LA TOITURE
Les formes des toitures, parfois complexes, témoignent de la richesse technique des différentes époques de construction. Dans le quartier de Sanvic, les toitures sont majoritairement à fortes pentes et présentent des débords importants en pignon et en rives basses qui contribuent à protéger les façades contre les intempéries. Des lucarnes animent les pans de toiture, ajoutant de la qualité aux bâtiments et de la lumière dans les combles.
De nombreux détails sont encore visibles : lambrequins, rives ouvragées, fermes d’avant-corps, épis de faîtage et girouettes, qui participent à la richesse du patrimoine bâti de Sanvic et affirment un style décoratif. Certaines souches de cheminées ont également un rôle de composition dans le paysage et permettent de distinguer les styles architecturaux.
Le matériau de couverture est également témoin de l’histoire locale et de l’époque. Ainsi, quelques anciennes couvertures sont en tuiles plates brunes, mais la majorité est
en ardoise naturelle. On retrouve également de nombreuses couvertures en tuiles mécaniques orangées, typiques de l’entre-deux guerres. Certaines constructions des années 1930 sont couvertes en zinc, matériau innovant apparu dès le 19e et permettant des toits à faible pente.
Il est primordial de veiller à l’entretien des toitures et de leurs accessoires. En effet, un défaut d’entretien peut entraîner une dégradation rapide du bâti. La surveillance doit porter sur un contrôle rigoureux de l’étanchéité et de l’état général. Si l’eau s’infiltre, les charpentes pourrissent et peuvent, à terme, présenter des risques structurels jusque dans les maçonneries (fissures, dégradation des joints et dislocation des briques et silex...).
En cas de réfection, il est important de privilégier les mêmes matériaux de couverture qu’à l’origine afin de conserver la valeur patrimoniale du bâtiment