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th e wor ld c it iz ens Citizens initiatives for a susta ina ble way of life: Mexico, Colombia, Brasil, Argentine
Ecovillages, the world citizens In Central and South America, citizens organize themselves to propose models for a sustainable life.
Context : Central and South America are increasingly seen as an eldorado by the occidental world. Any kind of economic resources can be find there: water (first world reserve), biodiversity, gas and oil. Challenge : From northern Mexico to Argentinean pampa, more and more people organize themselves in ecovillages. They want to respect the ecosystem wherein they lived. Approach : Citizens’ initiatives are an answer to the ecologic breakdown of our societies. Reacting to environmental despoliation, ecovillages pave the way for another form of development and show us how to live outside the consumption system. Crossing of the continent and travel to the heart of those earth citizens’ daily living.
In a small autarkic ecovillage of Argentinean pampa, four families are already living in the post-oil age. They propose an exportable life model, exchange seeds with the rest of the world and practice the natural agriculture. Their work is giving back to the pampa its fertility. Like them, hundreds of members of the ‘Global Ecovillage Network’ think that it is possible to live in abundance and to preserve natural resources two at a time. According to the ecosystem wherein they lived, they experiment several ways to reach that aim. Same purpose but different realities. The key of their success? Working with and not against the nature. Just a stone’s throw from Sao Paulo: thirty years ago, ten young people started to share a bio-dynamic agriculture experiment. Today, five hundreds people are living in what became an eco-neighbourhood, which attract students and workers from the big city. Far-removed from Sao Paulo, in Colombia, in the middle of the coffee and bananas’ intensives plantations, Hernando has also chosen to resist to the model that small farmers are forced to follow: becoming a day labourer for the coffee bosses or sell their lands and migrate to the city. Hernando has kept his one hectare plot and has transformed it into a biodiversity paradise. He’s now able to feed his entire family. Autonomy, use of appropriated technologies, and reappropriation of the working tools: all those values connect the ecovillages we met. Those citizens’ initiatives show us different ways to change our relation with the environment. More important, these severals models are adjustable and can be exported throughout the world.
SOMMAIRE Page X
AN IDEAL LIFE
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ART AND ECOLOGY
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page x : Gaia est prête pour l’ère post-pétrole. page x : Masanobu Fukuoka : père de l’agriculture naturelle. page x : Mama Lulu: à l’écoute de la nature.
page x : Le rêve de Don Memo page x: Nashira, des femmes de tête
A NORMAL LIFE ?
page x : Los Guayabos : calme, luxe et écologie page x : Demetria, la sagesse de l’homme page x : Rudolf Steiner, un homme inspiré
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EDUCATING, A SECOND NATURE
page x : Ipema, l’école de terrain page x : Emmener les canards manger les limaces du jardin page x : Convergences de l’agro-écologie page x : Tiba, l’architecte aux pieds nus page x : San Isidro, une affaire de famille
AN IDEAL LIFE
Gaia est prête pour l’ère post-pétrole. A une heure de Buenos-Aires, au milieu d’une pampa au sol stérile, une dizaine de personnes ont construit une communauté autonome en énergie et en nourriture. Gaia est un écovillage harmonieux et équilibré qui tire au mieux partie des ressources à sa disposition. Leurs idées et leurs pratiques du durable sont reconnues dans tout le cône sud de l’Amérique latine.
Silvia se repose devant la maison commune : cuisine, restaurant ,salle de cours; c’est un élément central de Gaia. Les deux paraboles sont des fours solaires; à droite, un chauffe-eau solaire délivre de l’eau tiède pour la vaiselle.
Il est sept heures et demi du matin, un vent froid souffle sur la pampa argentine. Nous sommes en plein mois de juillet, mais de ce côté-ci de la Terre règne l’hiver. Dans la cuisine collective il fait bon, une douce lumière affronte la nuit environnante, pas encore décidée à céder sa place au jour. Assis autour de la grande table, Gustavo, Ariel et Jorge prennent leur petit-déjeuner. Au menu, des produits maison : pain intégral et confiture de prunes organiques. Tout en buvant leur maté, ils organisent le travail de la journée : Ariel et Jorge achèveront l’installation du système d’irrigation sur le terrain où seront plantés quarante noyers le lendemain, Gustavo préparera le cours de « conservation de graines » qui aura lieu dans les jours à venir. Quand aux femmes, elles s’occuperont des enfants, du potager et du repas. Nous sommes à Gaia, un petit éco-village situé à une heure et demi de Buenos Aires, dans la pampa, cette vaste plaine fertile qui fut le grenier de l’Europe. Treize personnes ont décidé d’habiter ici, dont les deux fondateurs, Silvia Balado et Gustavo Ramirez. Bien que les habitants de Gaia ne soient pas nombreux, on y retrouve toutes les générations, des grands-mères, Alicia et Ana Maria, aux petits-enfants, Cecilia et Tobia. Tous viennent de la ville, sont des « bichos de ciudad », des animaux urbains/des bestioles urbaines, comme dit Ariel. Arrivés là en suivant des parcours différents, ils ont un jour décidé d’établir une relation quotidienne avec leur environnement, de centrer leur vie autour de la relation à la terre. Dans le milieu des communautés écologiques intentionnelles, Gaia est reconnue comme étant l’un des projets les plus à la pointe. Ses points forts : des technologies appropriées – énergie propre, recyclage, traitement des eaux usées, constructions éologiques, toilettes sèches, poëles de masse, parmi tant d’autres –, une banque de graines – qui compte plus de X espèces – et un grand nombre de cours et d’activités qui se déroulent au sein du village. Gaia est l’exemple typique d’expérience qui peut susciter de la méfiance chez ceux qui vivent en ville. « Ils n’ont pas la télé ?! », « Ils mangent
macrobiotique... mais qu’est-ce que c’est ? », « Il ne vivent vraiment que du travail qu’ils font dans la communauté ? ». Pour être sincères, nous sommes aussi tombé dans le piège des préjudices. L’espace d’un instant, dans la tristesse de la pampa en hiver, nous avons eu peur de nous retrouver avec des écologistes exaltés et ennuyants. Rien de plus faux. Nous avons été accueillis chaleureusement, et dès le premier soir nous avons découvert que macrobiotique ne rimait pas seulement avec aliment sain, mais également avec bonne cuisine. La cuisson au feu de bois, qui plus est, apporte toujours une touche particulière… Quand à leur vie, elle est tout sauf ennuyante : les enfants jouent tout le temps, les grands-mères vous invitent chez elles à boire le thé et les adultes réalisent les travaux journaliers, sans pour autant oublier de prendre/tout en prenant le temps de discuter autour d’un bon maté – organique, bien entendu ! Aucune exaltation, aucun extremisme. Tout nous a semblé logique, cohérent, et familial. « Si nous sommes convaincus de quelque chose, c’est que la société de consommation a porté la planète à la limite de ses capacités écologiques et qu’elle a soumis l’être humain à la plus grande des pressions sociale et économique qu’il nous aurait été possible d’imaginer il y a encore quelques années », affirme Gustavo, fondateur de Gaia. Il ne s’agit pas de diaboliser ceux qui vivent encore en ville, ni de protester contre quelque chose. La vie qu’ils ont choisi est leur façon d’agir en faveur d’une société nouvelle, plus juste et durable. Durant la période de gestation du projet, dans les années 70 et 80, Gustavo était un militant écologiste « classique ». Aujourd’hui, avec l’accélération des transformations que subit la planète, il considère que l’ « écologisme intellectuel et corporatif » (celui des grosses ONG) n’est plus adapté. Selon lui, ces organisations sont maintenant partie intégrante d’une « société stable et de consommation » et comme telles, il considère qu’elles n’ont pas la capacité de générer des alternatives réelles à la situation de tension, climatique et énergétique, dans laquelle nous nous trouvons.
«Il ne faut pas forcément vivre à la campagne, il faut vivre là où votre conscience vous guide.»
Jorge, tôt le matin, dans la maison commune.
C’est ainsi que Gustavo et sa compagne Silvia ont décidé de passer de la réflexion à l’action, de mettre en pratique les conclusions auxquelles ils étaient arrivés pendant tant d’années de débats, de réflexions et de réalisations d’expériences pilotes. Ils étaient convaincus que « l’utilisation, dans un cadre communautaire, de technologies appropriées et basées sur des principes écologiques pourrait aller au-delà de la réalisation d’une simple communauté et devenir une proposition pour une société nouvelle ». Le pari Gaia était lancé. Aujourd’hui, cette petite communauté est totalement autosuffisante et pérenne. Comparés aux 20 000 hectares de la propriété voisine, réservés à l’élevage extensif de bétail, ses 20 hectares apparaissent bien modestes. Cette petite surface contient pourtant des habitations et des potagers – six hectares leur sont réservés – et une zone réservée au système agro forestier : sur sept hectares cohabitent 30 espèces d’arbres fruitiers, 5000 arbres de plusieurs essences, des potagers et des jardins de plantes médicinales, soit une véritable réserve de biodiversité. Tout autour, s’épanouit la végétation de la pampa. Tout en accompagnant Silvia au potager, où est coupée la salade dont nous nous régalions tous les jours, nous lui avons demandé de nous expliquer quel genre d’agriculture est pratiqué à Gaia : « Nous nous inspirons de l’agriculture naturelle de Fukuoka, dont le principe de base est de travailler avec la nature et non pas contre elle ». « La nature, poursuit-elle, est un véritable chaos, mais un chaos créatif, parfait ».t Comme nous l’explique Silvia, le travail de la terre est éprouvant, mais il peut l’être beaucoup moins : « nous avons beaucoup de préjugés sur la nature qu’il faut déconstruire, on découvre alors, en entrant dans sa logique chaotique et créative, que tout est abondance, illimité. Si au contraire on cherche à encercler, à faire des rangs, on passe un temps fou à maintenir l’ordre… En travaillant contre la nature, on dépense une énergie disproportionnée. » Bien sûr, ce type d’agriculture comporte des règles. « La clef, nous explique Silvia alors qu’elle cueille des feuilles de roquette pour le repas, réside dans le dessin ». Il faut bien l’élaborer, en plantant par exemple des espèces persistantes, en associant des végétaux qui s’apportent mutuellement des avantages ou qui attirent des insectes bienfaisants, en utilisant des plantes qui fixent le nitrogène afin de ne pas avoir recours au compost. Tout en prenant en compte les caractéristiques du
milieu – et également les préférences culinaires du jardinier – les stratégies qui peuvent être développées sont nombreuses, elles permettent de tirer profit des ressources de la terre tout en la protégeant. L’idée d’abondance est centrale, pour Gustavo il s’agit de mettre en place « des petits microsystèmes qui suivent le principe d’abondance évolutive de la nature, établissent des connexions entre eux, formant ainsi la base physique sur laquelle un groupe de gens peut s’appuyer pour subvenir à ces besoins, sur lequel nous nous appuyons. » Effectivement, simplicité n’est pas synonyme de carence. Les personnes qui vivent à Gaia ne manquent de rien. Jorge et Monica vivent ici depuis quatre ans, leur fille Cecilia en avait trois à leur arrivée. Ils étaient à la recherche d’une expérience rurale participative où poursuivre leur parcours d’autoformation. « Si tu laisses faire, tu obtiens tout », affirme Jorge, dans un sens qui n’est pas que métaphorique. L’essentiel est la relation à la terre et l’objectif est d’engendrer des cycles d’abondance. Au cœur de l’hiver, la plaine alentour est immense, plate et terne. Mais l’atmosphère à Gaia a quelque chose de magique. Peut-être est-ce dû à l’architecture des maisons qui, avec leurs toits en chaume et leurs murs en terre, dépourvus d’angles, les font ressembler à des maisons de hobbits. En réalité, nous découvrons qu’elles doivent leur forme à des raisons plus pragmatiques qu’esthétiques : en étant aérodynamiques, elles résistent bien mieux aux ouragans que les constructions traditionnelles. En effet, en conséquence du réchauffement climatique, la pampa argentine sera de plus en plus sujette au déferlement de ce phénomène naturel. Ici, la fonctionnalité et l’efficacité sont des principes directeurs, mais l’esthétique n’est pas pour autant délaissée : les intérieurs sont chaleureux, simples et accueillants. Lorsque nous rendions visite, chez eux, aux habitants de la communauté, nous avions à chaque fois l’impression d’entrer dans un univers à part. La chambre de Cecilia, la fille de Jorge et Monica, âgée de huit ans, nous donne envie de retourner en enfance pour avoir nous aussi une pareille chambre : les murs et le sol sont en terre, une grande fenêtre donne sur le bois. Ariel a une toute petite maison où il vit seul et où ceux qui le veulent se réunissent le soir avant de dîner pour méditer. La présence des deux enfants vivant à la communauté se devine dans chaque recoin de la maison où vivent les grands-mères, qui prennent soin de cacher les petits gâteaux biologiques ou pas qui leurs sont destinés.
Dans la chambre d’Alicia, mère de Gustavo. La maison en terre offre une isolation adaptée à l’hiver de la pampa argentine.
RĂŠcolte du potager, prĂŞte pour la salade.
«Bienvenus dans le futur !» nous dit Gustavo Ce futur, pour Gustavo, n’est ni utopique, ni hors de portée de l’humanité.
Dans les maisons, pas de trace de cuisine, ni de salle de bain : les repas sont pris en commun et la salle de bain est collective, ce qui permet d’économiser beaucoup d’énergie. A propos d’énergie, toute l’électricité consommée à Gaia est produite sur place, grâce aux éoliennes et aux panneaux solaires. Et tout est partie d’un cycle : avec les toilettes sèches, la nourriture prélevée à la terre y retourne, sous forme de fertilisant. Enfin, le traitement biologique des eaux noires et grises permet à ces dernières d’être réutilisées une fois propre, prêtes pour l’irrigation. Les maisons, en plus d’être jolies, sont de véritables modèles de construction écologique et de dessin bioclimatique, c’est à dire ( ?). Le chauffage de masse conjugué à/avec une bonne isolation permet d’obtenir une température agréable, même en plein hiver. Ce système de chauffage est le résultat de 20 ans de recherches menées pas Silvia et Gustavo. Les chauffages sont dessinés afin d’obtenir le meilleur taux de rendement, en utilisant le moins de bois possible. Ce modèle est aujourd’hui exporté dans plus de 40 pays. En un mot, Gaia est prête pour l’ère post-pétrole. Après avoir passé une semaine à Gaia, la phrase prononcée par Gustavo devant le bâtiment qui héberge la banque de graines prenait tout son sens : « Bienvenus dans le futur ! »
Ce futur, pour Gustavo, n’est ni utopique, ni hors de portée de l’humanité. Que se passerait-il si des milliers de personnes décidaient de faire un choix semblable à celui des habitants de Gaia ? Gustavo a son avis sur la question : « si des centaines de milliers de communautés pérennes se formaient tout autour de la planète, sous les formes les plus diverses, en seulement l’espace de 36 mois se formerait une masse critique de plusieurs millions de personnes. Cette masse, ce mouvement pourrait alors démontrer au reste de l’humanité qu’un autre modèle de société est possible, et que c’est ce nouveau modèle qui apporte l’abondance, qui permet la satisfaction des besoins humains tout en respectant la planète » Mais Gaia ne s’est pas assignée la tâche de convaincre des millions de personnes de suivre son exemple. La prise de conscience et de choix sont des processus individuels. Pour Monica, Jorge, Ariel et tous ceux qui vivent à Gaia, il s’agit d’agir face à une situation qu’ils considèrent comme étant sans issue. Et ils ne sont pas les seuls.
Les membres de Gaia prennent leur repas en commun.
Jorge dans sa maison; les murs, le sol et le poĂŞle sont en terre.
Les douches des élèves et des invités. L’eau chaude est produite soit de façon solaire, soit par un poêle à bois.
Ariel mĂŠdite le soir dans sa maison en terre.
« Si des centaines de milliers de communautés pérennes se formaient tout autour de la planète, sous les formes les plus diverses, en seulement l’espace de 36 mois se formerait une masse critique de plusieurs millions de personnes. Cette masse, ce mouvement pourrait alors démontrer au reste de l’humanité qu’un autre modèle de société est possible, et que c’est ce nouveau modèle qui apporte l’abondance, qui permet la satisfaction des besoins humains tout en respectant la planète »
La nouvelle maison commune en construction: terre, bois et chaume.
Pour l’anniversaire de sa fille, Jorge a emprunté un cheval d’une ferme voisine.
Fin de repas pour les élèves du cours de conservation des graines; la réputation et les compétences des habitants de Gaia sont connues dans toute l’Argentine, jusqu’au Brésil voisin.
Au petit matin, Ariel est allé chercher des cagettes pour allumer la cuisinère à bois.
Jorge ajoute au compost les déchets organiques de la semaine; les bureaux de Gaia, en arrière plan, sont le siège de l’association argentine de permaculture.
Monica règle le four solaire, qui réchauffera 4 litres d’eau en une demi-heure.
La nature est un chaos, créatif et productif. Puisque cette dernière n’aime pas les rangées de légumes droites et nettes, il faut la laisser faire. C’est sur ce principe, celui du du « nonfaire », que s’appuie l’agriculture naturelle. En travaillant contre la nature, on dépense une énergie disproportionnée.» Silvia dans le potager cultivé selon les principes de l’agriculture naturelle.
A gauche la future maison commune, Ă droite les bureaux de Gaia.
«Si vous me demandez qui je suis, je suis un paysan, la personne totalement fondue dans le paysage, au sens profond du terme».
Gustavo, l’un des fondateurs de Gaia
Gaia enseigne et pratique une méthode révolutionnaire de conservation des graines. La sécheresse garantit par les billes de silicium remplace la congélation employée traditionnellement.
Jorge, un soir d’hiver.
Elevage et plantation de soja ont appauvri les sols et le paysage de la pampa argentine; Gaia est un Îlot de verdure au mileu d’un dÊsert vert.
Masanobu Fukuoka, père de l’agriculture naturelle Près d’un petit village de l’île de Shikoku, au sud du Japon, Masanobu Fukuoka a développé une méthode d’agriculture naturelle qui pourrait aider à inverser le mouvement dégénéré de l’agriculture moderne. L’agriculture sauvage ne nécessite ni machines, ni produits chimiques et très peu de désherbage. M. Fukuoka ne laboure pas la terre et n’utilise pas de compost préparé. [...] Il n’a pas labouré la terre de ses champs depuis 25 ans et cependant leur rendement peut être favorablement comparé à ceux des fermes japonaises les plus productives. Sa méthode agricole demande moins de travail qu’aucune autre méthode. Elle ne crée aucune pollution et ne nécessite pas d’énergie fossile. [...] À strictement parler, la seule agriculture « sauvage » est la chasse et la cueillette. Faire pousser des récoltes agricoles est un changement culturel qui requiert de la connaissance et un effort constant. La distinction fondamentale est que M. Fukuoka cultive en coopérant avec la nature plutôt qu’en essayant de l’ « améliorer » par la conquête. [...] Extrait de l’introduction de La révolution d’un seul brin de paille [1]
Quatre principes Ne pas cultiver Le premier principe est de ne pas cultiver, c’est-à-dire ne pas labourer ou retourner la terre. Pendant des siècles, les agriculteurs ont tenu pour établi que la charrue était essentielle pour faire venir des récoltes. Cependant, ne pas cultiver est le fondement de l’agriculture sauvage. La terre se cultive elle-même, naturellement, par la pénétration des racines des plantes et l’activité des micro-organismes, des petits animaux et des vers de terre.
Pas de fertilisant chimique ou de compost préparé Le second est pas de fertilisant chimique ou de compost préparé. Pour fertiliser, M. Fukuoka fait pousser une légumineuse en couverture du sol, le trèfle blanc, remet la paille battue sur les champs et ajoute un peu de fumier de volaille. Les hommes brutalisent la nature et malgré leurs efforts ils ne peuvent pas guérir les blessures qu’ils causent. Leurs pratiques agricoles insouciantes vident le sol de ses aliments essentiels et l’épuisement annuel de la terre en est la conséquence. Laissé à lui-même, le sol entretient naturellement sa fertilité, en accord avec le cycle ordonné de la vie des plantes et des animaux.
Ne pas désherber Le troisième est ne pas désherber au cultivateur ni aux herbicides. Les mauvaises herbes jouent leur rôle dans la construction de la fertilité du sol et dans l’équilibre de la communauté biologique. C’est un principe fondamental que les mauvaises herbes doivent être contrôlées, non éliminées.
Pas de produits chimiques Le quatrième est pas de dépendance envers les produits chimiques. M. Fukuoka fait pousser ses récoltes de céréales sans produit chimique d’aucune sorte. Sur quelques arbres du verger, il a occasionnellement recours à une émulsion d’huile de machine pour contrôler la cochenille (insect scales). Il n’utilise pas de poison persistant ou à large spectre, et n’a pas de « programme » pesticide Depuis le temps que les plantes faibles se sont développées, conséquence de pratiques contre nature telles que le labour et la fertilisation, la maladie et le déséquilibre des insectes sont devenus un grand problème en agriculture. La nature, laissée seule, est en parfait équilibre. Les insectes nuisibles et les maladies des plantes sont toujours présents, mais n’atteignent pas, dans la nature, une importance qui nécessite l’utilisation de poisons chimiques. L’approche intelligente du contrôle des maladies et des insectes est de faire pousser des récoltes vigoureuses dans un environnement sain.
«L’agriculture moderne est une industrie comme les autres qui utilise l’énergie du pétrole sous forme de fertilisant, de pesticides et de machines diverses pour manufacturer des produits alimentaires synthétiques qui ne sont que de mauvaises copies des aliments naturels.» Masanobu Fukuoka
«Les gens croient que l’agriculture moderne peut améliorer la productivité et les rendements, c’est une erreur. La vérité c’est que l’agriculture scientifique ne pourra jamais dépasser les rendements de la nature quand elle est dotée de ses pleins pouvoirs.»
Nous n’avons pas le temps de commencer une étude scientifique pour comprendre, par exemple pourquoi les déserts s’étendent. Et si nous essayions, nous verrions qu’il ne sert à rien de chercher dans le passé les causes de la désertification, parce que ces causes sont précédées d’autres causes, dans un embriquement infini de circonstances et de facteurs qui vont bien au delà de la capacité de compréhension du genre humain. Imaginons que les hommes puissent savoir quel a été la première plante à disparaître d’un terrain qui s’est convertit en désert. Nous ne saurions toujours pas décider s’il faut replanter la première végétation disparue ou la dernière qui a survécu. La raison est très simple, dans la nature, il n’y a ni cause ni d’effet.
Pour être précis, la nature ce n’est ni vivre, ni mourir. Elle n’est ni grande, ni petite, ni forte ou faible, ni pauvre ni prospère. C’est ainsi pour ceux qui ne croient qu’en la science, pour ceux qui appellent un insecte un parasite ou un prédateur et affirment que la nature est un monde violent de relativité et de contradiction dans lesquelles le plus fort mange le plus faible. Les notions de juste et de faux, de bien et de mal sont étrangères à la nature. Ces qualificatifs sont des distinctions inventées par l’homme. La nature a toujours maintenu une grande harmonie sans ces distinctions, et a toujours accompagnée l’humble brin d’herbe et l’arbre majestueux sans l’aide la main de l’homme.
La ferme de Mama Lulu, à l’écoute de la nature. En trente ans, Hernando a construit une ferme modèle, paradis de biodiversité aux rendements étonnants. En observant l’écosystème et grâce à des technologies innovantes et adaptées, Hernando tire un profit maximum de sa petite parcelle d’un hectare. Sa famille a retrouvé dignité et autonomie.
«Mon objectif a toujours été de résister passivement aux déplacements de populations, en donnant une vie digne à ma famille, grâce au travail de ma parcelle de terre.»
Hernando, 50 ans.
Dans le Quindio, au cœur de l’axe cafetier, Hernando a choisit de sortir des sentiers battus et de construire une alternative aux modes de vie imposés à lui et sa famille. Perdue au milieu des immenses plantations de cafés, se niche la « Pequeña Granja de Mama Lulu », un projet familial et autogéré. Toute la production colombienne de café provient du Quindio. Le syndicat des caféiers/cafetiers est un lobby puissant qui regroupe les grands propriétaires terriens. Au fil des ans, ces immenses plantations se sont encore agrandies, grâce au déplacement contraint des petits paysans. Ainsi, dans la zone où vit Hernando, sa famille est la seule à être restée. Au cours des dernières années, l’écotourisme et le tourisme thématique se sont beaucoup développés dans la région, prenant la forme de grosses structures comme le Parc du Café, un espèce de Disneyland du café, ou de centres plus modestes destinés à une clientèle de luxe. Ces changements ont grandement contribué au déplacement des paysans, dont les terres se révèlent être plus rentables comme attraction touristique que comme que comme source de revenus pour les familles qui y vivaient. Pour arriver a la Granja, nous sommes passé par la petite ville de Quimbaya qui se distingue par son taux de chômage élevé – troisième ville du pays selon cet indicateur– tout en étant entourée de terres fertiles. C’est aussi un lieu de départ, d’émigration forcée et volontaire. Le rêve des jeunes qui vivent ici est de s’en aller, le plus vite possible. La misère et la désolation que nous voyons défiler par la fenêtre du bus nous choquent. Des enfants de sept, dix ans, courent derrière les voitures pour indiquer la route qui mène au Parc du Café, en échange de quelques centavos. Nous laissons Quimbaya derrière nous. Au bord de la route se dressent des panneaux publicitaires incitant les voyageurs à se rendre au Parc du Café ou dans d’autres centres de tourisme écologique de luxe. Tout autour : une étendue infinie de caféiers. A peine arrivés, la première impression que nous donne la Granja est d’être un centre touristique bien organisé. Forts de cet impact, et alors que nous attendons Hernando, le propriétaire, nous nous attendons à voir débarquer un entrepreneur corpulent et souriant. C’est en fait un
homme mince, aux cheveux longs et aux traits indiens qui se présente à nous. Il se montre aimable mais prudent, nous observant avec attention. La première chose qu’il nous dira, après avoir pris nos quartiers, installés devant une tasse de café fumant, est qu’il « n’a pas beaucoup confiance en les étrangers ». Nous discutons quelques instants, puis il nous laisse entre les mains de Juan Manuel qui se propose de nous faire la visite. Pendant deux heures et demie, nous explorons un écosystème harmonieux, un bois productif où le mot d’ordre est biodiversité. Juan Manuel nous explique que le bois comporte trois étages et que chacun d’eux a un rôle fondamental à jouer, les grands arbres comme les arbustes ou les plantes médicinales. Chaque insecte, racine ou fleur, la moindre feuille sont parties d’un cycle. Le bois produit de quoi nourrir une famille de douze personnes, on y trouve du café, du cacao, du manioc, du niami, des haricots, du maïs, des bananes, des fruits, des légumes, des plantes aromatiques et médicinales. Parfaitement intégrés dans ce système, on trouve des petits animaux : des lapins, des poulets, des porcs, deux chèvres et une vache. Etant donnée la taille réduite de la parcelle – moins d’un hectare ! – il faut bien optimiser l’espace. Par exemple, une vache est amplement suffisante pour couvrir les besoins en lait de la famille, elle leur permet même d’élaborer des produits destinés à la vente. Les porcs, en plus d’être une source de protéines, produisent de l’estiercol, qui, une fois passé dans un bio digesteur, se transforme en biogaz. L’utilisation de technologies appropriées permet un bon fonctionnement de la petite exploitation, tout en protégeant les sols. Ces technologies sont appropriées au milieu naturel, à l’organisation de la Granja, aux besoins de la famille. Par exemple, les eaux noires et grises sont traitées dans des fosses septiques et anaérobiques : une fois propres, elles peuvent être réutilisées. La nourriture données aux animaux est produite sur place, les résidus de ces derniers sont utilisés comme compost. Ces cycles vertueux, assurant un renouvellement illimité de la production, se basent avant tout sur l’alimentation des sols : les animaux se procurent de la nourriture propre produite par le sol, qu’ils rendent ensuite au sol sous forme d’excréments et le terrain fertilisé peut de nouveau produire de la nourriture, pour les animaux et les hommes.
Hernando a construit lui-même sa maison en bambou; 9 ans d’efforts et de sacrifice.
linge et fait des petits travaux. Le destin d’Hernando, comme celui de ses frères, était tout tracé : après avoir échoué à l’entrée de l’armée nationale, il travaille comme journalier agricole, dans les plantations. Jusqu’au jour où une idée germa : « je me suis rendu compte, se souvient Hernando, qu’il était stupide de travailler la terre des autres quand je pouvais très bien travailler la mienne. » En cachette de leur mère, Hernando et ses frères commencent par substituer quelques plans de café par d’autres espèces. Le changement a été difficile, progressif, il était alors pratiquement inconcevable de penser pouvoir arrêter la monoculture de café. Pour mener à bien ce processus de conversion, toutes les sources d’informations furent consultées : les savoirs locaux, l’observation du milieu, l’intuition, l’expérience, la science et les technologies innovantes. L’objectif de cette organisation est d’améliorer les conditions de vie de Hernando affirme qu’il a toujours agit dans le but d’améliorer la qualité la famille. Elle se base sur une connaissance profonde du milieu naturel, de vie de l’ensemble de la famille et aussi dans celui de récupérer sa ce qu’Hernando appelle la naturo-lecture. C’est cette démarche qu’il dignité : « mener une vie plus digne, voilà le travail des trente dernières poursuit depuis trente ans. Réunis autour d’un chocolat chaud chez années ». Mama Lulu – souriante et fière d’écouter parler son fils – Hernando nous Les réussites de la famille sont évidentes : leur alimentation et leur raconte comment tout a commencé. Son grand-père, Nazario, était habitat se sont grandement améliorés, ils ont un travail digne et un indien embera-chami, c’est lui qui a transmis à Hernando la fierté produisent même des excédents pour faire face aux imprévus. d’être à « 80 % indien ». Comme tant d’autres indigènes, il a quitté son Hernando est aujourd’hui satisfait, il y a quelques années il a réalisé Antiquio natale pour le Quindio, où il travaillait à la solde des colons. son rêve : construire sa maison. Cette dernière est entièrement faite de Ici, pour étendre l’empire du café il fallait aplanir des collines, retourner guadua, le bambou géant colombien, une matière première dans la la terre, l’éparpiller, profaner des tombes. Il s’installe dans l’une des région. Mais surtout, la famille a récupéré l’attachement à la parcelle, quatre plus grandes haciendas, la Palermo. Sa famille travaille dans un et la fierté d’être paysans. Dans une région pauvre, marquée par la premier temps comme aparcelada, c’est-à-dire qu’ils cultivent les terres migration volontaire et les déplacements forcés de paysans comme du propriétaire qui ensuite les paie en nourriture, le strict nécessaire. l’est Quimbaya, le projet d’Hernando dérange. Lui et les siens sont la C’est ce que l’on appel la Loi de l’embudo : la plus grande partie de seule famille de paysans à être restée sur leurs terres. Cette situation la production revient au propriétaires, la plus petite aux ouvriers qui lui suggère un parallèle avec les stratégies guerrières : ils se sentent travaillent pour lui. Plus tard, ils deviennent journaliers. En récompense en état de siège, autour d’eux les ennemis entendent en finir et gagner au travail de toute une vie, Nazarion reçoit une petite parcelle de terre définitivement la bataille. C’est pourquoi Hernando se protège et n’a improductive, accrochée à une colline et envahit par les fourmis. La pas confiance en les étrangers. Il se sens contrôlé, il doit faire attention mère d’Hernando, Mama Lulu, reçoit cette modeste parcelle en héritage. à ce qu’il dit. Il doit être discret, son projet ne doit pas se transformer en Elle et sa famille y survivent difficilement, comme tout le monde, ils n’y objectif militaire. Difficile d’imaginer que d’autres projets comme le sien plantent que du café. Cette ressource n’étant pas suffisante, Mama voit le jour dans la région. Il n’y a plus de petits paysans, le dernier est Lulu loue ses bras aux familles de grands propriétaires, où elle lave le partit il y a trois ans.
Hernando se sent très surveillé, mais sa popularité le protège. Des quatre coins du monde, les gens affluent pour lui rendre visite. Il reçoit ainsi en moyenne 25 personnes par jour. A notre arrivée, un japonais venait tout juste de partir. Hernando est célèbre pour ses cours de construction en guada et de dessins de permaculture. Car c’est bien ce qu’il est : un permaculteur, sans le savoir. Depuis quelques années, il est également devenu hôte touristique, sans l’avoir méditer. Quand nous le félicitons sur la qualité de sa cuisine – des plats traditionnels colombiens – et sur la confort de la jolie structure dans laquelle nous étions hébergés – construite de ses mains, en guada – il nous confesse qu’il n’avait jamais pensé que quelqu’un un jour viendrait visiter l’exploitation familiale : « je n’avais jamais entendu parler d’ « environnement », ni d’ « agriculture durable » ou d’ « écologie ». On nous appelait « ferme intégrale » et nous ne savions pas ce que cela voulait dire. » Dans le contexte hostile et isolé dans lequel il vit et travaille avec sa famille, la venue de tant de visiteurs représente pour Hernando une victoire et une source d’espoir : « la graine est semée, peut m’importe ce que peuvent bien dire mes voisins ». Il l’affirme tranquillement, sans peur. Le jour touche à sa fin. Un petit colibri rouge s’approche d’une eliconia pour butiner. Il emmènera dans son bec/sa trompe des graines, fertilisant ainsi d’autres plans. Nous prenons le café sur la terrasse, seuls s’entend le chant des oiseaux. Hernando interrompt son discours, sourit et dit : « ça, c’est un canari créole ». Jamais il ne s’arrête de déchiffrer la nature.
Dans l’axe caféier colombien, les terres appartiennent à de grands propriétaires, qui cultivent intensément bananes et cafés. Les sacs plastiques bleu sur les régimes sont faits pour conserver une apparence parfaite des bananes.
Le succès de la ferme de Mama Lulu a poussé Hernando à construire un amphithéatre en bambou. Chaque jour une vingtaine de visiteurs viennent découvrir cette ferme modèle.
Hernado devant une construction en bambou.
Mama Lulu, la mère d’Hernando, prépare une confiture de lait qu’elle vendra dans la petite boutique de la ferme.
Arbres fruitiers, canne à sucre, fleurs, bambou, forêt, cacao, café, herbes médicinales : la ferme est un écosystème équilibré.
La ferme emploie des travailleurs agricoles; Hernando aimerait que ses voisins l’imitent et travaillent leurs propres terres.
La parcelle familliale ĂŠtant situĂŠe sur une butte, Hernando cultive en terrasses.
Le biodigesteur traite les eaux noires et fabrique du biogaz à partir des excréments des porcs.
Les cochons sont nourris presque exclusivement de fruits et de légumes.
ART, DEVELOPMENT AN ECOLOGY sacbe, don memo nashira: l’ecologie comme outil social
le rêve de don memo Sacbe, la folie des grandeurs zedzdkjshze czicsz szjcszljZKLJ CQJCQS DSLKsdqkljc qdsijqsdl cqdsljcqs csqdjcdsl zedzdkjshze czicsz szjcszljZKLJ CQJCQS DSLKsdqkljc qdsijqsdl cqdsljcqs csqdjcdsl zedzdkjshze czicsz szjcszljZKLJ CQJCQS DSLKsdqkljc qdsijqsdl cqdsljcqs csqdjcdsl
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Dans le détail… jlhdkzjhcd cdscs csdlclqs lk d vdvd cds dsqc lqsdn dv dvdjk kqsds dds ck kvdf dq vkdsqj cklceznckj sd cjds ckjqsd cns dc dsncnsdkl sd cdsc ck cs sc zsbzjdezbxjzbnjjjszbxdsjbbjbds cscldsckdjsbc sdcds cdsk cdsc dds c dsc dsk cdksj csd scds cjds c sdc dscsjdch dc z cezjc jdsj c cd cdsh ds heb nez b
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Le futur centre artisique accueillera des artistes en rĂŠsidences et une grande salle de concert.
«La famille , la philosophie et l’art seront les aspirations du peuple Sacbe.» Don Memo
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des femmes de tête Nashira, renaître ensemble… Dans la ceinture de pauvreté de Cali et Palmyra en Colombie, un projet original regroupe quatre vingt mères isolées. Sur moins d’un hectare, Le projet Nashira construit un écoquartier en béton recyclé entouré de jardins communautaires. Un projet social aux préoccupations écologiques.
32% des foyers colombiens sont gérés par des femmes Luisa
Maria et Fernanda se sont levées à quatres heures du matin, pour s’occuper de leurs enfants, avant d’arriver sur le chantier.
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Les toilettes sèches du projet Nashira.
Le projet initial prévoyait des maisons en bambou. Mais les femmes de Nashira ont du se résigner à utiliser du béton pour satisfaire aux critères des subventions d’état colombiennes. Leur astuce a été de fabriquer elle-même leur béton à partir de déchets industriels.
Nashira, c’est comme le bambou : Il met des années pour prendre racine, puis il grandit à vue d’oeil !
Fernanda
Tous les dimanches, les femmes de Nashira et leurs familles font des portes ouvertes autour d’un bon petit plat maison.
Une énergie incroyable et la volonté de s’en sortir caractérisent les femmes du projet.
Les journĂŠes commencent souvent Ă quatres heures du matin pour les volontaires du projet.
A NORMAL LIFE ?
Los guayabos: luxe, calme et écologie A dix minutes de la deuxième plus grande ville du Mexique, Guadalajara, Los Guayabos est un quartier résidentiel pour une classe moyenne qui, sans renoncer au confort, met en place des stratégies de vie durable. Grâce à la construction en matériel écologique, au recyclage, au traitement des eaux et à la reforestation, cette expérience offre une alternative douce au modèle urbain classique.
Maison en adobe (brique de terre crue, moulĂŠe ou compressĂŠe).
«Los Guayabos ? Je ne l’échangerais contre rien au monde»
Javier
A veces la imaginación no tiene que ir tan lejos. En México, à 10 minutes de Guadalajara, la deuxième plus grande ville du Mexique, se trouve Los Guayabos, un quartier écologique, composée d’une quarantaine de familles. Javier nos recoge a la grande puerta de madera de la entrada - decorada con dibujos floreales y el nombre del condominio – donde el portero nos ha invitado a esperar. Aún si estamos en la temporada seca, el lugar es encantador. Las construcciones que podemos distinguir desde la entrada son escondidas en el verde, gracias a los muros en tierra y a la vegetación : muchos guayabos y otros frutales, encinos, zapotes, rampicantes, flores variopintos… Llega Javier: grande, sonriente, literalmente con los brazos abiertos. Mientras nos guía en una pequeña visita – ya es casi noche – nos dice algo que volveremos a escuchar muchas veces en los días siguientes: “Yo, los guayabos no los cambiaría por nada al mundo”. Les membres de Los Guayabos ne se revendiquent pas comme une communauté, sinon comme une zone résidentielle centrée sur la protection de l’environnement. Sans renoncer aux conforts de la ville, ses habitants, principalement de classe moyenne, mettent en place des stratégies de vie durable. Dans sa belle et simple maison en adobe, Javier, nous raconte l’histoire des Guayabos, ou il habite avec sa femme depuis 8 et dont il est actuellement administrateur. Ca commence dans les années 80, quand l’architecte Miguel Andana, mieux connu comme Miki, décide de se retirer
de sa fructueuse carrière d’architecte pour se consacrer à la construction écologique. Avec quelques amis, ils commencent à vivre en communauté, de façon très rudimentaire, sur les terrains qui deviendront les Guayabos des années plus tard. La formule communautaire (travail et cuisine en commun, activité en groupe…) s’essouffle rapidement. La plupart des membres tendent plus à une cohabitation harmonieuse qu’à un partage de tous les aspects de la vie quotidienne. Certains s’en vont. D’autres fondateurs sont restés, et ils sont venus s’ajouter des habitants de Guadalajara qui ont loué et acheté terrains et maisons.
Personnage presque mythique de los Guayabos, Miki se nous présente depuis le début comme une figure ambiguë. Chaque personne qu’on a visité dans sa maison ou avec qui on a passé un moment social - ne manquant pas les invitations a dîner, a prendre un thé ou boire l’apero ! – nous parlait de lui comme « celui qui a inventé les guayabos », l’homme « sans lequel on ne serait pas la » et qui a « tout investi dans ce projet ». Au même temps, les conflits se ressent vibrer juste au dessous de la cape de respect admiratif. Tous ont quelque problème avec Miki : il dépense trop d’argent collectif pour des initiatives écologique parfois exagérées, il est propriétaire de la plus part des constructions, il a trop de pois dans les décision collectives ….Et il est assez extravagant comme pour rouler pour le centre résidentiel en biga model ancien romain. Et en effet, la première fois qu’on le rencontre il est sur sa charrette, et ils nous emmène faire un tour tous les deux, en nous nombrant chaque arbre qu’on rencontre sur notre chemin, avec sa provenance, le nom scientifique, et ses qualités. Avant de l’interview, il nous conduit aussi dans un tour a cheval de toute la propriété, en total 200 hectares, aujourd’hui réserve ecologique.
Mur d’une maison en adobe.
Le quartier abrite une réserve forestière de 200 hectares.
C’est justement dans le travail de préservation de l’environnement que Miki a toujours concentré ses efforts. Et sur ca, tous les habitant de Guayabos sont d’accord : c’est le point fort de Los Guayabos. La sauvegarde, l’entretien, et le renouveau du site et de l’écosystème natif sont , en fait, un objectif primaire. Ceci à travers diverses initiatives: entretien et rénovation des sols; reforestation; sauvegarde des espèces natives; lutte contre l’érosion des sols, grâce au système de digues en pierre en botte de paille et à la reforestation. Ces efforts permanents depuis plus de 20 ans ont permis au bois des Guayabos de renaître et de s’étendre… jusqu’aux murs d’enceinte de la communauté ; de ces murs, commence une steppe d’herbes sèches et d’arbustes rachitiques.
Citerne d’eau potable des Guyabos.
La frontière est saisissante depuis le point de vue du petit château d’eau de la communauté. C’est la ou on arrive dans notre promenade a cheval avec Miki, en traversant une petite rivière qui, il nous explique avec une satisfaction sincère et pleine, a pu renaître grâce a l’action efficace contre l’érosion des sols. Dans sa conception même, le village des Guayabos a été pensé pour s’adapter à l’écosystème: derrière les palmiers, les pins, les goyaviers, les murs d’Adobe, de bois et de pierre de taille se devinent à peine; même pendant la saison sèche…
Le travail de préservation et de reforestation des Guayabos.
Le règlement de construction représente une garantie contre une possible dérive urbanistique. En fait, il permet l’utilisation uniquement de matériels écologiques et locaux : terre, pierre et bois. En plus, le 2/3 de chaque terrain acheté reste d’utilisation commune. Du tiers a disposition de qui achète, le 65% doit être vert et avec une surface de pelouse limitée, en faveur de l’emploi de plantes et d’arbres natifs dans le travail paysager. Le recyclage des eaux noires et grises se fait de façon anaérobiques, dans des réservoirs alloué à une ou plusieurs maisons. Et l’organisation du trie de déchets est pensé pour ne pas représenter un pois pour les résidents : ils doivent juste ramener la poubelle déjà séparé au portero, qui en fin de journée s’occupe de laisser le tout au centre de triage plus proche.
Maison et château d’eau dans le même édifice.
Mais ce n’est pas tout. Apres cinq ans de lutte, les habitants des Guayabos ont réussi à placer les 1600 hectares de bois autour de leur propriété en parque naturel. La mairie, et l’état de Jalisco peinent à contenir une urbanisation sauvage qui commence à encercler la communauté. Ils refusent aussi d’abandonner une ressource foncière fructueuse. Autrefois perdu dans les collines, la communauté ne sait pas trop comment réagir. Aujourd’hui les habitants des Guayabos représente un mélange varié, et souvent ont des points de vue différents sur leurs intérêts et leurs objectifs de vie. Ce qui fait dire à certains que tout le monde n’a pas sa place dans la communauté; que certaines personnes sont venues s’installer parce que le quartier est joli, sur et relativement bon marché à 20 minutes de Guadalajara, la ville où le 90% des « guayabenses » travaillent.
Javier fait partie de ceux qui croient vraiment dans la mission écologique de ce centre, qui est né comme communauté et est devenu condominio. A l’occasion d’un dîner organisé chez lui avec d’autres guayabenses, il nous explique que peu de personnes participent aux réunions et aux divers ateliers et initiatives pour que les Guayabos soit vraiment écologique. Ce sont toujours les mêmes, la même dizaine de personnes avec qui on est en train de dîner, qui se mobilise et participe pour la vie communautaire et écologique. Anne Maire, française résidente dans le centre depuis 1990, nous fait noter que le règlement existe, mais il n’y a pas de moyens légaux pour le faire respecter. Tout est remit à la conscience des résidents, et à leur intérêt réel pour la sauvegarde de l’écosystème. Cela, nous dit Anne Marie, ressort dans des occasions particuliers, comme en cas d’incendie dans les alentour, quand tous se mobilisent pour arrêter le feu. Juan, un des porteros, travaille ici depuis 15 ans. Il fair partie du grand nombre de travailleurs qui viennent du quartier à coté, « El tigre2 ». Il s’agit d’un quartier populaire, et chaque jour partent de là jardiniers, baby sitters, femmes de ménage…Les relations entre eux et les résidents sont presque uniquement du type dateurs de travail / employé : il n’existe pas une réel échange culturel, qu’on pourrait imaginé centré sur l’écologie. Seule l’école d’architecture d’une de fondateurs, Elena Ochoa, représente un lien social et culturel avec le contexte. Son école ouvre ses
classes et ses ateliers à tous: travailleurs du quartier attenant, paysans indigènes…Ceci grâce aux prix modérés que coûtent les formations de l’école. Elena, formée entre autre a l’école Cratère, de Grenoble, défend la construction en terre dans tous ses états: traditionnelle ou fusionnelle avec la paille, le bois et les pierres de taille d’une carrière située dans les terrains des Guayabos. Alvaro, ingénieur agronome, travaille ici depuis deux ans. Avec un grand enthousiasme et une passion réel pour la restauration du sol, il a impulsé des initiatives diverses dans ce sens. Avec lui, un groupe de jeunes d’une vingtaine d’années, fils de résidents: Manuel, Diego, et leurs amis. Grâce a eux, la lombriculture a pris une ampleur de plusieurs tonnes, et le projet d’hydroponie biologique a pu trouver un financement. Le renouveau écologique pourrait donc venir des 20-25 ans, plus apte à agir de façon ponctuelle. Ils pourraient redonner un souffle à une communauté qui peine à maintenir un cap participatif. Néanmoins, les règles basiques utilisées dans la conception et l’entretien des Guayabos, ont fait de la communauté un éco quartier dont on tombe très vite amoureux. Le bien-être commun se ressent dans l’ouverture et l’amitié des habitants, qui vous ouvrent leurs portes des qu’ils vous voient, pour vous inviter dans des maisons enchanteresses, totalement fondues dans le paysage.
Yvonne se promène à cheval dans le quartier.
EntrÊe d’une des maisons cossues des Guayabos.
Wina et son fils.
Douche en terre et volets recyclĂŠs.
L’école d’architecture d’Elena Ochoa. Ces deux maisonnettes en pierre de taille, pisé et chaume sont en fait deux citernes d’eau potable.
L’école d’architecture d’Elena offre des ateliers de création en argile aux enfants du quartier voisin.
La maison en adobe d’Elena est construite autour d’un jardin d’hiver.
Miki Aldano -un des fondateur des Guayabos, est un architecte renommĂŠ.
Adriana arrose son potager.
Demetria, la sagesse de l’homme En 1973, une dizaine de jeunes pionniers s’installent sur une terre aride pour mettre en place une expérience d’agriculture biodynamique. Autour de cette ferme s’est développé un quartier qui compte aujourd’hui plus de cinq cent habitants et qui attire chaque jour de nouveaux résidents qui viennent de la ville voisine mais aussi de la frénétique Sao Paulo, à trois heures de route. Les raisons : la qualité de vie, une école Waldorf renommée dans toute la région, plusieurs activités et commerces biologiques et équitables. A Demetria un nouveau développement est né des champs.
Un volontaire amĂŠricain Ă la ferme de Demetria.
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Paulo Carrera gère la ferme du quartier Demetria. Ce jour-là, il accueille une vingtaine d’agriculteurs de la région pour leur présenter les méthodes de la biodynamique.
Marco Bertalot est l’un des fondateurs du quartier Demetria.
Dans un potager biodynamique d’un fermier de Demetria.
Des élèves d’une école Waldorf (école d’inspiration anthroposophique) sont venus en visite au quartier Demetria; ce jour-là, ils ramassent de la camomille.
A l’association de biodynamique de Demetria.
Rudolf Steiner Rudolf Steiner est un Autrichien né le 25 février 1861 à Doljnji Kraljevec en Croatie et mort à Dornach en Suisse le 30 mars 1925. Il est le fondateur de l’anthroposophie, enseignement spirituel fondé sur un corpus de techniques essentiellement méditatives et psychophysiologiques, visant à restaurer l’harmonie entre l’Homme, l’univers et ce que Steiner désignait comme les « mondes supérieurs ». Grand admirateur de Goethe, il s’illustra comme philosophe, homme de lettres, dramaturge, architecte, et surtout promoteur de nouvelles méthodes d’enseignement fondées sur la recherche d’une clairvoyance spirituelle. Il est à l’origine de projets aussi divers que les écoles Waldorf, l’agriculture biodynamique, les médicaments et produits cosmétiques Weleda, le mouvement Camphill et la Communauté des Chrétiens. Il a été secrétaire général de la section allemande de la Société théosophique. Steiner concevait l’histoire comme une évolution dont la pensée individuelle est le plus récent aboutissement dont les grandes découvertes de la Renaissance et de la révolution industrielle découlent. L’Histoire est elle-même nourrie par les expériences évolutives individuelles qui se déroulent au travers de nombreuses existences ou incarnations successives. Il voyait le domaine spirituel comme étant relié au domaine physique par l’intermédiaire de l’activité de la pensée humaine. Steiner a décrit son système anthroposophique en ces mots : « L’anthroposophie est un chemin de connaissance qui voudrait conduire le spirituel en l’être humain au spirituel en l’univers. Elle apparaît comme un besoin du cœur et du sentiment. Elle doit trouver sa justification dans le fait qu’elle est en mesure de donner satisfaction à ce besoin. Seul peut reconnaître le bien-fondé de l’anthroposophie celui qui trouve en elle ce qu’il est pour lui une nécessité de chercher à partir de son propre être intérieur. Ne peuvent de ce fait être anthroposophes que des hommes qui éprouvent certaines questions sur l’essence de l’homme et sur le monde comme une nécessité vitale, de même que l’on éprouve la faim et la soif. » Rudolf Steiner, 1924, in Les Lignes directrices de l’anthroposophie
Une partie des produits de la ferme du quartier est vendue dans une boutique sur place.
A l’Êcole Waldorf de Demetria.
Séance de potager pour les élèves d’une classe de l’école Waldorf de Demetria.
L’Êglise du quartier Demetria.
Ellbjorg est l’une des fondatrice du quartier Demetria et de l’école.
Dans la cour de l’Êcole de Demetria.
Pachamama, construire la communauté Dans la province du Quindio, cinq familles de la classe moyenne cohabitent avec un objectif commun : être autosuffisants. Face aux carences de l’état, ils ont choisi l’initiative individuelle pour améliorer leur qualité de vie, tout en préservant l’environnement. Entre les obstacles économiques et la difficulté de couper les liens avec la ville, Pachamama avance doucement mais sûrement vers un projet de vie durable qui est aussi un rêve.
German et sa femme, Juan, Marta et Antonio en rĂŠunion hebdomadaire.
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Alfredo prĂŠsente le terrain de Pachamama; on distingue nettement le bois de Guadual, un bambou aux qualitĂŠs de construction superlatives.
Biodigesteur et système de traitement phytosanitaire.
Le bambou est un matériel de construction prépondérant en Colombie.
Marta dans le potager de Pachamama.
Partis en ballade un dimanche, des membres de Pachamama embrassent l’arbre le plus vieux de la rÊgion.
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EDUCATING, A SECOND NATURE Ipema, l’école de terrain A l’origine, Marcelo Bueno a créé un centre démonstratif de permaculture (agro-écologie). Mais Ipema est aussi un lieu de passage pour des stagiaires et des volontaires qui vivent sur place; une dizaine de personnes qui apprennent à vivre ensemble et à pratiquer une agriculture pérenne.
Cuisine et maison communautaire.
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Caminhao devant sa petite maison en terre et toit vĂŠgĂŠtal.
Gigante, Luis et Victor se font Ă manger.
Victor part cultiver. Ancien étudiant en agronomie, il a quitté ses études pour passer à la pratique.
Caminhao plante des haricots; Ipema se situe dans une des dernières parties prÊservÊes de la mata atlantica.
Gigante dans le potager d’Ipema; cultures associées et amélioration du sol permettent des bons rendements et un minimum d’efforts.
Marcelo Bueno et sa femme, Chris, fondateurs d’Ipema. Marcelo est un as du recyclage. Les bureaux d’Ipema sont construits avec des poteaux électriques et un toit en tubes de dentifrice recyclés.
Laura et Natalia dans leur potager.
Laura arrive dans une parcelle à défricher; de dos, Luis, salarié d’Ipema qui vit sur place. Luis a grandi dans le village voisin et ses connaissances sont précieuses pour le groupe.
Petite pause dans une des maisons d’Ipema.
Guido , Luis et Caminao partent boire une bière au village voisin.
Emmener les canards manger les limaces du jardin la permaculture, une question de cohérence Le terme permaculture désigne un ensemble de pratiques et de mode de pensée visant à créer une production agricole soutenable, très économe en énergie (travail manuel et mécanique, carburant...) et respectueux des êtres vivants et de leurs relations réciproques. Elle vise à créer un écosystème productif en nourriture ainsi qu’en d’autres ressources utiles, tout en laissant à la nature «sauvage» le plus de place possible. Elle utilise des notions d’écologie, de paysagisme, d’agriculture biologique et de pédologie. La permaculture invite à mettre ces aspects théoriques en relation avec les observations réalisées sur le terrain. La base de la permaculture n’est pas uniquement d’analyser les éléments constitutifs d’un système individuellement, mais aussi de prendre en compte leurs interactions, dans le but de produire une compréhension de l’écosystème dans l’optique d’une utilisation par l’homme. La permaculture emprunte des techniques à de nombreux domaines, mais cela est accessoire. En effet, c’est l’approche et l’état d’esprit qui définissent la permaculture, et non les techniques employées. La permaculture, ou quelque chose s’en approchant, a été pratiqué depuis des milliers d’années dans différentes parties du monde, par des gens n’ayant jamais entendu parler du mot «permaculture». Par exemple, le peuple Chagga au nord de la Tanzanie et les habitants de la région de Kandy au Sri Lanka ont cultivé des jardins qui sont en fait des versions modifiées de la végétation forestière naturelle. Ces copies de forêt naturelle permettent à ceux qui les entretiennent de s’alimenter (céréales, fruits, légumes), de s’habiller(fibres naturelles), de se soigner (plantes médicinales) et de se chauffer au bois. Le japonais Masanobu Fukuoka a pratiqué des les années 1940 une agriculture naturelle, proche des principes de la permaculture. L’idée de «permaculture» a été formulée par deux Australiens, Bill Mollison et David Holmgren, dans les années 1970. Ils ont transféré cette idée sur papier dans leur livre Permaculture I, une agriculture pérenne pour l’autosuffisance et les exploitations de toutes tailles
INTERVIEW
David Holmgren lij czdl cds qsdcli sd qcsdjkh c sdqlkhj cqds sdkjh c cdslj c kjqcs cqslkjcdslj hcsl c qsdcqsdlj kcklsqdjhcbv q qds cqsdl cdshc q lkjc scjsdc cdslcl c cs cls c c qslck qsc cvs csl cslc sqdl sdc l cldskc qsdclj khs qdlc lsdj ldsjcsdnc,sdnkcjndsncsnkucdsc,ns cscdscldsjcsjcsdsdlscsjcklsdjcdsjclksjldsjcjkdsckdsbcjhdscdscdsbvcnsdchdjksnsd cdjsbcbcdsbcjdsb lij czdl cds qsdcli sd qcsdjkh c sdqlkhj cqds sdkjh c cdslj c kjqcs cqslkjcdslj hcsl c qsdcqsdlj kcklsqdjhcbv q qds cqsdl cdshc q lkjc scjsdc cdslcl c cs cls c c qslck qsc cvs csl cslc sqdl sdc l cldskc qsdclj khs qdlc lsdj ldsjcsdnc,sdnkcjndsncsnkucdsc,ns cscdscldsjcsjcsdsdlscsjcklsdjcdsjclksjldsjcjkdsckdsbcjhdscdscdsbvcnsdchdjksnsd cdjsbcbcdsbcjdsb lij czdl cds qsdcli sd qcsdjkh c sdqlkhj cqds sdkjh c cdslj c kjqcs cqslkjcdslj hcsl c qsdcqsdlj kcklsqdjhcbv q qds cqsdl cdshc q lkjc scjsdc cdslcl c cs cls c c qslck qsc cvs csl cslc sqdl sdc l cldskc qsdclj khs qdlc lsdj ldsjcsdnc,sdnkcjndsncsnkucdsc,ns cscdscldsjcsjcsdsdlscsjcklsdjcdsjclksjldsjcjkdsckdsbcjhdscdscdsbvcnsdchdjksnsd cdjsbcbcdsbcjdsb lij czdl cds qsdcli sd qcsdjkh c sdqlkhj cqds sdkjh c cdslj c kjqcs cqslkjcdslj hcsl c qsdcqsdlj kcklsqdjhcbv q qds cqsdl cdshc q lkjc scjsdc cdslcl c cs cls c c qslck qsc cvs csl cslc sqdl sdc l cldskc qsdclj khs qdlc lsdj ldsjcsdnc,sdnkcjndsncsnkucdsc,ns cscdscldsjcsjcsdsdlscsjcklsdjcdsjclksjldsjcjkdsckdsbcjhdscdscdsbvcnsdchdjksnsd cdjsbcbcdsbcjdsb
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Utiliser et répondre aux changements avec créativité Utiliser les frontières (ex. lisières) et mettre en valeur le marginal
Observer et interagir
Utiliser et mettre en valeur la biodiversité
Récupérer, emmagasiner et recycler les énergies
Obtenir une production
Des solutions petites et lentes
Appliquer l’autorégulation et accepter les rétroactions
Intégrer plutôt que exclure
Utiliser et mettre en valeur les ressources et les services renouvelables
Concevoir de la structure aux détails Ne pas produire de déchets
L’agro-écologie, une convergence (contexte plus européen ?) Pierre Rabhi ??
texte demythifiant les approches holistiques
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Tiba, l’architecte aux pieds nus En 1982, Johan Van Lengen écrit L’architecte aux pieds nus, un des premiers manuels rendant l’écoconstruction accessible à tous. Aujourd’hui, Johan, ses fils et des volontaires tiennent un centre d’architecture intuitive et tendent vers le plus d’autonomie possible.
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Johan Van Lengen, chez lui. «Il ya des choses qui ne s’expliquent pas; si vous avez une intuition, suivez-là ! Après viendra le temps de l’analyse.»
Deux des réalisations de Johan: les toilettes à compost permettent aussi de composter tous les déchets organiques d’une famille. La citerne d’eau en plasto-ciment est légère et facile à installer.
Bruno volontaire Ă Tiba, dans une maison en terre et paille.
Clarissa est l’héroïne de bandes-déssinées de Johan; elle apprend aux petits et aux plus grands les vertus de l’écoconstruction.
Un exemple d’architecture intuitive, construit par des stagiaires de Tiba. Charpente en bambou, mur en pisÊ et toit en paille.
San Isidro, une affaire de famille Dans les années cinquante, Carlos Caballero commence la reforestation des terres de sa région natale, grâce aux méthodes de la biodynamique. Aujourd’hui, sa fille Alejandra continue le travail de son père, mais en y mettant sa touche. Le projet San Isidro est devenu un centre de formation en écoconstruction, une école alternative fréquentée par soixante-dix enfants du quartier rural voisin et une ferme biologique. Le tout formant une proposition intégrale de vie durable.
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A l’école de San Isidro, les élèves recyclent, cultivent et apprennent à vivre ensemble.
Four en terre conçu avec un tambour de machine à laver.
Elèves d’un cours d’écoconstruction; au programme du jour: principes et bases des charpentes.
A l’école du projet San Isidro.
Mur en terre, paille et bouteilles recyclĂŠes.
Carlos Caballero a mis au point un système ingénieux pour endiguer l’érosion et reforester. Les bottes de pailles freinent l’écoulement de l’eau, conservent l’humidité et empêchent la dispersion des graines par les averses.
La ferme du projet.
Le lait de la ferme part directement à l’école.
Il faut réveiller l’architecte intuitif qui est en chacun de nous : chaque être vivant est capable de construire son habitat. Les animaux sont des écoconstructeurs accomplis et ils n’ont jamais fréquenté aucune école.
Alejandra, fille de Carlos, gère le projet avec son mari.
Un ouvrier est venu donner un coup de main à la construction du toit de la future maison d’Alejandra.