ALFRED DROIN
(‘DistantVirgin’)
(December1899),LBo21/13
(Ballade /Ballad)
ALFREDDROIN
(1878–1967)
J’ai dans mon cœur ton grand sourire et tes grands yeux Et dans mes rêves tu peux lire ce que tu veux.
J’ai dans mon cœur toutes les roses tous les lilas, Tous les printemps aux matins roses que tu rêvas !
En mon cœur brille ta jeunesse comme un été, Et cette invisible caresse qui est ta beauté.
J’ai dans mon cœur mis la musique de tous tes pas Dont le départ mélancolique sonne mon glas !
Comme un lis qu’on prend à la terre sans le briser Mon cœur t’a prise toute entière comme un baiser… Il t’a prise ô vierge lointaine sans se nommer Sans serments sans étreintes vaines pour mieux t’aimer.
Pour t’aimer sans que tu t’en doutes sans les aveux Pour t’aimer sans les larmes toutes pleines d’adieux !
Iholdinmyheartyourbroadsmileandwideeyes Andinmydreamsyoucanreadwhatyouwill. Iholdinmyheartalltherosesallthelilacs, AlltherosymorningSpringtimesofyourdreams!
Inmyheartyouryouthshineslikeasummer, Andyourbeauty,thatinvisiblecaress.
Ihaveplacedinmyheartthemusicofallyourfootsteps Whosemelancholydeparturesoundsmydeathknell!
Likealilypluckedunbrokenfromtheground Myhearttookyouinwholelikeakiss… Ittookyou,OdistantVirgin,withoutdeclaringitself, Withoutvows,withoutvainembraces,tobetterloveyou.
Toloveyouwithoutyourknowing,withoutconfession, Toloveyouwithoutthosetearsfilledwithpartings!
Ce poème semble avoir été écrit pour Jean Cras car il ne figure pas dans les recueils de poèmes édités. Nos efforts pour le localiser le manuscrit dans les archives françaises n’ont malheureusement pas porté de fruit. La référence de la ballade poétique s’impose dans l’organisation des trois premiers quatrains et de l’envoi de deux vers.évident si les strophes comprennent deux ou quatre vers.
Thispoemappearstohavebeenwrittenspecificallyfor JeanCras,asitdoesnotappearinthepublished collectionsofDroin’sworks.Itappearstobeintheform ofaballadewiththreequatrainsoffourlinesandan envoi (envoy). Ourattemptstolocatethemanuscripthave, unfortunately,notbeenfruitful.
