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un projet local a djermouk, arménie
Sendyl APAVOU - Benjamin psaltopoulos PROJET DE FIN D’ETUDEs / Ecole Nationale Superieure d’Architecture de Lyon / 2012
Sendyl APAVOU malgré l’ouverture du pays à l’économie libérale, je découvre lors de ce voyage la richesse d’une culture arménienne bien vivante. l’attirance pour le mode de vie occidental y est néanmoins palpable (syndrome post-urss ?) et cela se traduit dans le projet officiellement désigné à Djermouk. convaincus du rôle destructeur d’un tourisme de masse, benjamin et moi faisons le choix d’un projet fondé sur la richesse des savoir-faire locaux, la transmission des traditions et la relocalisation de l’économie par la population.
Benjamin PSALTOPOULOS une annee passee en armenie et deja l’envie d’y remettre les pieds. ce projet de diplome m’en offre justement l’occasion. un voyage a djermouk, la rencontre avec sendyl, et l’impression partagee d’un decalage entre la situation quotidienne d’une part, la demande d’un tourisme de masse d’autre part. de cette envie d’écouter le genie des lieux nait alors une proposition urbaine et architecturale a rebours de la demande initiale.
Armenie
djermouk
capitale erevan
population 5000 habitants
superficie 30 000 km²
region administrative vayots dzor
population plus de 3 000 000 d’habitants
ressources tourisme thermal agriculture
pays limitrophes russie, turquie, iran, georgie, azerbaidjan
climat continental sec
religion christianisme
altitude 2000 m
caractéristiques ex-urss, interface orient/ occident, société de type traditionnel en voie de modernisation sur le modele occidental
geographie montagnes du zanguezour eloignement de la capitale 3h de route
3) kourzal : un centre de loisirs desaffecte
2) exode rural - tourisme de masse
1) terres agraires disponibles
enjeux locaux La situation de Djermouk est symptomatique de celle d’un territoire rural confronté à une mondialisation non-maîtrisée des échanges. Cette dernière s’incarne dans le tourisme de masse, entendu comme solution
susceptible
de
sauver
la
ville
de
son
marasme
économique.
La riche ville thermale, haut-lieu de villégiature de l’oligarchie russe « cachant » sa population ouvrière dans une cité au Sud, est devenue après 1990 une ville thermale sinistrée, jointe à une etendue agricole informelle. En
effet,
les
de
l’URSS
ont
vriers activité
de
la
difficultés amené terre,
indispensable
les
tout au
survenues ouvriers
du
simplement maintien
au
moment
thermalisme
pour de
se
la
de à
l’effondrement devenir
nourrir. population
Il
des
s’agit à
ou-
d’une
Djermouk.
djermouk en bref situation economique _chômage eleve _saisonnalite de l’activite (tourisme thermal + ski) demographie _exode rural : diminution de la population de 50 % depuis 1990 action publique _plan de developpement d’un tourisme de masse _politique d’attraction des investisseurs etrangers _insertion dans une economie globalisee infrastructures _kourzal : quel avenir pour un centre de loisirs a l’abandon depuis 1990 ?
agriculture
toiture a ÂŤ mille poutres Âť
potagers familiaux existants
auto-construction
genius loci
identite agricole retour à la terre des habitants depuis la chute de l’urss agriculture de subsistance pour faire face au marasme économique savoir-faire agricole latent micro-climat propice à l’agriculture (malgre les 1000m d’altitude) 400 ha de terres agraires pour 5000 habitants = possibilite d’une auto-suffisance alimentaire
savoir-faire locaux des habitants auto-construction stereotomie phytotherapie tissage agriculture
piste de l’ancien aeroport reconquiS par la friche : future plaine agricole ?
un micro-climat a 2000 m d’altitude : vers l’auto-suffisance alimentaire ?
naissance d’un projet local projet urbain tourisme de masse reveler le potentiel agricole latent mise en place d’un equilibre agro-sylvo-pastoral, condition sine qua non de l’auto-suffisance alimentaire de djermouk developper les filieres productives locales > autonomie > exode rural mettre un terme au développement d’un tourisme de masse destructeur des identites culturelles locales reconversion de la piste d’aeroport desafFectee en plaine agricole
projet architectural organiser et perenniser la transmission des savoir-faire locaux au sein d’un centre de formation kourzal = centre de loisirs a l’abandon > reconversion en centre de formation theorique et pratique aux savoir-faire locaux recourir autant que possible aux materiaux locaux prevoir des dispositifs constructifs adaptés aux artisans formés sur place
projet urbain
plaine agricole, etape 1/5 : reperage des sentiers existants
projet urbain
plaine agricole, etape 2/5 : delimitation des terrains constructibles sur le trace de l’ancien aeroport
projet urbain
plaine agricole, etape 3/5 : mise en place des haies
rôle primordial de la haie dans l’etablissement d’une agriculture emancipee de l’agro-industrie : bois rameal-fragmente, pare-vent, abri pour faune et flore, drainage des eaux pluviales, ombrage pour les troupeaux, garde-manger naturel...
projet urbain
plaine agricole, etape 4/5 : developpement progressif des surfaces agricoles
equilibre agro-sylvo-pastoral : cultures + foret (haies) + elevage
projet urbain
plaine agricole, etape 5/5 : auto-suffisance alimentaire a une echeance de 10 ans
(estimation fondee sur les travaux du laboratoire d’analyse microbiologique des sols, dijon)
projet architectural
1
2
2
3
4
kourzal reconversion d’un centre culturel desafectÊ en centre de formation aux savoir-faire locaux
1 - exposition / vente des produits du centre (en toiture) 2 - espace de cultures (formation pratique) 3 - plateforme de construction (formation pratique) 4 - acces principal : allee centralE a travers le parc
dans un contexte de mondialisation effrenee des echanges accompagnee d’un nivellement culturel sur le modele occidental, la transmission intergenerationnelle du savoir est menacee dès lors qu’elle n’est pas sciemment organisée pour durer.
Toute société doit donc definir et valoriser les savoirs qui fondent son identite, de maniere a etablir des échanges équilibrés avec l’extérieur.
le Centre des Savoirs-faire Locaux de Djermouk (CSLD) a pour but de former prioritairement les habitants de la ville à des techniques et des procédés leur permettant de répondre à leurs besoins en développant des filières locales productives. Il s’agit d’enseigner les pratiques traditionnelles enracinées, ou bien des techniques plus récentes relevant d’une utilisation raisonnée des ressources du lieu.
Les thèmes de l’enseignement du CSLD concernent principalement l’agriculture, mais aussi d’autres savoir-faire ancrés dans la culture locale et dont la transmission se trouve actuellement menacée par l’introduction d’un consumerisme venu de l’ouest.
Ces thèmes sont : - la construction en pierre - la construction en terre - la construction en bois - le réemploi des matériaux - le tissage - l’agrologie - l’herboristerie - la microbiologie des sols
reconversion programmatique
pepiniere et greniers
puits de lumiere sur la serre
sechage des plantes
hall d’entree
marche d’ete
salle de conference
atelier (enseignement des techniques constructives)
bibliotheque atelier (prolongement exterieur)
principe d’intervention
I - Etat initial : massifs boisés à l’avant du Kourzal
II - Bois coupé et réemployé...
III- ...en façade, laissant place aux espaces de culture
facade pprincipale avant intervention
degagement d’un espace de culture destine à la formation des eleves du csld
amenagement exterieur gravats degagés durant la remise en etat du kourzal > reemploi des gravats en pavage > reamenagement des abords du kourzal.
dirt studio ©
dirt studio ©
dirt studio ©
hall d’entree avant intervention
plan du Rez-de-de-chaussee
hall d’entree : materiaux locaux reemployes en faux-plafond
r+1
ancienne piscine reconvertie en support de culture sous serre
cyle de cultre en quatre etapes : 1 : Support de mise en culture sous serre (toute l’année) 2 : Grenier (hiver) 3 : « Incubateur» (printemps) 4 : Culture en pleine terre (été) 5 : Espace de séchage des herbes médicinales (été)
2
5
3
1
4
r+2
ancienne cage de scene reconvertie en bibliotheque (eclairage zenithal : structure a caissons)
plan de toiture
amenagement de la toiture tentures tissees par les etudiants et suspendues en toiture > marchĂŠ oĂš sont vendues les productions du csld
Benjamin PSALTOPOULOS Les prés gallés 69440 SAINT-DIDIER-SOUS-RIVERIE bpsaltopoulos@outlook.fr
Sendyl APAVOU 16, rue des Hortensias 97431 La Plaine des Palmistes sendyla@gmail.com
« La soutenabilité du développement dépend de la façon dont un modèle socio-économique se révèle en mesure d’assurer la conservation et la croissance des lieux grâce à des actions capables de valoriser ou de préserver leur «typologie territoriale» et leur individualité. » Alberto Magnaghi