écoles satellites à travers le Québec; · Plus de 175 apprentis artisans formés chaque année; · Près de 30 cours-ateliers offerts par année; · L’enseignement exclusif d’une trentaine de métiers anciens tels que la tonnellerie, la ceinture fléchée, la sculpture à encoche, la boulangerie artisanale et la construction d’un four à pain; · Une formation qui se renouvèle chaque année. Au programme
des nouveautés 2014, l’herboristerie, la corsetterie, la parfumerie ancestrale, la chapellerie et l’éco-design. Les Journées de la Culture – évènement pan-québécois rassembleur et unique en Amérique du Nord – préconisent l’échange volontaire entre artistes, artisans et citoyens afin de découvrir arts, culture et patrimoine par le biais d’activités gratuites et interactives. À propos de Métiers & Traditions La mission de l’organisme est de rassembler, promouvoir et transmettre les métiers traditionnels dans un cadre de pratiques vivantes par le
biais de programme d’animations, d’événements périodique et de l’École. Informations : metierstraditions. com.
Exposition
Une semaine «Splendeurs du Maroc» Le Ministre Chargé des Marocains Résident à l'Étranger et des Affaires de la Migration, M. Anis Birrou, et la Ministre de l'Artisanat, de l'Économie Sociale et Solidaire, Mme Fatima Marouan, ont inauguré la semaine «Splendeurs du Maroc», qui se tient à Dar Al Maghrib jusqu’au 27 Septembre 2014. Outre une exposition sous forme d'un
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'Village Marocain', cette semaine inclue notamment un défilé de Caftans, des soirées musicales et des ateliers de cuisine. L’entrée est libre. Centre Culturel Dar Al Maghrib : 515 Avenue Viger Est, H2L-2P1, Montréal (Métro: Berri-Uqam ou Champs de Mars)
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Actes
500 jeunes de toutes origines
ont bénéficié du programme Valorisation Jeunesse cet été La ministre de l'Immigration, de la Diversité et de l'Inclusion, Mme Kathleen Weil, s'est jointe à la conseillère associée du maire de la Ville de Montréal, Mme Mary Deros, au président du Forum jeunesse de l'île de Montréal, M. Santiago Risso, et à la directrice générale d'Intégration Jeunesse du Québec, Mme Sylvie Baillargeon, pour célébrer la réussite des jeunes Montréalaises et Montréalais, plus particulièrement celles et ceux des minorités visibles, qui ont vécu cet été une première expérience de travail dans le cadre du programme Place à la relève. Les employeurs et les jeunes qui ont participé à cette sixième édition du programme ont pris part à l'événement de reconnaissance qui s'est tenu hier à la Grande Bibliothèque et qui a été animé par Éric M'Boua. L'humoriste Neev a clos l'évènement avec une prestation dynamique. Provenant de quatre commissions scolaires de Montréal, plus de 500 jeunes, filles et garçons âgés de 16 à 18 ans et issus de quartiers défavorisés, avaient été sélectionnés par leurs enseignants en raison de leur réussite scolaire et de leur degré de motivation pour occuper un emploi d'été formateur. Durant sept semaines, plus de 110 entreprises privées et organismes municipaux, gouvernementaux et communautaires de différents secteurs d'activité ont accueilli, conseillé et formé ces jeunes travailleuses et travailleurs, et bénéficié de leurs talents. «Un formidable tremplin» « Place à la relève, c'est un formidable tremplin pour ces jeunes de toutes origines, en particulier ceux des minorités visibles et des quartiers les moins favorisés de Montréal, qui n'ont pas accès à des réseaux d'emploi formateurs et valorisants durant leur cheminement scolaire. Aussi, au-delà des retombées directes pour ces jeunes, je suis convaincue que ce programme aura un effet à long terme sur le marché du travail, sur notre société et sur l'ouverture à la diversité », a affirmé la ministre Kathleen Weil. « Nous saluons le bilan positif de
Valorisation jeunesse - Place à la relève et nous félicitons et remercions les employeurs qui ont accueilli les jeunes Montréalais et ont participé à la réussite de cette initiative porteuse d'espoir. Je suis persuadé que l'expérience aura été bénéfique non seulement pour cette jeunesse immigrante ou issue des minorités visibles, mais également pour les entreprises et organismes de la métropole qui ont bénéficié de cette main-d'œuvre et qui mettent en valeur le potentiel de cette relève », a souligné le ministre Poëti. « Le programme Place à la relève devient de plus en plus un symbole de grande fierté pour l'administration municipale puisqu'il répond à la préoccupation d'aider la relève dans tous les secteurs d'emploi et encourage les jeunes à être bien préparés. C'est aussi un projet formateur par lequel des jeunes de toutes origines viennent à la découverte de milieux de travail inspirants et riches en apprentissages. Une belle initiative qui conjugue les efforts de plusieurs partenaires comme les arrondissements et les écoles qui y participent », a déclaré Mme Mary Deros, représentante officielle du maire de Montréal pour l'occasion.
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« Au Forum jeunesse de l'île de Montréal, nous avons la conviction qu'il faut investir et encourager l'intégration en emploi des jeunes. L'expérience acquise cet été permettra certes aux participantes et participants de faire des choix correspondant à leurs aspirations avec un regard concret sur les différentes réalités reliées au marché du travail. Nous souhaitons que le projet ait des effets positifs au cours de la nouvelle année scolaire des jeunes et les motive dans l'atteinte de leurs objectifs de carrière », a déclaré M. Santiago Risso, président du Forum jeunesse de l'île de Montréal. « Sans le programme beaucoup d'employeurs n'embaucheraient pas de jeunes sans expérience durant l'été. La qualité des jeunes et leur motivation à apprendre sont un atout pour toute entreprise qui a besoin de main-d'œuvre et qui veut faire connaître son domaine ! L'accompagnement que nous offrons est utile et apprécié des participants et des employeurs et nous sommes ravis de contribuer à valoriser la relève ! », de conclure Mme Sylvie Baillargeon, directrice générale d'Intégration
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Jeunesse du Québec. C'est l'organisme Intégration Jeunesse du Québec qui s'occupe, depuis 2012, de la mise en œuvre de l'ensemble des activités de Place à la relève. L'organisme a été sélectionné par le ministère de l'Immigration, de la Diversité et de l'Inclusion pour sa compréhension du programme et sa capacité à mobiliser le secteur privé. Partenaires Valorisation Jeunesse - Place à la relève est une initiative mise sur pied par le ministère de l'Immigration, de la Diversité et de l'Inclusion, la Ville de Montréal, le ministère de l'Emploi et de la Solidarité sociale, le ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport, le Secrétariat à la région métropolitaine et le Forum Jeunesse de Montréal. Les entreprises qui s'intéressent au programme Place à la relève peuvent obtenir plus d'information sur le site www.ijq.qc.ca ou communiquer avec Intégration Jeunesse du Québec au 514 598-7319 ou par courriel à valorisationjeunesse@ ijq.qc.ca
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Société
Autre réalité canadienne
967 000 enfants vivent dans la pauvreté
Dans notre précédent numéro, nous publiions un article sur ces centaines d’enfants privés d’école dans notre pays. Mais tout aussi inquiétant et plus préoccupant encore, est le sort de ce quasi-million d’enfants qui grandissent parmi nous et dont les besoins essentiels ne sont pas toujours satisfaits. Le plus récent rapport de l'UNICEF sur le bien-être des enfants dans les pays riches classait le Canada en 17e position sur 29 pays évalués, et lui attribuait la 27e position en ce qui concerne l'obésité infantile, la 22e relativement à la mortalité infantile et enfin la 21e pour la pauvreté infantile. Malheureusement, cette situation n'a rien de nouveau. Alors que la Chambre des communes avait pris en 1989 la résolution d'éradiquer la pauvreté infantile, à la fin de 2013 les données de Statistique Canada révélaient que 967 000 enfants vivent toujours dans des ménages à faible revenu au pays. Ces chiffres ne représentent pas simplement des enfances difficiles, ils sont également l'indication qu'une énorme quantité d'enfants canadiens grandissent sans jouir du milieu favorable dont ils ont besoin pour devenir des adultes sains. Ils transporteront toute leur vie les marques du stress provoqué par les difficultés vécues dans l'enfance. En 2009, un nouveau cours à option sur la pédiatrie sociale a été initié à l'extérieur de l'enceinte de l'Hôpital pour les enfants malades de Toronto (Hospital for Sick Children) afin que les étudiants en médecine puissent avoir un contact direct avec les réalités que vivent les enfants pauvres au Canada. Dans le cadre de ce cours, les étudiants sont appelés à visiter des foyers de familles à faible revenu et à observer, parfois en compagnie de travailleurs sociaux et d'infirmières spécialisées en soins des enfants en bas âge, les façons troublantes dont le milieu social influence l'état de santé des patients. Des histoires déconcertantes Les histoires que les étudiants rapportent du terrain sont profondément déconcertantes, particulièrement dans la mesure où elles ont lieu dans un pays riche comme le Canada. Les étudiants y constatent les répercussions que peuvent avoir un quartier n'offrant aucune activité positive pour les enfants, l'insécurité alimentaire, de longues heures travaillées pour un faible salaire par des parents qui en plus doivent passer de longues périodes dans les transports en commun et la quasi-impossibilité pour plusieurs d'offrir à leurs enfants un accès à des services comme l'optométrie
(examen de la vue et verres correcteurs coûteux) et la dentisterie. Les étudiants sont ainsi à même de découvrir à quoi peut ressembler l'exercice du rôle parental dans un contexte qui offre peu d'espoir. Une étudiante en médecine de l'Université McGill, Maya HarelSterling, est allée visiter dans un grand centre urbain une jeune mère canadienne de 18 ans qui a donné naissance à une petite fille fragile dans la salle de bain après avoir caché qu'elle était enceinte. Dans la réflexion que lui a inspirée cette visite, publiée dans la revue Paediatrics and Child Health sous le titre « How Did you Sleep Last Night? and Have you Eaten Today? » (Comment as-tu dormi hier? As-tu mangé aujourd'hui?), elle décrit un appartement qui est occupé par quatre autres locataires et qui ne compte aucune pièce où le bébé puisse ramper et jouer. La mère dort sur le sol. Dans un autre foyer, une grand-mère âgée prend soin des enfants pendant que la mère travaille comme préposée à l'entretien ménager le soir et que le père livre des pizzas. Les enfants passent la plupart de leur temps devant la télévision, une activité qui n'offre aucune stimulation. De plus en plus de données probantes dans le domaine de l'épidémiologie sociale indiquent que la pauvreté a pour effet de limiter les perspectives d'avenir des enfants, particulièrement chez les bébés qui ne grandissent pas
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dans un milieu favorable leur offrant du soutien familial et la possibilité d'apprendre et d'être actifs, intellectuellement et physiquement. Nous ne pourrons régler ce problème sans faire en sorte que tous les Canadiens aient accès à des emplois suffisamment payés et à du soutien communautaire. Dans le numéro d'avril 2014 du Journal of the American Medical Association, Neal Halfon, un chercheur en santé infantile de l'Université de la Californie, écrivait que le niveau de pauvreté des enfants est élevé et que cette tendance n'est pas liée à des fluctuations temporaires du marché, mais à de profondes transformations de la structure de l'économie qu'il appelle « déficits structurels ». Autochtones et minorités ethniques Les conséquences de ces transformations, notamment le manque d'emplois adéquatement payés et de formation appropriée pour les postes exigeant des compétences précises, font en sorte que les familles à faible revenu ne sont pas en mesure d'offrir à leurs enfants les conditions de vie favorables dont ils ont besoin pour se développer sainement. Il ne s'agit pas que d'un problème américain; le Canada est aux prises avec la même situation. Les enfants vivant dans un milieu défavorisé, en particulier les enfants autochtones ou issus d'une minorité, grandissent en étant plus à risque que les autres de développer
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des problèmes de santé qui pourraient être évités. Ces problèmes, relevant traditionnellement à la fois de la santé mentale et de la santé physique, sont causés par les conditions de vie pendant l'enfance et finiront par tous nous toucher. Nous pouvons nous attaquer à ces problèmes, qui forment une triade : les trop grands niveaux de stress (« stress toxique »), qui influencent la production de cortisol et sont précurseurs d'une série de problèmes d'apprentissage et de santé; le manque d'accès à des services de santé complets; les désavantages de nature fondamentale, y compris la pauvreté. Des programmes pilotes ont été mis en place, mais les services doivent être élargis et plus facilement accessibles. Par quoi devons-nous commencer? Ce qui était autrefois considéré comme une « urgence de longue durée », dont les conséquences peuvent se manifester des années plus tard dans la trajectoire de vie sous la forme d'une mauvaise santé et d'une contribution déficiente à la société, devrait aujourd'hui être vu comme une urgence immédiate. Les structures de la société doivent être transformées de manière à ce que la loterie du bonheur et du succès ne fasse pas des gagnants que dans un petit pourcentage des familles. Elizabeth Lee Ford-Jones, MD
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Associations
Mercredi 2 octobre 2014
Journée interculturelle à la garderie An Nour
Dans le cadre de la semaine interculturelle La garderie An Nour organise le mercredi 2 octobre sa journée interculturelle 2014, et comme à l’accoutumée, les responsables de l’institution invitent le voisinage et toute personne désireuse de partager ces moments de joie avec les familles de notre garderie.
La garderie An Nour est située dans un quartier multiethnique et reçoit des enfants de différentes ethnies et religions. Son encadrement prône donc des valeurs universelles, telles que l’indulgence, l’entraide, l’encouragement de l’autonomie, le respect des autres et l’estime de soi qui font partie de
la vie des enfants. Le thème de la semaine du 22 novembre sera le respect des différences et l’importance de la famille.
Lors de cette journée, les enfants pourront apporter une collation de leur choix, un instrument de musique, un CD ainsi qu’un costume traditionnel de leurs pays d’origine. Les parents et les grands-parents sont invités à y participer ainsi que certains membres du CLSC Montréal-Nord, Immigration Québec section nord, représentants du gouvernement du Québec et du Canada, la mairie, etc. Information : 514-891-3026
Vivre et mourir dans l’émigration
Deux ateliers organisés par le RIFE Vivre dans l'immigration change notre mode de vie mais change aussi notre attitude envers la mort. Si vous venez d'un pays où on ne parle pas facilement du sujet de la mort et si vous ne connaissez pas les procédures qui doivent être accomplies avant même la mort, Javork Sarenac avec Le RIFE (Rencontre Interculturelle des Familles de l’Estrie) en collaboration avec le MIDI, le CSSS-IUGS, le SANC et la Coopérative Funéraire de l’Estrie vous invitent à 2 ateliers qui se complémentent sur le thème : « Les NéoSherbrookois confrontés à une maladie terminale ou à un décès» Le 1er atelier se tiendra 27 septembre 2014 de 14h à 16h et le second le 11 octobre 2014 de 14h à 16h. Dans le premier atelier, qui aura lieu dans les salles 120 et 121 du Centre Communautaire de l’Arrondissement Jacques-Cartier (2050 B, Boul de Portland, Sherbrooke) les sujets suiv-
ants seront traités : * Les services de santé et des services sociaux – fin de vie * Les aspects légaux * L’aspect financier * Le congé au travail, les prestations et indemnités Le second atelier, qui sera organisé au Parc Jacques-Cartier, salle 103 de l’édifice Armand- Nadeau, Sherbrooke, il sera question de : * Organisation des funéraires * Les règlements autour de la conservation du corps * L’exposition * Les maisons funéraires * L’enterrement * L’incinération * Les cimetières * Le rapatriement du corps dans le pays d’origine Abdelaziz Laaroussi Rencontre Interculturelle des Familles de l’Estrie
Condoléances Le 16 septembre 2014 Monsieur Mohamed Elaimani a quitté ce bas monde, à l'âge de 78 ans, laissant dans le deuil son épouse Rkia, leur sept enfants ainsi que leur onze petits enfants. Une prière pour le repos de
son âme à eu lieu le jeudi 18 septembre après la prière du Dohr, à la mosquée du Centre Islamique du Québec (ICQ) de Ville Saint-Laurent. Puisse Dieu le Tout Puissant accueillir le défunt en Son Infinie miséricorde.
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Cultures
Arts de la scène
Le Québec au temps de l'humour au Québec
Une décennie au fil des livres
Rire de tout et surtout,rire de rien
L’ouvrage «Les arts de la scène au Québec : regard sur une décennie» (Institut de la statistique du Québec, 11 septembre 2014) se présente de la manière suivante :
Le rire a la cote au Québec. Parmi l'offre en salle, près d'un spectacle sur trois est humoristique. Des dix spectacles les plus populaires en 2013, six étaient consacrés à l'humour. Mais certains déplorent qu'on rie de tout et surtout de rien au Québec. Des humoristes de la relève réagissent en s'inspirant des travers du pouvoir et des politiciens pour renouveler le genre. « Il y a un manque d'audace. Les humoristes craignent de choquer, de se faire critiquer, de se faire poursuivre. Finalement, on finit par se restreindre et se censurer », dit François Tousignant, un jeune humoriste tout frais sorti de l'École nationale de l'humour. « On est dans une époque où on zappe, on clique, on veut tout de suite être stimulé, donc ça influence les textes », croit Fred Dubé, un jeune humoriste qui a obtenu son diplôme de l'École nationale de l'humour en 2005. Anticapitaliste, féroce critique du pouvoir en général et des politiciens en particulier, on dit de lui qu'il est le plus engagé des humoristes de sa génération. L'humour en politique L'humour a envahi toutes les sphères de la société, y compris celle du
Rachid Badouri, humoriste
monde politique. Que ce soit Denis Coderre, Jean Charest, Pauline Marois, Philippe Couillard ou Régis Labeaume, ils sont nombreux à attendre en file dans les festivals et les galas pour faire l'amuseur public.
Appel aux Artistes
Les artistes ou leur agent ont donc jusqu’au 26 octobre 2014 pour soumettre en ligne au www. vuesurlareleve.com des propositions de spectacles originaux, singuliers, qui démontrent un bon
Faits saillants - En 2013, 17 100 représentations payantes en arts de la scène ont attiré 6,7 millions de spectateurs (8 % de moins qu’en 2012) et généré 229 M$ de revenus de billetterie (14 % de moins qu’en 2012);
Narcissisme des politiciens? Ou stratégie pour se rendre sympathique auprès du public électeur?« Dans les dernières années, les politiciens ont compris qu'ils avaient plus à gagner à faire partie de la blague que d'en être la cible », dit Julie Dufort, chargée de cours à l'UQAM et responsable du premier cours intitulé « Humour et politique ». Une réalité que déplore l'humoriste Fred Dubé.
20e édition du Festival Vue sur la Relève Le Festival Vue sur la Relève invite tous les jeunes artistes/créateurs professionnels, issus de toutes les disciplines des arts de la scène, à proposer leur spectacle prêt à diffuser en vue de la 20e programmation du Festival Vue sur la Relève et ce jusqu’au 26 octobre prochain. .
« (...)(une) étude (qui) analyse l'évolution de la fréquentation des spectacles depuis dix ans, notamment selon leur genre et leur provenance, à partir des résultats de l'Enquête sur la fréquentation des spectacles au Québec, réalisée par l'OCCQ.
potentiel de diffusion et qui peuvent s’adapter dans les lieux de diffusion du Festival! Ne manquez pas cette opportunité de présenter votre spectacle lors de la 20e édition du Festival, qui se tiendra du 7 au 18 avril 2015 au Lion d’Or, à la Cinquième Salle de la Place des Arts, à La Sala Rossa, au Gesù, au Théâtre Plaza et au Cabaret du Mile-End!
- Les spectacles québécois accueillent 71 % de l’assistance totale (71 % en 2012) et comptent pour 65 % de l’ensemble des revenus de billetterie (62 % en 2012); - Par rapport à 2012, les revenus de
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- Le théâtre est la seule discipline à voir son assistance croître en 2013 (+2,8 %). En contrepartie, les spectacles de chanson anglophone (–26 %), de cirque et magie (–43 %) et de comédie musicale et music-hall (–43 %) ont connu une importante baisse de leur assistance; - Au cours de la dernière décennie, il y a eu un déplacement de l’assistance aux spectacles de chanson francophone et d’humour de l’île de Montréal vers la Rive-Sud et la Rive-Nord de celle-ci. »
La littérature maghrébine au Québec Une table ronde organisée par E-Passerelle E-Passerelle organise une table ronde intitulée «Littérature maghrébine au Québec : du refus du cantonnement ethnique à la médiation interculturelle», et ce en collaboration avec la bibliothèque interculturelle, le mercredi 8 octobre 2014 à 18h. Sont invités à cette rencontre l’auteur et professeur universitaire Lilyane Rachedi, Nassira Belloula, Salah Beddiari, Kamal Benkirane, Fayrouz Fawzi, Mostafa Benfares. E-Passerelle est un organisme sans but lucratif, et dont le mandat est la promotion des cultures et littératures francophones au sein de la francophonie
Inscriptions en ligne : www. vuesurlareleve.com
billetterie des spectacles de chanson francophone ont augmenté de 7 %, à 31,2 M$, soit un sommet en dix ans, malgré une baisse de l'assistance de 4%;
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québécoise, et l’édition électronique de livres en version papier et numérique. E-Passerelle tend sans relâche à jeter des ponts, et créer des passerelles au sein de différentes communautés et permettre aux jeunes auteurs issus de la relève de s’épanouir et de créer un réseau avec les différentes instances culturelles et interculturelles au Québec. E-Passerelle a publié plusieurs auteurs, a exposé au sein de plusieurs instances culturelles et littéraires et a organisé plusieurs activités rassembleuses depuis sa création.
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Cultures
Nouvelle tirée de la vie vraie
«Ayiti Levé» (Haïti Debout)
ents. Il se disait que le système d’évaluation devait être plus humanisé et non qu’il soit basé sur des résultats de statistiques. Il essayait d’expliquer cela à son superviseur jusqu’au jour ou il s’est fait renvoyer de son travail sans aucune autre explication. Il a ainsi appris à ses dépends, la précarité de l’emploi et la dure réalité du capitalisme à l’américaine. Fort heureusement pour lui, des amis qu’il a connu dans ce premier travail lui ont dit qu’il y avait un autre centre d’appel qui recrutait du monde à tout va.
Par Réda Benkoula Port au Prince me manque depuis que je l’ai quitté. Le tremblement de terre du 12 janvier 2010 a été une véritable tragédie pour le pays, pour les miens et pour moi-même. J’ai perdu ma femme, mon fils et ma maison. L’entreprise pour laquelle je travaillais a été détruite. Il n’y avait plus de travail et les circonstances m’ont donc conduit à quitter le pays pour New York, c’est ce à quoi pensait Jean-Marie tous les jours. New York l’impressionne. Il a le sentiment que cette ville ne dort jamais. Tout est immense et démesuré à l’image de l’Amérique qui le fait rêver. D’ailleurs il se dit que l’image des immigrants et des noirs en particulier a changé depuis que les Américains ont élu Barack Obama à la Présidence des États-unis. Il s’est installé sur l’île de Manhattan et a constaté à son grand désarrois que les loyers étaient chers. Jean-Marie a fini par se décider à partager un appartement avec Ismaël un autre haïtien qui a eu lui aussi son lot de difficultés. Ce dernier préférait travailler au noir alors que Jean-Marie se demandait si c’était la meilleure chose à faire. J-M a trouvé un travail dans un centre d’appel. L’ambiance qui régnait était nouvelle pour lui. Il devait se familiariser avec les procédures qui changeaient au grès des humeurs des p’tits patrons. Ce qui était considéré comme sacré aujourd’hui était désuet le lendemain. Même s’il faisait un excellent travail, on le jugeait en fonction des commentaires des cli-
Il a été engagé pour ce travail et tous les jours, il faisait deux heures de route pour se rendre à au boulot. Les journées étaient longues et épuisantes. Il fallait prendre des appels. Des appels et encore des appels. Il avait l’impression que cela ne s’arrêtait jamais. Lorsqu’un appel était terminé, un autre suivait. En plus de faire des ventes, il avait des objectifs à atteindre et des résultats à satisfaire. Il se devait de régler les problèmes pour éviter que les clients ne rappellent et se devait d’écrire des notes sur chaque dossier. J-M devait s’assurer de respecter la qualité, faute de quoi, il recevait des plans d’actions dans le but d’améliorer encore et encore ses résultats. Il avait l’impression que plus il donnait, plus on en redemandait. Sa pause était surveillée à la minute près et ses retards n’étaient pas tolérés, même s’ils étaient causés par des facteurs externes tels que les embouteillages et les pannes de transport. Quand aux heures supplémentaires, il était obligé d’en faire, faute de quoi il risquait d’être mis à la porte. Le rythme était effréné et son emploi du temps changeait chaque semaine. Il n’avait pas de recul sur sa situation et il vivait au rythme du centre d’appel. Avec tout le travail que J-M faisait, il lui restait moins d’argent qu’Ismaël qui travaillait dans une station d’essence à deux rues de chez eux. Son colocataire travaillait à son rythme dans cet emploi qui avait l’air de lui plaire. Après six mois de dur labeur derrière le téléphone ; les salaires de J-M étaient toujours en retard de deux semaines. Il
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avait tout le temps des heures qui manquaient à sa fiche de paye et il devait toujours courir derrière son superviseur pour réclamer des ajustements. Il en arrivait à se dire de manière ironique qu’en plus de son travail d’agent il faisait celui de gestionnaire. C’en était frustrant pour lui. Un lundi matin, il s’était rendu au travail comme d’habitude et à l’arrivée, les portes du centre d’appel étaient closes. Il a apprit de la part des autres employés que la compagnie avait été délocalisée en Asie. Il n’a jamais reçu le moindre préavis et le reste de son salaire n’a jamais été versé. Pendant ce temps, Ismaël était devenu gérant de la station d’essence. Il ne travaillait plus au noir et proposait à J-M de le rejoindre dans son équipe. Mais celui-ci avait répondu que le métier de pompiste n’était pas pour lui. Par la suite, J-M a trouvé un autre travail dans un autre centre d’appel où il était chargé de faire de la vente par téléphone. Il était payé à la commission et se tuait à la tâche pendant près de deux mois. Ce jour là, il faisait des ventes comme d’habitude, lorsque le F.B.I a fait irruption dans le centre d’appel. La compagnie pour laquelle il travaillait n’était pas enregistrée et les ventes qu’il faisait avec les autres employés étaient
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considérées comme frauduleuses. Les 150 agents ont été conduits au poste de police menottes aux poignées pour être interrogés. Au bout de quelques heures J-M et de nombreux agents ont été relâchés, car ils n’étaient pas responsables du montage financier qui a été mis en place par les instigateurs de l’arnaque. Ismaël est venu le chercher au commissariat. Il s’est porté garant pour lui et l’a conduit à la maison à bord de sa nouvelle voiture. Il faut dire que depuis la rencontre des deux compatriotes il y un an, Ismaël a gravi les échelons et gagne bien sa vie aujourd’hui. Il ne travaille plus au noir depuis longtemps déjà et c’est lui qui paye les factures et les frais de leur logement. La circulation sur la route est fluide. J-M apprécie le bleu du ciel au rythme « d’Ayiti Levé (Haïti Debout) » du chanteur Bélo. Ismaël diminue le son de la musique et lui dit : — Je voulais te parler de mon projet. Je compte ouvrir ma propre station d’essence et je cherche une personne de confiance pour gérer mon business. Alors est-ce que tu continues à te crever les tympans sous ton casque ou est-ce que tu me rejoins dans une aventure qui tient la route ?
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Podium
Akram Adhaim,
finaliste du Google marketing challenge
Le maroco- canadien, résident à Montréal, Akram Adhaim et militant associatif au long cours, a assurément plus d’une corde à son arc. Il vient en effet de participer - et de briller - au prestigieux concours Google online marketing challenge, qui prime la meilleure création publicitaire en ligne en utilisant les Adwords. Classé 3ème dans le continent américain et parmi les 20ème à l’échelle internationale, Akram a fait de sa passion du web son métier. Dans cette compétition universitaire internationale qui exige des différentes équipes de 3 à 6 participants chacune, de définir une stratégie de e-marketing, la gérer, évaluer ses résultats et fournir à l’entreprise choisie les recommandations concrètes en marketing en ligne, favorisant ainsi un impact positif potentiel sur son plan d’affaires.
Dans ce cadre, Google a fourni à chaque groupe d’étudiants universitaires ou provenant d’ écoles supérieures une somme de 200 dollars, et demandé à chaque équipe de proposer une campagne marketing efficace pour une entreprise locale ou une ONG de son choix, le tout en seulement 3 semaines, via le web notamment par Google Adwords.
Le projet d’Akram Le projet d’Akram et son équipe consistait à réaliser un dispositif publicitaire en ligne pour une marque de cabanon. «Le cabanon est un produit qui n’est pas facile à appréhender. Ce qui a requis des efforts particuliers pour l’étude et l’élaboration d’une stratégie promotionnelle efficace”, affirme Akram ajoutant que «deux points essentiels devaient être assimilés, “connaître les principes de Google Adwords et savoir analyser le produit d’un point de vue marketing”. “La compétition dure trois semaines et notre entraînement pré-campagne a duré un peu plus de trois mois, pendant lesquels nous avons chaque lundi, rencontré les spécialistes des plus grandes régies publicitaires canadiennes”, relatet-il, avant de souligner qu’il a été surpris par les enveloppes budgétaires faramineuses qui sont investies dans les campagnes publicitaires on-line par des grands établissements dans des secteurs très variés.
L’équipe a ensuite remis un rapport d’étape à Google pour qu’un jury international évalue les indicateurs relatifs au succès de la campagne publicitaire. Akram regrette par ailleurs la faiblesse de la participation marocaine. “Le Maroc n’a pas été très présent, malgré
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l’ascension que connaît le secteur numérique dans le pays, applaudie dans la région. Nous étions en compétition avec l’Égypte et d’autres pays africains qui n’ont pas le même niveau d’infrastructures dont nous disposons au Maroc” dit-t-il à ce sujet. Diplômé de l’institut supérieur de Gestion et d’informatique de Casablanca, Akram s’est installé au Canada pour poursuivre ses études en gestion à l’ESG Montréal. Dans ses projets futurs, Akram qui travaille
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aujourd’hui au sein d’une régie publicitaire à Montréal compte rentrer au Maroc pour oeuvrer dans le marketing online, en se spécialisant dans les “Adwords”. Akram évolue avec succès dans le monde des nouvelles technologies. Il nous confie qu’il développe avec son frère un projet 2.0 au Maroc, “OBC Online”. Les dernières bases sont en phase de finition, mais il préfère tout de même rester discret jusqu’au lancement.
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Technologies
Les ratés informatiques de l’État épinglés par la protectrice du citoyen
Dans son rapport annuel récemment déposé à l'Assemblée nationale, la protectrice du citoyen Raymonde Saint-Germain relève de multiples ratés en informatique au sein de l'État qui inquiètent vivement le Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ).
Mme Saint-Germain constate que les tares informatiques de l'appareil public entraînent des erreurs coûteuses qui ont des conséquences graves pour les citoyens. Traitements de dossier interrompus, versements de crédits ou de rentes bloqués, augmentation de l'inventaire de demandes en attente: telles sont les principales déficiences induites par ce qu'il convient d'appeler la « pagaille informatique ». Situation inchangée depuis 2011 Le constat de la protectrice du citoyen est troublant. Il vient prouver que le « bordel informatique » est très loin d'être résolu. Pourtant, dès 2011, l'exvérificateur général du Québec mentionnait dans son rapport que deux tiers des projets informatiques menés par le gouvernement connaissaient des dépassements de coûts, ne respectaient pas leurs échéanciers ou ne remplissaient pas leurs promesses.
Le SPGQ déplore le modèle de gouvernance non fonctionnel de l'État québécois, délesté et n'ayant peu d'expertise interne en informatique et dépendant largement de consultants privés, souvent des fonctionnaires ayant été forcés de devancer leur retraite pour se joindre à des firmes de services-conseils. Des firmes qui, de surcroît, offrent à plus cher leur service à leur ancien employeur et rédigent les appels d'offres, faute d'expertise au sein de l'appareil gouvernemental! Le témoignage de l'ancien président d'Hydro-Québec, André Caillé, devant la commission Charbonneau, est pourtant éloquent quant à l'importance de l'expertise interne: Hydro-Québec se protège contre la collusion ou les demandes non justifiées de dépassements de coûts en cours de réalisation de projets, en développant et en conservant l'expertise de son capital humain. Sans aucun doute, c'est la voie à suivre pour se prémunir contre la corruption, la collusion, l'abus de confiance et la fraude. En outre, selon le rapport annuel 2013-2014 de la Commission de la
fonction publique, l'externalisation peut nuire au développement des compétences du personnel à l'interne, particulièrement lorsqu'il s'agit de mandats stratégiques, et provoquer la démobilisation de ce personnel. Pour éviter que se développe une fonction publique parallèle, il faut briser le phénomène de dépendance à l'égard des firmes externes, particulièrement pour les postes stratégiques dans le domaine de l'informatique. Dans son mémoire déposé à la commission Charbonneau, le SPGQ observe que la valeur des contrats de service en sous-traitance dans les ressources informationnelles, et ce pour l'ensemble des ministères et organismes de la fonction publique québécoise, a grimpé de 218 millions $ à 778 millions $ entre 2003-2004 et 2012-2013, un bond spectaculaire de 257 %. Ce cafouillage s'illustre à merveille avec deux projets informatiques soustraités par le gouvernement: SAGIR, qui devait se terminer en 2007 au coût de 83 millions de dollars, pourrait plutôt dépasser le milliard de dollars,
sans qu'une date de livraison soit avancée; Dossier santé Québec, promis pour 2011 au coût de 543 millions $, devrait plutôt osciller autour de 1,6 milliard $ et sa livraison est reportée à 2021. La nouvelle ère de transparence souhaitée par le gouvernement se bute à de gros écueils, car, en juin dernier, lors d'une commission parlementaire sur l'informatique, les hauts fonctionnaires étaient incapables de répondre aux questions des élus qui voulaient savoir combien avait coûté l'informatique durant la dernière année. En ce domaine, il y a urgence de rebâtir l'expertise interne et de clore la culture de l'impunité!
Sécurité
Apple et Google n'auront plus accès aux mots de passe des utilisateurs Apple et Google, soucieux de rassurer leurs clients après les révélations sur les méthodes d'espionnage des renseignements américains, viennent d’annoncer un renforcement de la sécurité sur les appareils mobiles. Apple a été le premier à annoncer qu'afin d'éviter d'avoir à livrer à des gouvernements les données personnelles de ses clients, il n'aurait désormais plus accès aux mots de passe des utilisateurs de ses appareils (iPhone et iPad) fonctionnant sous la nouvelle version de son système d'exploitation iOS 8.
Apple ne peut casser votre code (...). En conséquence, il ne nous sera pas techniquement possible de répondre aux requêtes gouvernementales pour extraire les données des appareils fonctionnant avec iOS 8".
"Sur les appareils équipés d'iOS 8, vos données personnelles telles que des photos, des messages écrits (et même des pièces jointes), le courrier électronique, vos contacts, l'historique des appels, votre contenu iTunes, des notes et autres alertes sont protégés par votre code", écrit Apple.
Le géant d'internet n'a pas précisé quand cette nouvelle version d'Android serait commercialisée.
Et de s'en prendre à ses rivaux: "Contrairement à nos concurrents,
Google, qui a déjà renforcé la sécurité de sa messagerie Gmail, a réagi peu après, affirmant que son système d'exploitation Android assurait une protection similaire depuis longtemps mais que dans sa nouvelle version, l'utilisateur n'aurait pas besoin de l'activer.
"Depuis plus de trois ans, Android propose de l'encodage sans que les mots de passe soient enregistrés ailleurs que sur les appareils, afin qu'ils ne soient pas partagés avec des autorités judiciaires", a fait valoir un porte-parole de Google.
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"Dans notre prochaine version d'Android, l'encodage sera actif par défaut et vous n'aurez donc même pas besoin d'y penser", a-t-il ajouté. Pas des bases de données Dans un message distinct, le directeur général d'Apple Tim Cook a rappelé que le métier de son groupe est de fabriquer et de commercialiser des appareils et non de vendre des bases de données.
Apple veut ainsi rassurer ses utilisateurs après les révélations sur le programme Prism de l'Agence nationale de sécurité américaine (NSA) qui permet d'intercepter les communications électroniques de personnes étrangères et se situant vraisemblablement à l'étranger. Selon les documents de l'ancien espion américain Edward Snowden, qui avait révélé cette affaire, Facebook, Google, Microsoft, Apple, AOL, Skype et Yahoo! sont associés à ce programme même si ces sociétés ont toujours nié donner un accès direct à leurs serveurs.
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Le portail internet Yahoo! a par exemple annoncé la semaine dernière que les autorités américaines l'avaient menacé d'une amende de 250 000 dollars par jour en 2007-2008 pour le contraindre à livrer des données sur ses utilisateurs au nom de la sécurité nationale. Apple indique que s'il se conforme aux impératifs judiciaires et autres requêtes légales, il nie avoir collaboré avec une quelconque agence gouvernementale. Apple a par ailleurs annoncé séparément une vérification double ou en deux étapes pour iCloud, le service de stockage de documents en ligne d'Apple, relié notamment à son iPhone. Concrètement, les utilisateurs reçoivent un code sur leur iPhone ou iPad leur donnant accès à l'iCloud. Source : Agence France-Presse
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Sports
Haute performance
L'Institut national du sport ouvre ses portes
L'Institut national du sport du Québec a officiellement ouvert ses portes csemaineette au Parc olympique. Ce centre permettra à des centaines d'athlètes de pointe de s'entraîner dans des conditions optimales. Ce vaste complexe de 150 000 pieds carrés est le fruit d'un long labeur. Les dirigeants n'ont pas hésité à se rendre en Australie, en Angleterre, en France et aux États-Unis pour s'inspirer de ce qui se fait de mieux sur la planète. « On a regardé les meilleures pratiques mondiales et, avec nos architectes, nous avons transposé nos idées en espace. C'est 4 ou 5 ans de travail pour arriver au concept », dit Marc Gélinas, pdg de l'INS.
Le Québec n'avait pas le choix s'il voulait rivaliser avec les meilleures nations au monde. Bâtir l'INS devenait un passage obligé selon Yves Bolduc, ministre de l'Éducation, du Loisir et du Sport. « Si on ne se dote pas de ces installations, d'autres pays s'en dotent et leurs athlètes vont être plus perfor-
mants. Il faut être capable de compétitionner. »
Il y a présentement huit groupes à l'institut : les quatre sports aquatiques, le patinage sur courte piste, la gymnastique, l'escrime et le judo. C'est près de 500 athlètes qui ont accès aux quelque 900 entraîneurs mis à leur disposition et à des installations ultramodernes. Assez pour inciter l'athlète paralympique Benoît Huot à prolonger sa carrière jusqu'aux Jeux de Rio. « J'avais pris ma retraite après Londres en 2012. Mais de savoir que, quelques mois plus tard, l'INS allait devenir réalité, et comme j'avais passé 10 ans à m'entraîner au stade olympique, ça m'aurait fait mal au coeur. Aujourd'hui, je sais que je vais suer dans cet édifice et vivre encore de belles années de carrière sportive. » Outre un gymnase, les sportifs bénéficient d'une clinique privée, de laboratoires de nutrition, de biomécanique et de sommeil. Le centre a coûté 27,5
millions de dollars. C'est de l'argent bien placé selon Yves Bolduc.
économies à regrouper tous les athlètes ici. »
« Si on ne mettait pas ces sommes dans un institut national, on aurait été obligé de les disperser dans différentes installations. Donc, il va y avoir des
Et le budget annuel d'opération s'élèvera à près de 9 millions. Comme quoi l'excellence a un prix. Source : radio-canada.ca
Soccer : l'Impact en prospection pour ses équipes U23 ET U18 L'Impact de Montréal vient d’annoncer que son Académie organisera une journée de détection pour ses équipes U23 et U18, les 18 et 19 octobre prochain. Les joueurs de niveau AAA, nés entre 1993 et 1998, désirant joindre l'Impact de Montréal auront une occasion de montrer leur savoirfaire lors d'une séance de 90 minutes qui se déroulera sur le terrain synthétique du Stade Saputo. Les joueurs retenus seront ensuite convoqués pour le deuxième tour qui se déroulera le 26 octobre. Puis une troisième et dernière étape de sélection sera déroulera dans la semaine du 27 octobre. Il est possible de s'inscrire aux détections via le site : academieimpactmontreal.com (en cliquant sur l'onglet Recrutement). Les frais
d'inscription sont de 55$. Le club compte présentement huit joueurs professionnels évoluant en MLS issus de son Académie, soit le gardien Maxime Crépeau, les défenseurs Karl W. Ouimette, Wandrille Lefèvre et Maxim Tissot, les milieux de terrain Louis BélandGoyette, Zakaria Messoudi et Jérémy Gagnon-Laparé, de même que l'attaquant Anthony JacksonHamel. Détection Sport-études Les détections du programme sportétudes de l'Impact, pour les joueurs nés entre 1999 et 2003, se dérouleront durant la première semaine de janvier 2015, au Complexe sportif Marie-Victorin. Les inscriptions débuteront d'ici la fin du mois via le site academieimpactmontreal.com. Les frais d'inscription sont également de 55$.
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Twitter : @academieimpact
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Engagements
La Planète manifeste
contre les changements climatiques Des manifestations ont eu lieu un peu partout dans le monde cette semaine pour dénoncer le manque d'action des gouvernements en matière de changements climatiques. Le plus gros rassemblement, qui s'est tenu à New York, a attiré plus de 100 000 personnes.
fement climatique soit conclu à New York. Le premier ministre canadien Stephen Harper ne participera pas au sommet, à l'instar des chefs de gouvernement chinois et indien. M. Harper a plutôt choisi de déléguer la ministre de l'Environnement, Leona Aglukkaq.
Des manifestants contre le pipeline canadien Keystone se sont fait notamment entendre dans la Grosse pomme, ainsi que plusieurs groupes autochtones.
Au Québec À Montréal, quelque 3000 personnes ont défilé dans les rues cet après-midi. Elles sont parties du parc La Fontaine pour se rendre au parc Jeanne-Mance. Tous les manifestants étaient invités à s'épingler un bout de tissu en forme de coeur vert sur leurs vêtements.
Des organismes environnementaux canadiens avaient aussi envoyé des porte-parole à New York. Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-Moon, le maire de New York, Bill de Blasio, l'ancien vice-président américain Al Gore et l'acteur Leonardo DiCaprio, entre autres, ont également pris part à la marche. Des événements du même genre ont également lieu dans d'autres grandes villes du monde dont Paris, Berlin, Melbourne, Londres, Amsterdam, Stockholm, Rome, Madrid, New Delhi et Rio de Janeiro. La manifestation à New York est organisée deux jours avant que s'y tienne le sommet de l'ONU sur le climat. Cette conférence, où sont attendus près de 120 chefs de gouvernements, vise à préparer la Conférence mondiale sur les changements climatiques de Paris de l'automne 2015. Ban Ki-Moon tente de faire pression sur les chefs d'État pour qu'un accord réduisant la pollution liée au réchauf-
Des marches sont aussi organisées dans d'autres villes québécoises, dont Baie-Comeau, Gaspé, Rimouski, Québec, Trois-Rivières, Drummondville et Saint-Jean-surRichelieu. Des politiciens participent à l'événement. La députée de SainteMarie-Saint-Jacques, Manon Massé, était de la partie à Montréal. « Au Québec aussi on peut faire la différence et freiner les changements climatiques. Que ce soit en refusant de devenir les porteurs d'eau du pétrole sale de l'Alberta ou en s'opposant à la construction du port pétrolier de Cacouna, la population ne doit pas se laisser faire et doit tenir tête au gouvernement de Harper. Pourquoi les Québécois et les Québécoises accepteraient ce que la ColombieBritannique et les États-Unis ont refusé? », se demande Manon Massé.
Par ailleurs, le député péquiste de Jonquière, Sylvain Gaudreault, est à Tadoussac dans le cadre de la marche pour la protection et la préservation du fleuve Saint-Laurent et des espèces qui en dépendent, une considération que l'on a tenu à souligner dans le contexte du projet d'oléoduc de TransCanada.
ent cohérents et permettent aux gens d'avoir des alternatives. Par exemple, au niveau du transport, ça prend du transport en commun efficace, rapide, qui soit en place. Il faut aussi éviter les projets qui nous font reculer, comme les projets de pipelines de sables bitumineux, le projet de cimenterie Port-Daniel », énumère-t-il.
Les gouvernements doivent agir Selon Patrick Bonin, responsable de la campagne climat-énergie de Greenpeace, même si la baisse de la consommation de chaque individu est importante pour lutter contre la pollution, l'action des gouvernements est de la plus haute importance.
M. Bonin, qui participait à la manifestation de Montréal, considère que la responsabilité d'agir concerne particulièrement les États-Unis et la Chine. Il souligne également l'importance d'aider les pays en développement à prendre le virage vers les énergies vertes et à s'adapter aux changements climatiques qu'ils subissent.
« On consomme beaucoup trop d'énergie, on gaspille beaucoup. Mais au-delà de l'agir individuel, il faut également que nos gouvernements soi-
« Qu'on se sorte le plus rapidement possible de notre dépendance aux combustibles fossiles », conclut-il.
NotInMyName
une campagne contre le terrorisme et la brutalité Une campagne lancée au Royaume-Uni commence à gagner en ampleur dans les réseaux sociaux et dans les opinions publique, jusqu’à être citée par le président Barack Obama dans son discours devant l’Assemblée Générale de l’ONU. Des musulmans utilisent le mot-clé #NotInMyName (pas en mon nom) notamment pour se dissocier du groupe armé État islamique (EI) et dénoncer ses actions.
des musulmans prennent la parole contre l'EI.
Il s'agit d'une initiative de l'Active Change Foundation (ACF), association londonienne qui lutte notamment contre l'extrémisme. Le 10 septembre, l'ACF a publié une vidéo dans laquelle
Mentionnée dans plusieurs médias, la campagne a depuis pris son envol dans les réseaux sociaux. De nombreux internautes reprennent le mot-clé pour dire que l'EI n'agit pas en leur nom.
« Parce que l'EI ne représente pas l'Islam, ni les musulmans. » « Parce qu'il est contre l'Islam. » « Parce que vous tuez des innocents. » « Parce que vous êtes injustes. » « Nous devons nous unir pour empêcher ce groupe de faire du tort à l'Islam et aux musulmans », disent-ils.
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Montréal
120 projets pour relancer la métropole
Quelque 120 projets concrets destinés à relancer l’économie montréalaise seront annoncés en une seule journée, le 17 novembre prochain, dans le cadre d’un sommet inédit.
La rencontre, issue du mouvement citoyen « Je vois Montréal », réunira plus de 1000 participants de tous les horizons à la Place des Arts. Tous les projets présentés ce jour-là seront assortis d’un calendrier d’exécution, et des suivis réguliers seront effectués, promettent les organisateurs. « C’est un momentum qui se crée, fait valoir Michel Leblanc, président de la chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM), en entrevue à La Presse Affaires. Ce n’est pas un événement où le lendemain, c’est fini. » « L’objectif, c’est de faire un suivi, qu’il y ait carrément des score cards et qu’on puisse éventuellement voir des projets qu’on avait annoncés qui finissent par se réaliser» ajoute-t-il. Des gestes concrets Plusieurs des projets qui seront soumis le 17 novembre sont encore en train d’être ficelés.La Caisse de dépôt et placement du Québec planche, par exemple, sur un programme qui donnera aux jeunes entrepreneurs montréalais un accès accru au conseil d’administration de grandes sociétés. « On veut quelque chose qui va avoir de l’impact », a indiqué une source à la
Caisse.
Parmi les autres initiatives, la BMO travaille sur un projet qui vise à « promouvoir et rehausser la marque de Montréal comme ville universitaire. » La Banque Nationale étudie pour sa part quelques concepts, dont l’un vise à mettre en valeur les chantiers de construction montréalais, perçus par de nombreux citoyens comme une grave nuisance. Le Centre Phi a, de son côté, conçu un nouveau slogan pour Montréal, qui pourrait servir de bougie d’allumage à une campagne d’image pour la ville. La Fondation Montréal lancera, quant à elle, un concours en collaboration avec toutes les universités montréalaises, a-ton appris. L’exercice permettra d’identifier les meilleurs projets d’affaires et de les transformer en véritables entreprises. Jacques Ménard, président de BMO Groupe Financier qui a lancé le mouvement avec la CCMM, insiste sur la portée inédite de « Je vois Montréal ». La rencontre du 17 novembre ne sera pas une « grand-messe », ni un forum destiné à dresser des « listes d’épicerie » pour les gouvernements, dit-il. Il s’agira plutôt d’un grand exercice dont les résultats se feront sentir au moins jusqu’au 400e anniversaire de Montréal, en 2042. « C’est une mobilisation et aussi une responsabilisation plus grande de la société civile à l’endroit de la relance de Montréal et de l’atteinte du
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potentiel de Montréal par des gestes concrets, des initiatives concrètes, des engagements spécifiques que vont prendre des citoyens et citoyennes venant un peu de tous les milieux. » « Pas de Messie » Les politiques seront invités - le maire Denis Coderre et le premier ministre Philippe Couillard doivent participer à l’événement -, mais ils n’en seront pas les meneurs, souligne aussi Jacques Ménard. « Quand tu regardes ce qui s’est passé dans les autres villes, oui tu as eu des maires qui ont eu du leadership, mais il n’y a pas un exemple que vous pouvez me donner où c’est le maire qui a séparé les eaux et qui a transformé l’eau en vin et qui a été l’espèce de Messie », a illustré Jacques Ménard. Les projets discutés pendant
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l’événement s’inscriront dans quatre catégories distinctes, soit « identité et aspiration », « talents et compétences », « entreprises » et « cadre de vie ». À la fin de chaque rencontre, qui se tiendra en petits groupes éparpillés dans la Place des Arts, chaque leader devra signer une déclaration d’engagement. Environ 120 projets seront ainsi annoncés pendant la journée.Une structure de reddition de comptes sera mise en place. Les organisateurs promettent des résultats, et non pas un rapport qui sera « tabletté » dès la fin du sommet. Les organisateurs de l’événement doivent faire une présentation devant les membres du comité exécutif de la Ville, et un nouveau site web sera lancé la semaine prochaine. « Je vois Montréal » est financé par une série de commanditaires, dont BMO, Bombardier, Montréal International, Norton Rose Fulbright et le Groupe Aldo.
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