Fabuleries Note de projet

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DÉVELOPPEMENT ET ANIMATION DU RÉSEAU DES FABULERIES SUR LE DÉPARTEMENT DES BOUCHES DU RHÔNE

ÉTUDE E PRÉFIGURATION DU RÉSEAU DÉPARTEMENTAL DES FABULERIES UN PROJET CONÇU ET PORTÉ PAR DESIGN THE FUTURE NOW


SOMMAIRE A/ CONTEXTE

Le numérique et les jeunes Constats et intuitions Une médiation «nouvelle génération» qui s’appuie sur le numérique Les dynamiques FabLab Ailleurs Présentation de Design The Future Now Objectifs opérationnels de Design The Future Now Une Fabulerie, kezako ? Un projet au Carrefour des possibles

B/ LE CONCEPT DE FABULERIE

Déroulement de l’étude de préfiguration Des ateliers de pratiques numériques innovants et créatifs Des expositions pédagogiques Des évènements pour fabriquer ensemble et faire connaître le Do it yourself Des méthodes créatives pour inventer collectivement Un haut-parleur à projets Des jeunes pousses en résidence Des dispositifs et interfaces passerelles Des appels à projets pour rendre visible et et soutenir l’inventivité Des créations transmédia & Trans-publics

C/ ETUDE-ACTION DE PRÉFIGURATION Déroulement de l’étude de préfiguration Du penseur au faiseur, du «posséder» au «partager» Phase d’expérimentation recentrée, suite à une étude d’opportunité réalisée en 2013. Un vecteur de développement de l’offre créative sur le territoire Méthodologie de l’étude Indicateurs d’évaluation de l’étude Ouverture de la fabulerie marseille janvier 2014 Enjeux à n+1 Protocole d’étude - principes directeurs Indicateurs d’évaluation L’apport des méthodes de design Une équipe dédiée Publics de l’étude Recherche du modèle économique Les grandes étapes de l’étude Phasage opérationnel 3/ Budget prévisionnel de l’étude action

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LE NUMÉRIQUE & LES JEUNES De tout temps, l’homme a inventé des outils pour augmenter ses capacités, faciliter son confort, sa mobilité, renforcer ses moyens de communication... Le numérique et la virtualisation des objets semblent nous conduire vers la 3ème révolution industrielle, dans laquelle l’énergie, la connaissance, les productions se décentralisent et se mettent en réseaux. Au delà des dérives possibles engendrées par cette quête permanente d’évolution et de défi, Design The Future Now questionne et expérimente les apports positifs du numérique, du design, des dynamiques participatives dans l’évolution de nos modes de vie et notamment celle des jeunes générations. Le numérique dévoile de nouveaux espaces perceptifs dans lesquels se renouvellent leurs façons de voir, de parler, de bouger, de sentir, ressentir, se déplacer, se mettre en réseau... Le virtuel peut alors apparaître comme une nouvelle dimension du réel, non pas destinée à le remplacer, mais à l’envelopper d’une extension, d’une couche de possibles. On peut parler d’ «augmentation» de nos corps qui se mutiplient, s’empruntent (comme dans les avatars des jeux-vidéo et des réalités virtuelles), s’extendent via l’ajout d’organes périphériques (tels que les télécommandes, casques, téléphone mobile). Tous ces possibles requestionnent ainsi les façons d’habiter les corps, de les faire vivre, se le représenter et les mettre en résonannce. Comment les adolescents apréhandent-ils, à un âge de profonde mutation, ces changements de représentation, de mouvement, d’ubiquité, de connexion des corps que proposent ces technologies omniprésentes dans notre société contemporaine ? Comment ce numérique s’invite-il dans leurs pratiques, leurs qutidiens ? Comment leurs imaginaires envisagent et rêvent ils le futur ? Comment alors accompagner des démarches d’innovation et d’inventivité de ces adolescents afin de rendre tangibles leurs idées, envies et solutions pour demain. Comment le design, le numérique, l’apport de pédagogies innovantes peuvent ils être un vecteur d’ouverture et d’épanouissement, lorsqu’il s’appuient davantage sur les usages que sur les outils?

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CONSTATS ET INTUITIONS Au delà du côté magique et réjouissant qui se joue actuellement autour du mouvement de la fabrication ouverte et du numérique créatif, c’est une mutation profonde de notre organisation du monde économique qui se joue. Nous sommes en train de modifier notre façon de posséder, d’apprendre, de répartir les savoirs et d’innover. 1- L’AMATEUR, UNE AUTRE FIGURE DE L’EXPERT On aurait pu croire qu’en entrant dans la «société de la connaissance» ceux qui justement «savent plus» - les savants, les experts - prendraient un place plus importante encore dans nos vies, nos sociétés, nos organisations. Or, c’est le contraire que se produit : une réelle démocratisation des savoirs est en cours, des amateurs se regroupent, échangent, partagent, et deviennent bientôt capables de rivaliser avec les experts, ou au moins à dialoguer directement avec eux, à «armes égales», voire à entrer dans des controverses. On assiste à cette montée des amateurs en particulier sur internet, et dans des domaines comme la santé, l’informatique, ou encore l’astronomie. La révolution des amateurs en cours est en train de quitter peu a peu les seuls champs des sciences et de l’informatique, pour peupler peu à peu - aussi- le monde des objets. Le mouvement de la fabrication ouverte, avec ses imprimantes 3d, ses composants programmables, ses forums de discussion consacrés aux DIY est l’un des grands accélérateurs de cette démocratisation des compétences et en particulier des compétences de conception du monde. Ce sont alors des amateurs qui viennent concevoir, prototyper et tester le monde, et non des professionnels de la conception, du prototypage et de la validation. 2 - L’ «UPCYCLER», UNE AUTRE POSTURE DE L’ENGAGEMENT Pour innover de façon radicale, pour sortir des sentiers battus et explorer des voies nouvelles, c’est d’improvisation, de désordre et d’accessibilité dont nous avons besoin. Une réelle prise de conscience collective commence à transformer nos comportements et habitudes de consommation. Motivés par des raisons économiques, des convictions environnementales ou un besoin d’épanouissement, de plus en plus de consommateurs se mettent ainsi à produire par eux-mêmes. Le statut du déchet évolue dans l’imaginaire collectif pour être peu à peu considéré comme un gisement de matière première, à l’image des initiatives d’économie circulaire. S’attarder sur ces nouvelles ressources, omniprésentes, gratuites et disponibles pour tous devient moteur d’inventivité et d’innovation. C’est renouer avec les vertus du bricolage, du recyclage et du détournement. C’est permettre à des fous, des rêveurs, des visionnaires, de produire les dispositifs qui feront le monde de demain.

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3 - LES COMMUNS, UNE AUTRE FAÇON DE POSSÉDER On a souvent opposé le public au privé, ce que possède un individu à ce qui appartient à tous, ou à personne, ou à cet Etat lointain et froid qui n’est pas moi. C’est la dialectique du citoyen face à l’état, de l’entreprise privée - avec ses actifs - face aux services publics et à ses infrastructures. On redécouvre aujourd’hui qu’il y a une autre forme, intermédiaire, entre bien public et bien privé, entre ce qui est à moi et ce qui est à personne (à force d’être à tous). Entre moi et tous, il y a «nous». Il y a donc des biens collectifs, au sens propre du terme, des biens possédés, créés, entretenus et transmis pas des collectifs. Entre ce qui est à moi et ce qui est à personne, il y a «ce qui est à nous», c’est à dire des «communs». L’histoire des communs est aussi ancienne que les sociétés humaines. Pourtant, le rôle des communs a été massivement ignoré par la pensée économique et politique jusqu’à une période très récente. Ce qui se joue devant nous, c’est tout simplement cela : l’émergence de collectifs (qui disent nous) qui créent et entretiennent des biens communs, en l’occurrence des tours de mains, des tutoriels, des plans, des schemas 3d, une modélisation numérique du monde, en licence libre, que l’on peut ensuite partager, réutiliser et enrichir. Et ce qui va continuer à se jouer, c’est la prise en main par d’autres collectifs (professionnels, sportifs, passionnés, familliaux, etc.) des ces moyens ouverts de production, qui voudront à leur tour créer leurs communs. En ce sens, nous tenterons de valoriser des projets inscrits dans cette nouvelle façon de produire du «commun». 4- LE TACITE, UNE AUTRE FAÇON D’APPRENDRE L’objet symbole du savoir, pour notre monde qui se dit issu de lumières, est l’encyclopédie. L’encyclopédie est un répertoire de signes, de symboles, de photographies, de schémas, de textes, qui décrivent et explicitent la connaissance. C’est une description, une explicitation du monde. Et c’est autour de cette croyance - qu’une connaissance valide est une connaissance qui s’explicite, qui peut être représentée et imprimée, reproduite - que nous avons construit nos systèmes d’acquisition des connaissances. Et puis il y a wikipedia, la 3g et les smartphones. Et soudain, en tout lieu,en tout temps, n’importe qui (correctement équipé) accède a cette encyclopédie multilingue, mise à jour quotidiennement. Et puis il y a les forum, les sites de curation, les réseaux sociaux en lien en temps réel à des millions d’experts bénévoles. La technologie a donné le coup définitif au rôle central, symbolique - et probablement surestimé -que nous donnions aux connaissances explicites, en particulier en occident. Pour Design The Future Now ce qui est central, ce ne sont plus les connaissances explicites (même si elles existent bel et bien dans des tutoriel, des modes d’emploi, des forum), mais les connaissance tacites. Pour bien comprendre ce que sont ces connaissances tacites, prenons l’exemple du vélo. On peut très bien expliciter la pratique du vélo dans un traité, en faire un cours en amphi, montrer des vélos et des schémas et rappeler l’histoire du vélo (connaissances explicites) à des apprentis cyclistes... Cela n’en fera pas pour autant des cyclistes compétents. Il leur manquera toujours la part tacite de la pratique du vélo, celle que l’on ne peut expliquer, cette connaissance qui s’acquiert en faisant, en se trompant, en imitant, en essayant par soi même, qui va venir s’inscrire dans notre corps et notre inconscient

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UNE MÉDIATION CULTURELLE «NOUVELLE GÉNÉRATION» QUI S’APPUIE SUR LE NUMÉRIQUE Introduction des premiers supports vidéo à destination des musées dans les années 60, arrivée des audioguides vingt ans plus tard, apparition du web... Aujourd’hui les technologies numériques se développent au service du patrimoine et de la culture selon 3 axes : dispositifs in situ, dispositifs mobiles et internet. Ces dernières renouvellent le rapport du visiteur aux lieux culturels. Parallèlement à cette évolution, l’idée de coordonner les projets entre acteurs culturels et de l’innovation et les publics est née avec un même objectif : une mise en commun des savoirs et expériences pour relever les défis rencontrés, permettre un large accès à la culture grâce à une nouvelle approche des oeuvres et du patrimoine. Les conditions d’accès à la culture ont connu de profondes mutations avec l’essor de la culture numérique et de l’internet. La culture qui est envisagée ici, c’est la culture propre au numérique, à son temps, à ses idées, à ses usages, à ses modes d’être et de paraître, à ses formes de communication et d’échange, à ses capacités d’innovation et de création. C’est la culture de ceux qui se sont cultivés « numériquement » et qui sont loin d’être seulement dans un rapport d’usage, de médiation à l’égard du numérique : le numérique est devenu pour eux véritablement une culture singulière, avec tout ce que cela peut supposer comme pratiques communautaires, rapports affectifs et identitaires… Suite à cette généralisation de la transmission des savoirs, apparaissent, grâce aux outils du web 2.0, trois choses importantes : une démultiplication des formes de réutilisation des contenus patrimoniaux, la création de nouvelles ressources et une forme renouvelée de participation des publics. Certains d’eux d’ailleurs approchent le musée, la bibliothèque ou les centres d’archives pour la première fois et obligent l’institution à toujours inventer de nouvelles formes de relation avec ces publics (ses publics !).

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LES DYNAMIQUES FABLAB Car l’innovation passe par une montée en compétences du plus grand nombre, la dynamique FabLab accompagne de nouveaux usages et pratiques Do It Yourself Les FabLabs, ou Laboratoires de Fabrication (certains disent Laboratoires Fabuleux…), sont des lieux regroupant toutes sortes d’outils où il est possible de passer de l’idée à l’objet. Ces ateliers sont ouvert à tous, petits et grands, néophytes et experts, pour expérimenter, apprendre, fabriquer ensemble et partager les savoir- faire. Le concept de FabLab est né à la fin des années 90 au MIT (Massachusetts Institute of Technology), sous la forme d’un cours intitulé « How to make (almost) everything », sous l’impulsion du professeur Neil Gershenfeld. Pour ce cours, ce dernier s’était doté d’un ensemble de machines industrielles derniercri afin que les étudiants viennent créer leurs propres objets, de l’élaboration jusqu’à la réalisation physique. Suite à l’engouement des étudiants (et d’autres !) pour ce cours, Gershenfeld ouvrit son premier FabLab au sein-même du MIT, avec pour idée de « créer plutôt que consommer« . Il a souhaité par la suite exporter ce projet en dehors des murs de l’université et en dehors des frontières américaines. Les FabLabs sont maintenant présents dans le monde entier et reliés en un réseau répondant à une même charte. Liste des Fablas dans le monde : http://wiki.fablab.is/wiki/Portal:Labs

Quelques exemples au niveau national : LA CASEMATE FabLab du CSTII de Grenoble. Localglobal, le Fab Lab promeut l’esprit open source et favorise les circuits courts de conception-fabrication, l’une des pistes pour redynamiser le développement des terriroires. L’USINETTE Usinette tient à la fois du fablab et du hackerspace. Ce n’est ni un atelier « clé en main », ni une petite usine franchisée qui proposerait systématiquement les mêmes machines. L’approche privilégiée est plutôt de mettre tout en oeuvre pour permettre http://usinette.org/

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ARTILECT Artilect est un LABoratoire de FABrication, Fab Lab, où toute personne, quelque soit son niveau de connaissance, peut venir expérimenter, apprendre ou fabriquer par elle-même tous types d’objets (prototype technique, objet interactif, artistique ou design, meuble, etc.). http://www.artilect.fr/ LE FACLAB Lieu ouvert à tous au sein de l’Université de Cergy-Pontoise, sur le site de Gennevilliers, le FacLab met à votre disposition les machines, l’infrastructure, le soutien nécessaire à la réalisation de votre projet. http://www.faclab.org/decouvrir/le-faclab/


AILLEURS Panorama des dynamiques de Labs en europe : Les FabLabs, ou Laboratoires de Fabrication (certains disent Laboratoires Fabuleux…), sont des lieux regroupant toutes sortes d’outils où il est possible de passer de l’idée à l’objet. Ces ateliers sont ouvert à tous, petits et grands, néophytes et experts, pour expérimenter, apprendre, fabriquer ensemble et partager les savoir- faire. Le concept de FabLab est né à la fin des années 90 au MIT (Massachusetts Institute of Technology), sous la forme d’un cours intitulé « How to make (almost) everything », sous l’impulsion du professeur Neil Gershenfeld. Pour ce cours, ce dernier s’était doté d’un ensemble de machines industrielles derniercri afin que les étudiants viennent créer leurs propres objets, de l’élaboration jusqu’à la réalisation physique. Suite à l’engouement des étudiants (et d’autres !) pour ce cours, Gershenfeld ouvrit son premier FabLab au sein-même du MIT, avec pour idée de « créer plutôt que consommer« . Il a souhaité par la suite exporter ce projet en dehors des murs de l’université et en dehors des frontières américaines. Les FabLabs sont maintenant présents dans le monde entier et reliés en un réseau répondant à une même charte. Liste des Fablas dans le monde : http://wiki.fablab.is/wiki/Portal:Labs

Quelques exemples au niveau national : MIMMA LIVING LAB (ESPAGNE) Mimma Living Lab transforme le musée intéractif de la musique de Malaga en une installation d’expérimentation et d’essais. Les visiteurs deviennent des co-créateurs et les testeurs de produits innovants et de services pour les musées et les expositions. www.mimmalivinglab.eu MUSEUM IDC LIVING LAB (ESPAGNE) Composé de professeurs, de chercheurs et de personnalités du monde des musées, le groupe R&D+C développe des projets de recherche fondamentale et appliquée sur la culture numérique et les musées et de conseil à la création de musées, d’expositions et de projets culturels hypermédia. http://pendientedemigracion.ucm.es/centros/webs/gi5068/ AARHUS URBAN MEDIASPACE (DANEMARK) Urban Mediaspace est l’un des plus importants projets de bibliothèque en cours actuellement, faisant appel à la co-création et à l’innovation avec et par l’usager, impliqués dans toutes les étapes du processus de design, depuis la réflexion jusqu’à la réalisation. http://www.urbanmediaspace.dk LOTTOLAB STUDIO, MUSEUM OF SCIENCE (ROYAUME-UNI) Lottolab est un espace de recherche sur la perception des publics, actuellement en résidence au Musée des Sciences de Londres. http://www.lottolab.org

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Panorama des dynamiques de Labs en europe : LE CENTRE ERASME (RHÔNE ALPES) Erasme est le centre d’innovation numérique du Département du Rhône. C’est un service interne de la collectivité dédié à la prospective, à la veille technologique et au design d’usages. http://www.erasme.org/ LA CASEMATE - CCSTI DE GRENOBLE (RHÔNE ALPES) La Casemate pour objectif d’inviter les habitants et les visiteurs de musées et de centres d’expositions, à participer aux innovations réalisées par les laboratoires de recherche et les entreprises en matière de médiation culturelle et scientifique. http:// www.ccsti-grenoble.org LE LABORATOIRE DES USAGES EN TECHNOLOGIES D’INFORMATION NUMÉRIQUE (ILE DE FRANCE) Le LUTIN est une plateforme d’étude expérimentale des usages hébergé à la Cité des Sciences. http://www.lutin-userlab.fr/ Le DNP Louvre - MuseumLab (France-Japon) : Né d’une collaboration entre Dai Nippon Printing et le musée du Louvre, Museum Lab propose un espace d’expérimentation sur de nouvelles formes de médiation et d’accompagnement des oeuvres par le numérique, ouvert au public. http://www. museumlab.fr

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PRÉSENTATION DE DESIGN THE FUTURE NOW Design The Future Now est une association loi 1901 qui s’inscrit dans le champ de l’innovation créative, sociale et numérique Design The Future Now est une association qui propose aux petits et grands enfants de découvrir, prototyper et expérimenter le monde de demain, en partant du principe que le futur nous appartient. Pour cela elle s’appuie sur le design, le numérique, la créativité et le «do it together» et «do it yourself» C’est en faisant qu’on apprend et c’est en partageant qu’on possède ! Pour favoriser la culture de l’inventivité, elle accompagne régulièrement petits et grands, entreprises et associations dans le cadre d’ateliers, formations et sessions d’accompagnements créatifs. Design The Future Now tente de soutenir des initiatives ascendantes qui placent les personnes au coeur des débats et propositions. Il s’agit de sortir la recherche des laboratoires pour la faire descendre dans la vie de tous les jours, pour libérer la vision sur de nouveaux cadres de vie, plus raisonnés, désirables et durables.

Design The Future Now est labellisée par le réseau des Young Makers, une communauté internationale qui partage la culture du bricolage numérique auprés des plus jeunes et dans laquelle chacun partage ses ressources, tutoriels et formats d’animation. Design The Future Now est co-fondateur du FabLab Provence qui a vocation à essaimer les dynamiques FabLab principalement sur le territoire des Bouches-du-Rhône. Design The Future Now est porteur de la plateforme d’expérimentation du CRIC destinée à codesigner, prototyper et expérimenter les lieux culturels de demain. Le projet de Fabuleries fait partie de cette dynamique.

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OBJECTIFS OPÉRATIONNELS DE DESIGN THE FUTURE NOW Quatre objectifs principaux rythment nos activités. Ces objectifs font appel à des approches particulières en fonction des publics destinataires (élus, agents territoriaux, médiateurs, conservateurs, éducateurs, médiathéquaires, familles...)

EXPLORER ET FAIRE CONNAÎTRE

Nous développons une veille multi-supports capable de détecter des usages, des comportements et des projets novateurs sur le territoire. Nous cartographions ainsi le terreau d’innovation régional que nous partageons sous la forme de vidéos, d’édition, de reportages.

OUTILLER ET ACCOMPAGNER

Nous documentons et partageons des méthodes d’organisation et de codesign de façon à favoriser l’émergence d’idées et de scénarios innovants formulés par des utilisateurs et experts. D’autre part, nous concevons et mettons à disposition des outils-passerelle (logiciels et interfaces) capables de faciliter l’appropriation de technologies de pointe via une approche usage (ImageToStl, RingMaker, Vidéomaton…) Enfin, nous accompagnons et autonomisons des structures et relais de publics de façon à enrichir leurs savoirs-faire et équipements.

IMAGINER, EXPÉRIMENTER ET TRANSMETTRE

Nous designons et prototypons des services et dispositifs numériques innovants que nous expérimentons ensuite en contexte réel pour en analyser leur usabilité en regard de critères socio-ergonomiques, socio-cognitifs et socio-économiques. Les dispositifs finalisé sont ensuite distribués, loués ou mis à disposition dans notre show-room volant ainsi que das la Fabulerie.

FAVORISER LA RENCONTRE & LA SÉRENDIPITÉ

Nous organisons régulièrement des temps de rencontre, d’échange et de comaking afin de faciliter les passerelles entre des univers qui se rencontrent peu. Nous tentons de se positionner à l’intermédiation entre entreprises, créateurs, scientifiques, relais culturels et familles

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UNE FABULERIE, KEZAKO ? Une Fabulerie repose sur l’envie forte d’encourager pour tous la créativité et la découverte d’usages ludiques, pédagogiques et expérientielles du numérique et du DIY (Do It Yourself). Le réseau départemental des Fabuleries constitue un réseau d’espace-ressources répartis en étoile sur le territoire départemental facilitant ainsi l’éclosion et l’animation d’initiatives numériques et culturelles innovantes. Il s’inscrit fortement dans le cadre des dynamiques FabLab du territoire avec une orientation spécifique ciblée médiation, pédagogie et accés aux cultures. (artistiques, scientifiques, numériques) Espace fédérateur et visible, la Fabulerie permet l’ancrage d’une démarche d’appropriation du numérique et de la culture du DIY (Do It Yourself) sur un territoire en facilitant le partage auprés du plus grand nombre de moyens humains, matèriels et méthodologiques. Ces ressources partagées permettent de diffuser la culture de l’innovation et de l’inventivité et apportent une caisse de résonance à des actions innovantes disséminées sur le territoire. En cohérence avec les dynamiques d’ouverture des Fab Lab et du monde du « Libre », l’ensemble des actions sont documentées afin d’assurer le déploiement, la réappropriation et l’essaimage des initiatives autonomes et collectives. Le « code source » de l’action est ainsi généré et librement accessible en sa qualité de Bien commun. On parle alors de fertilisation et de pollinisation sur d’autres territoires et auprès de tiers-acteurs. Le réseau des Fabuleries propose des ressources, outils, compétences et méthodes afin d’encourager la créativité de chacun et la découverte des nouveaux dispositifs de production Do It Yourself. Ces espaces proposent au grand public, des ateliers sous forme de parcours de découverte, des expositions pédagogiques, des espaces de résidence pour faire un naitre un dispositif, un projet... Autant d’occasions de toucher du doigt des techniques de production numérique, de fabrication low-tech, de se mettre en réseau et de partager les pratiques. Ce réseau enrichi par des dispositifs mobiles (bus équipés) et hyper-mobiles (flotte de vélos électriques et carrioles aménagées), a pour colonne vertébrale deux acteurs complémentaires : le Laboratoire d’Aix-périmentation et de Bidouille et Design the Future Now. Ces acteurs se positionnent à la fois comme animateur de réseau et comme centre de ressources pour les autres acteurs du réseau. L’animation du réseau se réalise grâce à une plateforme collaborative “Trans-Faire” et à une programmation d’animations et d’événements multi-sites. La première Fabulerie ouvrira en Janvier 2014 en plein coeur du centre ville Marseillais, acoompagnée d’une flotte de vélo électrique équipés de «boîtes à fabriquer» des idées, des objets et services, directement dans l’espace public.

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UN PROJET AU CARREFOUR DES POSSIBLES Le projet du Réseau départemental de Fabuleries emmerge au carrefour de plusieurs dynamiques de projets que porte Design The Future Now en partenariat avec plusieurs partenaires (Le CRIC, FabLabProvence, et LUDOTECH ) (Voir en annexes projets).Il permet de cristalliser une dynamique commune et mettre en synergie des actions et publics complémentaires via : Co-working, co-making, Galerie de Makers, co-création, co-design, accompagnement de projet et CrowdSourcing) au sein d’un seul et même espace. Une Fabulerie en mobilité capable d’accompagner de tiers-acteurs à la mise en place de programmation artistique et numériques participatives, sur des temporalités et des espaces variés. L’emploi de processus de conception issus de l’agilité et du design thinking. Les projets seront incités à utiliser une approche itérative. Une stratégie “Glocal” basée sur le partage, l’enrichissement et la valorisation des expériences locales qui permet la diffusion et le développement des idées à l’échelle mondiale dans le réseau global des Fab Lab. Une démarche de développement durable et soutenable via la sensibilisation à la lutte contre l’obsolescence programmée La structuration d’un modèle de développement économique durable centré principalement sur le service, visant une autonomie financière ainsi qu’une gouvernance collaborative.

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AXES D’ACTIVITÉS DES FABULERIES

DES ATELIERS DE PRATIQUE NUMÉRIQUE INNOVANTS

DES EXPOSITIONS PÉDAGOGIQUES

DES ÉVÈNEMENTS POUR FABRIQUER ENSEMBLE

DES MÉTHODES CRÉATIVES

UN HAUT-PARLEUR À PROJETS

DES JEUNES POUSSES EN RÉSIDENCE

DES DISPOSITIFS & INTERFACES PASSERELLES

DES APPELS À PROJETS POUR RENDRE VISIBLE ET SOUTENIR L’INVENTIVITÉ POUR TOUS

DES CRÉATIONS TRANSMEDIA & TRANS-PUBLICS

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DES ATELIERS DE PRATIQUES NUMÉRIQUES INNOVANTS ET CRÉATIFS Ces ateliers permettront au public et relais de publics (médiateurs, enseignants, éducateurs, conservateurs...) de découvrir et surtout manipuler la robotique, l’impression 3D, la fabrication personnelle, les jeux vidéos, la menuiserie moderne, l’image animée, les médias temps réels… ll semble important à l’heure où les nouvelles générations voient leur imaginaire formé par les images, l’interaction et les nouveaux médias, d’apporter un regard critique sur cet univers du divertissement et de multiplier les possibilités d’accès du public à ces formes alternatives et artistiques de contenus. Le jeu, qui devient en moins de trente ans d’histoire, un moyen d’expression et un moyen de représentation, permet de repenser la manière dont nous fonctionnons, questionner les liens à notre société, notre quotidien, nos relations. C’est une clef essentielle pour entretenir du lien, découvrir de nouveaux environnements, grandir dans nos modes de pensée. Ce programme de workshops et dispositifs ludiques s’appuie sur le potentiel du numérique pour encourager la créativité, l’inventivité. Elle s’inscrit dans la mouvance du do it yourself, c’est à dire du Faire soi-même en mettant à disposition du tout public des ressources innovantes et nouveaux outils et dispositifs numériques pour imaginer, concevoir et faire pousser des idées et créations. RETOUR SUR L’ATELIER PETITS BONHEURS ET IMPRESSION 3D INTERVIEW DE ROSELINE FALIPH, CHARGÉE DE MÉDIATION DFNOW SUR UN ATELIER RÉALISÉ À LA MÉDIATHÈQUE DE MARTIGUES PHOTOS D’ATELIERS

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DES EXPOSITIONS PÉDAGOGIQUES Le projet «En dehors du Pixel» est un cycle d’exposition et créations qui propose de créer des passerelles entre mondes virtuels et mondes tangibles. Il déplace nos repères fixés habituellement dans un environnement numérique, pour les transporter en dehors de l’écran, en dehors du pixel. L’objectif de ces cycles d’exposition / création est double : à la fois rendre visible et partageable un processus de création artistique et technique tout en favorisant la découverte de pratiques numériques innovantes (impression 3D,mouvement temps réel, kinect, cinemagraph...). Un premier cycle a démarré en 2012, autour de la cartographie tangible. 16 impressions en 3 dimensions créées à partir de vues aériennes Google Earth. Une composition en étoile qui nous proposait de cristalliser nos représentations virtuelles de la ville tel un emporte-pièce de notre territoire.Ce premier cycle a été le prétexte à la découverte de l’impression 3D et le passage de l’image à la stéréolithographie s’appuyant sur un logiciel développé en Open source par Design The Future Now : Image to stl, un outil passerelle pour permettre l’accés à l’imprimante via l’utilisation du crayon à papier ! Ce cycle a démarré à la Galerie Seize et s’est poursuivi sous la forme d’expositions itinérantes (Pavillon M, POC, Rencontres de l’Ormes, Faites noailles...) VIDÉO D’ACCOMPAGNEMENT DE L’EXPOSITION PHOTOS DU VERNISSAGE - GALERIE SEIZE

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DES ÉVÈNEMENTS POUR FABRIQUER ENSEMBLE ET FAIRE CONNAÎTRE LE DO IT YOURSELF Open bidouille Camp, barcamp, Dorkbot, Maker Faire, muséomix, Lift Experience, 24h Chrono, Makethon...autant de formats d’évènements destinés à fabriquer ensemble, traduire une idée en réalisation, le temps d’un we, d’une nuit ou de quelques heures... Ce sont à la fois des évènement pour tous les adeptes des technologies, artisans, éducateurs, inventeurs, hobbyistes, ingénieurs, clubs de science, auteurs, artistes, étudiants, et en même temps de découverte tacite pour le grand public. Ce sont des temps dédiés au bricolage créatif, au do it yourself, à l’inventivité et à la poésie. Le Réseau des Fabulerie pourrait être moteur de ce type d’évènement sur le territoire départemental avec différents temps d’animation : des ateliers de découverte, des ateliers de production collaborative, des conférences et démonstrations. Ce serait l’occasion de faire connaître le mouvement à plus grande échelle sur le territoire, mutualiser les moyens et ressources humaines et partager les documentations et savoirs-faire. Les idées non développées pourraient être référencées sur une plateforme d’idée. En ce qui concerne les productions collectives, elle spourraient être documentées sous la forme de tutoriels pas à pas, de la phase d’idéation à la finalisation des créations. TEASER LIFT EXPERIENCE 2013 RETOUR SUR L’OPEN BIDOUILLE CAMP RETOUR SUR LA NUIT 24H PRINT ME

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DES MÉTHODES CRÉATIVES POUR INVENTER COLLECTIVEMENT LES OBJETS ET SERVICES DE DEMAIN Dans le cadre de l’exploration des tendances qui affectent les économies créatives, les politiques publiques, l’émergence de services innovants, il s’agit d’aider à identifier les secteurs émergents, questionner les représentations, limites et points d’amélioration au sein même des organisation ou dans une logique de maillage. Le numérique et la créativité représentant de forts leviers d’animation et de capitalisation sur les échanges et brainstormings L’objectif de cet accompagnement est donc de renforcer des structures, équipes projet et/ou écosystème à révéler leur capacité créative et faire emerger projets et idées collectivement. Nous mettons à disposition des méthodes et outils ludiques, singuliers, constructifs permettant de structurer la pensée et faire converger des points de vue et proposition. Nous facilitons ainsi des espaces d’échange ouverts, structurés et créatifs. Nous documentons chaque action par des délivrables illustrés et synthétiques. (cartographie, vidéo, carte heuristique, illustrations, carnet de bord…).Voici quelques références déjà réalisées : IMAGINONS LES INDUSTRIES CRÉATIVES DE DEMAIN PARTICIPANTS DU WORKSHOPS INDUSTRIES CRÉATIVES VUES D’ATELIER KIT CRÉATIF À TÉLÉCHARGER PRÉFIGURATION DU LAB DE CO-DESIGN ISEN * KEDGE * TVT INNOVATION ATELIER DE CODESIGN LUTHERIE SAUVAGE RETOUR SUR L’ATELIER DE CODESIGN * FABLAB ET MUSÉES RESSOURCES MÉTHODOLOGIES CRÉATIVES

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UN HAUT-PARLEUR À PROJETS Le réseau des Fabuleries a la vocation a animé son propre média, en license creative commons. Il s’agit de rendre visible l’innovation, de l’incarner via des portraits d’entrepreneurs, artistes, bidouilleurs qui renouvellent nos visions du numérique et des usages qu’ils favorisent. Design The future Now a déjà entamé ce travail de documentation. À DEMAIN est une série de portraits d’innovateurs centrés sur les question de médiations culturelles et sociales : entrepreneurs privés, collectivités ou citoyens. Ce format court permet de partager avec le plus grand nombre une culture de l’innovation. Il défriche des usages émergents et permet la mise en lumière de projets disruptifs autour de domaines variés : mobilité, écconomie énergétique, médiation scientifique, culture, game, signalétique intelligente... À DEMAIN car on parle ici d’un futur proche. Un futur qui s’accélère et auquel nous pouvons prendre part.En soutenant les innovations et surtout les porteurs de ces projets, femmes et hommes qui participent à rendre notre avenir plus désirable, ce format accompagne un futur proche...de nous.

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MOBILE DRONE MACHINE. JULIEN BAYLE

E-PATRIMOINE EN PAYS D’ARLES

MACHINIMA. ISABELLE ARVERS

ARTRUST. LÆTITIA DAUCE

MONDOKIDDO. STÉPHANIE SIMPSON

RADIO CLIMAT. AUDE MESSAGER

WAAW. FRÉDÉRIC LÉVY

I GIROUETTE. VINCENT AUTIN

IDOWA. AMÉLIE MEFFRE

JEUX CITOYENS. THOMAS DEMACHY


DES JEUNES POUSSES EN RÉSIDENCE Avoir une idée, un rêve c’est un bon début. Faut-il trouver ensuite les ressources pour les réaliser. Dans les écoles, devant les machines à café, dans la cafet’, en attendant le bus...naissent et meurent mille et une idées faute de moyens pours les réaliser... Le réseau de Fabuleries peut-être l’accélérateur de ces idées, un espace où tout est possible ou presque. Envie de réaliser un voyage au bout du monde avec sa classe ? Fabriquer une machine à interviewer ? Monter une exposition ? Créer un blog et mettre en place une caméra pour suivre la vie de Bernard, le crustacé qui vit dans l‘aquarium de salle de biologie ? À la Fabulerie, il n’y a pas de petites idées. Pour commencer il faut savoir raconter son idée, la mettre en scène pour mieux la partager. Ensuite, il faut identifier les compétences et moyens à réunir. Et puis mettre les mais dans le camboui, essayer, se tromper... Les Fabuleries sont là pour soutenir et encourager les idées, les essais et les réussites ! On y vient pour quelques heures ou pour quelques jours pour se concentrer sur la bonne tenue de ses objectifs et rendre visible son initiative. Des outils, des logiciels, des références, des ressources humaines y sont disponible pour concrétiser les idées des plus utiles aux plus folles.

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DES DISPOSITIFS ET INTERFACES PASSERELLES Le réseau des Fabuleries animerait une coopérative de dispositifs innovants, organisée en étoile, capable de faire circuler les contenus et favoriser les expèriences de façon éphémère dans les lieux. Espace d’expèriences et de découvertes, le show-room volant proposerait une immersion sensible dans le futur, au travers de projets qui explorent de nouvelles voies et alternatives de médiations culturelles innovantes et durables. On y pioche des idées, des contenus, des dispositifs de médiation innovant, soit en phase de test ou delancement (mise à disposition gratuite) , soit en phase de diffusion (location+service). Design The Future a déjà commencé à explorer ces voies de mutualisation : IMAGE TO STL VO ET V1

Logiciel destiné à générer des fichier 3D prets à être imprimés à partir d’un dessin

LA BOÎTE AUX RÊVES

Boîte accueillant un cadre vidéo, équipé d’un oeilleton permettant de donner à voir des paysages augmentés.

RINGMAKER

Logiciel destiné à réaliser des bagues en plastique à partir d’un dessin

BOÎTE À OUTILS 2.0

Une petite liste des petits outils web 2.0 pour la plupart en license libre.

APPLICATION VIDÉOMATON

Application pour Ipad destinée à transformer son ipad en borne vidéomaton COQUILLE RÊVOMATON

ICONOTHÈQUE LIBRE

Des illustraions libres de droit pour enrichir les dossiers, affiches...

Dispositif de cabine écodesign, en bois d’épicéa TUTORIELS ARDUINO permettant de recueillir des témoignages Pour se mettre à l’électronique ouverte pas à vidéos dans l’espace public. pas !

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DES APPELS À PROJETS POUR RENDRE VISIBLE ET ET SOUTENIR L’INVENTIVITÉ PAR ET POUR TOUS Le réseau des Fabuleries pourrait capter à l’échelle du département des initiatives et projets innovants en éclosion portés par des publics jeunes et moins jeunes. Cet appel à projet et dispositif de soutien à destination des inventeurs en herbe aurait pour obkectif de détecter, valoriser et accompagner sur le territoire des démarches naissantes de jeunes et moins jeunes qui ont le souhait de partager une idée, une invention, un service, un objet. Les 30 lauréats de cet appel à projet pourraient présenter leur projet/idée devant une assemblée de public varié et bienveillants en 1 minute, via un croquis, dessin, un visuel de prototypes. La sélection reposerait avant tout sur le caractère original et solidaire des projets mais aussi sur la capacité du jeune à formuler son idée, en raconter l’histoire, le mettre en scène. Il serait accompagné dans cette démarche et cette préparation. Les projets sélectionnés ne seraient pas en concurence. Le pubic serait mobilisé pour les questionner, s’interesser à leurs idées et les aider dans l’avancement de celles-ci. L’ensemble des porteurs d’idées seraient signalés en seconde partie de l’évènement afin de faciliter les rencontres. L’ensemble des 30 visuels seraient réunis autour d’une édition papier, une sorte de cabinet de curiosités à feuilleter, griffoner, enrichir.

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DES CRÉATIONS TRANSMÉDIA & TRANS-PUBLICS Des cycles de création transmédia et trans-publics visant à enrichir les experiences de visites de lieux et patrimoines méconnus via des formats de médiation numérique innovants. Un premier cycle a démarré au Château Borély, musée des Arts décoratifs, de la faïence et de la Mode de la Ville de Marseille. Daté de la seconde moitié du XVIIIe siècle, le château Borely est emblématique des demeures de plaisance construites aux alentours de la ville par les grandes familles marseillaises enrichies grâce au commerce avec l’Orient. Fréquentée durant la saison chaude et les fins de semaine, Borely, située dans le quartier de Bonneveine est considérée dès l’époque de sa construction comme la plus belle des bastides. On s’y retrouve pour festoyer, se détendre et prendre du bon temps. La création Don’t worry Be Party a ainsi proposé de découvrir des propositions poétiques et décalées, qui ont donné à voir et ressentir l’esprit de fête, de détente et de jeu qui a pû un jour exister en ces lieux. Des parcours et installations de vidéo augmentée (téléphone portable et boîtes à rêves) , des performances dans le lieu ainsi que des formats assez inédits de cinémagraphs ont été produits pour cette première création.

LE TEASER DE LA CRÉATON CINEMAGRAPHS PHOTOS DU TOURNAGE

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DÉROULEMENT DE L’ÉTUDE DE PRÉFIGURATION JANVIER 2014 / DÉCEMBRE 2014

1 / OUVERTURE DE LA FABULERIE-RESSOURCES // JANVIER 2014 Située en plein coeur de Marseille, la Fabulerie ressources constituera un laboratoire de pratiques et usages numériques innovants dans le domaine du numérique créatif et du DIY. Il permettra d’accueillir différents évènements de sensibilisation, mettre au point et documenter des kits ateliers et faire connaître la dynamique auprés du plus grand nombre.

2 / ÉTUDE DES PUBLICS ET COCONCEPTION DU DISPOSITIF // FEV-JUIN 2014 Une étude du territoire d’expérimentation (établissements existants à l’échelle du département) permettra d’’identifier des contraintes et des opportunités (géographiques, usages, services) de déployer des Fabuleries au sein du territoire. Il s’agira d’affiner la typologie d’une Fabulerie, ses activités, enrichir la définition des publics finaux et prendre en compte les intuitions des équipes pédagogiques, de médiation et d’animation des différents établissements sollicités.Cette étape apportera une vision qualitative détaillée du contexte et de l’environnement à enrichir.

3 / PRODUCTION DE KITS-ATELIER CLÉ-EN-MAIN HÉBERGÉS DANS L’ESPACE RESSOURCES MUTUALISÉS AOUT-DECEMBRE 2014 L’offre d’ateliers de la Fabulerie est un programme de workshops et dispositifs ludiques qui s’appuient sur le potentiel du numérique pour encourager la créativité de chacun et la découverte de nouveaux outils et dispositifs numériques. Elle s’inscrit dans la mouvance du do it yourself, c’est à dire du Faire soi-même en mettant à disposition du tout public des ressources innovantes pour imaginer, concevoir et faire pousser des idées et créations. Avec des formules clé en main, ces ateliers s’adaptent aux sujets et enjeux de relais de publics pour apporter une valeur ajoutée à un programme d’activités, ressources pédagogiques et/ou dans le cadre d’ actions de médiation.

4 / ORGANISATION D’UN ÉVÈNEMENT PHARE AUTOUR DE L’INVENTIVITÉ ET DU DIY (LA MINUTE DES POSSIBLES) NOVEMBRE 2014 5/ FORMALISATION ET PRÉSENTATION DE DISPOSITIF DU RÉSEAU DÉPARTEMENTAL DES FABULERIES DÉCEMBRE 2014

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DU PENSEUR AU FAISEUR, DU «POSSÉDER» AU «PARTAGER» Le développement potentiel du réseau des Fabuleries pourrait favoriser grâce à des dispositifs innovants de découverte et de formation : L’expérimentation par la pratique et la réalisation de projets à vocation scientifique, technique, artistique, culturelle ou économique; La diffusion de la culture scientifique, artistique et technique auprès du grand public en organisant et en participant à des événements; La réappropriation par le grand public des capacités d’analyse, de conception, de fabrication et de modification d’objets L’usage et les contributions à l’informatique, au matériel et aux contenus libres; Le respect de la propriété intellectuelle. La transmission et les échanges de savoir-faire et de connaissances entre les communautés.

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PHASE D’EXPÉRIMENTATION RECENTRÉE, SUITE À UNE ÉTUDE D’OPPORTUNITÉ RÉALISÉE EN 2013. Une première étude d’opportunité d’ateliers DIY et de pratiques numériques créatives a été réalisée en 2013, dans le cadre du financement microprojet soutebu par la CRESS et le FSE. Il a permis d’observer de façon globale, sur le territoire départemental, l’opportuité de déployer des ateliers de ce type, capables d’enrichir les programmations de structures existantes tout en favorisant les passerelles entre pratiques habituellement conduites en silo. Il conviendra dans l’étude de préfiguration que nous sollicitons au sujet de la création du réseau départemental des Fabuleries d’affiner le modèle de développement de ces activités et formaliser une dynamique en réseau capable de mutualiser les ressources et favoriser les propositions innovantes.

Domaine d’activité des structures ciblées

Contexte de la prise de contact

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Prise en compte de la dynamique dans chaque structure

Souhaits visés par les structures

Pratiques/outils et dispositifs souhaitant être intégrés par les structures sollicitées.

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LE RÉSEAU DÉPARTEMENTAL DES FABULERIES, UN VECTEUR DE DÉVELOPPEMENT DE L’OFFRE CRÉATIVE SUR LE TERRITOIRE

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MÉTHODOLOGIE DE L’ÉTUDE L’étude de préfiguration du réseau départemental des fabuleries s’inscrit dans une démarche riche et complexe. Elle s’appuie en premier lieu sur une diversité et pluralité d’acteurs du territoire. Des acteurs experts et praticiens des structures culturelles, éducatives et sociales jusqu’au public jeune et jeunes adultes. Orientée démarche collaborative, c’est une étude participative que nous souhaitons mettre en place pour : tester la dynamique systémique du Réseau Départemental des Fabuleries susciter un travail en intelligence collective ; mettre en évidence des visions partagées créatrices de sens ; expérimenter et documenter des propositions innovants concretes et appropriables. Cherchant à explorer le futur pour agir au présent, cette étude embrasse une dimension fédératrice avec différents types d’objectifs : Mobiliser et motiver un collectif pour favoriser l’agilité dans les pratiques de médiation numériques et culturelles à l’échelle du territoire ; Définir une stratégie de coopération ad hoc dans un contexte de mutation sociale et sociétale ; Alimenter un processus d’innovation de propositions et de services Dans cette perspective et afin de mieux appréhender la préfiguration de cet écosystème, nous optons pour une approche méthodologique qualitative qui s’appuie sur l’approche compréhensive. L’approche compréhensive permet l’analyse des significations par les individus eux-mêmes pour comprendre les logiques d’action. Elle consiste en synthèses progressives conduisant à une synthèse finale, plausible socialement, qui donne une interprétation «en compréhension» de l’ensemble de la situation.

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INDICATEURS D’ÉVALUATION DE L’ÉTUDE Objectifs qualitatifs de l’étude : Mettre en place un cadre méthodologique qui puisse permettre l’évaluation de la forme organisationelle du Réseau départemental des Fabuleries et notamment sur sa capacité à créer de la valeur. Expérimenter en contexte réel Associer une diversité d’acteurs à l’étude (opérateurs culturels, médiateurs, bibliothéquaire, documentalistes, enseignants, médiatéquaires, conservateurs, chercheurs, développeurs, designers, étudiants, espaces publics numériques, élus ). Favoriser la prise en compte des publics adolescents, jeunes adultes et personnes en handicap Faire émerger despropositions d’experience collectives ou en réseau Stimuler la génération de propositions transmédia, richmédia, multiplateformes Publier une synthèse de l’étude

Objectifs quantitatifs de l’étude : Réaliser une étude socio-compréhensive auprés d’une quinzaine de structures issues de différents champs d’activités (éducation, musée, insertion, livre) et une cinquantaine d’usagers potentiels. Organiser 4 workshops de sensibilisation des pratiques DOI et numérique créatif Documenter 20 ateliers clef-en-main Organiser un appel à idées et évènement (La minute des Possibles) capable de révéler l’inventivité sur le territoire sous la forme de pitch d’idées. Aboutir à l’édition d’une cahier d’idées illustrées.

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OUVERTURE DE LA FABULERIE MARSEILLE JANVIER 2014 Située dans un ancien atelier de sérigraphie, la Fabulerie Marseille se déploie sur un espace de 140 m2 et se situe au 4 rue de la Bibliothèque dans le 6ème arrondissement de Marseille. Elle permet d’accueillir : - Un espace galerie et boutique de créateurs/makers - Un show-room - Un atelier équipé de machines-outil et d’un espace assis pour réaliser des ateliers en groupes - Une matèriauthèque - Un espace de travail partagé - Un show-room de dispositifs de médiation numérique innovants L’ensemble des activités du réseau des Fabuleries préssenti sera expérimenté en contexte réel durant un an. La création de cette première Fabulerie ancre une réelle démarche d’aménagement numérique du territoire en permettant de diffuser au plus près des citoyens et des acteurs des industries créative, la culture, les méthodes et les outils du Do It Yourself / Do It Together. Il s’agira alors de s’adresser et mobiliser une large catégorie d’acteurs ; qu’ils agissent dans les secteurs éducatifs, culturels, touristiques, économiques, environnementaux, sociaux, etc De plus, en cohérence avec les dynamiques d’ouverture des Fab Lab et du monde du « Libre », l’ensemble des actions sera documenté afin d’assurer le déploiement, la réappropriation et l’essaimage des initiatives autonomes et collectives. Le « code source » de l’action sera ainsi généré et librement accessible en sa qualité de Bien commun. On parle alors de fertilisation et de pollinisation sur d’autres territoires et auprès de tiers-acteurs.

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ENJEUX À N+1 La démarche est d’encourager et soutenir les initiatives locales pour faire connaître les innovateurs/inventeurs/makers/entrepreneurs de son réseau. La création d’un tel réseau, apportant de la cohérence et de la proximitéa favoriserait sur le territoire un écosystème autour des problématiques du DIY/DIT, du matériel libre et del’impression 3D. DES OBJECTIFS POUR PASSER À ÉCHELLE PLUS LARGE SUR LE TERRITOIRE Participer à la dynamisation de tissu culturel local et du territoire numérique en encourageant l’esprit d’initiative et la culture de l’inovation. Valoriser et mettre en pratique l’innovation ascendante et ouverte et le décloisonnement disciplinaire. Aider à incuber des ateliers par la mise à disposition d’espaces d’expéimentation pédagogique. Favoriser l’appropriation et l’autonomisation des citoyens vis à vis des outils de conception et fabrication numérique.

L’OUVERTURE COMME FIL ROUGE

Un essaimage de nouvelles Fabuleries sur le territoire avec une méthodologie transposable. L’échange et la rencontre de publics différents, amateurs et professionnels sur les problématiquesculturelles et numériques La mise en synergie de nouveaux lieux autour de la thématique innovante de la fabrication numérique. La création d’une plate-forme ouverte pour mettre à disposition nos expertises respectives ainsi que toutes les ressources produites.

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PAS À PAS : LE DÉPLOIEMENT DES RESSOURCERIES SUR LE TERRITOIRE DÉPARTEMENTAL

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