Intro expo Lhullier

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Charles

Lhullier À l’école de

(1824-1898)

11 décembre 2021 - 13 février 2022 Il faut remonter au 12 juin 1800 pour trouver les origines de l’école d’art du Havre. Le souci qui préside alors à la création de l’école gratuite de dessin par l’architecte Antoine-Marie Lemaître n’est pas tant de former de véritables artistes que d’éduquer l’œil et la main d’ouvriers par l’étude du dessin. Ce souci perdure tout au long du XIXe siècle e et au début du XX siècle. C’est en 1871 que le peintre Charles Lhullier prend la tête de l’école. Il en marque l’histoire sans doute plus par sa personnalité que par l’enseignement qu’il y délivre, somme toute conforme à ce qui se pratiquait à cette époque en insistant sur l’apprentissage méthodique du dessin, d’abord d’après les modèles en plâtre puis d’après le modèle vivant. Lhullier se révèle néanmoins remarquable pédagogue et s’attache à révéler la personnalité de ses élèves sur lesquels il exerce une profonde attraction teintée d’admiration. Il est de ces peintres qui doivent leur notoriété aux élèves auxquels il a enseigné. À l’évocation du nom de Charles Lhullier viennent en effet immédiatement à l’esprit ceux de Raoul Dufy et d’Othon Friesz, mais également ceux d’Henri et René de Saint-Delis, de Georges Binet ou de Raymond Lecourt, à la renommée plus régionale. C’est sans compter sur ceux d’artistes moins connus, parfois découverts à l’occasion de cette exposition. Il s’agit en effet pour beaucoup d’une véritable (re)découverte : Gaston Prunier, Maurice Vieillard, Robert Vallin, Louis Arthur Soclet, Georges Dufour ou Jules Ausset notamment. Les recherches menées à l’occasion de cette exposition ont permis d’identifier une cinquantaine d’anciens élèves, dont les noms ont, peu à peu, pris chair et se sont incarnés dans les œuvres, comme dans les réseaux d’amitié qu’ils ont tissés. Cette exposition clôture le cycle inauguré par Georges Braque : l’espace en 1999, Friesz, Le fauve baroque en 2007, poursuivi par Raoul Dufy : du motif à la couleur en 2003 et Raoul Dufy au Havre en 2019, en s’interrogeant sur le rôle joué par l’école d’art du Havre. Elle permet de questionner l’héritage de Charles Lhullier que revendiquent avec force nombre de ses élèves. Cet héritage commun suffit-il à constituer une école moderne havraise comme il existe une école de Rouen ou de Paris ? Si Apollinaire parle de Friesz comme le chef de l’école havraise, le terme semble quelque peu usurpé. Ce sont plutôt des parentés, des centres d’intérêt partagés par les élèves de Lhullier que cette exposition permet de mettre en avant.

Cette exposition produite par la Ville du Havre est organisée par le MuMa - Musée d’art moderne André Malraux avec le soutien du Cercle des Mécènes du MuMa (Alsei, Aris, Chalus Chegaray & Cie, CIM, Engie, Helvetia, LiA, MG Management, Safran Nacelles, Société générale, Société d’Importation et de Commission, TGS-France, TotalEnergies).

et en partenariat avec Paris-Normandie

L’exposition, constituée pour l’essentiel d’œuvres des collections du musée spécialement restaurées pour l’occasion, a été rendue possible grâce au soutien de plusieurs collectionneurs particuliers et de la galerie William Diximus à Saint-Ouen.

Commissariat général de l’exposition : Annette Haudiquet, Conservatrice en chef du Patrimoine, directrice du MuMa - Musée d’art moderne André Malraux. Commissariat scientifique de l’exposition : Michaël Debris, Coordinateur des expositions au MuMa - Musée d’art moderne André Malraux, avec la collaboration de Clémence Poivet-Ducroix, Attachée de conservation chargée des collections et de la documentation du MuMa - Musée d’art moderne André Malraux.

Les œuvres du MuMa restaurées à l’occasion de cette exposition ont reçu le concours de l’État et de la Région Normandie (Fonds Régional de restauration des Musées).


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