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Préambule

La diversité et la dynamique des associations bassenaises constituent une véritable richesse. Le tissu associatif contribue à la fois à faire vivre la ville et participe à son développement, tout en permettant l’épanouissement individuel et le renforcement du bien vivre ensemble à Bassens. Forte de ce constat, la Ville accompagne le développement de la vie associative en établissant un partenariat constructif dans le respect de l’autonomie des associations et de leur pluralisme. Par cette charte, la Ville souhaite s’inscrire dans une démarche qui fixe un code de bonnes pratiques, ainsi que les attentes et obligations mutuelles. Elle reconnaît le rôle majeur qu’occupent les associations et leur importante contribution à l’intérêt général. Elle entend encourager ce dynamisme associatif et notamment l’implication citoyenne, à travers le bénévolat.

Fondée sur des valeurs républicaines et d’indépendance, cette charte s’applique

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à l’ensemble des associations à but non lucratif et non partisanes (syndicales, politiques et cultuelles), actives sur le territoire bassenais et subventionnées ou aidées par la municipalité.

Cette charte repose sur des valeurs et des engagements chers à la Ville de Bassens et ancrés dans chacun des projets associatifs de la commune : la laïcité, l’égalité Femmes/Hommes, la diversité, la pluralité et la neutralité.

 La laïcité

Il est coutume de considérer la laïcité comme la quatrième valeur, complémentaire au triptyque « Liberté, Egalité, Fraternité ». Elle est la garante du bien vivre ensemble en séparant la sphère privée, personnelle et la sphère publique, citoyenne qui rassemble les femmes et les hommes, de la liberté des croyances spirituelles et des convictions philosophiques de chacune et de chacun, et de l’unité dans la diversité. La laïcité est moins une valeur qu’un principe organisant les relations entre le politique et le religieux. La loi de 1905, socle de la laïcité – malgré son absence dans sa rédaction - proclame la liberté de conscience et l’égalité de toutes les croyances, rendant ainsi possible le « vivre ensemble », c’est-à-dire la fraternité. Comme le souligne le philosophe Pierre Kahn : « la laïcité est moins en elle-même une

valeur qu’il faut poursuivre comme une fin qu’un moyen, un dispositif juridico-

politique au service des valeurs de la démocratie. »

 L’égalité Femmes / Hommes

Pour permettre des transformations concrètes qui favorisent l’émancipation individuelle et collective, la prise en compte de l’égalité ne doit pas se limiter à assurer l’accès à chacune et chacun, bénévoles et salariés, aux postes à responsabilités. Si la participation des femmes et des hommes au sein d’un conseil d’administration, participent à l’égalité, il est nécessaire d’aller plus loin en luttant contre les actions et les postures véhiculant des stéréotypes « féminins » et « masculins ». Il nous faut dépasser les constructions culturelles et déconstruire les archétypes qui enferment hommes et femmes dans des rôles prédéterminés. Cette égalité femmes – hommes doit ainsi être travaillée, pensée et réfléchie comme un état de fait, basée sur un principe de non-discrimination des personnes quelle que soit la vocation de l’association.

 La diversité

Les associations œuvrent au plus près des citoyens, selon leurs aspirations et leurs besoins, qu’ils soient sportifs, culturels, solidaires, ou tout simplement humains. Ainsi, les associations, par la diversité de leur champ d’intervention, de leur organisation, de leurs actions et réflexions, contribuent à la vie sociale en agissant pour toutes et tous. Cette diversité permet aux citoyennes et aux citoyens, quel que soit leur niveau d’engagement, d’être acteurs de cette vie sociale et de prendre part à un avenir commun.

 La pluralité

La richesse du tissu associatif bassenais repose sur sa capacité à réunir des citoyens qui ne se seraient sûrement jamais rencontrés ailleurs. C’est pourquoi les associations constituent la profonde fondation qui permet de créer une bâtisse solide. Par la pluralité, cet édifice devient collectif, rassembleur et brillant. Ces bâtisseurs que sont les responsables associatifs, dirigeants et éducateurs doivent garder à l’esprit que la réussite de leur projet de bien vivre ensemble passe de manière inévitable par la pluralité de ses adhérents. Cette pluralité autour d’objectifs communs est gravée dans le marbre de l’article 1 de la loi du 1er juillet 1901 relative à la création d’une association : celle-ci doit réunir au minimum 2 personnes sans quoi elle est vouée à disparaître.

 La neutralité

Les membres des associations se doivent de respecter le principe fondamental de neutralité. Qu’il s’agisse de politique ou de religion (à l’exception des associations dont c’est l’objet), chacun au sein de son association se doit d’appliquer ce principe. La propagande ou le prosélytisme sont à proscrire dans les instances, les manifestations ou les animations. La neutralité est un précepte déontologique garantissant un climat apaisé entre tous les membres associatifs.

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