ARMAND SILVESTRE
(‘SongofLove’)
(August
1898),LBo21/9
ARMANDSILVESTRE
(1837–1901)
Mes vers dits par ta voix chantent à mon oreille
Dans un rythme plus doux où tinte mon amour. L’écho dont le refrain endort la fin du jour Mêle à ses bruits mourants une grâce pareille.
Ce qui fut ma pensée et n’est plus qu’un regret Se réveille et s’anime en passant sur ta bouche ; Telle une fée apporte à tout ce qu’elle touche
Le rajeunissement et fleurit la forêt.
C’est que la source d’or de toute poésie Réside en ta beauté comme en un lieu divin, C’est que mon rêve obscur serait muet et vain Si pour l’illuminer Dieu ne t’avait choisie !
Ce poème se trouve sans titre dans le cycle Amourd’hiver de la collection «Lepaysdesroses» (1882). Le titre qui figure ici est de Jean Cras. Cras a redoublé le dernier hémistiche du dernier vers, probablement en raison de sa ferveur religieuse.
Myversesevokedbyyourvoicesinginmyear Inaslowerrhythm,wheremyloverings. Theechowhoserefrainlulltheendofday Blendstoitsdyingdinasimilargrace.
Whatwasoncemythoughtandnowisbutaregret Awakensandtakesonlifeuponyourlips; Justasafairyrejuvenatesallshetouches Andmakestheforestblossom.
It’sthatthesourceofeverypoem’sgold Residesinyourbeautyasinadivineplace, It’sthatmyshadowydreamwouldbemuteandfutile IfGodhadnotchosenyoutoilluminateit!
Thepoemisuntitled,withinthecycle“Amourd’hiver”in thecollection Le pays des roses(1882). Thetitleforthis song,therefore,isCras’.Crashasdoubledthefinal hemistichofthelastverse,probablytoaffirmhisardent faith.