Investir au Cameroun, terre d’attractivité

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INVESTIR AU CAMEROUN,

INVESTING IN CAMEROON,

Terre d’attractivité

Land of attractiveness

Investing in Cameroon, Land of attractiveness

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SOMMAIRE PP. 12-13

PRINCIPAUX INDICATEURS MACROÉCONOMIQUES

PP. 92 - 103

MINES ET HYDROCARBURES

PP. 104 – 127

PP. 15-33 CONTEXTE ÉCONOMIQUE ET CLIMAT DES AFFAIRES • Promotion de la destination Cameroun • Tendances actuelles • Climat des affaires • Indices économiques internationaux

AGRICULTURE

PP. 128 – 135

PP. 34–45

PLACE FINANCIÈRE

• Environnement macroéconomique • Attractivité du secteur privé • Financement du secteur privé au Cameroun • Besoins et offre des financements au secteur privé local

INDUSTRIE • Structure des entreprises du Cameroun par secteur et par branche industrielle • Analyse des performances par branche • Développement industriel et décentralisation

PP. 136 - 141

PP. 46-75

INFRASTRUCTURES

• Routes • Train • Aéroports • Transport maritime • Infrastructures sportives

PP. 76-91

ÉNERGIE ET EAU

SANTÉ ET ÉDUCATION AU COEUR DU DÉVELOPPEMENT

PP. 142-151

TOURISME

Une publication du Ministère de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire 2 Investir au Cameroun, terre d’attractivité


SUMMARY PP. 12-13

MAIN MACROECONOMIC INDICATORS

PP. 92 - 103

MINES AND HYDROCARBONS

PP. 104 – 127

PP. 15-33 ECONOMIC CONTEXT AND BUSINESS CLIMATE • Promotion of Cameroon destination • Current trends • Business climate • International economic indicators

AGRICULTURE

PP. 128 – 135

PP. 34–45

FINANCIAL STANDING

• Macro-economic environment • Attractiveness of the private sector • Funding the private sector in Cameroon • Funding requirements and offer to the local private sector

INDUSTRY • The structure of enterprises in Cameroon in terms of sectors and ndustrial branches • An analysis of branch performance

PP. 136 - 141

PP. 46-75

INFRASTRUCTURES

• Roads • Railways • Airports • Maritime transport • Sports infrastructure

PP. 76-91

ENERGY AND WATER

HEALTH AND EDUCATION, THE HEART OF THE DEVELOPMENT PROCESS

PP. 142-151

TOURISM

A publication of the Ministry of Economy, Planning and Regional Development Investing in Cameroon, Land of attractiveness

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LE CAMEROUN

Régime politique : République

Constitution : 1996

Hymne national : Ô Cameroun, berceau de nos ancêtres

Devise : Paix – Travail - Patrie

Fête nationale : 20 mai

Capitale : Yaoundé

Divisions administratives : 10 régions

Villes principales : Douala, Garoua, Bamenda, Maroua, Bafoussam, Ngaoundéré, Foumban.

Langues officielles : Français et Anglais

Superficie : 475 442 km²

Population : 23 794 164 habitants en 2018

Espérance de vie à la naissance : 56/59

PIB/secteur en 2016 (Sources: Institut National de la Statistique) : - Primaire : 6,8% - Secondaire : 3,2% - Tertiaire : 4,5%

4 Investir au Cameroun, terre d’attractivité


CAMEROON

Political system: Republic

Constitution: 1996

National anthem: O Cameroon, Cradle of our forefathers

Motto: Peace - Work – Fatherland

National day: 20th May

Capital city: Yaounde

Administrative divisions: 10 régions

Main towns : Douala, Garoua, Bamenda, Maroua, Bafoussam, Ngaoundere, Foumban.

Official languages: English and French

Surface area: 475 442 sq km

Population : Over 23 million inhabitants in 2018

Life expectancy: 56/59

GDP/sector in 2016 (Sources: National Institute of Statistics) : - Primary sector : 6,8% - Secondary sector : 3,2% - Tertiary sector : 4,5%

Investing in Cameroon, Land of attractiveness

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LE CAMEROUN

INTRODUCTION Il y a près de 60 ans, le Cameroun obtenait son indépendance, après plus d’un siècle d’administration par les puissances étrangères. Les premiers à arriver sur le territoire camerounais sont les anglais par leurs missionnaires et leurs commerçants, avant d’en être chassés par les allemands. En 1868, Adolph Woerman fonde une maison de commerce à Douala. Un traité germano-Douala est signé le 12 Juillet 1884, et le 14 Juillet 1884 le Docteur Gustave hissa le drapeau allemand sur la ville de Douala lors de la cérémonie officielle. Le Cameroun devient ainsi un protectorat allemand. À la fin de la première guerre mondiale, l’Allemagne renonce au territoire camerounais, par le biais du traité de Versailles, article 119, signé le 28 juin 1919. C’est ainsi que le Cameroun sorti du régime du protectorat et passa sous le régime de mandat, confié à la France (4/5è du territoire) et à la Grande Bretagne (1/5è du territoire). Aujourd’hui encore, le pays est fortement marqué par le bilinguisme et possède deux langues officielles, l’anglais et le français. Le pays comprend également une grande diversité géographique, ethnique, religieuse et linguistique (environ 300 langues recensées). Situé au fond du golfe de Guinée, le Cameroun s’étend sur 475 442 km² (près de deux fois le Royaume Uni) et s’étire du nord au sud sur plus de 1 200 km, (entre le 2è et le 13è degrés de latitude nord) et de l’est à l’ouest sur 800 km (entre le 9è et le 16è degrés de longitude ouest). L’étalement en latitude explique la variété des climats qui traversent le territoire camerounais. Entre désert et forêt tropicale, l’on recense une faune et une flore foisonnantes qui représentent un atout en termes de biodiversité. Dans ces milieux, sont préservées des merveilles naturelles qui participent par le biais du tourisme au développement national. Tout d’abord 420 km de littoral maritime, offrant aux visiteurs l’opportunité de visiter les magnifiques plages de sableuses et rocheuses bordées de cocotiers dans la région de Kribi, de Limbé et à Mouanko. Le tourisme de montagne avec l’ascension du mont Cameroun (4 100 m), au volcan toujours actif. L’écotourisme est pratiqué dans les parcs nationaux comme celui de Waza, classé réserve de la biosphère par l’UNESCO en 1979, ou dans des réserves naturelles comme celle du Dja, où l’on croise primates, éléphants, lions, girafes, hippopotames, antilopes, reptiles, volatiles.

6 Investir au Cameroun, terre d’attractivité


CAMEROON

INTRODUCTION Cameroon achieved independence 60 years ago after over a century of administrative rule by foreign nations. The first to arrive Cameroon were the British missionaries and traders, before being driven by the Germans. In 1968, Adolf Woermann set up a trading firm in Douala. A Germano-Douala treaty was signed on the 12th July 1884 and in July 14th 1884, Dr Gustav Nachtigal hoisted the German flag in Douala during an official ceremony. Consequently, Cameroon became a German protectorate. At the end of the First World War, Germany renounced its Cameroonian territory following the Treaty of Versailles, Article 119 signed on the 28th of June 1919. That is how Cameroon got out of the colonial system and entered the mandate system entrusted to France (4/5 of the territory) and to Great Britain (1/5 of the territory). Presently, the country is particularly marked byits bilingualism and makes use of the two official languages; French and English. The country is equally made up of a huge geographic, ethnic, religious and linguistic diversity(about 300 languages). Situated at the heart of the Gulf of Guinea, Cameroon lies on a surface of 475,442 km2 (a bit larger than California ) and stretches from North to South on over 1,200km ( from 2 to 13 degrees North Latitude ) and from East to West on 800km ( from 9 to 16 degrees West Latitude). This stretch in Latitude accounts for the variety of climatic conditions throughout the national territory. From the desert to the tropical forest, there is abundant fauna and flora which represent valuable assets in terms of biodiversity. This milieu can boast of natural wonders which contribute to national development through tourism. As a matter of fact, the 420km-longsea coast gives an opportunity to visitors to discover the beautiful, sandy and rocky beaches, bordered with coconut trees in the localities of Limbe, Kribi and Mouanko. There is also mountain tourism with the ascension of Mount Cameroon (4,100m) which is an active volcano. Ecotourism is practised in national parks such as the Waza Park which became a UNESCO biosphere reserve in 1979, or in natural reserves such as the Dja where we find primates, elephants, lions, giraffes, hippopotamus, antelopes, reptiles and birds. Thanks to these natural resources, notably oil resources and favourable conditions for agriculture, it can be said thatin terms of commodities, Cameroon has one of the most

Investing in Cameroon, Land of attractiveness

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LE CAMEROUN

Grâce aux ressources naturelles, notamment les ressources pétrolifères et des conditions favorables pour l’agriculture, on peut dire qu’au niveau des matières premières, le Cameroun possède l’une des économies les plus favorables de l’Afrique sub-saharienne. La croissance économique est restée performante, 4,2% en 2017 et devrait se renforcer en 2018. Le terreau de cette croissance est surtout la réalisation des grands projets structurants. La construction des gros ouvrages a favorisé l’essor de l’industrie du ciment. Avec le relèvement de la production des quatre entreprises qui opèrent au Cameroun, le prix du ciment a été revu à la baisse, permettant ainsi aux consommateurs de bénéficier des fruits de la croissance. Le sous-sol camerounais est l’un des plus riches du continent. En 2016, la production pétrolière a culminé à 34,6 millions de barils. Mais la tendance actuelle est à la diversification des ressources minières (fer, bauxite, nickel, cobalt). L’émergence du Cameroun à l’horizon 2035, passera par le développement du secteur minier. Le gouvernement continue d’investir dans les infrastructures d’avenir (ports, routes, réseaux ferrés, fibre optique entre autres). Mais la plus grande richesse du Cameroun reste sa population. Estimée à 23 794 164 en 2018, par le Bureau Central des Recensements et des Études de la Population (BUCREP), le Cameroun est l’un des États les plus peuplés de l’Afrique centrale. Cet atout de la démographie pose par ailleurs des défis. Résorber la pauvreté qui touche 37,5% de la population (selon la quatrième enquête camerounaise auprès des ménages, réalisée en 2014 par l’Institut National de la Statistique), est une priorité nationale. Les autorités mettent en œuvre une stratégie de planification à long terme, dont le Document de Stratégie pour la Croissance et l’Emploi (DSCE), constitue la boussole pour la décennie 2010 – 2020. Des stratégies sectorielles dans les domaines de la santé et de l’éducation, qui découlent de la stratégie décennale, sont implémentées pour développer le capital humain. Pour surmonter les difficultés rencontrées, le Cameroun peut compter sur la stabilité politique dont jouit le pays. Reconduit à la tête de l’exécutif à quatre reprises, le Président Paul Biya dispose toujours d’une très large majorité au Parlement. En dépit du contexte d’insécurité liée aux actions de la secte Boko Haram et de la situation socio-politique en RCA ou alors de la situation dans les régions anglophones, le Cameroun continue de s’impliquer dans la résolution des conflits et entretient de bonnes relations avec les États voisins. Le présent document expose les efforts entrepris et accomplis dans tous les secteurs économiques et sociaux, et rend compte d’un fait : le Cameroun est une terre d’attractivité qui se positionne comme un acteur incontournable en Afrique centrale. 8 Investir au Cameroun, terre d’attractivité


CAMEROON

favourable economies in Sub-Saharan Africa. Economic growth has been on a positive trend, with 4.2% recorded in 2017 which is expected to be strengthened in 2018. This is mainly the result of the execution of major overarching projects. The construction of large facilities was a booster to the expansion of the cement industry. The increase of production in the four companies operating in Cameroon led to the drop in cement prices thus making it possible for consumers to benefit from the fruits of growth. Cameroon’s subsoil is one of the richest of the continent. In 2016, oil production peaked at 34.6 million barrels. But the focus is currently on the diversification of mineral resources (iron ore, bauxite, nickel, cobalt). Cameroon’s emergence by 2035 depends on the development of the mining sector. The government is continuing to invest in promising infrastructure (ports, roads, railways, optical fibre, etc.). But Cameroon’s greatest wealth remains its population which is estimated in 2018 at over 23 million inhabitants by the Central Bureau for Census and Population Studies (BUCREP). Cameroon is one of the most populated countries in Central Africa. This demographic asset however comes with a number of challenges. Reducing poverty which affects 37.5% of the population (according to the fourth Cameroonian Household Survey conducted in 2014 by the National Institute of Statistics) is a national priority. Public authorities have therefore charted a long-term strategy which is implemented under the Growth and Employment Strategy Paper (GESP) for the 2010-2020 period. Sector-based strategies in the areas of health and education which stem from the tenyear strategy are implemented to develop human capital. To address the difficulties encountered, Cameroonians can count on the political stability enjoyed by the country. President Paul Biya has been re-elected at the helm of the nation four times with a huge majority held in parliament. Despite the context of insecurity prevailing as the result of the attacks perpetrated by the Islamic sect Boko Haram, coupled to the socio-political situation in the Central African Republic and the crisis in the English-speaking regions of the country, Cameroon continues to get involved in conflict resolution and has good relations with neighbouring States. This document presents the efforts made in all the economic and social sectors as well as the achievements and highlights the fact that Cameroon is a land of attractiveness which stands out as a key player in Central Africa.

Investing in Cameroon, Land of attractiveness

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LE CAMEROUN

LE CAMEROUN EN QUELQUES CHIFFRES La République du Cameroun est un pays d’Afrique bordé par le golfe de Guinée dans l’océan Atlantique. Il est limitrophe du Nigéria, du Tchad, de la République Centrafricaine, du Congo-Brazzaville, du Gabon et Guinée Équatoriale. Une partie du territoire sous tutelle britannique (Southern Cameroon qui accéda à l’indépendance le 1er octobre 1961) et l’ancien territoire sous tutelle française (qui avait accédé à l’indépendance sous l’appellation de République du Cameroun le 1er janvier 1960) ont fusionné en 1961 pour former la République Fédérale du Cameroun, qui le 20 mai 1972 fut renommée République Unie du Cameroun. Le 4 février 1984, le pays prit le nom de République du Cameroun à la faveur d’une révision de la constitution adoptée par l’Assemblée Nationale. Le Cameroun est aujourd’hui membre de droit du Commonwealth ainsi que de l’Organisation Internationale de la Francophonie. Géographie Superficie : 475 442 km² Climat : Equatorial au sud, à l’ouest et au centre (précipitations abondantes et surabondante sur la façade Atlantique, températures élevées et stables) ; tropical (soudanien et sahélien au nord, précipitations peu abondantes, températures élevées) Relief : le territoire est extrêmement contrasté. Aux hautes terres (mont Cameroun, 4 100 m, monts Mandara, hauts-plateaux de l’ouest, plateau sud-camerounais …) alternent basses 10 Investir au Cameroun, terre d’attractivité

terres (plaine côtière, plaine du Diamaré, cuvette de Mamfé, cuvette de la Bénoué …) Végétation : Forêt dans le sud du pays auxquelles succèdent savane, steppes. Le peuplement végétatif se raréfie au fur et à mesure qu’on avance en latitude. Selon les résultats du troisième Recensement Général de la Population et de l’habitat, publié en 2010, le Cameroun : - L’âge médian de la population est de 17,7 ans; - L’âge moyen se situe à 22,1 ans ; - La population ayant moins de 15 ans représente 43,6% ; - La population de moins de 25 ans représente 64,2% ; - La proportion des 60 ans et plus est de 5% ; - Le taux d’urbanisation est estimé à 52% ; - Le Taux d’alphabétisation des 15 ans et plus en langues officielles est de 70%, soit 76,3% dans la population masculine et 64,2% dans la population féminine. En milieu urbain, il est de 86,6%, contre 51,7% en milieu rural. Centres urbains : Le Cameroun dispose d’une armature urbaine assez équilibrée qui s’articule autour de deux métropoles millionnaires: Douala et Yaoundé; des villes chefs-lieux de région, des chefs-lieux de département et les chefs-lieux d’arrondissement. Économie Croissance économique: 4,2% (estimation 2017) Taux d’inflation : 0,9% (en 2016) Taux de pauvreté : 37,5% (en 2014)


CAMEROON

CAMEROON AT A GLANCE Cameroon is an African country located in the Gulf of Guinea opening into the Atlantic Ocean. It shares its boundaries with Nigeria, Chad, Central African Republic, Congo Brazaville, Gabon and Equatorial Guinea. The former territory under the British rule (Southern Cameroon was granted independence on 1st October 1961) and the territory under former French rule (independent since 1st January 1960) merged in 1961 to form the Federal Republic of Cameroon which became the United Republic of Cameroon on 20 May 1972. On 4 February 1984, the country was renamed Republic of Cameroon following the revision of the Constitution adopted by the National Assembly. Today Cameroon is a fullfledged member of the Commonwealth and the International Organisation of la Francophonie. Geography Surface area: 475,442 km2 Climate: Equatorial in the South, West and Centre (abundant rainfall and very heavy at the Atlantic frontage, high and stable temperatures); tropical (Sudanese and Sahelian in the North, less abundant rainfall, high temperatures). Relief: The territory is extraordinarily contrasting. Upper lands (Mount Cameroon 4,100m, Mandara Mountains, Upper Plateaus of the West, low plateaus in the south‌) alternating with lowlands (Coastal plain, Diamare plain, Mamfe basin, Benoue basin ‌) Vegetation: Forests in the south are superseded by savannah and steppes. Vegetation gradually

fades out as one moves up in latitude. According to the results of the third General Population and Housing Census published in 2010 in Cameroon, - Median age of the population is 17.7years - Average age is 22.1years - People aged less than 15years account for 43.6% - People aged less than 25years account for 64.2% - The ratio of people aged 60 years and above account for 5.0% - The rate of urbanisation is estimated at 52.0%. Literacy rates in the official languages among people aged 15years and above stand at 70.0%, with 76.3% for men and 64.2% for women. These rates are 86.6% in urban areas and 51.7 % in rural areas. Urban centres : Cameroon has quite a balanced urban network which is made up of two major cities that are host to millions of city dwellers, namely Douala and Yaounde, as well as chief towns of regions, divisions and sub-divisions. Economy: Economic growth: 4.2% (2017 est.) Inflation rate: 0.9% (in 2006) Poverty rate: 37.5 (in 2014) Trade balance: CFA F -1,089.5 billion (in 2017) Trade balance excluding oil: CFA F -1, 705.5 billion (in 2017) Investing in Cameroon, Land of attractiveness

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LE CAMEROUN

PRINCIPAUX INDICATEURS MACROÉCONOMIQUES 2011

2012

2013

2014

2015

PIB à prix constant

4,1

4,5

5,4

5,9

5,7

2016 4,5

PIB à prix courant

13 843,1

14 858,6

15 981,3

17 276,3

18 285,4

19 105,0

Contribution des secteurs d’activités à la croissance du PIB réel (en pourcentage) Secteur primaire

0,4

0,5

0,9

0,8

0,7

0,9

Agriculture

0,2

0,4

0,7

0,4

0,6

0,8

Elevage et chasse

0,1

0,1

0,1

0,1

0,1

0,1

-

0,1

0,1

0,3

-

0,1

Secteur secondaire

0,9

1,3

1,8

1,5

2,5

0,9

Industries extractives

-0,4

0,2

0,5

0,8

1,5

-0,3

dont extraction d’hydrocarbures

-0,4

0,2

0,5

0,8

1,5

-0,3

Industrie agro-alimentaires

0,6

0,4

0,4

0,1

0,1

0,1

BTP

0,2

0,3

0,4

0,4

0,4

0,5

Secteur tertiaire

2,3

2,6

2,4

2,6

1,8

2,3

Sylviculture et exploitation forestière

Commerce, réparation véhicules

0,6

1,2

0,5

1,1

0,6

0,8

Restaurants et hôtels

-0,1

-0,1

-0,1

-

-

0,1

Transports, entrepôts, communications

0,3

0,3

0,5

0,2

0,3

0,2

Informations et télécommunications

0,3

0,1

0,2

0,2

0,1

0,2

Banques et organismes financiers

0,3

0,4

0,4

0,1

0,2

0,1

Administration publique, sécurité sociale

0,5

0,1

0,3

0,3

0,3

0,3

Total des valeurs ajoutées

3,6

4,4

5,1

4,9

5,1

4,1

Impôts et taxes nets des Subventions

0,6

0,2

0,3

1,0

0,6

0,3

Contribution des emplois à la croissance réelle du PIB (en pourcentage) Dépense de consommation finale

3,0

3,6

4,9

4,2

4,2

2,9

dont privée

2,0

3,1

4,1

3,6

3,6

2,5

dont publique

0,9

0,5

0,8

0,6

0,6

0,5

Investissement

2,9

0,7

1,7

3,1

-0,1

1,9

Exportations

1,7

0,7

0,9

1,2

1,4

-1,3

biens

-0,1

0,7

0,5

1,7

1,8

-1,4

services

1,8

0,1

0,5

-0,5

-0,4

0,1

Importations

3,5

0,5

2,2

2,6

-0,1

-0,9

biens

3,6

-0,1

1,2

2,4

0,3

-1,1

services

-0,1

0,6

0,9

0,1

-0,4

0,2

Total des exportations

3 589,8

3 880,8

4 086,1

4 308,4

4 070,3

3 550,4

Total des importations

4 292,0

4 497,5

4 800,4

5 204,8

5 048,5

4 473,1

Solde commercial

-702,1

-616,7

-714,4

-896,4

-978,2

-922,7

Echanges extérieurs (en milliards de FCFA)

Ventilation du PIB réel par secteurs d’activités (base 100=2005) (en milliards de FCFA) Secteur primaire

1 572,5

1 630,0

1 744,5

1 852,4

1 950,4

2 083,5

Secteur secondaire

3 022,5

3 177,0

3 395,9

3 583,3

3 925,7

4 049,6

Secteur tertiaire

6 361,8

6 662,5

6 955,4

7 286,8

7 536,2

7 873,1

251,3

295,0

338,2

357,3

381,9

401,6

10 956,7

11 469,5

12 095,8

12 722,6

13 412,3

14 006,2

743,4

762,2

796,9

928,8

1 010,6

1 058,5

banques et organismes financiers Total des valeurs ajoutées Impôts et taxes nets des Subventions

12 Investir au Cameroun, terre d’attractivité


CAMEROON

MAIN MACROECONOMIC INDICATORS GDP (in percentage) GDP at constant price (in CFA F billions)

2011

2012

2013

2014

2015

4.1

4.5

5.4

5.9

5.7

2016 4.5

13,843.1

14,858.6

15,981.3

17,276.3

18,285.4

19,105.0

Industry sector’s contribution to real GDP growth (in percentage) Primary sector

0.4

0.5

0.9

0.8

0.7

0.9

Agriculture

0.2

0.4

0.7

0.4

0.6

0.8

Livestock

0.1

0.1

0.1

0..1

0.1

0.1

Forestry

-

0.1

0,1

0.3

-

0.1

Secondary sector

0.9

1.3

1.8

1.5

2.5

0.9

Extractive industry

-0,4

0.2

0,5

0.8

1.5

-0.3

including extraction of hydro-carbons

-0.4

0.2

0,5

0.8

1.5

-0.3

Agroprocessing indutries

0.6

0.4

0,4

0.1

0.1

0.1

Construction

0.2

0.3

0,4

0.4

0.4

0.5

Tertiary sector

2.3

2.6

2,4

2.6

1.8

2.3

Trade, vehicle repair

0.6

1.2

0,5

1.1

0.6

0.8

Catering and hotels

-0.1

-0.1

-0,1

-

-

0.1

Transport, warehousing, communication

0.3

0.3

0,5

0.2

0.3

0.2

Information and telecommuni-cations

0.3

0.1

0,2

0.2

0.1

0.2

Banks and financial institutions

0.3

0.4

0,4

0.1

0.2

0.1

Public administration and social security

0,5

0,1

0,3

0.3

0.3

0.3

Total of added values

3.6

4.4

5,1

4.9

5.1

4.1

Taxes after subsidies

0.6

0.2

0,3

1.0

0.6

0.3

Jobs’ contribution to real GDP growth (in percentage) Final consumption expendi-ture

3.0

3.6

4,9

4,2

4,2

2,9

Private

2.0

3.1

4.1

3.6

3.6

2.5

Public

0.9

0.5

0.8

0.6

0.6

0.5

Investment

2.9

0.7

1.7

3.1

-0.1

1.9

Exports

1.7

0.7

0.9

1.2

1.4

-1.3

Goods

-0.1

0.7

0.5

1.7

1.8

-1.4

Services

1.8

0.1

0.5

-0.5

-0.4

0.1

Imports

3.5

0.5

2.2

2.6

-0.1

-0.9

Goods

3.6

-0.1

1.2

2.4

0.3

-1.1

Services

-0.1

0.6

0.9

0.1

-0.4

0.2

Total exports

3,589.8

3,880.8

4,086.1

4,308.4

4,070.3

3,550.4

Total imports

4,292.0

4,497.5

4,800.4

5,204.8

5,048.5

4,473.1

Trade balance

-702.1

-616.7

-714.4

-896.4

-978.2

-922.7

Foreign trade (in CFA F billion)

Breakdown of real GDP per industry sector (100=2005basis) (in billion CFA F) Primary sector

1,572.5

1,630.0

1,744.5

1,852.4

1,950.4

2,083.5

Secondary sector

3,022.5

3,177.0

3,395.9

3,583.3

3,925.7

4,049.6

Tertiary sector

6,361.8

6,662.5

6,955.4

7,286.8

7,536.2

7,873.1

251.3

295.0

338.2

357.3

381.9

401.6

Total of added values

10,956.7

11 ?469.5

12,095.8

12,722.6

13,412.3

14,006.2

Taxes after subsidies

743.4

762.2

796.9

928.8

1,010.6

1,058.5

Banks and financial institutions

Investing in Cameroon, Land of attractiveness

13


14 Investir au Cameroun, terre d’attractivitÊ


I. CONTEXTE ÉCONOMIQUE ET CLIMAT DES AFFAIRES I. ECONOMIC CONTEXT AND BUSINESS CLIMATE

Investing in Cameroon, Land of attractiveness

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CONTEXTE ÉCONOMIQUE ET CLIMAT DES AFFAIRES

PROMOTION DE LA DESTINATION CAMEROUN Produire plus et mieux, et faire un effort pour améliorer la transformation. Tel pourrait être résumé le plan d’actions que le Ministère de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire (MINEPAT) met en œuvre, afin de renforcer la résilience de l’économie camerounaise. Pour cela, il est important de faire connaitre le Cameroun aux entreprises étrangères qui, de notoriété ont un savoir-faire dans le processus de transformation et de leur présenter notre stratégie de développement et juger de l’intérêt démontré envers nous. Ce processus de transformation concerne tous les secteurs de notre économie et prioritairement les secteurs des mines, de l’énergie et de l’agroalimentaire. Le Cameroun vient d’adopter son nouveau Plan Directeur d’Industrialisation (PDI). Ce 16 Investir au Cameroun, terre d’attractivité

plan respecte les normes internationales en la matière et les spécificités du contexte camerounais. Ainsi par la transformation progressive de ses matières premières minières le pays se positionne désormais comme un géant industriel en Afrique. Il s’agit, à travers le PDI, de revoir l’économie du pays surtout le secteur industriel afin d’en identifier les filières tout en priorisant celles qui portent la croissance. Pour permettre de donner corps à la politique industrielle nationale, le Chef de l’État a ratifié l’Accord de Partenariat Économique (APE), avec l’Union Européenne. Le MINEPAT, à travers l’APE, négocie des facilitations pour permettre d’importer à moindre coût, des équipements qui coûtent jusqu’ici trop chers. Il s’agit d’utiliser la douane comme un instrument de


ECONOMIC CONTEXT AND BUSINESS CLIMATE

PROMOTION OF CAMEROON DESTINATION The action plan that the Ministry of the Economy, Planning and Regional Development has been implementing in order to strengthen the resilience of the country’s economy can be summed up as follows: producing more, producing better and striving to improve on processing. To this end, Cameroon needs to promote its image within foreign companies that have built a strong reputation in the processing industry, based on their know-how; present the country’s development strategy and appraise their interest in our country. All sectors of the economy are concerned by this process, in priority the mining, energy and agro-industry sectors. Cameroon has just adopted its new IndustrialisationMaster Plan which complies with international standards and is aligned with the

peculiarities of the Cameroonian context. The country henceforth stands out as an industrial giant in Africa with the gradual processing of its mineral resources. This new Plan comes in to restructure the country’s economy particularly the industrial sector so as to identify sub-sectors while prioritizing those with growth potential. To give substance to the national industrial policy, the Head of State ratified the Economic Partnership Agreement (EPA) with the European Union. Under this EPA, the Ministry of the Economy, Planning and Regional Development is negotiating facilitation of access to low cost imports of equipment which is currently very expensive. Here, customs are used as an industrial policy tool to make the national companies more competitive. The EPA with the European Union certainly leads Investing in Cameroon, Land of attractiveness

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CONTEXTE ÉCONOMIQUE ET CLIMAT DES AFFAIRES

politique industrielle, dans le souci de rendre les entreprises nationales plus compétitives.

infrastructure de deuxième génération est prévue pour le quatrième trimestre 2018.

Certes, l’APE avec l’Union Européenne induit entre autres le démantèlement progressif des barrières douanières, avec pour conséquence l’exposition de certains secteurs économiques. Pour faire face à cette situation, le Ministère de l’Économie implémente la politique de mise à niveau des entreprises à travers les actions du Bureau de Mise à Niveau des Entreprises, spécialement dédié à cette question. Le Bureau de Mise à Niveau des Entreprises, vient de restituer deux études relatives aux positionnements stratégiques des filières agroalimentaire et chimique. Les résultats et les recommandations de ces études, ainsi que les suggestions des responsables des entreprises locales ont permis d’identifier les actions et les mesures à prendre, en vue de l’amélioration de la compétitivité desdites filières.

Le Cameroun dispose des ressources nécessaires à son industrialisation et à la transformation agricole. L’objectif visé par le développement de l’agro-industrie est d’ajouter de la valeur aux produits locaux mais aussi de produire massivement certains produits importés. Ces initiatives devraient permettre de relever la croissance économique, en 2018. L’économie est relativement diversifiée avec l’exploitation d’importantes ressources agricoles, des forêts des mines et l’énergie. Les exportations sont dominées par le pétrole, le cacao, le bois, le caoutchouc et le coton. Cette diversification des ressources se prête à la transformation économique par l’industrialisation. Dans ce sens, il est prévu d’accroitre les capacités de la société nationale de raffinerie, d’améliorer la transformation locale du soja, de l’huile de palme et de cacao, ainsi que la création d’un complexe professionnel de mariculture.

Dans le secteur de l’énergie, la première phase des travaux d’extension de la Société Nationale de Raffinage (SONARA) a déclenché l’augmentation de la production de brut. Après Lom Pangar, Memve’ele et Mekin, le Gouvernement se lance dans la réalisation d’un barrage hydroélectrique d’une capacité de production de 75 MW sur le fleuve Bini, à Warak, dans la région de l’Adamaoua, dans la partie septentrionale du pays. Pour donner corps à cette réalisation, un accord d’un montant de 182 milliards de francs CFA auprès de l’International and Commercial Bank of China (ICBC) a été négocié par le service de la Coopération du Ministère de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire. Ce projet intègre également la construction de lignes d’évacuation d’énergie (70 km en 225 Kv) et d’électrification rurale (30 Kv), ainsi que la réhabilitation et la construction de voies d’accès au site. La mise en service de cette 18 Investir au Cameroun, terre d’attractivité

D’importantes mesures fixant les incitations à l’investissement privé en République du Cameroun ont été prises, ainsi que des textes d’application. Ces mesures consistent à laisser d’abord l’activité se créer et percevoir les recettes plus tard, au lieu de pratiquer une fiscalité de porte. Depuis lors, beaucoup de conventions ont déjà été signées dans le cadre de cette loi. Le Ministère de l’Économie continuera d’améliorer le ciblage des bénéficiaires de cette loi. Il s’agira de poursuivre avec le CARPA (Conseil d’Appui à la Réalisation des Contrats de Partenariat), le travail du renouvellement des infrastructures publiques et l’amélioration de la qualité des services aux citoyens par la mise en œuvre des projets de Partenariat Public Privé, notamment en ce qui concerne la sélection et la priorité de réalisation des projets retenus.


ECONOMIC CONTEXT AND BUSINESS CLIMATE

amongst others to the gradual dismantling of customs barriers, thereby exposing some sectors of the economy. To overcome this obstacle, the Ministry of the Economy, Planning and Regional Development is implementing the policy of upgrade of enterprises through a special body set up for this purpose, the Enterprises Upgrade Office. This body has recently presented the findings of two studies conducted on the strategic positioning of agro-industry and chemical subsectors. The findings and recommendations of these surveys as well as the suggestions of the managers of local enterprises helped identify actions and steps to be taken in order to improve the competitiveness of the said sub-sectors. In the energy sector, the first phase of extension works on the National Refining Company (SONARA)led to the increase in crude oil production. After Lom Pangar, Memve’ele and Mekin dams, government has started the execution of the construction project of a hydroelectric dam with a production capacity of 75MW on the Birni River at Warak situated in the Adamawa Region in the Northern part of the country. For the execution of this project, the government through the Ministry of the Economy, Planning and Regional Development negotiated an agreement worth CFA F 182 billion with the International and Commercial Bank of China (ICBC). This project also concerns the construction of power lines (70km in 225kv) and rural electrification lines (30kv), as well as the rehabilitation and construction of access roads to the site. This second generation infrastructure will be commissioned in the fourth quarter of the year 2018.

its agricultural products. The purpose behind the development of agro-industry is to add value to local products and also to massively produce some of the imported products. These initiatives are expected to raise economic growth in 2018. The economy is relatively diversified with the exploitation of substantial agricultural, forestry, mine and energy resources. Exports are driven by oil, cocoa, timber, rubber and cotton. This trend to resource diversification is conducive to economic transformation throughindustrialisation. In this regard, a number of actions are expected, notably enhancement of the capacities of the National Refining Company, improvement of the local processing of soy bean, palm oil and cocoa, and creation of a professional mariculture complex. Important mechanisms laying down private investment incentives in Cameroon were introduced together with their implementing instruments. These mechanisms consist in first allowing for the creation of the business and then collecting the revenue later instead of sticking to the practice of import duties. Since then, many agreements have been signed under this law. The Ministry of the Economy, Planning and Regional Development will continue to improve on the process of identification of the beneficiaries of this law. This will entail continuing to work with CARPA, the Support Council for the Realisation of Partnership Contracts in the process of replacement of public infrastructure and improvement of the quality of services through the implementation of Public Private Partnership projects, especially as concerns the selection of projects and prioritization of the execution of the projects retained.

Cameroon has the necessary resources to ensure its industrialisation as well as the processing of Investing in Cameroon, Land of attractiveness

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CONTEXTE ÉCONOMIQUE ET CLIMAT DES AFFAIRES

TENDANCES ACTUELLES Dans sa vision de l’émergence dont le cap est fixé en 2035, le Gouvernement implémente pour la décennie 2010-2020 la stratégie de la croissance et de l’emploi, orientée vers l’accélération de la croissance, la création d’emplois et la réduction de la pauvreté. Cette politique a permis, après la tendance à la baisse observée depuis 2007, d’obtenir en 2010 un taux de croissance de 3,3%. Sur la période 20112014, cette croissance s’est accélérée à un taux moyen annuel de 5% grâce notamment à une meilleure offre d’énergie et au dynamisme des bâtiments et travaux publics (BTP). En raison de la forte contribution de la croissance à la réduction de la pauvreté, le Cameroun s’est fixé pour objectif, dans le cadre de mise en œuvre de sa politique de développement déclinée dans le Document de Stratégie pour la Croissance et l’Emploi (DSCE), de réaliser des taux de croissance de 5,5% en moyenne annuelle sur la période 2010-2020. Cette croissance, qui se veut inclusive, ambitionne de ramener le taux de 20 Investir au Cameroun, terre d’attractivité

pauvreté monétaire de 39,9%, en 2007, à 28,7% à l’horizon 2020. En termes de réalisation, le Cameroun a disposé d’un cadre macroéconomique stable sur la période 2010-2016. En effet, les prix à la consommation finale des ménages ont augmenté de 2,1% en moyenne par an sur la période 2010-2016 en deçà du critère de convergence relatif à l’inflation dans le cadre de la surveillance multilatérale des pays de la Communauté Économique et Monétaire d’Afrique Centrale (CEMAC), qui est de 3%. Le taux de croissance réel du PIB a été de 4,8% en moyenne annuelle sur la même période. L’écart entre le taux de croissance du PIB et le taux moyen annuel d’accroissement démographique qui se situe à 2,6%, est de 1,4 point, moins que l’écart de 1,9 point projeté dans le DSCE. Ce qui donne à penser que, la réduction de la pauvreté monétaire par la recherche de l’emploi et de la croissance, reste à portée de main.


ECONOMIC CONTEXT AND BUSINESS CLIMATE

CURRENT TRENDS As part of the country’s vision to become an emerging country by 2035, the government has been implementing the growth and employment strategy for the period 2010-2020 which hinges on growth acceleration, job creation and poverty reduction. This policy has enabled the government to achieve a 3.3 % growth rate in 2010, on the heels of the downward trends that have been observed since 2007. This growth rate has peaked at an annual average of 5% over the period 2011-2014 thanks to the increase in energy supply and the buoyancy of the construction sector. Given the great contribution of growth in poverty reduction, Cameroon has set itself as objective to achieve a growth rate of 5.5% on annual average over the period 2010-2020, as part of the implementation of its development policy delineated in the Growth and Employment Strategy Paper (GESP). This growth which stands as an inclusive growth aims at reducing income

poverty to 28.7% in 2020, down from 39.9% in 2007. In terms of achievements, Cameroon has enjoyed macroeconomic stability from 2010 to 2016. As a matter of fact, final household consumer prices have increased by 2.1% on annual average over the period 2010-2016 which is below the convergence criterion regarding inflation within the framework of the multilateral surveillance of countries of the Central African Economic and Monetary Community which stands at 3%. Real GDP growth rate stood at 4.8% on annual average over the same period. The gap between the GDP growth rate and the annual average population growth rate which stands at 2.6% accounts for 1.4 point, below the 1.9 differential projected in the GESP. This suggests that the reduction of income poverty through employment and growth is within our grasp.

Investing in Cameroon, Land of attractiveness

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CONTEXTE ÉCONOMIQUE ET CLIMAT DES AFFAIRES

CLIMAT DES AFFAIRES L’un des facteurs qui rend morose le climat des affaires au Cameroun est le règlement des contentieux. Plusieurs contentieux restent non encore réglés. Afin d’endiguer le flot, les autorités ont procédé à la formation des avocats au contentieux fiscal, notamment sur les aspects pratiques de la saisie immobilière. Ces formations devraient être étendues à l’ensemble de la société civile, pour une meilleure promotion et une meilleure vulgarisation du droit dans la société. Selon des experts, réunis en atelier sur la problématique de la clarté de l’environnement des affaires, lors de la conférence Investir au Cameroun de 2016, il faudra encore améliorer le respect des délais des traitements des dossiers, l’entretien du personnel chargé de traiter les 22 Investir au Cameroun, terre d’attractivité

dossiers d’investissement, et les voies et moyens pour barrer la voie à la corruption. Afin de réduire le temps et les coûts que mettent les opérateurs économiques pour accéder aux informations liées à l’import et à l’export, le Gouvernement a produit un guide à l’intention des usagers. Le guide de l’usager est un moyen qui permet de fluidifier les opérations avec pour objectif final, la facilitation des échanges. Grâce à cet instrument, disponible en ligne et en version papier, les opérateurs économiques et autres usagers opérant dans le domaine du commerce extérieur bénéficient désormais de la réduction des coûts, gain de temps, sécurisation des transactions, transparence, traçabilité des


ECONOMIC CONTEXT AND BUSINESS CLIMATE

BUSINESS CLIMATE Settlement of disputes is one of the areas that pinches the business climate in Cameroon. Several disputes are still to be settled. In order to address this issue, public authorities have organised training sessions for lawyers in the field of tax litigation notably in the practical aspects of foreclosure. This training has to be extended to civil society for the popularization of rights. These training sessions are expected to be extended to the entire civil society for better promotion and better dissemination of law in society. According to experts who brainstormed on the issue of a sound business climate during the 2016 conference on Investing in Cameroon, there is need to improve on the compliance with the

deadlines set for file processing, as well as on the treatment of staff charged with processing investment files, and the ways and means to stop corruption. In order to enable economic operators to save time and reduce costs of access to information on import and export operations, the government has produced a users’ guide. The users’ guide is a tool which helps to streamline operations with the end purpose of facilitating exchanges. Thanks to this instrument which is available online and in hard copies, economic operators and other users involved in foreign trade will henceforth enjoy cost reduction, time saving, security of operations, transparency, Investing in Cameroon, Land of attractiveness

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CONTEXTE ÉCONOMIQUE ET CLIMAT DES AFFAIRES

opérations et disponibilité des informations en temps réel. La mise en ligne des procédures de dématérialisation est une autre mesure qui a amélioré le service au niveau du Guichet unique. Ce système va irrémédiablement changer le système de fonctionnement des opérations de commerce extérieur. Le guide renseigne sur les procédures exigibles, les textes juridiques liés aux opérations, les documents à fournir pour une quelconque transaction, les coûts, les délais, les formulaires, le déroulement, les pratiques de chaque procédure, les différents intervenants. L’enregistrement en ligne des mutations immobilières, est désormais possible en ligne. Cette réforme a commencé par les contribuables qui jusque-là procédaient à l’enregistrement physique aux centres des impôts (Centres Spécialisés des Impôts des Professions Libérales et de l’immobilier du Mfoundi, à Yaoundé, et du Wouri, à Douala). Avant cette réforme, l’enregistrement des mutations immobilières nécessitait de 24 Investir au Cameroun, terre d’attractivité

nombreux déplacements des contribuables auprès des services des impôts causant de longues files d’attente. Les contribuables consacraient de ce fait beaucoup de temps à l’accomplissement de leurs obligations fiscales, et étaient obligés d’avoir de nombreux contacts avec les agents des services fiscaux. L’innovation majeure introduite par la réforme est la possibilité donnée aux contribuables de déclarer en ligne les actes à enregistrer auprès des centres des impôts. Depuis lors, la liquidation des droits des enregistrements se fait automatiquement par l’application informatique dédiée à cet effet, qui émet d’office un avis d’imposition permettant au contribuable de connaitre le montant des droits à payer sans l’intervention d’un agent de l’administration. Cette réforme offre en outre plus de flexibilité au contribuable quant au lieu et au moment de la déclaration et réduit de manière substantielle le temps consacré à l’enregistrement des actes, ainsi que les contacts avec les agents de l’administration fiscale. Ainsi

dès

l’édition

instantanée

de

l’avis


ECONOMIC CONTEXT AND BUSINESS CLIMATE

traceability in operations, and availability of information in real time.

tax obligations and were thus compelled to be directly in contact with tax agents.

Another measure introduced and which improved on services at the level of the one-stop-shop is the availability of automation procedures online. This will decidedly change the system of functioning of foreign trade operations. The guide provides information on the procedures, legal instruments associated with the operations, documents to be provided for a given transaction, costs, deadlines, forms, process, practices in each procedure, and the various stakeholders.

The major innovation brought in by this reform is that tax payers can henceforth register for and file their tax returns online. Since then, payment of registration duties has been made via a dedicated IT application which automatically serves a notice of taxation which informs the tax payer of the amount of the taxes he has to pay without the intervention of any administrative agent. Also with this reform, the tax payer has the latitude to choose where and when to register and send his tax return, and this considerably reduces the time spent in the process and limits contacts with tax agents as well.

Registration of land transfer can now be done online. This reform first concerned tax payers who used to do their physical registration at the tax centres (Special Tax Centres for Licensed and Real Estate Professionals of the Mfoundi, in Yaounde and Wouri in Douala). Before this reform, taxpayers had to visit the various tax centres many times thus causing them to wait in long queues to make the registration required for land transfer. Tax payers had to spend a lot of time just to meet their

Once the notice of taxation is generated by the system, the tax payer goes to his/her bank and transfers the corresponding amount to the Public Treasury account (competent tax revenue collector). He/she can then deposit his/her file at the central reception desk of his/her taxation centre together with the notice of taxation, the certificate of transfer and all the other documents. The notary public who deposited the complete Investing in Cameroon, Land of attractiveness

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CONTEXTE ÉCONOMIQUE ET CLIMAT DES AFFAIRES

d’imposition par le système, le contribuable se rend directement auprès de sa banque pour procéder au virement correspondant dans le compte du Trésor Public (Receveur des impôts compétent). Muni de l’avis d’imposition, de l’attestation de virement et du dossier complet, le contribuable vient déposer son dossier auprès du guichet d’accueil de son centre des impôts. Le notaire qui a déposé un dossier complet se présente au guichet de retrait du centre des impôts concernés à la date indiquée sur son récépissé de dépôt qui ne peut excéder 48 heures, pour rentrer en possession de son acte revêtu des mentions d’enregistrement. Pour cette démarche, le récépissé remis au moment du dépôt de l’acte lui sera exigé et il devra décharger l’acte enregistré. Cette réforme s’adresse à toutes les parties impliquées dans les transactions immobilières (achats, ventes, donations, transmission par décès, etc.) Toutefois, les notaires en tant que redevables légaux des impôts et droits dus sur ces transactions sont concernés à titre principal. Cette nouvelle procédure d’enregistrement 26 Investir au Cameroun, terre d’attractivité

concerne tous les actes portant sur les transactions immobilières, notamment les ventes d’immeubles, les baux, les donations, les concessions domaniales, les cessions ou substitution des droits immobiliers etc. Dans le souci d’accompagner les contribuables dans leurs démarches, l’administration fiscale offre une assistance permanente à travers l’installation des kiosques d’assistance dans les centres des impôts. Le dossier à produire par le notaire auprès du centre des impôts pour obtenir la formalité d’enregistrement prévoit : - Un exemplaire de la minute timbrée y compris les annexes réglementaires ; - Trois copies de la minute timbrée ; - Un avis d’imposition ; - Une attestation de virement. Ces nouvelles mesures commencent à porter leurs fruits. Toutefois, l’Etat reste bien conscient que pour offrir des bases solides et concurrentielles à une activité dynamique, il faudra encore fournir des efforts, et de ce fait les autorités restent ouvertes aux critiques.


ECONOMIC CONTEXT AND BUSINESS CLIMATE

file can then collect the registration deed at the collection desk of the taxation centre concerned on the date mentioned in his/her submission receipt which shall not exceed 48 hours. He/ she will have to present the receipt given upon deposit of the file and will have to sign. All the parties involved in real estate transactions (purchase, sale, donations, transfer on death, etc.)are concerned with this reform. However, the notaries public are mainly concerned, as they are the persons legally liable for taxes and duties on these transactions. This new registration procedure concerns all deeds on real estate transactions, notably sale of property, leasing, donations, concession of land, transfer or substitution of property rights, etc.

annexes; - Three copies of the stamped original draft; - A notice of taxation; - A certificate of transfer. These new measures are beginning to bear fruits. However, the State is aware that efforts still need to be made in order to build a solid and competitive base for any buoyant activity, and the authorities are therefore open to any criticism.

The taxation administration provides permanent assistance to tax payers to assist them in the process through the various stands set up within the taxation centres. The registration file the notary public has to submit to the taxation centre includes: - The stamped original draft including its statutory Investing in Cameroon, Land of attractiveness

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CONTEXTE ÉCONOMIQUE ET CLIMAT DES AFFAIRES

INDICES ECONOMIQUES INTERNATIONAUX D’après le classement Doing Business 2018, la bonne pratique à faire des affaires au Cameroun a connu une croissance nette de 2,18%, par rapport à l’année dernière. Le pays occupe le 163e rang mondiale, soit trois places de gagnées par rapport à 2017, où le pays était classé 166e. Ce gain est surtout dû : - À la création des entreprises (82,39 points sur 100 possibles) ; - À l’obtention des prêts (60,00 points sur 100 possibles) ; Des progrès sont également enregistrés dans le règlement de l’insolvabilité (0,1%) et le paiement des impôts et taxes (0,93%). Une réflexion ouverte au sein du Ministère de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire, a révélé que, le classement aurait été encore meilleur, si l’enquête avait tenu compte des mesures fiscales qui ont permis d’améliorer le taux de rentabilité des investissements au Cameroun. Reste à performer dans le commerce transfrontalier, le transfert de propriété, la protection des investisseurs minoritaires, et 28 Investir au Cameroun, terre d’attractivité

l’exécution des contrats. L’amélioration du climat des affaires constitue un des axes majeurs de l’action gouvernementale pour faire du Cameroun une destination plus sûre et plus attractive en matière d’investissement. Pour ce faire, il a été créé un cadre de consultation et de concertation de toutes les parties prenantes appelé le CAMEROON BUSINESS FORUM (CBF). Le Cameroon Business Forum (CBF) est un mécanisme de dialogue du secteur public et du secteur privé mis en place pour œuvrer à l’amélioration du climat des affaires. C’est une initiative conjointe du gouvernement camerounais et la SFI (Société Financière Internationale) du groupe de la Banque Mondiale qui apporte son appui technique à l’État pour une meilleure appropriation, à terme, de cette plate-forme de concertation. La 9ème édition du Cameroon Business Forum tenue le 12 mars 2018, à Douala a mis l’accent sur l’accès au crédit bancaire par les PME, la transformation locale des produits avant la commercialisation.


ECONOMIC CONTEXT AND BUSINESS CLIMATE

INTERNATIONAL ECONOMIC INDICATORS According to the 2018 Doing Business Report, there has been a net 2.18% improvement in the ease of doing business in Cameroon, as compared to last year. Cameroon is ranked 163rd with three positions gained, compared to 2017 when the country was 166th. This is essentially due to: - Starting a business (82.39 points out of 100) ; - Getting credits (60.00 points out 100) ; Progress was equally made in resolving insolvency (0.1%) and tax payment (0.93%). A reflection conducted in the Ministry of the Economy, Planning and Regional Development revealed that Cameroon’s rankings would have been better had the tax measures which led to the improvement of returns to capital in Cameroon been considered in the survey. Efforts are still needed in trading across borders, registering property, protecting minority investors, and enforcing contracts.

destination interms of investments. To this end, a consultation platform bringing together all stakeholders was set up and dubbed Cameroon Business Forum (CBF). The Cameroon Business Forum (CBF) is a platform for dialogue between the public and private sector set up to work towards the improvement of the business climate. It is a joint initiative between the Cameroon government and the World Bank’s International Finance Corporation which provides technical support to the State for increased ownership of this consultation platform in time. The 9th edition of the Cameroon Business Forum held on 12 March 2018 in Douala laid emphasis on the access of SMEs to bank credits, local processing of products before commercialization.

One of the core areas of government action is the improvement of the business climate to make Cameroon a safer and more attractive Investing in Cameroon, Land of attractiveness

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CONTEXTE ÉCONOMIQUE ET CLIMAT DES AFFAIRES

Le commerce extérieur en 2017 Les échanges extérieurs, au cours de l’année 2017, ont été marqués par des baisses de 8,2% en volume et 3,8% en francs CFA. Malgré une réduction continue du déficit commercial, la balance reste déficitaire de 1 089,5 milliards de FCFA. Elle enregistre une réduction de 38,2 milliards de FCFA par rapport à l’année 2016. Cette réduction résulte essentiellement de l’excédent enregistré sur les échanges de pétrole brut due à la baisse des importations de ce produit en raison de l’arrêt technique observé à la SONARA (Société Nationale de Raffinerie) au premier trimestre 2017. Les exportations hors pétrole sont peu diversifiées et sont constituées principalement de produits primaires. Les dix premiers produits contribuent pour 84,8% des recettes d’exportation en 2017 contre 85,8% en 2016. Il s’agit principalement du coton brut (5,1%), des bois bruts (6%), des bois sciés (8,1%), du cacao brut en fèves (12,4%) et des huiles brutes de pétrole (39,6%). En 2017, les importations du Cameroun se chiffrent à 2 971,4 milliards de FCFA pour 7,6 millions de tonnes de marchandises, enregistrant ainsi des réductions de 3,8 % en FCFA et 4,8% 30 Investir au Cameroun, terre d’attractivité

en quantité par rapport à l’exercice 2016. Cette diminution des importations résulte de la baisse des dépenses d’importation des huiles brutes de pétrole (-59,1% en valeur), des Machines et appareils électriques (-35,9% en valeur), des Poissons de mer congelés (-31,5% en valeur), des Véhicules de tourisme (-16,8% en valeur) et des produits de la minoterie (-12,1% en valeur). Certains produits ont cependant enregistré des hausses. Il s’agit entre autres des machines et appareils mécaniques (+7,7% en valeur), des céréales (+24,5% en valeur), des carburants et lubrifiants (+95,6% en valeur), des produits chimiques inorganiques (+18,1% en valeur et 123,1% en quantité), de produits céramiques (+31,1% en valeur). Les importations sont principalement constituées des hydrocarbures (14,5%), des machines et appareils mécaniques (9,7%), des machines et appareils électriques (6,8%), des véhicules automobiles, tracteurs (6,8%). Les investissements en matériels et équipements indiquent une modernisation de l’appareil de production et l’outil de production au Cameroun.


ECONOMIC CONTEXT AND BUSINESS CLIMATE

Foreign trade in 2017 In 2017, foreign trade was marked by an 8.2% drop in volume and a 3.8% drop in CFA francs. The trade balance was CFA F 1,089.5 billion in deficit despite a steady reduction of the trade deficit, with a CFA F 38.2 billion drop as compared to the year 2016. This resulted essentially from the surplus recorded in the trade of crude oil due to the drop in imports of this commodity owing to the technical stoppage observed in the first quarter of 2017 at SONARA, the National Refining Company. Non-oil exports are not highly diversified and are mainly made up of commodities. The first ten commodities accounted for 84.8% of export revenue in 2017 against 85.8% in 2016. These basically include raw cotton (5.1%), raw timber (6%), sawn timber (8.1%), raw cocoa beans (12.4%) and crude petroleum oils (39.6%).

cars (-16.8% in value) and flour mill products (-12.1% in value). There has however been an increase in some products, notably machinery and mechanical devices (+7.7% in value), cereals (+24.5% in value), fuel and lubricants (+95.6% in value), inorganic chemicals (+18.1% in value and 123.1% in volume) and ceramic products (+31.1% in value). Imports are basically made up of hydrocarbons (14.5%), machinery and mechanical devices (9.7%), machinery and electrical appliances (6.8%), motor vehicles, tractors (6.8%). Investments in equipment and machinery show a modernization of the production base and means in Cameroon.

In 2017, Cameroon’s imports stood at CFA F 2,971.4 billion for 7.6 million tonnes of goods, thus recording a drop of 3.8% in CFA F and 4.8% in volume as compared to the 2016 financial year. This import fall resulted from the drop in imports of crude petroleum oils (-59.1% in value), machinery and appliances (-35.9% in value), frozen fish (-31.5% in value), passenger Investing in Cameroon, Land of attractiveness

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CONTEXTE ÉCONOMIQUE ET CLIMAT DES AFFAIRES

CARPA (Conseil d’appui à la réalisation des contrats de partenariat) Pour réaliser l’émergence infrastructurelle en 2035, le Ministère de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire, à travers le CARPA, privilégie le Partenariat Public-Privé (PPP). L’objectif est d’attirer les financements privés dans les projets. A ce sujet, le Cameroun dispose d’un cadre légal et réglementaire, dans le domaine des infrastructures notamment, pour capter les financements privés, à travers les contrats de partenariat. En effet, les besoins du Cameroun en infrastructures et équipements publics sont disproportionnés par rapport aux ressources publiques disponibles pour les satisfaire. Le PPP proposé offre de réelles opportunités d’affaires, emprunte d’une grande sécurité juridique des investissements réalisés. Cette sécurité juridique est renforcée par la volonté politique des autorités de mettre le secteur privé au centre de la création des richesses en général, et du développement des infrastructures en particulier. 32 Investir au Cameroun, terre d’attractivité

Le CARPA a vocation d’assister et d’accompagner les acteurs publics et privés dans la mise en œuvre des projets en PPP, afin de réduire l’asymétrie d’informations et d’expertise lors des négociations. Lors de la phase de passation des contrats de partenariat, après avoir établi l’éligibilité du projet, le CARPA a pour mission de contribuer par son expertise au développement des infrastructures et à l’amélioration de la qualité du service public. De plus, le CARPA émet des avis de non-objection lors des différentes phases de procédure et assiste l’administration dans les discussions de pré-qualification et pour la négociation des termes du contrat. Après la signature, il en assure par ailleurs le monitoring. Sous le contrôle du CARPA, plusieurs contrats de partenariat ont déjà été signés, et beaucoup sont en cours. Ces projets concernent les secteurs les équipements commerciaux, la santé, les transports, l’énergie, l’eau, l’assainissement et l’immobilier.


ECONOMIC CONTEXT AND BUSINESS CLIMATE

CARPA (Support Council for the Realization Of Partnership Contracts) To achieve emergence in the domain of infrastructure in 2035, the Ministry of the Economy, Planning and Regional Development, through CARPA is giving pride of place to PublicPrivate Partnerships (PPP).The purpose here is to attract private funding in projects. In this regard, Cameroon has put in place a legal and regulatory framework notably in the area of infrastructure to mobilize private funding under partnership contracts. Indeed, Cameroon’s needs in terms of public infrastructure and equipment are out of proportion with the public resources required. The suggested PPP offers real business opportunities with a greater legal security of investments. This legal security is strengthened by the political willingness of public authorities to give pride of place to the private sector in wealth creation in general and the development of infrastructure in particular.

in order to reduce asymmetry of information and expertise in negotiations. During the award of partnership contracts, after establishing the eligibility of the project, CARPA comes in to provide inputs to the development of infrastructure and improvement of the quality of utility services. CARPA also issues notices of no-objection during the different steps of the procedure and assists the administration in prequalification discussions and in the negotiation of the terms of the contract. After signature, CARPA ensures monitoring. Several partnership contracts have already been signed under the control of CARPA and many others are under way. The projects concerned relate to commercial equipment and sectors such as health, transport, energy, water and sanitation, and property.

CARPA’s mandate is to assist public and private actors in the implementation of PPP projects Investing in Cameroon, Land of attractiveness

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34 Investir au Cameroun, terre d’attractivitÊ


II. PLACE FINANCIÈRE II. FINANCIAL STANDING Investing in Cameroon, Land of attractiveness

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PLACE FINANCIÈRE

ENVIRONNEMENT MACROÉCONOMIQUE Le Cameroun est un pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure. Le pays connaît la paix depuis des décennies, malgré la grande diversité de sa population. Certes la situation a été difficile dans les régions septentrionales du pays, où le mouvement Boko Haram mène une guerre de basse intensité. On estime les déplacés intérieurs à 7 500 personnes, en 2017. Par ailleurs, le pays accueille 45 000 réfugiés nigérians au nord et 131 000 réfugiés de République centrafricaine à l’est. Dans les régions anglophones, le contexte sécuritaire a provoqué le déplacement des populations et la perturbation des activités économiques occasionnant des pertes à l’économie nationale. Au cours du premier semestre 2017, on note une accélération de l’activité économique de 3% par rapport à la même période en 2016. Cet embelli est dû au comportement des banques (11,9%), à l’agriculture industrielle et d’exportation (11,2), à l’électricité (7,2%), à l’industrie agroalimentaire (7,5) et à l’hôtellerie et la restauration (7,2%). Le tassement moyen annuel de l’activité économique enregistré entre 2016 (4,5%) et 2017 (4,2%), s’explique surtout par la détérioration des prix des matières premières, surtout des hydrocarbures. 36 Investir au Cameroun, terre d’attractivité

Sur le troisième trimestre 2017, la contribution sectorielle au PIB révèle que, le secteur primaire a poursuivi son dynamisme impulsé par la bonne tenue des activités dans l’agriculture vivrière et l’agriculture industrielle d’exportation. La politique de production en masse et de transformation soutenue par la Ministère de l’Économie, semblent porter des fruits. De même, toutes les activités dans le secteur tertiaire contribuent positivement à la croissance, résultat des bonnes performances des activités du commerce, des services non marchands des administrations publiques et des télécommunications. À l’exception de la branche d’extraction de pétrole brut (-1 point) en contraction depuis le 2ème trimestre 2016, toutes les branches d’activités de l’économie ont enregistré des contributions positives à la croissance. Du côté de la demande, l’amélioration de la croissance économique est essentiellement soutenue par les composantes publiques de la consommation finale et de l’investissement.


FINANCIAL PLACE

MACRO-ECONOMIC ENVIRONMENT Cameroon is a lower-middle-income country. While the country has enjoyed peace for many decades in spite of its highly diverse population, it now faces an increasingly challenging situation in its northern regions where Boko Haram is waging a low intensity war. An estimated 7,500 Cameroonians have been displaced internally and Cameroon is also host to an estimated 45,000 Nigerian refugees in the North and 131,000 refugees from the Central African Republic in the East. In the English-speaking regions of the country, the security context has caused the displacement of persons, with a disruption in economic activities thereby leading to losses in the national economy. There has been an upturn in the economy, with 3% recorded, compared to the same period in 2016. This is due to the positive trends in the banking sector (11.9%), in industrial and export agriculture (11.2%), in the electricity sector (7.2%), in agro-processing industry (7.5%) and in the hotels and catering sector (7.2%). The annual average downturn in the economy observed from 2016 (4.5%) to 2017 (4.2%) is above all due to the fall in commodity prices especially

hydrocarbons. Over the third quarter of 2017, the sector contribution of the GDP shows that the primary sector was on a positive trend driven by the good performance of subsistence farming, industrial and export-based agriculture. The policy of mass production and transformation that is being spearheaded by the Ministry of the Economy, Planning and Regional Development seems to be bearing fruits. Also, all activities in the tertiary sector are positively impacting on growth, as a result of the good performance in commercial activities, non-market services of public administrations and telecommunications. Apart from the crude oil extraction industry (-1 point) which has been shrinking since the 2nd quarter of 2016, all the industries have positively contributed to growth. From the demand side, the improvement of economic growth is essentially sustained by the public components of final consumption and investment.

Investing in Cameroon, Land of attractiveness

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PLACE FINANCIÈRE

ATTRACTIVITÉ DU SECTEUR PRIVÉ Le Ministère de l’Économie a pris d’importantes mesures pour faciliter l’activité du secteur privé. Ces mesures visent pour l’essentiel à promouvoir le secteur privé, améliorer la performance des entreprises de nature à décupler la création des richesses et des emplois et promouvoir le civisme fiscal, faciliter le paiement des impôts, financer le développement du pays et booster ainsi la contribution de ce secteur à l’édification du Cameroun. Le Ministère des finances est le facilitateur de l’action de l’entreprise du secteur privé dans la marche vers le développement à travers des mesures de promotion socio-économique et de simplification des procédures et de sécurisation des recettes fiscales. L’élément central de ces mesures est constitué par la loi 2013/004 du 18 avril 2013 fixant les incitations à l’investissement privé en République du Cameroun. Y sont prescrits les divers avantages accordés aux potentiels investisseurs nationaux ou étrangers, ainsi qu’à ceux qui veulent contribuer à l’augmentation de la production nationale. Sur la base de ce texte, près de 1000 milliards FCFA ont déjà été affectés aux projets d’investissement privé, soit les deux tiers du budget d’investissement du Cameroun. Cet accompagnement vise à renforcer les capacités des entreprises dans la création des richesses et des emplois et améliorer les conditions de vie des populations. De plus, le Ministère de l’Économie, de la planification et de l’Aménagement du Territoire a initié une concertation avec le secteur privé sur les facilitations à faire des affaires, le financement de l’économie, la réduction des coûts de facteur, développer et soutenir les niches de croissance, développer et vulgariser les normes du Cameroun, poursuivre le développement des filières bois, café, cacao, avicole, porcine, halieutique, poursuivre 38 Investir au Cameroun, terre d’attractivité

l’identification et la mise en valeur des sites touristiques. Il s’agit bien davantage de moderniser l’administration à travers l’amélioration de la qualité de service et divers moyens de paiement. Cela permettra de réduire le secteur informel et d’élargir l’assiette fiscale pour réduire la charge qui pèse sur les entreprises citoyennes en exerçant une pression fiscale juste et équitable sur l’ensemble des créateurs de richesses. Les établissements hôteliers seront parmi les premières entreprises concernées par cette mesure. Toutefois, compte tenu de la situation de sinistre dans le grand nord, les établissements hôteliers dans ces zones économiques devront bénéficier de quelques aménagements. Devraient bénéficier des aménagements semblables certaines PME. La contribution du Ministère de l’Économie vise la facilitation de l’expansion des PME appelées à jouer un rôle dans la marche du Cameroun vers l’émergence.


FINANCIAL PLACE

benefits granted to potential investors whether nationals or foreigners, as well as all those who are willing to contribute to the increase of the national production. About CFA F 1,000 billion has already been made available for private investments in accordance with this law; representing two thirds of Cameroon’s investment budget. This package aims to enhance the capacities of enterprises in the creation of wealth and employment opportunities and to improve the living standards of the people.

ATTRACTIVENESS OF THE PRIVATE SECTOR The Ministry of the Economy, Planning and Regional Development has taken important steps to facilitate private sector activities. These measures basically seek to promote the private sector, ameliorate the performance of enterprises so as to increase the creation of wealth and employment opportunities tenfold, and foster tax compliance attitudes, facilitate tax payment, finance the development of the economy and thereby boost the contribution of this sector to the building of the nation. The Ministry of Finance facilitates private enterprises’ action in the march towards development through measures for socioeconomic promotion and streamlining of procedures and securement of tax revenue. The key element of these measures is enshrined in Law 2013/0004 of 18 April 2013 to lay down Private Investment Incentives in the Republic of Cameroon. This law spells out the various

Moreover, the Ministry of the Economy, Planning and Regional Development has initiated consultations with the private sector on the ease of doing business, funding of the economy, reduction of factor costs, development and support to growth niches, development and dissemination of Cameroon’s norms, continuation of the development of timber, coffee, cocoa, poultry, pork, fishery sub-sectors and continuation of the identification and development of tourist sites. It’s all about modernizing the administration through the improvement of the standards of services and various means of payment. This will help limit the informal sector and expand the tax base so as to reduce the burden on responsible businesses by exerting a fair and equitable tax pressure on all wealth creators. The first enterprises to benefit from this measure shall be hotel facilities. However, special arrangements shall be made for hotel establishments in the northern regions of the country which are experiencing a period of crisis. Similar arrangements shall also be made for some SMEs. The contribution of the ministry of the Economy seeks to facilitate the expansion of SMEs that are expected to play a role in Cameroon’s march towards emergence. Investing in Cameroon, Land of attractiveness

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PLACE FINANCIÈRE

FINANCEMENT DU SECTEUR PRIVE AU CAMEROUN Enjeux du financement approprié du secteur privé pour la croissance économique Les besoins et offre des financements au secteur privé local représente un enjeu majeur de l’essor de la finance au Cameroun. Le secteur privé par rapport au secteur public, couvre l’ensemble des activités créées, détenues et exercées par les ménages et des entités juridiques possédées et/ou contrôlées directement ou indirectement in fine par les ménages et les particuliers. Au Cameroun, une entité privée est résidente et relève du secteur privé, lorsqu’elle y effectue un volume significatif de production ou lorsqu’elle y possède des biens fonciers ou immobiliers, même lorsqu’elle est la propriété, en totalité ou en partie, des non-résidents privés. Les entités économiques qui sont les plus représentatives du secteur privé au Cameroun sont bien les entreprises individuelles et collectives (sociétés). Selon les résultats du Recensement Général des Entreprises, réalisé en 2009, le secteur privé camerounais est fort de 93 969 entreprises soit 75% de TPE, 19% de PE, 5% de ME et 1% de GE. La croissance économique et la prospérité au Cameroun, sont fondamentalement déterminées par la croissance de la productivité. Le rythme de croissance de la productivité dépend principalement du niveau d’investissement ou de formation du capital fixe y compris les technologies associées. La réalisation des objectifs de croissance économique forte et durable recherchée par le Ministère de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire est donc en grande partie conditionnée par la croissance du volume d’investissement privé comme public. 40 Investir au Cameroun, terre d’attractivité

L’accès difficile sinon limité aux financements des investissements par le secteur privé en général et par les entreprises privées en particulier peut être très préjudiciable pour la croissance de la production et du PIB. Le coût peut être estimé en plusieurs points de PIB perdus du fait de l’impossibilité d’accès ou d’accès limité aux financements par les entreprises privées. Pour en résorber le flot, les autorités ont convenu de baissé le taux de l’impôt sur les sociétés de 5,5 points. Ce qui a permis d’améliorer le niveau de rentabilité des investissements, dans l’ordre de 30 milliards de FCFA en 2015. Au Cameroun, c’est le service de la coopération du Ministère de l’Économie de la Planification et de l’Aménagement du Territoire, qui a la charge de négocier les financements de l’économie. Il dispose d’une kyrielle d’outils et d’instruments qui permettent aux investisseurs de retenir le mode de coopération où ils sont le plus à l’aise. En plus, le Ministère de l’Économie a mené une réflexion sur l’amélioration de l’information financière pour réduire le risque des emprunteurs. Cette réflexion a abouti sur la collecte des informations nécessaires pour juger de la qualité de la signature des entreprises ayant recours au système bancaire et à l’institution d’un dispositif de centralisation et de diffusion des incidents de paiement au Cameroun.


FINANCIAL PLACE

The pace of productivity growth in turn depends on the level of investment or on the formation of fixed capital including related technologies. Achievement of the objectives of strong and sustainable economic growth as desired by the Ministry of the Economy, Planning and Regional Development therefore largely depends on the growth of the volume of both public and private investments.

FUNDING THE PRIVATE SECTOR IN CAMEROON Stakes of appropriate funding of the private sector for economic growth Funding needs and offer to the local private sector constitute a major stake for the boom in Cameroon’s finance. The private sector covers all the activities created, owned and operated by households and legal entities owned and/or controlled at the end either directly or indirectly by households or private individuals. In Cameroon, a private entity is resident and falls within the private sector when it makes a significant volume of production or when it owns land or property or even when it is wholly of partially owned by private non-residents. The private sector in Cameroon is mostly represented by individual and collective (companies). According to the General Enterprises Census conducted in 2009, the private sector in Cameroon accounts for 93,969 enterprises, representing 75% of very small enterprises, 19% of small-sized enterprises, 5% of medium-sized enterprises and 1% of large enterprises.

Difficult and limited access to funding facilities by the private sector in general and private enterprises in particular may be detrimental to production and GDP growth. The cost may be estimated at several points of the GDP lost due to the impossible or limited access of private enterprises to funding. To curb on this phenomenon, the Cameroonian authorities have decided to reduce the corporate tax rate by 5.5 points which helped improve on the investment return by CFA F 30 billion in 2015. In Cameroon, negotiations on the funding of the economy are spearheaded by the Department of Cooperation in the Ministry of the Economy, Planning and Regional Development. It has a number of tools and instruments that enable investors to choose the cooperation system they feel comfortable with. The Ministry of the Economy also conducted a reflection on the improvement of financial information so as to reduce risks of borrowers. This reflection led to the collection of information necessary to appreciate the status of enterprises that resort to the banking sector and to the establishment of a mechanism to pool and disseminate payment incidents in Cameroon.

Cameroon’s economic growth and prosperity are basically driven by the productivity growth. Investing in Cameroon, Land of attractiveness

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PLACE FINANCIÈRE

BESOINS ET OFFRE DES FINANCEMENTS AU SECTEUR PRIVÉ LOCAL On distingue deux catégories de besoins : - Les besoins d’investissement de l’entreprise ou de formation brute du capital fixe y compris l’acquisition des technologies ; - Les besoins d’exploitation de l’entreprise ou de son cycle d’exploitation permettant de produire les biens et services et de créer la richesse ou la valeur ajoutée. À ces besoins, correspondent deux modes de financement : - Financements par fonds propres ou financement internes, fournis par les actionnaires de la société ou l’entrepreneur individuel ; - Financements par dettes à court, moyen et long termes ou financements externes, qui proviennent des organismes financiers et autres acteurs. Le Ministère de l’Économie, à travers le CARPA, (Centre d’Appui à la Réalisation des Contrats de Partenariats), dispose d’une banque de projets matures et bien ficelés qui n’attendent que des financements. Trois groupes d’acteurs sont responsables de la situation d’équilibre instable qui découle des besoins et offre de financement au secteur privé 42 Investir au Cameroun, terre d’attractivité

camerounais : les acteurs publics, les acteurs privés et le marché direct des capitaux. Le principal acteur public est l’État du Cameroun (Ministère des Finances, Ministère de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire). Lui sont associés, la Société nationale d’investissement, la Banque camerounaise des PME (BC-PME), pour les nationaux. S’ajoutent à ceux-là les institutions du financement de développent, les partenaires techniques et financiers du Cameroun, les Agences de crédits d’exportation, pour les internationaux. S’agissant des acteurs privés du financement des entreprises privées, on peut citer les établissements de crédit et assimilées, les établissements de microfinance, les fonds d’investissement, les entreprises, les particuliers, les assurances, et sociétés d’assurance-crédit. À côté de ces deux systèmes de financement classiques, le marché direct de capitaux, a pris de l’ampleur ces dernières années. On peut citer le marché DSX (Douala Stock Exchange) et ses membres, le marché libre et la commission des marchés financiers. Cette armature générale du financement des entreprises privées repose sur trois grandes composantes : -Les financements directs (les fonds propres, les emprunts obligataires) ; -Les financements intermédiés (les prêts


FINANCIAL PLACE

FUNDING REQUIREMENTS AND OFFER TO THE LOCAL PRIVATE SECTOR There are two categories of requirements: - Capital requirements or gross fixed capital formation including the acquisition of technology; - Requirements for the operation of the business or its cycle of operation to produce goods and services and create wealth or added value. These requirements are addressed by two methods of funding: - Equity finance or internal funding by the shareholders of the company or by the individual entrepreneur - Debt financing (short, medium and long terms) or external funding by financial institutions and other stakeholders. The Ministry of the Economy, under CARPA, the Support Council for the Realisation of Partnership Contracts has a bank of mature and properly designed projects which are only waiting for financing.

Cameroon (Ministry of Finance, Ministry of the Economy, Planning and Regional Development), along with the National Investment Corporation, the Cameroonian Bank of SMEs (BC-PME) for nationals, plus international institutions including development finance institutions, Cameroon’s technical and financial partners and export credit agencies. Among private stakeholders funding private enterprises, can be mentioned credit establishments and similar institutions; microfinance establishments, investment funds, enterprises, private individuals, insurance companies and credit insurance companies. The direct capital market has gained ground alongside these two standard finance systems. The Douala Stock Exchange and its branches can thus be mentioned, plus the open market and the open market commission.

Three entities are responsible for the unstable equilibrium ensuing from funding requirements and offer to the private sector in Cameroon, namely private and public stakeholders, and the direct capital market.

This general framework for funding private enterprises hinges on three main components: - Direct finance (equity, mandatory borrowing) ; - Intermediate finance (standard bank loans, loans from development finance institutions, leasing, ‌) ; - Inter-enterprises finance (inter-enterprise loans, inter-enterprise credits, and operation requirement finance).

The main public stakeholder is the State of

Cameroon has sixty one technical and financial Investing in Cameroon, Land of attractiveness

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PLACE FINANCIÈRE

bancaires classiques, les prêts des institutions de financement du développement, crédit-bail … ; -Les financements inter-entreprises (les prêts inter-entreprises, les crédits inter-entreprises, les financements des besoins d’exploitation). Le Cameroun compte soixante Partenaires Techniques et Financiers. L’offre de financement qu’ils apportent au secteur privé, peut se résumer en 6 catégories : les prêts, les prises de participation (apports en fonds propres), les quasi-prises de participation (apport en quasifonds propres), les financements de projets, les garanties, les polices d’assurance. Les conditions à réunir pour bénéficier de ces financements concernent trois principales composantes : les limites de financement ou de couverture, la durée des financements et la tarification des prestations. Les critères d’éligibilité des projets et entreprises du secteur privé camerounais à l’offre de financement peuvent être basés sur une ou plusieurs variables juridiques et économiques. Les procédures d’octroi des financements par les PTF varient au regard des instruments financiers sollicités, en fonction de la nature et de la complexité des projets et transactions concernés. Facilitation de l’accès aux financements par le secteur privé Pour faciliter l’accès aux financements par le secteur privé, le Gouvernement sollicite de ses partenaires, des accompagnements dans les six actions prioritaires suivantes : - Renforcer à l’aide du Guide Pratique, l’appropriation par le secteur privé camerounais des offres de financement des 61 PTF ; - Apporter une assistance dans le développement des capacités de préparation des projets, d’élaboration des business plan et de montage des dossiers de demande des financements ; - Mener des actions concrètes en vue de la création d’une institution de financement du développement ; - Mener des actions concrètes en vue de la création d’une agence de crédit d’exportations ; 44 Investir au Cameroun, terre d’attractivité

- Élaborer et adopter une loi sur le capitalinvestissement ; - Élaborer et adopter une loi sur le crédit interentreprises. Stabilité du secteur de la microfinance au Cameroun Les établissements de microfinance (EMF) contribuent à hauteur de 10% au financement de l’économie nationale. Malgré cet apport remarquable, le secteur de la micro finance rencontre des difficultés allant jusqu’à la fermeture de certaines EMF. En 2017, seulement 412 établissements étaient en mesure d’exercer leurs activités sur le territoire camerounais. La micro finance joue un rôle important dans la lutte contre la pauvreté et le développement du pays. Elle y est perçue comme une activité exercée par les entités agréées n’ayant pas le statut de banque ou d’établissement financier et qui pratiquent à titre habituel les opérations de crédit et de collecte de l’épargne. Les EMF offrent aussi des services financiers spécifiques au profit des populations évoluant pour l’essentiel en marge du circuit bancaire traditionnel. La stabilité financière de ce secteur passe par les mesures prises par l’autorité monétaire et la Commission bancaire de l’Afrique centrale qui exerce un pouvoir règlementaire et un pouvoir de contrôle sur les établissements de micro finance. Pour promouvoir le secteur de la micro finance, la stratégie implémentée au Cameroun consiste à poursuivre les mesures d’assainissement du secteur et à prévenir les risques systémiques qui peuvent endommager le tissu financier national. Ainsi, les EMF ne sont pas autorisés à effectuer des opérations avec l’extérieur en raison des problèmes de change. En outre ils n’ont accès à la Banque des États de l’Afrique Centrale, que par le truchement des banques. Enfin il est envisagé de mettre en place un mécanisme de garantie avec un fonds qui sera alimenté par les partenaires au développement, facilitant ainsi l’accès des EMF au refinancement.


FINANCIAL PLACE

partners. Their finance offer to the private sector can be summed up into six categories: loans, acquisition of shares (provision of equity), quasiacquisition of shares (provision of quasi-equity), project funding, guarantees, and insurance policies. Conditions to obtain these funding facilities are grouped into three main components: funding limits or coverage, the duration of funding and service pricing. Eligibility criteria of the Cameroonian private sector’s projects and enterprises to the funding offer can be based on one or several legal and economic variables. Procedures for the grant of funding by technical and financial partners, given the types of financial arrangements requested, vary according to the nature and the complexity of projects and operations concerned. Facilitating the Private Sector’s Access to Finance To facilitate the private sector’s access to finance, the government expects its partners to assist in the following six priority actions: - Strengthening ownership of the financial facilities from the 61 technical and financial partners, by the Cameroonian private sector through the Practical Guide; - Assisting in the development of capacities in project preparation, business plan preparation and compilation of funding request files; - Carrying out concrete actions for the creation of a development financing institution; - Carrying out concrete actions for the creation of an export credit agency; - Elaborate and adopt a law on private equity; - Elaborate and adopt a law on business-tobusiness credit.

country. It is perceived as a business carried out by authorized entities which don’t have the status of a bank or of a financial institution. Their usual operations include credit operations and collection of savings. MFEs also provide specific financial services to the public who are most of the time excluded from the traditional banking system. This sector owes its financial stability to measures taken by the monetary authority and the Central African Banking Commission which exercises regulatory power and control on microfinance establishments. Cameroon’s strategy to promote the microfinance sector consists in proceeding with measures aimed at adjusting the sector and preventing systemic risks which may damage the national finance fabric. Thus, MFEs are not allowed to make foreign exchange operations because of problems associated with such operations. Moreover, they can only have access to the Bank of Central African States through banks. Finally, a guarantee facility is expected to be put in place with a fund that will be supported by development partners thereby facilitating MFEs access to refunding.

Stability of the Micro-finance Sector in Cameroon Microfinance establishments (MFE) in Cameroon account for 10% of finance to the national economy. Despite this remarkable contribution, the microfinance sector is facing difficulties right up to the closing of some MFE. In 2017, only 412 of them were able to operate in the Cameroonian territory. Microfinance plays a vital role in the fight against poverty as well as in the development of the Investing in Cameroon, Land of attractiveness

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46 Investir au Cameroun, terre d’attractivitÊ


III. INFRASTRUCTURES III. INFRASTRUCTURES Investing in Cameroon, Land of attractiveness

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INFRATRUCTURES

ROUTES Le Cameroun souhaite améliorer son réseau routier. L’augmentation de son parc automobile, et les perspectives d’augmentations, l’oblige à investir dans le secteur routier. Plusieurs chantiers sont en cours de réalisation. Les travaux de construction de l’autoroute Yaoundé-Douala Phase 1 évoluent normalement. Dans l’ensemble, on note que les travaux liés aux couches de chaussée s’effectuent sur plusieurs dizaines de kilomètres alors que les terrassements sont en cours sur l’ensemble du site. S’agissant de l’autoroute Yaoundé – Nsimalen, la section dite rase campagne, d’un linéaire de 11 km est réalisée à 80%. La section dite urbaine a, quant à elle, été attribuée à trois entreprises. Il s’agit de Synohydro (5,8 km), de la China Road and Bridge Corporation (1,9 km) et d’Arab Contractors (2,1km). En outre, le gouvernement a procédé à la signature d’un accord de financement avec la Banque Africaine de Développement pour réhabiliter durablement l’axe économique Yaoundé – Bafoussam – Babadjou long de 241 km, qui dessert les importants bassins de production de l’Ouest et du Nord-Ouest. La réalisation de ce projet contribue à soutenir le secteur agricole qui contribue significativement à la croissance économique. Une partie de ces ressources financières sera également destiné au financement des travaux d’aménagement de la route Yaoundé – Pont d’Olama – Kribi, notamment la section Grand Zambi – Kribi, longue de 53 km. Cette route permettra ainsi d’assurer la liaison du port autonome de Kribi à la ville de Yaoundé, sans avoir à rallier la route Yaoundé – Douala. Elle permettra aussi d’accélérer le transit de des marchandises en provenance des autres régions du Cameroun et des pays voisins, notamment la République Centrafricaine, le Nord Congo et éventuellement le Tchad. Les travaux d’aménagement de la route Maroua – Bogo, qui ont bénéficié du financement du Plan d’urgence impulsé par le Chef de l’État, vont se 48 Investir au Cameroun, terre d’attractivité

poursuivre dans la section Bogo – Pouss, longue de 63,16 km, grâce au financement accordé par la BAD en juin 2017. La construction de cette infrastructure aura des effets économiques positifs induits au profit des populations de sa zone d’influence, et contribuera au relèvement socio-économique durable de la région de l’Extrême-Nord. D’autres chantiers sont en cours, notamment la construction de la route transfrontalière Sangmélima-Ouesso. Avec la construction en cours d’un pont pour les trains et pour les voitures entre Brazzaville et Kinshassa sur le fleuve Congo, la route Sangmélima-Ouesso, permettra de rapprocher le Cameroun de la RDC et de ses 70 millions de consommateurs.


INFRASTRUCTURES

Besides, government has signed a financial agreement with the African Development Bank (AfDB) for the rehabilitation of the YaoundeBafoussam-Babadjou highway. This 241 kmlong road will service major production areas in the West and North-West regions. The execution of this project will go a long way to support the agricultural sector which is a major driver of economic growth. Part of these financial resources will also be earmarked for the funding of construction works on the Yaounde-Pont d’Olama-Kribi road, notably the 53km-long Grand Zambi-Kribi stretch. This road will thus connect the Port Authority of Kribi and the town of Yaounde without necessarily going through the Yaounde-Douala road. It will thus accelerate the transport of goods from the other regions of Cameroon and neighbouring countries, notably the Central African Republic, northern Congo and possibly Chad. Construction works on the Maroua-Bogo road which were funded under the Head of State’s contingency plan will continue on the Bogo-Pouss stretch which is 63.16 km long thanks to funding granted by the AfDB in 2017. The construction of this road will have positive effects on the economy especially for the population of the area and will go a long way to uplift the socio-economic life in the Far-North region on a sustainable basis.

ROADS Cameroon intends to improve on its road network. The country is compelled to invest in this sector in view of the increase in its vehicle fleet. Several projects are under way. Construction works on the Yaounde-Douala highway Phase 1 are going on smoothly. By and large, works on pavement layers are carried out on some dozens of kilometres while earth works are under way all through the site. As concerns the YaoundeNsimalen highway, the 11 km-long open-country sections is 80% completed. Meanwhile, the urban section has been entrusted to three contractors, namely Synohydro (5.8 km), China Road and Bridge Corporation (1.9 km) and Arab Contractors (2.1km).

Other projects are ongoing, notably the construction of the Sangmelima-Ouesso crossborder road. The Sangmelima-Ouesso road will make it possible for Cameroon to reach the DRC and its 70 million consumers with the construction of a bridge over river Congo for trains and vehicles between Brazzaville and Kinshasha. Phase 1 of the Yaounde-Douala Highway The first phase of the construction of the YaoundeDouala highway is ongoing. In the third quarter of the year 2017, the overall progress of work is estimated at 40%. On the first 10 kilometres, discharge of drilling cuttings are accomplished at 100%, waste rock at 100%, purging of bad soil 100% backfilling from cuttings at 100%. Form the 0 Kilometric point to 10 kilometric point, the Investing in Cameroon, Land of attractiveness

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INFRATRUCTURES

Autoroute Yaoundé-Douala, phase 1 Le chantier de construction de l’autoroute Yaoundé-Douala, phase1, se poursuit. Au troisième trimestre 2017, l’avancement global des travaux est estimé à 40%. Sur les 10 premiers kilomètres, les travaux de déblais sont réalisés à 100%, les déblais rocheux à 100%, la purge de mauvais sols 100%, les travaux de remblais provenant des déblais 100%. Du point kilométrique 0 au point kilométrique 10, la couche de fondation réalisée à 86,60%, la couche de base 74,65%. Du point kilométrique 10 au point kilométrique 20+500, les travaux de déblais sont réalisés à 98%, les déblais rocheux à 100%, la purge de mauvais sols 100%, les travaux de remblais provenant des déblais 96,5%. La couche de forme est estimée à 51 080 km3. La couche de fondation est estimée à 19 080m3, la couche de base à 16 460 m3. Après l’arrêt observé au cours de la période d’intenses pluies, les travaux de terrassement ont repris. Le déforestage, le débroussaillement, le dessouchage, le décapage, la purge le déblaiement, le remblaiement se poursuivent du point Kilométrique 20 au point kilométrique 40. Plus de 500 camerounais travaillent sur le chantier. Plus de quatre cent personnels sont déjà affiliés à la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale, et les procédures d’affiliation sont en cours pour les autres ouvriers. Le climat social au sujet de la gestion des ressources humaines au sein de l’entreprise ainsi est serin. Les ouvriers récemment mis en chômage technique, le sont suite à l’arrêt de plusieurs postes de travail qui ne pouvaient pas être exécutés en saison pluvieuse. Dans le secteur des bâtiments et des travaux publics, à certaines périodes, des ouvriers sont mis en chômage technique lorsque les postes de travail sont en arrêt question de limiter les coûts. Le suivi du climat social et de la gestion de la ressource humaine ont pour objectifs de veiller à l’application des normes de travail afin de promouvoir le travail décent tel que stipule le Bureau International du Travail et pour 50 Investir au Cameroun, terre d’attractivité

l’entreprise d’accélérer les travaux. Autoroute Yaoundé Nsimalen L’autoroute Yaoundé- Nsimalen est parallèle à l’actuelle route qui mène à l’aéroport. Cet important chantier est en pleine réalisation depuis 2014, bien à l’abri des regards du grand public. Le chantier a pris du retard sur les délais, faute aux difficultés de libération des emprises, notamment dans le département du Mfoundi, mais aussi à divers imprévus dont la gestion de nombreux marécages existants sur le tracé, du carrefour Nsimalen au carrefour Ahala. Au niveau du carrefour Nsimalen justement, un premier échangeur est quasi achevé. L’emprise actuellement libérée sur les 11 km d’autoroute représente 70% du trajet. Les 30% restants sont dans le département du Mfoundi, encore non-libéré. L’autoroute dans sa section rase campagne (11 km) va du carrefour Nsimalen jusqu’au quartier Ahala. Viendra par la suite une section urbaine, d’Ahala à Tsinga. La section rase campagne sera livrée fin 2018. Pour la section urbaine, les études sont achevées. Déjà, est disponible la lisibilité claire du tracé, de l’emprise, des démolitions, des coûts des travaux, des indemnisations et du déplacement des réseaux. Sont attendues les validations des études au niveau des commissions compétentes et la mobilisation des fonds.


INFRASTRUCTURES

foundation layer is 86.60 %, and the lower layer 74.65%. Form 10 Kilometric point to 20+500 kilometric point , discharge of drilling cuttings are accomplished at 98%, waste rock at 100%, purging of bad soil 100% backfilling from cuttings at 96.5%. The subgrade is estimated at 51 080 km3, the foundation layer is 19 080 m3 and the subgrade 16 460m3 After the break observed during the period of intense rainfall, earth works, deforesting, clearing, stumping, stripping, purging, clearing and backfilling, resumed from mile post 20 to 40. Over 500 Cameroonians are working on this construction site with more than 400 already registered with the National Social Insurance Fund and registration of others is ongoing. The social climate in terms of the management of human resources is calm. Workers were recently placed on technical unemployment because their services were no longer needed during this period of rainfall and which is normal in the construction industry to cut cost, during periods when certain work stations cannot operate. Follow-up of the social climate and management of human resources aim to ensure the application of working standards so as to promote decent work such as provided for by the International Labour Office and for the enterprise to accelerate works.

Yaounde-Nsimalen Highway The Yaounde-Nsimalen Highway is parallel to the current road leading to the airport. This important construction site is in full execution since 2014 sheltered from the public eye. The project is behind schedule due to difficulties in the release of right-of-way notably in Mfoundi Division, but also to various unforeseen events, including the management of numerous existing swamps from the Nsimalen junction to the Ahala junction. At the Nsimalen junction precisely, a first interchange is almost completed The right-of-way currently realised on the 11km highway represents 70% of the strip. The remaining 30% which has not been realised is in the Mfoundi Division. The Ahala to Tsinga urban section will follow subsequently. The open country section will be completed by the end of 2018. For the urban section, studies are completed. Already, the clear legibility of the route, the right-of-way, demolitions, costs of the works, compensations and displacement of networks is available. The validations of studies at the level of the relevant committees and the mobilization of funds are expected.

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INFRATRUCTURES

TRAIN Au premier trimestre 2017, la compagnie de transport par chemin de fer au Cameroun a décidé de réduire le nombre de voitures à six, dont cinq de 88 places assises et une autre voiture de 54 places. Cette réduction de la rame, induit une réduction du trafic, ce qui a une incidence sur les activités des commerçants. Par voie de conséquence, le nombre des voyageurs a aussi connu une baisse. En ce moment, à chaque voyage, le train embarque environ 500 passagers contre 1200 personnes précédemment. Cette situation remet à jour l’insuffisance des voies de communication ferrée. L’unique ligne de chemin de fer existante, appelée le transcamerounais, a été construite au cours de la présence européenne au Cameroun. Le Ministère de l’Économie a élaboré un plan ferroviaire à long terme, qui nécessite des investissements globaux d’un montant d’environ 52 Investir au Cameroun, terre d’attractivité

15 000 milliards de francs CFA. La réalisation de ce projet permettra d’améliorer l’économie nationale et l’industrie ferroviaire. La période de réalisation cours jusqu’en 2035. Le projet permettra de connecter les régions du pays et les pays voisins par voies ferrées. Il s’agira aussi de moderniser le chemin de fer. Le Gouvernement camerounais vient d’attribuer trois contrats d’un montant total de près de 5 milliards de francs CFA, à deux groupements de bureaux d’études techniques européen et africain, pour la réalisation des études de faisabilité des projets de construction de trois nouvelles lignes de chemin de fer dans le pays. La plus longue de ces lignes ferroviaires sera posée entre Douala, dans la région du Littoral, et Ngaoundéré, capitale régionale de l’Adamaoua, située dans la partie septentrionale du pays. Les deux autres lignes relieront Kribi à Edéa et Douala à Limbé.


INFRASTRUCTURES

RAILWAYS In the first quarter of the year 2017, the railway company in Cameroon reduced the number of vehicles to six, that is five 88 places and one 54 places. This reduction of the train wagons, translates to a reduction in traffic, which has an impact on the activities of traders. Consequently, the number of passengers has dropped. Presently, on each trip, the train boards about 500 passengers against 1200 previously. This situation brings to light the inadequacy of railway communication in Cameroon. The only railway line existing, named “Transcamerounais”, was built during the European presence in Cameroon. The Ministry of Economy elaborated a long term rail plan which necessitates global investment of around 15 Billion FCFA.

project will connect the country’s regions and neighboring countries by rail. It will also be a question of modernizing the railway. The Cameroon Government has given three contracts of close to 5 Billion CFA to two European and African technical consultancy groups, for the completion of feasibility studies of the construction project of three new railway lines in the country. The longest of these railway lines will be from Douala in the littoral to Ngaoundere, Regional capital of the Adamawa, situated in the Northern parts of the country. The two other lines will link Kribi to Edea and Douala to Limbe.

The completion of this project will improve the national economy and the railway industry. The period of implementation runs until 2035. The Investing in Cameroon, Land of attractiveness

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AÉROPORTS La société Aéroports du Cameroun (ADC) S.A. a lancé un vaste programme de modernisation des aéroports de sa concession. Les sept principaux aéroports du Cameroun sont : l’aéroport international de Douala, l’aéroport international de Yaoundé Nsimalen, l’aéroport international de Garoua, l’aéroport de Maroua Salak, l’aéroport de NgaoundéréDjabama, l’aéroport de Bafoussam, l’aéroport de Bamenda. Aéroport de Douala L’Aéroport International de Douala reste la principale porte d’entrée et de sortie aérienne du Cameroun, il dessert l’Europe et les pays de la sous-région. Il est classé 1er aéroport camerounais en nombre de passagers et de fret traités. Il côtoie la mer et à ce titre, il occupe un emplacement idéal pour dynamiser l’économie intérieure. Situé à côté du plus grand port du pays, dans une zone couvrant 56 284 km², l’aéroport international de Douala occupe un emplacement idéal pour promouvoir les affaires internationales. Il présente la particularité de voisiner avec les 54 Investir au Cameroun, terre d’attractivité

principales villes touristiques telles que Buea, Limbé, Kribi. La compagnie aérienne CAMAIR-CO a fait de l’aéroport de Douala le cœur de son réseau avec près de 40 mouvements hebdomadaires. D’autres compagnies aériennes, notamment Air France et Brussels Airlines effectuent des vols directs vers l’Europe. Ainsi, les mouvements des voyageurs, du Cameroun vers l’extérieur à partir de Douala, et vice versa, ne souffrent d’aucune difficulté. L’aérogare dispose des institutions financières localisées dans le hall public de l’aérogare pour toutes opérations de change et autres transactions financières. L’Aéroport International de Douala dispose de 07 salons privatifs dont 02 en gestion directe par ADC SA. L’automobiliste a à sa disposition deux parkings automobiles plein-air et sous-sol d’une capacité respective de 334 et 133 véhicules. On y accède aussi par les taxis aéroport, les navettes des hôtels, les véhicules de location, les bus des agences de voyages.


INFRASTRUCTURES

AIRPORTS Cameroon Airport Authority (ADC) has launched a vast programme for the modernisation of its airports. The seven main airports in Cameroon are; the Douala and Yaounde International airports, the Garoua airport, the Maroua Salak airport, the Ngaoundere Djabama airport, the Bafoussam and Bamenda airports.

weekly. Other companies like Air France and Brussels Airlines fly directly to Europe, making movement for passengers from Cameroon abroad and vice versa very easy.

Douala airport The Douala International airport remains the main port of entry and exit by air in and out of Cameroon. It serves Europe and the countries of the sub-region. It is ranked the first airport in Cameroon in terms of number of passengers and cargo handled. Its closeness to the ocean gives it an ideal place in boosting interior economy.

The terminal has financial institutions situated in the public hall for all exchange operations and other financial transactions and seven private salons 02 of which are directly run by the ADC SA. Motorists have two parking lots with a capacity of 334 outdoor parking lots and 133 underground parking lots, while airport taxis, hotel shuttles, rental vehicles and travel lot, 578 seats; Parking for diplomatic corps, 65 seats; Parking administrative corps, 65 seats), and an esplanade.

Located close by the largest port in the country on an area covering 56 284 km² The Douala International Airport is ideal for promoting international affairs. It has the advantage of sharing borders with main touristic towns like Buea, Limbe, Kribi.The CAMAIR-CO airline company has placed the Douala airport at the centre of its network with close to 40 flights

The airport is equipped with next-generation assistance equipment that offers the possibility of handling freight according to international standards in the matter: loader of 7 daN, high loader of 14 daN, of water and drainage tons, toilet drainage trucks, hotel trucks, universal pushback. All these acquisitions place the YaoundĂŠNsimalen airport at the level of best equipped Investing in Cameroon, Land of attractiveness

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L’aéroport dispose des boutiques et services a caractère financier, boutiques de presse et gadgets divers, distributeurs automatiques de billets, boutiques d’accès internet et bureautiques, cabines téléphoniques, services de restauration moderne, boutiques DUTY free pour les cadeaux et souvenirs située en zone réservée, agences de voyage et services de location de voitures, entre autres, boutiques offrant des articles d’art des différentes régions du Cameroun. Autant de services qui facilitent la pratique à faire des affaires.

meilleurs délais ; - Le fret traditionnel, qui renvoie au transport des marchandises à bord d’appareils de lignes régulières, les colis pouvant aller de 1 kg à plusieurs tonnes ; - Le fret charter, qui correspond aux marchandises transportées sur des vols non réguliers. Avec le développement des activités économiques en Afrique centrales, l’aéroport international de Douala est appelé à offrir plus de services aux usagers. Cette opportunité pourrait être saisie par des investisseurs.

Le service fret a pour mission principale de développer et promouvoir l’offre et l’activité aériennes en matière de fret. Elle abrite les prestataires du transport aérien de marchandises et de plis. Du colisage lourd ou spécialisé, à l’envoi d’un courrier en express, tant au Cameroun qu’à l’international, une palette des professionnels assurent les envois fret au départ de Douala. Les infrastructures pour le fret, couvre 4 267 m² de superficie de magasins et de bureaux à l’usage des activités cargo et transit, 4 416 m² dédiée au traitement du fret, avec une capacité de gestion de 50 000 tonnes, 32 190 m² de surface disponible. Les différents types de fret qui s’y pratiquent sont : - Le fret express caractérisé par une logistique rapide conduisant à une livraison dans les

Aéroport international Yaoundé-Nsimalen L’aéroport de Yaoundé-Nsimalen, situé dans la banlieue de Yaoundé est le second du pays, de par le transit et le fret. L’aéroport est doté d’infrastructures modernes et représente le plus grand potentiel de croissance du trafic international. Il dessert la ville de Yaoundé, siège des institutions et capitales administratives du pays.

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Les chariots à bagages sont disponibles sur l’esplanade et dans le hall de livraison bagages. L’aérogare dispose des institutions financières localisées dans le hall public de l’aérogare pour toutes opérations de change et autres transactions financières. En référence à la nouvelle réglementation internationale, les


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airports in terms of assistance equipment in the Central African sub-region. Airlines looking to find an anchor in sub-Saharan Africa can tap from the capacity of YaoundĂŠ airport. Large commercial spaces, within the airport area, are made available to businesses. These sites are privileged for various types of investments: warehouses, hotels, commercial surfaces. With the organization of the African Cup of Nations football in 2019, the flow of travelers to Yaounde will have to increase considerably according to projections. Indeed, the city of Yaounde will host more sites of the competition than other cities. Investors are invited to book the commercial spaces that YaoundĂŠ Nsimalen airport offers them. Garoua International airport The Garoua International airport is situated in a region favourable for artists, business men, fishers, farmers, etc. Moreover, the city of Garoua has the potential to induce mass tourism for lovers of scenery with natural curiosities. Hence tour operators are invited to take advantage of the facilities offered at the Garoua airport. The airport has two parks with a capacity of 298 vehicles. Access to the airport is facilitated by the presence of road direction signs. For the comfort

of passengers, the airport has a VIP lounge and a private lounge offering a welcoming environment for business. The airport also disposes of a financial and commercial space open to use by airlines. Art sales areas, travel agencies, beverage sales areas, bar-restaurants, newsstands, allow the accommodation of visitors. A rare opportunity is offered to economic operators to carry out economic activities and erect a place of business. For this, a wide range of products is available, including bare grounds, shops and offices, advertising display spaces, airport tours, scenery shooting. Maroua salak International airport The town of Maroua is the entry and exit door for all touristic destinations in the Far North Region. Movement is made possible by hotel shuttles, bus agencies. A VIP lounge is put at the disposal of visitors. Servicing equipment pallet trucks, luggage trolleys, bunker loaders, power packs, air starter units, self-propelled walkways, etc., offer users continuous modern services.

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liquides ne peuvent désormais être emportés en cabine que de manière limitée. Pour le confort des passagers et usagers, l’Aéroport International de Yaoundé-Nsimalen dispose des salons VIP et privatifs. L’accès à la circulation est facilité par un réseau routier et une signalisation horizontale et verticale systématique. L’autoroute en construction entre le site de l’aéroport et la ville de Yaoundé, sera livrée en fin 2018 et devra améliorer l’accès et le transit en direction de l’aéroport. L’aéroport dispose de trois parking (parking plein air, 578 places ; parking corps diplomatiques, 65 places ; parking corps administratifs, 65 places), et d’une esplanade. L’aéroport est doté de matériels d’assistance de nouvelle génération qui offrent la possibilité de traitement de fret selon les normes internationales en la matière : loader de soute de 7 daN, high loader de 14 daN, tonnes à eau et à vidange, camions vide toilette, camions hôteliers, push-back universel. Toutes ces acquisitions positionnent l’aéroport de Yaoundé-Nsimalen au niveau des aéroports les mieux équipés en matériel d’assistance dans la sous-région Afrique centrale. Les compagnies aériennes désireuses de trouver un point d’encrage en Afrique subsaharienne peuvent exploiter les capacités qu’offre l’aéroport de Yaoundé. De vastes espaces commerciaux, à l’intérieur du domaine aéroportuaire, sont mis à la disposition des entreprises. Ces sites sont privilégiés pour divers types d’investissement : entrepôts, hôtels, surfaces commerciales. Avec l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations de football en 2019, le flux des voyageurs vers Yaoundé devra considérablement s’accroitre selon les projections. En effet, la ville de Yaoundé hébergera plus de sites de la compétition que les autres villes. Les investisseurs sont invités à réserver les espaces commerciaux que l’aéroport de Yaoundé Nsimalen met à leur disposition. Aéroport international de Garoua L’Aéroport International de Garoua, est situé dans 58 Investir au Cameroun, terre d’attractivité

une région carrefour favorable aux courants d’échange entre artisans, commerçants, pêcheurs, agriculteurs, éleveurs. De plus, la ville de Garoua a la prétention d’induire un tourisme de masse pour les amateurs en dépaysement et de curiosités naturelles. Les tour-opérateurs sont invités à exploiter les facilités offertes au niveau de l’aéroport de Garoua. En effet, l’aéroport dispose de deux parkings automobiles d’une capacité de 298 véhicules. L’accès et la circulation à l’aéroport de Garoua sont facilités par la présence des panneaux de signalisation de direction. Pour le confort des passagers et usagers, l’aéroport dispose d’un salon VIP et d’un salon privatif, cadre événementiel pour la réussite de vos affaires. L’aéroport dispose aussi des commerces et services à caractère financier ouverts sur l’amplitude de l’exploitation des vols. Des espaces de vente d’objets d’art, des agences de voyage, des espaces de vente de boissons, des bars-restaurants, des kiosques à journaux, permettent l’accommodation des visiteurs. Une opportunité exceptionnelle est offerte aux opérateurs économiques de mener une activité économique sur le site aéroportuaire de Garoua et d’ériger une place d’affaires. Pour cela, une gamme variée de produits est disponible, entre autres, des terrains nus, des commerces et des bureaux, des espaces d’affichage publicitaire, des visites guidées d’aéroport, des prises de vues. Aéroport international de Maroua Salak La ville de Maroua est le point de départ et d’arrivée de toutes les destinations ou circuits touristiques de la région de l’Extrême-Nord. L’accès est rendu possible par les navettes des hôtels, les bus des agences de voyages. Un salon VIP est mis à la disposition des visiteurs. Le matériel de servitude chariots porte-palette, chariots porte-bagages, chargeurs de soutes, groupe électrique, groupe de démarrage à air, passerelles auto tractées, etc., permettent d’offrir aux usagers des services modernes en continus.


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TRANSPORT MARITIME La prédominance du Cameroun dans la sousrégion Afrique centrale est incontestablement liée à son activité portuaire. Sa situation au fond du Golfe de Guinée, lui assure un avantage sur ses voisins et en fait un hub pour les échanges avec ses voisins et aussi avec les autres continents. Sur sa façade maritime, sont construits plusieurs ports : le port de Douala, le port de Limbé et le port de Kribi. Douala Le port d’estuaire de Douala est situé au cœur du Golfe de Guinée, entre les parties occidentale et centrale de l’Afrique, il s’étend le long du fleuve Wouri. Le port de Douala est naturellement protégé des mouvements de la mer et dispose d’un plan d’eau calme. Il s’étend sur une superficie de 1000 ha dont 60% en exploitation. Avec le développement industriel du Cameroun, le port de Douala se positionne 60 Investir au Cameroun, terre d’attractivité

comme un atout majeur pour les investisseurs. De plus, le Ministère de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire conduit, pour le Cameroun, les négociations avec l’Union européenne sur l’accord de partenariat économique. L’une des manifestations de cet accord est le relèvement du volume des échanges au port de Douala. Les entreprises désireuses d’accroitre leurs activités, sont invitées à s’y installer. La promotion et le marketing de l’infrastructure sont assurés par le Port Autonome de Douala (PAD), qui a charge d’assister et d’accueillir les navires qui accostent, de créer et d’aménager des zones industrielles portuaires, entre autres. Le PAD ambitionne d’augmenter le trafic et l’offre de service. Aussi, vient-il d’achever les travaux : - De réhabilitation des voiries ; - De construction d’une nouvelle route ;


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MARITIME TRANSPORT The predominance of Cameroon in the Central African Sub Region is its port activities. Its situation in the Gulf of Guinea assures her an advantage over her neighbouring countries making of it a hub for exchange with its neighbours and other continents. On her sea fronts are constructed the Douala, Limbe and Kribi ports.jk Douala The Douala seaport is situated in the heart of the Gulf of Guinea and runs through the Wouri River. The Douala port is naturally protected by sea movements and calm water levels. It extends on a surface area of 1000ha with 60% exploited. With the industrial development of Cameroon, the port of Douala is positioned as a major asset for investors. Moreover, The Ministry of the Economy, Planning and Regional Development leads negotiations, for Cameroon, with the

European Union on the Economic Partnership Agreement. One of the manifestations of this agreement is the increase in the volume of trade at the port of Douala. Companies wishing to increase their activities are invited to settle here. The promotion of the infrastructure is assured by the Port Authority of Douala (PAD) and is in charge of welcoming ships, creating and managing port industrial zones amongst other things. The PAD aims to increase traffic and service offer. So, it has just completed work on: - rehabilitation of roads; - Construction of a new road; - Securing the port domain; - Store layout; - Implementation of a modernized port management IT system. To increase security, the PAD has acquired fast Investing in Cameroon, Land of attractiveness

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- De sécurisation du domaine portuaire ; - D’aménagement des magasins ; - De mise en place d’un système informatique de gestion portuaire modernisé. Pour accroitre la sécurisation, le PAD a acquis des bateaux patrouilleurs rapides, du matériel et équipements de sécurité (caméras de surveillance et radars), et une remise à niveau du matériel de signalisation (balises, phares côtiers). PORT DE LIMBE Le port de Limbé est essentiellement axé sur le transit du pétrole. Le Ministère de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire présente aux partenaires et bailleurs de fonds le projet de construction d’un port en eau profonde à Limbé. Le site d’Isonge, prévu à cet effet, permettra au port en eau profonde, en projet, d’accueillir des bateaux avec un tirant d’eau de 17 mètres. Le coût global des activités est estimé à 426 milliards de FCFA, soit 650 millions d’euros. Il s’agit de construire quatre terminaux : - Un terminal à conteneur ; - Un terminal pétrolier ; - Un terminal industriel ; - Un terminal à cabotages. Le site devrait s’étendre sur 100 hectares. Le trafic prévisionnel est de 200 000 conteneurs par an dans la phase de lancement, pour aboutir à 1,6 millions en 2050. L’infrastructure permettra de desservir les pays d’Afrique de l’ouest. Avec le port en eau profonde de Limbé, le Cameroun va sans aucun doute devenir l’un des pays les plus à la pointe des activités portuaires dans l’ensemble du golfe de Guinée. PORT EN EAU PROFONDE DE KRIBI Le port en eau profonde de Kribi ambitionne de devenir, à relatif court terme, une plateforme portuaire et logistique incontournable dans l’Afrique centrale et dans le restant du Golfe de Guinée. C’est dans cette optique que l’infrastructure a été dimensionnée et construite. Grace à ses équipements techniques de premier ordre, dont des quais fondés à moins de 16 mètres de profondeur, l’infrastructure est en 62 Investir au Cameroun, terre d’attractivité

mesure d’accueillir, dans le golfe de Guinée, des navires de 350 à 400 mètres, et emporter quelques 100 000 tonnes de produits. À cet effet, il dispose d’outils modernes et performants, notamment en matière d’aide à la navigation et de manutention. Afin d’assurer des prestations à la hauteur des standards internationaux, voire au-delà, il a recruté des opérateurs de notoriété internationale. Situé sur les lignes maritimes internationales et accessible toute l’année, le Port de Kribi bénéficie d’énormes atouts naturels, des équipements de première classe bénéficiant d’une grande modularité et des mouvements de manutention des navires à grands tirants d’eau. Avec 680 mètres de linéaires de quai dont 350 mètres pour le terminal à conteneurs, 270 mètres pour le terminal polyvalent, ces deux terminaux ont une capacité d’accueil respective 300 000 EVP (équivalent vingt pieds) par an et de 1,2 millions de tonnes par an dans la configuration initiale du port. De par son positionnement sur le golfe de Guinée, le Port de Kribi est la porte d’entrée d’un marché exceptionnel ouvrant sur un bassin de plusieurs millions de consommateurs répartis dans la sous-région. Emploi Le 29 juin 2016, un décret du Président de la République qui crée le Port Autonome de Kribi, en abrégé «PAK», lui confère la mission d’assurer la gestion, la promotion et la commercialisation des produits et services mis à disposition sur la plateforme. À court et moyen termes, le PAK devrait donc jouer un rôle prépondérant dans l’économie camerounaise et cela de façon croissante. De nombreux pôles d’activités sont ainsi appelés à se développer autour de l’infrastructure, agrégeant des entreprises de diverses tailles et de divers profits, tant du secteur industriel, maritime, logistique que des transports. Tout cela devrait permettre de créer des emplois directs et indirects de l’ordre de 5 000. Développement de la production industrielle Le Port de Kribi ambitionne de regrouper des entreprises industrielles dans le domaine des mines, des hydrocarbures et de la transformation


INFRASTRUCTURES

patrol boats, safety material and equipment (surveillance cameras and radars), and upgraded of signalling equipment (beacons, coastal lights). Limbe deep sea port The port of Limbe is essentially focused on the transit of oil. The Ministry of the Economy, Planning and Regional Development presents to partners and donors the project to build a deepwater port in Limbe. The Isonge site, provided for this purpose, will allow the planned deep sea port, to accommodate boats with a draft of 17 meters. The overall cost of activities is estimated at CFAF 426 billion, or 650 million euros. It consists in building four terminals: - a container terminal; - an oil terminal; - an industrial terminal; - A coastal shipping terminal. The site is expected to extend over 100 hectares; projected traffic is 200,000 containers per year in the launch phase, resulting in 1.6 million in 2050. The infrastructure will serve West African countries. With the deep sea port of Limbe, Cameroon will undoubtedly become one of the most advanced ports in the Gulf of Guinea. THE KRIBI DEEP SEA PORT The Kribi deep sea port aims at becoming in a relatively short period of time an indispensable port and logistic platform in Central Africa and the rest of the Gulf of Guinea. It is in this view that the infrastructure was built with grandeur. Thanks to its first-rate technical equipment, including wharves founded less than 16 meters deep, the infrastructure is able to accommodate, in the Gulf of Guinea, ships from 350 to 400 meters, and carry some 100,000 tons of products. It has modern equipment in terms of navigation aid and handling. In order to attain international standards in services, it recruited operators of international renown. Located on international shipping lines and accessible all year round, the Port of Kribi enjoys enormous natural assets, first-class facilities with high degree modularity and handling

movements of vessels with large drafts. With 680 meters of platform including 350 meters for the container terminal, 270 meters for the multipurpose terminal, these two terminals have a respective capacity of 300 000 TEU (equivalent to twenty feet) per year and 1.2 million tons per year in the initial configuration of the port. With its position on the Gulf of Guinea, the Port of Kribi is the gateway to an exceptional market opening on a pool of several million consumers throughout the sub-region. Employment On 29 June 2016, a presidential decree creating the Port Authority of Kribi abbreviated as PAK, conferred on it the mission of ensuring the management, promotion and marketing of products and services made available on the platform. The PAK should therefore play an increasingly leading role in the Cameroonian economy in the short and medium term. Many clusters of activities are therefore expected to develop around the facility, aggregating businesses of various sizes and profits, both in the industrial sector, maritime, logistics as well as transport. All of this should create about 5000 direct or indirect employment. Development of Industrial Products The port of Kribi seeks to bring together companies in the domain of mine, hydrocarbons and agricultural transformations. Almost all the growth prospects of the Ministry of the Economy, Planning and Regional Development for the coming years are based on an increase in the productivity of the entire productive fabric, backed by the establishment of local raw material processing and recovery units for either local markets or international markets. In view of the exportation of African products and towards Africa, the port of Kribi comes in as a passage to optimise the performance of companies by rendering them capable of attaining their market rapidly. 1st Phase The first phase of the port which focused on the elements of the port started in 2011 and Investing in Cameroon, Land of attractiveness

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agricole. La quasi-totalité des perspectives de croissance, du Ministère de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire, pour les prochaines années se fonde sur une augmentation de la productivité de l’ensemble du tissu productif, qui s’appuie sur la mise en place d’unités de transformation et de valorisation de matière premières locales à destination soit de marchés locaux, ou de marchés internationaux. Dans l’optique d’une densification des exportations de l’Afrique et vers l’Afrique, le Port de Kribi se pose comme un chemin de passage qui optimise la performance des entreprises en les rendant capables d’atteindre rapidement leurs marchés. Les investisseurs sont encouragés à profiter des opportunités qu’offre cette nouvelle infrastructure, appelée à s’étendre. Phase I La première phase, axée sur la composante portuaire a démarré en 2011 et s’est achevée en 2014. Elle a été réalisée sous la forme d’un Engineering Procurement and Construction (EPC) par la société chinoise CHEC (China Harbour Engineering Compagny) pour un coût total de 497 millions USD. Son financement a été assuré à 85% par un prêt accordé par Eximbank China et à 15% par l’État du Cameroun. Cette première phase a permis de réaliser un linéaire de quai total de 615 mètres, d’acquérir divers équipements 64 Investir au Cameroun, terre d’attractivité

de manutention portuaires et de construire des bâtiments et des voiries et réseaux divers. Consistance et coût des travaux La phase 1 du Port en eau profonde de Kribi a notamment permis de réaliser les infrastructures de base et d’acquérir ainsi que d’installer des équipements de manutention et de levage. Sur la réalisation des infrastructures de base, ont été réalisés : - Une digue de protection d’une longueur de 1 355 mètres ; - Un chenal d’accès d’une longueur de 650 mètres et d’une largeur de 200 mètres dragué à une profondeur de moins 15 mètres par rapport au zéro hydrographique ; - Une aire de stockage conteneurs de 84 000 m ; - Un mur de quai d’une longueur de 615 mètres colinéaire ; - Une poche d’amarrage d’une largeur de 65 mètres draguée à une profondeur de - 16 mètres par rapport au zéro hydrographique, Ces infrastructures sont constituées d’un terminal polyvalent avec un linéaire de quai de 265 mètres et une capacité de trafic de 12 millions de tonnes par an, et d’un terminal à conteneurs avec 350 mètres de longueur de quai et une capacité de 250 000 EVP. Sur l’acquisition et l’installation des équipements


INFRASTRUCTURES

ended in 2014. It was carried out in the form of an Engineering Procurement and Construction (EPC) by the Chinese company CHEC (China Harbour Engineering Company) for a total cost of 497 million USD. Its financing was secured at 85% by a loan granted by Eximbank China and at 15% by the State of Cameroon. This first phase made it possible to achieve a total of 615m of total wharf, acquire diverse equipment for port handling and the construction of buildings and various roads and networks. Consistency and Cost of Works Phase 1 of the Kribi deep sea port particular enabled the achievement of basic infrastructure and the acquisition and installation of handling and washing equipment. On the construction of basic infrastructure were realised; - A 1355m long protective dike; - An access channel 650m long, 200m wide dredged to a depth of less than 15m from the hydrographic datum; - A container storage area of 84,000 m2; - A 615m collinear quay wall; - A 65m wide mooring pocket dredged to a depth of - 16m from the hydrographic datum. These facilities consist of a multipurpose terminal with a 265m quay line and a traffic

capacity of 12 million tons per year, and a container terminal with 350m of platform length and a capacity of 250,000 TEU. On the acquisition and installation of washing and handling equipment, the following has been accomplished in the first phase of works: - A protective dike; - Two container gantry cranes or gantry cranes; - Five Rubber Tyred Gantry (RTG) or Park Gantry; - An empty container loader; - Ten tractors (120 kN); - One Reach Stacker (45 tonnes) These works cost a total of 497 million USD (around 250 billion FCFA) and was realised over a three-year period by the China Harbor Engineering Company in EPC (Engineering Procurement Construction) mode. Phase II Consistency and additional costs of the work The launch of Phase 2 of the Kribi Deep Sea Port (PEPK), by the Ministry of the Economy, Planning and Regional Development, reflects its concern firstly to increase the competitiveness of this infrastructure by establishing it as a leading logistics hub, and then anticipating the saturation of port facilities in the near future. This second phase will include: Investing in Cameroon, Land of attractiveness

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INFRATRUCTURES

de manutention et de lavage, ont été accompli, au cours de la phase 1 : - Une digue de protection ; - Deux portiques à conteneurs ou portiques de quai ; - Cinq rubbertyredgantry (RTG) ou portiques de parc ; - Un chargeur pour conteneur vide ; - Dix tracteurs (120 kN) ; - Un ReachStacker (45 tonnes). Ces travaux dont le coût total est de 497 millions USD (environ 250 milliards de FCFA) ont été réalisés sur une durée de trois ans par la China Harbour Engineering Compagny en mode EPC (Engineering Procurement Construction). Phase II Consistance et coûts additionnels des travaux Le lancement de la phase 2 du Port en Eau Profonde de Kribi (PEPK), par le Ministère de l’Économie, de la Planification e de l’Aménagement du territoire, traduit le souci de celui-ci d’abord d’accroitre la compétitivité de cette infrastructure en l’érigeant comme un hub logistique de premier plan, et ensuite d’anticiper la saturation des installations portuaires dans un horizon proche. Cette deuxième phase consistera notamment à : - Étendre le linéaire de quai, avec 700 mètres additionnels qui seront consacrés au trafic conteneurisé; - Prolongé la digue de protection de 675 mètres; - Réaliser des zones d’entreposage et de stockage (30 hectares de terre-pleins); - Acquérir de nombreux équipements de manutention de dernière génération (portiques de quai, de parc, etc.); - Construire des bâtiments supplémentaires et étendre les voiries et réseaux divers. Financement et exploitation La deuxième phase sera réalisée selon le mode EPC, par l’entreprise CHEC pour un coût total de 793 millions USD, soit 400 milliards de FCFA. Les modalités de financements seront analogues à celles de la première phase, avec un financement bancaire concessionnel accordé par Eximbank China à hauteur de 85% du montant total des 66 Investir au Cameroun, terre d’attractivité

travaux. Les 15% restant seront apportés par le gouvernement camerounais sous forme de contrepartie. Toutefois, conscient des difficultés de trésorerie rencontrées par l’État dans la mobilisation des fonds de contrepartie, ainsi que de la nécessaire contribution des revenus au remboursement des dettes contractées, le Maître d’Ouvrage a privilégié un montant financier obéissant notamment aux deux principes suivants : - Alléger la phase financière de l’État pendant la réalisation des travaux de construction; - Assurer le service de la dette grâce aux revenus générés par le projet. Aussi, est-il exigé du groupement Bollore/Cmacgm/Chec (BCC), adjudicataire retenu pour l’exploitation des 700 mètres construits en phase 2 et conformément au dossier d’appel d’offres, de participer à son financement à hauteur de 15% représentant les fonds de contrepartie exigés. Analyse économique et financière Bien qu’ayant été séquencées en matières de financement et de construction, les phases 1 et 2 seront liées en termes d’exploitation et de revenus générés. Ainsi les concessions accordées aux partenaires englobent les deux phases. Revenus d’exploitation Le Maître d’Ouvrage ayant eu pour souci de faire des revenus d’exploitation la source principale de remboursement de la dette, les appels d’offres lancés afin de sélectionner ses concessionnaires ont privilégié l’offre financière comme éléments discriminant. Ainsi, après que chacun des candidats ait satisfait les minimas en termes de capacités techniques imposés par le Maître d’Ouvrage, l’adjudicataire a été retenu sur la base de l’offre technique la plus élevée. En sus, la procédure d’appel d’offres a imposé le principe du trafic minimum garanti sur lequel chaque opérateur s’est engagé sur son offre. Ceci afin d’assurer le plus de revenus possibles pour le Port, tout en se prémunissant de prévisions de trafic irréalistes, ne visant qu’à soutenir une offre financière consistante mais non viable.


INFRASTRUCTURES

This second phase will consist in: - Extending the linear dock with 700 additional meters that will be devoted to containerized traffic; - Prolonging the protective dike by 675m - Constructing warehouses and storage facilities (30 hectares of medians) - Acquiring many new generation handling equipment (platform gantry, park, etc.); - Constructing supplementary buildings and extending roads and various networks. Funding and Operation The second phase will be realised according to the EPC made by the CHEC Company for a total amount of 793 million USD (about 400 billion FCFA). The financing arrangements will be similar to those of the first phase, with concessional bank financing granted by Eximbank China of up to 85% and the remaining 15% by the government of Cameroon. However, aware of the cash-flow difficulties encountered by the State in mobilizing counterpart funds, as well as the necessary contribution of the revenues to the repayment of the debts contracted, the Project Owner favoured a financial amount obeying in particular the two following principles: - Alleviate the financial phase of the State during construction work; - Provide debt service thanks to the income generated by the project. Likewise, the Bollore / Cma-cgm / Chec group (BCC), successful bidder for the operation of the 700 meters built in phase 2 and in accordance with the bidding documents, is required to participate in its funding up to 15% representing the required matching funds. Economic and financial analysis Although having been sequenced in terms of financing and construction, Phases 1 and 2 will be linked in terms of operations and revenues generated. Thus the concessions granted to the

partners will include both phases. Operating Revenue Since the Project Owner was concerned with making operating revenues the main source of debt repayment, tenders launched to select his contractors favoured the financial offer as discriminating factors. Thus, after each of the candidates had satisfied the minimums in terms of the technical capacities imposed by the Project Owner, the successful bidder was selected on the basis of the highest technical bid. In addition, the tender procedure imposed the principle of minimum guaranteed traffic on which each operator committed to its offer. This is to ensure the most revenue possible for the Port, while guarding against unrealistic traffic forecasts, only to support a consistent but unsustainable financial offer. BCC, the future operator of the container terminal (TAC), has planned to process the national import / export traffic which is currently almost exclusively in Douala, but also to make Kribi a major transhipment hub by processing transhipment traffic to neighbouring ports. This strategy builds on the capabilities of Cma-cgm, the world’s 3rd largest amateur looking for a hub on the West African coast and the Gulf of Guinea. The expected traffic will allow the Autonomous Port of Kribi, which will be responsible for repaying the debt, to derive operating income which will be broken down according to the following typology: - Concession fees paid by private operators (entrance fees, royalties on the turnover achieved, public land tax on the occupied perimeter, etc.); - Royalties paid by ships sailing to Kribi (right of residence, pilotage, etc.); - Market fees paid by shippers (loading / unloading of goods). The concession fees which private partners are committed to are among the highest on the West African coast.

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INFRATRUCTURES

BCC, futur opérateur du terminal à conteneurs (TAC), a prévu de traiter le trafic d’import/ export national qui passe actuellement quasi exclusivement à Douala, mais également de faire de Kribi un hub majeur de transbordement en traitant du trafic de transbordement vers les ports voisins. Cette stratégie s’appuie sur les capacités de Cma-cgm, 3ème amateur mondial à la recherche d’un hub sur la côte ouest africaine et le Golfe de Guinée. Les trafics escomptés permettront au Port Autonome de Kribi, qui aura la responsabilité de rembourser la dette, de tirer des revenus d’exploitation qui seront décomposés selon la typologie suivante : - Redevances de concession payées par les opérateurs privés (droits d’entrée, royalties sur le chiffre d’affaire réalisé, redevance domanial assise sur le périmètre occupé, etc.); - Redevances navires payées par les navires escalant à Kribi (droit de séjour, pilotage, etc.); - Redevances marchandes payées par les chargeurs (embarquement/débarquement de marchandise). Les redevances de concession sur lesquelles se sont engagées les partenaires privés sont parmi les plus élevées de la côte ouest africaine. Condition de financement Les caractéristiques du financement bancaire concessionnel de la phase 2 (prêt de 674 millions USD) sont identiques à celles de la phase 1 (prêt de 423 millions USD), à savoir : - Taux d’intérêt de 2%; - Période de maturité de 20 ans, débuté en 2011 pour la phase 1, celle de la phase 2 aurait dû débuter en 2016; - Période de remboursement de 10 ans ; - Période de grâce de 7 ans. Couverture du service de la dette Le calcul du ratio annuel de couverture du service de la dette par les revenus nets d’exploitation, aboutit à un ratio moyen de 1,47. Avec seulement 0,47 point au-dessus de l’objectif général minimum, ce ratio est assez confortable. 68 Investir au Cameroun, terre d’attractivité

Coût, financement et consistance des travaux Sur le coût et le financement des travaux de la phase 2 du port en eau profonde de Kribi (PEPK), il convient de relever que ceux-ci s’élèveront à 793 millions USD et seront financés selon les mêmes modalités que celles de la première phase, à savoir: - 85%, soit 674 millions USD pris en charge par un prêt d’Eximbank China; - 15%, soit 119 millions USD par les fonds de contrepartie de l’Etat du Cameroun. Toutefois, le principe de contrepartie est celui d’un financement intégral des fonds de contrepartie, requis dans le cadre de la phase 2, par l’opérateur du terminal à conteneurs. Sur la consistance des travaux de la phase 2 du PEPK, ils porteront sur la réalisation des infrastructures de base ainsi que l’acquisition et l’installation des infrastructures de base. La réalisation des infrastructures de base consistera à : - Un prolongement de la digue de protection sur une longueur de 675 mètres; - Un chenal d’accès d’une longueur de 1 100 mètres et d’une largeur de 200 mètres dragué par une profondeur de -15 mètres par rapport au zéro hydrographique ; - Un cercle d’évitage de 692 mètres de diamètre dragué par une profondeur de -15 mètres par rapport au zéro hydrographique; - Une aire de stockage conteneurs d’environ 190 000 m2; - Un mur de quai d’une longueur de 715 mètres colinéaire; - Une poche démarrage, d’une largeur de 92 mètres draguée à une profondeur de -16 mètres par rapport au zéro hydrographique. Les infrastructures de base de cette deuxième phase seront dédiées à un terminal à conteneurs. Pour l’acquisition et l’installation des équipements de manutention et de levage, il s’agira d’acquérir : - Cinq portiques à conteneurs ou portiques de quai ; - Quinze RubberTyred ou portique de parc; - Trois chargeurs pour conteneur vide; - Vingt-cinq tracteurs ;


INFRASTRUCTURES

Finance terms The characteristics of the concessional bank financing of Phase 2 (USD 674 million loan) are identical to those of Phase 1 (USD 423 million loan), namely: - Interest rate of 2%; - 20-year maturity period, started in 2011 for phase 1, phase 2 should have started in 2016; - 10-year repayment period; - Grace period of 7 years. Debt service cover The calculation of the annual debt service cover ratio to net operating income results in an average ratio of 1.47. With only 0.47 points above the overall minimum goal, this ratio is quite comfortable. Cost, financing and consistency of work On the cost and financing of Phase 2 of the Kribi Deep Sea Port (PEPK), it should be noted that these will amount to USD 793 million and will be financed in the same way as the first phase, namely: - 85%, or $ 674 million supported by a loan from Eximbank China; - 15%, or 119 million USD by counterpart funds of the State of Cameroon. However, the counterparty principle is that of full financing of the counterpart funds required under Phase 2 by the container terminal operator.

On the consistency of the works of phase 2 of PEPK, they will focus on the realization of basic infrastructure as well as the acquisition and installation of basic infrastructure. The realization of basic infrastructures will consist of: - An extension of the protective dike over a length of 675 meters; - An access channel with a length of 1,100 meters and a width of 200 meters dredged by a depth of -15 meters in relation to the hydrographic datum; - A 692-meter-diameter turning circle dredged by a depth of -15 meters from the hydrographic datum; - A container storage area of approximately 190,000m2; - A quay wall with a length of 715 meters collinear; - A boot pocket, 92 meters wide dredged to a depth of -16 meters from the hydrographic datum. The basic infrastructure of this second phase will be dedicated to a container terminal. For the acquisition and installation of handling and lifting equipment, it will be necessary to acquire: - Five gantry cranes with container or gantry cranes; - Fifteen Rubber Tyred or Park Gantry; - Three loaders for empty container; - Twenty five tractors; - Two ReachStackers. Investing in Cameroon, Land of attractiveness

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INFRATRUCTURES

- Deux ReachStacker. TRAFIC PRÉVISIONNEL Revenus d’exploitation A la lumière du processus de sélection des opérateurs privés pour l’exploitation des terminaux du PAK, en partenariat public-privé, les redevances attendues se déclinent ainsi qu’il suit : - Sur les redevances générées par l’exploitation du terminal à conteneurs • l’adjudicataire est le groupement Bollore/Cma-cgm/Chec, • la durée du contrat est de 25 ans, • le droit d’entrée est fixé à 77 millions d’euros, • la redevance est fixée à 33 millions d’euros, • la redevance variable annuelle est de 23%, • la somme des redevances actualisées est de 623 millions d’euros ; - Sur les redevances issues de l’exploitation du terminal polyvalent • la durée du contrat est de 20 ans, • le droit d’entrée est fixé à 30 millions d’euros, • la redevance est fixée à 8 millions d’euros, • la redevance variable annuelle est de 15%, • la somme des redevances actualisées est de 129 millions d’euros. Les termes des contrats de partenariat avec les opérateurs sont convenus. Le PAK bénéficiera aussi des services de remorquage et de lamanage qui seront assurés par SMIT LAMNALCO. Le montage financier de la phase 2, retenu par l’État du Cameroun, a obéi à une logique d’allègement maximal de la charge financière de l’État, que ce soit durant la phase de construction et celle d’exploitation/remboursement de la dette. La sélection des partenaires privés a été faite dans ce sens, en obtenant de ceux-ci qu’ils financent la contrepartie de l’État, et qu’ils garantissent au PAK un niveau de trafics et de revenus suffisant pour couvrir le service de la dette. 70 Investir au Cameroun, terre d’attractivité

Les missions assignées par l’État du Cameroun au PAK sont les suivantes : - Construction et maintenance de l’infrastructure portuaire; - Développement continu des capacités dans le domaine portuaire; - Concession et transfert d’activités ayant un caractère de service public; - Police portuaire et capitainerie du port ; - Organisation et régulation des activités entre acteurs de la communauté portuaire; - Promotion, valorisation et commercialisation des produits et services du port. Le port et le développement de la région économique de Kribi La ville de Kribi sera d’ici peu une grande ville industrielle. Avec le bitumage de la route Kribi – Akom 2 – Ebolowa, et de la route Kribi – Grand Zambi, les travaux de l’aéroport de Kribi et de la phase 2 du Port en eau profonde, sans oublier l’usine de montage des automobiles, et le projet de développement d’une palmeraie d’environ 20 000 hectares avec 4 000 emplois directs en perspective, Kribi cristallise l’attention des investisseurs. Le Port Autonome de Kribi (PAK), pour le départ, a démarré ses activités avec un effectif de 200 personnes. Les partenaires du PAK qui vont gérer le terminal à conteneurs et le terminal polyvalent vont employer près de 500 personnes. Plusieurs autres entreprises vont s’installer autour du PAK. Kribi, c’est tout un pôle qui se développe, drainant de nombreux aspirants à l’emploi. Selon les services départementaux du Ministère du Travail de l’Océan, 4 000 postes sont à pourvoir dans les industries qui s’installent, auxquels, il faut ajouter les 3 000 emplois octroyés aux camerounais à l’usine de montage automobile. Dans le grand projet structurant du complexe métallurgique et sidérurgique de Fifinda, non loin de Kribi, d’autres milliers d’emplois sont annoncés.


INFRASTRUCTURES

FORECAST TRAFFIC Operating revenue In the light of the process of selection of private operators for the operation of PAK terminals, in public-private partnership, the expected royalties are as follows: - Fees generated by the operation of the container terminal • the successful tenderer is the Bollore / Cma-cgm / Chec group, • the duration of the contract is 25 years, • the entry fee is set at 77 million euros, • the fee is set at 33 million euros, • the annual variable fee is 23%, • the sum of the discounted fees is 623 million euros; - Fees arising from the operation of the multipurpose terminal • the successful tenderer is the NECOTRANS / KPMO group, • the duration of the contract is 20 years, • the entry fee is set at 30 million euros, • the fee is set at 8 million euros, • the annual variable fee is 15%, • the sum of the discounted fees is 129 million euros. The terms of the partnership agreements with the operators have been agreed. PAK will also benefit from towing and mooring services provided by SMIT LAMNALCO. The financial package of phase 2, retained by the State of Cameroon, has followed the logic of maximum relief of the financial burden of the State, both during the construction phase and the operation / reimbursement of the debt. The selection of private partners was made in this way, obtaining from them that they finance the counterpart of the State, and that they guarantee to the PAK a level of traffic and income sufficient to cover the service of the debt.

- Continuous capacity development in the port area; - Concession and transfer of activities of a public service nature; - Port Police and Harbor Master’s Office; - Organization and regulation of activities between actors of the port community; - Promotion, valorization and marketing of the products and services of the port. The port and the development of the economic region of Kribi The town of Kribi will soon be a big industrial city. With the tarring of the Kribi - Akom 2 - Ebolowa road, and the Kribi - Grand Zambi road, work on the Kribi airport and the deep sea Port Phase 2, not to mention the car assembly plant , and the project to develop a palm grove of about 20,000 hectares with 4,000 direct jobs in perspective, Kribi crystallizes the attention of investors. The Autonomous Port of Kribi (PAK), at the beginning, started its activities with a staff of 200 people. The partners of the PAK who will manage the container terminal and the multipurpose terminal will employ nearly 500 people. Several other companies will settle around the PAK. Kribi is a whole pole that is developing, draining many aspirants to employment. According to the departmental services of the Ministry of Labour of the Ocean Division, 4,000 jobs are to be filled in the industries that are to be set up, to which must be added the 3,000 jobs granted to the Cameroonian car assembly plant. In the large structural project of the metallurgical and steel complex of Fifinda, not far from Kribi, other thousands are announced.

The missions assigned by the State of Cameroon to the PAK are as follows: - Construction and maintenance of port infrastructure; Investing in Cameroon, Land of attractiveness

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INFRATRUCTURES

INFRASTRUCTURES SPORTIVES Depuis 1972, aucun stade d’envergure n’a plus jamais été construit dans le pays. Les stades Ahmadou Ahidjo de Yaoundé et de la Réunification de Douala n’ont survécu depuis cette époque-là qu’à coups de réfections. Depuis le début de la décennie 2010, le gouvernement camerounais met en œuvre le Programme de développement des infrastructures sportives (PNDIS). Ce programme prévoit la construction de stades de football dans les dix régions du pays. Deux stades flambant neuf, sont sortis de terre à Limbé et à Bafoussam. A Yaoundé, Douala et à Garoua, l’aménagement des stades existants a été privilégié. Des dispositions sont prises pour que le complexe sportif de Japoma à Douala et le stade d’Olembé à Yaoundé soient achevés en 2018. Avec ces réalisations, le Cameroun est en mesure d’organiser les compétitions de grande 72 Investir au Cameroun, terre d’attractivité

envergure. Pour les autorités camerounaises, la qualité des infrastructures restent préoccupante même en ce qui concerne les aires de jeux. L’objectif de se doter d’infrastructures sportives de qualité répondant aux normes internationales permettant en plus d’organiser des compétitions internationales, de faciliter l’éclosion des talents et d’une élite sportive camerounaise de niveau international. Projet d’aménagement de la zone sportive d’Olembe (stades, piscine olympique, hôtel, parcours sportif) L’a ménagement de la zone sportive d’Olembe à Yaoundé est en cours, et devrait être livrée à l’horizon 2018. Ce projet bénéficiera aux sportifs camerounais et africains de haut niveau. Le complexe qui sortira de terre devra relever le niveau des infrastructures


INFRASTRUCTURES

SPORTS INFRASTRUCTURE Since 1972, no stadium has been constructed in the country except the Ahmadou Ahidjo and Reunification stadium of Yaounde and Douala which have been renovated. However, in 2010, Cameroon put in place a programme for the development of Sports infrastructure (PNDIS). This program which provides for the construction of football stadiums in the ten regions of the country has given birth to the construction of the Bafoussam and Limbe stadiums. In Yaounde, Douala and Garoua, the development of existing stadiums was favoured. Measures are being taken for the construction of the Japoma (Douala) and Olembe (Yaounde) stadiums to be finished by 2018 and which will enable Cameroon to welcome great competitions like the African Cup of Nations. For the Cameroonian authorities, the quality of

the infrastructures remains a preoccupation even as concerns the playgrounds. The objective is to equip itself with quality sports facilities meeting international standards, in addition to organizing international competitions, facilitating the emergence of talent and a Cameroonian sports elite of international level. Construction of the Olembe sports area (stadiums, olympic swimming pool, hotel, fitness trail) The development of the Olembe Sports area is ongoing and will be completed by 2018. High level Cameroonian and African athletes shall benefit from this sports complex. The complex that will spring up will have to raise the level of sports infrastructures in Cameroon. The expected result is a better sporting evolution in Cameroon and the organization of major competitions. The athletes’ performances and the sports results being associated with the Investing in Cameroon, Land of attractiveness

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INFRATRUCTURES

sportives du Cameroun. Le résultat attendu est un meilleur épanouissement sportif au Cameroun et l’organisation des compétitions d’envergure. Les performances des athlètes et les résultats sportifs étant associés à la qualité des infrastructures et aux espaces de loisirs, les autorités camerounaises escomptent, à travers ces infrastructures, engranger plus de médailles lors des compétitions sportives, notamment olympiques. Pour la zone sportive d’Olembe, il s’agit de mettre en place : - Un stade de football ; - Deux terrains de football pour les entrainements; - Un terrain de base-ball et de softball ; - Trois salles couvertes modulables pour le basket-ball, le handball et le volley-ball ; - Trois gymnases ; - Quatre courts de tennis ; - Deux palais des sports (6 000 et 15 000 places); - Une piscine olympique ; - Un centre de formation de jeunes athlètes ; 74 Investir au Cameroun, terre d’attractivité

- Un centre de loisir avec un parc aménagé ; - Un parcours de santé pour le footing ; - Un complexe hôtelier et commercial ; - Un centre médico-sportif ; - Une zone administrative ; - Une zone pour accueillir les nouvelles installations de l’INJS ; - Une zone résidentielle pour loger le personnel travaillant dans la zone sportive. Le coût total du projet est estimé à 145 millions d’euros, financé par des ressources internes et externes. Certaines infrastructures de ce complexe sont en cours de construction, notamment le stade de football, le complexe hôtelier et commercial. Le secteur des BTP a positivement contribué à la croissance économique au cours de la décennie 2010. Le Ministère de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire est de ce fait favorable à l’optimisation de la construction des infrastructures.


INFRASTRUCTURES

quality of the infrastructures and the places of leisure, the Cameroonian authorities are counting on gathering more medals through these infrastructures, during sportive competitions, in particular the Olympics. The following structures shall be put in place in the Olembe Sports Area; - A football stadium - 2 football fields for training - A baseball and softball field - Three modular covered rooms for basketball, handball and volleyball - Three gymnasium - Four tennis courts - Two sports complex (6000 and 15000 seats) - An Olympic swimming pool - A training centre for young athletes - A leisure centre with a park - A fitness trail for jogging - A hotel and commercial complex - A medical centre for sports - An administrative area

- An area to accommodate new INJS facilities - A residential area to house the personnel of the sports zone. The total cost of the project is estimated at 145 million euros, financed by internal and external resources. Some facilities of this complex are under construction, particularly the football stadium, the hotel and commercial complex. The construction sector has positively contributed to the economic growth during the 2010 decade. The Ministry of the Economy, Planning and Regional Development is therefore favourable to optimize the construction of infrastructure.

Investing in Cameroon, Land of attractiveness

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76 Investir au Cameroun, terre d’attractivitÊ


IV. ÉNERGIE ET EAU IV. ENERGY AND WATER

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EAU ET ÉNERGIE

OBJECTIFS Le Ministère de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire a la charge de travailler à l’amélioration du climat des affaires. Aussi pend-il des mesures pour garantir aux investisseurs un approvisionnement continu en électricité. Par ailleurs, l’implémentation des stratégies de développement du territoire, exige aussi de couvrir les besoins des ménages. A cet effet, la politique d’aménagement du territoire, intègre les préoccupations de ceux-ci. Planification du secteur de l’énergie électrique au Cameroun La demande d’électricité du secteur public (clients basse tension et moyenne tension), qui augmente en moyenne de 6% par an est estimée à 4 700 GWh (soit une puissance de l’ordre de 842MW) en 2015, puis à 7 600 GWh (soit une puissance de 1370 MW) en 2025. La demande industrielle quant à elle, très 78 Investir au Cameroun, terre d’attractivité

fortement conditionnée par les besoins d’énergie de l’industrie d’aluminium, était évaluée autour de 500 MW 2015. La mise en œuvre du plan ambitieux de développement de la filière Bauxite-Aluminium qu’envisage le Ministère de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire à travers le projet Greenfield et les perspectives de développement de la zone industrielle du port en eaux profondes de Kribi entraîneront des besoins d’énergie supplémentaires de plus 13 000 GWh (1500 MW) à l’horizon 2025. Eu égard à ce qui précède et dans le souci de garantir à long terme la sécurité d’approvisionnement en énergie électrique du pays au moindre coût, le Gouvernement a élaboré un Plan de développement du secteur de l’électricité (PDSE) à l’horizon 2030. Le PDSE 2030 prend en compte l’évolution de la demande


WATER AND ENERGY

OBJECTIVES The Ministry of the Economy, Planning and Regional Development is responsible for improving the business climate. Therefore, it takes measures to guarantee investors a continuous supply of electricity. However, the implementation of regional development strategies also requires covering the needs of households, as a result, the regional development policy also considers their concerns.

was estimated at around 500 MW in 2015. The implementation of the ambitious plan for the development of the Bauxite-Aluminium subsector envisioned by the Ministry of the Economy, Planning and Regional Development through the Greenfield Project and the development prospects of the industrial zone of the deepwater port of Kribi will result in additional energy needs of over 13,000 GWh (1500 MW) by 2025.

Planning of the electrical energy in Cameroon The demand for electricity in the public sector (low-voltage and medium-voltage customers), which increases on average by 6% per year, is estimated at 4,700 GWh (representing a power of about 842 MW) in 2015, then at 7,600 GWh (ie a power of 1370 MW) in 2025.

In view of the above and in a bid to guarantee the long-term security of the country’s electricity supply at a lesser cost, the Government has drawn up an Electricity Sector Development Plan (ESDP) by 2030.

Industrial demand, which was highly conditioned by the energy needs of the aluminium industry,

The ESDP 2030 takes into account the evolution of the demand of the public sector, as well as the one related to the industry and defines the different scenarios of requests retained. Investing in Cameroon, Land of attractiveness

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EAU ET ÉNERGIE

du secteur public, ainsi que celle liée à l’industrie et définit les différents scénarii de demandes retenues. Certes, et dans l’optique d’une croissance robuste et durable, la planification des besoins énergétique avait donné la part belle aux besoins industriels. Ainsi, le barrage de Song Loulou, devait principalement satisfaire aux besoins de la Société d’Aluminium du Cameroun (ALUCAM) et celui de Lagdo, aux besoins de la Société de Développement du Coton (SODECOTON). Pour rendre cette croissance inclusive, la planification du secteur électrique devrait prendre en compte la consommation d’électricité par habitant. L’inadéquation, très souvent constatée entre l’offre et la demande, est exacerbée par la vétusté, la saturation et la faible disponibilité des équipements de production, de transport et de distribution d’électricité, qui entraînent des interruptions fréquentes et la cessation de la fourniture d’électricité dans les centres urbains et les campagnes. Aussi, le service de la planification du Ministère de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire, at-il développé une approche unifiée de planification énergétique, en ayant dans un document unique, les besoins 80 Investir au Cameroun, terre d’attractivité

industriels, les besoins des ménages urbains et ruraux, et en considérant toutes les ressources nationales, évaluables, dans : - L’offre d’électricité ; - L’accompagnement de la politique de décentralisation par une planification énergétique décentralisée ; - Le développement des centrales électriques à base des énergies renouvelables disponibles localement. En effet, si tout le potentiel hydroélectrique exploitable du Cameroun est converti en opportunité, soit 19700 MW, chaque citoyen pourrait consommer en moyenne annuelle 5752 Kwh, si la population est de 30 millions d’habitants, chiffre qui ne serait pas dépassé avant 2040. C’est dire que, le processus de transformation du potentiel hydroélectrique en opportunité devrait être accéléré. Pour le long terme, avec les perspectives d’une industrialisation accrue, le Cameroun devra envisager l’élaboration et la mise en œuvre d’un programme électronucléaire. Pour le court terme, et compte tenu des besoins électriques des ménages sans cesse


WATER AND ENERGY

Certainly, and with a view to achieve robust and sustainable growth, the planning of energy needs had given priority to industrial needs. Thus, the dam of Song Loulou, had to satisfy the needs of Allucam first and the dam of Lagdo, the needs of Sodecoton. To make this growth inclusive, power sector planning should take into account electricity consumption per capita. The mismatch between demand and supply is exacerbated by the obsolescence, saturation and low availability of electricity generation, transmission and distribution equipment, which leads to frequent interruptions and cessation of supply of electricity in towns and villages. Also, the Planning Department of the Ministry of the Economy, Planning and Regional Development, has developed a unified approach to energy planning, by having in the same document the industrial needs, the needs of the urban and rural households, and considering all national resources, assessable, in: - The supply of electricity; - the support to the decentralization policy through decentralized energy planning; - The development of power plants based on renewable energies available locally.

Indeed, if all the exploitable hydroelectric potential of Cameroon is converted into an opportunity, that is 19,700 MW, each citizen could consume an average annual 5752 kwh, if the population is 30 million inhabitants, a figure that would not be exceeded before 2040. This means that the process of turning hydroelectric potential into opportunity should be accelerated. For the long term, with the prospect of increased industrialization, Cameroon will have to consider the development and implementation of an electronuclear power programme. For the short term, and given the growing electricity needs of households as well as climate concerns, it will be necessary to accelerate the implementation of renewable energy and biomass programmes. The Lom Pangar Impoundment dam in the Eastern Region, the Memve’ele and Mekin Hydropower Dams in the Southern Region should also be commissioned. For the medium term, the dam on the Bini River at Warak in Adamawa, the Nachtigal and Song Dong dam in the Central Region, as well as the Menchum dam in the North West Region will be commissioned. To this end, the Government is seeking support from the partners for the Investing in Cameroon, Land of attractiveness

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grandissants ainsi que les préoccupations climatiques, il faudra accélérer la mise en œuvre des programmes des énergies renouvelables et biomasses. Il faudra aussi mettre en service le barrage de retenue d’eau de Lom Pangar dans la région de l’Est, les barrages hydroélectriques de Memve’ele et de Mekin dans la région du Sud. Pour le moyen terme, seront mis en service le barrage sur le fleuve Bini à Warak dans l’Adamaoua, les barrages de Nachtigal et de Song Dong dans la région du Centre, ainsi que celui de la Menchum dans la région du NordOuest. A cet effet, le Gouvernement sollicite l’accompagnement des partenaires pour le transport de l’électricité des zones de production vers les centres de consommation. Barrage de Warak sur le fleuve Bini Afin de financer le projet de construction du barrage hydroélectrique à Warak, dans la région de l’Adamaoua sur le fleuve Bini d’une capacité de production de 75 MW, le gouvernement du Cameroun a obtenu un prêt d’un montant de 182 milliards de francs CFA de l’International and Commercial Bank of China. Ce

financement

intègre

également

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la

construction de lignes d’évacuation d’énergie (70 Km en 225 Kv) et d’électrification rurale (30 Kv), ainsi que la réhabilitation et la construction de voies d’accès au site. Les travaux seront réalisés par la société chinoise Sinohydro, avec laquelle le gouvernement camerounais a signé un mémorandum d’entente. La mise en service de cette infrastructure est prévue pour le quatrième trimestre 2018. Elle devra suppléer le barrage de Lagdo, dont la capacité de production s’élève à 70 MW. Song Dong Cette infrastructure énergétique encore en phase de projet devrait permettre d’ajouter 270 MW à l’offre en électricité dans le pays. Ce projet est développé par Hydro China International. Le barrage de Song Dong sera assorti d’une ligne de transport d’électricité de 225 KV, qui s’étirera sur une distance de 75 km. Menchum Le barrage de la Menchum aura une capacité de production de 72 MW. L’infrastructure énergétique va coûter environ 162,5 milliards de FCFA. Ce projet intègre également la construction d’une ligne d’évacuation d’énergie


WATER AND ENERGY

transmission of electricity from the production areas to the consumption centres. Warak Dam on the Bini River In order to finance the construction project of the hydroelectric dam in Warak, in the Adamawa region on the Bini River with a production capacity of 75 MW, the Government of Cameroon has obtained a loan of 182 billion CFA francs from the International and Commercial Bank of China. This financing also includes the construction of energy evacuation lines (70 Km in 225 Kv) and rural electrification (30 Kv), as well as the rehabilitation and construction of access roads to the site. The Chinese company Sinohydro will carry out the work, with which the Cameroonian government signed a memorandum of understanding. The commissioning of this infrastructure is scheduled for the fourth quarter of 2018. It will supplement the Lagdo dam, which has a production capacity of 70 MW. Song Dong This energy infrastructure, which is still in the project phase, should add 270 MW to the

electricity supply in the country. This project is developed by Hydro China International. The Song Dong Dam will be accompanied by a 225kV transmission powered line, which will stretch over 75 km. Menchum The Menchum dam will have a production capacity of 72 MW. This energy infrastructure will cost about 162.5 billion FCFA. This project also includes the construction of a 72 km energy evacuation line between the town of Wum and the city of Bamenda. The Nachtigal Project The Ministry of Energy and Water Resources and the Société d’Electricité of France signed an agreement concerning the Nachtigal hydroelectric dam on the Sanaga River. Work on the field is supposed to begin in 2018 and the infrastructure should be commissioned in 2022. With this project, which plans to produce 420 MW, or 40% of the national production, Cameroon will increase from 40 to 60% the totality of its electrical capacity. This major achievement will enable Cameroon to increase Investing in Cameroon, Land of attractiveness

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de 72 km entre la localité de Wum et la ville de Bamenda. Projet Nachtigal Un accord de coopération a été signé entre le gouvernement du Cameroun et la société Electricité de France (EDF), sur le projet de construction du barrage hydroélectrique de Natchigal sur le fleuve Sanaga. Les travaux sur le terrain débuteront en 2018 et l’infrastructure devrait être mise en service en 2022. Avec ce projet, qui prévoit de produire 420 MW, soit 40% de la production nationale, le Cameroun va augmenter de 40 à 60% la totalité de ses capacités électriques. Cette grande réalisation va permettre au Cameroun de porter sa production en énergie de 1 500 MW actuellement, à 2 000 MW en 2022. Il va s’agir, à travers cette réalisation d’offrir une énergie efficace, fiable et à moindre coût sur le long terme et d’en exporter. Le développement du projet relève d’une 84 Investir au Cameroun, terre d’attractivité

société camerounaise, Nachtigal Hydro Power Company (NHPC), créée en juillet 2016 par l’État du Cameroun, Electricité de France et la Société financière internationale. NHPC jouit des droits exclusifs de développement du projet par accord de l’État du Cameroun et ambitionne en matière environnementale et sociale, les meilleures pratiques internationales d’aménagement hydraulique et de construction d’infrastructures. Composantes du projet Le projet de Nachtigal en amont comprend la construction d’un barrage principal en béton compacté au rouleau déversant d’une longueur de 1 450 m et d’une hauteur maximale de moins de 15 m. Il formera avec un barrage secondaire de fermeture en béton compacté au rouleau de 550 m de long, une retenue de 421 hectares. Il est prévu de construire un canal usinier en remblais revêtu d’un masque en béton de ciment de 3300 m de longueur environ, capable de transiter 980 m3 la seconde, depuis la retenue


WATER AND ENERGY

its energy production from 1,500 MW, currently to 2,000 MW by 2022. Through this achievement, it will offer on a long run an efficient and reliable energy at a lesser cost on the market and which can be exported. A Cameroonian company, Nachtigal Hydro Power Company (NHPC), which is created in July 2016 by the State of Cameroon, ElectricitĂŠ de France and the International Finance Corporation (member of the World Bank Group and largest global institution of development funding whose activities concern the private sector exclusively, ensures the project development). NHPC enjoys the exclusive rights of development of the project by agreement of the State of Cameroon and aims at setting at environmental and social level, the best international practices of hydraulic development and construction of infrastructures. Components of the project The upstream Nachtigal project involves the

construction of a main dam with spillway compacted concrete of a length of 1,450 m and a maximum height of less than 15 m. It will form with a secondary dam with roller compacted concrete reservoir of 421 hectares with a 550 m long closure. It is planned to build an embankment powered canal covered with a cement concrete mask about 3300 m long, able to pass 980 m3 per second, from the reservoir to the hydroelectric plant. The maximum height of the embankments is about 20 m. In addition, the construction of an open production station and a 225-kV power transmission line of 50 km long is planned. These achievements will help bring electricity to the arrival station at the northern entrance of the city of YaoundĂŠ. The ancillary works should be carried out for the construction site, the operation and the maintenance of the hydroelectric power station (roads, city, annex buildings, networks ...).

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EAU ET ÉNERGIE

jusqu’à la centrale hydroélectrique. La hauteur maximale des remblais est d’environ 20 m. De plus, il est prévu les constructions d’un poste de production ouvert et d’une ligne de transport d’énergie en 225 kV longue de 50 km. Ces réalisations permettront d’acheminer l’électricité jusqu’au poste d’arrivée à l’entrée nord de la ville de Yaoundé. Il est prévu la réalisation des ouvrages annexes nécessaires au chantier de construction, à l’exploitation et à la maintenance de la centrale hydroélectrique (routes, cité, bâtiments annexes, réseaux …). Enfin, il sera construit une microcentrale hydroélectrique implantée en rive gauche du barrage principal pour turbiner le débit réservé de l’aménagement (débit écologique pour maintenir un écoulement dans le tronçon courtcircuité entre le barrage et l’usine hydroélectrique principale). Environnement La conception du projet Nachtigal amont a été 86 Investir au Cameroun, terre d’attractivité

optimisée afin d’éviter, de réduire et de compenser les impacts résiduels sur l’environnement. En 2016, le projet a fait l’objet d’une première étude d’impact environnemental et social. Des études complémentaires (biodiversité, qualités de l’eau et de l’air, bruit, archéologie préventive…) ont été réalisées pour compléter les études d’impact et permettre l’élaboration d’un plan de gestion environnementale et sociale opérationnel détaillé. Les conclusions de ces différentes études ont permis de clarifier les points concernant les impacts environnementaux de l’aménagement sur l’hydrologie, sur les flores aquatiques et terrestre, sur l’avifaune, les faunes terrestres. Concernant tous ces aspects, des mesures d’évitement, réduction et compensation des impacts ont été élaborées. En effet, par souci de bonne pratiqueen matière d’affaires, le Cameroun s’est engagé à intégrer le volet écologique dans la réalisation des projets.


WATER AND ENERGY

In the end, a hydroelectric micro-plant will be built on the left bank of the main dam to turbinate the reserved flow of the development (ecological flow to maintain a flux in the shortcircuited section between the dam and the main hydroelectric plant). Environment The design of the upstream Nachtigal project has been optimized to avoid, reduce and compensate for the residual environmental impacts. In 2016, the project was the subject of a first environmental and social impact study. Complementary studies (biodiversity, water and air quality, noise, preventive archaeology ...) were carried out to complete the impact studies and

allow the development of a detailed operational and environmental management plan, currently being finalized. The conclusions of these various studies made it possible to clarify the points concerning the environmental impacts of the development on the hydrology, on the aquatic and terrestrial flora, on the birdlife, the terrestrial fauna. For all these aspects, avoidance measures, reduction and compensation of impacts have been developed. Indeed, for the sake of good practice in doing business, Cameroon is committed to integrating the ecological component into the realization of projects.

Investing in Cameroon, Land of attractiveness

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EAU ET ÉNERGIE

EAU ET ASSAINISSEMENT L’ absence d’investissements durant des décennies dans le domaine d’accès à l’eau potable a plongé le Cameroun dans une situation critique. Les grandes agglomérations qui abritent la majorité de la population sont dans leur quasi-totalité équipées en systèmes d’alimentation en eau potable. En milieu urbain, les grandes villes qui abritent la majorité de la population sont dans leur quasitotalité équipées en systèmes d’alimentation en eau potable. Selon la dernière enquête 88 Investir au Cameroun, terre d’attractivité

camerounaise auprès des ménages (ECAM 4), la proportion des ménages qui ont accès à une source d’eau aménagée (robinet dans le logement ou la concession, le robinet public ou borne fontaine, le puits à pompe ou forage, le puits protégé, entre autres), est de 83,8% (Ecam 2014). Mais la réalité de la situation de l’approvisionnement en eau potable ici est traduite par le taux d’accès direct des ménages


WATER AND ENERGY

WATER AND SANITATION The lack of investment for decades in the area of access to drinking water has plunged Cameroon into a critical situation. The large cities housing the majority of the population are almost entirely equipped with drinking water systems. According to Cameroon’s latest household survey, the proportion of households that have access to a managed water source (tap in the housing or concession, public tap or standpipe, pump or borehole, protected well, among others), is 83.8% (ECAM 2014).

In urban areas, the major cities that house the majority of the population are almost entirely equipped with drinking water supply systems. However, the reality of the drinking water supply situation is reflected here by the direct access rate of households to drinking water. The proportion of households with access to a managed water source is 94.1%. Apart from the few actions to build the rainwater drainage systems in YaoundĂŠ and Douala, the sewage collection network remains to be developed. Investing in Cameroon, Land of attractiveness

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EAU ET ÉNERGIE

à l’eau potable. En dehors des quelques actions visant à réaliser les réseaux d’évacuation des eaux pluviales à Yaoundé et à Douala, le réseau de collecte d’évacuation des eaux usées reste à aménager. L’accès à l’eau potable et aux infrastructures d’assainissement de base en milieu rural est limité. Sur 100 ménages, environ 75 ont accès à une source d’eau aménagée. La solution à ces problèmes passe par la réhabilitation des infrastructures existantes, la réalisation des extensions des réseaux existants de manière à suivre le rythme d’expansion urbain et démographique, la réalisation des programmes de branchements à grande échelle. Le Gouvernement dans le Document de Stratégie pour la Croissance et l’Emploi (DSCE) compte porter le taux d’accès à l’eau potable à 75% en 2020. Certaines actions prioritaires sont à mettre en œuvre à cette échéance, notamment la réalisation de 700 000branchements en milieu urbain, 40 000 équivalents points d’eau en milieu rural, 1 200 90 Investir au Cameroun, terre d’attractivité

000 latrines, ainsi que la réhabilitation de 6 000 équivalents points d’eau en milieu rural. Des actions ont déjà été menées dans ce sens. A cet effet, le Gouvernement camerounais a élaboré à travers son bras séculier, la Cameroon Water Utilities (CAMWATER), un programme d’investissements d’envergure de l’ordre d’environ 400 milliards de FCFA. La continuité de ce vaste programme d’investissements se décline en la mise place par la Camwater du Plan directeur de l’hydraulique urbaine et périurbaine dont l’objectif à long terme est de porter le taux de desserte à 85% sur l’étendue du territoire national, pour un coût total d’environ 1 760 milliards de FCFA. Les investissements en la matière seront pour l’essentiel axés sur la modernisation des infrastructures de production, et de développement des centres nouveaux;WW l’amélioration de l’accès à l’eau potable par le consommateur à travers la multiplication et la facilitation des opérations de branchements.


WATER AND ENERGY

Access to drinking water and basic sanitation facilities in rural areas is limited. Out of every 100 households, about 75 have access to a managed water source. The solution to these problems involves the rehabilitation of existing infrastructures, the realization of extensions of existing networks in order to keep pace with urban and demographic expansion and the implementation of large-scale connection programmes. The Government plans to raise the rate of access to drinking water to 75% in 2020. Some priority actions are to be implemented by this deadline, including the completion of 700 000 urban branches, 40 000 equivalent water points in rural areas, 1,200,000 latrines, and the rehabilitation of 6,000 equivalent water points in rural areas.

Cameroon has developed through the Camwater a major investment programme in the order of about 400 billion FCFA. The continuity of this vast investment programme comes in Camwater’s implementation of the master plan for urban and peri-urban hydraulics, the long-term objective of which is to raise the service rate to 85% over the entire national territory, for a total cost of about 1,760 billion FCFA. Investments in this area will be mainly focused on the modernization of the production infrastructure, the development of new centres, and improvement of access to drinking water by the consumer through the multiplication and facilitation of connections.

Actions have already been taken in this direction. However, there is still much to be done to increase the rate of access to sanitation infrastructures to over 60% by the time the ten years strategy is implemented. To this end, the Government of Investing in Cameroon, Land of attractiveness

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92 Investir au Cameroun, terre d’attractivitÊ


V. MINES ET HYDROCARBURES V. MINES AND HYDROCARBONS

Investing in Cameroon, Land of attractiveness

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MINES ET HYDROCARBURES

MISE EN VALEUR PROGRESSIVE DU POTENTIEL La politique de planification stratégique du Cameroun conduite par le Ministère de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire, accorde une place importante au secteur minier et des hydrocarbures. Dans le contexte de résilience économique actuelle, la planification stratégique répond à l’objectif de diversification économique, gage d’équilibre et de stabilité, et partant la valorisation des ressources naturelles, la promotion d’emplois et de revenus pour les ménages, les rentrées fiscales pour l’État, l’équipement du pays en infrastructures d’exploitation minière et de transformation terrestre et maritime, la production énergétique et de transformation industrielle. En plus de ce qui précède, le développement du 94 Investir au Cameroun, terre d’attractivité

secteur minier et hydrocarbures offre l’avantage de la décentralisation économique, étant donné la répartition du potentiel minier sur l’ensemble du territoire sans exclusive. Les analyses intra sectoriels indiquent que le Cameroun ne profite pas toujours des richesses de son sous-sol, laissé presque en l’état en l’absence de toute action d’envergure destinée à sa valorisation. S’il est vrai que la connaissance du potentiel minier exploitable et économiquement rentable ne couvre qu’une faible partie de ce potentiel, il est non moins vrai que pour un certain nombre de projets la situation reste durablement bloquée, en partie à cause de la dépréciation des matières premières sur le marché international. Le regroupement des projets de développement minier par ordre de maturité, d’avancement en matière de maitrise de la connaissance du potentiel en vue de sa valorisation, fait


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GRADUAL DEVELOPMENT OF THE POTENTIAL

the distribution of mining potential throughout the entire country.

Gradual development of the potential Cameroon’s strategic planning policy, led by the Ministry of the Economy, Planning and Regional Development, gives an important place to the mining and hydrocarbons sector. Against this backdrop of current economic resilience, strategic planning meets the objective of economic diversification, a guarantee of balance and stability, and thus the enhancement of natural resources, the promotion of jobs and income for households, budgetary income for the State, the equipment of the country in mining and land and sea transformation, energy production and industrial processing infrastructure.

Intra-sectoral analyses indicate that, with the notable exception of hydrocarbons and artisanal gold mining, Cameroon does not always benefits from the riches of its subsoil, which is left almost untapped in absence of any major action to implement its valorisation.

In addition to the above, the development of the mining and hydrocarbons sector offers the advantage of economic decentralization, given

While it is true that knowledge of the exploitable and economically profitable mining potential covers only a small part of this potential, it is also true that for a number of projects the situation remains permanently blocked, partly because of the depreciation of commodities on the market. The grouping of mining development projects according to their maturity, advancement in the mastery of the knowledge of the potential with a view to its valorisation, brings out the following seven projects as being the most advanced and capable to be exploited in the short term. Investing in Cameroon, Land of attractiveness

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émerger les sept projets suivants comme étant les plus avancés et pouvant donner lieu à des exploitations dans le court terme. Le gisement du fer de Mbalam Situé dans la région de l’Est, le gisement de fer de MBALAM a été mis en évidence par la Société minière de droit camerounais (CAM IRON S.A), contrôlée à 90% par l’australien Sundance Ressources Ltd. Le gisement s’étale sur une surface qui englobe outre l’extrême sud-est du Cameroun, le nord-ouest du Gabon et l’extrême nord-est du Congo. Les réserves en minerais de fer sont évaluées à près de 436 millions de tonnes de minerais d’hématite à une teneur de 62,6% de fer et 2 milliards 450 millions de tonnes de minerais moins riche (itabirite) à une teneur comprise entre 35 et 40% de fer. L’exploitation du gisement prévoit l’extraction de 35 millions de tonnes d’hématite par an sur une période de 10 ans minimum, puis une extraction de 35 millions de tonnes d’itabirite par an pendant au minimum 15 ans. Le coût de 96 Investir au Cameroun, terre d’attractivité

l’investissement est envisagé à 7 852 millions USD. Le projet pourrait être réalisé en deux phases, 4 686 millions USD en phase initiale, et 3 143 millions USD en deuxième phase. Les retombées économiques du projet sont estimées à environ 2 000 milliards de FCFA. La production devrait permettre d’augmenter le PIB national d’environ 10%. On peut adjoindre à ce projet le gisement d’hématite de Metzimevin qui s’étend sur plus de 36 km². Le transport de tous ces produits de la zone d’extraction vers le port de Kribi, où ils seront exportés nécessite la construction d’une voie ferrée longue de 500 km. Le gisement de fer de Kribi mamelles Le gisement est situé à 40 km de la ville de Kribi, (Région du Sud), à moins de 17 km de la mer. SINISTEEL CAM, filiale camerounaise du chinois SINOSTEEL a fait la prospection. Il en est ressorti que les réserves estimées dans toute cette zone minière, près de 805 km² s’élèvent à 632 millions de tonnes de fer, principalement de la magnétite à une teneur moyenne de 33%. La durée d’exploitation est évaluée à 34 ans,


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The mbalam iron ore deposit Located in the far south-west of the East Region, the MBALAM iron ore deposit has been discovered by the Cameroonian mining company CAM IRON S.A, owned at 90 % by Australia’s Sundance Resources Ltd. The deposit is spread over a surface that includes the far Southeast of Cameroon, the northwest of Gabon and far north-eastern Congo. The iron ore reserves are estimated at about 436 million tonnes of hematite ore at a grade of 62.6% of iron and 2 billion 450 million tonnes of less rich ore (itabirite) at a grade of 35 and 40% of iron. The exploitation of the deposit foresees the extraction of 35 million tonnes of hematite per year over a minimum period of 10 years, then an extraction of 35 million tonnes of “itabirite” per year for at least 15 years. The cost of the investment is estimated at $7,852 million. The project could be completed in two phases, $ 4,686 million in the initial phase, and $ 3,143 million in the second phase. The economic benefits of the project are estimated at around CFAF 2,000

billion. Production is expected to increase GDP by around 10%. We can add to this project the hematite deposit of Metzimevin, which extends over more than 36 km². The transport of all these products from the extraction zone to the port of Kribi, where they will be exported, requires the construction of a 500 km long railway line. The Kribi Mamelles iron ore deposit The deposit is located 40 km to the South of the town of Kribi, in the far south-west of the Southern region, less than 17 km from the sea. SINISTEEL CAM, Cameroonian subsidiary of Chinese SINOSTEEL has been prospecting. It was found that the estimated reserves in this entire mining area, about 805 km², amount to 632 million tonnes of iron, mainly magnetite at an average grade of 33%. The duration of its exploitation is estimated at 34 years, at a rate of 10 million tonnes per year. The cost of the project is estimated at $663 million. It provides for the construction of the Investing in Cameroon, Land of attractiveness

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à raison de 10 millions de tonnes par an. Le coût du projet est évalué à 663 millions USD. Il prévoit la construction de la mine, la fonderie, le laminage et la construction des infrastructures. Les gisements de fer du Cameroun ont de bons couples teneur/tonnage. L’accès à l’énergie hydroélectrique et/ou thermique est possible. Le gisement de bauxite de Minim Martap et Ngaoundal Les gisements sont situés dans les régions de l’Est et de l’Adamaoua. Les réserves estimées s’élèvent à 554 millions de tonnes pouvant aller à 700 millions de tonnes à une teneur moyenne de 43% d’aluminium. La cadence annuelle est estimée à 7 millions de tonnes. Une raffinerie située à proximité devrait permettre le traitement en vue d’une production de 3 millions de tonnes d’aluminium par an, à transporter vers le port de Kribi, situé à près de 1 000 km. L’investissement s’élève à 4 287 millions USD. Le couple tonnage/ teneur est bon pour les gisements d’aluminium du Cameroun. De plus les prix d’aluminium y sont restés stables et les analystes prévoient une légère remontée des cours à court terme. 98 Investir au Cameroun, terre d’attractivité

Le gisement de cobalt/nickel/manganese de Lomié Le gisement est situé dans la région de l’Est, près de la ville de Lomié, et couvre une superficie de 1 250 km². Le permis d’exploitation comporte sept gisements en subsurface : Kondong, Mada, Masséa, Nkamouna, Mang Nord, Rapodjombo et Mang Sud. Les ressources sont estimées à 226 millions de tonnes. La cadence annuelle est de 6,5 millions de tonnes, au cours des 10 premières années, avec une production de 4 160 tonnes de cobalt et 3 300 tonnes de nickel. L’investissement envisagé est de l’ordre de 617 millions d’USD. Le gisement de cobalt/nickel de Lomié est classé parmi les cinq plus grands gisements du monde. Sa proximité avec le tracé de la future ligne de chemin de fer, lui assure, en outre, un avantage comparatif. Le gisement de diamant de Mobilong Le gisement de diamant de Mobilong, à environ 100 km de la ville de Yokadouma, est situé dans la région de l’Est. Les réserves mesurées s’élèvent à 230 000 carats, et les estimations s’élèvent à plus de 18 millions de carats. La mise


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mine, smelting, rolling and construction of infrastructure. The iron ore deposits of Cameroon have good grade / tonnage pairs. The access to hydroelectric and / or thermal energy is possible.

The annual rate is estimated at 7 million tonnes. A nearby refinery is expected to process 3 million tonnes of aluminium a year, to be transported to the Kribi port, located nearly 1,000 km away. The investment stands at $ 4,287 million.

in the short term. The cobalt / nickel / manganese deposit in Lomie The deposit is located in the south-western part of the East region, near the city of Lomié, and covers an area of 1,250 km². The exploitation permit includes seven subsurface deposits: Kondong, Mada, Masséa, Nkamouna, North Mang, Rapodjombo and Mang Sud. Resources are estimated at 226 million tonnes. The annual rate is 6.5 million tonnes in the first 10 years, producing 4,160 tonnes of cobalt and 3,300 tonnes of nickel. The proposed investment stands at $ 617 million. The cobalt / nickel deposit of Lomié is ranked among the five largest deposits in the world. Furthermore, its proximity to the route of the future railway line ensures it, a comparative advantage.

Cameroon Aluminium Ltd also conducts feasibility studies for the construction of three hydroelectric dams on the Sanaga for an estimated USD 2,800 million. The tonnage / grade pair is good for Cameroon’s aluminium deposits. In addition, aluminium prices remained stable and analysts expect a slight rise in prices

The Mobilong diamond deposit The Mobilong diamond deposit, at about 100 km from the city of Yokadouma, is located in the Far- South-East of the East Region. Reserves measured amount to 230 000 carats, and they are estimated at more than 18 million carats. The start of production requires investments

Minim Martap and Ngaoundal bauxite deposit The deposits are located in the south-eastern part of the Ngaoundere-Ngaoundal-Tibati triangle. The estimated reserves amount to 554 million tonnes, which can reach 700 million tonnes at an average grade of 43% aluminium.

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en production nécessite des investissements estimés à 223 millions USD. Les gisements de marbre de Bidzar et Biou, près de Figuil Localisés dans la région du Nord. Ces gisements ont été mis en évidence par la société ROCAGLIA. La production annuelle est estimée à 5 000 tonnes. Les carrières sont déjà en exploitation, avec une cadence moyenne annuelle de 1 000 tonnes. Le gisement de calcaire de Figuil Les réserves de calcaires sont estimées à 600 000 tonnes. La production moyenne annuelle actuelle est de 275 000 tonnes. L’entreprise Cimencam qui l’exploite, fabrique du ciment à Figuil avec utilisation de la pouzzolane de Djoungo, dans la localité de Mbanga (Région du Littoral). Les hydrocarbures L’évolution de la production des hydrocarbures au Cameroun, s’est faite à un rythme très rapide jusqu’à un pic de 180 000 barils par jour, atteint 100 Investir au Cameroun, terre d’attractivité

en 1985. Depuis lors, il y a eu une décroissance globale, la barre des 100 000 barils qui avait été franchie vers la hausse pour la première fois en 1982 avant de rechuter en 1999. L’évolution récente des prix fait apparaître un début de remontée à partir de février 2016. Les prévisions du FMI, pour la présente décennie, situent à moins de 50 USD le baril. La demande des produits pétroliers vient essentiellement du secteur du transport. Ces dernières années, la part de Yaoundé dans cette demande est la plus forte. Les prévisions indiquent qu’à partir de 2018, la demande de Yaoundé sera supérieure à celle de Douala, toute chose égale par ailleurs. La prospection pétrolière ne dégageant pas encore de résultats probants, le Cameroun se tourne vers la valorisation du gaz associé à la purification du pétrole brut. Par ailleurs, il se met en place toute une stratégie de développement du gaz naturel à partir de champs gaziers camerounais.Depuis la mise en œuvre du plan gazier, la production de gaz à partir du champ


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estimated at 223 million USD. The marble deposits of Bidzar and Biou near Figuil Located in the Far-North of the Northern region, Rocaglia Company has highlighted significant reserves of marble. Annual production is estimated at 5,000 tonnes. The quarries are already operational, with an average annual rate of 1,000 tons. Figuil limestone deposit The limestone reserves are estimated at 600 000 tonnes. The current average annual production is 275 000 tonnes. The company Cimencam which exploits it, manufactures cement in Figuil using pozzolane from Djoungo, in the locality of Mbanga. HYDROCARBONS The evolution of hydrocarbon production in Cameroon grew very rapidly, reaching a peak of 180,000 barrels per day, reached in 1985. Since then, there has been a global decline, the 100,000 barrels, which had been taken up for the first

time in 1982, were reduced further in 1999. The recent price trend shows a beginning of recovery as from February 2016. The IMF forecasts for the decade are below $ 50 per barrel. Demand for petroleum products comes mainly from the transportation sector. In recent years, the share of Yaoundé in this demand is the strongest. All things being equal, forecasts indicate that in 2018, the Yaoundé demand will be greater than that of Douala. As oil exploration does not yet yield convincing results, Cameroon is turning towards the valorisation of gas associated with the purification of crude oil. In addition, it sets up a strategy for the development of natural gas from Cameroon’s gas fields. Since the implementation of the gas plan, gas production from the Logbaba field in Douala has been used to supply the Bassa and Bonabéri industries (Douala industrial zones). The Sanaga Sud Association, which groups together the National Hydrocarbons Company (SNH) and Investing in Cameroon, Land of attractiveness 101


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de Logbaba, à Douala, permet l’alimentation des industries de Bassa et Bonabéri (zones industrielles de Douala). L’ Association Sanaga Sud, qui regroupe la Société nationale des hydrocarbures (SNH) et Perenco, a mis en production la centrake à gaz de Kribi d’une puissance initiale de 216 MW. Il est prévu de porter la capacité de cette centrale à 330 MW. Par ailleurs, Cameroun LNH, qui regroupe la SNH et le français Énergie, développe un projet d’usine de liquéfaction de gaz d’une capacité de 3 500 tonnes par an, à Mboro (zone de Kribi), dont la production est destinée au marché national. En plus de cela, des études sont en cours pour la création, à Limbé, d’une unité de 600 000 à 700 000 tonnes d’ammoniac et de 100 000 à 200 000 tonnes d’engrais. La stratégie d’exploitation de la ressource gazière, implémentée par le Ministère de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire, vise à doper la 102 Investir au Cameroun, terre d’attractivité

croissance économique via le secteur gazier La consommation moyenne annuelle en hydrocarbure au Cameroun est estimée à 1,5 MT en 2016. Le raffinage est assuré par la SONARA (Société camerounaise de raffinerie), dont l’usine est installée à Limbé, avec une capacité de 2 MT. Pour ses besoins de production, utilisant le brut camerounais ou importé, la SONARA dispose d’une capacité de stockage de 488 000 m3, géré par la SCDP (Société camerounaise de dépôt pétrolier). C’est celle-ci qui a le monopole du stockage des hydrocarbures pour le compte des acteurs du secteur. La SCDP monopolise aussi le GPL (gaz de pétrole liquéfié), dont la mise en consommation se fait au moyen de bouteilles de 12,5 kg. La demande de GPL se concentre dans les régions du Littoral et du Centre. Le gap entre la consommation potentielle national de GPL et la consommation réelle, s’explique surtout par le facteur transport.


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PĂŠrenco have put into production the Kribi gas field with an initial power of 216 MW. The capacity of this plant is to be increased to 330 MW. In addition, Cameroon LNH, which groups together SNH and French Energy, is developing a gas liquefaction plant project with a capacity of 3,500 tons per year, in Mboro (Kribi area), whose production is intended for national market. In addition to this, studies are under way for the creation in Limbe of a unit of 600,000 to 700,000 tons of ammonia and 100,000 to 200,000 tons of fertilizer. The exploitation strategy of the gas resource, implemented by the Ministry of the Economy, Planning and Regional Development consist in using the gas sector to boost the economic growth, but also and especially make it increasingly inclusive.

refining is provided by SONARA (Cameroonian Refinery Company), whose plant is installed in LimbĂŠ, with a capacity of 2 MT. Using Cameroonian or imported crude oil for its production needs, SONARA has a storage capacity of 488,000 cubic meters, managed by the SCDP-(Cameroon company for oil storage). It has the monopoly of the storage of hydrocarbons on behalf of the actors of the sector. SCDP also monopolizes LPG (liquefied petroleum gas), which is distributed using 12.5 kg bottles. Demand for LPG is concentrated in the Littoral and Centre regions. The gap between national potential LPG consumption and actual consumption is mainly due to the transportation factor.

The average annual hydrocarbon consumption in Cameroon is estimated at 1.5 MT in 2016. The Investing in Cameroon, Land of attractiveness 103


104 Investir au Cameroun, terre d’attractivitÊ


VI. AGRICULTURE VI. AGRICULTURE

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AGRICULTURE

ÉTAT DES LIEUX L’agriculture contribue à 22% du PIB et occupe 61% de la population active. Elle occupe une place centrale dans les stratégies de développement et d’aménagement à l’échelle nationale, pour les court, moyen et long termes. Paradoxalement, un actif non agricole représente 5,55 fois la valeur ajoutée d’un actif agricole. Cela exprime l’extrême faiblesse de la productivité dans le secteur de l’agriculture, tant que l’activité reste conduite, dans une très grande proportion, avec une faible implication du capital sous toutes ses formes. Le secteur agricole demeure le secteur déterminant du changement qualitatif du modèle de développement camerounais. En effet, au cours des premières années de mise en œuvre du DSCE, la part des importations des produits 106 Investir au Cameroun, terre d’attractivité

alimentaires dans les importations globales tend à faire aligner les besoins en importations de ce type de produits sur celui du poids du secteur agricole dans le PIB global. Si la tendance des importations agroalimentaires se confirme sans que n’augmente la part de l’agriculture dans le PIB global, cela exprimera une situation de dépendance alimentaire. L’aggravation du déficit de la balance agroalimentaire prise au sens strict (hors le secteur bois), devrait se maintenir voire se renforcer du fait de l’explosion démographique en général et celle des populations des villes en particulier. Le Cameroun, en phase d’accélération de son investissement, pourrait transformer ce potentiel en opportunité. A cet effet, il exprime le besoin d’importations d’équipements, de machines et de matériels pour l’industrie, appelée à être développée pour diminuer les importations et accroitre les exportations.


AGRICULTURE

OVERVIEW Agriculture accounts for 22% of the GDP and occupies 61% of the population. It is given pride of place in short, medium and long term national planning and development strategies. Paradoxically, a non-agricultural asset represents 5.55 times the added value of an agricultural asset. This expresses the extreme low productivity in the agricultural sector, as long as the activity is still largely driven, in a very big proportion, with a low involvement of capital in all its forms. The agro-rural sector remains the sector, which determines the qualitative change of the Cameroonian development model. Indeed, during the first years of GESP implementation, the share of agricultural and agri-food imports in overall imports tends to align the import requirements of this type of products to that of the weight of the agricultural sector in the overall GDP. Should

the trend of agri-food imports be confirmed without an increase of the share of agriculture in overall GDP, this will indicate a situation of food dependency. The worsening imbalance in the agro-food balance taken in the strict sense (excluding the wood sector) should be maintained or even strengthened by the demographic explosion in general and that of the urban populations in particular. Cameroon, in the acceleration phase of its investment, could turn this potential into an opportunity. To this end, it expresses the need for imports of equipment, machinery and equipment for the industry, which is to be developed to reduce imports and increase exports. Certainly, Cameroon still has foreign exchange reserves allowing it to ensure a part of the import of equipment, intermediate and consumption products. Moreover, instead of reinforcing this capacity by providing an exportable surplus Investing in Cameroon, Land of attractiveness 107


AGRICULTURE

Certes, le Cameroun dispose encore des réserves de changes lui permettant d’assurer en partie l’importation en équipements, produits intermédiaires et de consommation. Mais au lieu que l’agriculture renforce cette capacité, en fournissant un surplus exportable, capable de permettre de faire face aux besoins induits par l’accélération de l’investissement, ses résultats insuffisants viennent au contraire aggraver le déficit commercial et rendre plus compliquée la modernisation économique de l’appareil productif national. Au niveau social, cette situation se traduit par la faiblesse des revenus générés par l’agriculture, qui constitue un facteur non attractif pour les jeunes. Ceux-ci restent donc exposés à l’exode rural vers des villes non encore suffisamment préparées en termes de niveau de développement pour offrir des opportunités d’emploi décent. L’exode rural, le changement d’habitude alimentaire accentué par l’habitat urbain, l’emploi précaire et les faibles revenus obligent l’État à maintenir la subvention des denrées importées. C’est ce cycle non vertueux qu’il s’agit de rompre pour permettre la mise 108 Investir au Cameroun, terre d’attractivité

en œuvre de la nouvelle stratégie nationale de développement telle que prévue dans la politique de planification stratégique. L’agriculture vivrière Riz La culture du riz est surtout pratiquée dans les plaines du Chari-Logone (l’Extrême-Nord), les zones de bas-fonds de l’Ouest et du Sud-Ouest et dans les grands marécages de la région du centre. 30% de la production sont consommées localement, le reste alimentant les marchés des pays limitrophes, en particulier le Nigéria. La faible demande adressée au riz local explique en partie les importations de cette denrée, une partie étant réexportée vers des pays de la CEMAC. Le Ministère de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire, a mis en place des programmes spécifiques pour le développement de la culture du riz. Cette mesure contribue sensiblement à l’amélioration de la balance agro-alimentaire. Les principaux facteurs explicatifs du caractère insuffisant de la production sont la pratique de


AGRICULTURE

capable of meeting the needs induced by the acceleration of investment, the insufficient results of agriculture on the contrary are instead worsening the trade deficit and making more complicated the economic modernization of the national production base. At the social level, this situation is reflected in the low income generated by agriculture, which is a non-attractive factor for young people. As a result, they remain exposed to rural exodus to cities that are not yet sufficiently prepared in terms of development level to provide decent employment opportunities.

large swamps of the central region. 30% of the production is consumed locally. The rest is supplying the markets of bordering countries, especially Nigeria. The low demand for local rice partly explains the imports of this commodity, some of it being re-exported towards CEMAC countries. The Ministry of the Economy, Planning and Regional Development has drawn up in these areas of production, specific programmes for the development of rice cultivation. This measure contributes significantly to improving the agrifood balance.

The rural exodus, the change in food habits accentuated by urban housing, precarious employment and low incomes force the State to maintain the subsidy of imported foodstuffs. It is important to break this non-virtuous cycle to allow the implementation of the new national development strategy as provided for in the strategic planning policy.

The main explanatory factors for the insufficient production are the practice of intensive cultivation and the difficulties farmers have to access to high-yielding varieties and fertilizer inputs. However, the main determining factor of the dysfunction between the supply of production and the demand is the limitation of the means of intervention of the State, whereas the lack of professionalism of the workers, the obsolescence of the husking equipment and the post-harvest losses are aggravating factors. The government is soliciting substantial support from its partners to meet this challenge.

Subsistence farming Rice Rice cultivation is mainly practiced in the Chari-Logone plains, the Far North, the lowland areas of the West and South-West and in the

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la culture intensive et les difficultés d’accès des paysans aux variétés à haut rendement et aux intrants de fertilisation. Mais le principal facteur déterminant du dysfonctionnement entre l’offre de production et la demande est la limitation des moyens d’intervention de l’Etat, alors que le caractère insuffisant professionnalisé des exploitants, la vétusté du matériel de décorticage et les pertes post-récoltes en constituent des facteurs aggravant. Le gouvernement sollicite des partenaires un appui conséquent, lui permettant de relever ce défi. Le maïs est un produit dominant au niveau du système céréalier camerounais, et un vecteur de monétarisation de l’activité agricole camerounaise. Cultivé dans toutes les régions du pays et bien des fois à plusieurs moments de l’année, la denrée fait partie de la ration alimentaire des camerounais. La filière maïs contribue à la densification/intégration du tissu agro-alimentaire camerounais au moyen de divers processus de transformations croisées impliquant les boissons, l’élevage porcin, l’aviculture, l’huile alimentaire, etc. 110 Investir au Cameroun, terre d’attractivité

Les performances de la filière telle qu’il en ressort des rendements à l’hectare rendent compte de la différenciation entre une composante plus modernisée au moyen de dispositifs conçus et mis en œuvre de manière structurée à l’instar des Agropoles (des zones économiques spécialisées) ainsi que les GIC et coopératives, recourant aux semences améliorées. Avec ces semences améliorées, les exploitations modernes peuvent atteindre des rendements de 5 tonnes par hectare, alors que pour les systèmes plus traditionnels, cela reste en deçà des 2 tonnes par hectares. Sous la pression de la demande des provenderies, les besoins en maïs sont en constante augmentation. Elle se traduit par l’extension de plus en plus importante des surfaces emblavées à cause de la persistance des rendements plus faibles des exploitations paysannes. Un meilleur encadrement des paysans et leur meilleur accès aux intrants permettraient à la fois d’améliorer le revenu des exploitants et la couverture des besoins des filières tierces.


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Maize Maize is one of the dominant crops in terms of cereals in Cameroon and a vehicle for monetizing Cameroon’s agro-rural activity. It is cultivated in all parts of the country and sometimes many times a year. The maize industry contributes to the densification and integration of the agro-food fabric in Cameroon by means of diverse crossed transformation processes including drinks, poultry farming, pig breeding, cooking oil etc. The performance of the sub-sector, as reflected in the yields per hectare, accounts for the differentiation between a more modernized component by means of devices designed and implemented in a structured way, such as Agropoles (specialized economic zones) and ICGs and cooperatives, using improved seeds. With these improved seeds, modern farms can achieve yields of 5 tonnes per hectare, while for more traditional systems this will be less than 2 tonnes per hectare. Under the pressure of feed mill demand, maize requirements are constantly increasing. It is reflected by the increasing extension of the sown areas because of the persistence of the lower

yields of the peasant farms. A better grassroots management and better access to inputs would both improve farmers’ incomes and cover the needs of third-sector industries. Tubers and Roots As a result of the targeted development policy under the National Root and Tuber Development Programme, the tonnage of products in the whole root and tuber sub-sector is growing at an average rate of 6.4% per year. The estimated tonnage in 2016 was 9.1 million. The Cameroonian market is estimated at 23.9 million, and the need for tuber roots stands at 216 kg per inhabitant per year, a requirement of 5.2 million tonnes. The result is an exportable surplus of 3.9 million tonnes. This helps to strengthen Cameroon’s true breadbasket vocation as the staple food for the CEMAC countries and beyond. Plantain Plantain benefited from interventions through two large-scale projects, the Farm Diversification Project and the Partnership Strengthening Project in agricultural research in Cameroon. Investing in Cameroon, Land of attractiveness 111


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Tubercules et racines Grâce à la politique ciblée de développement dans le cadre du Programme national de développement des racines et tubercules, le tonnage des produits de toute la filière, racines et tubercules, augmente à un rythme moyen de 6,4% par an. Le tonnage estimé en 2016 était de 9,1 millions. Le marché camerounais, estimé à 23,9 millions de consommateurs et les besoins alimentaires en racines tubercules étant de 216 kg par habitant et par an, soit un besoin de 5,2 millions de tonnes. Il en résulte un surplus exportable de 3,9 millions de tonnes. Ce qui contribue à renforcer la véritable vocation de grenier en aliment de base du Cameroun pour les pays de la Communauté Économique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC) et audelà. Banane plantain La banane plantain a bénéficié des interventions à travers deux projets d’envergure : le Projet de diversification des exploitations agricoles et le 112 Investir au Cameroun, terre d’attractivité

Projet de renforcement des partenariats dans la recherche agronomique au Cameroun. Les retombées, constatées au début de la mise en œuvre du DSCE, ont été une multiplication de la production par 3,1 et une multiplication de 2,5 des rendements en 10 ans. Si les mêmes tendances se sont maintenues, entre 2011 et 2016, la production devrait se situer, aujourd’hui, autour de 6 millions de tonnes. La consommation nationale étant évaluée à 3 millions de tonnes, le surplus exportable serait de 3 millions de tonnes. L’agriculture de rente Les principaux éléments de caractérisation de l’agriculture de rente résident dans la prédominance des grandes exploitations, l’intensité capitalistique de la production en économie d’échelle, l’articulation directe avec l’industrie et la vocation marchande des systèmes de production. Les principaux produits des entreprises de ce type d’agriculture sont l’huile de palme,


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The benefits, noted at the beginning of the GESP implementation, were a multiplication of the production by 3.1 and a multiplication of 2.5 of yields in 10-year. If the same trends were maintained, between 2011 and 2016, production should now be around 6 million tonnes. National consumption is estimated at 3 million tonnes, the exportable surplus would be 3 million tonnes. Cash crops The main elements that characterise cash crop lie in the predominance of large farms, the capital-intensive nature of production in scale economies, the direct link with industry and the commercial vocation of production systems. The main products of this type of agriculture are palm oil, rubber, banana, cocoa, sugar. Among these companies, the most important are SOCAPALM, Sud Cameroun Hevea (former HEVECAM), CDC (Cameroon Development Corporation), PHP, SOSUCAM. The capital of SOCAPALM is 90% private, the

State holding only 10% of the capital. The company operates on nearly 79,000 hectares, of which 26,000 are planted. Its employs about 3,200 employees. Sud Cameroon Hévéa, is based in Nyété, not far from Kribi, and holds a concession of 50 hectares of which 18 000 are planted. The prospect of planting 22,000 new hectares should enable the company to produce 32,000 tonnes annually. It employs 6,000 employees. The CDC is characterized by multi-sector diversification, with rubber, palm oil and banana. The company exploits 42,000 hectares. The company’s growth prospects are 14,000 hectares. The CDC produces more than 18,000 tonnes of semi-finished rubber, more than 18,000 tonnes of palm oil and 100,000 tonnes of banana. The employment level of the CDC is 22,000 permanent workers and 30,000 temporary. PHP operates in the field of tropical products such as banana, pepper, cocoa, flowers, and Investing in Cameroon, Land of attractiveness 113


AGRICULTURE

le caoutchouc, la banane, le cacao, le sucre. Parmi ces entreprises, les plus phares sont : SOCAPALM, Sud Cameroun Hévéa (ancienne HEVECAM), CDC (Cameroon Development Corporation), PHP, SOSUCAM.

assure la production de plus de 18 000 tonnes de caoutchouc semi-fini, plus de 18 000 tonnes d’huile de palme et 100 000 tonnes de banane. Le niveau d’emploi de la CDC est de 22 000 permanents et 30 000 temporaires.

Les capitaux de la SOCAPALM (Sud) sont à 90% privés, l’État ne détenant que 10% du capital. La compagnie opère sur près de 79 000 hectares, dont 26 000 sont plantés. Son volume d’emploi atteint 3 200 salariés. Sud Cameroun Hévéa, est basée à Niété, non loin de Kribi, et détient une concession de 50 hectares dont 18 000 sont plantés. La perspective de plantation de 22 000 nouveaux hectares devrait permettre à l’entreprise de réaliser une production annuelle de 32 000 tonnes. Le volume d’emploi atteint 6 000 salariés.

La PHP (Littoral) opère dans le domaine des produits tropicaux de la banane, poivre, cacao, fleurs, ananas. La société dispose de 7 000 hectares dont 5 000 sont cultivés. La société produit 165 000 tonnes de bananes sur 3 500 hectares ; et se propose la réalisation d’une extension de près d’un millier d’hectares. Elle emploie 6 000 salariés.

La CDC (Sud-Ouest) se caractérise par la diversification multi-filière, avec l’hévéa, le palmier à huile et la banane. La compagnie exploite 42 000 hectares. Les perspectives d’expansion de la société porte sur 14 000 hectares. L’entreprise 114 Investir au Cameroun, terre d’attractivité

La SOSUCAM, (Centre) compagnie de référence de la filière sucre projette une production de 165 000 tonnes et appelée à couvrir jusqu’à 87% des besoins du Cameroun. Des dispositions ont été prises pour limiter l’effet de la pression de l’importation de sucre sur l’équilibre commercial et financier de la compagnie. De nombreux contrats lient ces grandes


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pineapple. The company has 7,000 hectares of which 5,000 are cultivated. PHP produces 165,000 tonnes of bananas on 3,500 hectares; and proposes the extension of nearly a thousand hectares. It employs 6,000 employees. SOSUCAM, a reference company in the sugar sector, projects a production of 165,000 tons and is expected to cover up to 87% of Cameroon’s needs. Provisions have been made to limit the effect of the pressure of sugar imports on the trade and financial balance of the company. Many contracts tie these large agribusiness companies to small, medium and large farms. This type of planting would cover more than 200,000 hectares of planted area. In addition, nonaffiliated farmers also contribute to production in the value chains. 25% of the areas allocated to cash crops are part of village farming. This important proportion, however, remains lower than what is achieved in Asian countries (95%). Palm oil It is a predominantly export-oriented agriculture

with a large capital base, with large farms occupying thousands of hectares and employing thousands of workers, using quite complex techniques and methods of cultivation and processing, organization and management, often associating small farms to their programmes. This is the modern sector of Cameroon’s agribusiness, organized into companies with socio-economically and spatially structuring sizes. The bulk of the capital of these companies is essentially private, with the State retaining only a minority share of control. Overall, palm oil production is 50 million tonnes, and generates a value of 20 million USD. Indonesia and Malaysia control about 90% of world production. However, the saturation of their production potential leads more and more operators to turn to Africa. In Cameroon, the entire industrial agriculture and export sector represents only 5.75% of the entire primary sector, and 1.3% of GDP, whereas this sector, given the potential, should Investing in Cameroon, Land of attractiveness 115


AGRICULTURE

entreprises agroindustrielles aux petits, moyens et grands planteurs. Plus de 200 000 hectares de superficies plantées seraient couvertes par ce mode de plantation. Par ailleurs, des agriculteurs non conventionnés contribuent également à la production dans les filières de rente. 25% des superficies affectées aux cultures de rente rentrent dans le cadre de l’agriculture villageoise. Cette proportion importante reste, toutefois inférieure à ce qui est atteint dans les pays asiatique (95%). Le palmier à huile Il s’agit d’une agriculture essentiellement tournée vers l’exportation, mobilisant un capital important, avec de grandes exploitations occupant des milliers d’hectares et employant des milliers d’ouvriers, faisant appel à des techniques et méthodes de culture et de transformation assez complexes, associant très souvent les petites exploitations à leurs programmes. Il s’agit du secteur moderne de l’agro-industrie camerounaise, organisé en compagnies avec des tailles socio économiquement et spatialement structurantes. Le gros du capital de 116 Investir au Cameroun, terre d’attractivité

ces entreprises est essentiellement privé, l’État ne gardant qu’une part minoritaire de contrôle. À l’échelle mondiale, la production d’huile de palme est de 50 millions de tonnes, et génère une valeur de 20 millions USD. L’Indonésie et la Malaisie contrôlent environ 90% de la production mondiale. Toutefois, la saturation de leur potentiel de production conduit de plus en plus d’opérateurs à se tourner vers l’Afrique. Au Cameroun, l’ensemble de la filière agriculture industrielle et d’exportation ne représente que 5,75% de l’ensemble du secteur primaire, et 1,3% du PIB, alors que ce secteur, au vu du potentiel, devrait participer à la stratégie Vision 2035 et du DSCE, afin d’améliorer les conditions d’insertion à l’économie mondiale. L’accroissement annuel de la production serait de 6%, essentiellement par le biais de l’évolution des superficies entrant nouvellement en production et qui augmenterait de 13 000 hectares par an. Le secteur structuré et organisé des plantations agro industrielles disposerait de 30% des superficies, mais réaliseraient 52% de la


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participate in the strategy of Vision 2035 and the GESP to improve the conditions of integration into the world economy. The annual increase in production would be 6%, mainly through the evolution of newly producing surface areas, which would increase by 13 000 hectares per year. The structured and organized sector of agroindustrial plantations would have 30% of the surface area, but would produce 52% of the production, compared with 52% of the surface area and 35% of the production for traditional village plantations and 18% of the areas and 13% of the production for supervised village plantations. Three privately owned companies, SOCAPALM, SAFCAM and Fermes Suisse, control 62% of production capacity and two state-owned companies CDC and PAMOL control 38% of the production. The government’s objective is to increase production to 450,000 tonnes in 2020, an increase of 6.9%. Large global companies are positioning themselves to develop 1 million hectares of oil

palms in Cameroon. It is: - SGSOC (Herakles Farmes USA), 80 000 ha; - Sime Darby (Malaysia) 1st worldwide operator. The evolution of the international and local price of palm oil has not been in the same direction. In 2016, the international price was 587 USD / ton (307 CFAF per litre, excluding taxes, subsidies and transport costs) lost 25% of its 2007 value, 781 USD / ton (409 FCFA per litre, excluding taxes, subsidies and transportation costs). In contrast, the local consumer price has increased by 40% over the last three year. The cotton sub-sector The acute crisis faced in the cotton sector, due to the effects of the substitution of fabrics into synthetic fibre, has resulted in Cameroon in reducing the area of cotton plantations from 232 000 to 133 000 hectares, the number of planters, from 300,000 to 200,000 and production almost halving (208,000 to 112,000 tons). Since the end of the crisis, combined with the implementation of the GESP, there has been Investing in Cameroon, Land of attractiveness 117


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production, contre 52% des superficies et 35% de la production pour les plantations villageoises traditionnelles et, 18% des superficies et 13% de la production pour les plantations villageoises encadrées. Trois compagnies à capitaux privés SOCAPALM, SAFCAM et Fermes Suisse, contrôlent 62% des capacités de production et, deux compagnies à capitaux publics CDC et PAMOL, contrôlent 38% de la production. L’objectif du gouvernement est de porter la production à 450 000 tonnes en 2020, soit un accroissement de 6,9%. Des grandes sociétés de dimension mondiale, se positionnent pour développer 1 millions d’hectares de palmiers à huile au Cameroun. Il s’agit de : - La SGSOC (Herakles Farmes USA), 80 000 ha ; - Sime Darby (Malaisie) 1er opérateur mondial. L’évolution du prix international et local de l’huile de palme ne s’est pas fait dans le même sens. En 2016, le prix international était de 587 USD/ tonne (307 FCFA le litre, hors taxes, subventions 118 Investir au Cameroun, terre d’attractivité

et coûts de transport) soit une perte de 25% de sa valeur de 2007, 781 USD/tonne (409 FCFA le litre, hors taxes, subventions et coûts de transport). En revanche, le prix local au consommateur a augmenté de 40% sur les trois dernières années. La filière coton La crise aiguë qu’a connu la filière coton, due aux effets de substitution par les tissus en fibres synthétiques, s’est traduite au Cameroun par la réduction de la superficie des plantations de coton, passant de 232 000 à 133 000 hectares, du nombre de planteurs, revenant de 300 000 à 200 000 et la production reculant presque de moitié (208 000 à 112 000 tonnes). Depuis la sortie de crise, conjuguée à la mise en œuvre du DSCE, on assiste à un redressement de la production ainsi que de la productivité. SODECOCTON et les acteurs du bassin cotonnier dans son ensemble, dans le cadre d’une intervention stratégique de l’État, se proposent une plus grande consolidation du redressement


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a recovery in production and productivity. SODECOTON and the actors of the cotton basin as a whole, within the framework of a strategic intervention of the State, proposed a greater consolidation of the recovery with the mobilization of 250 000 planters, the cultivation of 220 000 hectares and a target of more than 267,000 tonnes of seed cotton. The coffee sub-sector Coffee is the most traded raw material in the world among agricultural commodities. The general decline in commodity prices has worsened the decline of Cameroonian coffee prices. The examination of the evolution of production, exports and world prices of arabica and robusta coffee for the present decade shows a more vigorous growth of arabica. Faced with the situation of the decline / stagnation of exports, the State has adopted a recovery plan for coffee and cocoa (PRFCC) which has set a production target of 120 000 tonnes for robusta coffee and 35 000 tonnes for arabica by 2020.

Moreover, the quality component and the creation of the Cameroon label is also part of the recovery strategy for the coffee sector. The quantitative objective of increasing production is reflected in an average annual increase of 27.7% until 2020. This is a challenge that requires the mobilization of all the means provided for by the PRFCC to know the largescale distribution of high-yielding plants, the generalization of fertilization and the treatment of diseases. The cocoa sector Through the PRFCC, the Government aims to gradually increase the national production of cocoa, bringing it to 600,000 tonnes in 2020 by, for example, creating 500,000 hectares of plantations and increasing the yield from 0.375 tonnes to 0.933 a tonne per hectare. Achieving a production of 600,000 tonnes in 2020 will require moving from an average growth of 1.3% to more than 26% per year between 2016 and 2020, which Investing in Cameroon, Land of attractiveness 119


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avec la mobilisation de 250 000 planteurs, la mise en culture de 220 000 hectares et un objectif de plus de 267 000 tonnes de coton graine. La filière café Le café est la matière première la plus échangée au monde parmi les denrées agricoles. La baisse générale des cours des matières premières a aggravé la baisse des prix du café camerounais. L’examen de l’évolution des productions, des exportations et des prix mondiaux du café arabica et robusta, pour la présente décennie montre une croissance plus vigoureuse de l’arabica. Face à la situation de la baisse/stagnation de l’exportation, l’État a adopté un Plan de relance des filières café et cacao (PRFCC) qui s’est donné un objectif de production de 120 000 tonnes pour le café robusta et 35 000 tonnes pour l’arabica à l’horizon 2020. Par ailleurs, le volet qualité et la création du label Cameroun fait également partie de la stratégie de relance de la 120 Investir au Cameroun, terre d’attractivité

filière café. L’objectif quantitatif d’augmenter la production se traduit par un accroissement moyen annuel de 27,7% jusqu’en 2020. Il s’agit d’un réel défi qui nécessite la mobilisation de l’ensemble des moyens prévus par le PRFCC à savoir la distribution à grande échelle des plants à haut rendement, la généralisation de la fertilisation et du traitement des maladies. La filière cacao À travers le PRFCC, le Gouvernement ambitionne d’augmenter progressivement la production nationale de cacao, afin de la porter à 600 000 tonnes en 2020 au moyen, notamment, par la création de 500 000 hectares de plantations et l’augmentation du rendement de 0,375 à 0,933 la tonne par hectare. La réalisation d’une production de 600 000 tonnes en 2020 exigera de passer d’une croissance moyenne de 1,3% à


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is a real challenge. Moreover, the Cameroonian product almost never reaches ‘Grade 1’ in the classification by international marketing professionals. In order to overcome this type of constraint, PRFCC recommends pre- and post-harvest technical itineraries in accordance with quality standards. The Ministry of the Economy, Planning and Regional Development, implements the policy of processing products of the cocoa sector, before marketing. In this sense, it has taken important measures to support stakeholders in the sector. The goal is to achieve an integral processing of production. Cameroon also remains open to the establishment of investors who are willing to support the commodity processing policy. The sub-sectors of livestock, hunting and fishing The annual growth of the sub-sectors of

livestock, hunting and fishing between 2015 and 2016 was at 5.4%. The Ministry of Economy, Planning and Regional Development has agreed with the Ministry of Agriculture to organize the first agricultural census in Cameroon. Livestock The estimate of livestock numbers in Cameroon shows a strong inter-annual variability, either increasing or decreasing. It was estimated in 2016 that the Cameroon cattle herd was 6.72 million, of which one third were dairy, the sheep would be 3.39 million, and the number of goats would be 7.21 million (that is overall). 8.73 million small ruminants including 61% goats), piglets of 3.29 million and poultry 72.08 million. These statistics are, at the very least, consistent with meat production, the reliability of which is questionable. Meat production in 2016 was estimated at 386,600 tonnes compared to Investing in Cameroon, Land of attractiveness 121


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plus de 26% par an entre 2016 et 2020, ce qui constitue un réel défi. Par ailleurs, le produit camerounais n’atteint presque jamais le «Grade 1» dans la classification par les professionnels internationaux de la commercialisation. Afin de lever ce type de contrainte, il est préconiser dans le PRFCC des itinéraires techniques pré et post récolte, conforme aux normes de qualité. Le Ministère de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire, met en œuvre la politique de transformation locale des produits de la filière cacao, avant commercialisation. Dans ce sens, il a pris d’importantes mesures de soutien aux acteurs de la filière. L’objectif est de parvenir à une transformation intégrale de la production. Le Cameroun reste également favorable à l’implantation des investisseurs désireux de soutenir cette politique de transformation de la matière première. Les sous-secteurs de l’élevage et la pêche La croissance annuelle des sous-secteurs de l’élevage, chasse et pêche entre 2015 et 2016 était de 5,4%. Le Ministère de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire a convenu avec le Ministère en charge de 122 Investir au Cameroun, terre d’attractivité

l’agriculture d’organiser le premier recensement agricole au Cameroun. Élevage L’estimation des effectifs de cheptel du Cameroun présente une assez forte variabilité interannuelle en accroissement ou en diminution. On estimait en 2016, que le cheptel camerounais de bovins était de 6,72 millions, dont un tiers de laitiers, celui des ovins atteindrait les 3,39 millions, les effectifs de têtes de caprins seraient de 7,21 millions (soit en tout 8,73 millions de petits ruminants dont 61% de caprins), les porcins de 3,29 millions et les volailles de 72,08 millions. Ces statistiques sont, pour le moins, concordantes avec la production de viande, dont la fiabilité est sujette à caution. La production de viande en 2016 a été estimée à 386 600 tonnes contre 300 200 tonnes en 2010, soit une croissance annuelle moyenne de 4,3% depuis l’implémentation du DSCE. Quatre régions : l’Extrême-Nord, le Nord-Ouest, le Nord et l’Ouest, comptent à elles seules 645 000 éleveurs parmi les 947 000 éleveurs camerounais, soit 68%, c’est-à-dire que plus de deux éleveurs sur trois se trouvent dans


AGRICULTURE

300,200 tonnes in 2010, representing an average annual growth of 4.3% since the implementation of the GESP. Four regions, notably the Far North, the NorthWest, the North and the West alone, account for 645,000 farmers among the 947,000 livestock farmers in Cameroon. That is 68%, ie more than two farmers out of three are located in these four regions, which in fact belong to highly differentiated eco-agricultural areas, ranging from the Far North and North zones on one side to the West and North-West areas on the other side. The regional specializations in livestock concern the Far North and the West. The Far North region has a near-monopoly in the small ruminant sector, with 68% of goat slaughter and 74% of sheep slaughter. The West Region controls 85% of Cameroon’s egg production. Fishing Regarding the fishing sub-sector, the country has a coastline of 420 km in linear and a surface area of ZEE of 15 400 km2. The hydrographic network also offers a potential water surface area of 40,000 km2, in addition to swamps, flood plains and reservoirs, where more or less intensive

continental fishing is practised. During the 2009 to 2013 period, Cameroon imported an annual average of 193,000 tonnes of fish and shellfish, the annual equivalent of 124 billion FCFA. Therefore, for the government it is important to curb the huge food dependence on this sector measured by the ratio Production / (Production + Import) which is only 25%. Cameroonian autonomy regarding this strategic product in the household food structure remains to be improved. Since Cameroon is expected to have a potential and even if this would not ensure the satisfaction of all the needs, itwould provide a coverage of 60% on the basis of an estimate to 155 000 tonnes, including 65 000 tonnes for the maritime, 70 000 tonnes for the continental and 2 000 tonnes for aquaculture. The Ministry of the Economy, Planning and Regional Development signed an agreement with the Japanese Development Agency for the development and management works of the Youpwe fishery in Douala. The objective is to reinforce the production capacities and to decongest the Londji landing stage at Kribi. The Ministry of the Economy, Planning and Regional Development, is looking for other partners that could contribute Investing in Cameroon, Land of attractiveness 123


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ces quatre régions, appartenant du reste à des espaces éco-agricoles très différenciés, allant de la zone Extrême Nord et Nord d’un côté à la zone Ouest et Nord-Ouest de l’autre. Les spécialisations régionales en matière d’élevage concernent l’Extrême Nord et l’Ouest. La région de l’Extrême Nord dispose d’un quasi-monopole de la filière des petits ruminants, avec 68% des abattages de caprins et 74% des abattages d’ovins. La région de l’Ouest contrôle 85% de la production d’œufs du Cameroun. Pêche S’agissant du sous-secteur de la pêche, le pays dispose d’une façade maritime de 420 km en linéaire et d’une superficie de Zone Économique Exclusive (ZEE) de 15 400 km2. Le réseau hydrographique offre également un potentiel de surfaces d’eaux de 40 000km2, en plus de marias, de plaines d’inondation, de retenues d’eau, où se pratique une pêche continentale plus ou moins intensive. Au cours de la période allant de 2009 à 2013, le Cameroun a importé une moyenne annuelle de 124 Investir au Cameroun, terre d’attractivité

193000 tonnes de poissons et crustacés, soit l’équivalent annuel de 124 Milliards de FCFA. Aussi, s’agit-il, pour le gouvernement de relever l’énorme dépendance alimentaire concernant cette filière mesurée par le rapport Production/ (Production + Importation) qui n’est que de 25%. L’autonomie camerounaise concernant ce produit stratégique dans la structure alimentaire des ménages reste à améliorer. D’autant plus que le Cameroun disposerait d’un potentiel qui, même si cela ne permettrait pas d’assurer la satisfaction de l’ensemble des besoins, ceci en fournirait une couverture à hauteur de 60%, sur la base d’une estimation à 155 000 tonnes du potentiel, dont 65000 tonnes pour le maritime, 70 000 tonnes pour le continental et 2 000 tonnes pour l’aquaculture. Le Ministère de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire a signé un accord avec l’Agence japonaise de développement (JICA) pour les travaux d’aménagement et de développement de la pêcherie de Youpwe à Douala. L’objectif est de renforcer les capacités de production et permettre de décongestionner le débarcadère


AGRICULTURE

to the enhancement of the remaining potential and the recovery of the sector through:

- Registration and database implementation of the canoe fleet.

- The establishment of an effective information system for the knowledge and monitoring of the state of the resource;

The Agropoles programme Launched in 2013, the programme aims at developing the territory through the promotion of production basins. It concerns the creation of 15 agropoles for the development of aviculture, pig breeding, fish farming, maize, soybeans, pineapple and cocoa. These are sector-based approaches with value chains being upgraded upstream with the involvement of medium and large farms to implement the modern agricultural axis or second-generation agriculture. The total cost of this operation stands at 28.3 billion FCFA.

- The reform of the right of access to the resource of industrial fishing boats, in particular to prevent this from competing with the maritime domain reserved for small-scale fishing; - The development and implementation of a Master Plan for Port and Fishing Sheds including the upgrading of the industrial fishing port of Douala, the development of a second industrial fishing port and the construction of landing for small-scale fishing and the development of infrastructure and the acquisition of equipment dedicated to shrimp fishing with high potential and high added value; - Finalization of the overhaul of legislation concerning the fisheries and aquaculture sector;

Food security Food dependency can be understandable from the community-paid import bill in terms of mitigation costs of the deficit and trade balance, and of current payments and often-undesirable effects in terms of borrowing and lending. During 2009 to 2012 period, the annual cost of Investing in Cameroon, Land of attractiveness 125


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de Londji à Kribi. Le Ministère de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire, est à la recherche d’autres partenaires qui pourraient contribuer à la mise en valeur du potentiel restant et au redressement de la filière à travers : - La mise en place d’un système d’information performant de connaissance et de suivi de l’état de la ressource ; - La réforme du droit d’accès à la ressource des bateaux de pêche industrielle afin notamment d’éviter que cela vienne concurrencer le domaine maritime réservé à la pêche artisanale ; - L’élaboration et la mise en œuvre d’un Plan directeur des ports et abris de pêche englobant la mise à niveau du port de pêche industrielle de Douala, l’aménagement d’un 2ème port de pêche industrielle et la construction des points de débarquement aménagé pour la pêche artisanale et l’aménagement d’une infrastructure et l’acquisition des équipements dédiés à la pêche crevettière à fort potentiel et à très haute valeur ajoutée ; - La finalisation de la refonte de la législation concernant le secteur de la pêche et de l’aquaculture ; - L’immatriculation et la mise en base de données du parc piroguier. Le programme Agropoles Lancé en 2013 le Programme, vise l’aménagement du territoire à travers la promotion de moyens et grands bassins de production. À date, on dénombre la création de 15 Agropoles pour le développement de l’aviculture, l’élevage porcin, la pisciculture, le maïs, le soja, l’ananas et le cacao. Il s’agit d’approches filières avec remontée des chaines de valeur avec en amont l’implication d’exploitations de moyenne et grande taille permettant de mettre en œuvre l’agriculture moderne dite de 2ème génération. Le coût global de l’opération est de 28,3 milliards de FCFA. La sécurité alimentaire La dépendance alimentaire peut être saisissable à partir de la facture en importations payée 126 Investir au Cameroun, terre d’attractivité

par la collectivité nationale en termes de coûts de d’assouplissement du déficit de sa balance commerciale et celle des paiements courants et d’effets souvent indésirables en termes de recours à l’emprunt et l’endettement. Au cours de la période allant de 2009 à 2012, le coût annuel de la dépendance alimentaire a été de 340 milliards de FCFA, avec une augmentation annuelle moyenne de ce montant de 12,0%. Si cette tendance n’a pas été infléchie, depuis lors, la facture actuelle de l’importation alimentaire pour la période 2013-2017 serait en moyenne annuelle de 537 milliards. Avec 83%, le riz, le poisson et le blé, en sont les principaux contributeurs. Or, ce sont trois produits à l’import qui traduisent la transition du mode alimentaire du Cameroun par essentiellement l’abandon du manioc/plantain pour le riz/blé. Concernant le riz, ce n’est pas tellement par les quantités que l’import augmente. Bien au contraire, on a constaté une diminution des importations au cours des premières années de mise en œuvre du DSCE (2010 – 2012). C’est l’augmentation annuelle des prix de 11,5% en moyenne et par an qui a contribué au gonflement de la facture alimentaire. Il en est de même pour le lait (+12,8% d’augmentation annuelle des prix), les huiles (+ 11,7%) et le poisson (+ 8,6%), alors que le prix du blé n’a augmenté que très modérément (+ 0,5%). Le Ministère de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire est à la recherche des investisseurs qui pourraient saisir ces opportunités. L’autre comportement à relever de l’import alimentaire concerne le jeu de balançoire entre le maïs et la volaille. La diminution de l’importation de ce dernier produit, résultat du développement de la filière, se traduit par l’augmentation de celle du maïs en tant qu’intrant pour le développement. Afin d’éviter que la filière maïs ne freine le développement de la filière volaille, les laboratoires spécialisés dans la production des semences améliorées sont les bienvenus au Cameroun.


AGRICULTURE

food dependency was 340 billion FCFA, with an average annual increase of 12.0%. If this trend has not been reversed, since then, the current food import bill for the 2013-2017 period would stand annually at 537 billion on average. With 83%, rice, fish and wheat are the main contributors. However, these are three products on the import, which reflect the evolution of food mode in Cameroon by the abandonment of cassava / plantain for the rice / wheat.

The other behaviour to understand from imported food concerns the swing game between corn and poultry. The decrease in the import of the latter product, resulting from the development of the sector, results in the increase of that of maize as an input for development. In order to prevent the maize industry from slowing down the development of the poultry sector, laboratories specialized in the production of improved seeds are welcome in Cameroon.

Regarding rice, it is not so much by the quantities that the import increases. On the contrary, there has been a decrease in imports during the first years of implementation of the GESP (2010 2012). It is the annual price increase of 11.5% on average and per year, which contributed to the swelling of the food bill. It is the same for milk (+ 12.8% annual increase in prices), oils (+ 11.7%) and fish (+ 8.6%), whereas the price of wheat has increased only very moderately (+ 0.5%). The Ministry of the Economy, Planning and Regional Development is looking for investors who could seize these opportunities. Investing in Cameroon, Land of attractiveness 127


128 Investir au Cameroun, terre d’attractivitÊ


VII. INDUSTRIE VI. INDUSTRY

Investing in Cameroon, Land of attractiveness 129


INDUSTRIE

STRUCTURE DES ENTREPRISES DU CAMEROUN PAR SECTEUR ET PAR BRANCHE INDUSTRIELLE Selon les données disponibles, issues des enquêtes englobant l’activité industrielle, c’est l’activité bois et ameublement qui dégage la plus forte valeur ajoutée, soit 47%. Les taux de valeur ajoutée les plus bas sont enregistrés par les entreprises individuelles et n’atteindraient que 18%. En termes d’import/export, la position des entreprises vis-à-vis des marchés extérieurs, confirme la primauté de l’activité pétrolière avec 79% de la production exportée, suivie par l’industrie chimique (29%) et celle du bois (24%). Le recensement général des entreprises, réalisé en 2009 a permis de rendre disponibles des données quantitatives concernant les entreprises en général au Cameroun. Il y ressort que, au sein de la population des entreprises et établissements du secteur industriel, les unités les plus représentées sont celle du bois et ameublement, la métallurgie, l’agroalimentaire, et les unités rattachées à l’industrie du papier. En termes de taille d’entreprises, à l’exclusion des établissements, 85% des entreprises sont des très petites entreprises, 7% des petites 130 Investir au Cameroun, terre d’attractivité

entreprises, 6% des moyennes entreprises et 2% des grandes entreprises. En termes de chiffre d’affaires, on note la prééminence du secteur secondaire. L’industrie manufacturière dans l’emploi est prédominante, notamment dans les emplois permanents. La faiblesse du secondaire est liée à son caractère éminemment informel. Les entreprises et établissements industriels se caractérisent aussi à la fois par la diversification et la concentration. En effet, on recense 22 branches dans le secteur industriel et la moitié totalisent plus de 95% des effectifs d’entreprises et des établissements industriels. Afin de réduire la taille du secteur informel, et accélérer le processus d’industrialisation, le Ministère de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire travaille à la mise à niveau des entreprises et à l’amélioration du chiffre d’affaires. Le processus en marche depuis 2013, Environ 100 entreprises ont été mises à niveau, avec pour avantage la contribution significative du secteur secondaire à la croissance et l’amélioration des normes et du label Cameroun.


INDUSTRY

THE STRUCTURE OF ENTERPRISES IN CAMEROON IN TERMS OF SECTORS AND INDUSTRIAL BRANCHES According to the data available from surveys on industrial activities, the wood and furniture sector has the highest benefit, which is 47%. The lowest value added rates are recorded by individual firms and only reach 18%. In terms of import / export, the position of companies vis-Ă -vis external markets, confirms the primacy of oil activity with 79% of exported production, followed by the chemical industry (29%) and the wood industry (24%). The enterprise census organized on the eve of the implementation of the GESP, has help make available quantitative data on enterprises in general in Cameroon. It shows that amongst the companies and establishments in the industrial sector, the most represented units are wood and furniture, metallurgy, agri-food, and units related to the paper industry. In terms of the size of enterprise, excluding establishments, 85% of businesses are very small businesses, 7% are small businesses, 6% are medium-sized enterprises and 2% are large businesses.

In terms of turnover, we note the pre-eminence of the secondary sector. The manufacturing industry in employment is predominant, especially in permanent jobs. Primary weakness is linked to its eminently informal character. Businesses and industrial establishments are also characterized by both diversification and concentration. Indeed, there are 22 branches in the industrial sector and half account for more than 95% of the workforce of companies and industrial establishments. In order to reduce the size of the informal sector, and speed up the industrialization process, the Ministry of the Economy, Planning and Regional Development endeavours to upgrade enterprises. As the process has been underway since 2013, several hundred companies have been upgraded, with as an advantage the significant contribution of the secondary sector to the growth and improvement of standards and the label of Cameroon.

Investing in Cameroon, Land of attractiveness 131


INDUSTRIE

ANALYSE DES PERFORMANCES PAR BRANCHE L’industrie extractive L’industrie extractive a connu une croissance négative de -17,8% entre le troisième trimestre 2016 et le troisième trimestre 2017. Ce mouvement d’ensemble dans la branche de l’industrie extractive s’explique surtout par la baisse continue de la production des industries extractives de pétrole brut, -16,1%. D’autres facteurs endogènes entravent le développement de l’industrie extractive, les principaux étant le manque d’infrastructures de soutien en amont (chemins de fer, énergie, routes …) pour l’implémentation des projets miniers, et la forte dépendance des projets de transformation au démarrage effectif des projets miniers (matières premières). Pour encourager les investisseurs à s’intéresser à cette branche, le Gouvernement a décidé d’accélérer les procédures d’attribution des permis (recherche et exploitation). Ce qui constitue un cadre incitatif pour l’investissement dans le secteur minier compte tenu de la forte dépendance des produits miniers aux cours mondiaux. Les industries chimiques et pétrochimiques Le potentiel des industries chimiques et pétrochimiques est important malgré la dépendance des importations de matières premières. Le Cameroun dépend toujours totalement en ce qui concerne les matières premières des importations de ces productions. Il en est ainsi du pétrole raffiné par la seule raffinerie du Cameroun, la SONARA, ainsi que des industries de fabrication de plastiques. Les produits de parfumeries, savonneries, matières plastiques, sont essentiellement écoulés sur le marché national, avec des opportunités d’export sur les marchés des pays de la sous-région Afrique centrale et du Soudan. Les industries agroalimentaires Les productions agricoles, ont globalement 132 Investir au Cameroun, terre d’attractivité

augmenté ces dernières années, autant en superficie mise en culture qu’en tonnage. Entre le troisième trimestre 2016 et le troisième trimestre 2017, l’agriculture industrielle et d’exportation s’est accrue de 6,4% à 12,2% pour l’agriculture des produits vivriers. Ces derniers constituent un potentiel de matières premières pour l’industrie agroalimentaire. Il en est ainsi des racines et tubercules, des légumineuses, des fruits et légumes, le maïs et des autres cultures notamment le palmier à huile entre autres. Le potentiel de production agricole, animale et halieutique reste insuffisamment valorisé par la transformation industrielle. L’essentiel de la production reste destiné au marché local pour une consommation directe. Avec les taux d’accroissement de la population, sans cesse augmentant, ainsi que l’urbanisation galopante, on assiste à un accroissement surfacique des plantations. Afin de transformer ce potentiel en atout, le Gouvernement a fait construire des équipements de conditionnement, de stockage, de séchage et de transformation sur l’ensemble des chaînes de valeur agricoles. Toutefois, la capacité de ces équipements pourrait être accrue, afin d’éviter qu’elles ne constituent un frein au développement de l’agro-industrie. Le Ministère de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire, exploite cette opportunité pour développer le circuit de commercialisation des produits avec les marchés des pays voisins. La branche des industries agroalimentaires est dominée par les activités artisanales et informelles. Il s’avère quelquefois que la production soit insuffisante pour approvisionner les établissements agroalimentaires créés, c’est le cas du maïs. Dans le même temps, les productions de filières sensées alimenter l’industrie agroalimentaire tel que le cacao, le coton et l’huile de palme, augmentent également, mais sont exportées à l’état brut, avec une part minime transformée localement. La transformation industrielle du café, du coton et du cacao reste encore faible. Le Gouvernement


INDUSTRY

AN ANALYSIS OF BRANCH PERFORMANCE Extractive Industry The extractive industry experienced negative growth of -17.8% between the third quarter of 2016 and the third quarter of 2017. This overall movement in the extractive industry sector is mainly due to the continuous decline in production of extractive industries crude oil, -16.1%. Other endogenous factors hinder the development of the extractive industry, the main ones being the lack of upstream support infrastructure (railways, energy, roads...) for the implementation of mining projects, and the high dependence of the transformation projects to the effective start-up of mining projects (raw materials).

procedures for the attribution of licences (research and exploitation). This constitutes an incentive framework for investment in the mining sector, given the strong dependence of mining products on global prices.

To encourage investors to take an interest in this sector, the government has decided to accelerate

The products of perfumeries, soap factories, plastics, are essentially sold on the national

Chemical and Petrochemical Industry The potential of the chemical and petrochemical industries is significant despite the dependence on raw material imports. As concerns commodities of these productions Cameroon still depends totally on the imports. This is the case with refined oil by the only refinery in Cameroon, SONARA, as well as plastics manufacturing industries.

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INDUSTRIE

a décidé d’importantes mesures en 2017 pour la mise en service de deux unités de transformation de cacao à Kékem (Région de l’Ouest) et à Mbalmayo, région du Centre. Toutefois, la grande partie de la transformation du cacao, reste artisanale. La presque totalité des producteurs d’huile de palme procèdent à une première transformation sur place des régimes de noix de palme en huile brute. Sont également opérationnelles, les seconde et troisième transformations, qui donnent respectivement de l’huile fracturée et de l’huile raffinée. L’intégralité de la production de canne à sucre de SOSUCAM, estimée entre 120 000 et 125 000 tonnes par an, est transformée sur place. Transformation du bois Le volume de la production de bois formel et informel est estimé de l’ordre de 4,3 millions m3 par an. Près de 200 unités de transformation localisées principalement dans les régions de l’Est, du Littoral, du Centre et du Sud, constituent l’armature du réseau des entreprises qui opèrent dans le bois. Les deux tiers de ces unités font de la première transformation (sciage, déroulage, tranchage, pâte à papier) et l’autre tiers la 2ème et 3ème transformations utilisant les produits du stade précédent dans la menuiserie, l’ébénisterie, la caisserie, la parqueterie, les contreplaqués, les panneaux et autres productions. La première transformation est exportée, alors que les 2ème et 3ème transformations, sont embryonnaires, mais avec un fort potentiel. La faible qualification des acteurs dans ce second cas est aussi un problème qui impacte sur la qualité des produits et les rend très peu compétitifs même au niveau du marché local vers lequel cela est destiné. Le coton textile confection Les produits de la filière textile sont pour l’essentiel écoulés sur le marché national et dans une moindre mesure dans la sous-région CEMAC. Parmi les obstacles au développement de l’industrie du textile, on peut relever : 134 Investir au Cameroun, terre d’attractivité

- La faible transformation du coton fibre en raison de l’utilisation des technologies obsolètes et du peu d’investissement; - La formation et la qualification du personnel, inadéquates aux besoins de la filière ; - La forte concurrence des importations des pays d’Asie ; - L’insuffisance de la prise en compte des normes/ qualité dans la production, en raison de l’absence de normes appropriées et la culture de normes encore à ses débuts ; - Le coût de production élevé dû en partie au coût élevé des intrants ; - La vétusté de l’appareil de production. DÉVELOPPEMENT INDUSTRIEL ET DÉCENTRALISATION En dépit de la prédominance des 2 grandes métropoles capitales, économique et politique, Douala et Yaoundé, 3 régions émergent en termes de localisation spatiale du développement du secteur industriel à savoir, par ordre d’importance, l’Ouest, le Nord‐Ouest et le Sud‐Ouest. A partir de cette politique de développement industrielle il est possible de développer des pôles régionaux d’industrialisation. Pour permettre un développement inclusif de ces pôles régionaux d’industrialisation, le Ministère de l’Économie sollicite de ses partenaires un accompagnement qui lui permettrait de relever les défis que sont : - Le manque de financement ; - La faible taille du marché ; - L’acquisition des équipements.


INDUSTRY

market, with export opportunities on the markets of the countries of the Central African sub-region, and Sudan. Agro-Food Industries Agricultural productions has increased overall in recent years, both in-cultivated area and in tonnage. Between the third quarter of 2016 and the third quarter of 2017, industrial and export agriculture increased by 12.2% and 6.4% for food crops. These constitute a potential of raw materials for the food industry. This is the case for roots and tubers, legumes, fruits and vegetables, maize and other crops such as palm oil among others. The potential for agricultural, animal and fish production remains insufficiently valued by industrial processing. Most of the production remains destined for the local market for direct consumption. With the ever-increasing population growth rates, as well as rampant urbanization, we are witnessing a surface increase in plantations. In order to turn this potential into an asset, the Government has constructed packaging, storage, drying or processing equipment on all agricultural value chains. However, the capacity of this equipment could be increased, in order to avoid that it becomes a hindrance to the development of agribusiness. The Ministry of the Economy, Planning and Regional Development uses this opportunity to develop the marketing circuit of local products, with the markets of neighbouring countries. Timber processing The volume of formal and informal timber production is estimated at 4.3 million m3 per year. Nearly 200 processing units located mainly in the East, Littoral, Centre and South regions form the backbone of the network of companies operating in the wood sector. The two-thirds of these units make the first transformation (sawing, peeling, slicing, and paper pulp) and the remaining third does the 2nd and 3rd transformations using the products of the previous stage in carpentry, cabinet making, crating, parquetry, plywood, panels and other productions.

The first transformation is exported, while the 2nd and 3rd transformations, are embryonic, but with great potential. The low qualification of the actors in this second case is also a problem that affects the quality of the products and makes them less competitive even at the level of the local market to which this is intended. Cotton-Textile Clothing Textile products are mostly sent to local markets and a limited amount to the CEMAC zone. Some of the obstacles hindering development in the textile industry are; - The low processing of cotton fibre due to obsolete technology and low investment; - Inadequate training of personnel to meet the needs of the sub-sector; - Strong competition with Asian imported products; - Insufficient consideration of the standards and quality in the production, due to the last of appropriate standards and the culture of standards still at its beginning; - The cost of production is high due to the high cost of inputs; - The dilapidated state of production line. Industrial development and decentralisation Despite the predominance of Douala and Yaounde, the economic and political capital cities, three regions notably West, North West and South West are standing out as concerns spatial localization. With this industrial development policy, it is possible to develop regional industrial hubs. In order to achieve an inclusive development of these regional industrial hubs, the Ministry of the Economy expects support from its partners to help address the following challenges: - lack of funding; - the small size of the market; - the acquisition of equipment.

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136 Investir au Cameroun, terre d’attractivitÊ


VIII. SANTE ET EDUCATION AU CÅ’UR DU DEVELOPPEMENT VI. HEALTH AND EDUCATION, THE HEART OF THE DEVELOPMENT PROCESS

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SANTÉ ET ÉDUCATION

Le secteur et la politique de santé, avec ceux de l’éducation, sont situés au cœur du dispositif développementaliste. Les stratégies de développement du capital humain et de développement humain au Cameroun, visent aussi bien la prise en charge des besoins vitaux des personnes que la prise en compte de l’épanouissement social et le progrès économique du pays dans son ensemble. Le Ministère de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire poursuit la mise en œuvre de la politique de développement humain dans un cadre de stratégie/plan/ programme de développement sanitaire et de développement du secteur éducation/formation. SANTÉ Situation actuelle Le système de santé au Cameroun a tendance a marqué le pas ces dernières années. La plupart des indicateurs restent fragiles. En dépit de cet état de chose, le pays reste bien classé au niveau de la sous-région Afrique centrale. Selon les données de la Banque mondiale, l’espérance de vie à la naissance est de 56/59 ans. Les dépenses totales liées à la santé sont estimées à 5,13% du PIB. La prévalence du sida, bien qu’en baisse, reste élevée. Sont aussi en baisse les affections de diphtérie, le tétanos ou la coqueluche, grâce à une bonne couverture vaccinale. Cadre institutionnel Interviennent au niveau du secteur de la santé : - L’opérateur public ; - Des opérateurs privés ; - La médecine traditionnelle. L’opérateur public est multiple, au niveau du Ministère de la santé lui-même, et multidimensionnel à l’échelle de l’ensemble de l’État, puisque plusieurs Ministères tels que ceux en charge de la Défense, la Sécurité, l’Éducation, du Travail et des Affaires sociales, interviennent également. Le cadre institutionnel de pilotage de la mise en œuvre de la politique du secteur santé passe aussi bien par les Services Centraux du Ministère de la Santé, que 138 Investir au Cameroun, terre d’attractivité

par certains autres acteurs tels que le SYNAME (Système National d’Approvisionnement en Médicaments Essentiels), la CENAME (Centrale Nationale d’Approvisionnement en Médicaments Essentiels). Le secteur privé englobe : - Les formations et établissements à but lucratif, c’est le cas des cabinets médicaux, les cliniques, les polycliniques, les officines pharmaceutiques, les laboratoires d’analyses médicales et les fabricants et distributeurs de produits pharmaceutiques ; - Les formations et établissements à but non lucratif qui sont du ressort confessionnel, ou des associations. La répartition des structures de santé privées révèle une prédominance de structures laïques à but non lucratif (55%), suivi du privé confessionnel (29%), et le privé à but lucratif (16%). Cette répartition fait apparaitre que les services de santé en tant que secteur d’activités économiques, ne sont pas encore suffisamment développés au Cameroun, et pourrait intéresser des promoteurs du métier. Le dispositif institutionnel national du secteur de la santé est complété par la médecine traditionnelle, qui pour l’essentiel a un caractère communautaire et socioculturel, et traduit dans une large mesure les carences du système dit moderne de santé. Il convient in fine de mentionner les structures de dialogue, dédiées à la participation des populations, et le système d’information sanitaire, sensé refléter les données concernant le suivi aussi bien des actions mises en œuvre que leurs effets sociohumains. Situation dans le Nord et l’Extrême Nord Cette situation nationale masque certaines réalités régionales moins enviables. C’est le cas du Nord et de l’Extrême-Nord. Les exactions de l’organisation terroriste Boko Haram ont provoqué l’afflux des réfugiés et les déplacés internes dans ces zones, la destruction des centres de santés et les formations médicales,


HEALTH AND EDUCATION

Health and education sectors and policies are the heart of the development process. Human capital development and human development in Cameroon seek to address the vital needs of persons and take into account the social development and economic progress of the country at large. The Ministry of the Economy, Planning and Regional Development is implementing the human development policy under the health, education and training development strategy/ plan/programme.

HEALTH Current situation Cameroon’s health system has been lagging behind over the past years. Most of indicators are weak. But the country still ranks on top in the Central African sub-region. According to the World Bank’s data, life expectancy is 56/59 years. Total health expenditure is estimated at 5.13% of the GDP. Though on the downward trend, AIDS prevalence remains high. Cases of diphtheria, tetanus or whooping cough have also dropped thanks to a sound immunization coverage. Institutional framework The actors involved in the health sector include: - Public operators; - Private operators; - Traditional practitioners. Public operators include multiple entities at the level of the Ministry of Public Health, and multidimensional entities at the level of the State at large as several other ministries like the ministries in charge of Defence, Security, Education, Labour and Social Affairs also come in. The institutional framework for the steering of the implementation of the health sector lies on both the central services of the Ministry of Health and other structures such as the National Essential Drug Supply System (SYNAME) and the National Centre for the Supply of Essential Drugs and Medical Accessories (CENAME).

The private sector includes: - Profit-making health care establishments and facilities like doctors’ offices, clinics, polyclinics, pharmacies, medical analysis laboratories and manufacturers and suppliers of pharmaceutical products; - Non-profit making healthcare establishments and facilities which have a denominational or association base. The distribution of private health care facilities shows a predominance of non-profit making lay structures (55%) followed by the private denominational structures (29%) and profitmaking structures (16%). This distribution shows that health care services as economic activities are not sufficiently developed in Cameroon and might thus be of interest to the developers of the profession. The national institutional mechanism for the health sector is supplemented by traditional medicine which basically has a community and sociocultural character and reveals to a large extent the shortfalls of the modern health system. It is also important to mention the structures of dialogue dedicated to the people’s participation and the health care information system which is supposed to reflect monitoring data on actions implemented and the socio-human effects. Situation in the North and Far-North. National trends conceal the reality at regional level. This is the case of the North and Far-North regions. Acts of violence perpetrated by the terrorist group Boko Haram have caused the flow of refugees and internally displaced persons in these areas, as well as destruction of health care centres and facilities, plus stolen equipment and pharmacies looted. All this led to the deterioration of health care provision and drop in the ratio of trained health care personnel to the population. In order to improve health care provision, the Ministry of the Economy, Planning and Regional Development is expecting its partners to cover part of health expenditure through bilateral, multilateral or international agreements and NGOs actions. Investing in Cameroon, Land of attractiveness 139


SANTÉ ET ÉDUCATION

le matériel volé, des pharmacies pillées. Il en est résulté la dégradation de l’offre de santé, et la diminution de la proportion du personnel de santé formé par rapport à la population. Afin d’améliorer l’offre de santé, le Ministère de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire sollicite des partenaires, la prise en charge d’une partie de la dépense de santé, aux travers d’accords bilatéraux, multilatéraux ou internationaux, et des actions des ONG. ÉDUCATION Le capital humain représente un enjeu formidable à la fois comme réponse à la demande sociale légitime du mieux-être et comme facteur décisif du développement. Ainsi, le Cameroun se fixe comme objectif de réaliser des progrès aussi bien qualitatifs que durables en matière d’éducation-formation. Pour la conduite de la politique du financement du secteur de l’éducation et de la formation, avec toutes ses composantes, le gouvernement prévoit de porter les dépenses à 1 016 milliards de FCFA à l’horizon 2021. La part du budget de l’Etat devrait passer à 20% au cours de la même période. Compte tenu du gap des besoins de financement que cela représentera, 172 milliards de FCFA en 2020, le Ministère de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire sollicite un meilleur appui de la part des investisseurs privés et des partenaires techniques et financiers pour soutenir la stratégie éducative du Cameroun. État des lieux L’on dénombre près de 11 millions de scolarisables potentiels (8,4 millions environ des 4-18 ans) contre 7 millions de scolarisés, soit un taux de près de 63,6% d’apprenants réels. Sur les 7 millions : - L’enseignement primaire et maternel (majoritairement laïque, 40%) rassemble près de 4,6 millions ; - L’enseignement secondaire compte 2,03 millions d’élèves, dont près de 28% dans le privé, 1,58 millions dans le secondaire général et 0,45 140 Investir au Cameroun, terre d’attractivité

million d’élèves dans l’enseignement secondaire technique et professionnel (soit 19% du total du secondaire) ; - 0,304 million d’étudiants sont dans le Supérieur (en hausse d’au moins 6% l’an) ; - 74 000 apprenants en formation professionnelle. L’enseignement supérieur est dispensé dans huit Universités d’État ainsi que dans un certain nombre d’institutions privées. Ces dernières sont rattachées à celles d’État qui garantissent leurs évaluations et certifications pour la plupart nationales. Les infrastructures et équipements de l’enseignement technique et professionnel, à tous les niveaux, s’adaptent difficilement aux besoins socioprofessionnels. Dans l’Environnement numérique de travail par exemple, on estime en moyenne, un ordinateur pour 54 élèves au secondaire général, technique et professionnel, très loin du ratio d’un ordinateur pour 2 élèves. En outre, sur 100 établissements, 35 sont connectés au réseau d’électricité. S’agissant de l’adduction à l’eau potable, 52 établissements sur 100 sont connectés à un réseau de desserte. La pénétration internet reste faible, en dépit des progrès réalisé. Moins de 10 établissements sur 100 disposent d’une connexion internet. Le Gouvernement sollicite l’accompagnement des investisseurs pour l’acquisition de ces équipements hardware et software. Malgré l’augmentation d’année en année, des constructions ou des réhabilitations, le système reste confronté, dans son ensemble, à la rareté des infrastructures mal réparties dans le pays, surtout en zone rurale. Le déficit en salles de classe au primaire est de l’ordre de 15 000 salles de classes ordinaires, 10 000 dans l’enseignement secondaire, et environ 12 000 au supérieur. Ceci traduit une réalité locale : la demande d’éducation croit plus vite que l’offre. L’État souhaite que les investisseurs transforment cette opportunité en atouts.


HEALTH AND EDUCATION

EDUCATION Human capital is an important stake both as a response to the legitimate social demand for betterment and as a decisive factor for development. Thus, Cameroon has set itself as objective to achieve qualitative and sustainable progress in education and training. For the conduct of the financing policy for the education and training sector, with all its components, the Government plans to increase expenditure to CFAF 1,016 billion by 2021. The share of the State budget is expected to rise to 20% over the same period. Given the gap with regard to the financing requirements that this will entail (CFAF 172 billion in 2020), the Ministry of the Economy, Planning and Regional Development is seeking increased support from private investors and technical and financial partners to backup Cameroon’s educational strategy. OVERVIEW There are about 11 million potential school-age people (about 8.4 million of 4 to 18 years) against 7 million of enrolled people, representing about 63.6% effective learners. Out of the 7 million, - Primary and nursery education (predominantly lay, 40%) accounts for about 4.6 million; - Secondary education accounts for 2.03 million students, with approximately 28% in private education, 1.58 million in general secondary education and 0.45 million students in technical and professional secondary education (representing 19% of the total in secondary education); - 0.304 million students are in higher education (up by at least 6% year year); - 74,000 learners in vocational training.

vocational education at all streams do not meet the socio-professional requirements. As concerns the digital working environment for instance, the average student-to-computer ratio is estimated at 54 to 1 in general, technical and vocational secondary education far below the 2 to 1 ratio. Besides, out of 100 schools, 35 are connected to the electrical system. As concerns potable water supply, 52 schools out of 100 are connected to the water system. Internet penetration is still low despite progress made. Less than 10 schools out of 100 have Internet access. Government is seeking investors’ assistance for the acquisition of hardware and software. Despite an increase recorded year by year in constructions and rehabilitations, the system is still facing a problem of scarcity of facilities which are unevenly distributed in the country especially in rural areas. Classrooms gaps can be estimated at 15,000 classrooms in primary schools, 10,000 in secondary schools and about 12,000 in the higher education system. This translates a local reality that education demand is higher than education provision. The State hopes that investors will transform this opportunity into assets.

Higher education is provided in eight State universities and in a number of private higher institutes of learning. The latter are under the academic tutelage of State Universities that guarantee their assessment and certifications most of them national. Infrastructure and equipment in technical and Investing in Cameroon, Land of attractiveness 141


142 Investir au Cameroun, terre d’attractivitÊ


VIII. TOURISME VIII. TOURISM

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TOURISME

L’OFFRE TOURISTIQUE AU CAMEROUN Situé à la charnière de l’Afrique Occidentale et Orientale et s’étirant du fond du Golfe de Guinée jusqu’au Lac Tchad, le Cameroun offre des spécificités en termes de relief, de climat, de faune et de flore qui lui permettent de développer tout au long de l’année plusieurs types de tourisme différents. Le sud forestier (régions du Centre, de l’Est, du Littoral, du Sud et Sud-Ouest) est situé dans la zone maritime et équatoriale. On y rencontre une végétation dense, un vaste réseau hydrographique et un climat chaud et humide aux précipitations abondantes, qui sont responsables des conditions favorables au développement d’une flore abondante et variée. 144 Investir au Cameroun, terre d’attractivité

Les hauts plateaux de l’ouest (région de l’Ouest et du Nord-Ouest), dont l’altitude moyenne est supérieure à 1100 m, abritent un climat frais. Sur les terres volcaniques, poussent des hautes herbes, grassfield, véritables cartes postales. Le nord soudano sahélien (régions de l’Adamaoua, du Nord et de l’Extrême-Nord) est un environnement constitué de savanes et de steppes. En dehors du plateau de l’Adamaoua où le climat est plus tempéré, le reste de cette région est caractérisé par un climat tropical chaud et sec avec des précipitations qui se raréfient avec la latitude. Le voyageur peut contempler les effets de la dynamique entre la savane et le désert. Le tourisme balnéaire Les 420 km de côte du littoral camerounais sont propices au tourisme balnéaire, dont les principales attractions sont des baies


TOURISM

TOURIST PROVISION IN CAMEROON Located at the crossroads of West and East Africa and stretching in the Gulf of Guinea up to Lake Chad, Cameroon can boast of a number of peculiarities in terms of relief, climate, fauna and flora which enable it develop several forms of tourism throughout the year. The forest area in the South (Centre, East, Littoral, South and South-West regions) is located in the coastal and equatorial area. The area is host to dense vegetation, with a large hydrographic system, and a hot and humid climate with abundant rainfall which are conducive to the development of an abundant and varied flora. The Western High Plateaux (West and NorthWest regions) with an average peak above 1100 m play host to a cool climate. Grassfields grow on the volcanic lands like real postcard sceneries. The Northern Sudano-Sahelian area (Adamawa,

North and Far-North regions) is made up of savannas and steppes. Apart from the Adamawa plateau where the climate is more temperate, the other parts of the region are characterized by a hot and dry tropical climate, with rainfall that reduces with latitudes. The tourist can enjoy the dynamic effects between the savannah and the desert. Beach tourism The 420 km-long Cameroonian coast is conducive to beach tourism with its main attractions including picturesque bays, natural and sandy beaches, islands, mangroves and falls flowing directly into the sea. Safari and hunting Cameroon is host to seven national parks including Waza in the Far-North with its animals representing the African fauna species (elephants, Investing in Cameroon, Land of attractiveness 145


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pittoresques, des plages naturelles et sablonneuses, des îles, des mangroves et des chutes se jetant directement dans la mer.

variée : plus de 400 espèces de mammifères, près de 150 de reptiles, environs 1000 d’oiseaux, et près de 200 d’amphibiens y vivent.

Le tourisme de safari et de chasse Le Cameroun compte sept parcs nationaux dont le parc de Waza, dans l’Extrême Nord, avec ses animaux représentatifs de la faune africaine (éléphants, lions, girafes, rhinocéros noirs, panthères, buffles, antilopes, hippopotames, hyènes, gorilles, damalisques, guépards, etc...). Indépendamment des parcs nationaux où il est interdit d’abattre des animaux, il existe au Cameroun septentrional 14 zones de chasse comportant plus de 500 km de pistes carrossables.

Le tourisme culturel Au-delà de ses richesses naturelles, le Cameroun peut se prévaloir d’une hétérogénéité culturelle. En effet, plus de 250 ethnies y habitent. Chacune dispose de ses propres us et coutumes. Le voyageur peut découvrir des traditions très préservées et des artisanats locaux diversifiés qui côtoient l’art contemporain. Le tourisme culturel tire sa richesse de la diversité présente dans l’art de vivre camerounais, l’artisanat, le folklore, la religion, l’habitat, la cuisine, et le patrimoine historique extrêmement riche du pays.

L’éco-tourisme La prise en compte des préoccupations environnementales dans les projets d’aménagement touristiques au Cameroun a conduit au classement et à la protection de sites naturels à des fins scientifiques et écologiques. On peut citer notamment le Parc National de Korup, qui recèle des espèces végétales vieilles de plusieurs millions d’années, la réserve de Dja, classée patrimoine de l’humanité par l’Unesco, le mont Cameroun, haut de 4 100 m, avec sa flore datant du Quaternaire, ou les sites de Mayo-Rey, portant encore les empreintes de dinosaures et plusieurs parc zoologiques. La richesse de la flore amène une faune très 146 Investir au Cameroun, terre d’attractivité

Tourisme de congrès et d’affaires Les grandes villes de Yaoundé et de Douala, avec leurs infrastructures de standing international (palais de congrès, aéroports internationaux, hôtels de classe internationale) constituent les principaux pôles de développement du tourisme de congrès et d’affaires. Dans la région du Centre, le musée des bénédictions du Mont Fébé, à Yaoundé, ou les chutes de Ngo Njock Lipo sur le fleuve Nyong donnent un aperçu des sites à ne pas manquer. Dans la Région du Littorale, la ville de Douala attire par son dynamisme économique. Les


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lions, giraffes, black rhinoceros, buffaloes, antelopes, hippopotamus, hyenas, gorillas, topis, cheetahs, etc.). Apart from national parks where hunting is prohibited, there are 14 hunting areas in the northern part of Cameroon with over 500 km of tracks suitable for vehicles. Ecotourism Natural sites are now classified and protected for scientific and ecological purposes because of the inclusion of environmental issues in tourist development projects in Cameroon. The following can be mentioned: the Korup National Park with plant species which are several millions of years old; the Dja Reserve inscribed on the Unesco World Heritage List ; Mount Cameroon (4,070 m) with its flora dating from the Quaternary or the Mayo-Rey sites which are still bearing the footprints of dinosaurs and several wildlife parks. The rich flora plays host to a very varied fauna. Over 400 mammal species, about 150 reptiles, 1000 birds and 200 amphibians live in this environment. Beach tourism Cameroon can also boast of its cultural heterogeneity. Indeed, the country is host to over 250 ethnic groups. Each group has its own habits and customs. The tourist can discover the highly preserved traditions and local diversified handicrafts which mix with contemporary arts. Cultural tourism its richness to the diversity in the

Cameroonian way of life, in handicraft, folklore, settlement, cuisine and the extremely rich historical heritage of the country. Congress and business tourism The bid cities of Yaounde and Douala are the main hubs for the development of congress and business tourism because of their international standard facilities (Conference Centre, international airports, and international standard hotels). In the Centre region, the Benedictine museum of the Mount Febe in Yaounde or the falls of the Ngo Njock Lipo over river Nyong give an idea of the sites one cannot afford to miss. In the Littoral region, the tourist is attracted by the economic buoyancy of the city of Douala. Business is booming notably at the port. There are a lot of attractions when one exits Douala. Mount Koupe which is 2,050m high offers amazing opportunities for hiking. The Western part of the country has a huge tourist potential. The big commercial hub of this region is Bafoussam. The accommodation capacity has significantly increased with the organisation of the African Football Cup of Nations. The tourist can take a moment to enjoy at the great museum of the town. The town of Foumban, capital of the Bamoun Sultanate is located at the West of Bafoussam. The Sultan Palace is totally preserved and testifies to the richness of this Investing in Cameroon, Land of attractiveness 147


TOURISME

affaires y prospèrent, notamment au port. Au départ de Douala, les curiosités ne manquent pas. Le Mont Koupé qui se dresse à 2 050 m d’altitude offre des randonnées de toute beauté. L’ouest du pays recèle d’énormes potentialités touristiques. Le grand carrefour commercial de cette région du pays est Bafoussam. Avec l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations de football, les capacités d’accueil dans la ville ont été considérablement accrues. Le touriste peut se procurer un moment d’extase au grand musé de la ville. À l’ouest de Bafoussam, se trouve la ville de Foumban, capital du Sultanat Bamoun. Le palais du Sultan, entièrement préservé, témoigne de la richesse de ce royaume disparu. Dans la région du Sud-Ouest, la flore locale luxuriante, constitue l’habitat de nombreuses espèces animales. Le parc national de Korup apparaît comme un laboratoire à ciel ouvert pour les scientifiques. On y recense plus de 400

espèces d’arbres, et 300 d’oiseaux. À Limbé, se trouve un zoo de 40 hectares sur lesquelles vivent les espèces qui font la fierté du Cameroun. Plus on va vers le nord du pays, les précipitations se raréfient. Au dynamisme forêt savane au sud de la région de l’Adamaoua, succède une formation végétale de moins en moins boisée, qui fait place, à hauteur de Garoua, à une strate herbacée serrée. Dans la région de l’ExtrêmeNord, cette strate herbacée se raréfie au profit des touffes d’herbes de plus en plus éparses. Ici, la nature est particulièrement pittoresque. Entre une savane boisée et le début du désert, le grand nord Cameroun attire l’attention. De nombreuses ethnies y vivent. Les cases en obus qui les servent d’habitat, sont de véritables prouesses architecturales. Au grand marché de Maroua, le voyageur peut se procurer des objets artisanaux peuls. Le parc de Waza, créé en 1934, l’un des plus grands d’Afrique, donne une idée de la faune camerounaise.

Pour remplir les formalités de police vous devez présenter : - Visa : la validité maximum d’un visa de tourisme est de trois mois avec plusieurs entrées et sorties. Si vous comptez loger chez des amis, il faut leur demander de vous fournir un certificat d’hébergement timbré et certifié conforme. Le visa est délivré par les représentations diplomatiques ou consulaires du Cameroun à l’étranger. Toutefois, si vous venez d’un pays où le Cameroun n’est pas représenté, vous pouvez obtenir le visa au poste frontalier.

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TOURISM

former kingdom. In the South-West region, the local luxurious flora is home to many animal species. The National Park of Korup stands out as an open air laboratory for scientists. Over 400 plant species and 300 birds are identified in this park. In Limbe, there is a 40-hectare zoo that hosts species which constitute a source of Cameroon’s pride. Rainfall decreases from south to north. The dynamic forest and savannah in the south of the Adamawa region is superseded by a sparsely wooded area which ends up to a dense

herbaceous stratum in Garoua. In the Far-North region, this herbaceous stratum is superseded by increasingly sparse clumps of grass. The landscape here is particularly picturesque. The great north of Cameroon is attractive with its wooded savannah and desert. The region is home to many ethnic groups. Shell-shaped huts are a real architectural masterpiece. In the great market of Maroua, the traveller can buy handicrafts made by the local people. The Waza Park which was created in 1934 and one of the largest in Africa is a summary of Cameroon’s fauna.

To complete the formalities of police, you must present: - A visa: the maximum validity of a tourist visa is three months with multiple entries and exits. In case you intend to stay with a friend, they should provide you with a true certified and stamped accommodation certificate. The visa is issue by Cameroon’s diplomatic or consular representations abroad. However, if you are coming from a country where Cameroon doesn’t have any representation, you can obtain your visa from the border post.

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TOURISME

FORMALITÉS ET DISPOSITIONS POUR LE VOYAGE Actuellement au Cameroun, Chinois, américains, allemands, britanniques et français investissement massivement. Les autorités ont pris des dispositions pour l’accueil des touristes des ressortissants de ces pays. Quelques formalités : - Pour se déplacer librement, il est indispensable de disposer d’un passeport en cours de validité. - Pour obtenir un vis d’entrée au Cameroun, le voyageur est invité à se rendre auprès d’une représentation consulaire du pays de résidence, muni d’un billet d’avion allée-retour, d’un formulaire de demande de visa dûment rempli, d’un certificat d’hébergement, ainsi que de deux photos d’identité récentes. - Il est indispensable de présenter un certificat de vaccination contre la fièvre jaune. La mise à jour de la vaccination diphtérie-tétanos-poliomyélite est recommandée. Concernant le paludisme, le Cameroun est basé en zone 3. Il est conseillé de suivre un traitement préventif. Banques et devises 1 € = 656 FCFA. Les banques sont ouvertes de 7 heures à 15 heures. Afriland first bank ouvre le samedi et les jours fériés. Le change est possible dans les établissements bancaires, les grands hôtels et les agences de tourisme. Le service des cartes de crédit est disponible dans les grands complexes hôteliers. Logement Yaoundé et Douala disposent des hôtels de haut standing. Dans le cadre de l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations de football, le standing des hôtels dans les villes secondaires est en nette amélioration. Déplacements Les vols domestiques sont assurés par la compagnie Camair Co. Plusieurs voyages par jour entre les principaux voyages de Douala, Yaoundé Nsimalen, Garoua, Maroua, Ngaoundéré, Bafoussam et Bamenda. Un service régulier et fiable de minibus et d’autobus assure l’interurbain. Il est déconseillé de voyager la nuit. Le taxi de ville en ramassage coûte 250 FCFA (un peu plus de 0,3 €) pour uns course individuelle, il faut se préparer à débourser 1 500 FCFA (2,28 euros) l’heure. Une course pour l’aéroporté coûte 3 500 FCFA (5,33€) entre 5h et 22h) et 5 000 FCFA (7,62 €) entre 22h et 5h. Une ligne de chemin de fer longue de 1 500 mètres traverse le pays relie Douala à Ngaoundéré, en passant par Yaoundé. Le confort est apprécié des voyageurs. Le voyage par train, permet d’apprécier le paysage. Risques Une ligne de faille traverse le Cameroun. L’activité volcanique n’est pas très récente. D’autre part, il est déconseillé de se rendre à proximité des frontières sans l’avis des autorités. Téléphone du Haut Commissariat du Cameroun en Grande Bretagne : 00 44 20 77 27 07 71. Téléphone de l’Ambassade du Cameroun en France : 01 47 43 98 33.

150 Investir au Cameroun, terre d’attractivité


TOURISM

TRAVEL FORMALITIES AND ARRANGEMENTS Cameroon is at present a business destination, in view of the significant amount of Chinese, Americans, German, British and French. But its economy based also in tourism. Formalities A valid passport is compulsory. To obtain visa, you should go to the consular representation in your Country with a return air ticket, a visa application form, duty completed, confirmation of accommodation, and also, two recent passport photos. An international yellow fever vaccination certificate is essential to enter in Cameroon. It is recommended to update your diphtheria/tetanus/poliomyelitis vaccination. As regards malaria, Cameroon is classified in zone 3. Before departure, you are advised to undergo preventive treatment. Banks and currency 1 € = 656 F CFA. Banks normally open from 7 am to 3 pm. Afriland First Bank opens on Saturdays and public holidays. Money can be exchanged in banks, big hotels, and some tourist agencies. Big hotel complexes accept certain credit cards. These services are available in Yaounde, Douala and in important urban centres. It is therefore advisable to have notes of small denomination for buying goods in small shops and paying taxi and bus fares. Accommodation Yaounde and Douala have very good luxury hotels. The capacities of accommodation increase, since the preparation of Africa Cup of Nation in June 2019. Transport Cameroon at present has only one airline, Camair Co, which operates domestic flights. You can take off from Douala, Yaounde, Garoua, Maroua, Ngoundere, Bafoussam and Bamenda. There are scheduled and relatively reliable bus and minibus services between the main towns in Cameroon. On the other hand, you are advised against travelling by night. Collective taxi in town costs FCFA 250, (less than € 0.4). For individual journey in town, the fare is negotiable, but usually, it will be at least FCFA 1,500 (€ 2.28). A taxi fare to the airport is FCFA 3,500 (€ 5.33) at daytime and FCFA 5,000 (€ 7.62) at night. Railway runs across the country over more than 1,500 km. it links Douala with Ngaoundere through Yaounde. Tourists prefer it to air travel, because service is good and they can enjoy landscape. Risks Cameroon’s geographical situation makes it a country with risks. Authorities advise to draw close borders. Cameroon High Commissioner in United Kingdom telephone: 00 44 20 77 27 07 71. Cameroon embassy in France telephone: 01 47 43 98 33.

Investing in Cameroon, Land of attractiveness 151


LE CAMEROUN

CONCLUSION La volonté du Ministère de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire d’assurer une croissance économique inclusive devrait se traduire notamment par le maintien du soutien aux services sociaux de base (santé, éducation, eau potable, énergie, etc.) et par un approvisionnement des marchés, à prix raisonnables, en produits alimentaires de grande consommation, afin de lutter contre les spéculations. Pour doper les activités, dans le contexte international difficile, les autorités ont pris des mesures importantes pour accroitre le taux de rentabilité des investissements. Toutefois, elles sont d’avis que te travail doit se poursuivre pour renforcer le statut du Cameroun comme une terre d’attractivités. A cet effet, d’autres mesures fiscales seront prises. Celles-ci permettront au Cameroun de devenir une place financière importante en Afrique, favorable au développement des PME, qui en retour, participeront, à travers l’épargne, à la trésorerie des banques. Parier sur l’adhésion de la population à ces politiques économiques, nécessite la mise en œuvre d’une stratégie de développement du capitalement, à travers un système sanitaire et des programmes éducatifs efficients. Le relèvement de la couverture sanitaire national, l’amélioration du plateau technique sont le gage d’une volonté politique. Dans le domaine de l’éducation, le relèvement du taux de scolarisation et d’alphabétisation, le renforcement de la formation technique et professionnelle, la création des zones d’éducation prioritaire, l’amélioration de l’accessibilité à l’éduction chez la jeune fille et en milieu rural, permettent d’entrevoir des perspectives heureuses. Cette population voulue, il faudra la nourrir. Aussi, Le Cameroun, à travers le Ministère de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire, a-t-il favorisé une agriculture de seconde génération. L’objectif est de parvenir à l’autosuffisance alimentaire, et à l’exportation des excédents vers les marchés demandeurs, indépendamment des variabilités annuelles et interannuelles des récoltes. À cet effet, l’accent a été mis sur la transformation et le conditionnement des produits du cru. L’exploration des nouvelles niches de croissance se poursuivront, de manière à renforcer la contribution de la filière agricole au PIB. Le sous-sol camerounais participera lui aussi au PIB, plus efficacement. Le Cameroun est depuis 2017, exportateur de gaz naturel liquéfié. A l’extraction off-shore du gaz au large de Kribi, viendront s’ajouter l’exploitation des minerais de fer de Mbalam. Selon la Banque mondiale, le secteur minier occasionnera une révolution économique au Cameroun. Pour éviter les effets pervers, lorsque s’intensifiera l’exploitation, le Cameroun a signé des accords internationaux qui encadrent le processus d’exploitation. A cela s’ajoutent la stratégie de transport dont l’implémentation permettra d’évacuer les produits vers les zones de transit et vers les pays limitrophes et demandeurs. La modernisation des transports passe par la télécommunication et le développement durable. Le Ministère de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire met un accent particulier à ces secteurs en nets expansion. La préservation des écosystèmes est précieuse dans la négociation des accords de coopération. Car en plus d’être signataire de l’accord de Paris sur le climat, les principales perspectives de croissance du tourisme se fondent sur les écosystèmes. 152 Investir au Cameroun, terre d’attractivité


CAMEROON

CONCLUSION The willingness of the Ministry of the Economy, Planning and Regional Development to ensure inclusive economic growth will be materialized by the continuation of support to basic social services (health, education, potable water, energy, etc.) and supply of markets with basic goods at reasonable prices to control speculation. To boost activities in a difficult international context, the authorities have taken important measures to raise the return to capital. However, they are aware that there are still efforts to be made to strengthen Cameroon’s status as a land of attractiveness. To this end, other tax-related measures will be taken. These measures will make it possible for Cameroon to become an important financial hub in Africa, friendly to the development of SMEs which in turn will contribute through savings to bank liquidity. To ensure the population’s adherence to these economic policies requires the implementation of a development strategy through efficient health care and education systems and programmes. The improvement of the national health care coverage and the technical wherewithal testifies to the political will. In the area of education, the increase of the school enrolment and literacy rates, strengthening of technical and vocational training, creation of education priority areas, improvement of girl education and education in rural areas usher in bright prospects for the future. The vision of this desired population should be nurtured. Thus, Cameroon through the Ministry of the Economy, Planning and Regional Development has fostered second generation agriculture. The objective is to achieve food self-sufficiency, and export extra production to demanding markets irrespective of annual and inter annual variability of harvests. Emphasis shall thus be laid on the processing and packing of raw commodities. Action will continue to explore new growth niches so as to strengthen the contribution of the agricultural sector to the GDP. Cameroon’s sub-soil will also contribute more significantly to the GDP. Cameroon is since 2017 exploring liquefied natural gas. Off-shore extraction of gas in Kribi will be supplemented by the exploitation of the Mbalam iron ore. According to the World Bank, the mining sector will trigger an economic revolution in Cameroon. To overcome the perverse effects that would crop up in the course of exploitation, Cameroon has signed international agreements to regulate the process. There is also a transport strategy whose implementation will help transport products to transit zones and to the neighbouring and requesting countries. The modernisation of transport depends on telecommunications and sustainable development. The Minister of the Economy, Planning and Regional Development lays special emphasis on these booming sectors. Ecosystem preservation is vital in the negotiation of cooperation agreements. Because the main growth prospects for tourism are based on ecosystems apart from being signatory to the Paris Climate Accord.

Investing in Cameroon, Land of attractiveness 153


GLOSSAIRE ADC

Aéroports du Cameroun

BCC

Bolloré Cma-cgm Chec

BC-PM

Banque camerounaise des Petites et Moyennes entreprises

BTP

Bâtiments et Travaux Publics

BUCREP

Bureau Central des Recensements et des Études de Population

CARPA

Conseil d’Appui à la Réalisation des Contrats de Partenariats

CAMAIRCO

Cameroon Airlines Corporation

CBF

Cameroon Business Forum

CDC

Cameroon Development Corporation

CEMAC

Communauté Économique et Monétaire de l’Afrique Centrale

CENAME

Centrale Nationale d'Approvisionnement en Médicaments Essentiels

CFA

Coopération Financière en Afrique centrale

CHEC

China Harbour Engineering Compagny

EMF

Établissements de Micro Finance

EPC

Engineering Procurement Construction

EVP

Équivalent Pieds

EXIMBANK

Export Import Bank

FCFA

Franc Coopération Financière en Afrique centrale

HEVECAM

Sud Cameroun Hévéa

INJS

Institut National de la Jeunesse et des Sports

KPMO

Kribi Port Multi-Operators

MINEPAT

Ministère de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire

PAD

Port Autonome de Douala

PAK

Port Autonome de Kribi

PDI

Plan Directeur d’Industrialisation

PEPK

Port en Eau Profonde de Kribi

PHP

Plantation du Haut Penja

PIB

Produit Intérieur Brut

PME

Petites et Moyennes Entreprises

PNDIS

Programme National de Développement des Infrastructures Sportives

PPP

Partenariat Public Privé

SAFCAM

Société Africaine Forestière et agricole du Cameroun

SFI

Société Financière Internationale

SOCAPALM

Société Camerounaise de Palmeraie

SODECOTON

Société de Développement du Coton

SONARA

Société Nationale de Raffinage

SOSUCAM

Société Sucrière du Cameroun

UNESCO

Organisation des Nations Unies pour l’Éducation, la Science et la Culture

TAC

Terminal À Conteneurs

USD

Dollar américain

154 Investir au Cameroun, terre d’attractivité


GLOSSARY

AfDB

African Development Bank

ADC

Cameroon Airports Compagny

Agrolpoles

Specialized economic zones

BCC

BollorĂŠ Cma-cgm Chec

BC-PM

Small and Medium-sized Enterprises

BTP

Public Work

BUCREP

Central Bureau of the Census and Population Studies

CARPA

Support council for the realization of partnership contracts

CBF

Cameroon Business Forum

CDC

Cameroon Development Corporation

CHEC

China Harbour Engineering Compagny

CFA

Financial Cooperation in Central Africa

EPA

Economic Partnership Agreement

EPC

Engineering Procurement Construction

ESDP

Electricity Sector Development Plan

GDP

Growth Domestic Product

GESP

Growth and Employment Strategy Paper

ICBC

International and Commercial Bank

LPG

Liquefied Petrolium Gas

PHP

High Penja Plantations

PPP

Private Public Partnership

PAD

Port Authority of Douala

PEPK

Kribi Deep Sea Port

PNDIS

Programme for the Development of Sports Infrastructure

PRFCC SAFCAM

African Forestry and Agricultural Society of Cameroon

SOCAPALM

Palm Grove Society of Cameroon

SDECOTON

Cameroon's cotton development company

SONARA

Cameroonian Refinery Company)

SOSUCAM

Cameroon Sugar Producing Company

TAK

Container Terminal

USD

United States Dollar

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Investors, Welcome to Cameroon!


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