Backlight Issue3

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Backlight

N째3 automne | fall | 2012

P h o t o g r a p h y. D i f f e r e n t ly.



Backlight Magazine est un magazine photo dans lequel nous publions vos plus belles photos.

Backlight Magazine is a photography magazine where we publish your most inspiring photos.

Couverture / Cover : Frozen chrome (in Angles & Curves) - Robert T. Wilson [dude163] http://www.flickr.com/photos/25065244@N05/ 3


Backlight P h o t o g r a p h y. D i f f e r e n t ly.

Direction de la Publication, Direction Artistique Editor-in-Chief, Creative Director Marketing, Partenariats, Sponsors Marketing, Partners, Sponsors Traductions, Relecture Translations & Proofreading

Karine Sabatier

Andrea vaugan

Sarah MACRAE

Directeur de la Production Production Director

Benoît dinocourt

Fondateurs et Editeurs Founders & Executive Editors

Karine Sabatier ANDREA Vaugan Benoît Dinocourt

twitter.com/backlightmag facebook.com/backlightmag.fanpage contact@backlightmag.com

Ce numéro a été propulsé par...

... un bon millier de canettes de coca zéro, le ronron d’un chaton nommé Yahoo (il n’y a pas de hasard), les heureuses rencontres (Stéphane Possamai et tous les gens à qui nous avons montré Backlight et qui nous ont encouragés), le manque de sommeil (quelle idée de boucler un magazine en octobre !), la sérendipité (quand elle remplace l’inspiration), les makis de Sarah, les coups de fils nocturnes et... vous bien sûr ! Vous fidèles contributeurs, votants et lecteurs :)

This issue has been powered by...

...a thousand coca-zero’s, the purr of a kitten named Yahoo (it’s not a mistake!), lucky encounters (Stéphane Possamai)and all the people to whom we’ve shown Backlight and who encouraged us, sleep deprivation (what a silly idea to close an issue in october), serendipity (when it replaced inspiration), Sarah’s makis, night talks over the phone and... you of course ! You faithful contributors, voters and readers :)

Backlight Magazine 3, Martigné, 35890 Laillé France ISSN 2258-4579

www.backlightmag.com Les images publiées dans Backlight Magazine sont l’entière propriété des photographes ayant contribué à ce numéro et sont soumises aux lois du droit d’auteur. Aucune image ne pourra être reproduite sans l’autorisation expresse écrite de son propriétaire. Copyright © Backlight Magazine, Tous droits réservés Cette publication ne pourra être reproduite en tout ou partie sans l’autorisation expresse de l’éditeur. Images published in Backlight Magazine are the sole property of the contributing photographers and are copyrighted material. No image may be reproduced without the express written permission of its owner. Copyright © Backlight Magazine, all rights reserved No part of this publication may be reproduced in any form without the prior written consent of the publisher.

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Edito

La photo illégitime Illegitimate photography par/by Karine Sabatier

DPreview, sans doute la plus vaste base de données en ligne de comparatifs techniques sur les boîtiers d’appareils photo – toutes marques confondues – lance Connect, sa déclinaison consacrée à la photo mobile. Un nom bien choisi et un (heureux) point de non retour pour la photo mobile.

DPreview, probably the widest and most comprehensive database of consumer digital camera reviews — all brands combined — launches Connect, the pending site dedicated to mobile photography. A well chosen name and a (happy) point of no return for mobile photography.

Depuis quelques mois, le débat fait rage dans le monde très codifié de la photographie : Instagram et Hipstamatic ont-ils une influence néfaste sur la photographie ? Peut-il seulement y avoir une démarche (qu’elle soit documentaire ou artistique) pour celui qui utilise ces outils ?

The debate has been going on for quite a few months now in the very codified world of photography: do Instagram and Hipstamatic have a nefarious influence on photography? Is it something we can call a process (may it be documentary or artistic) for someone who uses these tools?

Jean-François Leroy (Visa d’Or et Visa pour l’Image) affirme qu’une photo prise avec Instagram ou Hipstamatic n’est que gadget et paresse, et écarte d’emblée tous les projets Hipstamatic qui lui sont soumis (sauf s’ils viennent d’une zone de conflit).

Jean-François Leroy (Head of image for Visa and Visa Gold) affirms that Instagram and Hipstamatic are gimmicky tools that result in pure laziness. He doesn’t even look at submissions using them (unless they come from a conflict area).

Précisément, les conflits en Lybie, en Syrie, et en Afghanistan (voir l’excellent travail de Balazs Gardi) n’ont jamais été aussi bien documentés que par ces photos prises par un mobile, robuste, discret, agile et géolocalisé. Dan Chung ­— reporter au Guardian — couvre les Jeux Olympiques de Londres exclusivement avec son iPhone, Damon Winter — photographe au New York Times — obtient le 3ème prix du concours international Picture of The Year, levant contre lui tous les boucliers des puristes du photojournalisme : une photo passée au prisme des effets proposés par Hipstamatic n’est plus authentique et ne relèverait plus du photojournalisme mais de la photographie (comprendre : elle ne représente pas fidèlement la réalité). Tandis qu’Hipstamatic (seconde meilleure vente de l’AppStore) collabore avec Ben Lowy, grand nom de la photo mobile, pour développer son nouveau film et confirme son projet de fondation pour le photojournalisme.

Speaking of conflicts, wars in Lybia, Syria and Afghanistan (have a look at the excellent work of Balazs Gardi) have never been better documented than by these mobile photos taken with smartphones: robust, discreet, agile and geotagged devices. Dan Chung, a reporter for The Guardian, covered the London Olympics with his iPhone, Damon Winter, a New York Times photographer, won 3rd prize of the international Picture Of The Year contest, attracting critics from photojournalism purists. A picture taken in Hipstamatic (and processed with filters and lenses) is not authentic anymore. It doesn’t come under photojournalism but under photography. On the other hand, Hipstamatic (the second best selling app in the AppStore) collaborates with Ben Lowy, a reference in the iphoneography world, to develop its next film and confirms their project for a foundation for photojournalism.

Au delà de ces clivages, David Campbell résume bien la question qu’il faudra désormais poser : quel outil pour raconter quelle histoire ? La photo mobile contribue-t-elle à une meilleure narration ? Permet-elle de toucher et de connecter davantage de personnes ? Diffuse-t-elle plus largement un message ? Il est temps de sortir du ressentiment pour juger ces outils sur leur potentialité. C’est en tous cas sous cet angle que nous nous interrogeons chez Backlight avec l’ouverture prochaine de nos pages à la photo mobile. Stay tuned.

Beyond these divisions of opinions, David Campbell perfectly sums up the question that we’d better start asking ourselves: what story can you tell with what tools? Does mobile photography have an increased narrative power? Does it touch and connect more people? Does it diffuse a message to more people? It’s time to move on beyond angst to now judge these tools on their potentiality. It is, indeed, in this state of mind that we, at Backlight, are going to explore this field with the imminent opening of our pages to mobile photography. Stay tuned.

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#3 Index

14 Angles & courbes 5 Edito 8 Interview Eric Bouvet, photoreporter, vient de remporter le Visa D’Or au festival Visa Pour L’Image de Perpignan pour son travail sur Tripoli. Stéphane Possamai, membre de la communauté Backlight, a réalisé son interview à lire en intégralité et en 2 langues dans Issue3 !

15, 39 Contributeurs Ce sont plus de 30 photographes talentueux que nous publions ce mois-ci et qui ont contribué aux deux thématiques proposées : «Angles et courbes» et «Plastic Life»

phototalks Découvrez nos contributeurs, leur travaux et leur état d’esprit...

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Jérôme Colombe Anne d’huart Paul KERRIEN

36 ces amateurs qui exposent

38 Plastic life 56 Instagram dans tous ses états Bien plus qu’un réseau social photographique, Instagram est devenu une plate-forme. Tour d’horizon d’applications basées sur son moteur.

60 Abonnement Backlight est un projet associatif qui n’existe pas sans votre soutien financier. Découvrez nos offres d’abonnement ou investissez-vous à nos côtés pour la production d’un numéro !

Rencontre avec Agnès Cassière, amateure éclairée qui expose régulièrement.

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© Eric Bouvet, http://www.ericbouvet.com/

éric BOUVET guerre, amour et arc-en-ciel Interview réalisée par Stéphane Possamai au printemps 2012 Avec son aimable autorisation de publication Chroniques et reportages à retrouver sur http://www.nianiania.org/blognotes/

Au printemps de cette année, j’ai eu l’opportunité de participer à un workshop organisé par les Rencontres d’Arles, je cherchais quelque chose qui soit un peu différent de ce que j’ai l’habitude de faire en photographie. Finalement mon choix s’est porté sur Eric Bouvet, photo-reporter bien connu notamment des lecteurs de Paris-Match, Newsweek, Life ou Réponses Photo et récent lauréat du Visa d’or News 2012. Le personnage est compétent, fort sympathique, attachant et sait distiller sa connaissance par fines doses homéopathiquement adaptées à chacun. Souvent catalogué comme reporter de guerre, j’ai pu constater qu’il a plus d’une corde à son arc et que cet étiquetage serait bien mal rendre hommage à son talent. Il a bien aimablement accepté de me donner une interview...

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Quels ont été les facteurs déclencheurs de ton entrée dans le monde photoreportage ? Il y a d’abord eu l’impact de l’image de l’événement en direct de l’alunissage d’Apollo en 1969. Ensuite, quand j’ai décidé de me lancer, la combinaison de l’image et du moment historique faisait un tout. En mai 1981 au dernier conseil des ministres de Giscard je suis rentré comme dans un moulin, j’ai ainsi vu la poignée de main GiscardMitterrand. Ça m’a paru facile et je me suis dit « Allez j’y vais ! » Que retiens-tu de tes débuts et de ta carrière à ce jour ? J’ai vraiment vécu des moments historiques extraordinaires, j’ai eu des situations folles. Par rapport aux jeunes qui commencent


on ne nous demandait pas d’avoir un œil. Il fallait juste être là, vivre par l’image, obtenir une image simpliste et factuelle, être un bon technicien et que l’image revienne bonne. Aujourd’hui ça a changé et ça m’a permis de faire avancer mon œil. Que dis-tu aujourd’hui aux jeunes qui veulent se lancer dans l’image de presse ? Je ne veux pas décourager les gens, du coup je leur dirais qu’il faut essayer, et ne pas vivre avec des regrets. On a commencé ensemble avec 2 personnes qui ont arrêté rapidement. Ils sont maintenant bourrés d’amertumes, de regrets. La vie est faite d’échecs. Mais il faut malgré tout voir la presse telle qu’elle est. Ce n’est plus ce que c’était, on ne peut pas en vivre correctement. Même moi j’ai des difficultés et je dois faire plein de choses à côté. Par contre, on peut en faire différemment. On peut avoir un regard d’auteur, un peu plus de plastique. On peut faire du journalisme avec une série de portraits dans une rue. Même si ce n’est pas de la photo prise sur le vif. Ça peut être plus documentaire. On s’éloigne peut-être un peu du côté neutre qu’est censé avoir le photographe de presse, le journaliste ? C’est vrai, aussi je fais un choix technique. Comment le montrer. Par exemple, dans mon histoire « Peace » (reportage sur la « Rainbow Family » NDLR) les gens sont là, dans la forêt, là où ils vivent. Sur « Love ? Sexe ? » ils sont sur un fond blanc. Je les installe, mais c’est neutre, je ne les déguise pas. C’est un parti pris respectueux pour la personne. Il y a des gens très pauvres, d’autres plus aisés et ce fond blanc les met tous sur un pied d’égalité. Je veux juste mettre les prénoms. Le public doit se laisser porter par son imagination. Je reste sur l’humain pur sans ajouter d’artifices.

Beaucoup se demandent aujourd’hui comment on arrive à financer un projet de reportage… Aujourd’hui la seule façon de partir avec de l’argent c’est d’avoir des bourses. C’est fastidieux il faut monter des projets et savoir se vendre. Moi ce n’est pas trop mon truc. Le travail a une inertie très lourde. Pour Love ? Sexe ? je vais peut-être retomber sur mes pattes d’ici 2 ans alors que ça fait 3 ans que j’investis dessus. Tu fais aussi des stages de formation, qu’est-ce que cela t’apporte ? C’est un plaisir de rencontrer des gens qui ont envie. Il se dégage un relationnel et je revois souvent d’anciens stagiaires. En 6 jours une ambiance s’instaure, mais c’est sûr qu’avec une groupe de 65-70 ans je n’aurais

pas la même chose qu’avec des gens plus jeunes. C’est pour moi une aventure humaine extraordinaire. Je sors de là lessivé. Je le prends comme un exercice. Ca exerce mon œil. Tu y découvres des perles parfois ? Je ne suis pas sûr d’avoir eu des perles car c’est toujours amateur ou semi-pro. Ce

sont des gens qui font de la photo et à qui je permets de voir les choses autrement. Ma satisfaction c’est quand le dernier jour j’affiche les petites expos. Je vois des choses qui ont une bonne gueule même s’il y a des gens qui partent de bas ou qui ont déjà un peu de bouteille. Aujourd’hui je tire les gens plus vers le haut, qu’avant où je sabrais plus facilement les stagiaires. Tu me parlais de tes projets avec la Rainbow Family ou avec « Love ? Sexe ? » Là tu vas partir sur le festival Burning Man aux États-Unis : as-tu envie de prendre un virage dans ta carrière, sortir de ton image de photographe de guerre ? L’an dernier j’ai pris un sacré coup sur la gueule en Lybie. Je ne sais pas comment j’en suis sorti vivant quotidiennement. J’ai eu de la chance des centaines de fois. Rémi (Ochlik, NDLR) est décédé. On se demande alors jusqu’où il faut aller. Je suis content d’aller vers des choses plus festives, peut-être est-ce intentionnel. J’apprécie de travailler avec ma chambre, mon Leica. C’est peut-être aussi un monde qui me convient plus. Cela fait 30 ans que je fais ça.. Ceci dit si Paris-Match ou Stern m’appellent j’y vais. Mais je n’y vais plus tout seul. Je ne me sens pas plus en sécurité avec un canard, mais je sais que je serai appuyé, que j’aurais l’argent à la fin du mois. Tu ne pars pas à la plantade. Le conflit c’est très dur à gérer. Je ne sais pas comment j’ai fait pour tenir 30 ans. Avec les copains blessés. Et puis il y a ma famille, ma femme, à qui on devrait décerner

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Š Eric Bouvet, http://www.ericbouvet.com/

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une médaille. Tu fais des efforts pour bien bosser, améliorer ton œil, pour ne pas aller franchir la ligne jaune, dans ta vie de famille. Il est évident que j’aurais pu tout envoyer balader. Je ne dis pas que je suis un type extraordinaire, surtout que pour avoir été sur les zones de conflit, je ne suis pas très conciliant et je me suis parfois attrapé avec mes enfants. Aujourd’hui j’ai un retour positif de leur part. Ceci dit, je ne connais pas de métier où on touche 2 fois moins d’argent que quand on a commencé. Alors, je mets mon ego dans la poche, je fais le boulot, mais je le fais avec envie. Corporate, pub, stars pédante… ce n’est pas grave je vais prendre plaisir à faire une image. Je suis loin d’être le meilleur photographe de la planète, je ne suis pas un gros malin non plus, mais j’ai toujours réussi a rester dans le système en trouvant des moyens pour m’en sortir. J’ai une famille un loyer, je dois assumer. Je ne veux pas que mes gamins vivent moins bien que les autres parce que moi je veux vivre pour ma passion. Donc là aujourd’hui je prends un virage que j’espère payant et qui m’intéresse. As-tu une certaine nostalgie d’un âge d’or de la presse ? Pas vraiment. Dans les années 80 c’était facile avec Gamma. Depuis 1990 si j’ai réussi c’est que je ne suis pas tombé dans la facilité. J’ai essayé de faire des choses compliquées, différentes en m’obligeant à réfléchir autrement par rapport aux autres. Aujourd’hui ce n’est pas simple car il faut tout produire par soi-même. Mon expérience, mon réseau sont peut-être un avantage comme un inconvénient. Je n’ai pas l’expérience numérique des jeunes, certaines choses m’ennuient un peu et c’est difficile de tout changer. Mais je m’accroche. Tout le monde a sa chance, mais ça ne tombe pas du ciel. Un petit mot pour finir ? J’ai toujours eu la niaque, alors : Never Give Up !

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© Eric Bouvet

éricbouvet Last Spring I had the opportunity to participate in a workshop organised by the ‘Rencontres d’Arles’. I was looking for something different to what I was used to in photography, and my choice fell on Eric Bouvet, a photo journalist who is well-known to readers of Paris-Match, Newsweek, Life and Réponses Photo. A competant character, endearing and highly likable who knows how to distil his knowledge in small, homeopathic doses to each student. Often catalogued as a war reporter I realised that this description doesn’t pay adequate hommage to a man who has more than one string to his bow. He kindly accepted to give me this interview... What were the triggering factors to your debut in photo journalism? Firstly there was the impact of the live images of the first lunar landing of Apollo in 1969. Then, when I decided to launch my career, the combination of an image with a historic moment brought everything together. In May 1981, at the last council of Giscard’s ministers, I witnessed the Giscard-Mitterand handshake and thought “yes, I’ll do it!”. What do you remember about your beginnings and what do you think of your career so far? I’ve experienced extraordinary historical moments, and I’ve been in some crazy situations. On the contrary to young people who debut now, we were not asked to have an eye. You just had to be there, live through each image, get a simple but factual photo and to be a good technician to get a good result. Today, this has changed and it helps me to improve my eye. What would you say to young people today who want to get in to photo journalism? I do not want to discourage people, so I would say try it and don’t live with regrets. I started with two other people who quickly gave it

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war, Love and Rainbows Interviewed by Stéphane Leposs, published with his cordial consent up. They are now full of bitterness and regrets. Life is full of failures. We must still see the press as it is. It is no longer what it was, as now we can not earn a living from it correctly. Even I have problems and I have to do a lot of things on the side to make ends meet. But then again, it can be done differently. You can have an author’s point of view, a bit more manufactured. Journalism can be a series of portraits in a street, and this is more documentary-like and is not an on-the-spot action photo.

You’ve already talked about your projects the “Rainbow Family” and “Love? Sex?”, and now you are heading to the USA to the Burning Man festival: is this a turning point in your career? Are you moving away from your image of a war photographer? Last year, in Libya, I experienced a big blow and I don’t know how I managed to get out of there alive. I’ve been lucky hundreds of times. Rémi (Ochlik, Ed) is dead. You sometimes wonder how far you can to go.

We seem to be moving away maybe from the supposedly neutral viewpoint that a photo journalist is meant to have. This is true, and I have made a technical choice: how can I explain... for example, in my story «Peace» (a documentary on the «Rainbow Family» Ed) people are there in the forest, that’s where they live. In «Love? Sex? « they are on a white background. I put them there, but it is neutral - I do not disguise anything. It is just respectful for the people I’m taking photos of. There are very poor people, other more affluent and a white background puts them all on an equal footing. I only put their firstnames: the public needs to be carried away by their own imagination. I focus purely on the person without adding any gimmicks.

I’m happy to go to more festive things, and maybe this is intentional. I enjoy working with my room and my Leica. This is perhaps a domain that suits me more. I’ve been a war photographer for 30 years, but this said if Paris-Match or Stern call me for a mission, I go. I do not go alone anymore, and I don’t feel any more secure with a signed contract, but I know that I am supported and that I will be paid at the end of the month. You don’t go to hideout and conflict is very hard to manage. I don’t know how I managed to survive 30 years, and many injured friends. And then there’s my family, my wife, who should be given a medal. You need to make an effort to work hard and to improve your eye so you don’t cross the yellow line in your family life. Obviously I could just send everything packing. I’m not saying I’m a great guy, especially for having spent time in conflict zones. I’m not extraordinary, nor easy-going and I’ve often had altercations with my children. Today, however, I get a positive feedback from them. This said, I do not know of another career that pays twice as less now than when you started. So I put my ego in my pocket, I do the job, but I do it because I want to: corporate, ads, pretentious stars... it doesn’t matter because I’m happy creating photos.

Today many people wonder how we manage to finance a journalistic documentary. Today the only way to get money is to have contributions. It is tedious and involves setting up projects and knowing how to sell them. It is not really my thing. The work is lathargic. For ‘Love? Sex?’ I may be back on my feet in 2 years time, where as I’ve been working on this project for 3 years. You also head various training courses. What do you gain from them? It is a pleasure to meet people who are interested. A certain relationship is engaged and I often meet up with many former students. In 6 days an atmosphere is established, but it is certain that with a group of people aged 65-70 years I don’t have the same ambience as with younger people. For me it is an extraordinary human adventure. I leave the courses completely washed out. I look upon my courses as an exercise. It helps train my eye. Do you ever meet a prodigy in your courses? I’m not sure of prodigies because it’s always with amateurs or semipros. These are people who take photos and who I help to see things differently. My satisfaction is on the last day when I hold small exhibitions. I see good things that look right, even if there are by students who have just started out or who have already had some photographic experience. Today I try to pull students to the top, whereas before it was sometimes easier to knock them down.

I am far from being the best photographer in the world, and I’m not a smart-arse either, but I’ve always managed to stay in the system by finding ways to sort things out. I have a family and rent to pay so I have to assume responsilities. I do not want my kids living less well than the others because I want to live my passion. So now, today, I’m changing direction hoping it’ll pay and that it’ll interest me. Do you have a certain nostalgia for a golden age of the press? Not really. In the 80’s it was easy with Gamma. If I have kept going since 1990 it’s because haven’t resorted to facility. I’ve tried to do complicated and difficult things, forcing me to think differently from others. Today it is not easy because you have to produce everything by yourself. My experience and my network may be as much of an advantage as a disadvantage. I do not have the digital experience of young people, some things bother me and it’s hard to change old habits but I’m hanging on. Everyone has a chance, but it did doesn’t grow on trees. A little word to finish off? I’ve always had the necessary drive, so: Never Give Up!

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& c o s u e l r g b e n s A

Jump to the future, l’étonnante symmetrie de la nouvelle architecture à King’s Cross, Londres - Alvaro Moran [dirac3000] http://www.flickr.com/photos/7961121@N04/


CONTRIBUTORS Alvaro Moran

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Pierre Suchet

Fu Ke

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Christian Gates St Pierre 24

Guillaume Roché

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Joseph Durand

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Peter örres

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Jérôme Colombe

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Julien Breheret

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Thierry Bailloux

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Stéphane Possamai

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Anne d’Huart

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Alexandre Gloria

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LeMatos

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Hervé Boulben

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Kevin Ruellan

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Paul Kerrien

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Hannah Davis

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Ils sont partout autour de nous, discrets, saillants ou fuyants. Les angles et courbes de nos vies deviennent parfois de véritables oeuvres d’art dans les villes et les cités, alliant souvent forme *et* couleur. Un sujet qui vous a inspiré beaucoup de photos d’architecture que vous avez choisi de capturer sous... un angle différent !

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They are around us everywhere: discrete, salient or receding. Angles and curves in our lives have become true works of art in our cities and suburbs, combining both shapes *and* colours. This is a topic that inspired a lot of photos of architecture, that you chose to capture from a different... angle!


57 - Fu Ke lfuke] http://www.flickr.com/photos/10015817@N05/

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United colors of ... Buren - Guillaume RochĂŠ [spacewil] http://www.flickr.com/photos/26221081@N02/

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Wave - Peter รถrres [photonensauger61] http://www.flickr.com/photos/14023041@N00/


Julien Breheret [lechatvert2] http://www.flickr.com/photos/75671487@N02/ 19


Flèche bleue - Stéphane Possamai [lepoSs] http://www.flickr.com/photos/44580083@N05/

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In the morning light - Alexandre Gloria [Krieg] http://www.flickr.com/photos/62957102@N04/

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Cobraphilade aritmétique, le mur d’un gymnase à Juvisy sur Orge - Hervé Boulben [RVBO] http://www.flickr.com/photos/42306620@N03/

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Basculement à marée haute - Paul Kerrien [toilapol] http://www.flickr.com/photos/33312889@N04/

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Pierre Suchet http://www.flickr.com/photos/61143496@N00/

Welcome to the machine... La cage des ascenseurs http://www.flickr.com/photos/42306620@N03/

Tordu - Christian Gates St-Pierre [CGS7] www.flickr.com/photos/48103768@N00/

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s de l’Institut du Monde Arabe à Paris - Hervé Boulben [RVBO] /

Un pont à Bilbao - Joseph Durand [durandjoseph] http://www.flickr.com/photos/58286928@N03/

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Inside the Whole, Porta Fira Tower by Toyo Ito and Fermín Vázquez, Barcelona Jérôme Colombe [sYsIPhe] http://www.flickr.com/photos/83342223@N00/

PhotoTalk // Jérôme Colombe BM : Tu fais beaucoup de photos mobiles, qu’est-ce que tu as trouvé dans ce format que tu n’as pas trouvé ailleurs ? As-tu un réflex par ailleurs et l’utilises-tu ? JC : J’ai toujours photographié avec différents types d’appareils : Polaroid, argentique, puis j’ai redécouvert la photo avec le numérique, comme beaucoup je pense. Ce qui m’a fasciné avec le mobile tient à l’utilisation de la visée sur un écran (Liveview) comparée à la visée réflex, et donc à la différence de regard qui en découlait. Je joue dans mes cadrages avec des angles de vues plus instinctifs et sans me cacher derrière un objectif... C’est cette instantanéité que je peux saisir avec la photo mobile, contrairement à la prise de vue avec le réflex, en me concentrant uniquement sur le cadrage, pas les réglages de vitesse ou d’ouverture. La seule astuce que j’utilise est la surexposition du ciel pour détourer à la prise de vue mon sujet principal, c’est à dire l’architecture moderne. En revanche, on découvre assez vite les limites techniques de la photographie mobile : la résolution de 8 mégapixels pour les plus avancés - comme mon iPhone - est suffisante si on fait de simples recadrages mais très insuffisante en basse lumière ou pour les sujets lointains. Cela m’arrive souvent en photographie d’architecture lorsque le site est inaccessible ou que je suis en voyage sans pouvoir décider de l’heure idéale de shoot. On reprend donc avec plaisir le reste du matériel délaissé injustement dans un placard depuis l’arrivée du mobile :)

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Tu as maintenant 1735 followers sur Instagram avec lesquels tu interagis beaucoup. La viralité, c’est un moteur pour toi ? La force d’Instagram c’est d’ajouter la dimension de communauté à l’instantanéité de la photographie mobile. Instagram ajoute aussi le pouvoir étonnant de certains filtres que j’utilise (ou non) en fonction du type de photo. J’ai aujourd’hui environ 1700 abonnés de tous les pays, cependant on comprend vite que ce n’est pas le nombre de followers qui fait la richesse mais bien la qualité de leurs intéractions par des ‘like’ ou des commentaires; cela représente environ 20% de ces abonnés. Au fur et à mesure, un lien régulier se met en place et le dialogue s’installe dans lequel chacun partage son univers... On a alors envie de mieux connaître la personne même si chaque photo donne une certaine vision de celle-ci. J’étais très actif sur d’autres réseaux sociaux comme Twitter, mais je n’ai pas cherché à me faire connaitre frénétiquement sur Instagram : j’utilise avec parcimonie les hashtags, un des moteurs d’IG, car j’attends plus de sérendipité dans la découverte des autres et c’est sûrement le cas pour beaucoup de mes abonnés. De fait, je pense attirer de

nouveaux followers par le thème de mes photos, la photographie d’architecture. C’est aussi pour cela que je teste un autre compte (@ornytion) en N&B plus classique pour continuer à découvrir l’écosystème d’Instagram et ne pas me cloisonner. L’architecture semble pour toi un sujet inépuisable. Tu joues beaucoup avec les contre-plongées, les perspectives, les lignes de fuite, les symétries... tu aimes aussi beaucoup retourner les photos, elles deviennent alors déroutantes et encore plus graphiques. Le format carré, c’est une révélation pour cela ? Absolument ! On avait un peu oublié ce format avec la disparition du Polaroid car le format 6x6 s’adressait plutôt à des initiés. Instagram a eu la bonne idée, en plus des filtres, de contraindre le photographe à penser ‘carré’ à la prise de vue. Pour ma part, je continue à prendre la photo hors d’IG mais je me force à imaginer son cadrage lors du passage au format carré au moment de la prise de vue. Il y a donc 4 coins pour appuyer une image en plus de la règle des 4/3 que l’on peut ainsi prendre en défaut plus facilement pour déséquilibrer la photo. C’est ce principe de base que j’applique à


LUX, Museo del Novecento by Italo Rota - Milano Jérôme Colombe [sYsIPhe] http://www.flickr.com/photos/83342223@N00/

la photo d’architecture en ce moment. Je souhaitais être en rupture pour éviter la photographie académique des bâtiments, surement et déjà largement visible. J’ai donc décidé d’une règle simple en cherchant 2 angles (4 pour les structures les plus complexes) particuliers pour chacun afin de souligner un aspect souvent caché des immeubles modernes transcendé par le format carré, leur graphisme. C’est ainsi que je redécouvre ces œuvres architecturales en m’approchant au plus prêt mais aussi en constatant combien ils sont insérés dans leur environnement par ce graphisme évident. Sortir de la ligne d’horizon, mais en gardant le ciel avec ou sans nuages, permet de retourner horizontalement ou verticalement la photo (ce que je fais de plus en plus à la prise de vue pour valider mon idée). Tu photographies ce qui te «tombe sous l’oeil» ou est-ce que tu as aussi une démarche proactive en préparant tes sorties photo ? Sur Paris, j’ai tendance à prendre mon vélo pour aller vers un quartier prévu à l’avance car j’imagine le résultat possible en fonction du temps (gris le plus souvent mais j’avoue que le bleu du ciel cet été m’a permis d’oublier mes envies de reflets de nuages

et de surexposition du ciel !) et de l’heure de la journée (matin ou fin d’après-midi). J’aime faire une série sur place en essayant de trouver ce que j’appelle des « photos de respirations » dans ma galerie : StreetArt, mobilier urbain et parfois quelques humains perdus dans les lieux ! Ainsi, j’ai du temps pour faire le tour complet du lieu et choisir mes angles de prise de vue. En revanche, lorsque je suis en voyage, j’ai peu de temps et j’essaye de trouver des quartiers susceptibles de contenir une architecture moderne ou atypique … comme le principe du Vélib Parisien se retrouve dans beaucoup de ville de France ou d’Europe, cela me permet de découvrir la ville d’une autre façon … je reçois même, parfois, des commentaires d’abonnés habitant la ville qui redécouvrent ceel-ci à travers mes photos décalées. J’aime être surpris en découvrant les lieux et j’essaye de ne pas reproduire ce que j’ai pu voir sur un guide ou sur Instagram tant la photo d’architecture est riche et présente sur ce médium. En résumé, j’adopte une forme d’instantanéité programmée dans mes balades photographiques ! English translation page 58.

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Tiger and turtle - Peter รถrres [photonensauger61] http://www.flickr.com/photos/14023041@N00/

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Spirit of Ecstasy - Thierry Bailloux [Tyannantes] http://www.flickr.com/photos/35277092@N07/

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Freedom - Anne d’Huart [dhuartanne] http://www.flickr.com/photos/12984605@N05/

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PhotoTalk // Anne D’Huart Rainbow - Anne d’Huart [dhuartanne] http://www.flickr.com/photos/12984605@N05/ que c’est plutôt un jeu !) mais ça a été une démarche assez occasionnelle. La plupart du temps, le moment imprévu, avec le petit pincement esthétique qu’il suscite, reste le premier déclencheur de mes photos. En fait, ce sont 2 approches basées toutes deux sur l’observation, qui ont chacune leur intérêt et m’amusent autant l’une que l’autre. Je dirais que la spontanéité reste la priorité et que l’exploration de nouvelles pistes n’est jamais loin. Vous avez publié un premier livre sur blurb. Le passage de l’écran au papier est important pour vous ? Est-ce que c’est le papier qui vous motive pour contribuer à Backlight ? Le papier est une autre manière de communiquer par la photo. L’image qui prend vie dans la matière prend aussi vie dans le temps. Elle n’a pas ce côté éphémère de l’écran dont l’image est rapidement balayée par la suivante. La photo-papier, on peut y rester longtemps, on peut y revenir, on peut la garder, la palper, l’accrocher, l’offrir… Avec le temps, elle nous parle différemment, raconte de nouvelles histoires. Dans vos favoris sur Flickr, il y a une majorité d’images très graphiques : des formes, des couleurs, des abstractions... c’est un thème de prédilection ? Il y en a d’autres ? L’abstraction graphique et colorée est un vaste domaine où je me sens bien, où mon imagination peut divagueren toute liberté et où les images parlent aux sens. Il y a des photographes fabuleusement créatifs qui nous offrent leur regard original sur le monde sans être déconnectés de la réalité. Ce sont beaucoup de leurs photos que je « collectionne » dans mes favoris Flickr. Mes favoris sont une inépuisable source d’inspiration que je revisite régulièrement et j’ai eu besoin de garder une certaine unité dans ma boîte à trésors. J’aime aussi d’autres sujets, d’autres styles, d’autres photographes et j’ai notamment

beaucoup d’admiration pour ceux qui photographient l’humain, thème aussi passionnant que difficile et que j’aimerais vraiment explorer. D’une manière générale, j’aime les photographes qui ont un regard personnel et le transmettent avec un minimum de moyens, quel que soit leur sujet de prédilection. Vous réalisez beaucoup de séries et de projets très travaillés. La photo pour vous c’est avant tout le sens de l’observation ou une construction travaillée autour d’un sujet ? Ces quelques séries, je les ai faites il y a déjà un moment et j’ai beaucoup aimé explorer un sujet sous de nombreuses facettes avec une certaine recherche, parfois une « mise en scène » (je suppose que c’est ce que vous appelez « travaillé »… moi je dirais

De plus, créer un livre permet d’assembler plusieurs photos, d’y glisser un fil conducteur, de créer un dialogue entre les images, les confronter, les laisser parler dans l’espace qui existe entre elles et où peut naître de nouvelles émotions. De plus, dans un livre, comme dans Backlight, on peut ajouter des mots qui donnent une dimension supplémentaire. C’est ce que j’ai fait dans le mien, très peu, juste pour semer quelques clés et donner envie d’ouvrir des portes. Si je ne me trompe, Backlight joue aussi de ce concept : sortir du virtuel pour inscrire l’image et tout ce qu’elle porte dans la durée… « laisser une trace ». C’est un peu tout ça que j’ai aimé en découvrant Backlight, donc participer à ce projet me paraissait une évidence. English translation page 57

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Rêves d’urbanisme - LeMatos [lematos] http://www.flickr.com/photos/98062988@N00/

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Géométrie - Kevin Ruellan [Krue] http://www.flickr.com/photos/59013081@N05/

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Lines begin to blur. This was inspired by the music of Nine Inch Nails and the artwork of Andy Denzler. I love seeing the world through a distorted point of view. Hannah Davis [thirteentwentytwo] http://www.flickr.com/photos/39373121@N06/

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Ces amateurs qui exposent

Rencontre avec Agnès Cassière, cadre scientifique dans l’industrie pharmaceutique pendant plus de 30 ans, carrière qu’elle complète aujourd’hui par une activité artistique pro-am qui lui permet d’exposer régulièrement. Backlight : Agnès, on s’est rencontrées sur Darqroom où vous publiez vos photos. Le partage et la visibilité, ça fait partie du plaisir de la photographie ? Agnès Cassière : Effectivement, pour moi la photo ne s’entend pas sans cet acte de partage. Hier sous forme de tirages ou d’album papier, aujourd’hui cela passe par des moyens plus modernes permis par le numérique : sites dédiés à la photo, blogs, réseaux sociaux... Partager mes photos c’est poursuivre un peu le voyage, montrer les endroits, les personnes qui m’ont touchée, revivre ces instants magiques et essayer de transmettre ces émotions. Présenter mes photos sur un site comme Darqroom, c’est aussi les soumettre aux critiques de personnes qui vont les percevoir différemment, sur un plan technique mais aussi émotionnel. Les commentaires et critiques me permettent d’élargir ma façon de voir les choses, de corriger certains défauts et d’évoluer. Une photo qui reste dans un tiroir ou au fin fond d’un disque dur est une photo morte.

une approche différente : toujours en poche ou dans le sac à main, quelles que soient les circonstances et le lieu, il est toujours là, prêt à capturer une lumière, une scène, un instant qui me marque, même si je ne suis pas sortie dans l’idée de faire des photos. Je n’utilise pratiquement jamais l’application photo de base de mon smartphone, mais

personnes croisées sur mon chemin, ces sourires... à défaut de conversation ! Le plus souvent des instants magiques de communication, de connivence, parfois de tristesse, d’abattement, de fatigue captés par l’objectif... Quelles que soient les conditions de vie de ces personnes, j’essaie de faire ressortir la beauté du monde et j’ai envie de faire partager cette vision colorée. La beauté ne nous attend pas en tel ou tel point du globe, elle est en nous, il faut savoir la voir. Mais j’aime aussi les photos plus épurées, graphiques, où le noir et blanc, souvent contrastés, mettent en valeur les émotions au moment du déclenchement. C’est un travail de postproduction qui vient alors compléter la prise de vue en elle-même pour la sublimer et parfois la transformer radicalement. J’ai donc des sujets de photo très éclectiques... défaut de jeunesse ? Je sais que je dois trouver mon style, mes thèmes et sujets de prédilection.

Une photo qui reste dans un tiroir ou au fin fond d’un disque dur est une photo morte.

BM : Chase Jarvis a publié un petit livre «the best camera is the one your have with you». Selon lui, nos smartphones sont donc les meilleurs appareils photo. Vous partagez ce point de vue ? Est-ce pour cela que vous êtes passée récemment au mobile ? A.C : C’est vrai que depuis quelques années, grâce aux avancées technologiques, nos smartphones nous permettent d’avoir une autre démarche, complémentaire pour certains, ou à part entière pour d’autres. Pour moi, c’est un outil qui ne remplace pas un appareil photo, mais qui me permet d’avoir

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différentes applications dédiées, qui me permettent de faire des photos fun, en ayant déjà un traitement particulier. Pas besoin de passer des heures sur Photoshop pour travailler l’ambiance de mes clichés, les applications que j’utilise permettent d’obtenir des effets esthétiques qui répondent à ma recherche artistique : aspect vintage, tonalités « défraîchies », format carré, bordures polaroid, etc. J’affectionne plus particulièrement Hipstamatic avec ses différents objectifs et films aux rendus que j’adore, Diptic qui me permet de faire des montages sympas, Instagram... pour le plaisir de partager en live les meilleures via les réseaux sociaux ! BM : Qu’est-ce qui compte pour vous au moment où vous déclenchez ? A.C : Voyages, moto et photo, sont trois passions que j’aime assouvir le plus souvent possible et si possible en combinant les trois. Au cours de ces balades, je shoote paysages, scènes de vie, portraits. Ce qui compte ce sont ces échanges furtifs entre le photographe étranger que je suis, et ces

BM : Les expositions de vos photos, c’est une sorte de consécration pour vous ? Vous êtes sollicitée ou bien c’est vous qui démarchez pour exposer ? En exposant mes photos (chose que je ne fais que depuis très peu de temps) je ne recherche pas forcément une reconnaissance de mon travail que j’estime bien modeste ! Je cherche seulement à partager des émotions, des sentiments que j’ai éprouvés lorsque j’ai déclenché. J’espère qu’un paysage, une scène de vie, un détail d’architecture, un visage, une ambiance qui m’ont touché parviendront peut-être à émouvoir les visiteurs. Le partage de ces moments est une forme de communion, de solidarité.


http://acassiere.darqroom.com/photo/blanc-de-blanc-36285/#1437533

Si vous aviez 3 conseils à donner à un photographe amateur qui veut exposer ce serait...? Il faut au départ avoir un projet structuré, une série homogène qui parle et dans laquelle le spectateur puisse se projeter. La phase de sélection des clichés n’est pas la plus facile, il est bon d’avoir la vision d’amis qui ne sont pas impliqués émotionnellement dans l’histoire de vos photos et qui ne connaissent pas le contexte dans lequel elles ont été prises. La préparation d’une exposition demande une très bonne organisation, on a du mal à évaluer au départ le temps et la somme de travail que cela représente ! http://acassiere.darqroom.com Agnès Cassière a exposé... En juillet 2011, Arles, Salon de la Photo Photo projetée (« Oh, Champs Elysées ») En avril 2012, Rueil Malmaison (92500), « Regards croisés », 25 photos de voyage En septembre 2012, Salon Artistique de Nangis Exposition « Troubled Waters », 10 photos Prochaine exposition fin 2012 à Nangis (77370), avec la série «Caprices du Ciel» (cf les photos ci-contre), une série de 10 clichés, capturés sous la pluie à l’iPhone, contrastes violents entre averses brutales et ciel bleu.

O Regarde...

http://acassiere.darqroom.com/photo/blanc-de-blanc-36285/#2281033

Carrelets de l’estuaire

Après l’O ndée

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Vinyl fishing - Marco Baldinelli [Baldo] http://www.flickr.com/photos/29811680@N08/

Plastic Life 38


Contributeurs Marco Baldinelli

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Pierre-Yves Josse

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Djura Stankovic

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Anonymous

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Le regard ailleurs

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Marie Guéneau

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Hervé Boulben

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Robert T Wilson

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Inès Gruhier

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Anthony Gaudun

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Nicolas Renard

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Christian Gates St-Pierre

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Karine Sabatier

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Paul Kerrien

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Joëlle Susperregui

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Thierry Bailloux

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Alvaro Moran

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Kevin Ruellan

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Joseph Durand

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Tilt Shift Beach - Pierre-Yves Josse [p.igrec] http://www.flickr.com/photos/75474565@N04/

A case for Greenpeace - Djura Stankovic [djura.stankovic] http://www.flickr.com/photos/29193447@N02/

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Philippe Martin [fil] http://www.flickr.com/photos/33045849@N06/

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please, un photo du projet “1 mois avec une poupée nommée Ghoulia” - le regard ailleurs [le_regard_ailleurs] http://www.flickr.com/photos/49477271@N06/

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Addiction - Marie Géneau [marigeno] http://www.flickr.com/photos/36584934@N08/

Primary Colours - Robert T Wilson [dude163] http://www.flickr.com/photos/25065244@N05/

Les bottes - Hervé Boulben [RVBO] http://www.flickr.com/photos/42306620@N03/

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On A Cloud - Inès Gruhier [Nanou12] http://www.flickr.com/photos/69657417@N05/

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Give me a hug - Anthony Gaudun [agaudun] http://www.flickr.com/photos/23096595@N04/

Fashion puppet’s - Anthony Gaudun [agaudun] http://www.flickr.com/photos/23096595@N04/

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Bugdroid - Nicolas Renard [apophisnico] http://www.flickr.com/photos/25782516@N05/

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Christian Gates St-Pierre [CGS7] http://www.flickr.com/photos/48103768@N00/


Plastic goes nuts - Karine Sabatier [kadha] http://www.flickr.com/photos/69077292@N00/

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Pinces à linge arctiques, phare de Tranøy en face des Lofoten en Norvège - Paul Kerrien [toilapol] http://www.flickr.com/photos/33312889@N04/


PhotoTalk // Paul Kerrien

Quand on voit vos travaux sur vos blogs, on dirait que vous passez votre vie en voyage. Voyagez-vous pour photographier ou photographiez-vous vos voyages ? C’est juste une impression, je ne voyage pas vraiment beaucoup mais j’aime bien en présenter des carnets de voyage ou galeries photo à mon retour. J’aime notamment partager ma passion pour la ligne de l’Hurtigruten, cet express côtier qui longe la côte de Norvège de Bergen à Kirkenes au-delà du Cap Nord tout au long de l’année. Je ne voyage pas pour photographier même si en principe le boîtier n’est jamais très loin, prêt au cas où… Beaucoup de mes voyages se passant sur des navires cabotant le long des côtes, il y a beaucoup d’occasions pour photographier bien sûr les paysages mais aussi la faune sous les hautes latitudes et les rencontres à terre, la vie des ports. Que contiennent vos bagages lors de vos voyages ? Plutôt un bon pull bien chaud ou plutôt un grand-angle, deux ou trois zooms, un trépied, un retardateur et trois tonnes de matériel photo ? Bien sûr, de quoi me couvrir même si, le Gulf Stream passant par là, il ne fait pas vraiment très froid sur la côte norvégienne en hiver et plus haut dans le nord, les températures estivales sont nettement supportables. Effectivement, j’emmène avec moi 2 ou 3 zooms et forcément, le trépied étant amateur de filés et aussi d’aurores boréales notamment. À ce sujet, le maximum du cycle de 11 ans de l’activité solaire ayant lieu en mai prochain, cet hiver est vraiment idéal pour aller voir et photographier ce phénomène. Vous avez fait pas mal de photo par grand froid. L’hiver approche :) avez-vous des conseils à donner sur la tenue du matériel par grand froid ? Je n’ai pas vraiment d’expérience de très grand froid. Bien sûr, les batteries se déchargent plus vite, il faut faire attention à la condensation lors des passages du froid de l’extérieur à une pièce chauffée. Certains préconisent d’emballer l’appareil dans un sac plastique vraiment hermétique avant de rentrer au chaud afin que l’humidité de l’air chaud ne puisse atteindre l’appareil lui-même. English translation page 57.


Rendez-vous Place TIC” - Joëlle Susperregui [Pikeneuy] http://www.flickr.com/photos/49184202@N04/

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The great escape - Thierry Bailloux [Tyanantes] http://www.flickr.com/photos/35277092@N07/

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Selling Our Plastic Bodies // On vend nos corps en plastique - Alvaro Moran [dirac3000] http://www.flickr.com/photos/7961121@N04/

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Laos - Kevin Ruellan [Krue] http://www.flickr.com/photos/59013081@N05/

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La vie en couleur - Joseph Durand [durandjoseph] http://www.flickr.com/photos/58286928@N03/

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Il était une fois...

Il était une fois quatre branches de cerisier tressées en bouquet pour charmer une fée

Pour Issue4 nous aimerions que vous shootiez le début d’une histoire. Réelle ou imaginaire, inédite ou copiée, nouvelle ou revisitée, racontez-nous une histoire à travers votre objectif. Ajoutez une légende de quelques mots commençant par «Il était une fois...» et souvenez-vous... toutes les histoires ne se terminent pas par «ils vécurent heureux...» Rendez-vous dès maintenant sur http://www.backlightmag.com

Once upon a time were four branches of a cherry tree braided as a bouquet to charm a fairy

For issue4 we would like you to go out and shoot the beginning of a story. Real or imaginary, original or imitated, new or even an old story revisited through the lens of your camera, we want you to tell us a tale. Enhance your photo with a caption starting with «Once Upon A Time...» and don’t forget, not all stories end happily ever after... Come on and join us on http://www.backlightmag.com

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Backlight highlights...

Instagram dans tous ses états Instagram in all its states

“Construis une plateforme, pas simplement une application”. Instagram a bien compris ce nouvel adage de l’économie numérique. Le fait d’exposer son API a permis de créer un écosystème de milliers d’applications et de sites (comme ceux que nous vous présentons) reposant sur ses fonctionnalités et ses données, rendant ce réseau social photo désormais incontournable.

Instarchive

Printstagram

Instafocus

Printstagram transforme vos photos Instagram en produits imprimés : calendrier, tirages carrés de différentes tailles, autocollants (imprimés chez Moo), posters & mini-livres et notre préférée, la minibox : elle contient tous vos Instagrams imprimés en miniature (3 tailles au choix), le tout à des prix très abordables (65$ pour 278 photos).

Vous vous sentez parfois noyé sous un flow de photos pas forcément réussies ou à votre goût ? Instafocus est une application mobile (et tablette) qui s’attache, via un système de recommandations de photographes mobiles, à vous proposer les plus belles photos postées sur Instagram.

Printstagram turns your photos into material goods: calendars, prints in various sizes, stickers (printed by Moo), posters, minibooks and the minibox (our favourite!) that contains all of your Instagrams shots in miniature (3 available formats and affordable ­- 278 prints for 50€). 56

Déjà eu envie de récupérer toutes vos photos Instagram d’un coup ? Instarchive vous prépare un fichier zip de toutes vos photos. Simple et efficace. Une fonction basique que ne permet pas l’application mobile ! Have you ever wanted to recover all of your Instagram pictures at once? Instarchive packages a nice zipfile for you that contains all of your photos. Simple and efficient and just not possible with the mobile app!

Feeling overwhelmed with constant streams of junk photos or photos you don’t like ? Instafocus is an app (for both mobile and tablet devices) that selects the best Instagram photos, using a recommendation system where you can endorse a mobile photographer of your choice.


Backlight highlights...

Statigram

Instaprint

Statigram.com est le parfait compagnon web d’Instagram puisqu’il lui adjoint des fonctions complémentaires : retrouvez-y votre flux de photos et celui des personnes que vous suivez évidemment, mais aussi des statistiques sur vos photos, nombre et progression de vos followers, etc, On aime aussi l’onglet concours photos qui permet à toute marque d’organiser un concours mobile et de l’administrer simplement.

Instaprint.me est une petite imprimante murale pour Instagram. On configure cette boîte pour imprimer automatiquement toutes les photos postées sur Instagram contenant un mot-clé (hashtag) que vous définissez. Ainsi, vous pouvez ‘câbler’ Instapprint pour imprimer (avec une technologie sans encre similaire aux films Polaroid) les photos de votre marque ou de votre événement.

Statigram is the perfect website companion for Instagram. It complements Instagram with advanced functionnalities allowing you to manage your photo streams, follow posts from your followings and followers, view your statistics, see your «likes» and the commitment of your community. We like the «contests» tab, where every brand can simply create and administer its own mobile contest.

Instaprint is a wall-mounted printer for Instagram. You set up the box to automatically print all photos posted on Instagram and tagged with a hashtag that you defined. You can cable Instaprint to print all your brand or event pictures, with an inkless technology like with Polaroid film.

“Build a platform, not just an application”. Instagram understood this digital principle all too well. By exposing its API (application programming interface) it allows hundreds of applications and sites (such as those listed here) to manipulate photo streams for various applications... making it the indispensable mobile photo platform. captagram.com Add funny captions to Instagram photos

artflakes.com Posters, prints and cards of your photos

beta.ink361.com (formerly inkstagram) Lets you browse your Instagram online

instamapapp.com Browse Instagram photos on a map

casetagram.com Custom cases with your instagram photos

instagrid.me Galleries of your Instagram pictures you can share

canvaspop.com Canvas prints of your Instagram photos

stitchtagram.com Instagram bags and pillows made by hand

followgram.me Boost your followers count

stickygram.com Turn your Instagrams into magnets

inst.ag The Instagram app made for your PC

instacube a smart and square device to display your photos

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Phototalks

You’ve spent a lot of hours making numerous photo series and projects . Is photography for you, above all, a sense of observation or a construction built around a subject? These particular photo series were made a while ago and I really enjoyed exploring a subject from many aspects after some research, preparing a «mise en scène» (I guess that’s what you call «spend a lot of hours «... I would say it is rather a game!) but this ia a pretty occasional approach. Most of the time, it’s an unforseen moment, with an unexpected asethic twinge that triggers my photos. In fact, these two approaches are both based on observation and each has its own interest and amuses me equally. I would say that spontaneity is the priority and the exploration of new ideas is never far away. You have published a first book on Blurb. Is the transition from screen to print important f or you? Is it the idea of print that motivates you to contribute to Backlight? Print is another way to communicate your photos. An image that comes to life in print also comes to life in time. It does not have that ephemeral side where an image is quickly swept away by the next. With printed photos you can stay there for a long time, you can come back to it again, you can keep it, feel it, hang it up, give it to someone ... With time, the photo will tell us something different and will tell us new stories. Additionally, creating a book allows you to assemble multiple photos along the same line of thought, and to create a dialogue between the images, to compare them, and to let them talk in the space left between them where new emotions arise.

As with Backlight, you can add words that give an extra dimension in print. This is what I did in mine. I added very few, but just enough to sow a few ideas and to make you want to open a few doors. If I am not mistaken, Backlight also plays with this concept. Bringing photography out of the virtual and emplanting it, and everything it may stand for, in time... leaving a trace. This is why I loved discovering Backlight, so participating in this project seems obvious. BM: When you see your work on your blog, it looks like you spend your life traveling. Do you travel to photograph or do you photograph while you travel? PK: It’s just an impression. I do not travel very much but I like to present travel diaries or photo galleries on my return. I especially love to share my passion for the Hurtigruten cruise – the Norwegian coastal voyage that goes from Bergen to Kirkenes past the North Cape throughout the year. I do not travel to photograph even though the camera is never far away, just in case... Much of my travels are spent on vessels cruising along coastlines where there are many opportunities to photograph landscapes, but also the fauna at high latitudes, encounters on land and the life of ports.

Paul Kerrien

Anne d’Huart

BM: In your favourites on Flickr the majority of pictures are very graphic: shapes, colours and abstractions ... Is this your preferred theme? Or are there others? Ad’H: Graphic and colour abstraction is a vast area where I feel good, where my imagination can wander freely and where the images appeal to the senses. There are fabulously creative photographers who offer their original view of the world without being disconnected from reality. These are most of the photos that I «collect» in my Flickr favourites. My favourites are an inexhaustible source of inspiration that I visit and re-visit regularly needing to keep a certain uniformity in my treasure box. I also like other subjects, other styles, other photographers and I especially have great admiration for those who photograph the human subject - a difficult and exciting theme that I’d really like to explore. Generally, I like photographers who have a personal view and transmits it with a minimum of resources, whatever their preferred subject.

What does your luggage contain when you travel? A good warm sweater? Or rather a wide-angle lens, two or three zoom lens’, a tripod, a self-timer and three tons of camera equipment? Of course! I take the necessary to keep myself warm but even if the Gulf Stream passes by there, it doesn’t get really cold on the Norwegian coast in winter and further up in the north the summer temperatures are quite bearable. Yes, I definitely take 2 or 3 zoom lenses and inevitably a tripod as an amateur of filés and the Northern Lights. On this note, next May will mark the end of the 11-year cycle of solar activity, so this winter is really a great time to see and photograph this phenomenon. You’ve taken a lot of photos in extreme cold weather. Winter is coming :) so have you any advice on how to look after your equipment in cold weather? I have not really experienced extreme cold, but in colder weather batteries discharge faster, and you must be careful of condensation when passing from the cold outside to a warm room. Some recommend wrapping the camera in a sealed plastic bag before going inside to the warmth so that the moisture in the hot air can not reach the device itself!


// English Jérome Colombe

BM: You take a lot of mobile photos. What do you find in this format that you do not find elsewhere? Do you have a reflex viewfinder, and do you use it? JC: I have always used different types of cameras: Polaroid, film etc. and then I discovered digital photography just like a lot of others. What fascinated me with my mobile device was the use of a liveview screen as opposed to a through-the-lens view and consequently a difference in my viewing arose. I play with the frames and viewing angles instinctively without hiding behind a lens. It is this immediacy that I like with mobile photography, unlike reflex photography, I can focus only on the frame and not the speed settings or aperture. The only trick I use is the exposure of the sky for trimming the shot around the principal subject i.e. modern architecture. On the other hand, you quickly discover the technical limitations of mobile photography. For example, my iPhone (8 megapixels for the more advanced) is adequate if you simply want to crop, but it is insufficient in low lighting and for long distance shots. This happens to me often in architectural photography when the site is inaccessible, or I am traveling without being able to choose a specific time to shoot. You then have great pleasure in getting out your other, unjustly neglected equipment from a cupboard; placed there since the arrival of a mobile device :) You now have over 1700 Instagram followers with whom you interact a lot. Is social networking an important working tool for you? The strength of Instagram is the added dimension of community immediacy to mobile photography. Instagram also adds some amazing filters that I use (or don’t) depending on the type of photo. I have over 1700 followers from many different countries, but you soon realize that it is not the number of followers that counts, but the number of ‘likes’ and the quality of their comments that matter. This represents about 20% of my followers. Little by little regular contact is set up and a dialogue develops in which everyone shares their opinions... We then want to learn more about the person even if each photo gives a different idea. I was very active on other social networks, like Twitter, but I have not tried with the same frenzy on Instagram. I use hashtags sparingly, one of IG search engines, because I expect the serendipity of others, and this is certainly the case for many of my followers. In fact, I think attract new followers by the chosen theme of my photos: architectural photography.This is why I am trying out another account (@ornytion) with B&W, more traditional photos to continue exploring the Instagram ecosystem, and to avoid limiting my horizons.

For you, architecture seems to be an inexhaustible subject. You like playing with low-angle shots, different angles, converging lines, symmetries... you love turning your photos upside down making them more confusing and consequently more graphic. Is the square format a revelation for all this? Absolutely! We had forgotten about this format with the disappearance of Polaroid, as the 6x6 was known mostly to ‘insiders’. Instagram not only has good filters, but it also forces photographers to think ‘square’ when taking a shot. I continue to shoot outwith IG, but I always imagine the final square frame when taking a shot. There are 4 corners to support an image in addition to the 4/3 rule that can be used as a default to unbalance the photo. This is the basic principle that I apply to my architectural photography at the moment. I wanted to avoid academic photography of architecture, definitely too visible. I therefore use a simple rule: I use two specific angles (4 for the most complex structures) in order to emphasize an aspect often hidden in modern buildings yet enhanced by a square format: their design. I thus rediscovered architectural works by getting as close as possible, but also recognising how they are embedded in their environment by their marked design. Taking a shot off the line of horizon, keeping the sky with or without clouds, turning the photo horizontally or vertically, this is what I do more and more when shooting to validate my ideas. Do you photograph whatever you happen to come across, or do you have a proactive approach and prepare your photo walks in advance? In Paris I tend to take my bike to go to a specific neighborhood, planned in advance, because I like to imagine the possible result that depends on the weather (usually cloudy but I admit that the blue sky of summer makes me forget my craving for cloud reflections and over-exposure of the sky!) and on the time of day (morning or late afternoon). I like to shoot a series of photos to try and find what I call «photos de respirations «for my gallery: StreetArt, urbanism and sometimes a few people who are lost! I therefore have enough time to check out the place completely and to choose the angles from which I want to shoot. On the other hand, when I travel, I have little time and try to find areas with modern or unusual architecture. The principle of the Parisian Vélib is found in many cities in France and Europe and this allows me to explore the city in another way ... I even get comments sometimes from followers living in the city I’m visiting that tell me how they have re-discovered part of their city with my staggered photos! I like to be surprised by the places I discover and I try not to duplicate what I see in tourist guides or on Instagram, where architectural photography is extremely present. Subsequently, I adopt a form of ‘programmed immediacy’ in my photos walks!


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