L’ ACTUALITÉ DE LA CONTRE CULTURE DE DEMAIN
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VOLUME 1 / NUMERO 1
AARON COHEN / JULIEN LACHAUSSEE / JESSIE CHATON / LA SHAPERIE
SUIVEZ L’AVENTURE BARBERLINE SUR TOUS NOS RESAUX SOCIAUX !
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e meilleur moyen de se familiariser avec une langue étrangère est de la parler. Ici, Les participants ont l’opportunité de mettre en pratique leurs acquis, de renforcer leurs bases et de trouver confiance en eux. The Talking Tree vous propose des séances de conversation en anglais en petits groupes.
SÉANCES DE CONVERSATION EN ANGLAIS
Stop studying English… speak it! • Guidées par des coachs expérimentés • Dans les entreprises ou nos locaux (Paris 3ème et 10ème) • Prix compétitifs • Groupes d’environ 5 personnes • Perfectionner l’utilisation de l’anglais • Élargir le vocabulaire professionnel, général • Éliminer les fautes persistantes
The Talking Tree offre un moyen efficace de pratiquer l’anglais au contact de gens motivés ayant le même objectif: parler avec aisance et naturel.
www.talkingtree.fr
EN 1301, LES BARBIERS FAISAIENT LA BARBE, SAIGNAIENT LES GENS ET DISTRIBUAIENT EMPLÂTRES, CATAPLASMES, ETC. OR, IL ADVINT QU’UN JOUR DE LADITE ANNÉE, IL Y EUT GRANDE RUMEUR À LA CONFRÉRIE DES CHIRURGIENS, ET VIVES PLAINTES DE CE QUE LES BARBIERS PURGEANT, SAIGNANT ET CURANT GÉNÉRALEMENT TOUTES SORTES DE PLAIES ET APOSTUMES, ENLEVAIENT TOUTES LEURS PRATIQUES AUX SUSDITS CHIRURGIENS, EN SORTE QUE LE MÉTIER DE CHIRURGIE N’ÉTAIT PLUS TENABLE. ON DÉLIBÉRA ET ON PRIT PARTI. FURENT ASSIGNÉS, POUR COMPARAÎTRE PAR DEVANT LE PRÉVÔT DE PARIS, LES 26 BARBIERS DE LADITE VILLE. ON OBTINT ARRÊT CONTRE EUX, ET FORCE LEUR FUT D’ABANDONNER LA LANCETTE ET DE S’EN TENIR AU RASOIR ET AU PLAT À BARBE. (D’APRÈS « LE MAGASIN PITTORESQUE », PARU EN 1835) WWW.FRANCE-PITTORESQUE.COM
IN 1301, BARBERS DREW BLOOD AND DISTRIBUTED BAND-AIDS, POULTICES, ETC. BUT, ONE DAY THAT YEAR, RUMORS AND SERIOUS COMPLAINTS SPREAD THROUGHOUT THE BROTHERHOOD OF SURGEONS, THAT BARBERS WERE DRAINING AND CLEANING ALL TYPES OF ABSCESSES AND WOUNDS AND DRAWING BLOOD, THUS TAKING WORK AWAY FROM SAID SURGEONS, SO MUCH SO, THAT IT EVEN BECAME DIFFICULT FOR THEM FIND WORK. THEY DELIBERATED AND TOOK THEIR SIDES. TWENTY-SIX BARBERS OF THE SAID TOWN WERE SUMMONED TO APPEAR BEFORE THE PROVOST-MARSHAL OF PARIS. WARRANTS WERE ISSUED AGAINST THEM, AND THEY WERE FORCED TO ABANDON THE LANCET AND CONTINUE TO ONLY WORK WITH THE RAZOR AND SHAVING BASIN. (TAKEN FROM «THE MAGASIN PITTORESQUE», PRINTED IN 1835) WWW.FRANCE-PITTORESQUE.COM
MAGAZINE N°1
MAI / JUIN 15
EDITO : C’est une nouvelle page qui se tourne dans le monde de Barberline. Un an après le lancement du site internet Barberline et de nos multiples expositions, je m’offre le luxe de m’inviter chez vous sur papier. Mais ne m’oubliez pas sur la pile de vos magazines people, m’introduire dans vos toilettes lorsque vous lirez ces mots n’étaient pas mon but.
It’s the beginning of a new chapter in the world of Barberline. One year after launching the Barberline website and hosting numerous exhibitions, I’m giving myself the luxury of inviting myself into your home in paper form. But don’t forget me on the top of your magazine pile filled with celebrities – creeping into your bathroom while you’re reading it wasn’t my goal!
Barberline c’est à la fois une équipe, une famille et un amour qui partage cette aventure avec moi. Ce nouveau défi à relever était d’arriver dans cette jungle de l’actualité emmuré par l’élite des médias et démontrer que le magazine papier n’est pas mort. Nous sommes là pour réussir et surtout partager avec vous ce qui nous interpelle : « les nouveautés de la sous-culture française et internationale ».
Barberline is a team, a family and a lover, sharing the adventure with me. The new challenge I was faced with in this current jungle of news walled up by media elites was to reach it, and prove that the print magazine is not dead. We’re here to succeed, and especially to share with you things interesting to us: «the latest in French and international sub-cultures.»
Pour ce premier numéro, c’est 86 pages d’interviews, de souvenirs et de rencontres que je souhaite vous offrir gratuitement. Je vais la jouer en mode cérémonie des remises des Oscars mais le Barberline Gang, c’est avant tout vous, nos lecteurs, car c’est grâce à votre fidélité et à votre soutien que Barberline existe et évolue de jour en jour.
For this first edition, we have 86 pages of interviews, memories, and encounters all free for you. It might seem a bit too much like an Oscar Ceremony acceptance speech, but the Barberline Gang is above all, you, our readers, because it’s only thanks to your loyalty and support that Barberline can exist and grow day by day.
Cet édito est le premier que je rédige et dans l’espoir qu’il ne sera pas le dernier, je tiens à remercier toutes les personnes qui m’ont aidées, poussées, trahies ou oubliées. Au moment où je vous écris, je suis plus fort et nous ne sommes pas prêt de vous quitter.
This is my first editorial, and hoping it certainly won’t be my last, I would like to take this opportunity to thank all those who helped me, pushed me, betrayed me, or forgot me. I’m stronger now, and we’re not ready to quit. MEHDI SOTOT
BARBERLINE barberline.fr mail : barberlin3@gmail.com
Rédacteur en chef Mehdi Sotot Tél : +33 (0)6 59 78 66 56 Mail : barberlin3@gmail.com
VISUELS
ONLINE barberline.fr Facebook.com/barberline Twitter.com/barberline instagram.com/barberline youtube.com/barberline
TRADUCTEUR Traduction Anglais : Keith Sarver
Photographe : Nicolas Cottone Tél : +33 (0)6 43 97 12 25 Mail : ncottonephotography@gmail.com Facebook : NCottonePhotography instagram : Ncottonephotography
IMPRIMEUR Pulsio : 38 rue Durantin - 75018 - Paris France
Ont collaboré à ce numéro : Anaïs Chotard, Nicolas Cottone, Quincy Brooks, Noémie Borromeo, DJ.D.O.N, Les parents, Nicolas Petin, Cyriane Viciana, Marc Dardelin Aaron Cohen, Jessie Chaton, Julien Lachaussée, Miki Agic, Fashion Studio, La Shaperie, Jey No Name, Hedi, Lil’Thugs, Fist&lettres, Mathieu Cordray, MC Thetattoer, Haanarm Kaur, Joey Badass,
Photo de couverture : Thomas Lavelle (Coeurs & Arts Studios)
La reproduction, même partielle, des articles et illustrations parus dans Barberline est interdite.
Photo : JULIEN LACHAUSSテ右
INTERVIEW CONFRÉRIE LA SHAPERIE PAGE : 16
INTERVIEW CONFRÉRIE : C’est en 1372 qu’est née la confrérie des barbiers. De nos jours, la tradition est perpetuée par une nouvelle génération de barbiers officiant dans des salons mêlant authenticité et modernité. L’interview Confrérie est là pour vous les présenter. INTERVIEW BARBER’S GUILD : The Barber’s Guild was created in 1372 in Paris. Today, the tradition is perpetuated by a new generation of barbers officiating in shops combining authenticity and modernity. The interview Barber’s Guild is to introduce them.
AARON COHEN PAGE : 22
Comment arrives-tu à rester à la page en faisant une musique tout à fait différente de ce qui est dans la mouvance actuelle ? S’exprimer et créer de façon authentique sera toujours à la page ! C’est vrai que je suis assez diffèrent de beaucoup d’autres rappeurs, et tant que je continue à faire mon truc, je réussirai toujours à me démarquer de manière originale. J’évite de penser à ce que les gens attendent de moi musicalement. Je pense que si tu y prête attention tu peux facilement te perdre. La réalité est parfois crue et du bon hip-hop reflétera toujours cela !
MONSTERS PAGE : 30 PHOTOGRAPHE : NICOLAS COTTONE
JULIEN LACHAUSSÉE PAGE : 44
Julien Lachaussée, c’est qui ? C’est moi (rires) Aux dernières nouvelles... J’me kiff (rires). C’est dur de parler de soi, j’essaie de faire de ma vie une passion, enfin... surtout de vivre de ma passion. C’est pour ça que je shoote tout le temps et que je skate. Voilà, je profite au maximum de ma vie.
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HARNAAM KAUR PAGE : 56
J’imagine que ce n’était pas facile à l’école, les enfants peuvent être cruels entre eux. Comment avez-vous géré cela ?
INTERVIEW RASOIR JESSIE CHATON
J’ai été tourmentée par de petits tyrans à cause de ma pilosité faciale. Un jour lorsque j’étais au plus bas suite à des pensées suicidaires et des épisodes d’automutilation, j’ai décidé de devenir une personne plus heureuse. Je me suis donc rebellée contre la définition que la société donne des femmes et ce à quoi elles devaient ressembler.
PAGE : 50
INTERVIEW RASOIR : Le principe est simple, un artiste est livré à lui même devant une caméra et un pot de rasoirs. Sur chaque rasoir y est inscrit un mot, une phrase ou une question sur son univers. En One Shot, l’artiste se dévoile et nous expose son point de vue en toute intimité. RAZOR INTERVIEW : The principle is simple, an artist comes in front of a camera and a razor pot. On each razor is written a word, phrase or question about his universe. In One Shot , the artist reveals and exposes us his point of view in privacy.
INTERVIEW BARBE DE 3 JOURS JOEY BADA$$ PAGE : 62
INTERVIEW BARBE DE 3 JOURS : C’est une interview flash qui comme son nom l’indique est aussi courte qu’une barbe de 3 jours. INTERVIEW 3-DAY BEARD : This is a flash interview which as its name suggests is as short as a 3-day beard.
BARBERLINE WAS HERE LE MONDIAL DU TATOUAGE PAGE : 78
Barberline Gang était présent lors de l’événement le plus encré de la capitale : la tant attendue 3ème édition du « Mondial du Tatouage ». Tout le gratin de la scène internationale, représenté par plus de 300 artistes, s’est réuni à Paris pour nous exposer leur savoir faire et leur culture.
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CULTURELINE
MAI / JUIN 15
ARMOGAN L’élégance d’une montre, d’un aventurier en voyage
ARMOGAN The elegance of a traveling adventurer’s watch
Le projet a pris forme il y a deux ans lorsque nous avons constaté que de nos jours, il était difficile pour un homme de trouver une montre élégante à un prix abordable. Deux des fondateurs initiaux, Antoine et Arnaud, décident alors de se lancer dans le projet sous le nom « Armogan » originaire du vieux francais faisant référence aux bonnes conditions de navigations. Avec Armogan, nous souhaitons développer une marque de montre élégante et abordable orientée vers l’aventure et le voyage. Nous ne disposons actuellement que d’un modèle décliné en quatre couleurs et sommes en train de développer d’autres modèles prévus pour la fin d’année. (www.armogan.com)
The project took shape two years ago, based on a report that it was difficult today for a man to find an elegant watch at an affordable price. The two initial founders, Antoine and Arnaud, then decided to embark on a project called “Armogan”, from the old French referring to good traveling conditions. With Armogan, they wish to develop an elegant and accessible watch brand for adventurers and travelers. At the moment, they only offer one model in four colors, but are developing other models with a planned launch at end of this year. (www.armogan.com)
DIZE YOME - Victory Makes Days
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Dize & Yome du collectif français VMD sont deux writers issus des murs parisiens depuis les années 90. Après de nombreuses réprésentations et expositions autour du monde, leur vie prend un nouveau tournan : Dize se concentre sur ses toiles, tandis que Yome pique (tattoo).
Dize & Yome, of the Français VMD collective, are two writers who have been working in Paris since the 90s. After many appearances and exhibitions around the world, their lives have taken a new a turn: Dize concentrates on painting, while Yome does tattoos.
Le livre Victory Makes Days est une compilation de leurs travaux depuis le nouveau milinaire. Sur plus de 200 pages, nous pouvons retrouver de très nombreux murs, graphismes, dessins, toiles et tatouages.
Victory Makes Days is a book compiling their work since the beginning of the millennium. It contains over 200 pages of walls, graphic design, drawings, paintings and tattoos.
Dize Yome - Victory Makes Days, 224 pages, pour 25€.
Dize Yome - Victory Makes Days, 224 pages, 25€.
Spirit of St. Louis Chocolate Brown Le modèle Spirit of St. Louis est un modèle de montre qui tire son inspiration du fameux avion piloté par Charles Lindbergh et ayant effectué la première traversée transatlantique en Mai 1927. La montre est équipée d’un mouvement Quartz Citizen Miyota OS00 avec Chronomètre. La vitre est légèrement bombée. Le modèle Spirit of St. Louis s’inspire du look élégant et classique des pilotes des années 20 mais réadapté au goût du jour. Son large boîtier au design moderne s’accompagne d’un élégant bracelet en daim qui, au fil du temps, développe sa patine unique. 2 ans de garantie Boitier en acier inoxydable - 42 mm Bracelet en daim Affichage du jour et de la date Chronomètre minutes/secondes/heures Mouvement quartz Citizen Miyota Batterie d’une durée de vie d’approx. 5 ans Waterproof jusqu’à 50 m
WWW.ARMOGAN.COM
GNOLE
MAI / JUIN 15
GALLIA, bière à la parisienne Gallia, c’est la première bière parisienne rafraîchissante aux différentes saveurs qui se déguste entre potes. Elle jouit d’une image à la fois authentique, street et léchée, pouvant s’inviter aux matchs de foot comme aux rendez-vous mondains. À la fois brute et subtile en bouche, c’est l’effet que procure cette bière emblématique de Paris depuis 1890. Gallia renaît 40 ans après sa fermeture, en 1969, grâce à Guillaume et Jacques, deux entrepreneurs passionnés. Gallia ambitionne d’éveiller la curiosité gustative des parisiens en proposant des bières encore peu connues en France, avec des recettes créatives aux malts parfumés et aux houblons intenses. Une nouvelle scène brassicole parisienne, pour une gamme inspirée des plus grandes régions de brassage du monde. Vous les trouverez dans de nombreux bars et restaurants de la capitale !
Gallia, the number one, refreshing, Parisian beer with different flavors consumed with friends. It has an image all at once authentic, street and schmoozy, easily welcome at soccer games as well as high-society meetings. Since 1890, this emblematic Parisian beer produces an effect both dry natural and with a subtle finish. Thanks to two passionate entrepreneurs, Guillaume and Jacques, Gallia has been reborn after being closed 40 years ago in 1969. Its ambition is to awaken Parisians’ gustative curiosity by offering lesser-known French beers, with creative recipes including flavored malts and intense hops. It’s a new Parisian brewing scene, for a range of beers inspired by the major brewing regions of the world. You can find it in many Parisian bars and restaurants.
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GALLIAPARIS
Pour un homme, c’est toujours un peu délicat d’aller chez le barbier. Aussi délicat que de se faire tatouer par un inconnu. On se demande toujours depuis combien de temps il rase et s’il est à l’aise avec le coupe-choux. Beaucoup d’interrogations nous pèsent lorsque nous découvrons un nouveau salon. Pour le 1er numéro de Barberline, nous voulions vous faire découvrir un salon de barbier plutôt atypique. À la fois barbershop et lunetterie, La Shaperie est un concept store comme il n’en existe pas en France. Un univers de liberté et de savoir-faire se dégage dans ce shop. Nous avons discuté avec les deux fondateurs des lieux, pour vous faire découvrir l’histoire de ce Barbershop si particulier. For men, going to the barbershop is always a bit tricky. It’s like getting a tattoo from someone you don’t know. You’re always asking yourself how long he’s been a barber, and if he’s comfortable using the straight razor. We’re confronted with a lot of questions when we find a new salon. For the first edition of Barberline, we wanted to allow you to discover a fairly atypical barber’s salon. La Shaperie is a barbershop and eyewear shop at the same time, a concept store that exists nowhere else in France. We sense a universe of freedom and savoir-faire emanating from the shop. We spoke with the two founders, to present you with its highly unique story.
INTERVIEW CONFRÉRIE
INTERVIEW CONFRÉRIE
LA SHAPERIE
La Shaperie : Mi Opticien, Mi Barbier, comment vous est venu ce mélange des genres ?
La Shaperie: half Optician, half Barber. How did mixing the two come about?
Hedi Hamdi : Une fois mon diplôme d’opticien en poche j’ai eu l’opportunité d’aller travailler à NYC dans un concept store axé sur la lunette créateur mais aussi sur tous types d’accessoires de mode. En rentrant en France, en 2010, je me disais déjà qu’un jour j’aurai moi aussi ce genre de boutique. La barbe étant à l’honneur ces 2 dernières années au niveau des tendances et de la mode, nous avons décidé avec Jey de faire du vrai visagisme en mixant les 2 activités.
H.H. Just after obtaining my Optometry Degree, I had the chance to work in NYC in a concept store focusing on designer glasses, but also on all kinds of fashion accessories. Coming back to France in 2010, I thought to myself that I might one day have the same kind of boutique. Since beards have had the place of honor the last couple of years, Jey and I decided to something truly stylish by mixing the two activities.
Jey No Name : Je disposais d’une étude de marché plutôt positive sur l’évolution des soins pour homme que j’avais réalisée via mon agence. Je porte la barbe depuis de nombreuses années et bien avant la tendance, il était difficile de trouver de bons endroits sans attendre un rendez-vous dans 2 mois. Après avoir rencontré Hedi et après de nombreux changements dans nos activités respectives, nous avons décidé de nous lancer sur ce concept d’association de savoirs principalement dédiés au visage. Vous avez un univers plutôt Hiphop et Hype par rapport aux autres barbiers parisiens, c’est ce qui vous différencie d’eux ? H.H Cette univers Hip Hop reflète nos vies personnelles. Nous aimons l’art urbain et tout ce qui sort de la rue. Cependant nos clients peuvent passer la musique qu’ils veulent à La Shaperie, le but étant de mixer notre clientèle, unir les différentes classes sociales, partager des expériences entre nos clients et nous mais aussi et surtout entre nos clients eux mêmes. La Shaperie est un lieu de rencontre, de communication et surtout de partage. J. Pour ma part, je ne suis pas HipHop ni Hype, ou alors pas dans le sens sectorisant. Je suis quelqu’un de vrai. J’écoute du HipHop autant qu’autre chose. Ce qui fait peut-être qu’on a cette vision de moi, de nous, est que je côtoie et travaille avec de nombreuses personnalités de la Musique, de la Mode et de l’Art. Rien que maintenant au moment où je te réponds, je suis dans le studio des créatrices Coco and Breezy, en plein Brooklyn, à la même table qu’elles et elles s’entretiennent avec Dawn Richard du groupe de musique Dirty Money (avec P.Diddy). Comme je te le disais plus tôt, je porte la barbe depuis bien avant cette mode française, mais ça ne me dérange pas que ça se popularise. Il y a des tendances tout le temps, c’est cool, mais je n’aime pas les étiquettes. Je m’habille de noir depuis toujours, je porte la barbe, etc... alors je suis passé par le swag, la hype... je ne sais pas ce que ça sera plus tard.
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J. I had a market study that was pretty positive about the evolution of men’s care, which I had carried out via my agency. I’ve had a beard for many years, and long before it was fashionable; it was difficult to find cool spots without having to wait two months for an appointment. After having met Hedi, and after numerous changes in our respective activities, we decided to invest ourselves into this concept of associating knowledge mainly dedicated to faces.
You have a fairly Hip-Hop and hype ambience to your shop, compared to other Parisian barbershops. Is that what makes you different from them? H.H. This Hip-Hop atmosphere reflects our personal lives. We like urban art, and everything coming from the street. That being said, clients can listen to whatever music they want at La Shaperie, with the goal of mixing our clientele together, bringing together different social classes, sharing experiences with our clients, but especially between the clients themselves. La Shaperie is a meeting place, a place for communication, and above all, sharing. J. Well, I’m neither Hip-Hop nor hype, or at least not in the narrow sense. I’m someone who’s totally equal opportunity. I listen to HipHop just as much as other stuff. Maybe the reason people see me (us) that way is because I work with lots of famous people in music, fashion and art. Right at the moment I’m talking to you, I’m in the studio with the creators Coco and Breezy, in the heart of Brooklyn, sitting at the same table while they’re meeting with Dawn Richard from Dirty Money (with P. Diddy). As I said earlier, I’ve had a beard since long before the French trend started, but it doesn’t bother me that it’s becoming more generalized. There will always be trends, and that’s cool, but I don’t like labels. I’ve dressed in black since forever, I have a beard, etc. so I’ve dabbled in swag and hype. I don’t know what we’ll call it in the future.
MES ORIGINES DE DESIGNER, MODELEUR ME FONT CRÉER, DESSINER, RÉFLÉCHIR EN PERMANENCE !! JeyNoName
Jey, plus qu’un salon pour toi, la Shaperie est aussi ta base secrète à idées non ?
Jey, is La Shaperie more than just a salon to you, a sort of secret base for generating ideas?
J’ai une partie de mes bureaux dans le même building, du coup j’essaye d’y associer un maximum de choses sur place. Même quand je fais un rendez-vous pour le lancement d’un nouveau modèle de chaussures, j’essaye de faire en sorte qu’il se déroule à La Shaperie. Mon client se retrouve alors dans un climat de confiance avec notre crew.
Part of my office space is in the same building, so I try to combine as many things as possible while there. Even when I plan a launch for a new shoe style, I try to organize it at La Shaperie. My client then also finds himself immersed in a new environment, which leads him understand that he can trust our crew.
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INTERVIEW CONFRÉRIE
LA SHAPERIE
Vous organisez des expositions au sous-sol, est-ce une façon pour vous de partager avec vos clients votre culture personnelle ?
You have exhibitions in basements; is that a way for you to share your personal culture with your clients?
H.H Exactement. Il s’agit dans un premier temps de faire connaître le travail de jeunes artistes dans un lieu peu conventionnel. Certains artistes refuseraient d’exposer en galerie mais acceptent volontiers d’exposer chez nous car la finalité est différente, le but étant le partage et non forcement la commercialisation. Le second objectif est de montrer aux clients notre univers et de créer une dynamique au sein même de la boutique en apportant du renouveau, de la convivialité et en ce qui me concerne, si nous pouvons le faire à travers un côté artistique, c’est encore mieux.
H.H. Exactly. First off, it’s about making the work of young artists known in an unconventional location. Some artists refuse to exhibit in galleries, but willingly accept to do it with us, because the end goal is different: the goal being to share, and not necessarily to sell. The second objective is show people our universe, and to create a dynamic even within the boutique by bringing in something new, something friendly, and as far as I’m concerned, if we can do that through something artistic, then that’s even the better.
J. Je n’ai rien à ajouter à ce que vient de dire Hedi. Le partage nous anime beaucoup dans ces démarches avec la galerie. Ce sont souvent certains de nos clients qui veulent échanger avec les autres.
J. I don’t have anything to add to what Hedi just said. Sharing is a large part of what motivates us with our approach in the gallery. It’s often some of our clients who want to share something with others.
La Shaperie a déjà posé son fauteuil de barbier chez H&M et beaucoup d’autres, envisagez-vous de réaliser d’autres collaborations ?
La Shaperie has already set up its barber’s chair at H&M, and in many other places. Do you have plans for more future collaborations?
H.H. Nous avons plusieurs collaborations prévues en 2015. Nous sommes ouverts à toutes les propositions tant que nous apprécions le projet. En 2014, nous avons réalisé beaucoup de collab’ basées sur le coté barbier mais en 2015, nous comptons vraiment mettre en avant la lunette en tant qu’objet de mode, de créativité et d’artisanat même.
H.H. We have quite a few planned for 2015. We’re open to all propositions, as long as the project sounds interesting to us. In 2014, we had a lot of collaborations based on the barber aspect, but in 2015, we would really like to showcase glasses as an object of fashion, creativity, and handcraft.
J. Il y a une structure derrière La Shaperie. Celle-ci est une agence de conseil en communication, marketing et production dont l’événementiel fait partie. Tu ajoutes à cela le savoir-faire des équipes propres à l’enseigne, composées de lunetiers et barbiers diplômés et tu obtiens un package que tu ne trouveras pas ailleurs. Nous sommes les seuls aujourd’hui à pouvoir se targuer de développer des événements clé en mains aux marques qui nous sollicitent, donc du coup les demandes pour des collaborations il y en a pas mal oui.
J. There is a structure behind La Shaperie. It’s a consulting agency specialized in communications, marketing and production, among which is also events. Add to that the savoir faire of the brand’s own staff composed of glasses manufacturers and certified barbers, and you get something you won’t find anywhere else. We are the only ones today who can boast of developing key turnkey events for brands that ask us to, so, yeah, we have quite a lot of requests for collaborations.
Jey, nous avons déjà pu lire tes exploits et ton parcours dans le n°17 de Inked Mag l’année dernière. Depuis, tu as mis à bien une multitude de projets. Quelles cordes as-tu ajoutées à ton arc ?
Jey, we have already read about your accomplishments and your process in Inked Mag #17 last year. Since then, you’ve completed a multitude of projects. How many tricks do you have left in your bag?
Aucune... enfin je ne sais plus, il y en a de trop. Je me focalise aujourd’hui sur quelques-uns d’entre eux afin de rester efficace. C’est difficile parfois, Hedi peut en témoigner. Mais mes origines de designers-modeleur me font créer, dessiner, réfléchir en permanence et donc travailler sur plein de petits projets ponctuels. À coté de ça, je me focalise sur les deux enseignes et marque La Shaperie avec Hedi et L’Encrerie avec le tatoueur Walter Hego. J’ai la chance d’être bien entouré/associé.
None… well, I don’t know, there are too many. I’m actually focusing on a few of them now, so I can stay sharp. Hedi can you tell how difficult it is sometimes. But my background as a designer and modeler helps me create, draw, and constantly think about things, and therefore work on a whole lot of small short-term projects, and, apart from that, I’m focusing on both La Shaperie stores and brand with Hedi, and L’Encrerie with the tattoo artist Walter Hego. I’m lucky to have good support and connections.
Pour finir, j’ai cru entendre qu’un nouveau salon allait ouvrir prochainement ?
In conclusion, did I hear a new salon was going to open soon?
H.H. Un nouveau salon verra le jour en 2015. Nous souhaitons proposer à nos clients le même univers mais avec pleins de nouvelles surprises. Pour cela, il faut nous suivre et nous vous dévoileront ce qui suivra...dans quelques temps.
H.H. A new salon will open in 2015. We want to offer the same universe to our clients, but with a huge amount of new surprises. But, if you want to know, you’ll have to keep in touch and we’ll reveal what’s in store… a bit later. J. Actually, I think I’m… not going to say anything. Haha!
J. En fait je crois que... je ne vais rien dire. Ahaha!
La Shaperie 62 Rue de l’Arbre Sec 75001 Paris / France 20 BARBERLINE.FR
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NOUS AIMONS L’ART URBAIN ET TOUT CE QUI SORT DE LA RUE Hedi HAMDI Hedi, tu es également une figure importante dans ce salon, on connait ton engouement pour la tchatch, mais y avait-il un monde avant la Shaperie ?
Hedi, you are also a big part of the salon. We are aware of your passion for the gift of the gab, but were there so many people involved before La Shaperie?
La Shaperie est ma 3ème boutique et c’est le concept que je préfère au point que j’ai revendu mes 2 autres boutiques parisiennes pour me consacrer à 100% à ce projet. J’ai toujours mixé les choses et essentiellement la lunette à l’art au sein des autres shops. J’ai également été fabriquant et designer de lunettes mais après réflexion, ce qui m’intéresse le plus c’est « tchatcher » avec les gens comme tu dis (rire). Le partage d’expériences c’est ce qui me fait avancer.
La Shaperie is my third boutique, and I prefer this concept so much that I sold my two other Parisian boutiques to consecrate myself 100% to this project. I’ve always mixed different things together, but primarily designer glasses in other shops. I was also a glasses maker and designer, but, when thinking about it, what interests me the most is to “gab” with people, like you said. (laughs). Sharing experiences is what helps me progress.
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AARON COHEN Photo : Subcuzz
INTERVIEW
AARON COHEN
Aaron Cohen est originaire de Seattle et vient de sortir son nouveau EP : « Home Less ». Ce jeune rappeur porte fièrement une belle barbe rousse comme la plupart des gens déteste. Majeur en l’air, le message est clair : la barbe est un moyen d’expression autant que le rap. Nous tenions à vous faire découvrir ce rappeur original.
Aaron Cohen is from Seattle and has just released his new EP: «Home Less». This young rapper proudly wears his red beard, though many detest it. Middle finger sincere, the message is clear: the beard is a means of expression, just like Rap. We wanted you to discover this original rapper.
Nous t’avons découvert avec ton premier projet Crack, et seulement quelques mois après avoir sorti « You Wouldn’t Know », te voici de retour avec ton tout nouvel EP : « Home Less ». Peux-tu nous en dire plus?
We discovered you through your first project, Crack, only a few months after the release of «You Wouldn’t Know». Now you’re back with your new EP: «Home Less». Can you tell us more about it?
Aaron Chohen : Cet EP est mon projet le plus sombre et le plus personnel à ce jour. La direction artistique de ce projet s’est faite très naturellement. J’ai vécu pas mal de moments super relou quand le projet a commencé à prendre vie : plus d’appart, j’habitais à droite à gauche, je dormais souvent par terre au studio où j’enregistre et parallèlement, je faisais beaucoup de concerts à travers les States et en Europe. Le titre du EP est un jeu de mot avec « homeless » (SDF) bien sur et « home less » qui veut littéralement dire « sans maison » ou « être rarement à la maison ». Cela défini très bien où j’en suis dans ma vie et en tant que personne. Car quelle que soit la galère dans laquelle je peux me trouver, je continue à faire ma musique, ma carrière avance et je voyage même de temps en temps ! « Home Less » est un projet très important pour moi, mon album préféré à vrai dire et je pense que les gens vont le ressentir. Surtout sur le titre avec Alexander Spit, la vidéo qu’on a fait est vraiment terrible ! Pas le genre de vidéo habituelle, plus travaillée et plus artistique.
Aaron Cohen : This EP is my darkest and most personal project to date. The artistic direction for the project happened quite naturally. I had some pretty lame experiences when the project started: no more apartment, was living in different places, I often slept on the studio floor where I was recording, but at the same time, was giving lots of concerts across the States and Europe. The title of the EP is obviously a pun with “homeless”, which literally means “without a home” or “rarely at home”. That describes exactly where I am in my life, and personally. But no matter what hassle I find myself in, I continue to make music, my career is moving forward, and I travel from time to time! «Home Less» is a very important project to me, my favorite album to tell you the truth, and I think people are going to feel that, especially on the track with Alexander Spit. The video we made is totally awesome! It’s not your typical video, but more developed and artistic.
Comment arrives-tu à rester à la page en faisant une musique tout à fait différente de ce qui est dans la mouvance actuelle ?
How do you stay up-to-date by doing music that is completely different than what the current trend is?
S’exprimer et créer de façon authentique sera toujours à la page ! C’est vrai que je suis assez différent de beaucoup d’autres rappeurs, et tant que je continue à faire mon truc, je réussirai toujours à me démarquer de manière originale. J’évite de penser à ce que les gens attendent de moi musicalement. Je pense que si tu y prête attention, tu peux facilement te perdre. La réalité est parfois crue et du bon hip hop reflétera toujours cela !
Expressing oneself and creating something original will always be trendy! It’s true that I’m fairly different than most other rappers, and as long as I continue doing my own thing, I’ll succeed in standing out in a unique way. I try not to think about what people expect of me musically. I think if you pay attention to that, you can easily lose yourself. Reality is sometimes harsh and good Hip-Hop will always reflect that!
Les titres de cet EP sont différents de tes sons précédents, comment comptes-tu les mettre en scène lors de tes prochains concerts ?
The songs on this EP are different than your previous tunes; how do you think you will perform them on stage at your future shows?
Avec ce projet, je veux vraiment changer de délire et éviter de faire un concert de rap basique. Je voudrais que mon public vive une expérience de ouf, car ces titres sont chargés d’émotions et je voudrai que mes fans le ressentent lors de mes concerts. Jeux de lumières intenses et mise en scène qui va avec. Je travaille dans cette direction en tous cas.
With this project, I want to do something crazy and avoid doing a basic rap concert. I’d like my fans to experience something insane, because these songs are full of emotion, and I’d like them to feel that at my concerts. I’m working on an intense light show, combined with staging to complement it.
Ton rap évolue et se perfectionne, qu’aimerais-tu apporter à la scène actuelle ?
Your rap is evolving and getting better. What would you like to bring to the scene today?
J’aimerai influencer et inspirer les gens à assumer et revendiquer leur côté « ugly » dans leur musique. C’est cool d’être flashy et de se la raconter parfois, j’aime le faire aussi de temps en temps, mais c’est bien d’apporter une certaine réalité dans sa musique si tu veux qu’il y ait un peu de profondeur dans tes morceaux. Certains artistes ont peur d’être vulnérables dans leurs textes, mais tout écrivain qui se respecte se doit de le faire.
I would like to influence and inspire people to assume and assert the “ugly” side of their music. It’s cool to be flashy and revel in your own success sometimes (I like to do it from time to time), but it’s good to include a certain reality in your music, if you want your tracks to have some depth. Some artists are scared of being vulnerable in their lyrics, but any self-respecting writer owes it to himself or herself to do it.
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S’EXPRIMER ET CRÉER DE FAÇON AUTHENTIQUE SERA TOUJOURS À LA PAGE !
INTERVIEW
Ton éthique de travail est vraiment remarquable, peux-tu nous dire pourquoi c’est si important pour toi de faire de la musique et d’en faire ta carrière ? Dès l’instant où j’ai décidé de prendre la musique au sérieux, j’ai foncé tête baissée et je ne l’ai jamais regretté. C’est mon art et il n’y a rien d’autre que j’aimerai faire dans ma vie que de m’y consacrer. Il y a peu de choses sur lesquelles tu as un controle total, mais la manière de focaliser son énergie et son temps à ce que tu aimes faire en est une et il est hors de questions que je gâche ça.
AARON COHEN
Your work ethic is quite remarkable. Can you tell us why it’s so important for you to create music and to make it your career? The moment I decided to take music seriously, I charged headlong into it and I’ve never regretted it. It’s my art and there is nothing else I’d like to do in my life than devote myself to it. You don’t have absolute control over many things, but the way you focus your energy and time into what you love to do is one. It’s out of the question to screw it up.
Quelle est ta relation avec New York ?
What’s your relationship with New York?
J’aime beaucoup New York ! L’énergie de cette ville est mortelle et ça me motive à toujours faire plus. Dès que j’ai commencé à rapper, j’allais à toutes les soirées « open mics ». Bien que je sois de Seattle, je pense vraiment faire partie de la scène new yorkaise et de m’être fait une vraie place.
I LOVE New York! The city’s energy is wicked and always motivates me to do more. When I started rapping, I went to all the open mic nights. Even though I’m from Seattle, I think I’m truly a part of the New York scene, and that I’ve carved out my own niche.
Dans tes clips, on te sent très lié avec ta team, c’est important pour toi afin d’avancer ?
In your video clips, we get the impression that you’re highly connected to your team. Is that important for you to make progress?
Je pense que c’est important d’être entouré par des gens qui ont la même vision et les mêmes rêves que toi. Artistiquement, c’est bon d’avoir ces mêmes personnes qui te poussent à être créatifs et à toujours faire mieux. Avec ICK (Inner City Kids) on échange et partage beaucoup, on peut compter l’un sur l’autre, ce qui est rare dans ce milieu.
I think it’s important to surround yourself with people who have the same vision and dreams as you do. Artistically, it’s good to have these same people who push you creatively and to always do better. With ICK (Inner City Kids), we exchange views and share a lot. We can count on one another, which is rare in this milieu.
Tu fais partie de cette nouvelle vague de rappeurs pour qui le style vestimentaire est important. Que pensestu de la mode et comment décriraistu ton style ?
You’re part of this new wave of rappers for whom clothing style is important. What do you think about fashion, and how would you describe your style?
Je ne m’y connais pas beaucoup, mais oui, je pense avoir un petit style sympa. Cela dit, je n’aime pas être super apprêté, je ne me prend pas la tête pour me sapper. J’ai toujours été comme ça, me distinguer des autres en étant à la cool.
I don’t know much about it, but yeah, I think I have cool little style. That said, I don’t like to be all decked out; I don’t get all worked up when getting dressed. I was always like that, being different from others but cool at the same time.
La barbe, un effet de mode ou tu la revendique fièrement ?
The beard: a fashion statement, or do you proudly claim it?
Ma barbe à une réelle signification pour moi. Cela marque le moment où j’ai cessé de bosser dans des grosses boîtes et décidé de ne plus faire un taff relou. Et avoir une barbe est un moyen efficace de ne plus pouvoir faire ce genre de taff. Etre un peu en marge et pouvoir me consacrer à ma musique.
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My beard has real significance for me. It marks the moment when I stopped working for big companies and decided to no longer have a sucky job, to be a bit marginal and consecrate myself to my music.
MA BARBE MARQUE LE MOMENT OÙ J’AI CESSÉ DE BOSSER DANS DES GROSSES BOÎTES ET DÉCIDÉ DE NE PLUS FAIRE UN TAFF RELOU.
INTERVIEW
Avec quels artistes US ou français aimerais-tu collaborer ? Il y en a plein des artistes que je kiffe ! J’aimerai bien bosser avec Schoolboy Q, Freddie Gibbs, Rich Gang, Drake, Kanye. Pour ce qui est des artistes français, j’ai fais un titre avec le producteur Myth Syzer qui va sortir bientôt, avec Blackbird du S-Crew et tout récemment avec le groupe Château Marmont, pour leur album qui est sorti le 30 mars.
AARON COHEN
Which American or French artists would you like to collaborate with? There are so many artists I dig! I’d like to work with Schoolboy Q, Freddie Gibbs, Rich Gang, Drake, and Kanye. As for French artists, I did a song with the producer Myth Syzer, which will be out soon, with Blackbird from S-Crew, and not so long ago, with the group Château Marmont, for their album coming out on March 30th.
Jettes-tu un oeil sur la scène Rap Français ?
Do you keep up with the French Rap scene?
J’ai toujours kiffé MC Solaar, que j’ai rencontré lors de mon dernier passage à Paris. Très cool ! Je connais un peu ce que fait Salif, Nekfeu, le Saïan à l’époque et bien sur Booba.
I was always into MC Solaar, who I met the last time I was in Paris. Totally cool! I’m a bit familiar with Salif, Nekfeu, and Saian back in the day, and of course, Booba.
Action Bronson, un frère de barbe ? (rires)
Action Bronson: a brother in beards? LOL
Ha ! Oui on me dit ça trop souvent ! Sa barbe est bien plus fournie que la mienne cela dit. Action c’est un rappeur mortel, mais à part la barbe nous ne sommmes pas pareil.
Ha! Yeah, people tell me that all the time! His beard is much more luxuriant than mine, though. He’s a killer rapper, but apart from the beard, we’re not at all similar.
Aaron Cohen nous cacherait-il encore de nouveaux projets pour 2015 ?
Does Aaron Cohen have any new projects in store for us in 2015?
On continue de pousser notre projet Ugly Boyz avec ABGOHARD, mon projet « Home Less » bien sûr et un tas de concerts et de nouvelles vidéos qui arrivent.
We’re continuing work on the Ugly Boyz project with ABGOHARD, my project “ Home Less “, of course, and a bunch of concerts and new videos are coming.
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AARONCOHENMUSIC
ACTION BRONSON C’EST UN RAPPEUR MORTEL, MAIS À PART LA BARBE NOUS NE SOMMES PAS PAREIL.
MONSTERS Photographer : Nicolas Cottone Centre : Quincy Brooks
DRUNKEN Martin Gasty Watch : CASIO
MANIAC Mathilde Boulland / Tuco Tee Shirt : Lil’Thugs Cap : DC SHOES Ring : fourspeed
FIGHTER Maxence Ledoux
psychopathe Darick
ANARCHIST Juliette Renard Shirt : Quicksilver
STROKER Chocos Cap : Vans / StarWars
JULIEN LACHAUSSEE Photo : Nicolas Cottone
PHOTOGRAPHE
Julien Lachaussée est un photographe freelance Parisien. Vous avez sûrement sans le savoir regardé son travail dans vos obscures magazines. Il a notament travaillé avec Inked, Gustav Mag, Désillusion et d’autres encore. Plus qu’un simple photographe, c’est un artiste humain, fan de la street et des salles geules. À force de capturer les rocks stars, il pourrait en être une.
JULIEN LACHAUSSEE
Julien Lachaussée is a freelance Parisian photographer. You most certainly have seen his work in some obscure magazines without even knowing it. He has worked with Inked, Gustav Mag, and Désillusion, among others. More than just a simple photographer, he’s a human artist, a fan of street art and dirty faces. After shooting so many Rock ’n’ Roll stars, he could be one himself.
À 39 ans Julien croque la vie à pleine dents, partage sa passion à travers ses photographies et aide ses amis de toujours. Nous l’avons rencontré pour la premiere fois chez les copains de Wicked One et aujourd’hui, il nous offre une interview dans son restaurant chinois préferé.
The thirty-nine-year-old is larger than life, and expresses his passion through his photography and by always helping his friends. We met him for the first time at some friends of Wicked One’s place. Today, he has granted us an interview at his favorite Chinese restaurant.
Tu as commencé ta carrière dans le skateboard.
You started your career in skateboarding.
Ça commence bien (rires). Le skate c’est toute ma vie. J’ai commencé depuis tout petit, ça fait tellement d’années que je n’ose plus les compter ! J’en fais toujours et ça reste une grande inspiration pour moi. C’est le fil conducteur de mon travail.
This is starting off well (laughs)! Skateboarding is my life. I started really young, more years ago than I can even count! I still do it and it’s still very inspiring to me. It’s the common thread in my work.
JAN WELTERS, un mentor ...
JAN WELTERS, your mentor...
JAN Walters, je le considère un peu comme mon Maître Jedi, il m’a quasiment tout appris, c’est à dire le vrai boulot de photographe. J’ai été son assistant pendant 5 ans durant lesquels nous avons fait pas mal de photos de mode et un peu de portrait. C’est lui qui m’a donné envie de continuer, c’était un super photographe.
I consider Jan Walters as a kind of Jedi Master, he basically taught me everything, I mean, everything about the actual job of a photographer. I was his assistant for 5 years, during which we took a lot of fashion photos and some portraits. He’s the one who inspired me to continue; he was an excellent photographer.
WICKED ONE ...
WICKED ONE...
C’est les potes, la famille, Julien, Garry... et Fred avec qui j’ai été en maternelle. C’est cool ce qu’ils font, c’est même super bien. Je leur avait filé un petit coup de main au début, on avait fait des photos ensemble dont pas mal de visuels avec « Chino », la fille à la balle de baseball... Je vois qu’ils avancent bien et j’espère qu’ils iront loin.
They’re friends, family, Julien, Garry... and Fred, with whom I went to nursery school. What they do is cool, even more than cool. I helped them some in the beginning, we took some photos together: some images with chinos, girls, baseballs... I see they’re making good headway and hope they’ll go far.
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JUSTIN
YANN WALTERS, JE LE CONSIDÈRE UN PEU COMME MON MAÎTRE JEDI, IL M’A QUASIMENT TOUT APPRIS, C’EST À DIRE LE VRAI BOULOT DE PHOTOGRAPHE.
PHOTOGRAPHER
JULIEN LACHAUSSEE
SEEN
TIN-TIN
As-tu de nouveaux projets en route ?
Are there any new projects in the works?
Il y a un projet que j’ai commencé à annoncer ces derniers temps, un nouveau bouquin consacré aux Rock Stars, sur lequel je bosse depuis 4/5 ans. J’ai déjà énormément de photos et je me donne encore quelques années pour faire un truc mortel. A côté de cela, je prépare une énorme exposition pour le lancement du livre, et d’autres petits projets que je préfère laisser secrets. On en reparlera au moment opportun (rires).
There’s a project that I started talking about recently, a new book consecrated to Rock Stars on which I’ve been working for 4 or 5 years. I already have a huge amount photos and I’m giving myself a few years to do produce something absolutely killer. Along with that, I’m preparing an enormous exhibition for the book launch, and some other little projects I’d prefer to keep secret for now. We’ll talk about that when the time is right (laughs).
Julien Lachaussée, c’est qui ?
Who is Julien Lachaussée?
C’est moi (rires) Aux dernières nouvelles... J’me kiff (rires). C’est dur de parler de soi, j’essai de faire de ma vie une passion, enfin... surtout de vivre de ma passion. C’est pour cela que je shoote tout le temps et que je skate. Voilà, je profite au maximum de ma vie.
Me (laughs), the last I heard... I just love myself (laughs). It’s hard to talk about oneself. I try to make my life what I love, well... especially to make a living from what I love. That’s why I shoot and skate all the time. There you have it – I live life to the fullest.
Tu utilises souvent le noir et blanc...
You shoot in black and white a lot...
Quand on me parle de noir et blanc ... je pense de suite à l’argentique. C’est à dire la pellicule avec du grain, une ambiance street et de bonnes gueules. « La vrai péloch’ quoi ! » Le numérique pourquoi pas mais ce n’est pas pour moi, j’essaie de résister même si ce n’est pas évident.
When people talk to me about black and white... I think about film right off the bat. By that I mean grainy film, street scenes and beautiful faces: now that’s photography! Digital is all right, but it’s not for me. I’m trying to resist it, even though it’s not that easy.
CE FUT LE BON MOMENT POUR MOI DE SORTIR UN LIVRE SUR LE TATOUAGE EN FRANCE CAR COMPARÉ AUX ÉTATS-UNIS, IL EN EXISTAIT TRÈS PEU. JE ME SUIS DIT QU’IL FALLAIT REMÉDIER À ÇA.
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JULIEN_LACHAUSSEE
ALIVE TATTOO PORTRAITS
MAI / JUIN 15
ARTUS
CHRIDTIAN
Parles nous de ALIVE : TATTOO PORTRAITS.
Tell us about ALIVE: TATTOO PORTRAITS.
Ça passe super vite... Il y a maintenant 4 ans que j’ai sorti mon premier bouquin. Je me rends compte qu’il est temps que le prochain arrive (rires). J’ai envie de partager mon nouveau projet avec toutes les personnes qui ont pris plaisir à lire « Alive : Tattoo Portraits ». J’ai réalisé Alive a une époque beaucoup plus cool, ce qui m’a permis de faire énormément de rencontres et d’expériences. Ce fut le bon moment pour moi de sortir un livre sur le tatouage en France, car comparé aux États-Unis, il en existait très peu. Je me suis dit qu’il fallait remédier à ça.
It goes by so fast... my first book came out four years ago. I’m thinking it’s about time for another one (laughs)! I’d like to share my new project with all those who enjoyed reading Alive: Tattoo Portraits. I did that when things were much calmer, which allowed me to meet a huge amount of people and do so many things. It was the right time for me to put out a book about tattoos in France, because, compared with the United States, there weren’t very many. I told myself that it needed to be remedied.
Aurais-tu un secret photo à nous partager ?
Do you have a photo tip you could share with us?
Pour faire de belles photos achetez-vous des appareils à pellicule (rires). Faites fonctionner les Kodaks et les Fujis, prenez plaisir à faire des photos à la pellicule. Il n’y a pas vraiment de secret, il faut surtout y prendre du plaisir. Prenez vos parents, vos grand-parents ou vos potes, voir même des peoples, n’importe qui ... faut juste être cool et kiffer.
To take good photos buy a film camera (laughs)! Use Kodak and Fuji, have fun taking photos with film. There’s not much of a secret, you just gotta enjoy yourself. Take photos of your parents, your grandparents or your friends, or even other people, whoever ... you just gotta be cool and passionate.
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JESSIE CHATON INTERVIEW RASOIR
Photo : Nicolas Cottone - Lieu : Atelier 58
INTERVIEW RASOIR
JESSIE CHATON
Ce nom ne vous dit peut être rien au premier abord, mais pourtant cela fait des années qu’il rode secretrement dans l’univers musical français. Chanteur de Fancy et Bassiste du groupe General Electriks, Jessie Chaton nous a reçu en studio pour une Interview Rasoir 70’S.
At first, his name may mean nothing to you, but he’s been lurking in French music for years. Jessie Chaton, vocalist for Fancy and bassist for General Electriks, welcomed us into his studio for a 70s Razor Interview. It’s kind of flattering to know that a song I worked on has crossed the borders.
INSPIRATION 70’s Déjà, j’ai la coupe de cheveux (rires). C’est une époque que j’adore parmi tant d’autres. Si on se concentre vraiment sur les 70‘s, forcément je vais être un peu cliché. En y réfléchissant bien, c’est surtout la musique, les fringues, la culture, l’esthétisme et la créativité propre à cette époque qui m’inspire. On pourrait parler des voitures mais ça fait un peu trop mec (rires). Je me considère comme cinéphile et « Les dents de la mer » sorti en 1975 reste l’un de mes films cultes. Et si je devais citer un album phare, ça serait Stevie Wonder « Songs In A Key Of Life » sorti en 1976...
70’s INSPIRATION I already have the haircut (laughs)! It’s my favorite period of all. If you concentrate totally on the 70’s, you’re gonna have some clichés. Thinking about it, it’s especially the music, the clothes, the culture, the esthetics and the creativity specific to that period that inspires me. You could talk about cars, but that’s a bit too manly (laughs). I consider myself a film buff, and Jaws, which came out in 1975, is still one of my all-time favorites. If I had to choose a symbolic album, that would be Stevie Wonder’s Songs in the Key of Life, released in 1976.
GENERAL ELECTRIkS Quand je me suis présenté, j’ai oublié de vous dire que je suis aussi le bassiste et clavier de General Electriks. Depuis 2004, je joue de la basse avec Hervé (le chanteur) qui m’avait donné à l’époque des cours de clavier. C’est grâce à cette rencontre que nous avons pu commencer une aventure très saine en faisant de la musique sans vraiment chercher à plaire ... On ne pensait pas que ça allait cartonner autant. Ce n’est pas non plus Michael Jackson, mais nous avons pu faire des tournées mondiales. D’ailleurs, pour le petit scoop, General Electriks va reprendre du service à la rentrée 2015 !
GENERAL ELECTRIKS When I introduced myself, I forgot to tell you I am also the bassist and keyboardist for General Electriks. I’ve played the bass since 2004 with Hervé (vocalist), who gave me keyboard lessons at the time. It’s thanks to our meeting that we were able to begin a healthy journey making music, without actually looking to please others. We thought it would be a huge success, all the same. It’s nothing like Michael Jackson, but we did go on some world tours. Incidentally, to let you in on a little secret, General Electriks will be back after the summer of 2015!
D.A.N.C.E Encore une autre corde à mon arc, encore un autre arc à ma corde. D.A.N.C.E est pour moi l’un des titres les plus connu de Justice et j’ai eu la chance de pouvoir le co-composer. Le groupe ayant toujours soutenu Fancy, Xavier m’a contacté pour travailler sur ce morceau. Ce qui fut pour moi une petite chance de parcours. Je ne pensais pas que ça allait être un gros tube, plutôt un tube de boite de nuit. Et c’est plutôt flatteur de savoir qu’une chanson sur laquelle j’ai travaillé a traversé les frontières. J’espère que dans 10 ou 20 ans, ce morceau s’inscrira dans l’histoire de la musique dance... Je pourrai alors mourir en paix (rires).
D.A.N.C.E. Another achievement I am proud of, another weapon in my arsenal. In my opinion, D.A.N.C.E. is one of the best-known songs by Justice, and I was lucky to be the co-author. They’ve always supported Fancy. Xavier contacted me to work on that song, and it was one of those chances in life. I didn’t think it would be a big hit, but probably a club song. It’s kind of flattering to know that a song I worked on has crossed the borders. I hope that this song will go down in the annals of dance music, in ten or 20 years… Then, I could die in peace (laughs)!
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D.A.N.C.E EST POUR MOI L’UN DES TITRES LES PLUS CONNU DE JUSTICE ET J’AI EU LA CHANCE DE POUVOIR LE CO-COMPOSER.
INTERVIEW RASOIR
JESSIE CHATON
NOUVEL ALBUM Pour Justice, peut-être cette année ou 2016... Pour General Electriks, normalement en 2015... Pour Fancy, printemps 2015, avec un peu de retard comme nous le sommes souvent.
NEW ALBUM For Justice, either this year or 2016. For General Electrics, it’s planned for 2015. For Fancy, the spring of 2015; we’re a bit behind schedule, as usual.
JESSIE CHATON Eh bien c’est moi, et comme j’aime à le rappeler c’est mon vrai prénom et mon vrai nom, ce n’est pas un pseudonyme. Malgré que l’on pense que je m’appelle Karim ou David (rires). Ma mère est marocaine et mon père était français. Pour toute demande, s’adresser à ma mère pour savoir pourquoi ils m’ont appelé Jessie.
JESSIE CHATON That’s my name, and as I tell everybody, that’s my real name – it’s not a stage name. Though, people think my name is Karim or David (laughs). My mother is Moroccan and my dad was French. If you want to know why, you’ll have to ask my Mom why they named me Jessie.
KINGS OF THE WORLDS C’est le premier album de Fancy qui s’est énormément vendu... (rires), qui s’est très peu vendu mais avec lequel nous avons eu beaucoup de reconnaissance dans le milieu : Justice, Rhinoceros, Nasser, Vitalic et tant d’autres nous ont reconnu. « Kings Of The Worlds » était notre premier bébé, et pour l’anecdote nous avions enregistré sur un magnéto bande 16 pistes en hommage à l’inspiration 70’s.
KINGS OF THE WORLDS It’s Fancy’s first album, which sold millions…(laughs), which didn’t sell well, but with which we received a lot of recognition in the business: Justice, Rhinoceros, Nasser, Vitalic and countless others acknowledged us. Kings of the Worlds was our first baby, and as an anecdote, we recorded it on a 16-track tape recorder in homage to the 70s.
SHOCK ME C’est le dernier single que nous avons sorti, avec pour inspiration l’univers 80‘s (Prince). Nous avançons dans les époques, et qui sait nous arriverons peut-être en 2015 mais nous ne serons plus de ce monde (rires). Nous sommes très fiers de ce titre que nous jouions souvent en concert. Nous ne nous attendions pas à ce qu’il plaise autant, c’est vraiment le choix du public, et c’est pour lui que nous nous sommes concentré sur l’enregistrement en studio... C’est comme ça qu’est né le single.
SHOCK ME It’s the last single we released, inspired by 80s artists like Prince. We’re moving forward through time, and who knows? Maybe we’ll arrive in 2015 and we’ll no longer be of this world (laughs)! We’re very proud of this song and we play it often in concert. We didn’t expect people to like it so much, but it really is their choice, and it was with the audience in mind when we recorded it in the studio… That’s how this single was born.
FANCY Le groupe existe depuis environ 10 ans, déjà ! Là on remet vraiment un coup de boost, on continuera à faire de la musique quoi qu’il arrive. Même si je me lance dans un projet solo, Jessie Chaton.
FANCY The group has existed for about ten years. We’re giving it an extra boost now, and we’ll continue to create music, no matter what happens, even though I’m also launching a Jessie Chaton solo project.
Pour découvrir la suite de l’Interview Rasoir de Jessie, retrouvez-nous sur la page Youtube de Barberline ou scannez le QR code afin de pouvoir le visionner sur votre tablette ou smartphone.
To hear the rest of the Razor Interview with Jessie, find us on Barberline’s YouTube channel, or scan the QR code to watch it on your tablet or Smartphone.
Alice Bunel 54 BARBERLINE.FR
WELOVEFANCY
Là on remet vraiment un coup de boost, on continuera À faire de la musique quoi qu’il arrive.
Harnaam Kaur Photo : KEZCOO
Interview
Harnaam Kaur
C’est un rêve qui se réalise, je l’ai regardé comme un picasso enfoui dans l’ombre. Harnaam Kaur est une femme à barbe qui assume ses poils et son corps, lui donnant une force feminine hors du commun.
It’s a dream come true; I looked at her like a Picasso hidden in the shadows. Harnaam Kaur is a bearded woman who accepts her hair and her body, giving her an uncommon feminine strength.
Non, nous ne sommes pas dans un Freak Show, nous sommes à Londres où Harnaam a bien voulu nous dévoiler une partie de sa vie, de ses peurs et de sa foi. Pour ce 1er numéro de Barberline, nous sommes fiers de vous la présenter. Voici son histoire :
No, we’re not at a Freak Show, we’re in London, where Harnaam was willing to reveal things about her life, her fears and her faith. We are very pleased to introduce you to her in this first edition of Barberline. Here is her story:
Quand votre pilosité a-t-elle commencée à se développer, et qu’avez-vous ressenti lorsque vous vous êtes regardée dans le miroir ?
When did your hairiness start to develop, and how did you feel when you looked in the mirror?
Très jeune, au moment de la puberté, les médecins ont diagnostiqué que j’étais atteinte du syndrome des ovaires polykystiques. La PCO est une pathologie qui montre un déséquilibre hormonal chez les femmes, et qui provoque un excès d’hormones masculines, raison pour laquelle j’ai une barbe. J’ai dû alors aller chez des esthéticiennes faire épiler les poils de mon visage tous les deux jours. J’ai même tenté de m’épiler le visage à la cire deux à trois fois par semaine, et les jours où je ne pouvais plus supporter la douleur, je me rasais tout simplement.
I was diagnosed with Polycystic ovaries from a really young age, around the time I hit puberty. PCOS is a condition in which there is a hormonal imbalance within the female body, this has led me to have more male hormones then female hormones, and it is also the reason why I have a beard. I used to remove my facial hair every other day by travelling to beauty salons. I had to have my face waxed two to three times a week, and on the days I couldn’t bear the pain, I would simply shave.
J’imagine que ce n’était pas facile à l’école, les enfants peuvent être cruels entre eux. Comment avez-vous géré cela ?
I can imagine that it wasn’t easy at school, as children can be so mean to one another. How did you deal with that?
J’ai été tourmentée par de petits tyrans à cause de ma pilosité faciale. Un jour que j’étais au plus bas suite à des pensées suicidaires et des épisodes d’automutilation, j’ai décidé de devenir une personne plus heureuse. Je me suis donc rebellée contre la définition que la société donne des femmes et ce à quoi elles devaient ressembler. J’ai décidé de laisser pousser ma barbe à l’âge difficile de 16 ans. La société doit se rendre compte que nous sommes tous différents, imparfaitement parfaits. J’ai voulu montrer que la beauté n’est pas simplement le fait de ressembler à une image donnée ; nous sommes tous si différents les uns des autres que nous devrions tous célébrer notre individualité. Je portais ma barbe pour des raisons religieuses, car en tant que Sikh, je ne suis pas censée couper mes cheveux, mais aujourd’hui je garde ma barbe afin de montrer au monde l’image d’une femme différente, sûre et forte. J’aime ma barbe, c’est devenu une partie de mon corps à part entière et je ne veux pas l’enlever.
I was tormented by bullies for having facial hair, and one day when I hit my lowest point in life, due to suicidal thoughts and self-harming incidents, I decided I wanted to become a happier person. So I fought back against society’s definition of what women should be and look like. I grew my beard out at the sensitive age of 16. We need to realise that every one of us is different. We are all imperfectly perfect. I wanted to show society that beauty isn’t just about looking a certain way, we are all so different and we should all celebrate our individuality. I used to keep my beard for religious reasons, as Sikhs we are not supposed to remove our hair, but now I keep my hair to show the world a different, confident, strong image of a woman. I love my beard, it has become a part of my body and I do not want to remove it.
Qu’est-ce qui vous a fait comprendre que votre barbe pouvait être un atout ?
What made you understand that your beard could be a woman’s asset?
J’ai toujours été une enfant potelée et puis on a découvert ma pathologie qui a entraîné une prise de poids conséquente. Perdre du poids lorsque l’on souffre d‘un déséquilibre hormonal est pénible. Je me suis alors rendue compte que ce corps était entièrement mien. Je n’ai pas d’autre corps dans lequel vivre alors pourquoi ne pas l’aimer de manière inconditionnelle. Depuis, je suis tombée amoureuse des parties de mon corps que certains peuvent appeler des « imperfections ». J’aime ma barbe, mes vergetures, mes cicatrices.
I went through a rough time with my body. I have always been a chubby child, and then my body was diagnosed with PCOS. Having this medical condition caused me to put on a lot of weight. Losing weight with a hormonal imbalance is tough for me. I have realised that this body is mine, I own it. I do not have any other body to live in, so I may as well love it unconditionally. I stopped self-harming my body years ago, I have now fallen in love with the elements of my body that people may call “flaws.” I love my beard, my stretch marks, my scars. These elements make me who I am now; they make me whole.
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AUJOURD’HUI JE GARDE MA BARBE AFIN DE MONTRER AU MONDE L’IMAGE D’UNE FEMME DIFFÉRENTE, SÛRE ET FORTE.
Interview
Harnaam Kaur
Vous avez des tatouages…
You have some tattoos…
Tous mes tatouages sont significatifs de ce que j’ai vécu. Je marque mon corps avec ma propre histoire. J’adore mon corps et je voudrais qu’il soit coloré par les couleurs les plus étonnantes et lumineuses représentant ma propre histoire. Je ne suis pas une personne croyante, je ne crois pas qu’il y ait de règles qui permettent d’aller au paradis et que si elles n’étaient pas respectées nous irions en enfer. Je suis une personne spirituelle qui croit que nous sommes tous des électrons libres, libres de vivre comme bon nous semble. Nous devrions pouvoir parler à Dieu et en faire l’expérience chacun à notre manière.
All my tattoos are significant to me and what I have been through. I am marking my body with my own story. I adore my body, and I want to have it coloured in the most amazingly bright colours with my own life story drawn on it. I am not a religious person, I do not believe that there are a set of rules to go to Heaven, and if we do not abide by them we will go to Hell. I am a spiritual person who believes that we are all free spirits to live the way we deem fit. We should be able to speak to God and experience him in our own ways.
Comment prenez-vous soin de votre barbe ? Appliquez-vous des produits spécifiques ? Est-ce que vous la taillez / coupez ?
How do you look after your beard? Do you use products on it? Do you trim it/shape it?
Je lave ma barbe avec le shampooing Beard Shampoo de la marque Queensbury Men’s Products. Je la coiffe avec un peigne à barbe du Capitaine Fawcett’s. J’utilise beaucoup d’huiles : mon soin quotidien est l’huile Sweet Beard « Are you bear face ». Quand je sors en soirée, j’ai l’habitude d’utiliser l’huile à barbe (Beard Oil) du Capitaine Fawcett’s. J’aime également utiliser d’autres huiles de Queensbury Men’s Products. J’emploie le baume Scoop de luxe (Scoop Deluxe Beard Balm) pour la modeler. Je ne la taille pas du tout, j’aime comment elle frise et ondule. J’aime sa forme. Les gens disent que ma barbe fait négligé mais j’aime comment elle vibre avec insouciance. J’aime qu’elle ait du corps et les traits nets qu’elle forme sur mes joues et je suppose que j’adore son volume.
I wash my beard with Queensbury Men’s Products Beard Shampoo. I comb it with Captain Fawcett’s beard comb. I use many oils on my beard: my daily wear is “Are you bear face” Sweet Beard Oil, I tend to use Captain Fawcett’s Beard Oil on a night out. Other beard oils I love are Queensbury Men’s Products Beard Oil. I use Scoop Deluxe Beard Balm to shape my beard. I do not trim it at all, I love how it curls and flows carelessly. I love its shape. People do make comments about my beard being and looking messy, but I love how it carelessly twangs in different directions. I love how my beard has body, I love that my beard has clean lineage on my cheeks and I guess I love the big volume that my beard has.
Quelle(s) voie(s) votre pathologie a-t-elle ouverte pour vous ? Avez-vous réussi là où vous n’auriez pas pu si vous n’aviez pas eu de barbe ?
What paths has your condition opened up for you? Have you found success in areas you wouldn’t have without a beard?
Il est hallucinant de voir ce que ma barbe a fait pour moi. Elle m’a permis de (re)trouver l’amour, l’amour de moi même et des autres. J’ai été amenée à raconter mon histoire dans les médias, à donner de l’inspiration aux hommes et aux femmes pour qu’ils puissent être eux-mêmes, avoir confiance en eux et développer leur force intérieure. J’ai été invitée à participer à l’émission de télévision « This Morning », pour laquelle j’ai été interviewée par Ruth et Eamon. Je suis apparue dans divers journaux et à la radio ; il y a quelques mois, j’étais à Londres sur un bateau, sur la Tamise, pour faire une interview en direct avec le Liban. J’ai rencontré des gens tellement incroyables, barbus ou non. J’ai récemment assisté aux Championnats Britanniques de Barbe et de Moustache (British Beard and Moustache Championships), où j’ai enfin trouvé ma famille barbue. Ils aiment tout le monde, c’était étonnant. L’été dernier, j’ai eu l’occasion d’être photographiée par Brock Elbank, un portrait pour le Projet 60 et la saison de la barbe. C’était pour récolter de l’argent pour un organisme de charité dédié au cancer de la peau. C’était formidable de rencontrer Brock et sa famille mais aussi Mr. Million-Dollar-Beard (Monsieur Barbe-à-un-millionde-dollars), Jimmy Niggles. Maintenant, j’aimerais rencontrer les 59 autres candidats qui ont également eu un portrait tiré pour le projet.
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It has been mind blowing to see what my beard has done for me. It has allowed me to find love for myself and other people. It has led me to tell my story in the media, and help inspire both men and women to be themselves and find inner confidence and strength. Because of my beard, I have been on the TV show «This Morning», on which I was interviewed by Ruth and Eamon. I have been in various newspapers, on the radio; a few months ago I was on a boat on the River Thames in London doing a live interview all the way to Lebanon. I have met such amazing people who are both bearded and not bearded. I recently attended the British Beard and Moustache Championships, where I have finally found my beard family. They love everyone; it was amazing. During the summer, I had the chance to have my portrait taken by Brock Elbank for Project 60 and Beard season. This was to raise money for melanoma cancer charity. It was great meeting Brock and his family, and the Mr. Million-Dollar-Beard Jimmy Niggles, too. I would now like to meet all the other 59 candidates who also had their portrait taken for the project.
HARNAAMKAUR
IL EST HALLUCINANT DE VOIR CE QUE MA BARBE A FAIT POUR MOI.
JOEY BADA$$ INTERVIEW BARBE DE 3 JOURS Photo : Dee Frosted of Pro Era
INTERVIEW BARBE DE 3 JOURS
JOEY BADA$$
À l’occasion de la sortie des Adidas SuperStar Color, Joey Bada$$ était présent pour un Showcase au Citadium de Paris. Entre deux groupies et trois gardes du corps, nous avons eu la chance de rencontrer Monsieur B4.DA.$$.
On the occasion of the release of the Adidas SuperStar Color, Joey Bada$$ was present for a Showcase at Citadium of Paris. Between two groupies and three bodyguards, we had the chance to meet Mr. B4.DA.$$.
À seulement 20 ans, tu as déjà travaillé avec de grands noms comme Statikselekta & DJ Premier, est-ce que ça t’as aidé à avancer plus vite dans ta musique ?
At only 20 years old, you already work with big names such as Statikselekta & DJ Premier, is that made you move faster in your music ?
Ça m’a permis de me définir en tant que musicien. DJ Premier et Statik sont mes mentors dans le Hip Hop. Ce sont des perfectionnistes. J’aime travailler avec eux parce que je sais qu’on produira toujours un son de qualité.
It’s definitely put me on point as an artist musician. Premier and Statik are like my hip hop mentors but they are also perfectionists. I love working with them because I know we will always produce a quality product.
Comment t’es venu l’idée de fonder le groupe Pro Era et comment aimerais-tu le faire évoluer ?
Where did you get the idea of founding the Pro Era group and how would you like it to evolve ?
Tout a commencé avec Capital STEEZ, il est à l’origine du projet Pro Era. Quand il m’a proposé de bosser dessus, j’ai donné tout ce que j’avais et j’ai fait en sorte de l’amener au niveau supérieur.
It started with Capital STEEZ, he was the architect behind the whole PRO ERA idea. He brought the idea to me and I gave it all I had and took it to the next level.v
Que penses-tu de la scène rap internationale ? Y’a t’il des artistes étrangers qui influencent ta musique ?
What do you think of the international rap scene ? Are there foreign artists that influence your music ?
Je pense que la scène rap internationale est très intéressante mais pour autant je ne m’inspire d’aucun artiste rap international pour mes productions.
I think the international rap scene is very interesting however there aren’t any international rap artists that influence my music.
Que nous prépare Pro Era et Joey Badass dans le futur ?
What do Pro Era and Joey Badass prepare us for the future ?
CONCQUÉRIR LE MONDE.
WORLD DOMINATION
Lors de ton showcase au Citadium de Paris pour la sortie de la nouvelle Adidas Superstar, nous t’avons vu porter une casquette du Real Madrid, es-tu un fan de football ?
At your showcase at Citadium of Paris for the release of the new Adidas Superstar , we saw you wear a cap of Real Madrid, are you a soccer fan ?
OUI ! J’adore le foot même si je suis pas un grand fan de sport.
YES! I love soccer however I don’t keep up with the games too much.
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JOZIFBADMON
DJ PREMIER ET STATIK SONT MES MENTORS DANS LE HIP HOP. CE SONT DES PERFECTIONNISTES.
NÉANMOINS, JUSQUE LÀ LES BARBIERS RESTAIENT EXPOSÉS AUX EFFETS DE LA JALOUSIE DES CHIRURGIENS ET À LA MALVEILLANCE DU PRÉVÔT DE PARIS, LORSQU’EN 1372 INTERVINT UNE ORDONNANCE DU ROI CHARLES V, QUI CONSTITUA ENFIN LA CONFRÉRIE DES BARBIERS DANS LA VILLE DE PARIS. A DATER DE CETTE ÉPOQUE JUSQU’À LOUIS XI, NOUS POUVONS COMPTER UNE VINGTAINE DE LETTRES, ORDONNANCES, CONCESSIONS, CHARTES DES ROIS DE FRANCE, SUR LA CONFRÉRIE DES BARBIERS ; MAIS CE N’EN EST PAS MOINS CHARLES V QUI EST SON VÉRITABLE LÉGISLATEUR. (D’APRÈS « LE MAGASIN PITTORESQUE », PARU EN 1835) WWW.FRANCE-PITTORESQUE.COM
NEVERTHELESS, BARBERS REMAINED EXPOSED TO THE EFFECTS OF THE SURGEONS’ JEALOUSY AND THE MALICE OF THE PROVOSTMARSHAL OF PARIS, UNTIL 1372 WHEN KING CHARLES V ISSUED A WRIT THAT FINALLY ESTABLISHED A BARBER’S GUILD IN THE CITY OF PARIS. FROM THIS PERIOD UNTIL LOUIS XI, WE HAVE AROUND TWENTY LETTERS, WRITS, CONCESSIONS, AND CHARTERS BY THE KINGS OF FRANCE ON THE SUBJECT OF THE BARBER’S GUILD; BUT CHARLES V REMAINS THE ONLY AND ACTUAL LEGISLATOR. (TAKEN FROM THE MAGASIN PITTORESQUE, PRINTED IN 1835) WWW.FRANCE-PITTORESQUE.COM
BARBERLINE
MAI / JUIN 15
NOUS AVONS RENCONTRÉ LIL’THUGS LORS DE SON EXPOSITION COLLABORATIVE AVEC LE PHOTOGRAPHE AMERICAIN PETER BESTE. AMBIANCE HIPHOP ET GANGSTA SHIT, CODÉINE ET BANG BANG, LIL’THUGS ILLUSTRE SON ART À TRAVERS LES DIFFÉRENTES PERSONNALITÉS DU RAP. PAS DE MUR, NI DE FEUILLE PAPIER, LE TEE SHIRT EST SON MOYEN DE SUPPORT POUR UNE MARQUE REPRÉSENTANT UNE CULTURE QUI NE CESSE D’EXISTER. WE MET WITH LIL’THUGS DURING HIS GROUP SHOW WITH AMERICAN PHOTOGRAPHER PETER BESTE. WITH AN AMBIENCE OF HIP-HOP, GANGSTA SHIT, CODÉINE AND BANG BANG, LIL’THUGS EXPRESSES HIS ART THROUGH DIFFERENT RAP PERSONALITIES. NEITHER WALLS, NOR PAPER, BUT THE T-SHIRT IS HIS VEHICLE FOR A TRADEMARK STANDING IN A CULTURE THAT NEVER CEASES TO EXIST.
À quel moment de ta vie le Hip Hop est-il devenu ton art ?
Barberline: When did you realize that Hip-Hop had become your art?
Lil’thugs : Je ne sais pas si on peut dire que je suis un artiste Hip Hop, mais cette culture m’a influencé depuis toujours : le graph, les pochettes d’album, la sape, les clips, les films ...
Lil’Thugs: I don’t know if you can call me a Hip-Hop artist, but its culture has always influenced me: graffiti, album covers, threads, videos, films…
Les t-shirts, ton support d’expression?
T-shirts are your medium expression?
Oui c’est un super moyen pour diffuser ton travail, à un prix abordable.
Yes, it’s a great way to distribute your work, at an affordable price.
Qu’as-tu ressenti lorsque tu as vu des rappeurs US porter tes t-shirts ?
How did you feel when you saw American rappers wearing your Tshirts?
Une grosse claque et un super booster pour continuer à faire ce que je fais.
It was a big shock, and a huge boost to continue doing what I do.
Avec quel rappeur aimerais-tu collaborer ?
With which rappers would you like to collaborate?
Vince Staple, ASAP Ferg, Boogie, YG et le summum serait Dr Dre.
Vince Staple, ASAP Ferg, Boogie, YG, but the nec plus ultra would be Dr. Dre.
Quelle est ta vision du Hip Hop actuel ? Excellente ! Ce mouvement est en perpétuelle évolution et il se réinvente tout le temps. Au niveau du rap, 2014 fut big quand tu vois l’émergence de tous ces jeunes talents. La scène d’Atlanta et Chicago nous ont donné vraiment du lourd ! Et quelle joie de revoir L.A. sur le devant de la scène. Vince Staple, c’est l’artiste qui m’a le plus choqué !
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How do you see Hip-Hop today? Excellent! It’s a movement that’s continually evolving and reinventing itself. As for rap, 2014 was huge, when you see the emergence of all of the young talent. The Atlanta and Chicago scenes were off the hook! It was great to see L.A. back on the scene, too. Vince Staple shocked me the most.
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MAI / JUIN 15
À quand un t-shirt sur le rap français ? C’est dans les tuyaux...
When will you do a T-shirt about French Rap? It’s coming down the pipes...
De nombreuses dont le PSG…
collaborations
Ma deuxième passion après la musique, c’est le sport : le foot et surtout le basket, j’ai beaucoup collaboré avec la marque K1X en travaillant sur cet univers. Le PSG m’a donné une superbe vitrine l’année dernière pour montrer mon travail.
After music, my second passion is sports: soccer, and especially basketball. I worked a lot with the brand K1X on sports. PSG was an excellent showcase for my work last year.
J’ai cru voir un Art Toy 3D chez notre ami Bad Marvel… Peux-tu nous en parler ?
I think I saw a 3-D art toy at BadMarvel… Can you talk to us about that?
C’est un vieux rêve qui se concrétise de voir mes Lil’ en toys. J’ai bossé avec BadMarvel pour Bagel Lab qui est une nouvelle société d’impression 3D et d’objets connectés, c’est une équipe vraiment solide, le début d’une longue collaboration.
It’s been a longtime dream of mine to see my Lil’s as toys. I worked with BadMarvel on Bagel Lab, which is a new company specializing in 3-D printing and connected objects. They have a great team, and it’s the beginning of a long collaboration.
Aujourd’hui, tu exposes avec le photographe americain Peter Beste… Peux-tu nous raconter cette rencontre ?
Today, you have a show with American Peter Beste… Can you tell us how about how you met?
Ca a été une connexion presque « mystique ». En novembre l’année dernière, Peter sortait son livre « Houston Rap ». J’avais diggé ça sur le net bien avant sa sortie, étant fan de ce genre d’ouvrage, j’avais bloqué sur la qualité de son travail. Un mois plus tard, je reçois une commande de tees sur mon site venant de Santa Fe accompagné d’un message me proposant une collab’ sur l’univers de Houston, c’était Peter Beste.
LILTHUGS
You’ve worked on a number of collaborations, for example, with PSG…
It was a near-“mystical” connection. In November, Peter released his book, Houston Rap. I dug it on the Net, even before it came out, since I’m a fan of those kinds of books. I got stuck on the quality of his work. A month later, I received an order for some T-shirts from my site, from Santa Fe, along with a message offering me to collaborate on the Houston scene – it was Peter Beste.
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MAI / JUIN 15
Pour moi, un coiffeur doit savoir raser, l’un ne va pas sans l’autre. A quel âge as-tu commencé ? Je suis originaire du Monte-Negro. Une école artisanale en alternance acceptait les élèves à partir de 14 ans, mais je devais passer une année au préalable dans un salon. J’ai donc commencé à 13 ans. Au début, j’étais employé à balayer, 2 mois après on me laissait préparer le client (savonner), à 3 mois je rasais et au bout de 6 mois je coupais les cheveux. Quel a été ton sentiment quand tu as rasé pour la première fois ? La 1ère personne que j’ai rasée, c’était mon maître d’apprentissage. Le seul à pouvoir resentir la pression de la lame et à me juger prêt. L’étape la plus importante ! Car à partir de ce moment, je ne ferai plus le savon... c’est quelqu’un d’autre qui le ferait pour moi ! (rires) Je n’étais pas nerveux. Je me sentais prêt depuis déjà bien longtemps. Mais il fallait l’approbation de mon maître. Une fois tes études terminées ? Je suis resté dans le salon jusqu’à mes 20 ans. Puis sur les conseils de mon patron, je suis parti pour Milan dans un salon anglais. J’y suis resté 1 an, puis j’ai posé mes ciseaux à Londres pour y rester 12 ans. Là-bas, on été toujours au top de l’actualité, grâce aux voyages et aux salons mondiaux. En 2006, tu ouvres ton premier salon à Paris. Qu’est-ce qui t’as poussé à venir t’installer ici ? Paris, c’est le royaume du Clasique ! Le synonyme de la classe. Quand je dis Paris, je vois un homme avec une barbe bien taillée, costume 3 pièces, bouton à manchettes, cravate…
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N’est-ce pas un peu trop cul serré par rapport à ce que tu aimes faire ? Si t’es trop serré, tu peux relâcher un bouton. (rires) Ça te vas comme réponse ? Entre la mode de Londres et celle de Paris, il y a 1 an d’écart. Comment t’es-tu adapté ? Le fait d’avoir travaillé dans une grande chaîne de salons britanniques m’a aidé à rester dans les ondes londoniennes. Le problème à Paris, c’est que peu de gens ont accès aux nouveautés, tout est souvent caché derrières les portes des défilés ou de la Fashion Week. C’est un milieu assez fermé. Contrairement à Londres où la mode commence dans la rue, c’est de là que s’inspire les tendances. Les gens sont très avantgardistes. Et c’est après qu’on retrouve leur style dans les magazines ou les collections. Le 1er juillet 2013, tu as revendu ton premier salon... Je me suis demandé ce que j’allais faire, allais-je retourner en tant que salarié ? Mais je vais te dire, une fois qu’on a été patron, on ne peut plus travailler pour quelqu’un. J’ai donc réouvert un salon en février 2014. Et j’en suis très content. malgré le fait que ce soit plus dur avec les responsabilités etc...
Et la barbe dans tout ça ? Quand j’ai ouvert mon premier salon, il n’y avait pas autant de demande pour la barbe. Avec la mode hipster, c’est revenu au goût du jour. Ce qui est plutôt paradoxale car un hipster se laisse pousser la barbe, mais il faut savoir la coiffer. (rire) Fashion Studio ? C’est un salon à l’ambiance familiale, un point de rencontre, un lieu où tu vas passer un bon moment. Avant on allait chez le barbier pour être au courant des nouveautés. Il n’y avait pas autant de dispositifs d’informations comme aujourd’hui. Il y a aussi ce rapport de confiance que j’aimerai entretenir avec chacun de mes clients. Quand un client rentre dans mon salon, on le vouvoit, mais dès lors que ma main passe dans ses cheveux, il n’y a plus de barrière, et je le tutois. Après 2 ou 3 visites, le client n’a plus l’impression d’aller chez le coiffeur mais chez un copain. C’était comme ça quand j’ai commencé au Montenegro, et c’est l’esprit que je veux garder. Autre chose ? C’est le meilleur métier du monde pour moi. Il suffit d’un peigne et d’une paire de ciseaux. Projet ?
Aujourd’hui, as-tu une nouvelle vision de la coiffure ? Faire une crête sur la barbe ? (rires) Honnêtement, les tendances peuvent évoluer, mais le plus important en coiffure, ce sont les finitions. C’est ce qui différencie un bon coiffeur d’un mauvais.
Actuellement je suis le coiffeur officiel de Diesel Paris. Et je coiffe Barberline (rires).
Fashion Studio 60 rue D’Argout 75002 Paris / France
In my opinion, a hairdresser should know how to shave someone. you can’t have one without the other. At what age did you start?
And where do beards fit in?
I’m from Montenegro. A trade school with sandwich courses accepted students from 14 and up, but I had to spend a year before that in a salon. So I actually started at age 13. I was hired to sweep up in the beginning. Two months after that, I was allowed to lather up the clients. One month later, I started shaving clients, and after six months, I was cutting hair.
When I opened my first salon, there wasn’t so much demand for beards. With the hipster trend, it’s come back into style. It’s pretty paradoxical, because a hipster lets his beard grow, but you gotta know how to style it. (laughs)
How did you feel the first time you gave someone a shave? The first person that I shaved was my apprenticeship supervisor, the only person who could feel the pressure of the blade and decide if I was ready. It was the most important step! Because, from that moment on, I would no longer just lather people up… somebody else would be doing it for me! (laughs) I wasn’t nervous. I had felt ready for a long time, but I needed my supervisor’s approval. And when you finished your studies? I worked in the salon until I was 20. Then, my boss advised me to go work in an English salon in Milan. I stayed there for a year, then, I took my scissors to London, where I stayed for 12 years. We were always up to date with the latest styles and techniques, thanks to traveling and international hair salons.
What’s Fashion Studio? It’s a family-oriented salon, a meeting point, a place where you go to have a good time. Before, you went to the barbershop to learn about the latest styles. We didn’t have near as many sources of information as we do today. There is also an established trust with each of my clients. When a client comes into to my salon, we address each other formally, but as soon as I run my fingers through their hair, there’s no more barrier, and we’re on a first-name basis. After two or three visits, the client no longer feels he’s going to the hairdresser, but like he’s going to a friend’s place. That’s the way it was when I started in Montenegro. Anything else? I think this is the best job in the world. You just need a comb and a pair of scissors. Any new projects?
In 2006, you opened your first salon in Paris. What made you set up shop here?
Right now, I’m the official hairdresser for Diesel Paris. And I do Barberline’s hair (laughs)!
Paris is the kingdom of the classic style! When I think of Paris, I imagine a man with a well-trimmed beard, a three-piece suit, cufflinks, a tie, etc. Is it not a bit too tight-assed, compared to what you normally like to do? If it’s too tight, I can unbutton a button (laughs)! Is that a good answer? There is a one-year lag between London’s and Paris’ fashion. How did you adapt to that? Having worked in a big chain of British salons helped me stay in the London loop. The problem with Paris is that few people have access to new things; everything is always hidden behind the doors of private runway shows or Fashion Week. It’s a fairly closed circle, contrary to London, where fashion starts in the street – that’s where the trends begin. People there are very avant-garde, and after, you see their styles in magazines or in somebody’s collections. On July 1st, 2013, you sold your first salon… I wondered what I was going to do. Should I go back to being an employee? But you should know that once you’ve been in charge, you can’t work for someone else. So, I opened another salon in February 2014. And I’m really happy, despite it being more difficult in terms of responsibility, etc. Do you have a new vision of hairstyling today? Put a Mohawk in a beard? (laughs) Honestly, styles change, but the most important thing in doing hair, is the details. That’s what differentiates a good hairstylist from a bad one. Photo : Jean-Denis Izou
FASHIONSTUDIOPARIS
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BARBERLINE
MAI / JUIN 15
Tu vas en prendre Klein le cul. Fists et lettres, c’est un pacs en jeux de mots salaces entre des personnages illustres et le sexe. Le mélange parfait pour un tee-shirt !
Fists et Lettres, is a marriage of bawdy puns with famous celebrities and sex. The perfect mix for t-shirts!
Sexe, Littérature et jeux de mots, quel à été le déclic de ce mélange parfait ?
Sex, literature and puns, what was the “Eureka!” for this perfect combination?
Tout a démarré un midi, lorsque Cédric et moi avions déliré sur le jeu de mot “Pipi caca Proust”. Nous aimions la finesse (relative) de la boutade, et avons rebondit en se disant que ça serait sûrement très drôle (mais très mal) de mélanger sexe et littérature, sûrement aussi pour prendre notre revanche sur le lycée et les grands de ce monde qui nous ont été rabâchés à longueur de journée.
Everything started one afternoon, when Cédric and I went out of our minds about the pun “Pee-pee caca Proust”. We loved the (relative) finesse of the joke, and we built on that by saying that it would surely be really funny (but really bad) to mix sex and literature. And also most likely to get revenge on High School and the high and might, who harped on about it all day long.
Quelle à été l’origine du logo et pourquoi : « Fists & Lettres » ?
Where did the logo“Fists & Lettres” come from?
Comme dans nos jeux de mots, nous cherchions à méler le sexe à la littérature, l’idée étant de détourner un truc démodé voire ringard. Il n’en a pas fallu plus pour trouver le nom en faisant un clin d’oeil à l’émission avec Des Fists et des Lettres, puis en créant la marque de vêtements et accessoires Fists et Lettres. Le logo au poing est naturellement venu approfondir le propos. Nous aimions aussi le fait de détourner un symbole tellement utilisé qu’il en avait perdu de sa cause, et véhiculer une idée de cul intello-militant nous plaisait bien.
Just like in puns, we were looking for something to mix sex and literature together, the idea being to transform something passé, even uncool. We didn’t need to look any further to find a name that gave a nod to the show “Des Fists et des Lettres”, then by creating a clothing brand and “Fists et Lettres” accessories. The logo with the fist naturally enhanced the meaning. We also liked how transforming a symbol that had been so overused it had lost its meaning, and conveying an idiotic brainy-activist idea pleased us.
La personnalité la plus récente est Françoise Sagan, Pensezvous Fister les Célébrités d’aujourd’hui ?
The most recent star is Françoise Sagan. Do you think you’re “fisting” today’s celebrities?
Les personnalités d’aujourd’hui nous amusent moins car nous n’avons pas toujours le recul nécessaire sur leur œuvre pour que le décalage dans le jeu de mot soit assez improbable. Les célébrités sont déjà assez détournées dans les journaux, la télé, etc… Nous nous amusons (et pensons amuser) plus à dépoussiérer des personnalités que personne n’attend !
The stars of today are less interesting to us, because we still don’t have the required hindsight on their œuvre for the pun to be offkilter enough. Celebrities are already fairly distorted in newspapers, on TV, etc. We’re having more fun (and think we’re giving pleasure) rejuvenating stars than people expect!
Avez-vous des limites dans le Fist ?
Are their limits to your fisting?
Beaucoup de gens nous ont demandé pourquoi nous ne détournions pas les hommes politiques, ni religieux. Au-delà du fait que nous n’ayons aucune revendication particulière, ce ne sont pas ces personnalités là qui nous ont marquées au cours de notre scolarité ! Sinon, aucune limite fistique, l’idée étant de fignoler des punchlines inédites au millième degré.
Many people have asked us why we don’t subvert politicians or religious figures. Beyond the fact that we have no specific demands, those aren’t people who had any affect on us during school! Otherwise, there’s no limit, the idea being to tweak unknown punch lines to the nth degree.
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www.monsieurtshirt.com/101_des-fists-et-des-lettres
D’où viens la collaboration avec Monsieurtshirt.com ?
Do you think your work is similar to Pop Art?
Lorsque nous avions lancé le tumblr (et avant qu’il ne tourne partout comme une vieille IST), nous étions tous fiers de notre connerie et voulions en faire des t-shirts pour nous. Après avoir vu le succès grandissant, nous avons vite réfléchi au fait d’en faire pour les gens. La proposition de collaboration exclusive avec Monsieurtshirt nous a naturellement séduit.
First off, we’re not “Artists”, just amateurs of good dirty jokes and culture! In some ways, you could draw some parallels, in the fact that we talk about everything, by confronting institutions (education) and today’s society (filled with sex on every street corner). The demystification of authors and artists is also an aspect related to it.
Pensez-vous être dans la veine du Pop Art ?
How did your collaboration with Monsieurtshirt.com come about?
Tout d’abord, nous ne sommes pas des artistes, juste des amateurs de bonnes blagues salaces et de culture. Dans un sens, des parallèles pourraient être possibles du fait que nous parlons à tous, en confrontant institution (scolarité) et société actuelle (remplie de sexe à tous les coins de rue). La démystification de ces auteurs et artistes est aussi un élément qui pourrait s’y rapporter.
When we launched it on tumblr (and before it was being passed around like an old STD), we were totally proud of our crap and wanted to make T-shirts for ourselves. After having seen the growing success, we quickly thought about making some for other people. The offer to collaborate with Monsieurtshirt was obviously attractive to us.
Comment à été créé Monsieurtshirt.com ?
How was Monsieurtshirt.com created?
Monsieurtshirt.com a été créé en 2013 par des amis, dont deux frères, à Bordeaux. Le prêt-à-porter se ressemblant de plus en plus d’une enseigne à l’autre, l’idée était de créer des t-shirts (et plus généralement des produits) avec des visuels imprimés qu’ils adoreraient porter : répliques de films cultes, valeurs franchouillardes humoristiques, punchlines, … Tout visuel inattendu qui pourrait aussi bien faire sourire celui qui le porte que ceux qui le voient. De nombreuses marques indépendantes se sont alors jointes à l’aventure familiale telles que Wasted, Jack le Black et également Fists et Lettres. La boutique compte à l’heure actuelle plus de 80 marques, 2000 modèles, des accessoires (montres, bonnets, …), sa propre marque Monsieur TSHIRT et sort de nouvelles collections toutes les semaines.
It was created in 2013 by some friends, two brothers from Bordeaux. Ready-to-wear fashion started to look more and more the same, from one brand to the next, and the idea was to create Tshirts (and more generally, products) with printed images that they liked wearing: quotes from cult films, funny typically-French values, punch lines, etc. Any unexpected image that could make the person wearing it laugh, as well as someone looking at it. Numerous independent brands joined together in the family adventure, like Wasted, Jack le Black, and Fists et Lettre. Today, the boutique has 80 brands, 2,000 designs, and accessories (watches, hats, etc.), its own brand MonsieurTSHIRT, and releases new collections every week.
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BACK TO THE MOVIE
MAI / JUIN 15
White Russian and Bowling
Écrit par : MARC DARDELIN
Une avalanche de gags, de sourires en coins et de situations décalées : Bienvenue dans la fabuleuse aventure de Jeffrey Lebowski (Jef Bridges) et son acolyte Walter Sobchak (John Goodman). Rafraîchissante et encore très actuelle, la comédie imaginée par les frères Coen se savoure sans modération. Accompagnée par une bande son collector et un casting de rêve, il ne manque qu’un scénario déjanté pour compléter le tout ! « The dude » (qu’on va préférer au « duc » français) aura la lourde tâche de nous plonger dans l’improbable et le loufoque. Il est pourtant paresseux, sans emploi et fumeur de marijuana ! Si le pari était de réussir à transformer ce looser en héro, c’est gagné ! On vous explique pourquoi de ce pas ! Non-stop jokes, smirking and offbeat situations: welcome to the grand adventure of Jeffrey Lebowski (Jeff Bridges) and his sidekick Walter Sobchak (John Goodman) Refreshing and still relevant today, this comedy by the Coen Brothers is to be relished without moderation. Accompanied by a hit soundtrack and a dream cast, an off-the-wall scenario is the only thing missing to make it complete! “The dude” (which we prefer to the French “duke”) has the difficult task of plunging us into the unlikely and zany, although he’s lazy, jobless, and smokes marijuana. If the bet was to transform this loser into a hero, they’ve succeeded! We’ll explain just how.
« What the fuck meennn? don’t pee on my floor meennn »
«What the fuck maannn? don’t pee on my floor maannn»
Los Angeles au début des années 90, Walter, Jeffrey (qui se fait appeler « the dude ») et Donny (Steve Buscemi) sont partenaires de bowling et s’entraînent pour gagner le championnat de la ville. Tout se serait passer sans histoire si Jeffrey ne portait pas le même nom qu’un célèbre et richissime paraplégique du coin (David Huddleston) c’est lui, « The Big ». Sa femme Bunny (Tara Reid) a semé dans toute la ville des dettes de jeu ! Un soir en rentrant du bowling Jeffrey découvre avec horreur l’existence de son homonyme. Deux petites frappes aux ordres d’un malfrat du nom de Jackie Treehorn l’attendent pour lui coller la raclée de sa vie (et pisser sur son tapis en prime).
Los Angeles, the beginning of the 90s. Walter, Jeffrey (who goes by “the Dude”) and Donny (Steve Buscemi) are bowling partners practicing to win the local tournament. Everything would have gone well if Jeffrey didn’t have the same name as a famous and superrich paraplegic from the same town (David Huddleston), who is “The Big”. His wife Bunny (Tara Reid) has gambling debts piled up all around town. One night coming home from bowling, Jeffrey discovers with dismay the existence of his namesake. Two punches at the orders of the thug Jacki Treehorn are all it takes to give him the beating of his life (and some pee on his rug as a bonus).
Quelques jours plus tard, Bunny s’est fait enlevée ! La séquence qui suit est surréaliste ! Lebowski confronte le dude devant sa cheminée. La musique du Requiem de Mozart dans nos oreilles, on découvre un homme misérable et pathétique ! C’est le dude qui nous fait sortir de cette atmosphère pesante. Regardant autour de lui il s’assoit et sort un joint de sa poche ! Il ne se sent pas vraiment concerné par tout ce qui se passe. Cela dit, la course contre la montre commence pour retrouver la jeune femme. Brandt confie une mallette au dude contenant 1 millions de dollar afin qu’il paye la rançon ! Le début des problèmes commencent quand ce dernier raconte toute l’histoire à Walter qui l’invite à garder l’argent et le substituer par Vous l’imaginez, rien de tout ce qu’ils avaient prévu n’a fonctionné et ils sont très loin d’en avoir fini avec les arnaqueurs en tout genre qui pullulent tout du long du film !
A few days later, Bunny is kidnapped. The sequence that follows is totally surrealistic! Lebowski confronts the Dude in front of his fireplace. Mozart’s Requiem is heard, and we are introduced to a miserable and pathetic man. The Dude is the one who breaks the heavy atmosphere – looking around him – he pulls a joint out of his pocket. He doesn’t seem to feel concerned about what’s happening. Having said that, the race against the clock starts to find his wife. Brandt gives a case to the Dude containing one million dollars to pay the ransom. His problems start when the latter tells Walter everything, who suggests keeping the money. As you can imagine, nothing goes as planned and they get totally mixed up all types of swindlers that abound throughout the film.
PAS SUR LE TAPIS !!
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BACK TO THE MOVIE
he Dude, Jeff Dowd et le Yankee Doodle Dandy L’an passé, nos confrères de Slate ont publié un article sur l’origine du mot « Dude ». Tout cela prêterait à sourire s’il n’y avait pas derrière un vrai témoin de l’histoire : à la fin du 19ème siècle, les jeunes touristes américains revenaient de leurs voyages d’Europe avec de nouvelles habitudes vestimentaires. On désignait ces jeunes bourgeois de « doods » puis de « dudes » dans le langage courant ! Or il semblerait que cette mode se rapproche davantage des hipsters actuels que du look hippie qu’on aperçoit dans le film. Plus sérieusement, les frères Coen se sont inspirés de Jeff Dowd pour créer ce personnage. Il s’agit d’un producteur de films indépendant et d’un activiste reconnu contre la guerre du Viêt Nam. Son surnom était justement « the dude » ! C’est en 1984, pendant la production de « Sang pour sang », le premier film des fréres qu’ils font sa connaissance ainsi que celle de Peter Exline, un vétéran de guerre. C’est en sympathisant avec eux qu’ils échangeront de nombreuses anecdotes qui inspireront le scénario et certains personnages. Dans une interview, Ethan reconnaît s’être servis du Grand sommeil (« The Big sleep ») de Raymond Chandler
MAI / JUIN 15
comme source d’inspiration. Cet écrivain est connu du grand public américain pour avoir créée une saga policière romancée et noire, dont le héros est un détective privé du nom de Philip Marlowe. Le roman sera adapté en 1946 avec Humphrey Bogart (Casablanca) et Lauren Bacall (Le port de l’angoisse) dans les rôles principaux. Le couple deviendra par la suite l’un des plus cultes d’Hollywood.
The Dude, Jeff Dowd and Yankee Doodle Dandy Last year, our colleagues at Slate published an article on the origin of the word “dude”. It might just all just be fun and games, if there weren’t an actual historical record: at the end of the 19th century, young American tourists returned from their European trips with new clothing styles. These young bourgeois were called “doods”, which has now become “dudes” in today’s slang. It would seem that this type of fashion closely resembles present-day hipsters more than the hippy look seen in the film… On a serious note, the Coen Brothers were inspired by Jeff Dowd in creating this character. He was an independent filmmaker and a vocal activist against the Vietnam War. His first name was only “the dude”.
The brothers met him in 1984, along with war vet Peter Exline, during the shooting of their first film Blood Simple. While talking with them, they shared numerous anecdotes that would inspire the scenario and some characters. Ethan admits in an interview to have taken inspiration from Raymond Chandler’s The Big Sleep as well. This writer is known the general American public for having created a romantic and dark crime series, whose hero is a private detective named Philip Marlowe. The book was also first adapted for cinema in 1946 with Humphrey Bogart (Casablanca) and Lauren Bacall (To Have and Have Not) in the primary roles. The couple would become one of Hollywood’s greatest. 1997 universal pictures international Inc
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DJ D.O.N
HIPHOP MIX
DJ.D.O.N A BRIEF HISTORY OF POSSE CUTS Pour les barbus fan de Hip-hop Old & New School / Soul & Funk, vous allez être en ébullition à l’écoute des mixs de notre DJ offciel.
For the bearded fans of Old and New School Hip-Hop and Soul & Funk, you’ll be in an uproar after hearing the mixes by our official DJ.
DJ.D.O.N représente Barberline depuis le début et à tous ses évènements : Les petites gouttes / Badaboom / Workshop / La Shaperie et lors de Vernissages... Paris est son nouveau terrain de jeux et pour vous, lecteurs de Barberline Magazine, DJ.D.O.N vous offre un mix exclusif.
DJ dON has been with Barberline since the beginning, and has been at all our events: Les Petites Gouttes, Badaboom, Workshop, La Shaperie, and at our show openings. Paris is his new playground, and he has a new, exclusive mix in store only for the readers of Barberline Magazine.
Qu’est qu’un posse Cut ?
What is a posse cut?
Tout simplement un morceau de rap impliquant au minimum 4 protagonistes. Pour votre plaisir, DJ.D.O.N nous propose un mix retraçant quelques uns des posse cuts les plus marquants, des années 80 à nos jours.
Simply, it’s a rap song with at least four main characters. For your listening pleasure, DJ.D.O.N presented us with a mix retracing some of the most striking posse cuts from the 80s to today.
1. Marley Marl feat. Masta Ace, Craig G, Kool G. Rap & Big Daddy Kane The Symphony (1988/Cold Chillin’)
2. De La Soul feat. Jungle Brothers, A Tribe Called Quest, Monie Love & Queen Latifah - Buddy (remix) (1989/Tommy Boy)
3. Main Source feat. Nas, Joe Fatal & Akinyele - Live At The BBQ (1991/Wild Pitch)
4. A Tribe Called Quest feat. Leaders Of The New School & Hood Scenario (remix) (1992/Jive)
5. EPMD feat. K-Solo & Redman Head Banger (1992/Def Jam)
6. Craig Mack feat. The Notorious B.I.G. , Rampage, LL Cool J & Busta Rhymes - Flava In Ya Ear (remix) (1994/Bad Boy)
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A BRIEF HISTORY OF POSSE CUTS
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7. D&D All Stars Feat. Mad Lion, Doug E Fresh, KRS-One, Fat Joe, Smif-N-Wessun & Jeru The Damaja 1,2 Pass It (1995/Arista)
8. LL Cool J feat. Keith Murray, Prodigy, Fat Joe & Foxy Brown I Shot Ya (remix) (1995/Def Jam)
9. Luniz feat. Dru Down, Richie Rich, E-40, Shock G, Spice 1 I Got 5 On It (remix) (1995/Noo Trybe)
10. B Real, Coolio, Method Man, LL Cool J & Busta Rhymes Hit Em High (1996/Atlantic)
11. Master P feat. Fiend, Silk The Shocker, Mia X, Mystikal Make ‘Em Say Uhh (1997/No Limit)
12. Norega feat. Nature, Big Pun, Cam’Ron, Jadakiss & Styles P Banned From TV (1998/Penalty)
13. Snoop Dogg, Yung Wun, Scarface & Jadakiss World War III (2000/Ruff Ryders)
14. Three 6 Mafia feat. Young Buck & 8Ball&MJG Stay Fly (2005/Hypnotize Minds)
15. Drake feat. Kanye West, Lil’Wayne, Eminem Forever (2009/Interscope)
16. Kanye West, Big Sean, Pusha T & 2Chainz Mercy (2012/GOOD Music)
17. A$AP Rocky feat. Kendrick Lamar, Joey Bada$$, Yelawolf, Danny Brown, Action Bronson & Big KRIT 1 Train (2013/A$AP Worldwide)
Scan le Flash Code à l'aide de ton Smartphone pour écoute le Mix de DJ.D.O.N : A Brief History of Posse Cuts
SOUNDCLOUD.COM/DJ-D-O-N
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MONDIAL DU TATOUAGE Photo : Nicolas Cottone
BL WAS HERE
MAI / JUIN 15
Barberline Gang était présent lors de l’événement le plus encré de la capitale : la tant attendue 3ème édition du Mondial du Tatouage. Tout le gratin de la scène internationale, représenté par plus de 300 artistes, s’est réuni à Paris pour nous exposer leur savoir faire et leur culture. Entre AOD et Fat Manu, le tour du monde ne se fait plus en 80 jours mais en quelques heures en franchissant les frontières culturelles de stands en stands. Cette année encore, Tin-Tin a mit les petits plats dans les grands en nous proposant 3 jours de folie.
The Barberline Gang attended the most marked event of the capital: the much-anticipated Mondial du Tatouage. The Who’s Who of the international scene gathered in Paris to show us their savoir-faire and their culture, including over 300 artists. Welcome AOD & Fat Manu you can travel around the world in just a few hours, not 80 days, crossing the cultural borders from stand to stand. Tin-Tin pulled out all the stops again this year to offer us three days of insanity.
Sous le son des dermographes plus ou moins discrets, l’univers du Mondial ouvrait ses portes non seulement aux connaisseurs mais aussi aux néophytes et autres fans du 10ème art. Cette pratique aux caractères punk, hip-hop et traditionnels est aujourd’hui rentrée dans les moeurs et attise désormais la curiosité des petits comme des grands, faisant du Mondial un événement tout public à visiter au moins une fois dans sa vie.
This Mondial du Tatouage opened its doors not only to connoisseurs, but also to neophytes and other fans of the 10th Art, to the sound of more or less discreet skin artists. This practice has today become a lifestyle, with punk, hip-hop and traditional aspects, kindles the interest of young and old, making it an event that everyone should attend once in their life.
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BL WAS HERE
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Dans un tout autre domaine mais se conjuguant à la perfection avec l’univers rock du tatouage, nous avons rencontré « Aono » un barbier de renom qui nous a accueilli sur son stand pour discuter entre deux coupes... affaire à suivre prochainement sur Barberline.fr. Coté habillement, toute l’équipe de Wicked ONE, les copains, était présente pour vous faire découvrir leur nouvelle collection inspirée des codes du tatouage. Pas besoin de vous le cacher de toute façon vous l’avez deviné, la Team Barberline s’est allègrement abreuvée de bière 8.6. Celle-ci lance sa nouvelle gamme de bière aux canettes customisées sous l’influence du tatouage, insufflant un air de fraîcheur à leur image. Le seul, le vrai rhum des barbus, Sailor Jerry était de la partie, proposant son merveilleux cocktail au gingembre capable de rendre intrépide n’importe quel moussaillon. Après quelques shots de cette boisson magique, il est vrai que le mondial prend une autre tournure, et nous avons encore plus envie de partir à l’aventure pour une pique. Nous n’allions pas revenir du mondial sans un petit cadeau pour vous, amis lecteurs. Nous avons eu la chance de rencontrer BigSleeps et Norm, deux tatoueurs réputés venant de Los Angeles. Le Mondial du Tatouage reviendra l’année prochaine. Assurezvous d’y être pour vivre cette expérience unique en France et peut être que cette fois-ci nous irons tous ensemble coller des affiches Barberline. In a totally different sector that is the perfect blend of rock and tattoos, we met with Aono, a renowned barber who welcomed us to his stand to talk between two clients… find the whole story a bit later on Barberline.fr. As for clothing, the Wicked ONE team and its friends were there to present their new collection inspired by codes of tattooing. You probably guessed it already, so there’s no need to hide the fact that the Barberline Team merrily consumed a bit of 86 beer, who have launched a new range of beer with customized cans, influenced by tattooing, which has given a breath of fresh air to their image. The one-and-only chose rum of the bearded, Sailor Jerry, was also there, proposing its amazing ginger cocktail, capable of striking fear into any daring young sailor. After a few shots of this magic potion, the Mondial takes on a totally different air, and we felt the need to go in the search of nourishment. We would not have returned from the Mondial without a small gift for you, our readers. We were lucky to meet BigSleeps and Norm, two acclaimed tattoo artists from Los Angeles. The Mondial du Tatouage will be back next year. Be sure to be there to take part in this unique experience in France, and maybe next time, we’ll all go together to put up some Barberline posters.
MONDIALDUTATOUAGE
BARBERLINE.FR 81
YOMEONE
HARNAAM KAUR / JOEY BADA$$ / LIL’THUG / LE MONDIAL DU TATOUAGE