Calle del barco 13
Nelly Labère / Aurélia Frey
Directeur des publications Jean–Pierre Étienvre Responsable du service des publications Marie–Pierre Salès
Édition du catalogue ???? Traductions ????? Relecture ????? En couverture ????? Graphisme Manigua, Granada Impression ?????
Casa de Velázquez, calle de Paul Guinard, 3 Ciudad Universitaria 28040 Madrid
Site internet : www.casadevelazquez.org © Casa de Velázquez 2010 ISBN : ???? Dépôt légal : Gr.–???? Imprimé en Espagne – Printed in Spain Le directeur de la Casa de Velázquez et les artistes remercient tous ceux qui ont contribué à la réalisation de ce catalogue, et tout particulièrement l’Académie des beaux–arts pour le soutien qu’elle apporte à cette publication.
Calle del barco 13
Cadavres exquis / Cadavres exquis
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1 Rouge / RoJO
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2 Le voyageur au long cours / Le voyageur au long cours
23
3 Tout sur ma mère / Tout sur ma mère
33
4 Linda est partie / Linda se fue
47
5 La Che / La Che
55
6 De fil en aiguille / De fil en aiguille
69
7 En piste / En piste
83
8 Ostia! / Ostia!
93
9 Saudade / Saudade
105
10 Les yeux d’Elsa / Les yeux d’Elsa
115
11 Anywhere out of the world / Anywhere out of the world
131
12 Sorroche / Sorroche
147
13 Reven(e)nte / Reven(e)nte
159
14 Madrid est mon âme / Madrid est mon âme
173
8
9
Cadavres exquis
Cadáveres exquisitos
Un jour j’ai rencontré un garçon qui m’a offert un livre de Sophie Calle. J’en ai déduit qu’il m’offrait ainsi une nuit dans son lit. Je ne m’étais pas trompée. Je ne l’y ai pas suivi mais dans mon lit j’ai pris le livre de Sophie. Autrefois, j’ai aimé un homme. Mais il est mort avant que je ne naisse, un vendredi 13. Cet homme m’a donné le goût de la lecture. Il est, pour moi, la vie mode d’emploi et l’envie d’aller voir toujours derrière les choses. C’est à lui que je dédie non pas le 11 rue Simon-Crubellier mais ce Calle del Barco, 13. À 33 ans, j’ai aménagé à Madrid dans la rue de la Barque, une arche de Noé jetée entre la Grand Rue et les quartiers de Chueca et de Malasaña. Elle n’est pas loin de la rue du Poisson. Depuis la France, je rêvais sa toponymie. Je l’imaginais comme un aquarium ouvert à mon imagination. De ses eaux troubles, je n’ai gardé que le meilleur : ses habitants curieux, ses chapelles ardentes, ses prostituées en résille, ses junkies hallucinés, ses églises baroques, ses vieux commerçants suspicieux et ses jeunes entrepreneurs investissant dans le quartier. Aurélia, sirène photographe, a échoué sur ses pavés. Elle a été mon œil rêveur et ma complice aventureuse. Plus que des clichés, elle a offert à cette rue de la Barque une identité. À l’heure où le livre s’ouvre et où l’objectif se ferme, je repense à ces cadavres exquis qui ont donné vie à notre projet. Qu’ils soient remerciés, vivants et morts, d’y avoir contribué.
Un día conocí a un chico que me regaló un libro de Sophie Calle. De donde deduje que con ello me estaba proponiendo una noche en su cama. No estaba equivocada. No le seguí, pero en mi cama cogí el libro de Sophie. En otro tiempo, amé a un hombre. Pero él murió antes de que yo naciera, un viernes 13. Este hombre me transmitió el gusto por la lectura. Él es, para mí, la vida instrucciones de uso y las ganas de mirar siempre detrás del telón. A él le dedico no el 11 rue Simon–Crubellier, sino este Calle del Barco, 13. Con 33 años me mudé a Madrid, a la calle del Barco, un arca de Noé varada entre la Gran Vía y los barrios de Chueca y Malasaña. No está lejos de la calle del Pez. Desde Francia, soñaba con esta toponimia. La imaginaba como un acuario abierto a mi imaginación. De sus aguas turbias, me quedo con lo mejor: sus habitantes curiosos, sus capillas ardientes, sus prostitutas con medias de rejilla, sus yonkis colocados, sus iglesias barrocas, sus viejos comerciantes suspicaces y sus jóvenes empresarios que invierten en el barrio. Aurélia, sirena fotógrafa, ha encallado en sus adoquines. Ella ha sido mi ojo soñador y mi cómplice aventurera. Más que clichés, ella le ha dado a esta calle del Barco una identidad. Llegado el momento de abrir el libro y cerrar el objetivo, pienso de nuevo en esos cadáveres exquisitos que han dado vida a nuestro proyecto. Gracias les sean dadas, a los vivos y a los muertos, por haber contribuido a él.
Rouge ROJO
1
1 Rouge
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Il m’a regardé longuement, droit dans les yeux, sans ciller ni obliquer. Je sentais juste le froid du pistolet embraser ma peur. Pourquoi crier ? Pourquoi parler ? Frères de sang, ennemis jurés, nous l’avions toujours été. Je me suis souvenu de ces heures à imaginer la confession ultime, celle qui me pardonnerait d’être né, de ne pas souffrir autant que lui et de ne pas savoir aimer. Depuis aussi longtemps que je m’en souvienne, je l’ai toujours abhorré. Sa froideur, sa grandeur, sa raideur : un piètre représentant de la sainteté déguisé en poupée pour les parades et les festivités. Du galon, en veux-tu en voilà mais rien qui ne me fasse m’incliner. Moi, je suis rouge depuis le plus profond de mes artères, je n’ai de père que celui que ma mère m’a donné, je n’ai pour frères que ceux qui ont le poing levé. Je crache sur sa face parce que je n’ai pas de pitié pour celui qui se cache dans les corsets, qui s’accroche au-dessus des lits et qui s’affiche dans un sourire composé. J’en avais oublié l’autre à côté, à genoux, en train de prier. À cette seconde, j’avais juste envie de le tuer, pour faire taire sa peur au ventre et sa foi en l’éternité, pour que les murmures cessent enfin, dans leur credo insipide, sur les lèvres crispées. Pas le temps de tergiverser. C’était lui ou l’autre. J’ai tiré. Le sang n’a pas coulé. L’un n’a pas bougé. L’autre s’est relevé. Il s’est enfui, certain que le Christ l’avait sauvé. Moi, je sais avec qui j’ai voulu en terminer.
Él me miró largo rato, directamente a los ojos, sin pestañear ni desviar la mirada. Sólo sentía el frío de la pistola abrasar mi miedo. ¿Por qué gritar? ¿Por qué hablar? Hermanos de sangre, enemigos jurados, lo habíamos sido siempre. Me acordé de aquellas horas en las que imaginaba la última confesión, aquella en que se me perdonaría por haber nacido, por no haber sufrido tanto como él y por no saber amar. Desde hace tanto tiempo como puedo recordar, le he aborrecido. Su frialdad, su superioridad, su rigidez: un mezquino representante de la santidad disfrazado de muñeca para las procesiones y los festejos. Galones, para dar y tomar, pero nada como para reverenciarle. Yo soy rojo desde lo más profundo de mis arterias, no tengo de padre más que el que mi madre me dio, no tengo más hermanos que los que tienen el puño en alto. Le escupo a la cara porque no tengo piedad para quien se esconde tras los corsés, quien se cuelga encima de las camas y quien se exhibe en las sonrisas forzadas. Me había olvidado del otro que estaba al lado, de rodillas, rezando. En ese instante, tuve ganas de matarle, para acallar su miedo visceral y su fe en la eternidad, para que los murmullos cesen al fin, en su credo insípido, en los labios crispados. Nada de tergiversaciones. Se trataba del uno o del otro. Disparé. La sangre no brotó. Uno no se movió. El otro se incorporó. Huyó, seguro de que el Cristo le había salvado. Yo sé con quién he querido terminar.
RoJO
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1 Rouge
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Je reviendrai. Je reviendrai. Dans la maison de mon père, je reviendrai. Je lui dirai, je lui dirai : contre le ciel et contre toi, j’ai péché. Je suis parti un jour de ma maison en détruisant la famille. J’ai péché ! Aujourd’hui, je suis triste et brisé. Je ne veux plus vivre seul ! Je reviendrai ! J’ai péché, mon père, je ne mérite pas d’être ton fils. Je reviens vers toi ! « Mon fils, je t’embrasse, je t’ai perdu. Et aujourd’hui que je t’ai retrouvé, viens à moi ».
Volveré, volveré, a la casa del padre volveré. Le diré, le diré: contra el cielo y contra ti yo pequé. De mi casa me fui un día destrozando la familia. ¡Yo pequé! Hoy me encuentro triste y roto; yo no quiero vivir solo. ¡Volveré! He pecado, Padre mío. No merezco ser tu hijo; vuelvo a ti. “Hijo mío, yo te abrazo, te perdí. Hoy te he encontrado. Ven a mí”.
RoJO
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1 Rouge
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Quand je regarde mes mains, je les vois pleines. Elles ont aidé, enseigné, caressé, prié, elles ont péché aussi.
Cuando miro mis manos, las veo llenas. Ellas han ayudado, enseñado, acariciado, rezado y pecado.
RoJO
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Le voyageur au long cours EL VIAJERO DE ALTURA
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2 Le voyageur au long cours
Le voyageur au long cours
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2 Le voyageur au long cours
Le voyageur au long cours
La coupe est pleine, la vessie se vide, le petit matin se lève sur l’Arche de Noé de la Calle del Barco. On devine les derniers espoirs oubliés sur les pavés, les étreintes furtives, les invitations au jour blême des visages effacés. L’haleine blanche, la gorge sèche, je cherche mes souvenirs incinérés. J’ai laissé en écharpe mes regrets accrochés au dernier fjord que j’ai croisé. S’il a fondu, que sa glace tinte dans mon verre. S’il s’est déplacé, qu’il mène à bon port l’étendard du naufragé. C’est ici que ma coque s’est brisée. Je l’ai rencontrée il y a trente ans à peine et elle est devenue mon port de sûreté. J’ai troqué la mer pour l’aimer… Quelle différence, en somme ? La copa está llena, la vejiga se vacía, amanece sobre el Arca de Noé de la calle del Barco. Se adivinan las últimas esperanzas olvidadas sobre los adoquines, las cópulas furtivas, las invitaciones a un día pálido de rostros borrados. Con el aliento blanco, con la garganta seca, busco mis recuerdos calcinados. He dejado mis reproches anclados en el último fiordo que he cruzado. Si se ha derretido, que su hielo tintinee en mi vaso. Si se ha desplazado, que lleve a buen puerto el estandarte del náufrago. Es aquí donde mi casco se ha quebrado. La encontré hace casi 30 años y se ha convertido en mi puerto seguro. He trocado la mar por amarla... ¿Cuál es la diferencia, en definitiva?
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2 Le voyageur au long cours
S’ils te prennent ton bateau, ils te prennent l’âme.
Si te quitan el barco, te quitan el alma.
Le voyageur au long cours
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Tout sur ma mère
– ce que le film ne raconte pas
Todo sobre mi madre
- Lo que la película no cuenta
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3 Tout sur ma mère
Tout sur ma mère
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Le cadre est doré et commence à se craqueler sur le côté gauche. Il est bon marché, en bois léger et recouvert d’une peinture qui a mal vieilli avec le temps. La photo a été prise un soir, les lumières au loin sont pâlies et on la voit qui sourit. Elle porte une blouse comme à l’époque, qui laisse voir une partie de son épaule parce que je tire sur sa manche. Le col est rond, la maille serrée et l’on devine le grain de sa peau. Elle a les cheveux relevés, attachés en chignon, certainement par des épingles ou dans une résille. Elle a le visage dégagé, légèrement incliné vers le côté où elle porte le bébé. On voit son alliance et la veine légère de son poignet. Elle a dans les yeux une mélancolie vague. Il doit être tard. Ou je dois l’avoir fatiguée. Je ne sais pas quand a été prise cette photo. Mon père, de chagrin, a tout brûlé. C’est ma tante qui me l’a donnée. C’est la seule chose que j’aie. D’elle, je ne me souviens de rien. Elle est morte un 13 et depuis j’essaie de conjurer le sort. El marco es dorado y está empezando a resquebrajarse por el lado izquierdo. Es barato, en madera ligera y recubierto de una pintura que ha envejecido mal con el tiempo. La foto ha sido tomada una tarde, las luces del fondo son pálidas y se la ve sonreír. Lleva una blusa de la época, que deja ver una parte de su hombro porque yo estoy tirando de la manga. El cuello es redondo, el tejido tupido y se intuye la textura de su piel. Lleva el cabello recogido en un moño, sujeto seguramente con horquillas o dentro de una redecilla. Tiene el rostro despejado, ligeramente inclinado hacia el lado en el que lleva al bebé. Se pueden ver su alianza y la tenue vena de su puño. Tiene en los ojos una vaga melancolía. Debe de ser tarde. O yo debo de haberla cansado. No sé cuándo fue tomada esta foto. Mi padre, por pena, lo quemó todo. Fue mi tía quien me la dio. Es lo único que tengo. No recuerdo nada de ella. Murió un día 13 y desde entonces trato de conjurar la suerte.
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3 Tout sur ma mère
À l’heure du face à face avec la chance, c’est un devoir de la regarder de face, qu’elle soit bonne ou mauvaise.
En el momento del cara a cara con la suerte, se la debe mirar de frente, ya sea buena o mala.
Tout sur ma mère
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3 Tout sur ma mère
Tout sur ma mère
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Tout sur ma mère
ToDO SOBRE MI MADRE
Linda est partie Linda se fue
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4 Linda est partie
Celui qui veut monter, qu’il prenne une échelle (moi, je suis apolitique).
El que quiera subir, que coja una escalera (yo soy apolítico).
Linda est partie
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Théo avait deux oiseaux, deux canaris jaunes, un mâle et une femelle, dans une même cage, un seul et même cœur. Mais Linda ne chantait pas. Théo s’est dit que, pour faire joli dans la laverie, c’était bien les canaris, mais un canari qui ne chante pas, ce n’est pas un canari. L’idée lui a pris d’aller voir Francisco, le maçon de la rue de la Barque, voisin d’en face et ami de longue date. Un canari, ce serait joli dans une maçonnerie. Ca mettrait de la couleur au gris les jours de pluie. Bien lui en a pris ! Francisco a dit oui ! Linda est partie ... Patatras. Le face à face des deux mâles s’est mué en sourde mutinerie. Les éléments les divisaient à présent : la cage contre le hublot, la rage contre le Théo. Seul le vrombissement des machines couvrait le silence insolent du canari souffrant. Les tambours tournaient, le canari se taisait et Théo s’ennuyait. Il eut l’idée de ramener Linda, mais un canari femelle, ça ne chante pas. Et puis que dirait Francisco ? Céder aux caprices d’un canari, de mémoire de laverie, cela ne s’est jamais ourdi. Mais le silence lui faisait mal aux oreilles et le canari au cœur. Il alla dans une animalerie pour trouver un ami. À la laverie, depuis, c’est un concert de canaris en stéréo party. Cages séparées, pour un meilleur effet, c’est le succès assuré de les entendre se raconter le temps où … Théo avait deux oiseaux, deux canaris jaunes, un mâle et une femelle, dans une même cage, un seul et même cœur. Mais Linda ne chantait pas. Théo s’est dit que, pour faire joli dans la laverie, c’était bien les canaris, mais un canari qui ne chante pas, ce n’est plus un canari … À présent Théo se dit que dans une laverie, c’est bien d’avoir un ami à qui raconter que … Un canari, ce serait joli dans une maçonnerie. Ca mettrait de la couleur au gris les jours de pluie. Bien lui en a pris ! Francisco a dit oui ! Linda est partie ... Dos pájaros tenía Teo, dos canarios amarillos, un macho y una hembra, en la misma jaula, un solo y mismo corazón. Pero Linda no cantaba. Teo se decía que los canarios estaban bien para hacer bonito en la lavandería, pero un canario que no canta, no es un canario. Se le ocurrió ir a ver a Francisco, el albañil de la calle del Barco, vecino de enfrente y viejo amigo. Un canario quedaría bien en una albañilería. Pondría una nota de color a los días grises de lluvia. ¡Qué buena idea! ¡Francisco dijo que sí! Linda se fue... Cataplum. El cara a cara de los dos machos se ha convertido en sordo amotinamiento. Los elementos les dividen ahora: la jaula contra la ventanilla, la rabia contra el Teo. Sólo el zumbido de las máquinas tapaba el silencio insolente del canario indispuesto. Los tambores giraban, el canario se callaba y Teo se aburría. Tuvo la idea de traer de nuevo a Linda, pero los canarios hembra no cantan. Y además, ¿qué diría Francisco? Ceder a los caprichos de un canario es algo nunca visto en los anales de las lavanderías. Pero el silencio le hacía daño en los oídos y el canario en el corazón. Fue a una tienda de animales a buscarle un amigo. En la lavandería, desde entonces, hay un concierto de canarios en estéreo party. Jaulas separadas, para un mejor efecto, es un éxito asegurado el oírles relatar el tiempo en que... Dos pájaros tenía Teo, dos canarios amarillos, un macho y una hembra, en la misma jaula, un solo y mismo corazón. Pero Linda no cantaba. Teo se decía que los canarios estaban bien para hacer bonito en la lavandería, pero un canario que no canta, ya no es un canario... Ahora Teo se dice que en una lavandería está bien tener un amigo al que contarle que... Un canario quedaría bien en una albañilería. Pondría una nota de color a los días grises de lluvia. ¡Qué buena idea! ¡Francisco dijo que sí! Linda se fue...
4 Linda est partie
Linda est partie
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La Che La Che
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5 La Che
Mon nom à moi, c’est Romina. C’est mon nom de scène. Et maintenant, c’est mon nom à moi. Parfois, on m’appelle Che à cause de mon accent. Mais mon nom de baptême, c’est Diego. 32 ans que je le porte comme une croix, 28 ans que je le prononce, 4 ans que j’essaie de l’oublier. Mon nom à moi, c’est Romina. Mon père, il s’appelle Diego lui aussi, comme mon grand-père. Le premier garçon s’appelle Diego dans la famille. Je n’ai jamais aimé ce nom, celui de mon père. Il m’a toujours collé à la peau, comme une crème pas chère. Maintenant, les crèmes chères, je peux me les payer. Elles coûtent la peau du cul, comme dit ma mère. Cela n’a jamais été plus vrai. Bientôt, je pourrai effacer mon nom. Ça prend du temps et ça coûte cher. Mais ça aussi j’y arriverai. D’ailleurs mon nom, celui de mon père, ne va pas avec mes seins. Il jure. La vraie excroissance, ce ne sont pas mes seins, c’est mon nom. Dans quelques jours je retourne au pays. Ma mère et mes sœurs m’attendent là-bas. Je leur rapporterai de belles choses. Je pourrai aussi faire construire la maison, celle pour ma mère où les enfants de mes sœurs viendront jouer. Moi, je suis trop vieille pour avoir des enfants. Et puis les hommes me font peur. Ils mentent et ils partent, toujours. Diego lui aussi est parti. Mais moi je reviens au pays. Mi nombre es Romina. Es mi nombre artístico. Y ahora es también mi nombre. A veces me llaman Che por mi acento. Pero mi nombre de pila es Diego. Hace 32 años que lo llevo como una cruz, 28 años que lo pronuncio, 4 años que trato de olvidarlo. Mi nombre es Romina. Mi padre se llama Diego, él también, como mi abuelo. En mi familia el primer hijo varón se llama Diego. Nunca me gustó ese nombre, el nombre de mi padre. Siempre lo he tenido pegado a la piel, como una crema barata. Ahora puedo pagarme las cremas caras. Que cuestan un huevo y la mitad del otro, como dice mi madre. Nunca mejor dicho. Pronto podré borrar mi nombre. Lleva tiempo y cuesta guita. Pero eso también podré permitírmelo. Por otra parte, mi nombre, el de mi padre, no va con mis lolas. Desentona. La ve�������������� rdadera excrecencia no son mis lolas, es mi nombre. Dentro de unos días regreso a mi tierra. Mi madre y mis hermanas me esperan allí. Les llevaré cosas bonitas. También podré mandar construir una casa para mi madre a la que los hijos de mis hermanas irán a jugar. Yo soy muy vieja para tener hijos. Además los hombres me dan miedo. Mienten y se van, siempre. Diego también se fue. Pero yo regreso a mi país.
La Che
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5 La Che
La Che
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Quand je le lui ai annoncé, ma mère a beaucoup pleuré. Mais je lui ai dit : « Ton fils est mort mais ta fille vient de naître. Je serai toujours là, maman ».
Cuando le di la noticia, mi madre lloró mucho. Pero yo le dije: “Tu hijo ha muerto, pero tu hija acaba de nacer. Estaré siempre ahí, mami”.
De fil en aiguille Tirando del hilo
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Mon rêve a été de me donner. Avoir la paix et me donner aux autres. J’ai une vie pleine.
Mi sueño ha sido entregarme. Tener paz y darme a los demás. Tengo una vida plena.
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6 De fil en aiguille
Elle a toujours vécu ici. En tout cas, autant qu’elle s’en souvienne. Elle n’aime pas que l’on parle d’avant, parce que avant c’était avant. Par contre, elle aime bien nous inviter chez elle pour manger des gâteaux et regarder la télé. Elle ne refuse pas de montrer les vieilles photos et les médailles militaires de José. Mais pas question de dire son vrai nom ou de la prendre en photo. Les gens du quartier pourraient la reconnaître et avant c’était avant. Son dessert préféré, c’est avec des fraises. Parce que les fraises ça fait riche et qu’on n’en mange presque jamais si ce n’est en été. Par contre, les biscuits trempés dans du lait, ça, elle connaît : ça donne pas la faim au ventre. Si elle devait recommencer, elle recommencerait tout pareil. Mais elle ne travaillerait pas dans une usine textile dix heures par jour, ça non. Elle se mettrait à son compte pour les dames du quartier. Et elle garderait sa vieille machine. Elle a son âge, vous savez ? Ses doigts lui font mal, parfois. Mais c’est la vie et c’est ainsi. Le soir, elle pense aux petits enfants qu’elle n’aura pas parce que son fils José, il a cinquante ans déjà et que sa bru, quoique gentille, elle reste laide. Elle pense aussi à l’autre, dans le froid de sa tombe. Il l’a épousée, lui a fait José et l’a laissée tomber. Mais si c’était à refaire, elle le referait aussi parce que c’était bon d’être dans ses bras. Maintenant, il est crevé et n’en parlons plus. À la télé, ils ont dit que demain il ferait beau. Alors, il n’y a pas de raison de s’inquiéter. Le linge sera sec et elle pourra le repasser. Et si demain il pleut, c’est pas bien grave : ils se trompent souvent à la télé. Ella ha vivido siempre aquí. Al menos hasta donde recuerda. No le gusta que hablemos del pasado, puesto que lo pasado, pasado está. En cambio, le encanta invitarnos a su casa a comer pasteles y ver la tele. No se niega a enseñar las viejas fotos y las medallas militares de José, pero ni hablar de decirnos su verdadero nombre o de dejarse hacer una foto. La gente del barrio podría reconocerla y lo pasado, pasado está. Su postre preferido es cualquiera que lleve fresas. Porque las fresas lucen mucho y no las comemos casi nunca, salvo en verano. En cambio, las galletas mojadas en leche las conoce bien: te llenan la tripa vacía. Si tuviera que volver a empezar, lo haría todo igual. Pero no trabajaría en una fábrica textil diez horas al día, eso no. Se establecería por su cuenta para las señoras del barrio. Y conservaría su vieja máquina. Ya tiene sus años, ¿sabe usted? Los dedos le duelen a veces. Pero así es la vida y san se acabó. Por la noche, piensa en los nietos que nunca tendrá porque su hijo José tiene ya cincuenta años y su nuera, aunque amable, sigue siendo fea. Piensa también en el otro, en el frío de su tumba. Se casó con ella, le hizo a José y la dejó tirada. Pero si tuviera que hacerlo de nuevo, lo haría, porque le gustaba estar entre sus brazos. Ahora él está criando malvas y no hay más que hablar. En la tele han dicho que mañana hará bueno. Así que no hay que preocuparse. La colada estará seca y podrá plancharla. Y si mañana llueve, no pasa nada: en la tele se equivocan muchas veces.
De fil en aiguille
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En piste A escena
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Le Barco est hybride et moi aussi.
El Barco es hĂbrido y yo tambiĂŠn.
7 En piste
Approchez Mesdames et Messieurs. Bienvenue sous le plus grand chapiteau du monde, le spectacle va commencer. Entrez dans la piste aux étoiles pour une représentation privée à guichet fermé. Les lions ont été remisés, les puces ont été écrasées et les cavalières n’ont pas été montées. Ce soir, le spectacle, c’est moi ! Je suis un Monsieur Loyal qui extorque des billets, je déambule sur le fil imaginaire de mes talons pailletés, je roule sur ma boule à facettes dépareillées, je fais sortir de mon chapeau une parade emplumée : la grande Lulu à tête peroxydée, le géant vert aux paupières fardées, le nain à grosse queue et le bambi fatigué. Mais le clou du spectacle, Mesdames et Messieurs, c’est Kataixa au cœur d’acier, dents noires et outrageux décolletés, elle est là pour vous faire bander. Entrez, entrez, venez voir mon musée des horreurs nourri de mes secrets. Je suis lui, je suis elle, je suis vous et je sais que ça vous plait.
Acérquense, señoras y señores. Bienvenidos a la carpa más grande del mundo, el espectáculo va a comenzar. Entren en la pista de las estrellas para una representación con el cartel de no hay billetes. Los leones están encerrados, las pulgas aplastadas y las amazonas sin montar. ¡Esta noche el espectáculo soy yo! Yo soy un Jefe de Pista que arrebata los billetes, deambulo sobre el hilo imaginario de mis tacones bordados con lentejuelas, ruedo sobre mi bola de espejos descabalados, hago salir de mi chistera un desfile adornado con plumas: la gran Lulú de pelo oxigenado, el gigante verde de párpados maquillados, el enano de cola gruesa y el bambi cansado. Pero el colofón del espectáculo, señoras y señores, es Kataixa la del corazón de acero, dientes negros y ofensivos escotes, ella está aquí para ponérsela tiesa. Pasen, pasen, vengan a ver mi museo de los horrores nutrido con mis secretos. Yo soy él, soy ella, soy ustedes y sé que les gusta.
En piste
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7 En piste
En piste
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7 En piste
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Putain ! ยกHoaoossstia!
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8 Ostia
La mĂŠmoire tu ne la perds pas parce que tu deviens nonne.
La memoria no la pierdes por convertirte en monja.
Ostia!
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8 Ostia
À 39 ans, on m’a opéré d’un cancer de l’utérus. Quand je suis revenue au couvent, j’ai dit aux sœurs : « Maintenant je ne peux plus avoir d’enfants ».
A los 39 años, me operaron de un cáncer de útero. Cuando volví al convento, les dije a las hermanas: “Ahora ya sí que no puedo tener hijos”.
Ostia!
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Ostia!
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– Bonjour Madame, je suis la Mère supérieure du Collège des Mercedarias de Don Juan de Alarcón. Je m’excuse de vous déranger mais je vous appelle parce que votre fille n’a de cesse de dire des gros mots. Et vous comprenez, nous sommes un peu embêtées. – Mais putain de bordel de merde, qui est le fils de pute qui les lui a appris ? Cette histoire vraie m’a été racontée par Natividad. Si les gros mots français touchent à la sexualité, les gros mots espagnols toucheraient-ils à la sacralité ? Combien de fois ai-je entendu « ostia » en imaginant une hostie ? Combien d’espagnols qui se « cagan en la leche » me suis-je représentés en train de déféquer dans le lait ? La sociologie, si elle est un sport de combat, nous attaque toujours lorsqu’on l’attend le moins…
– Buenos días, señora, soy la madre superiora del colegio de las Mercedarias de Don Juan de Alarcón. Perdone que la moleste pero la llamo porque su hija no para de decir palabrotas. Y como comprenderá estamos un poco molestas. – ¡Hostia! ¡Me cago en la puta leche! ¿Pero quién es el hijo de puta que se las ha enseñado? Esta es una historia verdadera que me contó Natividad. Si las palabrotas francesas se refieren a la sexualidad, ¿las españolas se refieren a lo sagrado? ¿Cuántas veces he oído “hostia” y he imaginado una hostia? ¿A cuántos españoles que se “cagan en la leche” los he visualizado defecando en la leche? Si la sociología es un deporte de combate, nos ataca siempre cuando menos lo esperamos...
Destinee Destino
9
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9 Saudade
Aucun de nous ne fait rien tout seul dans ce monde sauf mourir.
Ninguno de nosotros hace nada completamente solo en este mundo, salvo morirse.
Saudade
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Ami, tu ne m’as pas oublié. Là-bas, quand tu sauras tout le mal que je me suis donné, quand tu comprendras la douleur de ces années, quand tu verras dans mes yeux le poids des jours usés, tu me prendras dans tes bras et tu me diras que tu m’as pardonné. Que tu as effacé de ta mémoire ces lettres que je ne t’ai pas envoyées, tous ces mots jamais prononcés et ces promesses oubliées ; que tu as su t’éloigner de ma distance pour la chérir dans le souvenir, que tu as gardé notre enfance comme un infini à parcourir, que tu as poursuivi ta chance comme ton propre avenir. Je suis parti mais je ne t’ai pas quitté. Je suis parti et je me suis quitté. Je t’ai laissé la face tendre de l’homme qui n’a pas été blessé, le regard clair de celui qui n’a pas été humilié, la jeunesse et l’espoir auxquels j’ai succombé. Quand je rentrerai te retrouver, ce sera les pieds devant et le front haut mais les yeux fermés. Amigo, tú no me has olvidado. Allí donde estés, cuando sepas cuánto me he esforzado, cuando comprendas el dolor de estos años, cuando veas en mis ojos el peso de los días consumidos, me cogerás entre tus brazos y me dirás que me has perdonado. Que has borrado de tu memoria las cartas que no te envié, las palabras que nunca te dije y las promesas que olvidé; que has sabido alejarte de mi distancia para amarla en el recuerdo, que has guardado nuestra infancia como un infinito recorrido, que has perseguido tu suerte como tu propio destino. Me fui, pero no te dejé. Me fui y me dejé a mí mismo. Te dejé el rostro tierno del hombre que no ha sido herido, la mirada limpia del que no ha sido humillado, la juventud y la esperanza a las que he sucumbido. Cuando vuelva para encontrarte, será con los pies por delante y la frente alta, pero con los ojos cerrados.
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9 Saudade
Saudade
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Attention à l’ail. Il faut pas le faire revenir trop vite pour ne pas qu’il brunisse. Ensuite, la sauce, il faut la faire chanter et l’humidifier peu à peu en prenant bien garde à réserver la sauce sans trop la presser ni la brusquer. La cuisine, c’est un art, mon chéri, qu’il faut cultiver avec soin et avec passion. C’est comme l’amour, tu sais. C’est comme ça que j’ai appris avec ton père. Au début, c’est l’impatience qui parle et le désir de bien faire qui s’agite dans le cœur. Ensuite, tu comprends qu’il faut mettre de l’eau dans ton vin et une pincée de romantisme dans ton lit. Ne fais pas ta chochotte, ce que je te dis, c’est pour ton bien. Ecoute ta mère un peu, sur ce sujet, elle a de l’expérience tu sais… Qu’est-ce que je te disais à propos de la cuisine ? Ah, oui. La cuisine, c’est comme l’amour. Il faut savoir doser les épices et le piment sans oublier la coco qui fait le liant. Sans quoi, tu le sais comme moi, c’est l’aigreur qui prime dans la bouche et fait tourner le sang. Du temps où ton père était encore vivant, j’ai beaucoup appris du goût des hommes. Pour le ramener à la maison, rien de tel qu’un bon petit plat mijoté pour lui dire avec arôme combien de temps je l’avais attendu. J’en ai passé des nuits à l’attendre, tu sais, mais il m’est toujours revenu. Le piment dans l’amour, c’est la promesse d’un avenir radieux.
Cuidado con el ajo. Conviene que no se haga sofreir demasiado rápido para que no se queme. Después, la salsa, hay que hacerla borbotear y mojarla poco a poco, teniendo cuidado de no precipitarse demasiado. La cocina es un arte, cariño, hay que cultivarla con cuidado y con pasión. Es como el amor, ya sabes. Así es cómo aprendí con tu padre. Al principio, te mueve la impaciencia y se agita en el corazón el deseo de hacerlo bien. Después, comprendes que hace falta moderar las pretensiones y poner una pizca de romanticismo en la cama. No te las des de fino, lo que te digo es por tu bien. Escucha a tu madre un poco, en este tema tiene experiencia, ya sabes... ¿Qué te decía a propósito de la cocina? Ah, sí. La cocina es como el amor. Hace falta saber dosificar las especias y la guindilla, sin olvidar la leche de coco, que liga la salsa. Si no, lo sabes tan bien como yo, lo agrio invade la boca y revuelve la sangre. Cuando tu padre aún vivía, aprendí mucho del gusto de los hombres. Para hacerle volver a casa, nada mejor que un buen plato guisado a fuego lento, para decirle con aroma cuánto tiempo le había esperado. Pasé muchas noches esperándole, ya sabes, pero siempre volvió. En el amor, la guindilla es la promesa de un futuro radiante.
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Le Fou d’Elsa LOCO Por Elsa
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J’aime. J’aime Elsa. J’aime Elsa qui se prépare. J’aime Elsa qui se prépare en dessinant ses sourcils. J’aime Elsa qui se prépare en dessinant ses sourcils d’un trait fin. J’aime Elsa qui se prépare en dessinant ses sourcils d’un trait fin qui souligne ses yeux. J’aime Elsa qui se prépare en dessinant ses sourcils d’un trait fin qui souligne ses yeux d’une ombre sombre. J’aime Elsa qui se prépare en dessinant ses sourcils d’un trait fin qui souligne ses yeux d’une ombre sombre, présage des nuits infinies. J’aime Elsa qui se prépare en dessinant ses sourcils d’un trait fin qui souligne ses yeux d’une ombre sombre, présage des nuits infinies et des matins d’hiver. J’aime Elsa qui se prépare en dessinant ses sourcils d’un trait fin qui souligne ses yeux d’une ombre sombre, présage des nuits infinies et des matins d’hiver où je me réveille à ses côtés, collé contre sa peau, humant le parfum de sa chair, caressant le lobe de son sein où je me plonge, je me blottis, ivre de sa soif de vivre et furieux, déjà, de la savoir hors de la sphère du rêve, palpitante, ouverte à l’amour du matin, quand la tension monte en moi et m’impose son désir impérieux de la prendre, de la sentir, de plonger ma main dans la moiteur de son sexe et de m’y plonger, tendu entre le besoin de la posséder et de la contempler, de jouir de cette image délicate d’où elle émerge entre les voiles du sommeil, la lèvre charnue et le cou délié où flotte le duvet de ses cheveux emmêlés dans lequel je me blottis, encore et toujours, lapant la rosée de ses souvenirs nocturnes et la fraîcheur de ce réveil hivernal qui me rappelle le nécessiteux, le besogneux esclavage du jour à venir, loin de l’alliance sacrée qui défie la pesanteur des heures passées loin d’elle. J’aime quand Elsa se farde. Son visage d’enfant se transforme alors sous la poudre et les couleurs pour devenir cette autre que je ne connais pas, que je ne reconnais plus, qui m’entraîne dans le sillage de son parfum, cabot alléché par la cabotine présence de cette absence d’elle qui me prend moi, me saisit et
J’aime. J’aime Elsa. J’aime Elsa qui se prépare. J’aime Elsa qui se prépare en dessinant ses sourcils. J’aime Elsa qui se prépare en dessinant ses sourcils d’un trait fin. J’aime Elsa qui se prépare en dessinant ses sourcils d’un trait fin qui souligne ses yeux. J’aime Elsa qui se prépare en dessinant ses sourcils d’un trait fin qui souligne ses yeux d’une ombre sombre. J’aime Elsa qui se prépare en dessinant ses sourcils d’un trait fin qui souligne ses yeux d’une ombre sombre, présage des nuits infinies. J’aime Elsa qui se prépare en dessinant ses sourcils d’un trait fin qui souligne ses yeux d’une ombre sombre, présage des nuits infinies et des matins d’hiver. J’aime Elsa qui se prépare en dessinant ses sourcils d’un trait fin qui souligne ses yeux d’une ombre sombre, présage des nuits infinies et des matins d’hiver où je me réveille à ses côtés, collé contre sa peau, humant le parfum de sa chair, caressant le lobe de son sein où je me plonge, je me blottis, ivre de sa soif de vivre et furieux, déjà, de la savoir hors de la sphère du rêve, palpitante, ouverte à l’amour du matin, quand la tension monte en moi et m’impose son désir impérieux de la prendre, de la sentir, de plonger ma main dans la moiteur de son sexe et de m’y plonger, tendu entre le besoin de la posséder et de la contempler, de jouir de cette image délicate d’où elle émerge entre les voiles du sommeil, la lèvre charnue et le cou délié où flotte le duvet de ses cheveux emmêlés dans lequel je me blottis, encore et toujours, lapant la rosée de ses souvenirs nocturnes et la fraîcheur de ce réveil hivernal qui me rappelle le nécessiteux, le besogneux esclavage du jour à venir, loin de l’alliance sacrée qui défie la pesanteur des heures passées loin d’elle. J’aime quand Elsa se farde. Son visage d’enfant se transforme alors sous la poudre et les couleurs pour devenir cette autre que je ne connais pas, que je ne reconnais plus, qui m’entraîne dans le sillage de son
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m’entraîne vers d’autres désirs mais toujours le sien, au fond, qui m’envahit pour découvrir sous la cosmétique illusion, l’arc du sourcil primal qui m’enchaîne au souvenir intact et à la projection sublime de celle qui n’est pas, ou plus ou pas encore. Cachée sous cette ligne d’étoffe sombre, la prunelle jaillit, se fait inquisitrice pour m’adresser une demande dont j’ignore le sens mais qui anime le regard d’un éclat nouveau et toujours recommencé. Non, Elsa, je ne veux pas te laisser aller, je ne veux pas te laisser filer dans les bras douteux de gars baraqués qui te prendront à bras le corps, à bras ouverts, à bras portant pour te laisser danser de bras en bras, de bars en bars, de bas en bas, plus bas encore, plus haut la cuisse et la jambe, plus loin la main qui s’égare contre ton dos et moi là-bas, qui ne rêve que de toi, dans l’attente de ton retour où tu t’étendras contre moi, innervée et confuse de la confusion de toi et de la nuit dans laquelle tu te perds à chaque fuite éperdue loin de moi qui t’attend, toujours et encore, dans la muette réprobation qui m’anime chaque fois que le miroir me renvoie ta main au pinceau qui chevauche l’arcadienne courbe de ton sourcil. Tu dessines le ciel de ta voûte, auréolant la paupière rosée d’un bleu angélique, fresques patinées d’une coupole byzantine que seul ton œil sait allumer. Tu découpes de ton aérien tracé la frange de tes cils que hachure mon ciel de graciles morsures. Tu embrases la mobile paupière ourlée de velours d’une délicate ombre grisée qui transforme ton iris en ciel d’orage, changeant et furieux, accentuant le contraste de tes lèvres charnues et charnelles, dans une moue moqueuse d’où émerge la fossette de ta joue, nid d’amour où j’aime enfouir des baisers éperdus, ivres d’amour et de désir. Tu bordes ces arches d’un fil tendre que tu emplis d’un captif rouge. Je suis palpitant et étendu dans ce corps à cœur avec ton image, débordant de
parfum, cabot alléché par la cabotine présence de cette absence d’elle qui me prend moi, me saisit et m’entraîne vers d’autres désirs mais toujours le sien, au fond, qui m’envahit pour découvrir sous la cosmétique illusion, l’arc du sourcil primal qui m’enchaîne au souvenir intact et à la projection sublime de celle qui n’est pas, ou plus ou pas encore. Cachée sous cette ligne d’étoffe sombre, la prunelle jaillit, se fait inquisitrice pour m’adresser une demande dont j’ignore le sens mais qui anime le regard d’un éclat nouveau et toujours recommencé. Non, Elsa, je ne veux pas te laisser aller, je ne veux pas te laisser filer dans les bras douteux de gars baraqués qui te prendront à bras le corps, à bras ouverts, à bras portant pour te laisser danser de bras en bras, de bars en bars, de bas en bas, plus bas encore, plus haut la cuisse et la jambe, plus loin la main qui s’égare contre ton dos et moi là-bas, qui ne rêve que de toi, dans l’attente de ton retour où tu t’étendras contre moi, innervée et confuse de la confusion de toi et de la nuit dans laquelle tu te perds à chaque fuite éperdue loin de moi qui t’attend, toujours et encore, dans la muette réprobation qui m’anime chaque fois que le miroir me renvoie ta main au pinceau qui chevauche l’arcadienne courbe de ton sourcil. Tu dessines le ciel de ta voûte, auréolant la paupière rosée d’un bleu angélique, fresques patinées d’une coupole byzantine que seul ton œil sait allumer. Tu découpes de ton aérien tracé la frange de tes cils que hachure mon ciel de graciles morsures. Tu embrases la mobile paupière ourlée de velours d’une délicate ombre grisée qui transforme ton iris en ciel d’orage, changeant et furieux, accentuant le contraste de tes lèvres charnues et charnelles, dans une moue moqueuse d’où émerge la fossette de ta joue, nid d’amour où j’aime enfouir des baisers éperdus, ivres d’amour et de désir. Tu bordes ces arches d’un fil tendre que tu
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cette tension aveugle avec ton reflet éperdu dans le miroir. Tu deviens autre mais toujours la même tu aveugles de ta présence ma patience infinie. Tu es mon Elsa, ma douce, ma chair vivante, ma promesse d’aube et de jours nouveaux. Tu es infiniment pleine de toi, amoureusement belle de vie, changeante, aimante, amante et sans cesse renouvelée de ton ardente grâce. J’aime découvrir dans le creux de ton aine le parfum secret des souvenirs, te humant, te léchant, pour t’ouvrir à la fraîcheur de la nuit. Mais tu glisses et tu t’échappes dans un léger flottement de rire, arborant à présent cette moqueuse et ironique posture du désir refusé et sans cesse aboli. Elsa, que fais-tu de moi ? Que deviens-tu loin d’ici ? La pointe de tes seins se tend sous mes caresses et mes sens se multiplient comme autant de faisceaux qui parachèvent mon incandescence. Mais le duvet qui les couvre compose autant de voiles à l’impudeur qui te déchire et je reste transi, au bord du geste ultime qui déferait l’illusion de cet instant d’éternité. Savamment tu enfiles le corset qui te lace de son érotique filet, immobilisant la courbe de ton omoplate dans un ironique hoquet. Le grain de ta peau se marbre de cette tension lascive et tu resserres sur ton cœur la charpente de soie qui gonfle la chair. Ta gorge se déploie dans cette armature vive et ta taille se resserre dans l’étau de tes mains. Je serre contre moi ce corps désormais vide et je passe, œillet après œillet, le noir lacet coulissant dans l’espace consacré. Je t’entoure, je t’enlace de mon désir étouffé, que ce lien stérile contient dans l’impossible corset. Lentement tu déploies sur ta cheville fine le bas que tu t’ingénies à monter, monter, comme une chenille qui ne saurait se perdre que dans l’épais duvet de ton sexe aguicheur. La chaleur m’envahit et je scrute dans chaque geste le progrès de cette métamorphose dont toi seule possède le secret. Ton dos se cambre pour emplis d’un captif rouge. Je suis palpitant et étendu dans ce corps à cœur avec ton image, débordant de cette tension aveugle avec ton reflet éperdu dans le miroir. Tu deviens autre mais toujours la même tu aveugles de ta présence ma patience infinie. Tu es mon Elsa, ma douce, ma chair vivante, ma promesse d’aube et de jours nouveaux. Tu es infiniment pleine de toi, amoureusement belle de vie, changeante, aimante, amante et sans cesse renouvelée de ton ardente grâce. J’aime découvrir dans le creux de ton aine le parfum secret des souvenirs, te humant, te léchant, pour t’ouvrir à la fraîcheur de la nuit. Mais tu glisses et tu t’échappes dans un léger flottement de rire, arborant à présent cette moqueuse et ironique posture du désir refusé et sans cesse aboli. Elsa, que fais-tu de moi ? Que deviens-tu loin d’ici ? La pointe de tes seins se tend sous mes caresses et mes sens se multiplient comme autant de faisceaux qui parachèvent mon incandescence. Mais le duvet qui les couvre compose autant de voiles à l’impudeur qui te déchire et je reste transi, au bord du geste ultime qui déferait l’illusion de cet instant d’éternité. Savamment tu enfiles le corset qui te lace de son érotique filet, immobilisant la courbe de ton omoplate dans un ironique hoquet. Le grain de ta peau se marbre de cette tension lascive et tu resserres sur ton cœur la charpente de soie qui gonfle la chair. Ta gorge se déploie dans cette armature vive et ta taille se resserre dans l’étau de tes mains. Je serre contre moi ce corps désormais vide et je passe, œillet après œillet, le noir lacet coulissant dans l’espace consacré. Je t’entoure, je t’enlace de mon désir étouffé, que ce lien stérile contient dans l’impossible corset. Lentement tu déploies sur ta cheville fine le bas que tu t’ingénies à monter, monter, comme une chenille qui ne saurait se perdre que dans l’épais duvet de ton sexe aguicheur. La chaleur m’envahit et je scrute dans
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accrocher de ta cuisse à ton bas l’attache finale qui parachève ton équipement d’amazone, guerrière intrépide qui ne demande qu’à chevaucher de son lustre et de sa patine le fantasme de son admirateur inquiet. Le talon se hausse, sous la pression d’un orteil peint, et se glisse avec délice dans la pointe qui l’étreint. Tes yeux rieurs m’épient avec suspens : es-tu celle que je connais si bien ? J’hésite et je doute devant cette femme que seuls mes doigts oseraient approcher. Tu restes Elsa, mon unique, ma beauté. Mais le soir réclame ta présence et je reste, moi, l’unique, l’inconsolé. Ma solitude t’accompagne dans ce rêve érotique jamais consommé où tu décides de défaire, geste après geste, l’œuvre composée. Où le talon, d’un geste sourd, se dégage du pied enfermé, exhibant l’orteil gracieux et pointant ses ongles teintés vers le ciel de mes ardeurs où le bas se défait, découvrant chaque parcelle de ta chair rosée, le musc de ton sexe agitant dans l’air ce parfum où sommeille le désir vengeur. Un frisson parcours mon corps et je délace ce dos prisonnier d’où émergent, comme deux nages, tes seins inquiets. Rendus à leur liberté charnelle, ils excitent leurs désirs enfouis et échappent à la soie dans la vivacité réunie de tes mains et des miennes, découvrant l’épaule, le cou et la nuque des morsures textiles. Effaçant les traces des fards, tu retrouves ton visage d’enfant et ta moue câline m’invite à une étreinte sereine où je te sais mienne loin du bruit, de la fureur et du tumulte de ces sexes réunis désireux de conclure l’ultime assaut. Mais ton manteau dément mes illusions. Tu t’enfouis dans le tissu, masque du corps et maux du discours, dévoilant ma peine de te savoir exilée par erreur dans cette terre sans patrie qu’est la boîte de nuit où tu troques sans pudeur ce que tu dévoiles pour moi avec peine, travestie par le voile qui te sépare de la scène où tu ondules au rythme
chaque geste le progrès de cette métamorphose dont toi seule possède le secret. Ton dos se cambre pour accrocher de ta cuisse à ton bas l’attache finale qui parachève ton équipement d’amazone, guerrière intrépide qui ne demande qu’à chevaucher de son lustre et de sa patine le fantasme de son admirateur inquiet. Le talon se hausse, sous la pression d’un orteil peint, et se glisse avec délice dans la pointe qui l’étreint. Tes yeux rieurs m’épient avec suspens : es-tu celle que je connais si bien ? J’hésite et je doute devant cette femme que seuls mes doigts oseraient approcher. Tu restes Elsa, mon unique, ma beauté. Mais le soir réclame ta présence et je reste, moi, l’unique, l’inconsolé. Ma solitude t’accompagne dans ce rêve érotique jamais consommé où tu décides de défaire, geste après geste, l’œuvre composée. Où le talon, d’un geste sourd, se dégage du pied enfermé, exhibant l’orteil gracieux et pointant ses ongles teintés vers le ciel de mes ardeurs où le bas se défait, découvrant chaque parcelle de ta chair rosée, le musc de ton sexe agitant dans l’air ce parfum où sommeille le désir vengeur. Un frisson parcours mon corps et je délace ce dos prisonnier d’où émergent, comme deux nages, tes seins inquiets. Rendus à leur liberté charnelle, ils excitent leurs désirs enfouis et échappent à la soie dans la vivacité réunie de tes mains et des miennes, découvrant l’épaule, le cou et la nuque des morsures textiles. Effaçant les traces des fards, tu retrouves ton visage d’enfant et ta moue câline m’invite à une étreinte sereine où je te sais mienne loin du bruit, de la fureur et du tumulte de ces sexes réunis désireux de conclure l’ultime assaut. Mais ton manteau dément mes illusions. Tu t’enfouis dans le tissu, masque du corps et maux du discours, dévoilant ma peine de te savoir exilée par erreur dans cette terre sans patrie qu’est la boîte de nuit où tu troques sans pudeur ce que
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saccadé d’autres pulsations. Je sais ce que je devine avec peine, les regards posés sur toi à travers l’ombre du tissu que tu habites de tes mouvements habiles, moites et bandants. Devins de toi, ils n’ont que la partie sombre, la noirceur d’un corps découpé en ombres chinoises et qui palpite à l’unisson de ce désir qu’eux aussi ne pourront atteindre qu’avec ta permission. J’ai toujours cru en cette innocence exhibée dans le fond d’écran, implacable simulacre de nudité protégée par les lumières tamisées et les cadres dorés dans lesquels tu te dénudes. tu dévoiles pour moi avec peine, travestie par le voile qui te sépare de la scène où tu ondules au rythme saccadé d’autres pulsations. Je sais ce que je devine avec peine, les regards posés sur toi à travers l’ombre du tissu que tu habites de tes mouvements habiles, moites et bandants. Devins de toi, ils n’ont que la partie sombre, la noirceur d’un corps découpé en ombres chinoises et qui palpite à l’unisson de ce désir qu’eux aussi ne pourront atteindre qu’avec ta permission. J’ai toujours cru en cette innocence exhibée dans le fond d’écran, implacable simulacre de nudité protégée par les lumières tamisées et les cadres dorés dans lesquels tu te dénudes.
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Enfant, laisse-moi lever ta robe pour bien te voir ; ouvre dans mes doigts très vieux la rose bleue de ton ventre
Niña, deja que levante tu vestido para verte. Abre en mis dedos antiguos la rosa azul de tu vientre
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Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle Quand le ciel bas et lourd me pète la tête Je me dis que je n’aurais pas dû vivre ici Je me dis que j’aurais dû changer de vie Lisbonne, Rotterdam ? Paradis bigames Du bonheur à quarante euros le gramme Et de l’étreinte consentie Sous les plafonds pourris De mon cerveau À l’eau Allo ? Pas un mot Mon âme est morte depuis longtemps déjà. Cuando el cielo bajo y grávido pesa como una losa Cuando el cielo bajo y grávido me revienta la cabeza Me digo que no debería haber vivido aquí Me digo que debería haber cambiado de vida ¿Lisboa? ¿Róterdam? Paraísos bígamos De la felicidad a cuarenta euros el gramo Y de la cópula consentida Bajo los techos podridos De mi cerebro Al agua ¿Diguamé? Ni una palabra Mi alma está muerta desde hace ya mucho.
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“Les personnes qui abandonnent ici des enfants pourront le faire avec la sécurité que jamais quelqu’un de la maison leur cherchera préjudice pour un quelconque motif. “
“Las personas que aquí espongan criaturas lo podrán hacer con la seguridad de que nadie de la casa les molestará con pretesto alguno.”
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Ingredients 2 livres de crevettes, 1/2 livre de tomates, 1/2 livre d’oignons (rouges), 1 cuillère de sauce tomate (ketchup), 1 cuillère de moutarde, 10 citrons verts, Sel, poivre, à votre convenance, Coriandre finement ciselée à votre convenance Préparation
Mettre à bouillir 1 litre d’eau. Quand l’eau bout à gros bouillon, y mettre les crevettes 15 à 30 secondes. Lessortir de l’eau et les laisser refroidir. À part, couper les tomates et émincer l’oignon finement. Faire mariner l’oignon dans le jus de 4 citrons. Mélanger ensuite l’oignon avec les tomates coupées et la coriandre. À la fin, ajouter les crevettes dans le jus de citron qui reste, en salant à votre convenance. Mélanger le tout dans un bol. Servir accompagné de bananes coupées finement et frites (appelées « chifles »). En plus d’être délicieux, c’est pauvre en graisse.
Je ne sais pas si c’est la faute de l’oignon ou du poivre, mais je me suis mise à pleurer à gros bouillon dans l’eau saline des crevettes à peine décongelées. Le goutte à goutte ne s’interrompt pas. Je renifle. Je m’essuie péniblement le visage. Le citron me pique les yeux et le souvenir du ceviche de Benjamin me rend acide l’âme. En Bolivie, il n’y a pas de crevettes, mais il y a quand même du ceviche et puis surtout Benjamin. J’ai mal au cœur. Comme à la Paz, j’ai le Sorroche, le mal de toi, le mal des montagnes, le mal du pays andin.
Ingredientes 2 libras de camarones,1/2 libra de tomates bien maduros,1/2 libra de cebolla paiteña ,1 cucharadita de salsa de tomate,1 cucharadita de mostaza, 10 limones, Culantro picado, Sal y pimienta al gusto Preparación
Hervir los camarones durante 15–30 segundos en un litro de agua hirviendo, escurrirlos y dejarlos enfriar. Aparte, cortar las cebollas en rodajas muy finas y curtirlas con el jugo de 4 limones. Cortar los tomates en cuadraditos y mezclar con el culantro. Luego añadir las cebollas, mezclar bien con un poco de aceite, sal y pimienta. Finalmente, añadir los camarones y el resto del jugo de limón, condimentando al gusto. Servir acompañado de chifles. ¡Además de delicioso, es bajo en calorías!
No sé si echarle la culpa a la cebolla o a la pimienta. Algo me pone a llorar la gota gorda en el agua salada de los camarones recién descongelados. El goteo no para. Lucho contra el moqueo y me cuesta enjugarme la cara. Me arden los ojos con el limón, y el recuerdo del ceviche de Benjamín me vuelve el alma ácida. En Bolivia, no hay camarones, pero sí hay ceviche y sobre todo hay Benjamín. Me duele el corazón. Como en La Paz, tengo soroche; tengo nostalgia de ti, tengo nostalgia del país andino.
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Le Bolivien mange quand il en a le temps. L’horaire ne compte pas, ce qui compte c’est le travail.
El boliviano come cuando tiene tiempo. El horario no cuenta, lo que cuenta es el trabajo.
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Reven(e)nte El secuestro
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Elle se préparait toujours avec la lumière éteinte. Elle ne voula it pas se voir dans le miroir.
Ella se arreglaba siempre con la luz apagada. No quería verse en el espejo.
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Le soir m’étreint. Je m’endors en son sein. Me reviennent les souvenirs de ces folles journées du corps à corps des cœurs fermés. Les lumières troubles, les odeurs éventées, les costumes moirés, et les voiles de fumée découpent mon monde des ombres et des désirs secrets. Prisonniers des regrets, rouge élimé, miroir piqué, commode brisée, bidet fêlé des histoires d’Ô. Cuir, soie, nylon ont été mes éros de fortune ; musique de fête pour éclipser, peut-être, les soupirs consommés. Pour moi, les étreintes subtiles, les confessions intimes, les idylles sublimes et les corps décomposés. Mes pleurs se font l’écho du silence consenti, chuchotement dérisoire du désir dissipé en robe noire d’épousée : mon linceul me recueille et je me retiens de l’éveiller. Ombre des ombres, je suis louve et peu importe le prix puisque le deuil est ce qui me définit cette nuit. La tarde me abraza. Me duermo en su seno. Me vuelven los recuerdos de aquellas jornadas locas del cuerpo a cuerpo de los corazones cerrados. Las luces confusas, los olores oreados, los trajes tornasolados y las volutas de humo recortan este mundo de sombras y deseos secretos. Esclavos de los pesares, rojo ajado, espejo roto, cómoda quebrada, ducha cascada de recuerdos de O. Cuero, seda, nylon, fueron los (h)éro(e)s de fortuna que me acompañaron; sonoros festejos para esfumar, tal vez, los jadeos consumados. Me quedo con los abrazos suaves, los secretos murmurados, los romances excelsos y los cuerpos descompuestos. Me deshago en llanto, pena que se vuelve el eco de la paz aceptada, murmullo grotesco del deseo evaporado en traje de boda negro: mortaja que me acoge y me contengo de despertar. Sombra de sombras, soy loba y poco representa el coste porque el duelo es lo que me retrata esta noche.
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Reven(e)nte
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Mains qui ne donnez pas, qu’attendez-vous ?
Manos que no dais, ¿qué esperáis?
Madrid est mon 창me Madrid es mi alma
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0 Madrid est mon âme
Madrid est mon âme
Père Pedro
Celso
José
Teo
Diego
64 ans. Né dans la région de Cuenca. 3 frères et 4 sœurs. Est le cinquième de la famille. Sa famille travaille dans les champs. Arrivé à Madrid en 1973 et dans l’église de San Ildefonso il y a 4 ans. Vit avec 3 Pères, 1 fixe et 2 qui l’aident pour la messe. Son travail principal est « le contact avec les gens ». Caractéristique : laisse l’église ouverte toute la nuit les samedis, comme les bars, pour que les gens aient la possibilité de prier. Ses souhaits : que les gens rencontrent Jésus Christ, qui est la plus grande des richesses, et qu’ils aient des ascenseurs pour que les appartements ne se transforment pas en prisons.
65 ans. 1 fils et 1 fille. Ne vit pas dans le quartier mais travaille dans le quartier. A été 5 ans navigateur dans la flotte de Norvège. Est resté au Brésil 5 ans. Est revenu à Madrid à 30 ans, s’est marié puis est resté. Avant : la porte n’était jamais fermée et ce quartier était une merveille.
54 ans. 5 filles et 1 fils de deux lits différents qui ont de 6 à 26 ans. Vit à Madrid depuis 50 ans. Travaille et vit Calle del Barco depuis 12 ans. Avant, il était transporteur routier mais il ne voyait pas sa famille. Après, il a tenu un bar-restaurant de routiers. Maintenant, il lave le linge sale des familles. Signe distinctif : va peut-être adopter un troisième canari.
32 ans. Vit dans le quartier et travaille dans le quartier. Né en Argentine. A 2 sœurs aînées. Aime aller au cinéma, se maquiller, avoir de belles tenues. Rêves : avoir une maison en Argentine, vivre avec sa mère et tomber amoureux d’un gentil garçon.
Padre Pedro
Celso
64 años. Nació cerca de Cuenca. 3 hermanos y 4 hermanas. Es el 5º de la familia. Su familia trabaja en el campo. Llegó a Madrid en 1973 y está en la Iglesia de San Ildefonso desde hace 4 años. Vive con 3 Padres, uno fijo y 2 que le ayudan con las misas. Su trabajo principal es “el contacto con la gente”. Características: los sábados deja la iglesia abierta durante toda la noche, como los bares, para que la gente tenga la posibilidad de rezar. Sus deseos: que las personas encuentren a Jesucristo, que es la más grande de las riquezas, y que la gente tenga ascensores para que los pisos no se transformen en prisiones.
65 años. 1 hijo y 1 hija. No vive en el barrio, pero trabaja en él. Ha sido 5 años marinero en la flota de Noruega. Vivió en Brasil 5 años. Volvió a Madrid a los 30, se casó y se quedó. Antes: la puerta nunca estaba cerrada y este barrio era una maravilla.
35 ans. Né à Barcelone. Depuis 7 ans à Madrid. A un frère. Habite la rue depuis 4 ans et travaille dans la rue depuis 4 mois. Est acteur de théâtre et de télévision. Le 13 est sa première entreprise et il a ouvert le 12 décembre, jour de la Vierge de Guadalupe, à minuit – ce qui fait que c’était déjà le 13 ! A rencontré sa fiancée un 13 mai, jour de son anniversaire. Ils vont se marier le 13 juin, jour de saint Antoine, 13 mois après leur rencontre. Signe distinctif : a un ami qui s’est fait tatouer un 13 sur le crâne. L’hiver, on ne le voit pas parce qu’il a les cheveux longs. Lui, ce qui lui porte chance, c’est un petit ange avec des tatouages dessinés. Il l’appelle César parce qu’il ressemble à un prix. Rêve : que le numéro de la mauvaise chance se transforme en bonne étoile.
José 35 años. Nacido en Barcelona. Desde los 7 años en Madrid. Tiene un hermano. Vive en la calle desde hace 4 años y trabaja en la calle desde hace 4 meses. Es actor de teatro y televisión. El 13 es su primer negocio y lo abrió el 12 de diciembre, día de la Virgen de Guadalupe, a las doce de la noche, ¡por lo que ya era 13! Encontró a su novia un 13 de mayo, día de su cumpleaños. Se van a casar el 13 de junio, día de San Antonio, 13 meses después de su encuentro. Signo distintivo: tiene un amigo que se hizo tatuar
un 13 en el cráneo. En invierno no se le ve porque lleva el pelo largo. A él, lo que le da suerte, es un angelito con tatuajes dibujados. Le llama Óscar porque se parece a un premio. Sueño: que el número de la mala suerte se transforme en buena estrella.
Teo
Diego
54 ans. 5 filles et 1 fils de 32 ans. Vit dans le quartier et travaille dans le quartier. Né en Argentine. A 2 deux lits différents qui sœurs aînées. ont de 6 à 26 ans. Aime aller au cinéma, se maquiller, Vit à Madrid depuis 50 ans. Travaille et vit Calle avoir de belles tenues. del Barco depuis 12 ans. Rêves : avoir une maison en Argentine, Avant, il était transporteur vivre avec sa mère et tomber routier mais il ne voyait amoureux d’un gentil garçon. pas sa famille. Après, il a tenu un bar-restaurant de routiers. Maintenant, il lave le linge sale des familles. Signe distinctif : va peutêtre adopter un troisième canari.
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0 Madrid est mon âme
Laura
Fran
Convento
Jorge & Fidela
76 ans. 1 fils de 50 ans. Son mari l’a quittée quand son fils a eu 3 ans. Retraitée, elle a vécu avec sa mère et sa sœur, en s’occupant d’elles. En 1956, elle a quitté Valence pour Madrid et a toujours vécu dans la Calle del Barco. Elle travaillait dans le textile, du petit matin à la nuit tombée. À présent, elle ne se lève pas avant 10 h du matin, se prépare, fait quatre bricoles à la maison et sort marcher dans la rue ; elle lit les journaux l’après-midi. Avec ses amies, elles se parlent par téléphone. Rêves : elle pensait que quand elle allait arrêter de travailler, elle casserait le réveille-matin. Mais elle ne l’a jamais fait.
32 ans. Célibataire. Né dans les Îles Canaries. A trois sœurs aînées et une mère belle à tomber. Ne vit plus dans le quartier depuis 5 ans mais y travaille depuis 8 ans. Jongle entre le bar dont il est le propriétaire et ses 13 compagnons de cirque. A commencé le cirque à 15 ans, comme équilibriste puis comme voltigeur. Est parti 3 mois à Rio de Janeiro pour se perfectionner. Aujourd’hui se passionne pour les clowns. Signe particulier : a créé dans sa tête un double féminin et indigène, Kataisa. Elle a les dents noires comme ses sourcils, une perruque blonde de travers, une poitrine exagérée et des amis junkies. Il l’a suicidée d’overdose, 5 ans après, sur les pavés barcelonais.
403 ans. Est né à Madrid. María de la Miranda est tombée amoureuse de lui, mais elle est morte avant sa naissance. Avant, il vivait avec des sœurs contemplatives. Pour ses 296 ans, les sœurs ont dû manger : elles ont fondé un collège avec 2 entrées, calle Valverde pour les filles riches et calle del Barco pour les filles pauvres. Pour ses 318 ans, les sœurs sont parties en prison et il est devenu un hôpital et une prison. Aujourd’hui, il vit avec 600 enfants, 36 sœurs et 35 professeurs. Caractéristique : respecte les convictions de tous (musulmans, athées, orthodoxes, protestants) et cuisine en fonction.
45 ans. 5 frères et sœurs, 1 nièce et 1 neveu qui habitent tous le quartier. Célibataire. Vit avec sa mère depuis 10 ans. 71 ans. Veuve. Vit avec son fils depuis 10 ans. A étudié à l’Alliance française de Lima pour intégrer l’IDEC à Paris (la Fémis). N’a pas obtenu son visa à cause du niveau de langue. Est parti en 1985 à Madrid pour étudier le cinéma à la Complutense. Est tombé amoureux. Est resté. N’a pas fait d’études. Est tombée amoureuse et s’est mariée. A arrêté les études en 4e année : pas de futur dans le cinéma, à l’exception de la télé qu’il détestait. Après l’Université, a travaillé chez un antiquaire et s’est mis, 2 ans après, à
faire des petits marchés. S’est associé avec un ami pour monter un magasin d’Antiquités mais dans les années 2000 les salles de vente se sont développées et ils ont tout arrêté. A élevé ses 6 enfants et aujourd’hui a la chance de vivre à côté de ses deux petits-enfants Travaille dans la sécurité depuis 8 ans mais continue à vendre des antiquités à des particuliers et à faire de la restauration sur bois. S’occupe de la maison et aime beaucoup cuisiner. Caractéristique : n’a pas d’amis péruviens Ses amis péruviens lui manquent. Rêve : tourner un petit documentaire Que son fils se marie.
Fran
Convento
76 ans. 1 fils de 50 ans. Son mari l’a quittée quand son fils a eu 3 ans. Retraitée, elle a vécu avec sa mère et sa sœur, en s’occupant d’elles. En 1956, elle a quitté Valence pour Madrid et a toujours vécu dans la Calle del Barco. Elle travaillait dans le textile, du petit matin à la nuit tombée. À présent, elle ne se lève pas avant 10 h du matin, se prépare, fait quatre bricoles à la maison et sort marcher dans la rue ; elle lit les journaux l’après-midi. Avec ses amies, elles se parlent par téléphone. Rêves : elle pensait que quand elle allait arrêter de travailler, elle casserait le réveille-matin. Mais elle ne l’a jamais fait.
32 ans. Célibataire. Né dans les Îles Canaries. A trois sœurs aînées et une mère belle à tomber. Ne vit plus dans le quartier depuis 5 ans mais y travaille depuis 8 ans. Jongle entre le bar dont il est le propriétaire et ses 13 compagnons de cirque. A commencé le cirque à 15 ans, comme équilibriste puis comme voltigeur. Est parti 3 mois à Rio de Janeiro pour se perfectionner. Aujourd’hui se passionne pour les clowns. Signe particulier : a créé dans sa tête un double féminin et indigène, Kataisa. Elle a les dents noires comme ses sourcils, une perruque blonde de travers, une poitrine exagérée et des amis junkies. Il l’a suicidée d’overdose, 5 ans après, sur les pavés barcelonais.
403 ans. Est né à Madrid. María de la Miranda est tombée amoureuse de lui, mais elle est morte avant sa naissance. Avant, il vivait avec des sœurs contemplatives. Pour ses 296 ans, les sœurs ont dû manger : elles ont fondé un collège avec 2 entrées, calle Valverde pour les filles riches et calle del Barco pour les filles pauvres. Pour ses 318 ans, les sœurs sont parties en prison et il est devenu un hôpital et une prison. Aujourd’hui, il vit avec 600 enfants, 36 sœurs et 35 professeurs. Caractéristique : respecte les convictions de tous (musulmans, athées, orthodoxes, protestants) et cuisine en fonction.
45 ans. 5 frères et sœurs, 1 nièce et 1 neveu qui habitent tous le quartier. Célibataire. Vit avec sa mère depuis 10 ans. 71 ans. Veuve. Vit avec son fils depuis 10 ans. A étudié à l’Alliance française de Lima pour intégrer l’IDEC à Paris (la Fémis). N’a pas obtenu son visa à cause du niveau de langue. Est parti en 1985 à Madrid pour étudier le cinéma à la Complutense. Est tombé amoureux. Est resté. N’a pas fait d’études. Est tombée amoureuse et s’est mariée. A arrêté les études en 4e année : pas de futur dans le cinéma, à l’exception de la télé qu’il détestait. Après l’Université, a travaillé chez un antiquaire et s’est mis, 2 ans après, à faire des petits marchés. S’est associé
21 ans. Est andalouse. A trois frères aînés. Est partie il y a 3 ans à Madrid pour faire du théâtre. Habite dans le quartier depuis moins d’une semaine. Le théâtre est sa passion mais elle travaille dans un bar Calle del Barco pour gagner sa vie. Sa famille lui manque et ses amis aussi. Elle aimerait les voir plus souvent. Mais elle n’aime pas qu’ils viennent à Madrid. Rêve : que sa mère puisse la voir sur scène dans un grand rôle. Signe distinctif : elle aime la poésie de Louis Aragon.
Ana
Jorge & Fidela Laura
Madrid est mon âme
Ana avec un ami pour monter un magasin d’Antiquités mais dans les années 2000 les salles de vente se sont développées et ils ont tout arrêté. A élevé ses 6 enfants et aujourd’hui a la chance de vivre à côté de ses deux petits-enfants Travaille dans la sécurité depuis 8 ans mais continue à vendre des antiquités à des particuliers et à faire de la restauration sur bois. S’occupe de la maison et aime beaucoup cuisiner. Caractéristique : n’a pas d’amis péruviens Ses amis péruviens lui manquent. Rêve : tourner un petit documentaire Que son fils se marie.
21 ans. Est andalouse. A trois frères aînés. Est partie il y a 3 ans à Madrid pour faire du théâtre. Habite dans le quartier depuis moins d’une semaine. Le théâtre est sa passion mais elle travaille dans un bar Calle del Barco pour gagner sa vie. Sa famille lui manque et ses amis aussi. Elle aimerait les voir plus souvent. Mais elle n’aime pas qu’ils viennent à Madrid. Rêve : que sa mère puisse la voir sur scène dans un grand rôle. Signe distinctif : elle aime la poésie de Louis Aragon.
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X
Ellyn
Puti
X ans. Est de Madrid. Vit dans la calle del Barco depuis X ans. N’a ni passé ni futur ni famille. Seulement des tatouages. Il n’aime rien si ce n’est la musique mais il déteste la salsa. Signe distinctif : oiseau de nuit qui ne chante pas. Son vrai nom : Felix comme Feliz (« heureux en espagnol ») mais avec un X à la fin.
33 ans. Est née en France. Vit seule dans le quartier. Travaille avec et pour les livres mais aime aussi et surtout les gens. A trois passions : les voyages, la lecture et la cuisine. Signe particulier: aime refaire le monde.
Est vieux comme le monde. N’a pas de nom excepté « tu viens ? » Vit en vase clos avec ses cocottes et ses messieurs, ses dames sévères et ses voisins honteux. A ouvert sous Franco et a fermé il y a quelques années. Signe particulier : une bande de jeunes inspirés s’en est emparé pour le transformer en musée du souvenir branché. Souhaits : qu’on le laisse enfin tranquille pour vivre avec ses fantômes en petite culotte et ses bidets.
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Ellyn
Puti
X ans. Est de Madrid. Vit dans la calle del Barco depuis X ans. N’a ni passé ni futur ni famille. Seulement des tatouages. Il n’aime rien si ce n’est la musique mais il déteste la salsa. Signe distinctif : oiseau de nuit qui ne chante pas. Son vrai nom : Felix comme Feliz (« heureux en espagnol ») mais avec un X à la fin.
33 ans. Est née en France. Vit seule dans le quartier. Travaille avec et pour les livres mais aime aussi et surtout les gens. A trois passions : les voyages, la lecture et la cuisine. Signe particulier: aime refaire le monde.
Est vieux comme le monde. N’a pas de nom excepté « tu viens ? » Vit en vase clos avec ses cocottes et ses messieurs, ses dames sévères et ses voisins honteux. A ouvert sous Franco et a fermé il y a quelques années. Signe particulier : une bande de jeunes inspirés s’en est emparé pour le transformer en musée du souvenir branché. Souhaits : qu’on le laisse enfin tranquille pour vivre avec ses fantômes en petite culotte et ses bidets.