Programme Saison 2014/15 - Pôle Sud

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DOSSIER DE PRESSE


SOMMAIRE

EDITO .................................................................................................................................................. 3 CREATIONS ET COPRODUCTIONS......................................................................................................... 5 REGARDS CROISÉS ............................................................................................................................... 6 LIEU DE FABRIQUE............................................................................................................................... 8 PROGRAMMATION ............................................................................................................................21 ACTIONS ARTISTIQUES .......................................................................................................................59 ECOLE DE MUSIQUE ET DE DANSE.......................................................................................................65 BILLETTERIE ........................................................................................................................................70 INFORMATIONS PRATIQUES ...............................................................................................................71 LES PARTENAIRES ...............................................................................................................................72

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EDITO

L’image de notre nouvelle saison met en scène un moment d’intimité. Une femme danse… chez elle ? En famille ? En société ? Une image qui, peut-­‐être, suggère le plaisir d’être ensemble, de danser, de boire et de fumer. Une image transgressive ? « Old school » ? D’un autre temps ?... Et si, face à cette époque agitée, confuse, en proie aux doutes et aux grèves ressurgissait un désir de fraternité, une envie du « faire ensemble » ? Et si nous remettions au cœur de nos métiers ces notions d’hospitalité, d’attention et de respect ? Présenter un programme culturel dans ce contexte est comme une manière insensée de faire fi des résistances et de laisser libre cours à nos utopies. La saison 14/15 que nous avons préparée est une saison que j’ai voulue optimiste et ouverte. Optimiste car en tant que futur Centre de Développement Chorégraphique nous pouvons aujourd’hui conjuguer un lieu de création, de formation et d’apprentissage, avec un programme de diffusion qui va du régional à l’international. Ouverte, car la « maison » va être traversée par de plus en plus d’artistes en résidences et que le projet va se déployer dans de nouvelles directions. Notre programme de jazz ayant été confié à l’association Jazzdor, devenue Scène des Musiques Actuelles, le projet de Pôle Sud se clarifie et se renforce. La danse et le jazz s’organisent désormais de manière autonome. Vous découvrirez au fil des pages, comment nous avons choisi de décliner ces principes, comment nous partageons nos espaces avec les artistes et le public, comment le lien avec nos autres partenaires culturels est fondamental à notre développement et comment nous tâcherons d’élargir l’accès à la culture chorégraphique pour tous, sur le territoire de la Ville et au-­‐ delà. C’est bien dans cette dynamique de co-­‐construction que le projet prend tout son sens. Je ne pourrais pas finir cet édito sans rendre hommage à celui sans qui rien n’aurait été possible, Alain Py, qui a créé et qui a développé Pôle Sud pendant plus de 20 ans, qui nous a quittés trop tôt et à qui je dédie cette saison. Je tâcherai de prendre soin de ce précieux héritage.

Joëlle Smadja Directrice

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OUVERTURE DE SAISON Vendredi 12 Septembre à 20h à Pôle Sud / Réservation obligatoire : billetterie@pole-­‐sud.fr Moment traditionnel, s’il en est, c’est toujours une immense joie, teintée d’une certaine émotion, que nous vous convions à la soirée d’ouverture de la saison 2014 / 2015. Une saison particulière car elle marque de manière encore plus visible le changement de projet du lieu, qui aborde sa deuxième année de préfiguration de Centre de Développement Chorégraphique. Dans le même temps, l’association Jazzdor est devenue Scène des Musiques Actuelles et a pris son indépendance. Nos deux saisons sont donc aujourd’hui distinctes. Nos abonnements et billetteries sont séparés, mais nous préserverons aux fidèles des deux disciplines l’occasion de passer d’un programme à l’autre à des conditions préférentielles. (Voir infos pratiques en fin de brochure) Pour ne pas trop déroger à vos habitudes et pour donner à cette belle soirée l’occasion de mêler une fois encore musique et danse, nous avons décidé de vous présenter les deux saisons le même soir : celle de l’association Jazzdor et celle de Pôle Sud. Deux saisons qui seront illustrées par des extraits filmés, des spectacles et prolongées par la présentation d’artistes spécialement invités pour l’occasion : > Danse Time is test of trouble / par Kubilai Khan Investigations Frank Micheletti, chorégraphe/musicien, Marine Colard musicienne, Sara Tan et Esse Vanderbruggen danseuses La moitié d’une heure, deux musiciens et deux danseuses développent une forme chargée d’explosivité. Exister ne figure sur aucune carte. De quoi cela se nourrit-­‐il ? > Jazz Jean-­‐Marc Foltz et Philippe Moratoglou (Duo) Jean-­‐Marc Foltz, clarinette / Philippe Mouratoglou, guitare Guitare classique, folk ou blues, grain magique d’une clarinette qui s’envole, un duo grand ouvert qui embrasse jazz, classique et musiques traditionnelles avec virtuosité et passion.

APERO’PROG

Jeudi 18 Septembre à 19h à la Librairie Quai Des Brumes, 120 Grand Rue à Strasbourg Autour d’un verre, le public est convié à venir découvrir la programmation de la saison en images. Réservation : billetterie@pole-­‐sud.fr

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CREATIONS ET COPRODUCTIONS

CREATIONS Iona Kewney & Joe Quimby – « The Knights of the invisible » Présenté avec Les Migrateurs les 14 et 15 novembre au Théâtre de Hautepierre Etienne Fanteguzzi & Damien Briançon – « Pour en découdre » Présenté les 3 et 4 décembre à Pôle Sud François Verret – « Rhapsodie démente » Présenté avec Les Migrateurs les 21, 22 et 23 janvier au Théâtre de Hautepierre Louis Ziegler – « Quand vient la nuit – Enfin » Présenté le 24 mars à Pôle Sud

COPRODUCTIONS Cie La Liseuse -­‐ Georges Appaix – « Univers Light Oblique » / Coproduction Pôle Sud Etienne Fanteguzzi & Damien Briançon – « Pour en découdre» / Coproduction Pôle Sud Cie Blicke – V.Heinen & E.Tedde – « Les jupons envolés » / Coproduction Pôle Sud François Verret – « Rhapsodie démente » / Coproduction Pôle Sud Danya Hammoud – « Mes mains sont plus âgées que moi » / Coproduction A CDC Louis Ziegler – « Quand vient la nuit -­‐ Enfin » / Coproduction Pôle Sud Cie MIRA – « Idiomas » et « Araminta » / Coproduction Pôle Sud Dorothée Munyaneza – « Samedi Détente » / Coproduction Pôle Sud Julie Nioche – « Matter » / Coproduction Pôle Sud

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REGARDS CROISÉS On pourrait travailler seuls… Et si, en croisant nos projets, nos disciplines et nos regards on pouvait augmenter les surfaces de contacts, enrichir nos expériences et élargir le cercle des spectateurs…? Et si, en faisant ensemble, on arrivait à faire mieux ? Une scène pluridisciplinaire de dimension nationale, le Maillon, un Centre Dramatique National, le TJP et un Centre de Développement Chorégraphique, Pôle Sud unissent leurs efforts pour valoriser les spectacles, accompagner les artistes et développer le public. Trois lieux distincts, en terme de missions, de moyens et de localisation, mais trois lieux totalement investis dans la promotion de la création scénique contemporaine. De ces réunions informelles entre nos équipes a été imaginée toute une série d’approches simples permettant aux spectateurs de “circuler” entre les lieux, d’être conseillés, de découvrir chez les uns et les autres, des démarches artistiques, des esthétiques et des artistes qui nous ont semblé importants à voir (même chez nos voisins !). Voici donc le résultat de discussions, trois protocoles simples :

LES PRESENTATIONS COMMUNES Autrefois appelées les coréalisations, qui sont des spectacles choisis et financés en commun dans l’un ou l’autre de nos théâtres. > Les pièces présentées : Avec le TJP : • Dragging the Bone -­‐ Miet Warlop Avec Le Maillon : • Vader -­‐ Peeping Tom • Au temps où les Arabes dansaient -­‐ Radhouane El Meddeb • Création 2014 -­‐ Maguy Marin • La Passion selon Saint Jean -­‐ Laurent Chétouane • Antigone SR. -­‐ Trajal Harrell • D’après une histoire vraie -­‐ Christian Rizzo

LES « REBONDS » Chacun préconise et conseille des spectacles chez les autres partenaires car il entre en écho avec sa propre programmation. • Foudres / Chorégraphie Dave St-­‐Pierre Danse -­‐ Canada / À partir de 16 ans / Présenté par Le Maillon. Jan Fabre, Pina Bausch, Wim Vandekeybus nourrissent Foudres : robes soyeuses et seaux d’eau jetés à pleine figure, mare de faux sang, larmes, sécrétions, tout est bon pour évoquer le fatras d’un coup de foudre. Dave St-­‐Pierre revendique la turbulence des pulsions, l’euphorie, le vacarme incessant de l’humain. Mercredi 19 et jeudi 20 novembre à 20h30 au Maillon-­‐Wacken • Todo el cielo sobre la tierra (El síndrome de Wendy) / de Angélica Liddell / Atra Bilis Teatro. Théâtre, Musique, Danse -­‐ Espagne -­‐ Corée du Sud -­‐ Chine / À partir de 18 ans / En espagnol, mandarin et norvégien surtitré en français et en allemand / Présenté par Le Maillon et la Filature. Auteure, metteure en scène, performeuse, Angélica Liddell est une artiste hors norme. Elle extirpe ici du conte de Peter Pan une Wendy vieillissante, en quête d’amour et en proie à une irrépressible peur de l’abandon et transpose le Pays imaginaire de Neverland sur l’île d’Utoya avant de catapulter l’action à Shanghai… Samedi 17 janvier à 20h30, dimanche 18 janvier à 17h, lundi 19 janvier à 20h30 au Maillon-­‐Wacken.

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• Plexus / Aurélien Bory pour Kaori Ito France / Présenté par Le TJP. Dans Plexus, Aurélien Bory met en scène le corps de Kaori Ito. Danseuse et chorégraphe japonaise, cette femme évolue au milieu d’une toile de 5000 fils. Entre performance et installation plastique, ce spectacle croise magie, art de la marionnette et cinéma, dressant un portrait étonnant de Kaori Ito. Jeudi 9, vendredi 10 et samedi 11 avril à 20h30 au TJP / Grande Scène • Coup Fatal / De KVS & les ballets C de la B / Alain Platel Danse, théâtre – Belgique / Présenté par Le Maillon. Le contre-­‐ténor Serge Kakudji, treize musiciens de Kinshasa, le compositeur Fabrizio Cassol, le guitariste Rodriguez Vangama et le chorégraphe Alain Platel s’attaquent à diverses compositions baroques pour créer un univers contemporain musical et visuel, entre musique baroque, congolaise, rock et jazz. Mardi 12 et mercredi 13 mai à 20h30 au Maillon-­‐Wacken

LES « FOCUS » Qui signalent un artiste qui présente plusieurs pièces de son répertoire dans l’une ou l’autre des structures partenaires.  Julie Nioche à Strasbourg • En classe Duo + la classe / Pièce pour une classe à la fois (à partir du CE1) / Présenté par Pôle Sud. La danse se déplace et investit la classe. Julie Nioche invite enseignant et élèves à fabriquer leur propre spectacle. Comment ? Avec des consignes qui leur sont murmurées au creux de l’oreille. Ainsi la classe se transforme en authentique laboratoire scénique, faisant intervenir non seulement la danse mais aussi les autres arts et techniques du spectacle, la scénographie, la lumière. Du lundi 16 au vendredi 20 février dans les écoles / (2 classes par jour) • Nos Solitudes À partir de 8 ans / Présenté par le TJP. Cette œuvre est imaginée autour d’un corps suspendu. Dans un rapport nouveau à l’espace et à la gravité, le corps de Julie Nioche fait l’expérience de la solitude. Ici la danse est à considérer comme une métaphore scénique de nos attaches, de nos liens et de nos appuis. Jeudi 26 mars à 14h15, vendredi 27 mars à 14h15 et 20h30, samedi 28 mars à 20h30 et dimanche 29 mars à 17h au TJP Grande Scène • Matter 5 interprètes / Présenté par Pôle Sud. Entre 2006 et 2008, Julie Nioche a rencontré d’autres femmes artistes de sa génération pour les questionner sur le choix de leur langage, la danse. Matter, repris huit ans plus tard est issu de ce processus. Un poétique rituel en noir et blanc à la puissance secrète. Mercredi 22 avril à 20h30 à Pôle Sud dans le cadre du Festival Pôle Danse

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LIEU DE FABRIQUE

Résidences de création, résidences de recherche, résidences délocalisées, répétitions, présentations des processus d’écriture (Travaux Publics)… Pôle Sud offre cette saison à 12 artistes, français, étrangers, émergents ou renommés l’occasion et les moyens de créer, peaufiner, présenter des projets artistiques en cours ou en devenir.

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JOSZEF TREFELI & MIKE WINTER -­‐ BOUXWILLER DU 1ER AU 7 SEPTEMBRE En partenariat avec le Théâtre de Bouxwiller dans le cadre d’un accord de résidence délocalisée.

József Trefeli est australien, d’origine hongroise. Diplômé de l'Université de Melbourne VCA, il a travaillé trois ans en Australie avant de rejoindre la compagnie de danse Alias en 1996 à Genève. Interprète dans plusieurs compagnies, Drift, Utilité Publique, Philippe Saire et Das Motus, József développe rapidement sa propre écriture et crée sa compagnie en 2005. Ses créations tournent régulièrement en Australie, en Afrique et en Europe. Son duo « JinX 103 » a été présenté à Strasbourg et dans le Pays de Hanau lors des deux dernières éditions du festival Nouvelles. La pièce en construction La nouvelle création « UP » sera interprétée par 6 danseurs masculins. Défiant les règles de la gravité en projetant les corps vers le haut, les mouvements sont reliés et amplifiés par la puissance du groupe. Relayés en permanence par l’un ou l’autre des danseurs, les sauts atteignent des hauteurs impossibles à atteindre seuls. Avec cette pièce, les 2 chorégraphes József Trefeli et Mike Winter veulent interroger la relation de l’individu au groupe et dans le même temps mettre en lumière cette génération que l’on a appelé « Y » dont le rapport au monde passe souvent par l’intermédiaire d’écrans ou de nouvelles technologies. Comment le faire ensemble peut nous faire aller plus haut et plus loin.

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ETIENNE FANTEGUZZI & DAMIEN BRIANÇON DU 22 AU 26 SEPTEMBRE Étienne Fanteguzzi est né à Strasbourg en 1979. Après avoir étudié maths sup / maths spé, il se forme à la danse au CNDC d'Angers puis au CNSMD de Lyon. Diplômé en 2004, il est ensuite interprète auprès de Sylvia Camarda, Gianfanco Celestino, Maryse Delente, Denis Plassard, Coraline Lamaison, Johana Lemarchand, Louis Ziegler ... Son parcours l'amène à travailler des techniques et esthétiques variées comme le néoclassique, la danse contemporaine, la performance, la danse aérienne, le théâtre et le masque. Damien Briançon découvre la danse auprès d'Hervé Diasnas et choisit pour pilier sa pratique pédagogique. Il consolide sa formation par des stages et des ateliers avec Patricia Kuypers, Michel Massé, Lorna Marshall, Yoshi Oïda, Brigitte Seth et Roser Monttló Guberna, Julyen Hamilton. Il est interprète auprès de Marinette Dozzeville d'Edwige Guerrier, d'Hervé Diasnas, et de Lydia Boukhirane. Auteur, fondateur de la Cie L'idiome est là, il crée soli et pièces de groupe, multipliant les échanges avec la création sonore, plastique et filmique. La pièce en construction Pour en découdre n’est pas un club de couture, ni un club de catch d’ailleurs. C’est un spectacle de danse contemporaine qui entend bien prendre à bras le corps l’espace tellement curieux de la représentation. Né du désir d'une collaboration entre deux danseurs aux parcours et approches différents, la pièce a rapidement pris l'allure d'un terrain de jeu, ayant pour règles l'envie, la spontanéité, l'improvisation, l'autodérision et la radicalité. Complétée et transformée à chaque résidence, « Pour en découdre » a des allures de « work in progress » où l’action oscille entre la danse, écrite ou improvisée, le jeu, la prise de parole, la manipulation et l'action, et constamment sous le jour de la prise de risque, de la sincérité et de la simplicité. Travaux publics : 26 septembre à 19h à Pôle Sud Présentation de la création: 3 et 4 décembre à 20h30 à Pôle Sud

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Artiste en résidence longue

FRANÇOIS VERRET DU 29 SEPTEMBRE AU 4 OCTOBRE DU 9 AU 13 FEVRIER DU 2 AU 6 MARS DU 16 AU 19 MARS DU 9 AU 13 AVRIL DU 1ER AU 6 JUIN Chantier 2014/2018 c’est d’abord une équipe d’artistes au travail depuis 2 ans à Pôle Sud et en chemin jusqu’en 2018. Un projet passionnant composé de spectacles (Chantiers 2013/ Atlas 2014/ Rhapsodie démente en 2015) et d’ateliers, rencontres, témoignages et formation auprès de personnes très âgées d’une maison de retraite de Strasbourg et de collégiens du quartier de la Meinau. Même si le projet et porté par le chorégraphe François Verret, il s’est entouré d’une équipe de professionnels dont Jean-­‐Pierre Drouet, musicien et Charline Grand, comédienne et danseuse mais aussi d’artistes et formateurs strasbourgeois dont Pierre Diependaële, comédien, Pierre Boileau, danseur et performeur, Christiane Leclerc, formatrice en danse et Jean Moissonnier, enseignant musicien. L’un des objectif de cette résidence sera la constitution par différents groupes d’élèves âgés de 14 à 18 ans d’un ATLAS d’images du XXème siècle » ce siècle dont on a dit qu’il était « l’âge des extrêmes ». Quelle(s) image(s) ont-­‐ils de ce siècle ? Comment éveiller chez ces jeunes gens le désir d’explorer, d’interroger le passé ? Interroger les parents, grands parents, frères, soeurs, famille … pour suggérer une petite archéologie de ce siècle. Qu’ont-­‐il appris de leurs familles… via leur langue d’origine, leur pays sur ce qui s’est passé avant ? Leur a-­‐t-­‐il été transmis, quelque chose de « marquant » dont ils pourraient-­‐voudraient témoigner ? C’est à travers ce processus de recherche que l’équipe d’artistes réunies autour de François Verret tâchera de révéler, avec ces jeunes collégiens, les enjeux du travail de mémoire, et de cette bataille perpétuelle que mène l’humain, entre ombres et lumières. En parallèle, à la manière d’un observateur, François Verret accompagnera le travail en maison de retraite de Christiane Leclerc, ancienne infirmière de 80 ans, cofondatrice de l’association Danse ma joie, qui a développé tout un protocole de mise en mouvement de ces pensionnaires. Avec Pierre Boileau et sous le regard de François Verret et de Charline Grand, Christiane Leclerc invente une danse de l’instant, minuscule et formidable qui passera par l’œil d’une caméra en vue d’un documentaire. Plusieurs périodes de présences sont prévues avec la compagnie, ces périodes sont de durées et de contenus variables. Les ateliers avec les jeunes comme les interventions en maison de retraite se dérouleront régulièrement toute l’année. Des temps de recherche et de création sont aussi organisés toute l’année et ponctués de « Travaux Publics » et/ou de restitutions scéniques. Ces temps de résidences et de créations sont organisés avec Les Migrateurs-­‐ Pôle National Cirque. Les périodes de travail sont prévuse à Pôle Sud et au Théâtre de Hautepierre. La pièce en construction Rhapsodie démente Ce qui s’offre aux spectateurs, c’est un temps de regard sur « l’atelier de l’histoire », lieu de fabrique où se construit, se déconstruit, se reconstruit… l’espace d’une mémoire collective, inévitablement précaire, parfois défaillante ou délirante. Nourris du travail de terrains, fragments de réel partagé avec les habitants au cours des chantiers 2014-­‐2018, « Rhapsodie démente » est animée d’un flux de visions et de mémoires, celles du crépuscule de nos jours. Tous les arts du spectacle y sont convoqués, autour des questions du vivre ensemble. Souvenirs enfouis, dialogues avec les mots, les corps et la musique se combinent. Restitutions publiques : Vendredi 6 mars : Voix Off au Théâtre de Hautepierre Vendredi 13 mars à 19h : Travaux publics à Pôle Sud Présentation de la création: mercredi 21, jeudi 22 et vendredi 23 janvier au Théâtre de Hautepierre en coréalisation avec les Migrateurs –Pôle National Cirque.

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DOROTHEE MUNYANEZA DU 6 AU 11 OCTOBRE

Originaire du Rwanda où elle a passé son enfance, Dorothée Munyaneza a aujourd’hui la nationalité britannique et vit à Marseille. Elle chante depuis son enfance, mais c’est en Angleterre, à la Jonas Foundation à Londres qu’elle suit ses études musicales. Elle sort son premier album avec Martin Russel en 2010. En 2006, François Verret fait appel à elle pour quatre de ces créations et lui ouvre ainsi les portes de la danse contemporaine. Chanteuse, musicienne, elle devient danseuse puis chorégraphe. Aujourd’hui, Dorothée Munyaneza travaille ou a travaillé avec des artistes et chorégraphes comme Nan Goldin, MarkTompkins, Robyn Orlin, Alain Buffard et Rachid Ouramdane, et s’aventure entre danse, poésie et musique expérimentale avec Alain Mahé, Jean-­‐François Pauvros et le chorégraphe Ko Murobushi. Elle signera ici sa première pièce en tant qu’auteure. La pièce en construction Samedi détente est le titre d’une émission de radio très populaire diffusée au Rwanda avant 1994, date à laquelle le Génocide a commencé. Le spectacle est un hommage aux disparus, l’espace pour la mémoire. Comment parler du départ d’un lieu qu’on a aimé, se demande l’artiste ? L’exode, les psaumes, les danses, l’indicible et l’absence. « Samedi Détente » parlera de ces instants de paix avant la guerre, de ces instants de vie avant la mort, de ces instants de rires avant les larmes, de la mémoire avec laquelle on vit, parfois même heureux, mais dont le souvenir demeure et parfois refait surface à l’écoute d’une chanson ou à l’évocation d’un nom de celui ou celle qui n’est plus. Travaux Publics : vendredi 10 octobre à 19h à Pôle Sud Présentation de la création: mardi 14 avril à 20h30 à Pôle Sud

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AUDE LACHAISE DU 13 AU 18 OCTOBRE Aude Lachaise vit à Paris. Après une licence d’allemand et un passage au Conservatoire de Rennes, Aude Lachaise suit en 2000, la formation ex.e.r.ce au Centre Chorégraphique National de Montpellier. Elle a travaillé comme interprète pour des chorégraphes au registre très divers comme Estzer Salamon, Robyn Orlin, Félix Rückert, Nathalie Pernette ou Olga Mesa. Elle s’intéresse également à la chanson et à la performance et crée avec Maeva Cunci, Virginie Thomas et Pauline Curnier-­‐Jardi, un girls-­‐band performatif : « les Vraoums ». En 2010, elle crée et interprète un solo, « Marlon », monologue sur le désir qui a obtenu le KBC JONG THEATER PRIJS dans le cadre du festival «Theater aan Zee» à Ostende en 2011. Dans son prochain projet, « En Souvenir de l’Indien » (titre provisoire,) elle continue de développer la relation entre le texte et la chorégraphie. La pièce en construction En Souvenir de l’Indien (Titre provisoire) Il s’agit d’une pièce pluridisciplinaire pour 3 danseurs/acteurs et un musicien. Une pièce sur la création artistique et ses difficultés. Il y est question d’un chorégraphe qui s’est engagé à faire un spectacle et qui ne le fera pas, préférant fuir plutôt que d’assumer ses responsabilités. On y retrouve les problématiques spécifiques à la création comme l’inspiration ainsi que celles liées au travail en général : gestion des ressources humaines, procrastination etc. Cela évoque le désarroi d’un individu face à son engagement professionnel. Cet artiste est à la recherche de la «bonne idée» dans l’espoir que cela masquera son absence d’inspiration et son impuissance. Cela ressemble à un conte cruel pour adulte où l’humour, l’ironie et le drame cohabitent. La forme sera à la fois chorégraphique et théâtrale : ils nous raconteront cette histoire. Elle se mâtinera, par éclat, de comédie musicale comme une vision, une évocation de cette pièce dans la pièce dont il est question. Travaux publics : vendredi 17 octobre à 19h à Pôle Sud

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CIE MIRA DU 17 AU 29 NOVEMBRE Sébastien Vela Lopez rencontre et commence la danse en 1989 à Strasbourg. En 1995, il fonde la Cie Magic Electro avec d’autres danseurs de la région. En 2002, il crée ses premières chorégraphies dans ce groupe tout en enrichissant son parcours professionnel par des expériences dans d’autres formations : de 1996 à 2014 avec Kader Attou -­‐ Cie Accrorap -­‐ CCN de la Rochelle, en 1999 avec Farid Berki et en 2003 avec le Ballet du Rhin pour Le Prince Igor. A partir de 2004, il se frotte au théâtre avec le chorégraphe Hamid Ben Mahi de la Cie Hors-­‐Série. En 2007, avec Yvonnette Hoareau, il crée sa propre Compagnie, Mira, pour laquelle il a déjà écrit plusieurs pièces. Yvonnette Hoareau commence la danse dans les années 1990 avant de rencontrer certains pionniers de la danse comme Gabin Nuissier et Storm. En 1996, elle participe à la création Echafaudages avec la Cie Accrorap, puis Farid Berki en 1998 avant de rejoindre la Compagnie Magic Electro jusqu’en 2003. En 2007, elle crée avec Sébastien Vela Lopez la Cie Mira tout en continuant son travail de chorégraphe auprès de la Cie Mémoires Vives en 2012 et 2013. Vaishali Trivedi est danseuse de kathak, chanteuse, chorégraphe et également professeur. Elle a étudié le kathak, danse classique du nord de l’Inde avec Smt. Kumudini lakhia, la première à donner des codes contemporains à la danse kathak et une des chorégraphes indiennes les plus connues. Elle a travaillé dès son plus jeune âge avec le grand joueur de cithare Pt. Ravi Shankar ainsi qu’avec le doyen de la danse kathak. En parallèle à ses activités de danseuse et chorégraphe, Vaishali Trivedi travaille et enseigne toujours au centre de danse et de musique Kadamb à Ahmedabad. Elle est reconnue comme une des meilleures artistes par la télévision nationale indienne et par le Conseil indien pour les relations culturelles à New Delhi. Les pièces en construction IDIOMAS -­‐ duo L’une parle indien et anglais, l’un parle français et espagnol. L’un danse hip hop, l’une danse kathak. Les différences sont nombreuses : le sexe, la religion, les origines, la géographie, la culture, les traditions… Depuis des années déjà, Vaishali Trivedi et Sébastien Vela Lopez communiquent dans les pièces d’autres chorégraphes grâce à leur danse, portés par leur corps. Aujourd’hui, leur envie est profonde de se retrouver sur un plateau et de pouvoir s’exprimer pleinement et à leur manière grâce à ce premier outil de communication. La danse devient alors parole et langage, elle brise les barrières posées par les différences profondes. ARAMINTA -­‐ solo En dressant le portrait de femmes, connues comme anonymes, qui l’ont bousculée et la bousculent encore car elle ne baissent jamais les bras, Yvonette Hoareau cherche à extérioriser par sa danse des sentiments très personnels et très enfouis. Ici, le sujet est très probablement de s’autoriser à parler de soi, en cherchant des parallèles avec ces parcours de femmes qui l’ont inspiré et nourrit, et de le faire par la danse, cette danse découverte et travaillée pendant de longues années durant lesquelles Yvonnette Hoareau a du s’imposer dans cet univers très masculin, qui est celui de la danse hip hop. Travaux publics : vendredi 28 novembre à 19h à Pôle Sud Présentation des 2 créations: le 30 mars à 14h30 et le 31 mars à 10h et 20h30 -­‐ Pôle Sud

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ETIENNE ROCHEFORT & JEROME DOUABLIN CIE 1 DES SI DU 8 AU 13 DECEMBRE Etienne Rochefort est né en 1979 à Besançon. Il traverse différentes disciplines physiques et artistiques avant de se concentrer sur la danse et la chorégraphie. Adolescent il pratique intensément le skateboard ainsi que les arts du cirque qui laisseront leurs empreintes. En parallèle il suit une formation graphique et s’intéresse au dessin, qui reste aujourd’hui un des outils qu’il utilise dans ses procédés de composition. Issu d’une génération télé, Etienne se passionne pour les dessins animés, les mangas et aujourd’hui pour le cinéma de manière générale et l’art d’orienter le regard à travers un objectif, de créer un univers, une ambiance. Jérôme Douablin est un autodidacte et dilettante, joueur insatiable et touche à tout. Né dans les années 80, il a grandi dans un feu d’artifice d’influences -­‐ Mangas, BD, Ciné, Hard-­‐rock, Arts martiaux – mais aussi Pink Floyd, Rimbaud et Goldman... Auteur, compositeur il rencontre Etienne Rochefort et se met à la danse tout en continuant des études universitaires en histoire et en lettres. Inspiré par le travail de certains chorégraphes tels que Philippe Decouflé, Alwin Nikolais, Jan Fabre ou Maguy Marin, il cherche avec son complice, à définir une esthétique qui leur soit propre. La pièce en construction 2#DAMON Un danseur et son clone mis en scène dans un univers hallucinatoire. 2#DAMON est une création générationnelle dans laquelle danse et lumière deviennent matières indissociables. Elles fusionnent dans une atmosphère cinématographique, parfois proche du dessin animé et plus particulièrement du manga. Alors les corps ne sont plus humains, la gestuelle est robotique, la plastique du mouvement, irréelle. L’hallucination s’installe. Ce projet, chorégraphié et interprété par Étienne Rochefort et Jérôme Douablin, met en scène un danseur et son clone, son double. Un personnage qui pourrait évoquer la solitude, l’introspection et les démons qui lui sont liés. Peut-­‐être un reflet des questionnements d’une génération. Avec cette quatrième création, la Compagnie bisontine 1 des Si, affirme davantage son identité artistique, cherche avant tout à défendre une démarche esthétique. Un spectacle qui traite du sensible, à la manière d’une oeuvre plastique, à la recherche d’émotions et de sensations. Travaux publics : vendredi 12 décembre à 19h à Pôle Sud

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JONATHAN CAPDEVIELLE DU 5 AU 10 JANVIER Jonathan Capdevielle est né en 1976 à Tarbes en France et vit à Paris. Après des études de théâtre à Tarbes entre 1993 et 1996, il intègre l’École supérieure Nationale des arts de la marionnette. Collaborateur de Gisèle Vienne depuis ses premières mises en scènes, il est interprète au sein de toutes ses pièces, Splendid’s de Jean Genet, Showroomdummies, Stéréotypi, I Apologize, Une belle enfant blonde, Kindertotenlieder, Jerk, Éternelle idole et This is how you will disappear. Gisèle Vienne, Dennis Cooper, Peter Rehberg et Jonathan Capdevielle ont publié en 2011 un livre + CD : Jerk / À TRAVERS LEURS LARMES aux éditions DISVOIR dans la série ZagZig en deux éditions, française et anglaise. En 2007, il crée en son nom propre la performance-­‐tour de chant Jonathan Covering au Festival Tanz im August à Berlin, point de départ de la création de la pièce Adishatz/Adieu (création 2009). En novembre 2011, il présente Popydog, créé en collaboration avec Marlène Saldana au Centre National de la Danse – Pantin. En août 2012, sur une proposition du festival far° -­‐ festival des arts vivants de Nyon (Suisse) il propose Spring Rolle, un projet in situ avec deux interprètes, Jean-­‐Luc Verna et Marlène Saldana. La pièce en construction Saga met en scène ce "Roman Familial" vécu au début des années 90. J'aimerais travailler à partir des souvenirs de cette période, en revisitant les lieux et en convoquant les personnages et les situations qui composent les épisodes de cette trépidante vie passée. Je souhaite ici poursuivre le travail sur l'autofiction en explorant davantage l'univers familial, en faisant appel à mes propres souvenirs et à ma version des faits. Je veux également construire un récit à partir de celui de mes proches et plus particulièrement celui de ma soeur, qui fût avec mon beau frère la principale actrice de cette histoire. Ma position d’observateur et d'acteur de cette tragi-­‐comédie de famille, nourrit la dramaturgie. Je serai le narrateur de cette pièce, j’incarnerai mon propre récit et celui de ma sœur, deux points de vue, deux voix au service d'une même histoire. Le passé raconté au présent, qui s’entremêle au passé revisité, rend compte du caractère tout à la fois euphorique, ludique, mélancolique et sombre de ces épisodes de vie théâtralisée. _Jonathan Capdevielle Travaux Publics : vendredi 9 janvier 2015 à 19h à Pôle Sud Présentation de la création à Strasbourg : en octobre 2015

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OLGA DE SOTO DU 12 AU 16 JANVIER Olga de Soto est une chorégraphe, interprète et chercheuse en danse, née en Espagne et vivant à Bruxelles depuis 1990. Après une formation de danse classique, danse contemporaine et musique au Conservatoire Supérieur de Musique de Valence et de Madrid, elle rejoint le CNDC d’Angers alors dirigé par Michel Reilhac. Elle y rencontre Hans Züllig de la Folkwang Hochschule d’Essen, Susan Buirge, Elsa Wolliaston, Odile Duboc et l’historienne, critique d’art Laurence Louppe. Elle travaille en tant qu’interprète avec Michèle Anne de Mey, Pierre Droulers, Felix Ruckert et Meg Stuart. En France, elle travaille avec Boris Charmatz et avec Jérôme Bel pendant plus de 5 ans. Elle crée ses propres pièces dès 1992 et tourne ses productions dans de nombreux festivals en France et à l’étranger. Ses derniers travaux associent le travail de la scène avec celui de la recherche, du témoignage de la mémoire et de l’archive : Histoire(s), Une Introduction et Débords. La pièce en construction Elle (retient) A la suite du travail de recherche déployé à l’occasion de ses dernières créations « Histoire(s) sur la mémoire de la pièce de Roland Petit -­‐ Le jeune homme et la mort » créée en 1946 et « Débords – Réflexions sur la Table Verte » de Kurt Joos de 1932, Olga de Soto a imaginé un épilogue basé sur une enquête encore à mener. Celle qui découle du travail de documentation et de création qu’elle mène depuis ces dernières années. Comment ce travail s’est déposée en elle, a impacté sa vie et a laissé des traces ? Ce solo fait partie d’un projet plus large intitulé « Déclinaisons » qui comportera outre cette création, une installation et un livre « Sur les traces de la Table Verte » composé des témoignages de nombreuses personnes, artistes et spectateurs qu’elle a rencontrés au fil du temps. Travaux Publics : vendredi 16 janvier 2015 à 19h à Pôle Sud

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FABRICE LAMBERT, CHOREGRAPHE GAELLE OBIEGLY, ECRIVAIN DU 26 AU 31 JANVIER

Résidence délocalisée à Strasbourg dans le cadre d’une commande du festival « Concordanse » Le festival passe une commande à un chorégraphe et un écrivain qui ne se connaissent pas au préalable. Ils vont découvrir leurs expériences respectives, cheminer ensemble pour nous dévoiler le fruit de leurs échanges, de ces croisements entre le geste et le mot. Fabrice Lambert a été formé au CNDC d’Angers avant de fonder avec Yuha-­‐Pekka Marsalo, l’Expérience Harmaat en 1996. Il est ensuite interprète au sein du collectif Kubilaï Khan Investigations, et auprès de Carolyn Carlson, Catherine Diverrès, François Verret, Emmanuelle Huynh et Rachid Ouramdane. Depuis 2000, Fabrice Lambert dirige seul l’Expérience Harmaat. Celle-­‐ci se définit comme un lieu de croisements qui rassemble autour des projets du chorégraphe, des artistes de différentes disciplines (artistes plasticiens, vidéastes, ingénieurs…). Chaque nouvelle création met en jeu un dispositif issu de l’une de ces rencontres. Fabrice Lambert est actuellement en résidence longue au Centre National de la Danse – Pantin. Gaëlle Obiegly, est née à Chartres en 1971. Elle a passé une enfance désagréable en Beauce, une adolescence communiste à St-­‐ Germain-­‐en-­‐Laye, une post adolescence appliquée (histoire de l’art) à Paris, une jeunesse désoeuvrée à New York… a exercé toute sorte de métiers ingrats avant de ne plus vouloir qu’écrire. A présent, elle vit et travaille à Paris. Son premier roman en 2000, Petite figurine en biscuit qui tourne sur elle-­‐même dans sa boîte à musique, fait le portrait d'une jeune femme solitaire. Elle publie ensuite de nombreux romans chez l’Arpenteur-­‐Gallimard dont Le Vingt-­‐et-­‐un août, Faune, La Nature, et plus récemment Musée des valeurs sentimentales et Mon prochain chez Verticales. Ecrivaine lucide et talentueuse, Gaëlle Obiégly s'impose par son écriture précise et très personnelle. Elle collabore occasionnellement à des revues, notamment L’Impossible et Chroniques purple. La pièce en construction Mouvemental (titre provisoire) Un homme et une femme dans un espace mais chacun dans son corps et dans chaque corps les organes. L’homme se déplace physiquement dans l’espace qui les contient tous les deux. La femme se déplace mentalement. Les deux corps sont visibles. Mais seul le mouvement de l’homme est visible. Celui de la femme, son mouvement intérieur, n’est pas visible. Comment montrer ce mouvement invisible : En le confiant à l’homme qui se charge de le manifester physiquement. La femme écrit en direct. L’homme danse. Parfois, elle s’adresse à lui. Et réciproquement. Qu’est-­‐ce qui les lie ? Ce présent qu’ils expriment. Elle s’émeut, il se meut. Ils manifestent le visible et l’invisible de l’être. Ils se complètent, ils s’associent, ils se lient métaphoriquement et réellement. Le mouvement physique et le mouvement mental représentent les deux versants de toute personne. Travaux publics : vendredi 30 janvier à 19h à Pôle Sud

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CHIHARU MAMIYA DU 16 AU 21 FEVRIER

Chiharu Mamiya a suivi une formation chez Rosella Hightower à Cannes avant d’intégrer la Compagnie Kubilaï Khan Investigations à l’occasion de la création de S.O.Y.(1999). Elle a participé à tous les projets de la Compagnie jusqu’en 2006 (Tanin no kao -­‐ Mecanica Popular -­‐ Sorrow Love Song -­‐ As long as it blossoms ) ainsi qu’à de nombreux stages menés en direction d’un public divers. Depuis 2006, elle travaille avec différents artistes tels que Gilles Jobin, Estelle Héritier, Nicole Seiler et François Verret. Elle collabore également en qualité de chorégraphe avec Sandra Amodio, Da Da Von Bdzulov, Emma Murray et L’Apprentie Compagnie. La pièce en construction Yamima/s Le projet de Yamima/s prend sa source dans le désir de la chorégraphe de se réapproprier ses propres origines. Née au Japon, Chiharu Mamiya a traversé les courants de la danse contemporaine en Europe depuis plus de 10 ans. Le Japon sera pour la première fois au centre de son projet. Un japon d’aujourd’hui, qui a vécu des drames récents et qui se révèle au fur et à mesure de l’Histoire un pays capable d’une énorme capacité à la résilience. Accompagnée par 4 à 6 danseurs japonais, Chiharu Mamiya veut explorer ce thème complexe par un projet chorégraphique prenant la forme d’installation en pleine nature, basée sur la relation de l’Homme à la Nature, à l’Autre, à l’Habitat, et à la collection de souvenirs. Travaux publics : vendredi 20 février à 19h à Pôle Sud

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CLARA CORNIL DU 16 AU 21 MARS

Chorégraphe, danseuse, interprète auprès de Bruno Meyssat, Régine Chopinot, Olivia Grandville, Thierry Thieu Niang, Phillip Gehmacher, Clara Cornil traverse ses expériences avec une curiosité aiguisée pour le corps, objet de transformations, médiateur d’écriture, figure, sujet, événement. En 2004, elle fonde en Champagne-­‐Ardenne sa propre compagnie « les Décisifs ». Elle construit une écriture en dialogue avec d'autres disciplines artistiques en invitant des collaborateurs au sein de ses créations notamment Catherine Delaunay, Lê Quan Ninh musicien, David Subal et Johann Maheut, chorégraphes, plasticiens, Anne Journo, artiste chorégraphique, Sylvie Garot et Jean Gabriel Valot, créateurs lumière, Mylène Lauzon, poète. Diplômée du Diplôme d’Etat en danse contemporaine et de l'Institut Français de Yoga, Clara Cornil poursuit sa recherche en suivant une formation liant méditation et écoute cellulaire active. Nourris de sa démarche artistique, ses chemins lui permettent de transmettre et de guider au plus prés de la personne et de chaque groupe l’émergence de la créativité en chacun. La pièce en construction Yuj Depuis ses premières pièces Clara Cornil développe ce qu’elle nomme une «écriture en couches». S‘inspirant des organisations telles que le palimpseste, la sédimentation, la superposition, son écriture creuse les relations de glissements et de superpositions entre les partitions musicales et chorégraphiques. Pour ce projet deux processus de superpositions se croiseront -­‐ les superpositions des partitions spatiales, musicales et chorégraphiques. Pour ce projet elle travaille avec l’Ensemble]h[iatus, ensemble international de musique contemporaine de la violoncelliste Martine Altenburger et du percussionniste Lê Quan Ninh. Travaux publics : vendredi 20 mars à 19h à Pôle Sud

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PROGRAMMATION Georges Appaix « Univers Light Oblique » Mardi 14, mercredi 15 et jeudi 16 octobre à Pôle Sud Michel Schweizer « Cartel » Jeudi 6 et vendredi 7 novembre à Pôle Sud Iona Kewney et Joe Quimby « The Knights of the invisible » Vendredi 14 et samedi 15 novembre au Théâtre de Hautepierre Jérôme Bel « Cédric Andrieux » Jeudi 27 et vendredi 28 novembre à Pôle Sud Etienne Fanteguzzi et Damien Briançon « Pour en découdre » Mercredi 3 et jeudi 4 décembre à Pôle Sud Kubilai Khan Investigations « Your Ghost is not enough » Mardi 9 et mercredi 10 décembre à Pôle Sud Cie Blicke « Les jupons envolés » Dimanche 14 et lundi 15 décembre à Pôle Sud Peeping Tom « Vader » Mardi 16, mercredi 17 et jeudi 18 décembre au Maillon Wacken François Verret « Rhapsodie démente » Mercredi 21, jeudi 22, vendredi 23 janvier au théâtre de Hautepierre Danya Hammoud « Mes mains sont plus âgées que moi » Mardi 27 janvier à Pôle Sud Louis Ziegler « Quand vient la nuit -­‐ Bref ! » Jeudi 5, vendredi 6, samedi 7 et dimanche 8 février à Pôle Sud

Cie Divergences « Kaputt » Jeudi 12 février à Pôle Sud Julie Nioche « En classe » Lundi 16, mardi 17, mercredi 18, jeudi 19 et vendredi 20 février dans les classes Radhouane El Meddeb « Au temps où les arabes dansaient » Mardi 17 et mercredi 18 février à Pôle Sud Maguy Marin « Création 2014 » Mercredi 18, jeudi 19 et vendredi 20 mars à Pôle Sud Louis Ziegler « Quand vient la nuit -­‐ Enfin » Mardi 24 mars à Pôle Sud Cie MIRA – « Idiomas » et « Araminta » Lundi 30 et mardi 31 mars à Pôle Sud Laurent Chétouane « La Passion selon Saint-­‐Jean » Jeudi 28 et vendredi 29 mai au Maillon Wacken

FESTIVALS

Cette saison, le festival Nouvelles Danse-­‐Performance change de forme...et de nom ! Le festival se déroulera cette saison en deux parties : Pôle Danse : du 8 au 23 avril avec au programme les Ballets C de la B, Trajal Harrell, Dorothée Munyaneza, Julie Nioche, Miet Warlop, Christian Rizzo,... ExtraPôle : du 19 au 23 mai. Cette partie sera tournée résolument vers des productions hors les murs et hors territoires habituels. Les festivals sont en cours de programmation.

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Coproduction Pôle Sud

CIE LA LISEUSE -­‐ GEORGES APPAIX « UNIVERS LIGHT OBLIQUE » MARDI 14 OCTOBRE A 14H30 + 20H30 MERCREDI 15 OCTOBRE A 15H JEUDI 16 OCTOBRE A 10H + 14H30 A POLE SUD Six danseurs baignant dans l’écriture comme on dirait dans l’air ou l’eau, la respirant, y nageant et sans doute aussi jouant avec elle et avec les mots ! Un spectacle sur l’écriture et les écritures. Écritures au sens large, incluant la notion d’écriture de la danse et celle de la matérialisation du langage sur un support, les alphabets, les typographies, les calligraphies. Un voyage dans un univers visuel d’écritures, depuis les origines de celles-­‐ci, environ 600 ans avant notre ère quelque part entre Tigre et Euphrate, jusqu’à des formes contemporaines, sous forme de projections d’images. Alors, au début, il y a très, très longtemps, vraiment très longtemps, les femmes et les hommes de la terre ne savaient pas écrire ! Pas de livres ! Pas de cartes postales ! Pas de contes de fées, pas de curriculum vitae (pas de latin d’ailleurs!), pas de déclaration d’impôts, pas d’ordinateur évidemment et pas de fautes d’orthographe par conséquent ! Et même, il y a encore plus longtemps, ils ne savaient pas parler non plus ! Crier, peut-­‐être, et encore... Tout ça devait les mettre d’assez mauvaise humeur et ainsi apparurent les premières disputes, les premières torgnoles, les premiers divorces. Plus tard, les femmes et les hommes s’aperçurent qu’ils avaient un larynx, apprirent à s’en servir et inventèrent le langage… Peu de temps après, quelques dizaines ou milliers d’années plus tard, il fallut compter le nombre de taureaux d’un troupeau et ils se mirent à graver sur une pierre des têtes d’animaux afin de les dénombrer. Ainsi apparut la lettre A ! Et ainsi de suite ! A va vers Alpha qui, suivi de Beta donne le mot Alphabet(a). Ainsi, les femmes et les hommes découvrirent l’écriture et apprirent à lire non seulement la composition des biscuits sur leur emballage mais aussi les livres qu’ils inventèrent. Des histoires merveilleuses, des poèmes incroyables, de la philosophie pour se poser d’innombrables questions, les femmes et les hommes inventent la Littérature ! Georges Appaix Durée : 55 mn / A partir de 8 ans DISTRIBUTION ► Chorégraphie et mise en scène : Georges Appaix – Interprètes : Georges Appaix, Séverine Bauvais, François Bouteau, Sylvain Cassou, Pascale Cherblanc, Sonia Darbois – Lumière : Pierre Jacot-­‐Descombes – Images : Renaud Vercey – Régie générale : Xavier Longo – Son : Olivier Renouf – Régie son : Eric Petit – Stagiaire scénographie : Perrine Delorme – Musiques, extraits musicaux : Tony Williams / Boris Vian / Serge Gainsbourg / Jean Constantin / Leo Ferré / Alain Souchon / The mothers of Invention / Lou Reed / Lucio Battisti / Adriano Celentano / Otis Redding / Ludwig van Beethoven – Voix/textes : Gilles Deleuze, «l’abécédaire» / Ghérasim Luca, «Quart d’heure de culture métaphysique» / Heinz Wisman / Marguerite Duras, «Ecrire». SITE INTERNET EXTRAIT VIDEO ► https://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=QIuUEIMD07o ► http://www.laliseuse.org BIOGRAPHIE Né en 1953 à Marseille, smuciste section football, gaucher, découvre tôt l’ennui, la rêverie et les voix de tierce des chansons populaires italiennes. Diplômé de l’Ecole Nationale Supérieure des Arts et Métiers, découvre au contact de Madeleine Chiche, Bernard Misrachi et d’Odile Duboc les mystères de l’improvisation et les joies difficiles du travail sur le corps. Travaille parallèlement le saxophone qu’il renonce quelques années plus tard à maîtriser, préférant écouter John Coltrane. Devient danseur par effraction, puis chorégraphe sur le tas avec l’aide des danseurs. REVUE DE PRESSE LA PROVENCE | 10.07.13 Par MARIE-­‐EVE BARBIER On connaît la chanson d’Appaix (...) On connaît aussi la chanson d’Appaix au sens où l’on a vite pris ses marques de son monde familier : ses ampoules qui pendent au bout d’un fil, son mélange parler-­‐danser, son goût pour le mime lorsque deux danseurs écrivent sur un tableau noir imaginaire au son d’une craie stridente. Son regard d’enfant tape parfois dans le mille. Parmi les morceaux d’anthologie, on a aimé le décalage d’un slow dansé à distance sur une musique italienne suave… L’écriture, le langage, la typographie sont les fils conducteurs de la pièce. Le fantasme d’Appaix : que les danseurs incarnent de fines lettres qui donnent corps au texte. Comme l’exprime avec humour l’excentrique défilé final.

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LA COMA -­‐ MICHEL SCHWEIZER – « CARTEL » JEUDI 6 ET VENDREDI 7 NOVEMBRE A 20H30 A POLE SUD Avec le projet de création Cartel j’ai choisi de tenter une collaboration particulière avec d’anciens danseurs étoiles. (…) Comment ces professionnels confirmés, à la vie saturée par l’excellence d’un savoir-­‐faire et ses croyances associées, sauront retrouver une marge de liberté dans une sorte d’élan testamentaire ? Il a donc été question d’engager un travail de dépossession avec des danseurs arrivés au seuil d’une transition/reconversion dans leur histoire professionnelle et personnelle. Une sorte de dynamique de décroissance destinée à mettre au jour ce qui constitue et a constitué la verticalité intime, professionnelle et sociale de chaque danseur. Il s’agit aussi d’interroger en creux une discipline historiquement référencée et protégée qui continue d’entretenir avec le présent une bien étrange relation… Quand, cet art de la danse qui sublime le corps dans une virtuosité normée, continue de laisser ses empreintes dans l’histoire de l’art vivant. Si, dans la collectivité humaine, mon intérêt continue de se diriger intuitivement vers des hommes, je m’intéresse plus particulièrement à ceux qui choisissent de mener des expériences en « amateurs », ceux qui aiment, cultivent et entretiennent au quotidien leur passion pour une pratique particulière et qui, dans le même temps, ont du apprendre à adopter une posture d’évitement. En choisissant de s’investir professionnellement dans une activité telle que la danse classique, les interprètes de Cartel se sont assurés la promesse d’une ascèse quotidienne : celle de les entretenir dans une distance permanente avec l’ordre du monde. Ainsi, Cartel parle surtout des hommes, d’une communauté emblématique d’hommes, dont l’art de la danse leur a imposé très tôt de s’extraire du monde, d’en esquiver sa complexe fréquentation. Et d’accepter un jour, que l’âge les contraigne à rejoindre les conditions héroïques de l’homme ordinaire… Michel Schweizer Durée : 75 mn DISTRIBUTION ► Conception, scénographie et direction : Michel Schweizer – Avec : Romain di Fazio, Jean Guizerix, Mael Iger, Dalila Khatir et Michel Schweizer – Création lumière : Yves Godin – Conception sonore : Nicolas Barillot – Contribution scénographique : Jeanne Gillard et Nicolas Rivet / Adaptation de l'œuvre APPENDICES de Jeanne Gillard et Nicolas Rivet pour le projet CARTEL sur une idée de Sèverine Garat, curatrice – Conception technique, réalisation : Jean-­‐Luc Petit, Alexandre Burdin-­‐François, Théo Reichel et Johann Loiseau – Régie générale : Jeff Yvenou – Régie son : Nicolas Barillot ou Johann Loiseau – Collaboration artistique : Cécile Broqua EXTRAIT VIDEO SITE INTERNET ►https://www.youtube.com/watch?feature=player_e ► http://www.la-­‐coma.com mbedded&v=UpiwyuMcC1o BIOGRAPHIE Michel Schweizer n’est pas diplômé en biologie moléculaire. Ne cherche pas à «susurrer la danse à l’oreille». Ne l’a jamais étudiée à Berlin, Paris ou New York. Ne l’a pas pour autant découverte à l’âge de quatre ans. N’a toujours pas engagé de plan d’épargne logement. Ne refuse pas la rencontre. N’a pas eu la chance d'apprécier l’évidence de « la première fois ». Ne saurait envisager son activité sans une profonde méfiance. Ne pourrait trouver d’autre mot pour définir ce qu’elle lui occasionne : du luxe. N’a toujours pas eu l’occasion de sourire de son prochain investissement : un costume Hugo Boss. Ni celle de réagir à sa paradoxale acclimatation au dehors. N’a toujours pas relu tout Deleuze. N’a pas la prétention de dire qu’il se trouve prétentieux. Ne travaille pas à «faire vibrer son sacrum». Ne suppose pas la production sans ce(ux) qui la génère(nt) et l’autorise(nt). N’a pas lu La vie sexuelle de Catherine M.. Ne feuillette que très rarement les Echos ou la tribune pour les pages publicitaires ou offres d’emploi. Regrette de ne pas avoir pu faire des études d'architecture, d'éthologie, de sciences du langage ou de design. Profite de l'enchantement que lui procure son appartenance à la "classe créative" de ce pays. A abandonné tout hédonisme et égocentrisme ludique et accepté l'exubérance déclinante de ses capacités cérébrales. Absorbe chaque matin 4 grammes de Selenium ACE Progress 50 parce que l'âge n'est pas une fatalité. Evite de penser que 7000 litres de sang circulent quotidiennement dans son cœur. Eprouve un certain appétit à expérimenter les "choses" dont il se sent incapable.

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REVUE DE PRESSE TELERAMA | 22.01.2014

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REVUE DE PRESSE SUD OUEST DIMANCHE | 24.11.2013

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CRÉATION / Présenté avec Les Migrateurs

IONA KEWNEY & JOE QUIMBY « THE KNIGHTS OF THE INVISIBLE » VENDREDI 14 ET SAMEDI 15 NOVEMBRE A 20H30 AU THEATRE DE HAUTEPIERRE

Créer une forme dans laquelle le corps devient une armure, comme si d’un combat il devait ne revenir que lambeaux et bribes, disparaissant sous l’énorme masse de regards avides. Le spectacle d’un doute qui nait et grandit dans les coeurs de protagonistes qui doivent, coûte que coûte avancer et se donner entier aux jeux de la fougeuse bataille. Se livrer bataille, donc, comme s’il ne devait pas en rester un seul debout. Se donner la chance d’être absurde ou plus simplement, comme au bord de la folie. Enrager son être entier et le mener au plus vite à la rencontre du Monde. The Knights of the Invisible est un parcours sensible dont l’enjeu principal est la réalité brute et triviale du corps en chocs perpétuels. Rencontres désarmantes et parfois violentes, les protagonistes jouent avec leurs propres sens et leur animalité profonde. Aucune des formules habituelles, toutes faites -­‐ ready made -­‐ mais une sorte d’urgence à inventer le geste qui sauve. L’extrême prise de risque est la base du jeu, quant aux engagements physiques, ils nous poussent à vouloir, toujours plus loin, contempler l’ORDRE et le DÉSORDRE. Durée : 55 mn DISTRIBUTION ► Conception et interprétation : Iona Kewney et Joe Quimby – Lumières : Christian Peuckert SITE INTERNET ► http://www.ionakewneyandjosephquimby.com BIOGRAPHIE Iona Kewney est britannique, Joseph Quimby est américain. Elle est contorsionniste et danseuse, elle a travaillé pour Alain Platel et Wim Vandekeybus. Lui est musicien et chanteur. Du majestueux à l’obscène, Iona Kewney met à l’épreuve la chair. Elle explore jusqu’à son extrême limite, le mouvement et sa violence, qu’elle pose comme une condition de survie. Femme ou animal ? Le bizarre devient étrangement normal.

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RB -­‐ JEROME BEL « CEDRIC ANDRIEUX » JEUDI 27 NOVEMBRE A 14H30 + 20H30 VENDREDI 28 NOVEMBRE A 10H + 14H30 A POLE SUD

Cédric Andrieux s’inscrit dans une série de portraits d’interprètes initiée en 2004. Toutes ces productions mettent l’accent sur l’expérience et le savoir de certains artistes ayant tous connu une carrière significative d’interprètes. Ces artistes sont aussi des danseurs dont les pratiques s’inscrivent dans différentes traditions : ballet classique, danse classique Thaï, et Modern Dance américaine. Chacun de ces interprètes est à ce titre impliqué dans une pratique distincte de celle des historiens d’art, des critiques et des chorégraphes. Par ailleurs, dans chacune des pièces qui construisent cette série, c’est à la première personne que s’énonce leur expérience de courants constitutifs de l’histoire chorégraphique occidentale ou asiatique. Chacune a donc pour titre les patronymes de ceux qui les interprètent. Constituée de soli, à l’exception du duo Pichet Klunchun and myself, c’est donc à la croisée d’une histoire et de l’histoire de la danse que se déploient les différents opus de cette série. Chaque artiste y produit un discours qui relate le plus simplement possible les conditions de travail propres aux différents contextes où il intervient. Discours singulier, discours minoritaire aussi, puisqu’il s’agit de reconnaître aux interprètes leur statut de créateur afin de les situer dans le cours de l’histoire. Ce parti-­‐pris permet en effet de faire jouer un principe d’égalité face aux catégories de discours validées par la culture, qu’il s’agisse de celui des historiens, des critiques ou des chorégraphes. L’enjeu de ces pièces repose ainsi sur des témoignages qui permettent d’attester une subjectivité au travail distincte et complémentaire des discours habituellement produits vis-­‐à-­‐vis des pratiques artistiques constitutives de l’histoire chorégraphique. Ce qui est décisif pour moi dans ce travail, c’est d’essayer d’analyser dans quelle mesure tel ou tel de ces projets artistiques, de ces esthétiques, produit une aliénation ou une émancipation de l’interprète en tant que sujet historique, social, et en tant que travailleur. Ce coefficient d’aliénation ou d’émancipation, chaque interprète en est le vecteur. En retour, je tiens que c’est ce dont chaque spectateur est amené à faire l’expérience, l’interprète étant, comme son nom l’indique, le traducteur, le passeur dont le travail intervient entre celui de chorégraphe et du public. Jérôme Bel Durée : 50 mn (en journée) -­‐ 80 mn (en soirée) / A partir de 9 ans DISTRIBUTION ► Concept : Jérôme Bel -­‐ De et par : Cédric Andrieux -­‐ Avec des extraits de pièces de : Trisha Brown (Newark), Merce Cunningham (Biped, Suite for 5), Philippe Tréhet (Nuit fragile), Jérôme Bel (The show must go on) -­‐ Répétiteurs : Jeanne Steele (Merce Cunningham) et Lance Gries (Trisha Brown) SITE INTERNET EXTRAIT VIDEO ► http://vimeo.com/28762780 ► http://www.jeromebel.fr BIOGRAPHIE Jérôme Bel vit à Paris et travaille internationalement. nom donné par l'auteur (1994) est une chorégraphie d'objets. Jérôme Bel (1995) est basée sur la totale nudité des interprètes. Shirtologie (1997) met en scène un danseur portant plusieurs dizaines de T-­‐ shirts. Le dernier spectacle (1998) cite un solo de la chorégraphe Susanne Linke, ainsi qu’Hamlet et André Agassi. Xavier Le Roy (2000) est signée par Jérôme Bel mais entièrement réalisée par le chorégraphe Xavier Le Roy. The show must go on (2001) réunit vingt interprètes, dix-­‐neuf chansons pop et un DJ. Véronique Doisneau (2004) est un solo sur le travail de la danseuse de l’Opéra de Paris, Véronique Doisneau. Isabel Torres (2005), pour le ballet du Teatro Municipal de Rio de Janeiro, en est la version brésilienne. Pichet Klunchun and myself (2005) est conçu à Bangkok avec le danseur traditionnel thaïlandais Pichet Klunchun. S’ensuit Cédric Andrieux (2009), danseur de Merce Cunningham. 3Abschied (2010) est une collaboration d’Anne Teresa De Keersmaeker et Jérôme Bel à partir du Chant de la Terre de Gustav Malher. Disabled Theater (2012) est une pièce avec les acteurs professionnels handicapés mentaux du Theater Hora, compagnie basée à Zurich. Cour d'honneur (2013) met en scène quatorze spectateurs de la Cour d'honneur du Palais des Papes à Avignon.

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REVUE DE PRESSE PARIS ART | 14.12.10 Par CELINE PIETTRE Quelques jours après les adieux de la compagnie Merce Cunningham au Théâtre de la Ville, Jérôme Bel rend un hommage poignant au chorégraphe par l'intermédiaire d'un de ses anciens danseurs, Cédric Andrieux, seul sur une scène aussi superbe que dépouillée. Le ton est juste, l'écriture sobre, l'émotion préservée du pathétique. On connaissait le Jérôme Bel provocateur, recycleur pop et entremetteur génial. On le savait séducteur autant qu'apprenti-­‐théoricien, chorégraphe aussi bien qu'explorateur de l'autre, pourfendeur du spectaculaire et pourtant pas tout à fait libéré de sa fascination pour le sensible. De l'aridité conceptuelle de Nom donné par l'auteur (1994) à la fantaisie pop de The show must go on (2001) – qui moque l'industrie du spectacle à grand renfort de tubes, les acteurs prisonniers d'une tautologie qui les pousse à danser ce qu'ils chantent – il reste insaisissable. Aujourd'hui, le chorégraphe s'impose à nous avec une sincérité troublante. Son amour de la danse se dessine derrière les gestes et les paroles de Cédric Andrieux, rencontré au hasard d'un voyage en train. A partir d'une trajectoire particulière, celle de cet ancien interprète de Merce Cunningham et du Ballet de l’Opéra de Lyon, la pièce raconte l'histoire commune de toute une génération de danseurs, à laquelle Jérôme Bel appartient. Et l’on sent que le parcours personnel de Cédric Andrieux, ses doutes, son ambition, ses espoirs, ses douleurs physiques, son ennui parfois, ne sont jamais très loin du chorégraphe qui leur a permis de s'exprimer ici. Les deux hommes semblent un temps se confondre, non dans les faits, mais en raison de leur relation même. Un peu comme ce qui lie un patient à son analyste. La proximité qui naît de l'écoute. Presque avant toute chose, Jérôme Bel est un passeur. De mots, de gestes, d'intime, d'histoires singulières qui touchent parfois à l'universel. Sous son inspiration, la voix monocorde de Cédric Andrieux, son corps exposé au regard, immobile ou en mouvement, qui danse sa vie par bribes, pudique et vulnérable dans cette mise en scène de lui même, remplit le théâtre d'une intense présence. Très vite, entre le soliste et son audience, la magie opère. Véronique Doisneau avait révélé ce lien muet entre la scène et la salle, Cédric Andrieux en extrait toute la profondeur. Merce Cunningham, dont l'aura rayonne sur toute la pièce, y est bien sûr pour quelque chose. Le soliste, dans une articulation parfaite entre le geste et le langage, raconte l'exigence du chorégraphe américain. Il transmet la ténacité du « maître » à rechercher inlassablement l'essence du mouvement et la liberté de réception que son travail offre. Inéluctablement, l'autobiographie dansée de Cédric Andrieux, en plus de fonctionner comme un abrégé − historique, esthétique, économique − de la danse de ces vingt dernières années, à travers le prisme du subjectif, est un mémorial. Le plus vivant qu'il nous ait été donné de visiter.

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CRÉATION / Coproduction Pôle Sud

ETIENNE FANTEGUZZI & DAMIEN BRIANÇON « POUR EN DÉCOUDRE » MERCREDI 3 ET JEUDI 4 DECEMBRE A 20H30 A POLE SUD Pour en découdre n’est pas un club de couture, ni un club de catch d’ailleurs. C’est un spectacle de danse contemporaine qui entend bien prendre à bras le corps l’espace tellement curieux de la représentation. Né du désir d'une collaboration entre deux danseurs aux parcours et approches différents, Pour en découdre a rapidement pris l'allure d'un terrain de jeu, ayant pour règles l'envie, la spontanéité, l'improvisation, l'auto-­‐dérision et la radicalité. Partageant le besoin de s'interroger sur leur propre pratique, Étienne & Damien se jouent des mécanismes propres à la fabrication d'un spectacle de danse contemporaine. Ils défont, décalent, démontent les codes et les attentes, pour les reconstruire à leur manière. Les artifices de la scène sont alors rendus visibles, devenant ainsi objets artistiques, objet d'attention, au même titre que la danse. L'aller-­‐retour permanent entre l'imaginaire du spectacle et la réalité de la scène permet de tisser une complicité et une forme d'intimité avec le public. Au sein du va et vient des objets et du matériel technique qui envahissent le plateau, le corps demeure au centre de la pièce. Sa présence oscille entre la danse, écrite ou improvisée, le jeu, la prise de parole, la manipulation et l'action, et constamment sous le jour de la prise de risque, de la sincérité et de la simplicité. Loin d'être une pièce conceptuelle, Pour en découdre s'attaque au sujet avec humour, sensibilité et vivacité. Durée : 60 mn DISTRIBUTION ► Direction et interprétation : Étienne Fanteguzzi & Damien Briançon -­‐ Régisseur interprète : Raphaël Siefert -­‐ Accompagnement et regard extérieur : Alice Godfroy SITE INTERNET EXTRAIT VIDEO ► http://vimeo.com/pourendecoudre ► http://pourendecoudre.org BIOGRAPHIES Étienne Fanteguzzi Né en 1979 à Strasbourg, après avoir étudié maths sup / maths spé il se forme à la danse, d'abord au CNDC d'Angers puis au CNSMD de Lyon. Diplômé en 2004, il est ensuite interprète auprès de Sylvia Camarda, Gianfanco Celestino, Heidi Aemisegger à l'internationnal, Maryse Delente, Denis Plassard, Coraline Lamaison, Johana Lemarchand en France, Josiane Fritz, Pierre-­‐André Petit, Stéphanie Felix, Frédéric Duperray et Louis Ziegler en région Alsace. Son parcours l'amène à travailler des techniques et esthétiques variées comme le néoclassique, la danse contemporaine, la performance, la danse aérienne, le théâtre et le masque. Titulaire du DE de professeur de danse contemporaine, il intervient en milieu scolaire, du CP au lycée, en ZEP et lycée professionnel, participe à la mise en scène de spectacles de danse-­‐théâtre pour adolescents et propose des cours de danse et d'improvisation. Parallèlement à son parcours d'interprète et de pédagogue, il aborde la création chorégraphique et la performance. Damien Briançon Il découvre la danse auprès d'Hervé Diasnas, et choisit pour pilier sa pratique pédagogique. Par ailleurs, il consolide sa formation par des stages et des ateliers avec Patricia Kuypers, Michel Massé, Lorna Marshall, Yoshi Oïda, Brigitte Seth et Roser Monttló Guberna, Julyen Hamilton. Auteur, fondateur de la cie L'idiome est là, il crée soli et pièces de groupe, multipliant les échanges avec la création sonore, plastique et filmique. Interprète, il l'est auprès de Marinette Dozzeville (Reims), de la cie La Smalah (Nancy), d'Edwige Guerrier (Alsace), d'Hervé Diasnas, et de Lydia Boukhirane (Paris). Il collabore occasionnellement avec le TJP, Centre Dramatique National de Strasbourg, dans le cadre de chantiers sur les nouvelles directives du lieu. Pédagogue, Damien enseigne auprès des enfants et des adolescents en intervenant dans des écoles, mais aussi pour des des adultes à l'occasion de stages ou d'ateliers. En marge de son travail chorégraphique, il a travaillé comme modèle pour divers artistes, et a accompagné pendant dix ans des groupes de personnes handicapées mentales.

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REVUE DE PRESSE DNA

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Première représentation à Budang (Indonésie) le 17.05.14

KUBILAI KHAN INVESTIGATIONS – FRANK MICHELETTI « YOUR GHOST IS NOT ENOUGH » MARDI 9 ET MERCREDI 10 DECEMBRE A 20H30 A POLE SUD Ce poème se tient comme un animal. Son histoire monte, se transvase depuis le corps ... hanté. L’arbre ne se baigne jamais deux fois dans le même vent. Cette expérience du même et de la différence nous renvoie à nos perceptions du monde, et celui des mondes co existants et de nos capacités de faire varier l'intensité du réel. Cette modulation se faisant alors art de transmissions, et de transitions. Inconsolidations des mondes. Se tenir sur la crête. Il est nécessaire de se rêver. Your ghost is not enough fera de la place, n'assignera pas l'énergie de l'incommensurable. Cette pièce sera habitée par l'excès, par l'énergie périlleuse, par l'être en chantiers. Dans l'écoute des intervalles, de l'écart, de celui que nous avons à nous même, à notre division, notre vulnérabilité. Une forme de vie rétive à la domestication. Archaïsme. Ce poème se tient comme un animal, aux aguets. L’oeil opère hors du contact, de l’intérieur du monde comme une pointe noire. Durée : 60 mn DISTRIBUTION ► Chorégraphie : Frank Micheletti – Danseurs : Idio Chichava, Sara Tan -­‐ Musique composée, jouée et mixée en live : Frank Micheletti et Benoît Bottex -­‐ Création lumière : Ivan Mathis EXTRAIT VIDEO ► https://www.youtube.com/watch?v=Wqpp8UYwwcs SITE INTERNET ► http://www.kubilai-­‐khan-­‐investigations.com BIOGRAPHIE Franck Micheletti reçoit une formation de théâtre avec Jean-­‐Pierre Raffaelli, travaille avec Hubert Colas et Isabelle Pousseur, puis décide de s’orienter vers la danse. Avant de créer la compagnie Kubilai Khan investigations, Frank Micheletti a accompagné Joseph Nadj sur plusieurs créations en tant que danseur et en tant qu’assistant à la mise en scène. D’autres collaborations parallèles se construisent : participation au Crash Landing : séries d'improvisations initiées par Meg Stuart au Théâtre de la Ville. En 1996, il fonde avec Cynthia Phung-­‐Ngoc, Ivan Mathis et Laurent Letourneur, la compagnie Kubilai Khan Investigations, et signe comme directeur artistique les pièces du groupe. Dès 2007, il développe un ensemble de projets qui intensifient la présence de la danse hors des plateaux. Le festival Constellations en est l’expression la plus complète. Les parcours constituent une autre facette de ces projets. Les créations in situ sont le dernier volet de ce projet hors plateaux. En 2007, Frank Micheletti est nommé « artiste associé » pour trois années à la Comédie, scène nationale de Clermont-­‐ Ferrand ainsi qu’à L’Arsenal de Metz pour deux ans. Au 1er semestre 2008, la compagnie s'inscrit dans le projet « Tremblay, territoire(s) de la danse », en partenariat avec le Théâtre Louis Aragon de Tremblay en France. Après avoir été artiste associé de 1999 à 2001 à Châteauvallon, il poursuit son étroite collaboration avec ce lieu. En 2009, il est accueilli à la Villa Kujoyama de Kyoto, en résidence de recherche et de création. Depuis la saison 2011-­‐2012, la compagnie Kubilai Khan est en résidence au théâtre Paul Eluard de Bezons.

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Coproduction Pôle Sud / Première représentation à la MAC de Bischwiller le 06.11.14

CIE BLICKE – VIRGINIA HEINEN & ENRICO TEDDE « LES JUPONS ENVOLÉS »

DIMANCHE 14 DECEMBRE A 17H LUNDI 15 DECEMBRE A 10H + 14H30 A POLE SUD Pour la création Les jupons envolés nous nous appuyons sur une histoire préexistante, le conte homonyme de Pekka Vuori. Une petite fille, à la fois narratrice et fil rouge de l’histoire, joue sur un tapis avec des objets en miniature. Les scènes qu’elle invente dans son jeu prennent forme sur le plateau comme si son imaginaire se matérialiserait. Ce qui était tout petit devient aux dimensions géantes, le temps réel devient un temps suspendu,... Elle part en voyage à la recherche des jupons de sa grand-­‐mère emportés par le vent d’une tempête aux quatre coins du monde. Sur sa route, elle rencontre différents personnages qui ont transformé les jupons de sa grand-­‐mère, trouvé sur leur chemin, tantôt en parachute, en nappe de piquenique, en filet à papillons tantôt en tente ou encore en voile. Les tableaux se succèdent de manière poétique, entre rêve et réalité et racontent une histoire vivante, où les couleurs s’alternent faisant le beau et le mauvais temps. Il s’agit d’un voyage au travers de différents pays, au croisement des langues. Les éléments de la nature, le cycle des quatre saisons scandées par les couleurs, accompagnent ce voyage initiatique de l’enfant. La chorégraphie navigue entre la narration de l’histoire et l’abstraction au travers de différents états de corps et états émotionnels. Certaines manipulations techniques se font à vue et dévoilent ainsi volontairement le mystère, comme le théâtre dans le théâtre. Virginia Heinen & Enrico Tedde Durée : 50 mn / A partir de 5 ans DISTRIBUTION ► Danse : Virginia Heinen, Enrico Tedde -­‐ L’enfant : Matilda Tedde -­‐ Collaboration artisitque : Anne-­‐Sophie Diet -­‐ Musique originales et bande-­‐son : Giorgio Tedde -­‐ Costumes : Florence Bohnert -­‐ Conseils scénographique : Francis Clerc -­‐ Lumières et vidéo : Damiano Foà SITE INTERNET ► http://blicke.fr BIOGRAPHIES Après des études de danse classique à Cologne, Virginia Heinen rejoint la Folkwang Hochschule à Essen où elle devient l’assistante de Jean Cebron. Interprète chez Pina Baush et Felix Ruckert dans les années 90, elle fonde la compagnie Blike avec Enrico Tedde en 2002 et s’installe à Strasbourg. De nombreuses créations et commandes jalonnent son parcours de chorégraphe. Pédagogue reconnue, elle intervient au CNDC d’Angers, CCN de Roubaix, de Mulhouse, à l’Atelier de Paris-­‐Caroline Carlson, Micadanses … Après sa formation à la Folkwang Hochschule à Essen, Enrico Tedde est interprète chez Pina Baush pendant 6 ans. Reconnu pour sa qualité d’enseignement, Enrico Tedde intervient à la Folkwang d’Essen, au CND de Lyon, à la Ménagerie de Verre à Paris, au Ballet de Bâle, au Conservatoire de Strasbourg et dans les lycées option danse. Il enseigne également le Kinomichi, art du mouvement japonais.

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Présenté avec Le Maillon

PEEPING TOM -­‐ GABRIELA CARRIZO & FRANCK CHARTIER « VADER » MARDI 16, MERCREDI 17 ET JEUDI 18 DECEMBRE A 20H30 AU MAILLON-­‐WACKEN Au milieu d’une étrange maison de retraite, baignée de lumière, trône un père entouré d’autres pensionnaires. Son quotidien est cadencé par des rituels journaliers parsemés de souvenirs et de regrets. La vieillesse trouble les perceptions, détraque les discernements, freine le rythme et tempère les ardeurs. Chacun disparaît petit à petit. Et pourtant, on les surprend souvent à entamer en choeur une chanson, à fredonner une musique. Dans cette communauté particulière, chacun peut prendre la parole comme dans un banquet et libérer sa clameur, son passé, soulager sa nostalgie. Regarder encore passionnément en arrière pour y faire resurgir l’ardeur d’antan. Les enfants aussi sont là. Ils passent, de temps en temps, rendre visite au père. La jeunesse n’est pas loin. Elle questionne, sollicite, reproche. Elle amène l’énergie prête à faire éclater les non-­‐ dits. Il est temps pour le père de réfléchir à ce qu’il souhaite leur léguer : L’éclat de la vie ou la tragédie ? L’héritage peut être l’occasion de révéler un lourd secret. L’heure des aveux sonne au carillon mais n’est-­‐ce pas aussi le moment de pousser les tables pour entamer la danse ? Vader est une invitation à la vie parsemée de chants, de danse et de grands comparses. Durée : 90 mn DISTRIBUTION ► Mise en scène et dramaturgie : Franck Chartier – Aide à la mise en scène et à la dramaturgie : Gabriela Carrizo -­‐ Création et interprétation : Leo De Beul, Marie Gyselbrecht, Hun-­‐Mok Jung, Simon Versnel, Maria Carolina Vieira, Yi-­‐Chun Liu & Brandon Lagaert, avec l’aide d’Eurudike de Beul – Assistance artistique : Seoljun Kim et Camille De Bonhome -­‐ Costumes : Peeping Tom -­‐ Composition sonore et arrangements : Raphaëlle Latini et Eurudike De Beul -­‐ Conception lumière : Peeping Tom -­‐ Conception décors : Peeping Tom et Amber Vandenhoeck -­‐ Direction technique : Filip Timmerman -­‐ Techniciens : Joëlle Reyns, Hjorvar Rognvaldsson, Wout Rous et Amber Vandenhoeck -­‐ Exécution des décors : Atelier KVS SITE INTERNET EXTRAIT VIDEO ► https://www.youtube.com/watch?v=J7S-­‐TMsvjq8 ► http://www.peepingtom.be/fr/ BIOGRAPHIES Gabriela Carrizo entame à dix ans sa formation dans une école de danse multidisciplinaire. Elle participe à la fondation du Ballet de l’Université de Córdoba où elle danse et crée sa première chorégraphie Suite de las muchachas de las largas piernas. Elle a 19 ans lorsqu’elle arrive en Europe et atterrit à Bruxelles. A Paris, elle travaille avec Caroline Marcadé. Pendant 4 ans, elle partagera sa vie entre Bruxelles et Paris en fonction des différents projets. Elle danse le solo Et tutto sara d’ombra et di caline (1993). Elle collabore avec Les Ballets C de la B pour La Tristeza Complice (1995) et Iets op Bach (1997) et avec Koen Augustijnen pour Portrait intérieur (1994). Avec Needcompany, elle participe au spectacle Images of Affection (2001). Elle crée Bartime (2000) avec Einat Tuchman et Lisi Estaras. Avec Alain Platel, elle signe la chorégraphie de l’opéra Wolf (2002) des Ballets C de la B. Depuis 2000 elle constitue avec Franck Chartier le noyau artistique de la compagnie Peeping Tom avec laquelle elle tourne depuis plus de 10 ans dans le monde entier. Gabriela tient un des rôles principaux dans le film de Fien Troch (Een ander zijn geluk/Le Bonheur des Autres, Unspoken) sorti en 2012. En décembre 2013, Gabriela Carrizo signera une création avec les danseurs du Nederlands Dans Theater (La Haye, NL). Franck Chartier danse depuis qu’il a 11 ans. Sa mère l’envoie à l’école de Rosella Hightower à Cannes pour y apprendre la danse classique. En 1986, alors qu’il a 19 ans, Franck rejoint le Ballet du XXe Siècle de Maurice Béjart à Bruxelles. Il suit la compagnie en Suisse, où il reste jusqu’en 1989. Il travaille trois ans avec Angelin Preljocaj et danse Le Spectre de la Rose à l’Opéra de Paris (1993). En 1994, il arrive à Bruxelles pour y danser le spectacle Kinok (1994) avec Rosas et des duos avec Ine Wichterich (1994) et Anne Mouselet (1997). Il participa également à la Tristeza Complice (1995), Iets op Bach (1997) et Wolf (2002) des Ballets C de la B et à Tres (1997) de la Needcompany. En 2013, il signe la chorégraphie de l’opéra Marouf, savetier du Caire mis en scène par Jérôme Deschamps à l’Opéra Comique de Paris. Depuis 2000 il constitue avec Gabriela Carrizo le noyau artistique de la compagnie Peeping Tom.

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CRÉATION / Coproduction Pôle Sud / Présenté avec Les Migrateurs, Pôle National des Arts du Cirque -­‐ Alsace

CIE FV -­‐ FRANÇOIS VERRET « RHAPSODIE DEMENTE » MERCREDI 21, JEUDI 22 ET VENDREDI 23 JANVIER A 20H30 AU THEATRE DE HAUTEPIERRE Plusieurs personnages, présents-­‐absents au monde… « désorientés »…errants…flottants…ne sachant où aller, et si même il importe d’aller où que ce soit (?!) se retrouvent comme suspendus dans un « espace de temps retardé »… Dans leurs vies d’avant, ces êtres se sont trouvés longtemps pris dans une accélération sans frein ; ils ont finit par en sortir, et maintenant ils se laissent « dériver », s’en remettant au hasard des rencontres qui peu à peu raniment leurs mémoires ankylosées. Ils cherchent à enrayer la déperdition de mémoire qu’ils observent en eux-­‐mêmes en mettant sur pied une sorte d’ « atelier de l’histoire »…où ils se prêtent au jeu des réminiscences… Tout un processus de remémoration s’ébranle alors, qui bientôt va relier les uns aux autres. Les personnages de langue et d’âges différents ne sont plus liés au monde de la « raison raisonnante », ils fonctionnent en roue libre, et s’autorisent (enfin !) le libre jeu des « dérives associatives »… Alors qu’ils délirent les visions qui les habitent, leurs subjectivités s’accordent, se désaccordent…peu à peu, ils se mettent à inventer une langue nouvelle, une sorte de « rhapsodie démente » non dénuée d’auto-­‐ironie…que tous partagent et qui fait figure de douce catharsis. François Verret, décembre 2013 DISTRIBUTION ► Mise en scène : François Verret – Scénographie : Vincent Gadras – Avec : Jean-­‐Pierre Drouet, Charline Grand, Natacha Kouznetsova, Germana Civera, Jean-­‐Christophe Paré, Chiharu Mamiya, Marc Sens, François Verret – Son : Manu Léonard – Images : Claire Roygnan – Costumes : Laure Mahéo – Lumières : Nicolas Barraud – Collaboration informatique musicale : Ircam -­‐ Grégory Beller BIOGRAPHIE Depuis plus de 30 ans, le chorégraphe François Verret dédie temps, énergie, et passion à la création artistique, autour de la danse. Pour lui, la danse est un art d’équipe et l’écoute y est primordiale. Il a toujours désiré partager avec d’autres l’expérience artistique qui y est liée, et créer les conditions de ce partage. Le processus de création lui est toujours apparu comme le lieu d’une aventure collective intense avec d’infinis dialogues, échanges et confrontations de points de vue. Construire ensemble fait partie de l’aventure, de la nécessité qui caractérise chacune de ses pièces.

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Coproduction Association des Centres de Développement Chorégraphique Première représentation aux Ateliers de Paris en 06.14

CIE ZOUKAK -­‐ DANYA HAMMOUD « MES MAINS SONT PLUS AGÉES QUE MOI »

MARDI 27 JANVIER A 20H30 A POLE SUD Pour la jeune chorégraphe Danya Hammoud, tête de pont d’une très active et créative « nouvelle » scène libanaise, l’acte de création se pose comme une responsabilité, une nécessité, voire une urgence. Les thématiques abordées sont empreintes d’une violence réelle et symbolique : le meurtre, la distance qui sépare l’individu de ses actes, la connaissance de l’histoire, l’ignorance du passé et ses conséquences désastreuses au présent, sont autant de pistes explorées. Sur le plateau, un travail sur la contrainte, l’endurance, l’épuisement fait jaillir la matière corporelle. Danya Hammoud traque les limites de ce qu’un corps sur scène peut produire, dans l’obsession d’éviter toute gratuité du geste. Son leitmotiv est de revenir à la matière brute, à l’instant ; condenser son langage gestuel pour faire éclore un temps habité par une intension, une tension, un regard, une volonté. Durée : 50 mn DISTRIBUTION ► Conception et chorégraphie : Danya Hammoud -­‐ Interprétation : Mounzer Baalbaki, Danya Hammoud et Khouloud Yassine -­‐ Création sonore sur un thème de Schubert : Cynthia Zaven -­‐ Création lumières : Abigail Fowler -­‐ Costumes : Wafa Aoun SITE INTERNET EXTRAIT VIDEO ► www.zoukak.org ► http://concert.arte.tv/fr/mes-­‐mains-­‐sont-­‐plus-­‐ agees-­‐que-­‐moi-­‐de-­‐danya-­‐hammoud-­‐au-­‐festival-­‐june-­‐ events?language=fr BIOGRAPHIE Diplômée en théâtre de l’Institut des Beaux-­‐Arts de Beyrouth en 2003, Danya Hammoud suit la formation Essais du CNDC d’Angers sous la direction d’Emmanuelle Huynh en 2005-­‐2006. En avril 2007, elle présente la performance solo Meen el Battal (Qui est le héros ?) puis crée F.A.Q avec Antonio Tagliarini, présenté en France et en Europe. Membre fondateur de l’association culturelle et compagnie de théâtre Zoukak, basée à Beyrouth, Danya Hammoud a co-­‐créé et interprété depuis 2009 les pièces Hamlet Machine, Hamlet Machine 2, Silk thrad, Lucena, Obedience training et Janna. Elle obtient son Master de recherche en danse à l’Université Paris 8 en 2010 et suit actuellement un séminaire sur la composition chorégraphique dirigé par Jonathan Burrow au Sadler’s Wells à Londres. Créé en novembre 2011, le solo Mahalli a été présenté dans plusieurs festivals. REVUE DE PRESSE DANSER Canal Historique | 09.06.2014 Par THOMAS HAHN June Events : Danya Hammoud confirme sa percée « Mes mains sont plus âgées que moi », affirme-­‐t-­‐elle. Sans doute parce qu’elles sont obligées de manipuler trop de cadavres. Les vivants enlèvent les morts, qui renaissent, et meurent encore… Ainsi va la partie centrale de la pièce, sur des airs de Schubert. Que faire des morts ? Certains reçoivent comme une ablution, d’autres sont tirés par les jambes ou poussés sans égard. Et tous se relèvent, pour re-­‐mourir peu après. Danya Hammoud, Khouloud Yassine et Mounzer Baalbaki s’engagent dans ce cycle mortuaire comme des absents, comme dans un lointain écho d’une terreur qui peut être celle d’une guerre ou d’une épidémie. Quand l’âme est meurtrie, les corps agissent tels des fantômes. Le cycle de la violence rappelle la tragédie grecque. Comme chez Eschyle, la pièce s’articule en trois actes. Le premier est une rencontre avec le néant et la douleur, à la recherche d’une consolation. Le deuxième est répétitif comme les chutes dans Café Müller, revues par Beckett peut-­‐être. Le troisième est une explosion de colère, face à l’impuissance. L’homme s’adresse au public, aux absents, aux morts ou bien aux vivants qu’il croiserait dans la rue. Il leur adresse des gestes brusques et explosifs. Jamais on n’a « entendu » avec autant de force les cris de colère d’un visage muet et d’une paire de bras. Baalbaki est un comédien étonnant. Chaque pique rappelle les gestes d’un chef d’orchestre, et Mes mains sont plus âgées que moi se décline en trois mouvements, un lento grave, un andante ritardando et un vivace furioso où l’énergie foudroyante de Baalbaki fait penser au Krump. La recherche de Hammoud, déjà très remarquée pour son solo Mahalli explore le corps individuel comme territoire d’une épopée collective qui inclut la quête, le tragique et la poétique. Elle confirme ici qu’elle est prête à creuser un sillon dans le paysage chorégraphique qui nous ramène à un regard lucide sur l’humain, en dépouillant avec force ses chorégraphies, dramaturgies et scénographies, pour ne s’occuper que du plus essentiel.

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LE GRAND JEU -­‐ LOUIS ZIEGLER « QUAND VIENT LA NUIT -­‐ BREF ! »

PIECE POUR 1 SPECTATEUR A LA FOIS

JEUDI 5 FEVRIER DE 18H A 22H, VENDREDI 6 FEVRIER DE 17H A 22H, SAMEDI 7 FEVRIER DE 14H A 22H DIMANCHE 8 FEVRIER DE 14H A 20H A POLE SUD

Ce projet fait partie d’un ensemble de travaux sur l’effacement, la perte et la disparition. Comment affronter la fin sans crainte, en prenant avec soi tout ce qu’est une vie ? Regarder en face ce qui s’efface. Une peur effarée mais si tranquille, presque souriante. Ne pas avoir le temps de perdre le souffle. Et donc prendre le temps de le perdre. Ne plus savoir si la vue s’éteint car cela va si vite et que l’on n’y peut rien. A peine le temps de danser que le noir est là. Traverser cela ensemble pour prendre cela avec soi. Après « Bref – quand vient la nuit »,« Enfin » Alors que « Bref » fait suivre un accès aux archives d’une rencontre en tête à tête avec chaque personne, le public ensemble est invité à assister à une pièce qui pourrait être une dernière représentation publique. Durée : 40 mn DISTRIBUTION ► Un projet de Louis Ziegler assisté de Claude Sorin -­‐ Avec : Pacôme Ledrich – accueil, Sylvie Margarit – accueil, Geoffrey Sorgius – son et lumière, Claude Sorin – accueil, Louis Ziegler – danse -­‐ Conseil dramaturgique : Pierre Diependaële BIOGRAPHIE Formé au CNDC d’Angers par Alwin Nikolaïs de 1979 à 1981, Louis Ziegler, fondateur du Théâtre du Marché aux Grains de Bouxwiller a lié, dès 1982, son travail de création dans une commune de ce que l’on appelle « le milieu rural », à la nécessaire sensibilisation des publics par des ateliers en et hors milieu scolaire. L’Alsace, Les Vosges, Aix en Provence, Le Cantal, La Lorraine lui ont permis un patient travail de réflexion et d’expérimentation. Avec un approfondissement de la connaissance du mouvement et de la démarche pédagogique il a élaboré en une dizaine d’années, expériences après expériences, une technique d’enseignement et des modules de formation plus spécialement à l’intention des maîtres des écoles. Enseignant de ce qu’il préfère appeler « l’initiation au mouvement », Louis Ziegler intervient au Conservatoire National de Région de Strasbourg et à l’Université Marc Bloch de Strasbourg – UFR STAPS DEUG 1 et 2. Il mène des ateliers au Collège de Bouxwiller pour des classes de 5ème et de 3ème -­‐ souvent en situation scolaire difficile -­‐ et au Lycée Freppel d’Obernai pour des 2ndes – Classe Théâtre. Dans le cadre des Itinéraires Culturels du Conseil de l’Europe, Louis Ziegler, membre fondateur des Théâtrales des jeunes en Europe, participe à Trielle – Cantal -­‐ à des « Classes Culturelles » – classes pilotes du Conseil de l’Europe -­‐ liant la connaissance de l’outil corporel et de ses possibilités d’expression à l’appréhension du paysage, et développe à Bouxwiller avec les équipes du Marché aux Grains et du Grand Jeu un programme de refondation des pratiques symboliques : « L’enfant Noël »

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Première représentation au Théâtre de Cahors en 02.15

CIE DIVERGENCES – SYLVAIN HUC « KAPUTT »

JEUDI 12 FEVRIER A 20H30 A POLE SUD Fiasco, bide, déconfiture, défaite, revers, insuccès, obstacle, gène, embarras, erreur, faillite, malheur, chute, déception, débâcle, désastre, calamité, bérézina ... Kaputt est bien ce qui capote, ce qui échoue, dysfonctionne. Ni numéro de clowns tristes, ni énième constat désespéré, Kaputt se veut une étude des motifs de l’échec et du ratage alors même que l’injonction de réussite et de succès imprègne toute nouvelle démarche de production. Comment le corps peut-­‐il s’avérer être l’arme tragique, grotesque et abstraite à opposer à tout ce qui arbore la réussite comme absolu et comme impératif ? Comment résister à l’écueil d’une production quasi-­‐administrative du sens artistique, et à l’avant-­‐gardisme d’État qui nous poursuit jusque (surtout) sur les plateaux des théâtres ? Que serait un corps de l’échec ? Un corps qui échoue ? Qui échoue à danser ? Qui échoue à échouer ? Exit la scénographie et la musique, le corps seul s’opposera vainement à la désagrégation imminente et généralisée de ce monde, de la scène et du spectacle lui-­‐même. Nous cultiverons avec application la destruction et la ruine. Mais, pour détruire, encore faut-­‐il produire... En mettant à l’oeuvre la dépense et la perte plutôt que « l’avoir », nous ferons un récit physique de l’échec qui n’ira nulle part pour mieux atteindre son objectif : échouer. Convoqués sur un plateau de théâtre et coupés de leur souveraineté, les corps iront à leur perte... physique et émotionnelle. Obstinés et méticuleux, nous échouerons volontairement avec joie, pleurs et jubilation avant même de remédier à notre propre délitement. Durée : 60 mn DISTRIBUTION ► Conception et chorégraphie : Sylvain Huc -­‐ Assistant : Loran Chourrau -­‐ Interprétation : Sylvain Huc, Cécile Grassin, Blandine Pinon, Lise Vermot SITE INTERNET EXTRAIT VIDEO ► http://vimeo.com/93152058 ► http://www.ciedivergences.com BIOGRAPHIE Après une formation universitaire en Histoire et Histoire de l’Art où il achève un essai d’anthropologie politique en Histoire Grecque autour de la « bestialité, sauvagerie et sexualité féminine en Grèce classique », c’est de manière abrupte et inattendue que Sylvain Huc découvre la danse contemporaine. Il intègre alors la formation du CDC de Toulouse en 2003. Il y suivra l’enseignement de nombreux intervenants dont Louise Burnes, Martin Kilvady, Cesc Gelabert, Frey Faust, Thierry Bae, Heddy Maalem, Boris Charmatz… Il participe à la création de Marco Berretini Old movements for new bodies, pièce crée pour les étudiants du CDC en 2004. Par la suite, il continuera de se former de manière incessante lors de nombreux stages et workshops avec notamment Wim Vandekeybus, Mark Tompkins, Jacky et Denis Taffanel, Lloyd Newson, Gisèle Vienne, David Zambrano, Damien Jalet, Meg Stuart et bien d’autres. En parallèle, il travaille et collabore avec diverses compagnies et chorégraphes. Pour la Compagnie Divergences, il participe à la plupart des créations de Richard Nadal entre 2003 et 2009 et danse dans le Track 3 du projet Dream On en 2005. En 2007, il participe au projet Rugby de Coraline Lamaison et à un labo-­‐chantier autour des émotions en septembre 2012. Il danse aussi pour Laura Scozzi, Alexandre Fernandez ou encore Hervé Taminiaux pour son futur projet Blancanieves. Par ailleurs, il participe à plusieurs propositions du collectif « Le Petit Cowboy », dont Back, en 2009, un film de Loran Chourrau, artiste avec lequel il poursuit aujourd’hui encore sa collaboration. En 2010, Il commence à créer ses propres projets (Le Petit chaperon rouge, 2010 et RotkÄppchen, 2012) par le biais de la Compagnie Divergences avec laquelle il entretient un lien privilégié depuis ses débuts.Parallèlement à son activité de chorégraphe et d’interprète, il assure de nombreuses interventions en milieux scolaire et psychiatrique et anime régulièrement des ateliers à destination d’amateurs autour des questions liées à l’improvisation et l’interprétation.

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SCOLAIRE

A.I.M.E. -­‐ JULIE NIOCHE « EN CLASSE » DU LUNDI 16 AU VENDREDI 20 FEVRIER – DANS LES CLASSES DU CE1 A LA 6EME PIECE POUR 1 CLASSE A LA FOIS – 2 classes par jour

Mes souvenirs d'enfance les plus forts, sont davantage liés à des pratiques qu'à des spectacles. Je me souviens beaucoup plus ce que j'ai essayé de faire que des spectacles que j'ai pu voir à cette époque. C'est pourquoi En Classe propose aux enfants d'être les protagonistes de leur propre spectacle. Ainsi nous proposons de vivre une expérience qui active l'imaginaire des enfants et les mènent à réaliser leur propre spectacle. Ils entrent en interaction avec le monde de la danse, de la musique, de la lumière et de la scénographie et construisent leur spectacle en étant dans le spectacle. C'est pourquoi nous appelons cela une « performance ». En Classe propose de métamorphoser les habitudes de la classe pour la rendre spectaculaire à partir de consignes mettant en travail l'imaginaire des élèves. C'est une performance co-­‐réalisée avec les élèves et leur professeur. Il s'agit de partir de leur territoire connu avec les rôles et les habitudes de chacun et d'aller vers la possibilité de bouger différemment, de se sentir autrement, de voir les autres sous un autre angle... Julie Nioche Le groupe d'environ 30 enfants entre dans leur propre classe où tout se passera. Les consignes de l’artiste, diffusées principalement au creux de l’oreille via des audio-­‐guides, indiquent ce qu'ils ont à faire du début à la fin sans interruption. Les enfants sont autonomes dans ce dispositif. La place du professeur est pensée comme partie de la performance à une place spécifique qui serait plus de l'ordre de responsable de la trace vidéo ou sonore. Le groupe est à certains moments partagé en trois afin que chaque sous-­‐groupe crée sa danse, sa musique, son décor, à tour de rôle. ème Durée : 60 mn / Spectacle dans les classes du CE1 à la 6 (pour des enfants de 7 à 11 ans) DISTRIBUTION ► Projet initié par : Julie Nioche, chorégraphe et danseuse -­‐ Créé en collaboration avec : Laure Delamotte-­‐Legrand, plasticienne ; Margot Dorléans, danseuse et chorégraphe ; Bérénice Legrand, danseuse et chorégraphe ; Gabrielle Mallet, kinésithérapeute-­‐ ostéopathe ; Alexandre Meyer, musicien ; Christian Le Moulinier, régisseur général SITE INTERNET EXTRAIT VIDEO ► http://vimeo.com/98583620 ► http://www.individus-­‐en-­‐mouvements.com/fr/ BIOGRAPHIE Diplômée du Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse, Julie Nioche est chorégraphe et a étudié la psychologie et l'ostéopathie. Elle participe à de nombreux travaux chorégraphiques auprès d'Odile Duboc, Herbe Robbe, Meg Stuart et plus récemment Emmanuelle Huynh, Alain Buffard et Jennifer Lacey. Elle participe aussi à des projets d'improvisation comme Dazibao(s) proposé par Alain Michard et Chambre de Catherine Contour. Depuis 1996 elle co-­‐dirige l'association Fin Novembre avec Rachid Ouramdane, au sein de laquelle elle participe à des projets communs et initie les siens propres. En 2007, elle fonde l’A.I.M.E. (Association d'Individus en Mouvements Engagés), avec laquelle elle crée Matter, une exploration de la physique féminine en collaboration avec 4 artistes de 4 différents pays. La notion d'image du corps qu'elle développe est au croisement de sa pratique artistique et des sciences de la santé. Elle présente Nos Solitudes au Centre Pompidou pour le Festival d’automne de Paris 2010. En 2012, Julie Nioche cosigne avec Virginie Mira, la pièce Voleuse pour quatre danseuses et une grande hélice.

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REVUE DE PRESSE LA VOIX DU NORD | 15.05.14 Par STÉPHANIE FRANCHOMME Roubaix: les élèves réinventent leur école avec la danseuse chorégraphe Julie Nioche Grâce à la Condition Publique et la compagnie A.I.M.E., 14 classes de 5 écoles et collèges roubaisiens vont découvrir toute la semaine leur classe autrement. Transformant leur lieu d’enseignement en un espace de danse, de sensation, de rêverie. Une expérience auditive et corporelle étonnante chuchotée au creux de l’oreille par la danseuse et chorégraphe Julie Nioche dans les classes mêmes. Les mois précédant la venue de la compagnie, les classes et Julie Nioche ont entretenu une correspondance spéciale autour de la classe de leur rêve et de leur portrait, en son, lumière, matière et mouvement. Chaque élève a proposé sa vision de lui-­‐même et de sa classe comme des espaces de rêve. La seconde étape était le spectacle lui-­‐même. Armés de casques, guidés par la voix de Julie Nioche, les enfants ont appréhendé leur environnement scolaire d’une autre façon. Lever le doigt peut devenir un geste poétique. Regarder les recoins de la classe dans le viseur d’une longue-­‐vue permet d’en découvrir des trésors cachés. Suivre du doigt un chemin tracé sur le tableau noir, réunir toutes les tables à un grand grâce à des rubans de plastique. Et tout simplement s’allonger sur le sol, fermer les yeux et se mettre à flotter dans cet espace qui n’est plus tout à fait la classe. Le quotidien scolaire s’efface au profit d’une invitation à la rêverie et aux sensations pures. Après le spectacle, Julie Nioche prend le temps de recueillir les sensations des participants et la façon dont ils ont envisagé leur classe tout au long de la création. Elle leur a ensuite proposé un défi, créer leur propre sculpture grâce aux rouleaux de rubans hors de leur classe. L’idée et le lieu, au cœur de l’école, seront leur choix. La photo de leur création viendra ensuite rejoindre toutes les autres créations des classes rencontrées dans le cadre de projet, sur la page Internet« En classe ». Une belle aventure pour tous les enfants créateurs.

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Présenté avec Le Maillon

CIE DE SOI -­‐ RADHOUANE EL MEDDEB « AU TEMPS OÙ LES ARABES DANSAIENT… » MARDI 17 ET MERCREDI 18 FEVRIER A 20H30 A POLE SUD

Cette pièce, initialement un projet de cabaret, a, au fil des répétitions et des événements politiques, évoluée vers plus de radicalité. J’ai été comme empêché d’aller vers la forme du cabaret pour célébrer ce monde disparu. Les Arabes ont longtemps vécu sur des rythmes magiques, ceux des films des années 40, 50, 60 et 70… avec leur féérie, leur décor de carton-­‐pâte et leur atmosphère toute faite de faux et de clinquant. Les acteurs chantaient sans cesse, dansaient, s’aimaient sur les grands écrans des nombreux cinémas, puis dans le cadre des télévisions des salons familiaux. Sans condamnation, sans prohibition, nous contemplions le monde brillant, laqué et fardé de ces demi-­‐dieux de la comédie, nous suivions leurs drames et leurs émotions, nous fredonnions les chants qu’ils entonnaient. La danse du ventre survenait, elle prenait sa place, en acmé du film ou du spectacle, comme en son centre. Le ventre et son nombril étaient le lieu où convergeaient nos regards fascinés. Aujourd’hui que la nostalgie elle-­‐même semble lointaine, alors que nous repensons à cet âge d’or, à ces années de gloire et de fausses blondeurs, la danse (des) arabe(s) apparaît comme l’épicentre de secousses à venir, le nombril semble vibrer et vriller, au bord du précipice, flirtant avec le chaos. La violence de notre monde a pénétré le carton-­‐pâte des décors, elle le renverse pour en signifier la fin, la fin d’un temps qui n’était qu’illusion, une illusion douce, sucrée, ronde. Au temps où les Arabes dansaient… est l’écho lointain de ces chants et ces danses, pris dans la tendresse de l’espoir et du souvenir, dans la ferveur des cœurs et des corps. C’est aussi l’une des faces d’un présent cruel, terne et frappé de stupeur. Radhouane El Meddeb Durée : 60 mn DISTRIBUTION ► Conception, chorégraphie : Radhouane El Meddeb – Assistant à la création : Moustapha Ziane – Interprètes : Youness Aboulakoul, Rémi Leblanc-­‐Messager, Philippe Lebhar, Arthur Perole – Scénographie : Annie Tolleter – Lumières : Xavier Lazarini – Sonographie : Stéphane Gombert – Vidéo : Cécile Perraut en collaboration avec Feriel Ben Mahmoud – Régie générale : Bruno Moinard SITE INTERNET EXTRAIT VIDEO ► http://vimeo.com/93003015 ► http://www.lacompagniedesoi.com BIOGRAPHIE Formé à l’Institut Supérieur d’Art Dramatique de Tunis, il a été consacré « jeune espoir du théâtre tunisien » en 1996 par la section Tunisie de l’Institut International de Théâtre. Il est recruté ensuite comme comédien dans le cadre de l’atelier de formation et de recherche du Théâtre National de Toulouse sous la direction de Jacques Rosner. En Tunisie, il a travaillé avec les pionniers du théâtre tunisien et du monde arabe : Fadhel Jaîbi, Taoufik Jebali et Mohamed Driss. En France, il travaille avec les metteurs en scène Jacques Rosner, Lotfi Achour et Catherine Boskowitz. Il collabore artistiquement avec des auteurs contemporains tels que Natacha De Pontcharra et Adel Hakim. Au cinéma, il joue dans deux films de Férid Boughédir « Un été à la Goulette » et « Halfaouine, l’enfant des terrasses ». En danse, outre sa participation à plusieurs stages notamment avec Jean-­‐ Laurent Sasportès et Lisa Nelson, il a collaboré à la conception, dramaturgie et lumières de plusieurs créations chorégraphiques. Il se met en scène en 2005 dans « Pour en finir avec MOI », puis il crée pour Montpellier Danse 2006 un solo pour un interprète « Hûwà, Ce lui ». En 2007, il intègre la distribution de « 1000 Départs de Muscles », création d’Héla Fattoumi et Eric Lamoureux. En 2008, il crée « Quelqu’un va danser… » pour les Rencontres Chorégraphiques Internationales de Seine-­‐Saint-­‐Denis. Cette même année, invité par le chorégraphe burkinabé Salia Sanou lors de la carte blanche au CND « Sonorités et corps d’Afrique », il conçoit la performance culinaire et dansée « Je danse et vous en donne à bouffer ». En 2008 et 2009, Radhouane El Meddeb intervient dans le cadre des dispositifs « Corps produit, corps productif » organisé par les Rencontres Chorégraphiques Internationales de Seine-­‐Saint-­‐Denis et « Mon corps mon lieu » notamment soutenu par la fondation Culture et Diversité. Ce dispositif consiste en des ateliers de sensibilisation à la danse contemporaine, de transmission d’écriture chorégraphique auprès d’un large public, qui comprend des jeunes issus de Zones d’Education Prioritaire, des femmes adhérentes aux associations de quartiers, ou encore des personnes âgées. En 2010, il crée au Centre National de la Danse à Pantin, sa première pièce de groupe «Ce que nous sommes ».

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REVUE DE PRESSE LE MONDE | 20.02.14 Par ROSITA BOISSEAU Les danseuses n'ont pas le monopole du ventre Des voiles, des ventres et des nombrils... La danse orientale est une affaire de femmes. Et pourtant. Deux chorégraphes masculins, le Tunisien Radhouane El Meddeb, 44 ans, et le Libanais Alexandre Paulikevitch, 32 ans, s'en emparent avec audace. Le premier, à l'affiche du festival CDC, à Toulouse , a rassemblé quatre hommes pour le spectacle Au temps où les Arabes dansaient ; le second, au programme de la manifestation Dansfabrik, à Brest , se présente en solo dans Tajwal. L'un a opté pour le pantalon et la chemise ; l'autre, torse nu, s'enroule dans une jupe rouge et un gros ceinturon en argent. Que ce soit deux hommes arabes qui se risquent sur ce terrain délicat n’est pas innocent. (…) Pour Radhouane El Meddeb, qui vit à Paris depuis 1996 et s’est fait connaître dans le milieu de la danse contemporaine par des pièces minimalistes, évoquer la danse orientale est une première teintée de nostalgie. « Ce fut certainement ma première danse, et certainement aussi celle de tout Arabe, confie-­‐t-­‐il. Il y a eu aussi les films égyptiens des années 1940 à 1960, cet âge d’or de la création dans les pays arabes, sans condamnation ni prohibition. » Nerf de l’affaire Dans le contexte du « printemps arabe », se glisser dans les volutes de la danse du ventre, terme péjoratif que tous les deux rejettent mais qui cible si bien le nerf de l’affaire, devient un acte revendicateur et politique. « Le passage de régimes dictatoriaux, certes, mais éclairés, aux « démocraties », mais obscures, touche les corps, la pensée, l’art, pointe Radhouane El Meddeb. Les hommes arabes ont toujours caché leur propre féminité. Et aujourd’hui, il semble que tout le monde ait peur de bouger et de s’exprimer. D’où mon envie de mettre en avant ce bassin qui vibre ! » A Beyrouth, Alexandre Paulikevitch, parfois insulté pendant ces spectacles assume cette danse de mauvaise répétition généralement reléguée au cabaret. « De façon plus globale, la danseuse est synonyme de prostituée, chez nous, commente-­‐t-­‐il. Lorsqu’en plus elle est un homme, c’est évidemment pire ! Curieusement, on n’est pas respecté mais on fascine. Cela met dans une situation contradictoire où l’on vous célèbre et vous méprise en même temps. » Alexandre Paulikevitch, dont un des amis, également interprète baladi, a failli se faire agresser dans un festival de rue, à Beyrouth, vient de signer Elgha, une pièce sauvage et belle, violemment engagée : il y évolue sous une immense barbe accrochée au-­‐dessus de lui. Au-­‐delà de la séduction et de l’érotisme, la danse orientale revue par ces deux artistes veut parier sur un corps libre, bassin pulsant, sans jamais décalquer une féminité cliché. « Ras le bol de la commercialisation de la culture orientale, de ce regard folklorique que porte l’Occident sur cette danse, assène Radhouane El Meddeb. Je veux la sublimer et la désacraliser en la transmettant à des hommes, arabes ou français, peu importe. » Quant à Alexandre Paulikevitch, il donne des ateliers à « des femmes voilées, des femmes d’affaires, des lesbiennes, des hommes homos et hétéros, des étrangers, des locaux … » Pour retrouver son nombril et élargir sa vision du monde, pourquoi pas la danse orientale ? LES ECHOS | 20.02.14 Par PHILIPPE NOISETTE Le nombril de la danse Hasard des calendriers, deux artistes masculins s’emparent de la danse du ventre d’origine égyptienne pour donner à voir un autre corps, mâle celui-­‐ci, hors norme. Radhouane El Meddeb est tunisien, installé en France où il est artiste associé du turbulent Centquatre. Venu du théâtre, il a imposé son stylé chorégraphique en quelques pièces. Libanais, Alexandre Paulikevitch est une figure du Beyrouth arty et engagé – il a notamment créé une « Laïc Pride » dans sa ville, avec la danseuse Yalda Younes. L’un comme l’autre approchent la danse du ventre et tout ce qu’elle véhicule de clichés. Hommage au cabaret El Meddeb voulait au départ rendre hommage au cabaret, « un monde disparu » dit-­‐il. La danse du ventre, dans les films et dans les spectacles en était l’acmé. « Le ventre et son nombril étaient le lieu où convergeaient nos regards fascinés. » Maniant le souvenir plus que la nostalgie, le chorégraphe met en scène des hommes alignés puis qui ondulent du bassin tout en évitant la parodie. En révélant la part de féminité du danseur, Radhouane El Meddeb pointe également du doigt la dérive actuelle dans certains pays arabes où ces danses légères n’ont plus vraiment droit de cité. Et lorsqu’un interprète porte le voile l’espace d’un instant, la gravité de cette création se fait jour. (…)

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Présenté avec Le Maillon / Première représentation au théâtre Garonne de Toulouse le 17.09.14

MAGUY MARIN « CREATION 2014 »

MERCREDI 18, JEUDI 19 ET VENDREDI 20 MARS A 20H30 A POLE SUD En ce sens, la vie humaine peut être envisagée comme une forme en constante mutation, un chemin qui marche*, une suite d’instants qui sont comme les pulsations d’un rythme plus vaste, à l’échelle d’une vie. D’instant en instant, cette rythmicité est à la fois ce qui nous est le plus proche et reste le plus inconnu : une démarche, des paroles, des réflexes ; chacun de nos gestes définissent des phrasés rythmiques composés d’une succession d’instants. Petit à petit, ce que nous vivons s’agrège progressivement à ce que nous avons vécu, et résonne déjà, entre mémoire et attente, de ce que nous vivrons. Les possibles devenirs, multiples à notre naissance, se réduisent progressivement jusqu’à définir l’existence unique d’un être particulier, un rythme qui signe une manière de vivre le temps. Des flux aux vitesses et lenteurs diverses, des durées, des élans, des repos, des accents, des intensités, des densités, des attaques, des timbres, des tempi se déploient dans le présent d’une expérience sensible à la fois empreinte de tout ce qui fut et pourtant déjà à l’écoute de tout ce qui sera. Apparaissent alors les divers rythmes, les diverses manières de fluer, des instants qui sont autant de parties constituant l’ensemble d’une vie humaine particulière parmi d’autres vies humaines tout aussi particulières, des co-­‐existences qui avec l’ensemble plus vaste des générations humaines composent une musicalité. * Paul Klee, « La Pensée créatrice », Dessain et Tolra, 1973. Durée : 70 mn DISTRIBUTION ► Conception : Maguy Marin -­‐ Avec : Ulises Alvarez, Kaïs Chouibi, Laura Frigato, Daphné Koutsafti, Mayalen Otondo/Cathy Polo, Ennio Sammarco SITE INTERNET ► http://www.compagnie-­‐maguy-­‐marin.fr BIOGRAPHIE La danseuse et chorégraphe Maguy Marin est née à Toulouse le 2 juin 1951. Après avoir étudié la danse classique au conservatoire de Toulouse et au Ballet de Strasbourg, elle rejoint, en 1970, l'École Mudra à Bruxelles. Elle participe ensuite à un groupe de recherche théâtrale, Chandra. Par la suite, quatre saisons durant, elle est soliste pour le Ballet du XXe siècle sous la direction de Maurice Béjart, et tente ses premières expériences de chorégraphie. Son travail de création s’amorce aux côtés de Daniel Ambash et se concrétise par le prix obtenu au Concours chorégraphique international de Bagnolet en 1978. Au début des années 1980, son style se tourne vers un pendant français de la Tanztheater, développée en Allemagne par Pina Bausch, en intégrant de nombreux éléments théâtraux et non dansés dans ses chorégraphies. Elle devient une des chorégraphes les plus importante de la Nouvelle danse française en créant, en 1981, May B., au Centre national de danse contemporaine d'Angers. De 1980 à 1990, portée par la confiance de l’équipe de la Maison des arts de Créteil, la recherche se poursuit avec Christiane Glik, Luna Bloomfield, Mychel Lecoq et la complicité de Montserrat Casanova. En 1985, la compagnie devient le Centre chorégraphique national de Créteil et du Val-­‐de-­‐Marne. En 1987, une rencontre avec le musicien-­‐compositeur Denis Mariotte amorce une collaboration décisive. Après de nombreuses pièces nées de leur collaboration, leur dialogue prend la forme, en 2004, d’un duo intitulé : Ça quand même. Elle prend la direction du Centre chorégraphique national de Rillieux-­‐la-­‐Pape, entre 1998 et 2011. Maguy Marin est l'une des très rares non Américaines à avoir reçu l'American Dance Festival Award. En 2008, elle reçoit un Bessie Award à New York pour son spectacle Unwelt présenté au Joyce Theater. En 2012, dans le cadre du Festival d'Automne à Paris, un spectacle présente son portrait à travers une mise en scène de tout son parcours artistique.

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CRÉATION / Coproduction Pôle Sud

LE GRAND JEU -­‐ LOUIS ZIEGLER « QUAND VIENT LA NUIT -­‐ ENFIN » MARDI 24 MARS A 20H30 A POLE SUD « Il faut continuer, je ne peux pas continuer, je vais continuer ». Et « Enfin » de conclure, encore avec Beckett, selon la dernière de phrase de Clov, le personnage de « L'Innommable » : « il faut continuer, je ne peux pas continuer, je vais continuer. » Beckett est un proche de la danse, Et tout comme Maguy Marin, Louis Ziegler, danseur et chorégraphe apprécie le théâtre. Il est aussi comédien et metteur en scène. Sa vocation : aller vers le public et transmettre cet art du corps, de l’écoute et du geste. Cet art aussi du surgissement, de la métamorphose et de la disparition. Il y a longtemps déjà Louis Ziegler n’hésitait pas à amener la mer aux habitants des villes à travers le chant des mouettes diffusé sur les places, quadrillant l’espace par vagues de sections dansées. C’est encore avec elle et l’assistance complice de Claude Sorin, qu’il entreprend de laisser défiler les traces, les ombres et les éclats de ses mémoires de danse. Entre présence et absence, gestes et mouvements, passe le temps, ses flux et ses états, passe la danse. Le corps retourné poursuit une autre aventure. Guidé par un sentiment de nuit qui nous concerne tous. Irène Filiberti DISTRIBUTION ► Une pièce de danse de Louis Ziegler assisté de Claude Sorin – Avec : Aïdan Obrist -­‐ images, Geoffrey Sorgius -­‐ son et lumière, Claude Sorin -­‐ accueil, Louis Ziegler – danse -­‐ Conseil dramaturgique : Pierre Diependaële BIOGRAPHIE Formé au CNDC d’Angers par Alwin Nikolaïs de 1979 à 1981, Louis Ziegler, fondateur du Théâtre du Marché aux Grains de Bouxwiller a lié, dès 1982, son travail de création dans une commune de ce que l’on appelle « le milieu rural », à la nécessaire sensibilisation des publics par des ateliers en et hors milieu scolaire. L’Alsace, Les Vosges, Aix en Provence, Le Cantal, La Lorraine lui ont permis un patient travail de réflexion et d’expérimentation. Avec un approfondissement de la connaissance du mouvement et de la démarche pédagogique il a élaboré en une dizaine d’années, expériences après expériences, une technique d’enseignement et des modules de formation plus spécialement à l’intention des maîtres des écoles. Enseignant de ce qu’il préfère appeler « l’initiation au mouvement », Louis Ziegler intervient au Conservatoire National de Région de Strasbourg et à l’Université Marc Bloch de Strasbourg – UFR STAPS DEUG 1 et 2. Il mène des ateliers au Collège de Bouxwiller pour des classes de 5ème et de 3ème -­‐ souvent en situation scolaire difficile -­‐ et au Lycée Freppel d’Obernai pour des 2ndes – Classe Théâtre. Dans le cadre des Itinéraires Culturels du Conseil de l’Europe, Louis Ziegler, membre fondateur des Théâtrales des jeunes en Europe, participe à Trielle – Cantal -­‐ à des « Classes Culturelles » – classes pilotes du Conseil de l’Europe -­‐ liant la connaissance de l’outil corporel et de ses possibilités d’expression à l’appréhension du paysage, et développe à Bouxwiller avec les équipes du Marché aux Grains et du Grand Jeu un programme de refondation des pratiques symboliques : « L’enfant Noël »

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Coproduction Pôle Sud / Première représentation à l’Espace Culturel de Vendenheim le 12.02.15

CIE MIRA SEBASTIEN VELA LOPEZ & YVONNETTE HOAREAU « IDIOMAS » ET « ARAMINTA »

LUNDI 30 MARS A 14H30 MARDI 31 MARS A 10H + 20H30 A POLE SUD IDIOMAS : Il s’agit ici de revenir à l’essence même de la danse, le corps. Après des années de pratique de la danse, donc de rencontres, d’échanges, de constructions, d’apprentissages des différentes formes de mouvements et techniques, il me semble nécessaire de revenir à la base, à l’outil principal du danseur. Être à l’écoute de son corps, ne pas simplement effectuer les mouvements mais les ressentir. Travailler sur les différentes énergies, sur les différents états de corps. De l’importance de passer de l’exécution à la sensation, des performances à la poésie, de trouver cette danse mâture, de caractère, et d’assumer les changements et les envies des corps, tout en me servant des propositions, forces et richesses de chacun. Une rencontre artistique mais humaine avant tout. Ayant grandi à travers différentes cultures, le métissage de ma danse est le reflet de cette société dans laquelle je vis. Sébastien Vela Lopez ARAMINTA : A travers ce solo je me suis inspirée, alimentée de parcours de femmes opiniâtres qui force mon admiration, par leurs volontés de défendre corps et âmes, leurs valeurs, droits, visions, envies, passions. Il est vrai qu’à travers mon parcours artistique et même si le contexte est très différent, je retrouve des similitudes communes entre nos parcours et me sens concerné et affecté par certains de ces vécus. Cette envie de solo est quelque chose que je porte en moi depuis toutes ces années d’expériences, je le sens dans mon ventre, je vais le porter et le laisser grandir doucement, jusqu’au moment ou les contractions se feront plus fréquentes et que cela deviens urgent et nécessaire , le temps est venu de m’ autoriser à parler de moi, danser en hommage à toutes ces femmes qui m’ont aidé de part leur histoire à nourrir ce solo, avec toute la force de la femme guerrière qui m’habite. Yvonnette Hoareau Durée : 75 mn / A partir de 10 ans DISTRIBUTION IDIOMAS ► Direction artistique : Sébastien Vela Lopez -­‐ Danseurs chorégraphes : Vaishali Trivedi, Sébastien Vela Lopez -­‐ Lumières : Fabrice Barbotin -­‐ Production – Diffusion : Coralie Athanase ARAMINTA ►Direction artistique et chorégraphique : Yvonnette Hoareau -­‐ Scénographie : Nicolas Houdin -­‐ Lumières : Fabrice Barbotin -­‐ Plateaux : Benjamin Wunsch -­‐ Production – Diffusion : Coralie Athanase SITE INTERNET EXTRAIT VIDEO ►https://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=bsVtdIzUqzo ► http://www.compagnie-­‐mira.fr

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BIOGRAPHIES Membre fondateur de la compagnie Magic Electro, Sébastien Vela Lopez est danseur-­‐chorégraphe depuis 1996 (Evo-­‐so-­‐lution, Passions d'exil, Electro Show, Magic Show, Effets...) Il a travaillé également avec les compagnies ACCRORAP, Hors-­‐Serie, Farid Berki ainsi qu'avec le Ballet du Rhin. En 2008, il crée la compagnie MIRA et danse avec la Cie Alexandra N' Possee dans «Nos Limites» en alternance avec Laurent Kong A Siou. Yvonnette Hoareau commence la danse dans les années 1990, puis elle rencontre certains pionniers de la danse comme Gabin Nuissier et Storm. Elle travaille avec Farid Berki, la cie Accrorap et enseigne la danse en écoles primaires, MJC, MLC et à l’école de danse de la Communauté Urbaine de Strasbourg. En 1998 elle travaille avec l’association les Sons d’la Rue puis de 1997 à 2006 avec la Cie Magic Electro sur une dizaine de créations et crée en 2003 sa première pièce Voyage puis crée le groupe de danse Lady ‘z’ Est (gent féminine hip hop Alsacienne). En 2007 elle crée avec Sébastien Vela Lopez la Cie Mira. En 2012 et 2013 elle travaille pour la Cie Mémoires Vives sur la création Parmi nous et avec la Cie Zarhbat sur la création Hiya, puis crée une pièce courte avec des danseuses de la région alsacienne. REVUE DE PRESSE DNA

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Présenté avec Le Maillon / Première représentation au Kampnagel de Hambourg le 02.10.14

LAURENT CHETOUANE « PASSION SELON SAINT-­‐JEAN » JEUDI 28 ET VENDREDI 29 MAI A 20H30 AU MAILLON-­‐WACKEN

La Passion selon Saint-­‐Jean de Johann Sebastian Bach raconte certes les derniers jours de la vie de Jésus-­‐Christ depuis son arrestation jusqu’à la descente de son corps de la croix mais la musique et les chants guident surtout les spectateurs-­‐auditeurs dans un parcours émotionnel chargé d’affects violents et contradictoires, dont un des buts – peut-­‐être le seul -­‐ était originellement d’amener un groupe de fidèles à ressentir leur appartenance à la communauté chrétienne, rassemblée autour de la joie engendrée par la résurrection du Christ après avoir vécu le désespoir causé par sa mort. Faire un spectacle autour de La Passion selon Saint-­‐ Jean ne peut donc pas consister à représenter sur scène les personnages même du drame (Jésus, ses fidèles, Ponce pilate, etc.) mais plutôt à présenter pour les regarder, les observer, les sentir, les corps vivants (7 musiciens et 5 danseurs) impliqués dans et bouleversés, transformés, bougés par la contemplation, donc l’écoute de cette Passion et entrevoir alors avec les spectacteurs comment cette formidable “machine spectaculaire” peut créer du lien, du “vivre-­‐ensemble” autour de valeurs qu’il ne s’agit pas de célébrer mais plutôt d’interroger, de retourner, de peser pour peut-­‐être (re)trouver des traces “neutres” de tolérance, d’ouverture, de pluralité, d’incommensurabilité, d’illimité, de joie qui sont à la source de ce monothéisme et fondatrices de toute pensée libre et critique. Laurent Chétouane Durée : 120 mn DISTRIBUTION ► Chorégraphie : Laurent Chétouane assistée de Leonie Rodrian – Scénographie : Matthias Nebel – Dramaturgie: Leonie Otto – Avec : Lisa Densem, Sigal Zouk, Nitsan Margaliot, Mikael Marklund, Musique : ensemble de solistes KALEIDOSKOP (Mari Sawada, Emmanuelle Bernard, Lotte Dibbern, Michael Rauter, Clara Gervais, Tammin Julian Lee, Nari Hong) – Chant : Senem Gökce Ogultekin – Direction musicale : Michael Rauter assitée de Saskia Quené – Costumes : Sophie Reble – Lumières : Stefan Riccius – Son : Johann Günther – Répétitrice: Patricia Brülhart BIOGRAPHIE Aujourd’hui metteur en scène et chorégraphe, Laurent Chétouane réalise des études d'ingénieur avant de s’orienter vers des études théâtrales à la Sorbonne et de mise en scène à l'Université de Francfort. Depuis 2000, il a réalisé de nombreuses mises en scène (Goethe, Schiller, Büchner, Heiner Müller, Jon Fosse, Sarah Kane, Jelinek) dans d'importants théâtres allemands à Hambourg, Munich, Weimar, Cologne. Depuis 2006, il a travaillé sur des projets de danse, les Tanzstücke. Tanzstück #3 : Doppel / Solo / Ein Abend a été représenté pour la première fois à PACT Zollverein Essen, en mai 2009, avec des représentations à tanz nrw 09, Springdance, Utrecht Springdance, Utrecht, aux Rencontres Chorégraphiques internationales de Seine-­‐Saint-­‐Denis, à la Sophiensaele Berlin et à Tanzquartier Wien. Il a été professeur invité à Giessen et a donné des conférences à Francfort, Hambourg, Leipzig et Bochum. En 2008, Chétouane a reçu la Wild Card de RUHR 2010 de RhinNord-­‐Westphalie pour les jeunes artistes d'exception.

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POLE DANSE & EXTRAPOLE

DU 8 AU 23 AVRIL ET DU 19 AU 23 MAI 2015 Programmé en Avril, “Pôle Danse” remplace “Nouvelles Danse -­‐ Performance”, et change de rythme et de période. Il se consacre pendant deux semaines à la présentation d’une dizaine d’artistes nationaux et internationaux mettant en jeu différentes écritures scéniques. Un mois plus tard, “ExtraPôle” réunit des projets conçus pour des espaces inédits, non traditionnels. Deux épisodes d’une même envie de faire la part belle à la danse et à la performance sous toutes ses formes, en intérieur et en extérieur. Les spectacles présentés ci-­‐après sont déjà ouverts à la vente mais seront complétés par d’autres propositions artistiques dans le courant de la saison.

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LES BALLETS C DE LA B – KOEN AUGUSTIJNEN ET ROSALBA TORRES GUERRERO, KVS – HILDEGARD DE VUYST & L’A.M. QATTAN FOUNDATION « BADKE » MERCREDI 8 AVRIL A 20H30 A POLE SUD

Le titre est une inversion intentionnelle de dabke, le nom de la danse folklorique palestinienne. Cette production porte la signature d un trio composé de Koen Augustijnen et Rosalba Torres Guerrero (les ballets C de la B) et Hildegard De Vuyst (KVS) en collaboration avec dix performers palestiniens de différents horizons : dabke traditionnelle, danse contemporaine, ballet, hip-­‐ hop, capoeira ou cirque. Il existe de nombreuses variantes de la dabke, mais pour schématiser, on peut dire qu il y a d une part la dabke danse-­‐du-­‐peuple sociale, populaire lors des mariages et autres festivités et d autre part, la dabke académique qui exige de l entraînement et sillonne le monde en tant que bannière des ambitions nationales palestiniennes. Celle-­‐ci est une version stylisée, épurée de la première, elle s inspire souvent des souffrances des Palestiniens et des symboles d expulsion et d exil. « Badke » opte pleinement pour une version contemporaine de la première variante, une explosion de joie, une expression physique vitale qui parle de reliance, de la confirmation d appartenir quelque part. Cette corporalité collective ne se rencontre que rarement dans la danse contemporaine qui met l accent sur l individualité et la réflexion. Le coeur de la dabke sociale recèle quelque chose d unique, que les Palestiniens peuvent montrer fièrement au reste du monde. Durée : 65 mn DISTRIBUTION ► Concept : Koen Augustijnen, Rosalba Torres Guerrero, Hildegard De Vuyst -­‐ Création et danse : Fadi Zmorrod, Ashtar Muallem, Farah Saleh, Yazan Eweidat, Salma Ataya, Ayman Safiah, Samaa Wakeem, Mohammed Samahnah, Samer Samahnah, Maali Maali (aussi crée par Ata Khatab) – Assistance à la mise en scène : Zina Zarour – Bande son : Naser Al-­‐Faris édité par Sam Serruys – Costumes : Britt Angé – Lumières : Ralf Nonn – Son : Steven Lorie SITE INTERNET ► http://www.lesballetscdela.be/#/fr/ BIOGRAPHIES Koen Augustijnen a été pendant de nombreuses années un des chorégraphes des ballets C de la B lorsque c était encore un collectif. Il y a fait ses débuts en tant que performer dans les créations d Alain Platel, et crée ses propres oeuvres depuis plus de 15 ans. Parmi ses créations récentes figure le solo « Gudirr Gudirr » avec la danseuse aborigène Dalisa Pigram. Il travaille aussi avec l ensemble de danse d Oldenburg et de Mainz. Rosalba Torres Guerrero est danseuse avec à son actif presque 9 années avec Rosas, la compagnie d Anne Teresa De Keersmaeker ; ensuite, elle a travaillé 7 ans avec Alain Platel aux ballets C de la B. En 2012, elle a créé sa première oeuvre mêlant danse et vidéo ; « Pénombre ». Elle vient de travailler à l opéra « Lulu » avec Warlikowski et elle a joué en allemand, dans une mise en scène de Karin Beier de la Schauspielhaus Hamburg, d étroites collaborations vouées à se poursuivre. Hildegard De Vuyst est depuis 12 ans membre du noyau artistique du KVS, depuis 1995 elle est dramaturge d Alain Platel et initiatrice et coordinatrice de PASS, le trajet-­‐Palestine du KVS. La production porte la signature de ce trio. Les bases de cette collaboration ne sont pas nouvelles : Hildegard De Vuyst a travaillé comme dramaturge à la première création autonome de Koen Augustijnen (« To crush Time ») et à celle de Rosalba Torres Guerrero (« Pénombre »). En tant que trio, ils ont déjà collaboré en Palestine, pendant l été 2009, lorsqu ils ont monté « In the Park » avec dix jeunes Palestiniens, résultat d un processus de création de 4 semaines, invité en mai 2010 par le Ramallah Contemporary Dance Festival.

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REVUE DE PRESSE LA LIBRE BELGIQUE Par GUY DUPLAT

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REVUE DE PRESSE LE SOIR Par JEAN-­‐MARIE WYNANTS

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Présenté avec Le Maillon

TRAJAL HARRELL « ANTIGONE SR./TWENTY LOOKS OR PARIS IS BURNING AT THE JUDSON CHURCH (L) » JEUDI 9 + VENDREDI 10 AVRIL A 20H30 AU THEATRE DE HAUTEPIERRE

Antigone Sr. (L) fait partie d’une série de performances basées sur une réécriture de l’histoire de la danse, postulant la rencontre de la danse postmoderne de la Judson Church et du voguing de Harlem. Est-­‐ce que le fait de procéder sous forme de série était une manière de tester de nouvelles idées à chaque pièce ? « Que serait-­‐il advenu si en 1963, quelqu’un appartenant à la scène voguing de Harlem était descendu à Greenwich Village pour participer aux représentations de la Judson Church, aux côtés des inventeurs de la danse post-­‐moderne ? » Cette proposition est le postulat de départ commun à chacune des créations de la série. Chaque pièce a une taille spécifique, et est organisée et cartographiée en fonction de cette taille – tant au niveau de la production que des stratégies d’interprétation. Cette cartographie, réadaptée pour chaque taille, modifie sensiblement le postulat de départ, et redéfinit le contrat avec le public. Par conséquent, le nombre de participants doit également être adapté en fonction de la taille exécutée. Par exemple, avec Twenty Looks or Paris is Burning at The Judson Church (S) (la taille « small » de la série), j’étais conscient du fait que la pièce serait vue dans de petits théâtres, par un public averti. Un aspect passionnant du voguing est la façon dont ces danseurs récupèrent et détournent les codes de la culture dominante, blanche et hétérosexuelle. Est-­‐ce que cette réappropriation a été un point de départ dans vos recherches ? Vers 2001, j’ai commencé à penser mon travail scénique en tant que rencontre imaginaire entre ces deux traditions. Mon point de départ a donc été de me rendre à des bals de voguing et à des défilés de mode. J’ai utilisé le « catwalk », ou podium de défilé, comme signature pour cette rencontre théorique. J’ai ainsi engagé une recherche sur l’histoire du déplacement, du mouvement sur les « catwalks » et des spectacles de mode. La tradition du voguing s’est appropriée beaucoup des codes de cette histoire et de cette industrie. Et c’est la raison pour laquelle le « catwalk » en tant que site est devenu le point de départ de ma réflexion sur le mouvement quotidien et sur la construction qui en découle. Cette construction a conduit à la création d’Antigone Sr. après douze années de recherches. Mais si l’on regarde mon premier travail sur cette recherche, en 1999, le point de départ décrit ci-­‐dessus apparaît très clairement. En ce sens, on peut dire que la série Twenty Looks est le point culminant de quinze années de recherches et de développements. Qu’est-­‐ce qui vous a amené à cette idée de ré-­‐envisager le théâtre grec à travers le double filtre du voguing et de la danse post-­‐ moderne ? Lorsque j’ai voulu créer la taille (L) de la série, il m’est apparu que je devais penser « en grand » (« large » en anglais). Et pour ce faire, il me semblait important de mettre mon travail performatif en relation avec les fondations du drame occidental. À l’époque de la Judson Church, on peut dire que l’esthétique était « anti-­‐grecque », dans la mesure où ces danseurs se révoltaient contre Martha Graham et contre ce que beaucoup d’entre eux ressentaient comme sa période « tragédie grecque exacerbée ». Il m’a donc semblé intéressant – à travers le postulat de départ du déplacement de Harlem vers le Greenwich Village – d’envisager qu’il y avait peut-­‐être là une opportunité pour repenser cette perspective. Comment vous est venue la figure d’Antigone ? Et quel est le sens du « Sr. » ajouté à son nom ? On a trop souvent tendance, en voyant des hommes jouer des rôles de femmes, à classer ces formes dans la case « drag », « travesti », ou à baser nos conclusions sur les notions d’identité sexuelle ; mais les identités sexuelles, dans la Grèce antique, n’appartenaient pas aux catégories que nous utilisons aujourd’hui. Tous les rôles féminins du théâtre grec étaient joués par des hommes – du seul fait de l’exclusion des femmes du régime de la citoyenneté. Comment le travestissement des rôles du théâtre fonctionnait-­‐il ? Comme un engagement visant à questionner la potentialité d’une citoyenneté féminine ? Dans Antigone, quelle tension travaille entre l’exclusion des femmes hors du plateau et la figure de cette jeune femme de sang royal qui s’élève contre la plus haute autorité du pays – le roi – non seulement par l’action et par la loi, mais aussi par le débat et l’intellect ? J’essaie d’explorer sa féminité comme une figure de politisation, afin de repenser les droits des deux genres dans la Grèce antique ; mais également en tant que contexte performatif antique, à la manière d’un « trouble dans le genre » peut-­‐être pas si éloigné de nos discours contemporains. Quant au sigle «Sr. » apposé au nom d’Antigone, il y a également une pièce nommée Antigone Jr. dans la série. Sr. fait simplement référence, en terme de taille, à la taille supérieure. Propos recueillis par Gilles Amalvi Durée : 135 mn

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DISTRIBUTION ► Chorégraphie : Trajal Harrell – Avec : Trajal Harrell, Stephen Thompson, Thibault Lac, Rob Fordeyn, Ondrej Vidlar – Dramaturgie : Gérard Mayen – Décors : Erik Flatmo – Lumière : Jan Maertens – Création sonore : Robin Meier et Trajal Harrell – Régie générale et son : Tim Pickerell SITE INTERNET EXTRAIT VIDEO ► https://www.youtube.com/watch?v=6v51IBW_RF4 ► http://betatrajal.org/home.html BIOGRAPHIE Chorégraphe vivant à New-­‐York, Trajal Harrell travaille internationalement entre l’Europe, l’Asie, l’Amérique du Nord et du Sud. Il est particulièrement connu pour sa série de pièces intitulée Twenty Looks or Paris is Burning at The Judson Church, qui imagine la rencontre entre la danse post-­‐moderne et le voguing et se décline en six tailles : (M)imosa, la taille medium, a été co-­‐écrite avec Cecilia Bengolea, François Chaignaud et Marlene Freitas ; Antigone Sr. (L), la taille large, a remporté le « Bessie Award for Best Production » 2012. En automne 2012, Trajal Harrell a créé la dernière pièce de la série : Judson Church is Ringing in Harlem (Made-­‐to-­‐Measure) / Twenty Looks or Paris is Burning at The Judson Church (M2M). En février 2013, il a créé au MoMA la pièce Used, Abused, and Hung Out to Dryla, première d’une nouvelle série, s’intéressant cette fois-­‐ci aux liens entre la danse butô et le voguing. REVUE DE PRESSE DANSER CANAL HISTORIQUE | 02.10.13 Par Agnès IZRINE Trajal Harrell la nouvelle Antigone Trajal Harrell propose avec Antigone Sr. / Twenty Looks or Paris is Burning at The Judson Church (L) une œuvre forte et surprenante au Centre Pompidou dans le cadre du Festival d’Automne. Depuis 2001, le chorégraphe américain Trajal Harrell a inventé un nouveau style de danse en forme de question : Que serait-­‐il arrivé si un artiste issu du voguing né dans le monde underground des « balls » de Harlem en 1963 avait débarqué au sein des très conceptuels spectacles de la Judson Church ? La rencontre entre ces deux mondes totalement opposés, aux niveaux social, racial et artistique aurait sans doute produit quelques étincelles. Historiquement, le voguing, emprunte ses mouvements à ceux des défilés de mode et travaille sur un enchaînement de figures, notamment au niveau du buste et des bras qui doivent faire preuve d’une rapidité et d’une souplesse ahurissantes. Le mouvement est porté essentiellement par une communauté noire, homosexuelle, drag, ou transgenre. Le titre de la série de Trajal Harrell fait référence à un film documentaire de Jennie Livingston sur ce mouvement : Paris is burning, (1990). Antigone Sr. / Twenty Looks or Paris is Burning at the Judson Church est le modèle L d’une série de cinq pièces rangées par « tailles » de XS à XL, et a pour propos de questionner et d’imaginer une rencontre entre la tragédie grecque et ses codes sociaux (notamment l’absence de place laissée aux femmes dans la Grèce Antique) avec le voguing et les pionniers du postmodernisme. Ceci posé, la pièce en elle-­‐même voit « grand » effectivement, dans une sorte de bazar savamment orchestré qui se moque de tout et d’abord de soi-­‐même y compris dans sa dimension hyper hype et gay. La scénographie, signée Erik Flatmo, stylise vaguement catwalks et podiums dans un espace ouvert, gris et plutôt monotone. Au début, tout cela paraît très improbable. Après avoir lancé des danseurs à toute volée sur de faux podiums en front de scène, Trajal Harrell apparaît ensuite dans l’ombre, assis, dans une danse ondulante à souhait avant de se lancer dans un long dialogue avec Thibault Lac dont toutes les phrases commencent par « we are » pour égréner toutes les possibilités de paires ou d’appariements : Thelma and Louise, Pride and Prejudice (Orgueil et Préjugés), Dr Jekyll and Mr Hyde etc… oxymores et schizophrènes appréciés particulièrement. Avant d’incarner Ismène et Antigone. La suite de Twenty Looks.. fait défiler sous nos yeux les vingt apparences ou styles ou aspects en question avec une audace imaginative que ne renieraient pas les couturiers les plus fous, où la superposition et la mise à l’envers sont dignes du Roi Dagobert, aussi drôles et surprenants, la poésie en plus. Le tout est ponctué de bribes de récits proférés par Trajal Harrell où surnagent, de temps en temps, quelque chose d’Antigone elle-­‐même. La Maison (de Thèbes) jouxte Les Maisons (de couture) et Rob Fordeyn commente le défilé, micro à la main, petite robe noire et talons vertigineux qui mettent en valeur des jambes à n’en plus finir. Ça mixe tout, ça coud, ça ravaude et ça surfile ensemble le théâtre antique et ses mythes, la culture pop, le voguing, la danse contemporaine et la post-­‐moderne, la mode et ses codes. Ça joue sur les mots et sur les gestes de façon brillante. Ça surfe sur le monde d’aujourd’hui. Par moment, ça délire sec et ça peut même aller jusqu’à une sorte de transe danse absolument époustouflante. Les cinq interprètes sont exceptionnels. Tant dans le geste que la parole. La pièce plonge peu à peu dans une sorte de noirceur, qui envahit la scène. Le tout laisse souffler un vent de liberté formidable qui ouvre de nouvelles perspectives sur l’art chorégraphique de demain.

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Coproduction Pôle Sud / Première représentation au Théâtre de Nîmes le 27.11.14

CIE KADIDI -­‐ DOROTHEE MUNYANEZA « SAMEDI DÉTENTE »

MARDI 14 AVRIL A 20H30 A POLE SUD Née au Rwanda, elle y a passé son enfance et dès douze ans les heures les plus sombres de l’histoire de son pays. Dorothée Munyaneza a beaucoup de choses à dire. Témoigner, raconter, elle le fait en compagnie, avec d’autres artistes, glissant du chant à l’écriture, de la danse à la création. Après l’Angleterre, elle a fait son entrée sur les scènes françaises, côté danse contemporaine. Quatre créations auprès de François Verret depuis 2006, et d’autres expériences auprès de Nan Goldin, Mark Tompkins, Robyn Orlin, Alain Buffard et Rachid Ouramdane. Tout d’abord lié à la musique, son parcours s’est ouvert à d’autres formes. La curiosité, les humanités et l’appétit de rencontre ont fait le reste. 1994-­‐2014. Vingt ans de terrible mémoire. Quand le Rwanda sombrait dans le sang. « Samedi détente » est le titre d’une émission de radio d’alors. Un rendez-­‐vous pour tous, presque un rituel. Le spectacle est un hommage aux disparus, l’espace pour la mémoire. Comment parler du départ d’un lieu qu’on a aimé, se demande l’artiste ? L’exode, les psaumes, les danses, l’indicible et l’absence. « Samedi Détente », avec ses corps, ses gestes, ses musiques, ses mots et ses objets simples s’y essaie. Irène Filiberti Durée : 60 mn DISTRIBUTION ► Conception, texte, danse et voix : Dorothée Munyaneza – Avec : Nadia Beugré (danse), Alain Mahé (musique et improvisation), Dorothée Munyaneza – Regard extérieur : Mathurin Bolze – Création lumière : Christian Dubet – Scénographie : Vincent Gadras – Costumes : Tifenn Morvan -­‐ Régie générale : Marion Piry BIOGRAPHIE Originaire du Rwanda où elle a passé son enfance, aujourd’hui de nationalité britannique et vivant à Marseille, Dorothée Munyaneza est une jeune chanteuse danseuse avide de rencontres qui s’accomplit au travers de projets musicaux personnels et de participations régulières dans des spectacles de danse contemporaine. Sa manière de créer et de se produire sur scène s’inspire directement de ce que la vie lui a déjà intensément donné. Sa recherche artistique puise dans la diversité de son héritage culturel – sa famille au Rwanda, l’expérience de 14 ans passés à Londres, son installation à Paris suivie de celle à Marseille -­‐ , mais surtout dans son appétit de rencontres. Dans tous ses projets, la dimension humaine revêt une importance particulière, et encore aujourd’hui, Dorothée Munyaneza alimente cette inspiration en prenant le temps de s’imprégner d’autres humanités, comme par l’enseignement de la musique dans l’école de cirque sociale Zip Zap Circus School en Afrique du Sud. Dorothée Munyaneza chante depuis son enfance, mais c’est en Angleterre, à la Jonas Foundation à Londres, puis à Canterbury où elle étudiait la musique et les sciences sociales, qu’elle a acquis la certitude que la musique serait aussi son métier. Ses premières réalisations professionnelles ont été la participation à l’album Anatomic (AfroCelt Sound System) et la composition et interprétation de la bande originale du film Hotel Rwanda. En 2010 elle sort son premier album solo enregistré avec Martin Russell, le producteur d’AfroCelt Sound System, et collabore au projet du compositeur anglais James Brett, dont l’album intitulé Earth Songs, est sorti sur itunes en décembre 2012. Puis la rencontre avec François Verret en 2006 a permis son entrée sur la scène de la danse contemporaine. La curiosité artistique de Dorothée Munyaneza et son intérêt pour le dialogue entre la musique et les autres modes d’expression se sont épanouis à travers la participation à la création de 4 spectacles de François Verret (Sans Retour, Ice, Cabaret et Do You Remember, no I don’t), et le spectacle Noctiluque de Kaori Ito. Aujourd’hui, Dorothée Munyaneza travaille avec d’autres artistes et chorégraphes comme Nan Goldin, Mark Tompkins, Robyn Orlin, Alain Buffard et Rachid Ouramdane, mêle musique afrofolk, danse et textes de Woody Guthrie avec Seb Martel et s’aventure entre danse, poésie et musique expérimentale avec Alain Mahé, Jean-­‐François Pauvros et le chorégraphe Ko Murobushi.

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Première représentation en 10.14 Présenté avec le TJP – CDN d’Alsace Strasbourg

MIET WARLOP « DRAGGING THE BONE » JEUDI 16 + VENDREDI 17 AVRIL A 21H AU TJP – GRANDE SCENE

Miet Warlop est une artiste protéiforme et inclassable. Ses œuvres sont un joyeux mélange de théâtre, de danse et d’art visuel. Elle aime les situations cocasses où l’humour, toujours présent, se prend très au sérieux. Elle construit en direct des mondes oniriques et hallucinés, parfois effrayants. En témoignent ses dernières pièces, Springville et Mystery Magnet où elle imagine des tableaux vivants et tente de réanimer des objets. Dans cette pièce, en véritable athlète de la performance, elle met toute sa folie et sa passion dans une série d’actions très physiques. Son corps est le point central d’une construction en temps réel d’une sculpture géante. A l’origine de son inspiration, une petite statue représentant un mouton dont les intestins servent d’oracles pour les auspices. Ici, dans les intestins du théâtre, elle se propose d’être une sorte d’acupuncteur d’objets et de révélateur de sens cachés qu’il nous faudra décoder… jusqu’à faire glisser nos os hors de nos squelettes ? Durée : 50 mn DISTRIBUTION ► Conception, direction, sculptures et performance : Miet Warlop -­‐ Assistée par : Barbara Vackier, Ian Gyselinck -­‐ Musique et voix : Dimitri Brusselmans, Reggie Watts -­‐ Technique : Niels Ieven -­‐ Œil extérieur : Danai Anessiadou, Michael Borremans SITE INTERNET ► http://www.mietwarlop.com BIOGRAPHIE Née en 1978, Miet Warlop décroche en 2003 un diplôme de 3D/Multimedia (option performance et scénographie) à l’Académie de Gand. Après un travail de fin d’étude (Huilend Hert, Aangeschoten Wild) et une deuxième pièce remarquée, elle développe entre 2006 et 2008 des spectacles très visuels, dont Proposition 1: Reanimation, Proposition 2: Reconstruction et Proposition 3: Play the Life. Elle crée ensuite Springville (2009), un mouvement de chaos, d'attente et de surprise d'une durée de 50 minutes, puis Talk Show, une lecture performance à propos de l'impact de numéros burlesques sur une performance verbale. Depuis 2013, elle fait partie du bureau de production Latitudes Prod.

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Créé en juillet 2013 au Festival d’Avignon / Présenté avec le Maillon

L’ASSOCIATION FRAGILE -­‐ CHRISTIAN RIZZO « D’APRÈS UNE HISTOIRE VRAIE »

MARDI 21, MERCREDI 22 ET JEUDI 23 AVRIL A 20H30 AU MAILLON-­‐WACKEN En 2004, à Istanbul. À quelques minutes de la fin d'un spectacle auquel j'assiste, surgit comme de nulle part une bande d'hommes qui exécute une danse folklorique très courte et disparaît aussitôt. Une émotion profonde, presque archaïque, m’envahit. Etait-­‐ce leur danse ou le vide laissé par leur disparition qui m’a bouleversé ? Bien que floue, cette sensation est restée depuis ancrée en moi. Le point de départ de ce nouveau projet est la réminiscence ou plutôt la recherche de ce que ce souvenir a déposé en moi. Je n’éprouve pas d’intérêt à recréer une danse pré-­‐existante, mais plutôt à comprendre pourquoi j'ai éprouvé une telle empathie à la fois pour ce moment précis et pour cette danse et comment cet impact est encore aujourd'hui vibratoire. Il s'agirait donc de remonter le cours de ma mémoire pour inventer le socle d'une écriture abstraite où de possibles bribes fictionnelles viendraient se loger en creux. Accompagné de huit danseurs et de deux musiciens, je cherche un espace où le mouvement et sa relation à la musique se jouent des catégories "populaires" et "contemporaines". J’imagine une danse prenant appui sur des souvenirs de pratiques folkloriques qui viendrait frictionner avec mon goût pour la chute et le toucher, permettant à chacun de tenir grâce à la présence de l’autre, à son contact immédiat. L'observation factuelle et décontextualisée des mouvements et systèmes de composition souvent communs entre plusieurs danses (plus particulièrement masculines et méditerranéennes) m'offre le terrain idéal pour questionner à nouveau les notions de communauté. Comment faire groupe à un moment donné ? Être ensemble, pour une forme n'appartenant à aucun territoire ou groupe déterminé, penser une danse collégiale qui creuse le sol en même temps qu'elle cherche l'élévation. Partie intégrante du projet, j’ai confié l’écriture musicale (et son interprétation en live) aux batteurs/compositeurs Didier Ambact et King Q4. Deux batteries donc, aux confins de rythmiques tribales et sonorités rock psychédélique, qui entretiendront une relation entre dialogue et "battle" pour offrir une zone de tension à la danse et à la lumière atmosphérique de Caty Olive. Christian Rizzo – Juin 2013 Durée : 70 mn DISTRIBUTION ► Conception, chorégraphie, scénographie et costumes : Christian Rizzo -­‐ Interprétation : Fabien Almakiewicz, Yaïr Barelli, Massimo Fusco, Miguel Garcia Llorens, Pep Garrigues, Kerem Gelebek, Filipe Lourenço, Roberto Martínez -­‐ Musique originale et interprétation : Didier Ambact et King q4 -­‐ Lumières : Caty Olive -­‐ Régie générale : Jérôme Masson -­‐ Arrangements sonores : Vanessa Court -­‐ Régie lumière et vidéo : Arnaud Lavisse -­‐ Régie Lumière : Samuel Dosière SITE INTERNET EXTRAIT VIDEO ► http://vimeo.com/74395754 ► http://www.lassociationfragile.com BIOGRAPHIE Christian Rizzo a un parcours atypique. Issu d'une formation en art plastique, il est devenu styliste et a créé une marque de vêtement. Il fut également musicien dans un groupe de rock avant d'arriver petit à petit à la performance, au théâtre, et... à la danse. Le chorégraphe propose alors des formes scéniques hybrides. Il crée des performances comme des chorégraphies et renouvelle sans cesse son champ d'expérimentations, notamment à l'occasion de ses nombreuses collaborations. Depuis 1990, il a travaillé successivement avec Jean-­‐Michel Ribes, William Petit, Mathilde Monnier, Catherine Anne, Hervé Robbe, Mark Tompkins, Georges Appaix, Vera Montero, Catherine Contour, Emmanuelle Huynh, et Rachid Ouramdane.Il a fondé l'association Fragile pour laquelle il crée essentiellement des performances. Il collabore à ces occasions avec le musiciens Gerome Nox. Parrallèlement, il lui arrive de créer des costumes, notamment pour Mathilde Monnier, Hervé Robbe, Jean-­‐Marc Eder, Félix Ruckert, Emmanuelle Huynh, Rachid Ouramdane, Vera Montero, Sylvain Prunenec, Christian Bourigault et Catherine Contour.

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REVUE DE PRESSE LE MONDE | 10.07.13 Par Rosita BOISSEAU A coups de bras qui entourent une épaule, de rondes vite faites aussitôt défaites, de guirlandes la main dans la main, de pas de bourrée à droite et de ruades à gauche, les huit danseurs – rien que des hommes – nous entraînent dans ce qui finit par ressembler à une rave rock néo-­‐tradi. Et lorsque les deux batteurs déchargent des rafales de percussions qui prennent les tripes et les retournent sec, l’affaire est dans le sac. (…) C’est la jouissance d’être en vie, celle d’être ensemble momentanément, l’excitation viscérale de la danse, qui priment et l’emportent. REVUE DE PRESSE LIBERATION | 10.07.13 Par Marie-­‐Christine VERNAY Quant à la danse elle-­‐même, elle est judicieuse, faite de pas, de sauts, de jubilations. Les hommes ici se donnent la main de multiples façons, se prennent par l’épaule, s’observent, mais ne se toisent jamais. Les lignes, les ponts, les solos aussi, chers aux danses traditionnelles, sont mis en relief. (…) On est conquis. REVUE DE PRESSE LES ECHOS | 12.07.13 Par Philippe NOISETTE Peu à peu, le rythme s’accélère, les figures sont plus complexes, telles des arabesques qui ne disent pas leur nom. L’envoûtement guette les rangs : les batteurs, Didier Ambact et King Q4, se déchaînent. (...) On aime cette lecture du traditionnel, qui, ainsi dépouillé devient furieusement moderne. (…). En définitive, cette « meute » se révèle d’une rare douceur. On se prend la main, on ose des pas de bourrée avec l’innocence d’enfants qui ont grandi trop vite.

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Coproduction Pôle Sud

A.I.M.E. -­‐ JULIE NIOCHE « MATTER » MERCREDI 22 AVRIL A 20H30 A POLE SUD Création avril 2008 Recréation du 20 au 27 juillet 2014 au Festival d’Avignon

Matter est le témoignage de quatre femmes qui ont toutes construit leur identité à travers un corps dansant. Elles improvisent aujourd'hui dans l’espoir de préserver leur sensibilité propre, de valoriser leur fragilité. Face aux attentes sociales restreignant la complexité de leur être, elles désertent les référents qui se sont infiltrés en elles. Seule leur présence mise a nue résistera. Matter parle de la façon dont nos corps portent notre identité, notre patrie, notre famille, nos ancêtres, nos fantasmes. Reprendre Matter 8 ans après le début du processus de création avec les mêmes interprètes chorégraphes, répond à une nécessité de rassemblement et de mise en commun de nos territoires féminins et artistiques. Matter traverse les icônes féminines pour les dissoudre dans de l'eau noire. Matter met en scène des corps vulnérables et des femmes dans une nécessité d'un en-­‐commun pour viser une reconnaissance utopique de leur puissance secrète. Reprendre Matter parle aussi d'écologie artistique et humaine. Julie Nioche désire raviver et revisiter cette pièce avec les corps d'aujourd'hui, avec les désirs et les prises de décisions actualisées. Matter en 2014 portera sur scène les corps transformés de quatre femmes aux prises avec leurs évolutions permanentes. Durée : 60 mn DISTRIBUTION ► Conception, chorégraphie : Julie Nioche -­‐ Interprétation : Mia Habib, Rani Nair, Julie Nioche, Bouchra Ouizguen -­‐ Conception des costumes : Nino Chubinishvili -­‐ Scénographie : Virginie Mira -­‐ Musique : Alexandre Meyer -­‐ Lumières : Laure Couturier -­‐ Construction : Sylvain Giraudeau, Séverine Bessac, Jipanco -­‐ Régie générale : Séverine Bessac -­‐ Réalisation des costumes : Anna Rizza -­‐ Avec la participation de : Samia Buchan, Laure Delamotte-­‐Legrand, Gabrielle Mallet, Filiz Sizanli, Juliette Yelloz SITE INTERNET EXTRAIT VIDEO ► http://vimeo.com/97920904 ► http://www.individus-­‐en-­‐mouvements.com/fr/ BIOGRAPHIE Diplômée du Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse, Julie Nioche est chorégraphe et a étudié la psychologie et l'ostéopathie. Elle participe à de nombreux travaux chorégraphiques auprès d'Odile Duboc, Herbe Robbe, Meg Stuart et plus récemment Emmanuelle Huynh, Alain Buffard et Jennifer Lacey. Elle participe aussi à des projets d'improvisation comme Dazibao(s) proposé par Alain Michard et Chambre de Catherine Contour. Depuis 1996 elle co-­‐dirige l'association Fin Novembre avec Rachid Ouramdane, au sein de laquelle elle participe à des projets communs et initie les siens propres. En 2007, elle fonde l’A.I.M.E. (Association d'Individus en Mouvements Engagés), avec laquelle elle crée Matter, une exploration de la physique féminine en collaboration avec 4 artistes de 4 différents pays. La notion d'image du corps qu'elle développe est au croisement de sa pratique artistique et des sciences de la santé. Elle présente Nos Solitudes au Centre Pompidou pour le Festival d’automne de Paris 2010. En 2012, Julie Nioche cosigne avec Virginie Mira, la pièce Voleuse pour quatre danseuses et une grande hélice.

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REVUE DE PRESSE MOUVEMENT | 04.06.08 Par Gérard MAYEN Seine-­‐Saint-­‐Denis de toute exception (…) Avec Matter, Julie Nioche signe ainsi une pièce implacable, d’extrême tension plastique, dénuée de toute complaisance. Sa meilleure. Quatre jeunes femmes – dont elle-­‐même – font le plus souvent face aux spectateurs. Par l’entremise d’une assistante, elles sacrifient, tour à tour, à de patientes séances d’habillage. Les costumes sont de papier, aux lignes droites, et plis francs. Ce sont des robes. Féminines. Au sol, lentement, se répand une énigmatique eau de couleur noire, par petites surfaces fragmentées. Mais il tombe aussi de l’eau, il pleut, sans explication, depuis les cintres sur toute la scène. Seul élément masculin, le guitariste Alexandre Meyer diffuse un son de sourde contrainte. Toute une patiente métamorphose, cérémonieuse, voit les figures iconiques de ces femmes, exposées en orantes, communiantes, tragédiennes, souveraines, s’ébranler en tensions, secousses, prosternations, aux énergies âpres et écorchées ; déroute orageuse, de chevelures ruinées, de vêtements dissous et déchirés, de salissure et flottaison, sculptures en désagrégation. Or surnagent force et tempérament, dans l’indocile trempe d’une double vague de mises à nu et en création. (…) REVUE DE PRESSE L’HUMANITE-­‐Culture | 02.06.08 Par Muriel STEINMETZ La danse nue et crue de Julie Nioche Les Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-­‐Saint-­‐Denis sont l’occasion de retrouvailles avec des artistes à la singularité reconnue comme Julie Nioche qui présente Matter à Montreuil. Cette pièce est le fruit d’un travail de longue haleine avec trois chorégraphes (Mia Habib, Rani Nair, Bouchra Ouizguen) présentes sur le plateau, aux côtés de Julie Nioche. Matter constitue une tentative de mise à nu de la danse par ses interprètes mêmes. Les limites d’ordinaire établies entre le corps vivant et la scène se diluent dans un dispositif visuel pas banal. La première interprète à intervenir face au public porte une robe blanche faite de papier froissé qu’une assistante agrafe dans son dos avec du scotch. Fragile mannequin. Elle danse à coups de gestes si brutaux qu’ils en déchirent le fin tissu qui la vêt. De l’eau tombée des cintres achève de dissoudre le papier. Son corps se voit donc dévêtu par le mouvement au sein de l’élément liquide qui contribue à sa nudité. Même résultat avec la deuxième interprète tandis que la costumière, au chevet de la première, enveloppe son corps humide d’une autre robe de papier. Sous la robe en papier de la danseuse numéro deux s’élargit une grosse tache d’encre noire diluée délimitée au sol par de fines baguettes. On dirait qu’elle perd les eaux, qu’elle va en quelque sorte accoucher de sa propre pratique. Elle aussi finit nue tout comme les deux suivantes. Les quatre jeunes femmes, tour à tour au travail, baignent bientôt dans une humidité sombre où leurs pieds barbotent jusqu’au bas de leur robe. Une fois rhabillées de blanc, elles gisent immobiles. Elles semblent être des religieuses. L’exercice recommence si bien que les voici tour à tour lavées et contaminées par des gestes de plus en plus fous. Elles rejettent toute règle apprise, tout carcan eût-­‐il la minceur d’une feuille de papier, pour se retrouver nues et vierges. L’espace, témoin désormais de leurs évolutions, garde encore trace des signes ébauchés, tel le brouillon noirci d’un texte effacé, tandis qu’elles retournent à l’immobilité première, d’où peut renaître ou pas le mouvement.

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ACTIONS ARTISTIQUES

GEORGES APPAIX « UNIVERS LIGHT OBLIQUE »

TOUT PUBLIC • Rencontre à la libraire Quai des Brumes / Mercredi 15 octobre à 19h Avec Georges Appaix Présenté avec la libraire Quai des Brumes Lors de cette rencontre nous nous intéresserons à la littérature comme source d’inspiration. « Univers Light Oblique » de Georges Appaix va nous permettre d’aborder ce sujet en nous appuyant sur les textes d’auteurs qu’il a choisi pour sa pièce : Ghérasim Luca, Heinz Wisman, Marguerite Duras ou encore Gilles Deleuze avec « L'Abécédaire » (téléfilm français produit et réalisé par Pierre-­‐André Boutang). Réservation : Librairie Quai des Brumes 120, Grand’Rue 67000 Strasbourg / 03 88 35 32 84 / librairie@quaidesbrumes.com ECOLES PRIMAIRES • « Danse en milieu scolaire » -­‐ Formation 1er degré Présenté avec l’Adiam67 Depuis 8 ans l’ADIAM67 en collaboration avec Pôle Sud organise une formation croisée qui s’adresse, à la fois, aux enseignants er du 1 degré de l’Education Nationale et aux artistes chorégraphiques et professeurs de danse. La pièce de Georges Appaix « Univers Light Oblique » sera au centre de ce dispositif qui a pour objectif de favoriser et de développer des projets « danse en milieu scolaire » tout en ciblant les attentes et les besoins respectifs de ces deux publics (enseignants/artistes). « Appel à Projet » Dans le cadre des demandes de projets ACMISA, nous proposons aux participants de la formation de s’inscrire à un protocole original proposé par Georges Appaix. A partir de consignes ou questions à à explorer en classe par les enseignants et les artistes, de courtes pièces, chorégraphique, vidéos, montages sonores, sont créées et présentées en juin 2015 à Pôle Sud. er Session du 1 degré : les 8 et 9 janvier ou les 10 et 11 janvier (dates à confirmer ultérieurement) Renseignement / Inscription : www.adiam67.com ECOLES PRIMAIRES ET COLLEGES • « Pied en coulisses » Présenté avec La Maison Théâtre Pôle Sud en partenariat avec La Maison Théâtre propose un parcours artistique en direction des établissements scolaires. “Pied en coulisses” est un dispositif d’actions permettant à l’élève d’entrer dans l’univers du spectacle : un parcours dynamique et adapté qui comprend un atelier de pratique, un spectacle et des temps d’échanges avec les artistes à l’issue des représentations. 4 ateliers artistiques (à partir de 8 ans) les 2, 3, 6 et 7 octobre à Pôle Sud Renseignements / Inscriptions : Pôle Sud, c.garrec@pole-­‐sud.fr / La Maison théâtre, administration@lamaisontheatre.eu • Rencontres avec l’équipe artistique à l’issue des représentations Mardi 14 octobre à 14h30, mercredi 15 octobre à 15h et jeudi 16 octobre à 10h. COLLEGES • « Entrez dans la danse ! » Ateliers artistiques avec Pascale Cherblanc de la Cie la Liseuse

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JEROME BEL « CEDRIC ANDRIEUX » COLLEGES ET LYCEES • « Danse en milieu scolaire » -­‐ Formation 2nd degré Présenté avec l’Adiam67 L’Adiam67 en collaboration avec Pôle Sud organise une formation croisée qui s’adresse, à la fois, aux enseignants du second degré de l’Éducation Nationale et aux artistes chorégraphiques et professeurs de danse. La pièce de Jérome Bel Cédric Andrieux sera au centre de ce dispositif qui a pour objectif de favoriser et de développer des projets “danse en milieu scolaire” tout en ciblant les attentes et les besoins respectifs de ces deux publics (enseignants/artistes). « Appel à Projet » Dans le cadre des demandes de projets Acmisa, nous proposons aux participants de la formation de s’inscrire à un protocole basé sur l’autoportrait. À partir de consignes ou questions à explorer en classe par les enseignants et les artistes, de courtes pièces chorégraphiques, vidéos, montages sonores sont créées et présentées en juin 2015 à Pôle Sud. Session du 2nd degré : (dates et horaires à confirmer ultérieurement) Renseignement / Inscription www.adiam67.com

ETIENNE FANTEGUZZI & DAMIEN BRIANÇON « POUR EN DÉCOUDRE »

LYCEE • Rencontre/discussion avec Damien Briançon et Etienne Fanteguzzi Mercredi 9 décembre au lycée Leclerc à Saverne

KUBILAI KHAN INVESTIGATIONS « YOUR GHOST IS NOT ENOUGH » TOUT PUBLIC • Rencontre/discussion avec Frank Micheletti Présenté avec l’Université de Strasbourg Mercredi 10 décembre 12h30 à 13h45 Université de Strasbourg Bâtiment "Le Portique", 14 rue René Descartes. ETUDIANTS & ARTISTES DE LA REGION • Workshop avec Frank Micheletti Présenté avec l’Université de Strasbourg -­‐ l’UFR des Arts Frank Micheletti se forme au théâtre avec Jean-­‐Pierre Raffaelli et travaille avec Hubert Colas et Isabelle Pousseur avant de s’orienter vers la danse. Avant de créer la compagnie Kubilai Khan Investigations, Frank Micheletti a accompagné Joseph Nadj dans plusieurs créations en tant que danseur, Le Canard pékinois, Les Echelles d'Orphée, l'Anatomie d'un fauve, Woyzek, Commedia Tiempo… et en tant qu’assistant à la mise en scène pour Le Cri du Caméléon. En 1996, il fonde avec Cynthia Phung-­‐ Ngoc, Ivan Mathis et Laurent Letourneur, la compagnie Kubilai Khan Investigations, et signe comme directeur artistique les pièces du groupe. C’est autour de sa nouvelle création Your ghost is not enough que les étudiants s’impliqueront dans la dynamique de création de la compagnie. Ils iront à la rencontre du travail de Frank Micheletti. Lundi 13 et mardi 14 octobre de 9h30 à 12h et de 13h à 15h30 (10h de formation) Renseignement et inscription Pôle Sud – 03 88 39 23 40

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CIE BLICKE « LES JUPONS ENVOLÉS » TOUT PUBLIC • « Atelier du spectateur » Présenté avec La Maison Théâtre Le principe de « l’atelier du spectateur » s’organise sous la forme d’un temps d’échanges avec le public à l’issue de la représentation. Dimanche14 décembre ECOLES MATERNELLES ET PRIMAIRES • « Entrez dans la danse ! » Autour du conte « Les sept jupons » de Pekka Vuori. • Atelier artistique avec Virginia Heinen Jouer sur la transformation où le tissu devient costume, parachute, eau ou encore vent. Comment créer des images en mouvement ? Comment dessiner le geste en perpétuelle transformation ? Partant du geste du quotidien il s’agit pour la compagnie Blicke de faire émerger chez l’enfant les expressions, les émotions par ce qui caractérise au départ le geste simple en un geste théâtral. • Ateliers artistiques franco/allemand Présenté avec le Rectorat (projet Eurodistrict) C’est sous la forme d’ateliers partagés franco/allemand, que la compagnie amène les jeunes enfants à explorer l’univers du conte. Inspirés des éléments de la nature (aquatique/liquide, léger/emporté, terrien/vif,…) la danse naviguera entre narration et abstraction, réel et imaginaire. Du 1er au 5 décembre Restitution des ateliers le 5 décembre à 14h à Pôle Sud • « Atelier du spectateur » Présenté avec le Rectorat (projet Eurodistrict) L’atelier du spectateur se déroule en classe entre un représentant des relations publiques du théâtre, l’enseignant et l’élève. L’atelier aborde différents paramètres artistiques : éléments scénographiques, les codes artistiques, les codes sociaux... Il s’agit d’un processus de découvertes sensibles qui permet à l’enfant de rentrer dans l’expression artistique de la compagnie et d’en découvrir son aspect poétique. Le but étant de susciter échanges, discussions et réflexions autour des questions relatives à la création contemporaine. Jeudi 11 décembre • « Pied en coulisses Présenté avec La Maison Théâtre Pôle Sud en partenariat avec La Maison Théâtre propose un parcours artistique en direction des établissements scolaires. “Pied en coulisses” est un dispositif d’actions permettant à l’élève d’entrer dans l’univers du spectacle : un parcours dynamique et adapté qui comprend un atelier de pratique, un spectacle et des temps d’échanges avec les artistes à l’issue des représentations. 4 ateliers artistiques (pour les primaires à partir de 6 ans) les 19, 20, 22 et 23 janvier à Pôle Sud. Renseignements/Inscriptions : Pôle Sud, c.garrec@pole-­‐sud.fr / La Maison théâtre, administration@lamaisontheatre.eu • Rencontre avec l’équipe artistique à l’issue de la représentation Lundi 15 décembre à 10h

DANYA HAMMOUD « MES MAINS SONT PLUS AGEES QUE MOI »

TOUT PUBLIC • Rencontre à la libraire Quai des Brumes / Mercredi 26 janvier à 19h Avec Danya Hammoud Présenté avec la libraire Quai des Brumes Mes mains sont plus âgées que moi, c’est à partir de cet acte artistique fort, capital même, pour cette jeune chorégraphe que nous traiterons, en sa présence, la manière dont le contexte (politique, social, économique et artistique) agit sur la création et inversement. Réservation : Librairie Quai des Brumes 120, Grand’Rue 67000 Strasbourg / 03 88 35 32 84 / librairie@quaidesbrumes.com

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CIE DIVERGENCES « KAPUTT » ETUDIANTS ET ARTISTES DE LA REGION • Workshop avec Sylvain Huc Présenté avec l’Université de Strasbourg -­‐ l’UFR des Arts Après une formation universitaire en Histoire de l’Art où il achève un essai d’anthropologie politique en histoire grecque autour de la « bestialité, sauvagerie et sexualité féminine en Grèce classique » Sylvain Huc travaille et collabore avec diverses compagnies et chorégraphes. En 2010, il commence a créer ses propres pièces « Le Petit chaperon rouge (2010) et « RotkÄppchen » (2012). Après s’être attaché à une écriture scénique au sens large autant qu’à la chorégraphie le désir de Sylvain Huc , dans sa nouvelle création « Kaputt », l’amène à travailler uniquement à partir du corps qui s’impose comme la nécessité de retourner à cette question centrale : qu’est-­‐ce que peut le corps ? ou « comment le corps peut-­‐il s’affirmer physiquement dans sa présence sur scène ? ». Du lundi 15 et vendredi 19 décembre de 10 à 12h et de 13h à 15h (20h de formation) Renseignement et inscription Pôle Sud -­‐ 03 88 39 23 40

CIE MIRA « IDIOMAS » ET « ARAMINTA »

ECOLE PRIMAIRES ET COLLEGES • « Entrez dans la danse ! » Ateliers artistiques avec Sébastien Vela Lopez et Yvonnette Hoareau Il s’agit dans ces ateliers de revenir à l’essence même de la danse, le corps. Être à l’écoute de son corps, ne pas simplement effectuer les mouvements mais les ressentir, travailler sur les différentes énergies, sur les différents états de corps, l’inter-­‐ culturalité,… tous ces éléments traversent le travail de ces deux artistes. Comment se comprendre sans mots ? Et si la parole n’existait plus ? Et si le seul langage était le mouvement. • Rencontre avec l’équipe artistique à l’issue de la représentation Lundi 30 mars à 14h30 et mardi 31 mars à 10h

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POLE SUD C’EST AUSSI … TOUT PUBLIC • Les Milongas itinérantes d’Otros Tangos Mise en place par quelques mordus de Tango argentin, l’association Otros Tangos est née de l’envie de danser dans tous les lieux possibles (bar, restaurant, salle de spectacles, place publique…). Parce que danser un tango est une fête, laissez-­‐vous envoûter -­‐ le temps d’une milonga -­‐ par les musiques d’hier et d’aujourd’hui et venez partager le plaisir d’explorer cette danse fabuleuse, sensuelle, langoureuse et dynamique. Danseurs/danseuses novices et confirmé(e)s, soyez les bienvenu(e)s aux Milongas itinérantes d’Otros Tangos. Les dimanches 5 octobre 2014, 25 janvier et 29 mars 2015 de 15h à 19h à Pôle Sud Inscriptions : Otros Tangos -­‐ otrostangos67@gmail.com -­‐ Carole Ballesta : 06 10 25 43 14 Tarif : 6€ • Open Public de Pierre Boileau Initiés depuis quelques années au sein de l’école de danse de Pôle Sud et mis en scène par l’artiste Pierre Boileau, l'Open Public est un rendez-­‐vous trimestriel, une invitation originale faite d'esquisses généreuses et flexibles, sans soucis d’achèvement. Centrés sur la convivialité et l’hospitalité, ces moments de rencontres autour de propositions artistiques performatives, visuels, plastiques, chorégraphiques, musicales expérimentent régulièrement une autre façon de faire ensemble, de partager des imaginaires et de montrer librement des pistes de travail, des tentatives, des work in progress. Les lundi 10 novembre, 30 mars et 6 juillet à 20h30 à Pôle Sud Entrée libre ARTISTES • Mise à disposition d’espaces de travail Depuis 2004, Pôle Sud dispose de grands studios pour les résidences d’artistes, les projets de création et de recherche. Ces espaces sont mis gratuitement à la disposition des artistes qui en font la demande et dans la limite de nos disponibilités. DANSEURS AMATEURS • Trajectoires # 7 / Session de formation Présenté avec Mistral Est Le projet Trajectoires est soutenu dans le cadre de la politique de la Ville au moyen du dispositif du Contrat Urbain de Cohésion Sociale (CUCS) de la Communauté Urbaine de Strasbourg, par la Ville de Strasbourg, le Conseil Général du Bas-­‐Rhin, la Préfecture du Bas-­‐Rhin via l’Acsé et par la DRAC Alsace. ème Pour la 7 année consécutive, la compagnie Mistral Est et Pôle Sud, construisent communément un programme de formation destiné aux 14-­‐35 ans. Une formation pluridisciplinaire (hip hop, danse contemporaine, danse classique, théâtre..) qui suppose curiosité, imagination, motivation, travail en groupe et esprit de recherche. Le dispositif offre aussi la possibilité aux stagiaires de travailler avec des artistes programmés dans la saison. C’est aussi, au-­‐delà d’un apprentissage technique, un moyen de prendre connaissance du fonctionnement d’un théâtre, d’échanger avec les équipes et les artistes et de construire une approche qui favorise la rencontre avec les médiateurs du Théâtre et permet construire une critique argumentée et de se préparer à la réception des spectacles proposés. Du lundi 23 au vendredi 27 février et du lundi 27 au jeudi 30 avril et les jeudi 14 et le vendredi 15 mai à Pôle Sud Renseignements : Compagnie Mistral Est -­‐ 06 64 11 32 03 -­‐ cie.mistralest@gmail.com • Training ouvert Cet atelier est gratuit et ouvert à tous ceux qui désirent partager une expérience et une technique avec l’équipe de Trajectoire. Une occasion de faire ensemble et d’échanger sur les pratiques de chacun. Dimanche 18 janvier de 17h à 20h à Pôle Sud Renseignements : Compagnie Mistral Est -­‐ 06 64 11 32 03 -­‐ cie.mistralest@gmail.com ECOLES MATERNELLES ET PRIMAIRES • Rencontre avec les enseignants du 1er degré et les équipements culturels Afin d’améliorer l’information des enseignants, le service de l’action culturelle de la Direction de la Culture de la Ville de Strasbourg organisera une rencontre entre les différents équipements et associations culturels et les écoles maternelles et primaires pour présenter l’offre globale d’éducation artistique et culturelle de notre territoire. Cette réunion comprenant des temps d’échanges individualisés avec les référents des actions éducatives des structures culturelles devra permettre aux enseignants de mobiliser cette offre pour leurs élèves. Vendredi 17 septembre de 14h à 17h30 à Pôle Sud

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ETUDIANTS • « Découverte du monde professionnel » Présenté avec l’Université de Strasbourg -­‐ l’UFR des Arts er (1 semestre – 20 heures de formation) Depuis 9 ans, Pôle Sud anime une série d’interventions auprès des étudiants inscrits en UFR Arts dans les filières danse et théâtre. Dans ce cursus intitulé « Résidences d’artistes : suivi de création » il va s’agir à partir de ce dispositif de questionner l’articulation entre projet artistique et médiation culturelle. Ce parcours, en présence de l’équipe de Pôle Sud (direction, administration, action culturelle, relation publique, technique) et des artistes (Etienne Fanteguzzi et Damien Briançon, Dorothée Munyaneza, Aude Lachaise, Cie Mira, Cie 1 des Si), sera l’occasion de mieux comprendre les processus de création. Les étudiants seront également amenés à suivre les « travaux publics » programmés à Pôle Sud au 1er semestre. AUTRE PUBLIC • Ateliers artistiques Présentés avec l’Association Nouvel Envol L’association Nouvel Envol a pour vocation de favoriser l’accès des personnes déficientes mentales ou atteintes de troubles psychiques aux activités sportives ou de loisirs. Cette année, l’association Nouvel Envol et Pôle Sud ont élaboré un projet pédagogique composé d’ateliers artistiques animés par Pierre Boileau et de spectacles de la saison.

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ECOLE DE MUSIQUE ET DE DANSE Pôle Sud est depuis plus de 20 ans un espace de diffusion et de création associé à des espaces de formation pour amateurs. En musique comme en danse, la structure développe un large programme de formations destiné au tout public à partir de 5 ans. Installée au sein de l’établissement, l’Ecole de Musique, composée de 17 professeurs et dispensant un enseignement de qualité propose chaque année la pratique de nombreux instruments en cours individuels ainsi que des ateliers de pratiques collectives. L’Ecole de Danse, installée elle aussi à Pôle Sud, déploie, pour les enfants comme pour les adultes, un panel de propositions allant de l’initiation pour les tout petits jusqu’au cours de contemporains ou de danse de salon. Volontairement ouvertes et au service d’une pratique de loisirs, ces deux écoles occupent, au cœur du quartier de la Meinau, un espace de contact réjouissant qui fait le pont entre la diffusion de nos spectacles et les publics de notre territoire. Des passerelles, actions artistiques et sensibilisations font de ces pratiquants d’activités de vrais spectateurs occasionnels. Inscriptions : du mardi 2 au vendredi 12 septembre 2014 Du lundi au vendredi de 16h à 18h30 / mercredi de 13h à 18h30 Guichet Unique : du mercredi 3 septembre 2014 de 15h à 17h Organisé par la Ville de Strasbourg, ce rendez-­‐vous donne l’occasion de s’inscrire à tous les services disponibles du quartier. Début des cours: lundi 15 septembre 2014

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LES COURS DE MUSIQUE

Dans un cadre adapté et propice aux échanges interdisciplinaires, notre école est un espace ouvert permettant d’allier la technique instrumentale, la formation théorique et des pratiques collectives variées. Une manière d’envisager l’enseignement en traversant des territoires esthétiques multiples tout en se formant à la lecture de paysages connus ou exotiques. Ce lieu fait pour la rencontre rend accessible un enseignement artistique original et qualitatif, où l’enjeu correspond à un défi que chacun se donne et où l’apprentissage signifie aussi plaisir et partage. Cette saison encore, deux spectacles sont compris dans le programme pédagogique en lieu et place du cours hebdomadaire. FORMATION MUSICALE La formation musicale consiste à développer le sens musical de l’élève. Il apprendra ainsi au fil des années à maîtriser les différents outils nécessaires à la pratique de la musique sous toutes ses formes : interprétation mais aussi invention et improvisation. Pour ce faire, l’école propose une formation musicale complète qui débute dès l’enfance puis s’organise en quatre niveaux pour les enfants. Les trois niveaux destinés aux adolescents/adultes prolongent cette formation. PRATIQUE INSTRUMENTALE Cours individuels de 30 ou de 45 minutes : Chant, Flûte traversière, Saxophone, Piano, Violon, toutes Guitares (classique, flamenca, jazz, manouche, électrique et acoustique), Batterie. PRATIQUE COLLECTIVE HEBDOMADAIRE La musique est faite pour être partagée, et le jeu ou chant en groupe est réellement un apprentissage incontournable. Il permet de développer sa propre écoute, sa capacité d’adaptation et de rencontrer différents styles. En plus du plaisir qu’elle procure, la pratique collective permet d’affiner son jeu instrumental. Élément le plus complet au sein de l’école, elle concrétise l’originalité d’un enseignement qui ne se limite pas à la seule technique de l’instrument. De la théorie à la pratique il n’y a qu’un pas, que nous vous invitons à faire ! STAGE CHANTS DU MONDE La Polyphonie, la transmission orale et l’improvisation – Dirigé par Roberto Graiff Roberto Graiff, chanteur et pédagogue, professeur de pratique vocale au CRD de St Quentin La polyphonie, la transmission orale et l’improvisation Cet atelier, qui ne requière aucun niveau de chant particulier, ni de besoin de lire la musique, a pour objectif d’aborder une pratique vocale d’ensemble à partir du répertoire des musiques du monde. Sans le support de la partition, mais avec une attention particulière à la mémorisation, l’apprentissage des chants polyphoniques s’effectue par transmission orale, ce qui aide le développement de l’oreille et l’écoute. Quelques moments d’improvisation rythmique et mélodique sur les modes travaillés et le blues seront aussi à l’ordre du jour. Cette année le chant sera agrémenté par les interventions de différents instrumentistes. Un atelier pour ceux qui chantent déjà, pour ceux qui n’ont jamais chanté et pour ceux qui n’ont jamais osé le faire. Le stage se déroulera sur 7 week-­‐ends répartis sur la saison. Les dates seront précisées en cours d’année. LES PROFESSEURS Christophe Machnik , Hector Ayala, Jean-­‐Luc Razafindrazaka, Jean-­‐Christophe Kaufmann, Jean-­‐François Heyl, Bela Orban, Fabio Godoi, Sébastien Vallé, Justine Charlet, Keiko Murakami, Maxime Domball, Myriam Moreau, Sébastien Muller, Margaux Hugbart, Roberto Graiff.

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LES COURS DE DANSE

L’école de danse de Pôle Sud est un espace de pratiques amateurs à l’intérieur du projet beaucoup plus vaste du Centre de Développement Chorégraphique. Porté par des enseignants le plus souvent artistes eux-­‐mêmes, l’enseignement est adapté à tous. Du débutant à l’initié, chacun des ateliers développe une pratique exigeante et conviviale. Elle propose, dès l’âge de 4 ans, des ateliers de pratiques artistiques et de découverte du mouvement, des ateliers pour adultes et adolescents comme le modern’jazz, le ragga dancehall, le contemporain et de nouvelles propositions comme les danses de sociétés, la salsa portoricaine et l’afro-­‐contemporain.  LES COURS HEBDOMADAIRES INITIATION AU MOUVEMENT ET A LA DANSE Le Grand Jeu – Louis Ziegler et Caroline Allaire On ne fait pas ici de "technique", mais on apprend le plus important : jouer avec le mouvement, inventer sa propre danse, regarder l'autre bouger, danser avec lui, avec elle, danser ensemble. Le Grand Jeu accompagne l’enfant vers une danse spontanée. Enrichir sa créativité par la rencontre et l’échange implique l’ouverture et la découverte de toutes formes poétiques. Prendre du temps pour faire jouer la danse avec la musique. Proposer des danses à la fois personnelles, singulières et collectives. RAGGA DANCEHALL & HIP HOP NEWSTYLE Céline Braun Le ragga dancehall est un mouvement culturel afro-­‐jamaïcain qui mêle aspects festifs et revendicatifs. Basée sur l’énergie et la relation musique/mouvement, cette danse est le résultat d’un mélange entre des techniques de danses urbaines (hip hop newstyle, house…) et de danses africaines. Dans cet atelier, Céline Braun privilégie une approche alliant harmonieusement pédagogie, techniques et rythmes. Son travail est une véritable invitation au partage et à la tolérance. MODERN’JAZZ Didier Guichard Dans son cours Didier Guichard, associe des éléments techniques appartenant à la fois à la danse moderne et au jazz. Son parcours professionnel (jazz, contemporain, africain..) donne à son enseignement une ouverture sur différentes techniques. Dans cet atelier il traitera en particulier : le travail sur l’espace, le rythme, l’orientation, la durée. Les techniques d’isolation et de coordination de la danse jazz (Mat Matox), les figures, positions de danse, ports de bras, sauts, chutes, tours, pirouettes et exercices d’assouplissement sont aussi au programme. Le rapport musique/danse et la mémorisation d’une variation dansée permettant de mettre en mouvement les éléments vus précédemment seront au centre de la pratique. TECHNIQUES CONTEMPORAINES Cie Blicke – Enrico Tedde Formé à l’école supérieure Folkwang à Essen en Allemagne, Enrico Tedde a continué son parcours de danseur auprès de grandes personnalités du monde du spectacle et des arts martiaux. Son approche de la danse est pour lui et pour ses élèves l'occasion de découvrir ses propres limites afin de les dépasser. La pratique du mouvement, de la « proprioception » et des sensations proposées, permettra d'acquérir un nouveau regard vers soi même et vers les autres. L’atelier convient à tous ceux qui désirent développer énergie, dynamisme et bien-­‐être par le mouvement. Enrico Tedde est chorégraphe et interprète de la Cie Blicke, fondée en collaboration avec Virginia Heinen.

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SALSA PORTORICAINE Didier Guichard La salsa que Didier Guichard enseigne à Pôle Sud est la salsa portoricaine dite LA Style (Los Angeles « on 1 »). Les danseurs mettent l’accent sur le temps fort musical, ce qui lui confère un style très dynamique. Après un échauffement collectif en musique, basé sur des exercices simples d’isolations vous évoluerez vers les différents pas de bases et en y intégrant des mouvements empruntés aux danses traditionnelles afro-­‐cubaines et au folklore portoricain. Rythmes, exercices de timing (clave, congas), identification du temps fort musical, Apprentissage en groupe d’un enchainement basé sur des jeux de jambes (shines), improvisations. Après la prise de conscience de la posture et des positions de couple l’atelier abordera l’apprentissage en ligne d’une variation sans musique puis en musique, d’abord seul, puis en couple. DANSES DE SOCIETE (LATINES ET STANDARDS) Didier Guichard Le terme « Danse de société » reprend l'appellation « Danse de salon », empruntée avant 1950 pour désigner l’ensemble des danses à deux. La Danse de société est encore aujourd’hui la plus pratiquée en France dans les bals, thés dansants et autres guinguettes. Egalement appelée aujourd’hui « Danse de bal », son caractère social en fait une forme de danse conviviale, divertissante qui favorise une approche ludique lors de son enseignement. Elle se distingue de la danse dite « sportive » par l’absence de compétition ou concours, néanmoins les catégories de danses pratiquées et la technique utilisée sont identiques. Danses standards : Valse Lente, Valse Viennoise, Tango Européen, Slow Fox Trot, Quick Step Danses Latines : Paso Doble, Cha-­‐Cha-­‐Cha, Rumba, Samba, Rock (Jive) De septembre à juillet, les séances seront organisées de façon à découvrir et pratiquer chacune des 10 danses citées ci-­‐dessus. On comptera environ 4 à 5 séances par danse. DANSE AFRO CONTEMPORAINE Cie Trio – Franck Bakekolo Franck Bakekolo propose une approche de la danse afro-­‐contemporaine mêlant son héritage traditionnel et culturel du Congo-­‐ Brazzaville avec sa formation en danse contemporaine auprès de nombreux artistes tels que Salia Sanou, Paco Decina, Julie Dossavie, Eric Lamoureux, Pédro Pauwels, Germaine Acogny et Opiyo Okach. Il développe une approche sensible basée sur une gestuelle portée par le rythme et l’énergie du mouvement dansé. Il emmènera les élèves dans des variations propices à développer une danse joyeuse et créative. En 2007 il s’installe à Strasbourg et crée sa compagnie TRIO.

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 LES RENDEZ-­‐VOUS LE LAB’BALOCHE Cie L’UnDesPaonsDanse – Pierre Boileau Le Lab-­‐Baloche est un espace artistique original permettant une rencontre intergénérationnelle (petits, moyens et grands) à travers le mouvement dansé, parlé, écouté, touché. C'est par l'enseignement de Christiane Leckler que Pierre Boileau expérimente la transmission du mouvement dansé à un public d'horizons variés et improbables. Ce projet insiste sur la nécessité de rencontre entre enfants et parents dans un espace artistique hors de la maison. “Être là”, être ensemble. OPEN PUBLIC Cie L’UnDesPaonsDanse – Pierre Boileau Initiés depuis quelques années au sein de l’école de danse de Pôle Sud et mis en scène par l’artiste Pierre Boileau l'Open Public est un rendez-­‐vous trimestriel, une invitation originale faite d'esquisses généreuses et flexibles, sans soucis d’achèvement. Centrés sur la convivialité et l’hospitalité, ces moments de rencontres autour de propositions artistiques performatives, visuelles, plastiques, chorégraphiques, musicales expérimentent régulièrement une autre façon de faire ensemble, de partager des imaginaires et de montrer librement des pistes de travail, des tentatives, des work in progress. Les lundi 10 novembre 2014, 30 mars et 6 juillet 2015 à 20h30 à Pôle Sud – Entrée Libre LES MILONGA ITINERANTES D’OSTROS TANGOS Mise en place par quelques mordus de Tango argentin, l’association Otros Tangos est née de l’envie de danser dans tous les lieux possibles (bar, restaurant, salle de spectacles, place publique…). Parce que danser un tango est une fête, laissez-­‐vous envoûter -­‐ le temps d’une milonga -­‐ par les musiques d’hier et d’aujourd’hui et venez partager le plaisir d’explorer cette danse fabuleuse, sensuelle, langoureuse et dynamique. Danseurs/danseuses novices et confirmé(e)s, soyez les bienvenu(e)s aux Milongas itinérantes d’Otros Tangos. Les dimanches 5 octobre 2014, 25 janvier et 29 mars 2015 de 15h à 19h à Pôle Sud Inscriptions : Otros Tangos -­‐ otrostangos67@gmail.com -­‐ Carole Ballesta : 06 10 25 43 14 Tarif : 6€

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BILLETTERIE Billetterie en ligne : www.billetterie.pole-­‐sud.fr / www.pole-­‐sud.fr à partir du mardi 15 juillet 2014. Par correspondance, en remplissant le(s) bulletin(s) d’abonnement et en envoyant un chèque à l’ordre de Pôle Sud, 1 Rue de Bourgogne BP 30065 67024 Strasbourg -­‐ Cedex 1. Par téléphone et paiement par carte bancaire au 03 88 40 71 21 du mardi au vendredi de 14h à 17h à partir du mardi 15 juillet 2014 et jusqu’au 25 juillet 2014 inclus puis du mardi au vendredi de 14h à 18h30 à partir du mardi 2 septembre 2014. A Pôle Sud : du mardi au vendredi de 14h à 18h30, 1 rue de Bourgogne 67100 Strasbourg, à partir du mardi 2 septembre 2014. Caisse du soir : La caisse du soir ouvre à partir de 19h30 pour les représentations débutant à 20h30, une heure avant le début de la représentation pour les représentations ayant lieu en journée et 1h30 avant le début de la représentation pour les représentations ayant lieu le week-­‐end. A la Boutique Culture : Dès le 15 juillet 2014 du mardi au samedi de 12h à 19h, 10 Place de la Cathédrale à Strasbourg Au Kiosque Culture : Agora de l’étudiant, Campus de l’Esplanade, Bâtiment le Platane, Allée René Capitant à Strasbourg, er uniquement pour les détenteurs de la carte Culture, du lundi au vendredi de 10h à 16h à partir du 1 septembre 2014. La billetterie de la programmation Jazz est assurée par JAZZDOR, Scène des Musiques Actuelles www.jazzdor.com -­‐ 03 88 36 30 48 -­‐ 25 Rue des Frères 67000 STRASBOURG TARIFS DES BILLETS A L’UNITE FORMULES D’ABONNEMENTS • Spectacles en soirée • Individuel De 6€ à 20€ De 4 à 7 spectacles : 10 € le spectacle • Spectacles en journée À partir de 8 spectacles : 8 € le spectacle De 5€ à 7€ • Groupes à partir de 6 personnes Valable uniquement pour un achat groupé et payé en une seule fois De 4 à 7 spectacles : 9 € le spectacle A partir de 8 spectacles : 7 € le spectacle Tous les tarifs sont détaillés sur notre site internet

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INFORMATIONS PRATIQUES

ACCES TRAMWAY Hors heures de pointe, possibilité de mettre le vélo dans le tram. Du centre ville, prendre le tram A direction Illkirch Lixenbuhl ou le tram E direction Baggersee. Descendre à la station Emile Mathis. Longer l'avenue de Colmar dans le sens du tram, prendre à gauche, rue de la Canardière et aux feux à gauche, rue de Bourgogne. Ou en bus : BUS 27 direction Strasbourg Neuhof Lorient > arrêt Ile-­‐de-­‐France BUS 7 direction Strasbourg Observatoire > arrêt Franche-­‐Comté. VOITURE ▪ Depuis la place de l'Etoile, rejoindre l'avenue de Colmar. Après la station de tram Emile Mathis, prendre à gauche, rue de la Canardière et aux feux à gauche, rue de Bourgogne. ▪ Depuis l'autoroute, prendre la sortie 5-­‐Baggersee, au carrefour prendre à gauche l'avenue de Strasbourg puis l'avenue de Colmar. Prendre la 2ème rue à droite, rue du Languedoc. Au rond-­‐point, prendre la 3ème sortie, rue de Bourgogne. Un parking est à la disposition du public et gardé les soirs de spectacles.

LE BAR

RENSEIGNEMENTS Pôle Sud 1 rue de Bourgogne 67100 Strasbourg Téléphone : 03 88 39 23 40 Adresse postale : Pôle Sud, BP 30065 67024 Strasbourg Cedex Adresse mail générale : infos@pole-­‐sud.fr Adresse mail billetterie : billetterie@pole-­‐sud.fr Site internet : www.pole-­‐sud.fr Facebook : facebook.com/polesud.strasbourg

Chaque soir de spectacle ou de "Travaux Publics", le bar de Pôle Sud, ouvert sur le jardin dès les beaux jours, vous accueille à partir de 19h. Ce lieu convivial, espace de rencontres, de discussions et d'échange avec les artistes et l'équipe du théâtre, offre la possibilité de partager un moment agréable autour d'un verre et d'une petite restauration avant ou après les spectacles.

CONTACT PRESSE Camille Rochon presse@pole-­‐sud.fr 03 88 39 23 40 71


LES PARTENAIRES

La saison 2014/2015 est réalisée grâce à la mise en place de partenariats avec de nombreux opérateurs de la région : Le Maillon, le TJP, Les Migrateurs – Pôle National des Arts du Cirque – Alsace, le FRAC Alsace, Jazzdor -­‐ SMAc, l’Opéra national du Rhin, le Ballet de l’Opéra national du Rhin – CCN, le Théâtre du Marché aux Grains – Bouxwiller, Festival Concordan(s)e, la MAC de Bischwiller, le Centre Chorégraphique de la Ville de Strasbourg, la HEAR (Haute École des Arts du Rhin), le Conservatoire à rayonnement régional de Strasbourg, les Médiathèques de la Ville de Strasbourg et de la CUS, l’Université de Strasbourg, le Rectorat de l’Académie de Strasbourg, le Collège Lezay Marnésia – Strasbourg, le Lycée Edouard Schuré -­‐ Barr, le Lycée Leclerc – Saverne, la Librairie Quai des Brumes, la Maison Théâtre, la Maison de Retraite Sainte – Elisabeth – EHPAD, Danse Ma Joie, l’Association Otros Tango, l’Association Nouvel Envol, la Compagnie Mistral Est, l’ADIAM67, l'Agence Culturelle d’Alsace, les CEMEA, l’Association Tôt au t’Art, et la Boutique Culture. Pôle Sud, Centre de Développement Chorégraphique -­‐ Strasbourg, est subventionnée par la Ville de Strasbourg, le Ministère de la Culture et de la Communication -­‐ DRAC Alsace, la Région Alsace, le Conseil Général de Bas-­‐Rhin et reçoit l’aide de l'ONDA.

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