journal accueil negoce

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N° 22 - Juillet 2011

Le journal d’information interne du Groupe Accueil Négoce

édito

à la une

Regards d’Haïti

Quatre collaborateurs d’Accueil Négoce sont partis le 1er mai dernier pour témoigner de l’action menée par l’association SOS Villages d’Enfants. Récit en leur compagnie d’un voyage marquant. « C’est un autre monde, résume Gianni Schiariti, TCI de l’agence Mafart de Saint-Malo. On débarque de l’avion dans un hangar, il y a des convois de Casques bleus, des bidonvilles... » « La ville est encore complètement détruite, renchérit Bruno Rivallin, TCI de l’agence Douet de Challans. Il reste quelques bâtiments mais ils sont très fragilisés. Les gens sont dans la rue, manquent de nourriture. Un gouvernement se met en place mais il n’a pas pris complètement ses fonctions. » Pour les quatre protagonistes, le panorama qu’ils découvrent le long

DATES-CLÉS > 12 janvier 2010 : un tremblement de terre dévaste Haïti et sa capitale, Port-au-Prince, causant des centaines de milliers de morts. > Du 1er juin au 31 juillet, les 77 agences du groupe se mobilisent pour soutenir SOS Villages d’Enfants. > 862 colis solidaires sont vendus, un chèque de 26 000 € est remis à l’association grâce à l’entreprise et ses clients.


A LA UNE

« C’est seulement une fois sur place qu’on prend conscience de la réalité » Bruno Rivallin

« Ça marque, on apprend à relativiser notre situation. » Nasser Iamarène

« On a pu voir comment l’argent est utilisé, se rendre compte de l’ampleur du travail mené au quotidien, de l’investissement des personnes. » Gianni Schiariti

Un reportage photos sera mis en ligne sur www.accueil-negoce.com avec + de photos et + de commentaires

de l’unique route encore praticable est chaotique. Misère, insalubrité, famine... Une fois quitté l’axe principal depuis Port-au-Prince, les 4x4 s’engagent sur des chemins de terre criblés d’ornières. À une quinzaine de kilomètres de la capitale, l’entrée du village d’enfants est gardée par des soldats armés pour dissuader toute intrusion.

Chaque logement est partagé par quatre à cinq enfants entourés d’une éducatrice. Nous avons été très bien accueillis par Gilles Paillard, le président général de SOS Villages d’Enfants en France, et les salariés de l’association qui viennent de continents très différents. C’est comme une entreprise, avec sa direction, ses services, des enseignants, des infirmières... »

Un quotidien bien organisé Présente depuis trente ans à Haïti, l’association gère sur place deux villages, deux écoles, des foyers et des centres sociaux. Les collaborateurs d’Accueil Négoce ont séjourné dans le village SOS de Santo, proche de la République dominicaine. Comparé au reste du pays, « c’est un véritable cocon », observe Nasser Iamarène, TCI chez Cobatri Mérignac. Autour de la vingtaine de maisonnettes bâties en dur ont été ajoutées des cabanes préfabriquées pour répondre à l’urgence. « À l’heure actuelle, 250 à 300 enfants résident en permanence à Santo, note Pierre-Yves Brams, directeur de l’agence Cobatri de Tours. Mais ils sont presque 700 en tout car d’autres arrivent des campements alentour suivre les cours, manger à leur faim, avant de repartir le soir. Le village fonctionne comme une petite ville et donne un cadre à la population. » Au quotidien, la rigueur et l’organisation sont de mise. « L’école démarre à 7 h, avec un lever de drapeau à 7 h 15, poursuit Bruno Rivallin.

La solidarité durable SOS Villages d’Enfants a la particularité de préserver les fratries et d’accompagner ses protégés sur la durée. Entre seize et vingt-et-un ans, les adolescents rejoignent des foyers, toujours pilotés par l’association, pour entamer une insertion progressive. Il reçoivent un peu d’argent à gérer, se préparent à la vie active. Lors du séjour, les collaborateurs d’Accueil Négoce ont pu visiter quelques-uns de ces sites établis à proximité, ou parfois dans des maisons de ville. Beaucoup de jeunes Haïtiens partent ensuite étudier aux États-Unis, d’autres trouvent un emploi sur l’île. « Ce n’est pas uniquement l’urgence mais aussi de la prévention, de l’éducation », remarque Nasser Iamarène. Il raconte que le chauffeur de taxi les ayant conduits depuis l’aéroport a lui-même grandi sous l’aile de l’association et en fait aujourd’hui partie. « Des programmes de quartiers se mettent en route, explique encore Pierre-Yves Brams, avec des parents qui donnent des cours

L’engagement continue...

ou préparent des repas. » Autour, d’autres écoles de fortune sont aménagées sous des toiles de tente, dans une chaleur accablante. Sur les 26 000 euros de dons, un tiers de la somme a été utilisé à ce jour pour nourrir les enfants, les mettre à l’abri d’éventuelles nouvelles catastrophes climatiques, et aussi pour tous les soins médicaux. Ensuite, l’argent servira pour la scolarisation et le relogement. Les besoins restant considérables, un troisième village et une école supplémentaire vont être construits. n

« Malgré leur détresse, les enfants haïtiens ont le sourire et la volonté de s’en sortir »

Pierre-Yves Brams.

www.villages-enfants.asso.fr

en 2011

Le partenariat avec SOS villages d’enfants se poursuit, cette année, avec une action pour 50 enfants dans un village de 10 maisons du côté de la Région parisienne. Une action commerciale se déroulera durant tout le mois d’octobre, avec une sélection d’articles des deux réseaux.

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ZOOM MÉTIER

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1LHU .YHZZL[ THNHZPUPLY Z\Y SH WSH[L MVYTL KL ;V\SV\ZL 6 h 30. Le magasinier-chef prépare la liste des ‘‘transferts’’ pour son équipe : le renouvellement des stocks des agences – Anconetti et Cobatri dans ce cas –, les commandes clients. Chaque liste indique le code du produit, la quantité à délivrer et son emplacement dans un bâtiment vaste comme deux terrains de football... Les flux vont dans les deux sens car, dès le matin également, deux magasiniers réceptionnent et rangent les livraisons des fournisseurs. « En tout, nous pouvons traiter 680 lignes de commandes dans une journée », précise Jean Grasset, en poste depuis trois ans. Auparavant, il occupait les mêmes fonctions chez Douet. « Sur la plate-forme, à la différence des agences, on ne voit pas le client mais on doit avoir une connaissance plus pointue des références des fournisseurs, et le souci permanent du rangement. »

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Les magasiniers valident leurs bons dans Gescom, puis préparent les palettes qui sont acheminées par transporteurs. La difficulté est de combiner des produits de toutes sortes : du fragile, du lourd, du léger... L’après-midi, à partir de 15 h, Jean entame la préparation des tournées du lendemain pour les chauffeurs.

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L’organisation est encore le maître mot. Thierry prépare les tournées du chauffeur une semaine à l’avance, ce qui lui permet d’intégrer des commandes au pied levé, pour rendre service à un client par exemple. « Je range tout sur des palettes, y compris les petits colis, que le chauffeur place comme il veut, dans l’ordre de son circuit ». Précédemment livreur chez Cobatri, Thierry a cotoyé la majorité des clients et sa connaissance de la géographie à couvrir – en moyenne 350 à 400 kilomètres par jour – constitue un atout. Une fois cette tâche terminée, il aide ses collègues à réceptionner et stocker les approvisionnements des fournisseurs,

Réception, contrôle, codage des produits et organisation des tournées sont également quotidiens. Dominique travaille uniquement pour le site de Limoges, mais il effectue des préparations pour d’autres agences lors de transferts de marchandises. Différence notable avec la plate-forme, il est au contact des clients qui viennent sur le parc munis de leur bon de commande. « Ils sont la priorité », et, depuis 22 ans dans le métier, il connaît bien leurs attentes – du charpentier au couvreur. D’ailleurs, il est lui-même un menuisier averti car il réalise chaque année le stand de Money au salon de l’Habitat de Limoges.

auxquels s’ajoutent deux navettes hebdomadaires de matériel. Un matin, ce sont 7 tonnes de cuivre à décharger, une autre fois 3 tonnes de radiateurs... Si le métier demande robustesse et rapidité, Thierry est personnellement attaché à la convivialité : « C’est important si l’on veut que tout se passe bien.»

Comme chez ses confrères, une solide part de manutention est nécessaire. Tous les colis ne sont pas déplacés avec des élévateurs et des transpalettes... surtout quand la quantité demandée n’est pas standard ou si le camion de l’artisan n’est pas adapté. Réactivité et méthode sont aussi de mise. « Il existe tellement de produits qu’il vaut mieux coder et ranger à mesure si l’on ne veut pas être dépassé dans les moments d’affluence. » Les tournées s’effectuent avec le camion de Money, rechargé en fin d’après-midi. « Les palettes sont préparées de façon à ce que le chauffeur ait le moins de manipulations. » Comme en chauffage-sanitaire, il faut de l’expérience pour agencer des produits très différents... sans qu’il y ait de casse à l’arrivée !

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CARNET

A C T U A L I T É S B O I S / M AT É R I A U X

Bienvenue Ă :

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ission accomplie pour Morgane Derycke ! Étudiante en management de l’environnement, elle a ĂŠtĂŠ recrutĂŠe en stage pour prĂŠparer l’audit de La Charte Environnementale du Commerce du bois, regroupement national de nĂŠgociants auquel adhère Accueil NĂŠgoce depuis 2009. Grâce Ă son travail, effectuĂŠ en association avec Christophe Chausson, reponsable des achats de la division bois et matĂŠriaux, deux feuilles ont ĂŠtĂŠ dĂŠcernĂŠes Ă l’entreprise. Cette bonne note confirme l’engagement d’Accueil NĂŠgoce en faveur de productions plus respectueuses de la planète. ÂŤ Un auditeur de l’organisme FCBA* est venu Ă Bordeaux vĂŠrifier les preuves collectĂŠes auprès de nos fournisseurs : lĂŠgalitĂŠ de l’acheminement des bois, certifications, ainsi que nos achats et factures. Puis il s’est rendu dans quatre agences interroger leurs directeurs sur la charte et son affichage. Âť

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Ils ont bougÊ : O )DELHQ %52&+(5 GHYLHQW GLUHFWHXU G¡DJHQFH j 2ORQQH

+LZ NHYHU[PLZ Z\WWStTLU[HPYLZ L’un des critères est en effet d’indiquer sur le lieu de vente l’origine des essences : les prĂŠsentoirs d’information vont dĂŠsormais relayer l’obtention des deux feuilles auprès de la clientèle. Au contact des directeurs d’agence et des commerciaux, sensibilisĂŠs en juin dernier aux objectifs de la charte, Morgane note que la demande se renforce. ÂŤ La rĂŠglementation des marchĂŠs publics de la construction impose dĂŠsormais d’utiliser des bois issus de forĂŞts gĂŠrĂŠes durablement, et l’adhĂŠsion Ă la charte constitue une garantie. Âť Quelques grandes entreprises s’y intĂŠressent, des artisans ĂŠgalement, mĂŞme si le surcoĂťt des essences exotiques certifiĂŠes en freine certains. ÂŤ En revanche, pour les bois de pays et du nord, le prix est souvent le mĂŞme Âť, prĂŠcise Morgane, qui a consacrĂŠ son mĂŠmoire Ă ces questions. Mais sa mission ne s’arrĂŞte pas lĂ . Il reste Ă optimiser le suivi des achats dans Gescom en notifiant les produits certifiĂŠs : toutes les personnes ayant

accès aux commandes et aux factures, au siège comme en agences, pourront ainsi rĂŠpondre facilement Ă leurs clients. Son second challenge consiste Ă mettre en place une action visant la certification PEFC. Les critères sont les mĂŞmes que pour la charte : une gestion durable de toute la chaĂŽne du bois, mais l’audit est encore plus exigeant. ÂŤ C’est une traçabilitĂŠ des produits que nous pourrons vendre avec le logo PEFC, ce qui n’est pas le cas de la charte. Nous pourrons indiquer sur une charpente, par exemple, le pourcentage en bois certifiĂŠs des ĂŠlĂŠments qui la composent. Pour Christophe Chausson, ce sera un critère supplĂŠmentaire dans le choix des fournisseurs. Âť Enfin, pour obtenir la note maximale attribuĂŠe par le Commerce du bois – trois feuilles –, il faut augmenter les volumes d’achats en produits certifiĂŠs. Ce sera l’objectif d’ici deux ans, date du prochaine audit pour la charte environnementale. Q * Centre technique industriel des diffĂŠrents secteurs de la filière : ForĂŞt, Cellulose, Bois de construction et d’Ameublement.

LES CARTES DE VISITE DU BOIS PEFC

FSC

Program for the Endorsement of Forest Certification, ou Programme de Reconnaissance des Certifications Forestières

Forest Stewardship Council, ou Conseil de Soutien de la ForĂŞt

InitiĂŠ Ă la fin des annĂŠes 1990 par les forestiers europĂŠens, ce programme labellise les certifications nationales mises en place dans chaque pays. En raison de son implantation gĂŠographique, il concerne principalement les rĂŠsineux ou les feuillus. RĂŠpondant aux prĂŠoccupations des consommateurs en matière de dĂŠveloppement durable, il garantit une gestion des forĂŞts respectueuse de l’environnement, mais aussi ĂŠconomiquement viable et socialement bĂŠnĂŠfique aux pays concernĂŠs. De l’arbre au produit transformĂŠ, tous les acteurs de la chaĂŽne (propriĂŠtaires, marchands, bĂťcherons, transformateurs et consommateurs) s’engagent Ă respecter cette rĂŠglementation.

CrĂŠĂŠ Ă la suite de la confĂŠrence des Nations Unies de Rio en 1992, FSC dĂŠsigne un regroupement international d’entreprises de la filière bois, de populations indigènes et d’organisations ĂŠcologistes non gouvernementales (principalement WWF). Son but est d’amĂŠliorer la gestion du patrimoine forestier mondial, notamment dans les pays du sud. De ce fait, il concerne plutĂ´t les essences de bois exotiques.

On compte à l’heure actuelle 239 M d’hectares labellisÊs PEFC, dans 35 pays diffÊrents.

On compte à l’heure actuelle 140 M d’hectares labellisÊs FSC, dans 79 pays diffÊrents.

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PA S S IO N

Graine de photographe

Une place de Bordeaux, des fleurs dans le jardin familial... La photographie révèle la poésie du quotidien. Un coup de foudre pour Émilie Garcia, comptable chez Accueil Négoce.

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eune femme brune à la silhouette élancée, Émilie Garcia a du tonus dans ses baskets. Un tonus tranquille, doublé d’une sensibilité créative. Émilie a du tempérament et aime bien butiner hors des sentiers battus. Titulaire d’un BTS comptabilité, elle a démarré chez Accueil Négoce il y a cinq ans, d’abord au service fournisseurs, puis à celui de la comptabilité clients. Le déclic de la photographie lui est venu en découvrant le scrapbooking. Ce loisir très en vogue consiste à mettre en page des albums en les personnalisant sur des thèmes libres : voyages, vacances, personnage préféré de votre petit neveu... C’est ludique, on agence les images, on leur ajoute des mots, des matières, de la couleur... Bref, il faut que ça pétille comme dans la vie ! Réalisant que les photos choisies manquaient souvent de piqué ou étaient mal cadrées, Émilie retrousse ses manches et décide l’année dernière d’apprendre tous les secrets de cet art.

La magie des images Nouvelle génération oblige, cette autodidacte travaille en numérique et se familiarise avec les techniques de base sur un forum d’Internet. Une belle image c’est magique, mais avant d’en arriver là, il faut beaucoup pratiquer. Vitesse, diaphragme, focale, contrastes, netteté... C’est une histoire de patience et de coup d’œil, de bon dosage entre l’ombre et la lumière. On apprend à

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observer les choses, à se rendre invisible pour capter une ambiance, un regard. Émilie peut prendre jusqu’à 200 clichés en une sortie ! Après, elle choisit les meilleurs, les retouche elle-même grâce un logiciel spécifique, puis les diffuse sur son propre site dont elle réserve l’accès à ses proches. Pour le moment... Car la photographe en herbe a déjà gagné un 1er prix avec une vue de la Place de la Comédie un soir de Noël. Et un second en photographiant le pied d’une collègue et amie danseuse, dans un joli noir et blanc qui souligne la grâce féminine. Émilie aime se balader dans les rues, la nuit pour fixer les lumières de la ville, le jour pour épingler une saynète sur les quais de la Garonne. Elle qui a grandi aux portes de Bordeaux redécouvre son patrimoine et son histoire, l’appareil à la main. Elle aime aussi la campagne, les vignes aux alentours de la maison familiale, le jardin de ses parents où une simple fleur se transforme en nature morte exquise. Du haut de ses 28 printemps, la jeune femme a une grande admiration pour un monument de la photographie française, Robert Doisneau, dont les clichés ont marqué nos esprits parce qu’ils immortalisent avec tendresse des moments universels : l’enfance espiègle, un couple amoureux... Tout le talent du bon photographe est de révéler la poésie du monde sous un autre jour. n

© Octobre 2010

Directeur de la publication : Jean-Pierre Campech Correspondante : Agnès Bardo Réalisation : Accueil Négoce Services


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