Rapport de gestion 2012 du Conseil des EPF sur le Domaine des EPF
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Photo de couverture Le cours supérieur de la Singine, laissé dans son état naturel, dans le canton de Fribourg a servi d’objet d’étude sur la revitalisation des cours d’eau en Suisse dans le cadre du projet de recherche «Gestion intégrale des zones fluviales». Ce projet pluridisciplinaire achevé en 2012 a été mené en commun par l’ETH Zurich, l’EPFL, le WSL et l’Eawag (voir p. 56).
Rapport de gestion 2012 du Conseil des EPF sur le Domaine des EPF
Sommaire
Panorama
Environnement et tâches
Lettre du président du Conseil des EPF
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Sommaire
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Temps forts La marche en avant des matières «MINT» – l’énergie, axe de recherche majeur
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L’environnement politique Encouragement de grands projets nationaux – de nouvelles lois pour les hautes écoles
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L’environnement économique L’économie mondiale en crise – la formation, un atout pour l’emploi
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L’activité scientifique Des capacités d’enseignement face à leurs limites – des performances exceptionnelles pour la recherche Tâches stratégiques spécifiques Tâches nationales et centres de compétences Au niveau international Personnel et personnel professoral
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Organisation et gouvernance Structure et conduite du Domaine des EPF
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Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF
Gros plans
Repères
Buts en matière de prestations et avancées
Chiffres clés et commentaires
des ETH-Bereichs 2011 des ETH-Bereichs 2011 But 1 – Enseignement Faits et chiffres Tendance: enseigner en ligne La répartition du travail entre les hautes écoles et les instituts de recherche But 2 – Recherche Faits et chiffres La recherche au service du tournant énergétique Protection et sécurité des données Le cerveau humain décrypté L’énergie solaire, source de carburant But 3 – Transfert de savoir et de technologie Faits et chiffres Revivifier les rivières Echange de bons procédés entre les scientifiques et les entreprises Le lit médicalisé de demain est intelligent
34 36 40
42 44 48 50 52
54 56 60 62
But 4 – Réseautage au niveau international Faits et chiffres L’expérience suisse au service de la Chine
64 66
But 5 – Conditions de travail, égalité des chances et encouragement de la relève Faits et chiffres Profiter des chances et encourager la relève
70 72
Tableau de monitorage
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Rapport sur les prestations académiques Des spécialistes du Domaine des EPF aux compétences recherchées
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Chiffres clés financiers Forte augmentation des fonds secondaires et de tiers
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Chiffres clés sur le personnel Le personnel placé sous le signe de la constance
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Immobiliers L’infrastructure immobilière se développe conformément à la stratégie Impressum
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But 6 – Engagement pour l’ensemble des hautes écoles suisses Faits et chiffres 76 La recherche au service de la médecine 78 Nouvelle antenne de l’EPFL en Valais 82 But 7 – Allocation des ressources liée aux prestations 84 But 8 – Présence aux niveaux national et international Faits et chiffres Un centre de recherche en Asie
86 88
But 9 – Rôle renforcé dans la société Faits et chiffres De nouveaux organismes nuisibles menacent les forêts Des toilettes pour les pays en voie de développement
92 94 98
Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF
Sommaire
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Mesdames et Messieurs les Conseillers fédéraux, Mesdames et Messieurs les Parlementaires, chères lectrices, chers lecteurs,
Les chiffres ne mentent pas. Ces dix dernières années, le nombre d’étudiants a augmenté de 50 % environ dans les deux écoles polytechniques fédérales. Le nombre de masters décernés en 2012 s’élève à 2300, et nous enregistrons un accroissement de 4,8 % à plus de 13 000 au total chez les nouveaux arrivants en bachelor. Ces chiffres sont des plus positifs. Ils montrent que nos filières d’études sont très prisées, en particulier par les titulaires d’une maturité suisse, et que la qualité de l’enseignement et de la recherche est d’un haut niveau incontesté dans nos deux écoles. Ce dernier point trouve d’ailleurs confirmation dans les classements internationaux d’universités, les concours de recherche internationaux ou encore les prix reçus: partout, les six institutions du Domaine des EPF comptent parmi les meilleures. Les jeunes diplômés possèdent d’excellentes chances sur le marché du travail. De fait, les statistiques témoignent que, grâce à leurs compétences attestées, les diplômés des «matières MINT» – mathématiques, informatique, sciences naturelles et technologie – trouvent rapidement un emploi dans l’économie et l’administration. Avec le nombre croissant d’étudiants dans ces matières, nous sommes en mesure de fournir à l’économie et à la société les cerveaux dont elles ont besoin. Toutefois, affirmer sa position parmi les premiers exige des efforts continus. Ce que nous faisons. Nous avons pu par exemple, en 2012, inaugurer le nouveau Centre suisse de calcul scientifique de l’ETH Zurich à Lugano-Cornaredo. Le PSI a vu le projet de Laser à rayons X à électrons libres SwissFEL progresser de telle manière que sa construction pourra débuter dès 2013. Et il est particulièrement notable que, début 2013, l’UE a sélectionné le Human Brain Project (HBP), sous la houlette de l’EPFL, comme l’un des deux projets phares européens à bénéficier
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Lettre du président du Conseil des EPF
d’une promotion internationale. Cela est le fruit de nombreuses années d’un engagement encore accru en 2012 de l’EPFL et du Domaine des EPF. Tous ces points positifs ne sont pas, néanmoins, sans un revers de médaille: le fort afflux d’étudiants a entraîné une nouvelle détérioration du taux d’encadrement par les professeurs, et cela bien que, en 2012, 86 chaires aient été créées ou de nouveau attribuées. Investir dans l’enseignement restera donc un aspect prioritaire à l’avenir. Il n’en demeure pas moins pour moi que le Domaine des EPF a connu, une fois de plus, une année de progrès, un terme que l’on retrouve d’ailleurs systématiquement en couverture de notre rapport d’activité ces dernières années. Mais, ici aussi, nous évoluons: conformément aux principes de la gouvernance d’entreprise de la Confédération, notre «rapport d’activité» s’appellera désormais «rapport de gestion». De fait, il s’agit bien de rendre compte de notre gestion, autrement dit de la manière dont nous atteignons nos buts. Je remercie cordialement pour leur engagement tous ceux qui ont contribué à la réalisation de nos objectifs, les politiciens, nos professeurs, nos collaborateurs et les étudiants.
Fritz Schiesser Président du Conseil des EPF
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Lettre du prĂŠsident du Conseil des EPF
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Panorama
Environnement et tâches
Temps forts
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L’environnement politique
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L’environnement économique
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L’activité scientifique
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Organisation et gouvernance
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L’environnement politique et économique exerce une grande influence sur les activités scientifiques du Domaine des EPF. Le chapitre «Panorama» en esquisse les grands axes. Vue panoramique du Rolex Learning Center de l’EPFL sur le lac Léman (photo: EPFL/Alain Herzog).
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Temps forts
La marche en avant des matières «MINT» – l’énergie, axe de recherche majeur
Les diplômés des disciplines MINT (mathématiques, informatique, sciences naturelles, technique) sont de plus en plus recherchés par la société et l’économie suisses. La hausse du nombre d’étudiants de l’ETH Zurich (+ 3,5 %) et de l’EPFL (+ 10,2 %), qui totalisaient 27 087 inscrits (doctorants inclus) à la fin de l’année, démontre que les deux écoles polytechniques fédérales ont répondu à ce besoin. L’augmentation globale du nombre d’étudiants est de 5,7 % par rapport à l’année précédente. Dans le même temps, des efforts particuliers ont été entrepris pour accroître encore les investissements dans la qualité de l’enseignement. Dans le domaine de la recherche, une grande place a été accordée à l’énergie; les travaux accomplis contribuent ainsi à la Stratégie énergétique 2050 du Conseil fédéral. Concernant les nouvelles inscriptions en bachelor, on retiendra, comme élément positif, que les filières Sciences de la vie (+ 21,1 %) et Sciences de l’ingénieur (+ 9,2 %) ont enregistré les plus fortes progressions. Les deux EPF totalisent 5072 nouvelles inscriptions en bachelor, un chiffre en hausse de 4,8 % par rapport à l’année précédente (soit 234 étudiants). La part des étudiants suisses parmi les 13 359 inscrits en bachelor et les 6981 inscrits en master atteint respectivement 74 % et 59 %. Parmi les 5836 doctorants, plus des deux tiers viennent de l’étranger. Le nombre à nouveau croissant de nouvelles inscriptions et de diplômés le confirme: le Domaine des EPF répond aux attentes et exigences de la société et de l’économie, à savoir renforcer la relève dans les disciplines MINT. Toutefois, il convient de ne laisser aucune place aux compromis ou aux concessions concernant la qualité et l’attractivité de l’enseignement, et ce en dépit de la hausse du nombre d’étudiants. C’est dans cette optique que le Conseil des EPF a distribué, début 2012, 17 millions de francs dans le cadre de l’allocation des ressources liée aux prestations, sous l’aspect de la charge de l’enseignement. En outre, pendant les consultations du Message relatif à l’encouragement de la formation, de la recherche et de l’innovation pendant les années 2013 à 2016, le Parlement a relevé le plafond de dépenses initialement prévu du Domaine des EPF. Les parlementaires ont ainsi tenu compte de la hausse du nombre d’étudiants d’environ 48 % pendant la période 2004 à 2012, alors que la contribution fédérale ne progressait que de 22 % environ. Le Conseil des EPF a salué cette décision. Il est conscient qu’il doit œuvrer à trouver d’autres sources de financement de l’enseignement et de la recherche. En 2012, les quatre établissements de recherche ont apporté une contribution majeure à l’enseignement; pendant l’année, leurs collaborateurs ont assuré au total 14 735 heures de cours à l’une des EPF ainsi qu’aux universités et dans les hautes écoles spécialisées. En outre, 1349 personnes ont travaillé dans un établissement de recherche dans le cadre de leur bachelor, master ou doctorat.
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Panorama I Temps forts
Excellence internationale Les deux écoles polytechniques fédérales (ETH Zurich et EPFL) ainsi que les quatre établissements de recherche (PSI, WSL, Empa et Eawag) forment le Domaine des EPF. Ces six institutions proposent, à un haut niveau de renom international, des activités d’enseignement et de recherche ainsi qu’un transfert de connaissances et de technologie. En Suisse et dans le monde, elles souhaitent apporter leur contribution pour relever des défis majeurs, qu’ils soient sociaux (santé), écologiques (changement climatique, systèmes énergétiques) ou économiques (productivité et innovation). Grâce à leur réussite internationale, les institutions du Domaine des EPF attirent les meilleurs éléments. Avec les universités et hautes écoles suisses, et les services de développement et de recherche des entreprises, le Domaine des EPF forme un réseau dense de projets et facilite l’échange d’expériences.
Des recherches sur l’énergie de haut niveau, mais des défis majeurs En 2012, le thème de l’énergie a constitué l’une des priorités de l’agenda politique. Ces dernières années, le Domaine des EPF a investi dans la recherche énergétique, sur ses propres fonds, un montant annuel compris entre 150 et 190 millions de francs. Grâce à cet engagement de longue date et à la collaboration entre chercheurs, le Domaine des EPF a pu, en 2012, apporter rapidement une contribution majeure au plan d’action «Recherche énergétique suisse coordonnée – Mesures pour les années 2013 à 2016». La Confédération a souhaité connaître les domaines susceptibles d’apporter au plus tôt des résultats concrets pour le tournant énergétique via l’intensification de la recherche, car la Stratégie énergétique 2050 du Conseil fédéral, la sortie du nucléaire ainsi que les objectifs
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climatiques actuels de la Suisse nécessitent une transformation en profondeur du système énergétique du pays. Un groupe d’experts* a ont défini cinq champs d’action et évoqué l’accompagnement de la sortie du nucléaire. Partant, le Conseil fédéral a proposé sept centres de compétences interuniversitaires en réseau pour: l’efficacité énergétique; les réseaux, leurs composants et les systèmes énergétiques; le
stockage; l’alimentation en électricité, l’économie, l’environnement, le droit et les comportements; les concepts, processus et composants performants pour la mobilité ainsi que la biomasse (voir p. 44). * Sous la direction du SEFRI, auquel ont également pris part des représentants du Domaine des EPF.
Temps forts De nouveaux centres pour la recherche En 2012, deux centres stratégiques essentiels pour la recherche ont marqué des étapes importantes pour le Domaine des EPF. En présence du conseiller fédéral Alain Berset et des représentants du Domaine des EPF, le Singapore-ETH Centre for Global Environmental Sustainability a été inauguré le 16 mars, à Singapour (voir p. 88), et le Centre suisse de calcul scientifique (CSCS) le 31 août, sur son nouveau site de Lugano-Cornaredo. Fruit d’intenses processus pluriannuels de planification et de prise de décision, les deux centres de l’ETH Zurich permettent d’atteindre deux objectifs du mandat de prestations 2008 à 2011/2012 du Conseil fédéral pour le Domaine des EPF.
Première mesure exacte des impulsions laser à rayons X ultracourtes En 2012, sous la direction des chercheurs de l’Institut Paul Scherrer (PSI), une équipe internationale a, pour la première fois, mesuré avec précision les impulsions laser à rayons X «durs». Ces impulsions permettent aux chercheurs de diverses disciplines d’étudier la composition et le comportement de la matière au niveau atomique. Il sera alors possible de concevoir des médicaments et composants informatiques plus performants ou de meilleurs catalyseurs transformant l’énergie. C’est à Stanford (Californie) que les lasers à rayons X durs ont été utilisés pour la première fois. L’équipe de recherche a ainsi jeté les bases de l’exploitation optimale de ces installations, et notamment le SwissFEL, le laser à rayons X prévu sur le site du PSI.
La forêt, à la fois estimée et menacée Les Suisses connaissent parfaitement les différents services que leur rendent les forêts. Tels sont les résultats de l’enquête représentative «Monitoring socioculturel», que le WSL a analysée pour l’Office fédéral de l’environnement (OFEV) et présentée avec ce dernier en février 2012. En 2012, le WSL a également constaté, dans les forêts du Tessin, une propagation significative du territoire du cynips du châtaignier. D’autres parasites menacent également les forêts: en 2012, le WSL s’est penché sur le capricorne asiatique, découvert en Suisse en 2011. Originaire de l’est de l’Asie, il est arrivé en Europe puis en Suisse à la faveur des courants d’échanges internationaux. A l’ère de la mondialisation, les compétences du WSL dans le domaine des organismes forestiers nuisibles, de leur propagation et des moyens de les combattre sont d’autant plus demandées (voir p. 94).
Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF
Des biocarburants écologiques? Au nom de l’Office fédéral de l’énergie (OFEN) et en collaboration avec la station de recherche Agroscope Reckenholz-Tänikon et le PSI, l’Empa a mis à jour les données de base du bilan écologique de nombreux biocarburants, y compris leur chaîne de production. Résultat: en termes de bilan global, seuls quelques biocarburants sont plus écologiques que l’essence. Publiée en septembre 2012, cette étude indique que les biocarburants produits à partir des surfaces défrichées produisent généralement plus de gaz à effet de serre que les carburants fossiles. Il convient d’éviter de défricher les forêts et la brousse pour des monocultures destinées à la production d’énergie; le bilan des émissions de gaz à effet de serre se dégrade considérablement et la pollution s’accentue. L’utilisation de déchets agricoles et forestiers (paille, déchets verts et restes de bois) est uniquement avantageuse si ces déchets ne peuvent pas être employés d’une autre manière ou si leur retrait du cycle naturel ne nuit pas à la fertilité des sols et à la biodiversité.
Retour aux sources pour la limnologie L’EPFL et l’Eawag ont créé la chaire Margaretha-Kamprad de limnologie et de science environnementale. Elle tire son nom de la deuxième épouse du fondateur d’Ikea, qui était passionnée de nature. Un retour aux sources pour la limnologie (étude des lacs), fondée il y a plus de 100 ans par le chercheur vaudois François-Alphonse Forel. Dans le cadre d’un partenariat de Ferring Pharmaceuticals, la chaire bénéficie d’un financement initial de cinq millions de francs et étudie les écosystèmes lacustres fragiles et souvent affectés. Le titulaire de la nouvelle chaire est Alfred Wüest, expert de renom international en physique de l’eau, qui est également directeur du groupe de l’Eawag pour cette discipline.
Un projet du Domaine des EPF devient une initiative phare FET Fin janvier 2013, l’UE a sélectionné, dans le cadre de l’initiative européenne «Technologies futures et émergentes» (FET), le Human Brain Project (HBP), placé sous la houlette de l’EPFL, comme l’un des deux projets phare. Grâce à ce résultat très concluant, le Domaine des EPF a conforté sa place de partenaire européen essentiel pour la recherche (voir p. 23 et 50).
Panorama I Temps forts
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L’environnement politique
Encouragement de grands projets nationaux – de nouvelles lois pour les hautes écoles
Renforcement de la coopération au sein du domaine des hautes écoles et soutien à divers projets tels que le laser à rayons X SwissFEL et le Centre suisse de calcul scientifique ainsi que la candidature du Human Brain Project comme projet phare européen: tels ont été les grands axes du Conseil fédéral pour le Domaine des EPF, en vertu du mandat de prestations 2012. L’adoption de réformes législatives fédérales pour le domaine des hautes écoles ainsi que pour la recherche et l’innovation ont marqué des étapes importantes. L’adaptation de la loi sur les EPF permet désormais au Conseil des EPF de gérer efficacement l’afflux du nombre d’étudiants.
En 2010, le Conseil fédéral a décidé de présenter au Parlement nouvellement élu les grands messages sur le financement en vue d’une meilleure harmonisation avec la planification de la législature. L’application de cette décision a débouché sur une période transitoire, qui a vu, en 2012 et pour un an, l’adjonction du Message relatif à l’encouragement de la formation, de la recherche et de l’innovation (message FRI). Le mandat de prestations 2012 s’est majoritairement traduit par la mise à jour du mandat précédent 2008 à 2011, à l’aide de plusieurs compléments. Le Domaine des EPF a appliqué ce mandat avec persévérance, en tenant compte des grands axes définis par le Conseil fédéral et le Parlement (voir également l’annexe sur le mandat de prestations). Grands axes du mandat de prestations 2012 − Soutien au projet SwissFEL: en 2012, le PSI a poursuivi la planification de l’installation et la fabrication de prototypes pour les composants centraux de la machine. Par le biais de mandats de développement, ce projet a soutenu l’industrie suisse par des moyens issus du paquet de mesures du Conseil fédéral afin d’atténuer les effets de la vigueur du franc et employés pour le début du projet l’année précédente (2011). − Application de la stratégie HPCN de 2007: la première phase de mise en œuvre de la stratégie de calcul haute performance HPCN est achevée. Au printemps 2012, le nouveau Centre suisse de calcul scientifique (CSCS) de Lugano- Cornaredo s’installait dans ses nouveaux locaux, le délai imparti ayant été respecté. L’infrastructure informatique existante a été étendue et sera exploitée, sur le long terme, en tant que laboratoire d’utilisateurs. Sur le site du CSCS, l’ETH Zurich se conforme ainsi à la stratégie nationale de calcul haute performance et de mise en réseau (stratégie HPCN) du Conseil des EPF, sur mandat de la Confédération. − Candidature du consortium «The Human Brain Project» HBP, dirigé par l’EPFL, auprès de la Commission européenne pour un projet exemplaire de l’initiative phare «Technolo-
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Panorama I L’environnement politique
gies futures et émergentes» (FET). Deux des six consortiums invités par l’UE en mai 2011 ont été sélectionnés en janvier 2013 et bénéficieront, par le biais de la Commission européenne, d’un financement/cofinancement de dix ans: le «Human Brain Project» (www.humanbrainproject.eu) et «Graphene». La désignation du «Human Brain Project» comme l’un des deux projets gagnants a permis d’atteindre cet objectif supplémentaire du mandat de prestations 2012 (voir p. 23 et 50). Conformément au mandat de prestations, la coopération au sein du Domaine des EPF et avec les hautes écoles suisses s’est renforcée. On citera à titre d’exemple: − La création, en 2012, de l’association «Hochschulmedizin Zürich» par l’ETH Zurich, l’Université de Zurich et l’Hôpital universitaire de Zurich. Cette association regroupe recherche fondamentale, soins médicaux et recherche clinique et définit de nouveaux thèmes majeurs exploitant les connaissances de ces trois domaines. L’imagerie biomédicale compte parmi ces derniers. Un nouveau centre étoffe les compétences exploitables à Zurich, de la mise au point de technologies aux applications cliniques. Cette association renforcera la place de recherche suisse (voir p. 78). − Troisième exemple: les quatre alliances stratégiques fructueuses entre l’EPFL et les centres de compétences et instituts de recherche, avec le CSEM, l’Institut de Recherche Idiap (IDIAP), l’lnstitut de recherche en ophtalmologie (IRO) et l’Institut Tropical et de Santé Publique Suisse (Swiss TPH). − Le centre de compétence national Tissue Engineering for Drug Development and Substance Testing (TEDD), qui propose une plate-forme permettant le développement et l’utilisation de nouvelles technologies d’évaluation des substances actives pour l’industrie pharmaceutique et la médecine personnalisée. L’ETH Zurich et l’Empa collaborent avec la Haute école des sciences appliquées de Zurich (ZHAW), la Haute école technique de Rapperswil (HSR), le Centre suisse d’électronique et de microtechnologie (CSEM), l’Hôpital universitaire de Bâle et diverses entreprises.
Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF
Nouveautés réglementaires En 2012, le Domaine des EPF a également vu l’élaboration de la Loi fédérale sur l’encouragement et la coordination des hautes écoles (LEHE) ainsi que la réforme de la Loi sur l’encouragement de la recherche et de l’innovation (LERI). Le Domaine des EPF s’est investi avec succès dans la modification de la réglementation, qui revêtait une importance capitale pour lui: Après son adoption par le Parlement à l’automne 2011, la LEHE est désormais en passe d’être appliquée. En novembre 2012, les hautes écoles universitaires, spécialisées et pédagogiques ont donc créé l’association «swissuniversities», qui doit remplacer la CRUS (Conférence des recteurs des universités suisses) et les organes analogues des hautes écoles spécialisées et pédagogiques. Le président de l’ETH Zurich fait également partie du comité de «swissuniversities». www.swissuniversities.ch L’entrée en vigueur de la LEHE nécessite l’adoption de la convention entre la Confédération et les cantons sur la coopération dans le domaine des hautes écoles et de l’accord intercantonal sur le domaine suisse des hautes écoles (concordat sur les hautes écoles). Pour ces deux conventions, la Conférence suisse des directeurs cantonaux de l’instruction publique (CDIP) a demandé une consultation jusqu’à la fin décembre 2012. Le Conseil des EPF a proposé l’accompagnement du conseil de la haute école par un organe préparatoire, semblable à la conférence des chefs de service «Affaires universitaires» de la CUS, et la représentation du Conseil des EPF au sein de cet organe. L’implication de tous les partenaires au sein des organes nouvellement créés est donc cruciale, car la loi prévoit le renforcement de la coordination dans les «domaines particulièrement onéreux». En 2012, la LERI, également pertinente pour le Domaine des EPF, a été soumise à l’examen des Chambres fédérales, le Conseil des EPF ayant participé à la préparation de cette procédure. Le Conseil accueille positivement la version du texte adoptée pendant la session d’hiver 2012. C’est avec une satisfaction non dissimulée qu’il a appris que le texte évoque explicitement la recherche fondamentale et définit des principes clairs de financement des subventions pour les instituts de recherche importants au niveau national (subventions telles que définies à l’art. 15 du projet de loi – art. 16 de la loi en vigueur), ainsi que les principes comparables au niveau international pour la CTI et le FNS. Le Conseil des EPF salue également l’édification, sur plusieurs sites, du «parc suisse de l’innovation», en dépit des divergences initiales entre le Conseil national et le Conseil des Etats. Cette solution contribue ainsi à un équilibrage satisfaisant entre les régions linguistiques et à une collaboration avec les hautes écoles. Nouvellement créée, l’association «Swiss Innovation Park» élabore des propositions pour l’aménagement du parc suisse de l’innovation. L’ETH Zurich, l’EPFL et l’Empa ont adhéré à l’association en qualité de membres actifs. Prévu en 2013, le débat sur l’Ordonnance sur l’encouragement de la recherche et de l’innovation (O-LERI) devra permettre de traiter plusieurs points: le remboursement des frais indirects (coûts overhead) ou l’utilisation des droits de propriété intellectuelle des projets de recherche financés par les fonds fédéraux. Le Conseil des EPF est optimiste quant à la prise en compte de ses demandes en matière de développement ou de flexibilité.
Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF
Les deux EPF attirent dans une mesure croissante des tudiants du monde entier. L’admission et l’encouragement é des talents doivent donc faire l’objet de mesures ciblées. Le nombre de candidatures aux inscriptions en master a fortement progressé: en 2012, quelque 2500 étudiants s’étaient portés candidats pour intégrer un master de l’ETH Zurich, contre environ 1900 étudiants externes pour l’EPFL (les candidats titulaires d’un diplôme étranger représentant respectivement un effectif de 2032 et 1759 personnes). Parmi ces derniers, Zurich et Lausanne ont accueilli respectivement 20,5 % (417) et 15,2 % (267) étudiants pour intégrer un master. Dans le cadre de l’adaptation de la Loi sur les EPF à l’enseignement supérieur à deux niveaux (bachelor et master) défini par la réforme de Bologne, le Conseil des EPF a demandé au Parlement d’établir une base légale pour contrôler l’afflux d’étudiants titulaires d’un diplôme étranger, notamment eu égard aux places de master disponibles et pour garantir la qualité de l’enseignement et de la formation des deux EPF. L’art. 16a de la Loi sur les EPF révisée confère cette compétence au Conseil des EPF. Comme par le passé, la maturité ouvre la porte aux études dans une EPF. Evolution des directives financières Les Chambres fédérales ont approuvé en automne 2012 le message FRI 2013 à 2016. Elles ont toutefois adopté le lissage des dépenses pour la période 2013 à 2016, ce qui entraînera, sur quatre ans, une hausse de 157 millions de francs des crédits FRI demandés par le Conseil fédéral, dont 103 millions reviendront au Domaine des EPF. Il s’agit là pour le Conseil des EPF d’un signe fort de la sphère politique en faveur d’un développement constant et durable des institutions du Domaine des EPF. Adopté par le Conseil fédéral le 17 octobre 2012, à l’intention des Chambres fédérales, le message relatif au plan d’action «Recherche énergétique suisse coordonnée – Mesures pour les années 2013 à 2016» prévoit un total de soixante millions de francs pour le Domaine des EPF (pour 2013: 12 millions de francs, 2014: 16 millions de francs, 2015: 16 millions de francs, 2016: 16 millions de francs). En mars 2013, le Parlement a décidé que ces moyens s’ajouteront à ceux octroyés par le plafond de dépenses accordé dans le cadre du Message relatif à l’Encouragement de la formation, de la recherche et de l’innovation pendant les années 2013-2016. Face au contexte économique, les prévisions sont réalistes: le déficit structurel du budget fédéral devrait augmenter. Afin d’appliquer le frein à l’endettement, le Conseil fédéral a défini un plan d’ajustement en deux étapes: le budget 2013 sera d’abord ajusté sous cet angle. Un programme de consolidation et de réexamen des tâches (CRT 2014) pour les années 2014 à 2016 devrait ensuite succéder à l’ajustement du budget 2013. A partir de 2014, le Conseil fédéral souhaite ainsi alléger le budget fédéral de 700 millions de francs par an. Le domaine de la formation et de la recherche devrait y contribuer à hauteur de 31 millions de francs chaque année (hors crédit d’investissement pour les constructions du Domaine des EPF). Dans le sillage du lissage de la croissance susmentionnée et en vertu du CRT 2014, de nouvelles baisses pourraient affecter le plafond de dépenses voté par le Parlement pour le Domaine des EPF. Dans le même temps, le Domaine des EPF se trouvera confronté à des défis majeurs, notamment en raison de la hausse rapide du nombre d’étudiants et de la stratégie énergétique de la Confédération.
Panorama I L’environnement politique
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L’environnement économique
L’économie mondiale en crise – la formation, un atout pour l’emploi
Cela fait maintenant cinq ans que l’économie mondiale est aux prises avec une crise mondiale des finances et de la dette, qui paralyse la croissance. La Suisse elle-même n’est pas épargnée. Dans de nombreux pays, les entreprises ont donc réduit leurs dépenses en recherche et développement (R&D); les recherches financées par les Etats ont quant à elles vu s’accroître la pression d’une exploitation commerciale plus rapide. Deux éléments restent toutefois incontestables: les investissements dans la formation offrent une meilleure protection contre le chômage et ceux dans la recherche favorisent l’innovation. Pleinement consciente de cette situation, la Confédération a donc, en 2012, investi dans les infrastructures de recherche et ainsi soutenu l’industrie suisse.
L’année 2008 a marqué le début d’une crise financière mondiale, qui s’est ensuite transformée en crise de la dette, dont l’économie mondiale n’est pas encore réellement remise. L’endettement élevé de nombreux pays européens, des Etats-Unis et, dans une moindre mesure, de l’Asie continue de peser sur la conjoncture. En Europe et aux Etats-Unis, la croissance reste modérée; les pays émergents encore prospères, à l’image de la Chine, subissent quant à eux un ralentissement conjoncturel. Les prévisions à moyen terme n’indiquent aucun retournement de tendance. En Suisse, ce ralentissement conjoncturel est également perceptible. Alors que des secteurs domestiques demeurent relativement solides (secteurs proches de la consommation, services axés sur le marché intérieur), les exportations sont restées sous pression l’année dernière. Effets bénéfiques des dépenses de formation Les effets d’une récession mondiale sont perceptibles dans chaque pays. L’analyse de l’OCDE («Regards sur l’éducation 2012») révèle cependant qu’un niveau plus élevé de formation offre une meilleure protection contre le chômage et se traduit par une meilleure résistance du marché de l’emploi à la crise. L’effet utile de la formation sur l’économie et l’emploi est net: entre 2008 (au début de la crise) et 2010, le taux de chômage moyen, pour les pays de l’OCDE, des personnes non diplômées du degré secondaire II, déjà élevé, est passé de 8,8 % à 12,5 % alors que chez les diplômés du même degré, ce taux ne progressait que de 4,9 % à 7,6 %. Le taux de chômage des diplômés des hautes écoles est inférieur, passant de 3,3 % à 4,7 % sur la même période. Le constat est clair: plus le niveau de formation est élevé, meilleures sont les opportunités du marché du travail en temps de crise. Cette situation n’évoluera pas tant que le besoin de la société en personnel qualifié ira en s’accroissant. Aucun élément ne laisse présager un retournement de tendance. La société et l’économie suisses sont toujours autant demandeuses de diplômés MINT (mathématiques, informatique, sciences naturelles, technique), car la pénurie d’ingé-
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Panorama I L’environnement économique
nieurs, de chimistes, physiciens et spécialistes en sciences naturelles demeure forte. Jusqu’à la fin de la législature 2013 à 2016, l’ETH Zurich et l’EPFL intégreront dans leurs prévisions un nombre d’étudiants sensiblement supérieur à celui des scénarios de l’Office fédéral de la statistique (OFS). Selon les données de l’OFS, seule l’augmentation des ressources disponibles permettra de ne faire aucune concession sur la qualité de l’enseignement alors que le nombre prévu d’étudiants devrait encore s’accroître. Ralentissement des activités d’innovation dans le sillage de la crise Dans la plupart des pays de l’OCDE, les incertitudes pesant sur la conjoncture mondiale ont entraîné une baisse des dépenses de R&D et le ralentissement d’autres activités d’innovation. Selon l’OCDE, les dépenses de R&D des entreprises ont, en 2009, reculé à 4,5 % - un record - dans la zone OCDE. A l’exception de la Corée et de la France, elles s’inscrivent en recul dans tous les pays. D’après les données du Centre de recherches conjoncturelles de l’ETH Zurich, le nombre d’entreprises réalisant des activités de R&D en Suisse a légèrement reculé sur la période 2009 à 2011. En règle générale, les activités d’innovation suivent l’évolution conjoncturelle avec un bref décalage. Jusqu’à présent, le climat de l’innovation ne s’est pas dégradé en Suisse, ce qui est positif. La tendance à long terme indique même que les obstacles à l’innovation ont perdu de leur virulence. Autre aspect de la crise: le nombre de créations d’entreprises et les investissements de capital-risque (venture capital), dans la moyenne des pays de l’OCDE, étaient en 2011 bien inférieurs à leur niveau d’avant la crise, alors que les insolvabilités ont vu leur nombre grimper en flèche. Les activités de relance dans certains secteurs économiques ou une évolution structurelle menée à marche forcée, qui contribueraient au renforcement de l’économie, n’ont pas encore été observées. De ce fait, la situation économique actuelle ne devrait guère stimuler les activités d’innovation.
Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF
Réactions des Etats à l’échelle mondiale Sous la pression de la crise, la plupart des pays européens ont adopté des mesures de soutien de l’économie dès 2009. Selon la publication «Science, technologie et industrie: Perspectives de l’OCDE 2012», le soutien à l’innovation a constitué l’un des principaux éléments de ces trains de mesures. Dans la zone OCDE, la part du budget consacré à la R&D a augmenté d’environ 9 % («Crédits budgétaires publics de RD», CBPRD). La majeure partie de ces crédits a été affectée aux investissements d’infrastructure et sous forme de garanties de crédit pour les petites sociétés, de crédits d’impôts ou encore de mandats publics attribués aux entreprises. Dans le même temps, la baisse des dépenses des entreprises a été compensée. Ainsi, la diminution des frais de R&D en 2009 pour la zone OCDE a été moins marquée que si ces effets compensateurs avaient été inexistants. Alors que les déficits budgétaires publics se sont aggravés en 2010 et 2011, de nombreux pays ont réduit considérablement leurs dépenses de R&D: rien qu’en 2010, les CBPRD affichent une baisse totale d’environ 4 % dans la zone OCDE. Dans les pays de l’OCDE, la crise a entraîné une stagnation ou un recul des activités d’innovation, mais plusieurs pays en développement connaissent une situation autrement plus enviable. En ces années de crise, la Chine a par exemple encore connu une forte croissance de son PIB, ce qui lui a donné la latitude nécessaire pour développer ses activités d’innovation. Rien qu’en 2009, les dépenses de R&D des entreprises chinoises ont affiché une belle progression de 26 %. Ainsi, la part de la Chine dans les dépenses mondiales de R&D a connu une hausse régulière, passant de 7 % à 10,5 % entre 2004 et 2008 et atteignant même 13 % en 2009. Ces chiffres indiquent clairement que la crise a encore renforcé une tendance existante. En parallèle, d’autres pays émergents, à l’image de l’Inde et du Brésil, ont accordé une place toujours plus grande à l’innovation dans leur agenda politique. Intensification de l’exploitation commerciale des résultats des recherches publiques En raison de la crise et de la raréfaction des ressources budgétaires, la pression d’une exploitation commerciale des résultats des recherches des projets soutenus par des fonds publics s’est de plus en plus renforcée. A cet égard, les transferts de technologie gagnent donc en importance. Dans la zone OCDE, on observe dans ce domaine une professionnalisation croissante. De même, les services compétents pour ces transferts ont souvent vu leurs ressources en personnel s’accroître. Ce transfert de la science vers l’économie s’appuie principalement sur des méthodes et instruments éprouvés, à l’image des spin-off – souvent en rapport avec les centres de création – de la recherche sur mandat, des activités de brevet ou des concessions de licence. La commercialisation des résultats de la recherche fondamentale (considérés de manière impartiale) va en s’intensifiant, et les technologies de l’information et de la communication (TIC) facilitent l’accès aux connaissances, si bien que de nombreux pays s’appliquent à encourager la diffusion, rapide et à grande échelle, des découvertes scientifiques au sein de la société et de l’économie. Aussi les infrastructures techniques requises (banques de données, etc.) et les conditions-cadres légales (protection de la propriété intellectuelle) constituent- elles un thème d’actualité pour la classe politique.
Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF
En outre, les acteurs nationaux tendent de plus en plus à s’intégrer dans des réseaux mondiaux de connaissances et peuvent compter de plus en plus sur le soutien de la classe politique, un phénomène observé dans de nombreux pays de l’OCDE. Cela se traduit notamment par la mise en place de conditions-cadres légales ou d’incitations financières encourageant la mobilité des chercheurs et la collaboration internationale dans le cadre des programmes de recherche dont les défis s’inscrivent dans une dimension mondiale. Dans le secteur de l’enseignement supérieur, la plupart des pays cherchent à adopter des formes d’organisation plus décentralisées, conférant une plus grande autonomie et responsabilité aux universités. C’est donc logiquement que le financement institutionnel des projets de recherche tend à être remplacé par l’attribution de fonds faisant appel à la concurrence. Mesures d’encouragement en Suisse Dans le sillage de la crise européenne, il s’est avéré que la sur évaluation excessive du franc se révélait très préjudiciable pour l’emploi en Suisse. En août 2011, le Conseil fédéral a donc décidé de s’attaquer à ce problème et de résoudre la problématique du franc fort à l’aide d’un «paquet de mesures 2011» à court et moyen termes. Son objectif principal: préserver l’emploi et la compétitivité à long terme de l’économie suisse. Les investissements dans les infrastructures de recherche de premier ordre et cruciales d’un point de vue stratégique revêtent une importance centrale pour le Conseil fédéral et constituent également un élément clé pour une réussite durable de la recherche suisse. Le PSI, qui a reçu une grande partie des fonds destinés aux infrastructures de recherche par le biais du paquet de mesures, a ainsi soutenu l’industrie suisse en attribuant des mandats de développement pour le SwissFEL. La réussite de la Suisse en tant que pôle scientifique nécessite des infrastructures de recherche jouissant d’une reconnaissance internationale. Répercussions sur le Domaine des EPF Le financement par la Confédération occupe une place centrale pour l’accomplissement du mandat de base du Domaine des EPF. Concernant le plafond de dépenses de 8234,5 millions de francs initialement approuvé pour la période 2008 à 2011, il a été fait mention de fonds complémentaires: il s’agit notamment de fonds accordés dans le cadre des mesures de stabilisation conjoncturelles, pour l’application de la stratégie HPCN ainsi que pour l’atténuation des effets de la vigueur du franc et pour l’amélioration de la compétitivité. La reconduction d’un an (2012) du mandat de prestations et de la durée du plafond de dépenses a entraîné une augmentation globale à 10 553,3 millions de francs dudit plafond. Les besoins financiers invoqués par le Conseil des EPF n’ont pas pu être totalement pris en compte, en raison de considérations de politique financière et pour des motifs de symétrie avec les universités cantonales. Le Conseil des EPF a dû faire preuve de flexibilité avec les fonds disponibles et fixer les priorités et postériorités. En outre, les deux EPF et les établissements de recherche doivent accroître la part des fonds secondaires et de tiers, sans nuire à l’exécution du mandat de prestations à cause de la hausse des coûts indirects qui en résulterait.
Panorama I L’environnement économique
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L’activité scientifique
Des capacités d’enseignement face à leurs limites – des performances exceptionnelles pour la recherche
La hausse constante du nombre d’étudiants entraîne une dégradation progressive des rapports d’encadrement, notamment pour les matières MINT, qui nécessitent justement un encadrement poussé. Des ressources financières plus élevées sont donc nécessaires, ce qui a amené le Conseil des EPF en 2012 à redistribuer des fonds en interne. En matière de recherche, le Domaine des EPF se classe dans le peloton de tête international. Les efforts des institutions visent à maintenir ce niveau élevé et à exploiter de nouveaux domaines de recherche prometteurs. Le Conseil des EPF s’efforce d’améliorer encore les conditions-cadres de la recherche fondamentale et appliquée. Les ressources nécessaires sont employées pour soutenir une collaboration interdisciplinaire internationale et encourager les technologies de pointe et les projets de recherche majeurs. L’attractivité du Domaine des EPF vis-àvis des étudiants, des chercheurs et des enseignants s’en trouve encore renforcée.
Enseignement Le nombre d’étudiants des deux EPF connaît une hausse constante depuis des années. Cette évolution satisfaisante atteste de l’attractivité des institutions et de la qualité de l’enseignement. Mais chaque médaille a son revers: à l’heure actuelle, pas moins de environ 27 000 étudiants et doctorants, dont environ la moitié en bachelor et un quart en master, souhaitent être encadrés et encouragés. Eu égard à cette forte affluence, les deux EPF sont confrontées à un défi de taille: maintenir la qualité de l’enseignement, des stages et des travaux scientifiques en laboratoire au niveau le plus élevé possible.
plémentaires, financées par la contribution financière de la Confédération ou soutenues par un premier financement de fonds de tiers, et des postes complémentaires destinés aux collaborateurs scientifiques dirigeants ont permis d’améliorer légèrement cette situation difficile. La part des chaires bénéficiant d’un premier financement de fonds de tiers représente un effectif total de 46 professeurs, soit environ 6 % du corps professoral (765 contrats de travail). Ces chaires supplémentaires, qui jouissent des mêmes droits et obligations que les autres professorats, constituent un élément significatif et positif en faveur du maintien du meilleur rapport d’encadrement possible.
Fig. 1: Etudiants Nombre d’étudiants dans les deux EPF, doctorants compris En filière bachelor En filière master
Un défi pour la qualité de l’enseignement Les conditions réelles de l’enseignement l’attestent: depuis des années, on observe une dégradation du rapport d’encadrement entre les enseignants et les étudiants. C’est notamment le cas pour les matières MINT (mathématiques, informatique, sciences naturelles, technique), qui nécessitent un degré élevé d’encadrement et qui courent le risque de voir la qualité de leur enseignement se détériorer. Des chaires sup-
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Panorama I L’activité scientifique
2000
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15 592
18 341
21 056
22 540
24 104
25 629
27 078
5 969
10 138
10 970
11 716
12 600
13 359
4 649
5 326
5 997
6 568
6 981
En raison de cette situation globalement tendue sur le front de l’enseignement, le Conseil des EPF a attribué aux deux EPF, ces dernières années et à plusieurs reprises, une grande part des ressources résultant de la hausse annuelle du plafond de dépenses. L’objectif de cette mesure consistait à compenser l’augmentation des dépenses induite par la hausse constante du nombre d’étudiants. Les deux EPF doivent pouvoir garantir, et ce sans faire de concessions, un encadrement suffisant pour
Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF
Fig. 2: Etudiants par professeure/professeur Taux d’encadrement
les étudiants et une formation en rapport direct avec la recherche. Malgré ces efforts, des problèmes de capacités se sont posés. Des mesures complémentaires se sont donc imposées. Le Conseil des EPF a alors demandé une modification de la Loi sur les EPF, qui lui permettra de limiter, à la demande d’une EPF, les admissions des candidats titulaires d’un diplôme étranger à un semestre de niveau supérieur au sein d’une haute école ou d’une filière. Début 2013, le Conseil des EPF s’est vu attribuer la compétence correspondante. Il dispose ainsi d’un autre instrument pour garantir le niveau élevé de la qualité de la formation. En revanche, les lycéens titulaires d’une maturité suisse ne sont soumis à aucune restriction pour s’inscrire à une EPF. Les établissements de recherche jouent un rôle significatif dans l’enseignement, que ce soit en général ou plus spécifiquement pour la formation des doctorants. En 2012, 807 dissertations et 542 travaux de bachelor et de master ont été réalisés dans les établissements de recherche. Leur contribution à l’enseignement va bien plus loin encore. Les collaborateurs du PSI, du WSL, de l’Empa et de l’Eawag ont assuré, au sein du Domaine des EPF et dans d’autres hautes écoles, de nombreux
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2004
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2009
2010
2011
2012
31,9
32,5
34,0
34,7
35,1
35,8
36,3
deux EPF ont fait part au Conseil des EPF de leur manière d’appréhender ces nouveaux modèles d’enseignement. L’EPFL a décidé de participer aux MOOC par le biais, pour l’instant, de trois offres de cours sur une plate-forme de cours en ligne (www.coursera.com). L’EPFL souhaite ainsi se constituer une première expérience pratique de la mise à disposition de ces offres et peut définir le potentiel des MOOC pour l’enseignement sur son propre campus. L’ETH Zurich mise quant à elle sur la plate-forme d’enseignement et d’apprentissage «eQuilibrium» basée sur Internet, qui a été développée à l’Institut de technologie en architecture (voir p. 36). Encouragement de la relève scientifique Pendant l’année sous revue, les problèmes de l’encouragement de la relève des hautes écoles ont fait l’objet, à plusieurs reprises, de débats publics et d’avancées politiques (notamment le postulat 12.3343 de la Commission de la science, de l’éducation et de la culture du Conseil des Etats du 26 avril 2012). Le Secrétariat d’Etat à la formation, à la recherche et à l’innovation (SEFRI, anciennement SER) rédige un rapport sur ce thème en collaboration, entre autres, avec le Domaine des
Fig. 3: Travaux de bachelor, master et diplôme encadrés au sein des établissements de recherche (ER) 2000
2004
2008
2009
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Travaux de bachelor, master et diplôme encadrés aux ER
123
286
391
420
452
506
542
Doctorats encadrés aux ER
239
545
669
683
708
742
807
cours magistraux et des cours spécialisés. Toutefois, ces établissements ont également atteint leurs limites en termes de capacités. Le Conseil des EPF s’est donc appliqué à trouver une solution. Les 5 et 6 décembre 2012, il a pris une décision de principe visant à accroître les taxes d’études de manière socialement supportable. Les ressources supplémentaires attendues dès 2015 seront investies principalement dans l’enseignement. D’autres mesures, p. ex. pour améliorer l’encadrement des étudiants, sont prévues. Face à l’initiative parlementaire «Pour des taxes d’études équitables à l’ETH», qui a suscité une nouvelle situation de départ, le Conseil des EPF a décidé le 6 mars 2013 de suspendre le projet. L’offre des Massive Open Online Courses (MOOC) a constitué une évolution intéressante pour l’enseignement au cours de l’année sous revue; le plus souvent gratuits et librement accessibles, ces cours en ligne ont d’abord été proposés par des prestataires privés et des universités américaines, à grande échelle et sous diverses formes. Il est évident que les universités et hautes écoles suisses sont également concernées. Les
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2012
EPF. Le Domaine des EPF peut s’appuyer sur des mesures d’encouragement très variées pour la relève scientifique, allant des offres de coaching aux professeurs assistants avec tenure track. La promotion de l’égalité des chances entre hommes et femmes fait partie intégrante de l’encouragement de la relève. Dans ce domaine, il est incontestable que des efforts particuliers sont nécessaires. Très souvent, de jeunes femmes talentueuses stoppent prématurément leur parcours universitaire ou n’en tiennent pas compte, en dépit de compétences scientifiques attestées. Dans le domaine académique, ce phénomène est appelé «Leaky Pipeline» (tuyau percé). L’adaptation des mesures d’encouragement à des domaines scientifiques spécifiques constituerait également une approche judicieuse. En 2009/2010, l’ETH Zurich avait déjà mis en place un suivi idoine, qui doit désormais fournir des informations sur un rythme bisannuel (voir p. 72 ss.). Pendant le mandat 2013 à 2016, le Conseil des EPF prévoit, en vertu de sa planification stratégique, d’utiliser 0,4 % des ressources de la contribution financière de la Confédération au profit des mesures d’encouragement de l’égalité des chances. Cela représente une hausse significative par rapport aux pra-
Panorama I L’activité scientifique
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L’activité scientifique Ⅰ Tâches stratégiques spécifiques
tiques actuelles. La charge financière correspondante des institutions du Domaine des EPF doit désormais être enregistrée à l’aide d’un monitorage (voir p. 72 ss.). Une recherche performante à l’international En 2012, le Domaine des EPF s’est classé une fois encore dans le peloton de tête par rapport à ses concurrents internationaux, ce qui s’illustre notamment par le fait que les chercheurs du Domaine des EPF ont bénéficié d’un volume de subventions de l’UE similaire à celui de 2011, année record. En 2012, le Domaine des EPF s’est vu attribuer le nombre le plus élevé de bourses ERC obtenues jusqu’à présent (19 Starting Grants et 17 Advanced Grants). En outre, le Domaine des EPF contribue de manière décisive aux expériences menées au CERN dans le domaine de la physique des particules. Réalisées dans de grandes installations, ces activités de recherche fondamentale débouchent sur des découvertes majeures. En voici un exemple: les informations publiées pendant l’été 2012, attestant de la découverte du boson de Higgs (ou, au moins, d’une particule similaire), ont permis d’en savoir plus sur la structure de la matière. Ces données sont le fruit de plusieurs années de planification scientifique d’expériences ainsi que de la conception et de la construction des infrastructures de recherche nécessaires. Les grandes installations résultant d’une collaboration internationale complexe impliquent des engagements à long terme des institutions et pays concernés. L’engagement constant et fiable de la Suisse, du Domaine des EPF et
Mise en œuvre de la stratégie de calcul haute performance A la suite de l’emménagement dans le nouveau bâtiment du Centre suisse de calcul scientifique à Lugano-Cornaredo, d’autres étapes ont été franchies dans le cadre de l’application de la stratégie de calcul haute performance: la fin de l’année a vu l’installation du nouveau système Cray «Piz Daint», qui affiche une performance de pointe de 750 téraflops et sera mis à la disposition des chercheurs début 2013. SystemsX.ch En 2012, SystemsX.ch, initiative suisse de promotion de la biologie des systèmes, a lancé son sixième appel d’offres de projet. Au total, 82 demandes ont été approuvées: onze projets de recherche, de technologie et de développement (dont dix du Domaine des EPF), quatre projets de transfert (un du Domaine des EPF), onze projets interdisciplinaires de doctorants (neuf du Domaine des EPF) et quatre Transition Postdoc Fellowships (trois du Domaine des EPF). Ces projets encouragent une collaboration interdisciplinaire et interinstitutionnelle dans les Sciences de la vie. La Suisse conforte ainsi sa place de précurseur en matière de biologie des systèmes, qui se fonde sur les résultats du décryptage du génome humain, la biologie moléculaire et les développements de diverses technologies. La recherche globale sur les processus biologiques et les connaissances ainsi acquises concernant les relations systémiques débouchent, par exemple, sur de nouvelles approches thérapeutiques médicales.
Fig. 4: Fonds secondaires de l’UE Fonds secondaires de l’UE en mio de CHF
des universités impliquées a permis aux chercheurs suisses de diriger la conception de composants spécifiques des détecteurs et de maintenir ainsi leur avance méthodologique et technologique. Le Domaine des EPF a élaboré le plan d’action «Recherche énergétique suisse coordonnée», qui s’inscrit dans la nouvelle stratégie énergétique de la Confédération et a été adoptée par le Conseil fédéral à la mi-2012 (voir p. 10 et 44). Le Conseil des EPF a confié la responsabilité de ces travaux au président du groupe de pilotage du Centre de compétences en énergie et mobilité (CCEM), implanté au PSI. Les principales composantes de cette stratégie sont issues des institutions du Domaine des EPF, très actives dans les recherches sur l’énergie depuis de nombreuses années. C’est dans ce contexte que le Conseil des EPF a aussi publié, au début de l’été 2012, en collaboration avec les institutions du Domaine des EPF, la brochure «Gros plan sur la recherche énergétique: Contribution du Domaine des EPF à la restructuration du système énergétique».
Des tâches stratégiques spécifiques Le mandat de prestations du Conseil fédéral au Domaine des EPF pour la période 2008 à 2012 comportait un ensemble de tâches spécifiques, pour lesquelles des progrès ont été réalisés en 2012.
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2004
2008
2009
2010
2011
2012
49,0
97,7
114,2
110,4
128,3
126,5
Pendant l’année sous revue, SystemsX.ch a co-organisé la «Systems Biology of Human Diseases Conference», qui s’est tenue à Heidelberg (Allemagne). Par ailleurs, une séance de réflexion destinée aux doctorants de toutes les institutions partenaires a eu lieu à Engelberg en octobre 2012. Enfin, le prof. Lucas Pelkmans de l’Université de Zurich a été nommé nouveau directeur de SystemsX.ch. Début 2013, il a remplacé le prof. Ruedi Aebersold (Université de Zurich), qui était à la tête de cette initiative depuis sa création en 2007. Nano-Tera.ch Créée en 2008, l’initiative de recherche Nano-Tera.ch s’appuie sur les découvertes des sciences de l’ingénieur et les technologies de l’information pour exploiter de nouvelles opportunités visant à améliorer la santé et la sécurité des hommes et de l’environnement. En 2012, le comité exécutif de Nano-Tera.ch a lancé cinq mesures stratégiques afin de renforcer l’efficacité du programme de recherche. Trois de ces mesures portent sur l’installation de bancs d’essais industriels pour les recherches sur les systèmes énergétiques intelligents, une meilleure implication des utilisateurs dans le domaine des systèmes de santé pervasifs et une analyse détaillée de la fiabilité et de l’application des données générées par des capteurs. Deux
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L’activité scientifique Ⅰ Tâches nationales et centres de compétences
autres mesures ont vocation à renforcer la coopération internationale et à encourager le transfert de technologie avec l’industrie. Le site Internet www.nano-tera.ch constitue l’un des principaux vecteurs de communication du programme. Rien que pendant l’année sous revue, le site a reçu plus de 85 000 visites de plus de 120 pays. Nano-Tera.ch se prépare désormais activement à la deuxième phase du programme (2013 à 2016): deux nouveaux appels d’offres ont été lancés à l’automne 2011 et début 2012; 51 projets ont été proposés et 18 sélectionnés en vue de leur financement. IMT – Institut de microtechnique L’IMT de l’EPFL, qui joue le rôle de passerelle entre la recherche fondamentale et les applications industrielles, collabore étroitement avec l’industrie locale. Un nouveau complexe baptisé Microcity est actuellement en construction; il abritera le site de l’IMT de Neuchâtel. En raison de sa proximité géographique avec le CSEM, l’incubateur et le parc scientifique et technologique Neode s’installeront dans le même bâtiment. En août 2012, l’EPFL a, à Neuchâtel, participé à l’organisation de «Micro12», une manifestation de trois jours rassemblant tous les acteurs dans le domaine de la microtechnique. Les représentants présents des entreprises industrielles ont souligné la grande importance de la formation des ingénieurs et la valeur d’une collaboration étroite avec les instituts de recherche. Ces facteurs sont autant d’éléments décisifs pour maintenir la production industrielle en Suisse. En 2012, les six laboratoires de Neuchâtel ont reçu plus de douze millions de francs de subventions de tiers pour la recherche, ce qui est positif. Pendant l’année sous revue, l’EPFL a adressé un signe fort de son engagement pour l’IMT à Neuchâtel: elle a nommé trois nouveaux professeurs et mis une quatrième chaire au concours. Des entreprises privées apportent un premier financement pour deux de ces chaires, traduisant ainsi leur intérêt pour l’évolution de l’IMT. Recherche en architecture Le programme national de recherche «Nouvelle qualité urbaine» (PNR 65) définit de nouveaux concepts et stratégies pour le développement de l’espace urbain et contrôle leur faisabilité. A la tête de deux des cinq projets du PNR, les chercheurs de l’ETH Zurich participent à deux autres projets en qualité de partenaire. L’EPFL participe également à deux projets. En novembre 2012, la session annuelle du PNR 65 à l’ETH Zurich a rassemblé une centaine de personnes issues du milieu scientifique et des applications pratiques. Pendant la seconde phase du programme, les résultats des recherches doivent être harmonisés avec les exigences pratiques. L’aménagement du territoire et l’urbanisme seront également encouragés par le biais d’impulsions dans toute la Suisse. Centre suisse d’écotoxicologie appliquée Le Centre suisse d’écotoxicologie de l’Eawag et de l’EPFL est le centre de compétences traitant les problématiques et projets écotoxicologiques en Suisse. Pendant l’année sous revue, il a défini, en guise de première étape d’un concept d’évaluation écotoxicologique global, une approche relative aux substances dotées de propriétés œstrogéniques dans les cours d’eau. Plusieurs projets ont été coordonnés avec les autorités intéressées. Les travaux ont porté sur la modélisation des flux de
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substances qui complète, de manière rentable, les prélèvements d’échantillons in situ et les analyses chimiques. Le Centre d’écotoxicologie a également grandement contribué à l’élaboration d’un arbre décisionnel pour le classement écotoxicologique des produits chimiques. Cette nouvelle procédure d’évaluation simplifie l’estimation de la toxicité de ces substances. Le centre d’écotoxicologie s’est également mobilisé au niveau international, notamment en tant que coordinateur national de l’OCDE pour l’écotoxicologie; il a pris part à des groupes de travail œuvrant pour la standardisation des systèmes de test. Il est également l’un des partenaires du projet européen DEMEAU relatif à l’évaluation des procédés d’épuration des eaux. www.oekotoxzentrum.ch
Centres de compétences du Domaine des EPF Lorsque le Conseil fédéral a adopté sa future stratégie énergétique et que les premières mesures inhérentes à la «Recherche énergétique suisse coordonnée» ont été prises pour le Domaine des EPF, le Conseil des EPF a décidé d’adapter, les 5 et 6 décembre 2012, le mode de financement des centres de compétences CCEM (Energie et mobilité) et CCES (Environnement et durabilité) pour la période 2013 à 2016: les ressources destinées au CCEM et au CCES jusqu’à la fin de la période 2013 à 2016 au titre du premier financement du Conseil des EPF devraient être utilisées dès 2013. Ces centres de compétences bénéficient du financement intégral de leurs projets pendant les deux prochaines années, afin de se positionner de manière optimale en tant que partenaire essentiel pour l’application de la «Recherche énergétique suisse coordonnée». CCEM – Energie et mobilité Avec le PSI, institution hôte, le CCEM a enrichi son champ d’action de douze nouveaux projets, dont certains ouvrent de nouvelles voies pour l’avenir de l’énergie: villes durables, modélisation de l’énergie dans les espaces urbains, traitement des gaz d’échappement, méthanisation, carburants et combustibles solaires, technologies de l’hydrogène, optimisation de l’utilisation du bois en tant qu’énergie renouvelable. Jusqu’à présent, le CCEM a lancé et financé 50 projets grâce au financement initial du Conseil des EPF. La contribution financière directe de l’industrie aux coûts totaux de ces projets (y compris les fonds des institutions concernées) est de 19 %, illustrant l’étroite corrélation de l’activité du CCEM avec les besoins des industriels. La part des fonds publics levés sur une base con currentielle a atteint 23 % et atteste de l’originalité scientifique marquée des projets présentés. Les hautes écoles spécialisées participent à la plupart de ces projets. Elles constituent donc un maillon important entre la recherche fondamentale et le produit commercialisable. Le programme «Novatlantis - développement durable au sein du Domaine des EPF» a permis de soutenir, avec le concours du CCEM, les villes, régions et cantons pour le transfert de connaissances des projets du CCEM. www.ccem.ch CCES – Environnement et durabilité Les activités de recherche du CCES pour la seconde période jusqu’en 2016 sont désormais définies: sept projets collaboratifs interdisciplinaires et interinstitutionnels ainsi que le maintien de la plate-forme Swiss Experiment (collecte et ges-
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L’activité scientifique Ⅰ Tâches nationales et centres de compétences
Des tâches nationales sélectionnées Les clients externes estiment que la valeur ajoutée de la bibliothèque de l’ETH Zurich est quatre fois supérieure à ses coûts. Tel est le résultat d’une enquête réalisée en 2011 et analysée en 2012. La bibliothèque de l’ETH obtient également un excellent résultat en matière de satisfaction générale. Aussi revêt-elle une importance cruciale pour le pôle scientifique, l’industrie et l’économie suisses. En 2012, les archives de l’ETH Zurich se sont encore enrichies. Les Archives d’histoire contemporaine proposent désormais les recueils historiques complets de l’association de l’industrie suisse des machines, des équipements électriques et des métaux Swissmem, soit environ 270 mètres de dossiers et de sources audiovisuelles sur l’histoire de l’industrie suisse des machines depuis 1883. Début 2012, les Archives Thomas Mann ont également été intégrées dans la bibliothèque de l’ETH. En novembre 2012, plusieurs archives de l’ETH Zurich ont participé à la Journée suisse des archives, dont le thème était «Humain, trop humain». En 2012, le Centre de recherches conjoncturelles de l’ETH Zurich (KOF) a organisé diverses manifestations, dont le forum économique du KOF (sur le thème du cours plancher du franc) et le Jour des prévisions du KOF sur les opportunités et les défis de la place financière suisse. Situé au sein du KOF, le Centre for International Research on Economic Tendency Surveys (CIRET) a tenu sa conférence annuelle à Vienne, en septembre. Au Centre de recherches en physique des plasmas (CRPP) de l’EPFL, une nouvelle configuration magnétique baptisée Snowflake a été testée pour la première fois sur le réacteur Tokamak à configuration variable. Snowflake pourrait permettre
tion de données sur l’environnement) ont été approuvés. Les activités favorisant les échanges entre les chercheurs et parties prenantes en dehors du milieu scientifique se sont fortement intensifiées. A l’initiative de plusieurs offices cantonaux de l’environnement, divers travaux de master ont été réalisés sur les thèmes pertinents pour ces offices. En collaboration avec le centre d’apprentissage MINT de l’ETH Zurich et plusieurs hautes écoles pédagogiques, le CCES a également conçu des supports en rapport avec l’environnement pour les degrés secondaires I et II. www.cces.ethz.ch CCMX – Science et technologie des matériaux Le Centre de compétences en science et technologie des matériaux (CCMX) entend promouvoir des partenariats de recherche à long terme entre le Domaine des EPF et l’industrie suisse. Le CCMX a débuté la mise en œuvre de sa stratégie pour la période 2012 à 2016. Elle prévoit, en guise de première aide, le financement partiel de nouvelles chaires, en priorité pour les domaines de recherche dans lesquels l’EPFL et l’ETH Zurich sont actifs. En parallèle, plusieurs plates-formes de
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de réaliser des progrès significatifs dans le domaine de l’évaluation de la chaleur et des particules du réacteur, qui constitue un problème majeur pour la fusion nucléaire. En 2012, dans le cadre du projet européen «ITER/Broader Approach», le CRPP a achevé ses travaux sur une cellule de test pour l’International Fusion Material Irradiation Facility et la définition de méthodes de mesure mécaniques pour de petits échantillons. Le bulletin d’avalanches du WSL Institut pour l’étude de la neige et des avalanches SLF paraît désormais sous une forme plus élaborée. Le site Internet propose une carte des dangers interactive sur laquelle on peut zoomer. Une application appelée «White Risk» a été mise au point pour les terminaux mobiles. Les prestations du service spécialisé Protection de la forêt suisse du WSL sont toujours plus demandées (voir p. 94). Sur certaines stations du réseau national d’observation des polluants atmosphériques (NABEL), l’Empa mesure désormais la quantité de particules ultrafines de l’atmosphère. Elle peut étudier avec précision les effets potentiels sur la santé, ce qui fournit une base pour d’autres mesures de réduction des substances polluantes dans l’atmosphère. Sur mandat du service de protection contre les radiations de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP), l’Eawag surveille constamment, grâce à son laboratoire Gamma, la radioactivité des systèmes aquatiques et participe, en collaboration avec le WSL et l’Office fédéral de l’environnement (OFEV), à la surveillance nationale continue des cours d’eau suisses (NADUF), qui suit l’évolution des taux des substances dans des cours d’eau suisses sélectionnés.
recherche cofinancées par l’industrie doivent être mises en place et permettront de traiter des questions scientifiques fondamentales pour l’industrie. Deux chaires ont été affectées pour 2013, et deux autres postes sont actuellement mis au concours. En outre, les plates-formes de recherche communes avec l’industrie prennent forme. Outre les 29 projets en cours, sept autres manifestations et cours destinés aux chercheurs académiques et industriels ont été organisés. Ils ont rencontré un franc succès. www.ccmx.ch NCCBI – Procédés d’imagerie biomédicale Fondé en 2006, le NCCBI (Centre de compétences en imagerie biomédicale) assure la coordination entre les instituts impliqués (Domaine des EPF, universités et hôpitaux) pour générer des synergies dans l’imagerie biomédicale. Le centre a dégagé jusqu’à présent des fonds pour quatre appels d’offres relatifs à 33 projets. Ces derniers ont donné lieu à 70 candidatures. En 2012, cinq autres projets interinstitutionnels ont été lancés et deux dissertations conclues avec succès. Le programme des doctorants du NCCBI comprend actuellement 24
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dissertations en cours, et trois nouvelles dissertations (projets lancés début 2013). www.nccbi.ch Un transfert dynamique de savoir et de technologie Dans le cadre de ses discussions annuelles sur le contrôle et la stratégie avec les institutions (dialogues), le Conseil des EPF est régulièrement informé des activités de transfert de savoir et de technologie (TST) au sein du Domaine des EPF. Toutes les institutions du Domaine accordent une grande importance à ce transfert. Les valeurs de monitoring du présent rapport reflètent uniquement la partie des multiples activités se traduisant directement par des brevets, licences ou spin-off. Depuis plusieurs années, ces valeurs de monitoring restent constantes pour les activités de TST. Chaque année, les institutions du Domaine des EPF donnent naissance à une quarantaine de spin-off.
vingt millions de francs. Autre exemple de la réussite du TST: les études conceptuelles et la construction des composants du SwissFEL ont donné lieu, pendant l’année sous revue, à des coopérations avec l’industrie. Les partenaires industriels impliqués bénéficient d’ores et déjà du transfert de technologie associé. La conception des composants du SwissFEL, réalisée en commun avec MDC Max Daetwyler AG ou TEL Mechatronics AG (anciennement Oerlikon Mechatronics, voir p. 60) compte parmi les derniers exemples de cette collaboration (voir p. 59). Environ deux ans après son ouverture, le Quartier de l’innovation de l’EPFL est occupé à plus de 80 % par onze entreprises. Environ 1200 employés y travaillent, dont approximativement 700 au Parc scientifique (PSE). Cette évolution satisfaisante démontre que la recherche privée nécessite une proximité géographique avec les hautes écoles et leurs infrastructures. En contrepartie, la recherche des hautes écoles tire profit des problématiques immédiates et pratiques des en-
Fig. 5: Spin-off Nombre de spin-off
Au début de l’été 2012, le Conseil des EPF a publié, en collaboration avec les institutions du Domaine des EPF, la brochure «Gros plan sur la recherche énergétique: le transfert de savoir et de technologie du Domaine des EPF». Cette brochure donne une vue d’ensemble des activités du Domaine des EPF en matière de TST et propose, en guise d’illustration, des exemples classiques et éloquents. Elle a été largement diffusée à l’occasion d’événements de l’économie ayant suscité un grand intérêt. Les diplômés du Domaine des EPF influencent de manière significative l’interaction avec l’industrie et l’administration publique en transférant les dernières connaissances et les informations sur les recherches en cours. Les institutions du Domaine accordent donc une grande importance au fait que ses diplômés se considèrent comme une composante du TST et apportent une contribution majeure aux activités d’innovation de notre pays. Aussi les deux EPF et les établissements de recherche du Domaine des EPF permettent-ils aux étudiants de préparer et d’appliquer des travaux de recherche de haut niveau en collaboration avec l’industrie ou l’administration publique. Les activités essentielles de TST sont souvent réalisées dans le cadre de projets de recherche majeurs. Particularité: les expériences scientifiques ne sont souvent possibles qu’au fruit de longues années de préparation intensive et après la mise au point des technologies et méthodes de mesure nécessaires. Pendant cette phase de conception, les activités de TST sont réalisées à grande échelle et les innovations technologiques possédant un grand potentiel commercial mises au point. La conception de détecteurs pour des expériences au CERN s’est par exemple traduite par la création de Dectris, un spin-off du PSI. Dectris emploie aujourd’hui une quarantaine de collaborateurs à Baden et a enregistré en 2012 un chiffre d’affaires de
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treprises et obtient de précieuses informations sur les obstacles matériels et financiers liés au transfert de technologie, de la science vers l’économie (voir p. 59). En septembre 2012, l’ETH Zurich a ouvert l’Innovation and Entrepreneurship Lab (ieLab), instrument de promotion pour les jeunes entrepreneurs de l’ETH Zurich. L’ieLab leur propose des locaux et des opportunités pour développer des idées innovantes de manière interactive sur la base d’un travail d’équipe, les assiste via un accompagnement personnalisé et les conseille avec ETH-Transfer en cas de questions juridiques, contractuelles ou relatives à la propriété intellectuelle. Il les aide également à trouver des partenaires ou des investisseurs. Fin 2012, vingt jeunes talents des EPF avaient déjà trouvé un port d’attache au sein de l’ieLab (voir p. 59). Le bâtiment expérimental NEST projeté sur le site de l’Empa proposera, après son achèvement, une plate-forme unique aux partenaires industriels et aux institutions du Domaine des EPF pour tester, évaluer et optimiser dans les conditions réelles du quotidien les innovations dans les domaines du bâtiment et de l’énergie (voir p. 46). Une initiative de l’EPFL et de l’ETH Zurich, destinée à mettre en place des plates-formes de recherche translationnelle avec les hautes écoles suisses et les industries pharmaceutique et MedTech s’est muée en projet d’innovation et de coopération de la Conférence universitaire suisse (CUS). Dans cette optique, l’initiative a été associée à un second projet présenté par les universités pour renforcer la recherche clinique. Dans le cadre du projet commun SwissTransMed, des plates-formes de recherche translationnelle sont mises en place avec les facultés de médecine. A l’automne 2012, la CUS avait pris la décision correspondante pour le financement. SwissTransMed est une composante de la stratégie ETH Med de l’ETH Zurich et de l’EPFL. Elle vise à renforcer l’interconnexion de la recherche
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L’activité scientifique Ⅰ Au niveau international
biomédicale dans le Domaine des EPF, notamment dans le segment MedTech, avec les universités et hôpitaux. Cette stratégie a également jeté les bases d’une nouvelle formation plus spécifique pour les futurs médecins, qui travailleront plus tard dans la recherche, notamment en faisant appel aux dernières technologies médicales. A l’avenir, il devra être possible, après un bachelor en Sciences de la vie d’une EPF, de poursuivre son cursus avec un nouveau semestre de médecine dans une université cantonale.
Au niveau international L’un des objectifs de l’internationalisation croissante de l’activité scientifique des deux EPF et des établissements de recherche consiste à développer les compétences. Cependant, il est essentiel que le Domaine des EPF apporte une contribution significative pour relever les défis sociaux, économiques et environnementaux, en Suisse et dans le monde. Des alliances stratégiques avec des hautes écoles, instituts de recherche ou nations sélectionnés, au positionnement similaire, servent également cet objectif. Ces alliances sont constamment renforcées. La collaboration avec des partenaires de l’Union européenne (UE) pour la formation, la recherche et l’innovation (FRI) joue ici un rôle majeur. A l’exception du Fonds national suisse, les programmes cadres de recherche européens constituent, pour les chercheurs suisses, l’instrument d’encouragement concurrentiel le plus important. Les deux EPF et les universités cantonales en sont les principaux bénéficiaires financiers en Suisse. En 2012, les deux EPF ont renforcé leur collaboration avec des universités étrangères partenaires. Par le biais de l’IDEA League, l’ETH Zurich a notamment noué une collaboration avec l’Imperial College London, la Delft University of Techonolgy (TU Delft), la RWTH Aachen et ParisTech. Objectif: apporter ensemble des améliorations constantes pour l’enseignement, la recherche et l’innovation par l’échange d’expériences et le benchmarking. Les programmes des doctorants traitent quant à eux des grandes questions de notre époque, à l’image des défis posés par le vieillissement de la population (voir p. 68 en bas). En 2012, l’ETH Zurich a été la première université étrangère à intégrer le nouveau bâtiment de recherche «CREATE Tower» sur le site de la National University of Singapore (NUS) à Singapour. D’autres groupes de recherche d’universités étrangères viendront la rejoindre, notamment les chercheurs du Massachusetts Institute of Technology (MIT), de l’Université de California Berkeley et de l’Université technique de Munich (TUM). Le premier projet que l’ETH Zurich a lancé avec ses partenaires, le «Future Cities Laboratory» (FCL), est axé sur le développement durable de l’espace urbain. Les recherches sur le risque et la sécurité alimentaire doivent, à moyen terme, compléter les thèmes de recherche du SEC (Singapore ETH Centre for Global Environmental Sustainability, voir p. 88). En collaboration avec 25 des plus éminentes hautes écoles du monde, dont l’ETH Zurich, et via le Global University Leaders Forum (GULF), l’EPFL a rédigé une charte imposant une conception durable et exemplaire des campus des hautes écoles. En vertu de cette charte, les universités impliquées reconnaissent que l’enseignement et la recherche jouent un rôle unique et global, p. ex. pour la mise au point de technologies et de stratégies, mais également pour la formation des citoyens et déci-
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Panorama I L’activité scientifique
deurs informés, qui peuvent appuyer et influencer le développement durable. En 2012, le Centre Coopération & Développement (CODEV) de l’EPFL a organisé une conférence internationale de grande envergure sur le rôle de la science et de la technologie pour une mutation sociale et, dans ce cadre, mis en évidence des stratégies de lutte contre la pauvreté dans le tiers monde. Evaluations scientifiques: les piliers du benchmarking académique A l’automne 2012, le Conseil des EPF a passé en revue et développé ses principes d’évaluation des unités du Domaine des EPF. En la matière, on retiendra les éléments suivants: comme jusqu’à présent, chaque institution du Domaine des EPF ou des éléments de ces institutions (départements de l’ETH Zurich, facultés de l’EPFL, services et laboratoires) sont contrôlés eu égard à leur qualité scientifique par des groupes d’experts internationaux, à un intervalle de huit ans au maximum. Ces experts sont désignés selon des principes clairement définis. Il convient d’éviter les liens d’intérêt ou, si cela s’avère impossible, de les communiquer à toutes les parties impliquées. Le Conseil des EPF demande l’évaluation d’une institution complète du Domaine des EPF, et les directions d’école ou les directions demandent l’évaluation d’unités de ces institutions. Le groupe d’experts doit inclure des membres issus d’institutions comparables, occupant des postes leur permettant de fournir, pour l’institution concernée, une estimation globale de sa qualité scientifique, de son positionnement stratégique, de ses forces et faiblesses. Les connaissances ainsi acquises donnent la possibilité d’établir des comparaisons par rapport à d’autres universités et instituts au positionnement international similaire. C’est pourquoi les évaluations constituent aussi toujours un instrument de benchmarking. L’institution évaluée doit utiliser les conclusions et recommandations issues des évaluations pour prendre des mesures spécifiques d’amélioration de la qualité et définir ses adaptations stratégiques et objectifs de développement futurs. L’institution transmet en outre, à l’intention du Conseil des EPF, une prise de position sur le rapport d’expertise dans laquelle elle analyse les résultats de l’évaluation et définit les objectifs de mise en œuvre en résultant. En 2012, le Conseil des EPF a pris connaissance des évaluations des trois départements de l’ETH Zurich, d’une faculté de l’EPFL et de quatre laboratoires du PSI. En 2012, l’Empa a également fait l’objet d’une évaluation. Les résultats seront présentés au Conseil des EPF en mai 2013. Enfin, à la demande du nouveau directeur du WSL, le Conseil des EPF a décidé d’évaluer cet établissement de recherche. Pour cette évaluation réalisée en 2013, il a défini les thèmes de référence et la composition du groupe d’experts. Classements Les classements internationaux des universités ont une forte résonance internationale et permettent de comparer facilement la qualité des universités. Même si les méthodes d’élaboration des classements sont souvent difficilement compréhensibles et les résultats présentent des variations sensibles, on observe néanmoins des tendances nettes: les universités américaines restent en tête des classements. En Europe, les deux EPF sont très bien placées et ont encore vu leur classe-
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ment progresser en 2012. L’ETH Zurich confirme ainsi clairement sa position de meilleure haute école d’Europe continentale; l’EPFL progresse dans la plupart des classements et catégories par rapport à l’année précédente. Autre élément frappant: les écoles supérieures asiatiques occupent de plus en plus des classements intermédiaires et, depuis peu de temps, tendent à se rapprocher des premières places. Dans l’ensemble, cette évolution indique un renforcement de la concurrence; le maintien de ces classements constitue donc un défi majeur à l’avenir. Pour plus d’informations sur les classements, consultez le rapport sur les prestations académiques, dans le chapitre «Repères» (voir p. 108 et 109). Projets des initiatives phare FET Fin janvier 2013, l’UE a sélectionné comme projets phare, dans le cadre de l’initiative européenne «Technologies futures et émergentes» (FET), le Human Brain Project (HBP), dirigé par l’EPFL, et le projet suédois Graphene auquel participent des chercheurs de l’ETH Zurich et de l’Empa. La sélection finale comprenait six projets, dont le «Guardian Angels», projet commun de l’ETH Zurich et de l’EPFL, ainsi que le projet «FuturICT» dont l’ETH Zurich a assuré la coordination scientifique. Coordonné par l’EPFL, le Human Brain Project vise princi palement à réaliser la simulation informatique du cerveau humain et doit permettre des progrès décisifs pour les neuro sciences, la médecine, les sciences sociales, les technologies de l’information et la robotique. Il s’appuie sur le projet de neuro-informatique Blue Brain de l’EPFL. Depuis longtemps, ce dernier compte parmi les trois initiatives stratégiques du
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Domaine des EPF dont le financement a été planifié par le Conseil des EPF. Le HBP rassemble également, outre l’EPFL, d’autres intervenants suisses: l’ETH Zurich, IBM ainsi que les Universités de Berne et de Zurich. Le nombre élevé des projets de la sélection finale comptant une participation majoritaire des groupes de recherche du Domaine des EPF illustre l’excellente compétitivité internationale de ses institutions. Demandée par le Conseil fédéral dans le cadre du mandat de prestations au Domaine des EPF pour 2012, la candidature du Human Brain Project a finalement été retenue parmi les sept projets vainqueurs européens. Ce superbe résultat du professeur Henry Markram et des collaborateurs de l’EPFL confirme la forte compétitivité internationale des projets d’envergure du Domaine des EPF, fruit d’une longue réflexion et présentant un intérêt scientifique stratégique, que la Confédération a soutenus financièrement et qui ont pu être réalisés rapidement. L’initiative phare FET fait partie du programme de recherche européen. La contribution de l’UE à la première phase de mise en œuvre des deux projets phare a été financée sur la base du 7e programme cadre de recherche de l’UE. La deuxième phase fera appel au 8e programme cadre de recherche (Horizon 2020), qui fait encore l’objet de négociations. Les programmes européens de recherche revêtent une importance cruciale pour la place de recherche suisse. Grâce à la réussite du Domaine des EPF, notre recherche et l’enseignement bénéficient d’impulsions décisives. Cette réussite contribue grandement à l’attractivité des institutions, tant pour les étudiants que pour les chercheurs et les enseignants du monde entier.
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L’activité scientifique Ⅰ Personnel et personnel professoral
Personnel du Conseil fédéral Institutions du Domaine des EPF A la demande du Conseil des EPF, le Conseil fédéral a réélu le directeur de l’Empa, le prof. Gian-Luca Bona, pour quatre années supplémentaires. Son second mandat débutera le 1er septembre 2013.
Personnel du Conseil des EPF Succession du prof. Ralph Eichler, président de l’ETH Zurich: le Conseil des EPF a approuvé le profil d’exigences pour la future présidente ou le futur président de l’ETH Zurich. Le poste sera mis au concours durant le 1er trimestre 2013. Le Conseil des EPF ne souhaite pas déléguer à une commission de sélection le choix de la personne à proposer au Conseil fédéral, mais veut prendre sa décision en séance plénière. Le mandat de l’actuel président de l’ETH Zurich s’achèvera fin 2014. Comité d’audit Le conseil des EPF a nommé le prof. Paul Herrling vice-président du comité d’audit, qui se compose désormais de Beth Krasna (présidente), de Barbara Haering et de Paul Herrling. Election à la direction d’école de l’ETH Zurich Le 1er août 2012, le prof. Lino Guzzella a été élu pour une période de mandat de quatre ans en qualité de membre de la direction d’école de l’ETH Zurich. Le Conseil des EPF s’est ainsi conformé à la proposition du président de l’ETH Zurich, le prof. Ralph Eichler. Depuis 1999, Lino Guzzella est professeur ordinaire de thermotronique. Il a succédé en qualité de recteur au prof. Heidi Wunderli-Allenspach. Départ à la direction d’école de l’ETH Zurich La prof. Heidi Wunderli-Allenspach, professeure ordinaire de biopharmacie et membre de la direction d’école de l’ETH Zurich, a pris sa retraite le 31 juillet 2012. Le Conseil des EPF remercie chaleureusement pour son engagement la rectrice, première femme élue à la direction d’école en 2007. Election à la direction d’école de l’EPFL Sur proposition du président de l’EPFL, le prof. Patrick Aebi scher, le Conseil des EPF a nommé le prof. Karl Aberer vice-président de l’EPFL pour les systèmes d’information. Karl Aberer est entré en fonction le 1er septembre 2012. En raison de son importance pour le développement de l’EPFL, cette fonction a été volontairement revalorisée pour constituer une vice-présidence autonome. Karl Aberer a obtenu un doctorat en mathématiques à l’ETH Zurich en 1991. En 2000, il est entré à l’EPFL en qualité de professeur ordinaire des systèmes d’information distribués. Élection/réélection à la direction d’école de l’EPFL Sur proposition du président de l’EPFL, le prof. Patrick Aebi scher, le Conseil des EPF a réélu la vice-présidente Adrienne Corboud Fumagalli et le vice-président, le prof. Philippe Gillet, pour la période du 1er mars 2012 au 29 février 2016. En dérogation aux dispositions sur l’âge de la retraite, le Conseil des EPF a également reconduit le prof. Francis-Luc Perret dans ses fonctions de vice-président jusqu’au 31 juillet 2013. Le Conseil des EPF a nommé André Schneider membre de la direction de l’école. Il succédera au professeur Francis-Luc
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Perret en tant que vice-président pour la planification et la logistique à compter du 1er août 2013. André Schneider est actuellement président et CEO d’André Schneider Global Advisory, sa société de conseil qui est solidement établie dans des domaines liés au développement durable en matière d’énergie, de mobilité, d’infrastructures et dans le secteur bancaire. Il a auparavant travaillé pendant douze ans pour le Forum économique mondial (World Economic Forum, WEF). En 2012, le Conseil des EPF a également accepté la demande du président de l’EPFL, le prof. Patrick Aebischer, de consacrer, à l’occasion de sa 14e année à la tête de l’école, un congé de recherche semestriel à de nouvelles formes d’enseignement. Le 20 février 2013, le Conseil fédéral a donné son accord et a nommé le prof. Philippe Gillet, vice-président pour les affaires académiques, président par intérim de l’EPFL et membre du Conseil des EPF pour la période du 1er août 2013 au 31 janvier 2014. Départ du directeur adjoint du PSI Le 30 novembre 2012, Martin Jermann, directeur adjoint et chef de l’état-major du PSI, a quitté l’institut en raison de la limite d’âge. Le Conseil des EPF remercie chaleureusement Martin Jermann pour ses années d’engagement, qui l’ont mené à la tête du PSI en qualité de directeur par intérim et pendant lesquelles il s’est notamment consacré au développement de la protonthérapie en Suisse. Direction du WSL Le prof. Konrad Steffen, nouveau directeur, est entré en fonction le 1er juillet 2012. Le Conseil des EPF remercie chaleureusement pour son engagement l’ancien directeur, le prof. James Kirchner, qui a renoncé à un nouveau mandat, et lui souhaite de pleinement profiter de sa nouvelle activité de chercheur et de professeur à l’ETH Zurich. Confirmation des membres de la direction du WSL Christoph Hegg, le prof. Rolf Holderegger, Andreas Rigling, Jürg Schweizer et Niklaus Zimmermann font toujours partie de la direction du WSL. Sur la proposition du nouveau directeur du WSL, le prof. Konrad Steffen, le Conseil des EPF a confirmé le mandat des membres de la direction. Auparavant, le Conseil des EPF avait prolongé leur durée d’engagement du 30 juin au 31 décembre 2012. Ainsi, Konrad Steffen a été en mesure, après son entrée en fonction le 1er juillet 2012, de se consacrer définitivement à sa fonction de direction. Départs à la direction de l’Empa Le 31 juillet 2012, Roland Knechtle, membre de la direction de l’Empa et directeur du département Support, a quitté son poste en raison de la limite d’âge. Le Conseil des EPF le remercie pour toutes ses années d’engagement. Urs Leemann est désormais à la tête de ce département de l’Empa. Le 1er septembre 2012, Peter Hofer, directeur adjoint et membre de la direction de l’Empa de longue date, a pris sa retraite. Le Conseil des EPF le remercie chaleureusement pour ses années d’engagement, qui l’ont notamment conduit à la tête de l’Empa, au poste de directeur. Afin de pallier ce départ, le Conseil des EPF avait déjà nommé Brigitte Buchmann à la direction de l’Empa en décembre 2011. Elle est entrée en fonction le 1er septembre 2012.
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Nomination d’un membre de la direction de l’Eawag Le prof. Hansruedi Siegrist a été nommé membre de la direction de l’Eawag sur proposition de la directrice de l’Eawag, la prof. Janet Hering. Il a intégré l’Eawag en 1986 et, dernièrement, il était directeur du domaine de recherche Génie des procédés. Hansruedi Siegrist est également chargé de cours à l’EPFL et à l’ETH Zurich, où il est professeur titulaire depuis 2002. Election des représentants de l’employeur au sein de l’institution de prévoyance du Domaine des EPF En sa qualité d’employeur, le Conseil des EPF a élu les représentants actuels et deux nouveaux représentants de l’employeur au sein de l’organe paritaire de l’institution de prévoyance du Domaine des EPF. Leur mandat, qui a débuté le 1er janvier 2013, s’achèvera le 31 décembre 2016. L’élection s’est déroulée conformément à la proposition des présidents de l’ETH Zurich et de l’EPFL et des directeurs des quatre établissements de recherche. Nomination par la Commission européenne Barbara Haering, membre du Conseil des EPF et notamment présidente de l’Institut de hautes études en administration publique (IDHEAP) à Lausanne, a été nommée par la Commission européenne afin de siéger au nouveau comité de l’Espace européen de la recherche et de l’innovation. Le conseil luimême l’a nommée vice-présidente.
Personnel professoral Dans le contexte de leurs planifications stratégiques quadriennales, les deux écoles polytechniques fédérales communiquent l’agenda permanent des professorats pendant le premier semestre. Les professeurs sont élus par le Conseil des EPF sur la base des propositions des présidents des deux écoles polytechniques fédérales. Au total, le Conseil des EPF a traité 141 cas de professorat pendant la période sous revue. Il s’agit pour deux tiers de nominations de professeurs ainsi que d’attributions de titres de professeurs titulaires, et pour un tiers de professeurs sortants ou d’autres affaires, dont en particulier le renouvellement de mandat de professeurs assistants après la réussite de l’évaluation intermédiaire. Nominations En 2012, le Conseil des EPF a nommé au total 86 professeurs (dont 17 femmes): 51 à l’ETH Zurich (dont 11 femmes) et 35 à l’EPFL (dont 6 femmes). Cela correspond à une part de 19,8 % de femmes, qui a augmenté de manière constante ces quatre dernières années. Parmi les 86 nominations, 50 étaient des professeurs ordinaires (o., dont 9 femmes) et 16 des professeurs associés (a., dont 5 femmes) ainsi que 12 professeurs assistants avec tenure track (TT) (dont 1 femme) et 8 sans TT (dont 2 femmes). 25 de ces nominations sont soit des promotions de professeurs a. devenant des professeurs o., soit des professeurs assistants devenant des professeurs a.; au total, 61 personnes ont nouvellement été nommées au titre de professeur de l’ETH Zurich (43) ou de l’EPFL (18). De plus, le Conseil des EPF a accordé à 9 scientifiques le titre de professeur titulaire. Retraites et démissions En 2012, le Conseil des EPF a pris connaissance de 17 annonces de départ pour des raisons d’âge, dont 9 à l’ETH Zurich et 8 à l’EPFL. L’ETH Zurich et l’EPFL ont en outre communiqué au Conseil des EPF respectivement 4 et 2 démissions annoncées en indiquant les raisons.
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Organisation et gouvernance
Structure et conduite du Domaine des EPF
Texte législatif de référence du Domaine des EPF, la Loi sur les EPF met en œuvre le mandat constitutionnel d’exploitation des écoles polytechniques fédérales. Cette loi définit également les fondements juridiques gouvernant les établissements de recherche actifs au sein du Domaine des EPF. Le Domaine des EPF et son environnement La Loi fédérale sur les écoles polytechniques fédérales du 4 octobre 1991 (Loi sur les EPF) définit la position, la structure et les tâches du Domaine des EPF. Rattaché au Département compétent et selon la Loi sur les EPF, le Domaine des EPF est autonome dans le cadre des prescriptions légales. La Loi sur les EPF définit également l’autonomie des deux EPF et, indirectement, des quatre établissements de recherche. Le Conseil des EPF est l’organe directeur stratégique du Domaine des EPF. Tâches et conduite Conformément au mandat de prestations du Domaine des EPF (art. 2 de la Loi sur les EPF), les deux écoles polytechniques fédérales et les quatre établissements de recherche (institutions du Domaine des EPF) doivent: - former des étudiants et du personnel qualifié dans les domaines scientifiques et techniques et assurer la formation continue; - se consacrer à la recherche en vue de faire progresser les connaissances scientifiques; - promouvoir la relève scientifique; - fournir des services à caractère scientifique et technique; - assurer le dialogue avec le public et - valoriser les résultats de leurs recherches. Les institutions du Domaine des EPF accomplissent leurs tâches à un niveau reconnu à l’échelle internationale. Elles tiennent compte des besoins de la Suisse et favorisent la coopération internationale. Mandat de prestations et plafond des dépenses Le Domaine des EPF est géré selon un modèle de conduite efficace. Les autorités politiques définissent les standards des prestations attendues ainsi que les bases financières et confient au Domaine des EPF la responsabilité de fournir les prestations permettant de réaliser les objectifs. La conduite politique est du ressort du Parlement et du Conseil fédéral. Les principaux instruments de gestion utilisés sont les suivants: un arrêté fédéral adopté par le Parlement (dans le cadre du message relatif à l’encouragement de la formation, de la recherche et de l’innovation - message FRI) sur le plafond de dépenses du domaine des EPF pour une période de quatre ans, le mandat de prestations du Conseil fédéral au Domaine des EPF adapté selon ce plafond et le crédit annuel adopté par le Parle-
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Panorama I Organisation et gouvernance
ment. Ces instruments politiques sont complétés par un controlling qui donne des informations sur la tenue de la comptabilité et la réalisation du mandat. Le rapport du Conseil des EPF est articulé en trois temps: le rapport d’activité annuel rend compte de la réalisation des buts en matière de prestations et de l’utilisation de la contribution de la Confédération. Un rapport d’autoévaluation relatif à l’atteinte des buts du mandat de prestations est ensuite présenté par le Conseil des EPF au milieu de la période de prestations. A l’échéance du mandat, le rapport final fournit le compte rendu complet de l’exécution du mandat de prestations durant la période écoulée. Ce rapport est soumis à l’approbation du Parlement. Le rapport d’autoévaluation susmentionné est l’une des bases de l’évaluation par des spécialistes externes, incombant au Département compétent (contrôle par les pairs). Avec la proposition de plafond de dépenses pour la période de prestations suivante, ce Département présente à l’Assemblée fédérale un rapport intermédiaire sur la réalisation du mandat en cours, établi au milieu de la période du mandat de prestations (art. 34a, Loi sur les EPF). La conduite stratégique du Domaine des EPF incombe au Conseil des EPF (voir section suivante). La direction opérationnelle du Domaine des EPF relève des institutions du Domaine des EPF. Ces dernières exercent toutes les compétences qui ne sont pas conférées au Conseil des EPF par la Loi sur les EPF. La direction exécutive des institutions du Domaine des EPF est du ressort des membres de la direction de chaque EPF et des directions des quatre établissements de recherche. Conseil des EPF: tâches et conduite Le Conseil des EPF définit la stratégie du Domaine des EPF dans le cadre du mandat de prestations, représente le Domaine des EPF auprès du monde politique et des autorités de la Confédération, édicte des prescriptions sur le controlling et procède au controlling stratégique, approuve les plans de développement des institutions du Domaine des EPF, contrôle leur exécution et exerce la surveillance du Domaine des EPF (art. 25 de la Loi sur les EPF). Il passe des conventions d’objectifs avec les deux écoles polytechniques fédérales et les quatre établissements de recherche et répartit entre eux la contribution financière de la Confédération en s’appuyant sur les demandes de crédits émises par les institutions. Il soumet au Conseil fédéral ses propositions pour la nomination des présidentes ou des présidents des deux écoles polytechniques fédérales ainsi que des directrices ou des directeurs des quatre établissements de recherche, élit les autres membres de la direction des deux écoles polytechniques fédérales et
Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF
nomme les autres membres de la direction des quatre établissements de recherche. Par ailleurs, il nomme le corps professoral sur proposition des présidentes ou des présidents de l’ETH Zurich et de l’EPFL. Il assure une fonction de surveillance en employant les outils suivants: compte rendu périodique des institutions sur les ressources (finances, personnel, immobilier), rapport annuel des institutions sur la réalisation des objectifs conformément aux conventions, entretiens annuels («dialogues») entre le Conseil des EPF et les institutions dans le cadre du contrôle stratégique et rapports des institutions sur leurs systèmes de gestion des risques. Par ailleurs, le département Audit interne du Conseil des EPF évalue les processus de gestion des risques, le système de contrôle interne ainsi que les processus de gouvernance des institutions et établit sur ces points divers rapports qu’il adresse au Conseil des EPF, en particulier à son comité d’audit. Le règlement interne du Conseil des EPF est publié dans les recueils du droit fédéral. Le Conseil se réunit cinq fois par an pour des séances d’une à deux journées. En 2012, neuf jours de séance ont été dévolus à cette fin. Les discussions stratégiques et budgétaires, les comptes rendus des institutions du Domaine des EPF, la nomination des professeures et des professeurs ainsi que l’élection ou la nomination de personnalités appelées à siéger à la vice-présidence ou aux directions des institutions du Domaine des EPF ont constitué les thèmes majeurs de ces séances. Sept jours ont été également consacrés au dialogue avec les institutions du Domaine des EPF. Enfin, il a proposé au Conseil fédéral une candidature en vue de la réélection du directeur de l’Empa. En outre, des réunions avec le «propriétaire» sont organisées deux fois par an entre le président du Conseil des EPF, le secré-
taire général du Département compétent, le secrétaire d’Etat à l’éducation et à la recherche et le directeur de l’Administration fédérale des finances. Il incombe au président du Conseil des EPF de mener des entretiens individuels périodiques avec les présidents des écoles polytechniques et les directeurs des établissements de recherche, au cours desquels ces derniers exposent le développement stratégique de leur institution. Comités d’audit et de gestion Le comité d’audit assiste le Conseil des EPF dans la surveillance financière d’une part, la surveillance de la gestion des risques, du système de contrôle interne et de la révision d’autre part. Il est formé de trois membres du Conseil des EPF indépendants de la direction, mais peut aussi comprendre d’autres personnes disposant d’une voix consultative. Le responsable de l’audit interne et le responsable des finances au sein de l’état-major du Conseil des EPF participent aux séances. Le comité de gestion assiste le Conseil des EPF dans la préparation et le suivi des séances, les nominations aux positions dirigeantes des institutions et l’exercice de ses fonctions d’employeur. Il entretient aussi les contacts avec les partenaires sociaux. Il se compose du président du Conseil des EPF (qui en assure la conduite), des présidents des deux écoles polytechniques fédérales, du représentant des établissements de recherche ainsi que du représentant des assemblées d’école. Le directeur administratif et, au besoin, le chef du personnel de l’état-major du Conseil des EPF participent également aux séances du comité de gestion.
Fig. 6: Domaine des EPF
Domaine des EPF Conseil des EPF 11 membres Ecoles polytechniques fédérales
Plus de 17 500 étudiants* 10 242 contrats de travail*
Plus de 9000 étudiants* 5379 contrats de travail*
Instituts de recherche
1865 contrats de travail* 492 contrats de travail*
928 contrats de travail*
443 contrats de travail*
* Y compris doctorants.
Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF
Panorama I Organisation et gouvernance
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Organisation et gouvernance
Organisation et organes de direction du Domaine des EPF
Etat au 31 décembre 2012
Présidence et membres du Conseil des EPF Le Conseil des EPF de la période de mandat en cours (2012 à 2016) se compose des membres suivants: Fritz Schiesser1, président Prof. Paul L. Herrling2, vice-président Prof. Ralph Eichler1 Prof. Patrick Aebischer1,3 Prof. Joël Mesot1 Beatrice Fasana Arnaboldi Barbara Haering2 Beth Krasna2 Jasmin Staiblin Markus Stauffacher1 Olivier Steimer
Kurt N. Clausen, membre de la direction Prof. Leonid Rivkin, membre de la direction Prof. Gebhard F.X. Schertler, membre de la direction Prof. Friso Van der Veen, membre de la direction Prof. Alexander Wokaun, membre de la direction
ETH Zurich Prof. Ralph Eichler, président Prof. Heidi Wunderli-Allenspach, rectrice (jusqu’au 31.7.2012) Prof. Lino Guzzella, recteur (depuis le 1.8.2012) Prof. Roman Boutellier, vice-président pour le personnel et les ressources Robert Perich, vice-président pour les finances et le controlling Prof. Roland Yves Siegwart, vice-président pour la recherche et les relations économiques EPFL Prof. Patrick Aebischer, président Prof. Philippe Gillet, vice-président pour les affaires académiques Prof. Karl Aberer, vice-président pour les systèmes d’information (depuis le 1.9.2012) Adrienne Corboud Fumagalli, vice-présidente pour l’innovation et la valorisation Prof. Francis-Luc Perret, vice-président pour la planification et la logistique4
Empa Prof. Gian-Luca Bona, directeur Peter Hofer, directeur adjoint (jusqu’au 31.8.12) Peter Richner, directeur adjoint (depuis le 1.9.2012) Brigitte Buchmann, membre de la direction (depuis le 1.9.2012) Xaver Edelmann, membre de la direction Pierangelo Gröning, membre de la direction Roland Knechtle, membre de la direction (jusqu’au 31.7.2012) Prof. Harald Krug, membre de la direction
PSI Prof. Joël Mesot, directeur Martin Jermann, chef de l’état-major, membre de la direction (jusqu’au 30.11.2012) Peter Allenspach, membre de la direction Jean-Marc Cavedon, membre de la direction
Rémunérations du Conseil des EPF En 2012, le président du Conseil des EPF a touché pour son poste à 80 % un salaire annuel de CHF 355 506 (CHF 80 167 de cotisations aux assurances sociales incluses). S’y ajoute une indemnisation de représentation de CHF 5000. Le président est assuré auprès de la Caisse fédérale de pensions, les charges sociales étant conformes à son règlement. Les six autres membres du Conseil des EPF qui n’entretiennent aucun rapport de travail avec l’une des écoles polytechniques fédérales ou l’un des établissements de recherche ont perçu chacun un forfait de CHF 20 000 pour 2012. S’y ajoutent
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Panorama I Organisation et gouvernance
WSL Prof. James Kirchner, directeur (jusqu’au 30.6.2012) Prof. Konrad Steffen, directeur (depuis le 1.7.2012) Christoph Hegg, directeur adjoint Prof. Rolf Holderegger, membre de la direction Andreas Rigling, membre de la direction Jürg Schweizer, membre de la direction Niklaus Zimmermann, membre de la direction
Eawag Prof. Janet Hering, directrice Prof. Rik Eggen, directeur adjoint Prof. Jukka Jokela, membre de la direction Prof. Peter Reichert, membre de la direction Prof. Hansruedi Siegrist, membre de la direction (depuis le 1.6.2012) Prof. Bernhard Wehrli, membre de la direction
1 Membre du comité de direction 2 Membre du comité d’audit 3 Pour la periode du 1er aout 2013 au 31 janvier 2014, le prof. Philippe Gillet, vice-president pour les affaires academiques, sera president par interim de l’EPFL et membre du Conseil des EPF. 4 A compter du 1er août 2013 André Schneider succédera au professeur Francis-Luc Perret en tant que vice-président pour la planification et la logistique.
les jetons de présence pour un montant total de CHF 47 000 et le remboursement des frais effectifs conformément au règlement afférent. Les membres du Conseil des EPF qui entretiennent des rapports de travail avec l’une des institutions du Domaine des EPF ne reçoivent aucune rémunération supplémentaire pour leur activité au sein du Conseil. A concurrence d’un poste à 50 %, le Conseil des EPF couvre le salaire et les charges sociales à la charge de l’ETH Zurich pour le représentant de l’Assemblée des hautes écoles des deux écoles polytechniques fédérales afin d’assurer son indépendance vis-à-vis d’une institution.
Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF
Instance de recours
Soutien au Conseil des EPF
Commission de recours des EPF 2012 La Commission de recours des EPF, sise à Berne, est un organe juridiquement indépendant rendant compte au Conseil des EPF.
Audit interne Au sens de l’art. 35a de la Loi sur les EPF, le Conseil des EPF recourt à un audit interne directement subordonné au président du Conseil des EPF. Patrick Graber, directeur
Prof. Hansjörg Peter, président Beatrice Susanne Vogt, vice-présidente Consuelo Antille, membre Astrid Forster, membre Jannick Griner, membre Yolanda Schärli, membre Prof. (ém.) Rodolphe Schlaepfer, membre
Commission de recours des EPF Rattachée du point de vue administratif au Conseil des EPF, la Commission de recours des EPF statue sur les recours contre les décisions des organes des deux écoles polytechniques fédérales et des établissements de recherche. Les recours portent essentiellement sur la législation sur le personnel et les écoles polytechniques. Les décisions de la Commission peuvent être portées en appel devant le Tribunal administratif fédéral.
Etat-major du Conseil des EPF L’état-major du Conseil des EPF soutient le Conseil des EPF dans l’accomplissement de son mandat, en particulier en matière de direction stratégique, de surveillance, de promotion de la collaboration au sein du Domaine des EPF et des contacts avec les autorités fédérales. Comité directeur Michael Käppeli, direction Kurt Baltensperger, sciences Markus Bernhard, communication Dieter Künzli, finances (depuis le 1.2.2013)* Urs Müller, service juridique Michael Quetting, immobilier Martin Sommer, personnel * Il succède dans cette fonction à Walter Kemmler qui part à la retraite.
Audit interne Le département Audit interne exerce la révision interne pour l’ETH Zurich, l’EPFL et les établissements de recherche du Domaine des EPF (art. 35a, al. 1 de la Loi sur les EPF, et art. 11 de la Loi sur le contrôle des finances). Du point de vue du personnel, il est directement subordonné au président du Conseil des EPF, alors que sa surveillance est assurée par le comité d’audit. Ses prestations de contrôle sont indépendantes et objectives. Il aide le Domaine des EPF à réaliser ses objectifs en évaluant l’efficacité de la gestion des risques, des processus internes de pilotage et de contrôle ainsi que de gouvernance d’entreprise. Il assure également la coordination et le suivi des réviseurs externes du Domaine des EPF et rend compte de ses activités, en particulier au comité d’audit. Organe de révision En vertu de la Loi sur les EPF (art. 35a, al. 3), le Contrôle fédéral des finances (CDF) assume la fonction de révision externe pour le Domaine des EPF. Il lui appartient de réviser les comptes des différentes institutions ainsi que les comptes consolidés du Domaine des EPF. En 2012, le CDF a révisé les comptes de l’ETH Zurich et de l’EPFL et les comptes consolidés du Domaine des EPF. Comme les années précédentes, il a délégué la révision des bilans des quatre établissements de recherche à PricewaterhouseCoopers, à Berne. Le rapport du CDF sur la révision des comptes consolidés englobe un rapport d’attestation et un rapport explicatif (management letter), qui sont discutés chaque année au sein du comité d’audit avec les représentants du CDF. Les honoraires du CDF pour son activité de révision en 2012 se sont élévés à CHF 476 000. Système de contrôle interne Les deux écoles polytechniques fédérales et les quatre établissements de recherche disposent d’un système de contrôle interne conforme aux règles de la Confédération. Le CDF peut ainsi effec-
Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF
tuer la révision comptable et examiner les processus financiers selon les modalités appliquées à d’autres institutions de la Confédération et à des entreprises de droit privé de taille comparable. Politique d’information Du fait de sa mission légale, le Conseil des EPF joue un rôle charnière entre la science, le milieu politique et la société. Dans son règlement, le Conseil des EPF s’engage à pratiquer une communication authentique, objective et transparente au profit de la société afin d’expliquer les décisions du Conseil des EPF et consolider la position et la réputation du Domaine des EPF. La responsabilité en incombe au président. Les principaux instruments de communication sont le rapport d’activité du Conseil des EPF adressé chaque année à la Confédération, le site web www.cepf.ch, des relations publiques ciblées et, selon les cas, la clarification de faits et de positions pertinents, notamment en matière de politique de formation, de recherche et d’innovation. Directives applicables aux activités annexes Le Conseil des EPF a édicté les directives régissant les activités annexes des membres des directions d’école (ETH Zurich et EPFL) et des directions des quatre établissements de recherche. Les personnes impliquées informent le Conseil des EPF de leurs engagements. Ce dernier vérifie que les contraintes temporelles ne sont pas trop strictes ou s’assure de l’absence de conflits d’intérêts éventuels. Dans le cas contraire, le Département fédéral compétent doit décider, en vertu de l’Ordonnance sur les salaires des cadres édictée par le Conseil fédéral, si l’accord de ce dernier est nécessaire pour l’exercice d’activités annexes rémunérées. Ces directives sont entrées en vigueur le 15 octobre 2012.
Panorama I Organisation et gouvernance
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Membres du Conseil des EPF
Fritz Schiesser
Joël Mesot
* 1954, Suisse, docteur en droit Président du Conseil des EPF (80 %) et du comité de gestion depuis 2008 Avocat auprès de RHS & Partner Rechtsanwälte und Urkunds personen depuis 1998 (temps partiel)
* 1964, Suisse, prof. Membre du Conseil des EPF depuis 2010 (représentant des établissements de recherche) et du comité de gestion depuis 2010 Directeur du PSI depuis 2008 Double chaire à l’ETH Zurich et à l’EPFL depuis 2008
Fritz Schiesser a étudié le droit à l’Université de Zurich et travaille depuis 1998 à titre d’avocat et de notaire. De 1990 à 2007, il siège au Conseil des Etats qu’il préside de 2003 à 2004; il préside le conseil de fondation du Fonds national suisse de 1999 à 2007. Fritz Schiesser siège aux conseils de fondation et d’administration de la Fondation de Famille Sandoz, de Proto Chemicals, de la Mobilière Suisse et de Hefti AG. Depuis 2009, il est membre du conseil de fondation d’Avenir Suisse et, depuis 2012, membre du conseil de fondation du Swiss Science Center Technorama situé à Winterthour.
Joël Mesot décroche son doctorat en physique des solides à l’ETH Zurich. Après un séjour à l’étranger, il prend la direction du laboratoire de diffusion neutronique du PSI dès 2004 et en devient le directeur en 2007. Membre du conseil d’administration de l’«European Association of National Research Facilities», Joël Mesot siège aux conseils de fondation de la Förderstiftung Technopark Aargau. De plus, il est membre du sénat de la Communauté Helmholtz en Allemagne, du Scientific Advisory Board of FRM II (Munich, Allemagne) et du Neutron Advisory Board de l’Oak Ridge National Laboratory (Etats-Unis).
Paul Herrling
Beatrice Fasana Arnaboldi
* 1946, Suisse, prof. Membre du Conseil des EPF depuis 2004 et vice-président du Conseil des EPF depuis 2008 Président du conseil d’administration du Novartis Institute for Tropical Diseases depuis 2012
* 1969, Suisse, ingénieure diplômée en sciences alimentaires Membre du Conseil des EPF depuis 2012 Propriétaire de BeFood Consulting depuis 2006 Business development manager chez Sandro Vanini SA depuis 2012
Docteur en sciences naturelles de l’Université de Zurich, Paul Herrling dirige la recherche chez Novartis International de 2002 à 2010, puis les Novartis Institutes for Developing World Medical Research jusqu’à fin 2011. Il est professeur en biopharmacologie et sciences du médicament depuis 2001 à l’Université de Bâle, où il siège depuis 2007 au conseil d’université. Il siège au conseil d’administration du Scripps Research Institute (Californie, Etats-Unis), du groupe Novartis et de diverses fondations.
Beatrice Fasana Arnaboldi a étudié les sciences alimentaires à l’ETH Zurich. Après un stage au Nestlé Research and Development Center de New Milford (Connecticut, Etats-Unis), elle a occupé diverses fonctions de direction auprès de grands fabricants de produits alimentaires en Suisse. Elle a été notamment responsable du centre de profit «Chewing Gum» de Chocolat Frey et directrice marketing de Coca-Cola. Depuis 2006, elle dirige sa propre entreprise BeFood Consulting SA, et depuis 2012, elle exerce aussi la fonction de business development manager chez Sandro Vanini SA, une entreprise du groupe Haecky.
Ralph Eichler * 1947, Suisse, prof. Membre du Conseil des EPF depuis 2004 et du comité de gestion depuis 2008 Président de l’ETH Zurich depuis 2007 Ralph Eichler a étudié la physique à l’ETH Zurich où il est retourné en 1989 à titre de professeur. De 1998 à 2002, il a été directeur adjoint de l’Institut Paul Scherrer (PSI), puis directeur jusqu’en 2007. Ralph Eichler est membre du conseil d’administration de Belenos Clean Power Holding et de Venture Incubator. Il est membre de l’Académie suisse des sciences techniques. En outre, il est vice-président de la Conférence des recteurs des universités suisses (CRUS) et membre du comité de l’association swissuniversities, fondée en 2012.
Patrick Aebischer * 1954, Suisse, prof. Membre du Conseil des EPF depuis 2004 et du comité de gestion depuis 2008 Président de l’EPFL depuis 2000
Barbara Haering * 1953, Suisse et Canadienne Membre du Conseil des EPF depuis 2008 et du comité d’audit depuis 2008 Membre de la direction et vice-présidente du Conseil d’administration d’econcept AG depuis 1998 Après avoir étudié les sciences naturelles et la géographie, Barbara Haering a obtenu en 1996 un doctorat en aménagement du territoire de l’ETH Zurich. Membre du Grand Conseil zurichois (1979 à 1983) puis conseillère nationale (1990 à 2007), elle copréside le comité de l’Espace européen de la recherche et de l’innovation de la Commission européenne. Elle est présidente du conseil de fondation de l’Institut des hautes études en administration publique et du Centre International de Déminage Humanitaire de Genève. Elle est aussi vice-présidente du Conseil d’administration de BAK Basel.
Après des études de médecine et de neurosciences aux Universités de Fribourg et de Genève, Patrick Aebischer devient professeur à la Brown University (Rhode Island, Etats-Unis). En 1999, il est nommé président de l’EPFL par le Conseil fédéral. Patrick Aebischer poursuit ses recherches sur les mécanismes moléculaires des maladies neurodégénératives. Il a fondé trois sociétés de biotechnologie et siège au conseil d’administration du groupe Lonza et de Nestlé Health Science.
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Panorama I Organisation et gouvernance
Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF
Les membres du Conseil des EPF (au premier rang, de g. à d.): Jasmin Staiblin, Beth Krasna, Fritz Schiesser (président), Barbara Haering, Beatrice Fasana Arnaboldi; (au dernier rang, de g. à d.) Ralph Eichler, Markus Stauffacher, Paul Herrling, Joël Mesot, Patrick Aebischer, Olivier Steimer.
Beth Krasna
Markus Stauffacher
* 1953, Suisse et Américaine, ingénieure diplômée Membre du Conseil des EPF depuis 2003 et présidente du comité d’audit depuis 2008 Administratrice indépendante
* 1952, Suisse Membre du Conseil des EPF depuis 2007 et du comité de gestion depuis 2008 Délégué du comité des assemblées d’école de l’ETH Zurich et de l’EPFL, collaborateur scientifique supérieur à l’ETH Zurich
Beth Krasna est ingénieure-chimiste de l’ETH Zurich et titulaire d’un master en management du Massachusetts Institute of Technology (Cambridge, Etats-Unis). Elle siège aux conseils d’administration de la Banque Cantonale Vaudoise, de Bonnard & Gardel Holding SA, de Coop et de Raymond Weil SA. Beth Krasna est également membre de l’Académie suisse des sciences techniques et, depuis mars 2010, présidente de la Fondation en faveur de l’art chorégraphique (Lausanne).
Jasmin Staiblin * 1970, Allemande, ingénieure diplômée Membre du Conseil des EPF depuis 2012 CEO d’Alpiq SA depuis 2013 Jasmin Staiblin a étudié l’électrotechnique et la physique à la Haute école technique de Karlsruhe (Allemagne) ainsi qu’à la Haute école technique royale de Stockholm (Suède). Assistante de recherche depuis 1997 au Centre de recherches d’ABB à Dättwil, elle a occupé différentes fonctions auprès de cette entreprise. De 2006 à 2012, elle a été cheffe pour la Suisse et présidente de la direction d’ABB Suisse. Depuis 2013, elle dirige, en qualité de CEO, la société Alpiq SA, spécialisée dans l’énergie. En outre, elle siège en tant que membre aux conseils d’administration de Georg Fischer SA, de Rolls-Royce plc. et de la Nouvelle Banque d’Argovie SA.
Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF
Diplômé de l’Université de Bâle, Markus Stauffacher obtient un doctorat en zoologie à l’Université de Berne en 1988. Lauréat de divers prix de recherche prestigieux, il a remporté par trois fois le prix d’enseignement «Chouette d’or». Senior scientist à l’ETH Zurich depuis 1994 et responsable de section à la faculté Vetsuisse de 1996 à 2011, il est expert en protection des animaux au Conseil de l’Europe depuis 1997 et délégué à la protection des animaux de la direction d’école de l’ETH Zurich depuis 2010.
Olivier Steimer * 1955, Suisse, licencié en droit Membre du Conseil des EPF depuis 2012 Président du conseil d’administration de la Banque Cantonale Vaudoise depuis 2002 Olivier Steimer a étudié le droit à l’Université de Lausanne. Il est vice- président du Conseil d’administration des CFF et du conseil de banque de la Banque nationale suisse. Il est à la tête du conseil de fondation du Swiss Finance Institute et du comité du Bureau de construction de l’Université de Lausanne-Dorigny. En outre, il siège au conseil d’administration d’ACE Ltd à Zurich et est membre du comité directeur d’Economiesuisse et du conseil de fondation d’Avenir Suisse.
Panorama I Organisation et gouvernance
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Gros plans
Buts en matière de prestations et avancées
But 1 – Enseignement
34
But 2 – Recherche
42
But 3 – Transfert de savoir et de technologie 54 But 4 – Réseautage au niveau international 64 But 5 – Conditions de travail, égalité des chances et encouragement de la relève
70
But 6 – Engagement pour l’ensemble des hautes écoles suisses
76
But 7 – Allocation des ressources liée aux prestations
84
But 8 – Présence aux niveaux national et international
86
But 9 – Rôle renforcé dans la société
92
Pleins feux sur le simulateur solaire du PSI: 10 000 soleils (10 000 kW/m2) et 3000 degrés pour fabriquer des carburants solaires et des matériaux nouveaux.
33
But 1 Enseignement
Faits et chiffres
But 1, mandat de prestations 2008– 2011/12 (voir annexe): «Le Domaine des EPF propose un enseignement excellent en comparaison internationale et attrayant pour les étudiants.» Rapport 2012 des institutions (avec exemples et reportages) et conclusion du Conseil des EPF.
ETH Zurich Le nombre d’étudiants à l’ETH Zurich est en augmentation constante. En automne 2012, ils étaient 17 781 (doctorants compris; 2011: 17 187). Ce chiffre correspond à un accroissement de 54 % ces dix dernières années. Afin de préserver la qualité élevée des études, l’ETH Zurich a créé en 2012 dix chaires supplémentaires dans les trois filières accueillant le plus d’étudiants. Le nombre de nouveaux étudiants en bachelor (y compris étudiants hôtes et de mobilité), soit 3022 (2011: 2997), s’est de nouveau légèrement accru. La plus forte augmentation de nouveaux arrivants en bachelor (+ 50 %) a été enregistrée dans le nouveau cursus Sciences et technologies de la santé (voir p. 78). Les filières Génie mécanique (442 nouveaux inscrits) et Architecture (256 nouveaux inscrits) restent les plus prisées. Avec entre 160 et 200 inscriptions, les cursus Électrotechnique et technologies de l’information, Physique, Génie civil et Informatique attirent également beaucoup d’étudiants. Environ 95 % des titulaires d’un bachelor poursuivent leurs études en master à l’ETH Zurich. Il s’agit de l’un des taux de passage les plus élevés des universités suisses, témoignage de la grande qualité des études. En 2012, quelque 2500 titulaires d’un bachelor acquis ailleurs qu’à l’ETH Zurich ont posé leur candidature pour une filière de master. Parmi eux, 2000 environ avaient obtenu leur diplôme à l’étranger. Ici, le nombre des candidatures externes a légèrement baissé par rapport à 2011, ce qui est attribuable aussi au fait que l’ETH Zurich a clairement communiqué ses exigences élevées. Sur ces candidats, 1008 ont été admis et 672 ont commencé leurs études en automne 2012. La haute qualité de l’enseignement dispensé est reconnue internationalement. C’est ainsi que la grande majorité des cursus retenus se classent aux places 4 à 15 au QS World University Ranking by Subject 2012*. Ce classement international vise à aider les futurs étudiants à évaluer la qualité de la formation dans 29 filières au total. Le nouveau recteur de l’ETH Zurich, le prof. Lino Guzzella, est entré en fonctions début août 2012. Il a succédé à la prof. Heidi Wunderli-Allenspach qui, à la direction de l’école depuis 2007, était responsable de toutes les questions ayant trait à l’enseignement. EPFL En automne 2012, l’EPFL comptait 9306 étudiants (864, soit 10,2 % de plus qu’en 2011). Afin de continuer à offrir un enseignement dans de bonnes conditions en dépit de cette croissance, l’EPFL a développé des stratégies destinées à préserver la qualité de vie sur le campus et un environnement d’apprentissage de qualité. L’ouverture de plusieurs salles de cours a par exemple permis un accroissement de capacité considérable. Par ailleurs, certains cours ont été divisés ou proposés en double. Une enquête menée auprès des étudiants en bachelor et en master en 2012 a révélé que 93 % d’entre eux étaient fiers de leur école et que 76 % jugeaient la formation à l’EPFL très bonne à excellente (contre 43 % en 2004). Les étudiants ayant déclaré à 88 % avoir tiré profit du tutorat proposé, celui-ci a été étendu à tous les cours d’analyse et de physique de première année afin de faciliter l’intégration des nouveaux venus et de renforcer le travail en groupe. Pour la première année, un tronc commun a * www.topuniversities.com/university-rankings/world-university rankings/2012/subject-rankings
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Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF
été défini, comportant les matières scientifiques de base (mathématiques, physique, chimie) ainsi qu’un cours sur l’information et les «global issues» destiné à préparer les ingénieurs aux défis de demain. Cette nouvelle année propédeutique devrait être introduite en septembre 2013. Le concept des «Massive Open Online Courses» (MOOCs) est des plus prometteur: il entend fournir une aide aux jeunes en formation grâce à des offres didactiques en ligne et ouvre des cours à tous. Le concept est en cours d’élaboration et des programmes pilotes sont déjà proposés (voir p. 36). La qualité des doctorats est garantie par la supervision de l’enseignement au moyen d’une évaluation systématique des cours, l’estimation de la satisfaction globale des doctorants après la remise de leur thèse, un système de parrainage et la supervision de l’encadrement des doctorants. Un sondage réalisé auprès de tous les doctorants en mars 2012 a permis une évaluation globale. Les résultats font état d’un taux de satisfaction élevé. PSI La majeure partie des quelque 300 doctorants travaillant au PSI et près de 800 doctorants d’instituts externes ont fait usage des installations de Source de Lumière Synchrotron (SLS), de Source de neutrons de spallation, de Source de muons et de physique des particules. Ils sont formés au PSI à l’utilisation des grandes infrastructures de recherche nationales et internationales, garantissant ainsi un taux de réussite élevé constant des demandes suisses en comparaison internationale. Plus d’une centaine de scientifiques du PSI se sont engagés dans l’enseignement, assurant plus de 4300 heures de cours au PSI et dans d’autres hautes écoles. Le réseautage académique a été consolidé par la création de nouvelles chaires partagées avec les hautes écoles dans le domaine de la recherche sur les matériaux, de la recherche énergétique et de la biologie structurelle. WSL Le WSL se concentre sur l’enseignement dans les domaines où il complète de manière idéale les programmes des hautes écoles suisses spécialisées ou non, ce qui est tout particulièrement le cas de sujets à orientation applicative et proches de la pratique des filières de bachelor et de master. L’enseignement et la formation assurées dans toute la Suisse dans des domaines comme la forêt, le paysage ou la neige et les risques naturels sont fortement empreints des prestations d’une centaine de collaborateurs du WSL. Outre 3057 cours proposés, en 2012, le WSL a encadré 135 étudiants en master et 134 doctorants.
Conclusion du Conseil des EPF La forte demande de prestations d’enseignement dans le Domaine des EPF est réjouissante, en particulier dans les matières MINT. A l’ETH Zurich, le nouveau cursus Sciences et technologies de la santé connaît un franc succès. D’autre part, l’ETH Zurich et l’EPFL ont pris des mesures internes afin de relever le défi que constitue le nombre croissant d’étudiants. Les exigences restent élevées. Les classements externes et les enquêtes internes ont attesté, en
Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF
En 2012, le WSL a pu consolider son enseignement par la c réation de deux chaires communes respectivement avec l’EPFL et l’ETH Zurich dans les domaines neige, glace et climat, et d’une chaire en conséquences climatiques commune avec l’Université de Neuchâtel. Outre un enseignement dans les hautes écoles spécialisées ou non, le WSL propose une offre variée, destinée aux professionnels et aux spécialistes. Empa En 2012, l’Empa a également apporté une contribution substantielle à l’enseignement dispensé dans les deux écoles polytechniques fédérales (plus que 2000 heures de cours). A l’heure actuelle, 14 chercheurs de l’Empa y sont professeurs. L’Empa a entrepris une collaboration formelle avec le département Sciences et technologies de la santé de l’ETH Zurich (D-HEST) qui a ouvert ses portes début 2012; les chercheurs de l’Empa y assurent des cours dans les domaines des matériaux employés pour les applications médicales, des sciences du sport et de la nanosécurité. L’Empa encadre chaque année quelque 120 étudiants en bachelor et en master ainsi qu’environ 200 doctorants, en majeure partie dans les deux écoles (près de la moitié des étudiants en bachelor et en master, près de deux tiers des doctorants). L’Empa s’investit également dans l’enseignement et la formation dans les universités et les hautes écoles spécialisées suisses (2012: 1150 heures de cours, soit + 24 % par rapport à l’année précédente). Eawag Dans le domaine de la formation universitaire, l’Eawag occupe des niches et injecte des connaissances issues de la recherche appliquée directement dans l’enseignement. Environ 50 % du personnel scientifique assure des cours et le suivi des étudiants à l’EPFL et à l’ETH Zurich ainsi que dans des universités cantonales et de hautes écoles spécialisées – en 2012 principalement à Berne, Zurich, Neuchâtel et de manière accrue à Bâle. Le nombre de travaux de doctorat et de master supervisés demeure à un niveau élevé, proche de la limite de capacité. En 2012, 150 doctorants ont été encadrés. Deux des thèses rendues ont été récompensées par la médaille de l’ETH. Les Summer Schools destinées à un public international constituent un autre pilier de l’enseignement dispensé. En 2012, une université d’été a été organisée à la haute école spécialisée de Horw en collaboration avec des partenaires internationaux sur le thème «Environmental Fluid Mechanics» et une autre à Dübendorf sur le thème «Environmental Systems Analysis».
2012 encore, la qualité de l’offre et incitent à continuer à la développer. Les instituts de recherche fournissent des prestations d’enseignement substantielles et pratiques au sein du Domaine des EPF et à l’extérieur. Il est important que, dans les deux écoles polytechniques fédérales, le taux d’encadrement qui va en se détériorant depuis des années s’améliore et que les infrastructures d’enseignement et d’apprentissage suivent l’allure de la croissance et restent actuelles. En conséquence, il est capital que le Conseil des EPF trouve de nouveaux moyens pour l’enseignement.
But 1 I Enseignement
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But 1 Enseignement
Tendance: enseigner en ligne
L’EPFL et l’ETH Zurich recourent, elles aussi, de plus en plus aux nouvelles formes de transmission des connaissances: l’enseignement se met en ligne. Tandis que l’ETH Zurich soutient l’enseignement présentiel grâce à des offres basées sur Internet, l’EPFL mise sur des cours en ligne ouverts à tous. Pour les deux institutions, développer des solutions innovantes en vue de toujours proposer un enseignement de pointe est capital. C’est en effet le seul moyen de former une relève de haut niveau dans les domaines de la science et de la pratique.
Un environnement didactique interactif: des étudiants au Rolex Learning Center de l’EPFL.
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La toute dernière innovation en matière d’enseignement universitaire nous vient du World Wide Web. Son nom: «MOOCs», acronyme de «Massive Open Online Courses». «Ces cours en ligne gratuits et ouverts à tous vont révolutionner le paysage académique», déclare Martin Vetterli, professeur en systèmes de communication à l’EPFL et doyen de la Faculté informatique et communication jusqu’à fin 2012, aujourd’hui à la tête du Conseil national de la recherche du Fonds national suisse (FNS). A l’EPFL, il s’est engagé en faveur des formations interactives. C’est à son enthousiasme et à l’impulsion du professeur Karl Aberer, le nouveau vice-président de l’EPFL pour les systèmes d’information, que l’on doit le fait que l’EPFL est la première université d’Europe continentale à être membre de Coursera, une société d’entrepreneuriat social, depuis l’été 2012. Créée en automne 2011 par deux professeurs de l’université américaine privée de Stanford, cette plate-forme d’enseignement supérieur à distance réunit aujourd’hui 33 universités du monde entier. Coursera, spin-off de Stanford, compte actuellement 207 cours ouverts à des étudiants internes comme externes. L’EPFL propose trois cours jusqu’au printemps 2013, notamment le seul qui soit en langue française. C’est à la mi-septembre 2012 qu’elle a lancé son premier cours sur la plate-forme. Au total, 50 000 étudiants internes et externes s’y sont inscrits, un cours de sept semaines sur les principes de programmation en Scala. Scala, pour Scalable Language, est un langage de programmation qui a été conçu à l’EPFL. Environ 10 000 étudiants ont suivi le cours jusqu’au bout. Les premières expériences recueillies avec cette nouvelle forme d’enseignement ont convaincu Martin Vetterli des avantages qu’elle présente. «C’est un retour à la méthode socratique, explique-t-il, le sujet est traité par l’enseignant et les étudiants par le jeu des questions et des réponses.» Le procédé est exigeant pour l’enseignant comme pour l’apprenant. Dans les cours en ligne, le sujet traité est segmenté et transmis également sur un mode audiovisuel. Par rapport à un cours conventionnel, les différentes étapes didactiques doivent être parfaitement planifiées. Les étudiants doivent systématiquement effectuer des exercices entre les différents modules. La qualité des réponses fournies permet de constater la qualité de la méthode didactique. «Cela suppose de l’enseignant, qui doit transmettre le contenu avec une grande rigueur, une préparation bien plus poussée, ce qui accroît la qualité de son enseignement, déclare Martin Vetterli, en effet, il reçoit sans cesse un feed-back sur sa prestation par le biais des exercices de contrôle et autres réactions des étudiants par Internet.» Une réponse en 22 minutes Les cours en ligne permettent aux étudiants une préparation plus précise et leur offrent également la possibilité de retravailler un cours pour combler d’éventuelles lacunes. Pour eux, un
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feed-back interactif signifie qu’ils savent immédiatement si leurs réponses aux questions posées sont justes. Il devient possible aussi aux étudiants – parfois du monde entier – qui prennent part à un cours, d’effectuer des évaluations mutuelles ou encore de recevoir de l’aide sur des questions difficiles. Dans les blogs, le temps de réponse moyen est de 22 minutes, une rapidité qui s’explique facilement: avec un auditoire potentiellement mondial, il y a toujours un camarade devant son ordinateur. Des étudiants d’un même cours peuvent former virtuellement des groupes de travail réels. «Il est tout à fait envisageable d’assurer un suivi individuel des étudiants par voie numérique et, par là, de parvenir à des résultats que seul un enseignant privé peut obtenir, déclare Martin Vetterli, c’est la raison pour laquelle il est aussi important que les étudiants participent activement au développement de la plate-forme Coursera». Le nombre de participants, en tout cas, croît à une vitesse fulgurante. Si à la mi-2012, la communauté mondiale Coursera comptait un peu plus de 700 000 étudiants, six mois plus tard, ils étaient près de deux millions. Parallèlement à cela, l’éventail de matières proposées s’est développé. Aujourd’hui, on compte vingt catégories différentes qui s’étendent à tous les domaines de l’enseignement académique: sciences informatiques et sociales, sciences de la vie ou ingénierie du son, jurisprudence ou diététique, etc. La plate-forme Coursera s’est déjà établie comme outil d’enseignement et d’apprentissage en peu de temps. Mais pourra-t-elle se maintenir durablement à côté de la forme traditionnelle de cours où les personnes sont présentes? «Ça, personne ne le sait, répond Martin Vetterli, mais ce qui est sûr, c’est qu’aucune innovation n’a eu une telle influence sur l’enseignement universitaire depuis des années, et pour nous, à l’EPFL, il était bien clair que nous voulions voguer sur cette vague dès le début.» Un environnement didactique interactif pour les étudiants Optimiser constamment l’enseignement est un objectif central de l’ETH Zurich qu’elle poursuit avec beaucoup d’énergie. Le prorecteur pour l’enseignement, le professeur Hans Rudolf Heinimann, s’adresse directement aux enseignants par une vidéo sur Internet à ce sujet, dans laquelle il déclare: «A l’ETH Zurich, nous cherchons en permanence à améliorer l’enseignement et l’apprentissage. Mais nous sommes convaincus que des améliorations ne sont possibles que sur le front, autrement dit à votre niveau, chers enseignants.» Il s’agit d’un appel à la collaboration, à participer à la réflexion et à la conception. «Nous sommes au cœur d’un processus de mutation que l’on pourrait appeler «de l’enseignement vers l’apprentissage», explique Hans Rudolf Heinimann, il faut notamment adapter les cursus d’études en fonction de compétences claires que les étudiants doivent acquérir et développer.» L’objectif est de parvenir à ce que les aptitudes acquises par les étudiants diplômés soient décrites de manière transparente et comparable pour les employeurs et les autres universités, et à ce qu’elles soient constamment adaptées à l’évolution. «Nous interrogeons d’anciens étudiants afin de savoir quelles aptitudes sont nécessaires et importantes dans la pratique, ajoute Rudolf Heinimann, et en tirons des impulsions pour le développement des futurs programmes universitaires.» Pour ses cours, l’ETH Zurich mise sur des plates-formes d’enseignement et d’apprentissage basées sur Internet, qui peuvent
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être combinées avec un enseignement présentiel, le complètent et accroissent la qualité d’une manière générale. Ce type d’innovation vient fréquemment des enseignants eux-mêmes. Depuis dix ans déjà, l’ETH Zurich encourage des projets didactiques innovants et des initiatives en matière d’études à l’aide d’un instrument spécifique: Innovedum. Plus d’une centaine de projets ont ainsi satisfait aux exigences strictes de qualité de l’enseignement depuis l’an 2000 et été jugés dignes d’être subventionnés. Les meilleures idées d’enseignement actuelles ont été présentées en novembre 2012 durant deux semaines au centre de l’ETH et sur le campus d’Hönggerberg, notamment la plate-forme d’enseignement et d’apprentissage «eQuilibrium» basée sur Internet, qui a été développée à l’Institut de technologie en architecture (ITA). L’objectif, ici, était d’initier les étudiants à concevoir des charpentes. L’accès à l’environnement didactique se fait par Internet, les cours sont disponibles sous forme de présentations interactives, des informations et des explications complémentaires peuvent être téléchargées sur un simple clic, de même que des modules de travail personnel ou dédiés à des problèmes de conception. Grâce à cela, les étudiants découvrent intuitivement les techniques de base pour élaborer une charpente. D’autres exemples encore témoignent de l’étendue des innovations dans l’enseignement encouragées par Innovedum. Au département Informatique, des modules sur la programmation avec Java permettent aux étudiants d’acquérir seuls les bases de la programmation avec l’aide d’un tuteur électronique. Au département de mathématiques, de nouveaux éléments interactifs proposent un apprentissage autonome et une auto évaluation; compte tenu de l’augmentation croissante du nombre des étudiants, cette contribution laisse plus de temps à un encadrement individuel, qui reste prioritaire, et s’inscrit ici en complément. Le département des sciences sociales de l’environnement qui s’est formé début 2012 a présenté la plate-forme de visualisation «Interactive Weather Analysis Laboratory» basée sur Internet, à l’aide de laquelle les étudiants peuvent explorer la structure complexe et l’évolution des systèmes de temps. L’ETH Zurich fait donc figure de creuset d’un véritable feu d’artifice d’innovations en matière d’enseignement. L’encadrement individuel demeure Ces exemples illustrent également la stratégie mise en œuvre à l’ETH Zurich, découlant des besoins des enseignants et des étudiants au quotidien, en matière de développement du contenu et des méthodes d’enseignement. La technique et les éléments basés sur Internet jouent un rôle important mais non exclusif. «Le contact direct entre étudiants et enseignants, capable d’éveiller l’enthousiasme pour une matière, demeure central, conclut Hans Rudolf Heinimann, et donc également l’encadrement individuel des étudiants par les enseignants.» Un service de développement et technologie de l’enseignement (LET) directement rattaché au rectorat offre par ailleurs au personnel enseignant tout un bouquet d’aides sur les thèmes «cours», «examens» ou encore «développement des cursus». Outre cette aide centralisée, des spécialistes de l’enseignement sont également employés dans différents départements. «Ce réseau permet d’une part d’intégrer directement les exigences spécifiques à nos développements, explique Konrad Osterwalder, directeur du LET, et d’autre part, les enseignants bénéficient d’une aide directe dans leur département.»
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Exemples des institutions
ETH Zurich
Empa
En automne 2012, 217 jeunes femmes et hommes se sont inscrits dans la filière bachelor «Sciences et technologies de la santé» créée l’année précédente. La nouvelle discipline vient déjà en troisième position des études préférées, après les grands favoris traditionnels que sont le génie mécanique et l’architecture. Avec cette filière, l’ETH Zurich a lancé un programme de formation très populaire. Après 145 inscriptions la première année, l’école polytechnique enregistre cette année une croissance marquée de 50 %. Le nombre de femmes attirées par cette formation à caractère technique est étonnamment élevé, puisqu’elles représentent près des deux tiers des étudiants. La filière de «Sciences et technologies de la santé» allie des disciplines de recherche fondamentale biomédicale et des sciences de l’ingénieur classiques dans le but de traiter des questions médicales et de promouvoir la translation dans l’application clinique.
Pourquoi une balle de golf ressort-elle du trou? Telle est l’une des questions qui a été débattue lors du Swiss Young Physicists’ Tournament qui a eu lieu fin mars à l’Académie de l’Empa. Les jeunes physiciennes – près d’un tiers étaient de sexe féminin – et physiciens qui ont défendu leur solution de la manière la plus convaincante face aux questions critiques des équipes adverses ont participé cet été à la Coupe du Monde de Physique en Allemagne. Ils ont remporté la septième place.
Grande popularité des sciences de la santé
Duels de jeunes physiciens
PSI
L’école Hercules pour jeunes chercheurs
De jeunes physiciens au Swiss Young Physicists’ Tournament (photo: Empa).
WSL
Formation de conseillers locaux en dangers naturels
Des étudiants suivent le cours de physique nucléaire et des particules de Roland Horisberger, chercheur au PSI, à l’ETH Zurich (photo: PSI).
Chaque année, l’école Hercules assure la formation de 70 doctorants et postdoctorants d’institutions européennes en biologie, chimie, physique, sciences des matériaux, sciences de la terre et applications industrielles à l’utilisation du rayonnement synchrotron et de neutrons pour leurs expériences (hercules-school.eu). Pendant un mois, des cours magistraux sont proposés dans différents instituts européens ainsi que des stages. En 2012, la partie pratique a été assurée entre autres au PSI: trois jours durant, la SLS a été à la disposition exclusive des participants.
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Ces dernières années, la Confédération et les cantons ont amélioré l’anticipation des événements naturels et développé des systèmes d’alerte. Les inondations de 2005 et 2007 ont montré qu’il était possible d’accroître encore la protection de la population. Il faut pour cela disposer de spécialistes locaux qui évaluent la situation sur les sites critiques et transmettent ces informations aux autorités compétentes. Dans cet objectif, l’Office fédéral de l’environnement (OFEV) forme de nouveaux conseillers locaux en dangers naturels qui seront chargés de cette tâche dans les communes. Le WSL, représenté dans le groupe qui accompagne ce projet, conseille l’OFEV sur la structure de la formation. Il est également impliqué dans sa réalisation pratique: avec les spécialistes de l’OFEV, le WSL développe un module de formation sur l’instabilité des pentes. Les conseillers y apprennent quels processus peuvent conduire à la formation de pentes instables et comment identifier les sites critiques afin, grâce à ces connaissances, d’aider mieux encore les processus décisionnels des organes de conduite des communes en cas d’intempéries.
But 1 I Enseignement
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But 1 – Enseignement
La répartition du travail entre les hautes écoles et les instituts de recherche
Relève pour la science et la pratique: des étudiants à l’ETH Zurich (photo: Gerry Amstutz/ETH Zurich).
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Le PSI, le WSL, l’Empa et l’Eawag sont plus que de simples instituts de recherche. Dans les hautes écoles suisses, ils apportent une précieuse contribution à l’enseignement, en particulier à l’ETH Zurich et à l’EPFL. Ils couvrent notamment des thèmes spécifiques que les hautes écoles ne traitent pas elles-mêmes. Cette collaboration fructueuse pour les deux parties est hautement profitable aux étudiants de tous les niveaux.
L’étroite collaboration entre les instituts de recherche et les hautes écoles se manifeste, outre par des chaires communes, par les nombreuses heures de cours et d’encadrement des étudiants assurées par les instituts. Les étudiants bénéficient ainsi d’un contact direct avec des chercheurs d’instituts de renommée internationale. «La fonction spécifique qu’occupent les instituts dans l’enseignement est souhaitée et reconnue dans le Domaine des EPF», explique Rik Eggen, membre de la direction de l’Eawag et professeur titulaire à l’ETH Zurich. Les instituts jouent un rôle clé pour de nombreuses matières enseignées. L’Eawag propose par exemple un enseignement dans le domaine de l’eau, le PSI, dans tous les domaines ayant trait à l’énergie, l’Empa, dans la recherche sur les matériaux et les technologies innovantes, et le WSL, dans les domaines neige et forêt. Le résultat est une offre d’enseignement complémentaire, pratique et enrichissante pour les hautes écoles. Cette offre se nourrit aussi des nombreuses prestations de conseil que les instituts fournissent à des tiers. «Le WSL conseille par exemple fréquemment les autorités cantonales et fédérales, explique Rolf Holderegger, membre de la direction du WSL et professeur titulaire à l’ETH Zurich, il s’agit le plus souvent de résoudre des problèmes pratiques pour lesquels le WSL possède une expertise; les connaissances acquises sur le terrain sont ensuite réintégrées à l’enseignement.» L’expertise du WSL dans le domaine forestier vient ainsi compléter l’enseignement des hautes écoles. Une étroite imbrication entre recherche et enseignement Le professeur Joël Mesot, directeur du PSI, résume parfaitement cette synergie ainsi: «Pour le PSI, les chaires communes sont une possibilité de s’investir dans le système académique suisse. Par ses activités d’enseignement, il entre en contact très tôt avec les meilleurs étudiants et peut les encourager en leur proposant des positions de bachelor, master ou doctorant ainsi que des postes de postdoctorants.» Depuis qu’il a pris la tête du PSI en 2008, Joël Mesot met tout en œuvre pour allier recherche de pointe et enseignement d’excellence; il est d’ailleurs lui-même un parfait exemple de synergie. Lorsque ce physicien a pris la direction du PSI, il a également été nommé pour une double chaire à l’ETH Zurich et à l’EPFL, du jamais vu dans le Domaine des EPF à l’époque, mais aussi un signal fort que la recherche et l’enseignement doivent se rencontrer à niveau égal. Les établissement de recherche, garants d’un lien solide avec la pratique «La recherche et la formation de la relève scientifique sur nos grandes installations sont la principale mission du PSI», souligne aussi Dagmar Baroke, responsable de la communication au PSI. L’engagement des chercheurs dans l’enseignement en tant qu’intervenants, privat-docents ou professeurs constitue un
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autre point fort. Les professeurs occupent souvent des chaires communes, p. ex. avec l’ETH Zurich, l’EPFL, les universités de Bâle, Berne, Zurich, Genève, ou des hautes écoles spécialisées. La combinaison d’une fonction de direction dans un institut et d’une chaire permet d’avoir accès aux meilleures ressources qui soient: au PSI, des infrastructures de recherches uniques de niveau mondial et, dans les hautes écoles, des jeunes gens engagés et d’une grande intelligence. Pour les postes d’un tel attrait, le PSI est représenté au sein du comité de nomination et participe aux frais de la chaire commune. Une contribution à la place de recherche Suisse Grâce à ce rapport étroit entre science et enseignement, la contribution des instituts au Domaine des EPF va bien plus loin encore. «L’Empa étant un institut traditionnellement inter disciplinaire, explique Brigitte Buchmann, membre de la direction de l’Empa et directrice du département Mobilité, énergie et environnement, il a aussi beaucoup à offrir dans le domaine de l’enseignement.» L’Empa s’investit p. ex. auprès d’une douzaine des seize départements de l’ETH Zurich et fournit aux étudiants des bases théoriques ainsi que des connaissances issues de la recherche appliquée et de la pratique. Dans le domaine de la protection de l’air, il assure un enseignement depuis 25 ans, pour une large part à l’ETH Zurich. Cette dernière possède quant à elle un institut dédié à l’atmosphère et au climat. Cette répartition de tâches complémentaires est non seulement rationnelle au plan économique, mais très avantageuse pour les étudiants. Du fait de leurs activités d’enseignement, les collaborateurs de l’Empa ont accès aux réseaux universitaires et entrent en contact avec des étudiants en filière de master. Ceci aboutit fréquemment à des sujets de travaux de master. «Environ 180 doctorants sont également encadrés à l’Empa, fait remarquer Brigitte Buchmann, pour lesquels nous faisons office d’experts avec un professeur de l’ETH Zurich ou de l’EPFL.» Dans certains cas, l’activité d’enseignement des instituts dépasse largement le Domaine des EPF. Les chercheurs de l’Eawag assurent par exemple environ 3000 heures de cours par an à l’ETH Zurich et à l’EPFL, apportant par là une précieuse contribution dans le domaine des Sciences systémiques et des Sciences et ingénierie de l’environnement. A cela viennent s’ajouter un millier d’heures dans d’autres hautes écoles, en particulier dans des universités cantonales. Enfin, des chercheurs de l’Eawag encadrent quelque 160 doctorants et 150 étudiants en bachelor et en master. «Pour un grand nombre d’étudiants, cela signifie un aperçu précieux de la réalité de la recherche appliquée, fait observer Jukka Jokela, membre de la direction de l’Eawag et professeur de l’ETH Zurich au département Sciences systémiques de l’environnement; les chercheurs, quant à eux, apportent une importante contribution à la cohésion de la place de recherche suisse.»
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Faits et chiffres
But 2, mandat de prestations 2008– 2011/12 (voir annexe): «Le domaine des EPF améliore sa place à la pointe de la recherche internationale.» Rapport 2012 des institutions (avec exemples et reportages) et conclusion du Conseil des EPF.
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ETH Zurich En 2012, l’acquisition de fonds compétitifs par les scientifiques de l’ETH Zurich pour effectuer des recherches a été couronnée de succès. Douze chercheurs ont obtenu une ERC Advanced Grant et huit, une ERC Starting Grant du Conseil européen de la recherche (taux de réussite: 46 % et 35 %). Sur les dix propositions de Pôles de recherche nationaux (PRN) par l’ETH Zurich en tant que principale institution hôte au cours de la période 2013-2016, cinq ont reçu la meilleure note (A). A cela viennent s’ajouter quatre propositions de projets notées A dans le cadre desquelles l’ETH Zurich était co-leading house. La grande qualité de la recherche à l’ETH Zurich est également reconnue par les donateurs privés. C’est ainsi que, en 2012, l’ETH Zürich Foundation a pu assurer environ 36 millions de francs de dons pour des projets de recherche dans les domaines clés de l’ETH Zurich – énergie, technique médicale, alimentation mondiale et risque. Par ailleurs, l’ETH Zurich a pu octroyer quatre nouvelles chaires dans ses domaines clés et accélérer par là le déploiement de sa stratégie grâce à des dons. Enfin, les excellentes prestations de recherche se reflètent également dans les principaux classements internationaux et les récompenses qui ont été décernées aux chercheurs de l’ETH: en 2012, Niklas Beisert a p. ex. reçu le «New Horizons in Physics Prize» et l’ETH Zurich a été classée meilleure université hors de l’espace anglo-saxon au THE et au QS World University Ranking (THE: 12e rang, QS: 13e rang). EPFL La qualité de la recherche à l’EPFL a été incontestablement confirmée par les seize European Research Grants (ERC Grants) qui lui ont été attribuées une fois de plus en 2012. Onze d’entre elles étaient des Junior Grants pour des postes de professeurs assistants, attestant de l’attractivité et du haut niveau de ces postes à titularisation conditionnelle. Au classement européen des universités selon le nombre de bourses ERC attribuées depuis leur introduction en 2007, l’EPFL confirme sa troisième position après Oxford et Cambridge. Cette qualité a été soulignée encore par la nomination de Melody Swartz en tant que fellow de la fondation MacArthur, par l’attribution du prix Latsis à Jacques Fellay, de l’Albert Einstein World Award of Science à Michael Grätzel, du prix Cloëtta à Olaf Blanke et de la médaille d’or Sakharov par l’Académie des sciences russe à Mikhail Schaposchnikow. Une technologie développée au Centre de recherches en physique des plasmas avec des laboratoires américains a été élue l’une des cent meilleures dans le domaine de la fusion nucléaire par le R&D Magazine. Cette année, l’EPFL a reçu une aide européenne importante, destinée au financement d’un programme d’excellence pour les postdoctorants désireux de travailler à l’EPFL. Dans un premier temps, ce programme EPFL Fellows va permettre de financer douze bourses de postdoctorants par an. Compte tenu de l’augmentation du nombre des bourses, une demande de fonds complémentaire a été déposée en Europe.
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PSI Du fait de leurs propres recherches sur de grandes installations, les chercheurs du PSI sont parfaitement placés pour connaître les besoins des quelque 2700 utilisateurs externes, chercheurs ou industriels. Leur compétence dans l’utilisation et le développement des installations garantit la grande attractivité de celles-ci en comparaison internationale. Onze ans après sa mise en service, la Source de Lumière Synchrotron a atteint sa pleine extension avec dix-huit lignes de rayonnement. La compétitivité des quarante lignes des grandes installations du PSI est préservée par des mises à niveau. A partir de 2016, le Laser à électrons libres dans le domaine des rayons X SwissFEL offrira des possibilités complémentaires, prisées dans le monde entier. Les résultats des recherches menées sur l’installation d’essai ont permis de vérifier les nouveaux concepts nécessaires à une construction compacte, mettant fin aux travaux préparatoires de grande envergure lors de l’exercice sous revue et ouvrant la voie à la construction à partir de 2013. Les chercheurs du PSI ont pu s’affirmer dans les meilleures revues aux Etats-Unis avec la publication de leurs mesures effectuées à l’aide du seul Laser à électrons libres dans le domaine des rayons X au monde en service au quotidien. Au total, en 2012, les chercheurs du PSI ont publié plus de mille articles dans les domaines de la matière et des matériaux, de l’homme et de la santé ainsi que de l’énergie et de l’environnement, dont plus de 10 % dans les plus grandes revues internationales. WSL Avec ses recherches sur les écosystèmes terrestres et les dangers naturels, le WSL possède un portefeuille particulièrement vaste et est la seule institution de Suisse à jeter un pont entre recherche de pointe et application dans ce domaine. Il étudie notamment l’impact du changement climatique, des variations de températures et des précipitations sur les écosystèmes forestiers et la propagation de certaines espèces d’arbres. Ainsi, il est probable que l’épicéa, adapté au froid et aux sols modérément humides, va être évincé par le hêtre et le chêne, ce qui va affecter l’industrie du bois et les revenus des propriétaires de forêts si aucune mesure efficace n’est trouvée. On s’attend à une perte de valeur atteignant 50 % d’ici 2100. Le WSL voit cependant ici un aspect positif, les racines du hêtre, en effet, sont susceptibles d’atteindre des couches du sol plus profondes que l’épicéa dans les régions préalpines. Les racines mortes créant des espaces dans lesquels le sol peut stocker plus d’eau, plus le nombre de racines de hêtre qui rendent la terre durablement meuble est élevé, plus il absorbera d’eau. Une forêt de ce type diminue donc les risques de crue.
Conclusion du Conseil des EPF Une fois de plus, avec leurs performances de recherche, toutes les institutions du Domaine des EPF arrivent en tête sur le plan international, ce dont attestent, pour les deux écoles polytech-
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Empa En novembre, une équipe internationale de contrôle par les pairs a évalué le portefeuille de recherche et les résultats scientifiques de l’Empa. Une première conclusion – le compte rendu a été remis au Conseil des EPF au printemps 2013 – révèle que, depuis la dernière évaluation en 2008, l’Empa a connu une évolution impressionnante et jouit d’une excellente réputation qui lui permet de recruter des scientifiques exceptionnels. C’est le cas par exemple de Maksym Kovalenko qui s’est vu octroyer en août l’une des célèbres Starting Grants par le Conseil européen de la recherche (CER) pour ses recherches sur les nano cristaux dans les corps solides. Le plus jeune lauréat du CER à 30 ans, également professeur à l’ETH Zurich, dispose de quelque 1,8 million de francs pour les cinq prochaines années. Une analyse bibliométrique de l’Université de Leiden (NL) sur les publications scientifiques de l’Empa a donné des résultats non moins réjouissants; celui-ci y enregistre des valeurs comparables à celles des universités se positionnant au 20e rang pour les principaux indicateurs. Quelques exemples de résultats de recherche hors pair: le développement du premier «nanochimiscope 3D» au monde, combinaison d’un spectromètre de masse d’ions secondaires à temps de vol et d’un microscope à force atomique pour l’analyse chimique, physique et topographique de la surface des solides, ou CLEVER, premier véhicule au monde à hybridation complète au gaz naturel à boîte de vitesses manuelle, dont les émissions de CO2 sont jusqu’à 45 % inférieures aux moteurs à combustion conventionnels. Eawag L’Eawag conjugue recherche fondamentale et pratique avec une recherche axée sur les solutions. Les domaines de recherche clés en 2012 étaient donc des problèmes pratiques liés à l’eau. En collaboration avec l’Université de Berne, les chercheurs de l’Eawag ont par exemple pu montrer quelles répercussions l’apport d’engrais dans les lacs avait sur la formation des espèces. Un atelier sur les espèces invasives dans l’eau organisé par l’Eawag a permis aux chercheurs de discuter des mesures possibles avec les spécialistes des autorités et de la pratique. En 2012, le projet interdisciplinaire de gestion des polluants naturels de l’eau potable dans les pays en développement WRQ (Water Resource Quality) s’est achevé. Il fournit des géodonnées en ligne qui contribuent à identifier les pollutions et à réduire les risques de contamination. Avec le démarrage du projet EcoImpact, l’Eawag a renforcé sa collaboration interne concernant les effets des substances nocives, de la cellule à l’écosystème. Presque tous les départements de recherche de l’Eawag participent à ce projet qui s’inscrit dans le contexte de la mise à niveau des stations d’épuration suisses et inclut un état des lieux des écosystèmes aquatiques.
niques fédérales, classements internationaux, acquisitions de fonds compétitifs et prix internationaux. Du fait de leur spécificité, les quatre instituts de recherche possèdent une position unique au monde et jettent des ponts entre la recherche de pointe internationale et l’économie et l’administration suisses.
But 2 I Recherche
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But 2 Recherche
La recherche au service du tournant énergétique Le Conseil fédéral et le Parlement ont adopté la sortie progressive du nucléaire. La Stratégie énergétique 2050 du Conseil fédéral prévoit une forte progression des énergies renouvelables. Le plan d’action correspondant compte sept volets encourageant la recherche et l’enseignement par des ressources complémentaires. Le rôle des institutions du Domaine des EPF sera décisif: ses activités traditionnelles de recherches énergétiques devront stimuler l’innovation en vue de pallier la pénurie d’électricité prévisible et d’instaurer un tournant énergétique durable dans le bref temps imparti par la politique.
L’énergie hydraulique joue, elle aussi, un rôle central en vue d’un tournant énergétique (photo: Alpiq).
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Depuis des années, le Domaine des EPF mène des activités de recherche fondamentale et appliquée liées à l’énergie. Alors que le Conseil fédéral et le Parlement ont adopté la sortie progressive du nucléaire, ces efforts doivent être accentués. A l’automne 2012, le Conseil fédéral a présenté au Parlement, pour consultation, le plan d’action «Recherche énergétique suisse coordonnée – Mesures pour les années 2013 à 2016». Ce plan prévoit sept champs d’action axés sur l’énergie, que la recherche et l’enseignement doivent traiter en priorité. L’efficacité énergétique constitue le premier champ, pour lequel le bâtiment et les processus industriels recèlent un potentiel significatif. Le deuxième champ concerne les réseaux de transport et de distribution d’énergie et nécessite un savoir-faire en gestion des réseaux électriques afin d’y intégrer une grande part d’électricité issue d’énergies renouvelables et de sources décentralisées. Le troisième champ porte sur les technologies de stockage de l’énergie qui doivent être fortement encouragées, le stockage de la chaleur et du courant occupant une place centrale dans la nouvelle politique énergétique. Quatrièmement, ce principe s’applique également à la production de courant, la géothermie, le photovoltaïque et l’énergie hydraulique étant ici prioritaires. Un tournant énergétique n’est envisageable que si les aspects socio-économiques et juridiques (cinquième champ) et des changements de comportement sont pris en compte. Deux autres champs concernent la mobilité ainsi que la biomasse. En 2006, le Conseil des EPF a fondé le Centre de compétences en énergie et mobilité (CCEM). Ces dernières années, sous la houlette du PSI, le CCEM a lancé et encouragé cinquante projets interdisciplinaires complexes avec les institutions du domaine des EPF, les hautes écoles spécialisées, les universités et l’industrie. Ces activités, menées conjointement avec celles de Novatlantis, elles-mêmes intégrées aux activités du CCEM, garantissent le transfert de connaissances et de technologie aux cantons et aux communes. Pour tous ces champs d’action, les institutions du Domaine des EPF sont actives dans la recherche fondamentale et appliquée. «Cela fait plusieurs décennies que nous sommes très bien positionnés pour les recherches sur l’énergie, confie Marco Mazzotti, professeur à l’institut d’ingénierie des processus et président de l’Energy Science Center (ESC) de l’ETH Zurich. La complexité des futures problématiques nécessite le traitement de nouveaux axes de recherche dépassant le plan d’action du Conseil fédéral.» L’ESC joue un rôle central dans l’enseignement et la recherche multidisciplinaires. Actuellement, plus d’une centaine de professeurs de l’ETH Zurich de douze des seize départements spécialisés dans l’énergie participent à ces recherches. Depuis 2010, l’ETH Zurich a créé dix-huit nouvelles chaires de recherches sur l’énergie. «Rien qu’en 2011, environ 76,5 millions de francs, coûts indirects inclus, ont été
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investis dans l’énergie, confie Roland Siegwart, vice-président de l’ETH pour la recherche et les relations économiques. Les dons privés sont également en hausse.» Un nouveau modèle énergétique pour les deux EPF L’enseignement intègre les connaissances issues de la recherche. Le master «Energy Science and Technology», remis chaque année à une trentaine de diplômés, a été créé il y a cinq ans. Des approches pratiques sous la forme de projets phares ouvrant de nouvelles voies dans le débat sur l’énergie sont également nécessaires. L’un de ces projets est en cours à l’ETH Zurich, sur le campus du Hönggerberg. Des sondes géothermiques dynamiques (réseau d’anergie) doivent assurer une alimentation neutre en carbone du campus. A l’automne 2012, la direction de l’ETH Zurich a adopté un nouveau modèle énergétique efficace qu’elle s’engage à appliquer pour la recherche, l’enseignement et l’infrastructure. Avec les communes de La Chaux-de-Fonds, Lausanne, Martigny et Neuchâtel, l’EPFL conçoit un logiciel améliorant le contrôle de l’alimentation et de la demande en énergie. En outre, l’enseignement et la recherche accordent une plus grande place à l’énergie, comme à la Faculté Environnement Naturel, Architectural et Construit (ENAC). Un partenariat avec l’industrie a permis de créer la nouvelle chaire «Systèmes électriques distribués» et un centre dédié au stockage de l’énergie et aux énergies renouvelables. Dans le cadre du programme EcoCloud, une douzaine d’instituts de l’EPFL associent leur expertise pour au moins enrayer la hausse des besoins énergétiques des installations informatiques. A Sion, l’EPFL va créer le pôle EPFL Valais Wallis. Quatre chaires sont assurées par l’EPFL, le Canton du Valais en finançant sept. Sur les activités prévues, 90 % ont trait à l’énergie (énergie hydraulique, biomasse, compensation du CO2; voir p. 82). Le PSI, à Villigen (Argovie), abrite le plus grand centre coordonnant les recherches sur l’énergie. «Le PSI est le seul site suisse où les recherches portent sur tous les supports d’énergie, du solaire au nucléaire, indique Philipp Dietrich, ancien directeur du CCEM. Les recherches portent sur deux technologies centrales: la hausse de l’efficacité énergétique et la baisse des émissions de gaz à effet de serre.» Conformément au plan d’action Recherche énergétique, le PSI se concentre p. ex. sur la transformation de la biomasse (bois, lisier ou boues d’épuration) en courant, chaleur ou gaz naturel synthétique. «Les avantages de la production d’énergie à partir du bois sont évidents, confirme Philipp Dietrich. Son bilan CO2 est neutre car le bois, en se développant, capte le CO2 généré.» Un projet pilote prévoit l’étude de la biomasse en tant qu’énergie primaire stockable et transportable pour produire de l’électricité et une autre énergie stockable, le méthane, en tant que carburant. Le projet de plateforme de recherche et développement «X-PDU» (Process Development Unit pour le gaz de bois) a été lancé pour accroître la rentabilité des installations produisant de l’énergie avec du bois. «Cette plateforme doit démontrer que l’exploitation commerciale d’une technologie performante de production de courant et de chaleur à partir du bois est viable», affirme Philipp Dietrich. La mise en service de l’installation pilote sur le site du PSI est prévue en 2014. L’Empa se dote d’un laboratoire modulaire «Le calendrier du tournant énergétique exige des résultats rapides. Des plateformes adaptées de recherche et de transfert
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de technologie sont nécessaires pour tester les applications des découvertes scientifiques et permettre leur mise en œuvre sous la forme de solutions innovantes commercialisables», indique le directeur de l’Empa Gian-Luca Bona. L’Empa met actuellement en place deux plateformes technologiques de ce type pour les secteurs mobilité et bâtiment qui représentent près des trois-quarts de la consommation suisse d’énergie. Il s’agit d’une part du «Future Mobility Demonstrator» qui produit et teste en situation réelle de nouveaux carburants durables comme l’hydrogène, le Synfuel (essence ou gaz naturel synthétique) et l’hythane (mélange de gaz naturel, de biogaz et d’hydrogène). Ces vecteurs énergétiques – obtenus à partir du photovoltaïque, de l’éolien et du courant excédentaire – sont plus faciles à stocker et à manipuler, et utilisables dans un réseau local pour différents types de véhicules au concept optimisé. Il est ainsi possible de comparer les avantages et les inconvénients des différentes technologies dans des conditions réelles et de les développer. L’autre plateforme est le laboratoire modulaire unique au monde «NEST», une initiative de l’Empa, l’Eawag, l’ETH Zurich et l’EPFL en cours d’élaboration. NEST s’articule autour d’un noyau en béton armé doté d’un escalier central, dont les côtés communiquent avec des modules expérimentaux. La demande de permis de construire de cette structure a été déposée en août 2012. L’objectif est de comparer différents concepts quant à leurs performances techniques et d’analyser les avantages et les inconvénients du point de vue des habitants. Cela permet de choisir les meilleures applications. Objectif: combiner des bureaux de grande superficie, des salles de réunion et des logements. Energie renouvelable contre sauvegarde des paysages La production d’énergie n’est pas sans conséquence sur l’environnement et ses écosystèmes. En Suisse, c’est notamment le cas de l’utilisation intensive de l’énergie hydraulique. «L’Eawag axe ses recherches sur les méthodes de gestion intégrée de l’eau, l’effet des modifications environnementales sur les écosystèmes aquatiques et l’élaboration de nouvelles méthodes d’épuration des eaux usées et de récupération des substances nutritives», indique Alfred Wüest qui dirigeait jusqu’à la mi-2012 le département Eaux de surface de l’Eawag. Font notamment partie de cette approche les consultations sur l’utilisation de l’énergie hydraulique et de l’énergie calorifique des eaux, en rapport, p. ex., avec les éclusées (débits faibles ou élevés). L’accélération du développement des énergies renouvelables accroît les conflits économiques et sociaux potentiels. «La production d’énergie éolienne et hydraulique, l’énergie solaire, la géothermie et la biomasse ont toujours des conséquences sur la biodiversité, les paysages et des services paysagers en opposition comme la production agricole ou le tourisme», indique Anna Hersperger, cheffe de groupe de l’écologie des paysages au WSL. Avec d’autres offices de la Confédération et le secteur privé, le WSL élabore une carte nationale présentant les conflits potentiels entre les services paysagers et la production d’énergies renouvelables (éolien et photovoltaïque p. ex.). «Cette carte doit être prête à l’automne 2013», précise Felix Kienast, directeur du Centre de recherche sur le paysage du WSL et professeur titulaire d’écologie des paysages à l’ETH Zurich.
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Exemples des institutions
PSI/ETH Zurich
Percée au CERN Début juillet, un consortium international de chercheurs du CERN, l’Organisation européenne pour la recherche nucléaire à Genève, annonçait enfin la découverte d’une nouvelle particule. S’agit-il du boson de Higgs prédit par le modèle standard de la physique des particules et objet de longues recherches, mais dont l’existence n’a encore jamais été prouvée? D’autres mesures devront le déterminer. La découverte du CERN constitue une avancée majeure pour la recherche fondamentale puisqu’elle apporte des réponses à la très ancienne question des composants élémentaires du monde. La construction de l’accélérateur de particules d’une grande complexité, qui a permis ces expériences de grande envergure, est le fruit d’une collaboration unique de quelque 4000 chercheurs et ingénieurs de 41 pays. Les scientifiques du PSI, de l’ETH Zurich et de l’Université de Zurich y ont apporté une contribution majeure: depuis les années 1990, ils conçoivent et fabriquent des pièces essentielles des puissants détecteurs qui ont permis d’établir l’existence de la nouvelle particule. Ils jouent maintenant un rôle clé dans l’évaluation des données de mesure.
EPFL
L’échographie pour diagnostiquer les maladies des ponts Une nouvelle technique d’imagerie permet de faire le bilan de santé des ponts en béton, dont les armatures ont tendance à rouiller. Comparable à l’échographie, cette méthode est rapide, simple et précise. Eugen Brühwiler, responsable de cette recherche, a mené des essais concluants sur un ouvrage d’art appenzellois. Cette première mondiale permettra d’économiser du temps et de l’argent pour l’entretien du réseau routier. L’Office fédéral des routes s’est joint aux chercheurs pour de nouveaux tests.
revêtement en acier inoxydable. A l’autre bout du campus, on étudie le comportement des nanoparticules dans un tunnel aérodynamique spécial afin de les éliminer plus efficacement de l’air environnant.
Eawag
Pas d’engrais pour les poissons lacustres
Le lac de Brienz abrite des espèces de corégones rares (photo: Eawag).
Depuis début 2012, la fédération de pêche demande une réduction, voire l’arrêt de l’élimination du phosphore dans les stations d’épuration du canton de Berne. De fait, l’augmentation de cette substance dans le lac de Brienz stimulerait la croissance des poissons. Les spécialistes de l’Eawag ont déconseillé la prise de telles mesures, invoquant que l’usage actif ou passif d’engrais dans un lac mettrait en cause le principe de précaution éprouvé. Le Conseil national et le Conseil des Etats ont suivi ces recommandations à l’encontre des souhaits des pêcheurs. Fiche sur ce sujet: www.eawag.ch/medien/publ/fb/doc/fs_phosphor_brienzersee.pdf
WSL Empa
La recherche au service de l’air pur Les moteurs diesel vont rester en usage un certain temps encore dans certains types de véhicules. Afin d’épurer efficacement les gaz d’échappement diesel, les chercheurs du laboratoire des moteurs de l’Empa développent de véritables mini-usines chimiques destinées au compartiment moteur et optimisent le
Recherches à l’aide du tunnel aérodynamique de l’Empa: les résultats pourraient permettre d’obtenir des filtres à particules plus efficaces (photo: Empa).
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Le changement climatique dévalorise la forêt A l’avenir, le climat allant devenir plus chaud et plus sec, la forêt va changer de visage. Selon la première étude européenne sur les conséquences économiques du changement climatique sur la forêt, publiée dans le magazine Nature Climate Change par une équipe internationale dirigée par le professeur Marc Hanewinkel (WSL), l’épicéa va reculer vers l’Europe du Nord et les régions montagneuses. D’ici 2100, la valeur économique des surfaces forestières d’Europe devrait diminuer de 14 à 50 % du fait du climat. Dans trois scénarios climatiques analysés, les pertes varient de 60 à 680 milliards d’euros. Les espèces de chênes adaptées à l’aridité vont profiter du changement climatique et se déplacer vers le nord. Ces mutations vont probablement affecter fortement l’industrie du bois, dépendante de l’épicéa, d’Europe centrale. Sans des mesures efficaces contre le recul de l’épicéa, les propriétaires de forêts doivent s’attendre à des pertes de revenus. Dans les forêts de type plus méditerranéen, l’effet de réduction du taux de CO2 va diminuer.
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Protection et sécurité des données
Il explore ce qui est techniquement possible en matière de sécurité: le professeur David Basin, directeur de l’Institut pour la sécurité de l’information de l’ETH Zurich.
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Pour le Conseil fédéral, la protection contre les cyberrisques et la préservation des infrastructures critiques de la cybercriminalité revêtent une importance stratégique primordiale. En matière de sécurité de l’information, l’ETH Zurich contribue activement, depuis des années, à la recherche fondamentale et appliquée. La collaboration avec les partenaires industriels s’avère infiniment précieuse. Les découvertes scientifiques trouvent ainsi rapidement une application pratique dans les entreprises. En outre, les diplômés de l’ETH Zurich bénéficient d’une excellente formation dans ce domaine.
Mi-2012, le Conseil fédéral a défini des objectifs stratégiques clairs inhérents à sa «Stratégie nationale de protection de la Suisse contre les cyberrisques», axée sur la «détection précoce des menaces et des dangers dans le cyberespace, l’augmentation de la capacité de résistance des infrastructures critiques» et la «réduction des cyberrisques liés en particulier à la cyber criminalité, au cyberespionnage et au cybersabotage». Fondé en 2003, en partenariat avec des entreprises privées, le Zurich Information Security and Privacy Center (ZISC) de l’ETH Zurich joue ici un rôle crucial. Parmi ses partenaires figurent Credit Suisse, Google, Kaba, société spécialisée dans les technologies de sécurité, et le centre de compétences de la Confédération armasuisse. Les projets de recherche communs portent p. ex. sur la cryptographie, la méthodologie de conception et la sécurité des réseaux et systèmes. «Ce sont les entreprises industrielles qui ont lancé cette collaboration, confie le professeur David Basin, directeur de l’Institut pour la sécurité de l’information de l’ETH Zurich. Le ZISC occupe ainsi une position duale unique au monde pour les recherches sur la sécurité.» Du côté de la science, la recherche fondamentale obéit au principe régi par les possibilités techniques en matière de sécurité. En termes d’applications pratiques, entrent ensuite en jeu les aspects liés à l’ingénierie (efficacité, coûts, utilisation et facilité de maintenance des systèmes de sécurité). «Cette relation entre théorie et pratique est très précieuse de part et d’autre, analyse David Basin, car elle constitue, en dehors de la collaboration avec les partenaires de projet, l’une des conditions requises pour la convergence et le renforcement des énergies, situation que la classe politique appelle de ses vœux.» Des projets de recherche communs avec l’industrie Dans le cadre du projet en cours sur le «suivi et la surveillance de l’utilisation des données», un doctorant de l’ETH a passé deux mois chez Google, partenaire du ZISC. Un représentant d’armasuisse intervient quant à lui sur un autre projet – également en cours – sur les risques spécifiques liés à l’utilisation commune de serveurs de données. De nombreux projets sont en rapport direct avec le quotidien. En fait notamment partie le projet «Data Deletion», lancé à l’automne 2011 au sein de l’Institut pour la sécurité de l’information du ZISC qui venait d’être créé. Ce projet doit permettre de savoir si et comment les données d’un smartphone et du nuage informatique peuvent être effacées en toute sécurité. Les chercheurs ont détecté d’énormes failles de sécurité et cherché un moyen de les combler. Les processus de suppression standard utilisés habituellement par les smartphones n’offrent pas de véritable protection. S’inspirant des appareils Android, les chercheurs de l’ETH Zurich ont conçu une application écrasant totalement les données de la mémoire des smartphones et des supports d’enregistrement externes. Cette application est désormais disponible gratuitement.
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Dans la foule des applications informatiques, il n’est plus possible, désormais, d’ignorer la cryptographie, présente à chaque fois qu’il faut identifier des acteurs avec fiabilité et transmettre des données en toute sécurité. Une problématique complexe: au sein d’un réseau d’ordinateurs, les données sont échangées via des protocoles. La programmation de ces derniers est toujours plus poussée afin de respecter des exigences de sécurité toujours plus strictes. Une arme à double tranchant: une plus grande complexité se traduit par des sources d’erreurs éventuelles plus nombreuses, qui provoquent à leur tour de nouvelles failles de sécurité. Réduire la complexité des protocoles permettrait d’empêcher lesdites failles. Les chercheurs de l’ETH Zurich étudient donc des solutions modulaires d’échange de données. «La cryptographie devrait devenir une discipline constructive, à l’image de nombreuses disciplines d’ingénierie comme l’industrie automobile ou la construction logicielle, indique Ueli Maurer, professeur au département Informatique et directeur du groupe de recherche pour la sécurité de l’information et la cryptologie. Nous espérons mettre en place un changement de paradigme fondamental pour cette discipline.» L’industrie soutient une nouvelle chaire Les partenaires industriels soutenant financièrement le ZISC tirent parti de cette collaboration. Les deux parties bénéficient d’un échange de connaissances et sont informées respectivement des travaux de recherche et des applications pratiques. Les partenaires lancent parfois des projets scientifiques. Bien qu’il ne soit pas partenaire du ZISC, le groupe de télécommunications Swisscom a également soutenu, via un financement initial, la création d’une nouvelle chaire de sécurité de l’information. Le groupe a ainsi transformé en don un prêt de dix millions de francs à l’ETH Zurich Foundation. A l’automne 2012, l’ETH Zurich a nommé, en la personne du professeur Adrian Perrig, un scientifique de renom international en sécurité des systèmes. Ancien étudiant en informatique à l’EPFL, ce chercheur a obtenu un doctorat à la Carnegie Mellon University où il a dirigé, à partir de 2002, outre une chaire, le CyLab, l’un des premiers centres de recherche internationaux en sécurité informatique et de l’information. Le département Informatique de l’ETH Zurich compte désormais quatre professeurs spécialisés dans la sécurité de l’information. «Avec les quatre professeurs, les autres collaborateurs et la qualité de son travail, confie David Basin, Zurich devient un centre névralgique de la sécurité de l’information.» En témoigne également le nombre de cours de l’ETH Zurich (plus de quinze) pour cette matière d’approfondissement. Les jeunes diplômés sont des spécialistes bien formés, recherchés par les partenaires du ZISC du secteur privé, le secteur industriel en général et les pouvoirs publics.
But 2 I Recherche
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But 2 – Recherche
Le cerveau humain décrypté
Le professeur Olaf Blanke devant le système d’IRM à ultra haut champ (7T) au Centre d’Imagerie BioMédicale (CIBM) de l’EPFL.
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La région du lac Léman est en passe de devenir un centre névralgique des neurosciences, dont les recherches enregistrent d’ores et déjà des résultats spectaculaires. Le Centre international de neuroprothèses (CNP) de l’EPFL travaille par exemple sur des solutions novatrices permettant aux patients neurologiques de retrouver des fonctions motrices et cognitives perdues. Alors que le projet «Blue Brain» s’appuie sur des simulations informatiques pour étudier le fonctionnement du cerveau, Genève et Lausanne ont noué une collaboration pour créer «Neuropolis», pôle d’innovation unique au monde dans le domaine des neurosciences. La séquence diffusée le 24 avril 2012, à une heure de grande écoute lors du Tagesschau de la télévision suisse, a montré la science sous un jour spectaculaire. On y voyait un robot se mouvoir, visiblement sans intervention humaine, et serpenter entre des personnes, des meubles et des plantes dans une salle de réunion de l’EPFL, sans collision et avec une extrême précision. Ce robot était contrôlé par Marc-André Duc, tétraplégique, qui se trouvait alors dans sa chambre d’hôpital à Sion. Comment cela est-il possible? Marc-André Duc contrôle le robot par la seule force de sa pensée, en activant une région cérébrale définie. Des électrodes mesurent ses ondes cérébrales et transmettent leur activité à un ordinateur qui convertit les ondes en signaux de commande. Le tétraplégique contrôle ainsi les déplacements du robot. Les chercheurs de l’EPFL autour du professeur José del R. Millán ont mis au point ces neuroprothèses. Il s’agit de l’une des dernières avancées scientifiques du Centre de neuroprothèses (CNP) de l’EPFL. Cet exemple illustre l’imbrication croissante des neuro sciences, des sciences de l’ingénieur et de la médecine à Lausanne, Genève et Sion. Les chercheurs ont déjà mis au point des prototypes grâce auxquels des patients neurologiques contrôlent, par la pensée, leur fauteuil roulant ou bougent des prothèses de bras ou de jambe. «Les ordinateurs intelligents permettent de compenser certaines des fonctions perdues du fait d’un infarctus cérébral ou d’une paraplégie. Les signaux sont directement transmis au fauteuil roulant, confie Olaf Blanke, directeur au Centre de neuroprothèses de l’EPFL. Le fauteuil devient une partie du corps, un muscle, en quelque sorte.» Recherches sur la perception et la conscience du corps Il ne s’agit que de l’un des domaines qui font actuellement l’objet de recherches poussées au CNP. Le Centre de neuro prothèses a été créé en 2009 avec le soutien privé de fondations d’entrepreneurs locaux, à l’image d’Ernesto Bertarelli et de Daniel Borel, fondateur de Logitech. Le professeur Olaf Blanke étudie les mécanismes cérébraux des perceptions corporelles perturbées par des voies neurologique et expérimentale, qui doivent permettre d’approfondir les connaissances. Cette démarche ne vise pas uniquement à satisfaire la curiosité scientifique en permettant de comprendre la naissance de la conscience corporelle. «L’utilisation des prothèses pourrait être grandement facilitée si leurs porteurs les considéraient non pas comme un corps étranger, mais comme une partie de leur propre corps», affirme Olaf Blanke. D’autres objets de recherche révolutionnaires concernant la paraplégie (professeur Grégoire Courtine), le bras bionique (professeur Silvestro Micera) et la peau artificielle (professeure Stéphanie Lacour) font du CNP un institut unique au monde: la conjugaison des neurosciences et des sciences de l’ingénieur,
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telles que la robotique, la microtechnique, le traitement des signaux ou l’informatique, permet la création d’une passerelle entre recherche fondamentale, applications cliniques et exploitation industrielle. Cette combinaison permet de fabriquer des neuroprothèses donnant aux patients la possibilité de retrouver des capacités absentes ou perdues à la suite d’une maladie ou d’un accident, quel que soit l’organe lésé ou non fonctionnel. Contrairement à de nombreuses approches médicales, l’organe n’est pas réparé. Des mesures d’une grande précision et la stimulation du cerveau permettent de contourner la lésion comme dans le cas d’un pontage, de la remplacer et de la renforcer par robotisation. «Neuropolis» au bord du lac Léman Au vu des capacités scientifiques dont elle dispose déjà, l’EPFL a annoncé mi-2012 la prochaine avancée dans le domaine des neurosciences, conjointement avec l’Université et l’Hôpital universitaire de Genève, ainsi que les cantons de Genève et du Valais. La région du lac Léman va héberger «Neuropolis», un pôle dédié à la recherche sur le cerveau et aux sciences de la simulation. Neuropolis prévoit la création de deux sites, à Genève et à Lausanne, qui emploieront un millier de collaborateurs scientifiques et techniques. Il jouera également le rôle de plateforme de simulation pour le projet «Blue Brain», mis en place en 2005 et spécialisé dans les recherches sur le cerveau. Depuis des années, les chercheurs de l’EPFL participent à un projet pionnier afin de mieux comprendre le fonctionnement du cerveau. Leur objectif: établir un modèle informatique imitant le cerveau humain et ses cent milliards de cellules. Cette simulation informatique nécessite une énorme puissance de calcul. «Au niveau expérimental, l’exploration du cerveau, tâche hautement complexe, ne sera pas possible dans un proche avenir, explique le responsable du projet, Felix Schürmann. Nous devons donc nous appuyer sur des simulations informatiques afin d’imiter le cerveau.» C’est pour cette raison que la société IBM, spécialisée dans les superordinateurs, participe au projet Blue Brain. Même si l’objectif n’est pas en passe d’être atteint dans un proche avenir, les chercheurs de l’EPFL font régulièrement des découvertes spectaculaires sur le fonctionnement du cerveau. En septembre dernier, les chercheurs du projet Blue Brain ont publié leurs derniers résultats sur les synapses entre les neurones dans le magazine scientifique de renom PNAS de l’Académie nationale des sciences des Etats-Unis (NAS). Si l’on se place dans une perspective plus large, le rôle de Neuropolis et du projet Blue Brain n’est pas négligeable pour l’EPFL. Neuropolis servira probablement de quartier général pour le projet «Human Brain» qui a été sélectionné comme l’une des deux initiatives phares européennes, et «le projet Blue Brain sera la contribution de la Suisse», indique Felix Schürmann.
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L’énergie solaire, source de carburant
Stockage chimique d’énergie solaire: Anton Meier, directeur adjoint du Laboratoire de technique solaire, devant le réacteur solaire du PSI.
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Depuis des années, le PSI étudie des processus thermochimiques à haute température permettant de convertir l’énergie solaire concentrée en combustibles chimiques stockables et transportables comme l’hydrogène. La dernière série d’essais s’est déroulée à l’été 2012 dans les Pyrénées françaises, dans l’un des plus grands fours solaires du monde. Une étape marquante pour les chercheurs qui ont franchi un nouveau cap dans la poursuite d’un objectif ambitieux: produire du carburant liquide synthétique.
Suite au développement de prototypes en laboratoire, les chercheurs aspirent à valider leur concept scientifique en termes de fiabilité des processus et de rendement lors de tests d’envergure sur le terrain. Cette étape ouvre la voie au développement d’un prototype préindustriel et, par la suite, à sa commercialisation. Le directeur adjoint du laboratoire de technique solaire du PSI, Anton Meier, n’est pas un grand parleur. Néanmoins, ses descriptions laissent clairement entendre qu’avec son équipe, il a passé un été 2012 «chaud» et riche d’enseignements au service de la science. Pendant deux mois, ils ont testé un réacteur solaire de 100 kW élaboré au PSI dans l’un des plus grands fours solaires du monde, à Odeillo (France). Ce four est un gigantesque miroir concave, vers lequel sont orientés quantité de miroirs qui renvoient les rayons solaires. Cette installation d’essai permet de produire des températures de plus de 2000 degrés en amplifiant 10 000 fois le rayonnement solaire. De la chaleur grâce à de l’énergie solaire concentrée Pour ses recherches, A. Meier a besoin de températures de cet ordre. «En matière de stockage chimique de l’énergie solaire, les températures élevées constituent toujours un défi majeur», explique-t-il. Depuis les années 1990, au laboratoire de technique solaire, il travaille entre autres sur des processus thermochimiques à haute température qui permettent de convertir efficacement l’énergie solaire concentrée en combustibles chimiques stockables et transportables comme l’hydrogène. Récemment, Aldo Steinfeld, chef du laboratoire de technique solaire du PSI et professeur en supports d’énergie renouvelables à l’ETH Zurich, a réussi à transformer, sur une base d’oxyde de cérium, de l’eau et du gaz carbonique en un mélange d’hydrogène et de monoxyde de carbone grâce à de l’énergie solaire concentrée. Appelé gaz de synthèse, ce mélange constitue une étape préliminaire des carburants liquides (essence, méthanol, diesel). La publication des résultats des recherches d’A. Steinfeld et de son équipe dans la célèbre revue Science a suscité l’intérêt dans le monde entier. Toutefois, lors de ces premiers essais, plus de 99 % de l’énergie solaire utilisée ont été perdus. «Avec une concentration solaire maximale et la terre comme puits de chaleur, il serait possible, en théorie, de transformer 95 % de l’énergie solaire en énergie chimique de combustibles, précise A. Meier. En tenant compte de toutes les sources de pertes, on estime ce taux à 20-25 % selon les possibilités techniques actuelles. Il faudra ensuite démontrer la rentabilité du processus sur le plan technique», ajoute-t-il. C’est notamment sur ce point que portent ses dernières recherches. Ainsi, les chercheurs du PSI ont élaboré un processus en deux étapes à base d’oxyde de zinc permettant de produire du zinc, de l’hydrogène et du gaz de synthèse. Lors de la première étape, l’oxyde de zinc est placé dans un réacteur solaire en lente rotation, puis chauffé à 2000 degrés Celsius grâce à de l’énergie
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solaire concentrée. L’oxyde se transforme alors en zinc et en oxygène. Ce processus a fait l’objet d’une série d’essais dans le four d’Odeillo, visant à tester sur le terrain divers composants du réacteur, notamment la stabilité de la couche de céramique située à l’endroit où les températures sont les plus élevées. Les tests consistaient à analyser, dans des conditions réelles, l’efficacité du refroidissement par eau de l’enveloppe métallique externe en présence d’un rayonnement solaire hautement concentré. Ils ont également permis de vérifier la fiabilité de tous les systèmes de contrôle et données de mesure pendant le processus, ainsi qu’à produire la plus grande quantité possible de zinc. A. Meier est satisfait du résultat: «Nous avons démontré la fiabilité des processus thermiques et mécaniques du réacteur et la résistance des matériaux à des contraintes extrêmes.» Une technologie simple en circuit fermé Lors d’une seconde étape ne faisant pas intervenir le rayonnement solaire, le zinc produit précédemment réagit en présence d’eau et de gaz carbonique à une température d’environ 400 degrés Celsius dans un réacteur chimique. L’objectif final est alors atteint: produire de l’hydrogène pur et du gaz de synthèse. La chaire des supports d’énergie renouvelables de l’ETH Zurich étudie actuellement cette opération encore en phase de laboratoire. Les scientifiques parviennent maintenant à obtenir un rendement de 80 % pour l’hydrogène. L’hydrogène pur est donc produit, non pas directement à partir de la décomposition chimique de l’eau, mais à l’aide d’un processus thermochimique en deux étapes avec un oxyde métallique. La raison à cela est simple: «La décomposition directe de l’eau serait un concept formidable, confie A. Meier, mais, actuellement, nous ne disposons pas d’une technologie performante permettant de dissocier l’hydrogène et l’oxygène sans risque d’aboutir à un mélange explosif.» En recourant à deux étapes distinctes, l’hydrogène et l’oxygène ne sont pas produits simultanément. Il n’est donc pas nécessaire de les séparer et il n’y a aucun risque d’explosion. Ces deux étapes se justifient également par le fait que le processus complet est un cycle fermé, la seconde étape produisant de l’oxyde de zinc, matière de base réutilisable. «Simplicité, modularité et contrôle de la conduite du processus: tels sont les avantages de cette technologie innovante», poursuit A. Meier, l’hydrogène solaire peut être utilisé directement dans les piles à combustible et le gaz de synthèse, être transformé en carburant liquide grâce à un procédé connu.» La question ici est de savoir quand ce processus de production analysé scientifiquement pourra être employé à échelle industrielle. Une chose est sûre néanmoins: il faudra encore un certain nombre d’années avant de voir jaillir de nos pompes à essence des carburants synthétiques produits avec de l’énergie solaire.
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But 3 Transfert de savoir et de technologie
Faits et chiffres
But 3, mandat de prestations 2008– 2011/12 (voir annexe): «Le Domaine des EPF s’emploie à renforcer la valorisation technologique et économique du savoir qu’il produit et à coopérer plus étroitement avec l’industrie pour stimuler la capacité d’innovation de la Suisse.» Rapport 2012 des institutions (avec exemples et reportages) et conclusion du Conseil des EPF.
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ETH Zurich Partenaire important de l’industrie Suisse, en 2012, l’ETH Zurich a signé 718 contrats de recherche avec des tiers (dont 268 avec des entreprises suisses) pour un volume global de 153 millions de francs (soit + 3 %). Elle a notamment assuré vingt grandes visites de laboratoires et effectué vingt analyses de compétences. Pour ses partenaires industriels stratégiques, elle a organisé sept manifestations sur les thèmes de l’énergie, du risque, de l’alimentation et de la construction durable. Lors de la journée de l’industrie, plus de 150 professionnels ont discuté avec cent chercheurs et fondateurs de spin-off de l’ETH Zurich de leurs idées dans les domaines énergie, production et automatisation, électronique et capteurs, matériaux et médecine. En 2012 encore, les spin-off de l’ETH Zurich ont compté parmi les start-up technologiques les plus réussies de Suisse: trois des prix de Vigier de cette année, le ZKB Pionierpreis ainsi que le Swiss Technology Award leur ont été décernés. Parmi les Swiss Top 100, on trouve 28 spin-off de l’ETH Zurich, dont neuf parmi les quinze premières. Douze nouvelles spin-off de l’ETH Zurich ont bénéficié du soutien de venture kick. Alexander Ilic, CEO de Dacuda (souris scanner), spin-off de l’ETH, a été élu «Entrepreneur of the Year». En 2012, l’ETH Zurich a enregistré la création de 22 spin-off, le dépôt de 87 brevets (uniquement priority applications) et signé 35 nouveaux contrats de licence et de transfert. EPFL La coopération entre l’EPFL et l’industrie s’est encore accrue en 2012, prenant la forme de projets de recherche communs ou de prestations scientifiques financées soit directement par les partenaires, soit par des fonds de la Commission pour la technologie et l’innovation (CTI). Le montant contractuel a augmenté à 15,2 millions de francs (par rapport à l’exercice précédent: 8,4 millions de francs). En 2012, on a toutefois enregistré un net recul des contrats financés par l’industrie, recul qui a été compensé par une forte augmentation des projets CTI, essentiellement liée aux mesures d’Etat contre le franc fort de fin 2011. C’est ainsi que, pour sa septième année d’existence, le consortium Alliance sous la direction de l’EPFL a passé le seuil des cent projets CTI. Avec quelque trente projets approuvés en 2012 après les 55 de 2011, l’EPFL maintient ici un niveau élevé. En 2012, le nombre de dépôts de brevets (uniquement priority applications) a augmenté à 75 (l’année précédente: 52). Le nombre de contrats de licence et d’option (31) conclus a reculé par rapport à 2011 (50). Dans ce domaine, il convient de prendre des mesures d’encouragement proactives. Douze start-up ont vu le jour cette année, et le programme d’aide au lancement de l’EPFL a attribué neuf Innogrants. Le succès du Quartier de l’innovation s’est confirmé. Une unité de recherche et développement de l’entreprise japonaise Nitto Denko, leader dans le domaine des adhésifs et très active dans le développement des matériaux, est notamment venue s’y joindre (voir p. 59).
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PSI Le transfert de savoir et de technologie (TST) du PSI est principalement lié à la coopération avec l’économie et aux prestations de conseil fournies aux autorités nationales. En 2012, quelque 300 contrats ont établi le cadre de telles collaborations avec le PSI. L’exploitation et le développement des grandes installations de recherche du PSI exigent le développement continu de composants susceptibles d’être utilisés aussi hors du contexte de la recherche. Ici, le PSI encourage le transfert vers les entreprises, en mesure de conquérir de nouveaux marchés. L’enregistrement de droits de protection peut constituer la première étape de la valorisation commerciale de nouvelles idées. En 2012, le PSI a encaissé des recettes issues de licences non négligeables (plus de deux millions de francs), dont la majeure partie a été réinjectée dans la recherche. Concernant la zone de haute technologie attenante au PSI prévue, les conditions générales ont été revues afin d’attirer de nouvelles entreprises grâce à un concept économiquement intéressant. WSL Le WSL étudie la protection et l’utilisation de la variété dans notre environnement. Il est également spécialisé dans les ressources que sont l’eau et la neige ainsi que les dangers naturels – avalanches, chutes de pierres, glissements de terrain, etc. Tous ces domaines ont un point commun: il s’agit de biens publics ou ils relèvent des collectivités publiques. C’est pourquoi le TST du WSL ne s’adresse pas en priorité à l’industrie comme les autres institutions du Domaine des EPF, mais à des clients de l’administration publique et jusqu’au simple citoyen. Le bulletin d’avalanches qui est publié deux fois par jour dans les trois langues officielles et en anglais depuis l’hiver 2012/13 en est un exemple. La traduction a été rendue possible par un catalogue automatique développé en collaboration avec Kurt Winkler du SLF: la description des dangers se compose désormais en cliquant sur des fragments de phrases prédéfinis, figurant dans quatre listes syntaxiques propres aux différentes langues et contenant des termes prédéfinis. Ceci permet de satisfaire aux exigences de temps et financières du bulletin et de tenir les utilisateurs pleinement informés en temps voulu.
Conclusion du Conseil des EPF Dans le Domaine des EPF, le transfert de savoir et de technologie (TST) se fait à de multiples niveaux. L’arrivée dans l’économie et l’administration suisses de jeunes diplômés hautement qualifiés en constitue un pilier central. La collaboration avec l’industrie a été approfondie une fois de plus dans le cadre de la formation
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Empa La signature de plus de cent contrats de recherche avec des partenaires industriels en 2012 témoigne des excellents liens de l’Empa avec l’industrie. Quelque 40 % d’entre eux portaient sur des projets de recherche et développement destinés au marché et subventionnés par la CTI. Le portefeuille de brevets de l’Empa en compte actuellement près de cinquante. En 2012, l’Empa a déposé plus de dix nouveaux brevets et signé vingt nouveaux contrats de licence et de transfert. Au total, 24 projets de spinoff et de start-up sont suivis par les incubateurs d’entreprises de l’Empa. C’est le cas par exemple de la société CT Systems GmbH fondée par des chercheurs de l’Empa dans le but de commercialiser la technologie EAP qui met en œuvre des polymères électroactifs – des «muscles artificiels» – dans de petits actuateurs, dans les domaines p. ex. de l’automatisation, de la robotique et de la construction automobile. La spin-off compliant concept de l’Empa et de l’ETH Zurich est un peu plus avancée. Elle a récemment lancé son premier produit, le «Mobility Monitor» qui enregistre les mouvements des patients alités et informe le personnel lorsqu’il faut leur faire changer de position afin de prévenir les escarres (voir p. 62). De même, les rideaux transparents insonorisants déjà commercialisés à l’international, développés par l’Empa avec des partenaires industriels, ont été récompensés par plusieurs prix de design en 2012. Eawag L’eau étant un bien public, le TST de l’Eawag s’adresse principalement aux services nationaux et cantonaux, aux entreprises de conseil et d’ingénierie ainsi qu’aux pays émergents et en développement. Avec leur office de transfert technologique commun, l’Eawag et l’Empa favorisent le TST dans l’économie et la société. Ainsi, la méthode de mise en évidence de micro-organismes destinée à l’analyse de l’eau potable, développée par le professeur Thomas Egli à l’Eawag figure désormais dans le Manuel suisse des denrées alimentaires. Un autre projet financé par la Commission pour la technologie et l’innovation (CTI) sur le potentiel de contamination des plastiques au contact d’eau potable a été achevé en 2012 et fournit de nouvelles méthodes d’analyse importantes. Dans le domaine de la formation continue en cours d’emploi, les cours PEAK axés sur la pratique sont dispensés depuis 1993. Ici, l’Eawag travaille en étroite collaboration avec l’Association suisse des professionnels de la protection des eaux. Le programme PEAK 2012 était dédié à la protection et à la revitalisation des cours d’eau. En outre, en 2012, la collaboration avec la Société Suisse de l’Industrie du Gaz et des Eaux SSIGE a été renforcée dans le domaine de la formation sur le thème de l’eau potable.
et de projets spécifiques, souvent avec le soutien de fonds de la CTI. D’importantes prestations d’ordre pratique ont été fournies, notamment à l’administration publique. Une nouvelle publication donne une vue d’ensemble des activités relevant du TST dans le Domaine des EPF. Un réseautage renforcé de ces activités se révèle cependant difficile du fait que des projets ou des régions jouent généralement un rôle prépondérant.
But 3 I Transfert de savoir et de technologie
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But 3 Transfert de savoir et de technologie
Revivifier les rivières
La protection contre les crues et la revitalisation des cours d’eau sont des principes complémentaires de la loi révisée sur la protection des eaux. Le projet de recherche interdisciplinaire «Gestion intégrale des zones fluviales» de l’ETH Zurich, de l’EPFL, du WSL et de l’Eawag propose des moyens concrets pour préserver et améliorer la biodiversité dans les ruisseaux, les rivières et les zones alluviales grâce à des élargissements et à des aménagements repensés. Les résultats du projet achevé en 2012 font également office de directives pour les cantons.
Revitaliser les cours d’eau en Suisse: la Singine à Planfayon dans le canton de Fribourg.
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Etant donné sa topographie et son taux de précipitations annuel relativement élevé, la Suisse est dotée d’un réseau très ramifié de ruisseaux et de rivières. La densité de population, l’industrialisation et l’urbanisation croissantes depuis un siècle et demi en ont toutefois profondément modifié l’aspect. De multiples facteurs ont eu des effets cumulés sur la structure des cours d’eau. La nécessité de protéger les agglomérations et les infrastructures contre les crues ainsi que l’utilisation de l’énergie hydraulique ont conduit à des aménagements de grande envergure. L’agriculture intensive et l’amélioration foncière des berges qu’elle implique ont entraîné la destruction de vastes zones alluviales naturelles. Dans le cadre de la protection contre les crues, de nombreux cours d’eau ont par ailleurs été canalisés et des seuils de hauteur variable construits pour éviter l’enfoncement du lit. Aujourd’hui, il existe environ 101 000 ouvrages transversaux artificiels de plus de 50 cm de hauteur. Toutes ces mesures ont aussi un impact négatif. «Les ouvrages transversaux font obstacle à la migration de la faune aquatique et à la connectivité des cours d’eau, importante sur le plan écologique», déclare Armin Peter, expert en écologie des poissons à l’Eawag. Cela entraîne des zones à la morphologie monotone et à l’écologie appauvrie. En cas de pics de crues, une rivière canalisée – et donc rétrécie – risque de déborder, avec parfois des conséquences catastrophiques dans les zones à forte densité de population. Depuis les inondations centennales de 1987, d’autres crues extrêmes sont survenues en Suisse, incitant les autorités à réévaluer ici les priorités. «Autrefois, la protection contre les crues relevait avant tout de la compétence des ingénieurs hydrologues, fait observer Anton Schleiss, professeur au laboratoire de Constructions Hydrauliques de l’EPFL; aujourd’hui, la protection contre les crues et la revitalisation sont en quelque sorte les sœurs siamoises de la protection de la nature et de l’homme.» Une nouvelle loi sur la protection des eaux contraint les cantons à mettre en place des programmes de revitalisation, avec une participation financière majoritaire de l’administration fédérale. L’objectif fixé: revitaliser environ 4000 des 15 000 kilomètres de cours d’eau aménagés au cours des huit prochaines décennies. Des concepts innovants de protection contre les crues A ce jour, ces prescriptions ont donné lieu à deux projets de recherche transdisciplinaires de quatre ans sur la protection des eaux. Ils ont été menés notamment par des chercheurs de l’ETH Zurich, de l’EPFL, du WSL et de l’Eawag, sous l’égide et avec d’importantes subventions de l’Office fédéral de l’environnement (OFEV). Le premier, le «projet Rhône-Thur» aujourd’hui achevé, portait p. ex. sur la problématique des effets d’éclusées, autrement dit la variation de débit des cours d’eau due à l’exploitation de centrales à accumulation en fonction des besoins. D’autres sous-projets ont étudié les conséquences pour la faune, la flore et les lieux de détente de l’élargissement de
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cours d’eau canalisés, ou encore des questions ayant trait à la prise de décision et au suivi du succès des revitalisations. «De nombreux cours d’eau doivent être valorisés écologiquement tout en respectant les exigences de protection contre les crues, l’aménagement des eaux a donc besoin de stratégies et de mesures innovantes», déclare Anton Schleiss. Le projet suivant de «Gestion intégrale des zones fluviales», mené avec les mêmes organes responsables et achevé en 2012, avait précisément pour but la mise en œuvre des résultats du projet Rhône-Thur. On a examiné ici les interactions entre les aménagements de protection contre les crues et l’exigence de diversité des habitats faunistiques dans les cours d’eau, de même que les répercussions de la connectivité longitudinale et transversale des cours d’eau sur les possibilités de passage des êtres vivants migrateurs, ceci ayant un impact sur le flux génétique – le brassage des gènes – chez les poissons, les insectes et les plantes dans les zones alluviales. «Pour réaliser ces objectifs, il faut envisager l’aménagement des cours d’eau globalement; améliorer la biodiversité en élargissant les rivières suppose également des mesures renforcées de protection contre les crues», relève Roland Fäh, enseignant à l’ETH. Les paramètres qui influent sur ces intérêts divergents sont multiples. «Ici, le mouvement de l’eau revêt une importance capitale, explique Anton Schleiss, les interactions entre l’écoulement, le charriage et la morphologie du lit p. ex. doivent être prises en compte lors de toute mesure d’aménagement.» Afin de parvenir à des bases décisionnelles concrètes, les chercheurs du Laboratoire de recherches hydrauliques, hydrologiques et glaciologiques de l’ETH Zurich ont développé des modèles numériques de simulation des cours d’eau. Ceux-ci permettent de calculer les vitesses d’écoulement, le dimensionnement des élargissements et le charriage des sédiments. C’est ainsi qu’est né le logiciel de simulation Basement, désormais à la disposition gratuite des personnes intéressées. Les laboratoires de l’EPFL et de l’ETH Zurich ont également développé des modèles physiques s’utilisant en complément ou à la place de la simulation numérique parfois complexe. «En pratique, tous deux sont souvent combinés dans un modèle hybride: le modèle numérique permet d’abord de préciser au maximum les dimensions et les conditions aux limites, explique Anton Schleiss, le modèle physique est ensuite employé pour affiner le dimensionnement de l’ouvrage.» Après de vastes travaux d’investigation sur le terrain le long de cours d’eau suisses – la Bünz, la Singine et la Venoge –, Anton Schleiss et son équipe ont élaboré l’«indice hydromorphologique de la diversité» (IHMD). Celui-ci permet, à l’aide de modélisations numériques de l’écoulement et d’analyses statistiques des variables hydrauliques caractéristiques de la diversité morphologique, de déterminer objectivement la variante qui aura le plus d’effets au plan écologique. Ruisseaux et rivières: des systèmes dynamiques Ces outils technico-mathématiques sont importants pour préserver et développer les habitats naturels d’une faune et d’une flore typiques le long des cours d’eau. Les ruisseaux et les rivières proches d’un état naturel sont des systèmes dynamiques: régulièrement modifiés par les crues, le lit et les berges offrent sans cesse de nouveaux habitats. «La restauration de la dynamique jouant un grand rôle dans la création de nouveaux habitats, les mesures d’aménagement des rivières doivent avoir pour but de
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permettre une diversité structurelle aussi vaste que possible d’habitats aquatiques et terrestres», explique Christoph Scheidegger, professeur à l’Université de Berne et chef du groupe Biodiversité et écologie de la conservation au WSL. L’interconnexion d’habitats de haute qualité le long des cours d’eau joue un rôle capital pour le développement d’organismes aquatiques, amphibiens et terrestres. Les barrières doivent donc être conçues de manière à ne pas constituer des obstacles insurmontables. Les chercheurs ont examiné cet aspect sur trois espèces aquatiques – l’éphémère, le gammare et le chabot – et deux espèces terrestres – le criquet des iscles et le tamarin d’Allemagne. Il s’est avéré que la diversité génétique et des espèces, et donc la capacité de survie des populations à long terme, s’améliorent lorsque l’on relie des tronçons revitalisés d’un cours d’eau avec des tronçons naturels ou proches d’un état naturel. «Il faut une sorte de hotspot d’habitats doté d’une grande biodiversité, à partir duquel les organismes peuvent se propager, explique Armin Peter, chef de groupe à l’Eawag; dans le cas de la Singine, affluent de la Sarine, nous avons constaté p. ex. que le passage canalisé en aval profitait du cours supérieur naturel sur le plan de la biodiversité.» On constate également des interactions similaires au point d’échange entre le cours d’eau et la berge. La continuité entre l’eau et la forêt alluviale par les bancs de gravier est essentielle à la survie des amphibies ou des insectes aquatiques, ceux-ci ayant besoin de différents biotopes au cours de leur cycle de vie. Des aménagements y faisant obstacle auront des effets négatifs sur de nombreux organismes comme les oiseaux, les poissons, les invertébrés ou encore le gammare. Dans le cas de cours d’eau fortement canalisés, l’un des objectifs de la revitalisation pourra donc consister à supprimer progressivement la rive consolidée, par exemple en recourant à des mesures à petite échelle visant à réduire la vitesse d’écoulement. La variante de la plus grande envergure consisterait à procéder à un élargissement complet, autrement dit à supprimer la protection sur les deux rives consolidées et à créer une dynamique complète sans restrictions latérales. La remontée des poissons doit être garantie Concernant les rampes en enrochements, ouvrages transversaux destinés à prévenir l’érosion des cours d’eau, il existe un grand nombre de possibilités selon les objectifs. Ici, on a réalisé des tests dans des modèles de laboratoire. «D’une manière générale, les rampes structurées allant de pair avec une répartition accrue des vitesses d’écoulement offrent de meilleures conditions pour la remontée des poissons, explique Anton Schleiss, il est alors possible de construire des rampes en enrochements avec une inclinaison supérieure à 6 % dans les ruisseaux abritant le poisson le plus répandu en Suisse, la truite.» Cette mesure ne saurait toutefois être recommandée que si la truite de rivière est le seul poisson vivant dans les eaux en question. En présence d’autres espèces, la pente doit être nettement plus faible. Ce second projet mené dans le cadre de la politique de revitalisation de la Confédération a fourni de précieuses informations. Il sera suivi d’un autre en 2013. C’est là une importante contribution en vue de réunir des bases scientifiques pour le «projet du siècle de revitalisation des cours d’eau», estime Christoph Scheidegger. Mais il s’agit aussi de «formuler des exigences réalistes quant aux possibilités de revitalisation». En outre, en 2013, l’Eawag entreprend le programme de recherche «Cours d’eau suisses» avec le soutien de l’OFEV.
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Exemples des institutions
ETH Zurich
Accélérer le transfert Encourager les entrepreneurs doués et les mener à la réussite, tel est l’objectif de l’ieLab (Innovation and Entrepreneurship Lab) de l’ETH Zurich qui a été inauguré cette année. L’ieLab comble une lacune importante dans le transfert de savoir et de technologie. Sur deux sites, il propose aux étudiants et aux chercheurs des locaux modernes où ils peuvent travailler avec des partenaires industriels. Les résultats des recherches seront ainsi disponibles plus rapidement pour l’économie et la société.
L’ieLab offre aux jeunes entrepreneurs un environnement propice à la réalisation de leurs idées innovantes (photo: ETH Zurich).
le personnel de la cabane: la transformation d’un bassin intermédiaire a permis d’accroître les capacités d’épuration, tandis qu’un système d’ozonisation élimine désormais l’odeur et la couleur de l’eau de chasse. On est parvenu en outre à optimiser la consommation d’énergie au sein de la station. Le résultat du projet achevé au printemps 2012 est impressionnant: la station d’épuration dotée désormais d’une puissance accrue et stable consomme moins d’énergie qu’auparavant.
Empa
Les mesures d’accompagnement de la CTI stimulent les coopérations Grâce aux mesures contre le franc fort dans le cadre desquelles le Conseil fédéral a accordé cent millions de francs supplémentaires à la Commission pour la technologie et l’innovation (CTI) en septembre 2011, l’Empa a pu entreprendre 24 nouveaux projets. Avec 12,5 millions de francs de subventions, elle vient en troisième place après l’EPFL et le Centre Suisse d’Electronique et de Microtechnique. Un point particulièrement positif: environ 40% des projets ont permis de nouer des contacts avec des entreprises avec lesquelles l’Empa n’avait encore jamais collaboré. Beaucoup sont des PME comme Douglas Textiles, entreprise innovante d’une seule femme qui a développé, avec l’Empa et la société Weisbrod, des rideaux à la fois insonorisants et transparents, distribués depuis avec succès à l’international sous le nom de «Silent Space». Annette Douglas a déclaré: «Mon expérience montre que même les petites sociétés peuvent mener avec succès des projets CTI. Je ne peux que recommander les projets de développement.»
EPFL
Quartier de l’innovation: installation d’un groupe japonais Nitto Denko Corporation, fabricant de matériaux parmi les plus importants du Japon, a annoncé le 19 juillet l’installation d’une unité de recherche et développement au sein du Quartier de l’innovation de l’EPFL. Le «Nitto Denko Europe Technical Centre» (NET) soutiendra les travaux des centres R&D que la firme possède déjà au Japon, aux Etats-Unis et à Singapour et sera spécialisé dans les matériaux basés sur le vivant. Avec cette première grande représentation asiatique, le Quartier de l’Innovation confirme son attractivité sur le plan international.
WSL
Tomodensitométrie de la crème glacée
La tomodensitométrie rend visibles les bulles d’air (en marron) dans la crème glacée après stockage (photo: SLF/B. Pinzer).
Eawag
Cabane du Mont Rose: l’eau retrouve sa pureté Depuis son ouverture en 2009, la cabane du Mont Rose du Club Alpin Suisse (CAS) jouit d’une grande popularité auprès des touristes. Leur nombre élevé n’est toutefois pas sans conséquence sur les performances de la petite station d’épuration de l’eau: avec près de 120 visiteurs quotidiens en été 2010, les capacités prévues étaient nettement dépassées. Résultat, l’eau de chasse provenant pour une large part des eaux usées dégageait une odeur nauséabonde et était fortement colorée. Des chercheurs de l’Eawag sont parvenus à élaborer une solution durable avec
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La microstructure des aliments a un effet décisif sur leur goût, leur consistance et leur aspect. Des scientifiques de Nestlé et du WSL Institut pour l’étude de la neige et des avalanches SLF ont examiné en quoi la microstructure de la crème glacée changeait durant le stockage. A cet effet, les chercheurs du SLF ont développé des algorithmes pour tomodensitométrie à quatre dimensions qui leur permettent de mieux comprendre pourquoi la crème glacée durcit avec le temps.
But 3 I Transfert de savoir et de technologie
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But 3 – Transfert de savoir et de technologie
Echange de bons procédés entre les scientifiques et les entreprises
MDC Max Daetwyler AG à Bleienbach dans le canton de Berne fournit des composants clés pour le Laser à électrons libres dans le domaine des rayons X (SwissFEL): Hans Braun, co- responsable du projet SwissFEL au PSI, Thomas Schmidt, responsable du développement de l’onduleur du SwissFel au PSI, et René Hartmann, responsable des projets spéciaux chez MDC Max Daetwyler AG (de g. à d.).
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Avec le laser à électrons libres SwissFEL, le PSI va disposer d’une grande installation d’un type entièrement nouveau pour étudier les processus dynamiques chimiques ou biochimiques qui se déroulent au niveau atomique. La construction de ce laser à rayons X très complexe est le fruit de partenariats avec des entreprises industrielles suisses. Les chercheurs et le secteur privé profitent ainsi mutuellement d’un transfert de technologie.
Dans la forêt de Würenlingen, à proximité immédiate du PSI, le laser à rayons X à électrons libres SwissFEL sort de terre. Un tunnel long de quelque 700 mètres, dont la mise en service est prévue en 2016, accueillera un accélérateur de haute technologie. Le projet est d’avant-garde dans le domaine de la physique: tout d’abord, une impulsion laser libère des électrons à partir d’un métal dans un injecteur. Réunis en faisceaux compacts, ces électrons sont accélérés pour atteindre une grande vitesse puis envoyés à travers un champ magnétique ondulatoire – comme dans un grand huit –, où ils génèrent des rayons X. Au bout du voyage, l’installation produit des impulsions lumineuses à rayons X très intenses et extrêmement brèves à raison d’une centaine de fois par seconde. «L’installation permettra d’analyser des processus dynamiques chimiques ou biochimiques qui seraient invisibles avec des méthodes d’analyse classiques du fait de leur brièveté», explique Hans Braun, chef de projet SwissFEL. Deux points névralgiques de l’installation posent principalement problème sur le plan technique. Les modules d’accélération qui permettent aux électrons d’atteindre la vitesse nécessaire pour produire des impulsions lumineuses ultrabrèves et intenses dans l’accélérateur linéaire sont le premier. «Au départ de l’installation, nous avons besoin d’un accélérateur de particules performant, qui fournisse une énergie cinétique élevée aux électrons», précise le physicien Hans Braun. Les onduleurs en aval de l’accélérateur sont le second problème. «Ici, deux rangées de puissants aimants contraignent le faisceau d’électrons à suivre une trajectoire sinueuse, formant ainsi les rayons X de qualité laser», poursuit Hans Braun. Dans chaque cas de figure, il est impératif d’utiliser des composants d’une très grande précision, pour lesquels le PSI a trouvé des fabricants spécialisés, en l’occurrence deux entreprises industrielles suisses. Des partenaires industriels suisses «L’accélérateur linéaire constitue indiscutablement le principal facteur de coûts d’un laser à rayons X», commente Hans Braun. Dans le cas du SwissFEL, il est en outre inenvisageable, pour des raisons de coût, de construire un accélérateur de plusieurs kilomètres en Suisse, comme c’est le cas de projets comparables à l’étranger. Pour produire des rayons X d’une longueur d’onde suffisamment courte avec une distance d’accélération beaucoup moins longue, tous les composants, de l’injecteur à l’onduleur, doivent être parfaitement adaptés les uns aux autres. En particulier, les aimants de l’onduleur doivent être positionnés avec une précision maximale. Lorsque le PSI s’est attelé à la recherche de partenaires industriels adéquats, il s’agissait de trouver une combinaison peu courante de compétences qui garantissent une qualité optimale. Pour les modules d’accélération par exemple, son
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choix s’est porté sur TEL Mechatronics AG (anciennement Oerlikon Mechatronics), basée à Trübbach (vallée du Rhin dans le canton de Saint-Gall) et filiale du groupe technologique éponyme. «Son expérience dans l’usinage des métaux, le soudage et la technologie des salles blanches a été décisive. Ces compétences sont indispensables pour la fabrication de cavités de haute précision dans un accélérateur de quelque 300 mètres de long», déclare Hans Braun. Le PSI a élaboré le processus de fabrication des cavités que TEL Mechatronics appliquera en vue d’une production en série, conformément à un contrat-cadre signé début 2012. La fabrication de ces cavités en elle-même est déjà complexe. Faites de cuivre, elles permettent la formation d’un champ électrique correspondant précisément à la force d’accélération. L’installation requiert 104 cavités, chacune étant constituée de 113 disques de formes variées, comparables à des «tasses de cuivre». Autre difficulté: en raison de la faible longueur de l’accélérateur linéaire, les composants sont exposés à de fortes contraintes. Chaque tasse doit être positionnée au micromètre près. «Une fois une cavité mise en place, il est impossible d’ajuster sa position», indique Hans Braun. Dans sa maison-mère, TEL Mechatronics construit actuellement, pour ce seul mandat, une ligne de fabrication sur mesure pour assembler les tasses dans un four de brasage spécifique après usinage, et monter ainsi les modules d’accélération. Basée à Bleienbach (canton de Berne), la société MDC Max Daetwyler AG intervient sur la section suivante du laser à rayons X, en fournissant tout d’abord une douzaine d’onduleurs. L’entreprise est spécialisée dans les machines de précision pour l’héliogravure d’emballages et de publications. Sa tâche nécessite également une grande précision. Les aimants doivent être positionnés au micromètre près le long des soixante mètres de la trajectoire sinueuse. Or, des forces considérables s’exercent entre les aimants. La structure doit donc afficher une solidité à toute épreuve et il convient d’ajuster les composants avec précision. Après la signature du contrat fin 2011, l’entreprise a d’abord conçu un prototype de châssis, commande et aimants d’onduleurs, qui doit maintenant être produit en série sur une chaîne de fabrication développée à cette fin. Pour les deux entreprises suisses impliquées, ce projet vient conforter leur expertise en tant que fabricants de composants très complexes et leur position de partenaire demandé par des instituts de recherche au niveau international. Pour le PSI, les composants fabriqués constituent les éléments décisifs d’une installation moderne qui permettra aux chercheurs d’analyser scientifiquement la structure détaillée de protéines vitales, la composition exacte de matériaux ou des processus d’une extrême brièveté comme la formation de molécules pendant les réactions chimiques.
But 3 I Transfert de savoir et de technologie
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But 3 – Transfert de savoir et de technologie
Le lit médicalisé de demain est intelligent
Le Mobility Monitor pour patients alités: Michael Sauter, fondateur et CEO de compliant concept, spin-off de l’Empa/ l’ETH Zurich.
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Le Mobility Monitor permet de mesurer avec objectivité la mobilité des personnes alitées dans les établissements médico-sociaux et les hôpitaux. Intégré à un concept global, l’assistant de soins électronique de compliant concept – une spin-off de l’Empa et de l’ETH Zurich – est commercialisé depuis juillet 2012. Son but: permettre au personnel spécialisé de planifier les soins de manière optimale. Un lit actif qui déplace constamment les patients en douceur est prévu pour 2013.
Madame M. a 81 ans. Alitée, elle souffre surtout la nuit lorsqu’elle voudrait bien dormir. La raison: il faut lui faire changer de position régulièrement pour stimuler sa circulation sanguine. Madame M. est donc malheureusement sans cesse réveillée. Cela n’est pas sans poser problème au personnel soignant non plus. D’un côté comme de l’autre, la situation est peu agréable. Que faire? Un nouvel appareil entend remédier à ce problème, le Mobility Monitor: un capteur placé sous le matelas de Madame M. mesure ses moindres mouvements. Etonnamment, il s’avère qu’elle bouge souvent suffisamment, soit entre deux et quatre fois par heure. Mais il arrive parfois que le capteur n’enregistre aucun mouvement pendant une période prolongée, une situation alarmante car, lorsque des parties du corps sont soumises à une pression pendant trop longtemps, la microcirculation s’interrompt. Un ulcère douloureux risque alors de se former, une escarre, ce qu’il faut éviter à tout prix. Le personnel discute des résultats avec Madame M. qui accepte d’être changée de position de temps en temps, mais seulement lorsqu’elle ne bouge pas suffisamment et que le Mobility Monitor appelle le personnel. Depuis, elle est moins dérangée dans son sommeil. Les conflits sont écartés et les soins requis diminuent. Une spin-off de l’Empa et de l’ETH Zurich Le Mobility Monitor est le premier produit d’une jeune entreprise du nom de compliant concept, une spin-off de l’Empa et l’ETH Zurich, fondée par Michael Sauter, jeune entrepreneur. Les histoires comme celle-ci font plaisir à M. Sauter, aujourd’hui CEO de l’entreprise. «C’est de la pratique que nous apprenons le plus», déclare-t-il. Lors de ses études à l’Institut des systèmes mécaniques de l’ETH Zurich, cet ingénieur en génie mécanique n’aurait jamais imaginé qu’il aurait à se pencher sur la thématique des soins. Dans le sous-domaine des «systèmes compliants», il travaillait sur des crosses de hockey sur glace d’une résistance particulière et des sièges d’automobiles capables de s’adapter à la personne et à la situation de conduite quand l’idée jaillit subitement: «Cela devrait aussi pouvoir se faire avec des lits...» Elle ne le quitte plus, y compris lorsque, après sa thèse de doctorat en 2009, il commence à travailler à l’Empa. Peut-être l’idée en serait-elle restée là si M. Sauter n’avait pas pris part au cours «Venture Challenge» parrainé par la Commission pour la technologie et l’innovation (CTI), dans le cadre duquel les diplômés des hautes écoles apprennent à développer des idées commerciales à partir de technologies innovantes. C’est alors qu’il comprend qu’un lit «intelligent» adaptable serait une aide considérable pour les personnes alitées comme pour le personnel soignant. Un sommier nouveau, sans articulation, réalisé dans un matériau intelligent avec capteurs intégrés, ainsi qu’un matelas adapté imitant les mouvements d’une personne en bonne santé et la faisant constamment changer de position en douceur, permettraient de prévenir la formation des escarres tant redoutées.
Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF
Techniquement, cela était faisable, mais il fallait l’aide de spécialistes pour évaluer le contexte médical et le marché. M. Sauter s’initie systématiquement au problème des escarres, allant jusqu’à effectuer un stage dans une institution de soins. Là, il se rend compte à quel point la charge de travail des infirmiers est importante et comment la contrainte de faire des économies est pesante pour tous. «J’étais alors certain que des solutions intelligentes permettant de soulager le personnel et de garantir que les patients reçoivent les meilleurs soins seraient les bienvenues», raconte M. Sauter. En mai 2009, il fonde sa propre entreprise. La spin-off de l’Empa et de l’ETH Zurich ouvre ses portes sur le campus de l’Empa à Dübendorf, au Centre technologique de glaTec. «En Suisse, les conditions sont optimales: on peut obtenir un soutien très important, mais il faut savoir utiliser les offres», constate M. Sauter qui n’hésite pas à se faire conseiller par les spécialistes de glaTec et de la CTI pour les questions de contrats, de modèle commercial, de marketing et de finances. Le directeur de glaTec, Mario Jenni, lui confirme qu’il a une bonne intuition des besoins du marché. Feed-back positif des premiers clients Au fil des années, il coopère avec de nombreux partenaires et peut ainsi effectuer de premiers essais au Centre suisse des paraplégiques de Nottwil et au Bürgerspital à Saint-Gall. Les progrès de la jeune entreprise ne passent pas inaperçus. Avec son équipe, M. Sauter a reçu plusieurs prix de jeunes entrepreneurs, notamment la «CTI Medtech Award 2010» et le «Venture Idea 2010». Les nombreux entretiens avec des professionnels des soins et les feed-back ayant suivi les nombreux essais dans des établissements médico-sociaux et des hôpitaux ont incité M. Sauter à lancer son système de surveillance dès juillet 2012. Il est convaincu de l’utilité de ce dispositif, même seul, pouvant être installé sur chaque lit. Les spécialistes utilisent le moniteur dans le but de contrôler le comportement de sommeil ou le bon dosage des médicaments. «Les réactions extrêmement positives des nombreux clients de la première vague nous ont véritablement confondus», raconte M. Sauter. Dès le premier trimestre qui suit la mise sur le marché, son entreprise qui compte déjà dix collaborateurs réalise un chiffre d’affaires de 50 % plus élevé que prévu. Un certain nombre de clients ont déjà acheté des appareils supplémentaires et un groupe d’établissements médico-sociaux suisse de renom équipe ses résidences pour seniors du Mobility Monitor. La demande de l’étranger croît également. L’année prochaine, le Mobility Monitor sera disponible en Allemagne, un distributeur a déjà été trouvé. Enfin, le contrat avec un fabricant de lits scandinave qui entend commercialiser le lit médicalisé à l’avenir est déjà signé aussi. Le lancement est prévu pour 2013. Plus rien ne s’oppose donc à l’arrivée du lit intelligent de demain!
But 3 I Transfert de savoir et de technologie
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But 4 Réseautage au niveau international
Faits et chiffres
But 4, mandat de prestations 2008– 2011/12 (voir annexe): «Le Domaine des EPF s’engage dans la coopération internationale bilatérale.» Rapport 2012 des institutions (avec exemples et reportages) et conclusion du Conseil des EPF.
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ETH Zurich Sur mandat du Secrétariat d’Etat à la formation, à la recherche et à l’innovation SEFRI (anciennement SER), l’ETH Zurich coordonne les programmes de recherches en coopération bilatérale avec la Chine, le Japon et la Corée du Sud. Outre les projets en cours avec ces pays, en 2012, deux Stepping Stone Symposia sur le cancer et les maladies neurodégénératives notamment ont accueilli environ 70 participants chinois et cent Suisses, ainsi que sur la technique médicale avec treize Chinois et quelque 65 Suisses à l’ETH Zurich dans le cadre du programme de coopération avec la Chine. Avec l’Empa et le Fonds national suisse (FNS), l’ETH Zurich a organisé l’ETH-Japan Symposium for Academic Exchange auquel ont participé dix universités japonaises dans le but d’approfondir la collaboration avec le Japon. Avec l’ETH-EPFL Joint Symposium on Biomedical Engineering en avril 2012 à Séoul, les deux écoles polytechniques fédérales avaient pour objectif de développer leurs contacts avec la Seoul National University et le Korea Advanced Institute of Science and Technology (KAIST). Enfin, sur mandat du SEFRI, l’ETH Zurich est partenaire du projet européen CONCERT-Japan d’encouragement de la coopération multilatérale entre l’Europe et le Japon. En 2012, un premier appel d’offres de projet commun a été lancé dans les domaines «Efficient Energy Storage and Distribution» et «Resilience against Disaster». EPFL L’EPFL coordonne les programmes de recherche bilatéraux du SEFRI avec l’Inde, le Brésil et le Chili (leading house) dans tout le pays et participe au programme avec la Russie (co-leading house). En 2012, douze projets de recherche brésilo-suisses, onze autres projets de recherche et dix bourses d’échange ont vu le jour. Avec l’Inde, l’EPFL a contribué à l’élaboration du nouveau programme de coopération indo-suisse 2013–2016 portant principalement sur les énergies renouvelables et la bio médecine. Par ailleurs, des projets pilotes ont débuté au Mexique et en Colombie. En 2012, la coopération scientifique avec les pays émergents et en développement était placée sous le signe de la seconde conférence internationale de la chaire de l’UNESCO «Technologies for Development» de l’EPFL sur le thème «Technologies, a way to reduce poverty». Enfin, lors du sommet de la francophonie à Kinshasa en octobre 2012, le chef du Département fédéral des affaires étrangères et l’EPFL ont présenté ensemble le projet Massive Open Online Courses (MOOCs) pour l’Afrique et les pays émergents. Celui-ci s’inscrit en complément du Réseau d’excellence des sciences de l’ingénieur de la Francophonie (RESCIF) créé en 2010.
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PSI Du fait de son expérience, le PSI est un partenaire prisé dans le domaine des grandes installations de recherche internationales. C’est ainsi qu’il participe au développement du laser à rayons X européen EuXFEL en construction à Hambourg et de la source de neutrons européenne ESS prévue à Lund (Suède). En cela, il possède un savoir-faire et des technologies essentiellement issus des questions qui se sont posées lors du développement de ses propres accélérateurs, lignes de rayonnement et méthodes de mesure. En 2012, le PSI a été choisi pour organiser deux grandes conférences internationales. Plus de 500 participants du monde entier sont attendus à la Free-Electron-Laser Conference FEL 2014 et à la conférence de l’International Crystallography Union 2014. Avec ses grandes installations de recherche, le PSI attire chaque année, outre près de 2000 utilisateurs étrangers, environ 60 postdoctorants, étrangers également, pour un séjour de recherche de deux ans généralement au PSI. Parmi eux, environ 50 % retournent dans leur pays (85 % dans le domaine scientifique, 15 % dans l’industrie), contribuant par là considérablement au réseautage international du PSI et de la place de recherche Suisse. WSL Dans le domaine des dangers naturels, le WSL propose différentes prestations comme des expertises et des conseils ayant trait aux avalanches. D’autre part, les logiciels comme Snowpack (simulation de l’évolution de la couche de neige), AVAL-1D (modèle numérique de dynamique des avalanches) ou RAMMS (système de modélisation des dangers naturels) sont très demandés en Suisse comme à l’étranger. Les besoins en expertise spécifique sont élevés et permettent au WSL de fournir une importante contribution internationale à la protection de la vie et des biens matériels. Ses clients sont des services publics mais aussi l’économie privée. Son expérience internationale l’aide à définir des thèmes de recherche importants pour le monde entier. Les logiciels du WSL ont reçu un excellent écho et sont utilisés pour résoudre des problèmes pratiques de protection contre les dangers naturels en Amérique du Nord et du Sud, en Europe et en Asie. Ils sont généralement présentés aux ingénieurs, aux responsables de sécurité ou aux spécialistes de l’aménagement du territoire lors d’ateliers de capacity building et de cours de formation où l’on analyse et discute de problèmes concrets et actuels.
Conclusion du Conseil des EPF Les institutions du Domaine des EPF sont fortement réseautées au niveau international, par le biais de contacts institutionnalisés avec des instituts d’enseignement et de recherche comparables, de projets communs ou de relations bilatérales entre
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Empa Une analyse bibliométrique de l’Université de Leyde (NL) révèle une forte augmentation du nombre de publications réalisées avec des partenaires étrangers. Un relevé des projets européens en Suisse effectué également l’année dernière par le SEFRI met en évidence le réseautage international de l’Empa; en Suisse, seule l’EPFL participe à plus de projets européens. C’est ainsi que le projet «Winsmart» de développement de fenêtres intelligentes pour les bâtiments de demain, subventionné à raison d’environ quatre millions d’euros, a été lancé par les chercheurs de l’Empa. Dans le domaine de la photovoltaïque, l’Empa participe à plusieurs projets européens: «SCALENANO», projet de dix millions d’euros, «R2R-CIGS», projet de développement de cellules photovoltaïques plus efficaces et meilleur marché de sept millions d’euros et «TREASORES», projet de quatorze millions d’euros. Ce dernier porte sur l’électronique organique et est dirigé par Frank Nüesch, chercheur à l’Empa. Dans le domaine de la recherche sur la nanosécurité, l’Empa occupe une position particulière dans la coopération entre l’UE et les USA, attribuable à sa longue coopération avec le «National Institute of Standards and Technology» (NIST). Depuis 2012, le NIST est principale institution hôte de la coopération avec l’UE sur mandat du gouvernement américain, l’Empa, l’un de ses principaux interlocuteurs. Eawag Les chercheurs de l’Eawag sont présents dans plus d’une centaine de comités et de réseaux internationaux. Un tiers des fonds externes environ proviennent de projets internationaux. Avec huit projets au total (1,6 million de francs), l’Eawag participe à l’élargissement de l’UE (cohésion). Il apporte une précieuse contribution aux projets européens favorisant une coopération accrue, notamment avec les projets de la «European Cooperation in Science and Technology – COST» et «Marie Curie Fellowships». Dans le domaine des sciences sociales, l’Eawag a conclu une alliance stratégique avec l’Université libre d’Amsterdam (VU). Il existe une coopération particulièrement intensive avec l’Afrique du Sud où une équipe de l’Eawag étudie de nouveaux systèmes sanitaires avec récupération des substances nutritives issues des eaux usées. Ceci a valu à l’institut l’«Engineering Award» 2012 de l’University of KwaZulu-Natal à Durban. Nommé «World Health Organization WHO Collaborating Centre» en 2012, l’Eawag apporte son expertise à l’OMS. Les cartes sur la charge en arsenic ou en fluorure de l’eau souterraine modélisées dans le cadre du projet de l’Eawag «Water Resource Quality» (WRQ) figurent dans le compte rendu commun de l’OMS et de l’UNICEF «Drinking Water Equity, Safety and Sustainability». www.eawag.ch/vuna www.wrq.eawag.ch
chercheurs. Ce réseau joue également un rôle lorsqu’une institution effectue un mandat du SEFRI en tant que leading house. Les demandes de collaboration avec une ou plusieurs institutions du Domaine des EPF venant de l’étranger sont nombreuses et soulignent leur rayonnement. Ici, différentes formes de collaboration sont envisageables dans les disciplines les plus diverses.
But 4 I Réseautage au niveau international
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But 4 – Réseautage au niveau international
L’expérience suisse au service de la Chine
Des chercheurs suisses analysent les concentrations de polluants dans les rivières chinoises: Michael Berg, spécialiste des ressources en eau à l’Eawag.
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Dans l’empire du Milieu, la croissance économique et démographique fulgurante n’a pas que des effets positifs pour l’Etat du BRICS. Elle se répercute également sur la concentration des polluants dans les fleuves et sur les efflorescences algales dans les lacs. Pour la première fois, des chercheurs de l’Eawag ont relevé des données concrètes pour évaluer l’étendue de ces problèmes dans un projet sino-suisse. Il ne s’agit pas seulement ici de transfert de savoir, mais de créer la base d’un arsenal technologique comme cela a été fait en Suisse dans les années 1970.
A la mi-mai 2012, la photo en couverture de la revue scientifique américaine «Environmental Science & Technology» était d’un vert vif. Elle montrait une efflorescence algale exubérante, résultat d’une surfertilisation massive, dans le réservoir chinois de Shahe au nord de Pékin, métropole de plusieurs millions d’habitants. En dessous, le gros titre «Aquatic Hypertrophication» pouvait se traduire par «surfertilisation de l’eau». Le fait que ce sujet fasse la couverture de la plus importante publication de sciences de l’environnement au monde signifie qu’il mérite l’attention de la communauté scientifique mondiale. Autre point remarquable, les résultats des recherches présentés dans le magazine sont le fruit d’une collaboration sino-suisse réunissant des scientifiques du Research Center for Eco-Environmental Sciences de Pékin, un institut de l’Académie chinoise des sciences, et de l’Institut de recherche sur les eaux Eawag. Pour la première fois, on a effectué un bilan global des apports en éléments nutritifs dans le réseau fluvial du Haihe, dans le nord-est de la Chine, entre le réservoir de Shahe et le golfe de Bohai. Cette région caractérisée par la croissance économique et démographique la plus élevée comprend non seulement des centres urbains comme Pékin (vingt millions d’habitants) et Tianjin (cinq millions), mais aussi des zones d’utilisation agricole intensive d’où proviennent un tiers de la production annuelle chinoise de blé et un cinquième de celle de maïs, et où vivent huit millions de personnes. Un domaine inexploré des chercheurs chinois L’équipe de chercheurs s’est donc mise au travail grâce à des fonds du programme bilatéral sino-suisse du Secrétariat d’Etat à la formation, à la recherche et à l’innovation SEFRI (anciennement SER). Michael Berg, spécialiste des ressources d’eau et en eau potable à l’Eawag, déclare au sujet des objectifs de cette coopération internationale: «Les analyses avaient pour but de fournir une base scientifique fondée qui permette aux autorités de la région d’élaborer des mesures efficaces pour endiguer la problématique des éléments nutritifs.» Le projet de deux ans a été fructueux pour les deux parties. Les scientifiques chinois ont pénétré dans un domaine qui leur était encore mal connu. Il s’agissait par exemple d’appréhender toute l’importance que revêt la prise en compte du débit à un moment donné et de déterminer avec précision la charge d’azote ou de phosphore sur la longueur d’un cours d’eau. Pour les spécialistes engagés de l’Eawag, c’était l’occasion non seulement d’un transfert de savoir axé sur la pratique et de recueillir des données scientifiques susceptibles d’être reportées à des métropoles à forte croissance dans les pays émergents, mais aussi de publier des résultats de recherche pertinents dans des revues scientifiques de réputation internationale afin de les rendre accessibles à un plus grand cercle de scientifiques. «Pour nous faire une première impression de la présence et de la fréquence des éléments nutritifs, nous avons com-
Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF
mencé par analyser des échantillons d’eau issus de seize sections du fleuve sur une distance de 240 kilomètres, pendant la saison sèche et des pluies», se souvient Michael Berg. «A l’appui de ces premières analyses, nous avons sélectionné cinq stations permanentes pour effectuer des analyses plus précises, sur lesquelles nous avons prélevé des échantillons chaque mois pendant un an.» Quatre affluents par lesquels sont rejetées les eaux usées de la capitale chinoise dans le réseau fluvial ainsi que les eaux usées des cinq stations d’épuration principales ont également été examinés. Les scientifiques ont été des plus surpris des résultats. Dans le réservoir de Shahe au nord de Pékin, une aire d’agrément publique de 1,8 kilomètre carré, les chercheurs ont découvert des concentrations d’azote et de phosphore inorganique dissous dix fois supérieures aux valeurs relevées en Suisse dans les années 1970 et 1980, époque des plus fortes concentrations. En aval du fleuve, cependant, les mesures ont révélé une baisse continue des charges en éléments nutritifs, bien qu’il s’agisse de régions abritant de grandes villes et largement utilisées pour l’agriculture. Comment expliquer donc que la charge en éléments nutritifs soit plus élevée dans une aire d’agrément que dans une grande ville et dans des zones d’agriculture intensive? «Dans l’aire de Shahe, la charge de l’eau du fleuve et des lacs est telle que les algues vertes y prolifèrent, explique Michael Berg, chimiste de l’environnement, ainsi, même les eaux usées rejetées ont pour effet de faire baisser la concentration de polluants.» Des stations d’épuration insuffisantes La pollution dans le réseau fluvial du Haihe reste cependant élevée, et d’autres mesures ont révélé que la puissance d’épuration des stations existantes était loin d’être suffisante. «Le moyen le plus efficace de contrer l’eutrophisation extrême de la région serait de construire des stations modernes supplémentaires, dotées d’une capacité suffisante et en mesure d’éliminer efficacement l’azote», conclut Michael Berg. Comme cela a été fait en Suisse et en Europe dans les années 1980. Les résultats de l’étude sino-suisse ont ensuite été présentés, dans le cadre d’ateliers, aux responsables concernés à Pékin puis discutés. Suite à cela, Pékin a décidé des mesures d’amélioration d’essai visant à accroître l’efficacité du traitement des eaux usées dans cinq stations d’épuration. Dans une seconde étape, ces mesures devront être développées de manière à constituer des solutions à part entière. Cette action déterminée est nécessaire également pour une autre raison révélée par l’étude: la majeure partie de l’eau du réseau fluvial est déviée dans un vaste réseau de canaux d’irrigation utilisés par les paysans pour arroser leurs champs. Or, cette eau est si polluée que, selon les normes de qualité nationales en vigueur, elle ne devrait en aucun cas être utilisée.
But 4 I Réseautage au niveau international
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Exemples des institutions
ETH Zurich
Un programme de doctorat commun C’est une nouvelle étape de consolidation de leur partenariat: les cinq écoles polytechniques de l’IDEA League, parmi lesquelles l’ETH Zurich, proposent pour la première fois un programme de doctorat commun. Pendant deux ans, 25 étudiants de différentes filières y suivent quatre modules sur le thème «Ageing and Sustainability». Les doctorants se sont rendus au Japon pour apprendre comment ce pays gérait le vieillissement de la population. Deux coaches et plusieurs professeurs de l’ETH Zurich apportent leur contribution à ce programme.
Le programme de doctorat «Ageing and Sustainability» de l’IDEA League a conduit 25 doctorants au Japon (photo: ETH Zurich).
EPFL
Un laboratoire commun à l’EPFL et à la Max Planck Gesellschaft La Max Planck Gesellschaft compte onze centres de recherche internationaux, notamment à Stanford ou à l’Institut Weizmann. Elle a choisi l’EPFL pour ouvrir son centre consacré aux nano sciences. Le partenariat comprend la mise en place d’un laboratoire commun à Lausanne, l’organisation d’écoles d’été et de conférences communes, le financement de projets ainsi que de thèses codirigées par les deux institutions. Ce partenariat souligne la reconnaissance internationale acquise par l’EPFL dans le domaine des nanosciences.
PSI
Cofinancement européen en faveur des jeunes chercheurs Le PSI a pour la première fois participé au programme «COFUND» dans le cadre de l’action Marie Curie de l’UE. Deux années durant, les étudiants en postdoctorat peuvent y faire des recherches en tant que «PSI-FELLOW» avec le soutien d’un mentor. L’UE prend en charge 40 % du salaire et du matériel pour 60 postes. Les participants peuvent aussi suivre des cours de postformation comme un atelier de démarrage de carrière, des cours sur l’acquisition de fonds, la pose de candidatures à des programmes de recherche européens et la fondation d’entreprises. Parmi les premiers candidats, 31 fellows ont été sélectionnés, qui commenceront au début 2013. Parmi eux, 26 % sont des femmes. Le statut de «PSI-FELLOW» doit devenir synonyme de poste de recherche dans d’excellentes conditions et donner
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But 4 I Réseautage au niveau international
un nouvel élan au PSI dans sa quête des meilleurs chercheurs. A l’Empa qui, comme l’ETH Zurich, participe depuis longtemps à ce programme, les 22 premiers «EMPA POSTDOCS» ont commencé début 2012; en janvier 2013, 22 autres postes «COFUND» seront proposés.
WSL
Cryosphère et climat La cryosphère est la partie de la surface terrestre recouverte de glace: glace de mer, nappes glaciaires, glaciers, neige, permafrost. S’il paraît évident que le climat influence la cryosphère, ne serait-ce que par la température, celle-ci agit elle aussi sur le climat, en particulier du fait de son grand pouvoir réfléchissant (albédo). CliC – Climate and Cryosphere –, un pilier central du Programme mondial de recherche sur le climat, promeut et coordonne la recherche de ces interactions et de leurs effets. Pour cela, il met en liaison des chercheurs du monde entier, organise des congrès, publie des articles et fournit des informations aux autorités et aux politiciens. C’est ainsi que, dans le dernier rapport du GIEC, des scientifiques travaillant avec le CliC ont rédigé le chapitre sur la cryosphère. Depuis cette année, le Domaine des EPF occupe une place de choix au CliC: le directeur du WSL, Konrad Steffen, en dirige le groupe de pilotage scientifique constitué de chercheurs renommés du monde entier.
Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF
Eawag
Première conférence Euroecotox à l’Eawag Si les expériences sur les poissons sont à l’ordre du jour dans l’industrie chimique, la recherche recourt elle aussi de plus en plus à l’expérimentation animale pour tester les substances. Actuellement, les écotoxicologues de l’Eawag développent des méthodes qui fournissent des résultats comparables et sont en outre moins encombrantes. En juin 2012 s’est tenue la première conférence européenne sur le remplacement, la réduction et l’amélioration de l’expérimentation animale dans la recherche écotoxicologique (Euroecotox) à l’Eawag, une plate-forme pour les jeunes scientifiques et les experts de la science, de l’industrie et des autorités qui s’intéressent à l’expérimentation animale dans l’analyse des risques environnementaux. L’objectif: réduire les essais sur les animaux dans la recherche environnementale. Quelque 70 experts européens ont répondu à l’invitation du comité d’organisation. La conférence a permis de faire le point sur la situation actuelle et les développements à venir ainsi que de former des réseaux dans ce domaine. www.euroecotox.eu
d’Hanau, l’Université d’Augsbourg et l’Université Technique de Berlin, les chercheurs de l’Empa sont en quête de substituts et de moyens de récupération. Au Ghana, en Afrique du Sud et en Colombie, ils développent des stratégies de recyclage sous la direction de l’UN University afin de lutter contre les montagnes de déchets électroniques croissantes dans les pays en développement.
Empa
Pas de technologies d’avenir sans ressources Les iPads, portables et écrans LED, mais aussi les cellules photo voltaïques et les piles contiennent des métaux rares comme du gallium, de l’indium ou du tantale. Avec l’Institut Fraunhofer
Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF
Recyclage: une ouvrière à la journée à Delhi, en Inde, prépare des circuits imprimés avant de les mettre dans un bain de traitement du cuivre (photo: Empa).
But 4 I Réseautage au niveau international
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But 5 Conditions de travail, égalité des chances et encouragement de la relève
Faits et chiffres
But 5, mandat de prestations 2008– 2011/12 (voir annexe): «Le Domaine des EPF crée des conditions de travail attrayantes et favorables aux familles, encourage l’égalité des chances et forme la relève scientifique.» Rapport 2012 des institutions (avec exemples et reportages) et conclusion du Conseil des EPF.
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ETH Zurich La part des femmes dans le corps professoral, en constante augmentation ces dernières années, atteignait 12,6 % en 2012 (2007: 9,0 %) et 30 % à l’échelon des chaires d’assistance (2007: 16,6 %). En 2012, 35 chaires à plein temps ont été attribuées, dont 7 à des femmes (20 %). Ces chiffres témoignent de l’efficacité des mesures mises en œuvre depuis longtemps par l’ETH Zurich et encore renforcées en 2012 dans le but d’accroître l’égalité des chances lors des procédures de nomination. Tandis que la part des femmes a légèrement augmenté parmi les assistants depuis 2007 (2012: 30,5 %), la part des femmes scientifiques occupant un poste permanent (2007: 7,8 %, 2012: 14,2 %) s’est nettement accrue, tout comme la part des femmes cadres non scientifiques (2007: 22 %, 2012: 30,0 %). En 2012, les travaux dans le domaine du personnel étaient centrés sur la promotion de la santé. L’offre comportait notamment des manifestations et des ateliers sur des thèmes comme «prévenir le burn-out», «l’exercice et le dos», ou des conseils individuels dans des situations de charge mentale. L’ETH Zurich forme actuellement deux stagiaires avec la fondation Informatik für Autisten. En collaboration avec la clinique psychiatrique universitaire de Zurich, elle a permis à une jeune femme atteinte d’une maladie psychique d’intégrer la vie professionnelle par le biais d’un stage en 2012. L’un des plus grands centres de formation de jeunes professionnels du canton de Zurich, l’ETH Zurich a formé 166 apprentis dans 13 professions différentes en 2012. Depuis 2007, le nombre d’apprentis à l’ETH Zurich a augmenté de près de 25 %.
EPFL En 2012, l’EPFL a effectué une enquête auprès de son personnel. Pour ce qui est de la satisfaction générale quant à leur situation professionnelle, les femmes comme les hommes ont attribué une note de 4,7 sur 6. Les femmes sont légèrement plus satisfaites que les hommes sur le plan de la conciliation du travail et de la vie privée (note 5,1/4,9). Concernant l’aménagement des horaires de travail – temps partiel, partage de postes ou télétravail –, le taux de satisfaction des femmes est aussi un peu supérieur à celui des hommes avec 4,7 contre 4,5. L’égalité des chances de promotion et de carrière, enfin, est moins bien notée par les femmes – 4,1 – que par les hommes – 4,8. Si le résultat est positif, il existe ici un potentiel d’amélioration notable. La satisfaction générale s’est accrue puisque, lors de la dernière enquête en 2004, la note globale était de 4,1 sur 6. Plus de 7500 jeunes (principalement des filles) ont profité des activités proposées dans le domaine MINT. Au moins une fois par mois, un événement visant à encourager les étudiantes et les femmes scientifiques à poursuivre leur carrière a été organisé. Dans le cadre du programme de mentoring, de nouvelles sessions sont proposées en collaboration avec les universités de Suisse romande et du Tessin.
Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF
PSI Le PSI poursuit son programme très prisé de «Retour à une activité professionnelle» qui aide les femmes scientifiques à réintégrer la vie professionnelle après une pause. En 2012, il a été décidé, en étroit accord avec les représentants du personnel, d’intensifier la gestion de la diversité au PSI. Ce terme volontairement vaste inclut l’égalité des chances et rend justice à l’hétérogénéité croissante des collaborateurs dans la recherche. L’encouragement de la relève MINT reste une préoccupation centrale du PSI. Depuis son ouverture en 2008, le laboratoire iLab destiné aux écoliers a accueilli plus de 11 000 jeunes. Il leur offre la possibilité de connaître une expérience clé pouvant être décisive pour le choix d’un métier ou d’études. Le PSI continue d’encourager la relève MINT grâce à des projets communs avec «La Science appelle les jeunes» et parraine la fondation avec les autres instituts de recherche du Domaine des EPF. Avec l’association NaTech Education, le PSI s’efforce de renforcer la compréhension des MINT dans les concepts de formation de Suisse. Le 2e camp de vacances et de recherche a accueilli 36 enfants de personnels du PSI. Cette année encore, plus d’une centaine d’adolescents ont participé à la journée «Futur en tous genres».
WSL Comment bien gérer sa carrière de chercheur? En 2012, le WSL a lancé un projet sur le thème de la planification de carrière visant à établir les besoins et à obtenir de premières réponses aux questions clés. Auparavant déjà, des informations de doctorants du WSL avaient confirmé l’actualité du sujet et, selon le service de consultation interne Workplace Diversity, les requêtes et coachings concernant les possibilités de carrière dans la recherche et l’industrie ont augmenté en 2012. Les jeunes chercheurs, mais aussi chercheuses, sont de plus en plus à la recherche de modèles satisfaisants de carrière et de vie privée. Outre au projet établi de promotion de la femme «Fix the leaky pipeline!» du Domaine des EPF, le WSL prend une part active au projet international de l’Université de Leuphana sur le thème «genres et durabilité». Les chercheurs qui y participent font des découvertes personnelles et s’interrogent sur leur savoir et leurs compétences sociales. L’écho est extrêmement positif.
Conclusion du Conseil des EPF Les enquêtes internes le confirment: les conditions de travail dans le Domaine des EPF sont bonnes. Les associations du personnel ont néanmoins fait remarquer que l’évolution des salaires était inférieure à celle de l’administration fédérale. Fin 2012, le Conseil des EPF est parvenu à réduire cet écart malgré une situation financière tendue. Il existe un vaste éventail d’instruments d’encouragement et de réalisation de l’égalité des chances hommes-femmes. Ainsi, toutes les institutions du Domaine des EPF se sont investies dans le programme commun de promotion
Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF
Empa Avec la nomination de Brigitte Buchmann au sein de la direction de l’Empa, ce comité compte pour la première fois une femme. L’Empa fait en outre des efforts considérables pour accroître la part des femmes à tous les niveaux de la hiérarchie; elle est de 36 % pour le personnel scientifique. Le réseau des femmes de l’Empa et de l’Eawag a été renforcé par la réédition, en 2012, du déjeuner d’affaires «Women meet Women». L’Empa s’investit en outre dans le programme de promotion de carrière du Domaine des EPF destiné aux jeunes femmes scientifiques «Fix the leaky pipeline!». Pour la première fois, l’Empa a organisé un atelier «planification de carrière» pour ses postdoctorants. Dans le domaine de l’encouragement de la relève, l’Empa a accueilli des élèves de classes primaires (camp d’été) et des enfants de la 5e à la 7e classe (journée «Futur en tous genres»), ainsi que des élèves des écoles cantonales lors du «Swiss Young Physicists’ Tournament». Par ailleurs, l’Empa soutient différentes activités de l’Académie Suisse des sciences techniques (SATW) comme TecDays/TecNights@Kantonsschulen et «Mehr Frauen in MINT – MehrWERT für Wissenschaft und Industrie».
Eawag En 2012, le Comité pour l’égalité des droits et des chances (EOC) et la directrice ont défini de grands axes de promotion de la femme pour la relève scientifique et en faveur de l’équilibre vie privée/vie professionnelle. La part des femmes occupant des postes de cadres à l’Eawag reste relativement élevée (25 %). Afin que les femmes soient prises en compte de manière adéquate en cas de vacance, les comités de sélection sont tenus de respecter certaines règles, ce qui est systématiquement contrôlé. Si nécessaire, il est possible d’intervenir dans le processus de recrutement. De même, un programme de coaching commun avec l’Empa soutient les jeunes femmes scientifiques dans leur plan de carrière (voir p. 75). Afin d’encourager en outre un échange informel, le déjeuner des femmes destiné aux collaboratrices de l’Eawag et de l’Empa a été réinstauré en 2012 après plusieurs années de pause. L’EOC a également pris des mesures visant à mieux informer les collaboratrices des offres contribuant à concilier famille et carrière. L’Eawag soutient financièrement les parents ayant un faible revenu pour la garde de leurs enfants et gère une crèche avec l’Empa. Il s’engage aussi en faveur de l’intégration des collaboratrices malades ou handicapées.
de carrière des jeunes scientifiques de sexe féminin «Fix the leaky pipeline!» qui sera poursuivi avec des moyens accrus en 20132016. Néanmoins, les objectifs concernant le nombre de femmes cadres et au sommet de la hiérarchie ne sont pas encore pleinement atteints. Le Conseil des EPF intensifie ses efforts en augmentant les moyens financiers afin de permettre aux institutions de proposer plus de conseils individualisés et de coachings. De nombreuses manifestations qui ont attiré un large public visaient les enfants et les jeunes s’intéressant aux sciences naturelles ainsi que la promotion de la relève dans les matières MINT.
But 5 I Conditions de travail, égalité des chances et encouragement de la relève
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But 5 Conditions de travail, égalité des chances et encouragement de la relève
Profiter des chances et encourager la relève Dans le Domaine des EPF, tout le monde s’accorde sur le fait que, dans le monde académique, les conditions de carrière et de salaire doivent être identiques pour les deux sexes et qu’il faut encourager la nouvelle génération de chercheuses et de chercheurs doués. C’est en effet le seul moyen d’attirer les meilleurs cerveaux du monde à l’ETH Zurich, à l’EPFL et dans les instituts de recherche. Ce point est d’une importance capitale pour les institutions qui font d’importants efforts dans ce sens. Leur offre est variée, en voici un petit tour d’horizon.
Goulot d’étranglement après le doctorat: le Kinderpavillon, la garderie de l’Eawag et de l’Empa, est d’une grande aide, par exemple pour Alexandra Kroll, scientifique et postdoctorante.
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«Le Domaine des EPF crée des conditions de travail attrayantes et favorables aux familles, encourage l’égalité des chances et forme la relève scientifique.» Telle est la phrase clé du mandat de prestations du but 5 – Conditions de travail, égalité des chances et encouragement de la relève. Mais qu’en est-il dans la pratique? Voici une petite sélection d’exemples. Afin de donner un aperçu de la manière dont sont encouragées les jeunes personnes douées, notre première station est l’ETH Zurich, où Sonja Negovetic est cheffe remplaçante de l’unité de coordination de la recherche. «Dans le cadre de l’encouragement de la relève, nous apportons notre soutien à des personnes à tous les niveaux académiques: master, doctorat, postdoctorat ou poste de professeur assistant», explique-t-elle. Les étudiants qui désirent préparer un master à l’ETH Zurich peuvent par exemple poser leur candidature à l’Excellence Scholarship & Opportunity Programme (ESOP). Ce programme d’encouragement des personnes douées est ouvert aux candidates et aux candidats internes et externes, quelle que soit leur nationalité. Les bourses sont financées par des fonds de tiers. A la fin de l’année 2012, 143 étudiants au total avaient bénéficié d’une bourse ESOP, dont 51 femmes. Soixante d’entre eux, soit 42 %, avaient passé leur bachelor à l’ETH Zurich. En plus des programmes du Fonds national suisse (FNS) ou de l’UE, les chercheurs ont la possibilité de soumettre des projets à l’ETH Zurich dans le cadre du programme compétitif ETH Zurich Research Grants destiné à promouvoir les doctorants. Celui-ci porte principalement sur des projets innovants ou non conventionnels, relevant notamment de la recherche fondamentale, qui ont le potentiel de donner des résultats intéressants et pour lesquels il est difficile d’obtenir des subventions dans le cas d’instruments d’encouragement externes. L’ETH Zurich Postdoctoral Fellowship Program s’adresse aux jeunes chercheurs dotés d’excellentes références internationales, venant d’autres établissements que l’ETH Zurich. «Ainsi, l’ETH Zurich se qualifie comme un site de recherche attractif pour d’excellents scientifiques du monde entier», déclare Sonja Negovetic. Le programme est cofinancé par l’UE (COFUND). A l’interface entre la science, la recherche et l’industrie, des Pioneer Fellowships ont pour but de développer les résultats prometteurs de travaux de recherche en vue de parvenir à une prestation ou à un produit innovant. Les étudiants en master et les doctorants peuvent poser leur candidature pour ce programme. Le financement est assuré par des fonds de tiers. Une mesure d’encouragement particulière: The Branco Weiss Fellowship Fondée par l’entrepreneur et philanthrope Branco Weiss à l’ETH Zurich, la Society in Science – The Branco Weiss Fellowship est un programme d’encouragement de la relève d’un type particulier. Il s’adresse aux scientifiques en postdoctorat indépendamment
de leur origine et du lieu où ils travailleront ou encore de leur spécialité. En 2012, l’ETH Zurich a annoncé qu’elle allait recevoir encore quelque cent millions de francs de la succession de Branco Weiss, garantissant l’existence du programme pour plusieurs années. En 2012, huit nouveaux fellows ont été sélectionnés parmi quelque 450 candidats. Les jeunes chercheurs qui envisagent une carrière dans la science peuvent poser leur candidature pour une chaire de professeur assistant. Dans le cadre de sa planification des chaires, l’ETH Zurich attribue une partie de ses postes sous forme de chaires d’assistance, le plus souvent à titularisation conditionnelle. Outre cela, les jeunes chercheurs peuvent poser leur candidature pour une chaire d’encouragement du FNS ou une Starting Grant de l’ERC. De Zurich, rendons-nous maintenant à Lausanne, à l’EPFL, où Farnaz Moser-Boroumand, déléguée à l’égalité des chances, nous présente, elle aussi, plusieurs mesures prises en vue d’encourager l’égalité des chances à tous les âges. Des cours comme «Internet pour les filles» ou «Les robots, c’est l’affaire des filles» ainsi que des Semaines scientifiques uniquement pour les filles sont proposés aux jeunes filles de 7 à 15 ans, leur permettant ainsi de découvrir le monde fascinant des sciences et de l’ingénierie. Le bus «Les sciences, ça m’intéresse!» de l’école sillonne les routes de la Suisse romande depuis 2009 pour éveiller l’intérêt des jeunes, en particulier des jeunes filles, pour les sciences. En 2012, ses activités ont été étendues et sont désormais aussi accessibles aux élèves des classes du secondaire I. Plus de 4000 filles profitent chaque année du programme du Bureau de l’égalité des chances de l’EPFL, destiné à donner le goût des filières MINT aux jeunes. «Afin que les étudiantes et les femmes scientifiques puissent disposer des outils nécessaires, prendre la bonne décision au moment opportun et mettre toutes les chances de leur côté pour entamer et réussir une carrière académique, une vaste offre constituée notamment de plusieurs programmes de mentoring et de coaching a été développée», explique Farnaz Moser-Boroumand. Les femmes «disparaissent» au fil de la hiérarchie La nécessité de ces efforts destinés à promouvoir la relève féminine apparaît clairement au regard des chiffres. A l’EPFL, la part des femmes parmi les étudiants, doctorants et postdoctorants se situe aux alentours de 27 %; chez les professeurs, elle n’est plus que de 12 %. Parmi les mesures prises, on peut citer le développement permanent de l’infrastructure d’accueil des enfants afin de rendre possible une meilleure conciliation de la vie familiale et de la carrière. De nouvelles places sont créées régulièrement au sein des deux garderies du campus. Depuis près de dix ans déjà, il existe aussi une structure constituée d’une école enfantine et d’une unité de garde en dehors des heures de l’école. A l’EPFL, les horaires de travail flexibles sont très appréciés. D’après une enquête récente, 78 % des personnes interrogées
But 5 I Conditions de travail, égalité des chances et encouragement de la relève
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sont «satisfaites», 39 % d’entre elles même «très satisfaites» à cet égard. Rendons maintenant visite à Ines Günther-Leopold. Cette docteure en chimie est responsable du groupe de recherche Energie nucléaire et sécurité et porte-parole du Comité pour l’égalité des chances à l’Institut Paul Scherrer (PSI). Elle constate que l’encouragement de la relève ne saurait commencer trop tôt et qu’il est souvent étroitement lié à l’égalité des chances. Pour Ines Günther-Leopold, si la part des femmes titulaires d’une maturité est nettement plus élevée qu’il y a quelques années encore, mais que le nombre des étudiantes dans les matières techniques et scientifiques ne reflète pas cet état de fait, et si le PSI n’atteint pas ses objectifs quant au nombre de femmes occupant des fonctions dirigeantes malgré de nombreuses mesures, cela témoigne de deux choses: «La sensibilisation aux matières MINT doit avoir lieu à un stade précoce, et nous perdons toujours un trop grand nombre de femmes au fil de la hiérarchie.» Au PSI, on cherche à remédier à cela par différents moyens. Un projet pour les jeunes scientifiques a ainsi été lancé afin de faciliter le retour des femmes après une pause maternité. A l’occasion de la «Journée des filles» (organisée depuis deux ans dans le cadre de la journée «Futur en tous genres»), les filles peuvent se faire une idée de l’univers de travail scientifique de leurs parents au PSI. L’iLab, le «laboratoire pour la génération iPod», comme on peut lire sur le site Internet du PSI, a pour but d’«attiser la passion des jeunes pour les sciences naturelles». Le laboratoire équipé de postes d’expérimentation pour deux douzaines d’élèves se trouve sur le campus même du PSI, à Villigen dans le canton d’Argovie. Les groupes de visiteurs immortalisés par des liens et des photos sur le site web du PSI se comptent désormais par centaines. Annualiser le temps de travail «La question centrale reste toutefois, comment le PSI peut-il parvenir à être et à rester un employeur intéressant, seul moyen de continuer à attirer les meilleurs cerveaux à l’avenir? Dans ce contexte, de tout autres besoins se font jour», déclare Ines Günther-Leopold. Citons par exemple le travail à temps partiel pour les jeunes chercheurs des deux sexes qui souhaitent concilier garde d’enfants et profession. Mais aussi les modèles de travail flexibles pour les scientifiques d’un âge avancé ainsi que la planification de carrière des jeunes. Le PSI s’efforce de trouver des solutions dans tous ces domaines. En 2009 déjà, une enquête avait été lancée sur la question de la flexibilité du temps de travail et des possibilités supplémentaires de garde d’enfants. Le résultat: les femmes en particulier souhaitent des modèles de type annualisation du temps de travail ou télétravail ainsi que des offres de garde d’enfants institutionnalisées en cas de maladie ou accrues durant les vacances. Aujourd’hui, un camp de vacances axé sur l’éveil de l’intérêt des enfants pour les sciences et la technique à un stade précoce est proposé une fois par an pour les enfants des employés du PSI. La garderie de l’institut de recherche, qui existe depuis de nombreuses années et accueille actuellement quelque 75 enfants, est un pilier essentiel en matière de conciliation de la famille et du travail. Ursula Gut, psychologue de l’organisation, occupe un poste de «coordinatrice Workplace Diversity» à 70 % au WSL. Elle décrit son travail de la manière suivante: «Je travaille sur des thèmes et des projets concrets ayant pour but de favoriser l’égalité des chances, dans le travail, entre les hommes et les femmes, les
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personnes de différents âges, de différentes appartenances ethniques et idéologiques, et présentant différentes conditions de départ sur le plan de la santé ou de l’orientation sexuelle.» Au centre, on s’intéresse également aux questions de sexe social et à la sensibilisation des filles aux matières techniques et scientifiques. Au WSL, il existe en outre différentes formes de planification de carrière et d’encouragement de la relève. Dans ce contexte, des étudiants suivent un stage de six mois après un master et des doctorants bénéficient d’un accompagnement à l’institut de recherche. Depuis 2012, il existe aussi un projet pilote destiné à soutenir les employés seniors à temps déterminé. «Nous prenons contact avec eux avant que leur contrat ne prenne fin et leur proposons une aide sur une base volontaire, souvent pratique, comme préparer un dossier de candidature impeccable», déclare Ursula Gut. Ces mesures ont pour but de les maintenir sur le marché du travail. Promotion des chercheurs en postdoctorat Tout en haut du site web de l’Empa sur l’égalité des chances, on peut lire, écrit à la main en lettres rouges et noires: «together». Avec ce mot, Christiane Löwe récapitule l’ensemble des mesures associées à son travail de chargée de l’égalité des chances et de la diversité à l’Empa. Lorsque cela est utile, elle n’hésite pas à jouer le rôle d’animatrice, comme en septembre dernier quand le repas d’affaires de l’Eawag Women meet Women a été réédité. A cette occasion, Christiane Löwe a interrogé Lenny Winkel, professeure assistante à l’Eawag, sur son expérience en tant que scientifique et postdoctorante dans différentes institutions européennes. Pour son public féminin, il s’agissait d’informations de première main sur l’importance de la mobilité dans une carrière scientifique. Peu avant, Lenny Winkel avait obtenu une chaire d’encouragement du FNS pour ses prestations exceptionnelles – un bel exemple de promotion efficace de la femme. Christiane Löwe souhaite maintenant proposer de nouveaux cours destinés aux jeunes scientifiques en 2013, dans le cadre du programme de promotion de carrière de COFUND «Empa Postdocs». Souhaitons que les exemples comme celui de Lenny Winkel fassent école. Alexandra Kroll, scientifique postdoctorante au département de toxicologie environnementale de l’Eawag et porte-parole du Comité de l’égalité des chances et de l’encouragement de la relève, a également participé à l’organisation de cette manifestation. Cette mère d’un enfant de trois ans – qui va à la garderie de l’établissement – connaît par expérience le goulot d’étranglement de carrière qui suit le doctorat pour de nombreux scientifiques, et en particulier pour les femmes. «A l’Eawag, par exemple, il est rare que des postes se libèrent; les postdoctorants doivent se demander s’ils sont capables de gérer le manque de sécurité d’une carrière scientifique ou s’ils doivent plutôt se diriger vers l’économie privée», explique Alexandra Kroll. Ici aussi, l’Eawag apporte une aide. Depuis l’automne 2012, il propose à nouveau des programmes de coaching pour les postdoctorants avec l’Empa. Lors de la manifestation d’ouverture, Monica Clausen, ancienne scientifique et aujourd’hui consultante indépendante en développement des ressources humaines, a fait un discours sur le thème: From luck to mastery: Women and their academic careers.
But 5 I Conditions de travail, égalité des chances et encouragement de la relève
Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF
Exemples des institutions
ETH Zurich
Des collaborateurs satisfaits Au mois de mars, les collaborateurs et doctorants de l’ETH Zurich ont eu l’occasion de s’exprimer sur leur situation de travail, d’études et de vie dans le cadre du troisième sondage du personnel. Par rapport aux deux sondages précédents, en 2004 et en 2008, le taux de réponse a été cette fois-ci beaucoup plus élevé. Globalement, les collaborateurs et les doctorants se sont montrés satisfaits à très satisfaits de leur poste de travail. Les sondages ont néanmoins révélé différents potentiels d’amélioration. Concernant les collaborateurs, il faut accorder plus d’importance à la promotion de la santé et aux possibilités d’évolution personnelle. En conséquence, les entretiens avec le personnel doivent être davantage axés sur la promotion de carrière. Chez les doctorants, il existe un potentiel d’amélioration en matière d’’encadrement scientifique et de préparation à l’enseignement. Pour ces derniers, la situation tendue sur le marché du logement zurichois constitue un important problème.
EPFL
L’informatique, façon ludique
dans des expériences sur les ondes sonores ou un système à vide qui leur permettent de faire le lien avec la réalité. Ils comprennent par exemple comment fonctionne le radar de recul d’une voiture ou un calculateur de distance. Ensuite, une visite des installations de recherche du PSI leur donne l’occasion de se faire une idée concrète du monde du travail scientifique. A la fin, ils sont interrogés sur l’intérêt qu’ils ont éprouvé pour les expériences et en particulier pour la physique. Sur plus de 11 000 questionnaires, les résultats sont les suivants: plus de 80 % trouvent les expériences intéressantes et compréhensibles, 50 % sont fascinés par la physique.
Empa/Eawag
Un programme commun destiné aux jeunes chercheurs Lors de l’ouverture d’un programme de promotion des jeunes chercheurs en juin 2012, quelque 45 postdoctorants de l’Empa et de l’Eawag ont eu l’occasion de s’informer sur la promotion de carrière dans le Domaine des EPF et de planifier leurs besoins en postformation. Les participants ont aussi eu l’opportunité d’échanger des idées sur les problèmes et les stratégies qu’ils emploient dans leur travail de recherche. L’événement d’une demi-journée avait été organisé par le comité pour l’égalité des chances de l’Eawag (EOC), la déléguée à l’égalité de l’Empa et la direction du projet COFUND. L’objectif de l’offre commune est de faciliter aux jeunes chercheurs l’accès à des positions de cadres. Dans ce contexte, depuis l’automne 2012, ils bénéficient à l’Eawag de coachings en plan de carrière individuel. Parallèlement à cela, à l’Empa, des cours sont proposés aux postdoctorants dans le cadre du projet européen COFUND. Le premier appel à propositions sera clos en mai 2014, le second est déjà en préparation.
ETH Zurich
La crèche de l’ETH a 40 ans Des enfants et des adolescents à l’exposition «L’informatique de A à Z» (photo: EPFL/Alain Herzog).
Plus de 50 classes d’écoles, totalisant quelque 1200 enfants et adolescents, ont pu voir l’exposition «L’informatique de A à Z» qui s’est tenue du 22 octobre au 2 décembre dans le hall du bâtiment BC de l’EPFL. Ces visiteurs ont été emmenés le long d’un parcours déclinant de manière ludique les concepts de base de l’informatique: algorithme, code, logiciel, programmation, etc. Ils étaient également invités à découvrir les personnalités, hommes et femmes, qui ont contribué au développement de cette science.
En 1972, des étudiants engagés ont fondé la «KiKri», la crèche de l’ETH Zurich. Ce qui a commencé comme l’acte pionnier d’une association de parents il y a 40 ans est aujourd’hui une institution professionnelle qui offre aux membres de l’ETH des prestations de garderie modernes. Pour son 40e anniversaire, la crèche a pu emménager dans la Clausiusstrasse, dans un nouveau bâtiment qu’a fait construire l’ETH Zurich en tant que maître d’ouvrage et propriétaire du terrain. Le nouveau bâtiment de la «KiKri» peut accueillir 46 enfants de quatre mois à l’âge d’entrée à la maternelle (photo: ETH Zurich).
PSI
Découverte des matières MINT: une journée à l’iLab L’iLab propose aux classes d’écoles un programme d’une journée pour découvrir le caractère fascinant de la recherche, les contenus et les méthodes de recherche modernes. Les jeunes sont guidés
Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF
But 5 I Conditions de travail, égalité des chances et encouragement de la relève
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But 6 Engagement pour l’ensemble des hautes écoles suisses
Faits et chiffres
But 6, mandat de prestations 2008– 2011/12 (voir annexe): «Le Domaine des EPF participe activement à la constitution de l’espace suisse des hautes écoles.» Rapport 2012 des institutions (avec exemples et reportages) et conclusion du Conseil des EPF.
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ETH Zurich Sur ses sites de Zurich, du Tessin et de Bâle, l’ETH Zurich a renforcé sa coopération avec les institutions partenaires. Sur la place zurichoise, elle entend en particulier intensifier ses relations avec l’université et l’hôpital universitaire dans le domaine de la médecine (voir p. 78). Le Centre de langues de l’université et de l’ETH Zurich a célébré son 10e anniversaire. Les prestations proposées par celui-ci incluent plus de 400 cours de 14 langues auxquels assistent plus de 8500 étudiants et collaborateurs des deux universités zurichoises. Les étudiants des autres HES y ont désormais accès aussi. A Bâle, l’ETH Zurich va étendre son élevage d’animaux de laboratoire destiné au département Biosystèmes (D-BSSE) avec l’Université de Bâle (voir p. 80). Le site définitif du D-BSSE à Schällemätteli, à proximité immédiate de l’université et du Biozentrum de Bâle, est déjà en cours de planification avec les futurs voisins en vue d’une utilisation commune optimale des infrastructures d’enseignement et de recherche. La demande de l’ETH Zurich et de l’Università della Svizzera Italiana (USI) de création de la «Platform for Advanced Scientific Computing» (PASC) a été approuvée par la Conférence universitaire suisse (CUS). Ce projet constitue l’un des piliers de la stratégie de calcul à haute performance (stratégie HPCN) du Conseil des EPF. EPFL En 2012, un programme d’échange aux niveaux bachelor, master et doctorat pour les étudiants du Domaine des EPF a été entrepris avec le soutien du Conseil des EPF. Les mesures prennent notamment la forme de bourses de mobilité et d’aide pour les universités d’été. Au semestre d’automne 2012, onze étudiants de l’EPFL ont pu bénéficier des bourses attribuées par le Conseil des EPF. L’accord signé par l’EPFL et le canton du Valais pour l’ouverture d’une antenne locale crée les conditions qui vont permettre à l’EPFL d’accroître encore ses compétences dans les domaines clés de l’économie valaisanne comme l’énergie et la biotechnologie (voir p. 82). Le projet porte sur la collaboration et l’échange avec la Haute école spécialisée de Suisse occidentale HES-SO Valais en matière d’enseignement et de recherche. A Neuchâtel, la consolidation du pôle microtechnique autour de Microcity renforce les échanges entre les acteurs académiques et économiques. On assiste ici à la naissance d’une plate-forme scientifique porteuse, commune à l’EPFL, au parc Neode, au Centre suisse d’électronique et de microtechnique (CSEM), à la Haute Ecole Arc et à l’Université de Neuchâtel. La passerelle pour les diplômés d’une haute école spécialisée créée en 2009 a fait la preuve de son efficacité: en automne 2012, 37 personnes ont pu passer en filière de master. Le taux de réussite s’accroît; en effet, après 41 % en 2010, en 2012, 64 % des participants ont effectué avec succès la passerelle haute école (soixante crédits ECTS).
Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF
PSI Le PSI développe et exploite de grandes installations de recherche et les met à la disposition des chercheurs des hautes écoles suisses et de l’industrie. Les collaborateurs du PSI leur apportent une aide professionnelle pour la réalisation des mesures. En 2012, environ 530 chercheurs suisses externes, qui se rendent généralement au PSI deux ou trois fois par an, ont recouru à cette offre. Le PSI investit en permanence dans le développement des postes de mesure, garantissant par là que la communauté scientifique suisse dispose, à l’avenir aussi, d’une infrastructure de recherche compétitive sur le plan international et en partie unique au monde. Avec l’augmentation des postes de mesure, en particulier sur la Source de Lumière Synchrotron, le nombre d’utilisateurs du Domaine des EPF croît de 11 % par an. A partir de 2016, le Laser à électrons libres dans le domaine des rayons X contribuera également au succès des grandes installations de recherche. Le PSI a obtenu le mandat pour sa réalisation par le message FRI 2013–16 en 2012. Il consolide aussi son réseautage dans l’espace suisse des hautes écoles grâce à la création ciblée de chaires communes. C’est ainsi qu’en 2012, sur les 23 laboratoires de recherche du PSI, 21 sont réseautés avec au moins une autre haute école, cinq d’entre eux le sont même avec au moins deux. WSL Le WSL apporte une importante contribution au développement de l’espace suisse des hautes écoles. Dans son vaste réseau, qui inclut presque toutes les universités ainsi que de nombreuses hautes écoles spécialisées de Suisse, il entretient des contacts intensifs. C’est ainsi qu’en 2012, neuf professeurs et sept privat-docents ont enseigné à l’ETH Zurich, à l’EPFL et dans les universités cantonales, de même que des chargés de cours dans quatre hautes écoles spécialisées. En 2012, 36 projets avec des partenaires des hautes écoles suisses ont vu le jour. Dans le cadre de l’un d’eux, le WSL a développé des méthodes pratiques d’entretien des forêts grâce à de nouvelles technologies avec la Haute école des sciences agronomiques, forestières et alimentaires HAFL à Zollikofen. Afin de modeler la croissance des forêts en fonction des interventions forestières et de l’anticipation des marchés du bois de demain au cours des 50 à 150 prochaines années, on relève quelques paramètres spécifiques du peuplement forestier par smartphones. Des modèles de croissance forestière récemment développés permettent alors de calculer des scénarios d’exploitation. Des forestiers exercés peuvent ainsi, dès aujour d’hui, prendre des décisions importantes pour la forêt de demain.
Conclusion du Conseil des EPF Le réseautage du Domaine des EPF avec l’espace suisse des hautes écoles s’est encore resserré en 2012, ce dont attestent les nombreuses chaires et les nombreux mandats d’enseignement de collaborateurs d’instituts de recherche dans des hautes écoles spécialisées et des universités, mais aussi les projets communs
Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF
Empa La filière de master en cours d’emploi «MNT Micro- & Nanotechnology», proposée par l’Empa avec la Haute école des sciences appliquées de Zurich (ZHAW), la Haute école spécialisée de technique de Buchs (NTB) et la Haute école de Vorarlberg, a encore été récompensée en Autriche comme étant le cursus de haute école technique offrant le plus de perspectives. Outre cela, l’Empa s’investit dans l’enseignement avec de nombreux mandats (environ 2900 heures de cours par an); sept chercheurs de l’Empa sont professeurs dans des universités et des hautes écoles spécialisées suisses, quatorze dans les deux écoles polytechniques fédérales. L’Empa est également actif au centre de compétence «Tissue Engineering for Drug Development» (TEDD) de la ZHAW où il fait partie du «Steering Committee» et participe à des projets de recherche communs. Ce centre de compétence a pour objet de développer des modèles de tissus humains artificiels destinés à tester les effets (indésirables) de nouveaux matériaux et médicaments. D’autres collaborations avec les universités et les hautes écoles spécialisées suisses prennent la forme de travaux de bachelor et de master communs (65 sur environ 120 au total) et de thèses (près de 80 sur environ 200). Eawag Outre les neuf chaires avec l’ETH Zurich, l’EPFL et l’Université de Berne, seize chercheurs de l’Eawag occupent des chaires titulaires dans des hautes écoles suisses. A cela viennent s’ajouter deux chaires d’encouragement du Fonds national suisse. En 2012, la collaboration avec l’Université de Berne a été renforcée par une chaire titulaire. A Bâle, les chercheurs de l’Eawag proposent des cours sur la mondialisation des ressources en eau et travaillent avec des chercheurs de l’Université de Bâle. La collaboration s’est accrue dans le domaine de l’écologie des poissons et de la biologie de l’évolution ainsi que des sciences politiques avec l’Université de Berne, de la gestion de l’innovation avec l’Université de Saint-Gall, de l’hydrogéologie avec l’Université de Neuchâtel et de la psychologie de l’environnement avec l’Université de Zurich. Les résultats actuels du Programme national de recherche PNR 61 «Gestion durable de l’eau» sur les répercussions du changement climatique sur les eaux souterraines et superficielles ont été présentés et débattus lors d’une conférence de l’Eawag dans le cadre des cours PEAK axés sur la pratique. Cette collaboration avec d’autres instituts de hautes écoles et de recherche suisses dans des domaines de recherche transdisciplinaire a contribué à l’accroissement du réseautage dans l’espace suisse des hautes écoles.
comme ceux de l’ETH Zurich sur ses sites du Tessin et de Bâle. Les activités de l’EPFL dans le Valais et à Neuchâtel stimulent considérablement le dynamisme scientifique et économique régional. Les institutions du Domaine des EPF sont en outre présentes dans presque toute la Suisse. Elles doivent toutefois se concentrer sur des axes scientifiques sélectionnés. En conséquence, il n’est ni justifié ni possible de répondre à toutes les requêtes.
But 6 I Engagement pour l’ensemble des hautes écoles suisses
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But 6 Engagement pour l’ensemble des hautes écoles suisses
La recherche au service de la médecine La fondation de l’association «Hochschulmedizin Zürich» marque une étape importante. La plus grande faculté de médecine suisse à l’Université de Zurich, l’ETH Zurich, caractérisée par son excellence dans les sciences de l’ingénieur et les sciences naturelles, et l’Hôpital universitaire de Zurich, doté de compétences de pointe, associent leur expertise, de la recherche fondamentale aux soins médicaux, en passant par la recherche clinique. La combinaison du savoir de ces trois institutions et une approche interdisciplinaire ouvrent la voie à des recherches majeures comme le cœur artificiel, la médecine personnalisée et l’imagerie biomédicale, dont les applications pratiques seront profitables au milieu hospitalier.
L’imagerie biomédicale, domaine de recherche interdisciplinaire du réseau «Hochschulmedizin Zürich»: Markus Rudin, professeur de l’ETH Zurich/ l’Université de Zurich à l’Institut de technique biomédicale.
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Son nom est simple, presque empreint de modestie: «Hochschulmedizin Zürich» (médecine universitaire de Zurich). L’objectif commun des institutions zurichoises que sont l’ETH, l’Université et l’Hôpital universitaire n’en est pas moins ambitieux: faire de la recherche médicale sur la place des hautes écoles de Zurich une dominante internationale. Tel est le message que les trois institutions partenaires ont transmis lorsqu’elles ont annoncé, fin septembre 2012, la création d’une association de recherche suisse d’un nouveau genre. Ce projet de grande envergure joue un rôle majeur au sein des institutions participantes. Depuis des années, l’ETH Zurich promeut le développement de la recherche dans le domaine de la santé, notamment en technologie médicale. Déjà en 1971, l’ETH a fondé, conjointement avec l’Université de Zurich, l’Institut de technologie biomédicale. Il s’agissait alors de l’un des premiers instituts communs du monde dans ce domaine. Depuis début 2012, les Sciences et technologies de la santé sont regroupées dans le nouveau département D-HEST. Désormais, la recherche interdisciplinaire – fondamentale et appliquée – bénéficie d’un renforcement ciblé dans le cadre du nouveau partenariat «Hochschulmedizin Zürich». A cette fin, des axes stratégiques ont été définis sur la base des compétences existantes. La collaboration entre l’Université de Zurich, l’Hôpital universitaire et l’ETH Zurich se traduit notamment par la construction du nouveau bâtiment de recherche GLC de l’ETH Zurich. Situé dans le centreville, il offrira dès 2017 une surface utile de plus de 13 000 mètres carrés aux départements de l’ETH Sciences et technologies de la santé et Technologies de l’information et électrotechnique. «La proximité immédiate du GLC avec le site de recherche clinique de l’Hôpital universitaire constitue un avantage décisif, assure Roman Boutellier, vice-président Personnel et ressources de l’ETH. Il est possible d’accueillir les patients et les sujets de recherche, de préparer les mesures et les expériences ainsi que d’effectuer les examens avec les plateformes technologiques existantes.» Harvard et le MIT érigés en exemple Créée il y a dix ans à la suite d’un partenariat conclu entre le Massachusetts Institute of Technology (MIT) et l’Université d’Harvard, la Division of Health Sciences and Technology (HST), située à Boston, est un parfait exemple de l’utilité du regroupement spatial de compétences scientifiques de premier ordre. Le traitement médicamenteux du SIDA est l’un des résultats de leurs recherches. Ce modèle a inspiré la vision du projet «Hochschulmedizin Zürich». Il a fallu naturellement mettre en place les conditions requises, pour lesquelles les universités concernées ne disposaient d’aucun pouvoir de décision. Par bonheur, la classe politique cantonale a approuvé le nouveau bâtiment de l’Hôpital universitaire au cœur de la ville. Le plan directeur «Hochschulgebiet» instaure un cadre favorisant une collaboration étroite entre l’ETH, l’Université de Zurich et l’Hôpital universitaire. Autre conséquence bienvenue:
But 6 I Engagement pour l’ensemble des hautes écoles suisses
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dans un avenir proche, on observera une meilleure mixité sociale dans le centre-ville. Dans le cadre de la stratégie «Hochschulmedizin Zürich», la concentration spatiale des emplois occupés par les scientifiques du nouveau centre de recherche GLC de l’ETH, situé dans la Gloriastrasse, permettra la conversion en logements des bureaux occupés actuellement par les hautes écoles. «Pour la haute école technique qu’est l’ETH Zurich, l’interface entre la médecine et les sciences de l’ingénieur/sciences naturelles gagne en importance», précise Roland Siegwart, vice-président pour la recherche et les relations économiques de l’ETH, résumant par là l’objectif de l’association de recherche. «La formation, la recherche et une réflexion interdisciplinaires ainsi que l’accès aux données cliniques sont cruciaux pour la recherche et la pratique biomédicales. L’association «Hochschulmedizin Zürich» a pour objectif d’encourager ces approches.» Le paradigme de la recherche médicale favorisée par la technologie est remplacé par une approche plus centrée sur les problèmes et leur résolution. Ces dernières décennies, la médecine a accompli d’énormes progrès en matière de diagnostic et de traitement des maladies. C’est pourquoi l’échange de connaissances entre la recherche fondamentale, la recherche appliquée et les soins cliniques est bien plus important désormais. Le transfert rapide des connaissances de la recherche fondamentale au profit de la pratique clinique constitue donc un motif majeur justifiant la création de l’association. «La recherche fondamentale biomédicale, les sciences de l’ingénieur et la recherche clinique sont très étroitement liées, confirme Markus Rudin, professeur de technique biomédicale à l’ETH Zurich/Université de Zurich. La clinique universitaire bénéficie ainsi de nouvelles options thérapeutiques ciblant les tableaux cliniques.» Selon Roland Siegwart, l’hôpital espère faire un «bond technologique d’ici cinq à dix ans». Tous ces éléments s’inscrivent dans l’objectif de prestation «Engagement pour l’ensemble des hautes écoles suisses» défini par le Conseil fédéral. Ils requièrent «de nouvelles chaires, dont certaines établissent un lien vers les disciplines classiques, et un financement plus élevé du secteur privé», ajoute Wolfgang Langhans, professeur de physiologie et de comportement à l’ETH. «Dans plusieurs filières, notre objectif est de former une nouvelle génération de spécialistes possédant des compétences médicales approfondies pour la recherche et les applications pratiques», insiste Wolfgang Langhans. Récemment mise sur pied, la filière Sciences et technologies de la santé de l’ETH Zurich a connu un
excellent départ. Les premiers étudiants en bachelor ont débuté en automne 2011 et les premiers étudiants en master, l’année suivante (voir également l’exemple p. 39). Collaboration étroite entre les chercheurs La médecine personnalisée constitue l’un des principaux projets de la «Hochschulmedizin Zürich» pour la recherche translationnelle, interface entre la recherche préclinique et le développement clinique. Il s’agit en l’occurrence de mettre en place, pour un patient, un traitement optimal basé sur ses informations génétiques, avec des médicaments adaptés à sa situation pour une meilleure efficacité. Cela exige une collaboration étroite entre généticiens et biologistes, pharmacologues, informaticiens ou pathologistes. «La génétique moléculaire moderne permet un traitement individualisé et précis des symptômes cliniques, ajoute Wolfgang Langhans. La différenciation entre diagnostic et traitement va aller en s’accentuant.» Objectif: créer un centre de médecine personnalisée au rayonnement international. Le développement de la nouvelle génération de cœurs artificiels constitue un autre axe de travail. «Depuis longtemps, il existe à Zurich un centre de transplantation cardiaque renommé, sur lequel nous pouvons nous appuyer, confie Wolfgang Langhans. La mise au point de la nouvelle génération de cœurs artificiels nécessite des connaissances en ingénierie des pompes, sur les capteurs et les matériaux, ainsi que l’expertise de chirurgiens cardiaques et de cardiologues.» Du fait de la pénurie constante d’organes à transplanter, les progrès dans ce domaine constituent une urgence médicale. Des solutions pour les praticiens L’association de recherche des trois institutions zurichoises doit favoriser la création d’un centre d’imagerie biomédicale centralisant et enrichissant les compétences existantes. Les cliniques et hautes écoles sont généralement dotées de groupes de recherche performants, p. ex. pour l’imagerie par résonance magnétique (IRM). Dans ce domaine, le progrès technique et le diagnostic vont généralement de pair. «L’objectif consiste à mettre au point des solutions d’imagerie permettant aux médecins de définir un traitement optimal à l’aide d’un diagnostic précis», précise Markus Rudin.
Exemples des institutions ETH Zurich
Consolidation du site bâlois de l’ETH En 2012, l’ETH Zurich a poursuivi le développement de son site bâlois. Le département Biosystèmes, qui a été ouvert dans cette ville il y a quelques années, a reçu le renfort de nouveaux groupes de recherche. Aujourd’hui, treize des dix-sept chaires prévues sont occupées par des scientifiques hautement qualifiés dans les domaines biologie, biotechnologie, biophysique et microélectronique expérimentales et théoriques. Les chercheurs étudient les systèmes biologiques selon une approche globale dépassant les limites des disciplines classiques. L’étroite collaboration avec
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But 6 I Engagement pour l’ensemble des hautes écoles suisses
d’autres institutions, en particulier avec l’Université de Bâle, constitue un important facteur de réussite pour la recherche. C’est la raison pour laquelle l’ETH Zurich et l’Université de Bâle ont décidé d’approfondir leur partenariat et de créer des installations communes pour les animaux de laboratoire. Celles-ci devraient ouvrir en été 2013. EPFL
Engagement pour Neuchâtel L’EPFL s’était engagée à développer l’Institut de microtechnique de Neuchâtel (IMT) et de l’ancrer plus fortement encore dans le tissu
Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF
Zurich et de Neuchâtel. Si le WSL partage déjà des chaires avec l’ETH Zurich et l’EPFL, une chaire commune avec une université cantonale est une première. Mais le WSL s’intéresse aussi aux hautes écoles spécialisées: une première rencontre avec la direction de la ZHAW de Wädenswil a été organisée dans le but de déterminer les possibilités de collaboration.
Eawag
Un nouveau département de Sciences sociales de l’environnement Le nouveau bâtiment Microcity, siège de l’IMT (image de synthèse).
industriel local. Du chemin a été parcouru depuis le rattachement de l’institut à l’Ecole en 2009. Cette année, l’EPFL a annoncé la création de trois chaires, dont l’une cofinancée par l’entreprise neuchâteloise PX Group; le titulaire de la chaire Patek Philippe a été désigné; le bâtiment Microcity, qui hébergera l’IMT, ouvrira ses portes en 2013.
PSI
Un institut commun pour l’usage de la biomasse Pour le PSI, un étroit réseautage avec les hautes écoles spécialisées locales est essentiel. C’est ainsi que Frédéric Vogel, depuis 2012 professeur en énergies renouvelables à l’Ecole d’ingénieurs de la Haute Ecole Spécialisée de la Suisse du Nord-Ouest, dirige le groupe de recherche Génie des procédés catalytiques au PSI. Son équipe travaille sur l’utilisation énergétique et matérielle de la biomasse. L’objectif, un axe de recherche commun à la FHNW et au PSI dans le domaine de la biomasse et de l’efficacité des ressources, a abouti à la création de l’Institut pour l’utilisation de la biomasse en 2013. L’institut du PSI et de la FHNW pour l’application des nanotechnologies aux matières plastiques (INKA) existe depuis 2005. Jens G obrecht, directeur de l’INKA, dirige aussi le Laboratoire de micro- et de nanotechnologie du PSI et possède une chaire à la FHNW. L’INKA est le seul institut public en Suisse à proposer formation universitaire et recherche appliquée à l’intersection de la nanotechnologie et des matières plastiques.
En septembre, un nouveau département de Sciences sociales de l’environnement a ouvert ses portes à l’Eawag. La recherche s’y concentre sur trois thèmes: l’analyse du comportement individuel et des processus décisionnels concernant les questions d’environnement et de santé, l’analyse des institutions, des réseaux et des structures de gouvernance qui réglementent les problèmes environnementaux, ainsi que la manière d’envisager les processus de transformation ciblant la durabilité dans les principaux secteurs industriels. Cette recherche contribue à mieux comprendre, à évaluer et à gérer les problèmes environnementaux, par le biais par exemple de l’acceptation et de l’utilisation de technologies de l’eau comme facteur de santé ou de réformes ciblant la durabilité dans le secteur des eaux résidentielles. Cela inclut également les services rendus par les écosystèmes en rapport avec l’eau ou l’élaboration de nouvelles approches politiques de gestion de la pollution dans les écosystèmes aquatiques.
Empa
Un nouveau centre d’innovation dans la vallée du Rhin
WSL
Partage d’une chaire avec l’Université de Neuchâtel En mai 2012, la chercheuse du WSL Martine Rebetez du Conseil d’Etat de Neuchâtel a été élue professeure extraordinaire en climatologie appliquée à l’Université de Neuchâtel. Martine Rebetez, qui s’est distinguée en Suisse et à l’étranger par ses études sur les mutations climatiques, analyse leur évolution et leurs effets sur la société, par exemple sur les écosystèmes forestiers ou le tourisme. Elle mène désormais ses activités de recherche, d’enseignement et d’encadrement de doctorants à l’Institut de géographie de l’Université de Neuchâtel et au WSL. En cela, elle favorise les échanges entre les sites de recherche de
Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF
Gian-Luca Bona, directeur de l’Empa, informe sur «RhySearch» (photo: Der Rheintaler/Rheintalische Volkszeitung/Max Tinner).
Le signal du départ du centre de recherche et d’innovation à Buchs a été donné en 2012. «RhySearch» est le fruit d’une collaboration de l’Empa, de l’ETH Zurich, du Centre Suisse d’Electronique et de Microtechnique (CSEM), de la Haute école d’ingénieurs de Buchs (NTB) et de l’Université du Liechtenstein. Son objectif: allier une recherche interdisciplinaire de haut niveau et la pratique pour accroître la force d’innovation des entreprises suisses. Le centre a ouvert ses portes sur le campus de la NTB à la fin de l’année.
But 6 I Engagement pour l’ensemble des hautes écoles suisses
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But 6 – Engagement pour l’ensemble des hautes écoles suisses
Nouvelle antenne de l’EPFL en Valais
Le Pôle EPFL Valais Wallis prévu sera aussi doté de chaires sur les thèmes de l’énergie et des sciences de la vie: le professeur Philippe Gillet, vice-président de l’EPFL (devant), et Anton Schleiss, professeur à l’EPFL, au laboratoire de constructions hydrauliques.
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Le Canton du Valais et l’EPFL ont lancé un projet commun d’éducation et de recherche. L’antenne scientifique et académique Pôle EPFL Valais ouvrira ses portes à Sion. Le campus devrait abriter onze nouvelles chaires dans les domaines énergie et santé. Ce projet a pour but de renforcer le transfert technologique entre la recherche et l’industrie, ainsi que la place de recherche valaisanne qui sera ainsi plus attractive pour les professeurs et les étudiants internationaux. Le Conseil d’Etat, la Ville de Sion, l’EPFL et la HES-SO Valais Wallis ont lancé le concours d’architecture du futur campus universitaire au début de février 2013. Pour le Canton du Valais comme pour l’EPFL, le 19 décembre 2012 est une date à marquer d’une pierre blanche. Ce jour-là, ils ont signé une convention entérinant définitivement le projet Pôle EPFL Valais Wallis lancé en 2012, confirmant par là leur volonté de créer un site doté d’un rayonnement international, enseigne et symbole de l’innovation et du repositionnement auxquels aspire le Canton du Valais. On sait maintenant également où le campus sera situé: le pôle de grandes dimensions s’étendra du quartier sud de la gare de Sion au pôle hospitalier du Valais central à Champsec. Il abritera au total onze chaires dédiées à la recherche sur l’énergie et la santé, en faisant un centre de recherche de grande envergure. A cela viennent s’ajouter la plateforme expérimentale de recherche Energypolis ainsi qu’un parc d’innovation financé en partie par la fondation The Ark. Ce dernier aura non seulement caractère exemplaire en matière de transfert de technologie de la science vers l’économie valaisanne, mais sera aussi représentatif de la force d’innovation de la Suisse. Lancement d’un concours d’architecture international Le nouveau Pôle EPFL Valais Wallis, dont l’ouverture est prévue en 2014, abritera l’antenne permanente de l’EPFL ainsi que le site HES-SO Valais. Ce dernier ouvrira ses portes, quant à lui, en 2015. Du côté de l’EPFL, 150 emplois à forte intensité de savoir et donc à haute valeur ajoutée et à effet durable seront créés. Un concours d’architecture international a été lancé, confirmant la volonté, avec ce campus, de créer un lieu rayonnant bien au-delà des limites du canton et dont les locaux répondent aux exigences les plus élevées sur le plan technique et esthétique. La construction, dont le coût d’investissement global sera de l’ordre de 335 millions de francs, sera réalisée par étapes sur dix ans. Le projet ambitionne avant tout de stimuler la dynamique sociale et économique du Canton du Valais et de transformer en profondeur et de renforcer ses liens avec les autres cantons suisses. On assiste donc à la naissance d’un pôle singulier sur le territoire suisse, plateforme absolument unique de collaboration entre une école polytechnique fédérale et une haute école spécialisée. Ici, recherche fondamentale, recherche appliquée et innovation fusionnent en un tout. Quatre des onze chaires prévues et deux groupes de recherche seront transférés du site actuel de l’EPFL à Sion, tandis que sept nouvelles chaires seront créées par l’Etat du Valais. Point important: certaines recherches porteront sur l’hydro dynamique des turbomachines. Elles auront pour but d’optimiser la production d’énergie propre au Valais, mais aussi la gestion de l’eau et l’utilisation des lacs et des cours d’eau. D’autres recherches seront consacrées à la chimie verte, autrement dit à l’utilisation de sources d’énergie innovantes, notamment de la biomasse ou de cultures d’algues. Enfin, la recherche portera également sur le vaste champ des soins de santé et des
Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF
domaines comme la biotechnologie et la bioingénierie, ainsi que sur le domaine de l’alimentation saine. Il est important ici que le réseau local et régional soit intégré à ces activités. Une collaboration est d’ailleurs prévue avec la SUVA, le pôle hospitalier du Valais romand ou l’Institut de recherche en ophtalmologie (IRO). Le plan financier actuel prévoit un montant annuel de 18,3 millions de francs pour les unités de recherche au cours des sept premières années. L’EPFL prend en charge 9,9 millions, ce qui inclut le financement des chaires transférées depuis Lausanne dans le Valais. Pour sa part, le Canton du Valais investit un total de 8,4 millions pour le financement de nouvelles chaires. Enfin, le Canton assurera le financement de l’équipement de base du campus, dont l’exploitation sera ensuite confiée à l’EPFL. Des installations de test uniques, un parc d’innovation et un démonstrateur systémique La plateforme expérimentale de recherche Energypolis dispose d’installations de test uniques en Suisse et dans toute l’Europe. Elles permettent de réaliser des essais complexes sur les turbines hydrauliques, l’hydraulique des barrages et l’écoulement en milieu naturel et construit. Ces infrastructures de recherche seront pourvues d’une passerelle vers l’industrie, grâce à la création à Sion d’un «parc d’innovation». Mieux encore: connecté au Quartier de l’Innovation de l’EPFL, celui-ci sera susceptible de devenir un pôle régional du «Parc suisse de l’innovation» décidé par la Confédération pour favoriser le transfert de technologies et la création de richesses. Interdisciplinaire et pluridisciplinaire à la fois, le projet valaisan fera figure de modèle à des niveaux très différents, y compris dans le domaine décisif et porteur de l’énergie. Ici encore, il s’agit de faire des recherches, de réfléchir et d’agir au sein d’un réseau, entre autres sur les sources d’énergie de demain. L’objectif est d’illustrer, à l’échelle d’une région – notamment de la vallée du Rhône de Gletsch à Saint-Gingolph –, comment les producteurs et les consommateurs d’énergie peuvent interagir afin d’optimiser les flux énergétiques et aboutir à des économies tout en réduisant les émissions de gaz à effet de serre.
But 6 I Engagement pour l’ensemble des hautes écoles suisses
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But 7 Allocation des ressources liée aux prestations par le Conseil des EPF aux deux écoles polytechniques fédérales et aux quatre établissements de recherche
Conformément aux termes du Message relatif à l’encouragement de la formation, de la recherche et de l’innovation pendant les années 2008 à 2011, but 7 (message FRI 2008 à 2011, p. 1277), le Conseil des EPF a développé un modèle d’allocation des ressources liée aux prestations qu’il a utilisé pour la première fois comme base de discussion en 2012.
But 7, mandat de prestations 2008–2011/12 (voir annexe): «Le Conseil des EPF attribue les fonds aux institutions en fonction de leurs prestations.» Il a développé pour cela un modèle correspondant à cette condition.
Un modèle à plusieurs dimensions Dans son modèle d’allocation des ressources liée aux prestations, le Conseil des EPF tient compte en particulier de ses buts stratégiques (strategy), des prestations académiques (performance) ainsi que des charges financières (load; voir fig. 7) des institutions respectives. Stratégie (strategy) Les facteurs stratégiques se réfèrent aux buts politiques de pilotage et stratégiques (top down) ainsi qu’aux buts de développement périodiques, spécifiques aux deux écoles polytechniques fédérales et aux quatre établissements de recherche selon les plans stratégiques (bottom up). Les facteurs stratégiques représentent la dimension de prestations la plus variable. Performances (performance) Quant aux facteurs de résultat et d’efficacité, ils reflètent l’accomplissement académique des secteurs clés de l’enseignement, de la recherche et du transfert de savoir et de technologie du point de vue de l’accomplissement des tâches et de l’atteinte des objectifs. La saisie, l’évaluation et l’interprétation appropriées nécessitent des informations qualitatives en plus des indices quantitatifs. Les prestations en matière d’enseignement, de recherche, de transfert de savoir et de technologie doivent donc être caractérisées dans leur totalité, de façon différenciée. Charge (load) Les facteurs de charge comportent en premier lieu les éléments de prestations étroitement liés aux caractéristiques structurelles propres des deux écoles polytechniques fédérales et des quatre établissements de recherche. Ils se réfèrent aux faits spécifiques (p. ex. différences de taille et de complexité du portefeuille d’enseignement et de recherche, rapports d’encadrement, tâches nationales spécifiques, âge et état de l’immobilier) et largement aux conditions générales exogènes données (p. ex. mesures de politique salariale, dépenses nécessaires au maintien de la valeur et de la fonction de l’immobilier appartenant à la Confédération), susceptibles d’influencer la capacité de prestations ou de développement de l’enseignement, de la recherche et du transfert de savoir et de technologie. Les facteurs de charge ne touchent que peu, voire de manière insignifiante, l’envergure des flux entrants et des processus. Allocation concrète des fonds en 2012 Lors de sa séance des 2 et 3 mars 2011, le Conseil des EPF a
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Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF
Fig. 7: Base décisionnelle d’allocation des ressources
Dimensions du système cible
Dimensions des performances
Dimensions d’évaluation
Objectif/mandat (loi sur les EPF) Dialogue «Strategy» (facteurs stratégiques) Objectifs/questions majeures par période FRI (mandat de prestations)
Ambitions /objectifs des institutions (définition d’objectifs)
Autoévaluation Evaluation par les pairs
«Performance» (facteurs de résultat et d’efficacité)
Indicateurs (qualité + quantité) Conditions-cadres externes
«Load» (facteurs de charge)
Base décisionnelle d’allocation des ressources
constaté que les institutions présentaient toutes un niveau élevé globalement similaire en termes de qualité et d’attractivité de l’enseignement, de la recherche et du transfert de savoir. Ainsi en témoignent les indicateurs de qualité et de quantité, les données de monitorage, les dialogues menés en 2010 (entretiens dans le cadre du contrôle) ainsi que d’autres données concernant les institutions comme les tâches nationales. En conséquence, le Conseil des EPF ne disposait que de possibilités limitées de différenciation en fonction des prestations pour l’allocation des ressources. Dans ce domaine, et dans le cadre du modèle décrit ci-dessus, les critères stratégiques étaient au premier plan. Du point de vue du Conseil des EPF, former des étu-
diants hautement qualifiés est une tâche et un objectif prioritaire compte tenu des besoins de la société et de l’économie suisses. La reconduction d’un an (2012) du mandat de prestations ainsi que de la durée du plafond de dépenses fixé ont donné lieu à une augmentation de 2164,3 millions de francs. Le Conseil des EPF devait attribuer ces fonds ainsi qu’un montant de 10,0 millions de francs qui n’avait pas été réduit dans le cadre du programme de consolidation de 2011–2013. Il l’a fait conformément aux prescriptions des messages FRI 2008–2011 et 2012, ainsi qu’en tenant compte des montants déjà décidés et affectés dans le cadre de la mise en œuvre du plan stratégique 2012–2016. On trouvera le détail des allocations à la figure 8.
Fig. 8: Répartition des ressources entre les institutions du Domaine des EPF en 2012
mio CHF
Domaine des EPF
2 174,3 100,0
ETH Zurich (1,2)
1 096,7
50,4
EPFL (1)
533,3
24,5
PSI (2)
261,8
12,0
WSL
52,4 2,4
Empa
93,4 4,3
Eawag (1)
52,6
2,4
Conseil des EPF (1,3)
84,1
3,9
Informations additionnelles concernant le budget 2012: 1) y compris projets spécifiques conformément aux messages FRI 2008-2011 et 2012 ETH Zurich: D-BSSE EPFL: ISREC EPFL: EPFL à Neuchâtel Eawag: écotoxicologie Conseil des EPF: projets stratégiques, Centres de compétences, PIC-CUS 2) y compris fonds supplémentaires pour la réalisation des infrastructures de recherche nationales ETH Zurich: stratégie pour le Calcul à haute performance et sa mise en réseau (HPCN) PSI: SwissFEL 3) y compris augmentation liée au remboursement des fonds du programme de consolidation Conseil des EPF
Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF
%
25,0 10,0 8,0 2,0 59,1 20,0 19,0 10,0
But 7 I Allocation des ressources liée aux prestations
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But 8 Présence aux niveaux national et international
Faits et chiffres
But 8, mandat de prestations 2008– 2011/12 (voir annexe): «Le Domaine des EPF s’appuie sur la dynamique de ses institutions autonomes pour renforcer son rayonnement national et international et sa présence dans la société et dans le monde scientifique.» Rapport 2012 des institutions (avec exemples et reportages) et conclusion du Conseil des EPF.
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ETH Zurich En 2012, l’événement marquant en matière de présence internationale de l’ETH Zurich aura été l’ouverture du Singapore-ETH Centre for Global Sustainability (voir p. 88). Avec des institutions partenaires indiennes renommées, l’ETH Zurich, l’EPFL et l’Empa ont organisé, en janvier 2012, un atelier sur la résonance magnétique nucléaire (RMN) en Inde, visant à renforcer la coopération entre la Suisse et ce pays dans ce domaine. En avril 2012, les deux écoles ont organisé à New York un événement sur le thème «Urban Planet: Emerging Ecologies» où elles ont présenté l’expertise du Domaine des EPF dans le développement urbain durable. En juin 2012, le président de l’ETH Zurich a rendu visite à plusieurs universités, entreprises et organisations de promotion de la recherche brésiliennes. Avec ces dernières, deux accords visant à faciliter l’échange d’étudiants et la collaboration avec des partenaires brésiliens ont été signés. En 2012, l’ETH Zurich a renforcé sa présence nationale, notamment grâce à deux interventions du président sur les thèmes de la technique médicale et de la géothermie, donnant à une centaine de personnes intéressées, issues de l’économie, de la politique et de la société, l’occasion de s’informer des recherches actuelles et des plans futurs de l’école. Les manifestations «ETH Zürich in Bundesbern» sur les thèmes de la ville de demain et des risques dans le cyberespace ont fourni des informations de fond à quelque 35 personnalités politiques, administratives et économiques. EPFL En 2012, l’EPFL est la première institution d’Europe continentale à proposer, à l’instar des meilleures écoles américaines, un cours sur le principe des «Massive Open Online Courses» (MOOCs; voir p. 36). Trois autres grands projets ont vu le jour: le Centre de Neuroprothèse, Energypolis dans le Valais et Neuropolis dans l’arc lémanique (voir p. 51 et 82). Au plan européen, l’EPFL s’est vu attribuer sa 71e European Research Grant (ERC Grant) et a inauguré le réseau Eurotech à Bruxelles. Avec le «Human Brain Project» et le consortium Guardian Angels coordonné avec l’ETH Zurich, elle a posé sa candidature à l’initiative FET Flagship de la Commission européenne (voir p. 23). L’EPFL participe également au capacity building des universités d’Europe de l’Est et a conclu deux partenariats stratégiques avec l’institut Max Planck et l’Ecole normale supérieure de Lyon. En ce qui concerne la région Asie-Pacifique, l’EPFL héberge depuis l’été le centre de recherche européen de la société japonaise Nitto Denko et a organisé le second «UAE-Swiss Research Day» en novembre à Dubaï. Afin d’accroître l’attractivité des échanges internationaux, en 2012, l’EPFL a passé des accords – sur le modèle du partenariat entre l’EPFL et la Harvard Medical School – avec l’agence A Star à Singapour, la Seoul National University et la University of New South Wales en Australie avec le soutien de la Fondation Bertarelli.
Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF
PSI Du fait du vaste éventail de ses propres recherches énergétiques et étant rattaché au centre de compétence Energie et mobilité (CCEM) du Domaine des EPF, le PSI a pu apporter une précieuse contribution au plan «Recherche énergétique coordonnée Suisse» et présenter l’apport de la recherche à la stratégie énergétique de la Confédération. Au plan international, le PSI développe des modèles facilement compréhensibles des systèmes énergétiques mondiaux en collaboration avec le Conseil Mondial de l’Energie (CME). Les informations recueillies vont contribuer aux processus décisionnels des entreprises énergétiques, des gouvernements et des organisations non gouvernementales. Les programmes développés à cet effet sont disponibles en open source. La réalisation prévue du Laser à électrons libres dans le domaine des rayons X SwissFEL suscite un intérêt national et international. C’est ainsi qu’en 2012, plus de vingt groupes de chercheurs suisses ont pu discuter des applications de la nouvelle infrastructure au cours de plus de sept ateliers thématiques organisés par le PSI. Au plan international, le SwissFEL soulève un grand intérêt pour sa construction compacte et donc économique, qui rend possible la réalisation d’un projet national dans ce domaine. Ce projet fait donc également figure de modèle pour les lasers de ce type qui pourront être réalisés en Suisse à l’avenir.
Empa En 2012, le «World Resources Forum» (WRF) lancé par l’Empa s’est pour la première fois tenu à Pékin dans le cadre d’une collaboration avec la «Chinese Academy of Sciences» (CAS). Cet événement annuel, qui aura à nouveau lieu à Davos l’année prochaine, est consacré à la diminution des ressources et aux moyens d’y remédier. De fait, un grand nombre des technologies du futur comme les batteries haute performance ou les aimants pour turbines éoliennes ne peuvent se passer de métaux rares. L’Empa a également abordé ce sujet brûlant avec des représentants de l’industrie suisse lors de l’un de ses «Technology Briefings». En septembre, l’Empa a par ailleurs organisé plusieurs séries d’interventions à l’occasion du 1er World MedTech Forum à Lucerne. En 2012, l’Empa a mené de front deux projets phares dans le domaine de l’énergie: d’une part, le projet visionnaire NEST – un bâtiment modulaire pour la recherche et les démonstrations, destiné à encourager la recherche de techniques de construction innovantes – qui a été mené avec des partenaires du secteur du bâtiment jusqu’à l’attribution du permis de construire et, d’autre part, le démonstrateur «Future Mobility» dont la planification est déjà très avancée. Cette plate-forme de transfert de recherche et de technologie révèle des possibilités d’employer utilement l’électricité en excès afin d’asseoir la mobilité de demain sur une base durable.
WSL Du fait de son vaste éventail de recherches et de réalisations pratiques, le WSL possède une forte présence au niveau national comme international. Chaque année, dans le cadre du «Forum für Wissen», il présente ses activités à un large public suisse de chercheurs et de praticiens ainsi qu’aux médias. En organisant régulièrement des congrès internationaux à Birmensdorf et à Davos, il propose aux chercheurs suisses et étrangers des platesformes d’échanges scientifiques. Un grand nombre de spécialistes s’investissent dans des organisations internationales, apportant par là une importante contribution au transfert de connaissances dans les différentes communautés scientifiques du monde. Le professeur Felix Kienast préside p. ex. depuis 2011 l’Association internationale d’écologie du paysage (IALE) qui regroupe des écologistes de toute la planète. Les chercheurs du WSL sont également actifs au sein de nombreux groupes de travail de l’Union internationale des instituts de recherches forestières (IUFRO) qui compte plus de 700 institutions dans plus d’une centaine de pays. Le WSL s’investit également depuis plus de dix ans dans le groupe de coordination des programmes de l’ICP Forest qui centralise la recherche sur l’impact des modifications environnementales sur les forêts. Il préside par ailleurs l’Association Internationale des Sciences Cryosphériques (AISC), une plate-forme de recherche et de formation.
Eawag En 2012 encore, l’Eawag a saisi de nombreuses occasions d’affirmer sa présence nationale et internationale. Il est membre fondateur du «Partenariat suisse pour l’eau» créé en 2012, un groupement de partenaires de la science, de l’administration et de l’économie qui entend renforcer la visibilité du secteur suisse de l’eau au niveau international. Les chercheurs ont présenté les résultats de leurs recherches lors de la journée d’information publique de l’Eawag sur «L’eau comme espace vital, son apport et ses besoins», qui s’est tenue dans le bâtiment principal de l’ETH Zurich. L’Eawag était également présent avec cinq autres institutions au premier salon suisse «Cleantec City» à Berne. Sur le stand suisse de l’EXPO en Corée du Sud, l’Eawag a présenté sa méthode Sodis de désinfection de l’eau. L’Eawag est aussi un point de rencontre de partenaires extérieurs; outre de nombreux visiteurs suisses et étrangers, l’Eawag a accueilli l’«International Nano Authorities Dialogue» réunissant l’Allemagne, l’Autriche et la Suisse à Dübendorf. L’Eawag a aussi organisé un symposium international sur la contribution de l’écologie de l’évolution à la gestion des écosystèmes aquatiques avec la participation de l’Office fédéral de l’environnement (OFEV).
Conclusion du Conseil des EPF Le Domaine des EPF a encore accru sa présence au niveau national comme international en 2012. Trois congrès et forums organisés isolément ou en commun par les institutions ont servi de plate-forme d’échange de connaissances. Ici, il serait
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souhaitable de créer une plate-forme visible pour les interventions communes et en signe d’appartenance. Pour les institutions, les événements marquants auront été l’ouverture d’une antenne en Asie pour l’ETH Zurich et les premiers résultats de la nouvelle méthode d’enseignement «Massive Open Online Courses» pour l’EPFL.
But 8 I Présence aux niveaux national et international
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But 8 Présence aux niveaux national et international
Un centre de recherche en Asie
Cette année a vu l’inauguration solennelle du Singapore ETH Centre for Global Environmental Sustainability (SEC). Dans le cadre d’un premier programme de recherche inter disciplinaire, son équipe de quelque 120 scientifiques travaille sur la ville durable du futur. L’ETH Zurich renforce ainsi sa présence internationale dans une région majeure du globe et son expertise dans les disciplines en rapport avec cette problématique. La Suisse, en qualité de place industrielle et de prestataire de services, en bénéficie également.
Programme de recherche sur la ville durable de demain: le professeur Gerhard Schmitt, directeur du Singapore-ETHCentre (SEC), tient à la main un drone qui fournit des images aériennes 3D (photo: Callaghan Walsh/Singapour).
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Le 16 mars 2012, le ministre suisse de l’Intérieur Alain Berset se trouvait dans la ville-Etat de Singapour, en Asie du Sud-Est. Entouré de danseurs singapouriens arborant des tenues hautes en couleurs, il a inauguré le Singapore-ETH Centre for Global Environmental Sustainability (SEC). «Ce premier centre de recherches de l’ETH Zurich en Asie est un signal fort pour le haut niveau de la recherche suisse», souligne le Conseil fédéral. Début novembre 2012, le ministre désigné de la Formation et de la Recherche Johann Schneider-Ammann s’est également rendu au SEC qui se focalise sur le premier programme de recherche, le Future Cities Laboratory. La visite de deux conseillers d’Etat en moins d’un an souligne l’importance stratégique de ce centre de recherche en Asie pour le pôle scientifique suisse. Un centre de recherche interdisciplinaire L’initiative de cette collaboration revient au président singapourien Tony Tan. En 2004, alors vice-premier ministre, il s’était rendu en Suisse et avait visité l’ETH Zurich. Par la suite, il a constamment encouragé les relations entre les hautes écoles suisses, l’Université nationale de Singapour (NUS) et la Nanyang Technological University (NTU). Ces activités sont rattachées à la National Research Foundation (NRF), fondée en 2006, qui aspire à faire de Singapour un pôle scientifique majeur. Aujourd’hui, l’EPFL, la NTU et la NUS sont les partenaires du SEC de l’ETH Zurich sur le site récemment érigé du Campus for Research Excellence and Technological Enterprise (CREATE). Ce site accueille également d’autres centres de recherche de hautes écoles internationales éminentes, comme le Massachusetts Institute of Technology (MIT) et l’Université de Californie Berkeley, qui entretiennent également de bonnes relations avec l’ETH Zurich. Ainsi, un espace géographique réduit donne naissance à un centre de recherche d’un tout nouveau genre, englobant plusieurs continents et disciplines. Le directeur du SEC Gerhard Schmitt ne cache pas son enthousiasme face aux opportunités qu’offre cette initiative. «Nous mettons en place des fondamentaux et de nouveaux procédés d’interaction en nous focalisant non pas sur les disciplines, mais sur les thèmes, les résultats de recherche et les interactions avec les meilleurs scientifiques du monde entier sur un même site, précise-t-il; ce nouveau modèle est un complément essentiel des structures universitaires classiques.» Le fait que le premier programme de recherche du centre se consacre à la ville du futur n’est pas un hasard. Depuis son indépendance de la Malaisie en 1965, Singapour s’est muée en une métropole de plus de cinq millions d’habitants; devenue le deuxième plus gros port mondial de conteneurs, la ville compte quatre universités, de grandes usines spécialisées dans la haute technologie, des biocentres et parcs naturels: tout cela sur une superficie guère plus étendue que le lac de Genève. Cette île des Tropiques réunit de nombreuses problématiques des métropoles
But 8 I Présence aux niveaux national et international
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multiculturelles actuelles. Sur le plan géographique, Singapour se trouve sur une ceinture, autour de l’équateur, de métropoles à forte croissance présentant les problématiques centrales des chercheurs du SEC: comment atteindre et pérenniser une gestion durable des villes à croissance rapide? Comment mettre en place une science urbaine interdisciplinaire? Comment transmettre et diffuser les connaissances acquises? Sur le campus de Singapour, le Future Cities Laboratory du SEC traite spécifiquement ces questions dans le but de mettre au point des technologies et des processus de gestion durable pour la ville du futur. Il s’agit ici de bien plus que d’une simple approche théorique. Elle se fonde sur les compétences scientifiques reconnues de l’ETH Zurich, notamment en architecture et en construction. Au sein du Future Cities Laboratory, les compétences en matière de recherche et d’enseignement sont mises à profit pour les recherches sur la gestion durable urbaine à l’aide d’une approche interdisciplinaire. Les spécialistes des domaines architecture et planification du trafic, architecture paysagère et fabrication numérique, technique du bâtiment, architecture de l’information et conservation des monuments forment un laboratoire commun où la métropole durable de demain doit prendre forme. A cette fin, le Future Cities Laboratory a défini dix modules de recherche, dont l’union permet de dresser un tableau complet des problématiques inhérentes à la gestion durable de la ville du futur. Des domaines de recherche très variés Le laboratoire, qui jouit d’une présence internationale forte à Singapour, étudie des thèmes très variés de deux départements de l’ETH Zurich et de l’EPFL: le département d’architecture et celui du génie civil, d’environnement et de géomatique. Les thèmes du département d’architecture concernent p. ex. la technique du bâtiment (concepts Low Exergy) et la baisse des émissions de CO2 des systèmes de climatisation des logements et des locaux commerciaux. La technique du bâtiment doit s’appuyer, dans une plus large mesure, sur les technologies modernes comme les pompes à chaleur ou les capteurs afin de
réaliser des économies d’énergie. En matière de construction, les recherches portent sur la fabrication numérique applicable à la technologie robotique pour l’édification et l’entretien des immeubles. En outre, le module «Housing» permet d’analyser le degré d’importance de la réfection eu égard aux nécessités d’une construction urbaine durable au sein du parc de logements singapouriens construits dans les années 1960 – un thème crucial dans quasiment chaque ville. Le même principe s’applique à la conservation du patrimoine historique dans les centres à développement rapide, qui nécessite de combiner des matériaux de construction de diverses époques. Le domaine de la construction urbaine est sollicité pour étudier les processus d’urbanisation, notamment la situation des centres-villes par rapport aux aéroports en termes de mobilité, de migration ou d’infrastructures. Enfin, les sociologues urbains étudient les processus d’urbanisation au niveau international. Une autre mission de l’architecture relève de la planification territoriale. En matière de conservation des cours des fleuves et des rivières dans les zones urbaines, les recherches sur le terrain menées par les architectes paysagistes et les spécialistes en constructions hydrauliques sont indispensables pour garantir la pérennité des écosystèmes. La planification de la mobilité et du trafic revêt une importance essentielle pour la ville du futur. Les recherches du SEC s’appuient sur les simulations informatiques des centres urbains existants et prévus. L’ETH Zurich, et notamment le département de génie civil, de l’environnement et de géomatique, officie dans ce domaine. Le directeur du SEC Gerhard Schmitt, également professeur d’architecture de l’information au sein du département d’architecture de l’ETH Zurich, étudie à Singapour de nouvelles visualisations informatiques afin de réaliser des simulations de scénarios de planification complexes pour les centres urbains existants et nouveaux.
Exemples des institutions
EPFL
Un consortium d’universités technologiques à Bruxelles Le réseau Eurotech a pour ambition de représenter les universités techniques à Bruxelles. En octobre 2012, l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne, l’Université de Technologie d’Eindhoven, l’Université Technique du Danemark et l’Université Technique de Munich ont ouvert leur antenne dans la capitale européenne.
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But 8 I Présence aux niveaux national et international
Les partenaires comptent unir leurs efforts pour faire entendre leur voix et créer le programme de recherche et d’enseignement le plus solide et le plus innovant en Europe. WSL
Mesures climatiques au Groenland En 1990, un jeune chercheur d’une EPF a installé une station de recherche sur l’inlandsis groenlandais. Le refroidissement qui a
Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF
Empa
Recherche sur la sécurité des nanomatériaux
Le réseau est financé par le Fonds national américain et la NASA qui utilise les mesures effectuées pour calibrer ses satellites (photo: WSL).
Ces dix dernières années, de nombreux projets ont été consacrés à la manière de parvenir à utiliser les nanomatériaux sans danger pour l’environnement et la santé. Les conclusions (provisoires) de deux rapports internationaux auxquels les nanotoxicologues de l’Empa ont apporté une contribution majeure: si, jusqu’à présent, aucun risque spécifique ne semble émaner des nanoparticules libres, la vigilance reste de mise. Dans le doute, il faudrait examiner un nanoproduit pendant tout son cycle de vie, estiment la Société savante allemande pour le génie chimique et la biotechnologie (DECHEMA) et la Fédération allemande de l’industrie chimique (VCI). Le nombre de spécialistes est toutefois insuffisant pour réaliser d’autres études de nano(éco)toxicologie dont la nécessité est urgente, a averti le rapport du Conseil consultatif européen des académies des sciences (EASAC). D’autre part, il existe encore des lacunes de savoir, pour certaines considérables, qu’il importe de combler.
Eawag suivi l’éruption du volcan Pinatubo aux Philippines allait en empêcher le démontage. Le nouvel employeur américain du chercheur l’a alors récupérée. C’était la première étape du Greenland Climate Network composé de dix-huit stations, qui fournit de précieuses données sur le climat. Le réseau est financé par le Fonds national américain et la NASA qui utilise les mesures pour calibrer ses satellites. La responsabilité du réseau est revenue en Suisse: le «jeune» chercheur est aujourd’hui directeur du WSL. Depuis les premières mesures, la température moyenne a augmenté de 4,5°C: l’un des réchauffements les plus importants de la planète.
PSI
Systèmes énergétiques globaux En janvier 2012, le PSI a conclu un partenariat avec le Conseil Mondial de l’Energie (CME) en vue d’élaborer un modèle d’analyse des systèmes énergétiques. Au-delà de l’examen de différentes technologies, les chercheurs du PSI envisagent globalement et comparent les technologies du nucléaire et des énergies fossiles et renouvelables. Ils analysent les structures et répercussions des systèmes énergétiques nationaux et internationaux afin de mieux comprendre les rapports entre l’énergie, l’économie, l’environnement et la technique, et explorent différentes options d’approvisionnement énergétique. Les indicateurs obtenus doivent permettre d’aider les entreprises énergétiques, les gouvernements et les organisations non gouvernementales à prendre leurs décisions, par exemple à déterminer le meilleur mix énergétique pour l’avenir. La particularité de ce projet est sa conception open source: les spécialistes et autres personnes intéressées peuvent accéder au programme et aux informations sur les hypothèses des chercheurs.
Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF
Le père de SODIS reçoit une prestigieuse récompense suisse En 2012, le prix de la fondation Dr. J.E. Brandenberger a été décerné à Martin Wegelin qui a œuvré à faire connaître le procédé de désinfection solaire de l’eau dans les pays en développement. Aujourd’hui, plus de cinq millions de personnes emploient cette méthode simple quotidiennement. Par ailleurs, en 2012, le centre de référence SODIS de l’Eawag a conclu un important partenariat avec Helvetas qui va intégrer cette méthode dans ses projets d’eau potable. L’Eawag apportera son soutien par des activités de recherche, de conseil technique et de promotion internationale. Pour en savoir plus, consulter www.sodis.ch
Martin Wegelin, l’inventeur de SODIS, lors de la remise du prix de la fondation Dr. J.E. Brandenberger (photo: Eawag).
But 8 I Présence aux niveaux national et international
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But 9 Rôle renforcé dans la société
Faits et chiffres
But 9, mandat de prestations 2008– 2011/12 (voir annexe): «Le Domaine des EPF renforce le rôle des institutions du Domaine des EPF dans la société.» Rapport 2012 des institutions (avec exemples et reportages) et conclusion du Conseil des EPF.
ETH Zurich Lors des journées zurichoises «Scientifica» sur le thème «Retrouver la santé – rester en bonne santé» début septembre, l’ETH et l’Université de Zurich ont présenté différents projets de recherche et proposé présentations, podiums de discussion et visites guidées à quelque 21 000 visiteurs enthousiastes. «Scientifica» 2013 sera consacrée au thème du risque. Au printemps 2012, le programme scientifique pour tous «Point de rencontre Science City» a porté sur le «Système d’alimentation mondial» et, en automne, sur «La ville – comment nous urbanisons le monde». Le 1er septembre 2012, le Centre suisse de calcul scientifique (CSCS) a ouvert les portes de son nouveau bâtiment à Lugano-Cornaredo en présence d’un public d’intéressés (voir p. 11). Par ses multiples événements informatifs, l’ETH Zurich cherche à motiver les jeunes à se lancer dans des études de sciences naturelles ou de l’ingénieur. En 2012, dans le cadre de son programme «ETH unterwegs», elle s’est rendue dans douze lycées dans toute la Suisse. Lors des journées d’information sur les études en septembre, environ 5000 lycéens ont pu découvrir l’offre de l’ETH Zurich, tandis que quelque 120 écoliers ont pu se faire une idée des recherches qui y sont menées lors des semaines d’études de juin 2012. En 2012, l’ETH Zurich a encore accru son offre étendue de formation continue en y ajoutant six filières MAS et un programme DAS. EPFL L’EPFL entretient d’étroites relations avec la population de Suisse occidentale. En collaboration avec l’Université de Lausanne, elle a élaboré un vaste programme de formation continue; plus de 2800 personnes suivent les 80 cours proposés. Grâce à cela, l’école contribue à la qualité de la formation ainsi qu’à la compétitivité des entreprises et des communes locales. L’EPFL prend également très au sérieux sa mission d’information. Le festival de robotique, événement annuel exceptionnel, a attiré plus de 15 000 visiteurs en 2012. Plus de 2000 enfants ont participé à des ateliers, construit et programmé des robots, tandis que plus de 6000 personnes assistaient, fascinées, aux démonstrations. Les robots sont aussi les meilleurs ambassadeurs de la science et de l’EPFL dans les écoles de Suisse occidentale. Le robot Thymio II, développé en coopération avec l’ECAL et les hautes écoles pédagogiques du canton de Vaud, connaît un succès croissant dans les classes d’école. Servant à apprendre à programmer, il s’est vendu à plus de mille exemplaires. En 2012, de nombreuses manifestations destinées à relier la science et l’art ont eu lieu sur le site de l’EPFL. Les performances d’arts plastiques et scéniques, de musique et de théâtre, mais aussi des installations éphémères et des rencontres avec des artistes ont attiré un large public. PSI Le PSI entretient un contact étroit avec la société par le biais d’ouvrages de vulgarisation imprimés et électroniques, ainsi que par des événements sur son propre site. La fascination et la considération qu’éprouvent les visiteurs pour la recherche – qui utilise les instruments les plus grands pour expliquer les structures les plus petites en vue de les utiliser – ont été particulièrement perceptibles lors de quatre événements en 2012. Le PSI participe activement au débat sur l’approvisionnement énergé-
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Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF
tique de demain et sur les réponses possibles apportées par la science. C’est dans ce contexte qu’il a organisé, au printemps, une conférence sur l’énergie destinée à promouvoir le dialogue entre la recherche, la politique et l’économie. Par ailleurs, Le Point sur l’énergie, publié par le PSI en 2012, donne un aperçu accessible à tous des analyses de systèmes énergétiques effectuées à l’institut. Ces dernières permettent une évaluation complète et poussée des systèmes énergétiques d’aujourd’hui et de demain. Le Point sur l’énergie est tiré à 15 000 exemplaires. Un dessin animé 3D permet à un large public de comprendre, sur un mode divertissant, l’utilité de la future installation de recherche SwissFEL. La première a eu lieu lors d’une journée portes ouvertes, au cours de laquelle le réalisateur a raconté le Making-of, des chercheurs du PSI ont expliqué les recherches envisagées avec le SwissFEL dont il était possible en outre de visiter le premier niveau. Le PSI stimule l’intérêt pour la recherche au moyen de combinaisons inhabituelles: lors de l’événement «Klassik trifft Wissenschaft» (entrée payante), un orchestre classique renommé joue dans une halle de recherche, tandis qu’un chercheur explique les rapports qui existent entre la physique et la musique durant un repas. A l’occasion du «PSI-Photo-Award», des photographes amateurs ont la possibilité de faire des photos dans les halles de recherche du PSI. Les meilleurs clichés sont récompensés.
Empa La pertinence pour la société de la recherche à l’Empa a été confirmée, en 2012 encore, par différentes études sur des sujets actuels, p. ex. par un rapport des Nations Unies sur le problème des déchets électroniques dans les pays en développement, pour lequel les chercheurs de l’Empa ont mené des études sur le terrain près de grandes villes africaines et développé des stratégies de recyclage adaptées avec des spécialistes locaux. Dans le cadre d’une étude pour TA-SWISS, le Centre d’évaluation des choix technologiques, des chercheurs de l’Empa ont examiné les conséquences possibles de la diffusion croissante des technologies de localisation et élaboré des mesures de protection de la vie privée. Pour une étude réalisée sur mandat de l’Office fédéral de l’énergie, des chercheurs de l’Empa ont examiné l’écobilan de différents agrocarburants. Leurs conclusions: très peu offrent un bilan global plus favorable que l’essence. Par ailleurs, l’Empa joue un grand rôle dans le plan d’action suisse Nanomatériaux. Sur mandat de l’Office fédéral de l’environnement, les spécialistes de l’Empa ont établi un rapport concernant l’Ordonnance sur les accidents majeurs en rapport avec la production et le transport de nanomatériaux. Enfin, l’Empa conseille le ministère fédéral autrichien de l’Agriculture, de l’Environnement, des Eaux et des Forêts ainsi que le ministère fédéral allemand de l’Education et de la Recherche dans les questions de nanosécurité.
WSL Dans le contexte actuel de crise écologique et sociétale, les attentes vis-à-vis de la recherche se font de plus en plus importantes; on attend d’elle qu’elle réponde à des problèmes affectant la société et que ses résultats puissent effectivement être mis être en œuvre. Le WSL possède une longue expérience des projets pratiques tenant compte des parties prenantes. Le projet de recherche intégré «AlpFUTUR – Avenir des pâturages d’estivage en Suisse» que dirige et coordonne le WSL en collaboration avec Agroscope ART est un exemple actuel de recherche hautement transdisciplinaire. Vingt-deux sous-projets examinent des aspects cruciaux de l’économie alpestre dans quelque quinze institutions de recherche. Les thèmes abordés sont notamment la transformation spontanée de surfaces en forêts, la garantie de la biodiversité alpine, la signification économique des produits alpins, le rôle du tourisme, la réglementation de l’exploitation alpestre collective ainsi que la motivation et la qualification du personnel alpestre. Ces questions sont le fruit d’une collaboration avec un groupe de spécialistes et de financeurs. Des événements organisés sur place intègrent les acteurs à la discussion sur les résultats rendus facilement accessibles (informations sur Internet, interventions, comptes rendus, collaboration avec des organismes de conseil en économie alpestre, etc.).
Eawag L’Eawag fournit aux décideurs et aux spécialistes des connaissances actuelles, importantes pour la gestion des eaux. Cela a été le cas en 2012 également. Après la contribution majeure des recherches de l’Eawag à la révision de la législation en matière de protection des eaux, en 2012, la première pierre d’une installation d’ozonisation destinée à éliminer les micropollutions des eaux usées à la station d’épuration de Neugut à Dübendorf a été posée. L’Eawag va continuer à accompagner ce projet par des recherches. De même, la Suisse va prochainement faire d’importants investissements dans la revitalisation des rivières. Ici aussi, l’Eawag apporte son savoir et met en place le programme «Cours d’eau suisses» avec le soutien de l’Office fédéral de l’environnement (OFEV). L’Eawag participe à la revitalisation de la Chriesbach aux portes de son site. Le projet lancé par l’institut reçoit le soutien financier de la Confédération et de la ville de Dübendorf. Les travaux ont débuté en 2012. L’Eawag assume également sa fonction de modèle dans la société avec l’aménagement de ses bâtiments. Ici, il a pris de nouvelles mesures en matière d’énergies renouvelables et développé l’utilisation de l’énergie solaire.
Conclusion du Conseil des EPF Le rôle du Domaine des EPF dans la société prend de multiples formes. Les institutions font par exemple des recherches ciblées sur des questions sociétales importantes en y intégrant activement leur environnement social. Les résultats prennent ensuite la forme
Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF
de conseils dont profitent souvent des pouvoirs publics et donc indirectement la société. Grâce à cela, et à une communication poussée, les institutions sont très présentes dans les médias tandis que les campus accueillent de plus en plus souvent manifestations publiques et rencontres.
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But 9 Rôle renforcé dans la société
De nouveaux organismes nuisibles menacent les forêts En Suisse, la forêt a une fonction de protection extrêmement importante. Or, sa santé est menacée par toutes sortes de maladies arboricoles et de parasites, indigènes ou non. Le cas le plus récent: le capricorne asiatique, originaire de l’est de l’Asie, arrivé en Europe puis en Suisse à la faveur des courants d’échanges internationaux. A l’ère de la mondialisation, les compétences du WSL dans le domaine des organismes forestiers nuisibles, de leur propagation et des moyens de les combattre sont d’autant plus demandées.
Maladie fongique en forêt suisse: Roland Engesser, pathologiste forestier au WSL, conseille.
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Son corps, d’un noir brillant constellé d’une vingtaine de taches claires sur le dessus, mesure à peine 35 millimètres. Chez le mâle, les antennes font approximativement le double de la longueur du corps. Bien qu’il paraisse relativement inoffensif, l’Anoplophora glabripennis, ou capricorne asiatique, est dévastateur et les dommages potentiels qu’il peut infliger sont gigantesques. Ce ravageur infeste différents feuillus comme l’érable, le marronnier ou le saule. Les symptômes sont alors manifestes: il laisse derrière lui des orifices coniques creusés dans l’écorce, d’un diamètre pouvant atteindre deux centimètres. On constate aussi un écoulement de sève, des rejets de sciure au pied du tronc et à l’aisselle des branches, des orifices d’émergence circulaires d’environ 10 mm de diamètre ou encore des branches dont l’écorce a été décapée. «Ces symptômes, déclare Beat Forster, entomologiste forestier à l’unité de recherche Dynamique forestière du WSL, sont caractéristiques des différents stades de développement du capricorne asiatique.» L’insecte adulte place les œufs un par un dans le cambium (couche de croissance), dans de petits orifices coniques qu’il ronge dans l’écorce. Les larves se nourrissent d’abord du liber, le tissu vivant de l’arbre situé sous l’écorce. Plus tard, elles pénètrent dans le bois. Après la nymphose, les coléoptères adultes émergent de l’œuf entre mai et septembre, laissant alors un trou circulaire. Pour le spécialiste, il s’agit là d’un signal d’alerte critique car il indique que le coléoptère est parti à la recherche de nouveaux arbres hôtes dans les environs. Le cycle de développement du parasite dure deux ans et son rayon de vol est de moins de 500 mètres. «Lorsque l’on découvre des orifices d’émergence, il est possible que d’autres arbres soient déjà infestés et que la génération suivante soit en cours de développement, explique Beat Forster. A cela vient s’ajouter le fait que le capricorne asiatique n’infeste pas seulement les arbres affaiblis ou malades, mais également ceux qui sont en parfaite santé.» Pour le WSL, les tâches majeures de son mandat légal consistent notamment à informer, à surveiller et à conseiller. «Notre activité de conseil, telle que définie dans notre mandat de prestations, profite à un millier de forestiers et de propriétaires de forêts ainsi qu’aux délégués cantonaux à la protection des forêts, précise Roland Engesser, responsable du groupe Protection de la forêt suisse du WSL, mais elle est également de plus en plus demandée par les personnes chargées de l’entretien des arbres, les jardiniers et les personnes privées.» La raison en est simple: une infestation peut se produire dans tout endroit où il y a des plantes. Le capricorne asiatique est un exemple parfait de la responsabilité du WSL et du rôle qu’il joue dans la société. Le parasite a été découvert en Suisse en 2011, à Brünisried, dans le canton de Fribourg. Quelqu’un avait vu voler un coléop-
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tère exotique doté d’antennes particulièrement longues et cette information a été transmise au WSL. Grâce au réseautage international de l’institut de recherche, les spécialistes savaient déjà que ce parasite inhabituel sous nos latitudes était apparu dans les pays voisins, et que ce n’était qu’une question de temps avant qu’il n’arrive chez nous. A Brünisried, il avait déjà infesté des arbres forestiers poussant dans des parcs de la commune ainsi que des haies. Un an plus tard, des orifices d’émergence ont été trouvés dans une allée d’arbres à Winterthour; après examen, les spécialistes du WSL ont confirmé qu’une troisième génération de capricornes asiatiques devait avoir éclos ici. Cette infestation constatée en 2012 se révéla l’événement le plus significatif concernant ce parasite à cette date. Les spécialistes du WSL connaissent naturellement les séquelles possibles pour les arbres infestés. Certaines branches affaiblies risquent de se casser sous l’effet du vent; des parties de la cime, voire l’arbre entier, peuvent mourir. Disposer des connaissances requises pour poser le bon diagnostic fait partie de la mission principale du WSL. Dans le cas du capricorne asiatique, le spécialiste parle d’«insecte invasif» ce qui, au sens strict, signifie seulement que sa multiplication ou sa propagation peut augmenter fortement. Les conséquences sont le plus souvent indésirables, que les dommages subis par l’arbre soient de nature économique ou esthétique ou qu’un écosystème entier soit déséquilibré. En outre, comme son nom l’indique, le capricorne asiatique a été introduit en Suisse. «Une conséquence typique de la mondialisation et de la multiplication des réseaux de courants d’échanges internationaux», estime Beat Forster. Il importe donc également de déterminer quelles sont les voies possibles d’introduction d’un parasite. Les spécialistes du WSL savaient que le parasite originaire de l’est de l’Asie était entré aux Etats-Unis dans du bois d’emballage en provenance de Chine et avait fait son apparition en Autriche en 2001, puis plus tard dans d’autres pays européens. Les services phytosanitaires fédéraux et cantonaux sont même parvenus à reconstituer par quel moyen il était entré en Suisse. Il s’est avéré qu’à Winterthour, à l’endroit exact de la première infestation connue, un chargement de pierres de granit chinoises, qui ont été utilisées pour construire une bordure à un carrefour, avait été livré sur palettes six ans auparavant. «Dans le cas du capricorne asiatique, une fois le foyer initial localisé, explique Beat Forster, la seule solution consiste à détruire immédiatement les arbres infestés.» Tandis que le WSL relève des données pour la protection des forêts dans le cadre de son mandat légal, traite les informations sur les organismes forestiers nuisibles, les met à la disposition de tiers et assure un service-conseil, le Service phytosanitaire fédéral (SPF) est responsable de la prise de mesures de défense concrètes. Au plan international, le capricorne asiatique a le statut d’organisme de quarantaine soumis à l’obligation de notification et de lutte. Les plantes infestées sont enlevées, hachées et brûlées; les arbres voisins font l’objet d’un examen rigoureux pour lequel on recourt parfois à des chiens renifleurs. Le travail d’information sur les maladies forestières et les parasites tel que l’effectue le WSL depuis toujours est une tâche sans fin, et cela qu’il s’agisse d’une espèce importée ou indigène. De fait, tout organisme étranger finit par devenir indigène. En 1880, déjà, cinq ans avant la fondation de la première organisation qui a précédé le WSL, le chermès des rameaux du sapin pectiné avait été importé du Caucase dans les forêts
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But 9 I Rôle renforcé dans la société
suisses, peut-on lire dans les annales. Plus d’un siècle plus tard, le bostryche typographe, le scolyte indigène le plus connu, infestait des forêts entières après la tempête Lothar dans les vallées alpines. «Le bois abîmé et les troncs rompus après une tempête sont une véritable installation d’élevage pour les scolytes», explique Roland Engesser. Pour le responsable du groupe Protection de la forêt suisse au sein du WSL, il est donc clair que, dans le contexte actuel, le travail d’information, de conseil et de recherche devrait plutôt être encore intensifié. Le flétrissement du frêne qui s’étend actuellement en Suisse constitue ici un bon exemple. Due à un champignon importé dont l’existence a été constatée pour la première fois dans les années 1990 en Pologne, la maladie menace aujourd’hui le peuplement de frênes de presque tous les pays d’Europe. Les échanges mondiaux de plantes ornementales et de marchandises de toutes sortes sont la principale source d’introduction et de propagation croissantes de nouveaux organismes nuisibles. Or, une fois qu’ils ont pénétré dans le pays, l’expérience montre qu’on les retrouve dans la forêt quelques années plus tard. Les mutations climatiques et les catastrophes naturelles affaiblissent cette dernière encore plus, ouvrant naturellement la voie à la propagation des maladies et des parasites. Dans un pays comme la Suisse, dans lequel les forêts de protection ont une fonction cruciale, la surveillance comme le recueil de connaissances sur les organismes forestiers nuisibles et leur propagation revêtent une importance vitale. Il s’agit de bien plus que de satisfaire la soif de savoir des chercheurs. Dans un pays dont la nature est dotée d’une topographie inhospitalière, c’est là un service à la population au sens le plus pur du terme.
Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF
Exemples des institutions
ETH Zurich
Le PSI présente: «Aller-retour dans l’espace» (photo: PSI).
Echanges avec les écoles secondaires A l’occasion de la seconde journée universitaire des écoles secondaires zurichoises début février, 530 professeurs de l’enseignement secondaire ont pu s’informer sur la recherche actuelle à l’ETH et à l’Université de Zurich. Suite à une formidable manifestation d’ouverture interdisciplinaire organisée le matin par le laboratoire transdisciplinaire Collegium Helveticum de l’ETH et l’Université de Zurich, les enseignants ont visité différents instituts. Ils ont ainsi pu se faire une impression de la manière dont leur discipline a évolué depuis l’époque de leurs études. L’ETH et l’Université de Zurich entretiennent des rapports étroits avec les écoles secondaires zurichoises depuis plusieurs années déjà dans le cadre du projet HSGYM. Cette plateforme commune s’est établie comme un modèle réussi d’harmonisation des formations gymnasiales et universitaires. La Conférence suisse des directeurs cantonaux de l’instruction publique (CDIP) a donc décidé d’élever ce principe au titre de bonnes pratiques au niveau national.
EPFL
Une «lune» pour protéger un festival Un ballon de 25 mètres de diamètre a permis au public et aux artistes du festival St Prex Classics de goûter la musique et la danse à l’abri de la pluie. «Luna», dessinée par le laboratoire ALICE de l’EPFL sous la conduite de Dieter Dietz, reviendra chaque été à Saint-Prex. Dès 2013, la bulle sera gonflée à l’hélium et flottera au-dessus du bourg par beau temps.
PSI
Du grand cinéma Le Laser à électrons libres dans le domaine des rayons X SwissFEL, nouvelle grande installation de l’Institut Paul Scherrer, devrait être mis en service en 2016. Cette installation de 700 mètres de long, qui générera des impulsions de rayons X extrêmement brèves de qualité laser, permettra de visualiser l’intérieur des substances d’une manière encore jamais vue. Mais depuis le mois d’avril 2012 déjà, le SwissFEL peut être admiré au cinéma du centre visiteurs «psi forum» – sous la forme d’un dessin animé 3D. Dès les années 1990, le PSI a commencé à recourir aux films 3D qui permettent de faire comprendre la science sur un mode ludique et de divertir un public pour lequel elle ne fait pas partie des intérêts principaux. Dans le troisième film 3D produit par le PSI Einmal Weltall und zurück, on anticipe sur l’histoire: le SwissFEL est déjà en service. Ses caractéristiques exceptionnelles ont fait le tour de l’univers. De bizarres espions surgissent au PSI. Le professeur Femto parviendra-t-il à prévenir un sabotage?
Empa
Un manuel et un guide de référence
Plaisir garanti avec «Luna» (photo: EPFL/Alain Herzog).
Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF
Un nouvel ouvrage publié sous la direction de l’Empa a pour but d’uniformiser la recherche analytique et toxicologique sur les nanoparticules. Le Quality Handbook: Standard Procedures for Nanoparticle Testing fournit des prescriptions précises de fabrication de nanoparticules définies et d’analyse, rendant pour la première fois les travaux comparables entre eux. Il a été élaboré dans le cadre du projet Nanommune, financé par l’UE, qui regroupe des instituts de recherche européens et des USA de renom. Parallèlement, l’Empa a publié, en collaboration avec l’Association suisse du textile, un guide intitulé Nano Textiles qui entend faciliter l’utilisation de la nanotechnique aux entreprises du secteur textile et habillement. Ce guide, qui s’inscrit dans le prolongement direct de la grille de précaution pour les nanomatériaux synthétiques de l’Office fédéral de la santé publique et de l’Office fédéral de l’environnement, va maintenant pouvoir servir d’exemple à d’autres branches.
But 9 I Rôle renforcé dans la société
97
But 9 – Rôle renforcé dans la société
Des toilettes pour les pays en voie de développement
Fabriquer des W.-C. dotés d’un circuit d’eau fermé pour les bidonvilles, tel est l’objectif de Tove Larsen, responsable de projet à l’Eawag.
98
Une personne sur trois n’a pas accès à des toilettes hygiéniques. Maladies intestinales et contamination des eaux souterraines dans les pays en voie de développement en sont la conséquence. Dans le cadre d’un concours international de la fondation Bill & Melinda Gates, l’Eawag a développé des W.-C. à la turque ne nécessitant ni canalisations, ni apport d’énergie externe. Dans ce système fermé autonome, l’eau est recyclée et les matières premières issues des excréments humains peuvent être transformées.
On peut en voir le premier modèle à l’entrée de l’Eawag, à Dübendorf près de Zurich: un objet design, de plus de deux mètres de hauteur, en polyéthylène bleu. Un reportage télévisé l’a baptisé «le petit coin pour les pauvres». Dans son communiqué, l’Eawag a préféré le mode d’expression plus sobre des scientifiques: «Des chercheurs suisses inventent de nouvelles toilettes.» Cette innovation est une réponse à l’appel lancé par la fondation américaine Bill & Melinda Gates: «Reinvent the Toilet!» Pour sa solution, l’Eawag a reçu un prix de reconnaissance en 2012. Environ 2,6 milliards d’êtres humains, soit une personne sur trois sur notre planète, n’ont pas accès à des toilettes hygiéniques. Les conséquences en sont des diarrhées et des maladies infectieuses, ainsi que des risques de contamination des eaux souterraines. En 2011, désireux de remédier à ces conditions indignes et sources potentielles de maladies, le fondateur de Microsoft et sa femme ont écrit à 22 universités et instituts de recherche pour les inviter à proposer des solutions. Les conditions du concours étaient exigeantes: les W.-C. devaient être utilisables dans les régions les plus pauvres du monde, sans canalisations ni apport d’énergie externe, et coûter au maximum cinq cents américains par jour et par personne. En outre, les toilettes devaient être intégrées dans un cycle de matières afin de transformer les précieuses matières premières contenues dans l’urine ou dans les fèces. Des W.-C. à la turque, symboles de statut Pour la responsable du projet, Tove Larsen, il était clair qu’une tâche d’une telle complexité ne pouvait être résolue que par une équipe interdisciplinaire. Ingénieure-chimiste spécialisée dans le génie des procédés dans le domaine des eaux usées, elle a donc réuni des chercheurs de différents départements de l’Eawag. L’Autrichien Harald Gründl, un designer très réputé qui conçoit habituellement des meubles ou des boutiques pour des clients comme Armani ou Bulthaup, s’est également joint à l’équipe. «Des toilettes esthétiques constituent un symbole de statut dans les pays en voie de développement, déclare T. Larsen, et donc une bonne raison de les utiliser.» Cet aspect a valu au bureau de design viennois de H. Gründl EOOS et à l’Eawag le prix doté de 40 000 dollars US. Dans le certificat remis par la fondation Bill & Melinda Gates, il est mentionné: «Special recognition for outstanding design of a toilet user interface». Derrière la jolie façade des W.-C. baptisés «Diversion» se cachent une science élaborée et le résultat de recherches poussées en matière de génie des procédés. Au laboratoire de l’Eawag, des essais de filtration de l’eau en circuit fermé ont été réalisés. La cave de l’institut de recherche abrite des installations d’essai destinées à produire de l’engrais à partir d’excréments humains. Afin que, dans ce système autonome, chaque composant joue son rôle, chaque pièce doit être parfaitement pensée et élaborée.
Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF
«La clé ici consiste à séparer l’urine et les matières fécales, explique Tove Larsen, c’est le seul moyen de parvenir à un recyclage efficace des matières premières tout en récupérant de l’eau propre en circuit fermé.» La responsable de projet explique le principe de fonctionnement sur le modèle exposé. On dispose d’environ un à un litre et demi d’eau par utilisation. Cela doit suffire pour nettoyer les toilettes et permettre à l’utilisateur de se laver les mains dans un petit lavabo. Il y a également une douche à main pour une hygiène anale efficace. Grâce à cela, ces toilettes à séparation peuvent être utilisées dans toutes les cultures du monde. Un circuit qui recycle l’eau Tout ceci est rendu possible par une technique compacte. Lorsque l’utilisateur pompe de l’eau dans le réservoir des toilettes au moyen d’une petite pédale, l’eau usée est en même temps transportée dans un réacteur biologique de l’autre côté. L’eau s’écoule dans ce réacteur par gravité et traverse un filtre à membrane qui la purifie. Une électrolyse supplémentaire d’une électrode fonctionnant à l’énergie solaire assure que l’eau soit véritablement exempte de germes et puisse être réutilisée. «Disposer d’eau parfaitement hygiénique pour se laver les mains est essentiel, déclare Tove Larsen, en outre, ces toilettes peuvent être utilisées par les musulmans ou les hindous qui se servent d’eau pour l’hygiène anale.» Mais comment s’en tenir aux cinq cents par jour et par personne prescrits par la fondation Gates? Ici également, l’équipe entourant Tove Larsen a trouvé des réponses. Les chercheurs ont développé une logistique de transport sophistiquée, adaptée aux bidonvilles en plein essor dans les pays en voie de développement. Les toilettes y sont utilisées par deux familles et sont vidées par un employé deux fois par semaine. «L’ensemble est un système modulaire composé de conteneurs de matières fécales et d’urine à fermeture automatique, qui peuvent être collectés efficacement avec un véhicule. De cette manière, la récupération est aussi sûre que les toilettes elles-mêmes sur le plan de l’hygiène», explique Tove Larsen, avant d’ajouter: «Nous avons également examiné des moyens de traiter l’urine et les matières fécales de manière décentralisée en vue d’obtenir des produits commercialisables comme de l’engrais ou du biogaz». Ainsi se referme également le cycle économique: des entrepreneurs locaux louent les toilettes aux familles des environs. L’acquisition et l’entretien des W.-C., qui coûtent 500 dollars US, sont financés par la vente des produits en résultant. Le projet passe maintenant à l’étape suivante. La fondation Gates a fait don d’un million de dollars pour le développement. Ces fonds vont permettre de réaliser un prototype qui doit être testé dans les bidonvilles de Kampala en Ouganda en avril 2014. «Si les résultats de ces essais sont positifs, nous passerons alors à la construction d’une petite série», conclut Tove Larsen.
But 9 I Rôle renforcé dans la société
99
Repères
Chiffres clés et commentaires
Tableau de monitorage
102
Rapport sur les prestations académiques
103
Chiffres clés financiers
110
Chiffres clés sur le personnel
116
Immobilier 122 Impressum
128
Intérieur de la galerie d’écoulement de la vidange de fond de la centrale électrique de Kárahnjúkar en Islande: la vidange de fond est équipée d’une double vanne devant pouvoir être ouverte sous le lac de barrage plein avec une pression de près de 200 m en cas d’urgence. On a construit et testé un modèle de ce dispositif de secours crucial à l’échelle 1:10 à l’EPFL.
101
Tableau de monitorage
Fig. 9: Tableau de monitorage Valeurs de référence Nombre d’étudiants dans les deux EPF, doctorants compris*
Monitorage
2000
2004
2008
2009
2010
2011
2012
15 592
18 341
21 056
22 540
24 104
25 629
27 087
Proportion de femmes (%)
22,9
26,7
29,1
29,4
29,7
29,6
29,4
Proportion d’étrangers (%)
24,5
28,0
35,4
37,2
39,4
40,8
42,2
Filière diplôme*
12 032
Filière bachelor* En % du nombre d’étudiants
7 741
751
395
191
0
0
5 969
10 138
10 970
11 716
12 600
13 359
32,5
Filière master* Etudes postgrades* Professeurs aux deux EPF (en équivalents plein temps)**
48,1
48,7
48,6
49,2
49,3
4 649
5 326
5 997
6 568
6 981
597
644
695
676
792
801
911
489,1
565,0
619,4
649,4
686,6
715,1
744,0
Proportion de femmes (%)
6,1
6,6
10,6
10,7
10,9
11,7
11,8
Proportion d’étrangers (%)
47,8
55,1
61,8
63,3
64,2
67,2
66,7
31,9
32,5
34,0
34,7
35,1
35,8
36,3
1
1 656
1 835
1 900
1 988
2 216
Taux d’encadrement (nombre d’étudiants par professeur)** Diplômes de bachelor Proportion de femmes (%)
27,1
28,0
29,2
28,2
29,2
Proportion d’étrangers (%)
16,8
18,0
18,8
20,7
21,8 2 320
Diplômes de master
1 702
1 723
1 978
1 988
1 898
2 159
Proportion de femmes (%)
20,3
23,0
27,0
28,7
28,7
29,6
30,8
Proportion d’étrangers (%)
15,2
15,1
21,3
25,2
31,4
33,9
36,0 14 735
Enseignement dispensé par les établissements de recherche Nombre d’heures enseignées par an Travaux de bachelor, master et diplôme encadrés par les établissements de recherche Doctorants auprès des deux EPF*
10 145
15 569
15 713
15 950
16 170
123
286
391
420
452
506
542
2 963
3 987
4 823
5 173
5 408
5 660
5 836
Proportion de femmes (%)
22,8
24,5
28,6
29,3
30,4
29,4
29,8
Proportion d’étrangers (%)
50,7
57,1
62,7
64,5
67,2
69,1
70,6 1 095
Doctorats (thèses)
719
832
962
986
1 027
Proportion de femmes (%)
28,0
25,2
27,5
29,4
29,8
30,1
Proportion d’étrangers (%)
54,9
59,1
59,6
59,7
66,7
63,8
Doctorants encadrés par les établissements de recherche
731
239
545
Proportion de femmes (%)
700
717
741
782
807
36,1
35,6
38,5
35,3
34,6
Immatriculations dans le Domaine des EPF (%)
66,1
66,9
69,2
65,7
67,2
Immatriculations dans des universités étrangères (%)
17,3
15,2
13,6
14,8
13,5 911,4
Fonds de tiers (y c. fonds secondaires) en mio CHF Pourcentage du montant total
360,0
454,2
706,4
710,2
763,6
863,2
17,4
20,3
26,6
25,7
26,4
28,1
29,5
100,0
141,6
153,7
192,5
212,1
216,3
Dont contribution du FNS Dont contribution de la CTI
28,3
26,1
40,7
33,1
21,3
53,9
Dont contribution de l’UE
49,0
97,7
114,2
110,4
128,3
126,5
Brevets
161
166
125
155
128
147
195
Licences
84
111
178
176
178
194
230
36
25
46
45
38
40
38
1 706,8 1 788,2 1 949,4 2 049,9 2 129,9 2 208,2
2 175,4
Spin-off Contribution financière de la Confédération en mio CHF
* Manière de compter: Headcounts (depuis 2010 aussi avec effet rétroactif); explications complémentaires sur le comptage, voir encadré p. 105. ** Explication du comptage voir encadré p. 105.
Le mandat de prestations (voir annexe) définit le Rapport d’activité annuel (Rapport de gestion) en tant qu’autoévaluation critique du Domaine des EPF par le Conseil des EPF (voir mandat de prestations p. 1406). Il est axé sur les buts du mandat de prestations, ce qui est le cas dans le chapitre «Gros plans» du présent Rapport de gestion (voir pages 33 à 99). L’atteinte des buts est consignée de manière quantitative, sur la base des indicateurs pertinents, dont en particulier le tableau de monitorage.
102
Repères I Tableau de monitorage
Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF
Rapport sur les prestations académiques
Des spécialistes du Domaine des EPF aux compétences recherchées: hausse du nombre des diplômés
En Suisse, le Domaine des EPF joue un rôle majeur pour pallier la pénurie de spécialistes en sciences technico-naturelles. La nouvelle hausse sensible, en 2012, du nombre de diplômés des deux EPF et l’augmentation des nouvelles inscriptions en bachelor, observée depuis plusieurs années, sont une belle confirmation de ce rôle. L’évolution des nouvelles inscriptions laisse même supposer que cette tendance positive va se poursuivre pour les diplômes. Leur augmentation est principalement due au nombre croissant d’étudiants étrangers pour tous les niveaux d’études. Ces étudiants étrangers démontrent ainsi l’attractivité internationale des deux EPF.
Enseignement Le nombre total d’étudiants des deux EPF (Zurich et Lausanne) a encore progressé. En 2012, 27 087 étudiants étaient inscrits, dont 13 359 en bachelor, 6981 en master et 5836 en doctorat (voir fig. 9 et 12), soit une augmentation globale de 5,7 % par rapport à l’année précédente. Alors que cette hausse a connu, ces dernières années, un ralentissement à l’ETH Zurich, elle a, au contraire, atteint un record à l’EPFL (10,2 %) par rapport à l’année précédente. Développement de l’enseignement Le nombre d’étudiants des deux EPF a augmenté dans tous les domaines, à l’exception des sciences naturelles orientées système et des sciences humaines, sociales et politiques, en baisse (voir fig. 10). Au niveau du bachelor, l’augmentation s’est montée à 6,0 %, contre 6,3 % pour le master, 3,1 % pour les doctorants et 13,7 % pour les étudiants MAS/MBA (voir fig. 13). Avec 5,7 %, l’augmentation du nombre d’étudiants est bien supérieure à la moyenne de 2,4 % des hautes écoles universitaires suisses, soulignant ainsi l’attractivité constante de l’ETH Zurich et de l’EPFL. Depuis 2004, les deux EPF comptent globalement 48,4 % d’étudiants supplémentaires en bachelor, master et pour le diplôme (ETH Zurich: 46,2 %; EPFL: 52,6 %). Depuis plusieurs années, les deux EPF s’attachent à accroître la proportion d’étudiantes dans les matières MINT (mathématiques, informatique, sciences naturelles, technique). Cependant, par rapport à l’année précédente, le nombre d’étudiantes en bachelor n’a quasiment pas évolué et a même légèrement reculé au niveau master (29,2 % à 28,7 %). Avec environ 30 %, la proportion de doctorantes est restée stable (voir fig. 11). En 2012, le nombre d’étudiants étrangers a encore augmenté pour tous les niveaux d’études. Au niveau bachelor, ils représentent 29,5 % de l’effectif et 42,8 % au niveau master. Chez les doctorants, la progression a ralenti; fin 2012, la part des étrangers se montait à 70,6 %. Pour la plupart, il s’agit d’étrangers en formation, c’est-à-dire de personnes de
Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF
nationalité étrangère venant en Suisse pour y effectuer des études et dont le domicile se trouvait à l’étranger au moment de l’obtention de l’attestation d’études. La hausse de 3,5 %, plus forte que ces dernières années, d’étudiants étrangers au niveau bachelor est ici frappante (2008 à 2011: accroissement annuel d’environ 1,5 point de pourcentage; voir fig. 12). Au niveau master, les titres obtenus ont sensiblement augmenté par rapport à 2011 et à l’année précédente (voir fig. 14). En raison de la hausse constante des nouveaux arrivants ces dernières années, nous tablons sur une augmentation des titres obtenus à l’avenir. Nous ne pouvons que nous réjouir de cette tendance, car les compétences des diplômés des matières MINT restent recherchées. C’est également une conclusion de l’étude «Les titulaires d’un diplôme MINT sur le marché du travail» publiée en 2012 par l’Office fédéral de la statistique (OFS). Un an après avoir obtenu ce diplôme, leurs titulaires s’intègrent mieux sur le marché du travail que les diplômés d’autres disciplines. Le taux de chômage des diplômés MINT est de 3,8 % contre 5,5 % pour les autres disciplines (chiffres de 2009). En outre, les diplômés MINT occupent plus souvent des postes à responsabilités. L’augmentation des nouveaux inscrits en bachelor, de 4,8 % en 2012, est restée élevée. Par rapport à 2005, elle s’élève même à 50,3 %. La filière Sciences de la vie enregistre une hausse remarquable des nouvelles inscriptions (21,1 %). Une partie de cette hausse est imputable à la mise en place du Département Sciences et technologies de la santé à l’ETH Zurich. Avec 9,2 %, la progression dans la filière Sciences de l’ingénieur dépasse celle des deux années précédentes (voir fig. 15). Pour la troisième fois consécutive, la filière Architecture, surchargée depuis des années, enregistre une baisse des nouvelles inscriptions (7,3 %). Le recul des nouvelles inscriptions dans la discipline Construction et géomatique s’établit à 2,8 %, alors que les nouveaux arrivants en général ont été particulièrement nombreux en 2011. De ce fait, les nouvelles inscriptions restent supérieures à la tendance observée depuis des années.
Repères I Rapport sur les prestations académiques
103
Rapport sur les prestations académiques
Fig. 10: Etudiants par discipline, doctorants compris 2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
Architecture
1 941
2 035
2 113
2 226
2 388
2 553
2 743
2 994
3 098
3 177
79
2,6
ETH Zurich
1 271
1 289
1 329
1 385
1 502
1 598
1 697
1 848
1 900
1 950
50
2,6
670
746
784
841
886
955
1 046
1 146
1 198
1 227
29
2,4
1 533
1 623
1 650
1 763
1 746
1 980
2 170
2 405
2 727
2 900
173
6,3
ETH Zurich
786
833
910
975
981
1 141
1 278
1 434
1 576
1 629
53
3,4
EPFL
747
790
740
788
765
839
892
971
1 151
1 271
120
10,4 6,6
EPFL Construction et géomatique
Sciences de l’ingénieur
∆2011/2012 en %
4 269
4 399
4 464
4 564
4 732
5 081
5 597
5 985
6 391
6 816
425
ETH Zurich
2 577
2 675
2 771
2 859
3 033
3 301
3 677
3 901
4 167
4 341
174
4,2
EPFL
1 692
1 724
1 693
1 705
1 699
1 780
1 920
2 084
2 224
2 475
251
11,3
Informatique et technologie de la comm.
2 550
2 347
2 188
2 067
1 939
1 906
1 929
2 070
2 253
2 367
114
5,1
ETH Zurich
1 163
1 080
1 017
999
977
981
997
1 029
1 082
1 083
1
0,1
EPFL
1 387
1 267
1 171
1 068
962
925
932
1 041
1 171
1 284
113
9,6
3 177
3 256
3 273
3 295
3 373
3 671
3 942
4 155
4 476
4 780
304
6,8
ETH Zurich
1 845
1 881
1 935
2 008
2 083
2 271
2 470
2 606
2 790
2 903
113
4,1
EPFL
1 332
1 375
1 338
1 287
1 290
1 400
1 472
1 549
1 686
1 877
191
11,3
1 976
2 112
2 315
2 508
2 678
2 858
3 034
3 176
3 314
3 708
394
11,9
1 828
1 832
1 951
2 040
2 128
2 255
2 391
2 472
2 551
2 823
272
10,7
Sciences exactes et sciences naturelles
Sciences de la vie ETH Zurich EPFL Sciences naturelles orientées système ETH Zurich Management, technologie et économie ETH Zurich EPFL Sciences humaines, sociales et politiques ETH Zurich Total d’étudiants, doctorants compris ETH Zurich EPFL
148
280
364
468
550
603
643
704
763
885
122
16,0
2 002
1 929
1 961
1 919
1 927
2 030
2 104
2 205
2 261
2 201
– 60
– 2,7
2 002
1 929
1 961
1 919
1 927
2 030
2 104
2 205
2 261
2 201
– 60
– 2,7
519
540
488
529
626
778
819
859
833
870
37
4,4
427
394
339
350
433
534
562
592
584
583
– 1
– 0,2
92
146
149
179
193
244
257
267
249
287
38
15,3
70
100
130
154
169
199
202
255
276
268
– 8
– 2,9
70
100
130
154
169
199
202
255
276
268
– 8
– 2,9
18 037 18 341 18 582 19 025 19 578 21 056 22 540 24 104 25 629
27 087
1 458
5,7
11 969 12 013 12 343 12 689 13 233 14 310 15 378 16 342 17 187
17 781
594
3,5
6 068
6 328
6 239
6 336
6 345
6 746
7 162
7 762
8 442
9 306
864
10,2
dont femmes
4 714
4 904
5 057
5 279
5 520
6 131
6 627
7 149
7 585
7 973
388
5,1
ETH Zurich
3 391
3 441
3 570
3 712
3 930
4 345
4 707
5 050
5 292
5 445
153
2,9
EPFL
1 323
1 463
1 487
1 567
1 590
1 786
1 920
2 099
2 293
2 528
235
10,2 9,4
dont étrangers
4 753
5 130
5 343
5 704
6 204
7 453
8 396
9 488 10 456
11 437
981
ETH Zurich
2 493
2 636
2 821
3 092
3 519
4 438
5 113
5 698
6 205
6 559
354
5,7
EPFL
2 260
2 494
2 522
2 612
2 685
3 015
3 283
3 790
4 251
4 878
627
14,7
Nombre (Headcount) des étudiants (doctorants compris) à l’ETH Zurich et à l’EPFL, répartis dans neuf disciplines. Explications du mode de c omptage, voir encadré page 105.
Fig. 11: Proportion de femmes parmi les étudiants de l’ETH Zurich et de l’EPFL 2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
% en filière bachelor
27,3
27,6
28,2
28,8
28,9
28,9
29,4
29,2
% en filière master
21,9
25,0
26,8
28,0
29,0
29,2
29,2
28,7
% en filière doctorat
25,6
27,1
27,3
28,6
29,3
30,4
29,4
29,8
% en filière MAS/MBA*
29,0
30,3
31,3
34,2
34,8
37,0
37,1
36,7
* Programmes de formation continue MAS/MBA: Master of Advanced Studies/Master of Business Administration.
Développement de la part de femmes aux différents niveaux d’études depuis 2005. Explications du mode de comptage, voir encadré p. 105.
104
Repères I Rapport sur les prestations académiques
Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF
Le nombre des professeurs actifs aux deux écoles polytechniques fédérales a augmenté en 2012 dans la même mesure que pendant les années précédentes. Il devient difficile de suivre cette augmentation du nombre des étudiants. Une nouvelle fois, il en résulte des conséquences négatives sur le taux d’encadrement: il est passé, en moyenne, de 35,8 étudiants par professeur à 36,4. Ce rapport du taux d’encadrement ne reflète toutefois pas la totalité des prestations d’encadrement fournies, mais il sert en premier lieu d’indicateur pour la comparaison avec les chiffres publiés par les universités étrangères. Une grande part des prestations d’encadrement est fournie par les collaborateurs dirigeants et d’autres collaborateurs scientifiques supérieurs des deux écoles polytechniques fédérales et des quatre établissements de recherche. Si l’on tient compte de ces catégories de personnel, le rapport d’encadrement «élargi» représente en moyenne moins de 25 étudiants par enseignant, mais, depuis 2007, ce rapport se déprécie d’année en année (voir fig. 16). En 2012 également, les chiffres reflètent de manière éloquente le remarquable engagement des établissements de recherche du Domaine des EPF en faveur de l’enseignement (voir fig. 17). Les scientifiques ont dispensé au total 14 735 heures d’enseignement aux deux écoles polytechniques fédérales ainsi qu’aux universités et dans les hautes écoles spécialisées. Le nombre d’heures semble se stabiliser autour de 15 000. En outre, les établissements de recherche ont financé ou cofinancé 96 chaires communes avec les deux EPF ou d’autres hautes écoles, suisses et étrangères. C’est notamment grâce à cet engagement que les établissements de recherche ont réussi à gagner un nombre appréciable d’étudiants pour des travaux de diplôme d’orientation pratique. En 2012, il en a résulté 807 dissertations et 542 travaux de bachelor et de master suivis par des chercheurs des établissements de recherche. Transfert de savoir et de technologie L’ETH Zurich, l’EPFL et les établissements de recherche ont annoncé au total 750 brevets au titre de la période de mandat 2008 à 2012, conclu plus de 950 contrats de licence et fondé plus de 200 spin-off. En 2012, les nombres des brevets et contrats de licence sont en nette hausse par rapport aux valeurs moyennes annuelles enregistrées sur la période 2008 à 2011, qui totalisait environ 140 brevets et 180 contrats de licence. Pendant la période sous revue, les institutions du Domaine des EPF ont ainsi annoncé 195 brevets et conclu 230 contrats de licence. Elles ont en outre fondé 38 spin-off, soit un niveau à peu près similaire aux deux années précédentes (voir fig. 18). L’indicateur des licences inclut les contrats de licence correspondant à des progiciels plus étendus. Le nombre indiqué peut présenter des variations plus fortes en raison de la périodicité de l’attribution de nouvelles licences. La forte augmentation des contrats de licence en 2012 est en partie imputable à ces circonstances. Par rapport à la période de mandat 2004 à 2007, le nombre de brevets (hors priority applications) de la période 2008 à 2012 est resté, en moyenne annuelle, à peu près constant. Les contrats de licence progressent de 28 %. Le nombre de fondations annuelles de spin-off semble se stabiliser autour de la quarantaine. Pendant la période 2008 à 2012, le nombre de sociétés créées a, en moyenne annuelle, progressé de 58 % par rapport à la période 2004 à 2007.
Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF
Approches de reporting: méthode de calcul
Tous les chiffres se rapportant aux étudiants et les indicateurs relatifs calculés sont basés sur les Headcounts. Lors d’inscription simultanée à plusieurs filières ou niveaux, la discipline (le niveau) prioritaire est prise en compte. Les nombres d’étudiants tiennent compte de la mobilité des étudiants et des invités, à l’exception des maîtres et maîtresses de sport (ETH Zurich jusqu’en 2008). Depuis 2003, la formation d’officier de carrière à l’ETH Zurich s’effectue en filière bachelor. A l’EPFL, les étudiants du cours préparatoire en mathématiques (CMS) ne sont pas pris en compte. Les étudiants en master des filières d’études Joint Master Nuclear Engineering, proposées par les deux écoles polytechniques fédérales en commun, ont été comptés pour les deux écoles polytechniques fédérales. Dans le rapport sur les prestations académiques (y compris tableau de monitorage, voir p. 102, tous les professeurs des deux EPF ayant un lien direct ou indirect avec l’enseignement et l’encadrement des étudiants sont comptabilisés (équivalents plein temps) – y compris les membres de la direction des institutions appartenant au corps professoral ainsi que les doubles chaires. En revanche, dans le reporting sur le personnel (voir. p. 116 ss.), ce sont les professeurs liés par un contrat de travail à l’ETH Zurich et/ou à l’EPFL qui sont consignés. Les doubles chaires financées par la haute école partenaire ne sont donc prises en compte que dans le rapport de prestations académiques. Les professeurs ordinaires et associés ainsi que les professeurs assistants, comprenant aussi les chaires d’encouragement, sont pris en compte dans le calcul des rapports d’encadrement. Les collaborateurs scientifiques dirigeants (senior scientists ou maîtres d’enseignement et de recherche) pris en compte pour les rapports d’encadrement «étendus» ainsi que les collaborateurs scientifiques avec contrat illimité font partie des cadres supérieurs (degrés de fonction de 10 à 13).
Les activités de TST du Domaine des EPF ont évolué de manière satisfaisante de 2008 à 2012. Les deux EPF et les établissements de recherche y ont tous contribué à leur niveau respectif, illustrant ainsi la variété des tâches et l’orientation complémentaire des institutions du Domaine des EPF.
Repères I Rapport sur les prestations académiques
105
Rapport sur les prestations académiques
Fig. 12: Proportion d’étrangers parmi les étudiants de l’ETH Zurich et de l’EPFL % en filière doctorat: total étrangères et étrangers étrangères et étrangers en cours de formation % en filière master: total étrangères et étrangers étrangères et étrangers en cours de formation % en filière bachelor: total étrangères et étrangers étrangères et étrangers en cours de formation
70 % 60 % 50 % 40 % 30 % 20 % 10 % 0 %
2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
Part totale des étudiants étrangers ainsi que des étrangers en formation (personnes de nationalité étrangère dont le domicile se trouvait à l’étranger au moment de l’obtention de l’attestation d’études) en pour-cent du nombre total d’étudiants des deux écoles polytechniques fédérales. Explications du mode de comptage, voir encadré p. 105.
Fig. 13: Etudiants par niveau d’études 2003 Etudes de bachelor
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
∆2011/2012 en %
3 401
5 969
8 518
9 086
9 416
10 138
10 970
11 716
12 600
13 359
759
ETH Zurich
2 047
3 794
5 350
5 982
6 332
6 896
7 344
7 757
8 236
8 468
232
2,8
EPFL
1 354
2 175
3 168
3 104
3 084
3 242
3 626
3 959
4 364
4 891
527
12,1 6,3
Etudes de master ETH Zurich EPFL Etudes de diplôme
2 012
2 888
3 909
4 649
5 326
5 997
6 568
6 981
413
522
1 255
2 302
3 028
3 749
4 281
4 607
4 755
148
3,2
1 490
1 633
1 607
1 621
1 577
1 716
1 961
2 226
265
13,5
0
0
3,1
10 290
7 741
3 453
2 324
1 316
751
395
191
ETH Zurich
7 033
5 252
3 453
2 324
1 316
751
395
191
EPFL
3 257
2 489
Etudes de doctorat
6,0
3 758
3 987
4 096
4 199
4 372
4 823
5 173
5 408
5 660
5 836
176
ETH Zurich
2 528
2 613
2 674
2 792
2 900
3 199
3 388
3 507
3 685
3 795
110
3,0
EPFL
1 230
1 374
1 422
1 407
1 472
1 624
1 785
1 901
1 975
2 041
66
3,3
MAS/MBA*
588
644
503
528
565
695
676
792
801
911
110
13,7
ETH Zurich
361
354
344
336
383
436
502
606
659
763
104
15,8
EPFL
227
290
159
192
182
259
174
186
142
148
6
4,2
* Programmes de formation continue MAS/MBA: Master of Advanced Studies / Master of Business Administration.
Nombre d’étudiants (Headcount) par niveau d’études. Explications du mode de comptage, voir encadré p. 105.
106
Repères I Rapport sur les prestations académiques
Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF
Fig. 14: Titres obtenus par niveau d’études 2003
2004
Etudes de bachelor ETH Zurich
2005
2006
2007
1
118
1 039
1 452
1 656
1 835
1 900
1 988
2 216
228
1
118
381
838
1 086
1 203
1 283
1 304
1 447
143
11,0
658
614
570
632
617
684
769
85
12,4 7,5
EPFL Etudes de master/diplôme ETH Zurich EPFL Etudes de doctorat
2008
2009
2010
2011
2012
∆2011/2012 en % 11,5
1 647
1 723
1 783
1 807
1 949
1 978
1 988
1 898
2 159
2 320
161
1 163
1 167
1 144
1 203
1 309
1 306
1 317
1 270
1 506
1 650
144
9,6
484
556
639
604
640
672
671
628
653
670
17
2,6 6,6
628
719
774
861
852
832
962
986
1 027
1 095
68
ETH Zurich
429
471
506
569
572
566
651
650
696
747
51
7,3
EPFL
199
248
268
292
280
266
311
336
331
348
17
5,1 – 15,0
MAS/MBA
337
435
461
332
471
336
400
283
301
256
– 45
ETH Zurich
177
237
233
226
213
213
239
174
203
184
– 19
– 9,4
EPFL
160
198
228
106
258
123
161
109
98
72
– 26
– 26,5
2009
2010
2011
2012
Fig. 15: Nouvelles inscriptions au niveau bachelor à l’ETH Zurich et à l’EPFL 2005
2006
2007
2008
∆2011/2012 en %
Architecture
508
578
534
629
689
671
646
599
– 47
– 7,3
Construction et géomatique
358
377
379
459
513
556
638
620
– 18
– 2,8
Sciences de l’ingénieur
842
872
847
1 056
1 200
1 183
1 240
1 354
114
9,2
Informatique et technologie de la communication
333
307
278
325
396
425
448
465
17
3,8
Sciences exactes et sciences naturelles
600
623
647
787
810
832
954
986
32
3,4
Sciences de la vie
425
441
438
486
523
529
578
700
122
21,1
Sciences naturelles orientées système
274
271
260
287
276
318
321
336
15
4,7
–
–
–
–
–
–
–
– 234
4,8
Management, technologie et économie Sciences humaines, sociales et politiques Total
35
13
17
23
18
13
13
12
3 375
3 482
3 400
4 052
4 425
4 527
4 838
5 072
Evolution des nouvelles inscriptions par discipline au niveau bachelor pour les deux écoles polytechniques fédérales depuis 2005. «Management, technologie et économie» ne comporte aucune filière bachelor; «Sciences humaines, sociales et politiques» présente uniquement une filière bachelor avec un faible nombre d’heures d’études pour les officiers de carrière, raison pour laquelle aucune affirmation pertinente ne peut être faite à propos de la tendance du développement des nouvelles entrées. Explications du mode de comptage, voir encadré p. 105.
Fig. 16: Taux d’encadrement à l’ETH Zurich et à l’EPFL 2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
32,6
32,5
32,7
32,6
32,1
34,0
34,7
35,1
35,8
36,4
24,7
24,3
24,6
24,5
24,0
25,1
25,7
26,1
26,8
27,3
6,8
7,1
7,2
7,2
7,2
7,8
8,0
7,9
7,9
7,8
Taux d’encadrement élargi
19,5
20,5
20,2
20,2
20,4
21,9
22,4
23,0
23,8
24,5
Niveau bachelor/master
14,8
15,3
15,2
15,2
15,3
16,1
16,6
17,1
17,8
18,4
4,1
4,5
4,4
4,5
4,6
5,0
5,1
5,2
5,2
5,3
Taux d’encadrement Niveau bachelor/master Niveau doctorat
Niveau doctorat
Evolution du taux d’encadrement dans les deux écoles polytechniques fédérales. Ce paramètre a été calculé sur la base du nombre total d’étudiants (doctorants et étudiants des filières MAS/MBA compris) ou du nombre total d’étudiants en bachelor/master ou de doctorants. Explication relative à la base de calcul des rapports d’encadrement pour les catégories de professeurs et des autres personnes impliquées dans la formation («Rapport d’encadrement élargi»), voir encadré p. 105.
Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF
Repères I Rapport sur les prestations académiques
107
Rapport sur les prestations académiques
Fig. 17: Enseignement dispensé par les instituts de recherche 1 000 900 800 700 600 500 400 300 200 100 0
2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
17 000 16 000 15 000 14 000 13 000 12 000 11 000 10 000 9 000 8 000 7 000 6 000 5 000 4 000 3 000 2 000 1 000 0
Heures d’enseignement par an Doctorats encadrés Travaux de bachelor/master/ diplôme encadrés
Engagement des établissements de recherche du Domaine des EPF dans l’enseignement. Ordonnée gauche: nombre de travaux de bachelor, master, diplôme et doctorat encadrés; ordonnée droite: nombre d’heures d’enseignement dispensées par an.
Fig. 18: Transfert de savoir et de technologie dans le Domaine des EPF
Brevets
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012 195
138
166
154
159
142
125
155
128
147
ETH Zurich
80
85
77
84
79
64
78
63
72
87
EPFL
27
43
44
36
36
40
44
47
52
75
Etablissements de recherche
31
38
33
39
27
21
33
18
23
33
80
111
117
152
218
178
176
178
194
230
Licences ETH Zurich
23
25
23
24
42
48
37
39
45
35
EPFL
27
42
46
56
64
29
47
45
50
31 164
30
44
48
72
112
101
92
94
99
23
25
19
28
33
46
45
38
40
38
ETH Zurich
10
12
9
16
21
23
24
20
22
22
EPFL
10
8
5
8
12
18
20
14
15
12
3
5
5
4
0
5
1
4
3
4
Etablissements de recherche Spin-off
Etablissements de recherche
Prestations réalisées par les institutions du Domaine des EPF dans le transfert de savoir et de technologie à l’aide des indicateurs que sont les brevets (seulement priority applications) et les licences (y compris les contrats de transfert technologique) ainsi que les fondations d’entreprises (spin-off).
Les classements des hautes écoles confirment la qualité des deux EPF Les deux EPF se trouvent dans le peloton de tête des classements internationaux des hautes écoles universitaires européennes et affichent un meilleur classement pour 2012. L’ETH Zurich confirme ainsi clairement sa position de meilleure haute école d’Europe continentale; l’EPFL, quant à elle, voit son classement progresser dans la plupart des palmarès et catégories par rapport à l’année précédente. En outre, l’ETH Zurich et l’EPFL comptent parmi les 10 meilleures universités
108
Repères I Rapport sur les prestations académiques
européennes, occupant respectivement les 5e et 9e places du classement QS, les 8 autres places étant occupées par des universités du Royaume-Uni. Dans le classement THE, l’ETH Zurich occupe la 4e place et l’EPFL la 8e position, entourées, là encore, par les universités du Royaume-Uni. Les universités d’autres pays européens sont ensuite représentées. Parmi les 20 meilleures universités des classements 2012, trois quarts sont implantées aux Etats-Unis et au Canada; les universités restantes sont européennes. Parmi les 100 meilleu res universités, environ un tiers sont situées en Amérique du
Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF
Fig. 19: Classement de l’ETH Zurich et de l’EPFL selon THE, QS, ARWU et le classement de Leiden THE
QS
ARWU
Leiden
World Europe SCI ENG Life Overall SCI ENG Life Overall SCI ENG Life Math Phys Chem Comp Sc
Europe World Top 100 Top 200
Rang
1 4 20
12
8
8
11
14
8
10
13
16
22
23 40
29 40
44
16
10
25
30
35
39 50
38 51
51
60 76
80
120
1
17
18
23
100
2
5
8
76
101
101
123
140 151 160 ETH Zurich
EPFL
THE
The Times Higher Education World University Rankings 2012 à 2013, powered by Thomson Reuters World = Top World Universities, Europe = Top European Universities, SCI = Physical Sciences, ENG = Engineering & Technology, LIFE = Life Sciences QS QS Top Universities World University Rankings 2012/13 SCI = Natural Sciences, ENG = Engineering & Technology, LIFE = Life Sciences & Medicine ARWU Academic Ranking of World Universities 2012 of Shanghai Jiao Tong University SCI = Natural Sciences and Mathematics, ENG = Engineering/Technology and Computer Sciences, LIFE = Life and Agriculture Sciences, Math = Mathematics, Phys = Physics, Chem = Chemistry, Comp Sc = Computer Science Leiden Classement de Leiden 2011/2012 du Centre for Science and Technology Studies (CWTS) de l’Université de Leiden, Hollande Classement sur la base de la part de publications d’une université, qui figurent parmi les publications les plus souvent citées des 10 % supérieurs dans les domaines spécialisés respectifs. Europe Top 100 = Classement des 100 plus grandes universités d’Europe sur la base du nombre de publications. World Top 200 = Classement des 200 plus grandes universités du monde sur la base du nombre de publications.
Nord et en Europe, contre environ 20 % en Asie et 10 % en Océanie. Sur les 400 meilleures universités, 45 % se trouvent en Europe et 25 % en Amérique du Nord, contre seulement 20 % en Asie et environ 10 % en Océanie, en Amérique latine et en Afrique. Ces dernières années, les universités asiatiques et européennes ont progressé. Parmi les universités reculant au classement, on recense principalement des établissements d’Amérique du Nord. Les classements des hautes écoles universitaires constituent un instrument simple donnant rapidement une vue d’ensemble de leur évolution au niveau international. Toutefois, l’intérêt croissant qu’elles suscitent ne doit pas occulter le fait que leur pertinence est limitée par des facteurs méthodiques, qui constituent autant d’indicateurs susceptibles d’évoluer au fil des années. Des classements différents peuvent donc donner des résultats variables; les principales tendances restent toutefois comparables.
Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF
Classements internationaux Pour la plupart des classements mondiaux – Times Higher Education World University Rankings (THE), QS Top Universities (QS) et l’Academic Ranking of World Universities (ARWU, Shanghai Ranking) –, des données statistiques accessibles au public mais en partie spécialement collectées, en matière d’enseignement et d’encadrement, de recherche, d’activité de publication, de recettes de fonds de tiers et de réseautage international sont intégrées au calcul des indicateurs. Il en résulte un classement des universités soit du monde entier, soit pour certaines régions, soit pour des domaines spécialisés spécifiques. S’y ajoutent aussi les classements (p. ex. le classement de Leiden), fondés exclusivement sur les prestations de recherche des universités, sur la base du nombre de publications et de la fréquence des citations de ces publications, mais ne tenant pas compte d’autres aspects tels que l’enseignement.
Repères I Rapport sur les prestations académiques
109
Chiffres clés financiers
Forte augmentation des fonds secondaires et de tiers
L’ETH Zurich, l’Institut Paul Scherrer et l’Empa ont remporté de beaux succès dans l’acquisition de fonds secondaires et de tiers supplémentaires. Par rapport aux recettes totales, L’EPFL a touché la plus grande part de fonds secondaires et de tiers. Pour les fonds secondaires, il faut souligner notamment la forte augmentation des recettes provenant de l’encouragement compétitif de la recherche de la CTI. Cet accroissement résulte du paquet de mesures visant à atténuer les effets du franc fort.
Revenus En 2012, le total des revenus s’est élevé à 3073,4 millions de francs. Il se compose des contributions directes de la Confédération (fonds primaires), des fonds secondaires et de tiers ainsi que des recettes provenant de services et d’autres revenus. Les fonds primaires comprennent les contributions de la Confédération et le crédit d’investissement pour les constructions. En 2012, ils étaient de 2175,4 millions de francs, ce qui correspond à un recul de 1,4 % par rapport à l’exercice précédent. La part totale de la Confédération au financement du Domaine des EPF se calcule en additionnant les fonds secondaires (voir ci-dessous). Sont qualifiés de fonds secondaires les moyens obtenus sur concours d’organisations nationales d’encouragement à la recherche (FNS, CTI), les moyens pour les mandats de recherche attribués par des offices fédéraux (recherche) et les moyens du crédit de programmes-cadres européens de recherche (les moyens d’encouragement de l’UE sont présentés comme fonds secondaires, parce que la Suisse cofinance le soutien à la recherche de l’UE). Ces moyens aussi proviennent tous indirectement de la Confédération ou de ses organisations. En 2012, les fonds secondaires se montaient à 477,3 millions de francs, soit 15,5 % du total des revenus. Au niveau des fonds secondaires, il faut souligner en particulier la forte augmentation des recettes issues de la CTI (+ 32,6 millions de francs; + 153,2 %). Cet accroissement important résulte surtout de la mise en œuvre par la CTI de 100 millions de francs dans le cadre des mesures contre le franc fort et pour financer un plus grand nombre de projets. Les chercheurs du Domaine des EPF ont réussi à obtenir des moyens alloués sur une base compétitive par la CTI de ce paquet de mesures. Les deux écoles polytechniques fédérales et les quatre établissements de recherche s’autofinancent par le biais de fonds de tiers, lorsque cela est conciliable avec leur mission. Les fonds de tiers sont d’origine privée (collaboration avec l’économie, dons et legs) ou sont issus de la collaboration avec les cantons et communes. En 2012, les fonds de tiers se montaient à 292,7 millions de francs, soit 9,5 % du total des revenus. Ils ont augmenté de 37,7 %.
110
Repères I Chiffres clés financiers
Indication Dans le chapitre «Chiffres clés financiers» sont présentés des chiffres et des modifications pour le Domaine des EPF (les deux écoles polytechniques fédérales, les quatre établissements de recherche et le Conseil des EPF) en comparaison verticale ou transversale. Pour les commentaires détaillés des comptes 2012 du Domaine des EPF, veuillez vous référer aux comptes spéciaux de la Confédération en annexe.
Il faut mentionner en particulier le don de 50,0 millions de francs (d’une somme totale d’environ 100 millions de francs) que l’ETH Zurich a reçu de la succession de Branco Weiss pour le programme d’encouragement de la relève scientifique «Society in Science – The Branco Weiss Fellowship». Parmi les revenus de prestations et les autres revenus sont pris en compte les revenus de taxes d’utilisation (droits d’inscription/taxes d’études, licences/brevets), les revenus de prestations fournies, de ventes, d’éventuelles rétrocessions ainsi que les revenus immobiliers. Il en résulte un revenu total de 129,4 millions de francs après consolidation (4,2 % du total des revenus). Le recul de 66 millions de francs est entre autres imputable à la suppression de l’activation des propres prestations du PSI. Le résultat financier se compose du revenu financier, déduction faite des charges financières. Pour l’année sous revue, il se monte à 12,9 millions de francs. Le résultat financier dépend fortement de la situation économique et boursière présente. Le revenu financier comprend principalement les revenus de placements des fonds de tiers (plus-values comprises) ainsi que les intérêts des fonds secondaires. La charge financière se compose des charges d’intérêts, des taxes ainsi que des éventuelles pertes comptables et des baisses de cours.
Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF
Fig. 20: Fonds primaires En mio de CHF (chiffres arrondis) Domaine des EPF Contribution financière Crédit d’investissement pour constructions* ETH Zurich
2004
2007
2008
2009
2010
2011
2012
∆2011/2012 val. abs. %
1 788,2
1 853,6
1 949,4
2 049,9
2 129,9
2 207,2
2 175,4
– 31,9
1 603,0
1 679,8
1 778,4
1 905,3
1 984,5
2 025,9
2 040,7
14,8
– 1,4 0,7
185,2
173,8
170,9
144,6
145,4
181,3
134,7
– 46,6
– 25,7 1,1
942,7
965,5
1 001,4
1 039,3
1 094,2
1 088,9
1 101,0
12,1
Contribution financière
813,7
872,0
915,0
959,4
994,2
984,9
1 020,8
35,9
3,6
Crédit d’investissement pour constructions
129,1
93,5
86,4
80,0
100,0
104,0
80,2
– 23,8
– 22,9
430,1
454,5
492,0
518,8
522,7
555,0
537,9
– 17,1
– 3,1
399,6
411,9
437,7
478,4
501,1
514,0
506,4
– 7,6
– 1,5
EPFL Contribution financière Crédit d’investissement pour constructions PSI Contribution financière Crédit d’investissement pour constructions WSL Contribution financière Crédit d’investissement pour constructions Empa Contribution financière Crédit d’investissement pour constructions Eawag Contribution financière Crédit d’investissement pour constructions Conseil des EPF Contribution financière Crédit d’investissement pour constructions * Report de crédit
30,6
42,6
54,3
40,4
21,5
41,0
31,5
– 9,5
– 23,2
222,0
230,1
241,6
249,8
253,3
306,9
264,8
– 41,1
– 13,4
210,4
217,5
223,2
239,9
241,7
275,8
248,9
– 26,9
– 9,7
11,6
12,6
18,4
9,9
11,6
30,1
15,9
– 14,3
– 47,3
47,5
46,8
50,5
54,0
51,7
54,0
54,9
1,0
1,8
43,5
46,4
50,1
51,9
50,1
53,5
54,0
0,5
0,9
4,0
0,3
0,4
2,1
1,7
0,5
1,0
0,5
99,6
83,7
91,9
87,8
92,1
96,9
99,4
97,9
– 1,6
– 1,6
80,6
81,0
77,8
88,4
89,4
96,5
94,0
– 2,5
– 2,5
3,1
10,9
10,0
3,7
7,5
2,9
3,8
0,9
29,8
46,6
49,3
52,3
51,5
52,7
53,3
52,7
– 0,6
– 1,2
39,8
35,4
50,8
43,0
49,5
50,6
50,4
– 0,2
– 0,3
6,8
13,9
1,5
8,5
3,1
2,7
2,3
– 0,4
– 16,3
15,4
15,5
23,9
44,3
58,4
50,6
66,2
15,6
30,7
15,4
15,5
23,9
44,3
58,4
50,6
66,2
15,6
30,7
-
-
-
-
-
-
-
-
-
2004
2007
2008
Budget
2009
2010
2011
2012
161,1
148,9
162,2
133,7
16,5
20,0
0,9
– 16,5
– 20,0
– 0,9
–
Report de reliquat de crédit de l’année précédente Reliquat de crédit
Charges Les moyens à disposition permettent le financement des charges de personnel et de biens et services et la réalisation d’investissements dans l’immobilier, les immobilisations corporelles et les biens immatériels. Les charges opérationnelles ont connu une augmentation modérée de 1,8 %, passant à 3038,2 millions de francs. Avec 62,8 % du total, les charges de personnel représentent le poste le plus lourd au budget du Domaine des EPF. Comparativement à l’année précédente, elles ont augmenté en 2012 de 65,1 millions de francs (3,5 %). Les taux de croissance respectifs des deux écoles polytechniques fédérales et des quatre établissements de recherche illustrent le développement des institutions. Ils varient entre moins 1,5 % et plus 5,4 %. L’effectif de personnel (sans les apprentis) de 2012 a augmenté de 434 postes (équivalents plein temps) par rapport à l’exercice précédent. Ces postes supplémentaires sont pour une part financés par l’augmentation de la contribution financière (157) et pour l’autre par celle des fonds secondaires et de tiers (277).
Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF
Les charges de personnel se composent du salaire, des charges sociales (AVS, AC, AI, APG, assurance maternité; assurances du personnel; assurances accidents et maladie) et d’autres dépenses de personnel. Dans ces chiffres figurent les dépenses de prise en charge des enfants, la formation de base et continue, les offres d’emploi, les commissions de placement de personnel, les réductions d’intérêts ainsi que d’éventuelles péréquations des frais d’agents à l’étranger. Au 1er janvier 2012, le Conseil des EPF a décidé de compenser le renchérissement de la fin de l’année de 0,4 %. Un supplément de 1,2 % de la somme salariale a été affecté au pilotage des rémunérations fondé sur les prestations et l’expérience dans le nouveau système salarial, supplément compensé en partie par la fluctuation des gains. Il s’agit bien du résultat de l’engagement de collaborateurs plus jeunes et moins bien rémunérés. Le Domaine des EPF a versé une nouvelle contribution supplémentaire à l’institution de prévoyance (Publica) de 3,0 millions de francs (2011: 6,5 millions de francs), car, selon la Loi sur le personnel de la Confédération, les con tributions de l’employeur pour la prévoyance vieillesse,
Repères I Chiffres clés financiers
111
Chiffres clés financiers
Fig. 21: Fonds secondaires et de tiers liés à des projets, revenu de prestations de service et résultat financier En mio de CHF (chiffres arrondis) Domaine des EPF consolidé Consolidation Domaine des EPF Variations des fonds secondaires et des fonds de tiers
2004
2007
2008
2009
2010
2011
2012
∆2011/2012 val. abs. %
419,9
530,6
549,2
608,5
645,6
796,2
798,6
2,4
– 0,2
– 6,7
– 7,9
– 6,7
– 9,4
– 14,7
– 14,3
0,4
0,3
– 34,0
– 21,4
– 149,3
– 95,0
– 108,6
– 52,3
– 99,4
– 47,1
Domaine des EPF brut
454,2
558,7
706,4
710,2
763,6
863,2
912,3
49,1
5,7
Fonds secondaires
241,6
279,0
323,8
372,5
408,5
445,2
477,3
32,1
7,2
Fonds de tiers
104,3
146,9
230,5
188,3
210,3
212,6
292,7
80,1
37,7
97,4
116,3
144,4
136,4
137,5
195,4
129,4
– 66,0
– 33,8
Revenus de prestations Résultat financier ETH Zurich Fonds secondaires
90,1
10,8
16,5
7,8
13,1
7,3
10,0
12,9
3,0
29,7
198,6
268,6
311,0
319,6
356,4
362,0
428,1
66,1
18,3
100,4
131,9
131,1
167,7
190,2
195,0
211,2
16,2
8,3
Fonds de tiers
46,7
70,3
112,2
80,4
93,9
83,7
141,2
57,5
68,7
Revenus de prestations
46,0
57,7
67,0
64,0
66,6
76,7
68,6
– 8,0
– 10,5
5,4
8,7
0,8
7,6
5,8
6,6
7,1
0,4
6,3
140,6
162,9
241,7
221,7
245,5
263,5
270,0
6,5
2,5
Résultat financier EPFL Fonds secondaires
91,1
88,3
131,6
127,3
136,7
159,7
162,3
2,5
1,6
Fonds de tiers
17,8
40,2
63,6
56,3
72,7
72,0
75,5
3,5
4,8
Revenus de prestations
28,6
30,6
42,2
34,3
34,6
29,2
29,8
0,6
2,0
3,1
3,8
4,3
3,9
1,4
2,6
2,5
– 0,1
– 3,5 -20,0
Résultat financier PSI
49,6
55,6
74,9
80,9
73,1
137,0
109,6
– 27,4
Fonds secondaires
14,7
22,2
18,0
23,7
28,4
33,2
38,7
5,5
16,7
Fonds de tiers
26,7
19,9
36,2
35,6
23,9
36,1
55,6
19,4
53,8
Revenus de prestations
6,5
11,9
19,1
20,7
20,2
67,3
12,1
– 55,2
– 82,1
Résultat financier
1,7
1,6
1,6
0,8
0,6
0,4
3,3
2,8
n/a
18,6
16,8
20,9
22,7
23,1
25,1
24,5
– 0,7
– 2,7
14,0
10,7
13,9
16,7
16,8
18,1
17,6
– 0,5
– 3,0
3,2
4,1
5,2
4,5
5,1
4,7
4,6
– 0,1
– 3,2 – 0,8
WSL Fonds secondaires Fonds de tiers Revenus de prestations
1,4
1,5
1,5
1,5
1,5
2,3
2,3
– 0,0
Résultat financier
0,1
0,4
0,3
0,0
– 0,4
0,0
0,0
0,0
n/a
36,7
40,9
43,3
51,4
49,4
56,7
62,0
5,3
9,3
14,6
17,8
20,4
27,3
26,0
26,8
35,5
8,7
32,6
7,4
8,9
8,6
8,7
10,7
11,8
10,6
– 1,2
– 10,3
14,2
13,3
13,9
14,8
12,9
18,1
15,8
– 2,3
– 12,5
0,5
0,9
0,3
0,5
– 0,2
– 0,0
0,0
0,0
n/a
10,0
13,2
14,6
13,9
16,1
18,7
18,1
– 0,6
– 3,3 – 2,7
Empa Fonds secondaires Fonds de tiers Revenus de prestations Résultat financier Eawag Fonds secondaires
6,8
8,1
8,8
9,9
10,5
12,4
12,0
– 0,3
Fonds de tiers
2,5
3,5
4,8
2,8
3,9
4,2
5,3
1,0
24,7
Revenus de prestations
0,6
1,0
0,6
0,9
1,6
1,8
0,7
– 1,1
– 58,9
Résultat financier Conseil des EPF Revenus de prestations Résultat financier
112
Repères I Chiffres clés financiers
–
0,6
0,3
0,3
0,2
0,3
0,0
– 0,3
– 85,3
0,0
0,7
0,2
0,0
0,1
0,0
0,0
– 0,0
– 7,1
0,0
0,3
0,1
0,0
0,0
0,0
0,0
0,0
17,4
–
0,4
0,1
0,0
0,0
0,0
0,0
– 0,0
– 27,0
Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF
Fig. 22: Fonds secondaires liés à des projets En mio de CHF (chiffres arrondis) Domaine des EPF consolidé
2004
2007
2008
2009
2010
2011
2012
241,6
278,2
323,5
371,2
406,1
440,0
471,2
31,2
– 0,8
– 0,2
– 1,3
– 2,4
– 5,2
– 6,1
– 0,9
Consolidation Domaine des EPF Domaine des EPF brut Fonds national suisse (FNS)
∆2011/2012 val. abs. % 7,1
241,6
279,0
323,8
372,5
408,5
445,2
477,3
32,1
7,2
100,0
111,3
141,6
153,7
192,5
212,1
216,3
4,2
2,0 153,2
Commission pour la technologie et l’innovation (CTI)
28,3
32,5
26,1
40,7
33,1
21,3
53,9
32,6
Recherche
64,4
69,6
58,4
63,8
72,6
83,5
80,7
– 2,9
– 3,4
Programmes-cadres de recherche européens
49,0
65,6
97,7
114,2
110,4
128,3
126,5
– 1,8
– 1,4
100,4
131,9
131,1
167,7
190,2
195,0
211,2
16,2
8,3
48,8
60,5
66,5
84,0
102,9
101,4
105,2
3,8
3,8
9,5
16,4
9,1
16,7
12,4
7,9
20,6
12,8
162,5
ETH Zurich Fonds national suisse Commission pour la technologie et l’innovation
Recherche
28,2
32,6
22,4
23,6
26,7
26,9
28,5
1,7
6,2
Programmes-cadres de recherche européens
13,9
22,4
33,1
43,4
48,2
58,9
56,8
– 2,1
– 3,5 1,6
EPFL
91,1
88,3
131,6
127,3
136,7
159,7
162,3
2,5
Fonds national suisse
45,2
41,6
64,5
52,8
66,0
81,9
84,7
2,7
3,3
Commission pour la technologie et l’innovation
14,1
12,3
11,1
14,1
12,4
8,4
15,2
6,8
81,3 – 39,1
Recherche
10,2
4,5
8,1
7,9
10,3
18,1
11,0
– 7,1
Programmes-cadres de recherche européens
21,6
29,9
48,0
52,5
48,0
51,3
51,4
0,0
0,0
14,7
22,2
18,0
23,7
28,4
33,2
38,7
5,5
16,7
PSI Fonds national suisse
2,1
3,1
3,6
5,0
9,3
11,3
11,8
0,5
4,0
Commission pour la technologie et l’innovation
0,1
0,3
0,1
1,3
1,0
0,8
2,3
1,5
193,8
Recherche
4,2
11,5
7,0
9,3
12,8
14,1
14,4
0,3
2,4
Programmes-cadres de recherche européens
8,2
7,3
7,2
8,1
5,3
7,0
10,2
3,2
46,1
14,0
10,7
13,9
16,7
16,8
18,1
17,6
– 0,5
– 3,0
1,5
1,4
1,2
2,4
2,9
2,8
2,1
– 0,7
– 24,4
0,2
0,7
0,3
0,0
0,0
0,2
0,1
n/a
12,3
8,1
10,4
11,6
12,8
13,8
14,0
0,2
1,5 – 14,4
WSL Fonds national suisse Commission pour la technologie et l’innovation Recherche Programmes-cadres de recherche européens Empa Fonds national suisse
0,1
0,9
1,6
2,3
1,1
1,4
1,2
– 0,2
14,6
17,8
20,4
27,3
26,0
26,8
35,5
8,7
32,6
0,6
1,3
2,2
5,2
6,5
8,2
6,5
– 1,7
– 21,3 287,3
Commission pour la technologie et l’innovation
4,5
3,3
5,1
7,8
7,1
3,9
15,3
11,3
Recherche
6,4
8,7
6,8
7,8
5,9
7,3
9,0
1,7
22,6
Programmes-cadres de recherche européens
3,0
4,5
6,3
6,5
6,5
7,3
4,8
– 2,5
– 34,5
6,8
8,1
8,8
9,9
10,5
12,4
12,0
– 0,3
– 2,7
1,8
3,3
3,6
4,3
4,9
6,4
6,1
– 0,4
– 5,8
Eawag Fonds national suisse
–
–
0,1
0,4
0,1
0,3
0,3
0,0
5,4
Recherche
Commission pour la technologie et l’innovation
3,0
4,2
3,6
3,7
4,2
3,4
3,7
0,3
9,3
Programmes-cadres de recherche européens
2,1
0,6
1,5
1,5
1,2
2,3
2,0
– 0,3
– 12,6
l’assurance-risques et les rentes de transition doivent atteindre globalement au moins 11 % et au plus 13,5 % de la somme salariale assurable. Etant donné qu’en 2012 le nombre de retraites anticipées est resté faible,aucune nouvelle rente de transition n’a été financée, ce qui a permis de maintenir les contributions d’employeur au-dessous de la valeur minimale de 11 %. Au vu du changement des bases techniques au 1er juillet 2012, l’apport supplémentaire concernait uniquement le premier semestre 2012. Les charges de loyer consistent en une charge théorique d’utilisation et de location des locaux appartenant à la Confédération. Ce calcul est fondé sur les amortissements théoriques et les coûts du capital. Les charges de loyer, prises
Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF
en compte depuis l’introduction du nouveau modèle comptable au 1er janvier 2007, ont fluctué au cours des cinq dernières années entre 269,9 et 301,0 millions de francs. Les charges de biens et services touchent en premier lieu l’exploitation et la maintenance de l’infrastructure, les dépenses pour l’eau, l’énergie ainsi que les télécommunications et l’informatique. Elles passant de 885,6 millions de francs à 901,5 millions de francs, ce qui représente 29,7 % des charges totales. Les amortissements se sont élevés à 157,3 millions de francs.
Repères I Chiffres clés financiers
113
Chiffres clés financiers
Fig. 23: Charges de personnel En mio de CHF (chiffres arrondis) Domaine des EPF consolidé Part au total des charges**
1 722,0
1 768,9
1 849,7
1 913,6
62,6
62,0
62,0
63,0
– 0,9
– 0,7
– 1,0
– 1,4
– 2,3
– 3,4
%
– 0,0
– 0,0
– 0,0
– 0,0
– 0,1
– 0,1
774,0
764,8
827,4
859,0
891,0
923,3
61,3
58,8
60,5
61,3
60,6
61,0
422,8
436,1
488,4
508,0
530,1
558,8
65,9
66,6
65,8
65,1
65,3
67,0
169,7
181,4
201,2
192,5
215,6
218,6
60,6
57,3
64,6
59,6
58,2
61,2
49,6
51,0
52,6
54,4
53,3
54,6
75,8
69,4
71,8
70,2
69,5
68,5
90,8
92,7
101,6
100,6
103,1
105,8
67,6
64,5
66,4
65,4
62,6
63,7
% % % %
Empa Part au total des charges
%
Eawag Part au total des charges
37,9
39,5
39,3
41,9
44,4
44,7
%
68,2
62,4
58,1
67,9
66,7
68,5
7,0
6,8
12,5
13,8
14,5
11,4
%
58,5
29,5
29,5
21,2
39,6
29,5
Conseil des EPF*** Part au total des charges * ** ***
2012
61,2
WSL Part au total des charges
2011
1 571,7
PSI Part au total des charges
2010
63,5
EPFL Part au total des charges
2009
1 550,9
ETH Zurich Part au total des charges
2008
%
Consolidation du Domaine des EPF En % du total des charges
2007*
∆2011/2012 val. abs. % 63,9
3,5
– 1,1 32,3
3,6
28,7
5,4
2,9
1,4
1,3
2,4
2,7
2,6
0,3
0,6
– 3,2
– 21,7
2007: introduction du nouveau modèle comptable de la Confédération (NMC). Total des charges: personnel, biens et services, charges de loyers externes, charges de loyer, amortissements,modifications des engagements internes, coûts de transfert. Conseil des EPF: depuis 2009, y compris une contribution unique à PUBLICA (institution de prévoyance du Domaine des EPF).
Fig. 24: Charges de biens** En mio de CHF (chiffres arrondis) Domaine des EPF consolidé Part au total des charges***
%
Consolidation du Domaine des EPF ETH Zurich Part au total des charges
%
EPFL Part au total des charges
%
PSI Part au total des charges
%
WSL Part au total des charges
%
Empa Part au total des charges
%
Eawag Part au total des charges
2008
2009
2010
2011
2012
623,1
714,1
752,9
801,2
852,5
823,5
25,5
27,8
27,4
28,1
28,6
27,1
∆2011/2012 val. abs. % - 29,0
- 3,4
– 5,7
– 7,0
– 5,7
– 8,0
- 12,3
- 10,9
1,4
329,9
378,7
380,3
380,0
418,6
417,5
- 1,1
- 0,3
26,1
29,1
27,8
27,1
28,4
27,6
155,6
156,0
188,4
203,0
213,1
200,8
- 12,3
- 5,8
24,3
23,8
25,4
26,0
26,2
24,1
85,7
97,4
85,1
104,6
129,5
111,0
- 18,5
- 14,3
30,6
30,8
27,3
32,4
34,9
31,1
11,9
18,9
17,1
19,1
19,4
20,9
1,5
7,8
18,1
25,7
23,3
24,6
25,3
26,2
26,4
33,9
34,3
36,4
44,8
41,4
- 3,5
- 7,7
19,6
23,6
22,4
23,6
27,2
24,9 - 1,5
- 8,6
4,9
22,3
14,6
20,2
23,8
15,1
17,5
16,0
%
26,3
31,9
35,2
24,5
26,3
24,5
4,8
16,0
29,7
51,1
21,9
26,9
%
39,8
69,6
70,0
78,4
59,9
69,9
Conseil des EPF Part au total des charges
2007*
* 2007: introduction du nouveau modèle comptable de la Confédération (NMC). ** Charges de biens: matériel, biens et prestations, charges de loyers externes (sans les charges de loyer), amortissements, modification des engagements internes de prestations, coûts de transfert. *** Total des charges: personnel, biens et services, charges de loyers externes, charges de loyer, amortissements, modifications des engagements internes, coûts de transfert.
114
Repères I Chiffres clés financiers
Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF
Fig. 25: Investissements En mio de CHF (chiffres arrondis)
2007*
2008
2009
2010
2011
2012
Domaine des EPF consolidé
378,5
434,3
356,5
332,8
494,0
360,3
– 137,7
-
– 0,3
-
-
– 0,1
-
0,1
Consolidation du Domaine des EPF
∆2011/2012 val. abs. % – 27,1
Investissements en immobilier**
210,1
231,0
151,6
148,4
183,7
141,7
– 42,0
– 22,9
Meubles/biens immatériels***
168,4
203,6
204,9
184,4
310,4
218,6
– 91,8
– 29,6
179,1
183,3
168,6
190,7
272,4
216,8
– 55,6
– 20,4
110,1
110,2
80,0
104,6
85,2
– 19,4
– 18,5 – 21,6
ETH Zurich Investissements en immobilier Meubles/biens immatériels EPFL Investissements en immobilier Meubles/biens immatériels PSI
68,9
73,1
88,6
100,0 90,7
167,8
131,6
– 36,2
96,0
155,1
99,4
49,6
85,2
77,7
– 7,4
– 8,7
61,8
90,5
47,4
23,9
42,8
33,6
– 9,2
– 21,6
34,3
64,6
52,0
25,7
42,3
44,1
1,8
4,3
65,3
73,2
58,8
68,3
115,3
46,8
– 68,5
– 59,4
Investissements en immobilier
12,6
18,4
9,9
11,6
30,1
15,9
– 14,3
– 47,3
Meubles/biens immatériels
52,7
54,8
48,9
56,7
85,1
30,9
– 54,3
– 63,7 – 12,6
WSL
1,7
1,7
3,7
3,6
2,4
2,1
– 0,3
Investissements en immobilier
0,8
0,4
2,1
2,3
0,5
1,0
0,5
99,6
Meubles/biens immatériels
0,9
1,3
1,6
1,3
1,9
1,1
– 0,8
-40,6
20,3
17,5
15,3
14,5
13,9
12,3
– 1,7
– 12,0
10,9
10,0
3,7
7,5
2,9
3,8
0,9
29,8
9,4
7,5
11,6
7,0
11,0
8,4
– 2,5
– 23,2
15,8
3,8
10,7
6,0
4,9
4,7
– 0,2
– 4,7
13,9
1,5
8,5
3,1
2,7
2,3
– 0,4
– 16,3 9,5
Empa Investissements en immobilier Meubles/biens immatériels Eawag Investissements en immobilier Meubles/biens immatériels Conseil des EPF Meubles/biens immatériels
1,9
2,4
2,3
2,9
2,2
2,4
0,2
0,3
–
0,0
–
–
–
–
0,3
–
0,0
–
–
–
–
* 2007: introduction du nouveau modèle comptable de la Confédération (NMS). ** Investissements pour la construction dans des immeubles de la Confédération et des immeubles propriété des deux EPF ou des quatre établissements de recherche (cofinancements compris). *** Investissements nets pour mobilier, informatique, aménagements spécifiques à l’utilisateur, biens immatériels.
Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF
Repères I Chiffres clés financiers
115
Chiffres clés sur le personnel
Le personnel placé sous le signe de la constance
L’année 2012 n’a guère connu de changements au niveau du personnel. Pour la première fois, le Domaine des EPF compte plus de collaborateurs étrangers que de collaborateurs suisses. Deux tiers de tous les professeurs et deux tiers de tous les collaborateurs scientifiques proviennent actuellement de l’étranger.
Au 31 décembre 2012, l’effectif du personnel du Domaine des EPF se montait à 19 398 contrats de travail (CT) ou 16 072,1 équivalents plein temps (EPT) (année précédente: 19 034 CT ou 15 609,2 équivalents plein temps; voir fig. 26). Avec 364 contrats de travail, la croissance (1,91 %) est plus faible que les deux années précédentes (2011: 442; 2010: 525). Ces dernières années, la croissance annuelle s’est stabilisée à 2 à 3 % environ (moyenne à long terme). 286 de ces contrats de travail supplémentaires (78,6 %; 2011: 69,7 %) se rapportaient à des scientifiques, dont 176 doctorants supplémentaires. La proportion de senior scientists, de maîtres d’enseignement et de recherche et de collaborateurs scientifiques supérieurs ayant assumé des tâches importantes à long terme pour l’enseignement se monte à 4,2 % de l’effectif total de personnel. Ainsi, la tendance vers une augmentation du personnel scientifique, comparativement aux collaborateurs administratifs et techniques actifs, se poursuit. Avec 11 975 contrats de travail, ou 61,7 % (2011: 61,4 %), le personnel scientifique actif, qui comprend également les doctorants, représente
Catégories de professeurs Les catégories de professeurs se différencient par les postes et les conditions d’engagement. Pratiquent l’enseignement et la recherche dans les deux écoles polytechniques fédérales des professeurs ordinaires et associés, des professeurs assistants avec ou sans tenure track. Le tenure track signifie qu’un professeur avec titularisation conditionnelle peut prétendre à un engagement de durée indéterminée à condition de remplir un certain objectif de performance. Les professeurs ordinaires et associés sont nommés pour une durée indéterminée, alors que le contrat de travail des professeurs assistants est conclu pour une durée maximale de quatre ans. Les contrats des professeurs assistants ne sont renouvelables qu’une seule fois.
116
Repères I Chiffres clés sur le personnel
clairement le plus grand groupe de fonctions du Domaine des EPF (voir fig. 26). Les moyens supplémentaires alloués en 2012 aux nouveaux postes proviennent, à raison de 36,2 % (2011: 30,4 %), soit plus d’un tiers, de la contribution financière de la Confédération (fonds primaires) et, pour un peu moins de deux tiers (63,8 %; 2011: 69,6 %) des fonds secondaires et tiers (voir fig. 33). Corps professoral En 2012, l’ETH Zurich et l’EPFL disposaient au total de 621 professeurs ordinaires (o.) et associés (a.) (2011: 595), de 96 professeurs assistants avec tenure track (2011: 94) et de 48 professeurs assistants sans tenure track (2011: 60; voir encadré en bas). Comparativement à 2011, le nombre des professeurs (toutes catégories) s’est accru de 16 personnes (2,1 %; voir fig. 27), passant à 765 personnes (2010/11: 30 ou 4,2 %). A la fin de 2012, la proportion de femmes pour trois catégories était de 11,9 %. La proportion de professeures o. et a. était de 8,2 % (2011: 7,7 %), celle de professeures assistantes avec tenure track de 29,2 % (2011: 30,9 %), et la proportion de professeures assistantes sans tenure track a atteint 25 % (2011: 20,0 %). A l’ETH Zurich, en 2012, parmi les 463 chaires (449,3 EPT), 24,9 PT ont été financés par des fonds secondaires et 16 EPT par des fonds de tiers. A l’EPFL, parmi les 302 chaires (289,7 EPT), 5,6 EPT ont été financés par des fonds secondaires et 5 EPT par des fonds de tiers. En 2011, 66,1 % de tous les professeurs étaient originaires de l’étranger, alors qu’en 2012, ce pourcentage est légèrement inférieur (65,8 %). La part de professeurs de l’Union européenne a reculé à 51,8 % et celle des autres pays a progressé et atteint 14 % (voir fig. 28). Dans toutes les catégories de professeurs, moins de la moitié des nouveaux entrants sont citoyens de l’UE, alors que près de 37,5 % proviennent de Suisse (voir fig. 29). 83,3 % des nouveaux entrants étaient des professeurs et 16,7 % des professeures, cette dernière proportion étant quasiment égale à celle de l’année précédente (2011: 16,9 %). En 2012, neuf professeurs ordinaires de l’ETH Zurich ont pris leur retraite. A l’EPFL, six professeurs ordinaires ont pris leur retraite en 2012 et un autre a quitté l’EPFL pour raisons personnelles.
Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF
Fig. 26: Effectifs et taux d’occupation, par groupes de fonction 2012
Hommes
Professeurs (o./a.) Professeurs assistants sans tenure track Prof. assistants avec tenure track Personnel scientifique
Domaine des EPF
EPT
TO Ø en %
CT
EPT
TO Ø en %
CT
EPT
570
549,9
96,5
51
48,5
95,1
621
598,4
TO Ø en % 96,4
36
33,6
93,3
12
11,6
96,7
48
45,2
94,2
68
67,7
99,6
28
28,0
100,0
96
95,7
99,7
8 612
7 129,7
82,8
3 363
2 534,2
75,4
11 975
9 663,9
80,7
dont cadres scientifiques supérieurs Personnel technique
Femmes
CT
702
670,3
95,5
106
91,4
86,2
808
761,7
94,3
2 756
2 596,9
94,2
803
602,0
75,0
3 559
3 198,9
89,9
Personnel administratif
692
599,5
86,6
1 977
1 440,5
72,9
2 669
2 040,0
76,4
Apprentis
290
290,0
100,0
140
140,0
100,0
430
430,0
100,0
13 024 11 267,3
86,5
6 374
4 804,8
75,4
19 398 16 072,1
82,9
Total
Effectif de personnel et taux d’occupation (TO) des hommes et des femmes de tout le Domaine des EPF, répartis par groupes de fonction; depuis 2010, les senior scientists et les maîtres d’enseignement et de recherche (MER) ainsi que d’autres cadres supérieurs sont recensés séparément, mais toutefois comptés comme précédemment avec le personnel scientifique. Les deux écoles polytechniques fédérales comptent 5836 doctorants inscrits. Lorsqu’ils disposent d’un engagement au Domaine des EPF, ils sont comptés avec le personnel scientifique.
Fig. 27: Développement du corps professoral 2011 Hommes Professeurs (o./a.) Professeurs assistants sans tenure track Professeurs assistants avec tenure track Total professeurs
2012
Femmes
Total
Hommes
Femmes
Total
549
46
595
48
12
60
570
51
36
12
Modification Hommes %
Femmes %
Total %
621
3,8
10,9
4,4
48
– 25,0
0,0
– 20,0
65
29
94
68
28
96
4,6
– 3,4
2,1
662
87
749
674
91
765
1,8
4,6
2,1
Evolution du nombre de professeurs des trois catégories: professeurs ordinaires ou associés, professeurs assistants sans tenure track et professeurs assistants avec tenure track. Les trois dernières colonnes montrent l’évolution en pour-cent par rapport à l’année précédente.
Proportion de femmes L’évolution de la part des femmes au sein des institutions et pour l’ensemble du Domaine des EPF est variable (voir fig. 31). Au niveau du Domaine, on observe, pour la première fois depuis des années, un léger recul de la proportion des femmes. Les deux hautes écoles ont notamment contribué à ce phénomène. La part des femmes est traditionnellement la plus faible au PSI et à l’Empa, institutions centrées largement sur des fonctions techniques et l’ingénierie. En 2012, 76 femmes (2011: 233) sont venues renforcer les effectifs du Domaine des EPF; à la fin de l’année sous revue, 6374 femmes y étaient employées (+ 1,2 %; 2011: + 3,8 %). Fin 2012, les femmes représentaient 32,9 % (2011: 33,1 %) de l’ensemble du personnel. On observe une légère hausse de la part des femmes chez les professeurs et les collaborateurs administratifs. Pour les professeures o. et a. ainsi que les cadres supérieurs, la part féminine reste faible et n’atteint clairement pas la valeur cible de 25 % formulée dans le mandat de prestations de la Confédération (but 5, objectif 1). Le rétrécissement de la pyramide des employées aux postes de cadres par rapport aux hommes s’explique de différentes manières et n’est que peu influençable à court ou à long terme par l’employeur.
Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF
Les mesures pour la promotion de l’égalité des chances entre hommes et femmes et le traitement équitable de ces dernières sont couronnés de succès, mais ils doivent se poursuivre sans relâche ces prochaines années (voir pp. 25 et 72 ss.). Les années précédentes ont démontré clairement que les objectifs politiques assignés aux hautes écoles universitaires en sciences technico-naturelles ainsi qu’aux institutions actives dans la recherche de pointe ne seront atteints qu’à long terme. Les efforts pour permettre aux femmes de conjuguer vie familiale et carrière scientifique doivent être renforcés; l’intérêt des jeunes filles en âge de scolarité pour les disciplines MINT doit être éveillé progressivement et encouragé; il convient aussi de proposer aux cadres des possibilités de développement attirant les femmes. Internationalisation – origine du personnel La tendance observée de longue date de l’internationalisation croissante du Domaine des EPF se reflète également dans l’origine des collaborateurs. Si 42 % des collaborateurs étaient d’origine étrangère en 2007, environ 46 % en 2009 et 49 % en 2011, cette proportion est passée à 50,4 % en 2012, soit 9785 personnes, et passe pour la première fois la barre des 50 %.
Repères I Chiffres clés sur le personnel
117
Chiffres clés sur le personnel
Fig. 28: Origine du corps professoral 2012
Suisse Hommes Femmes
Professeurs (o./a.o.)
UE
Total Hommes Femmes
Autres
Total Hommes Femmes
Total
217
15
232
286
32
318
67
4
Professeurs assistants sans tenure track
13
2
15
16
10
26
7
0
7
Professeurs assistants avec tenure track
10
5
15
39
13
52
19
10
29
240
22
262
341
55
396
93
14
107
Total professeurs
71
Nombre de professeurs selon leur origine: Suisse, UE et autres pays.
Fig. 29: Origine des professeurs nouveaux 2012
Suisse
UE
Autres
Hommes Femmes Total Hommes Femmes Total Hommes Femmes Professeurs (o./a.o.)
Domaine des EPF
Total Hommes Femmes Total
10
3
13
12
1
13
3
1
4
25
5
Professeurs assistants sans tenure track
4
0
4
2
1
3
0
0
0
6
1
7
Professeurs assistants avec tenure track
1
0
1
7
0
7
2
1
3
10
1
11
15
3
18
21
2
23
5
2
7
41
7
48
Total professeurs
30
Nombre de professeurs nouveaux nommés en 2012 selon leur origine: Suisse, UE et autres pays.
Fig. 30: Langue maternelle du personnel en 2012 Autres 12,8 % (10,9 %) Anglais 9,5 % (9,8 %) Italien 5,3 % (4,9 %)
Allemand 54,4 % (56,6 %)
Français 18,0 % (17,8 %)
Langue maternelle des collaborateurs du Domaine des EPF en 2012. Les valeurs de l’année précédente sont indiquées entre parenthèses.
118
Repères I Chiffres clés sur le personnel
Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF
Fig. 31: Evolution de la proportion de femmes par institution 60 % 50 % 40 % 30 % 2009 201 0 201 1 201 2
20 % 10 % 0 %
ETH Zurich
EPFL
PSI
WSL
Empa
Eawag
Conseil des EPF
Domaine des EPF
Evolution de la proportion de femmes par institution sur les quatre dernières années (en se référant au nombre de contrats de travail).
Fig. 32: Part de collaborateurs étrangers dans le Domaine des EPF, par groupes de fonction 80 % 70 % 60 % 50 % 40 % 30 % 20 % 10 % 0 %
Professeurs
Personnel scientifique
Personnel technique
Collaborateurs administratifs
Apprentis
Total
2009 201 0 201 1 201 2
Evolution de la part de collaborateurs étrangers pour l’ensemble du Domaine des EPF, par groupes de fonction (en se r éférant au nombre de contrats de travail).
Parmi elles, 36 % ou 6990 personnes étaient originaires d’un Etat de l’UE et 14,4 %, soit 2295 personnes, de pays extérieurs à l’UE. Dans la composition des nationalités étrangères, il ressort que la proportion de citoyens de l’UE l’an dernier n’a augmenté qu’environ de moitié par rapport à celle des collaborateurs d’autres pays. Ces dernières années, la proportion de collaborateurs étrangers a augmenté constamment (voir fig. 32). Avec une part d’étrangers de 65,8 %, l’internationalisation est plus fortement marquée auprès des professeurs. Avec 65,7 %, le personnel scientifique suit de près. Du point de vue de la représentation par communauté linguistique en 2012, la proportion de personnes de langue maternelle allemande a encore baissé à 54,4 % (2011: 56,6 %), alors que celle des personnes de langue maternelle française est pratiquement restée constante avec 18 % (voir fig. 30). Le
Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF
segment des collaborateurs de langue anglaise a légèrement reculé à 9,5 %, alors que celui des collaborateurs de langue italienne (5,3 %) progresse quelque peu. Apprentis En 2012 également, le Domaine des EPF a créé de nouvelles places d’apprentissage et se trouve donc en phase avec la Loi sur le personnel de la Confédération. Les postes de formation pour les jeunes sont ainsi passés, depuis 2003, de 344 à 430 à la fin 2012. Parmi ces 430 apprentis, 140 (32,6 %) sont de sexe féminin (2011: 32,9 %). Le Domaine des EPF propose des apprentissages dans plus de douze métiers: les formations aux métiers de polymécaniciens, laborantins en chimie, employés de commerce, laborantins en physique et informaticiens sont particulièrement
Repères I Chiffres clés sur le personnel
119
Chiffres clés sur le personnel
Fig. 33: Financement des postes selon les groupes de fonction Groupes de fonction
Professeurs (tous)
Personnel scientifique
Collaborateurs techniques
Collaborateurs administratifs
Total
Origine des moyens financiers Fonds primaires
2012
687,5
5 292,6
2 686,5
1 859,3
10 525,9
Contribution financière de la Confédération
2011
669,7
5 203,8
2 679,9
1 815,5
10 368,9 157,0
Fonds secondaires
∆2011/2012
17,8
88,8
6,6
43,8
∆2011/2012 en %
2,66
1,71
0,25
2,41
1,51
2012
30,5
3 369,4
242,4
52,9
3 695,2
Encouragement de la recherche 2011 (FNS, CTI, NCCR, CUS), recherche du ∆2011/2012 secteur public et programmes de ∆2011/2012 en % recherche de l’UE
41,3
3 201,2
205,1
49,9
3 497,5
– 10,8
168,2
37,3
3,0
197,7
– 26,15
5,25
18,19
6,01
5,65
Fonds de tiers
2012
21,0
1 003,1
270,3
126,6
1 421,0
Recherche axée sur l’économie, les donations et legs
2011
11,0
929,6
278,9
122,3
1 341,8
∆2011/2012
10,0
73,5
– 8,6
4,3
79,2
∆2011/2012 en %
27,9
1,8
– 3,8
15,2
1,8
2012
739,0
9 665,1
3 199,2
2 038,8
15 642,1
2011
Total
722,0
9 334,6
3 163,9
1 987,7
15 208,2
∆2011/2012
17,0
330,5
35,3
51,1
433,9
∆2011/2012 en %
2,35
3,54
1,12
2,57
2,85
Financement des postes (en ETP) selon l’origine des moyens et les groupes de fonction en 2012 et en comparaison avec 2011. ∆ (Delta) montre le changement absolu par rapport à 2011.
appréciées. Les formations proposées accordent également une grande place aux métiers associés aux sciences naturelles et à la technique. Attractivité en tant qu’employeur Les institutions du Domaine des EPF sont toujours plus confrontées à la thématique de la double carrière. Les nouveaux cadres du Domaine des EPF arrivent en Suisse avec leur conjoint, qui doit s’intégrer au sein de la société, mais également du marché du travail. Les institutions ont donc élargi leur offre de conseil en 2012: les deux écoles polytechniques fédérales et les quatre établissements de recherche soutiennent le repositionnement professionnel du partenaire et les choix scolaires des enfants des employés de haut niveau nouvellement engagés, aidant les familles à s’intégrer en Suisse. En général, il s’agit de proposer des conditions de travail concurrentielles aux scientifiques et de permettre à ces derniers la réalisation d’une carrière intéressante. Des enquêtes auprès du personnel révèlent qu’il convient d’encourager encore davantage les chances de développement à tous les niveaux de la carrière académique. L’encadrement des doctorants mérite également d’être intensifié. A ce titre, il faut les soutenir dans la réalisation de leur carrière scientifique une fois leur thèse présentée. Les Career Centers de l’EPFL et de l’ETH Zurich jouent pour cela un rôle important. Stratégie pour l’égalité des chances Le Domaine des EPF et ses institutions ont pris de nouvelles mesures en 2012 afin d’encourager le personnel, et plus particulièrement afin d’assurer la relève dans le secteur académique (voir p. 72 ss.). L’un des points essentiels a été, et
120
Repères I Chiffres clés sur le personnel
demeure, le maintien de l’égalité des chances pour les deux sexes, dans l’objectif d’augmenter durablement la part de femmes à tous les niveaux, et surtout aux postes de cadres. Dans ce but, le Conseil des EPF a adopté en 2010 les éléments clés d’une stratégie encourageant l’égalité des chances et a ficelé un paquet de mesures d’applications pour les années à venir. Perspectives – objectifs 2013 La mise en œuvre des stratégies ainsi que le travail en matière de personnel ne produisent souvent leurs effets qu’à long terme, et le Domaine des EPF ne fait ici pas exception. Les tendances et évolutions évoquées précédemment vont donc se poursuivre ces prochaines années. Selon l’enquête menée en 2012 à l’ETH Zurich auprès du personnel, les institutions du Domaine des EPF devront accorder une importance encore plus grande à la promotion des carrières, et notamment à l’encouragement de leur propre relève pour l’enseignement et la recherche, ainsi que dans les secteurs techniques et administratifs. Au vu de la concurrence avec l’économie privée et d’autres instituts de recherche pour les scientifiques hautement qualifiés, les institutions du Domaine des EPF doivent proposer à leurs doctorants et postdoctorants des possibilités de développement encore plus concrètes et permettre également une progression de leur carrière. Parmi ces mesures, citons par exemple la création de postes supplémentaires à durée indéterminée dans le corps intermédiaire supérieur (senior scientists) comme soutien important de la continuité de l’enseignement et de la recherche, ainsi que comme support de connaissances pour les grandes installations techniques.
Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF
Ces prochaines années, la hausse de la proportion de femmes dans les fonctions de cadres, en particulier pour les postes scientifiques, restera un thème majeur. Des efforts supplémentaires sont nécessaires pour assurer la compatibilité du travail scientifique avec la vie familiale ainsi que pour traiter correctement la problématique de la double carrière. Les expériences de ces dernières années montrent clairement que des succès se dessineront uniquement à très long terme, en particulier pour les postes les plus élevés du secteur académique. A l’avenir, le Domaine des EPF entend également considérer l’égalité des droits et des chances des sexes comme une mission permanente, dont dépend l’atteinte de ses objectifs stratégiques à long terme et de manière durable. La promotion systématique de la diversité, la multiplicité culturelle et le respect des spécificités des collaborateurs doivent ainsi permettre de créer une ambiance inspiratrice et créative, afin de générer une plus-value pour les institutions du Domaine des EPF. A l’avenir, la promotion et le développement du personnel seront non seulement entretenus pour les fonctions scientifiques, mais pour l’ensemble des catégories professionnelles et degrés hiérarchiques. D’autres efforts pour le développement des cadres et du management sont prévus et certains sont déjà mis en œuvre. En font notamment partie la mise en place de congés sabbatiques, y compris pour les fonctions autres que les fonctions scientifiques. Pour accroître encore l’attractivité des rapports de travail au sein du Domaine des EPF et l’efficacité des collaborateurs, des efforts supplémentaires seront entrepris en matière de gestion de la santé et de sécurité au travail. De plus, le Conseil des EPF organise régulièrement des audits dans ses institutions afin d’assurer, et le cas échéant, d’optimiser la protection de la santé et la sécurité des employés sur leur poste de travail. La tendance en faveur de l’internationalisation du Domaine des EPF est appelée à se poursuivre. Indépendamment de l’appartenance nationale et culturelle, les deux écoles polytechniques fédérales et les quatre établissements de recherche favorisent activement les échanges et la collaboration avec les meilleurs à l’échelle mondiale. Par des mesures ciblées, le Domaine des EPF s’efforce donc d’intégrer les collaborateurs étrangers de manière concluante et d’encourager leur compréhension des particularités de la Suisse. En font partie les efforts de double carrière mentionnés ainsi que toutes les mesures de soutien et les infrastructures facilitant la conciliation entre famille et études ou travail scientifique. Sous le terme de famille, le Domaine des EPF englobe les différentes formes de vie communautaire.
Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF
Bases de la stratégie concernant le personnel
La stratégie concernant le personnel du Domaine des EPF doit créer des conditions favorables à l’engagement de collaborateurs qualifiés. De plus, elle vise à assurer une grande diversité et la protection contre la discrimination. La politique du personnel du Domaine des EPF est fondée sur la Loi sur le personnel de la Confédération (article 4 LPers). Elle poursuit les objectifs et les principes formulés dans le mandat de prestations au Domaine des EPF (but 5) (voir p. 72 ss.). Offrant des conditions d’engagement et de travail progressistes, le Conseil des EPF se positionne, pour l’ensemble du Domaine des EPF, comme un employeur responsable et compte le rester. Il se distingue par un style de conduite fondé sur une contribution appropriée, conforme au niveau requis, et poursuit une politique d’information ouverte. Les deux hautes écoles et les établissements de recherche du Domaine des EPF posent des exigences élevées à leurs collaborateurs et encouragent leur développement. Ils se distinguent par un encouragement systématique et par la préservation de l’égalité des chances, ne tolérant aucune discrimination envers leurs membres en raison de leur sexe ou de leur provenance sociale, ethnique ou religieuse. La connaissance de la diversité et une approche consciente en la matière constituent d’importants prérequis pour appréhender les défis complexes avec une mentalité et une conduite adaptées. Pour remplir son mandat légal, le Domaine des EPF a besoin de collaborateurs hautement qualifiés à tous les niveaux et dans toutes les fonctions. C’est seulement en poursuivant sur la voie du réseautage international de ses institutions, en recrutant dans le monde entier ses professeurs destinés à l’enseignement et à la recherche et en restant attractif pour les doctorants et les étudiants étrangers que le Domaine des EPF sera à même de rester dans la compétition internationale des hautes écoles. Il doit donc proposer, aux meilleurs spécialistes, des conditions de travail concurrentielles et attrayantes en comparaison des standards nationaux et internationaux.
Repères I Chiffres clés sur le personnel
121
Immobilier
L’infrastructure immobilière se développe conformément à la stratégie
Face à la hausse constante du nombre d’étudiants, le Domaine des EPF atteint ses limites en termes de locaux, de surface, d’infrastructure et de financement. Les mesures de planification et de gestion se concentrent sur la mise à disposition en temps voulu et les coûts consécutifs induits par l’immobilier. En 2012, le Domaine des EPF a investi au total environ 217 millions de francs dans son portefeuille immobilier pour préserver sa valeur et sa fonction et couvrir les besoins prioritaires des utilisateurs. Les conditions infrastructurelles constituent des facteurs de réussite essentiels pour les activités clés d’enseignement, de recherche et de transfert de connaissances et de technologie. Elles contribuent de manière substantielle à la compétitivité internationale et constituent ainsi une ressource stratégique. Le Conseil des EPF a toutefois clairement indiqué que les investissements et dépenses nécessaires ne doivent pas réduire les ressources financières utilisées pour les activités clés. Les institutions du Domaine des EPF relèveront ce défi à l’aide d’un développement réfléchi du portefeuille immobilier et de modèles de financement alternatifs. Stratégie: évolution du portefeuille en 2012 Les stratégies immobilières du Domaine des EPF exposées dans le rapport d’activité 2011 se sont avérées pertinentes pour l’année 2012, caractérisée par une forte hausse du nombre d’étudiants. L’ETH Zurich s’est focalisée sur la réunion spatiale des départements au vu de la planification des chaires à long terme et sur l’application de son concept énergétique ambitieux. Au Hönggerberg, une forte augmentation de l’offre de logements étudiants d’environ 900 places a été inscrite au plan directeur. La construction et l’exploitation s’appuient sur des modèles de financement alternatifs (modèles de partenariat public-privé, PPP). Concernant le campus d’Ecublens, le plan directeur de l’EPFL prévoit une extension de la surface ainsi que la réfection et l’adaptation d’anciens bâtiments selon les critères stratégiques de l’enseignement et de la recherche. Appelé à devenir un lieu public de rencontre pour la société, l’académie et l’économie, le campus poursuit son développement avec des installations annexes, également financées et réalisées grâce à des modèles PPP. Le SwissFEL, nouvelle grande infrastructure de recherche stratégique du laser à électrons libres dans le domaine des rayons X sur le site du PSI occupe une grande place dans la stratégie immobilière. Des optimisations, la protection des ressources ainsi que la préservation de valeur et de fonctionnalité ont permis de développer le parc immobilier du WSL, de l’Empa et de l’Eawag.
122
Repères I Immobilier
Projets en cours et réalisés en 2012 Conformément à la stratégie, les institutions réalisent de nouvelles constructions et investissent dans les bâtiments existants afin de répondre aux besoins croissants de locaux pour l’enseignement et la recherche. Cette approche inclut de nombreux projets de remise en état et de transformations de petite ou de grande envergure. En 2012, l’ETH Zurich a poursuivi au centre le projet Oberer Leonhard (coûts totaux y c. les installations d’exploitation et de recherche: 113 millions de francs). Au Hönggerberg, les laboratoires du HPL (coût total: 114 millions de francs*) sont opérationnels depuis l’automne (voir p. 127). A Lugano, le nouveau Centre suisse de calcul scientifique (CSCS), fruit d’un investissement de 83 millions de francs*, a ouvert ses portes début 2012. L’ETH Zurich a ainsi mis en place l’infrastructure nécessaire à la stratégie nationale de calcul haute performance et de sa mise en réseau adoptée par le Conseil fédéral (stratégie HPCN, voir p. 11 ss.). Les deux projets de nouveaux logements étudiants au Hönggerberg, réalisés à l’aide de modèles PPP, ont progressé à grands pas. En 2012, un concours d’investisseurs a été mis en place. A l’EPFL, à Lausanne, la transformation et l’extension du bâtiment existant «Halles Mécanique» se sont poursuivies (69 millions de francs*). A l’image de la réfection de l’ancienne bibliothèque (16 millions de francs*), des optimisations spatiales ont été apportées, améliorant ainsi le bilan énergétique du bâtiment. A la suite du concours d’architecture pour le projet «Objectif campus» (24 millions de francs*), trois pavillons sont aménagés sur la place Cosandey; ils abritent un espace de démonstration, un espace art et sciences ainsi que le Montreux Jazz Café. Le centre de congrès, avec ses magasins et quelque 500 logements étudiants (projet PPP) est en construction. En 2012, les quatre établissements de recherche PSI, WSL, Empa et Eawag n’ont pas investi dans de nouveaux bâtiments. Des réfections ont été réalisées pour améliorer le bilan énergétique, la protection contre l’incendie ou la sécurité en cas de séisme. Le PSI a poursuivi la planification du SwissFEL. Au sein de l’Eawag, la réfection du Laboratoire des lacs à Kastanienbaum est achevée. La planification du projet NEST (bâtiment modulaire de recherche et de démonstration) a également
* Coûts totaux y c. les installations d’exploitation et de recherche.
Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF
Fig. 34: Structure quantitative du portefeuille du Domaine des EPF En mio de CHF
Bâtiments/Installations Nombre
ETH Zurich EPFL
Terrains
Valeur à neuf
Valeur comptable
Part en %
Nombre
220
3 245
80
1 452
Valeur à neuf / comptable NMC
Part %
1 576
52
115
703
65
966
32
20
246
23
4 établissements de recherche
230
1 019
469
16
40
129
12
Total
530
5 716
3 012
100
175
1 077
100
plus – Immobilisations en cours 290 Total porté à l’actif (valeur comptable): 4380 en mio de CHF. Nombre et valeur de tous les biens immobiliers de la Confédération attribués aux institutions du Domaine des EPF.
Fig. 35: Investissements En 1 000 CHF Crédit d’investissement (biens immobiliers de la Confédération)
ETH Zurich
EPFL
PSI
WSL
Empa
Eawag
Total
80 200
31 500
15 867
959
3 823
2 278
134 628
dont nouvelles constructions ou remplacement
32 882
19 499
5 484
936
0
366
59 167
dont maintien valeur et fonction
47 318
12 001
10 382
23
3 823
1 912
75 461
Contribution financière (pour aménagement à usage spécifique)
69 161
170
1 766
595
2 039
1 434
75 166
Fonds de tiers Dépenses de construction des institutions Fonds d’investisseurs
5 000
2 094
0
0
0
0
7 094
154 361
33 765
17 633
1 555
5 863
3 712
216 888
0
56 000
0
0
0
0
56 000
Volume des constructions
154 361
89 765
17 633
1 555
5 863
3 712
272 888
Surface utile principale SUP (en m2)
453 590
244 200
96 700
19 570
59 390
17 240
890 690
340
138
182
79
99
215
244
Dépenses de construction par m2 de SUP (en CHF/m2)
Investissements en 2012 pour le parc immobilier appartenant à la Confédération, en rapport avec la surface utile principale (SUP, m2). Il s’agit de la part de la surface utile (SU) qui est directement affectée à la tâche de base de l’enseignement et de la recherche. Comme les établissements de recherche ne proposent pas d’enseignement, une indication de surface pour tout le domaine – par exemple basée sur le nombre d ’étudiants – ne serait que peu probante.
rogressé. Ces aménagements de recherche novateurs qui, en p plus de l’Empa, sont supportés par l’Eawag, l’ETH Zurich et l’EPFL, prennent forme en étroite collaboration avec le secteur de la construction. La gestion immobilière en chiffres La valeur d’acquisition du portefeuille immobilier du Domaine des EPF se montait, au 31 décembre 2012, à 7,1 milliards de francs. Sa valeur comptable était d’environ 4,4 milliards de francs. En termes de valeur, elle représente environ un tiers du portefeuille de la Confédération. En Suisse, le portefeuille immobilier comporte 410 bâtiments et environ 120 installations sur 175 parcelles. En accord avec les stratégies des institutions et l’accroissement du nombre d’étudiants, la surface utile principale de l’immobilier du Domaine des EPF se montait, fin 2012, à 890 700 m2 et représentait, comparativement à 2011 (891 900 m2),
Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF
une légère diminution de 0,1 %. Les nouvelles constructions comme le CSCS à Lugano (6220 m2) et la nouvelle Life Sciences Platform HPL au Hönggerberg (9600 m2) sont en contraste avec des surfaces qui ne peuvent temporairement pas être utilisées en raison de transformations. Par rapport à 2011 (4,5 milliards de francs), la valeur comptable du portefeuille a diminué de 2 % (voir fig. 34). Cette baisse résulte, comparativement à l’année précédente, d’un moindre accroissement de la valeur découlant des activités d’investissement, des amortissements ordinaires et des corrections extraordinaires de la valeur de ventes, de transformations et de réfections (déconstruction). D’autres apurements de portefeuille ont eu lieu en 2012. Les mesures d’amélioration et remaniements parcellaires à Wettswil (canton de Zurich) ont conduit à une baisse du nombre de parcelles dans cette zone (20 parcelles en moins). Après l’achèvement du nouveau bâtiment à Lugano, l’ancien
Repères I Immobilier
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Immobilier
site du CSCS à Manno, Tessin, de 2000 m2 a été vendu. L’autorisation de cession de la ferme expérimentale de Chamau au canton de Zoug nécessite encore l’autorisation du Grand Conseil de Zoug. Les institutions du Domaine des EPF peuvent, sous certaines conditions, réinvestir le produit des ventes d’immeubles dans des biens immobiliers qu’elles utilisent. Elles peuvent ainsi mieux répondre aux besoins des utilisateurs. La valeur du portefeuille est en outre entièrement préservée pour le propriétaire. Investissements et origine des fonds en 2012 Pour l’ensemble du Domaine des EPF, le crédit d’investissement 2012 de 134,7 millions de francs est plus faible que celui de l’année précédente (181,3 millions de francs), en raison d’un transfert du crédit d’investissement 2011 de 0,9 million de francs et d’un autre transfert dans la contribution financière de 18 millions de francs (11,8 %). Les investissements financés par ce crédit concernaient, pour 44 %, les nouvelles constructions et constructions de remplacement, et pour 56 %, la préservation de valeur et de fonctionnalité (voir fig. 35). En outre, des fonds de tiers, pour environ 7,1 millions de francs, ont été destinés à des constructions, et pour 75,1 millions de francs, à des aménagements d’exploitations spécifiques des utilisateurs et propriétés des institutions, à partir de la contribution de financement. En outre, dans le cadre de projets PPP, les investisseurs ont financé les infrastructures à hauteur de 56 millions de francs environ, qui renforcent l’attractivité des deux hautes écoles et ne profitent pas directement à l’enseignement et à la recherche. Le volume total des constructions initié par le Domaine des EPF en 2012 s’est élevé à 273 millions de francs
(voir fig. 35). En 2012, le Domaine des EPF a bénéficié d’un crédit de loyer de 301 millions de francs pour le montant de location calculatoire des biens immobiliers de la Confédération. Programme de construction 2013, crédits d’engagement et crédit-cadre Avec son programme annuel de construction, le Domaine des EPF sollicite les crédits d’engagement pour de nouveaux projets prévus les années suivantes. Le financement des projets est couvert par l’enveloppe budgétaire de la Confédération au moyen de crédits d’investissement annuels. En novembre 2012, le président du Conseil des EPF a présenté le programme de construction 2013 aux Commissions des finances du Conseil national et du Conseil des Etats. Ce programme a été approuvé le 13 décembre 2012 selon l’Arrêté fédéral I par les Chambres fédérales comme partie du budget 2012. Le plus gros projet du programme 2013 est le SwissFEL, la grande installation de recherche du PSI, avec un crédit d’engagement complémentaire de 80,1 millions de francs pour l’achèvement des travaux commencés. Les coûts totaux, y c. les installations d’exploitation et de recherche, se montent à 275,5 millions de francs. Le canton d’Argovie y contribue à hauteur de 30 millions de francs. Les autres projets autorisés dépassant les 10 millions de francs comprennent le nouveau bâtiment HIB de l’ETH Zurich pour le département de technologie et d’architecture (30,5 millions de francs), la réfection énergétique de la fourniture de chaleur et le renforcement de l’alimentation en électricité du campus de l’EPFL à Lausanne (19,4 millions de francs) et les logements étudiants intégrés dans la Science City de l’ETH Zurich au Hönggerberg (16,5 millions de francs).
Gestion immobilière dans le Domaine des EPF Le Conseil des EPF est responsable du portefeuille immobilier du Domaine des EPF et fixe avec les institutions la gestion stratégique immobilière. Les immeubles du Domaine des EPF sont la propriété de la Confédération suisse. Le Conseil des EPF joue le rôle de propriétaire à titre fiduciaire (comme l’un des trois organes de la construction et de l’immobilier de la Confédération). Il coordonne l’exploitation des biens-fonds et veille à la préservation de leur valeur et de leur fonction. La mission stratégique incombe au Conseil des EPF, aux directions des deux écoles polytechniques fédérales et aux directions des quatre établissements de recherche. Les institutions du Domaine des EPF fondent leurs plans d’investissement sur la planification académique, les stratégies immobilières et de sites, le plan directeur énergétique et le plan de maintenance. Sous forme de schémas généraux des espaces, le contrôle stratégique vise à harmoniser le plan d’investissement avec la planification académique. Le crédit d’investissement pris sur les tranches des versements de la Confédération au Domaine des EPF est séparé du crédit d’investissement pour la construction selon l’affectation. Ce crédit figure dans les comptes de la Confédération, auprès de l’Office fédéral des constructions et de la logistique (OFCL).
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Repères I Immobilier
Le Conseil des EPF doit préserver la valeur et la fonction du parc immobilier. Cette mission résulte d’une planification basée sur les besoins et des critères coûts/utilisation, dans l’intérêt du propriétaire. Le contrôle correspondant est fondé sur une planification des investissements et de l’entretien, la mise en application par les institutions ainsi que la détermination périodique de l’état et de la valeur des bâtiments. Par le rapport du Conseil des EPF, le propriétaire en prend connaissance. Le Domaine des EPF applique une vision de développement durable à son parc immobilier, selon le mandat donné par la Constitution fédérale au Conseil fédéral et la stratégie de développement durable de ce dernier. Les objectifs soutenus par le Domaine des EPF en matière de construction durable servent l’environnement et le climat, tout en s’orientant économiquement sur le cycle de vie de l’immobilier. Une collaboration ciblée au sein du Domaine des EPF contribue à l’exploitation immobilière dans un esprit de développement durable et à la baisse constante de l’utilisation des ressources – à long terme et de manière exemplaire.
Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF
Fig. 36: Valeurs vénales au 31.12.2012 100 % 90 % 80 % 70 % 60 % 50 % 40 % 30 % 20 %
très bon état, état neuf état moyen, planifier/mettre en application des mesures valeur vénale moyenne de tous les objets 81,8 %
380
360
340
320
300
280
260
240
220
200
180
160
140
120
100
80
60
40
20
0 %
0
10 %
bon état, aucune mesure nécessaire en mauvais état, mesures nécessaires pondération moyenne avec la valeur à neuf des objets: 84,2 %
376 valeurs vénales, exprimées en pour-cent de la valeur à neuf par objet selon Stratus (décroissant). Lors de la saisie, le Domaine des EPF se limite aux objets pertinents du point de vue valeur (> 90 % des valeurs).
Les crédits-cadres autorisent des projets jusqu’à 10 millions de francs et des planifications de projets de plus de 10 millions de francs, dans la perspective de demandes de crédits d’engagement nécessaires. Le crédit-cadre de 141,1 millions de francs sollicité pour 2013 progresse de 62,6 millions de francs par rapport à l’année précédente. Mise en évidence du maintien de la valeur et de la fonction L’âge moyen des objets du Domaine des EPF est d’environ 50 ans, alors qu’une part importante de ceux-ci, par leur volume et leur valeur, a déjà connu plusieurs cycles de rénovation. Chaque année, la valeur vénale, en tant que donnée clé du maintien de la valeur et de la fonction, est présentée pour les objets importants, sur la base d’une méthode unifiée en vigueur dans la branche (fig. 36). Concernant ce maintien, le Domaine des EPF, par le présent rapport, répond à cette exigence d’information de la Confédération en tant que propriétaire immobilier. Pour l’ensemble du portefeuille de l’ETH, cette évaluation montre que, malgré l’âge parfois élevé et l’utilisation intensive des bâtiments, la valeur intrinsèque obtenue reste élevée par rapport à la valeur à neuf. On ne déplore aucune baisse de la valeur intrinsèque, et les bâtiments aux valeurs les plus faibles sont intégrés aux stratégies de réfection des institutions. Ainsi, le Domaine des EPF prouve qu’il administre de façon responsable et durable le patrimoine construit mis à sa disposition par la Confédération. En 2012, les projets de réfection majeurs concernaient la tour de physique HPP de l’ETH Zurich et, pour l’EPFL, l’ancien
Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF
bâtiment de la bibliothèque et le bâtiment de mécanique, déconstruit jusqu’au gros œuvre et fortement étendu. Avant de débuter le chantier de la grande installation de recherche SwissFEL, l’activité de construction du PSI se concentrait essen tiellement sur la réfection, notamment du restaurant du personnel. Actuellement, les projets de réfection de plus de 650 millions de francs sont intégrés dans le plan d’investissement 2013 à 2016. En 2012, ils ont généré un volume d’investissement d’environ 75 millions de francs. Les travaux d’entretien courant ont par ailleurs absorbé quelque 30 millions de francs du crédit de financement. Un développement durable sous le signe de l’énergie En 2012, le Domaine des EPF a mis le cap sur la Stratégie énergétique 2050 de la Confédération. En 2013, les institutions contribueront à cette approche et adopteront, dans le cadre de leur stratégie de développement durable, les mesures d’application ayant fait l’objet d’un consensus. Depuis longtemps, les objectifs de ce développement font partie intégrante, pour toutes les institutions, de l’acquisition et de la gestion immobilières. Le Domaine des EPF érige des bâtiments selon les dernières normes technologiques et des méthodes performantes sur le plan énergétique. Dans le cadre de leurs projets, les institutions visent à atteindre les limites du réalisable, tout en intégrant une dimension de rentabilité, ou de s’aventurer en terrain inconnu afin de donner un signal fort. Fin 2012, l’ETH Zurich a adopté un nouveau modèle énergétique, appliqué officiellement depuis le 1er janvier 2013. Elle a
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Immobilier
Constructions exemplaires: engagements et défis Parmi les 410 biens immobiliers du Domaine des EPF, il existe de nombreux bâtiments exemplaires, construits entre 1858 et aujourd’hui. La gestion immobilière est nécessaire pour assurer une infrastructure performante. Le portefeuille immobilier des institutions du Domaine des EPF comprend des bâtiments historiques bien situés, des bureaux et des laboratoires modernes, de grandes installations de recherche présentant de forts besoins en énergie ainsi que des forêts et des alpages entiers. L’âge de ce portefeuille est très diversifié, depuis le bâtiment Semper au cœur de Zurich, datant de 1858, jusqu’à des constructions de renom, à l’instar du Rolex Learning Center de l’EPFL de 2010. De nombreux bâtiments sont remarquables sur le plan historique. Certains sont intégrés aux inventaires des monuments historiques. Les charges de réfection – en particulier pour les bâtiments historiques – sont parfois considérables comparativement à leur utilité, d’où des
défini des schémas de réduction de ses propres besoins énergétiques, de l’utilisation d’énergies non renouvelables et de ses émissions de CO2. Ces schémas comportent les objectifs visés pour 2020 et 2035. Outre les exigences en matière d’efficacité énergétique pour les nouvelles constructions et transformations, on vise ici notamment une optimisation systématique et constante de l’exploitation. Des directives et standards internes de l’ETH viennent compléter ces exigences. Actuellement, le PSI travaille à un projet de récupération de chaleur des composants du SwissFEL. Un amplificateur de
projets de construction importants. Le Domaine des EPF et ses institutions assument cette responsabilité envers le patrimoine culturel. Les conditions générales inhérentes impliquent souvent une restriction d’utilisation et de développement spatial. Une infrastructure immobilière performante est essentielle pour que les deux écoles polytechniques fédérales et les établissements de recherche atteignent leurs objectifs en matière d’enseignement et de recherche en respectant des exigences de qualité. La gestion immobilière du Domaine des EPF assure la fonction de son portefeuille immobilier à court, moyen et long terme et la préservation de sa valeur culturelle. La planification adaptée aux besoins et la réalisation en temps voulu de nouvelles constructions, de transformations et de réfections représentent donc des tâches centrales.
puissance haute fréquence est mis au point pour optimiser l’utilisation de la chaleur; il évacue vers l’eau de refroidissement les pertes thermiques à 80°C (contre 40°C habituellement). Les premiers essais s’avèrent prometteurs. L’utilisation de la chaleur résiduelle d’une installation de ce type constitue une première mondiale. Le PSI s’apprête donc à utiliser plus fortement la chaleur résiduelle des grandes installations de recherche. Au WSL, le nouveau laboratoire d’analyses phytosanitaires, aménagé en bois à partir du sous-sol, avec des laboratoires
Fig. 37: Développement des surfaces de référence énergétique, de la consommation et des coûts énergétiques
Surface de référence énergétique (en m2)*
ETH Zurich
EPFL
PSI
WSL
644 085
427 622
135 664
27 578
Total Domaine des EPF (année précédente; variation) Consommation d’énergie (en MJ/an)**
Eawag
122 267
27 599
1 384 800 (1 364 800; 1,5 %) 573 561 000
305 000 000
512 106 289
Total Domaine des EPF (année précédente; variation) Coûts énergétiques (en CHF/an)
Empa
16 121 144
57 393 583
17 148 787
1 481 330 803 (1 395 923 800; 6,1 %) 17 213 000
11 500 000
13 694 703
Total Domaine des EPF (année précédente; variation)
501 198
1 667 335
607 711
45 183 947 (43 567 800; 3,7 %)
* Source: Indices pour le management de l’immobilier, publication SIA D0165 (2000) sur la base de la norme SIA 180/4. ** Source: RUMBA (Gestion des ressources et management environnemental de l’Administration fédérale).
La surface de référence énergétique est la somme de toutes les surfaces de plancher des locaux chauffés ou climatisés, situés au-dessous et au-dessus du niveau du terrain. Les chiffres clés de développement durable englobent la consommation totale de chaleur et d’électricité en 2012, tant pour les bâtiments que pour l’exploitation d’enseignement et de recherche. Les indicateurs Surface de référence énergétique et Consommation d’énergie permettent de calculer l’indicateur énergétique théorique (MJ/m2 et année), afin de comparer les bâtiments destinés à une même utilisation. Il n’est guère judicieux de calculer l’indicateur énergétique pour l’ensemble du Domaine en raison de l’intensité énergétique d ifférente des recherches menées et des utilisations qui ne sont pas comparables. Le chiffre clé Coûts énergétiques montre toutes les dépenses qui en ont résulté en 2012 (cash-out) pour la production et la répartition d’énergie (chaleur, électricité, froid, etc.).
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Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF
Le nouveau bâtiment de la recherche et de l’enseignement des sciences de la vie: le HPL de l’ETH Zurich à Hönggerberg.
de niveau 1 à 3 (sur 4) est en cours de planification. Ce projet exceptionnel vient soutenir la politique de la Confédération en matière de CO2 (fixation du carbone dans la construction) et la politique forestière (utilisation du bois). Le besoin plus élevé en chaleur de ce laboratoire est compensé par les réfections énergétiques des bâtiments existants (bâtiment principal administratif et aile du laboratoire). L’Eawag a débuté l’application du projet de revitalisation «revalorisation de Chriesbach». Indicateurs énergétiques du Domaine des EPF En 2012, la surface de référence énergétique a augmenté d’environ 1,5 % du fait de de la stratégie de croissance académique. La consommation énergétique totale est restée d’environ 6,1 % supérieure à celle de l’année précédente. Les besoins plus élevés en énergie de chauffage en raison d’un hiver plus froid y ont contribué. Pour des raisons économiques et techniques, il n’est pas judicieux de mesurer séparément l’énergie consommée par un bâtiment de celle liée aux processus (p. ex. à cause de la chaleur résiduelle des installations de recherche). Les coûts énergétiques du Domaine des EPF ont augmenté d’environ 3,7 % par rapport à 2011. En 2012, les institutions ont
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créé un groupe de travail afin d’uniformiser la saisie de leurs indicateurs dans les rapports sur l’énergie et l’environnement et répondre encore mieux aux besoins liés à la gestion des ressources et au management environnemental (RUMBA). Gouvernance Les travaux de révision totale de l’Ordonnance immobilière se sont achevés avec succès. Ils ont débouché sur une nouvelle directive immobilière, mise en vigueur le 1er janvier 2013 par le Conseil des EPF. Cette décision a été précédée de la participation et de la consultation des institutions du Domaine des EPF ainsi que de la consultation des services de l’Administration fédérale. Cette nouvelle directive jette les bases de la collaboration future au sein du Domaine des EPF pour la gestion immobilière. Dans le cadre du projet de calcul des coûts consécutifs à long terme de la gestion immobilière, le Conseil des EPF et les institutions ont élaboré un plan de mesures et de mise en œuvre, finalement adopté par le Conseil des EPF. Ce plan prévoit une définition uniforme et l’harmonisation des schémas généraux des espaces et du financement (SGEF), en tant qu’instrument à plus long terme de gestion et de planification.
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Editeur: Conseil des EPF, Häldeliweg 15, CH-8092 Zurich Direction du projet, rédaction: Communication du Conseil des EPF, Zurich Conception, reportages, graphisme: BBF, Bâle; Lüchinger Publishing GmbH, Zurich Photographie: Michael Sieber, Langnau/Zurich ou selon référence Traduction, relecture: Apostroph AG, Lucerne Impression: Neidhart und Schön Group, Zurich Le présent rapport d’activité est publié en allemand, en français et en anglais. Il est également disponible au format électronique, à l’adresse suivante: www.cepf.ch/fr/rapportdegestion2012. Nous remercions tout particulièrement pour leurs contributions: – tous les scientifiques des institutions du Domaine des EPF qui ont participé à la réalisation des reportages, – Markus Stauffacher, membre du Conseil des EPF, – les membres du groupe IPS du Domaine des EPF (Implémentation du Plan Stratégique), – les membres du ComTeam du Domaine des EPF (responsables de la communication) ainsi que leurs collaborateurs, – les responsables et collaborateurs de l’état-major du Conseil des EPF ainsi que les responsables au sein des institutions du Domaine des EPF.
© Conseil des EPF, avril 2013
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