Ces idées reçues qui bloquent la transition écologique mondiale

Malgré la réalité du changement climatique et de la nécessité de s’engager dans des actions collectives concrètes, rien ne semble réellement changer. En cause, certains mythes écologiques qui détournent le regard des décideurs de la nécessité de s’engager dans la décroissance.

1 Pas de transition sans croissance

L’idée reçue ici est qu’afin d’adresser la problématique du changement climatique, il nous faut trouver une solution qui respecte la croissance économique, garante du progrès social et de la paix civile. Toutefois, une transition écologique ne peut être envisagée sans la diminution de notre consommation et de notre production. En un mot, amorcer une décroissance. Tout le monde s’accorde à dire qu’il faut tout changer, sauf la croissance économique… ce qui est bien évidemment impossible.

2 Les gestes individuels quotidiens sont la clé

C’est effectivement une démarche essentielle et les tendances mondiales démontrent son impact. Cependant, ces gestes individuels à eux seuls ne suffisent pas à atteindre les objectifs des accords de Paris sur le climat. Les institutions collectives et étatiques se doivent d’être proactives et considérer le système dans son ensemble, de manière collective.

3 Ça coûte trop cher !

L’énergie verte serait plus couteuse que les autres énergies. Pourtant, la précarité énergétique actuelle est liée au modèle en place faisant une part faible aux énergies renouvelables. Le coût économique de la non-transition énergétique est bien plus important que celui de la transition.

4 Une technologie miracle nettoiera bientôt la planète et limitera les émissions

Cette idée limite la prise de responsabilité et évite les changements de comportements. C’est une hypothèse sur le long terme or, nous ne disposons pas de ce délai. La seule technologie envisageable est la sobriété.

5 Nous sommes trop nombreux

Il est évident que la démographie est un facteur à prendre en compte, et il est d’autant plus important de trouver une solution globale pour améliorer les conditions de vie collective en s’adaptant à un système de transition énergétique viable.

6 Le réchauffement est un phénomène naturel, on ne peut rien changer Certains climatosceptiques nient tout simplement la réalité du réchauffement climatique et d’autres nient la responsabilité humaine. Au final, l’important est l’avenir du monde dans lequel nous vivons, et le mode de vie que nous souhaitons adopter.

7 Ce sont les Chinois qui polluent la planète

Cette idée encore une fois rejette la faute sur autrui et déresponsabilise… Certes, la Chine a une empreinte carbone démesurée, mais la révolution industrielle a placé le continent européen en 1er pollueur historique. De plus, nous faisons tous partie du même système mondial polluant.

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