Rapport annuel global 2008

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Rapport annuel global 2008

PRÉVOYANCE

COMPÉTENCE TRANSPARENCE



Rapport annuel et global 2008

PRÉVOYANCE

COMPÉTENCE TRANSPARENCE


Faits saillants 2008 BÂTIRENTE GARDE LE CAP DANS LA TEMPÊTE

-7,0 -9,2 -12,3

-16,7

Malgré les violents bouleversements qu’ont connus les marchés financiers en 2008, chaque fonds diversifié Bâtirente a mieux performé que son portefeuille de référence. Ces résultats indiquent que la gestion active réalisée par nos gestionnaires a permis de limiter de façon importante la baisse de la valeur des portefeuilles des membres de Bâtirente.

-15,8

-22,0

Performance des fonds diversifiés Bâtirente en 2008 en %

n n n n n n n n

Fonds Patrimonial Fonds Prévoyant Fonds Intrépide Fonds Actions canadiennes Multi Fonds Actions mondiales Fonds Obligations Portefeuille de référence

Performance des fonds Bâtirente depuis dix ans au 31 décembre 2008, en %

5,8 4,7

4,3

4,6

3,7

6,1

5,3 2,7 -2,1

Note : Rendements bruts avant frais de gestion et d’administration. Le rendement passé ne représente pas une indication du rendement futur. Créé en 2006, le Fonds Patrimonial n’apparaît pas sur ce graphique.

2

6,0


803,0

744,2

740,0 659,4 561,1

2004 2005 2006 2007 2008

2004 23 730

2005 24 330

2006 25 240

2007 24 930

2008 25 700

Actif total sous gestion

Participation : une progression constante

en millions de dollars

Régimes auxiliaires :

Régimes de capitalisation :

12,8

242,9

Régimes de prestations aux retraités :

Répartition de l’actif entre les options de placement

8,5 Prévoyant :

Répartition de l’actif du système de retraite

86,2 % Intrépide :

12,8 % Patrimonial :

1,0 %

en millions de dollars

2003 1,60

2004 1,56

2005 1,57

2006 1,50

Taux de frais moyen

2007 1,51

2008 1,49

2009 1,55

en %

Le taux de frais de gestion des Fonds Bâtirente se compare très avantageusement à celui des fonds de placement offerts au détail. En outre, les ristournes de 1,1 million de dollars en 2008 réduisent encore plus ces frais. Notre taux de frais moyen, qui était passé de 1,60 % à 1,49 % de 2003 à 2008, augmente à 1,55 % en 2009 en raison de la baisse de valeur des actifs. Néanmoins, 40 % des participants profitent encore cette année d’un escompte de frais.

Les participantes et participants au système de retraite Bâtirente allouent 72 % de leurs actifs aux fonds diversifiés. En grande majorité, ils choisissent le Fonds Prévoyant. Pour sa part, le Fonds Patrimonial, moins volatil, recueille tout juste 1 % des actifs.

Entrées de fonds : une tendance à la hausse Les cotisations au système de retraite Bâtirente sont en hausse depuis quelques années. Cette tendance est due en bonne partie à l’augmentation des taux de cotisation négociés par les syndicats ainsi qu’à l’arrivée de nouveaux groupes. Les cotisations régulières se sont élevées à 35,2 millions de dollars en 2008.

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Sommaire Rapport du président du conseil Profil de Bâtirente Rapport du coordonnateur général Revue financière Gestion des risques extrafinanciers Performance sociale et environnementale Index GRI Conseil d’administration

5 8 16 21 26 31 35 40

Mise en œuvre des six Principes pour l’investissement responsable

1. Nous prendrons en compte les questions environnementales, sociales et de gouvernance (ESG) dans les processus d’analyse et de décision en matière d’investissements. 13, 26-29

2. Nous serons des investisseurs actifs Bâtirente fut parmi les premiers signataires des Principes pour l’investissement responsable (PRI), une initiative lancée sous l’égide des Nations Unies. Afin d’assurer la crédibilité de l’initiative, les PRI exigent que les signataires soumettent à une évaluation annuelle leur mise en œuvre des six principes que comporte la déclaration. Cette reddition de comptes permet d’évaluer la performance des signataires dans leur ensemble et d’en mesurer la progression. En 2008, Bâtirente figurait en tête du peloton, au premier quartile, pour sa mise en œuvre de 5 des 6 principes. Grâce à cette table des matières PRI, vous pourrez parcourir le rapport pour constater comment Bâtirente met en pratique chacun des principes.

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et prendrons en compte les questions ESG dans nos politiques et pratiques d’actionnaires. 13, 26-29

3. Nous demanderons aux entités dans lesquelles nous investissons de publier des informations appropriées sur les questions ESG. 26-29

4. Nous favoriserons l’acceptation et l’application des Principes auprès des acteurs de la gestion d’actifs.

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5. Nous travaillerons ensemble pour accroître notre efficacité dans l’application des Principes.

27, 29

6. Nous rendrons compte individuellement de nos activités et de nos progrès dans l’application des Principes.

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Rapport du président du conseil Nous traversons une crise financière mondiale sans précédent dont les conséquences sur l’économie réelle n’ont pas encore été toutes révélées. Compte tenu de ce contexte, et bien qu’on ne puisse se réjouir de rendements négatifs, nous trouvons consolation dans le fait que nos fonds diversifiés, dans lesquels nos participantes et participants investissent l’essentiel de leur portefeuille, aient connu de bien meilleures performances que celles des marchés. En effet, les rendements des fonds diversifiés Bâtirente ont surpassé ceux de la majorité des fonds équivalents offerts aux régimes de retraite et ont été de loin supérieurs à leur portefeuille de référence. Cela dit, il faut s’interroger sur les causes de la dislocation financière systémique qui se trouve à l’origine de la crise économique qui accable autant travailleurs et épargnants. Alimentée par la faiblesse des taux d’intérêt et le relâchement des exigences au crédit, la crise immobilière américaine a été le déclencheur d’une réaction en chaîne qui a traversé le système financier mondial avant de se propager dans l’économie planétaire.

À la manière du chien qui court après sa queue, la hausse des prix des propriétés résidentielles, entretenue par la demande des acheteurs et l’accès au crédit, a permis de soutenir la consommation et la croissance économique par l’endettement, créant de ce fait une illusion de richesse. Profitant de cette manne, les institutions financières prêteuses se soustrayaient progressivement aux risques résultant de ce relâchement des conditions de crédit. Les banquiers et leurs intermédiaires étaient payés pour commercialiser les prêts, puis les revendre à d’autres acteurs du marché sous forme de paquets généralement peu transparents. Au fil de cette chaîne, ils obtenaient des revenus, mais ce sont d’autres investisseurs qui s’exposaient aux risques. Ces produits comportaient néanmoins de réels risques de défaut de paiement. Les « rehausseurs » de crédit sont alors entrés dans la danse pour assurer ces risques et à leur tour, ils ont manufacturé des produits d’assurance de crédit sur lesquels ils ont empoché leur part de primes, commissions et bonis. Ce modèle, mis au point au pays de l’Oncle Sam, a été adopté par de nombreuses institutions non américaines. Et pour cause, l’enrichissement sans risques engendre très certainement l’avidité.

Pierre Patry, président du conseil de Bâtirente

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Pendant ce temps, les autorités de régulation applaudissaient le triomphe du libéralisme, croyant faire la preuve que moins d’encadrement des marchés conduit à plus de richesse. Pour elles, la diffusion des risques parmi un très grand nombre de détenteurs d’actifs assurait la capacité du système d’absorber les chocs financiers. Il n’y avait pas à regarder plus loin. D’autres comportements ont accompagné ce mouvement destructeur : opacité des structures financières, conflits d’intérêts des manufacturiers de produits financiers, des intermédiaires et des agences de crédit, formules de rémunération des dirigeants basées sur les résultats à court terme, stratégies spéculatives d’acteurs exonérés de toute transparence et démission des régulateurs. Bien que nous ayons tous, promoteurs et administrateurs de régimes de retraite, participants et épargnants, concouru à cette fragile pyramide, il n’y a pas lieu, croyons-nous, d’assumer quelque responsabilité que ce soit envers cet échec où nous figurons davantage dans le rôle de victimes que dans celui de bourreaux. En effet, nos régimes de retraite ont le devoir de faire fructifier les actifs qui leur sont confiés et ils ne peuvent le faire efficacement que par l’intermédiaire des marchés financiers. Il nous faut toutefois prendre acte de cette crise sans précédent et continuer d’œuvrer à la mise en place d’un cadre qui nous permette de veiller toujours mieux aux intérêts financiers de nos membres. Nous croyons qu’il faut consacrer nos efforts aux enjeux sur lesquels nous avons une prise directe.

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Agir sur le niveau des cotisations patronales L’atteinte de rendements élevés ne peut suffire à elle seule à compenser la faiblesse des cotisations qui sont versées aux régimes de retraite. Nombre de syndicats n’ont pas encore réussi à négocier des niveaux de cotisations patronales suffisants pour atteindre une capitalisation à long terme qui, en tenant compte de rendements raisonnables et réalistes, permette de recevoir des revenus de retraite décents. Les régimes de retraite à cotisations déterminées font assumer la totalité des risques financiers par les travailleurs. Alors que les employeurs suppriment de plus en plus les régimes à prestations déterminées dans le but de se soustraire à leur obligation de financer leurs déficits, il nous faut obtenir à tout le moins que leurs cotisations déterminées s’établissent à des niveaux suffisants. À l’occasion des prochains renouvellements de conventions collectives, nos syndicats devraient, selon les circonstances, rechercher une majoration des cotisations patronales. Celles-ci pourraient venir combler les reculs importants subis récemment par les participantes et les participants et améliorer la viabilité à long terme de leur capacité d’accumulation.

Agir sur la rétention Cette année encore, le rapport du coordonnateur général fait état d’une croissance débridée des décaissements demandés par nos membres. Il semble bien que nous n’échappions pas aux réflexes d’imprévoyance qui caractérisent notre société de consommation. Le phénomène des retraits de nos régimes de retraite n’est ni nouveau, ni unique à Bâtirente. Il s’agit de comportements observés par d’autres promoteurs de régimes et bien documentés par Statistique Canada. Malheureusement, en plus d’hypothéquer leur sécurité financière et de subir frais et pénalités fiscales, les membres qui effectuent des retraits fréquents affaiblissent la position syndicale lorsque vient le temps de réclamer la bonification des contributions patronales. De plus, l’actif du groupe s’accroît plus lentement et, par conséquent, la capacité collective d’obtenir une réduction des frais de gestion s’en trouve handicapée.

Agir sur les frais de gestion Le niveau des frais de gestion constitue l’un des principaux déterminants du rendement à long terme. Un demi-point de pourcentage de réduction des frais de gestion permet d’accroître d’autant le rendement obtenu et par conséquent, de maximiser les chances d’atteindre les objectifs de capital accumulé à la retraite. C’est là un rendement assuré, sans risque. Nous pouvons agir collectivement là-dessus. Les nombreux groupes qui, ces dernières années, ont procédé à la conversion

de leur REER collectif en régime de retraite simplifié (RRS) peuvent en témoigner. Dans la grande majorité des cas, une telle conversion permet de majorer la cotisation de l’employeur grâce à la récupération des coûts liés aux cotisations sociales qui, dans le cas d’un REER collectif, grèvent indirectement les cotisations de l’employeur. La rétention de nos retraités constitue une autre façon par laquelle nous pouvons agir sur la croissance de nos actifs et la réduction de nos frais de gestion. En effet, lorsque l’un de nos membres prend sa retraite, il peut demeurer au sein du système de retraite Bâtirente pour retirer ses revenus du FERR ou du FRV. Malheureusement, encore trop peu de retraités se prévalent de ce précieux avantage. Notre situation est paradoxale: nous laissons partir nos retraités, ceux qui détiennent les sommes les plus importantes étant donné leurs états de service, pour les remplacer par de nouveaux salariés qui n’ont encore aucuns actifs accumulés. Bâtirente a développé des produits spécialement adaptés aux retraités dont la tolérance au risque est très faible. Il nous faut accroître nos efforts pour informer nos membres avant leur départ à la retraite de leur droit et de leur intérêt à considérer le maintien de leur adhésion à Bâtirente au moment d’amorcer la phase de décaissement.


Agir sur les risques Avec la taille : la capacité extrafinanciers de mieux servir Le chapitre sur la gestion des risques extrafinanciers de ce rapport annuel global démontre à quel point Bâtirente est devenu un chef de file de la finance socialement responsable. Nous croyons qu’en poursuivant nos efforts avec d’autres, nous entraînerons un nombre croissant d’acteurs de la finance dans cette voie et que notre impact cumulatif contribuera à l’assainissement des marchés financiers. Pour voir émerger un développement économique durable et pour éviter que les marchés financiers ne reprennent à nouveau d’une main ce qu’ils ont donné de l’autre, il est impératif de veiller à ce que les entreprises auxquelles nous confions nos capitaux gèrent efficacement les enjeux sociaux, environnementaux et de gouvernance. Nous croyons que l’intérêt de nos membres à faire croître leur épargne sans sacrifier le rendement ne doit impliquer ni dépréciation, ni épuisement du capital social et environnemental de nos communautés.

Nous nous emploierons dans la mesure de nos capacités à ce qu’une régulation plus serrée soit mise en place pour corriger les graves lacunes du système financier. Cela dit, cette régulation ne nous dispensera pas de continuer à surveiller avec vigilance l’évolution des marchés, de plus en plus sophistiqués. Dans le domaine de la finance et de la retraite, les moyens de mieux faire viennent nécessairement avec la taille. Notre capacité d’action sera renforcée par la croissance de nos actifs. Par celle-ci, nous pourrons encore améliorer la diversification, la gestion des risques et les rendements à long terme. Les pas de géant que nous avons accomplis ces dernières années et nos résultats récents en fournissent une démonstration. Il nous faut prendre acte de cette réalité et nous mobiliser pour accroître nos actifs et par là, notre capacité de mieux servir nos membres. En terminant, je désire saluer l’arrivée de madame Louise Charette au sein de notre comité de placement (voir ci-contre). Je tiens aussi à remercier tous les syndicats participant au système de retraite Bâtirente et leurs membres de la confiance qu’ils nous témoignent d’année en année. Celle-ci constitue un encouragement de tous les instants pour notre équipe et notre conseil d’administration à poursuivre leurs efforts soutenus.

Pierre Patry

Gouvernance Nomination de Louise Charette au comité de placement En février dernier, le conseil d’administration de Bâtirente a nommé madame Louise Charette à titre de membre externe du comité de placement. Économiste de formation, madame Charette est une gestionnaire chevronnée de caisses de retraite. Cette nomination renforce encore la gouvernance des Fonds Bâtirente et leur gestion des risques.

Amélioration de l’offre de fonds L’année 2008 a donné lieu à l’achèvement de la révision biennale de la politique de placement des fonds diversifiés. Dans cette foulée, l’offre de fonds a été rationalisée. Il est démontré, en effet, que la plupart des participants ont tendance à demeurer inactifs lorsqu’ils sont placés devant une surabondance d’options de placement. C’est ainsi que les fonds d’actions canadiennes LODH et PMB ont été soustraits de l’offre de fonds. Seul le plus diversifié d’entre eux, le Fonds Actions canadiennes Multi demeure offert aux participants qui veulent miser directement sur cette catégorie d’actif. Bâtirente a également mis fin au mandat de gestion de la répartition de l’actif, préférant allouer ses ressources à la diversification des catégories d’actifs et des gestionnaires. D’ailleurs, le 1er avril 2008, une nouvelle catégorie, les actions nord-américaines à faible capitalisation, a été introduite au portefeuille de chacun des fonds diversifiés. Le Fonds Actions nord-américaines à faible capitalisation est également rendu disponible à tous les participants. Bâtirente recommande toutefois à ceux qui choisissent de personnaliser l’allocation de leur portefeuille de limiter à un maximum de 15 % la pondération qu’ils pourraient attribuer au Fonds Actions nordaméricaines à faible capitalisation.

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Des participantes et participants aux régimes de retraite Bâtirente ont accepté de nous offrir leur plus beau sourire à l’occasion de la refonte de notre site Internet. Dans l’ordre, on retrouve des membres des syndicats CSN représentant les salarié-es du Loews Hôtel Québec, de Stationnement Québec, du Pavillon Saint-Joseph, d’ABB, de Bacon InterAmérica et d’Emballage Mitchel-Lincoln. Nous tenons à les remercier.

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Profil de Bâtirente

Créé dans la foulée du congrès confédéral de la CSN de 1984, le Comité Bâtirente avait comme premier objectif de mettre sur pied un REER collectif à l’intention des membres de la CSN. Vingt-cinq ans plus tard, Bâtirente propose aux membres des syndicats affiliés à la CSN un système de retraite complet qui intègre des régimes de capitalisation et des régimes de prestations de revenu de retraite. Ces régimes bénéficient d’un programme d’investissement à la fine pointe qui comporte neuf fonds de placement dont trois diversifiés. Bâtirente est mandaté par la CSN pour développer et promouvoir une offre de services d’épargne-retraite de qualité et de veiller à la bonne administration qu’en font les partenaires qu’il choisit. Bâtirente est inscrit à titre de cabinet de services financiers auprès de l’Autorité des marchés financiers depuis 2003, alors qu’il décidait d’assumer la distribution de ses produits et services jusque-là confiée à une société d’assurance. En tant qu’organisme à but non lucratif incorporé sous la partie III de la Loi sur les compagnies du Québec, Bâtirente est inaliénable. Cependant, ses statuts et règlements prévoient qu’en cas de dissolution ou de liquidation, l’actif résiduaire, après paiement des dettes et autres obligations, est retourné à la Confédération des syndicats nationaux.

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Produits et services Un régime de retraite Bâtirente est généralement implanté à la suite de la signature d’une convention collective qui prévoit un régime de capitalisation auquel employeur et salariés contribuent. Le syndicat mandate alors Bâtirente pour mettre en place un ou plusieurs régimes de retraite et pour offrir d’autres services associés. Au moment de la retraite, le membre qui participe déjà à un régime d’accumulation Bâtirente peut décider de continuer à bénéficier des avantages de ce système collectif de retraite. Il transfère alors son capital dans un fonds de revenu de retraite (FERR) ou un fonds de revenu viager (FRV) d’où proviendront ses prestations de retraite. Si aucun régime à adhésion collective n’a été mis en place par leur syndicat, les membres de la CSN et leur conjoint peuvent néanmoins adhérer aux régimes de prestations de revenu de retraite et aux régimes auxiliaires de capitalisation Bâtirente sur une base individuelle.

Comptes institutionnels Diverses organisations, dont Fondaction, le fonds de travailleurs de la CSN, les Fonds Astra de SSQ et des régimes de retraite offerts par d’autres promoteurs placent des actifs dans les Fonds Bâtirente. Par ailleurs, Bâtirente conclut aussi des ententes avec des organismes associatifs qui désirent bénéficier du système de retraite qu’il a mis sur pied. Des organismes voués au développement des coopératives de travail ont, par exemple, déjà établi de telles ententes.

RÉGIMES DE RETRAITE BÂTIRENTE

ADHÉSION COLLECTIVE*

ADHÉSION INDIVIDUELLE*

RÉGIMES

RÉGIMES

RÉGIMES

DE CAPITALISATION

AUXILIAIRES

DE PRESTATIONS

DE CAPITALISATION

DE REVENU DE RETRAITE

REER COLLECTIF

REER COLLECTIF

FONDS DE REVENU DE RETRAITE (FERR)

RÉGIME DE RETRAITE SIMPLIFIÉ (RRS)

COMPTE DE RETRAITE IMMOBILISÉ (CRI)

FONDS DE REVENU VIAGER (FRV)

RÉGIME DE PENSION SIMPLIFIÉ (RPS)

REER IMMOBILISÉ

RÉGIME DE PARTICIPATION DIFFÉRÉE AUX BÉNÉFICES (RPDB)

COMPTE D’ÉPARGNE LIBRE D’IMPÔT (CELI)

REER COOPÉRATIF

ÉPARGNE NON ENREGISTRÉE

* Le régime est d’adhésion collective lorsque les cotisations salariales et patronales sont établies par convention collective. Par ailleurs, tout membre de la CSN ainsi que son conjoint peuvent participer aux régimes d’adhésion individuelle.

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SYSTÈME DE PLACEMENT BÂTIRENTE

FONDS BÂTIRENTE ACTIONS CANADIENNES LODH

FONDS BÂTIRENTE MARCHÉ MONÉTAIRE

FONDS BÂTIRENTE OBLIGATIONS

FONDS BÂTIRENTE TRÉSORERIE

FONDS BÂTIRENTE ACTIONS CANADIENNES PMB

FONDS BÂTIRENTE ACTIONS CANADIENNES MULTI

FONDS BÂTIRENTE ACTIONS NORDAMÉRICAINES À FAIBLE CAPITALISATION

FONDS BÂTIRENTE ACTIONS MONDIALES

ACTIONS ÉTATS-UNIS, EUROPE ET BASSIN DU PACIFIQUE

COMPTES À INTÉRÊT GARANTI

FONDS IMMOBILIER MONDIAL

FONDS BÂTIRENTE

FONDS BÂTIRENTE

FONDS BÂTIRENTE

DIVERSIFIÉ PATRIMONIAL

DIVERSIFIÉ PRÉVOYANT

DIVERSIFIÉ INTRÉPIDE

FONDS MATIÈRES PREMIÈRES

Fonds Bâtirente offerts aux individus et aux institutions

GESTIONNAIRES DE PORTEFEUILLE

Fonds Bâtirente offerts aux institutions seulement

Addenda Capital Lombard Odier

Fonds non distribués

Placements Montrusco Bolton Van Berkom et associés Hexavest Gestion d’actifs Presima Gestion d’actifs CIBC SSQ Groupe financier

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Composition du conseil d’administration Six des onze membres du conseil d’administration de Bâtirente sont élus par les représentantes et les représentants des groupes de participants et ce, à l’occasion d’une assemblée triennale tenue lors du congrès régulier de la Confédération des syndicats nationaux. Les cinq autres administrateurs sont désignés par le comité exécutif de la CSN. La personne

élue à la trésorerie de la CSN fait généralement partie de ces cinq personnes désignées et, selon la tradition, c’est elle qui assure la présidence du conseil d’administration. De manière à assurer une continuité, les mandats sont renouvelés par alternance tous les trois ans. Les dirigeants du conseil d’administration sont : le président, le vice-président, le secrétaire ainsi que le coordonnateur général qui remplit également la fonction de trésorier, sans droit de vote.

Ci-dessus, Claudette Carbonneau, présidente de la CSN, accompagnée de Pierre Patry, Daniel Simard et Marcel Pepin, respectivement président

ASSEMBLÉE TRIENNALE DES REPRÉSENTANTES ET DES REPRÉSENTANTS DES SYNDICATS ET GROUPES PARTICIPANTS (6 membres)

COMITÉ EXÉCUTIF DE LA CONFÉDÉRATION DES SYNDICATS NATIONAUX (5 membres)

du conseil, coordonnateur général et secrétaire du conseil d’administration de Bâtirente, lors de

ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DE LA CORPORATION

l’assemblée triennale de la corporation tenue en mai 2008 à Québec. Ci-contre, la structure de la corporation.

COMITÉ DE GESTION DES RISQUES EXTRAFINANCIERS

CONSEIL D’ADMINISTRATION DE LA CORPORATION

COMITÉ DES SERVICES AUX MEMBRES

(11 membres)

COMITÉ DE PLACEMENT

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COMITÉ DE VÉRIFICATION

Provenance des administrateurs Les six membres du Comité Bâtirente qui représentent les groupes de participants sont Jean-Claude Boucher, préposé aux commandes chez MétroRichelieu ; Réjean Gouin, journalier chez Olymel ; Jean-Paul Thibault, opérateur retraité de General Dynamics ; Serge Fournier, trésorier de la Fédération du commerce CSN ; Patrick Jean, opérateur au désencrage chez Cascades Groupe Tissu et Alain Lampron, président de la Fédération de la métallurgie. Ils comptent en moyenne une vingtaine d’années d’expérience comme militants syndicaux et une douzaine d’années comme responsables de leur régime de retraite local. À tour de rôle, ils participent à divers séminaires et sessions de formation portant sur les régimes de retraite et sur le placement. Les cinq membres du conseil nommés par la CSN sont Pierre Patry, trésorier de la CSN ; Léopold Beaulieu, présidentdirecteur général de Fondaction ; Nathalie Joncas, actuaire au Service des relations du travail de la CSN ; Marcel Pepin, adjoint au comité exécutif de la CSN et Andrée De Serres, avocate et professeure titulaire à l’École des sciences de la gestion de l’Université du Québec à Montréal (UQAM). Le taux moyen de participation des administrateurs aux rencontres du conseil a été de 80 % en 2008.


Composition et rôle des comités Bâtirente tente de prêcher par l’exemple en matière de bonne gouvernance. Il a entrepris de réformer ses processus de gestion en 2006, ce qui l’a conduit à mettre sur pied, en plus de son comité de placement, trois nouveaux comités qui élargissent la participation des administrateurs et qui permettent de bénéficier de l’apport d’experts externes. Le comité de placement est composé de trois membres désignés parmi les administrateurs de Bâtirente, dont au moins un parmi les représentants des groupes, de deux membres désignés par le conseil d’administration de Fondaction et d’un ou deux membres externes appelés à y siéger à titre d’experts indépendants. Son mandat est de mener à terme des travaux, études et analyses sur les politiques de placement des fonds et de s’acquitter de tout autre mandat relatif aux placements que le conseil d’administration de Bâtirente lui confie. Quant à lui, le comité de vérification est formé de trois membres désignés parmi les administrateurs, dont au moins un parmi les représentants des groupes, et d’un ou deux membres externes détenant une expertise en comptabilité ou en gestion financière et une connaissance des exigences réglementaires auxquelles Bâtirente est assujetti. Son mandat est d’assurer le conseil d’administration de la conduite efficace, efficiente et économique des affaires, de la suffisance et de l’efficacité des contrôles mis en place par la direction et de la présentation d’informations financières reflétant fidèlement activités et résultats d’opérations.

Pour sa part, le comité des services aux membres est formé de trois membres désignés parmi les administrateurs, dont au moins deux au sein des représentants des groupes. Son mandat est d’assurer le conseil d’administration de la pertinence et de la qualité des services offerts ainsi que de la suffisance et du caractère approprié de l’information. Il examine la politique de tarification et de services, mène des études sur les besoins des membres, soutient l’élaboration de politiques de formation des intervenants dans les groupes et fait également le suivi des principaux contrats. Enfin, le comité de gestion des risques extrafinanciers est composé de trois membres désignés parmi les administrateurs, dont au moins un parmi les représentants des groupes, et d’un ou deux membres externes détenant une expertise dans l’un ou l’autre des domaines suivants : sciences économiques, droits humains, relations du travail, environnement, gouvernance d’entreprise, droit international. Le mandat de ce comité est d’assurer le conseil d’administration de la mise à jour des Lignes directrices sur la gestion des risques extrafinanciers, de contrôler la conformité de l’exercice des droits de vote, d’évaluer les performances ESG dans les activités de placement et de vérifier la qualité de la reddition de comptes de Bâtirente.

Alignement des intérêts

Ci-haut, une réunion du comité des services aux membres. De gauche à droite :

Le fait que les membres du conseil d’administration et les autres membres des comités détiennent des épargnes individuelles dans les Fonds Bâtirente constitue un gage que leur intérêt personnel converge avec celui des participantes et des participants qui confient leurs avoirs à Bâtirente. À cet égard, parmi les douze membres du conseil d’administration et les cinq membres externes des comités, onze détiennent une valeur de près de 600 000 $ en unités de participation aux Fonds Bâtirente ou en comptes à intérêt garanti. La valeur moyenne de leur participation s’établit à 35 400 $ par administrateur, ce qui est supérieur au compte d’épargne moyen des membres. La valeur des épargnes accumulées par les administrateurs provient en totalité de leurs propres contributions et Bâtirente ne verse aucune contribution à leur régime de retraite ou d’épargne.

Michèle Frenette, Réjean Gouin, Daniel Simard, Patrick Jean, Nathalie Joncas et Pierre Patry.

Rémunération des membres externes De manière à intéresser des experts chevronnés, Bâtirente a adopté une politique de rémunération des membres externes du conseil d’administration et des comités. Toutefois, cette politique ne s’applique pas aux membres qui sont soit des représentants de groupes de participants élus lors de l’assemblée triennale soit des administrateurs ou des employés de la CSN ou des outils collectifs.

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Équipe de Bâtirente

Capital et revenus

L’équipe de Bâtirente se compose de sept travailleurs salariés et de professionnels contractuels. C’est elle qui assume l’administration générale, le recrutement, la distribution et le service aux groupes ; les activités de communication interne et externe ; l’élaboration, le suivi et la révision des politiques de placement ainsi que la prévention des risques extrafinanciers.

À titre de corporation à but non lucratif, Bâtirente n’a pas une structure à capital-actions. Outre ses actifs incorporels (clientèle, marque de commerce et autres goodwill), son capital propre lui provient d’excédents d’opérations accumulés. L’essentiel des revenus de Bâtirente provient des frais de gestion perçus dans les Fonds Bâtirente. Ces frais de gestion sont établis en fonction de politiques internes ou d’ententes conclues avec les groupes et les participants institutionnels. Avec des frais de gestion standards de 1,95 % avant taxe, Bâtirente se compare avantageusement aux fonds équivalents

L’équipe, dans l’ordre habituel : François Meloche, gestionnaire, risques extrafinanciers (en remplacement de Laëtitia Tankwe), Marilyne Champagne, agente de bureau, Martin Blais, conseiller en régimes de rentes collectives, Guylaine Proulx, responsable des communications, Daniel Simard, coordonnateur général, Marie-Diane Deslauriers, coordonnatrice adjointe, marchés institutionnels et Danick Lessard, conseiller en régimes de rentes collectives.

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offerts au détail par les institutions financières. La politique de Bâtirente prévoit une réduction des frais de gestion sous forme de ristournes établies selon la taille de l’actif du groupe. C’est ainsi qu’environ la moitié des groupes bénéficie de taux de frais réduits qui peuvent même être inférieurs à 1%. Ces revenus permettent à Bâtirente de soutenir les activités nécessaires à la bonne gestion des régimes de retraite et des fonds de placement. Le tiers des revenus est alloué à la gestion des fonds. Une proportion semblable couvre les dépenses liées aux communications et au service aux groupes. L’administration des comptes, puis la gouvernance et l’administration générale comptent respectivement pour 23 % et 5 % du budget.


Activités externalisées et partenaires Les opérations requises par la gestion des actifs sont déléguées à des gestionnaires de portefeuille professionnels ainsi qu’à des institutions financières reconnues, nommément SSQ Groupe financier et Fiducie Desjardins. Sept firmes de gestion de portefeuille ont chacune la responsabilité de la gestion d’une partie de l’actif des Fonds Bâtirente. Ces firmes sont Addenda Capital, Hexavest Gestion d’actifs, Lombard Odier, Placements Montrusco Bolton, Presima, Gestion d’actifs CIBC de même que Van Berkom et associés. Il faut noter que toutes les équipes de gestion de ces firmes ainsi que leur siège social, sauf un, sont établis à Montréal.

Bâtirente confie à SSQ Groupe financier, une société d’assurance héritière d’une longue tradition mutualiste, un ensemble de responsabilités stratégiques dont : • l’administration des comptes et des activités financières des participants, des groupes et des employeurs ; • la tenue de registre et la production des relevés ; • le maintien d’un service aux membres accessible par téléphone et par Internet ; • la comptabilité des fonds et l’évaluation de leur valeur unitaire quotidienne ; • et les relations avec les autorités réglementaires et fiscales. L’assureur est également responsable d’émettre des comptes dont le capital et les intérêts sont garantis aux participantes et participants qui en font la demande. Finalement, en tant que dépositaire des Fonds Bâtirente, Fiducie Desjardins a la garde des titres détenus par les fonds.

Adhésions à des associations nationales et internationales • Institut canadien de la retraite et des avantages sociaux (ICRA) • International Foundation for Employee Benefits Plan (IFEBP) • Question Retraite • Chambre de la sécurité financière • Social Investment Organization (SIO) • Comité sur le capital des travailleurs (CCT), délégué par la CSN • Mouvement pour l’éducation et la défense des actionnaires (MÉDAC) • Principes pour l’investissement responsable (PRI) Les représentants en rentes collectives ainsi que le coordonnateur général sont membres de la Chambre de la sécurité financière. Ils sont assujettis à son code de déontologie.

CYCLE DES FLUX FINANCIERS Réception et encaissement des cotisations salariales et patronales

Inscription des nouvelles valeurs aux comptes, production de rapports aux détenteurs et d’états financiers

Exécution des achats/rachats au compte des membres et affectation des liquidités aux fonds

Sous la responsabilité de:

SSQ GROUPE FINANCIER GESTIONNAIRES DE PORTEFEUILLE

Transfert des liquidités au compte du Fonds Bâtirente chez Fiducie Desjardins ou chez le dépositaire des valeurs du fonds externe

FIDUCIE DESJARDINS

Comptabilisation des transactions, détermination de la valeur unitaire, calcul des distributions, perception des frais et versement des ristournes

Exécution des ordres, encaissement des revenus, transmission de la documentation prescrite et production de rapports comptables

Achat/vente de titres sur les marchés et ordres de règlement au dépositaire des valeurs

15


Rapport du coordonnateur général 803,0

Actif sous gestion Après des années de croissance soutenue, l’actif total sous gestion a connu une diminution au cours de 2008. Ce repli est essentiellement attribuable à la violente correction des marchés financiers lors du deuxième semestre de 2008. L’actif total sous gestion, incluant les comptes à intérêt garanti et le REER coopératif, terminait l’année à 744,2 millions, soit une baisse de 7 % comparativement à la fin de 2007. En raison de sa plus forte exposition aux marchés boursiers, l’actif des régimes de retraite (-11 %) a connu un recul plus marqué que celui des comptes institutionnels (-5 %). Ces derniers, dont les placements sont davantage concentrés dans le marché obligataire, ont été moins affectés par cette correction. En outre, certains actifs des régimes de retraite ont été retirés par suite de la fermeture de trois importants groupes. Incluant les régimes de capitalisation, les régimes auxiliaires et les régimes de prestations de revenu de retraite, l’actif du système de retraite fermait l’année à 264,2 millions et représentait ainsi 35,5 % de l’actif total. Avec des investissements d’une valeur de 480,0 millions, nos institutions associées comptaient pour 64,5 % de l’actif total.

Daniel Simard, coordonnateur général de Bâtirente

744,2

740,0 659,4 561,1

2004

2005

2006

2007

2008

ACTIF TOTAL SOUS GESTION en millions de dollars

Répartition de l’actif du système de retraite L’actif des régimes de capitalisation (242,9 millions) s’est replié au niveau où il se trouvait à miannée 2006, tandis que la valeur des régimes de prestations de revenu de retraite (8,5 millions) se retrouvait à son niveau du début 2007. Passé de 11,5 millions à 12,8 millions, l’actif des régimes auxiliaires a, pour sa part, connu une progression en partie attribuable à l’augmentation du REER coopératif. Avec 74,2 % de l’actif, le REER collectif constitue toujours le régime le plus important parmi les régimes de capitalisation. Le régime de retraite simplifié (RRS) a poursuivi sa progression, passant de 22,0 % à 25,3 %.


264,2 480,0 480,0

264,2

RÉPARTITION DE L’ACTIF TOTAL SOUS GESTION en millions de dollars n Système de retraite (35,5 %) n Institutions associées (64,5 %)

12,8 242,9

8,5

RÉPARTITION DE L’ACTIF DU SYSTÈME DE RETRAITE en millions de dollars n n n n

Régimes de capitalisation Régimes auxiliaires Régimes de prestations aux retraités

Participation au système de retraite Bâtirente Grâce aux efforts déployés par nos partenaires syndicaux en faveur de l’implantation de nouveaux régimes, le nombre de membres a connu une croissance de 3 % en 2008. À la fin de l’année, ce sont 25 700 syndiqués affiliés à la CSN qui participaient à un ou plusieurs régimes Bâtirente. Cette augmentation de la participation s’avère positive pour le développement futur de notre système de retraite.

Parmi les neuf groupes à s’être joints à Bâtirente, on retrouve le Syndicat des opérateurs de Bétonnière Montréal–Rive-Nord (REER collectif) et le Syndicat national des travailleurs d’InterCité Construction (RRS), tous deux membres de la Fédération de la métallurgie. Du côté de la Fédération des services publics, des REER collectifs ont été mis en place pour le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Philip Environnement et le Syndicat national des travailleuses et travailleurs de Pompage Claubert. Pour sa part, le Syndicat des travailleuses et travailleurs d’IntégrationTravail Laurentides, membre de la Fédération des professionnèles, a également opté pour un REER collectif Bâtirente. À la Fédération du commerce, le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Aliments Vermont et le Syndicat des travailleurs du Manoir du Lac Delage ont choisi un régime de retraite simplifié (RRS). Le Syndicat national des travailleurs des pâtes et papiers Kénogami a demandé à Bâtirente d’instaurer un REER collectif ainsi qu’un fonds de revenu de retraite (FERR). Finalement, la Coopérative des travailleurs de CHNC (Fédération des communications) a mis en place un REER Coop ainsi qu’un REER collectif.

2004 2005 2006 2007 2008 23 730 24 330 25 240 24 930 25 700

NOMBRE DE MEMBRES

Autres

20 %

Bâtirente

19 %

17 %

16 %

28 %

Régimes de capitalisation (39 %)

Régimes à prestations déterminées

Hybrides indéterminés

Pas de régime

RÉGIMES DE RETRAITE – SYNDICATS DU SECTEUR PRIVÉ CSN, 2007 Source : Étude réalisée par Bâtirente en 2007-2008 en collaboration avec les fédérations.

Une étude réalisée en 2007-2008 par Bâtirente révélait que la moitié des syndicats du secteur privé de la CSN bénéficiant d’un régime de capitalisation opte pour le système de retraite Bâtirente. Cette recherche réalisée avec les fédérations de la CSN a aussi permis de démontrer que 28 % de leurs syndicats du secteur privé n’ont toujours pas accès à un régime de retraite.

Cotisations, retraits et versements Avec l’augmentation de la participation, les entrées de trésorerie aux régimes de capitalisation et aux régimes auxiliaires sont en hausse depuis quelques années. Cette tendance s’explique aussi par l’augmentation des taux de cotisation négociés par les syndicats et par l’arrivée de nouveaux groupes.

Contrairement à 2006, où l’augmentation des encaissements avait été remarquable, aucun transfert d’actifs provenant de régimes de retraite extérieurs ne s’est ajouté aux cotisations régulières. En incluant les régimes de prestations de revenu de retraite, les cotisations régulières au système de retraite Bâtirente se sont élevées à 35,2 millions de dollars en 2008. Les retraits et les versements du système de retraite ont, de leur côté, subi une augmentation marquée. Ce sont 32,6 millions de dollars qui ont été retirés des régimes de capitalisation et des régimes auxiliaires en 2008 comparativement à 22,3 millions en 2007. Il s’agit là d’un triste sommet qui mérite réflexion.

17


34,8 31,0

2,6

32,9

33,1

30,5

2,8

3,0

2,3

2,1

2004 2005 2006 2007 2008 COTISATIONS AU SYSTÈME DE RETRAITE en millions de dollars

RETRAITS ET VERSEMENTS DU SYSTÈME DE RETRAITE en millions de dollars

2004 2005 2006 2007 2008 -0,8

-17,5

n n n n n

-1,3

-2,3

-2,1

-21,4

-22,3

-2,0

-19,1

Régimes de capitalisation et régimes auxiliaires Régimes de prestations aux retraités

-32,6

Comme mentionné plus haut, des actifs ont été retirés du système de retraite à la suite de la fermeture de trois groupes. De tels événements ponctuels, souvent liés aux aléas économiques ou syndicaux, sont généralement subis plutôt que provoqués. Par ailleurs, on constate que les retraits effectués par les participants avant l’âge de la retraite sont en augmentation. L’effectif de Bâtirente n’échappe pas à une tendance préoccupante observée pour l’ensemble des participants au REER à travers le Canada. En effet, selon une étude de Statistique Canada, le nombre de personnes effectuant des retraits dans leur régime enregistré d’épargne-retraite (REER) a augmenté de 84 % de 1993 à 2001. Pendant ce temps, le nombre de personnes cotisant à un REER n’augmentait que de 18,4 %. Toujours selon cette étude, près de 40 % des épargnants ont puisé des sommes dans leur REER entre 1993 et 2001. Plus préoccupant encore, la moitié des épargnants ont répété ces retraits plus d’une fois et les cotisations effectuées par la suite sont loin d’avoir remplacé les sommes retirées. Lorsque le REER ne devient ni plus ni moins qu’un compte d’épargne régulier, le participant réduit le revenu dont il disposera à la retraite, en plus de devoir payer, à court terme, impôts et frais de transaction. En diminuant son capital, il se prive du rendement à long terme sur ses placements et doit supporter

des frais de gestion plus élevés qui réduisent encore son rendement. Afin d’endiguer ce phénomène, nous accentuerons nos efforts auprès des membres afin de les sensibiliser aux effets négatifs des retraits fréquents.

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

1,60

1,56

1,57

1,50

1,51

1,49

1,55

Frais de gestion Les taux de frais de gestion des Fonds Bâtirente sont demeurés inférieurs à ceux des fonds communs de placement offerts au détail. En effet, dans toutes les catégories de fonds, sauf celui des obligations, le niveau de nos frais de base est inférieur à celui réclamé par les institutions qui occupent ce marché. Avec les fonds diversifiés et les fonds d’actions canadiennes, nos membres profitent de véritables aubaines avec des réductions de près de 40 points de base (0,4 %) par rapport aux taux médians du marché. Dans le cas du fonds d’actions mondiales, cette réduction est même de 66 points de base, soit 25 % de moins que le taux médian chargé par les entreprises commerciales. De plus, des ristournes, attribuées en fonction de l’actif des groupes de participants, permettent de diminuer encore nos frais de gestion standards. En 2008, les ristournes se sont élevées à 1,1 million de dollars. Notre taux de frais moyen après ristournes, qui était passé de 1,60 % à 1,49 % de 2003 à 2008, augmente à 1,55 % en 2009 en raison de la baisse de valeur des actifs. Malgré tout, 40 % des participants profitent encore en 2009 d’une réduction des frais de gestion.

TAUX DE FRAIS DE GESTION MOYEN en %

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Services aux membres

De nouveaux outils d’aide à la décision Depuis deux ans, Bâtirente a produit plusieurs outils qui permettent aux membres de prendre des décisions encore plus avisées dans la gestion de leur régime de capitalisation. C’est en 2007 qu’étaient lancés le Test Minute et le Calculateur retraite. Cet élan s’est poursuivi en 2008 avec la publication du Guide du participant. Ce dernier présente, de façon simple et bien illustrée, les principaux éléments dont on doit tenir compte dans l’élaboration d’une stratégie d’épargneretraite. Le guide est accompagné de la calculette Planirente. À partir de quatre informations : âge prévu de la retraite, âge actuel, salaire annuel et épargne accumulée, la calculette permet de connaître le pourcentage du salaire qui devrait être investi dans son régime afin d’obtenir un revenu équivalent à 70 % de son salaire une fois à la retraite. Des exemplaires du guide et de la calculette ont été transmis à tous les groupes Bâtirente. Les participants ont été invités à communiquer avec le Service aux membres pour recevoir leur exemplaire.


Enfin, au début de 2009, la version revue et augmentée du site Internet de Bâtirente était mise en ligne. Entre autres, on y trouve maintenant de l’information sur les régimes de retraite Bâtirente, sur les procédures d’adhésion et de cotisation, ainsi qu’une version électronique des outils d’aide à la décision destinés aux membres.

Satisfaction des membres En janvier de chaque année, nous profitons de l’envoi des relevés semestriels de placement pour réaliser notre sondage annuel auprès des membres. Les résultats obtenus au sondage de 2009 méritent qu’on s’y arrête. Année après année, la proportion des répondants qui se disent satisfaits ou très satisfaits se maintient au-dessus de 90 %. En 2008 et 2009, plus de 85 % des répondants ont déclaré être satisfaits ou très satisfaits des types de fonds offerts et de l’information disponible à ce sujet.

La clarté, la quantité et la pertinence des communications sont aussi jugées favorablement par 92 % d’entre eux. À ce chapitre, nous avons été heureux d’apprendre que près de la moitié des membres ayant répondu au sondage avait pris connaissance du communiqué sur la crise financière envoyé à tous les groupes en novembre 2008. Finalement, 90 % des répondants jugent qu’il est important que Bâtirente prenne en considération les enjeux sociaux et environnementaux dans le choix et le suivi des investissements. De plus, un membre sondé sur deux sait que Bâtirente est un chef de file dans le domaine de l’investissement responsable. Ces résultats confirment que nos orientations répondent aux besoins et aux préoccupations de nos participants. Nous en tirons fierté et motivation pour développer encore plus notre système de retraite.

Comportement des participants en matière de placement Les participantes et participants au système de retraite Bâtirente allouent 72 % de leurs actifs aux fonds diversifiés. Parmi eux, le Fonds Prévoyant est de loin le plus populaire, accueillant 86,2 % de l’actif consenti aux fonds diversifiés. Au deuxième rang, le Fonds Intrépide compte 12,8 % de l’actif. Pour sa part, le Fonds Patrimonial, le moins volatil, recueille tout juste 1% des actifs. Conséquence de la forte dépréciation des marchés, le poids de l’actif placé dans les comptes à intérêt garanti est passé de 11% en 2007 à 13,2 % en 2008. La part des fonds d’actions a, quant à elle, légèrement reculé, passant de 10 % à 8,4 %. Avec 6,4 % de l’actif du système de retraite, la proportion des titres à revenu fixe est restée stable.

RÉPARTITION DE L’ACTIF ENTRE LES OPTIONS DE PLACEMENT n Revenu fixe (6,4 %) n Actions (8,4 %) n Intérêt garanti (13,2 %) Fonds diversifiés :

n Patrimonial (0,7 %) n Prévoyant (62,1 %) n Intrépide (9,2 %)

CELI Bâtirente Depuis le 1er janvier 2009, Bâtirente rend disponible à tous les participants le nouveau Compte d’épargne libre d’impôt (CELI-Bâtirente) qui peut accueillir jusqu’à 5000 $ par année. Les revenus de placements gagnés dans le CELI (y compris les gains en capital) ne sont pas imposables contrairement aux placements non enregistrés. Le CELI est particulièrement intéressant pour les personnes qui veulent se constituer un fonds de réserve ou économiser pour des projets à court terme (voyage, rénovations, etc.). Celles qui ont utilisé tous leurs droits de cotisation au REER et qui cherchent un moyen additionnel d’épargner pour la retraite, ou encore les personnes retraitées qui peuvent épargner les sommes à être retirées de leur FERR ou de leur FRV, pourront aussi profiter du CELI.

19


20


Rétrospective

Revue financière

Nous avons vécu en 2008 un retournement à 180 degrés du scénario économique et financier. Rappelons que, fin 2007, les prévisions tenaient compte d’une récession économique qui pointait aux États-Unis, conséquence de la fin abrupte d’un boum immobilier qui avait entraîné d’énormes tensions sur les marchés du crédit. Les hypothèques à risque avaient constitué, dès l’été précédent, la manifestation la plus médiatisée de ces tensions. De nombreux prévisionnistes pronostiquaient alors que cette récession serait limitée au pays de l’Oncle Sam. Selon eux, le Canada, l’Europe et le Japon s’en tireraient malgré des niveaux de croissance inférieurs à leur potentiel. Leurs pronostics indiquaient également que les pays émergents, la Chine au premier chef, prendraient le relais en assurant à l’économie mondiale une croissance suffisante pour endiguer le risque de propagation de la crise, grâce à leurs abondantes liquidités, à leurs besoins d’infrastructures et à leur classe moyenne en expansion. Comme nous le savons, l’année 2008 s’est déroulée tout autrement. La crise financière s’est propagée à l’ensemble du système financier La crise mondial et, ultimefinancière ment, à l’économie s’est ensuite réelle. La chute du propagée colosse américain à l’ensemble Lehman Brothers, la du système reprise des banques financier d’affaires Morgan mondial et, Stanley et Merrill ultimement, Lynch, puis le sauveà l’économie tage du géant de réelle. l’assurance AIG ont montré l’envergure de la faillite d’un système financier américain miné par d’insoutenables stratégies à courte vue et la démission de tout le système de régulation. Mondialisation oblige, de nombreuses institutions financières de Grande-Bretagne et d’Europe continentale ont été prises dans cet écheveau.

La méfiance s’est installée, chaque institution financière doutant de la solidité de l’autre, et les marchés du crédit, carburant du système économique, se sont asséchés. Qui dit assèchement du crédit dit report de projets d’investissements productifs et pertes d’emplois, démission des consommateurs et des entreprises, baisse des prix, bref, déclenchement d’un cercle de décrochage et d’aversion au risque des acteurs économiques. Il n’y avait donc là rien de bon pour les valeurs financières dans lesquelles sont investis les actifs de nos régimes de retraite et ceux de nos partenaires institutionnels. Les marchés d’actions ont connu leur pire dégringolade depuis les années 30 et les taux d’intérêt ont atteint des niveaux historiquement faibles. L’incertitude a été si grande au cours du dernier trimestre que les indices de volatilité des prix des actifs financiers ont atteint des sommets inégalés. À peu près personne n’a été épargné. Craignant le pire, les gouvernements et les autorités monétaires des pays développés et des plus grandes économies émergentes ont réagi avec vigueur et concertation. Ils ont injecté des capitaux dans les institutions financières, réduit les taux d’intérêt, lancé des programmes de dépenses publiques et soutenu des entreprises en détresse dans le but de stopper la chute et de susciter une reprise de la confiance. Au cours des premiers mois de 2009, les signes d’apaisement du cycle de détérioration des conditions économiques ont commencé à apparaître. Les boursicoteurs y ont vu le signal précurseur d’un redressement continu de l’économie, prêts qu’ils étaient à propulser les indices boursiers. Le marché canadien a d’ailleurs gagné plus de 17 % du 1er janvier au 31 mai. Toutefois, à la fin du premier semestre de 2009, rares sont les analystes qui prévoient à court terme un retour durable du marché haussier.

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Principales stratégies de l’année 2008

Revue financière RENDEMENT DES PRINCIPAUX MARCHÉS EN 2008 (en dollars canadiens) n n n n n n n n n

Marché monétaire Obligations canadiennes Actions canadiennes (grande capitalisation) Actions canadiennes (faible capitalisation) Actions américaines (grande capitalisation) Actions américaines (faible capitalisation) Actions mondiales Immobilier mondial Matières premières

6,4 3,0

-17,2 -21,2 -25,1 -25,9

-33,0 -34,6

-53,3

22

Les Fonds Bâtirente se sont particulièrement bien tirés de cette tempête financière. Les gestionnaires ont mis en œuvre des stratégies qui ont permis d’ajouter de la valeur à plusieurs fonds. Ces bonnes performances se reflètent d’ailleurs dans les rendements des trois fonds diversifiés Bâtirente, lesquels ont tous mieux fait que leur portefeuille de référence. Parmi les sources de valeur ajoutée, notons d’abord le positionnement défensif des gestionnaires pendant la période de forte dépréciation des marchés. Ces derniers ont surpondéré les titres de consommation de base, un secteur moins cyclique et donc plus stable. Les gestionnaires d’actions mondiales (Hexavest) et d’actions nord-américaines de sociétés à faible capitalisation (Placements Montrusco Bolton et Van Berkom) se sont particulièrement démarqués par cette stratégie. La non-couverture de la devise a été un facteur de valeur ajoutée pour les catégories d’actifs libellées en devises étrangères au sein des fonds diversifiés, c’est-à-dire les actions mondiales, les actions de sociétés nord-américaines à faible capitalisation, l’immobilier et les matières premières. La stratégie de répartition tactique de l’actif au sein des fonds diversifiés s’est aussi avérée positive au cours du premier semestre. Cette stratégie, qui n’avait pas donné de résultats probants depuis huit ans, a cependant été abandonnée à la fin de juillet 2008. Finalement, n’eût été de la faible performance du fonds obligataire, les résultats des Fonds Bâtirente auraient été excellents sur toute la ligne. La performance détaillée de chacun des fonds est présentée aux pages suivantes.

Marché obligataire En 2008, le marché canadien des titres à revenu fixe a été marqué par une volatilité sans précédent. Au premier trimestre, les craintes reliées au marché des hypothèques à risque ont amené la Réserve fédérale américaine à assouplir de façon importante sa politique monétaire et à intervenir dans le sauvetage de la banque d’investissement Bear Stearns afin d’accroître les liquidités et de raviver la confiance du marché. Au deuxième trimestre, les craintes inflationnistes ont pris le pas sur les inquiétudes liées au ralentissement économique et au repli des consommateurs. L’inflation, principalement soutenue par les prix de l’énergie et de l’alimentation, a vu son taux annuel atteindre 4,2 % aux États-Unis et 2,2 % au Canada, ce qui a amené la Banque du Canada à s’abstenir de toute intervention sur le taux directeur après les avoir abaissés d’un total de 1,25 % lors de ses interventions successives de janvier, mars et avril. Toutefois, avec le retournement complet du scénario économique au dernier trimestre, la Banque y allait de trois nouvelles baisses en octobre et en décembre. S’ajoutant à celles du début de l’année, ces baisses additionnelles totalisant 1,50 % ont fait en sorte qu’en 2008, le taux directeur a été réduit de 4,25 % à 1,50 %. Les baisses de fin d’année ont permis aux obligations d’afficher leur meilleur rendement mensuel. S’ajoutant à la crise de confiance dans le système financier, les craintes reliées à l’économie ont entraîné un mouvement des capitaux vers les titres liquides de grande qualité. Les obligations gouvernementales ont été largement favorisées au détriment des obligations de sociétés. Ainsi sur un an, le secteur des obligations de sociétés de l’indice DEX Univers a dégagé un rendement de 0,2 % alors que les obligations fédérales clôturaient l’année à 11,5 %.


Sur l’ensemble de l’année, les Fonds Marché monétaire, Trésorerie et Obligations ont réalisé des performances respectives de 3,4 %, 3,7 % et 3,0 %. Bien que positifs, les rendements de ces fonds se situent en deçà du rendement de leur indice de marché. L’indice obligataire DEX Univers a clôturé l’année 2008 avec un rendement de 6,4 %, alors que l’indice court terme terminait avec 8,6 % et que l’indice DEX Bons du Trésor à 91 jours enregistrait un rendement total de 3,3 %. Ce résultat s’explique par le positionnement défensif adopté par le gestionnaire. S’attendant à une hausse de taux, celui-ci avait accru la pondération en obligations de court terme. Malheureusement, pour toutes les échéances, les taux d’intérêt ont plutôt connu une baisse marquée en décembre. En outre, des taux à long terme diminuaient de 78 points de base pour terminer l’année à 3,46 %, faisant bondir l’indice de marché de près de 30 % pour ce seul mois.

Actions canadiennes

Actions mondiales

Au cours des six premiers mois de 2008, les marchés américain et international ont été minés par l’implosion du secteur immobilier résidentiel et la crise du crédit. De son côté, le marché canadien, malgré un premier semestre négatif, a connu de nouveaux sommets en juin, favorisé par la poussée des prix du pétrole et des matières premières. Toutefois, avec la faillite de Lehman Brothers à la mi-septembre, les marchés boursiers ont fortement chuté, tout comme le prix des métaux et de l’énergie. Neuf des dix secteurs de l’indice S&P/TSX ont reculé de plus de 20 %. Les secteurs des technologies de l’information (-54,2 %), des services financiers (-36,4 %), de la consommation discrétionnaire (-35,4 %) et de l’énergie (-34,8 %) ont subi les plus fortes baisses. Le marché des actions canadiennes a terminé l’année en territoire négatif avec un rendement de -33,0 %. Au 31 décembre 2008, le Fonds Actions canadiennes Multi affichait un rendement annuel de -31,2 %, soit 1,8 % de plus que le marché. Cette performance s’explique par les résultats de gestion des trois fonds d’actions canadiennes dont il est constitué. Les fonds sous-jacents ont réalisé des rendements de -31,3 % dans le cas de LODH, de -34,8 % dans le cas de PMB et de -24,1 % pour le fonds géré par Hexavest.

Les marchés boursiers étrangers ont clôturé l’année 2008 en territoire négatif. Mince consolation pour les investisseurs canadiens : contrairement à 2007, où la forte progression du dollar canadien avait réduit la performance des placements libellés en devises étrangères, en 2008, ce sont les placements étrangers qui ont bénéficié du recul du dollar canadien. Ainsi, le MSCI Monde a terminé l’année avec un rendement de -38,7 % en devises locales et de -25,9 % en dollars canadiens. Parmi les dix secteurs de l’indice, seuls les secteurs de la consommation de base et de la santé terminaient en territoire positif. Pour l’année 2008, la performance du Fonds Actions mondiales (-8,5 %) a surpassé son indice de référence par 17,3 %. La stratégie défensive du gestionnaire fondée sur le maintien d’une encaisse élevée, sur la surpondération des secteurs défensifs comme la santé, la consommation de base et les services aux collectivités, ainsi que sur la sous-pondération des secteurs cycliques (énergie, matériaux et technologie) expliquent ce résultat, excellent dans les circonstances. Notons que depuis le 1er avril 2008, le Fonds Actions mondiales a adopté un nouvel indice de référence, le MSCI Monde. Auparavant, l’indice était composé à 60 % de l’indice international MSCI EAEO et à 40 % de l’indice américain S&P500.

FONDS OBLIGATIONS RENDEMENTS BRUTS ANNUALISÉS (en %)

FONDS ACTIONS CANADIENNES MULTI RENDEMENTS BRUTS ANNUALISÉS (en %)

FONDS BÂTIRENTE

1 an

INDICE DEX UNIVERS

3 ans

5 ans

6,4 3,0

3,9

4,7

4,9

FONDS BÂTIRENTE

10 ans

5,5

6,1

1 an

INDICE S&P/TSX

3 ans

5 ans

10 ans

6,0

5,8 2,9

4,2

FONDS ACTIONS MONDIALES RENDEMENTS BRUTS ANNUALISÉS (en %) FONDS BÂTIRENTE

5,3

1 an

INDICE MSCI Monde ($ CA)

3 ans

5 ans

10 ans

3,6

-0,4

-0,7

-2,7 -4,8

2,7

-2,1

-5,9 -8,5

-25,9 -31,2 -33,0

23


Revue financière

Matières premières

Immobilier mondial

Les matières premières ont connu une première moitié d’année marquée par une forte hausse des prix suivie au second semestre, par une baisse tout aussi spectaculaire. En 2008, les cours du pétrole, de l’or, du platine, du cuivre, de l’aluminium, du fer et du plomb ont atteint des sommets historiques. Toutefois, à l’exception de l’or, le prix de la plupart de ces produits a terminé l’année en fort recul. Pour l’année 2008, le fonds commun de matières premières a obtenu un rendement de -24,8 %, légèrement derrière son indice de marché (-24,3 %).

À l’instar des marchés boursiers mondiaux, le marché des titres immobiliers a été marqué par une forte volatilité tout au long de l’année 2008. Le ralentissement des marchés financiers et le gel du marché du crédit en deuxième moitié d’année ont eu l’effet d’une douche d’eau glacée sur ce marché. Affectés négativement depuis l’été 2007 par les craintes liées à l’augmentation de l’inflation et à la crise du crédit, les titres immobiliers ont enregistré des baisses importantes dans toutes les régions et, notamment, en Asie-Pacifique où se trouvent de nombreux projets de développement. Le fonds d’immobilier mondial a terminé l’année avec un rendement de -32,3 % ($ CA), soit 2,2 % de plus que son indice de référence. Le positionnement défensif du fonds, entrepris en cours d’année, a permis de bonifier la performance par rapport au rendement du marché.

INDICE GOLDMAN SACHS LÉGER EN ÉNERGIE RENDEMENTS EN 2008 n n n n n n

25,7

POIDS SECTORIEL

11,3 %

Énergie Métaux précieux Métaux industriels Agriculture Bétail Total

31,9 %

INDICE FTSE EPRA/NAREIT RENDEMENTS EN 2008

36,8 %

n n n n

7,5 % 12,6 %

Asie Amérique du Nord Europe Total

POIDS SECTORIEL

19,0 %

-9,2 -11,0

39,1 %

41,9 %

-25,1

-25,7

-34,6 -36,2 -40,4

24

-40,6

-38,9


Fonds diversifiés Les trois fonds diversifiés Bâtirente ont mieux performé que leurs portefeuilles de référence respectifs. Cet écart de rendement positif démontre que la gestion active réalisée par nos gestionnaires à travers cette violente tempête financière a permis de limiter significativement les pertes. Ainsi, pour l’ensemble de l’année 2008, le Fonds Patrimonial a obtenu un rendement de -7,0 %, soit 2,1 % de plus que le rendement de son portefeuille de référence. Le Fonds Prévoyant a réalisé un rendement de -12,3 %, une performance qui se situe à 4,4 % au-dessus de son portefeuille cible, tandis que celui du Fonds Intrépide s’établit à -15,8 %, soit 6,2 % de plus qu’une gestion strictement passive. Les rendements obtenus par les trois fonds diversifiés, qui varient de -7,0 % pour le Fonds Patrimonial à -15,8 % pour le Fonds Intrépide, démontrent que leur profil de risque/rendement est bien gradué. Ainsi, même dans le pire contexte financier imaginable, Bâtirente a pu offrir aux différents types d’épargnants, des plus prudents aux plus ambitieux, des options de placement bien calibrées. Selon une étude réalisée pour Bâtirente par la firme Aon Conseil, les fonds diversifiés Bâtirente se sont classés, en 2008, parmi les meilleurs de leur catégorie au Canada. Le Fonds Patrimonial et le Fonds Prévoyant figurent en tête, au premier quartile, alors que le Fonds Intrépide se situe dans le second quartile. Bien qu’il soit parfaitement normal que notre fonds le plus défensif, le Fonds Patrimonial, se classe très bien dans une année où les marchés d’actions subissent une violente correction, il est légitime de se réjouir en constatant que les deux autres fonds diversifiés Bâtirente font mieux que la moitié des fonds diversifiés offerts aux investisseurs institutionnels canadiens. Cela dit, cet excellent résultat est aussi attribuable à la diversification accrue qui distingue les fonds diversifiés Bâtirente.

FONDS DIVERSIFIÉS BÂTIRENTE RENDEMENTS BRUTS ANNUALISÉS (en %) FONDS BÂTIRENTE

PORTEFEUILLE DE RÉFÉRENCE

FONDS PATRIMONIAL 1 an

2 ans

-2,5

-4,0

-7,0 -9,1 FONDS PRÉVOYANT 1 an

3 ans

5 ans

10 ans

4,7 2,9

-0,7

2,8

4,3

-2,0

-12,3 -16,7 FONDS INTRÉPIDE 1 an

3 ans

5 ans

FONDS ACTIONS NORD-AMÉRICAINES DE SOCIÉTÉS À FAIBLE CAPITALISATION

10 ans

4,6 3,0

2,5

En effet, depuis quelques années, Bâtirente a fait le choix d’y introduire des catégories d’actifs non traditionnelles comme les produits de base et l’immobilier afin d’améliorer le profil de risque des portefeuilles. Par ailleurs, l’augmentation du nombre d’équipes de gestionnaires d’une catégorie aussi stratégique que celle des actions canadiennes, maintenant confiée à trois sociétés de gestion différentes, renforce la diversification et améliore d’autant la gestion globale du risque. D’ailleurs, notons que depuis avril 2008, les fonds diversifiés allouent des actifs aux marchés des actions de sociétés canadiennes et américaines à faible capitalisation. Comme en témoigne le graphique ci-dessous, pour les neuf mois terminés le 31 décembre, le Fonds Actions nordaméricaines de sociétés à faible capitalisation a réalisé une performance de -21,7 %, soit 10,6 % de plus que son portefeuille de référence (-32,2 %), composé à 50 % de l’indice américain Russell 2000 ($ CA) et à 50 % de l’indice BMO Nesbitt Burns.

3,7

FONDS BÂTIRENTE

6 mois

PORTEFEUILLE DE RÉFÉRENCE *

9 mois

-1,2

*Portefeuille de référence : 50 % BMO Nesbitt Burns pondéré (ex. fiducies), 50 % Russell 2000 ($ CA)

-3,4

-15,8

-22,0

-21,7

-22,9

-32,4

-32,2

25


Bâtirente a développé une expertise reconnue dans le domaine de la finance socialement responsable. Ses Lignes directrices sur la gestion des risques extrafinanciers (GRIEF) lui permettent d’évaluer de façon méthodique les risques auxquels s’exposent les entreprises de ses portefeuilles en raison de leurs pratiques environnementales, sociales et de gouvernance (ESG). Ces Lignes directrices tiennent compte, par exemple, de l’adoption et du respect de codes de conduite conformes aux traités internationaux sur l’environnement et le travail. Au chapitre de la gouvernance, sont évalués, entre autres, l’indépendance des administrateurs, le processus d’élection, la rémunération de la direction et les droits des actionnaires. Il y est aussi question d’éthique financière : corruption, paradis fiscaux, transparence économique, etc. En outre, les Lignes directrices accordent une grande importance à la qualité de la reddition de comptes effectuée par les entreprises au sujet de leurs impacts environnementaux, sociaux et de leurs pratiques de gouvernance.

26


Gestion des risques extrafinanciers Stratégie de Bâtirente La mise en œuvre des Lignes directrices GRIEF s’effectue à travers cinq volets :

% Analyse et prise en compte par les gestion-

Au cours de l’exercice 200820091, Bâtirente est intervenu auprès d’une trentaine de compagnies afin d’ouvrir le dialogue au sujet de leurs pratiques ESG. Aux pages 28 et 29, nous présentons certains dossiers qui ont marqué la dernière année. Un rapport plus complet de nos interventions auprès des entreprises de nos portefeuilles sera bientôt disponible à la section « Investissement responsable » de notre site Internet. 1. Afin de s’arrimer au cycle des assemblées annuelles d’actionnaires, la période couverte par le rapport GRIEF débute le 1er juin 2008 et se termine le 31 mai 2009.

naires externes des risques environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) dans le processus de construction des portefeuilles d’actions canadiennes. % Identification des risques ESG les plus significatifs et formulation de mesures de mitigation par le gestionnaire interne des risques extrafinanciers. Dialogue constructif avec les entreprises afin qu’elles adoptent les mesures proposées et qu’elles tirent avantage de nouvelles occasions d’affaires. % Exercice des droits de vote sur les propositions soumises aux actionnaires lors des assemblées générales annuelles et, au besoin, dépôt de propositions à ces assemblées. % Participation active aux principales initiatives nationales et internationales dans le domaine.

Depuis l’automne 2008, Bâtirente délègue au Groupe Investissement Responsable le mandat d’exercer ses droits de vote en fonction de ses Lignes directrices GRIEF. Les rapports trimestriels d’exercice des droits de vote peuvent être consultés sur le site Internet de Bâtirente : www.batirente.qc.ca.

Initiatives appuyées par Bâtirente Convention pour la conservation de la forêt boréale, 2008 Principes pour l’investissement responsable de l’ONU (PRI), 2006 Déclaration commune des investisseurs et des analystes financiers sur la liberté d’expression et Internet (Reporters sans frontières), 2005 Initiative pour la transparence dans les industries d’extraction (ITIE), 2004 Global Reporting Initiative (GRI), 2004 Carbon Disclosure Project (CDP), 2004 Comité sur le capital des travailleurs (CCT), 2001

27


Industrie extractive

Principales campagnes d’engagement actionnarial Secteur manufacturier Rémunération de la haute direction La rémunération globale excessivement élevée accordée aux cadres supérieurs par les conseils d’administration est considérée par plusieurs comme symptomatique des lacunes qui ont mené à la crise du système financier. Malheureusement, peu d’investisseurs sont prêts à s’attaquer à ce problème et à aborder ces enjeux avec les membres du conseil. Les Lignes directrices de Bâtirente abordent les questions relatives à la gouvernance et à la rémunération des cadres supérieurs. En s’y référant, nous avons entamé des démarches auprès d’un manufacturier canadien dont nous détenions des actions et qui était présumé avoir antidaté des options aux dépens de ses actionnaires. Après des mois d’échanges par le biais de nos avocats, la société a consenti à réviser ses règles de gouvernance pour mieux gérer son régime d’options d’achat d’actions et de rémunération variable des cadres supérieurs. Dans la décharge convenue avec la société, nous avons accepté d’en taire le nom.

28

Droits humains Inquiet de la participation de Power Corporation dans la pétrolière Total, présente en Birmanie, Bâtirente l’a enjointe d’informer ses actionnaires des efforts déployés pour respecter son énoncé de responsabilité sociale qui prescrit la prise en compte des droits humains dans le choix et le suivi des investissements. À l’encontre de la recommandation du conseil d’administration et des actionnaires de contrôle, 47 % des actionnaires externes ont appuyé notre proposition. Rappelons que l’Organisation internationale du travail recommande aux entreprises de reconsidérer leurs activités économiques en Birmanie. Relations avec les communautés autochtones De nombreux conflits opposent des sociétés pétrolières et des communautés autochtones. C’est pourquoi Bâtirente a convaincu la Société d’énergie Talisman d’évaluer la faisabilité de la mise en œuvre d’un processus visant l’obtention du « consentement libre, préalable et éclairé » des communautés qui sont affectées par ses activités. Le rapport produit par la compagnie sera soumis à une évaluation indépendante et rendu disponible en 2010.

Protection des écosystèmes et approvisionnement en eau Une proposition a été soumise aux actionnaires de Barrick Gold afin qu’un comité d’experts soit mis sur pied par la compagnie pour assurer un suivi scientifique complet du projet minier controversé de Pascua Lama au Chili. Liberté d’expression Se disant victime d’une « campagne de diffamation soigneusement orchestrée », Barrick Gold a intenté un recours de six millions de dollars contre la petite maison d’édition Écosociété et les auteurs de l’ouvrage Noir Canada. Bâtirente a exprimé son désaccord à l’égard de cette poursuite et a demandé à l’entreprise de la retirer. Ce recours, que d’aucuns considèrent comme une poursuite-bâillon, est susceptible de ternir la réputation de l’entreprise et de nuire au développement de ses affaires. Il constitue en outre une dépense frivole de frais d’avocat. Selon Bâtirente, la libre circulation d’une information indépendante est vitale au développement de l’analyse des risques extrafinanciers des entreprises publiques. Les représentants de Talisman, Foley Hoag, WRI, RRSE et Bâtirente lors d’une rencontre à Washington pour

Sables bitumineux Les impacts négatifs de l’exploitation des sables bitumineux sont désormais un sujet de préoccupation au Canada tout comme sur la scène internationale. En collaboration avec d’autres investisseurs canadiens, américains et européens, Bâtirente participe au développement d’une stratégie visant trois enjeux majeurs liés à l’exploitation de cette ressource : les changements climatiques, les relations avec les communautés autochtones et l’impact sur les écosystèmes.

Commerce de détail Commerce équitable Bâtirente a également entamé un dialogue avec Tim Hortons au sujet de la vente de café équitable dans ses établissements. L’entreprise soutient que le commerce équitable entraîne plus de contraintes que d’avantages et c’est pourquoi elle préfère accorder des dons de charité à des producteurs de café. Bâtirente lui a signifié que ces deux approches peuvent très bien cohabiter, tout en lui rappelant que ses concurrents, Starbucks, Second Cup et Van Houtte, proposent tous du café équitable à leur clientèle.

discuter de l’étude de faisabilité sur le CLPE.

Pêcheries Par l’adoption d’une nouvelle politique, Loblaws s’est engagé à n’acheter que des poissons et des fruits de mer de sources durables d’ici la fin de 2013. Malgré nos représentations en ce sens, Metro n’a pas encore pris de tels engagements.


Produits forestiers Foresterie durable Bâtirente discute depuis quelques années avec AbitibiBowater et RONA au sujet de la production et de l’offre de produits forestiers certifiés Forest Stewardship Council (FSC). RONA a adopté en décembre 2008 une politique d’achat de bois d’œuvre qui favorise le bois FSC. Cette initiative a été applaudie par l’ensemble des observateurs. Par ailleurs, avant d’entamer un processus de restructuration, AbitibiBowater s’est ralliée au mouvement engagé par l’industrie pour l’adoption de la certification FSC en débutant un projet pilote dans trois forêts situées au Nouveau-Brunswick, au Québec et en Ontario. Contrairement à Domtar et à Tembec, AbitibiBowater misait jusqu’à maintenant sur la norme CSA, moins contraignante que celle du FSC selon plusieurs spécialistes.

Industrie du voyage Tourisme durable Bâtirente entretient un dialogue avec la compagnie aérienne Transat à propos d’enjeux liés aux changements climatiques, aux questions de gouvernance et, plus récemment, au tourisme durable et responsable. À ce sujet, la compagnie prépare depuis un an une compilation des meilleures pratiques de développement durable en vigueur dans le domaine de l’hôtellerie. La compagnie doit en utiliser les résultats afin d’encourager ses partenaires hôteliers à adopter ces pratiques. Soulignons également que Bâtirente a invité Transat à souscrire au code de conduite visant à enrayer le tourisme sexuel.

Initiatives nationales et internationales L’engagement actionnarial de Bâtirente est complété par une approche plus globale qui vise à nouer et à consolider des partenariats stratégiques avec des acteurs clés du secteur financier. Cette approche concertée permet de conjuguer les efforts de toutes les organisations afin de maximiser leur influence et de créer un effet de levier au sein du marché. En plus d’être signataire de ces initiatives, Bâtirente tient un rôle actif dans le développement de certaines d’entre elles.

Convention pour la conservation de la forêt boréale En 2008, Bâtirente s’est joint au Conseil principal de la forêt boréale (CPFB) et a signé la Convention pour la conservation de la forêt boréale.

Principes pour l’investissement responsable de l’ONU (PRI) En mai 2009, le coordonnateur général de Bâtirente, Daniel Simard, a été réélu à titre d’administrateur au conseil des PRI pour un mandat d’une durée de trois ans. La candidature de M. Simard avait été proposée par l’importante caisse de retraite brésilienne Previ. Bâtirente participe aussi au comité des fonds de petite taille et, dans le cadre de l’Initiative de Séoul, il fait la promotion du Pacte mondial de l’ONU auprès des entreprises de ses portefeuilles. Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) En 2008, Bâtirente a ouvert le dialogue avec six compagnies minières ou pétrolières afin de les encourager à appuyer l’ITIE. Des rencontres ont eu lieu notamment avec First Quantum et Anvil Mining, deux sociétés canadiennes présentes en République démocratique du Congo. La Société d’énergie Talisman, qui appuie officiellement l’ITIE, a aussi été interpellée par Bâtirente au sujet des moyens mis en œuvre afin de concrétiser son engagement. Finalement, Bâtirente a cosigné de lettres transmises à une cinquantaine d’entreprises afin de leur recommander d’adopter l’ITIE. Global Reporting Initiative (GRI) La Global Reporting Initiative établit des normes pour encadrer la production de rapports de développement durable. Lorsque s’ouvre un dialogue avec une entreprise, Bâtirente en profite généralement pour soulever des questions relatives à la qualité de sa reddition de comptes et pour promouvoir l’adoption de ces normes.

Carbon Disclosure Project (CDP) Le Carbon Disclosure Project est une initiative qui porte spécifiquement sur la reddition de comptes à propos des émissions de gaz à effet de serre. Bâtirente discute actuellement avec plus de quinze sociétés afin que celles-ci acceptent de répondre au questionnaire du CDP. Comité sur le capital des travailleurs (CCT) Bâtirente participe au Comité sur le capital des travailleurs (CCT), un regroupement de représentantes et représentants du mouvement syndical international qui travaille au développement de stratégies d’action communes en matière de capital des travailleurs, notamment en ce qui à trait à l’engagement actionnarial. Il a en outre contribué à la Déclaration du groupement Global Unions sur les approches responsables de la gestion du capital des travailleurs, publiée à la fin de l’année 2007. En juillet 2008, Bâtirente a participé à une rencontre du CCT à Londres, où il a été question, entre autres, des stratégies à déployer pour combattre la répression des droits humains en Birmanie. La CSN et la FTQ seront les hôtes de la prochaine réunion du Comité qui se tiendra à Montréal à l’automne 2009. Le CCT célèbre cette année son 10e anniversaire.

29



Performance sociale et environnementale Depuis 2004, Bâtirente fait état de ses performances environnementales et sociales dans le cadre de son rapport annuel global en tenant compte des lignes directrices de la Global Reporting Initiative (GRI). Au fil des ans, son intention est d’améliorer sa reddition de comptes pour se conformer aux normes de la GRI. Cette année, avec l’intégration des indicateurs du supplément sectoriel pour les fournisseurs de services financiers, un pas de plus est franchi dans cette direction. Aux pages 35 à 39, un index permet de repérer les indicateurs GRI tout au long de ce rapport.

31


Performance environnementale Pour un système de retraite tel que Bâtirente, la consommation de papier et les émissions de gaz à effet de serre liées au transport constituent les deux principaux impacts environnementaux engendrés par ses activités.

Émissions de GES En tant que cabinet de services financiers, toutes nos émissions de gaz à effet de serre (GES) sont indirectes. Elles proviennent essentiellement des trajets domicile-travail et des déplacements professionnels. Depuis 2006, Bâtirente évalue non seulement les émissions de GES liées aux déplacements de ses employés, mais aussi à ceux de ses administrateurs dans le cadre des réunions du conseil d’administration et des comités. En baisse de 19 % par rapport à l’année précédente, les émissions totales de gaz à effet de serre de Bâtirente ont été de 25,2 tonnes en 2008.

La réduction de 4,2 tonnes des émissions liées au transport d’affaires explique cette baisse prononcée. Celle-ci n’est cependant pas liée à des changements dans les habitudes et les pratiques de Bâtirente. Elle est plutôt associée au cycle triennal des congrès au sein de la CSN. L’année 2008 – année de congrès national de la CSN – a occasionné beaucoup moins de déplacements qu’en 2006 et 2007, alors que les conseillers en régimes de rentes collectives de Bâtirente s’étaient déplacés dans différentes régions du Québec pour participer aux congrès des fédérations et des conseils centraux. La réduction de 1,6 tonne de GES enregistrée au chapitre des déplacements domiciletravail et des déplacements des administrateurs a également contribué à ces bons résultats. Bien que modeste, cette réduction est probablement plus durable puisqu’elle serait davantage associée à des changements dans les habitudes de transport. Notons que les employés et les administrateurs ont été sondés au sujet de leurs habitudes de transport. Les données recueillies ont été converties en émissions de GES à l’aide du calculateur de Planetair.ca qui base ses calculs sur la norme du Greenhouse Gas Protocol et sur les cotes de consommation de carburant des automobiles de l’Office de l’efficacité énergétique de Ressources naturelles Canada.

ÉMISSIONS DE GAZ À EFFET DE SERRE (GES) LIÉES AUX ACTIVITÉS DE BÂTIRENTE ÉMISSIONS DE GES (Tonne d’éq. CO2) Activités du conseil et des comités Transport d’affaires employés de Bâtirente Transport quotidien employés de Bâtirente Total Kg de GES par 100 participants %

32

Objectif de réduction L’an dernier, Bâtirente s’était donné comme objectif de ramener ses émissions de GES par 100 M$ d’actif sous le niveau de 2006. L’année cible de 2006 est maintenue, mais le ratio qui sert à la comparaison a été modifié. Il nous semble plus pertinent, en effet, de suivre l’évolution des émissions de GES en fonction du nombre de participants desservis plutôt qu’en fonction de l’actif sous gestion. Ce ratio est plus représentatif puisque le nombre de voyages d’affaires est déterminé par le nombre de participants, en particulier par le nombre de nouveaux groupes de participants. Ainsi, selon ce nouveau ratio, Bâtirente a émis 98 kg de GES par 100 participants en 2008, en baisse de 21 % comparativement 2007. Ce ratio nous situe à seulement 5 kg par 100 participants au-dessus du niveau de 2006. Comme l’année dernière, nous avons compensé les émissions excédentaires de 1,3 tonne par l’achat de bons de carbone certifiés Gold Standard.

2008

Écart 2007 à 2008

2006

2007

1,6

2,9

2,4

-0,4

15,6

21,7

17,5

-4,2 -1,2

6,3

6,5

5,3

23,5

31,1

25,2

93

125

98

-21

Programme CarboPOINTS Depuis 2008, les travailleuses et travailleurs du Carrefour financier solidaire qui utilisent le transport en commun, le covoiturage ou des moyens de transport actifs comme le vélo ou la marche peuvent désormais accumuler des carboPOINTS et récolter ainsi jusqu’à 200 $ en récompenses. Une fois l’an, les carboPOINTS sont échangeables contre des bons d’achat chez des commerçants de produits équitables et bio ou de plein air. Les membres du personnel peuvent aussi décider d’en faire don à un organisme de bienfaisance de leur choix. Le programme CarboPOINTS, mis sur pied en 2008, est rendu possible grâce à la contribution financière des différentes organisations qui occupent le Carrefour. Ce programme novateur a été reconnu par la Ville de Montréal qui lui a décerné la 3e place des prix Entreprises Leader en Transport durable 2008 (photo ci-haut). L’initiative a aussi été récompensée lors du troisième Gala de reconnaissance en développement durable de Montréal organisé par le Conseil régional de l’environnement de Montréal, la Conférence régionale des élus de Montréal et la Ville de Montréal. Notons finalement qu’en plus de fournir un stationnement intérieur, le Carrefour financier solidaire offre annuellement aux employés une mise au point gratuite de leur vélo.


Consommation de papier

Énergie, eau, émissions et effluents

En 2008, la consommation globale de papier de Bâtirente équivaut à près de 1,1 million de feuilles de papier 8,5 X 11, en diminution de 19 % comparativement à l’année précédente. La consommation de papier associée aux activités de bureaux de Bâtirente compte pour près de 76 000 feuilles. Le taux de consommation par employé est passé de 13 500 à 10 800 feuilles, une diminution de 20 %. La consommation externe de papier, qui englobe tous les documents, rapports, relevés et formulaires destinés à nos membres, est aussi en baisse. Le ratio de consommation de papier par participant est passé de 50 à 40 feuilles. Cette diminution est attribuable en partie à des changements effectués par notre fiduciaire, SSQ Groupe financier, dans la production des relevés semestriels de placements et de transactions. Des économies restent à faire du côté de la consommation externe de papier. Une stratégie en ce sens sera mise en place en 2009-2010. Bâtirente vise aussi à augmenter sa consommation de papier certifié FSC et/ou composé de matières recyclées. En 2008, 7 % du papier consommé par Bâtirente était certifié FSC. CONSOMMATION DE FEUILLES DE PAPIER USAGE

2007

2008

Externe

1 246 000

1 023 200

Interne

94 600

75 700

1 340 700

1 098 900

Total (-19 %)

Ratio papier externe / participants (-20 %) Ratio papier interne / employés (-20 %)

50

40

13 500

10 800

En 2004, Bâtirente et six autres organisations financières mises sur pied à l’initiative de la CSN s’installaient au Carrefour financier solidaire, un nouvel édifice reconnu par l’Office de l’efficacité énergétique de Ressources naturelles Canada. Les organisations qui y sont regroupées accordent une attention particulière à leurs performances environnementales et travaillent de façon concertée dans le cadre de projets novateurs. Fondaction, principal occupant du Carrefour financier solidaire, publie tous les deux ans un rapport de développement durable conforme à la GRI. Celuici documente la performance du Carrefour quant à sa consommation d’énergie et d’eau ainsi que la gestion des émissions, des effluents et des déchets. Le rapport 2006-2008 est disponible en ligne au www.fondaction.com.

Gestion des matières résiduelles En 2004, le Carrefour financier solidaire se dotait d’un plan de gestion de matières résiduelles. L’année suivante, Recyc-Québec lui accordait la certification « Ici on recycle ». Conformément à l’exigence du programme, cette certification a été renouvelée trois ans plus tard. En 2008, le taux de récupération moyen de ses extrants résiduels était de 84 %, alors qu’il se situait à 70 % en 2005.

Performance sociale interne Tous les employés de Bâtirente sont syndiqués. Leur première convention collective a été signée au début de l’année 2009. Celle-ci encadre leurs conditions de travail et inclut une gamme d’avantages sociaux, dont un régime de retraite, une assurance collective, une bonification du programme gouvernemental de congés parentaux et l’accès à la formation professionnelle. Les conditions salariales sont fixées en regard d’une grille de rémunération établie et varient selon le niveau de compétence, d’expérience et d’ancienneté. Le salaire d’entrée à Bâtirente est de 18,98 $ l’heure, ce qui équivaut à 2,1 fois le salaire minimum en vigueur au Québec. La couverture des obligations relatives au régime de retraite était de 104,1 % selon la plus récente évaluation actuarielle produite au 1er juillet 2007. Dans une optique de conciliation travail-famille, les employés ont accès à des services de soutien anonymes pour les aider en cas de maladie grave, de violence conjugale ou d’autres problèmes d’ordre privé. Ils bénéficient en outre d’une certaine flexibilité et d’une grande autonomie dans l’organisation de leur temps de travail.

Les règlements de l’Autorité des marchés financiers et du CFA Institute prescrivent aux professionnels de la finance de 30 à 40 unités (heures) de formation continue pour chaque période de deux ans. Bâtirente assume les frais relatifs à cette formation pour ses employés concernés en plus de contribuer à d’autres frais de scolarité. En 2008, Bâtirente a ainsi fourni 1400 heures de formation à 5 de ses 7 employés, soit une augmentation de 180 % par rapport à l’année précédente. Parmi les employés de Bâtirente, on compte quatre femmes et trois hommes. Pour 2008, le rapport du salaire de base des hommes en regard de celui des femmes était de 0,94. Quatre femmes et treize hommes siègent au conseil d’administration aux comités. Aucun employé de Bâtirente n’a été mis à pied ou n’a quitté son poste au cours de 2008. En outre, cette année encore, aucun accident du travail ni cas de maladie professionnelle n’est à déplorer.

33


Performance sociale externe Pour la protection du revenu à la retraite Alors que 82 % des syndiqués du secteur privé de la CSN ont accès à un régime de retraite, cette proportion ne serait que de 40 % pour l’ensemble du marché du travail. La protection du revenu à la retraite d’un plus grand nombre de travailleuses et de travailleurs est certainement le premier des impacts sociaux positifs de Bâtirente. Bâtirente dessert 19 % de tous les syndicats du secteur privé CSN en matière de régime de retraite. Parmi les syndicats du secteur privé CSN ayant mis en place un régime de capitalisation, 50 % le font avec Bâtirente. Contrairement aux sociétés commerciales, Bâtirente ne refuse aucun groupe. Il permet ainsi aux travailleuses et travailleurs de petites entreprises d’améliorer leurs conditions de retraite. De plus, Bâtirente travaille de concert avec les syndicats dans le cadre des négociations collectives en faveur de l’amélioration des régimes déjà établis.

34

Information et éducation Avec la production de divers outils d’aide à la décision destinés aux membres et de la mise à niveau de son site Internet, Bâtirente a démontré l’importance qu’il accorde à son devoir d’information et d’éducation en matière d’épargne-retraite. Cet engagement se confirme également par sa participation à des regroupements tels que le Mouvement d’éducation et de défense des actionnaires (MÉDAC) et Question retraite. Un effet structurant sur le marché financier Bâtirente fait la promotion de diverses initiatives internationales d’investissement responsable afin de mobiliser un plus grand nombre d’investisseurs institutionnels. Par exemple, Bâtirente a témoigné de ses réalisations dans le domaine de la gestion des risques extrafinanciers dans le cadre d’une rencontre de l’Association CFA Montréal et de la Conférence sur la biodiversité tenue à Montréal en avril 2008. Lors de la visite de David Russell du Universities Superannuation Scheme de Grande-Bretagne, Bâtirente a organisé un séminaire au cours duquel des universités d’ici ont eu l’occasion d’échanger sur le thème de l’investissement responsable. Bâtirente a aussi participé à une consultation gouvernementale provinciale portant sur la révision de la Loi sur les compagnies. Dans ce cadre, Bâtirente a recommandé au gouvernement du Québec de modifier la Loi pour que le processus de dépôt de propositions d’actionnaires soit plus accessible.

Commandites et implication locale Au cours de la dernière année, Bâtirente a commandité plusieurs événements syndicaux tels que le 100e anniversaire de la Fédération des travailleurs et des travailleuses du papier et de la forêt et le 25e anniversaire du Syndicat des travailleurs-euses de la station Mont-Tremblant. Pour une cinquième année, Bâtirente a participé à l’encanbénéfice de l’Écomusée du fier monde, un musée du quartier dont le champ d’intérêt couvre la triade travail-industrie-culture. Il a aussi commandité l’exposition itinérante Habiter une ville durable, présentée par le Centre

d’écologie urbaine de Montréal de même qu’un stand tenu par les outils collectifs de la CSN lors du Salon de l’environnement dans le Vieux-Port de Montréal. Enfin, Bâtirente a accordé un soutien financier à différentes organisations sociales et communautaires, dont la Société canadienne du cancer, Leucan, la Fondation pour l’éducation à la coopération et à la mutualité ainsi que le Fonds des bourses de l’École de relations industrielles de l’Université de Montréal.


Index GRI

Les indicateurs documentés dans le cadre du présent rapport sont tirés du supplément sectoriel des services financiers de la GRI. Les indicateurs ont été retenus en fonction de leur pertinence par rapport aux types d’activités menées par Bâtirente et aux attentes des parties prenantes auxquelles s’adresse ce rapport, notamment les participants au système de retraite, les syndicats et les employeurs, les institutions associées qui investissent des actifs dans les Fonds Bâtirente, les employés, de même que les gestionnaires et les partenaires d’affaires. Ce rapport couvre la période du 1er janvier 2008 au 31 décembre 2008. Dans les cas des données relatives à la gestion des risques extrafinanciers et à l’engagement actionnarial, la période se termine cependant le 31 mai 2009 afin de tenir compte du cycle des assemblées générales annuelles. Il s’agit de la quatrième édition du rapport GRI, la première ayant été produite pour l’année 2005. À l’exception des indicateurs EN1 et EN2, où la consommation de papier de notre principal fournisseur a été prise en compte, le présent rapport se limite aux activités de Bâtirente. L’organisation, dont le siège social est situé à Montréal, offre ses services principalement au Québec et ne détient aucune filiale ou coentreprise. Pour toutes questions relatives à ce rapport, veuillez communiquer avec François Meloche, gestionnaire des risques extrafinanciers de Bâtirente.

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INDICATEURS

DESCRIPTION DES INDICATEURS COUVERTS PAR LE RAPPORT

PAGES

Stratégie et profil

STRATÉGIE ET ANALYSE

1.1

Déclaration du décideur le plus haut placé de l’organisation

5-7

1.2

Description des principaux impacts, risques et occasions d’affaires

5-7, 16-19, 26-29, 31-34

PROFIL DE L’ORGANISATION

2.1 – 2.8

Nom de l’organisation ; principaux produits, services et marques correspondantes ; structure opérationnelle de l’organisation ; lieu du siège social ; pays où l’organisation est implantée ; nature du capital et forme juridique ; marchés et zones géographiques couverts ; secteurs desservis et types de clients ; taille de l’organisation

2.9

Changement de la taille, de la structure

Aucun

2.10

Récompenses reçues

Aucune

8-15, 16-19

PARAMÈTRES DU RAPPORT

3.1 - 3.8

Période couverte ; date du dernier rapport ; cycle considéré, personne à contacter pour toute question sur le rapport ; processus de détermination du contenu et du principe de pertinence, définition des priorités et identification des parties prenantes susceptibles d’utiliser le rapport ; périmètre du rapport ; limitations ; reddition de comptes sur les filiales et coentreprises

35

3.9 – 3.11

Méthodes de mesure, explication des conséquences de toute reformulation d’informations provenant de rapports antérieurs et des raisons de cette reformulation

22-25, 31-34

3.12

Index GRI

35-39

3.13

Politique et pratique courante visant la validation externe du rapport

Aucune

GOUVERNANCE, ENGAGEMENTS ET DIALOGUE AVEC LES PARTIES PRENANTES

4.1-4.5

Structure de gouvernance ; rôle du président du conseil d’administration en tant qu’administrateur exécutif; nombre d’administrateurs indépendants ou non exécutifs, mécanismes permettant aux actionnaires et aux salariés de faire des recommandations ou de transmettre des instructions au conseil d’administration; lien entre les rémunérations des membres du conseil d’administration, des cadres supérieurs et des cadres dirigeants et la performance de l’organisation

12-13

4.6 4.7

Processus mis en place par le conseil d’administration pour éviter les confits d’intérêt Processus pour déterminer les qualifications exigées des membres du conseil d’administration pour décider des orientations stratégiques de l’organisation en matière de questions économiques, environnementales et sociales

Aucun 12-13

4.8

Missions ou valeurs, codes de bonne conduite définis à l’interne au sujet de la performance économique, environnementale et sociale, et état de leur mise en pratique

9, 15, 26-27, 31-34

4.9

Procédures d’évaluation de la performance économique, environnementale et sociale

4, 13, 22-25, 31-34

4.10

Processus d’évaluation de la performance des structures de gouvernance

12-13

4.11

Principe de précaution

Ne s’applique pas. Les services offerts par Bâtirente n’ont pas d’incidence directe sur l’environnement ou la santé.

4.12

Chartes, principes et autres initiatives externes auxquels Bâtirente a souscrit ou donné son aval

15, 27, 29

4.13

Affiliation à des associations ou adhésion à des organisations de défense des intérêts au sein desquelles son rôle est actif et stratégique

15, 27, 29, 34

4.14 - 4.17

Liste des parties prenantes avec lesquelles Bâtirente interagit ; critères de sélection des parties prenantes, démarche et fréquence des dialogues ; sujets clés ayant été soulevés

9-10, 18-19, 26-29, 34

36


INDICATEURS

DESCRIPTION DES INDICATEURS COUVERTS PAR LE RAPPORT

PAGES

Indicateurs de performance

PERFORMANCES ÉCONOMIQUES

EC1

Valeur économique générée et distribuée

2-3, 16-18, 33-34

EC2

Risques et opportunités liés aux changements climatiques

26-29, 32

EC3

Couverture des obligations liées au régime de retraite à prestations déterminées

33

EC4

Subventions et aides publiques significatives reçues

Aucune

EC5

Ratio salaire d’entrée sur salaire minimum légal

33

EC6

Politique, pratiques et part des dépenses réalisées avec les fournisseurs locaux

15

EC7

Procédures pour l’embauche au sein des communautés locales

Aucune. Tous nos employés sont de la région de Montréal ou de Québec.

EC8

Développement d’infrastructures et de services pour le bénéfice de la communauté

17, 34

PERFORMANCES ENVIRONNEMENTALES

EN1 – EN2

Consommation de matières ; pourcentage des matières consommées provenant de matières recyclées

33

EN3 – EN4

Énergie

33

EN8

Eau

33

EN11-15

Biodiversité

Ne s’applique pas. Bâtirente ne développe aucun immeuble, installation ou infrastructure et n’a aucun impact direct sur la biodiversité.

EN16-EN18

Émissions de GES

32

EN19-EN21

Émission, effluents et déchets

33

EN22

Masse totale de déchets, par type et par destination

33

EN23

Déversement

Ne s’applique pas. Bâtirente ne gère aucun procédé industriel.

EN26

Initiatives pour gérer les impacts environnementaux des produits et services

26-29, 32

EN27

Pourcentage des emballages recyclés ou réutilisés

Ne s’applique pas. Bâtirente ne produit pas de biens de consommation emballés.

EN28

Pénalité monétaire ou sanction pour non-respect d’une loi environnementale

Aucune

PERFORMANCES SOCIALES

Emploi, relations sociales et travail décent LA1 - LA2

Effectifs par type d’emploi ; taux de renouvellement du personnel

33

LA4

Pourcentage de salariés couverts par une convention collective

100 %

LA5

Préavis donné aux employés lors de changement significatif de la nature des activités

Prévu à la convention collective

LA7

Accidents du travail et maladies professionnelles

Aucun

LA8

Programme d’aide aux employés en cas de maladie grave

33

LA9

Sujets de santé et sécurité couverts dans un accord formel avec les syndicats

33

LA10 LA13

Nombre d’heures de formation par an et par salarié Composition des organes de gouvernance et répartition des employés par sexe

33 33

LA14

Rapport du salaire de base des hommes et de celui des femmes par catégorie professionnelle

0,94

37


INDICATEURS

DESCRIPTION DES INDICATEURS COUVERTS PAR LE RAPPORT

PAGES

Indicateurs de performance

PERFORMANCES SOCIALES – suite

Société SO1-SO4

Corruption et communauté

Ne s’applique pas. Bâtirente n’a pas d’installation à l’étranger.

SO5

Prise de position sur des politiques publiques et participation à des activités de lobbying

34

SO6

Total des contributions versées en nature et en espèces aux partis politiques, hommes politiques et institutions connexes, par pays

Aucune

SO7

Nombre total d’actions en justice pour comportement anti-concurrentiel, infractions aux lois anti-trust et pratiques monopolistiques

Aucune

SO8

Montant des amendes significatives et nombre total des sanctions non financières pour non-respect des lois et des réglementations

0$

Responsabilité du fait des produits PR1

Cycle de vie

Ne s’applique pas parce que Bâtirente ne développe pas de produits pouvant avoir une incidence directe sur l’environnement.

PR3

Type d’information sur les produits et services requis par les autorités réglementaires.

Lignes directrices des régimes de capitalisation

PR4, PR7

Incidents de non-conformité aux réglementations et aux codes volontaires concernant l’information sur les produits et les services (étiquetage, promotion, publicité, etc.)

Aucun

PR5

Pratiques visant à évaluer la satisfaction des clients

Sondage annuel

PR6

Programme de veille de la conformité aux lois, normes et codes volontaires en matière de mise en marché et communications

13, 18-19, 34

PR8

Plaintes fondées pour atteinte à la vie privée et perte de données relatives aux clients

Aucune

PR9

Amendes encourues pour non-respect des lois et des réglementations concernant la mise à disposition et l’utilisation des produits et des services

Aucune

Supplément – services financiers* FS1

Politiques environnementale et sociale relatives aux services financiers

26-29

FS2

Procédures afin d’évaluer et filtrer les risques environnementaux et sociaux

26-29

FS3

Procédures pour contrôler le respect des normes environnementales et sociales par nos clients.

Ne s’applique pas parce que Bâtirente gère l’actif de ses clients, mais ne leur octroie pas de crédit.

FS4

Procédures afin d’améliorer la compétence du personnel à mettre en œuvre les politiques et pratiques environnementales et sociales

33

FS5

Interactions avec les clients/cotisants/partenaires d’affaires par rapport aux risques et occasions d’affaires environnementaux et sociaux

18-19, 26-29

FS6

Répartition du portefeuille par secteur, région et taille

www.unpri.org/files/ rpt09/Comitc.html

FS7

Valeur des produits et services ayant des retombées sociales

0

FS8

Valeur des produits et services ayant des retombées environnementales

0

FS9

Étendue et fréquence des audits visant à évaluer la mise en œuvre des politiques environnementale et sociale et procédures d’évaluation des risques

4, 7

38


INDICATEURS

DESCRIPTION DES INDICATEURS COUVERTS PAR LE RAPPORT

PAGES

Supplément – services financiers FS10

Pourcentage et nombre de compagnies détenues dans le portefeuille avec lesquelles l’organisation a interagi au sujet de questions environnementales ou sociales

www.unpri.org/files/ rpt09/Comitc.html

FS11

Pourcentage des actifs soumis à des filtres environnementaux et sociaux

0%

FS12

Politique de vote sur les questions environnementales et sociales aux assemblées annuelles des entreprises détenues dans les portefeuilles

26-27

FS13

Points d’accès dans les régions peu peuplées ou économiquement désavantagées

Ne s’applique pas. Bâtirente n’a pas de succursale ou de point d’accès.

FS14

Initiatives pour améliorer l’accessibilité des services financiers pour les populations désavantagées

34

FS15

Politiques pour encadrer l’offre de produits et services financiers

5-7, 13, 15

FS16

Initiatives afin d’éduquer les cotisants et bénéficiaires

18-19, 34

*Notez que les indicateurs HR1-HR9 sont remplacés par les indicateurs du supplément pour les services financiers.

Le Rapport annuel global 2008 de Bâtirente se qualifie en tant que rapport de niveau A. L’ensemble des indicateurs de performance fondamentaux sont traités ou les omissions sont expliquées.

39


PRÉSIDENT Pierre Patry Montréal Trésorier Confédération des syndicats nationaux

COMITÉ DE VÉRIFICATION MEMBRE EXTERNE Yvan Duceppe Longueuil Comptable agréé, MCE Conseils

VICE-PRÉSIDENT Léopold Beaulieu + Lanoraie Président-directeur général Fondaction

ADMINISTRATEURS Jean-Claude Boucher + Québec Comité de retraite Syndicat des travailleurs et travailleuses des Épiciers-unis Métro Richelieu Québec (CSN)

•*

Membres du conseil d’administration COMITÉ SYNDICAL NATIONAL DE RETRAITE BÂTIRENTE INC.

SECRÉTAIRE Marcel Pepin Montréal Adjoint au comité exécutif Confédération des syndicats nationaux

•°

•*

COORDONNATEUR GÉNÉRAL Daniel Simard Montréal

COMITÉ DE PLACEMENT MEMBRES EXTERNES Louise Charette Montréal Consultante en gestion de portefeuille et en gouvernance Jean-Jacques Pelletier Lévis Enseignant à la retraite et auteur Membre du comité de placement du RREGOP MEMBRES DÉSIGNÉS PAR FONDACTION Geneviève Morin Saint-Lambert Directrice, Finances et développement corporatif Fondaction

•°

Serge Fournier Saint-Nicolas Trésorier Fédération du commerce (CSN)

Réjean Gouin % Princeville Responsable du régime Bâtirente Syndicat des employés du Groupe Olymel (CSN)

Patrick Jean % Saint-Constant Vice-président Syndicat national des employés du papier de Candiac (CSN)

Nathalie Joncas % Montréal Actuaire Service des relations du travail Confédération des syndicats nationaux Alain Lampron + Repentigny Président Fédération de la métallurgie (CSN)

Luc Verville Montréal Chef des placements Fondaction

• • •

•*

Membre nommé par le comité exécutif de la CSN Membre ex-officio sans droit de vote Membre élu par l’assemblée des représentantes et des représentants des groupes

* Membre du comité de placement

° +

Membre du comité de vérification Membre du comité de gestion des risques extrafinanciers

%

40

Andrée De Serres Ville Mont-Royal Avocate et professeur titulaire École des sciences de la gestion de l’UQAM

Membre du comité des services aux membres

Jean-Paul Thibault Salaberry-de-Valleyfield Retraité Syndicat national des travailleurs des produits chimiques de Valleyfield (CSN)


Rapport annuel global Nous avons choisi de produire un rapport annuel global inspiré des lignes directrices de la Global Reporting Initiative (GRI) avec l’intention de nous rapprocher de la conformité au fil des ans. Il en a été tiré 1000 exemplaires.

Rapport financier annuel Le rapport financier annuel est disponible sur le site Internet de Bâtirente. Il contient les états financiers vérifiés des Fonds Bâtirente.

Ont collaboré à ce rapport Marie-Diane Deslauriers, François Meloche, Guylaine Proulx, Daniel Simard

Conception et graphisme France Tardif design Illustration Alain Massicotte, Garnotte Photographie Pages 5, 12, 13, 14 et 16 : Alain Chagnon Page 8 : Pierre Soulard Couverture, pages 26 et 30 : France Tardif

Pour nous joindre Comité syndical national de retraite Bâtirente inc. Bureau 203 2175, boulevard De Maisonneuve Est Montréal (Québec) H2K 4S3 Téléphone : (514) 525-5740 Sans frais : 1 800 253-0131 Télécopieur : (514) 525-2199 info@batirente.qc.ca www.batirente.qc.ca

Service aux membres SSQ Groupe financier : 1 800 463-6984


BAT0005F (2008)


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