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Rhône-Alpes
n° 30
juin-juillet-août 2013
Dossier
Le parcours de l’adoption Air du temps La check-list des voyages sereins Pédiatrie La vision de l’enfant Psychologie Faut-il leur laisser le choix ? Et aussi… À la découverte d’un quartier Le 8e arrondissement
Horoscope
Les signes de vos bébés
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3 4
Actus région
édito
10 Agenda 12 Carnet
14 À la découverte d’un Le 8e arrondissement
quartier
16 Dans l’air du temps La check-list des voyages sereins © razalkp sxc.hu
Chers lecteurs, Dans ce numéro, nous avons choisi de parler d’adoption. Loin de nous l’idée de faire polémique ou même d’afficher une quelconque opinion politique. Il se trouve que de nombreuses choses ont évolué ces dernières années en termes d’adoption et que cela fait maintenant cinq ans que nous n’en avons pas parlé. Nous vous proposons aussi dans ce numéro des articles « spécial été » : les trucs et astuces des vacances sereines, comment choisir sa protection solaire, l’importance de l’hydratation, le jardinage avec les enfants… de quoi passer un été tranquille en famille. Enfin, pour la rentrée de septembre, nous vous proposerons deux éditions : un numéro « classique » de Bébézine et l’annuaire des parents édition 2013-2014, que nous avons mis à jour. En attendant, nous vous souhaitons un excellent été,
L’équipe Bébézine
rose
18 Dossier
Le parcours de l’adoption
Paroles de pros
24 Gynécologie : Différencier le baby blues de la dépression maternelle du post-partum 25 Pédiatrie : La vision de l’enfant 26 Psychologie : Faut-il leur laisser le choix ? 27 Juridique : Le baptême civil, cérémonie, droits et devoirs 28 Nutrition : Bien s’hydrater pour lutter contre les fortes chaleurs 30 Combien ça coûte ? Bien choisir… la protection solaire de son enfant
Activités
32 Les jeunes pousses au jardin 33 Accroche-toi à la branche 34 Concours
photo
35 Coloriage 37 Horoscope
Bébé du monde 38 Le Bébé de Madagascar
36 Nous écrire : redaction@bebezine.fr
Actus région
4
Vers une meilleure prise en charge des tout petits bébés Aujourd’hui en France, les naissances prématurées sont en légère hausse depuis plus d’une dizaine d’années. Un événement difficile à vivre pour les parents, mais aussi pour leur entourage, qui nécessite un fort soutien.
U
n bébé dit « prématuré » naît avant 37 semaines révolues d’aménorrhées (absence de règles). On distingue deux types de naissances prématurées : la « spontanée » lorsque le travail se déclenche seul, trop tôt, et les naissances dites « induites » ou « iatrogènes », déclenchées quand le pronostic vital de la mère, de l’enfant, ou des deux est engagé. En 2010, un rapport de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques du ministère de la Santé (DREES) recense 7,4 % de naissances prématurées en France (alors qu’elles étaient de 5,9 % en 1995). C’est entre autres à cause de cette augmentation que le « Collectif prématuré » s’est constitué en 2012 pour que la prématurité devienne un enjeu de santé publique.
Un réseau efficace
Aujourd’hui, même si le nombre de naissances prématurées en RhôneAlpes est légèrement supérieur à la moyenne nationale, sa prise en charge est parfaitement organisée entre les différents centres hospitaliers, grâce au réseau Aurore (Association des utilisateurs du réseau obstétrico-pédiatrique régional), et particulièrement le réseau Ecl’aur.
Un retour à la maison sous surveillance
Concernant le retour à la maison, le réseau Ecl’aur met au service des familles un réseau de professionnels de santé composé de personnel hos-
pitalier, de libéraux et de PMI (centres de Protection maternelle et infantile). Ces derniers proposent un suivi du bébé et prévoient un premier rendez-vous un mois après sa sortie de l’hôpital. Par la suite, d’autres rendezvous sont régulièrement proposés jusqu’aux 7 ans de l’enfant, pour les parents adhérents du réseau Ecl’aur, le but étant de s’assurer de la bonne santé de l’enfant, aussi bien au niveau psychologique que physique.
Le soutien des associations
En dehors de l’hôpital, des associations proposent leur soutien aux parents d’enfants prématurés, comme par exemple SOS préma. Par le biais du site de cette association, les futurs ou jeunes parents peuvent trouver des informations relatives à leurs droits ainsi que le détail d’éventuelles démarches administratives à suivre. On y trouve aussi des conseils concernant le retour à la maison, l’allaitement, l’alimentation ou le sommeil des tout-petits. Il est également possible de contacter des psychologues via la permanence téléphonique de l’association ou alors en se rendant le 3e jeudi de chaque mois à la Maison de la parentalité ou encore à une permanence tenue entre 19 h 30 et 21 heures par une psychologue de l’association. Et parce que rien ne remplace l’échange, des groupes de paroles entre parents peuvent être organisés. Au niveau national, l’association Sparadrap propose une sélection
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d’ouvrages, pour les parents et les enfants, sur la prématurité. Ce sont des témoignages, des conseils mais aussi des petites histoires pour les frères et sœurs de prématurés, qui ne comprendraient pas pourquoi le petit dernier n’est toujours pas de retour à la maison. Enfin, dans l’enceinte de l’hôpital Femme Mère Enfant à Bron, les parents d’enfants hospitalisés ont la possibilité de louer un studio à la Maison du Petit Monde, afin de rester au plus près de leur enfant.
Des congés maternité adaptés
Depuis mars 2006, les mamans d’enfants prématurés ont vu leur congé maternité s’allonger. Même si la durée totale du congé reste inchangée (16 semaines), le congé postnatal est rallongé du nombre de semaines « non-utilisées » en congé prénatal. En revanche, si le bébé naît plus de 6 semaines en avance, la loi stipule que : « Le congé maternité est prolongé d’une durée égale au nombre de jours compris entre la date de l’accouchement et la date de congé prénatal initialement prévue. » Le congé paternel, lui, reste inchangé. C. Dorieux CONTACTS : 1 SOS préma. 08 11 88 68 88. www.sosprema.com 1 Sparadrap www.sparadrap.org 1 Réseau Aurore www.aurore-perinat.org
5 Aussitôt né, aussitôt déclaré
compagnie, ou demander de l’aide pour un déménagement… www.jetaide.org
Let’s speak English
Plus besoin d’aller en mairie pour déclarer son enfant sur les registres d’état civil, pour les bébés nés à la maternité de la Croix-Rousse, dans le 4e arrondissement de Lyon. Créé en partenariat avec la mairie et l’hôpital, un guichet d’état civil intégré permet aujourd’hui aux parents de s’acquitter de cette procédure directement dans le bâtiment F de la maternité. Ils peuvent également obtenir des informations sur les actes administratifs liés aux naissances et reconnaissances des enfants : règlementation sur le nom de famille, liens de filiation et autres procédures d’état civil.
Entraide entre particuliers
Margot a plus d’un tour dans son sac. Après l’école bilingue, voici les ateliers ludiques My English Time. À destination des tout-petits, dès 12 mois, les ateliers permettront aux enfants d’apprendre l’anglais en s’amusant, au travers d’activités artistiques, musicales et théâtrales. Les ateliers sont proposés en demijournée pour les enfants de 12 mois à 11 ans, en petits groupes de 6 à 8 enfants environ (3 à 5 enfants pour les 0-36 mois). Et pour les mercredis, Margot propose un système de garde avec le matin en atelier « English Time » de 3 heures et des sorties culturelles l’aprèsmidi : zoo, musées, initiation escalade, spectacles, centre Kapla, etc. Les ateliers sont proposés à Lyon 5e, Lyon 7e et Villefranche. www.my-english-time.com
Erratum
Une start-up lyonnaise vient de lancer un site Internet pour aider les familles à trouver la personne idéale pour se faire aider dans les tâches du quotidien, ou bien pour proposer ses services et compléter ses revenus. Fixer une tringle à rideaux, faire garder son animal de
Une erreur s’est glissée dans le dernier Bébézine. La crèche bilingue Tiramisu qui ouvrira ses portes fin août 2013 s’appellera Palomitas, et sera une crèche franco-hispanophone, et non italienne comme nous l’avions indiqué. Pour information, Palomitas signifie dans la langue de Cervantes… pop-corn ! www.creche-tiramisu.com
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LOCAL Pour le bien-être de maman et bébé
6 donnés par une kinésithérapeute et ostéopathe, mais ne se substituent pas à une préparation à l’accouchement auprès d’une sage-femme. Kab’Pilates. 9 rue du Président Édouard-Herriot, Lyon 1er. 04 78 39 99 70. www.kabpilateslyon.fr
Un nouveau concept store
À Vaugneray vient de s’installer Christelle, une instructrice en massage bébé et coach périnatale. Elle propose aux futurs parents un soutien et une écoute empathique pour les aider à prendre confiance en eux et, après l’accouchement, elle anime des ateliers de massage bébé. Un accompagnement avant et après naissance pour parents en besoin de réassurance. www.avoir-un-enfant.fr
Un centre pour les femmes, les mères et les enfants
La paren(thèse) gourmande
Il y a une vie après Lejaby ! Cette jeune maman a décidé de quitter la lingerie pour créer un concept store pour les 0-6 ans à Tassin. Elle sélectionne des produits Trendy et éthiques, en favorisant toujours le made in France. Turbulettes, doudous, coussins, bottines, gilets, blouses, jupes… On trouve de tout chez Les petits poètes. Les petits poètes. 47 avenue de la République, Tassinla-Demi-Lune. Mardi, jeudi, vendredi : de 9 heures à 12 h 30 et de 14 heures à 19 heures. Mercredi et samedi : de 9 heures à 19 heures.
Un lieu intermédiaire pour les 2 ans
En plein cœur de Lyon, le centre Kab’Pilates propose aux femmes enceintes une méthode de gym prénatale douce, basée sur l’abdologie. Au fil des exercices de respiration et autograndissement, les femmes enceintes pourront notamment diminuer les douleurs lombaires et garder une tonicité musculaire. Les cours sont
en charge par demi-journée les enfants de 2 ans n’ayant pas de place en crèche, et encore trop petits pour aller à l’école. Au sein de l’équipe encadrante, une éducatrice proposera des activités dans la dynamique de la pédagogie de Maria Montessori, afin de préparer les enfants à l’entrée dans la scolarité. Une journée porte ouverte est organisée le samedi 29 juin. Enfance Ré-Création. 108 rue Chaponnay, Lyon 3e. http://enfance.recreation.free.fr
Après les fermetures de La dînette et du Café poussette, les mamans lyonnaises étaient orphelines d’un lieu kids friendly pour manger le midi ou pour prendre une pause pour le goûter. Heureusement vient d’ouvrir un nouveau restaurant et salon de thé sur les pentes de la Croix-Rousse : La parenthèse. Cosy pour les adultes, les menus frais changent tous les jours, et un espace aménagé pour les enfants leur permet de jouer pendant que les mamans se détendent. La parenthèse. 3 rue Romarin, Lyon 1er. 06 27 83 30 30.
Mémoire numérique
Un nouveau lieu d’accueil va ouvrir à la rentrée dans le quartier de la PartDieu à Lyon, exclusivement réservé aux 2 à 4 ans. Il propose de prendre
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La plateforme Kiddistory permet aux parents de conserver tous les souvenirs de l’enfant : photos, vidéos, petits mots... Au fil des jours, les parents et l’entourage de l’enfant prennent des photos et des vidéos via l’application gratuite Kiddistory ; elles sont alors directement envoyées sur le compte de l’enfant pour remplir son carnet de vie.
7 Enfin, à chaque date anniversaire, un album photo et une clé USB lui sont envoyés, selon l’abonnement choisi. Un espace de stockage qui permet de faire participer son entourage à la vie de son enfant. À partir de 4,95 € par mois pour le livre de vie numérique. www.kiddistory.fr
Troc nouvelle génération
avec un élastique en Néoprène, qui n’arrache pas les cheveux, des jeux flottants, et des bonnets de bain rigolo, requin ou poisson rouge, avec nageoires apparentes pour se déguiser dans l’eau. http://store.speedo.com ou chez les revendeurs agréés.
À l’eau ! À deux pas de Villefranche (69) vient de se créer un troc nouvelle formule : Troc’canaille. C’est une boutique en ligne qui propose du matériel de puériculture et articles d’occasion, pour les enfants de 0 à 5 ans. Les parents qui veulent se débarrasser de leur équipement peuvent contacter le site, qui viendra récupérer le matériel dans une zone géographique déterminée, et le proposera ensuite à la vente. www.troc-canaille.fr
VACANCES Couche de bain made in France
Après la couche hybride (jetable et lavable), la marque Hamac® propose un maillot de bain, le Slip&Bikini, anti UVA-UVB et au séchage rapide, pour éviter les coups de froid après la baignade. Ce maillot de bain est made in France et existe en 3 tailles et 8 coloris. www.hamac-paris.com
Tous à l’eau La gamme de Speedo « Learn To Swim » s’enrichit de nouveaux produits pour les tout-petits. Un masque (lunettes de natation) pour les 2-6 ans
La marque française de maillots de bain, Les ultraviolettes, chouchoute les futures mamans avec une collection de tankinis chics et pratiques. Composé d’un débardeur et d’une culotte taille basse, il s’adapte à l’évolution du ventre, du 1er au 9e mois de grossesse. De quoi tenir son ventre hors des UV de manière coordonnée. En vente sur www.emoi-emoi.com
Kit bébé des vacances Pour éviter de surcharger les valises, le site Le biberon propose des paniers de survie, par âge, à se faire livrer sur son lieu de vacances. Il contient par exemple pour un enfant entre 12 et 18 mois : des couches et lingettes, un gel douche, 7 kit déjeuners, 7 dîners et 7 goûters (des marques Hipp, Babybio ou Bledina). De quoi être tranquille pendant une semaine. www.lebiberon.com
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Actus région
SHOPPING Le kit d’anniversaire
8 tion de l’enfant et d’être en face à face avec lui pour théâtraliser les histoires. Vendus en coffret de 3 contes. www.jed-editions.fr
Innovation
Pochette surprise
Le site Famizen et l’Agence ludique se sont associés pour créer un kit d’animation à destination des parents pour organiser un super anniversaire à leur enfant. Disponibles en deux thèmes, fée ou espace, les kits contiennent un livret d’astuces et jeux, un kit d’atelier créatif et de quoi organiser une chasse aux trésors. De quoi occuper huit enfants pendant 1 h 30 à 2 heures. 49,50 € le kit + frais de port. http://famizen.com/products
Une histoire ! Les éditions J’ed proposent aux parents une nouvelle façon de raconter des histoires. Au travers des jeux de cartes, les parents peuvent lire l’histoire d’un côté de la carte, tout en montrant l’illustration de l’autre. Une manière de faire travailler l’imagina-
Little cigogne est un nouveau site, qui permet d’habiller les petits de 0 à 5 ans à moindre coût. Le principe est simple : le parent remplit son profil avec l’âge de son enfant et le type de vêtements qu’il aime, des stylistes lui confectionnent une « box » d’une valeur supérieure à 80 €. et l’envoie. Parmi les marques partenaires : Jacadi, Le marchand d’étoiles, Bebobio, La queue du chat… Le tout à partir de 29,90 € par mois pour de 3 à 5 vêtements. www.littlecigogne.com
Pour faciliter la transition entre le biberon et l’alimentation à la cuillère, des papas ont inventé une nouvelle génération de cuillères, la Baby’clips. Elle se fixe sur les gourdes alimentaires (compote, yaourt) et permet d’aplatir la langue de l’enfant et ainsi la sortir d’un réflexe de succion. Le produit a obtenu un prix d’innovation d’or en 2013. Vendus 9,99 € en lot de trois. www.babyclips.fr
Rendez-vous des gros bidous
La marque lyonnaise de vêtements pour futures et jeunes mamans, Sugar town, a enfin une adresse ! Dans un espace cosy et féminin, les futures mamans pourront essayer les belles créations de Marina Picon, et obtenir des conseils personnalisés. Showroom Sugar town. 21 rue Notre-Dame, Lyon 6e. 06 77 10 52 11. Du lundi au samedi de 10 heures à 19 heures sur rendez-vous, entrée libre le mardi de 10 heures à 12 heures et de 14 heures à 17 heures. www.sugartown.fr
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Agenda
EN FAMILLE Soirées jeu à déguster en famille Tous les vendredis soir, à partir du 14 juin de 19 h 30 à 22 heures. Ludopole, centre commercial de la Confluence, Lyon 2e. Pour tout âge à partir de 4 mois.
10 de France et d’ailleurs. Cette journée, organisée par les associations Ulumbu Harmonie et Espace projets interassocatifs, est entièrement gratuite. www.grand-parc.fr
Club curieux de nature Grand parc de Miribel (01) Les samedis de juillet de 14 heures à 17 heures. À partir de 5 ans. Sur la plage du Fontanil, au Grand Parc de Miribel, les enfants sont invités à découvrir, observer et jouer avec les animateurs-médiateurs du patrimoine du Grand Parc Miribel Jonage. Activité gratuite. www.grand-parc.fr
Le vendredi soir pendant tout l’été sont organisées des soirées dîner spectacle un peu particulières où les artistes sont les enfants ! Un animateur joue le rôle du metteur en scène pour construire le spectacle. Déguisements, micros, instruments de musique, accessoires de scène et bien d’autres jeux et jouets les aideront à trouver leur inspiration. Une fois le spectacle terminé, la soirée continue autour de jeux proposés par les animateurs du Bar à jeux. www.ludopole.com
Festival Contes en couleurs Samedi 29 juin de 14 heures à 21 heures. Plage du Fontanil, Grand parc de Miribel (01).
Les containers à jeux Du 16 juillet au 30 août. Les mardis, les jeudis et les vendredis de 16 heures à 18 heures et les mercredis de 15 heures à 18 heures. Quai Riboud, espace vert de la Darse, Confluence (Lyon 2e). Du 9 au 27 juillet : du 9 au 13 : 10 heures à 12 heures, du 16 au 20 : 16 heures à 18 heures et du 23 au 27 de 18 heures à 20 heures. Place des AnciensCombattants, Lyon 8e. À partir de 3 mois. Les fameux containers à jeux sont de retour avec l’arrivée des beaux jours. Rendez-vous dans le quartier des États-Unis et à Confluence pour jouer en famille dans les 4 containers aménagés par Quai des Ludes en espaces ludiques. Jeux d’éveil, jeux de société, jeux d’imitation, jeux d’assemblage, grands jeux en bois... www.quaidesludes.com
300 spectacles jeune public, sur une semaine, dans ce village de Haute-Savoie. Spectacles, mais aussi ateliers découverte, jeux en tout genre sont proposés aux enfants. Un rendez-vous plaisir avant la rentrée des classes. www.aubonheurdesmomes.com
TOUS AU MUSÉE
Petits monts et merveilles Le premier samedi de chaque mois, de 10 h 30 à 11 h 30. Galerie Eurêka, Chambéry (73) De 3 à 6 ans.
Avec Gouttelette la goutte d’eau et Léa la marmotte, les plus petits pourront faire leurs premiers pas dans la montagne. Gouttelette vit dans la mer, mais elle va s’envoler en compagnie des enfants pour un beau voyage, jusqu’au sommet de la montagne et peut-être plus haut encore. Léa est très timide, mais elle connaît bien la montagne et ses habitants. Avec elle, les enfants découvriront la faune et la flore. Le nombre de places étant limité, les contremarques sont à retirer à l’accueil de la Galerie Eurêka dans la demiheure précédant l’animation. www.ccsti-chambery.org
d’artistes », à la fois anciens et contemporains, dont la majorité est issue de collections privées. www.lamaisondelavachequirit.com
ATELIERS Passport to the English World Lez’arts school, 303A route de Frontigny, Charly (69) du 8 au 12 juillet et du 26 au 30 août. Très pratique, vous choisissez vos journées (9 heures 17 heures) et cochez les jours de garderie (8 heures - 9 heures / 17 heures - 18 heures) dont vous avez besoin. Chaque enfant apporte son pack lunch pour la pause de midi et le goûter est offert. Par petits groupes, vos enfants vont jouer, chanter, cuisiner, bricoler, s’amuser et rire tous les jours avec en plus une initiation ou un perfectionnement à l’anglais. http://ateliersbilingues.free.fr ou 04 78 56 38 53.
Graines de créateurs Les 29 juin et 11 juillet. Ka’fête ô mômes, 53 montée de la Grande-Côte, Lyon 1er. À partir de 4 ans.
Artist toy makers Musée de La vache qui rit, Lons-le-Saunier (39). Jusqu’au 23 juin.
Festival Au bonheur des mômes Du 25 au 30 août. Le GrandBornand (74). À partir de 1 an.
Le conte, patrimoine commun de l’humanité, sera à l’honneur et les conteurs «en devenir» ou professionnels chevronnés vous raconteront des histoires
Sur 14 scènes intérieur et 6 extérieur se succèdent près de
Plus d'événements à ne pas manquer sur
L’exposition Artist Toy Makers réunit une collection de « jouets
Un atelier pour découvrir les graines, leur origine, leurs secrets et piocher des perles de récupération pour fabriquer soimême un collier, un bracelet, un porte-clés, etc. Les plus grands pourront percer, poncer et nettoyer leurs matériaux naturels. Tarifs : 10 €. 04 78 61 21 79. www.kafeteomomes.fr
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Carnet rose
12
Bébézine félicite les nouveaux parents et souhaite la bienvenue à : Chloé
née le 16 mars à Lyon, qui fait le bonheur de Coralie et Vincent.
Nicolas
né le 11 mars à Sainte-Foy-lèsLyon, qui fait le bonheur de Sandrine et Christian.
Cassandre
née le 10 mars à Lyon, qui fait le bonheur de Ségolène et Julien.
Olivia née le 9 mars à Bron, qui fait le bonheur de Julie et Stéphane.
Hugo
né le 10 mars à Bron, qui fait le bonheur d’Amandine, Ludovic et sa sœur Emmie.
Léa
née le 8 mars à Vienne, qui fait le bonheur de Sophie, Romain et ses frère et sœur, Rémi et Chloé.
' Que signifie son prenom ? À chaque numéro, nous faisons un zoom sur la signification des prénoms de vos enfants. Voici celle des prénoms de nos bébés du carnet rose. Chloé signifie « Jeune pousse ». Elle serait… active, spontanée, curieuse. Son absence de conformisme déroute parfois son entourage, mais on ne peut s’empêcher d’être séduit par cette riche personnalité. Fête le 5 octobre. Nicolas signifie « victoire du peuple ». Il serait… charmant mais discret, dynamique mais calme, persuasif mais diplomate. Fête le 6 décembre. Hugo signifie « intelligence ». Il serait…sentimental, affectueux et très investi dans ses liens familiaux et amicaux. Fête le 1er avril.
Cassandre. Elle serait… charmeuse et communicative. Bavarde aussi, et curieuse de tout. Pas toujours diplomate, ce qui, malgré son charme, peut lui jouer de vilains tours. Fête le 9 juin.
Pour chaque photo publiée, Petits Trésors vous offre un bracelet. Toutes les infos sur : redaction@bebezine.fr
Olivia signifie « olive ». Elle serait… indépendante, secrète et solitaire. Elle aime ce qui est nouveau, original et redoute la routine. Fête le 12 juillet. Léa signifie « vache sauvage ». Elle serait… originale, fantaisiste et imprévisible. Elle mène cependant sa vie avec beaucoup de sagesse et de détermination. Fête le 22 mars.
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Extrait du livre Le petit Larousse des prénoms, éditions Larousse.
Quartier
14
À la découverte d’un quartier :
le 8e arrondissement
À chaque numéro, Bébézine vous emmène dans un quartier de Lyon ou une ville des environs et vous fait découvrir des adresses incontournables pour les parents. Zoom sur le 8e arrondissement de Lyon.
Shopping
T’as de beaux yeux tu sais
La boutique GUMii est spécialisée en montures pour petits visages : bébés, enfants, ados et propose également une sélection pour adultes. Tous les modèles enfants proposés sont adaptés aux petites têtes et résistants aux chocs. La boutique propose d’ailleurs des offres de deux paires de lunettes, pour éviter de se retrouver sans lunettes en cas de casse, ainsi qu’un service de réparations rapides. Enfin, le magasin propose également du sur-mesure sur les modèles à verres percés (sans cerclage autour). Les verres sont taillés selon la morphologie du visage de l’enfant. GUMii opticien : 136 avenue des FrèresLumière, Lyon 8e. 04 78 74 60 56. Du mardi au samedi de 9 h 30 à 12 h 30 et 14 h 30 à 19 heures. www.optique-enfant.com
Le royaume de la poussette et du hochet
Baby City est le plus grand magasin de puériculture de Lyon intramuros (étalé sur deux niveaux : 150 m2 au rez-de-chaussée et 100 m2 à l’étage). On y trouve du mobilier, du matériel de puériculture et tous types d’accessoires : poussettes, biberons,
couffins, chaussures, vêtements pour les 0-24 mois et pour les femmes enceintes… Tout y est ! Par ailleurs, la boutique organise régulièrement des ateliers sur la nutrition, animés par une naturopathe en bio-alimentaire, des démonstrations de massage pour bébés et bientôt de portage. Pratique : Baby city livre à domicile.
vendredi après-midi de 15 h 30 à 19 heures. www.cancer-du-sein-rebelle-lyon.fr
Activités
Découvrir la danse
Baby city : 5 rue du Professeur-Tavernier, Lyon 8e. 04 78 74 09 50. Le lundi de 14 heures à 19 heures, du mardi au samedi de 10 heures à 19 heures. www.baby-city-lyon.com
Lingerie : un espace réservé aux femmes
Installée au 4e étage de la maternité privée Natecia, la boutique Re’belle est un espace coquet et intime où l’on trouve de la lingerie spécialisée. En effet, à l’abri des regards, elle accueille autant les femmes enceintes, que les jeunes mamans, ou les femmes ayant subi une ablation du sein à la suite d’un cancer. Les femmes pourront essayer à leur guise : soutiens-gorge, bouts de sein et coussins pour l’allaitement, bas de contention… Pratique : le parking est gratuit et l’arrêt du tram T2 est juste devant. Re’belle : clinique Natecia, 4e étage, 22 avenue Rockefeller, Lyon 8e. (arrêt T2 : Ambroise-Paré) 04 78 27 07 59. Du lundi au samedi matin sur rendez-vous, du lundi au
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Certains spectacles sont accompagnés d’un atelier pour toute la famille ou pour les enfants (« on danse en famille », « atelier découverte »). Animés par des danseurs ou chorégraphes, les ateliers ont pour but de sensibiliser et d’initier aux techniques du spectacle. Attention, une préinscription est obligatoire sur le site Internet de la Maison de la danse où vous pourrez consulter le programme « jeune public». Les séances « complice » (un enfant accompagné d’un adulte) sont destinées aux 5-14 ans. Maison de la danse : 8 avenue Jean-Mermoz, Lyon 8e. 04 72 78 18 18. www.maisondeladanse.com
Des activités toute l’année pour les 4 à 11 ans
La Maison de l’Enfance de Monplaisir offre aux enfants du quartier quatre pôles de garde ou activités. La crèche accueille dans ses 500 m2 3 groupes de 15 bébés. Les enfants de 4 à 11 ans peuvent s’inscrire à des activités manuelles, culturelles et sportives. Le centre est ouvert les mercredis
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pour les habitants du quartier et pendant les vacances scolaires. Il existe aussi les clubs : initiation au modern jazz, au théâtre, à la musique et à la couture. Enfin, à La porte d’à côté, les parents accompagnent leurs 0 à 4 ans pour un moment de détente les mardis matin et jeudis après-midi. (Adhésion annuelle par famille : 12 € et tarif CAF.) Maison de l’enfance Monplaisir : 3 rue du Premier-film, Lyon 8e. 04 78 00 11 29. Permanence : le lundi de 14 heures à 19 heures, le mardi de 9 heures à 13 heures, le mercredi de 9 heures à 12 heures et de 14 heures à 17 heures. me.8@orange.fr.
près du croisement avec l’avenue Jean-Mermoz, vient d’être réaménagé pour les petits. Un espace pour les très jeunes enfants vient compléter l’aire de jeux classique avec toboggan et toile de grimpe, le tout sur un revêtement de protection contre les chutes et à l’ombre de grands conifères. L’ensemble du parc est sécurisé par une clôture. Un peu moins accessible à pied que le jardin René-et-Madeleine-Caille (rue Jean-Sarrazin, proche de l’arrêt de tram T4 « Professeur-Beauvisage – CISL ») il se trouve à quelques minutes à pied de l’arrêt du tram T2 « Bachut – Mairie du 8e » et de l’arrêt du métro D « Mermoz – Pinel ». Jardin du Combattant d’Indochine : boulevard Ambroise-Paré, Lyon 8e.
Association
Conseil sur les modes de garde
Passe-moi la balle !
Au gymnase Régine-Cavagnoud, le club de basket PLHM entraîne aussi les petits, et cela dès 3 ans pour des cours de « baby basket » le samedi matin. Les entraînements des minipoussins et poussins (jusqu’à 8 et 10 ans) ont lieu les mercredis aprèsmidi. Le club ouvre ses portes aux essais tout le mois de juin. Tarifs : de 140 € (baby basket) à 160 € par an. PLHM Basket : 9 rue Genton, Lyon 8e. 04 78 77 53 00 ou 04 78 75 92 09. www.plhmlyon8.com
Sorties
Dégourdissons-nous les jambes
Le jardin du Combattant d’Indochine, situé sur le boulevard Ambroise-Paré,
Dans ses locaux, l’Association des collectifs enfants parents professionnels (ACEPP) organise des réunions d’informations pour les associations parentales qui gèrent des lieux d’accueil afin de leur apporter conseils et accompagnement. De plus, depuis avril, une animatrice de l’association s’installe avec son « Ballad’ou » (un camping-car équipé de jeux et matériel pour le change), dans les deux quartiers Million-Grange-Rouge et Préssensé-Bonnefond-Leynaud tour à tour, les lundis de 10 à 12 heures. Les parents, grands-parents et assistantes maternelles viennent avec les enfants de 0 à 4 ans pour se détendre et s’informer. ACEPP Rhône : 3 rue Joseph-Chapelle, Lyon 8e. 04.72.73.05.10. http://acepp-rhone.fr
C. Dorieux
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Dans l’air du temps
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La check-list des voyages sereins Partir en vacances nécessite une organisation impeccable. Heureusement, de nombreux sites, produits ou services redoublent d’ingéniosité pour faciliter les trajets et le séjour. Bébézine a recensé quelques trucs et astuces pour vous faciliter la vie de vacanciers.
O
n loue tout
Le matériel de puériculture (poussette, chaise haute) est souvent très volumineux, et pas toujours pratique à transporter. Anne, maman de Josselin (4 ans) et Clémentine (10 mois), a trouvé la solution pour ne pas être surchargée. Quand sa famille part en Bretagne, elle loue la poussette canne, le trotteur ou le porte-bébé directement sur place, dans une boutique de puériculture, Baby Troc et Compagnie. « Ça a beaucoup de succès auprès des grands-parents qui accueillent leurs petits-enfants pour les vacances, ou pour les parents vacanciers qui ne veulent pas s’encombrer », explique-t-elle. Les parents peuvent aussi faire appel à des sites Internet qui proposent de livrer des articles de puériculture sur les lieux de vacances. Par exemple, Kidelio.com propose du matériel pour une durée de 2 jours à 6 mois, avec retrait au magasin relais dans de nombreuses villes. Le site Babytems.fr, lui, livre à Paris et en Île-de-France aussi bien des poussettes que des jouets ou des produits consommables. Loulikids. com livre sur Paris, Loolidays.com sur la Côte d’Azur et BBlou.com en Martinique ou en Guadeloupe. Enfin, babiestravellite.com propose des livraisons dans toute l’Europe (attention, le site est en anglais).
Le matériel malin
Si toutefois vous préférez partir avec votre propre matériel, une multitude de produits ont été conçus spécialement pour les voyages. Pour le bain, il existe de petites baignoires gonflables qui peuvent servir à la fois pour la toilette et la baignade. Pour le couchage, Sophie, maman d’Arthur, 20 mois et Louis, 5 ans, suggère un lit d’appoint pop-up « hyper petit, hyper léger pour les bébés jusqu’à 6-7 mois », qui s’ouvre comme une tente « deux secondes » de Decathlon et se range facilement dans son étui. Beaucoup de mamans préconisent également des petits gestes pratiques comme stériliser le biberon
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à la casserole. Les porte-bébés souples et les écharpes de portage qui ne prennent pas de place, pourront servir pour la promenade. Mettre les vêtements dans un sac sous vide (vendu en grandes surfaces) permet aussi de gagner de la place. « Il faut juste s’assurer d’avoir un aspirateur sur le lieu de vacances pour le retour », ajoute Élise, 29 ans, maman d’Enzo, 5 ans.
Une liste pour ne rien oublier Pour être sûr de penser à tout, l’association ANPDE propose une
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check-list « BB en vacances » à télécharger sur www.anpde.asso.fr. Et le site vacancesavecbebe.com propose également une fiche pratique pour se charger le moins possible et une sélection des hébergements les mieux équipés pour les petits.
Mode de garde et matériel intégrés Aujourd’hui, nombreux sont les villages de vacances ou hôtels clubs qui proposent des activités pour les petits, voire des garderies dès 3 mois. Par exemple, dans les centres Pierre et Vacances, les enfants de 3 mois à 18 ans sont pris en charge dans une garderie ou par des activités. Les clubs de vacances Belambra, eux, proposent six destinations où « partir avec bébé », dont une au bord de la mer (Anglet) et les autres au ski. Dans les Clubs Med, les enfants aussi sont les bienvenus ; un espace alimentation leur est dédié, équipé de chauffe-biberons, mixeurs, etc. et en soirée, les tout-petits pourront dormir au « pyjama club » (moyennant supplément) pendant que les parents font la fête. Quant aux amoureux de la nature, Huttopia propose aux parents de prêter le lit bébé et la chaise haute, pour les séjours en cahute (chalet en bois d’environ 30 m2). Enfin, le site Baby-club propose une sélection d’hôtels et lieux de vacances, disposant de structures d’accueil pour les 0-3 ans francophones, que ce soit en France ou à l’étranger (http://babyclub.eklablog.fr).
Pour les voyages en avion
Pour les familles qui rêvent d’évasion et de longs courriers, certaines compagnies aériennes se sont montrées championnes pour l’accueil des enfants. Florence, maman de deux enfants de 3 ans et 6 mois, voyage souvent avec
Aujourd’hui, nombreux sont les villages de vacances ou hôtels clubs qui proposent des activités pour les petits, voire des garderies dès 3 mois. ses petits jusqu’en Australie avec Singapore Airlines. Pour elle, rien n’est plus simple, avec les enfants, que les voyages en avion. « J’irai même jusqu’à dire qu’un vol long courrier est souvent plus facile à gérer qu’un vol court ou moyen de 4-5 heures. Dans un grand avion, il y a plus d’espace et des écrans pour occuper les enfants. » Sur easyJet, les parents avec enfants bénéficient d’une priorité de placement sur les autres passagers. Dans les vols de Royal Air Maroc, Air Austral ou Air France, le transport des poussettes pliantes ou cosys est gratuit, et en plus des 10 kg de bagages autorisés pour le bébé. Il est néanmoins vivement recommandé de consulter les sites de chaque compagnie, afin de s’assurer de leurs politiques concernant les bagages.
Pour les voyages en train La SNCF a mis en place un service d’enlèvement et livraison de bagages, qui peut être commandé jusqu’à la veille du voyage. Son coût : 35 € pour le premier bagage, puis 17 € par bagage supplémentaire. Ils sont livrés dès le lendemain sur le lieu de vacances, en France. Et pour ceux qui trouveraient le temps long, à bord des trains, des animations par groupe sont proposées dans les voitures TGV Family, auxquelles les parents peuvent participer s’ils le souhaitent. De quoi s’assurer un voyage plus serein. C. Dorieux
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DOSSIER
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Le parcours de l’adoption Quand le désir d’enfant s’exprime et que la fécondité 1, voire l’amour, n’est pas au rendez-vous, ou qu’il s’agisse d’un projet de vie sans lien avec l’impossibilité de porter un enfant, l’adoption permet de vivre l’expérience de la parentalité. Mais elle est avant tout une mesure de protection de l’enfance permettant à une famille d’accueillir un enfant qui, en général, en est dépourvu, et de lui procurer une filiation. Après avoir presque doublé en 15 ans, le nombre de candidats à l’adoption, en France, tend à diminuer (- 7 % entre 2009 et 2010). Chaque année, plus de 9 000 demandes d’agrément sont enregistrées.
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l existe deux types d’adoption : l’adoption nationale des pupilles de l’État, placés sous l’autorité d’un Conseil de famille, et l’adoption internationale. Cette dernière s’effectue par l’intermédiaire des OAA2, Organismes autorisés pour l’adoption, de l’Agence française pour l’adoption (AFA) ou
bien résulte d’une démarche individuelle, sans accompagnement. Si en France, cet acte est gratuit, à l’étranger, il implique différents frais s’élevant en moyenne à 10 000 € 3. Mais avant de pouvoir accueillir un enfant, tout candidat à l’adoption, qu’il souhaite accueillir un pupille
de l’État ou un enfant étranger, doit au préalable obtenir un agrément délivré par le président du Conseil général.
Les conditions à remplir
En France, l’adoption est ouverte à toute personne âgée de plus de 28 ans, vivant seule 4 ou en couple,
1) 70 % des personnes désirant adopter ont rencontré des problèmes de stérilité. (2) Les OAA sont des associations à but non lucratif agréées par les Conseils généraux et le Service de l’adoption internationale (SAI). (3) Les parents doivent notamment désormais aller à la rencontre de leur enfant dans son pays. (4) En France, seuls quelques pupilles handicapés sont adoptés par des célibataires, majoritairement des femmes. Ces dernières se tournent donc vers la vingtaine de pays étrangers acceptant leurs dossiers, ceux des hommes célibataires étant plus rarement traités (L’adoption, du projet à l’enfant, p. 86).
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et aux époux mariés depuis plus de deux ans ou âgés de plus de 28 ans. En situation de concubinage, seul un membre du couple peut être demandeur. Il est également requis qu’il y ait un écart minimum de 15 ans entre l’adoptant et l’adopté. Il s’agit des exigences légales françaises pour toute adoption. Cela dit, d’autres conditions à remplir peuvent s’ajouter, selon les départements français et les nations étrangères. Par exemple, dans le Rhône, accueillir un pupille de l’État de moins d’un an
réclame d’afficher une moyenne d’âge inférieure à 35 ans, d’être sans enfant au moment du dépôt de la demande d’agrément et d’être marié au moment de l’obtention de l’agrément. « On considère en effet que les enfants confiés à l’adoption ont déjà traversé une histoire difficile, ont souvent vécu l’abandon et le fait de pouvoir se réclamer d’une double filiation établie est jugé primordial », explique Thierry Sotton, responsable du service Adoption au département du Rhône. Pour adopter en Chine, il faut être propriétaire, avoir le baccalauréat et
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un indice de masse corporelle inférieur à l’obésité. Aux Philippines, les autorités souhaitent que les postulants soient des catholiques pratiquants. Et quant aux pays musulmans non laïcs, ils sont fermés à l’adoption.
L’agrément
La demande d’agrément est à retirer auprès du service Adoption au sein de la Direction de l’accueil de l’enfant et de sa famille du département d’habitation. Une fois délivré, cet agrément est valable 5 ans, dans tous les départements u
Le parcours de l’adoption
u français. Celui-ci habilite les candidats à accueillir un ou plusieurs enfants simultanément (adoption de fratries). Attention ! L’agrément n’équivaut pas à un droit automatique à se voir confier un enfant. Une fois l’agrément obtenu, en ce qui concerne la recherche d’un enfant, il est désormais autorisé de déposer des demandes auprès de plusieurs départements, et à la fois en France et à l’étranger. Avant toute chose, les candidats sont tenus d’assister à une réunion d’information, au cours de laquelle leur sont énoncés les grands principes de l’adoption. La formulation écrite du projet d’accueil, lettre dans laquelle les candidats expriment précisément leur désir, accompagne le dépôt du dossier de demande d’agrément. Pour Magali, une professionnelle de santé ayant adopté il y a trois ans, il s’agit d’une démarche importante dans le processus d’adoption « qui aide à se poser les bonnes questions » : de quel enfant ai-je envie d’être le parent ? Suis-je plus à l’aise avec un enfant plus grand ? Suis-je à même d’accepter d’accueillir un enfant qui soit différent de moi ? Fin 2012, le service Adoption du Rhône comptabilisait 695 demandes d’agrément en cours de validité, contre 902 en 2009 et 770 en 2010. En 2012, 75 enfants ont été confiés, dont 52 enfants originaires d’un autre pays que la France, en majorité de Russie (15) et d’Éthiopie (8), mais aussi de Colombie, Tunisie et Taïwan. Il s’agit d’enfants accompagnés par un OAA (20), par l’AFA (8) ou d’adoptions résultant de démarches individuelles (24). Vingt-trois pupilles ont été adoptés.
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DOSSIER :
Les candidats sont ensuite soumis à une évaluation sociale (deux entretiens minimum dont un au domicile) et psychologique (deux entretiens minimum, à la maison du Rhône). Les « adoptants » sont notamment interrogés sur leur histoire familiale, leur enfance, les rapports qu’ils entretiennent avec leur famille. « L’objectif est de déterminer comment les choses vont se passer une fois que l’enfant aura intégré la famille. Cela peut paraître intrusif, nous entrons dans la sphère privée, mais il s’agit d’essayer de réunir toutes les conditions sur le plan familial, éducatif, psychologique et affectif, afin de garantir un environnement aussi stable que possible », détaille Thierry Sotton. Les informations ainsi recueillies permettent également de préciser l’apparentement. Celui-ci consiste à harmoniser au mieux le projet d’adoption construit par des postulants au profil de l’enfant. Cette responsabilité est assumée en France par les Conseils de famille et à l’étranger par les professionnels de l’orphelinat.
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Enfin, le dossier est examiné par une commission d’agrément composée de représentants du service Adoption, de membres d’associations et d’une personne qualifiée. Le délai légal d’instruction est fixé à 9 mois ; dans les faits, les candidats reçoivent une réponse au bout de 12 à 13 mois.
Un processus long et éprouvant
On savait que pour adopter un enfant, il fallait s’armer de patience. « C’est un véritable parcours du combattant », commente Magali. C’est encore plus vrai aujourd’hui qu’hier... Seul un agrément sur sept aboutit à une adoption, et ce, dans un délai moyen de quatre à cinq ans, sachant que ce délai varie en fonction de l’âge de l’enfant adopté. « Au cours des cinq dernières années, le contexte de l’adoption internationale a beaucoup changé ; il est aujourd’hui plus compliqué d’adopter un enfant, parce qu’il y a moins d’enfants confiés à l’adoption qu’auparavant »,
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« Au cours des cinq dernières années, le contexte de l’adoption internationale a beaucoup changé ; il est aujourd’hui plus compliqué d’adopter un enfant, parce qu’il y a moins d’enfants confiés à l’adoption qu’auparavant. » constate Thierry Sotton. Ainsi, depuis 2009, le nombre d’enfants confiés aux services du Département en vue d’adoption a été divisé par deux. Comment expliquer une telle baisse ? Tout d’abord, un nombre toujours grandissant de pays ratifie la Convention de La Haye qui repose notamment sur le principe de subsidiarité. En vertu de ce principe, avant de confier à l’adoption un enfant à un pays tiers, l’État doit s’assurer que toutes les solutions de placement dans l’État d’origine ont bien été examinées. En outre, les démarches individuelles ne sont plus admises dans les pays ayant ratifié cette convention. Par ailleurs, de nombreux pays émergents, qui confiaient leurs orphelins, se sont développés. C’est notamment le cas du Brésil et de la Chine, laquelle a assoupli sa politique de l’enfant unique. Compte tenu d’une plus grande prospérité, les classes moyennes sont désormais davantage disposées à prendre en charge leurs jeunes pupilles. L’adoption fait aussi parfois les frais de pressions politiques interétatiques. « Qu’il y ait moins d’enfants adoptables ne signifie pas qu’il y a moins d’enfants malheureux dans le monde », regrette Thierry Sotton. Autre conséquence de cette évolution : le profil des enfants a lui aussi changé. « Adopter un bébé, aujourd’hui, c’est l’exception », prévient le responsable du service Adoption du Rhône. L’âge des enfants confiés à l’adoption tend à augmenter. Ces derniers présentent aussi davantage de pathologies et de handicaps qu’il y a quelques
années. Et le placement de fratries est un phénomène en hausse. « Sont confiés à l’adoption internationale les enfants dont les locaux ne veulent pas », résume Thierry Sotton.
Une relation affective complexe
Une fois la partie administrative réglée, la longue attente dépassée, et que l’apparentement a été prononcé, comment les choses se passentelles ? Magali et Frédéric avaient le projet d’adopter une petite Chinoise, en bas âge et en bonne santé. Une assistante sociale insiste pour que les époux déposent aussi une demande en France. « Six mois avant l’échéance de notre agrément, nous avons décidé d’élargir nos critères et informé les services que nous étions également désireux d’accueillir un petit garçon » se rappelle Magali. Quand elle apprend qu’un petit pupille de l’État leur a été confié, une grande vague d’émotion et de bonheur laisse place à la déception. « Pendant trois semaines, j’ai pleuré. J’avais déjà peint la chambre en rose ! » Son réflexe, comme durant la période d’attente et pour faire le deuil de sa propre maternité : aller consulter un psychologue. « Et puis, quand j’ai rencontré Benjamin, cela a été le coup de foudre. J’étais passée à autre chose. Malgré tout, je n’étais pas certaine de pouvoir aimer cet enfant-là. C’est un enfant que l’on ne connaît pas, qui fait irruption dans votre vie, même si vous le désirez. » « Que l’enfant soit adopté ou biologique, nous adoptons tous un u
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Le parcours de l’adoption
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DOSSIER :
u enfant,
fait remarquer la pédopsychiatre Nathalie Elbaz-Cuoq. Devenir parent est un saut dans l’inconnu, c’est une aventure pour tous les parents. » Impossible de savoir à l’avance quel enfant nous aurons, quel sera son caractère, s’il nous ressemblera, si les choses se passeront bien. « Toutes les mères ont besoin de temps pour s’adapter à leur bébé, pour s’ajuster. La seule différence tient aux gènes, qui ne sont pas les vôtres », analyse-t-elle.
Cultiver la sécurité affective
Toutefois, selon le Dr Elbaz-Cuoq, les mères adoptives ont souvent l’impression de passer à côté de quelque chose, de mal s’y prendre. Elles s’imposent des exigences de perfection encore plus drastiques que les mères biologiques. « Trop de parents adoptifs croient leur aventure différente de celle des autres parents. Si un problème ou un conflit surgit, ils se disent que c’est forcément lié à l’adoption, oubliant que bon nombre de conflits sont structurants pour le développement de l’enfant. » Son conseil ? Relativiser. Il est normal qu’un petit teste ses parents pour vérifier si
malgré une moins bonne conduite, ses parents l’aimeront toujours. Ainsi se bâtit la sécurité affective. C’est encore plus vérifiable chez les enfants ayant été abandonnés. Car la grande question qui tarabuste les orphelins est : Qu’ai-je fait pour être abandonné ? Il faut rassurer l’enfant en lui expliquant que sa maman ne l’a pas abandonné parce qu’elle ne l’aimait pas mais, parce qu’elle souhaitait ce qu’il y a de mieux pour lui, afin qu’il puisse grandir en bonne santé et être heureux. « Si l’on présente cet épisode comme un cadeau d’amour qui aide l’enfant à se raconter une histoire positive et non comme un rejet, il le vit beaucoup mieux », assure le Dr Elbaz-Cuoq.
Comment parler des origines ?
« Tout enfant se pose des questions sur son identité, ses racines, cela fait partie de la construction psychique, précise la pédopsychiatre, mais souvent les parents adoptifs vivent ces questionnements comme une attaque contre eux. » Le Dr ElbazCuoq déconseille d’ailleurs de faire de l’adoption un sujet tabou. Si aujourd’hui, il est devenu très rare que
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l’on cache ses origines à l’enfant adopté, il faut savoir modérer son propos, nuance-t-elle. Les enfants adoptés n’ont pas envie de se voir rappeler à tout bout de champ leur « statut ». La pédopsychiatre conseille ainsi d’expliquer à l’enfant qu’il a deux mères, une qui l’a mis au monde et une de tous les jours. Zacharie est né au Burkina Faso et a été adopté à 14 mois. Très tôt, les assistantes familiales lui ont expliqué pourquoi il s’était retrouvé dans un orphelinat. « Vers 2 ans, au moment où il s’est aperçu que sa couleur de peau était différente, il nous a posé des questions, se souvient Marie. Nous lui avons redit combien nous étions heureux de pouvoir nous occuper de lui. » Puis, plus rien jusqu’à ses 10 ans, âge vers lequel l’adolescent ressent le besoin de retourner dans le pays qui l’avait vu naître, de tenter de retrouver sa mère biologique. « On a attendu qu’il grandisse un peu et on l’a aidé. » À 12 ans, accompagné de son père adoptif, Zacharie se rend à Ouagadougou et découvre le pays. À son retour, ses doutes étaient levés : « Je ne suis pas Africain, je suis définitivement Français, né en Afrique, déclare-t-il à ses parents, et je suis très content d’avoir été adopté. » Dossier réalisé par E. Coppens
À LIRE L’Adoption en 150 questionsréponses, Pascale Lemare et Agnès Muckensturm. Larousse, 2013. L’Adoption, du projet à l’enfant, Sophie Le Callennec et Geneviève Miral. Éditions Vuibert, 2013.
Paroles de pros
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Gynéco
Différencier le baby blues de la dépression maternelle du post-partum Le premier dure quelques jours, le deuxième plusieurs mois. Si l’un est souvent considéré comme bénin, l’autre peut avoir de graves conséquences sur la santé de la maman et du bébé. Avec Manon Delaigue, psychologue à la maternité du Val-d’Ouest-Vendôme et en cabinet libéral à Écully (69).
L
e baby blues
Difficultés à dormir, crises de larmes brutales, humeur changeante et irritabilité « à fleur de peau » sont les symptômes du baby blues, qui touche plus de la moitié des jeunes mamans. La plupart du temps, il apparaît autour du troisième jour après l’accouchement, et se résout spontanément dans les jours qui suivent. « C’est un moment très angoissant pour une jeune mère, car elle se sent extrêmement coupable de ne pas répondre au stéréotype de la maternité idéale. Elle se remet en question, se sent très impressionnée par la rencontre avec ce bébé tant attendu et les bouleversements psychiques et physiques qui s’y associent » explique Manon Delaigue, psychologue à Écully. « Mais il n’y a pas à s’inquiéter outre mesure, ce phénomène est très courant » ajoute-t-elle.
La dépression maternelle du post-partum
Cette forme de dépression, qui touche 10 à 15 % des mères, s’avère beaucoup plus inquiétante que le baby blues. Elle se déclare environ six à huit semaines après l’accouchement, et peut durer plus d’un an si elle n’est pas identifiée et soignée. La mère se sent abattue, inefficace, et se désintéresse
de son enfant. Si le problème n’est pas décelé rapidement, il peut s’aggraver et avoir d’importantes conséquences sur la santé psychique de la mère mais aussi du bébé. La dépression s’installe, et la guérison est beaucoup plus lente. « Il y a deux profils de maman. Soit elle a tendance à oublier son enfant et agit comme s’il n’existait pas, soit elle le sollicite à outrance et de manière inadéquate. Dans le premier cas, le bébé peut se renfermer sur lui-même, ou au contraire tenter de se manifester par des pleurs très intenses et incompréhensibles. Dans le deuxième, le bébé peut souffrir d’anorexie du nourrisson, de troubles du sommeil, de la digestion et même de retards du développement. La mère peut aussi ressentir des accès de violence, souvent bouleversants pour elle et auxquels le père et/ou l’entourage doivent prêter une solide attention » explique la psychologue.
Faire la différence entre les deux
La plupart des mères souffrant de dépression post-partum mettent cette souffrance sur le compte de la fatigue pour se rassurer, d’autant que la culpabilité d’avouer ce bonheur absent les empêche souvent d’appeler à l’aide. Il est donc nécessaire de consulter un spécia-
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liste si l’on a un doute ou que l’on ressent une difficulté, que ce soit un psychologue, un psychiatre, ou un pédopsychiatre. En revanche, et contrairement aux idées reçues, la mère n’a pas plus de chance de développer une dépression si elle en a déjà souffert lors qu’une grossesse antérieure. « Dans ces cas-là, nous sommes plus vigilants et nous la prenons en charge avant l’accouchement. Ce suivi plus soutenu réduit grandement les risques de reproduire le même schéma » rassure Manon Delaigue.
Le rôle des proches
La mère a tendance à s’enfermer progressivement, à se détourner de son conjoint et de sa famille. Pourtant, la présence des proches joue un rôle majeur dans sa guérison. « Si l’on a un doute sur l’état de sa femme, de sa sœur, de son amie, il faut impérativement agir et l’inciter à consulter. Le père a une place fondamentale dans le soutien, l’aide et l’observation des difficultés de sa femme. Il est souvent celui qui peut prendre le relais auprès du bébé et permettre à la maman de se tourner vers un réseau de soins adaptés et prendre le temps de comprendre les enjeux propres à sa maternité et à ce qu’elle soulève en elle » souligne la psychologue. L. Bouillard
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Pédiatrie
La vision de l’enfant Chez l’enfant, la vue évolue jusqu’à l’âge de 6 ans pour devenir identique à celle d’un adulte. Les explications de Philippe Denis, chef du service d’ophtalmologie de l’hôpital de la Croix-Rousse, et de Nathalie Gary-Cadi, ophtalmologiste à Lyon.
Premiers tests
Le test du regard préférentiel, dit communément « bébé vision », sert à estimer grossièrement son acuité visuelle. Il se pratique aux alentours de 9 mois : on présente à l’enfant un carton avec d’un côté un carré gris uni et de l’autre un carré blanc barré de lignes. Normalement, le bébé doit regarder le carré le plus contrasté, donc celui avec les lignes. Par contre, si on découvre chez l’enfant de moins de six mois des signes
© DR
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orsqu’il naît, le nourrisson ne voit rien ou presque, ce qui lui donne un regard un peu vague les premiers jours. Rien d’anormal : au moment de la naissance, les neurones qui composent la rétine finissent tranquillement leur maturation. À la naissance, la réaction à l’éblouissement est le seul test effectué. La pupille de l’enfant doit se contracter à la lumière et le regard ne doit pas être trop errant. Ce test démontre l’intégrité du système neuronal. « À la naissance, l’enfant est très hypermétrope car son œil est tout petit. En grandissant, son œil se développe et l’hypermétropie diminue », explique Nathalie Gary-Cadi, ophtalmologiste lyonnaise. « Le bébé va d’abord réagir à la lumière la première semaine puis, au bout de quinze jours, il va commencer à distinguer quelques formes. Ce n’est qu’au bout de trois semaines qu’il commence à pouvoir suivre des objets qui bougent », explique Philippe Denis, chef du service d’ophtalmologie à l’hôpital de la Croix-Rousse.
de désintérêt de la chose visuelle, les parents peuvent consulter un ophtalmologue, sans s’affoler. « La maturation peut simplement être plus lente », estime le professeur Denis.
Une maturation lente
La coordination binoculaire, qui permet en gros de voir en relief, prend deux à trois mois. Une période utilisée par l’enfant pour développer des réflexes de fixation des objets. La vision structurée ne débute vraiment qu’au bout de 4 à 5 mois, quand l’enfant peut regarder et coordonner ses gestes. Il faudra ensuite attendre l’âge de 4 ans pour voir l’enfant bénéficier d’une vision de 6/10. Et enfin, ce n’est qu’à 5 ou 6 ans qu’il aura une vision identique à celle d’un adulte.
Port de lunettes
Chez l’enfant, les cas de strabisme peuvent nécessiter le port de lunettes, mais avant l’âge de deux ans, c’est très rare, même si cela peut arriver. Par contre, les cas de myopie n’arrivent quasiment jamais. Enfin, si l’enfant se plaint de voir des taches blanches (et pas noires !) au niveau de la pupille, « il faut l’amener en urgence », explique l’ophtalmologiste lyonnaise. O. Vassé
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Psychologie
Faut-il leur laisser le choix ? Beaucoup de parents demandent l’avis à leur enfant : que veux-tu manger, comment veux-tu t’habiller ?... Et ce, dès leur plus jeune âge. Bien que cela permette à l’enfant de s’affirmer, il est important de rester prudent… Avec Ladislas Kiss, psychiatre clinicien cognitivo-comportementaliste à Lyon et Paris.
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ès l’âge de 2 ou 3 ans, on encourage son enfant à faire ses propres choix, afin qu’il développe ses goûts et ses opinions. Mais il faut savoir qu’on ne peut réellement parler de choix avant l’âge de raison (7 ans) : « Dès la naissance, l’enfant fait ce qui s’apparente à des choix, mais il s’agit plus exactement de discernement. Sa décision n’est pas mentalisée, elle est dictée par des notions, d’appétence, d’aversion, de plaisir ou de déplaisir. Tout choix ou limitation implique un renoncement, une prise de conscience de ce qui est abandonné, ce qu’est incapable de faire le jeune enfant sans souffrances ou caprices du fait de sa tendance naturelle à la toute-puissance », explique le Dr Ladislas Kiss.
La voie du milieu
L’enfant ne peut donc pas effectuer des choix raisonnés, mais ce n’est pas pour autant qu’il faille l’empêcher de s’exprimer. Le psychiatre conseille de se montrer ferme et bienveillant à la fois. « La
voie de la sagesse est la voie du juste milieu. » Bien sûr, un enfant peut décider s’il a envie de dessiner avec de la peinture bleue ou rouge mais, lorsque sa sécurité ou sa santé entrent en jeu, il ne peut prendre les décisions à la place du parent. Nelly, maman de quatre enfants, leur demande s’ils ont des envies particulières, mais tient à garder le dernier mot. « C’est une bonne chose que de leur demander leur avis pour les socialiser, mais il est important de leur laisser leur place d’enfants et leur insouciance, de ne pas trop leur en demander », partage la jeune femme.
Pathologies vétérinaires et enfants-tyrans
La question du choix doit être traitée au cas par cas, selon l’enfant et sa personnalité. Car les conséquences sur son comportement peuvent être majeures : « Un enfant à qui on ne laisse pas assez la possibilité de s’exprimer va être dans l’inhibition et pourra développer une pathologie ‘vétérinaire’, c’est-à-dire qu’à la manière d’un animal, il sera incapable d’exprimer clairement ce qu’il ressent avec des mots et ce d’autant plus que lui-même n’a pas accès à ses propres émotions et besoins (alexithymie), il présentera alors pour décharger ses tensions divers symptômes ‘énigmatiques’ (insomnie, encoprésie, énurésie, troubles comportementaux, psychosomatiques, etc.). Au contraire, si trop de choix lui sont laissés, l’enfant peut vite devenir un enfant-roi, voire un enfant-tyran, qui décidera même de la prochaine voiture à acheter », détaille le Dr Kiss. Dans les deux cas, l’enfant aura davantage de difficultés à se socialiser harmonieusement à l’école ou au sein de sa famille.
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Savoir dire non
Le psychiatre remarque qu’aujourd’hui, trop nombreux sont les parents qui n’osent plus dire « non ». Or, une éducation équilibrée doit mener à l’autonomie et certainement pas à l’indépendance : un enfant a besoin d’être cadré, de repérer des limites pour grandir sereinement. Lui tenir tête va aussi lui permettre de développer sa patience, de comprendre qu’il doit attendre d’être plus âgé pour pouvoir effectuer ses propres choix. L’idéal est d’arriver à des situations de compromis, par la voie du dialogue quand il est un peu plus grand (vers 11-13 ans), en expliquant à l’enfant pourquoi ce qu’il aurait voulu n’est pas ce qui est choisi. Pour ceux qui ne peuvent (très jeunes enfants) ou ne veulent rien entendre (enfants capricieux), il ne faut pas argumenter mais imposer avec fermeté et bienveillance. Il faut admettre que le métier de parent est le plus difficile au monde car il n’y a ni recettes ni techniques, seulement du bon sens et de la bienveillance pour amener son enfant vers l’autonomie et favoriser son plein épanouissement tout en respectant les besoins des autres. Z. Baillet
À LIRE Questions de parents responsables, de François Dumesnil, éditions de l’Homme. Savoir dire non, de Marie Haddou, éditions Flammarion, J’ai lu.
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Juridique
Le baptême civil, cérémonie, droits et devoirs Si certains parents refusent tout baptême religieux, en revanche, ils sollicitent les mairies pour une cérémonie de « baptême civil ». Quelle est sa valeur juridique ? Quel est le rôle des parrain et marraine ?
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Un engagement moral
Selon le maire du 4e arrondissement de Lyon, David Kimelfeld, qui a officié, lui ou ses adjoints, à 19 parrainages en 2012, les motivations et la sociologie des parents sont très variées. Pour certains, il s’agit de montrer leur attachement à la laïcité et à l’idéal républicain. Une façon de faire entrer symboliquement l’enfant dans une idée de la nation, telle que voulue par la Révolution française. Mais, pour la majorité, il s’agit de désigner un parrain et une marraine, hors du cadre religieux, mais accompagné d’une certaine solennité. Aucun moment ou aucun âge particulier n’est recommandé. Mais en général, les enfants présentés à ce parrainage sont plutôt de jeunes enfants.
Un moment émouvant
Puisque le baptême civil n’a aucune valeur vis-à-vis de la loi, le
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l faut savoir avant tout que, contrairement à une opinion répandue, le baptême civil, dit aussi « baptême républicain » ou « parrainage civil », n’est prévu par aucun texte législatif. C’est avant tout une tradition laïque. De fait, aucune mairie, aucun officier d’état civil n’est tenu de répondre à la demande des parents. Ainsi, par exemple, la mairie de Caluire ne pratique pas de baptêmes civils. Mais, puisqu’il n’y a pas de règles en la matière, il n’y a aucun problème pour se diriger vers une autre commune ou un autre arrondissement que celui de son domicile. déroulé de la cérémonie est à la libre appréciation du maire ou des élus. Mais globalement, elle ressemble, toutes proportions gardées, à une cérémonie de mariage. Ainsi, dans le 4e arrondissement de Lyon, un entretien téléphonique préalable permet d’expliquer le déroulement aux parents, et mieux connaître leur histoire familiale. La cérémonie en elle-même se déroule dans la salle des mariages, dans les décors de la République. L’officier d’état civil, maire ou adjoint, porte l’écharpe tricolore sous la statue de Marianne et la photo du président de la République. Après un discours introductif sur la famille, la cérémonie se déroule de façon simple. Un certificat de « parrainage civil » est établi avec la signature des parents, des parrain et marraine et du maire. Agnès, qui a participé à une cérémonie similaire dans le 1er arrondissement, pour sa
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fille, se souvient : « Même si c’était tout simple, j’ai vécu ce moment comme vraiment très important, et émouvant. Cela m’a permis de dire aussi aux amis que nous avions choisis comme parrain et marraine, la confiance qu’on avait en eux. »
Un devoir avant tout moral
Les devoirs du parrain et de la marraine sont uniquement d’ordre moral. Pour certains, il s’agit simplement de favoriser des liens privilégiés avec d’autres adultes que les parents, qui ne sont pas nécessairement des membres de la famille. Pour d’autres, l’idée est de suppléer les parents, notamment financièrement, en cas de disparition. Mais dans ce cas, le parrainage n’a aucune valeur et il est nécessaire d’établir un acte légal chez un notaire. F. Mailhes
Paroles de pros
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Nutrition
Bien s’hydrater pour lutter contre les fortes chaleurs Les nourrissons et les enfants en bas âge sont plus sensibles que les adultes face aux fortes chaleurs. L’eau de leur corps s’évapore plus rapidement, et ils n’expriment pas toujours leur sensation de soif. Il est donc nécessaire de faire preuve de vigilance. Avec Gisèle Boukadia, pédiatre à Lyon.
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l est évidemment compliqué de comprendre qu’un bébé a soif lorsqu’il n’a pas encore l’usage de la parole, d’autant que les pleurs de soif ne sont pas reconnaissables pour les parents. Chez le nourrisson, dont le corps est composé à 75 % d’eau, la déshydratation peut entraîner de graves conséquences. Plusieurs signes sont annonciateurs d’une déshydratation du nourrisson qui peut intervenir très vite lors des fortes chaleurs : la bouche et les lèvres sèches, les yeux cernés, les urines couleur jaune foncé, une perte d’énergie, la fente anale qui se creuse, voire même une perte de connaissance… Si ces signes se manifestent, l’enfant doit immédiatement être examiné par un médecin ou un pédiatre.
Lui proposer régulièrement de l’eau
« D’une façon générale, les parents doivent proposer régulièrement à boire aux bébés, explique la pédiatre lyonnaise Gisèle Boukadia. Même jeune, un enfant sait se réguler. S’il a soif, il boira. » Le premier geste anti-déshydratation est donc de donner de l’eau aux bébés, d’autant plus pour ceux nourris au biberon. Sachez que le lait maternel contient, lui, plus ou moins d’eau en fonction de l’hydratation de la mère, alors que les laits en poudre ont toujours la même composition. En revanche, il n’y a pas de quantité d’eau « recommandée » par jour. « Je ne souhaite pas donner de quantité précise, puisque certains enfants ont
plus soif que d’autres », souligne Gisèle Boukadia.
Eau vs jus de fruits et sodas
Pour l’hydratation des tout-petits, rien de meilleur que l’eau servie à température ambiante. « Il faut éviter les chocs thermiques avec l’eau du réfrigérateur », prévient Gisèle Boukadia, qui déconseille aussi fortement les boissons sucrées tels que les sodas : « Dans la vie de tous les jours, il faut apprendre aux enfants à boire de l’eau dès le plus jeune âge, sinon ils risquent de refuser ensuite de boire des boissons qui ne contiennent pas de sucre. »
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Une précaution qui vaut aussi pour les jus de fruits en bouteille, pour la même raison. En dehors de l’eau claire, privilégiez donc les fruits frais pressés qui apportent des vitamines. Autre recommandation de la pédiatre Gisèle Boukadia, il est bon pour les parents de différencier les biberons de lait et les biberons d’eau : « Certains enfants peuvent être surpris de recevoir de l’eau lorsqu’ils attendent du lait. Il est donc préférable d’avoir des biberons dissemblables pour qu’ils puissent faire la différence. À partir de 18 mois, les enfants pourront ainsi avoir le réflexe de prendre le biberon d’eau qui est posé près d’eux », expose-t-elle. V. Lonchampt
Combien ça coûte ?
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Bien choisir... la protection solaire de son enfant Les jeunes enfants sont beaucoup plus sensibles que les adultes aux rayons du soleil. À l’approche de l’été et des fortes chaleurs, les parents doivent donc redoubler de vigilance.
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a première règle, c’est de ne pas exposer au soleil les enfants de moins de trois ans. » Le Dr Jean Stagnara, pédiatre à Lyon, préconise aux parents de ne prendre aucun risque et de pratiquer « une protection totale quel que soit l’âge de l’enfant ». Si l’exposition aux heures les plus chaudes de la journée (entre 12 et 16 heures) est à bannir, pour éviter les coups de soleil, les brûlures et tout risque de mélanomes (cancers cutanés), l’application fréquente (au minimum toutes les deux heures) d’une crème solaire spéciale enfants est obligatoire.
Une protection spécifique
Pour les enfants, il est important de choisir une crème solaire spécifique proposant une protection maximale indice 50, voire 60. L’application d’un écran total unique est à respecter pour toute exposition, même lorsque la peau de l’enfant est bronzée.
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Au niveau de la texture, on peut trouver des crèmes ou laits solaires, mais aussi des crèmes solaires en spray. Elles sont plus facilement applicables sur la peau de l’enfant, car beaucoup moins grasses et collantes qu’une crème solaire traditionnelle. On trouve également à la vente des sticks spécialisés pour les endroits du corps où la crème peine davantage à pénétrer dans la peau (lobes d’oreille, bout du nez…). Si certaines de ces crèmes ou sprays solaires peuvent parfois être vendus en supermarché, privilégiez cependant leur achat, pour votre enfant, en pharmacie. Vous y trouverez notamment des écrans solaires sans filtre chimique et sans conservateur, respectueux de la peau de l’enfant, notamment face aux possibles allergies cutanées qui peuvent survenir après l’application d’une crème solaire.
Pour une protection complète
Mais si la protection par le biais d’une crème solaire est indispensable, il
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est aussi vivement recommandé de couvrir son enfant avec des vêtements légers. « En plus de lunettes de soleil, achetées chez un opticien, et d’un chapeau, il faut que l’enfant porte en permanence un tee-shirt à manches longues ou une combinaison pour aller dans l’eau » explique le Dr Stagnara. Une fois enduit de crème solaire et protégé par des vêtements adaptés, l’enfant doit aussi être fréquemment installé dans des zones d’ombre. « Bien souvent quand l’enfant joue dans l’eau, on croit qu’il est protégé, mais il n’y a que l’ombre qui peut faire reposer sa peau face aux rayons agressifs du soleil », ajoute le pédiatre lyonnais. Attention également aux coups de soleil par réverbération. Un enfant placé à l’ombre peut en effet très bien attraper un coup de soleil à cause de la réverbération des rayons ultraviolets sur l’eau de mer ou d’une piscine. A. Comte
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1. Lait solaire très haute protection, SPF 50+, de Mustela, 13 €. 2. Spray solaire très haute protection, SPF 50+, de Klorane, 15,10 €. 3. Spray enfants, très haute protection, Photoderm Kid, SPF 50+, de Bioderma 15,65 €. 4. Spray enfants, très haute protection, SPF 50+, d’Avène, 19 €. 5. Lait douceur enfants, SPF 50+, visage et corps, des laboratoires Vichy 11,90 €. 6. Anthelios dermo-pediatrics SPF 50+, spray application facile, La Roche-Posay 13,95 €.
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Activités
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Famille
Les jeunes pousses au jardin Jardiner n’est pas une activité réservée aux adultes. Les petits aussi peuvent profiter de ce plaisir, synonyme de nombreuses découvertes…
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l n’est jamais trop tôt pour commencer à jardiner car, dès le plus jeune âge, le monde des végétaux constitue un terrain d’éveil hors pair. Pour les tout-petits, les couleurs, les odeurs et les textures du vivant et du non-vivant sont autant d’occasions d’éveiller leurs sens. « L’émerveillement est toujours le même lors de la récolte des pommes de terre » s’amuse MarieHélène Dumont, animatrice en jardin pédagogique à Tassin. « Gratter la terre et découvrir cette multitude de produits qui s’y cachent les impressionne beaucoup ! » Le jardinage permet aussi de travailler la motricité ; il faut apprendre à manier les outils et à se déplacer sans piétiner les plantations, en plus de l’apprentissage du goût et des saveurs. « Lorsqu’ils sont plus grands, on travaille autour des questions de la nourriture et de l’environnement », explique l’animatrice. L’enfant découvre toutes les variétés de plantes, légumes et graines mais cela lui permet aussi de trouver les réponses à de nombreuses interrogations : comment poussent les végétaux, à quoi servent les insectes, quelle est l’utilité de l’eau…
L’école de la vie
En plus d’être ludique et enrichissant, le jardinage s’avère être un très bon outil éducatif. « En passant du temps au jardin à voir les végétaux pousser, l’enfant prend conscience de la temporalité et apprend alors à se montrer patient » analyse Olivier Ferrer, animateur en éducation et environnement au Grand Parc Miribel Jonage. Aussi, « il se rend compte que les végétaux sont fragiles, demandent de l’attention et il respectera davantage la nature ainsi que son travail et le travail des autres ». S’armer de bottes et d’un râteau constitue donc un bon moyen de grandir, de se découvrir soi-même et de s’ouvrir aux autres.
Faire comme les grands
« Les enfants sont très fiers et très contents de pouvoir faire la même chose que les grandes personnes. Le fait de s’occuper de quelque chose et de le voir grandir est gratifiant pour eux », raconte Pascale, 34 ans, maman d’Arthur, Émile, Lucie et Léon. Le jardin est le lieu idéal pour laisser votre enfant s’exprimer et se débrouiller seul, prendre ses premières responsabilités. Il ne faut d’ailleurs pas hésiter, lorsque cela est possible, à lui confier une parcelle rien qu’à lui, qu’il verra comme un véritable lieu d’expérience.
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À la casserole !
Pour continuer ce moment de partage et de transmission, rien de mieux que d’enfiler les tabliers de cuisine afin de mijoter de bons petits plats avec les légumes récoltés. En plus de leurs petites mains, ce sera au tour de leur palais d’entrer en action, pour s’ouvrir à de nouvelles saveurs et ne plus faire le difficile ! Z. Baillet
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À LIRE Le p’tit jardin facile de Crousti et Pioupiou, éditions Petite Plume (dès 3 ans). Jardiner avec les enfants, éditions Ouest-France.
CONTACTS : Ateliers jardinage : 1 Jardin botanique de Lyon, Lyon 6e. 04 72 82 35 00. Atelier chaque dimanche matin du 1er avril au 31 octobre, à partir de 5 ans. isabelle.perrodin@mairie-lyon.fr 1 Grand Parc Miribel Jonage, Vaulx-enVelin. 04 78 80 56 20. Visites guidées ou ateliers sur mesure. Jardin pédagogique, à partir de 3 ans. 12 juillet : fête au jardin pique-nique. 04 78 80 23 58. pole-nature@grand-parc.fr (Olivier Ferrer). 1 Jardin Découvertes, Décines-Charpieu. 04 72 93 30 40. Centre de loisirs consacré au jardinage, les mercredis, à partir de 6 ans. Cueillette en famille : 1 Cueillette à la ferme, Fleurieux-surl’Arbresle (69). 04 74 01 25 99. 1 Cueillette de Fraisochamp, Thil (01). 04 78 06 27 28. Jardins partagés : 1 Côté Jardins, Tassin-la-Demi-Lune (69) 04 72 34 68 56. 1 Annuaire des jardins partagés en Rhône-Alpes : http://lepassejardins.fr
Activités
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Enfants
Accroche-toi à la branche Très à la mode, l’Accrobranche est moins dangereux qu’on ne le croit. S’il permet de faire du sport, il ouvre aussi au contact avec la nature, et aide à développer la confiance en soi.
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uel enfant n’a pas rêvé de crapahuter dans les arbres ? Bonne nouvelle : « Contrairement à l’idée que l’on peut s’en faire, l’Accrobranche n’est pas un sport très difficile, explique Alexandre Jourdain, moniteur spécialisé, à condition de respecter quelques règles élémentaires de sécurité, et de ne pas être soumis au vertige. » Ce sport « tout en un » permet à la fois de « se dépenser », de « coordonner force, agilité et équilibre », mais aussi « d’éveiller les sens » et de « découvrir le contact avec la nature ». Bien pratiqué, l’Accrobranche a même des « bienfaits insoupçonnés ». En effet, les enfants qui le pratiquent, peuvent acquérir confiance en soi, apprendre à se dépasser et dompter la peur du vide, ou « la peur du loup », cette intimidation face à toute forme d’inconnu. À une condition cependant, essentielle : « Apprendre aussi à connaître ses limites » insiste Alexandre Jourdain, d’où l’importance d’être bien accompagné.
En avant pour l’aventure
L’Accrobranche peut se pratiquer très tôt, dès deux ans, à condition de « ne jamais forcer un enfant à se surpasser ». La présence, même au sol, des parents, est indispensable pour rassurer l’enfant, et les moniteurs vérifieront avant les parcours s’ils sont adaptés aux enfants. Selon les parcs, les offres pour les petits diffèrent. Au parc France aventures, les moins de 4 ans peuvent faire de manière illimitée un parcours Ouistiti, entièrement au sol, et à
partir de 4 ans s’initier à un parcours en hauteur. Chez Branche évasion, les moins de 1 m 20 s’adonneront au parcours baby, situé à moins d’un mètre du sol. Dans le parc City aventure, les petits à partir de 2 ans peuvent faire un parcours en « ligne de vie continue » (système qui ne permet pas de se décrocher) sous la surveillance de ses parents, puis au-dessus de 1 m 15, ils peuvent s’essayer au parcours Petit trappeur qui les emmène à 3 m du sol. Les parents, en général, n’y trouvent que des avantages. « C’est une façon pour que les enfants se défoulent pendant que nous, on reste au calme à profiter de la forêt », explique Adèle, 37 ans, adepte du parcours aventure de Sainte-Foy-lès-Lyon. Mona, 34 ans, y a vu aussi une façon de voir grandir sa fille de 9 ans : « Je la trouve plus sûre d’elle et elle a pris l’habitude de se faire plaisir en faisant du sport. » L. Hernandez CONTACTS : 1 City Aventure. Sainte-Foy-lès-Lyon et Albigny (69). 08 20 00 06 78. www.cityaventure.com 1 Branche évasion. Ambérieu-enBugey (01). 04 74 39 95 82. www.branche-evasion.fr 1 Yzeron aventure. Yzeron (69). 09 72 35 29 89. www.yzeron-aventure.com 1 France aventure, Lyon 5e. 04 78 36 31 75. www.france-aventures.com
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Concours photo
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, Comme un poisson dans l eau ! Même si le soleil tarde à montrer le bout de son nez, l’été n’est pas loin et avec lui revient le temps des baignades. Nous avons choisi de récompenser les cinq clichés ci-dessous. Chacun recevra un maillot couche, motif tortue.
ans Josselin, 3 et demi.
Rémi 10 ans, Bastien 9 ans, Gabriel 6 ans et Manon 3 ans.
Tess, 1 an et demi.
Johann, 5 mois.
mois. Yaëlle, 18
Nous remercions aussi de leur participation : Cliona et Jade. Surveillez le forum pour découvrir le thème du prochain concours photo.
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Pour chaque photo publiée, piwapee offre un maillot couche, motif tortue, coloris mandarine (disponible en 3 tailles : 4-8 kg (3-6 mois), 8-11 kg (6-12 mois) et 11-14 kg (12-24 mois)).
Coloriage
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Bébézine, le plaisir d’être parent édité par ROSEBUD SARL Siège social : 9 rue de l’Arbre-Sec 69001 Lyon Fax. 04 72 44 92 04 redaction@bebezine.fr Dépôt légal à parution ISSN 1961-0289 Membre de l’OJD Tirage : 32 300 exemplaires DIRECTEUR DE LA PUBLICATION François Sapy RÉDACTION EN CHEF Véronique Lopes - vlopes@bebezine.fr PUBLICITÉ Marine D’Élia - mdelia@tribunedelyon.fr Annie Pillot - apillot@tribunedelyon.fr Julien Vidal-Naquet - jvidalnaquet@tribunedelyon.fr RÉDACTION Zoé Baillet, Léna Bouillard, Antoine Comte, Estelle Coppens, Clothilde Dorieux, Luc Hernandez, Vincent Lonchampt, Véronique Lopes, François Mailhes, François Sapy, Olivier Vassé. RELECTURE Philippe Brunet GRAPHISME Vanina Pinelli vpinelli@tribunedelyon.fr ILLUSTRATIONS Loïc Guyon - loic.guyon@neuf.fr PHOTO DE COUVERTURE Crédit : © Dasha Petrenko - Fotolia.com LES PROFESSIONNELS RÉFÉRENTS Dr Gisèle Boukadia, Manon Delaigue, Dr Philippe Denis, Marie-Hélène Dumont, Dr Nathalie Elbaz-Cuoq, Olivier Ferrer, Dr Nathalie Gary-Cadi, Alexandre Jourdain, Dr Ladislas Kiss, Lalao, Dr Jean Stagnara, Thierry Sotton. LES PARENTS DU NUMÉRO Adèle, Agnès, Anne, Élise, Florence, Magali et Frédéric, Marie, Marilyne, Mona, Nelly, Pascale, Sophie. La reproduction des textes, images et photographies publiés dans ce numéro est interdite sans l’accord écrit de Rosebud. DISTRIBUTION Mairies, pédiatres, gynécologues, maternités, laboratoires, pharmacies, crèches et magasins spécialisés. IMPRESSION : Imprimerie Chirat (69).
Par respect pour l’environnement, ne pas jeter sur la voie publique.
Horoscope
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Bébés L’enfant Gémeaux • Du 22 mai au 21 juin
Le Gémeaux a besoin de parents pleins d’énergie ! Il s’intéresse à peu près à tout ce qui l’entoure et il est bon de lui offrir une large palette d’activités. Cet enfant peut être un bonheur ou une horreur selon son humeur et la vôtre. Il n’y a rien de plus exaspérant que ses interruptions continuelles quand vous essayez de vous concentrer sur quelque chose. Vous éprouverez un soulagement intense quand vous le verrez absorbé dans un passe-temps solitaire, ou endormi…
L’enfant Cancer • Du 22 juin au 22 juillet
L’enfant Cancer peut devenir trop dépendant de ses parents. En raison de son intense besoin de sécurité, il attend beaucoup de soutien, de conseils et de protection de leur part. Il se sent fréquemment à la merci d’un monde hostile qui ne le comprend pas ou ne respecte pas ses sentiments. Les parents compréhensifs doivent chercher à l’initier et lui enseigner les secrets de l’art de vivre en société. Développer une véritable indépendance est le plus grand challenge pour cet enfant. Le rôle des parents est essentiel pour réduire sa dépendance et accroître une liberté responsable.
L’enfant Lion • Du 23 juillet au 22 août
L’enfant Lion type veut tout ce qu’ont les autres – et plus ! Il pense qu’il est une chance pour ses parents, professeurs et autres représentants de l’autorité. Fort, sûr de lui et décidé, ce petit personnage cherche à se distinguer dans toutes les activités auxquelles il participe. Même s’il n’est pas toujours attiré par les études, il peut énormément s’investir dans l’école, sur le plan sportif, mais aussi dans la vie de l’établissement. C’est là qu’il fait souvent la démonstration de ses aptitudes au commandement. Il occupera probablement aussi une position en vue dans son groupe social.
L’enfant Vierge • Du 23 août au 22 septembre
Année après année, le consciencieux enfant Vierge coopère, sans jamais se plaindre ! Mais s’il se sent sous-estimé ou carrément ignoré, son ressentiment s’accumule, pour exploser tôt ou tard. Accordez-lui de l’attention et montrez de la gratitude pour ses services. Bien que la petite Vierge puisse être un modèle de sagesse, elle peut aussi se montrer très critique envers ses parents, et raisonneuse. Elle exige souvent que ces derniers respectent leur parole, car elle prend tout au pied de la lettre. Les parents d’un enfant Vierge apprennent très vite qu’ils ne doivent pas faire de promesses à la légère ! Extraits des livres de la collection Les Mini Larousse : Vivre avec un Gémeaux, Vivre avec un Cancer, Vivre avec un Lion, Vivre avec une Vierge.
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Bébé du monde
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Le Bébé de Madagascar Si les conditions médicales ne sont pas encore optimales sur l’île de Madagascar, les futures mamans peuvent compter sur le soutien sans faille des femmes de leur famille.
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a maternité à Madagascar est bien différente de celle que l’on connaît en France, en termes de soins médicaux et de suivi notamment, du fait de conditions d’hygiène beaucoup plus difficiles. Et pourtant, les femmes malgaches sont bien loin de se plaindre car sur leur île, devenir maman suscite le respect et l’intérêt de tous.
Bébé des villes, Bébé des champs
Entre villes et campagnes, les inégalités en termes de soins sont énormes : « Si les hôpitaux et cliniques privées des villes sont bien équipés, les établissements de brousse ne disposent même pas d’échographes. Le désert médical complique encore les choses : il n’est pas rare que les femmes de zones reculées ne procèdent à aucune visite jusqu’à l’accouchement », explique Lalao, ancienne médecin dans le sud de l’île. Des raisons financières obligent aussi beaucoup de femmes à renoncer à tout suivi car, depuis la fin des années 1990, ce dernier ainsi que l’accouchement ne sont plus gratuits. « Les femmes les plus aisées bénéficient de soins et services similaires aux soins français mais, pour la majorité, le suivi de grossesse se résume à une visite tous les mois chez la sage-femme, sans échographie, et l’accouchement se déroule à domicile », détaille Lalao.
Une maman choyée
« Lors de ma deuxième grossesse, qui s’est déroulée en France, je me suis sentie très seule », se souvient
Marilyne, expatriée malgache en France. Si ce ressenti l’a envahie, c’est parce qu’à Madagascar, la future maman est au centre de toutes les attentions. Sa mère, sa bellemère ou ses sœurs peuvent s’installer chez elle pour l’aider à préparer au mieux son accouchement, puis, après la naissance, pour s’occuper de Bébé et des tâches domestiques. Les cadeaux de naissance lui sont aussi destinés : il s’agit de layettes, de biberons ou d’argent pour éviter que cette naissance ne lui coûte trop cher. Le rôle du papa est, quant à lui, très limité dans les premiers mois : il se doit avant tout de travailler pour apporter à sa famille de quoi vivre. Ce n’est d’ailleurs pas lui qui accompagne la future maman lors de son accouchement, mais encore une fois les femmes de la famille.
Coutumes et croyances
Le poids des traditions et des croyances reste très important sur le territoire malgache. Avant la naissance, on fait boire à la future maman toutes sortes de tisanes pour
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faire descendre le bébé ou rendre l’accouchement moins douloureux. Une fois que Bébé est né, c’est du bouillon aux écrevisses que les jeunes femmes doivent boire en quantité, pour favoriser les montées de lait. Et pour le bien de leur enfant, les parents recueillent le reste du placenta et le cordon ombilical pour les enterrer à proximité de l’entrée de la maison. « De cette manière, on protège le bébé des mauvais esprits », explique Marilyne. On raconte même que si on tourne la tête au moment de l’enfouissement, l’enfant aura un défaut de parallélisme au niveau des yeux. Z. Baillet
Les chiffres 2012 R Taux de natalité :
37,13 ‰. R Taux de mortalité infantile : 47,40 ‰. R Indice de fécondité : 4,45 enfants par femme.