« Pentamorphose » : du Pentagone au Cercle Née à Ashikaga au Japon, Mitsouko Mori est diplômée de l’Université Nationale des Beaux-Arts de Tokyo. Grâce à une Bourse du gouvernement français, elle vient étudier de 1970 à 1975 à l’École d’Art et d’Architecture de Marseille-Luminy puis à l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris. C’est alors qu’elle se lance dans l’art abstrait et plus particulièrement dans l’abstraction géométrique. Inspirée à ses débuts par l’École du Bauhaus, en Allemagne, l’artiste joue avec les figures géométriques, jongle avec les couleurs et invente des formes nouvelles. Après avoir exploré pendant quelques années les possibilités plastiques du carré, du rectangle, du losange et du triangle, c’est en 1992 que le pentagone apparaît naturellement dans le travail de Mitsouko Mori. Cette apparition coïncide avec la Guerre du Golfe (1990-1991) où le Pentagone, bâtiment qui abrite le quartier général du département de la Défense aux États-Unis, était régulièrement cité dans l’actualité du monde. L’artiste s’intéresse alors à ce polygone à cinq sommets, découvre ses nombreuses symboliques et ce pour mieux s’en abstraire. Sans symbolisme aucun, elle crée des châssis en forme de pentagone et joue sur la surface de la toile avec les lignes et les couleurs engendrant des compositions très variées. À la fin des années 1990 et au début des années 2000, l’artiste fait se rencontrer le pentagone et le cercle, créant ainsi une série baptisée Pentamorphose. La combinaison de ces deux formes géométriques lui offre des possibilités infinies de créer sans jamais se répéter.