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Le magazine suisse des 0 à 3 ans et de leurs parents – numéro 4 – juillet-août 2009 babymag.ch

Renault

Le magazine suisse des 0 à 3 ans et de leurs parents – numéro 4 – juillet-août 2009

premières spécial été

vacances

la mode est société

aux messages

festivals 9 lieux où les enfants sont rois autorité l’importance du non

CHF 6.–

un tabou

post-partum

à lever


édito

En été, bienvenue dans les prés

Les prix indiqués sont en CHF, sauf mention contraire et donnés à titre indicatif © photo de couverture : Etienne Delacrétaz

Vous n’allez pas me croire, mais l’été, c’est danger. Pire que dans un remake du Blair Witch Project ! Dans la nature et les forêts, il y a des petites bêtes qui se promènent avec des intentions parfois malfaisantes. A la plage, il y a des grains de sable qui viennent se coller entre les doigts-pattes de canards de ces nouveaux petits estivants qui, chaque jour, découvrent une nouvelle facette du monde. Partout, il y a le soleil, ce faux ami qu’il faut savoir par quel rayon prendre pour ne pas se voir gâcher des vacances bien méritées.

Mais, pas de panique, l’équipe de babymag. ch s’est mise en huit pour vous concocter un bon gros dossier aux petits petons. De quoi, en tout cas, vous dépatouiller dans bon nombre de situations. L’été, on peut aussi rouler dans les prés et faire des sifflets avec un brin d’herbe; partir en pique-nique avec toute la famille, plus les copains et tous ceux qui voudront bien se joindre à l’aventure ; découvrir les Paléo pour enfants où ils pourront littéralement s’éclater entre concerts, veaux, vaches, cochons et roulotte enchantée. Tout cela, et bien plus encore, vous aller le trouver également dans ce numéro. Le reste, on préfère vous le laisser découvrir. Il y a de belles histoires, d’autres qui doivent se lire à tête reposée, certaines même qui se racontent en tête-à-tête. A l’ombre du soleil. Maxime Pégatoquet Rédacteur en chef

babymag.ch 05 paraîtra le 20 août 2009

babymag.ch Editeur : Bigmedia Sàrl, av. du Mail 22 – 1205 Genève Directeur de publication : Gérald Bertrand Rédaction : Bigmedia Sàrl, av. du Mail 22 – 1205 Genève e-mail : redaction@babymag.ch – www.babymag.ch Rédacteur en chef : Maxime Pégatoquet (maxime@babymag.ch) Direction artistique : Julien Lance/colegram (www.colegram.ch), graphistes : Xavier Cerdá, Benoît Favre Iconographie : Anne Wyrsch

Ont participé à ce numéro : Textes : Albertine Bourget, Bianca Esposito, Caroline Fernandes, ­Education familiale de Fribourg, Julia Hofmann, Charlotte Leclère, Flora Madic, Nicole Maubert, Anne Weber Images : Adrienne Barman, Veronica Dall’Antonia, Etienne Delacrétaz, Raquel Dias, Sophie K., Elodie Khyan, Yann Krêter, Nicole Maubert, Noyau, Marisol Piersimone-Varela, Danielle Rambert, Tendance Floue, Dorothée Thébert ­ Enfants : Anna, Aurèle, Lalynka, Rosalie, Taïssya, Zacharie La rédaction décline toute responsabilité envers les manuscrits et les photos qui lui sont soumis. Tous droits réservés, sauf accord de l’éditeur.

Traduction : Inter-Translation SA, Berne (www.itsa.ch) Correction : Sophie Baureder-Rojas Web manager : Marisol Piersimone-Varela

Publicité : Bigmedia Sàrl, avenue du Mail 22 – 1205 Genève Tél. :+41 22 320 54 15 – Fax : +41 22 320 54 16 Impression : SRO-Kundig SA, chemin de l’Etang 49, Case Postale 451 – 1219 Châtelaine

Assistante commerciale : Claudia Fritsche

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sommaire

03 édito 04 sommaire 05 radio branchez-vous sur la babymagradio ! 06 contributeurs 08 témoignage quand un plus un est égal à trois 13 news 16 face à face maison en carton contre maison en bois 18 5 à la une les plus beaux abécédaires 21 places to go deux boutiques à zurich et genève, et une balançoire dans la campagne anglaise 23 livres 25 casting mon bébé fait mumuse à la plage 28 dossier spécial vacances d’été 36 fashion une escapade buissonnière au bord de l’eau 44 reportage des bienfaits du massage 46 babygraben la césarienne, oui ou non ? 48 société que veulent dire les messages sur nos habits ? 54 mode d’emploi le portage, ou comment nouer son écharpe 57 best of les festivals de l’été 62 sélection quel doudou choisir ? Nos préférés. 63 shopping de la Jamaïque à Rougemont, nos cartes postales d’été 70 santé prévenir les dangers de la nature 73 test on a dormi dans le mini club de Marakkech ! 74 miam des recettes pour ne pas rater son pique-nique 78 trip milan, ville d’élégance 82 grossesse briser le tabou de la dépression du post-partum 87 0-6 mois et si on baptisait bébé dans les règles du bio ? 89 abonnement 90 6-12 mois les sensibiliser à la société de consommation 92 12-36 mois apprendre à dire non 94 web où dénicher les bons sites de bricolage 96 adresses

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Imprimé sur papier FSC-Mixte par SRO-Kundig SA, revendeur certifié de produits FSC (Forest Stewardship Council)

numéro 4 – juin 2009

photos : DR

97 check list ce qu’il faut emporter dans ses bagages


Jamais 2

sans 3 A eux deux, ils voulaient trois enfants. Mais Christine et Didier n’auraient jamais imaginé quelles voies ils devraient emprunter pour réussir à fonder leur famille. De l’adoption à la grossesse inopinée, découvrez un récit pavé de surprises. Entre le parcours du combattant et le cadeau tombé du ciel. Texte: Caroline Fernandes – Illustration Veronica Dall’Antonia

Vous y croyez, vous, aux coïnciden- insémination artificielle, mais cela ces ? Car, lorsque j’ai contacté Chris- n’a pas marché, et nous n’avons pas tine pour la première fois afin de lui poussé plus loin cette tentative. » fixer un rendez-vous pour cette interDe retour en Europe pour des view, j’ai découvert avec stupeur que raisons professionnelles, Christine nous habitions dans le même village et Didier se sont installé à Lausanne. perdu… juste en face l’une de l’autre ! « L’autre raison de notre retour en Improbable, me direz-vous ? Et bien Suisse était que si nous ne parvecertainement autant que l’histoire de nions pas à avoir d’enfant naturellece couple qui s’est entendu dire qu’il ment, nous pensions qu’il serait plus n’aurait probablement jamais d’en- facile d’entreprendre des démarches fant naturellement, et a donc décidé d’adoption depuis notre pays d’origine de se lancer dans le périple de l’adop- que depuis l’étranger. Dès que l’on a tion. Mais ce faisant… vu que cela n’allait pas fonctionner, Christine et Didier avaient la l’idée de l’adoption s’est mis en branle trentaine et se connaissaient déjà dans nos têtes. Pour moi, c’était asdepuis quelques années lorsque sez naturel, car j’ai une très grande l’envie d’un enfant s’est faite sentir. famille et deux de mes oncles et tantes Ils ont malheureusement découvert avaient déjà adopté. Cette démarche assez vite que cela risquait d’être de l’adoption ne m’était donc pas indifficile, voire impossible. « On a su connue et me paraissait la plus apassez vite, raconte Christine, après propriée au vu de notre situation. Et puis, pour Didier, la quelques analyses, question de l’adopqu’on n’arriverait « On a su assez vite, tion était tout aussi probablement pas à qu’on n’arriverait probablement pas avoir d’enfant de fanaturelle. » à avoir d’enfant çon naturelle. Nous Entre temps, Chrisde façon naturelle. » tine et Didier ont avons alors décidé consulté le service de partir au Canada pour suivre des études l’un et l’autre, de stérilité du CHUV de Lausanne, et avons du même coup un peu mis histoire d’en avoir le cœur net. Le en veilleuse cette histoire. Au bout verdict est tombé : il y avait 1% de de deux ans, nous avons entrepris chance pour que le couple parvienne quelques démarches sur place, au à concevoir un enfant de façon natuCanada, quant à la possibilité d’avoir relle. « Dès qu’on a su cela, on a tout des enfants naturellement avec une de suite embrayé sur les démarches

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d’adoption. Ils nous ont évidemment proposé une FIV (Fécondation In Vitro), mais on ne tenait pas à entreprendre ce genre de démarches, dont le taux de réussite était faible. » En octobre 1991, ils ont donc contacté le SPJ (Service de Protection de la Jeunesse) de Lausanne. A commencé alors un véritable parcours du combattant qui pourrait mettre à mal la volonté des plus tenaces, mais surtout pas celle de Christine et ­Didier, plus déterminés que jamais. « On nous a dit qu’il fallait compter une année pour entamer les demandes auprès d’un pays, le temps que l’on passe les divers entretiens avec le psychologue et que l’on réfléchisse. Nous, ça faisait cinq ans qu’on réfléchissait ! Alors, c’était déjà tout réfléchi ! Finalement en six mois, le dossier a été réglé. » Leur première adoption s’est faite avec la Colombie, car Christine avait à l’époque un collègue de travail qui connaissait bien le pays et pouvait faire office de traducteur. Ils se sont tournés vers l’organisme officiel étatique « Bienestar Familiar ». « Nous voulions impérativement passer par un organisme d’état officiel pour être sûrs d’avoir un enfant réellement abandonné et éviter d’éventuels trafics d’argent ». Là encore, Christine et Didier ont dû se soumettre aux exigences administratives. Entre les numéro 4 – juin 2009


tĂŠmoignage

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news

Les idées du mois Vol de dessins GVA-ZOO Agence de graphistes genevois, GVA studio propose, entre deux ­boulots et trois tétées, une ligne baptisé Apotheek et entièrement dédiée aux enfants. On a pu voir des bodys ou des tee-shirts griffés de créatures improvisées, voilà le cahier de coloriages. Une fourre de couleurs, une douzaine d’animaux à colorier et le tour est joué. Cahier de coloriages Apotheek, GVA Studio, CHF 13.– (www.gvastudio.com).

Jouer sur un arc-en-ciel Réputée pour son savoir-faire, l’entreprise Naef continue à nous surprendre par la qualité des jouets proposés. Avec Rainbow, dessiné par Heiko Hillig, c’est un objet qui se décline façon arc-en-ciel où les neuf arches de bois d’érable sont à assembler comme bon nous semblent, mais dont la propriété est aussi de servir de... xylophone. Ils vont adorer. «Rainbow», CHF 210.–, Plus d’infos sur www.naefspiele.ch

Mon papa est super ! Voilà une initiative qu’on soutient plutôt deux fois qu’une. Sur le site www.superpapa.ch, les jeunes pères pourront trouver des réponses à pas mal de questions qu’ils se posent. La difficulté, en tant qu’homme, étant souvent de trouver l’oreille à qui se confier sans passer pour on ne sait quoi d’infâmant pourront ici trouver des livres téléchargeables, un forum, voire s’engager carrément pour des «cours de préparation à la paternité». Et si ces messieurs veulent faire une surprise à leurs femmes, ils pourront toujours leur dire qu’ils vont au match!

photos : DR

Plus d’infos sur www.superpapa.ch, 079 562 29 68

Secouez-la, mais pas trop fort Quand on a une poussette entre les mains, on a l’habitude de la bercer d’avant en arrière pour endormir bébé. Un geste qui, pour certains (dont moi), est devenu quasi pavlovien tant on peut se surprendre parfois à imprimer le même mouvement sur une canne sans qu’il n’y ait aucun enfant à l’intérieur, voire à le répéter sur un caddie de commissions! Pour y remédier, voici le Lolaloo, création des papa-designers Udo Blenk et Stefan Stohr. L’objet s’accroche au moyen de deux bandes velcro et imprime lui-même l’oscillation facilitant l’endormissement de votre enfant. Un bon moyen pour tromper sa vigilance ! Lolaloo, environ CHF 205.– (www.lolaloo.com)

Points de vente en page adresses

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Petits plats sans les grands Toute bonne recette de cuisine requiert des ingrédients de première qualité. Prenez un peu de Lucie de Palma (éditrice de koocook.ch), ajoutez une dose de Jérôme Estèbe (journaliste) et couronnez le concours tout avec une pincée d’Hélène Becquelin (illustratrice). Vous 10 albums obtiendrez un recueil de recettes à gagner sur pour les enfants, originales et équiliwww.babymag.ch brées, à mille lieues des sempiternelles « cornettes au jambon ». Aux menus, roquefort, morue ou céleri: de quoi initier les p’tits loups à de nouvelles saveurs! «Corsaires & Casseroles», CHF 24.50, Ed. Koocook, disponible dans les ­librairies Payot et www.koocook.ch

Plus près de toi, mon cœur Crèche, week-end chez les grand-parents ou droit de visite parental, les motifs de séparation temporaires sont nombreux entre un parent et son enfant. Pour faciliter ces moments de transition, il faut désormais compter avec le sac à bisous de Sacha Ranc. Une musette qu’on peut ainsi remplir de bisous en tissu, manière de lui montrer à quel point vous pensez à lui. Attention quand même à ne pas vous laisser déborder par votre enthousiasme et à y garder une place pour les indispensables ! Env. CHF 80.–, en exclusivité sur www.lemondedelea.fr

Dans le ventre du doudou

A l’ombrelle des jeunes filles en fleurs S’il n’y en avait qu’une à choisir en prévision des gros rayons de soleil à venir et des quelques crachins orageux, on penche pour cellelà. Chic, éthique, ethnique et... pique-nique, cette ombrelle traditionnelle chinoise réalisée par la marque jurassienne Djeco est l’un des indispensables de l’été. Ombrelle-parapluie dès 3 ans, cinq modèles disponibles (www.djeco.com)

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Un enfant, ça ne range pas énormément. Alors le pyjama, il ne faut pas y compter. Pour y remédier, on craque complètement sur ce range pyjama en polaire qu’on imagine très bien servir également de doudou. On aime tout : les boutons qui font de gros yeux, la bouche fermeture-éclair, la forme mi humaine mi pixel. «Range ton pyjama» (www.rangetonpyjama.com)


Destinations lointaines pour

bébés baroudeurs Partir en vacances au bout du monde avec un toutpetit, c’est faisable, comme le souligne un spécialiste en médecine des voyages, à condition de prendre les précautions qui s’imposent. Texte: Bianca Esposito

A peine ont-ils montré le bout de leur nez que des bébés se retrouvent chez un médecin parlant à leurs parents de vaccins et de prophylaxie à même de les protéger contre des maladies plutôt rares, voire inexistantes sous nos cieux. But de la consultation ? S’informer et se préparer au mieux avant une expatriation professionnelle vers une zone tropicale ou subtropicale. C’est dire si un séjour touristique avec un très jeune enfant dans certains pays d’Afrique, d’Asie ou d’Amérique du Sud nécessite bon sens, vigilance et une application scrupuleuse des mesures de prévention de la part des parents. D’où l’importance de choisir un lieu de destination « civilisé », un hôtel très confortable et situé à proximité d’une bonne structure de santé. Sans vouloir jouer au rabat-joie, ni freiner la passion des parents globe-trotters, voici un chiffre susceptible de les faire réfléchir: si les enfants ne représentent que 4% des voyageurs quittant la Suisse, 25% des hospitalisations suite au voyage les concernent. Pour cause d’accidents le plus souvent. Reste un petit pourcentage de bambins victimes de maladies infectieuses pouvant donner lieu à de sérieuses complications. Des enfants qui reviennent des quatre coins de la planète, le docteur Laurent Lob, spécialiste en médecine des voyages, en reçoit fréquemment dans son cabinet lausannois: «Les cas préoccupants étant dirigés vers les hôpitaux, les enfants que je traite souffrent la plupart du temps d’infections cutanées ». A partir de quel âge, un très jeune ­enfant peut-il partir sous les tropiques ? S’il est en bonne santé, il peut être emmené en vacances dès l’âge de deux à trois semaines. Il faut savoir que certains pays exigent un certificat de vaccination contre la fièvre jaune,

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v­ accin contre-indiqué chez un bambin de moins de six mois. Si l’enfant a un rhume ou mal aux oreilles, le voyage aérien est contre-indiqué. Et si voyage lointain il y a, il doit être adapté à l’âge de ­l’enfant. Quelles sont les précautions à prendre dans la perspective d’un voyage dans un pays à risques? Dans la mesure du possible, il vaudrait mieux éviter les pays où sévissent la malaria et la ­dengue, toutes deux transmises par des moustiques – les enfants étant plus facilement piqués par les moustiques que les adultes. Sinon, un traitement préventif, dosé en fonction du poids de l’enfant (dès 5 kg) sera nécessaire. Une fois sur place, il s’agira de protéger l’enfant à l’aide d’une moustiquaire jour et nuit imprégnée d’insecticide, de le vêtir jour et nuit de tenues légères mais couvrantes, d’ appliquer sur les parties exposées (sauf le visage et les mains) une lotion anti-moustique contenant seulement 10% de DEET et de l’installer à l’intérieur dès la ­tombée du jour. Si la mère prend des médicaments antipaludéens et allaite son bébé, celui-ci est-il protégé ? Absolument pas. Dès qu’un tout-petit est ­fiévreux durant le voyage ou au retour, il est impératif de consulter un médecin. En revanche, l’allaitement protège contre la diarrhée. Si les vacances se passent dans un pays où les enfants autochtones meurent de la diarrhée, la vigilance parentale doit être absolue, car un tout-petit se déshydrate rapidement. En cas de diarrhée aiguë, une consultation chez un ­médecin s’impose.

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dossier

Comment réhydrater correctement un enfant? En le faisant boire souvent et en petite quantité une solution préparée avec des sachets de sels de réhydratation. Sinon du thé ou de l’eau minérale additionnée de sucre (8 cuillères à thé rase/ litre) et de sel (1 cuillère à thé rase/litre). Quels sont les vaccins exigés? Les vaccinations de base (rougeole, coqueluche, influenza, tétanos, etc.) sont indispensables. Quant aux vaccins tropicaux, seul celui de la ­fièvre jaune (contre-indiqué avant l’âge de 6 mois) est obligatoire, mais certains pays exigent un certificat médical. Je conseille aux parents de faire vacciner leur enfant contre l’hépatite B, et pour les enfants d’un an et plus contre l’hépatite A, cela pour éviter une propagation à leur retour. Pour le reste, tout dépend de la destination, du lieu et de la durée du séjour et du risque d’infection dans la zone choisie par la famille. Ces vaccinations doivent-elles être faites longtemps avant le départ? Au minimum, un mois pour toutes les vaccinations. Où les parents peuvent-ils s’adresser? Aux pédiatres comme aux médecins spécialistes de la médecine des voyages qui leur remettront un document essentiel: le carnet de vaccination international. Site et téléphone utiles : www.safetravel.ch (site officiel de l’Office fédéral de la santé publique) Rega: + 41 333 333 333

Tous nos remerciements à Imaginarium, Genève.

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Parcours aventures Prenez cinq enfants, deux garçons et trois filles, et lâchez-les dans la nature. Ils vont se rouler dans l’herbe, sautez à pieds joints dans la rivière, se chamailler pour un tracteur... vous aurez beau leur expliquer qu’ils doivent faire semblant, ils n’en feront qu’à leur tête. Avec le sentiment que le monde leur appartient. Et que nous ne sommes que des spectateurs. Photo : Etienne Delacrétaz – Stylisme : Sophie K

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fashion

(de gauche à droite) Taïssya : robe en plumetis « CdeC » (CHF 69.–) Lalynka : robe « Anne Willi », Figue (CHF 135.– ), arrosoir « Duo sur canapé » (CHF 29.–) Rosalie : robe « Rosari Balo », Noa (CHF 112.–), chaussures « Pom d’Api » (CHF 62.–) Aurèle : pull « Cactus Circus », Figue (CHF 60.–), pantalon « Simple Kids », Noa (CHF 142.–), bottes « Bac à Sable », canne à pêche et épuisette « Franz Carl Weber »

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La césarienne Le nombre de césariennes en Suisse ne cesse d’augmenter. Mais si les différences dans les chiffres par canton ne sont pas liées à des mentalités différentes, on retrouve par contre le röstigraben dès qu’il est question de souffrir. Regards croisés. Texte : Albertine Bourget – Photo : Caty Jan / Tendance Floue

Anja a trente-trois ans et mettra bientôt au monde son premier enfant. Cette Soleuroise a bien l’intention d’accoucher par voie basse. « Je veux que l’accouchement se passe de la manière la plus naturelle possible. D’innombrables femmes l’ont fait avant moi . » Anja dit avoir été quelque peu apaisée par la visite de la salle où elle devrait accoucher à l’Hôpital de l’Île à Berne, où trône une baignoire. Et la péridurale ? « Non plus, en tout cas je veux essayer sans. » Anja est alémanique, ce qui ­explique, peut-être, son refus de la péridurale. En effet, s’il y a un röstigraben de la naissance, il est lié à la douleur, ou pour être plus précis, au seuil de tolérance à cette dernière. En Suisse romande, l’anesthésie péridurale serait choisie par 60 à 70% des mères accouchant par voie naturelle – l’anesthésie péridurale est systématique lors d’une césarienne – contre... 20 à 30% des Alémaniques (25% à l’Hôpital de l’Île). Des chiffres qui grimpent à 80% chez les primipares, les femmes qui accouchent pour la première fois, et redescendent à 50% chez les multipares ayant donné naissance au CHUV de Lausanne, selon des informations recueillies par le quotidien fribourgeois La Gruyère. Naturel ou sans douleur Ces données très différentes peuvent s’expliquer par plusieurs facteurs. D’abord, on observe un retour en Suisse alémanique à une volonté de privilégier un accouchement « naturel » plutôt que sans douleur. Un phénomène concrétisé par les maisons de

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naissance, plus nombreuses qu’en Suisse romande où on n’en compte que quatre. Par ailleurs, les futures mères y sont plus fréquemment suivies par une sage-femme. Pourtant, cette analyse se complique quand on prend en compte le nombre grandissant des césariennes; l’idée reçue selon laquelle la Suisse alémanique refuserait plus de césariennes doit être écartée. Les cantons en tête pour le nombre de naissances par césarienne sont en effet alémaniques. Zoug rafle la mise avec 36.93% des naissances, suivi par Soleure, Bâle ou Zurich. Le premier canton romand est celui de Fribourg, avec 32.29% des césariennes, le dernier de la liste étant celui du Jura, avec un taux de 18.98%. Selon la Fédération suisse des sages-femmes (FSSF), seules 2% des mères en voudraient d’emblée une. Dans les faits, ces dernières années, le nombre d’accouchements par césarienne n’a cessé d’augmenter en ­Suisse, passant de 22 à 32% en dix ans*. C’est donc près d’un enfant sur trois qui naît par ce biais. Les césariennes dites « de convenance » sont estimées autour de 11%. La césarienne, un point c’est tout Claudia n’est donc pas une exception. A vingt-neuf ans, cette mère d’un garçon de sept mois garde un souvenir épouvanté de son accouchement. Venant d’apprendre qu’elle était de nouveau enceinte, elle n’a qu’une seule condition à l’attention du médecin qui la suivra à Berne: qu’il lui garan-

tisse une césarienne. « Accoucher de mon fils a été un enfer. Il était mal positionné. Ça a duré des heures et quand enfin on a décidé de m’opérer, c’était trop tard. Je ne veux revivre ça à aucun prix. Le deuxième naîtra par césarienne, un point c’est tout ! » Les chiffres à la hausse en Suisse dépassent largement les normes de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) : celle-ci considère en effet comme « normal » un taux entre 5 et 15% des naissances. Mais cette augmentation a fait bondir la FSSF, qui a dénoncé fin 2008 un trop grand interventionnisme des médecins, ainsi que la sénatrice socialiste Liliane Maury-Pasquier, sage-femme de métier. La Conseillère aux Etats genevoise a déposé un postulat demandant au Conseil fédéral de se pencher sur les causes et les effets de cette augmentation. De leur côté, les médecins expliquent les chiffres par les progrès chirurgicaux, le nombre accru de grossesses à risques, multiples ou tardives. De l’importance du privé « A mon avis, cette augmentation est bien plus liée au nombre d’hôpitaux privés et publics dans les cantons qu’à des mentalités différentes, avance Liliane Maury-Pasquier, même si la Suisse romande est plus fortement influencée par la France, un pays marqué par la rationalité et la notion de progrès ». Il est vrai que 45% des enfants dont la mère est assurée en privé viennent au monde par césarienne, et que les cliniques privées ont des taux d’opérations globalement numéro 4 – juillet 2009


babygraben A chaque numéro, la rubrique babygraben osculte la même problématique vue des deux côtés de la Sarine.

S’il y a une différence entre cantons alémaniques et romands, elle est dans la manière «plus positive», selon Liliane Maury-Pasquier, dont la volonté de se pencher sur les faits et causes des chiffres est reçue en Suisse alémanique. « Effectivement, confirme Lucia Mikeler Knaack, les médecinschefs des grands hôpitaux universitaires alémaniques notamment se sont montrés prêts et ouverts à une analyse et à une collaboration avec notre fédération. »

plus élevés que ceux des hôpitaux universitaires. « En plus d’une plus grande assurance dans le privé, on constate également le phénomène ville-campagne. Dans les régions rurales, le nombre de césariennes est moins ­élevé », souligne Lucia Mikeler Knaack, présidente de la FSSF. Qui

poursuit : « Il faut aussi parler du ­désir des femmes de vivre une grossesse parfaitement planifiée. Mais cellesci sont très sensibles et très ouvertes à entendre des conseils liés à l’accouchement. La FSSF souhaite que chaque femme assurée puisse bénéficier d’un entretien-conseil avec une sagefemme avant la naissance. »

Un manque de vécu Les trois enfants de Corinne, originaire de St-Prex (VD), sont nés par césarienne, sans que ce soit un choix. « Pour le premier, j’avais suivi les cours de préparation à l’accouchement. Mais quelques semaines avant la naissance de mon fils, on m’a dit qu’il se présentait par le siège, avec les pieds en premier. Donc, césarienne ». Qu’elle admet avoir vécue avec soulagement. « J’ai pensé que je n’allais pas souffrir pendant des heures. » Sa fille, un an et demi après, s’est présentée également par le siège. Pour le troisième, un accouchement « normal », selon les termes de Corinne, était prévu. Mais comme le rythme cardiaque du bébé ralentissait, bis repetita et nouvelle césarienne en urgence. C’est aujourd’hui, avec le recul de quelques années, que Corinne se dit qu’elle n’a « pas vraiment vécu » ses accouchements. « Il m’a fallu du temps pour ‹ adopter › mes bébés. Ce passage essentiel m’a manqué. » Le salut viendra peut-être du ­Royaume-Uni, où une nouvelle méthode de « césarienne naturelle » fait actuellement parler d’elle. Mise au point par le professeur Nicholas Fisk, elle recommande notamment le retrait du drap cachant l’abdomen à la fin de l’opération, une opération effectuée lentement pour encourager le bébé à respirer, et le contact peau à peau avec la mère dès que l’enfant a été sorti de son ventre.

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a, b, c…

doudous Qui sait quand, pourquoi et quel doudou un bébé va choisir ? Personne. Mais si l’envie vous prenait quand même de chercher à les orienter dans leur choix, en voici deux pleines pages. Sélection: babymag.ch – Photos: DR

« Poulpy » Sophie Verhille Env. CHF 40.– « Girafe » Anne-Claire Petit «Pooki pirate» Pooki & Co Environ CHF 35.–

« Schnuggi » Sigikid CHF 70.–

«Viking Victor » Esthex Prix non communiqué

« Pieuvre » Mimito CHF 39.–

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sélection

«Buttoneye» dès CHF 88.–

« Le Chat sourit » Mini labo

« Pipin le lapin » Océchou

« Big Bos, le loup » Déglingos « Heren Fur » Red Spotted Purple dès CHF 55.– « Tee Tee » Donna Wilson Env. CHF 110.–

«Lanapile» Simona Viviani CHF 59.–

ATTENTION ! Comme certains doudous sont fait maison, leur utilisation pour des enfants de 0 à 3 est sujette à caution !

Points de vente en page adresses

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Déjeuner sur l’herbe  A la piscine, dans un parc, au bord d’un lac ou sur la pelouse du jardin, l’art du pique-nique tient souvent de l’association libre entre ingrédients de saison, produits du placard et inspiration. Quelques pistes autour desquelles broder. Recettes : Anne Weber – Illustrations : Adrienne Barman

Petits pains à tout faire Pour environ 25 petits pains de 60 g – 900 g de farine – 15 g de levure – 2 dl de lait tiède – 1 cuillerée à soupe de sucre – 4 cuillerées à soupe d’huile d’olive – 1 cuillerée à soupe de sel – 4 dl d’eau tiède – de la polenta fine – de la farine Mettre la farine dans le bol du robot à pétrir. Former une fontaine. Verser dedans le lait tiédi, le sucre et la levure émiettée. Dissoudre la levure du bout des doigts puis ajouter quelques cuillerées à soupe de la farine

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alentour afin d’obtenir un pâte très mollette. Laisser dans un endroit tiède sous un linge propre. Quand le levain commence à faire des bulles – ce qui prend environ 30 minutes, ajouter l’huile, l’eau tiédie et le sel. Pétrir 5 minutes si vous utilisez le robot ou 10 à 15 minutes si vous faites ce pétrissage à la main. Laisser la pâte doubler de volume dans un endroit tiède (environ 1 heure). Poser la pâte sur le plan de travail fariné. Fariner vos mains, chasser l’air de la pâte en la rassemblant en boule. La pâte est collante. Puis, à l’aide d’une corne à pâtisserie, prélever des boules de 60 g environ. Les rouler rapidement dans la farine avant de les aplatir à l’aide des doigts, sur de la semoule de maïs fine, en galettes d’environ 15 cm de diamètre. Saupoudrer à nouveau le plan de travail de semoule de maïs et aplatir une nouvelle fois la galette pour qu’elle soit «panée» de semoule des deux côtés. Déposer les galettes sur des plaques recouvertes de papier sulfurisé et laisser lever sous un linge

propre, dans un endroit tiède, durant 30 minutes. Pendant ce temps préchauffer le four à 230° en ayant soin de glisser un petit moule à ramequin rempli d’eau dans le four. Enfourner les pains après les avoir badigeonnés d’eau à l’aide d’un pinceau à pâtisserie. Baisser le température du four à 220°, une fois les pains enfournés et la porte refermée. Cuire une dizaine de minutes. Au sortir du four, laisser refroidir sur des grilles. Remarques Pour éponger la sauce, pour accueillir la charcuterie, pour embrasser une barre de chocolat noir ou happer une cuillerée de humous, ces petits pains-galettes font merveille. Ils sont particulièrement bons le jour de leur cuisson, mais ils se gardent facilement jusqu’au lendemain, et peuvent également se congeler. Certains enfants n’apprécient pas la surface rugueuse liée à la polenta, on peut alors renoncer à cette étape et se contenter de rouler les petits pains dans la farine.

numéro 4 – juillet 2009


miam

Crème de peaux de courgettes au basilic et ses croûtons parfumés Pour 4 personnes – 650 g de petites courgettes bio – 4 dl d’eau – 1/2 cuillerée à thé de sel – 4 feuilles de basilic – 1 cuillerée à soupe de crème – 1 cuillerée à soupe d’huile d’olive fruitée – des tranches de baguette – Une gousse d’ail – Un peu de zeste de citron râpé

On lui fait découvrir le basilic en lui citant les plats dans lesquels on en met.

Parer les courgettes en ne prélevant que la peau et la chair exempte de graines, soit environ 400 g de peau et de chair. Mettre dans une casserole les peaux de courgettes et la chair coupées en morceaux, l’eau et le sel. Faire cuire à découvert jusqu’à ce qu’un couteau transperce aisément les morceaux (10 minutes environ). Mixer les courgettes avec le liquide restant dans la casserole, les feuilles de basilic préalablement ciselées, la crème et l’huile d’olive, afin d’obtenir une crème pas trop épaisse, mais plus consistante qu’une soupe. Faire refroidir avant de mettre au réfrigérateur plusieurs heures.

Remarques: – on peut accompagner cette crème de quelques traits d’huile d’olive fruitée. – si on trouve des courgettes fines, on les utilisera entières. Ne compter alors que 450 g de courgettes en tout.

Sirop anis étoilé-verveine Pour 1 litre de sirop – 6 dl d’eau – 600 gr de sucre – 10 graines d’anis étoilé – le jus d’un citron – 200 g de feuilles de verveine fraîche (de préférence de verveine citronnée, c’est la plus odorante) Déposer les feuilles de verveine et les graines étoiles d’anis dans un grand saladier. Porter l’eau et le sucre à

ébullition et verser le sirop sur les feuilles et les graines dans le saladier. Laisser macérer avec les graines pendant quelques heures avant de les retirer. Laisser macérer les feuilles dans le sirop jusqu’au lendemain recouvert d’un linge propre. Le lendemain, ébouillanter les bouteilles fermant hermétiquement que vous aurez choisies. Porter à ébullition le sirop avec feuilles et étoiles. Filtrer le sirop dans un chinois fin. Le verser bouillant

dans les bouteilles encore chaudes que vous aurez pris soin de poser sur une planche en bois. Fermer hermétiquement. Laisser les bouteilles sur la planche en bois jusqu’à complet refroidissement. Remarques Le mariage de l’anis étoilé et de la verveine se prête à maintes déclinaisons, de la tisane au sorbet, en passant par ce sirop particulièrement rafraîchissant en été. Un sirop qui peut également servir à aromatiser un poignée de fraises, une délicate compote de mirabelles, un gâteau au chocolat ou une tartelette au citron. Une fois la bouteille ouverte, conserver le sirop au réfrigérateur. Eau à la verveine Le sirop doit rester une boisson d’exception pour les tout petits et les enfants en général. Mais on peut s’amuser à parfumer des eaux en laissant macérer tout une nuit dans un pichet d’eau froide, gardé au frigo, un bouquet d’herbes fraîche, verveine, menthe ou mélisse.

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Vingt bonnes raisons d’aller

à Milan

A Milan, on y va pour le shopping et puis pour le shopping. Maintenant, une fois qu’on a apprivoisé la ville, on peut même y emmener sa progéniture et profiter de la cité lombarde pour autant qu’on en ait les clefs. Découverte d’une ville qui cache bien son jeu. Reportage : Maxime Pégatoquet – Photo : Fotolia

1. Choisir le siège intelligent Pour ceux qui ne connaissent pas encore la marque Aprica, tenez-vous bien, car ils sont les premiers à avoir inventé un système de siège auto qui évite de se faire des lumbagos quand vous cherchez à clipper la ceinture de sécurité. Avec celui-ci, on peut même carrément coucher bébé sur la longueur de la banquette arrière. Leur nouvelle boutique vient de s’ouvrir ce printemps.

3. Prendre un café design Une fois dans le parc, en profiter pour faire un saut à la Triennale, un musée dédié au design sous toutes ses formes (la culture, ça se transmet tout petit déjà) et qui offre une très jolie terrasse herbeuse avec de belles reproductions de classiques du genre. Une bonne manière d’allier le moment de détente et la contemplation du beau. Via Emilio Alemagna 4, www.triennale.it

Aprica, corso Magenta 1, www.aprica-italia.it

2. Se promener en poussette Dans la cité lombarde, les parcs sont de vrais havres, coupures bienvenues d’avec l’agitation continue de la ville. Entre tous, on choisit le Parco Sempione, parce qu’on y trouve le Castello, toujours aussi majestueux dans ses teintes vieux rouge et, derrière, plein de coins où se balader les idées à l’ombre des arbres.

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4. S’acheter un parapluie Drôle d’idée que voilà! Mais c’est que, dans leur micro boutique, Alice et Barbara ont imaginé un parapluie intelligent. Si vous y faites attention, vous verrez un patron dessiné à même la structure, patron qui vous permettra de transformer votre objet en sac une fois qu’il aura bien voulu rendre l’âme. Ombrello, via Savona 17, ­​ www.ombrellothereusable.com


trip

5. Ne penser qu’à soi (c’est pas vrai!) A Milan, il y a une poignée de lieux incontournables, tenues par les papesses du bon goût. Si on vous parle du 10 Corso Como qu’on aime beaucoup, optez plutôt pour l’espace de Rossana Orlandi, une mini dame hyper élégante aux énormes lunettes de mouche dont le lieu est une caverne d’Ali Baba... le genre de concept store qu’on aimerait avoir en bas de chez soi tellement ça fleure bon le cool et l’agréable.

9. Craquer pour la souris rose et blanche Cachée dans une petite ruelle, le Pink shop est une bonbonnière entièrement dédiée à l’univers d’Hello Kitty. L’avantage de cette relative discrétion, c’est que si vous n’êtes pas intéressés, vous pouvez feindre l’ignorance et passer tout droit.

Spazio Rossana Orlandi, via Matteo Bandello 14/16 (+39 02 46 74 47 -1), www.rossanaorlandi.com

Pink shop, via Soncino 3

6. Trouver une carte postale Ne jamais oublier ses proches quand on part en vacances. Pour cela, direction cette petite échoppe, l’une des plus jolies cartelleries de la ville et qui, sentant bien le coup, propose plein de petits objets auxquels il est archi difficile de résister. De toute façon, une boutique qui prend une photo de Doisneau comme symbole a toute notre sympathie !

10. Acheter des animaux en bois Nous, on aime toute la famille. Le lapin, la vache, l’éléphant et même le crabe. Entièrement réalisé en bois, les objets créés par milaniwood sont quasi aussi doux qu’une peau de bébé. Et pour quand ils seront plus grands, la gamme propose toute une série de kits de construction. Tenez-le vous pour dit, mais le bois fait son retour en force! Dans les magasins de jouets, ww.milaniwood.com

Rigadritto, via Brera 6, www.rigadritto.com

7. S’arrêter de bon matin Entre mille autres, on vous conseille fortement ce café, tant pour son esthétique (carrelage blanc, bar fifties) que pour ses pâtisseries et la spécialité du patron, le pulentino (un croquant fourré). Le lieu est spacieux, la terrasse parfaite pour des stations prolongées avec poussettes et la rue quasi piétonne. Bottega Caffe Cacao, corso Garibaldi 12, www.bottegacaffecacao.it

8. S’égarer dans le carré du luxe A Milan, la mode tourne autour de ce qu’on appelle le «Quadrilatère d’Or», un quartier squatté par les grandes enseignes du luxe. On y trouve désormais de plus en plus de boutiques pour mômes comme cette enseigne portugaise dont les collections nous ont vraiment tapé dans l’oeil. Plus loin dans la rue, s’arrêter aussi devant I Pinco Pallino. Lilica Ripilica, via Della Spiga 52, www.lilicaripilica.com.br

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Du « non » des parents au « non » de l’enfant Les experts ont tendance à conseiller de ne pas (trop) frustrer bébé, car il le sera bien assez tôt: le forcer à manger, par exemple, peut avoir des répercussions tant sur le comportement de l’enfant que sur sa relation aux parents… mais qu’en est-il, une fois l’arme du «non» acquise du coté de bébé? Texte: Charlotte Leclère – Illustration : Marisol Piersimone-Varela

Pourquoi l’enfant commence-t-il à dire « non » du jour au lendemain ? Durant sa seconde année, et ce jusqu’à ses trois ans en moyenne, bébé va ­expérimenter ce que l’on appelle la crise d’opposition. Il commence à utiliser le «non» pour tester son ascendance sur les parents. Cette phase est très importante pour la construction psychique de l’enfant. Elle lui permet de s’individualiser, c’est-à-dire de devenir un être à part entière. Comme tout individu, il a donc des désirs ainsi que des non-désirs (je veux manger, mais je ne veux pas dormir par exemple), à savoir que même s’il n’est pas encore capable de leur donner une intention, il sait à présent les exprimer. Il s’autonomise aussi. Grâce au non, il fait savoir aux parents qu’il devient capable de décider quand il a faim, quand il est fatigué… Parce qu’il expérimente également les limites, il va tenter de savoir jusqu’où il est autonome ou plutôt jusqu’à quel point ses parents le laisseront devenir autonome. Il faut noter qu’à la même période, il ne fait pas tant de remontrances avec d’autres figures d’autorité: la crèche, les grands parents. Preuve que ce processus de construction de soi se fait directement par rapport aux parents. Ce comportement en ­apparence destructeur ­­sert ­à construire bébé A deux ans, l’enfant n’est pas sûr de son identité: il ne fait pas encore net-

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tement la différence entre lui et ses partenaires sociaux. C’est par la crise d’opposition qu’il va pouvoir continuer à peaufiner son individualisation et la construction de soi. L’enfant sera alors capable de s’opposer fermement et systématiquement aux autres. Le « moi » et le «mien» s’opposent alors au « toi » et au « tien ». Cette construction de son individualité est primordiale, mais ce n’est pas pour cela qu’il faut lui laisser le champ de s’opposer à tout, car un bon « tuteur» se plie sans se casser sous le poids de son arbrisseau grandissant. Un « non » qui veut dire tellement plus que « non » La phase d’opposition marque également la recherche d’attention exclusive. En effet, l’opposition de l’enfant peut être en rapport direct avec la notion de « rivalité». L’amour des personnes qui l’entourent se dirige parfois vers d’autres objets, d’autres personnes, ce qui peut donner une forme de manque d’affection ressenti (pas toujours réel). Petit, l’enfant est déjà socialement pré formaté. Alors, adresser aux parents ses peurs, son besoin d’attention ou ses manques est évidemment très ­difficile pour lui, que ce soit par pudeur ou ­parce qu’on ne lui a pas appris à « pouvoir tout dire ». L’enfant va donc tenter d’attirer ­l’attention: pleurnicher, se plaindre, « être malade » comme sur un autre registre, le « non ». Il faut donc tenter de comprendre le message du « non »

de l’enfant, tout en gardant une juste autorité et un juste jugement. Quelques conseils pour les parents – Il est primordial que les interdits n’envahissent pas la vie de l’enfant. A ce titre, il est préférable de tenir de manière cohérente et constante deux ou trois interdits plutôt que de multiplier les interdits qui ne seront pas tenus. L’enfant a conscience de ce que nous pouvons tenir et ce que nous ne tenons pas. – L’autorité, puisqu’il s’agit aussi de cela, s’établit plus par le petit nombre d’interventions (mais des interventions qui ne transigent pas) que par la multiplication des interventions qui discréditent souvent ses auteurs. – Il est parfois nécessaire de passer par une période de conflit pour résoudre des problèmes. D’ailleurs, dans la mesure ou il ne s’agit que de deux ou trois interdits, les conflits seront ­épisodiques – En réassurant leur autorité, les parents, même si cela est parfois difficile à comprendre, réassurent l’amour qu’ils portent à leur enfant. « C’est parce que je tiens à toi que je balise ton chemin ». – Ne jamais exprimer ses désaccords éducatifs devant les enfants. – Lorsque l’enfant tente indirectement de se réassurer de l’amour que vous lui portez, répondez toujours sur un thème indirect également.


12-36 mois

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Mamans BGBC mi-bloggeuses mi-bricoleuses

Avec l’arrivée de leurs enfants, certaines mamans décident de se lancer dans la création de produits... même si elles n’ont pas toujours beaucoup de connaissances en gestion d’entreprise. Mais elles s’organisent. Petite sélection de très beaux blogs qui nous inspirent pleins d’idées. Sélection : Nicole Maubert

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numéro 4 – juillet 2009


web

Les Zigouis Derrière «Les Zigouis», il y a Barbara Berrada, maman de deux garçons, créatrice inspirée et photographe depuis toujours. Sur son magnifique blog, elle présente ses créations artistiques, ses bricolages déco et la vie de sa petite tribu avec un talent et un plaisir évident. Les photographies sont splendides, commentées avec humour et légèreté... un vrai régal!

coration pour les chambres d’enfants. Sur leur blog, on peut suivre l’avancée de leurs projets, leurs escapades en famille et tout ce qui les inspire dans leurs créations.

grigris qu’elle confectionne elle-même. Son blog «3:30», très suivi sur la blogosphère, est une vraie bouffée d’air frais. Lumineux et épuré, on y découvre avec délice son intérieur à l’esprit vintage, ses créations homemade et les oeuvres de sa petite artiste en herbe.

A découvrir sur http://famillesummerbelle. typepad.com/fsblog

A découvrir sur http://zigouis.blogspot.com

photo s: DR

Les Surprises de Fifi Qui ne connaît pas Fifi Mandirac? Talentueuse créatrice en papeterie et maman d’une petite fille, Fifi nous offre des merveilles sur son blog «Les Surprises de Fifi Mandirac». Des surprises à offrir avec des produits en série limitée uniquement en vente sur son blog, mais aussi des surprises à voir au gré de ses découvertes. Un univers fantaisiste et coloré, rempli d’idées et de belles choses à télécharger.

Abcde...xyz Esthète aux multiples talents et maman de deux adorables petites filles qui sont la source principale de son inspiration, Audrey nous dévoile avec délicatesse son univers plus qu’inspirant. Toujours en train de bricoler et de créer de jour comme de nuit, Audrey est également la créatrice de «Crokmiam», des petites pâtisseries au crochet garantie zéro calories. A découvrir sur http://abcdewxyz.canalblog.com

Olivelse «Olivelse» crée pour les petits tours de lits, gigoteuses, couvertures, bavoirs… sans oublier les fameux ukulélés en tissu, en privilégiant un univers tonique, graphique et coloré. Sur son blog, Else, graphiste et jeune maman à l’oeil très affûté, nous fait partager ses créations, les aventures de ses deux petites princesses et de très belles découvertes graphiques et artistiques.

A découvrir sur http://www.fifimandirac.com/blog

A découvrir sur http://olivelse.typepad.fr

Famille Summerbelle Blog La Famille Summerbelle, composée de Julie, une maman designer, de Simon, un papa administrateur, et d’une petite fille baptisée Ophélia, édite et commercialise des accessoires de dé-

3:30 Illustratrice jeunesse et maman d’une petite Rose, Marion est aussi la créatrice de la marque «Merci Madame», un univers coloré, peuplé de joyeux doudous, de coussins et de

A découvrir sur http://trois-trente.blogspot.com

Fine Little Day Photographe, graphiste et styliste suédoise, Elisabeth Dunker du blog «Fine Little Day» vit en Suède et a, entre autres, réalisé le très connu poster «Krakatoa» pour la marque Little Red Stuga. On retrouve son style très nordique et sobre sur son joli blog, dans lequel elle nous fait partager sa vision de la beauté entourée de ses deux enfant et son mari. A découvrir sur http://finelittleday.blogspot.com

Mais encore… http://lustucru.canalblog.com http://livettelasuissette. typepad.com http://chachapapiers. canalblog.com http://herzensart. blogspot.com http://satineviolette. canalblog.com http://www.shimandsons. typepad.com http://www.smosch.com http://sissiminanaa. canalblog.com http://lespetiteschosesdepiou.blogspot.com http://fredemickadeletc. canalblog.com

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