2010 - Nouvelle Republique - Renversante Colombie

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reportage

la Nouvelle République dimanche 5 décembre 2010

Renversante Colombie Du musée de l’or aux cabanes du parc de Tayrona, la Colombie est un réel enchantement. Et un espace touristique à défricher que le pays s’apprête à développer. d’automobiles de textile et aussi le tourisme. C’est le Panama Venezuela grand objectif du ministère du Commerce extérieur et Bogota le pays a de très Colombie grands atouts. C’est donc le moÉquateur Brésil ment d’y aller. Colombie A commencer par Pérou 500 km la capitale ellemême. Pas forcément dépaysante ettons tout de pour qui connaît suite de côté les quelques grandes clichés. La Cocapitales eurolombie, ce ne sont péennes. L’agitapas que la feuille de coca et les tion, les immenses Farc. Il suffit de sortir de l’aécentres commerroport de Bogota, la capitale, ciaux, les quartiers pour s’en rendre compte. Sur le branchés sont autrajet entre les terminaux tant de rappels à internationaux et le centrenotre mode de vie A Carthagène, se mêlent histoire, salsa et joie de vivre. Ne pas hésiter ville, ce n’est qu’un vaste chanoccidental. Ce à pousser la porte d’un bar pour déguster une « limonada de coco ». tier d’hôtels haut de gamme, de qu’il ne faut pas rarésidences pour classe biens… sublimés par une scéchesses naturelles. Ainsi, le ter, c’est le musée de l’or. moyenne, de bureaux… La Conographie très réussie. formidable spectacle offert par Chefs-d’œuvre de l’art indigène lombie c’est aussi la producAilleurs, il faut se promener, la forêt amazonienne du parc du territoire, objets précolomtion de café, de fruits, de fleurs, profiter du quartier historique de la Candelaria, autour de l’ultra-protégé palais présidentiel, l’immense place Simon-Bolivar, le musée Botero (l’artiste est colombien)… et succomber à la folle ambiance d’Andres Carne de Reis, institution locale dans le quartier de Chia où se retrouvent toutes les générations pour danser, faire la fête. Enfin, il faudra compter une bonne demi-journée pour aller découvrir la cathédrale de sel de Zipaquira. Une ancienne carrière de sel, transformée en Au large église. de Carthagène, les natifs des îles Naturellement chaleureux du Rosaire, se sont La Colombie se prépare au déréapproprié veloppement du tourisme. En Dans le parc de Tayrona, on peut croiser, le temps d’un trek, le tourisme. tâchant de préserver ses rid’authentiques Indiens Kogi. Parc de Tayrona Carthagène

M

Plusieurs pays en un seul V

ivre les nuits de Bogota, ville qui respire, qui vit, qui dormir dans une éco-habibouillonne. Où le visiteur peut tation au milieu de la forêt, nase promener dans le charme ger sur une barrière de corail, des rues coloniales, entrer pagayer dans la mangrove, rendans un bar à salsa, écouter les contrer des Indiens, photograorchestres, esquisser un pas de phier des toucans et des iguadanse ou admirer les natifs qui nes… En Colombie et en à ont un sens du rythme inimitapeine une heure d’avion, on ble, déguster d’excellents jus passe d’un pays à un autre. Ende fruit et la spécialité locale tre le centre montagneux et la de limonada de coco (éviter côte Caraïbe. Malgré les efforts pour « encadrer » les pratiques touristiques, certains coins fleurent encore bon l’amateurisme. Le visiteur est choyé et pas pris pour un portefeuille ambulant. Sur la côte Caraïbe, par exemple, un soleil et une chaleur constante illuminent cette perle de délices qu’est Carthagène. Et quel choc sur place ! Quel plaisir ! Une La nature le jour et la salsa la nuit !

tout de même l’eau du robinet et les glaçons dans les boissons…). L’architecture est un régal, la cuisine goûteuse et généreuse et la ville est pleine de pépites. Du Sofitel Santa Clara qui a transformé un couvent en hôtel de luxe, au théâtre Heredia qui accueillait jadis tous les grands noms de l’opéra qui devaient passer par le port de Carthagène pour pénétrer à l’intérieur du continent. Un pays ouvert aux baroudeurs amateurs de treks et de sensations fortes, aux amateurs de voyages historiques en remontant l’histoire coloniale et la culture post-hispanique et enfin aux amoureux qui rêveraient d’un paradisiaque voyage de noce sans tomber dans une usine à touristes...

de Tayrona s’apprécie dans un cadre où l’environnement est respecté. Au sein d’éco-habitations perchées dans la montagne et bercé par les vagues, les orages du soir mais aussi les bruits de la forêt (les grenouilles, les singes…). Une volonté d’ouverture partagée par les natifs des îles du Rosaire, au large de Carthagène. Jadis repaire des narcotrafiquants, aujourd’hui modèle de réappropriation des richesses locales par les habitants. Outre sa nature, le plus grand atout de la Colombie reste sa population. Chaleureuse, accueillante. Dans la capitale mais surtout ailleurs dans le pays à condition de ne pas être trop pressés ! Mais ça aussi, ça fait partie des efforts indispensables d’adaptation. Texte et photos : Olivier Pirot nrd@nrco.fr

Le parc de Tayrona offre le spectacle de la forêt amazonienne depuis la fenêtre d’habitations éco-compatibles.

pratique > Y aller. Air France assure des vols directs et quotidiens. Voyageurs du Monde (à partir de 2.200 €) ; Explorator (www.explo.com) entre 4.500 et 5.000 € ; Allibert Trekking (www.allibert-trekking.com) dès 2.395 € ; Nouvelles Frontières dès 2.850 €. > Papiers. Pas de visa pour les ressortissants européens mais passeport valide six mois après la date de retour. Le vaccin contre la fièvre jaune n’est pas obligatoire mais parfois recommandé (les voyagistes n’emmènent pas les touristes en Amazonie et ils ne pénètrent pas dans la jungle du parc de Tayrona). Hormis en altitude (Bogota se situe à 2.600 m), climat tropical humide et à peu près constant. Environ 15 à 20 °C à Bogota et 25 à 30 °C sur la côte.

> Le petit plus. L’agence Aventure Colombie montée par un français, Mathieu, installé à Carthagène. Jeune universitaire tombé amoureux du pays au point d’épouser une Colombienne ! http://aventurecolombia.com > Sécurité. La Colombie est encore un pays sous tension, notamment liée aux Farc. Les déplacements seuls sur la route et de nuit sont à proscrire. Les frontières et le fin fond de la forêt amazonienne sont clairement déconseillés. Ailleurs, la sécurité est très présente et les endroits les plus touristiques sont même bien plus sûrs que certaines villes européennes. > Avant de partir. Se mettre à la page de la nouvelle musique colombienne en écoutant « La 33 » (www.myspace.com/la33 ou www.deezer.fr). > Internet : www.colombia.travel/fr


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