L'Ukraine:nature, traditions,culture

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L’UKRAINE N A T U R E TRADITIONS C U L T U R E

Editions “Baltia Drouk”



L’UKRAINE

Les armoiries de l’Ukraine sont le symbole de l’Etat ukrainien. L’élément principal des Grandes Armoiries de l’Etat ukrainien est le signe de l’Etat du grand prince de Kiev Volodymyr (petites armoiries d’Ukraine).

Chernigiv Luts’k Rovno L’viv

Zhytomyr

Ternopil’ Chmel’nyts’kyi

Ivano-Frankivs’k Uzhgorod Chernivtsi

Sumy

Kyiv Cherkasy

Vinnytsia Kirovograd

Poltava

Dnipropetrovs’k

Lugans’k Donets’k

Zaporizhzhia

Mykolaїv Odesa

Charkiv

Cherson

Simferopol’

L’Ukraine est constituée de 24 régions, de 2 villes administrées directement par les organes du pouvoir de la république ukrainienne (Kiev et Sébastopol) et de la République autonome de Crimée. Kiev est la capitale de l’Ukraine.

Le drapeau de l’Ukraine est le symbole de l’Etat ukrainien. Il est composé de deux bandes horizontales, l’une bleue, l’autre jaune, de mêmes dimensions.



DONNÉES GÉNÉRALES

La langue d’Etat est l’ukrainien.

géographie

Etablissements gouvernementaux

L’Ukraine est un Etat situé au sud de l’Europe orientale. Par la superficie de son territoire comprenant 603 700 km carrés elle occupe la première place en Europe.

C’est la Constitution d’Ukraine qui détermine les bases du régime

La plus grande partie du territoire du pays présente une vaste plaine avec quelques hauteurs s’élévant jusqu’à 300 m au-dessus du niveau de la mer. A l’ouest de l’Ukraine sont situées les Carpates où se trouve le point le plus haut du pays — la montagne Goverla (2 061 m). Les montagnes de Crimée qui s’élèvent sur le littoral méridional de la Crimée atteignent 1 545 m (montagne RomanKoche). Le point le plus bas de l’Ukraine se trouve au fond de la mer Noire (2 245 m).

de l’Etat. L’Ukraine est une république. Le président est le chef de l’Etat. Le premier ministre est le chef du gouvernement. La Rada suprême est l’organe législatif.

Presque toutes les rivières d’Ukraine coulent vers le Sud et appartiennent aux bassins de la mer Noire et de la mer d’Azov. On compte en Ukraine près de 4000 cours d’eau, longs de plus de 10 km. Parmi les plus importants figurent: le Dniepr au centre du territoire (sa longueur totale est de 2201 km, dont 981 km aux ­confins du pays; à l’est — le Siversky Donets (longueur totale — 1053 km, en Ukraine — 672 km); à l’ouest — le Boug du Sud (806 km) et le Dniestr (1362); au nord — le Danube (longueur générale — 2850 km, en Ukraine — 174 km). Seul le Boug de l’Ouest (longueur générale — 834 km, en Ukraine — 401 km) coule vers le Nord et se jette dans la Vistule sur le territoire de la Pologne. Climat Presque tout le territoire de l’Ukraine se trouve dans une région du climat tempéré, seul le littoral méridional de la Crimée se caractérise par un climat subtropique. La température moyenne de Janvier varie de –8° C à l’est et au nord à +2°C au sud de la presqu’île de Crimée; la température moyenne de Juillet varie de +17°C à l’ouest et au nord à +25°C dans le Midi. La quantité des précipitations atmosphériques diminue graduellement du nord au sud et constitue: dans les Carpates environ 1500 mm par an, tandis que sur la côte de la mer Noire on relève moins de 300 mm par an. Les plus grandes villes Kiev — 2 611 000 habitants. Kharkiv — 1 470 000. Dnipropetrovsk — 1 065 000. Odessa — 1 029 000. Donetsk — 1 016 000. Zaporijia — 815 000. Lviv — 733 000. La population La population de l’Ukraine compte 48 457 000 habitants (selon les données de recensement de 2001). Par le nombre d’habitants l’Ukraine occupe la cinquième place en Europe (après l’Allemagne, l’Italie, la Grande-Bretagne et la France) et la 22ème place au monde. La population citadine est équivalente à 67% et les ruraux font 33%. La densité moyenne des habitants est de 81 par km carré. Les hommes constituent 46% de la population et les femmes 54%. La longévité moyenne est de 66 ans. Composition ethnique Les représentants d’environ 130 ethnies résident sur le territoire de l’Ukraine. Ukrainiens — 78% Polonais — 0,3% Russes — 17% Hongrois — 0,3% Biélorusses — 0,6% Roumains — 0,3% Moldaves — 0,5% Grecs — 0,2% Tatars de Crimée — 0,5% Juifs — 0,2% Bulgares — 0,4% Autres — 1,7%

RELIGION Orthodoxes — 72% Gréco-catholiques — 18% Protestants — 5% Catholiques — 4% Autres — 1%. L’unité monétaire est la gryvnia = 100 kopecks. Fête nationale — le 24 août (Journée de l’Indépendance). Fuseau horaire: +2 heures avec Greenwich.

1 Partie de plaisir 2 Colonne géographique près de la Poste centrale

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LA NATURE La nature de ce pays est auréolée d’un coloris poétique exceptionnel. Rien de voyant, rien de criard. Tout est calme, modéré, harmonieux. Le climat doux, le soleil généreux, la verdure luxuriante et la riche diversité de paysages captivent l’imagination de voyageurs, de poètes et d’artistes. Le grand écrivain français Honoré de Balzac baptisa l’Ukraine de “royaume de fleurs et de verdure”. Dans les légendes anciennes l’Ukraine nous apparaît comme un pays beau et prospère où coulent des rivières de lait et de miel, où un choeur divin d’oiseaux se fait entendre au-dessus des champs sans borne et des forêts drues, où s’entrelacent des merveilles terrestres et célestes. L’Ukraine est divisée en trois zones: forestière, des forêts et steppes, des steppes. Ses magnifiques paysages ressemblent à une variation musicale.

La zone forestière — la Polésie ukrainienne — occupe la région nord d’Ukraine (25% du territoire total du pays). A l’ouest la Polésie confine à la région volhynienne. Prairies mélancoliques, forêts de conifères, l’argent fondu des cours d’eau — la nature semble dévider des fils de toutes couleurs pour tisser des paysages à sa fantaisie. Jadis, ce territoire fut recouvert d’une glacière qui nous laissa ses traces saillantes:

5 Pont chinois dans le parc “Oleksandria” 6–7 Vues de Crimée 8 Paysage hivernal 9 Feuilles d’automne



PARCS NATIONAUX DES CARPATES On a mis presqu’un demi siècle pour fonder, en 1980, le plus grand parc national des Carpates (50300 ha). Environ 60% de toute la flore des Carpates Ukrainiennes est sauvegardée dans ce parc naturel. Dans ses forêts touffues vivent des ours bruns. Les grottes de Dovbouche, la chute d’eau “Prybiy” à Yaremtcha, les jolies églises en bois des XVIe–XVIIe siècles et autres curiosités de cette région attirent un grand nombre de touristes. Le parc national “Synévyr” se trouve à la hauteur de 600 – 700 mètres dans le massif des Gorgany. La flore et la faune de ses forêts sont très variées. Dans les eaux pures de ses lacs vivent des truites. Le grand lac Synévyr, qui se trouve dans les montagnes, à la hauteur de 989 mètres au-dessus du niveau de la mer, et qui a donné son nom au parc, ressemble à un immense oeil qui regarde le ciel bleu. Sa superficie atteint 4 hectares et sa profondeur 24 mètres. La température de l’eau reste invariable en toute saison +11°C. Au siècle passé, les flotteurs transportaient des radeaux de bois par la rivière Tchorna — des montagnes à la vallée. Ici est ouvert le musée du flottage, unique en Europe, où sont exposés des outils de travail de bûcherons et de flotteurs hardis. La Réserve biosphérique des Carpates existe depuis 1968 et comprend cinq massifs de forêts montagnards et la Vallée des narcis­ ses. Les forêts de la Réserve abritent nombre de variétés de plantes et d’animaux rares. Le parc national de Vyjnytsia (Bucovine) date de 1995. Les ravins profonds du canyon du Dniestr, les eaux limpides et les cascades tumultueuses du Prout et du Tchérémoche, la parure émeraude des forêts où rôdent des animaux sauvages, les mystérieuses galeries souterraines des hauteurs de Khotyne et de Tchernivtsi font le charme particulier de ce parc naturel. Le parc national “Les Beskides de Skolé” (1999) s’étend sur les pentes abruptes des Beskides au milieu des forêts drues où poussent des arbres séculaires (hêtres et conifères) et vivent des animaux sauvages. En 1965, on y transporta de Biélovejskaïa Pouchtcha dix aurochs qui se sont parfaitement bien acclimatés dans cette région. L’image du trembitar (muisicien qui joue de la trembita) est la carte de visite du parc. Cette région est célèbre par les oeuvres originales d’artisans d’art: bois sculpté, broderies, tapisseries, objets en céramique. Les nombreux touristes attirés par la beauté captivante des Beskides ont la possibilité d’admirer les vestiges de la forteresse Toustagne ((IX–XIIIe ss.), construite sur un rocher de 50 mètres. C’est ici qu’avaient combattu les hommes d’Oleksa Dovbouche. La Réserve internationale “Les Carpates d’Est” (1998) embrasse plusieurs parcs naturels d’Ukraine, de Pologne et de Slovaquie.

37 Les Carpates en hiver 38 Musée du flottage dans les Carpates



PARCS DE LA CRIMÉE L’histoire de la Réserve naturelle de Crimée, la plus vaste de la région, compte plus de 90 ans. En 1913, on aménagea dans un coin peu accessible des montagnes de Crimée un canton de chasse impé­ riale où vivaient des animaux sauvages transportés du Caucase, d’Askania-Nova et de Biélovejskaïa Pouchtcha. Aujourd’hui, la Réserve naturelle de Crimée où vivent 30 espèces rares d’amimaux embrasse un secteur de montagnes et les îles des Cygnes dans le golfe de Karkinite. La Réserve naturelle de Yalta (1973) s’étend sur 40 km le long du littoral sud de Crimée. La flore de cette Réserve est particulièrement riche et variée, on y trouve beaucoup d’espèces de plantes rares. La Réserve naturelle de Karadag fut fondée en 1979 dans la partie nord-est des montagnes de Crimée. Le fantasque relief des paysages de Karadag est d’origine volcanique. La réserve est célèbre par une riche diversité de papillons, on en compte 1650 variétés. On y rencontre également des espèces rares de reptiles. En 1973, on aménagea, dans la partie centrale du littoral sud de Crimée, la Réserve naturelle “Le cap Martian” qui est pratiquement le prolongement du Jardin des plantes Nikitsky. Une longue bande de la Réserve avec des ravinements et des cols descend des montagnes vers la mer Noire. On rencontre dans cette Réserve des plantes typiques de la région méditerranéenne qui passent l’hiver aux bourgeons ouverts. Les reptiles et les ophidiens dont plusieurs espèces ne se rencontrent qu’en Crimée font partie de la faune du cap Martian. En 1998, on créa la Réserve Opouksky qui occupe une superficie de 1592 ha. Dans cette Réserve nichent des cormorans, des faucons et autres oiseaux rares. La Réserve naturelle de Kazantipe (1998), situé sur le cap Kazantipe, baigné des eaux de la mer d’Azov, abrite 58 espèces de plantes et d’oiseaux rares.

39 Les ruines de Chersonèse 40 Une allée de parc 41 Le quai de Yalta 42 Le parc de Massandra

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ARCHITECTURE Au cours de son his­toi­re le peu­ple ukrai­nien ma­ni­fes­ta ses ri­ches ta­lents ar­tis­ti­ques et en même temps se ré­vé­la sen­si­ble aux in­ flu­en­ces cul­tu­rel­les des au­tres peu­ples. Des re­pré­sen­tants de très an­cien­nes ci­vi­li­sa­tions lais­sè­rent leur trace sur le sol ukrai­nien. Aujourd’hui en­co­re votre ima­gi­na­tion est fas­ci­née par les tu­mu­lus (kour­gans), con­struc­tions fu­né­rai­res fan­tas­ti­ques qui sont en­co­ re plus an­ciens que les py­ra­mi­des d’E­gyp­te. Quatre mil­lé­nai­res avant Jésus-Christ, il exis­tait sur le ter­ri­toi­re de l’U­krai­ne ac­tuel­le des co­lo­nies-gé­ants qui comp­taient plu­sieurs mil­liers d’é­di­fi­ces y com­pris des mai­sons à étage. Très im­pres­sion­nan­tes sont les di­ men­sions du go­ro­dycht­ché, ville for­ti­fiée, Bilské (Vie–IVe ss. av. J.-Ch.): sur son ter­ri­toi­re au­raient pu s’é­ten­dre li­bre­ment ses il­lus­ tres con­tem­po­rains — Troies, Babylone et Athènes. Sur le lit­to­ral de la mer Noire et de la mer d’A­zov se sont con­ser­vés les ves­ti­ges de vil­les an­ti­ques fon­dées par les Grecs. Après la chris­tia­ni­sa­tion de l’An­cien­ne Russie, sous le règne des grands prin­ces de Kiev (Xe–XIIIe s.), le pays subit une forte in­ flu­en­ce de la cul­tu­re chré­tien­ne. A cette épo­que on pro­cè­de à la con­s­tru­cion d’é­di­fi­ces en pier­re, tout d’a­bord des égli­ses. Les mo­dè­les les plus an­ciens d’é­gli­ses en bri­que fu­rent em­prun­tés à Byzance. L’église or­tho­doxe était cou­ron­née par une cou­po­le — achè­ve­ment sphé­ri­que imi­tant un cas­que. Le nom­bre de cou­po­les pou­vait va­rier, mais con­cer­nant le plan, l’é­gli­se avait tou­jours la forme d’une croix. A l’in­té­rieur l’é­gli­se se di­vi­sait en nefs sé­pa­rées les unes des au­tres par des co­lon­nes ou des ar­ca­des. Parmi les édi­fi­ces de l’é­po­que prin­ciè­re c’est la ca­thé­dra­le Sainte-Sophie de Kiev qui oc­cu­pe une place de choix. Elle fut con­strui­te au XIe s. pour com­mé­mo­rer la brillan­te vic­toi­re rem­ por­tée par le grand prin­ce de Kiev Yaroslav le Sage sur les no­ ma­des pet­ché­nè­gues. Aujourd’hui on peut ad­mi­rer les cou­po­les d’or de Sainte-Sophie de­puis tou­tes les col­li­nes de Kiev. SainteSophie est une con­struc­tion à cinq nefs en­tou­rée de deux rangs de ga­le­ries dont les arcs ou­verts in­tè­grent l’é­di­fi­ce à l’es­pa­ce en­vi­ron­nan­te. La ca­thé­dra­le est cou­ron­née de trei­ze cou­po­le. Ses fres­ques et ses mo­sa­ï­ques du XIe s. re­pré­sen­tent une va­leur ar­tis­ti­que in­es­ti­ma­ble. Parmi au­tres mo­nu­ments des Xie–XIIe ss. on peut men­tion­ner la ca­thé­dra­le du Saint-Sauveur à Tcherniguiv, la ca­thé­dra­le de la Dormition-de-la-Mère-de-Dieu de la laure Kyévo-Petcherska, le mo­nas­tè­re Saint-Michel-aux-cou­po­les-d’or, le mo­nas­tè­re Vydoubytsky et les ves­ti­ges de la Porte d’or à Kiev. Du XIVe au XVIe s., l’U­krai­ne subit une forte in­flu­en­ce des cou­rants ar­tis­ti­ques oc­ci­den­taux et tout par­ti­cu­liè­re­ment de l’art go­thi­que et de la Renaissance. L’austérité du style go­thi­que se re­flé­ta de pré­fé­ren­ce dans les for­te­res­ses et les châ­teaux qui vin­ rent rem­pla­cer les an­cien­nes cités for­ti­fiées en bois. Parmi les plus im­por­tants ou­vra­ges de for­ti­fi­ca­tions qui nous sont par­ve­nus de

43 Les fortifications de Kamianets-Podilsky 44 La cathédrale de la Sainte-Trinité du monastère Goustynsky 45 La cathédrale de la Dormition-de-la-Mère-de-Dieu de la laure Kyévo-Petcherska 46 La cathédrale Sainte-Sophie

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ligne bri­sée in­in­ter­rom­pue sous un angle droit. Lors des fouilles archéologiques des colonies de l’Age de pierre (Mizyne, région de Tcherniguiv) on découvrit des objets décorés de dessins au méandre. L’ornement rectiligne symbolisait le monde infini, le dessin rombique — la fertilité, la croix gammée — le feu et les images zoomorphes symbolisaient les animaux et les oiseaux préhistoriques. Les fa­meux oeufs de Pâques ukrai­niens étaient dé­co­rés de tri­an­ gles, de spi­ra­les et de cer­cles qui sont des si­gnes ri­tuels liés au culte du Soleil ou aux chif­fres sa­crés. L’ornement est un élé­ment obli­ga­toi­re de la bro­de­rie et de la ta­pis­ se­rie ukrai­nien­nes. Les dé­cors de che­mi­ses et de blou­ses bro­dées, de rouch­niks (ser­viet­tes) et de tapis émer­veillent par une fan­tai­sie in­épui­sa­ble des ar­ti­sans. L’image sty­li­sée de la femme aux bras levés sym­bo­li­se la pro­tec­tri­ce de la vie. Une bran­che on­du­lée au­ tour de la­quel­le s’a­bri­tent ca­nards, paons, coqs, pi­geons si­gni­fie l’ar­bre de la vie. Le motif flo­ral in­car­ne l’é­ter­ni­té de la vie et “le cer­cle du pom­mier” sym­bo­li­se l’a­mour. Il est im­pos­si­ble de sur­es­ti­mer le rôle des rouch­niks (ser­vie­ttes ri­che­ment bro­dées) dans la vie des Ukrainiens. Les rouch­niks

or­naient les coins saints, les icô­nes, les por­traits de fa­mille, les por­tes et les fe­nê­tres. Selon la tra­di­tion, au­jourd’hui en­co­re, on offre aux hôtes du pain et du sel sur un rouch­nik; avec un rouch­ nik éga­le­ment on entre dans la nou­vel­le de­meu­re et c’est avec un rouch­nik qu’on at­ta­che les mains des jeu­nes ma­riés. Sur les rouch­ niks on fai­sait des­cen­dre le cer­cueil dans la tombe. La vais­sel­le, les ré­ci­pients pour les repas et les bois­sons étaient fa­bri­qués avec une par­fai­te maî­tri­se ar­tis­ti­que. Pour la fa­bri­ca­ tion de bols, de cuillè­res, de jet­tes, d’é­cuel­les, de lou­ches on

94 Tresseur ukrainien 95 Les potiers 96 Objets en bois sculpté 97 Le rouet

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les chants re­li­gieux qui émer­veillent par leur beau­té in­éga­lée. La kobza et la ban­dou­ra sont les in­stru­ments de mu­si­que po­pu­lai­res les plus ty­pi­ques d’U­ krai­ne. Elles ont de lon­gues cor­des de basse, éti­rées le long du man­che, et des cor­des cour­tes au des­sus de la table d’har­mo­nie. En Ukraine oc­ci­den­ta­le c’est la trem­bi­ta qui est très ré­pan­ due — es­pè­ce de tuyau en bois qui va en s’é­lar­ gis­sant (jus­qu’à 2,5 m de long) en­ve­lop­pé dans de l’é­cor­ce de bou­leau. La trem­bi­ta pro­duit un son très puis­sant que l’on peut en­ten­dre à une dis­tan­ce de 10 km. Le bou­bon, es­pè­ce de tam­ bou­rin, in­stru­ment de per­cus­sion formé de peau ten­due sur un cadre cy­lin­dri­que. On in­tro­duit dans les fen­tes des sou­cou­pes mé­tal­li­ques, et au mil­lieu un fil de fer tendu en croix, au­quel sont at­ta­chés des gre­lots. On joue sur cet in­stru­ment à la main, sou­li­gnant le ryth­me avec la paume et les doigts. Le tam­bou­rin, le vio­lon et la bas­ so­lia (genre de vio­lon­cel­le) com­po­sent le “trio mu­si­cal” qui ac­com­pa­gne les fêtes. Dans les temps an­ciens tou­tes les cé­ré­mo­nies ri­tuel­les, les chan­ge­ments de sai­sons et même le tra­vail étaient ac­com­pa­gnés de chants et de mu­si­que. A l’é­po­que prin­ciè­re on com­po­sait des chan­sons épi­ques glo­ri­fiant les hauts faits de héros lé­gen­dai­res, de preux d’an­tan. Les dou­mas, po­è­mes ly­ri­ques ex­pri­mant une plain­te dou­lou­reu­se, des sen­ti­ments mé­lan­co­li­ques con­sa­crés sur­tout à la lutte con­tre les Tatars, les Turcs, les Polonais et au­tres op­pres­seurs d’U­krai­ ne, ap­pa­ru­rent à l’é­po­que de la for­ma­tion des co­sa­ques. Dans ces tris­tes élé­gies il y a peu de dits sur les com­bats san­glants, ce sont sur­tout des plain­tes qui ex­pri­ment une dou­leur liée à la dé­vas­ta­tion du pays; en plus les dou­mas glo­ri­fiaient l’es­prit in­flexi­ble du peu­ ple et ap­pe­laient à la lutte pour la li­ber­té et l’in­dé­pen­dan­ce. Les kob­zars, joueurs de kobza, trans­met­taient ces chants de gé­ né­ra­tion en gé­né­ra­tion. Très sou­vent, ces mu­si­ciens am­bu­lants étaient aveu­gles, mu­ti­lés par les en­ne­mis; ils ac­com­pa­gnaient les trou­pes de co­sa­ques et chan­taient leurs ex­ploits à tra­vers toute l’U­krai­ne. Aujourd’hui en­co­re la chan­son fait par­tie du con­scient na­tio­nal des Ukrainiens. Très fré­quents sont les fes­ti­vals et les con­certs de chan­sons or­ga­ni­sés dans dif­fé­ren­tes ré­gions ­d’Ukrai­ne. La pein­tu­re po­pu­lai­re ukrai­nien­ne est con­nue dans le monde ­entier sur­tout grâce au cé­lè­bre ta­bleau “Le co­sa­que Mamaï”. Depuis le XVIIIe siè­cle, on pou­vait voir ce ta­bleau re­pré­sen­tant un co­sa­que jouant de la kobza sur fond de pay­sa­ge ukrai­nien, à côté de son che­val, son com­pa­gnon fi­dè­le, sur les murs des mai­ sons, sur les por­tes, sur les cof­fres, sur la vais­sel­le et sur toile. Au-des­sus de l’i­ma­ge il y avait un texte re­la­tant les hauts faits des co­sa­ques.

111 Vieux kobzar 112 Le cosaque Mamaï 113 Le musicien populaire

Les Ukrainiens ado­raient les foi­res qui ac­com­pa­gnaient tou­tes les fêtes. Chaque année, au mois d’a­oût, on or­ga­ni­se à Sorotchyntsi, pa­trie du grand écri­vain-mis­ti­fi­ca­teur du XIXe siè­cle Nicolas Gogol, la cé­lè­bre foire de Sorotchyntsi. Tout comme à l’é­po­que de notre grand com­pa­tri­o­te, des ven­deurs et des ache­teurs de tous les coins d’U­krai­ne y af­flu­ent en gran­de quan­ti­té. On peut y ache­ter tou­tes sor­tes de cho­ses: une pe­ti­te bête bi­zar­re en cé­ra­mi­que et un porc vi­vant, une pa­niè­re tres­sée en paille et une ma­chi­ne agri­co­le com­bi­née. De nos jours, la foire de Sorotchyntsi c’est aussi un musée et un théâ­tre à ciel ou­vert. Les mai­son­net­tes blan­ches pro­pret­tes sous un toit de paille, les idyl­li­ques mou­lins à vent et les gran­ges re­cou­ver­ tes de ro­seau évo­quent l’am­bian­ce po­é­ti­que du temps de Gogol. Toutes ces con­struc­tions ser­vent de joli décor pour les spec­ta­cles don­nés par les nom­breu­ses col­lec­ti­vi­tés fol­klo­ri­ques.



CUISINE UKRAINIENNE On dit dans le peuple que celui qui mange bien travaille bien. La cuisine traditionnelle ukrainienne compte près de 70 plats. Le pain a toujours été et reste encore la nourriture de premier ordre de chaque Ukrainien. C’est avec une miche qu’on entrait dans son nouveau domicile, qu’on accueillait les hôtes, qu’on bénissait les jeunes mariés. C’était un péché de ne pas manger un morceau de pain jusqu’au bout, ou encore plus grave de le jeter par terre. Normalement on consommait du pain de seigle et les jours de fête on faisait cuire du pain de froment. Une miche de pain s’appelle en ukrainien “une palianytsia”. Quand on cuisait les palianytsias on mettait du levain dans la pâte, on les enfournait dans un four très chaud sur une feuille de chou. Le pain restait moelleux et conservait son odeur appétissante durant plusieurs semaines. Aujourd’hui encore, il arrive que dans certains villages on cuit le pain selon ces vieilles méthodes traditionnelles. Pour les noces on faisait cuire un korovaï — grand pain rond — au froment de la plus haute qualité et décoré d’un ornement en pâte. Pour la fête de Pâques on faisait cuire le Pain sucré de Pâques. Les varényky sont aussi un plat traditionnel de la cuisine ukrainienne, répandu en Ukraine depuis le XVIe siècle. On les prépare avec une pâte légère sans levure, on découpe des rondelles où l’on met soit de la viande, du chou, du fromage blanc, des haricots, soit des cerises, des pommes, des prunes, des graines de pavot ou des baies d’obier. Les varényky au fromage blanc ou aux baies sont vraiment délicieux, arrosés de crème fraîche. Le proverbe “se baigner comme un varényk dans de la crème fraîche” est une allégorie à une vie aisée et sans souci comprise par chaque Ukrainien. Un autre plat traditionnel ukrainien — les galouchki, petits morceaux de pâte cuits à l’eau ou dans du bouillon et assaisonnés d’oignon frit. Les galouchki sont associées à la région de Poltava, peut-être à cause de cet épisode qui eut lieu au début du XVIIIe siècle, lors de la guerre entre la Russie et le Suède: les femmes de Poltava ont alors nourri en quelques heures de galouchki toute l’armée de Pierre le Grand. La pomme de terre est connue en Ukraine depuis la seconde moitié du XVIIIe siècle. Il est impossible d’imaginer la table d’une famille ukrainienne sans pommes de terre, — frites, cuites au four, cuites à l’eau comme plat de résistance ou comme garniture. Les Ukrainiens consomment beaucoup de lard. On le mange avec du pain, on l’ajoute à d’autres plats, surtout dans le kouliche, “bouillie de cosaques”, préparé traditionnellement avec du millet. L’abondance de lard devait symboliser la prospérité et la richesse d’une famille. On plaisantait dans le peuple: “si j’était un seigneur, je mangerais tous les jours du lard avec du lard”. Cependant c’est le borchtche qui est le vrai symbole de la cuisine ukrainienne. Pour préparer un bon borchtche il faut être une bonne cuisinnière expérimentée; ce plat nécessite une grande quantité de produits (une vingtaine). Il y a plusieurs variétés de cette soupe. Pour le borchtche rouge on utilise beaucoup de légumes:choux, carottes, persil, pommes de terre, oignons et betteraves fermentées. Les jours de fête on préparait le borchtche avec de la viande, soit du porc ou de la volaille, et les jours ordinaires, on y mettait du lard, de l’ail et de l’oignon. On mange le borchtche avec de 114 Celui qui mange bien travaille bien 115–117 Plats traditionnels: la koutia de Noël, les varényky du Nouvel An et le pain et les oeufs de Pâques

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CULTURE PROFESSIONNELLE Théâtre Le théâtre ukrainien prend sa source dans les profondeurs de la culture et de l’activité créative du peuple. L’art théâtral d’Ukraine connut une longue période très compliquée de son évolution depuis le théâtre du baroque jusque la formation du théâtre professionnel de la fin du XIXe siècle, époque où l’art dramatique se développait avec un dynamisme particulier. Les grands metteurs en scène Yossyp Stadnyk, Mykola Sadovsky et Less Kourbass firent un apport inestimable dans l’épanouissement du théâtre ukrainien. La vie théâtrale d’aujourd’hui est très riche et diversifiée en Ukraine. Elle embrasse nombre de courants, tendances, mouvements et genres artistiques: comédies et tragédies classiques, spectacles avant-gardistes du début du XXe siècle, théâtre d’absurde, drames contemporains post-modernes et autres. Dans le répertoire des théâtres dramatiques de Kiev, de Lviv, d’Odessa, de Dnipropetrovsk et d’autres villes d’Ukraine on trouve des spectacles d’auteurs étrangers (E. Albee, T. Mann, S. Beckett, A. Tché­khov, A. Ostrovsky, V. Nabokov, J. Haˇsek, J. Joyce, L. Pirandello, E. Ionesco) et d’écrivains ukrainiens (I. Franko, V. Stéfanyk, L. Oukraïnka, G. Skovoroda, L. Kosten­ ko). Le théâtre expérimental d’aujourd’hui révèle ses tendances pour les réminiscences orientales, les méditations métaphysiques (recherche rationnelle ayant pour objet la connaissance de l’être absolu, des causes de l’univers, de la nature de l’esprit) associées aux modèles stylistiques européens. Le public de Lviv accueille avec enthousiasme les spectacles solo du “Théâtre dans un panier”. Les monospectacles montés sur la scène du théâtre “L’Acteur” de Kiev ont également un grand succès auprès du public. Le théâtre “Résurrection” de Lviv a pour objet la vivification des fonctions sacrales de l’art théâtral. Les spectacles d’après les oeuvres de Calderon, de Byron, de Strindberg invitent aux réflexions sur la corrélation des valeurs spirituelles et artistiques. Les troupes ukrainiennes participent activement aux Festivals ukrainiens et internationaux de l’art théâtral.

Cinéma Déjà au début du XXe sècle on fit les premières tentatives de créer une cinématographie nationale en Ukraine. Dans les années 1920–1930, le cinéma ukrainien gagne une gloire mondiale grâce aux films de notre célèbre metteur en scène Oleksandr Dovjenko. Dans les années 60–70 du XXe siècle, les oeuvres de nos cinéastes assurent le succès du cinéma ukrainien dans l’arène internationale: “Les ombres de nos ancêtres oubliés”, film du grand réalisateur Serguï Paradjanov, qui est d’ailleurs le promoteur du genre du “cinéma poé122 A l’Opéra de Dnipropetrovsk 123 Monument à Dovjenko dans son village natal



Arts plastiques Après le baptême de la Russie de Kiev par le grand prince saint Vladimir la peinture d’images saintes devient un genre d’art très répandu. Les artistes autochtones furent inspirés par les traditions artistiques de Byzance. Avec le temps commencent à se former des écoles de peintres d’icônes tout à fait indépendantes, parmi lesquelles celle de Kiev fut la plus connue. Malheureusement, beaucoup d’oeuvres de cette époque lointaine sont perdues. Seules les chroniques anciennes conservent le souvenir de ces grands maîtres, tels le moine Alipy de la laure Kyévo-Petcherska, qui créaient de véritables chefsd’oeuvre d’art sacral. Les mosaïques et les fresques de la cathédrale Sainte-Sophie de Kiev présentent une grande valeur artistique et historique. Construite sous le règne du grand prince de Kiev Yaroslav le Sage (XIe s.) pour commémorer sa brillante victoire sur les Petchénègues Sainte-Sophie est un monument remarquable de l’ancienne architecture russe.

Après l’invasion des Hordes tartaro-mongoles et la chute de l’Etat vieux russe c’est la principauté de Galicie et de Volhynie qui succède aux riches traditions artistiques de la Russie de Kiev. Jusqu’à nos jours s’est conservée la belle icône peinte dans cette période “La Mère de Dieu de Volhynie”. Un nouvel élan de la peinture sacrale se rapporte au XVIe siècle. A cette époque les idées de la Renaissance exercent une forte ­influence sur les arts plastiques d’Ukraine. En même temps, les artistes professionnels puisent leur inspiration dans les arts folkloriques et la conception du monde populaire. Des motifs décoratifs, 128 L’icône “La Mère de Dieu de Volhynie”. XIIIe s 129 L’icône “Saint Georges terrassant le dragon”. Début du XVIe s 130 Le portrait de Michel Potocki par Miris 131 Le portrait de Victoria Pozeï par F. Pavlikovytch

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SCIENCES ET TECHNIQUES Jusqu’à ces derniers temps, les plus grandes réalisations scientifiques et techniques de l’Ukraine avaient rapport à l’industrie de guerre. L’Ukraine possède aussi de puissantes entreprises aéronautiques, de construction de missiles et de vaisseaux spatiaux, de constructions navales, électrotechniques, d’appareils de précision, d’appareils radiotechniques, de communications, d’informatique, de calculatrices, de constructions mécaniques, d’équipement ­énergétique. Les centres aéronautiques d’Ukraine sont reconnus dans le monde entier, surtout grâce aux réalisations des chercheurs du Centre de construction Antonov fondé à Kiev après la Seconde guerre mondiale. Les célèbres avions de transport “Rouslan” et “Mrii”, créés au Centre des constructions aéronautiques Antonov, sont hautement appréciés par les spécialistes du monde entier. Le récent projet du Centre de Kiev Antonov est un liner à réaction An-148. D’importantes firmes de Russie, de France, d’Allemagne, de Grande-Bretagne, des Etats-Unis, d’Italie et de Suisse ont pris part à la création de ce super modèle d’aéronautique contemporaine. Les entreprises industrielles d’Ukraine et de Russie ont déjà procédé à la production en série des avions An-148. L’Ukraine fit son apport inestimable dans le domaine de l’exploration de l’espace cosmique. Dans tous les temps, les jeunes rêvaient à la conquête de l’espace, mais ce n’est que dans les années 30 du XXe siècle que ce rêve a commencé à se matérialiser dans les ouvrages scientifiques: Oleksandr Chargueï, connu dans le monde entier sous le nom de Youri Kondratiouk, écrivit à Poltava son ouvrage fondamental “La conquête des espaces interplanétaires” (1929) utilisé par les chercheurs américains lors de la préparation du vol sur la Lune. Au début des années 1930, V. Glouchko, originaire d’Odessa, créa toute une série de moteurs-fusées. L’Union Soviétique doit ses succès dans le domaine de ­l’exploration de l’espace cosmique (fin des années 1950 — début des années 1960) au célèbre constructeur d’avions ukrainien S. Koroliov. Les missiles stratégiques et plus tard les spoutniks (satellites artificiels) de la Terre “Cosmos”, “Cyclon” et “Zénith” furent élaborés au Centre de construction “Pivdenné” dirigé par M. Yanguel. L’énergétique atomique est en quelque sorte le produit de l’industrie de guerre. Presque toutes les centrales atomiques construites en Ukraine après les années 1971–1975, sont équipées d’installations nucléaires, créées sous la direction de l’académicien A. Aleksandrov pour les sous-marins atomiques. L’histoire de l’énergétique atomique d’Ukraine, qui toutes ces années s’approchait inévitablement de la tragédie de Tchernobyl, témoigne visiblement de l’imperfection des principes sur lesquels se basait le progrès scientifique et technique dans la société au régime totalitaire et post-totalitaire.

é­ nergéticiens, chimistes et autres, ont toujours travaillé et travaillent de façon très qualifiée. Notamment, nos savants et nos ingénieurs ont atteints de grands succès dans les domaines du soudages électrique, de la métallurgie des poudres, de la production des diamants synthétiques, etc. Les centres scientifiques d’Ukraine firent leur apport au développement des sciences fondamentales concernant l’étude de l’Univers. Kiev est l’un des centres internationaux d’étude de la théorie de non-linéarité et de turbulence. Après la réhabilitation de la cybernétique, considérée dans la société soviétique comme une fausse science, on organisa à Kiev le Centre des calculatrices (1957) qui fut transformé en Institut de cybernétique de l’Académie des sciences d’Ukraine, dirigé par le jeune savant ukrainien V. Glouchkov (1961). Au XXe siècle, l’Ukraine fit de grands progrès dans le développement de l’instruction, de la science et de la technique. Aujourd’hui, elle est au rang des quatre puissances du monde (avec les EtatsUnis, la Russie et la Chine) dans le domaine de la technique et de la technologie cosmiques. L’Ukraine, dont la po­pulation compte près de 50 millions d’habitants, a un grand potentiel scientifique et technique.

Apparemment, les réalisations scientifiques et techniques, ayant rapport à l’industrie de guerre, ne constituent qu’un élément de la culture industrielle. Les spécialistes d’Ukraine: géologues, ingénieurs des mines, métallurgistes, constructeurs des ponts,

144 Un vol d’essai de l’avion An-148 145 L’avion An-225 à Kaboul 146 Musée d’astronautique à Jytomyr

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Table des matières Données générales 5 Les plus importants événements historiques 6 La nature 9 Parcs nationaux et réserves 19 Architecture 35 La langue 47 Vieilles croyances populaires 51

Fêtes et rites populaires 55 Culture populaire 59 Cuisine ukrainienne 73 Culture professionnelle 79 Sciences et techniques 95 Sports 97

L’Ukraine Album Critique: Myroslav Popovytch Auteur du texte Oleksandr Bilohousko Les photographies illustrant cet ouvrage sont de: Youri Bouslenko, Andriy Dényskiv, Yevguène Derlémenko, Sviatoslav Kolesnikov, Andriy Mossiyenko, Andriy Sovenko, Kostiantyn Starodoub, Victor Khmara, Oleksandr Tchaptsev Directeur général Routa Malikénaïté Rédacteur en chef Verguinius Strola Rédacteur responsable Oléna Kiriatska Maquette et présentation artistique: Vitaly Machkov Epreuve mise en page: Igor Artémenko

Editions “Baltia Drouk”, 51/2, rue Henri Barbusse, Kiev, Ukraine 03150 Tél./fax 5021047 e-mail: baltija ukr.net, www. baltia.com.ua

© Editions “Baltia Drouk”, 2005 . ISBN 966-8137-22-1


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