L’armée allemande fortifie Le Havre La défense du secteur du Havre est assurée par des unités d’artillerie de l’armée de terre, de la marine et de l’aviation. Une partie des canons couvre la ligne de défense terrestre, l’autre partie est positionnée pour assurer la défense contre un débarquement ou un assaut naval. L’artillerie de l’armée de terre La couverture des lignes de défense est assurée par l’artillerie divisionnaire appartenant à la 332e division d’infanterie qui dispose de 4 batteries fixes, armées de canons français de 155 mm, pris lors de la capitulation de la France en juin 1940, et de canons de 75 mm. Ces batteries de 4 canons chacune sont implantées en juin 1942 à la ferme du château de Montgeon, à Harfleur, au Havre-Sanvic et à Gonfreville-l’Orcher au château du Camp Dolent.
Batterie du fort de Sainte-Adresse. L’un des 4 canons tchèques de 105 mm photographié lors d’un exercice de tir. Le canon est simplement monté sur une dalle en béton. Il est situé dans l’angle sud-ouest du fort, face à la mer.
Au début de l’année 1943, ces batteries sont repositionnées autour du Havre et complétées par de nouvelles : à Graville, à Fèvretot, aux Monts-Trottins et au Petit-Bléville. À cette date, les pièces d’artillerie sont positionnées sur de simples plateformes en béton à ciel ouvert, quasiment sans protection.
Batterie d’Heuqueville. Des artilleurs camouflent l’un des canons tchèques de 105 mm positionné dans son encuvement en béton. La seule protection de ces pièces d’artillerie est cette structure tubulaire recouverte de paille.
3 batteries d’artillerie côtière
L’artillerie chargée d’assurer la défense du secteur aérien, la Flak, dépend de l’armée de l’air. À la fin de 1941 et au début de 1942, le 102e régiment de Flak est installé à Étretat. Il a réparti ses trois bataillons de Flak lourde composés de canons de 88 mm sur la côte entre Le Havre, Étretat et Veulettes, ainsi que ses unités de Flak légère, des canons de 20 et 37 mm. Les stations radars complètent le dispositif antiaérien comme au cap de la Hève.
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La Flak : la défense antiaérienne
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L’artillerie de la marine, vient renforcer les batteries côtières de l’armée de terre, avec la batterie de la ferme Valentin au hameau de la Brière à Octeville-sur-Mer. Elle est armée de 4 canons de 155 mm. Une 2e batterie, la Marine Batterie Sainte-Adresse, est armée de 4 canons de 150 mm. Initialement positionnée au cap de la Hève, elle est déplacée à l’été1943 au palais des Régates de SainteAdresse. À ces batteries viennent s’ajouter d’autres positions installées sur le port et les digues afin d’en défendre l’approche.
Cette photo aérienne du cap de la Hève a été prise en juin1944 par un avion de reconnaissance britannique. On distingue la haute silhouette d’un radar Mammut à gauche. Au premier plan un Wûrzburg, sa cabine et sa grande parabole. Ces types de radars sont intallés à partir de 1943.
Batterie de marine située au hameau de la Brière à Octeville-sur-Mer. L’un des 4 canons français de 155 mm dans son encuvement en béton. Il est dissimulé sous un filet de camouflage. 1942
Canon antiaérien allemand de 20 mm situé sur le plateau de Caucriauville. Il est placé dans un encuvement en planche. En arrière-plan, le canal de Tancarville et la Seine. 1942
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Pièce d’artillerie antiaérienne placée au pied des falaises du cap de la Hève. 1942