N°12 - FR - babymag.ch

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Le magazine suisse DEs jeunes parents Octobre/novembre 2010 - FR. 6.–

n°12

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santé enfants

Un hiver en pleine forme

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Vivre une grossesse tient plus de la culture de son propre pays qu’on ne l’imagine. Regards croisés entre une Suissesse et une Japonaise établies dans le pays de l’autre.

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ivre une grossesse loin des siens et de sa propre culture n’est pas évident tous les jours, mais lorsqu’il s’agit de sociétés aussi différentes que la Nippone et l’Helvète, l’expérience tient presque de l’étude sociologique. Deux courageuses partagent leur expérience avec nous. Regards croisés entre une Suissesse, Céline Fukui, assistante administrative. Actuellement en congé maternité pour 1 an, elle vient de donner naissance à un charmant petit Lenny. Elle est établie au Japon depuis 2004 et mariée depuis début 2010 à Yusuke Fukui, représentant pour une société de cosmétiques qu’elle a rencontré grâce à une amie

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commune. Et une Japonaise, Tomomi Aoki Frochaux, tout bientôt diplômée en français langue étrangère, actuellement enceinte (terme prévu pour mi-décembre 2010), établie en Suisse depuis quatre ans, et mariée depuis juillet 2008 à Sylvain Frochaux, analyste financier, qu’elle a rencontré dans une librairie en 2004 lorsqu’il était venu à Kyoto comme doctorant en économie. Quand le médecin s’en mêle Partageons ici quelques-uns de leurs étonnements, en tant que femme enceinte, face aux mœurs locales… Commençons par les soins médicaux: si la Suisse et le Japon sont deux pays qui se valent pour ce qui est de la qua-

lité des soins dans le domaine de la santé, il existe néanmoins quelques différences non négligeables qui peuvent surprendre la future maman. En effet, comme le relate Céline, «la péridurale est très peu répandue au Japon et il n’y a que peu de cliniques où l’on peut avoir cette option. Dans celle où j’ai accouché, elle ne se faisait que dans des cas rares». L’accouchement sans douleur semble donc être une idée qui ne fait pas encore partie des habitudes, le naturel étant considéré comme la meilleure approche. Tomomi, pour cette raison précisément, se réjouit d’ailleurs de donner naissance loin de chez elle: «Personnellement, je suis contente d’accoucher en Suisse, je ne numéro 12 - octobre/novembre 2010

Photos: DR

Texte: Laure Paschoud


là-bas

Côté nourriture si en Suisse on parle souvent «d’envie de fraises», au Japon il s’agit d’envie d’aliments acides: citrons, légumes marinés dans le vinaigre, etc. On dit aussi que l’odeur de cuisson du riz est insupportable pour les femmes enceintes. supporterais pas de faire face à une douleur inimaginable!» Elle regrette cependant que le carnet de naissance que les femmes enceintes reçoivent au Japon ne soit pas une pratique plus repandue en Suisse. «Ce carnet symbolise quelque chose de très précieux pour les futures mamans, donc je trouve dommage qu’en Suisse, cela ne se fasse pas couramment.» Autre pratique japonaise peu courante en Suisse, à sa sortie d’hôpital Céline a reçu une petite boîte en bois avec des caractères dorés et un bout de ouate à l’intérieur. Très attentionnées, les infirmières lui ont expliqué sa fonction: «C’est pour le nombril (reste de cordon ombilical) du bébé, quand il tombera, mettezle dans cette boîte pour le conserver. Surtout faites très attention à ce qu’il ne tombe pas dans le bain et soit jeté avec l’eau! Au fait je crois que dans votre pays on ne garde pas le nombril une fois qu’il est tombé? Quel dommage!» Le petit bout de nombril symbolise le lien entre le bébé et sa mère, qui le conserve précieusement. Il peut aussi servir dans le futur lorsqu’on doit faire un test d’ADN... Une grossesse de 10 mois Parfois même les choses relativement simples peuvent se révéler compliquées: Céline a en effet été confrontée au fait qu’au Japon «on dise qu’une grossesse dure dix mois. Le calcul est basé sur une date d’aménorrhée différente (en Suisse, on considère que la grossesse démarre au moment des dernières règles)! Il fallait toujours que je réfléchisse à quel mois j’en étais, suivant si je parlais avec des Japonais ou des Suisses!» Elle a d’autre part été étonnée du peu de préparation à l’accouchement numéro 12 - octobre/novembre 2010

Tomomi en tant que tel: «C’est une des différences qui m’a le plus surprise car j’ai eu l’impression de n’avoir aucune vraie préparation: dans mon cas, la préparation à l’accouchement proposée par la clinique a consisté en un film de trente minutes sur les différentes phases d’un accouchement et quelques indications du type «inspirez et expirez à fond!» On ne saura donc pas si au Japon on parle également de «la respiration du petit chien». Se reproduire comme des chiens En parlant de chien, il existe une tradition japonaise qui consiste, et ce dès le cinquième mois de grossesse, à porter une sorte de ceinture (comme celles des kimonos) lors du jour du chien d’après le calendrier chinois. Ce jour-là arrive deux à trois fois par mois et la coutume est d’aller à cette

occasion prier pour un accouchement sans problème au sanctuaire shinto (une des deux religions principales du Japon). Cette ceinture est conçue dans l’idée de protéger le ventre qui grossit, mais elle a aussi sa raison d’être d’un point de vue superstitieux. Le chien mettant bas plusieurs chiots en une portée, il est donc considéré comme un symbole porte-bonheur pour un bon accouchement. Question coutumes et superstitions, il existe aussi une cérémonie pour les jeunes mamans lors de laquelle elles achètent un «omamori» (une sorte de mini sac contenant une plaquette porte-bonheur), pour que l’accouchement se passe bien et qu’elles gardent ensuite sur elles jusqu’à la fin de la grossesse. Autre accessoire à garder toujours avec soi: le porte-clés à accrocher à son sac à main où il est écrit «il y a un bébé dans

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partir de quel pourcentage est-on une mère indigne? «Oh, je dirais 50%, selon mes observations», rit Nathalie Sassine au téléphone. Cette mère de deux enfants, qui vit dans la campagne de Winterthour, a créé le site www.rabenmutter.ch. En français, le terme de «Rabenmutter» peut se traduire, peu ou prou, par mère indigne; outreSarine, il est fréquemment utilisé pour montrer du doigt ces mères qui travaillent trop. Sous-entendu, qui délaissent leur progéniture. Le site des mères indignes Cela m’a frappée quand je suis devenue mère, il y a six ans, raconte Nathalie Sassine. Des réactions, des remarques, l’idée véhiculée qu’une mère qui travaille, ou en tout cas qui travaille beaucoup, est indigne. J’avais l’impression qu’une mère, ce n’était plus une personne, plus une femme, elle se résumait à son statut de mère, et cela m’a interpellée.» D’où son site, qui vise à susciter la réflexion. Mais surtout pas, tientelle à préciser «à dire que les mères doivent absolument travailler. C’est une question de choix. Si une femme décide de rester chez elle ou de se rendre au travail plusieurs jours par semaine, cela ne regarde qu’ellemême. C’est un choix personnel.» Loin de Nathalie Sassine l’idée de juger les mères au foyer. «D’ailleurs, j’ai une copine qui travaille deux jours par semaine. Elle déteste son job et préférerait mille fois rester à la maison!», glisse-t-elle. Interrogée, elle précise qu’elle-même travaille à 50%. «Mais j’ai la chance d’avoir un mari avec un bon travail. C’est surtout lui qui assure le côté financier.»

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mère indigne? Les mères qui travaillent à temps partiel sont largement majoritaires en Suisse. Mais restent encore différemment perçues des deux côtés de la Sarine. Texte: Albertine Bourget

«Depuis que je suis devenue mère, j’ai eu plusieurs fois droit à cette remarque: Alors, tu travailles un peu?» Natasha, Bernoise

Natasha, Bernoise, épouse d’un Suisse romand et mère d’un petit garçon né l’année dernière, en est sûre: outre-Sarine, le modèle conservateur reste plus tenace. «Depuis que je suis devenue mère, j’ai eu plusieurs fois droit à cette remarque: Alors, tu travailles un peu?» Ce qui ne manque jamais d’indigner cette trentenaire ambitieuse et passionnée par son travail. Pas plus de 30% La décision de Jasmin Hutter, 32 ans, ancienne élue UDC au National, de mettre fin à sa carrière politique à la fin de l’année dernière pour se consacrer à sa vie de famille – elle a également réduit son temps de travail dans l’entreprise familiale à 30% – est venue raviver le débat. Si elle a été vivement critiquée par ses pairs et l’opinion publique (pour ses prises de position tranchées également), la Saint-Galloise a aussi fait l’objet d’éloges, dans l’ensemble de la Suisse. Alors, tyrannie de la mère parfaite, vrai ou faux?

Quant aux pères indignes «Il est vrai que si l’expression Rabenmutter fait florès en Suisse alémanique, jamais on ne parle de Rabenvater. Mais attention: il s’agit des expressions d’une certaine presse de boulevard, dont on ne saurait généraliser les gros titres accrocheurs», nuance Valérie Borioli Sandoz, responsable de la politique de l’égalité chez Travail Suisse, association faîtière des employés de Suisse. «Pour pouvoir affirmer qu’un pensum de travail des mères élevé est mal perçu, il faut commencer par préciser qui porte un jugement. Sont-ce les femmes elles-mêmes, les entreprises ou la société en général (parenté, amis, réseau social proche)?» C’est un fait établi: en Suisse, les mères travaillent surtout à temps partiel, beaucoup plus que dans le reste de l’Europe. «Environ 89% des pères et 17% des mères ayant un ou des enfant(s) de moins de 25 ans exercent une activité professionnelle à plein temps, indique l’Office fédéral de la Statistique. En revanche, 61% des mères ont une activité professionnelle à temps partiel, contre 7,3% des pères. La situation professionnelle de la mère dépend en grande partie de l’âge de l’enfant dernier-né et de la situation familiale.» Quelques chiffres: selon des statistiques datant de l’année dernière, qui excluent les sans-emploi et les apprentis, dans les foyers composés d’un couple et d’enfants dont le plus petit a numéro 9 - mai/juin 2010


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Photo: © DR, Collection Cinémathèque Suisse

moins de 6 ans, les mères sont 30,8% à ne pas travailler, 31,4% à occuper un temps partiel jusqu’à 50%, 25,7% à occuper un temps partiel entre 50% et 89% et seulement 12,1% à travailler à plus de 90%. Les mères qui élèvent seules leur(s) enfant(s) travaillent davantage, dont 38,3% entre 50% et 89% et 24,7% à plein temps*. Seul le canton de Genève fait exception: les mères élevant seules leur(s) enfant(s) ont davantage tendance à travailler à plein temps qu’à temps partiel. L’influence de la France et de l’Allemagne «C’est vrai, nous avons régulièrement des remarques autour des mères qui travaillent à plein temps, constate de son côté Eva Krähenbühl, responsable de projet au bureau égalité de la Ville de Zurich. «Je pense que l’influence de la France, où la grande majorité des mères travaillent et confient tôt leurs enfants à la crèche, a été déterminante pour la Suisse romande.» Selon elle, l’influence de l’Allemagne, qui encourage les mères à prendre un long congé maternité et les soutient ensuite dans la reprise du travail, serait moindre sur la Suisse alémanique. «C’est la mentalité, encore très traditionnelle en général en Suisse, qui détermine comment se repartissent les rôles au sein des familles», indique Valérie Borioli Sandoz. La responsable de la politique de l’égalité chez Travail Suisse évoque numéro 9 - mai/juin 2010

deux états de fait: «En Suisse, le désir d’enfants est très fort, comme l’a montré une étude publiée par l’Office fédéral des assurances sociales.» Et: «Plus une femme travaille, plus elle a d’enfants! Cela semble paradoxal, mais c’est une réalité constatée dans d’autres pays européens (France, Scandinavie). Les pays où les femmes travaillent le moins ont moins d’enfants (Italie).» Elle enfonce le clou: «Quand les élu(e)s politiques agissent en faveur de la conciliation travail et famille, notamment en finançant des structures de garde pour petits enfants puis pour les enfants scolarisés, en allégeant les impôts des familles à double revenus, en harmonisant les horaires des écoles avec ceux du monde du travail, en prévoyant des congés parentaux dignes de ce nom et rétribués, à ce moment-là, de vrais choix s’offrent aux familles. Et ce sera à ce moment-là seulement, que l’on pourra déterminer ce qui relève de la mentalité.» Les mentalités, cependant, changent. «Je pense qu’aujourd’hui, ce sont plutôt les mères qui travaillent à 100% qui doivent se justifier. Le problème, c’est surtout que les mères qui travaillent font rarement carrière, elles sont nombreuses à avoir un emploi pour avoir un pied hors de la maison», estime Michele Biswanger, qui a co-fondé le réputé blog alémanique Mamablog. Eva Krähenbühl confirme que travailler à moins de 50% n’est pas vraiment conseillé non

«Plus une femme travaille, plus elle a d’enfants! Cela semble paradoxal, mais c’est une réalité constatée dans d’autres pays européens (France, Scandinavie).» Responsable de la politique de l’égalité chez Travail Suisse

plus. Les pères, eux, sont «de plus en plus nombreux à souhaiter travailler un peu moins.» La question n’a pas fini d’agiter les esprits: un programme national de recherche sur l’égalité entre les sexes, le PNR 60, prévoit notamment de se pencher sur «les modèles et conceptions de la normalité en matière de masculinité/féminité véhiculés par les médias, les organisations de travail et de formation dans les connotations genres des filières de formation et des activités, les opinions sur le travail (à temps partiel)». Mais les résultats ne sont pas attendus avant trois à quatre ans. D’ici là, nul doute que la situation aura encore évolué. a Source: Enquête suisse sur la population active (ESPA), Situation professionnelle des mères et des pères, 2009, Office fédéral de la Statistique

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Accessoires

Chaise vintage d’école, 200 fr., Petit monde Bottes en cuir, 270 fr., Maman & moi Gants à griffes en alpaga, 119 fr., avec les chaussons Œuf Plaid en cachemire, 370 fr., Oscar et Valentine Ceinture, 17 fr. 90, Manor Derbies en cuir, 109 fr., Maman & moi Bonnet Elan en alpaga, 59 fr., Œuf

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fashion

Julia

Manteau en fourrure, dès 177 fr. Kenzo kids Sous-pull à col roulé, 50 fr., Petit Bateau Pantalon en laine, 139 fr., Il Gufo

Louise

Gilet en fourrure, 89 fr. 90, S.Oliver chez Manor Robe imprimée, 98 fr., Talc Leggins, 14 fr. 90, par deux, H&M Bandeau à paillettes, 6 fr. 90, Manor

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De bric et de neuf Des jouets d’enfances lointaines, des meubles chinés et d’autres signés, réunis dans une chambre pour une ambiance chaleureuse. Max nous propose de le suivre pour un tour de son nid créatif. Texte: Isabelle Mercier Photos: Lionel Henriod

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déco

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rès fier, Max, qui marche depuis quelques jours, nous amène à sa chambre de sa démarche chancelante. A peine arrivé dans son cocon douillet aux couleurs chaudes, il se précipite sur sa ferme en bois, un vestige des jouets paternels. Au milieu des vaches du Pays d’Enhaut aux couleurs fraîchement appliquées, il saisit un vieux cheval et vient le poser sur sa table design, un cube de bois au son creux. Celle-ci a la particularité de se transformer en caisse orange lorsqu’on la retourne et d’accueillir en son sein les deux petits tabourets assortis quand on a besoin de place. Un meuble ingénieux directement importé de Winterthour. Patricia, sa maman, le vend dans sa boutique* et n’a pas résisté à l’envie de l’inviter chez elle. Elle nous montre d’ailleurs le quatrième élément de la structure, un plus gros cube aux airs de bibliothèque sur lequel est déposé un gros champignon lumineux. A l’opposé, le lit de Max, en fer forgé. Sa maman l’utilisait comme canapé dans un précédent appartement. A la naissance de son fils, elle lui a redonné sa fonction première, a fait faire un matelas adapté et un tour numéro 12 - octobre/novembre 2010

de lit un peu rigide pour protéger l’enfant de la structure métallique. Bien au-dessus du lit, des poissons aériens signés Madame Mo et Petit Pan flottent, invitant à une douce rêverie. Fait-maison Devant la fenêtre, à côté d’une chaise bistrot rouge pétant version mini, un joli couffin en osier débordant de doudous. Un chat de laine dégingandé laisse nonchalamment pendre ses pattes par-dessus bord. «Une erreur de couture, explique en riant la maman. J’ai voulu me remettre au tricot il y a quelques années et je me suis un peu trompée dans mes calculs de mailles! Ses pattes sont deux fois plus longues qu’elles n’auraient dû l’être. Mais je l’aime bien comme ça.» Un doudou très contemporain, somme toute. Faute de couffin familial, le couple a couru les brocantes pour trouver de-ci de-là suffisamment de pièces pour confectionner son propre lit d’enfant. «Max y a dormi les six premiers mois de sa vie, un peu dans toutes les pièces de l’appartement.» Affublé de parents esthètes, une architecte et un photographe, Max peut admirer sur ses murs des œuvres

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Assistant photo: Simon Rimaz

déco

d’art. Une affiche d’une amie artiste réunissant des emballages d’oranges, une photographie réalisée par sa marraine et quelques dessins achetés il y a longtemps et qui se prêtent bien à l’univers de l’enfance. Une touche artistique un peu adulte, désirée par les parents. «On ne voulait pas pour notre fils d’un univers infantilisant. On rêvait d’une chambre d’enfant évolutive dans laquelle nous aurions tous du plaisir à passer du temps.» Point d’orgue de cette démarche, la magnifique bibliothèque en MDF, construite sans clou ni vis. Une réalisation suisse, signée Eigenwert. Elle accueille pêle-mêle les aventures d’Ursli dans trois langues nationales, des tracteurs en bois transmis de la génération précédente, quelques jouets musicaux en plastique, parce qu’il faut bien vivre avec son temps, un puzzle fait de cubes de bois peint ramené d’une virée shopping à Berne et, bien sûr, toute une collection de livres illustrés. Un joli inventaire à la Prévert. a * Wunderschön, rue de la Mercerie 16, Lausanne numéro 12 - octobre/novembre 2010

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10 min.

Top chrono! Pour éviter le look «saut du lit», lors de la première sortie matinale, 10 minutes sont suffisantes. Et c’est du reste le temps moyen qu’une maman arrive à s’accorder le matin! Démonstration en 6 étapes. Texte: Caroline Minder - Illustration: Veronica Dall’Antonia

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beauté

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a première consigne de la saison: le minimalisme. Un maquillage léger, un esprit de sublimation subtile. On sculpte plus qu’on ne colorie pour obtenir un «maquillage bonne mine» un poil plus sophistiqué. Nos astuces pour avoir bonne mine, mine de rien. 1. Démaquillage et hydratation Après vous être lavé les mains (ça évite l’apparition d’imperfections), débarrassez votre peau de toutes ses impuretés avec un lavage tout en douceur. Hydratez votre visage sans oublier les lèvres et le contour des yeux avec des soins spécifiques. Quelle que soit la nature de votre peau, les fards tiendront plus longtemps si elle est bien hydratée. Pour les plus pressées, afin d’apporter une touche de couleur naturelle à leur teint, une crème teintée peut servir de soin de jour. Elle permet d’éviter les étapes 2 et 3. • Pour sublimer sa peau, raviver son éclat, un gommage doux suivi d’un masque, bain d’hydratation intensif pour la peau est nécessaire une fois par semaine. 2. Préparer la peau Une base de maquillage, fluide teinté ou non, est la première étape indispensable et efficace qu’il ne faut pas

zapper. Appliquée en 30 secondes elle crée un film protecteur et matifie. Elle facilite l’application des fards sur une longue durée et évite de devoir appliquer des retouches. 3. Un teint unifié On commence par le regard avec un anti-cernes «pinceau» ou une touche éclat. Toujours commencer par le coin interne de l’œil en étirant vers l’extérieur. Quelques tapotements avec le bout du doigt pour bien faire pénétrer. En 20 secondes, on a déjà l’air plus reposée! On s’occupe ensuite du reste du visage. En cas d’imperfections, un correcteur apportera de meilleurs résultats. On l’applique également sur la zone T et dans les sillons. Pour un effet bonne mine: avec une poudre, ou terre de soleil, caressez avec un gros pinceau rond pommettes, nez, haut du front et menton. Petite astuce: plus la teinte de la poudre est claire, plus votre visage capte la lumière. 4. La ligne de sourcils Les sourcils sont l’équilibre du visage. Pour compenser des yeux trop rapprochés ou trop éloignés, avoir une ligne de sourcils parfaite est plus efficace qu’un halo d’ombres à paupières. Utilisez un crayon adéquat afin de les redessiner. Terminez par une petite brosse pour les dompter.

• Pour gagner du temps, commencez par faire dessiner votre ligne de sourcils par des professionnels (par exemple chez Benefit, experts en la matière avec leurs Brow Bars). Une fois la ligne établie, il vous suffit d’entretenir vos sourcils chez vous tous les mois. 5. L’œil Tendance rétro, l’eye-liner revient cet automne encore sur les paupières dont celles de Kate Moss... C’est le seul à devoir être appliqué avec précision, le reste du maquillage étant fondu et subtil. Pour des paupières nude, on applique un peu de blush ou une teinte «ton sur ton». Toujours en balayant de l’extérieur vers l’intérieur. On termine comme il se doit avec du mascara. Trempez la brosse une seule fois dans le tube ce qui suffit pour les deux yeux. Sur la base des cils on fait un petit mouvement de zigzag, puis sur la longueur on roule la brosse pour allonger. 6. Les lèvres Lèvres pigmentées. Pour la touche finale de celles qui ont un peu plus de temps, le bâton de rouge revient en force et s’affiche cet automne rouge mat ou couleur raisin très pigmenté.a

Les bons réflexes pour gagner du temps

Avec nos remerciements à Alexandra Mandly, make-up artist freelance

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Créez votre trousse de maquillage de tous les jours: avec vos basiques préférés sous la main, tout est à disposition en un coup de main! Pour le soir et occasions spéciales, réservez paillettes, faux cils et ombres à paupières dans une autre trousse ou tiroir. Pour une utilisation pratique et rapide: préférez les flacons «pompe» (pour les fonds de teint, crèmes de soin, démaquillants…). Idéal pour une hygiène et une conservation optimales.

2. Base anti-teint terne, Anti-Dull Skin Primer, L’Oréal, 20 ml, 24 fr. 90 3. Stylo perfecteur, Clarins, 38 fr. 4. Crème teintée Teint Eclat prodigieux, Nuxe, 30 ml, 31 fr.

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5. Mascara Œil pour Œil, Serge Lutens, 74 fr.

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1. Solution micellaire Physiologique, à l’eau thermale de la Roche-posay, pour démaquiller visage, yeux et lèvres, 200 ml, La roche Posay, fr. 21.–

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6. Hypnotic 862, Rouge Dior Haute Couleur, 47 fr.

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