B.D.Z Mag #00 - Mars 2011 © BDz Mag Team 2011

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le magazine impertinent

qui cause de bulles et de pixels

00 m ars 201 1


éditorial... Pourquoi appeler le mag "B.D.Z" ? Tout simplement car l'acronyme "BDz" désigne la "BD numérique", n'en déplaise à tous les pseudo-inventeurs de la BD numérique, qui pensent qu'ils ont refait le monde ! "B.D.Z" est un magazine qui ne mâche pas ses mots. Il aidera à ouvrir les yeux aux lecteurs de BDz sur la qualité (ou plutôt la sous-qualité) qu'ils sont habitués à télécharger, acheter, tant que dans l'offre légale que du côté illégal... "B.D.Z" est un magazine indépendant de tout site ou de tout forum... Piratez-le, diffusez-le... Il est fait pour ça !

SOMMAIRE... Le coup de gueule de Jean-Mi ! ........................................................... 3

Les coups de cœur de BDz ..................................................................4 Comics, Mangas, B.D. et culture de rue .............................................. 8 BDZ Girlz : Isabella ............................................................................. 9 La bulle du gardien ............................................................................ 1 0 BDZ Girlz : Athéna ............................................................................. 1 2 Des bulles et des scans ..................................................................... 1 3 BDZ Girlz : Sophia ............................................................................. 20 Le coin des mécanos ......................................................................... 21 BDZ Girlz : Vampirella ........................................................................ 22 La bulle technique ............................................................................. 23 BDZ Girlz : Ophidia ............................................................................ 26 Dans les salles obscures .................................................................. 27 BDZ Mag, à table ! ............................................................................. 30 B.D.Z - Le mag #00 - Mars 2011 © BDz Mag Team 2011


Le coup de gueule de Jean-Mi. ..

B

ien assis dans ma titine, je regarde ce qu'on appelle le monde du partage... Et de plus en plus, cela me donne la gerbe ! Le partage n'est plus qu'un ramassis de sous-merdes, une communauté de lémuriens entre les nazes qui transforment de bons scans en pdf, des éboueurs du net qui diffusent tout et n'importe quoi pourvu que ce soit une nouvelle BD. Sans parler des nouveaux arrivants addicts aux tablettes, qui scannent et redimensionnent tout en 1000 px... Un grand retour aux débuts du scan... Le principal ennemi du warez, ce n'est pas les ayants-droits, mais le warez lui-même : tous ceux qui ont oublié que dans la piraterie, il y a un code. Si le respect est perdu, tout est mort... C'est le cas aujourd'hui ! Je te le dis, fils, on est mal barré !

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LEs coups de cœur de BDz... Sang Royal,

de Jodorowsky et Dongzi Liu "Dongzi Liu est un jeune auteur chinois né en 1 982. Passionné par la boxe, le cinéma, mais surtout par le dessin depuis son plus jeune âge, il a commencé par faire des illustrations pour plusieurs célèbres magazines chinois. Il a obtenu plusieurs prix de « manhua » (BD chinoise), et son album Crépuscule Sanglant a été exposé au palais des Beaux-Arts en Chine. Il a aussi multiplié les activités pour le dessin animé et le cinéma (Nankin 1937, Pèlerinage vers l’Ouest, ou le téléfilm Le Dieu Singe)." Copier coller sur le net, je n'ai rien trouvé d'autre intéressant...

Superbe dessinateur, qui donne toute la beauté épique de cet album. C'est de la belle ouvrage. Le scénario : Jodorowsky, bof... tout en démesure, à vous de voir. Mais ne passez pas à côté du dessin, ce serait dommage.

I Hate Jazz (2007),

de Gonzales & Altuna

(Dessinateurs et illustrateurs argentins)

Une BD qui m'a scotché au fauteuil, un flash ! Du jazz, avec ses histoires de jazz... Rien de très nouveau : drogues, bagarres, sexe, et au final la mort... attendue ! Caricature du musicien noir et du petit blanc petit, petit, petit. Sans doute. Mais on s'en fout, car les couleurs sont magiques, du bleu, du rouge, du noir, de tout, qui s'unifient avec un graphisme qui n'est pourtant pas ma tasse de thé. Mais là, magie ! A lire en écoutant Miles Davis ou Chet Baker... Du pur bonheur. Vous avez compris, j'ai aimé... La seule image au-dessus résume bien la BD ! -4-


La vengeance du comte Skarbek, de Yves Sente et Rosinski

Un scénario complexe de vengeance sordide et justifiée au milieu du XIXème siècle : un inconnu, par l'intermédiaire de deux marchands, fait accuser un autre marchand d'art d'escroquerie... Débute le procès et une grande partie de la BD se passera au tribunal, pour mieux en sortir et visiter l'atelier du peintre, les grands boulevards, le Paris nocturne, les îles etc... au fur et à mesure des coups de théâtre de la narration. Mais qui est donc ce Skarbek ? qu'est il arrivé au peintre Paulus et à son modèle Magdalène ? qu'en est-il de ce marchand Northbrook ? Toutes ces questions titillent l'intérêt des lecteurs, intérêt qui va croissant d'ailleurs car plus on avance dans le temps, plus on découvre de tiroirs à ce récit. Alors qui est qui, et pourquoi? Questions pertinentes du thriller mélangé au récit d'aventure, il y en aura pour tout le monde. On croise le nègre d'Alexandre Dumas qui cultive le doute sur la paternité du Comte de Monte Christo, et même Frédéric Chopin... et on a droit a un petit cours d'histoire sur la révolution de 1 830, la création de la Belgique et l'annexion de la Pologne par la Russie ! Voilà une histoire qui a du rythme et des rebondissements tout en restant pertinente, et qui accroche le lecteur grâce à ce retour constant à la salle de tribunal où tout se dévoile. Le dessin où plutôt la peinture directe de Rosinski est très belle, on a du mal à reconnaitre le dessinateur de Thorgal sous cette avalanche de couleurs : pas de crayonné, rien que de l'huile. Un style légèrement impressionniste, on suggère les courbes plus qu'on les montre, on impressionne le lecteur avec des éclairages et des couleurs, à son esprit de synthétiser la scène, c'est très beau tout en restant agréable à visionner, pas snob. -5-


Au milieu de toutes ces couleurs magnifiques, les personnages restent lisibles et très peu flous, malgré l'absence de contour? Ce qui profite le plus de ce nouveau style de dessin, ce sont bien sûr les scènes d'extérieur comme les rues de Paris ou les scènes de batailles, les îles, les marines... Impressionnant ! Une huile par cadre, presque ! Les originaux font un mètre par soixante-dix centimètres ! C'est grand, on s'aère. Elles en deviennent même gênantes, ces bulles trop blanches au milieu du tableau. Mais qu'est ce que je raconte ? C'est une BD, quoi... Une bien bonne BD qui fait du bien aux yeux et aux neurones ! Profitez en !

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Comics, mangas, B.D. et culture de rue

MUTAFUKA, UNE Introduction à la CULTURE de la RUE Culture de rue : culture constituée d'éléments aussi divers que le

skateboard, les musiques allant du rap et du hip-hop jusqu'à l'électrotechno en passant par le dubstep, ainsi qu'un style vestimentaire affirmé : "fashio-victim"... Sans oublier la nouvelle forme de communication urbaine appelée "tag" et son grand frére "grafitti".

Mutafuka est une B.D. européenne aux

influences Comix et West Coast, publié en France par "Ankana Éditions". C'est le premier titre de Run, connu aussi sous le pseudonyme de "RUN 777". En lançant Mutafuka, Run a sorti une des premières séries au croisement de ces genres... Quelques sites pour aller un peu plus loin dans la "Street culture". ART TOY, Le site "Mutafukaz" , vêtement & style de le grand bazar des fétichistes : vie pour les victimes http://www.mutafukaz.com de la mode : http://www.toy2r.com

KidRobot :

http://www.kidrobot.com

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...et si en plus, vous désirez jouer : http://crappycat.com/game


BDZ Girlz

IsabellA

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LA BULLE DU GARDIEN

EBOOKZ II - Le retour... On dit souvent que les suites sont pires que le premier opus... C'est souvent vrai au cinéma... Mais là, je dois dire que je suis agréablement surpris... Enfin ! Ils sont en train de devenir intelligents. Ou moins idiots... ça dépend si on est optimiste ou pessimiste. Mais bon, on est quand même loin de la vérité : cette étude est à prendre avec des pincettes. C'est déjà mieux que la première, qui était un amas d'absurdités bonnes pour la poubelle !

Le "MOTif" (observatoire du livre et de l’écrit en Ile-de-France, site internet : http://www.lemotif.fr) vient donc de publier "EbookZ 2 : l’offre numérique illégale en 2010", complément de sa première étude, publiée sur le même thème en 2009. Commençons donc à décortiquer cette étude pour ce qui concerne la BD. Pour les ebooks, je laisse le travail à d'autres ! Deux points ont attiré mon attention :

Hausse des BDz sur le réseau Lors de la première études, en octobre 2009, ils estimaient leur nombre entre 3000 et 4500. J'interdis à quiconque de rire dans la salle... Dixhuit mois après, ils se rendent compte qu'il existe près de 30000 BDZ (tous genres confondus), dont 6000 à 7000 facilement disponibles. Les scanners n'ont pas chômé en un an et demi ! Pour justifier ses chiffres, l'étude faire référence au moteur de recherche d'emule, mais elle ne propose pas de tableau de synthèse. En voici un (à droite) : Comme vous pouvez le remarquer, il n'y a aucune "hausse de 70%" comme l'étude le mentionne. La méthodologie employée dans ce cas est simple : s'appuyer sur une premiere étude baclée, puis annoncer une hausse fictive... Ça fait toujours mieux que de dire qu'on a mal fait son boulot la première fois... - 10 -

année

nombre

janvier 2011 février 2011

43 7

1 999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 201 0 2011

total

4 1 05 779 995 2450 3048 2005 1 965 1 290 960 11 01 11 63 50

1 5965

Nombre de BDz proposées au téléchargement, par année de "publication" des fichiers


Cette prétendue hausse de contenu n'est en fait pas une hausse... mais une baisse depuis au moins trois ans. Il y a effectivement une augmentation du nombre de téléchargeurs intéressés par les BDZ, principalement à cause des tablettes, et de l'offre légale insuffisante. Mais rien d'autre. Il ne faut pas tout confondre : ressortir des scans du grenier et avoir des news...

Baisse du P2P pour les échanges au profit du direct download Deuxième point intéressant : la tendance est que le directdll gagne des points sur le p2p, tendance entamée il y a en gros trois ans : HADOPI a peut-être aidé un peu à son ascension. Mais il y pas que ça : depuis trois ans, sur le direct dll, on se fait du fric !!! Avec les liens rémunérateurs, les forums criblés de pub, le direct dll est le rendez-vous de tout les profiteurs du net. Je ne vais pas me faire des amis moi... mais je m'en moque, ce n'est pas un magazine de rencontres !!!! Les scans sont faits par les teams et mis à disposition gratuitement, les mêmes scans sont uploadés sur hotfile, fileserve and co, et deviennent du contenu rémunérable. Où est le partage dans tout ça ? Ah oui ! c'est fatiguant d'uploader.... Le seul point de cette étude où je suis entièrement d'accord, c'est sur la qualité des contenus de l'offre illégale : sur 246 BDz récupérés et analysés, l'étude estime 70% des BDz sont "des fichiers de grande qualité ou offrant un confort de lecture optimal" (note de 4/5 et 5/5). Quant aux promotteurs de l'offre légale, ils sont à la ramasse... On a des années d'avance (et d'expérience) sur eux. J'attends avec impatience "ebookz III" ! On va voir s'ils sont aussi forts que Stallone avec la série des Rocky...

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BDZ Girlz

AthénA

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Des bulles et des scans

Les retouches sont-elles un art ? De plus en plus, je vois apparaitre sur le net une nouvelle forme d’art en matière de scans de BD. Accouchera-t-elle d'un nouveau mouvement artistique ? Les œuvres d’art qui suivent sont prises sur le net, récemment en général, c’est du tout frais !

Commençons par le cubisme ou « retouche Tétris » : Nahomi - 01 - Les Noisettes Magiques.cbr

1 00% Marvel - Daredevil - 1 0 - La Veuve.cbr

Quel magnifique exemple ! Vous pouvez apprécier la maîtrise de l’artiste ! On ne s’en lasse pas… A droite, un autre exemple, rien que pour le fun.

Technique employée ici : une compression finale trop importante des images pour un gain de poids inutile !

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L’impressionnisme : Un artiste encore méconnu mais promu à un avenir des plus prometteurs ! Je vous laisse également apprcier une de ses œuvres (couverture de Mister, no 44).

Technique employée : utilisation exagérée d’un outil de "blur" ou de "noise", qui n'est en général d’aucune utilité dans les retouches, sauf comme cache misère, et encore...

...un bon retoucheur ne l’utilise presque jamais.

L'abstraction poétique : Voici un de mes exemples préférés : l'illustration est extraite de deux versions de Kookaburra, tome 1 0. A gauche, vous avez un très grand artiste, très linéaire, et toutes ses œuvres sont vraiment exceptionnelles ! A droite, la version originale de la BD...

Technique employée ici : cas typique de l’utilisation d’un script unique sur toutes les pages, couplé à un écran mal calibré et à une envie de vite finir le scan (ce cas est aussi vrai pour les noirs)...

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Pointillisme : Un détail d'une œuvre grandiose :

Chroniques du temps où Kull était roi, tome 1 : Carnage.

Ci-dessus, la version diffusée sur le net... et à droite, la version refaite par votre serviteur… Technique employée : c'est le cas typique de ces retouches réalisées par scripts, sans aucune intervention manuelle pour gérer les points parasites. Ici, le résultat est apparemment dû à un manque d’envie du retoucheur d’aller plus loin, et d’y passer le temps nécessaire... - 15 -


Figuration Libre : Nos amis des offres légales sont aussi de très grands artistes… Par exemple IZNEO.

Je suis d'accord, l'effet est pire sur le fond gris du magazine...

Voici une version corrigée . Technique employée : IZNEO utilise un script unique sur toute leurs BD, qui met les noirs à 0 (noir absolu), ce qui n’existe pas en BD… le résultat est trompeur : cela parait plus beau, mais la perte des détails dans une planche est de 40 % en moyenne. C’est aussi le défaut premier de tout jeune retoucheur…

Il y a peu de retoucheur qui savent vraiment faire des retouches… Un script ne résout rien si vous avez pas compris ce qui ne va pas dans le brut. Il faut surtout prendre son temps pour regarder les scans. La rapidité, l’automatisme et la qualité ne font pas bon ménage dans la retouche d'un scan ! - 16 -


Tachis m e : Ici, nous avons un cas bien particulier : je vous laisse en juger par vous-même...

Version "tachismisée"

Version originale

Version originale

Version "tachismisée"

Technique employée : scan en 1920 px réduit en 1600, puis passé par un outil de lissage des couleurs. Il en résulte une perte de toute la finesse des traits... Dans ce cas précis, c'est, en plus, un non-respect du travail de l'auteur Éric Powell ! C'est d'ailleurs malheureusement une technique constante sur toutes les retouches des albums de cet artiste. Autrement dit, les scans sont passés au lavomatic et ne ressemblent plus à rien ! - 17 -


Ne prenez pas cet article comme une critique gratuite et négative, mais comme une critique constructive. La retouche n'est pas un art comme beaucoup de retoucheurs semblent le croire, malheureusement. Mais essayer de rendre à l'identique ce que l'auteur a voulu faire, il est vrai que la tâche n'est pas aisée : la BD papier est déjà une interprétation de ce que l'auteur a fait (qu'il travaille sur papier "à l'ancienne", ou que ses originaux soient entièrement numériques). Néanmoins, il est possible de faire au mieux ! Or dans de nombreux cas, c'est pire... comme vous avez pu le voir. Quant aux promoteurs des offres légales, pour eux, il y n'a pas mieux : ils se jugent les meilleurs en tout, c'est connu, puisqu'ils ont les flashs originaux des éditeurs ! Et pourtant... En fait, il n'y a pas de solution : la majorité des retoucheurs ou scanneurs critiqués vous diront que vous n'avez qu'à le faire vous-même (dans le meilleur des cas), ou d'aller vous faire voir, ou pire... Néanmoins soyez critique envers ce qu'on vous fournit : n'ayez pas peur de dire que ce n'est pas bon, en argumentant et en essayant d'être objectif et constructif. Certains retoucheurs écouteront vos remarques et pourront en tenir compte. Car si personne ne le fait, vous aurez toujours les mêmes daubes à vous mettre sous les yeux !

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BDZ Girlz

SophIA

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Le coin des mécanos

Quel matériel pour bien lire ses BDz ? Acheter une tablette, un tablet PC, un portable, un grand écran etc. Que choisir ? C’est un véritable casse-tête. Commençons par le début : vous possédez déjà une tour et un écran ?

Les écrans : Les écrans de 22 pouces sont relativement bon marché et vous donnent un très bonne lecture en mode paysage. Les scans des petits formats, les mangas peuvent très bien être lus en mode double-page sur ce type d’écran. Les écrans de 24 jusqu'à 30 pouces sont un must… mais les prix suivent aussi ! Pour ceux qui veulent lire des BDz en mode portrait mais qui ne possèdent pas d'écran rotatif, il y a une solution : le pied d’écran "Ergotron" : c’est magique et pas trop onéreux.

Les PC portables : Idéal pour lire les BDz sur le canapé ou en déplacement. Uniquement en mode paysage, sauf si vous tournez votre PC, la lecture avec un portable est très agréable.

Les tablets PC : C’est généralement un matériel de professionnels : les prix sont astronomiques pour du matériel de qualité. Quelques marques (Dell, Asus, HP) ont sorti des tablets PC moins chères, mais elles ne sont pas convaincantes.

Les tablettes : Alors là, c’est de la folie douce : il y en pour tous les goûts et tous les prix… Mais ça commence seulement. Pas une seule n’est vraiment adaptée à la lecture des BDz. J’estime qu'il faut attendre un peu encore… Pour conclure, je vous conseillerais actuellement de rechercher des tablets PC datant de 3 à 4 ans. En occasion, vous aurez du matériel de pro, un écran 1 2 pouces, sans pour autant vider votre compte en banque… Et dans deux ou trois ans, regardez ce qui se fait en matière de tablettes : les prix seront vraisemblablement beaucoup moins chers, et le matériel adapté à la lecture des BDz. Enfin j’espère… - 21 -


BDZ Girlz

VampirellA

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LA BULLE TECHNIQUE

Comment classer ses BDz ? Comment classer ses BDz ? Quels logiciels utiliser ? Voilà souvent la question qui se pose dès que le nombre de ses BDz commence à devenir un peu important...

Classer ses fichiers de BDz : Tout d'abord, pour classer ses BDz, il est préférable de créer des répertoires pour chaque categorie, par exemple : - bdfr - comics fr - manga fr etc... Le nom choisi doit être clair, mais rien n'empêche de faire des fioritures... -= CoMiCs FR =- marche tout aussi bien... Dans ces catégories, utilisez un classement alphabétique, en créant un dossier "0-9" pour les titres numériques, et un dossier par lettre : A, B, C, D... (ou "AAA", "BBB"...). Dans chaque dossier faites un classement par titre (série ou album one-shot) en mettant, s'il y en a un, l'article entre parenthèses à la fin du titre : c'est la méthode la plus simple de classement. Elle permet surtout de trouver les BDz par titre. Un classement par auteur ou par éditeur est faisable, mais plus confus à mon goût : comment ranger des séries qui ont été publiées chez plusieurs éditeurs, ou qui ont changé d'auteurs... Et pour les auteurs, faut-il choisir le dessinateur ou le scénariste ? Enfin, à vous de choisir ce qui vous convient le mieux !

Consulter sa collection de BDz: Une fois le classement fait, vous pouvez utiliser un logiciel de bdthèque. Il y a en plusieurs, en voici cinq, deux pour Windows, un multiplateforme, un pour Mac OS et un pour Linux :

- BdzExplorer BdzExplorer permet, grâce à une interface graphique simple, de naviguer parmi les BDz dont on dispose, quel que soit leur support (disque dur, CD, disquettes Zip…). Il permet aussi de gérer directement les BD compressées, ce qui peut se révéler très avantageux. [http://www.fbsoft.org] - 23 -


- ComicRack ComicRack est un lecteur et un gestionnaire de Comic Books au format CBZ, ZIP, CBR, RAR et PDF. En quelques clics, vous pourrez ouvrir et lire vos eComics (avec plusieurs formats d'affichage), pour ensuite les conserver dans votre bibliothèque. Vous pourrez également leur attribuer une notation (avec un système d'étoiles), indiquer si vous les avez lus ou non, et les classer dans la catégorie de votre choix. L'application vous permet non seulement de créer et de personnaliser autant de répertoires que vous voulez, mais également d'exporter votre propre liste de livres électroniques, et même de les convertir dans différents formats. [http://comicrack.cyolito.com]

- ComicBookLover ComicBookLover, c'est le iTunes de la BD. Comparaison un peu facile mais qui reflète assez bien l'étendue incroyable des fonctionnalités offertes par ce logiciel, qui s'adresse bien entendu aux fanas du 7ème art, aux aficionados de la case à bulle. Le logiciel permet de gérer l'ensemble de sa collection à travers une base de données complète, l'affichage en plein écran, la navigation avec les couvertures, l'édition des fiches infos pour chacun de ses titres, la gestion complète des formats CBR et CBZ. Mieux encore, ComicBookLover assure un post-traitement de l'image, permettant d'ajuster les tonalités des couleurs ou des contrastes, il offre également le support du PDF, sait reconnaître le format et l'orientation des pages... ComicBookLover, c'est le surdoué de l'édition pour qui cherche à optimiser sa lecture et la gestion d'une vraie bibliothèque de fan. [http://www.bitcartel.com/comicbooklover] - 24 -


- YACReader YACReader, livré avec l'application YACReaderLibrary, permet de passer en revue ses collections de bdz avec un effet anime de transition (comme le CoverFlow d'Apple). Yacreader a été développé avec la bibiothèque Qt4, et a été conçu pour être multi-plateforme. [http://code.google.com/p/yacreader]

- Comix Pour les linuxiens, Comix me semble le meilleur lecteur de CBZ/CBR. Il est présent dans la librairie de logiciels sous Ubuntu, son installation est donc très simple... Il faut juste penser à installer aussi "Rar" (qui est aussi dans la librairie) pour pouvoir ouvrir les fichiers CBR... Il possède donc toutes les fonctionnalités attendues : lecture en plein écran et doublepage, loupe, post-traitement des paramètres des images... Comix intègre également la possibilité de modifier les archives, la gestion de librairie, l'ajout de marque-pages... [http://comix.sourceforge.net]

À notre avis, ComicRack est très complexe, trop à notre goût, et devient très vite une usine à gaz. Bdzexplorer n'est pas mal, mais n'est plus développé... Comicbooklover n'existe que pour Mac et il est payant ! Comix s'impose de lui-même sur Linux... mais uniquement sur ce système... Notre préféré, YACReader, est le plus jeune : il faut donc suivre son évolution en tant lecteur de BDz. Il n'est pas exceptionnel, mais avec YACReaderLibrary pour le classement, vous avez là un outil simple à prendre en main, avec une belle interface animée qui prend en charge les CBR et CBZ. De plus, il est multi-plateforme, que demander de plus ?

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BDZ Girlz

OphIdIa

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Dans les salles obscures

TRON, l'héritage

Mmh… comment présenter ce film… Ça va être long. Tout d’abord il faut savoir que c’est la suite de Tron sorti en 1 982. En raison de son esthétique bizarre, révolutionnaire pour l’époque, dépassée aujourd’hui, il aura été autant acclamé et mis au rang de "film culte" qu'ignoré par la majorité du monde. Produit par Disney, il a été le premier film à utiliser des images créées par ordinateur. Avant d’expliquer la suite, de quoi parlait ce premier film ? Je l’avoue, je ne l’avais jamais vu avant, j’en avais juste entendu parler dans un épisode des Simpson ("Quelqu’un a vu le film Tron ? non. Non. Non. Non. Non. Non. Non.") et entr’aperçu l’univers dans le jeu "Kingdom Hearts". Je me suis donc intéressé à ce film afin d’apprécier au mieux l’histoire. Alors si vous voulez juste aller voir la suite sans voir le premier, lisez ceci, ça vous suffira. Sinon, sautez à la suite.

Autant le dire, le premier est ennuyeux à 70%, pour peu que l’on ne découvre le film que maintenant. Si je l’avais connu plus tôt, ça aurait peut-être été tout à fait différent... mais soit. Tout commence dans le monde réel, Kevin Flynn est licencié de sa boite de prod de jeu vidéo par son collègue, Dillinger, qui lui a volé ses idées de jeux. Flynn décide de créer un programme qu’il nomme Clu pour Tron, 1 984 s’introduire dans le système informatique et (avouez, c'est moche...) "foutre le bordel", mais il se fait neutraliser. Un collègue et ami, Alan Bradley fait de même et invente Tron, autre programme destiné à affronter le "MCP", le "Maitre Contrôle Principal" qui est l’instance qui dirige tout dans ce système, mais celui-ci se fait arrêter. Oui, dans le film, lorsque l’on parle du système informatique, on voit tout un monde bizarre où les programmes ont la tête de leur concepteur. Clu étant détruit et Tron mis aux arrêts, tout semble fini. - 27 -


Un soir, Flynn se fait téléporter par accident dans le système et se retrouve obligé d’affronter certains programmes « en prison » dans des duels au frisbee ou des courses de moto de lumière. Le premier implique d’éviter de se faire toucher et, si possible, de toucher le sol sur le territoire de l’adversaire, brisant certaines parties qui réduit la surface de jeu de celui-ci (vous suivez ?). Les courses, quant à elles, mettent en jeu des « motos » qui laissent dans leur sillage un trait de lumière avec lequel il faut barrer la route aux concurrents pour qu’ils rentrent en collision avec. Bon, soit. Flynn tombe sur Tron (qui a l’apparence de son ami du monde réel donc, mais ce n’est pas lui) et celui-ci apprend que Flynn n’est pas un programme mais un concepteur ! En quelque sorte, un Dieu pour les programmes qui espèrent un jour le retour des concepteurs et la destruction du MCP et son bras droit, qui a l’apparence de Dillinger. Bon allez, je termine en faisant simple : Flynn et Tron parviennent à détruire ces deux méchants, le contact est enfin renoué avec le monde extérieur et Flynn parvient à sortir du système.

avant et après

Ceci étant dit, de quoi nous parle le second. Tout d’abord, si vous n’avez pas trop aimé le premier, comme moi, vous pouvez, tout comme moi aussi, aimer cette suite ! On reprend l’histoire en 1 985, Flynn a un enfant, Sam, et est à la tête de la société qu’il a repris aux mains de Dillinger après avoir prouvé qu’il lui avait volé les droits de ses propres licences de jeux vidéo. Mais un soir, Flynn disparait. Vingt-cinq ans plus tard, Sam est l’actionnaire majoritaire de l’entreprise mais ne contrôle plus rien. Il se contente de venir de temps en temps pirater le système pour se révolter contre ceux qui dirigent désormais l’entreprise de son père en voulant vendre un système d’exploitation qui au départ devait être libre et gratuit. On retrouve donc des gens avides d’argent, le fils de Dillinger (incarné par Cillian Murphy — mais si vous voyez qui c’est, 28 jours plus tard, l’épouvantail dans Batman — qui n’apparait que 5 min à l’écran… ça sent le méchant dans le troisième film !) qui attend patiemment, sans doute, de venger son père, ainsi que le gentil Alan Bradley (le concepteur de Tron) qui est resté là malgré les années. Celui-ci donne à Sam les clés du bureau de son père après avoir reçu un appel provenant de ce lieu pourtant désert depuis 25 ans. Sam s’y rend et se retrouve à son tour dans le système. Là, un régime quasi-totalitaire impose également des combats de frisbee et de motos (mais rassurez-vous, les effets spéciaux sont géniaux et nous donnent des scènes d’action grandioses !) et bien vite on découvre que Kevin Flynn est toujours vivant mais - 28 -


se cache depuis toutes ses années de son double qu’il a recréé, alias Clu, devenu le chef. Pourquoi Flynn s’est-il retrouvé prisonnier ? Pourquoi ce monde est-il devenu comme ça ? Et qu’est devenu Tron ? Vous le saurez en allant voir le film. J’en reste là au niveau de l’histoire qui, sans être exceptionnelle, est sympathique. Autant le dire tout de suite donc, on se réjouit des effets visuels, des costumes moins moches que les originaux, et de la musique omniprésente composée par les Daft Punk (dont je ne suis pas fan, mais qui collent bien avec l’univers, ils font même une petite apparition dans le film). On se réjouit aussi de revoir les deux acteurs principaux dans leurs rôles respectifs, même si Jeff Bridges, alias Kevin Flynn et Clu, est le second acteur principal du film tandis que Bruce Boxleitner reprend plutôt "pour la forme" son rôle du concepteur de Tron. Petit bémol, lorsqu’on nous montre Bridges dans sa version jeune en 1 985, on aurait tendance à penser qu’il aurait fallu un peu plus finaliser l’effet, réussi certes, mais encore trop légèrement visible. On le retrouve en version jeune durant tout le film également (Clu ne vieillissant pas, et afin de bien remarquer le gentil (l’humain vieux et prisonnier) du méchant (programme jeune et avide de perfection). On retrouve également la sexy Olivia Wilde, alias "numéro 1 3" de Docteur House dans un rôle plus banal toutefois. Le film pourrait arrêter la franchise là, mais étant donné l’étrange et courte apparition de Murphy, et les rumeurs confirmées depuis de troisième volet imminent, l’aventure n’est près de s’arrêtée. Pour peu qu’on soit du genre à aimer cet univers singulier, c’est une bonne nouvelle ! En gros : histoire sympa, action et effets spéciaux réussi, bonne bande son. Seul l’univers en lui-même, l’idée de base quoi, pourrait en rebuter certains. Faites-vous votre idée, pour ma part, je lui met un 1 6/20.

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BDZ... à table !

Curry vert de poulet au lait de coco

C'est une recette que j'ai apprise en vivant avec une cambodgienne, elle la réussissait à merveille. Elle est relativement facile. Il en existe autant de variantes que de cuisiniers, mais voilà, comme je ne suis pas un bon élève, je la fais à ma manière, avec ce que j'ai dans le frigo, et plus ou moins d'attention selon l'humeur du moment et la faim qui me tenaille l'estomac, bref à force de la refaire, je trouve les dosages qui conviennent le mieux à mes goûts....à savoir très piquant. Après, tout dépend de nombreux facteurs, tels que la qualité des ingrédients, l'ordre de cuission, le temps de cuisson... mais tout ce savoir-faire ne peut s'acquérir qu'à force d'expérience ! Ce curry vert de poulet au lait de coco est donc une recette qui requiert d’avoir à sa disposition un certain nombre d’ingrédients indispensables, mais que chacun peut agrémenter à sa façon, et selon ce qui se trouve dans le frigo, particulièrement pour les légumes…

Pour 4 personnes : - riz pour 4 personnes (500 gr devrait le faire) - 1 cuillère à soupe de pâte de curry vert (on peut réaliser soi même la pâte de curry vert, très épicé, très piquant, soit, à force d’expérience, trouver une bonne marque dans le commerce...) - 600 à 800 gr de poulet (des restes du poulet désossé de la veille déjà cuit, ça le fait aussi). - 2 boites de lait de coco ou crème de coco (2 x 400 ml) - 1 poignée de coriandre (selon les goûts) - Huile (d’olive, de colza, tournesol, arachide…selon les goûts) - 2, 3 piments (vert, rouge, léger, très fort…selon les goûts) - 1 cuillère à soupe de sucre de palme, ou de sucre brun, de canne, ou simplement du sucre normal - 1 cuillère à soupe de sauce poisson - 1 cuillère à soupe de sauce soja - 400 ml de bouillon de poulet, ou de légume - 3 feuilles de Kaffir lime, je crois qu’en français ce sont des feuilles de combava, ou de la citronnelle, ou des feuilles de bergamote, ça le fait aussi - 3, 4 feuilles de basilic thaï, ou du basilic normal ça le fait aussi. - le jus d’un citron vert (ou 2 selon les goûts). - Sel, poivre selon vos goûts - Pour les légumes, différentes combinaisons possibles, c’est vraiment selon vos goûts, les plus courants sont les haricots verts crus, brocolis, aubergines, courgettes, oignons rouges (vert, normal), ail, ou bien germes de soja, carottes, patates, champignons, pousse de bambou… - 30 -


Le riz :

N’importe quel type de riz peut faire l’affaire, mais bon de préférence un riz long étuvé parfumé au jasmin c’est le top.

Préparation :

Couper les légumes en julienne, en dès, ou en bâtonnets, émincés, ciselés… chop-chop… Laver le riz à l’eau (mettre le riz dans une casserole, la remplir d’eau, malaxer le riz et vider la casserole de son eau) répéter 3, 4 fois l’opération (l’eau deviendra de plus en plus claire). Pour la cuisson du riz, le mieux est d’utiliser un rice-ooker, à défaut mettre le riz lavé dans une casserole, ajouter de l’eau pour que le riz soit recouvert d’un centimètre d’eau, disposer un couvercle sur la casserole. Mettre la casserole sur le feu, dès que l’eau bout, comptez 6 ou, 7 grosses minutes (normalement après ce laps de temps, il n’y a plus d’eau dans la casserole et des petits cratères se forment sur la surface du riz), éteindre le feu, et laisser le riz reposer dans sa casserole (avec le couvercle) pendant 1 0 à 1 5 minute ( plus longtemps vous le laisserez reposer plus le riz sera tendre). Normalement vous devez obtenir un riz pas trop cuit et relativement collant.

Cuisson :

- Couper le poulet en petites tranches et le faire griller dans un peu d’huile, le mettre de coté. - Faire chauffer un peu d’huile dans un wok ou une grande casserole. - Cuire la pate de curry vert dans l’huile pendant 45 sec à feu moyen. - Ajouter les oignons et l’ail, ainsi que les légumes de votre choix (par exemple brocoli et haricots vert), cuire à feux moyen pendant 5 minutes. - Un feu doux, ajouter le bouillon de poulet, le lait de coco, la sauce soja et la sauce poisson. - Ajouter le sucre de palme, le piment haché, les feuilles de Kaffir lime et les morceaux de poulet. - Laisser mijoter le tout à feux doux pendant une vingtaine de minutes, tourner dans la casserole de temps en temps. - Dans une autre casserole commencer la cuisson du riz comme indiqué précédemment. - Ajouter à votre sauce, une poigné de basilic thaï haché, une poigné de coriandre hachée et le jus du citron vert, laisser mijoter 1 0 min à feu doux. Voilà c’est prêt, servir le riz dans une assiette et le recouvrir de votre sauce…Bonne appétit.

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