Partie 2 tfe la vallée de la bourbre

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III- APRÈS L’URBANISATION À GRANDE ÉCHELLE, LES LIMITES DE LA VILLE COMME LIEU À DÉFINIR

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1 VILLE NOUVELLE, VILLE TRADITIONNELLE, DEUX TYPOLOGIES URBAINES EN ÉVOLUTION L’Isle d’Abeau, le centre principal de «l’ancienne» ville nouvelle Bourgoin Jallieu, le centre urbain de la vallée Les deux «villes centre»

2 LA DÉFINITION DE «L’ENTRE-VILLE», QUELLE IDENTITÉ POUR CET ESPACE INTERCOMMUNAL ? La Bourbre et ses humeurs La ZAC de la Maladière et le Médipôle La Vallée agricole, entre étendue de maïs et milieux humides

3 LES LIMITES D’URBANISATION, «TRAITS D’UNION» DE LA VILLE ET DE LA VALLÉE Le quartier de la gare de l’Isle d’Abeau et de la Grive Le projet du Parc des Énergies renouvelables Le coteau de Pierre Louve


Les prospectives du SDAU avaient pour ambition une mise en cohérence des différentes typologies urbaines réunies par le paysage de la vallée. Cette intention fut mise à mal par la réduction progressive du périmètre de la ville nouvelle, et le manque d’une entité intercommunale fédératrice qui aurait pu maintenir et faire évoluer avec le contexte sociétal le parti pris de la « ville paysage », « ville campagne ». La CAPI offre l’opportunité d’une nouvelle cohérence territoriale à l’échelle de la vallée : mutualisation des ressources mais surtout reconstruction d’un projet de territoire sur le long terme. Un propos d’intercommunalité pleinement ancré dans le développement durable que se doit d’assumer le Plan d’Aménagement Durable, PAD. Le périmètre de la CAPI instaure également un nouveau dialogue entre des typologies urbaines issues de la ville nouvelle et d’autres plus anciennes. Parmi ces confrontations d’entités urbaines : celle de l’Isle d’Abeau, symbole de l’ex-ville nouvelle et de BourgoinJallieu, centre urbain traditionnel de la vallée. Deux villes porteuses de la dynamique de la vallée et d’une identité distincte, quelle est la vision prospective élaborée par chacune ? Entre les deux villes s’écoule la Bourbre en fond de vallée agricole, que représente cet « entre-ville » ? Le territoire fait l’objet de nombreuses ZAC et projets, notamment en limite des deux villes. La frange urbaine se définit-elle comme un espace de médiation « ville-vallée » et des villes entre elles ?

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L’isle d’Abeau Fondbonnière

Le Triforium Pierre Louve

ST Germain

St Hubert

Le Lombard

Les Sayes

86

L’isle d’Abeau Les Buissières Les Trois Vallons

La Grive Les Sétives

St Alban de Roche

0

1000 m

Domarin


Bourgoin-Jallieu

Maubec

Plan Bourgoin St Hubert Lieux dits et quartiers

Montbernier

Le Rivet

L’Isle d’Abeau Communes

Champ-Fleuri

87

Limites communales


1VILLE TRADITIONNELLE, VILLE NOUVELLE DEUX TYPOLOGIES URBAINES EN ÉVOLUTION

L’organisation urbaine du Nord-Isère fut conditionnée par la rencontre dans l’étroite vallée de la Bourbre, de deux axes majeurs du Rhône-Alpes : Lyon-Grenoble et Lyon-Chambéry. Une disposition linéaire que se réappropria la ville nouvelle, dans sa forme polynucléaire, faite d’entités urbaines distinctes ayant des niveaux de centralités et d’équipements en fonction de leur éloignement au centre principal de l’Isle d’Abeau. Un scénario mettant en exergue la centralité de l’Isle d’Abeau et relayant Bourgoin-Jallieu à un rôle de centre secondaire.

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Projection que la ville prit à contrepied car aujourd’hui de par son bassin de population, d’emplois et d’activité, Bourgoin-Jallieu assure les fonctions de ville centre de la vallée. Un pôle urbain consolidé par l’intercommunalité de la CAPI, la complémentarité de fonctions et d’espaces résidentiels de L’Isle d’Abeau et qui rassemble ainsi plus de 70 000 habitants et emplois.

A43

Voie SNCF, TER

Centre de Lyon à 20min

Centre du plateau Nord

« Le développement urbain dans les

communes du SDAU tend à opposer les communes de la ville nouvelle aux villes historiques (Bourgoin-Jallieu, La Verpillière) et aux communes rurales en raison des politiques contrastées de l’habitat qui y ont été conduites. Pour la ville nouvelle, le bilan oscille entre la satisfaction de vivre à la campagne et les critiques d’une vie dans des grands ensembles ou dans des quartiers proches de la campagne mais éloignés des services et commerces. (...) La ville nouvelle est jeune face à Bourgoin-Jallieu, longtemps restée la seule ville de l’axe mais avec un rythme de croissance très lent. » Rapport de Présentation du SCoT NI, 18 novembre 2011

Centre principal de l’ensemble Centre du plateau Sud

Centre principal Centres secondaires Centres de proximité Centre de BJ (Quartier St Michel)

Schéma de principe des niveaux de centralité de la ville nouvelle

Entités urbaines existantes Entités urbaines futures


Représentation schématique de la construction de l’Isle d’Abeau

En marge du Vieux village, le quartier du Triforium concentre une densité de bâtis, commerces et services affirmant son caractère de centre principal par de grands axes structurants le long desquels des immeubles de densités plus faibles forment un front bâti encadrant de vastes parcs. Cette échelle du quartier est complétée par de petits îlots de pavillonnaires mitoyens organisés autour de groupes scolaires. La dernière typologie urbaine des quartiers pavillonnaires prend place sur les coteaux (Pierre Louve, Trois Vallons...) et s’ouvre sur le paysage de la vallée. Dans ce tissu urbain fut installé dès ses débuts le parc d’affaires St Hubert jouxtant le Triforium et le centre commercial des Sayes entre les deux coteaux. Un fond de vallée qui aujourd’hui n’est plus uniquement considéré comme un axe de transport et d’infrastructures puisqu’un projet d’urbanisation prend place autour de la gare. Parallèlement, divers projets viennent compléter les «vides» des tissus pavillonnaires par des programmes de petits collectifs. 89

Représentation schématique de la construction de Bourgoin-Jallieu

Établie depuis l’Antiquité à la croisée des routes marchandes, c’est à partir de ces mêmes axes que s’est construit le petit bourg devenu quelques siècles plus tard, centre ancien de la ville industrielle. Le long du Bion et autres canaux berjalliens, l’activité textile engendra la réalisation de vastes usines, cités ouvrières et une extension du tissu dense sur l’axe Lyon Grenoble. La réunion de Bourgoin et de Jallieu permit d’affirmer la ville en un pôle urbain central de la vallée. A l’époque de la ville nouvelle fut confortée la zone industrielle à l’ouest en façade sur l’autoroute, complétée de la zone de la Maladière le long de la RN6. Un quartier d’habitat social fut réalisé au nord de l’autoroute et un nouveau centre autour du quartier St Michel, tandis qu’un tissu pavillonnaire cossu prenait place dans les abords du stade. Actuellement la ville poursuit sa reconversion d’anciens sites industriels et la redéfinition de son centre-ville consolidant sa position de ville centre. Parallèlement, Bourgoin travaille à la requalification de certains de ces quartiers: celui de Champ Fleuri en ANRU, le quartier de l’ancienne cité industrielle de la Grive, des projets autour de l’îlot de l’ancien hôpital du centre-ville, de la gare...


L’Isle d’Abeau, LE CENTRE PRINCIPAL DE «L’ANCIENNE» VILLE NOUVELLE

Aux premiers regards sur ces photos aériennes, sans même connaître la ville ou son histoire, la lecture de la forme urbaine est assez aisée : on distingue de grands axes régissant la répartition des quartiers, de vastes espaces verts, des densités de bâtis décroissantes à partir d’un quartier central, puis, en fond de vallée un canal et une autoroute... Une lecture simpliste de la composition de l’îlot, corroborée dès nos premiers pas dans la ville. Ville où l’on ne peut se perdre, les cadrages sur le paysage et les éléments d’architecture servent sans cesse de repères et expriment une «ville pensée comme un tout», par des tracés rationnels et symboliques...

90

Secteur ouest de la ville: L’esplanade de Fondbonnière cadrée par les Balmes en limite de coteau et les Remparts, avec en contrebas, l’ancien hameau de St Germain

à


« Le centre principal constitue l’élément fédérateur, celui qui assure la renommée et le rayonnement de la ville nouvelle dans son ensemble. Il comprend tous les équipements majeurs d’une ville de 150 à 250 000 habitants dans les domaines de l’administration, de l’éducation, de la santé, du commerce, des loisirs et de la culture. Tel est, ou du moins était, la vocation prêtée à la commune de l’Isle d’Abeau » Marc Bédarida,

L’Isle d’Abeau, Territoire entre Rhône et Isère, éditions Hartmann, 2002

http://www.scot-nordisere.fr/Le-territoire-en-images-2.html

91

Le quartier de St Hubert, à l’ouest du quartier central du Triforium et du parc

Le secteur commercial des Sayes , Entre pied de coteau et canal de la Bourbre


CŒUR DE VILLE NOUVELLE, CŒUR DE VALLÉE EN SURPLOMB DE LA VALLÉE, UN ÎLOT OUVERT SUR LE PAYSAGE

Sur les cartes anciennes, l’Isle d’Abeau figure en un îlot au milieu des marais, paysage humide de fond de vallée que depuis, l’agriculture a révoqué. De même, la ville a investi le relief, symbolisant sa posture centrale par des « architectures territoires » et des cadrages panoramiques sur la vallée. //// Une réinterprétation par la ville centrale de la « ville campagne » qui valorisa son rapport à la nature à l’échelle de la vallée, celle du paysage. A proximité, la « nature urbaine » des parcs et jardins est actuellement une assez piètre représentation de ce que pourrait être la nature en ville. Tandis que les potentiels du pied de coteau avec la Vieille Rivière et ses milieux humides résiduels, les boisements et les Balmes calcicoles à l’ouest sont peu intégrés à la trame urbaine. 92

Extrait de la carte de Cassini, XVIIIème siècle

0

C

St Marcel-Bel-Accueil

Canal du Catelan

L’Isle d’Abeau

Four

Canal de la Bourbre

Source: www.geoportail.fr

500m

A

0

St Marcel-Bel-Accueil

Canal du Catelan

L’Isle d’Abeau

Canal de la Bourbre

St Alban de Roche

Quartier des Trois Vallons

A’

500m B’

B


7 // Les Balmes, Coteau escarpé à l’ouest, boisé de chênes calcicoles

8 // La Vieille Bourbre, Milieux humides en pied de coteau

A’

1 // Petite mare du Sermet, Milieu collinéen des affluents des coteaux sud

St Marcel Bel Accueil B’

3 St Quentin Fallavier

7

Canal du Catelan

5

Vieille Bourbre

8

Villefontaine

6

2

Vaulx-Milieux A

4 Cana

1

l de la

Bourb

re

B Four

St Alban de Roche Bourgoin-Jallieu

Domarin

Situation des entités naturelles caractéristiques (ci-contre), des points de vue (page suivante) et des coupes de principes


1 // Face à face depuis le coteau des Trois Vallons, la perception de la ville est celle d’un parc habité et de coteaux boisés au nord

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2 // Les remparts, affirmation architecturale de Georges Pencreac’h (1988) de la ligne de crête depuis le fond de vallée

3 // Le clocher du vieux village, élément de repère depuis la vallée agricole au Nord, la ville s’efface derrière ses coteaux boisées

4 // Depuis Bourgoin Jallieu, sur la route de la vallée, la perception de la ville est celle du coteau pavillonnaire de Pierre Louve


5 // Depuis l’église du Vieux village, l’alignement de peupliers du canal du Catelan et le village de St Marcel Bel Accueil

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6 // De Pierre Louve au relief calcaire de l’Isle Crémieu, le fond de vallée est un assemblage de petites parcelles agricoles en lanières

7 // Depuis l’esplanade de Fondbonnière, perspective sur le paysage ouest de la vallée, entreprises et infrastructures, prémices de la dynamique lyonnaise

8 // Depuis l’espalanade de Pierre Louve, en direction des Alpes, le paysage de porte d’entrée de la vallée de la Bourbre avec pour repère la ville de Bourgoin-Jallieu


CŒUR DE VILLE NOUVELLE, CŒUR DE VALLÉE EN SURPLOMB DE LA VALLÉE, UN ÎLOT OUVERT SUR LE PAYSAGE

Parcs St Hubert Quartier du Triforium

Être la ville centre de la « ville nouvelle campagne », tel était le postulat de l’Isle d’Abeau à l’origine de ses équipements, de sa forme urbaine et de sa situation même sur l‘îlot central et symbolique de la vallée. La ville nouvelle n’est plus, et dorénavant l’Isle d’Abeau ne tient la position de centre que du fait de sa complémentarité avec la ville traditionnelle de Bourgoin-Jallieu. Mon analyse s’orientera donc sur les caractéristiques principales de l’Isle d’Abeau, héritages de la ville nouvelle, puis sur les potentiels de développement et d’accompagnement de la dynamique centrale berjallienne.

1 2

Fondbonnière

3 4

IUT et lycée P.Delorme

Les remparts

5

Quartier St Germain

6

Quartier Le Lombard Aire de services A43

7 8

Zone commerciale des Sayes

9

Parc d’Affaires ST Hubert 10 Siège de la CAPI 11 Vieux village, Hôtel de ville 12 Quartier Pierre Louve 13 Quartier Trois Vallons 14 Gare SNCF 15

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Secteurs de la ville en projets

Terrains restants désignés à urbaniser Projets en cours: planifiés et en chantier Projets potentiels: réflexion en cours, friches ZAC en projets et en cours Potentiels de projets à partir du réseau hydrographique Espaces naturels

Les principaux secteurs en projets et potentiels développés dans mon analyse


12

3 1

4

11

2

13

1

5 6 10

9

8

9

7 97

15

14

0 1ha

1000 m


DE LA VILLE NOUVELLE AU QUARTIER TYPOLOGIES URBAINES À L’ÉCHELLE DE LA VILLE

La ville nouvelle devait répondre aux problématiques de « l’étalement de la banlieue le long d’axes de déplacements et constituer une alternative au mitage du périurbain, en conciliant densité moyenne et proximité des pôles d’emplois et de services ». Des considérations auxquelles l’Isle d’Abeau ajouta l’interprétation du propos de « ville campagne » et la nécessité de représenter la ville centre de la ville polynucléaire.

98

//// Ainsi, l’Isle d’Abeau sur son plateau central, en haut du coteau de St Hubert, positionna son centre, le quartier du Triforum, concentrant collectifs et équipements publics. Puis à partir de ce centre, organisés à proximité des groupes scolaires, furent crées des petits quartiers pavillonnaires de petites maisons mitoyennes (locations de bailleurs sociaux et propriétés). La dernières typologie urbaine, est celle du pavillonnaire, de la maison individuelle, qui fut favorisée sur l’ensemble des coteaux de la ville nouvelle à proximité des lacs collinéens ou des cadrages sur le paysage. Les projets actuels sont édictés par le PLH, tachant d’équilibrer l’offre immobilière (60% de logements sociaux) sur l’ensemble de la vallée et au sein même des villes.

« L’ex Ville Nouvelle conçue pour éviter

l’étalement d’une banlieue le long d’axes de déplacement a joué un rôle d’accueil et constitué une alternative au mitage du périurbain en conciliant densité moyenne et proximité des pôles d’emplois et des services. (...) Assurer l’accueil de la population attendue supposait des politiques volontaristes de construction de logements et impliquait une certaine densité urbaine. La réalité en est assez éloignée. Seules les communes de Villefontaine, l’Isle d’Abeau, et Bourgoin-Jallieu ont développé une offre massive d’habitat locatif public et collectif. L’habitat individuel groupé ou en lotissement reste la forme dominante dans les communes de la ville nouvelle et plus encore dans les communes périphériques. »

Vieille Bourbre

Rapport de Présentation du SCoT NI, 18 novembre 2011

«Le contexte d’élaboration du SCoT : bilan du SDAU de l’Isle d’Abeau»

Cana

l de la

Bourb

re

Bâti ancien : Vieux village, fermes dauphinoises... Bâti très dense : Habitat collectif Bâti dense : Petits collectifs, pavillonnaires mitoyens Bâti à faible densité : Pavillonnaire individuel Bâti autre que de l’habitat

Carte des typologies urbaines

réalisée à partir de la photo aérienne, source IGN, 2009 et relevés personnels


Le quartier du Triforium, rassembler logements collectifs et symbolique architecturale

Le pavillonnaire mitoyen, créer une vie de quartier à l’échelle de l’îlot

Les quartiers pavillonnaires, s’offrir un coin de paysage


URBANITÉ

ÉQUIPER ET ANIMER LA VILLE

100

Les villes nouvelles devaient être la réponse aux lacunes des grands ensembles et banlieues des années 60, qui trop éloignés du centreville ne pouvaitent faire usage de ses équipements et services. Une dépendance, favorisant les déplacements automobiles et l’isolement de ces quartiers où furent implantés en guise de réponse les supermarchés et autres centres commerciaux.

« La première condition de la

//// L’Isle d’Abeau en tant que ville centre de la ville nouvelle, prit ainsi le parti de se doter très rapidement d’équipements publics structurant le centre du Triforium, les quartiers alentours étant organisés autour des groupes scolaires. Une proximité de services accessibles par de courtes distances, mais qui en revanche ne favorisa pas l’implantation de petits commerces, activité très rapidement centralisée par le centre commercial et les enseignes franchisées. Enfin la ville nouvelle polynucléaire n’ayant pas atteint ses objectifs initiaux, certains équipements sont éparpillés dans les centres secondaires ou tout simplement manquants (enseignement supérieurs...), une gestion des ressources du territoire à laquelle la CAPI tente de répondre par la mutualisation.

Jean Dellus, Centralité et périphérie, Villes nouvelles, centres nouveaux, Lieusaint, éditions AFVN, 1996

centralité, notamment dans la périphérie des grandes villes, pourrait être celle de faire vivre ces noyaux élémentaires de vie et de nécessité collective »

Equipements publics : Groupes scolaires, piscine, médiathèque, bibliothèques, structures petite enfance...

Vieille Bourbre

Espaces verts : Parcs, squares... dont le Golf public des Trois Vallons Parc d’affaires de St Hubert et des Trois Vallons Zones d’Activité industrielle

Cana

l de la

Bourb

re

Zones d’Activité commercialle Autoroute A 43 Lyon/ Grenoble/ Chambéry Routes départementales

Carte des équipements et zones d’activités réalisée à partir de la photo aérienne, source IGN, 2009 et relevés personnels

Voie SNCF Lyon/ Grenoble


Équipements publics : Hôtel de ville, centre administratif CAPI, crèche et Université IUT

Equipements de loisirs et culturels : Piscine, gymnase, salle des fêtes et médiathèque

La rue, la sente... parcours de la ville par le piéton


«HABITER UN JARDIN»

DES PARCS URBAINS DANS LE PARC PAYSAGER DE LA VALLÉE L’Isle d’Abeau, en tant que centre principal de la ville nouvelle accueille des densités de bâtis et de structures, dans un contexte autre que les lacs collinéens et les coteaux boisés du plateau sud.

102

«

Aussi il y eut une adaptation du propos de «ville nature» aux caractéristiques de l’îlot : // Imbrication des tissus pavillonnaires au plus près des boisements, // Structuration du centre Triforium par le vaste parc St Hubert, espaces enherbés aujourd’hui enrichis dans leur programmation (plantation, mobilier, équipements de jeux...), // Construction des quartiers autours de squares, petites esplanades ouvertes sur le paysage de la vallée...

Le rêve des cités-jardins d’Ebenezer Howard s’élargit dans une perspective de civilisation du jardin. (...) Aux parcs urbains ou espaces libres aménagés en ville dit «espaces verts sanitaires», (...) fait place une «matrice verte permanente» au sein de laquelle «c’est l’ensemble du paysage régional qui joue le rôle de parc paysager» et où prennent place les différents programmes ou installations de loisirs »

//// Un emboitement d’échelles des espaces de nature, qui permet de parcourir la ville de parc en parc et de ressentir l’Isle d’Abeau comme partie intégrante du paysage de la vallée de la Bourbre.

Citation de Lewis Mumford,1960 dans L’urbanisme, utopie et réalité, Françoise Choay, Paris, Le Seuil, 1965

Vieille Bourbre Les Balmes «Cœur de Nature»

2

1

il Vie

re

urb

o le B

Espaces verts : Parcs, squares...

1

Parc Central St Hubert

2

Esplanade de Fondbonnière

3

Golf public des Trois Vallons Perspectives sur la vallée depuis les parcs et esplanades

Cana

3

l de la

Equipements sportifs Bourb

re

Boisements de coteaux Peupleraies Espaces naturels et milieux humides Carte des espaces verts et de nature

réalisée à partir de la photo aérienne, source IGN, 2009 et relevés personnels


Le parc central St Hubert

Dans l’axe du Triforium, prolongement ouest du parc St Hubert

L’esplanade de Fondbonnière


l’ancienne ville nouvelle PROJETS EN COURS ET ÉVOLUTION DE LA VILLE DE L’ISLE D’ABEAU

L’Isle d’Abeau, existe désormais sans le contexte de la ville nouvelle et doit répondre à de nouvelles attentes tout en faisant évoluer les faiblesses du projet précédent. Ses qualités de composition, d’offre de services et d’équipements ont répondu en partie aux problématiques de la banlieue, mais l’ancienne ville nouvelle est aujourd’hui encore entachée d’une image péjorative (insécurité, étalement pavillonnaire, difficultés sociales...) à laquelle l’Isle d’Abeau est associée.

104

L’ensemble du territoire communal fut investi au moment de la ville nouvelle, et la ville pensée et conçue comme un tout, présente que quelques parcelles libres résiduelles. Ainsi, les projets actuels de la ville s’orientent sur les espaces vacants de la trame pavillonnaire (Pierre Louve, St Germain, Trois Vallons) et le fond de vallée, avec la ZAC du futur écoquartier de la gare. La ville s’engage donc dans un complément de son tissus urbain, et investie des secteurs qui jusqu’alors n’avait pas été désigné par le SDAU comme des secteurs à bâtir. ///// Si l’évolution de la ville n’est envisagée que par l’extension urbaine sans plus de concertation avec le centre de la vallée voisin, Bourgoin-Jallieu, l’Isle d’Abeau aura rapidement atteint ses limites sans répondre à l’ensemble de ses problématiques. La ville devrait repenser son évolution au sein même de la trame urbaine existante, repenser « la ville sur la ville », et poursuivre son propos initial de ville paysage tournée vers la vallée et BourgoinJallieu.

Zonage du POS, en cours d’évolution vers un PLU

A l’origine petit village, l’Isle d’Abeau est devenu en l’espace de quarante ans, ville centre de la ville territoire puis centre secondaire dépendant de la dynamique berjallienne. Une évolution de statut au sein de la vallée urbaine, qui engendre de nouvelles ambitions et nécessités.


105


Bourgoin-Jallieu LA VILLE CENTRE DE LA VALLÉE

Bourgoin-Jallieu n’est pas ville dont l’histoire urbaine se livre au premier regard. Un centre s’esquisse avant qu’un autre quartier dense ne le démente quelques rues plus loin, les axes se brisent sans raison apparente et la trame urbaine se plie aux coteaux pour nier la sinuosité de la rivière ailleurs... Une déstructuration issue en autres, de l’association de Bourgoin et de Jallieu il y a cela moins de 50 ans et de l’activité industrielle maintenant disparue, libérant en centre-ville de vastes espaces peu à peu réinvestis. « En projets », c’est ainsi qu’apparait la ville: du parc central à la gare, Bourgoin-Jallieu investit pleinement son rôle de ville centre de la vallée en confortant son dynamisme social, économique... 106

Ouverture à l’ouest sur le paysage de la vallée, le canal de la Bourbre


« Née de Berg-Osio (Porte des montagnes) et de Jaliacum (Eaux jaillissantes), Bourgoin-Jallieu est le carrefour de vallées importantes. Son histoire remonte à plus de vingt siècles et son développement est basé sur le contrôle de l’eau à des fins agricoles et industrielles. » Les sentiers de Bourgoin-Jallieu, Ville de Bourgoin-Jallieu Souvenirs Historiques sur Bourgoin, L Fochier Bourgoin-Jallieu, Connaître et aimer ma ville, G Paillet et M Cucherat

http://www.scot-nordisere.fr/Le-territoire-en-images-2.html

107

L’espace central des anciennes usines Diederichs, aujourd’hui Parc des Lillates

Le secteur commercial des Sayes , Entre pied de coteau et canal de la Bourbre


AU CREUX DES COTEAUX

UNE VILLE TOURNÉE SUR LE PAYSAGE DE LA VALLÉE «Au creux des coteaux», telle est la principale caractéristique de Bourgoin-Jallieu dans le paysage de la vallée, situation à l’origine de son établissement à la croisée des routes marchandes dès l’Antiquité. Une ville aux origines anciennes, dont l’installation en fond de vallée se fit à l’encontre des terres humides et marécageuses du marais dit « Bion Vieille Bourbre » dont il ne reste de trace que le boisement humide des Sétives et les parcelles agricoles drainées par les très nombreux canaux.

Extrait de la carte de Cassini, XVIIIème siècle

B

Mozas

Montbernier

Canal de la Bourbre

Quartier de Pré-Bénit

A’

Quartier de Champaret

A

Bois des Charbonnières

Combe de la Casse

Le Bion

Canal de la Bourbre

Source: www.geoportail.fr

Plan Bourgoin

108

//// En revanche la ville de fond de vallée entretient depuis des siècles un rapport privilégié avec l’eau : la Bourbre à sa hauteur est une rivière sinueuse, les eaux de coteaux ruissellent en affluents autrefois canaux mouturiers et industriels. Des potentiels peu présents dans le cadre urbain actuel, les cours d’eau sont pour la plupart canalisés et les rives de Bourbre non aménagées.

6

B’


1 // Le canal de la Bourbre, fil conducteur du paysage de la vallée

2 // Le Bion, affluent de la Bourbre parcourant la ville

3 // Les Sétives, boisement sur le sol humide des anciens marais

St Marcel Bel Accueil

Canal du Catelan Vieille Bourbre

St Quentin Fallavier

B’

L’Isle d’Abeau

A’

4 Villefontaine Vaulx-Milieux

Le

Four

St Alban de Roche

Bio

n

5

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6

Bourb

re

1

3 2 Domarin

A

Le

Bio

n

B

Situation des entités naturelles caractéristiques (ci-contre), des points de vue (page suivante) et des coupes de principe


110


4 // Perception du resserrement de la vallée à hauteur de Bourgoin Jallieu, une ville au creux des coteaux

111

5 // Entre les coteaux de Montbernier et de Plan Bourgoin, une ville établie au cœur de la vallée de la Bourbre

6 // Depuis le Bois de la Casse, le quartier nord de Champ Fleuri face au coteau de Pierre Louve


LA VILLE CENTRE DE LA VALLÉE COMPOSITION DE LA VILLE TRADITIONNELLE

Parc des Lillates, centre-ville Quartier St Michel

Bourgoin-Jallieu est issue d’une longue construction urbaine et de l’union récente des communes de Bourgoin et de Jallieu, devenant ainsi en 1967, la troisième ville du département de l’Isère avec 17 500 habitants. Une position centrale mise au second plan par les schémas de la ville nouvelle et qui se poursuit aujourd’hui au sein de la vallée urbaine de la CAPI. //// Aborder les caractéristiques actuelles et futures de BourgoinJallieu en tant que « ville centre », tel est le parti pris de mon analyse portant sur les dynamiques générales du territoire berjallien, la définition du centre-ville, le projet ANRU du quartier Champ-Fleuri mais aussi les secteurs présentant des potentiels d’amélioration du paysage urbain par la proximité avec la Bourbre et le Bion.

1 2

Îlot de l’ancien hôpital

3 4

Rue piétonne commerçantes

Hôtel de ville

5

Zone commerciale

6

Quartier Champ Fleuri Zone d’Activités Chantereine

7 8

Zone industrielle des Sétives

9

Médipôle, ZAC Maladière 10 Quartier de la Grive 11 ZAC Maladière 12 Gare SNCF 13 Stade CSBJ 14 Quartier Pré-Bénit 15

112

Secteurs de la ville en projets Quartier en ANRU Zones humides compensatoires à venir Projets en cours : planifiés et en chantier Projets potentiels: réflexion en cours, friches ZAC en projets et en cours Potentiels de projets à partir du réseau hydrographique Espaces naturels

Les principaux secteurs berjalliens en projets et potentiels développés dans mon analyse


Pierre Louve

Plaine de Bourbre-Catelan

7

Montbernier

8

113

11

9 10

6 5

15

1 12

14

2

4

3

Domarin

0 1ha

13

Plan Bourgoin

1000 m

Maubec


HABITAT URBAIN

UNE OFFRE RÉSIDENTIELLE COMPLÉMENTAIRE À CELLE DE LA VILLE NOUVELLE La ville qui ne devait être que centre secondaire de la ville nouvelle, poursuivit son évolution et la consolidation de son tissu urbain, par la réalisation des quartiers d’habitat social de Champ Fleuri, St Michel et Pré-Bénit, puis plus récemment par la réappropriation d’anciens sites industriels. //// Bourgoin-Jallieu répondit aux lacunes du parcours résidentiel de la ville nouvelle en permettant l’installation (privatif et locatif) en petits collectifs et résidentiels de gamme moyenne, peu représentés sur le reste du territoire. Cependant la ville doit aujourd’hui, suivre les indications du PLH : poursuivre l’équilibrage de son foncier et renouveler son parc vieillissant.

PROJETS EN COURS

L’urbanisation des coteaux de la ville se poursuit lentement tandis, que sont en cours de renouvellement les quartiers de Champ Fleuri 1 (ANRU), de la Gare 2, l’îlot de l’ancien hôpital et la Grive 4 .

Bâti ancien : Centre ancien, fermes dauphinoises... Bâti très dense : Habitat collectif Bâti dense : Petits collectifs, pavillonnaires mitoyens Bâti à faible densité : Pavillonnaire individuel

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114

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Bâti autre que de l’habitat

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3 2 Carte des typologies urbaines

réalisée à partir de la photo aérienne, source IGN, 2009 et relevés personnels

Bourb

re

3


LA VILLE INDUSTRIEUSE

UN BASSIN D’EMPLOIS ET D’ACTIVITÉS DYNAMIQUE Si aujourd’hui Bourgoin-Jallieu est qualifiée de ville centre de la vallée, cela tient en partie à sa position de premier pôle d’emplois. En effet la ville rassemble activités industrielles, commerciales et de services : le secteur commercial s’étend du centre-ville 1 , à l’entrée de ville «franchisée» de la zone d’activité de la Maladière 2 . L’activité industrielle existante avant la ville nouvelle fut maintenue et développée sur les secteurs des Sétives 3 , de Chantereine 4 et de Champ Fleuri. 5 //// Enfin, comme exprimé dans le PLU, la ville est munie d’équipements répondant à des besoins, quantitatifs et qualitatifs très divers, notamment à l’échelle de l’agglomération (Médipôle). 6

PROJETS EN COURS

Complémentaire du projet ANRU de Champ Fleuri, l’usine Photowatt étendra les activités d’«énergies durables» à la future ZAC du Parc des Energies en bordure de ville. Tandis que la ZAC de la Maladière poursuit son développement économique et d’activités médicales grâce à la dynamique du Médipôle.

Equipements publics : Groupes scolaires, piscine, médiathèque...

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Espaces verts : Parcs, squares...

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Stade et espaces sportifs

Petit

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Zones d’Activité industrielle

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Zones d’Activité commerciale Autoroute A 43 Lyon/ Grenoble/ Chambéry Routes départementales Voie SNCF Lyon/ Grenoble et gare

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Carte des équipements et zones d’activités réalisée à partir de la photo aérienne, source IGN, 2009 et relevés personnels

Bourb

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LE CENTRE-VILLE

UN PÔLE URBAIN EN DÉFINITION

116

La ville de Bourgoin-Jallieu fait depuis plusieurs années l’objet d’interrogations quant à la redéfinition de son centre-ville. En effet, le centre ancien, autour de l’église et des maisons bourgeoises traditionnelles fut supplanté à l’époque de la ville nouvelle, par la réalisation du quartier St Michel, symbolisant le rôle de centre secondaire accordé à la ville dans le schéma directeur de la vallée. Reprenant l’architecture typique de la ville nouvelle, évocation du vocabulaire de la porte par des formes géométriques, des motifs et des colorations très vives, ce quartier à vocation sociale soulignait l’entrée dans la ville. Réalisé sur dalle au-dessus d’un vaste stationnement semi enterré, cet espace est désormais vieillissant et peu représentatif du centre-ville actuel. L’activité commerçante et l’animation se concentrent aujourd’hui dans la rue piétonne et face au boulevard St Michel, autour du complexe cinéma et de la médiathèque. Une multiplication des centres accentuée par la dispersion des équipements symboliques (Hôtel de ville, poste...) et les espaces libérés par les sites industriels et l’ancien hôpital, dorénavant rassemblés autour du parc des Lillates. En effet, la démolition de l’ancienne usine Diederichs permit de rassembler les petits parcs publics d’anciennes maisons bourgeoises autour de la maison du département, en un espace public jusqu’alors manquant à la trame urbaine. //// A travers ce parc en cours de réalisation, la ville entérine la définition du centre-ville de Bourgoin et sa vocation de commerces, services et loisirs.

Un centre-ville commerçant encore très marqué par la présence des voitures et le stationnement

Place du Président Carnot, Parvis de l’église et des façades bourgeoises


Perspective de l’avenue Gambetta depuis la gare, un quartier nécessitant une requalification

Le quartier St Michel, le centre de l’époque de la ville nouvelle

L’hôpital de centre-ville en déconstruction, un îlot qui accueillera petits collectifs et commerces

117

Rue de la République, Rue commerçante du centre-ville

Interprétation contemporaine de l’architecture lyonnaise galeries de soieries

L’Avenue Maréchal Leclerc, boulevard urbain de l’ancien hôpital

Le Parc des Lillates , Parc de centre-ville en cours de réalisation


LE QUARTIER CHAMP-FLEURI DU SCHÉMA DE LA VILLE NOUVELLE À L’ANRU

La répartition de l’habitat des schémas du projet de ville nouvelle exigeait de Bourgoin-Jallieu, en tant que centre secondaire, qu’elle se dote de quartiers de logements sociaux. Ainsi fut réalisé le centre St Michel, quelques collectifs sur Pré-Bénit et le quartier de Champ-Fleuri. Une extension de la trame urbaine berjallienne au nord, écartée du centre-ville par le passage de l’autoroute et en parallèle la zone industrielle Chantereine. Un quartier donc peu accessible à pied et qui invite à la motorisation, voitures par ailleurs très présentes dans la perception de la forme urbaine puisque les stationnements font souvent office de parvis à l’espace privé.

118

Ainsi, au pied du coteau du Bois de la Casse, le quartier s’organise en collectifs de 4 à 8 étages, répartis autour d’un petit centre commercial de proximité et une trame verte très succinctement aménagée... Typologie assez «classique» de ce type de quartiers populaires, rassemblant des catégories sociales en difficulté et en marge de la ville dont le taux de chômage et l’insécurité font malheureusement souvent l’actualité locale. Les indications du PLH de la CAPI invitant à plus de mixité sociale dans ces anciens programmes d’habitat HLM, une requalification des immeubles et du quartier, les bailleurs sociaux et la ville s’engagèrent dans un programme de renouvellement urbain ANRU. //// Actuellement en cours, le projet repose essentiellement sur la remise aux normes des bâtiments, la restructuration du petit pôle commercial et d’équipements, la requalification du boulevard Vincent Scotto ainsi que la réalisation d’un parc et de petits collectifs suite à la destruction d’un bâtiment.

Une forme urbaine proche de la vallée et pourtant peu ouverte sur le paysage

Des densités de bâtiments modérées que des espaces publics de qualité mettraient en valeur


Stationnements sur dalle, stigmates des quartiers sociaux

Zone industrielle de Champ-Fleuri: entreprises et parcelles en friches en marge du quartier

Les rénovations de l’ANRU, autour des immeubles quels projets d’espaces publics?

119

Formes et couleurs typiques des constructions de l’époque de la ville nouvelle

Sobriété des parcs, squares et rue... des espaces publics en définitive peu fréquenté

Premières réalisations de l’ANRU: rénovation des bâtiments et des façades

Le centre commercial du quartier, Services et commerces de proximité au pied des immeubles


Source : Marina CAPARROS Chef de projet Renouvellement Urbain et Politique de la Ville

CFA BTP

ZAC du Parc des Énergies Renouvelables

Collège Champ-Fleuri

Place centrale et pôle commercial

120

Photowatt Rue St-Honoré

Bd Scotto

Rue M.L.King

Allée L. Michel Entrée Sud du Quartier Nouvelle Voie


LE PROJET ANRU

REDONNER UN SECOND SOUFFLE AU QUARTIER CHAMP-FLEURI

« Les 5 principaux objectifs du projet ANRU :

•Intégrer le quartier à la ville et favoriser son attractivité •Créer une vraie centralité de quartier • Favoriser la mixité et l’attractivité de l’habitat • Conforter la vocation verte du quartier • Hiérarchiser et mettre en cohérence les fonctions des espaces extérieurs et de circulation. » Synthèse du diagnostic et des enjeux du PLU de Bourgoin Jallieu juillet 2011,

« Le contexte d’élaboration du SCoT : bilan du SDAU de l’Isle d’Abeau »

1- Plan du renouvellement urbain ANRU 2-Boulevard V. Scotto : -Réduction du boulevard à deux voies, -Création d’une voie cyclable et d’un large cheminement piéton 3- Le secteur Sud (ex-Chopin) : -Création d’un parc d’un hectare à la place de l’immeuble Chopin -Création et aménagement de voiries (secteur en zone 30) -Création d’environ 150 logements (R+2 à 4) 4-Entrée Nord du quartier : Redimensionnement de la voirie et création d’un espace public 2 5-Détails de la place centrale 1 3 et du pôle commercial 5 4

Ecole Commerces Pharmacie

« Place centrale »

Bâtiments

commerciaux

Rue S

t Ho nor

é

Logements

Rue St Honoré

121


LE QUARTIER DE PRÉ-BÉNIT LA BOURBRE AU CONTACT DE LA VILLE

La Bourbre, fil conducteur de la vallée se présente le plus souvent en un canal rectiligne rythmé par des plantations régulières de peupliers. À hauteur de Bourgoin-Jallieu et plus particulièrement du quartier Pré-Bénit, la Bourbre se libère de ce carcan, s’incurve en écho avec le coteau de Montbernier. Séquence de traversée urbaine unique dans le paysage de la vallée, elle n’est actuellement que promenade improvisée sur le trottoir étroit côté ville ; et côté Montbernier, la route puis un chemin en pied de talus autoroutier. Pourtant côté ville, le quartier est un secteur résidentiel cossu des années 70, reconnu dans le diagnostic du PLU comme un patrimoine architectural du pavillonnaire de l’époque et dont la trame très régulière invite par ses cadrages à rejoindre la rivière. 122

Rivière identitaire de la vallée, la Bourbre est aussi source d’inquiétudes du fait de ces souvenirs de crues violentes charriant les eaux ruisselantes des coteaux. Sans doute est-ce la raison de son encaissement et du peu d’aménagement le long de son parcours urbain. Pourtant voir l’eau, son évolution saisonnière, ses changements d’humeurs permettent d’aborder la logique hydraulique du bassin versant et une prévention des risques au plus juste. //// Le potentiel d’aménagement d’une promenade le long de la Bourbre, cours d’eau majeur de l’identité de la vallée, ne figure pas dans les prospectives de la ville malgré ses derniers projets de «nature en ville» et de réalisation de nouveaux parcs urbains. La CAPI souhaitant développer les circulations douces et les relations entre Bourgoin-Jallieu et L’Isle d’Abeau, la logique intercommunale pourrait envisager la Bourbre comme un espace de nature et de loisirs de qualité à développer.

Promenade au plus proche de l’eau sur le quai des Belges, face à Pré-Bénit

Les conifères du talus autoroutier, étrange perspective évocation de la route vers les Alpes ?

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Des portes de la vallée à la confluence, la Bourbre est envahie de renouée du Japon

De l’autre côté, le quai de la Bourbre, menant à l’Hôtel de ville

Encaissement de la rivière à hauteur du quai de la Bourbre

123

Le long de la Bourbre se renouvelle la trame urbaine par la construction de petits collectifs

« Fenêtres anti-bruit » du pont autoroutier, cadrage sur la ville et la rivière

Confrontation de la Bourbre avec l’autoroute A 43, une infrastructure fragmentant aussi la ville

Séquence de Bourbre entre Bourgoin Jallieu et l’Isle d’Abeau, la Bourbre porte d’entrée du paysage de la vallée dans la trame urbaine


LA ZONE INDUSTRIELLE DES SÉTIVES DES TERRES FROIDES À LA BOURBRE, SÉQUENCE DU BION

A l’époque de la ville nouvelle, la Zone industrielle était d’ores et déjà implantée, cette activité fut confortée par les directives du SDAU. Puis la réalisation de l’autoroute A43 offrit une vitrine commerciale aux entreprises. Celle de la zone commerciale autour de l’hypermarché, engendre un isolement de ce secteur par rapport au centre-ville proche, tout comme l’espace naturel des Sétives fait écran depuis la RD1006 (ancienne RN6).

Face au Parc des Lillates, le long de l’avenue H.Barbusse

Un espace à quelques pas du centre-ville dont le renfermement sur lui-même favorise une certaine négligence de son entretien et une perception négative confortée par l’installation de l’incinérateur OM avec production de chaleur, de la déchetterie, de la station d’épuration, plateforme de macération de mâchefers, centre de tri/ recyclage... 124

Des structures industrielles qui ne sont pas valorisées comme des technologies indispensables au développement durable et dont la concentration sur ce secteur de la vallée offre la possibilité de sensibiliser le public à la problématique de gestion des déchets et des solutions disponibles. Autre potentiel, celui du Bion, affluent de la Bourbre qui évoque chez les berjalliens le souvenir de son activité industrielle passée (textile et moulins). Provenant des coteaux sud des Terres Froides, il traverse à couvert les quartiers de la gare et de l’Oiselet, avant de se découvrir à hauteur du parc des Lillates. Dans la zone industrielle, il sert à l’irrigation des jardins familiaux et s’approprie l’espace que les interstices des bâtiments et les friches lui accordent, avant de rejoindre le grand canal de la Bourbre à hauteur de la future zone humide compensatoire du Médipôle. //// Trait d’union entre ville et vallée, le Bion exprime également la logique hydraulique du bassin versant et invite par son parcours à s’interroger sur la valorisation de son espace mais aussi de la zone industrielle.

Le long d’une route fatiguée, jardins ouvriers et incinérateur d’ordures ménagères

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La gare routière H.Barbusse pour le transport scolaire, et le pont rejoignant le lycée l’Oiselet

La friche industrielle de l’usine Porcher, porte d’entrée de la zone industrielle des Sétives

Derrière la zone commerciale, les terrains de l’association sportive «La Fraternelle»

125

Peu à peu s’enfrichent les espaces abandonnés par l’activité industrielle

Entre parking-école et parcelles agricoles résiduelles, Le cours d’eau influence le risque de crue de la Bourbre le Bion crée de petites îles boisées puisqu’il permet l’évacuation des eaux de plateaux

Le Bion, teintes et brumes hivernales


la ville centre de la vallée PROJETS EN COURS ET ÉVOLUTION DE LA VILLE DE BOURGOIN-JALLIEU

Bourgoin-Jallieu est le fruit d’une évolution progressive de son tissu urbain : du bourg commerçant moyenâgeux, vers l’expansion de la ville industrielle et enfin de la ville contemporaine par ses logements sociaux et ses zones franchisées, qui depuis son origine en fait un des éléments de repère de la vallée. Un statut de ville centre, créant autant de fierté qu’il attise les convoitises d’autres centres urbains, la Sous Préfecture de la Tour du Pin ou plus récemment la ville nouvelle de l’Isle d’Abeau.

Cadre de vie de 26 219 habitants (chiffre INSEE au 1er janvier 2012), la ville s’engage ainsi dans une démarche de consolidation de ses acquis et vers une mise en cohérence de l‘ensemble du territoire communal. Des projets sont engagés tant en centre-ville, que dans les quartiers nord ou d’entrée de ville. Simultanément à ces projets, la ville esquisse son devenir à travers l’élaboration de son Plan Local d’Urbanisme. Une entreprise mise à mal dans sa première version par un vice de procédure et qui aujourd’hui souhaite entériner Bourgoin-Jallieu comme la ville centre de la CAPI, dynamique et attractive.

Zonage du POS, en cours d’évolution vers un PLU

126

///// L’activité berjallienne rassemble un bassin d’emplois, de commerces et de service répondant à des usages quotidiens et intermédiaires de ceux que peuvent offrir les plus grandes villes de Lyon ou Grenoble. Certes nous ne retrouvons pas à cette échelle de ville une animation, offre culturelle, diversité d’activités comparables aux villes précédentes mais la structure CAPI dont Mr le Maire, Alain Cottalorda, siège à la présidence, tente par la mutualisation intercommunale de développer un pôle métropolitain à la mesure de ces nouvelles attentes.


127


diagnostic « LES DEUX VILLES CENTRE » La dispersion du projet de la ville nouvelle a engendré un centre principal inabouti, L’Isle d’Abeau, tandis que la vallée urbaine redonne à Bourgoin Jallieu, ville repère de la vallée, son rôle de centre principal au sein de la CAPI. Deux centres pour une même vallée, qui à l’inverse du schéma de centralité de la ville nouvelle, présentent des caractéristiques très différentes mais une envergure semblable.

128

///// Dorénavant réunies par l’intercommunalité de la CAPI, les dualités passées doivent laisser place à un projet commun de mise en cohérence de leurs territoires. Seule la complémentarité des deux villes pouvant créditer un véritable centre de la Communauté d’Agglomération des Portes de l’Isère. Pourtant les projets actuels et politiques des villes, semblent plus orientés sur un développement interne et une consolidation de leurs acquis (secteur commerciale de centre-ville, développement du logement...) que sur l’élaboration d’un projet intercommunal. Peut être que des secteurs plus éloignés du centre-ville et proche de la limite communale font l’objet de plus de concertation? Le secteur agricole entre les deux villes, l’urbanisation du pied de côteau de St Alban rassemblent des projets des deux communes, sont-ils menés de concert?

« La première condition de la

centralité, notamment dans la périphérie des grandes villes, pourrait être celle de faire vivre ces noyaux élémentaires de vie et de nécessité collective » Jean Dellus Centralité et périphérie,

Villes nouvelles, centres nouveaux, Lieusaint, éditions AFVN, 1996

« Le SCoT inscrit le développement du Nord-Isère dans l’organisation multipolaire de la métropole lyonnaise et soutient le rôle central de l’agglomération Nord-Isère dans cette structuration.

L’agglomération doit aussi jouer pleinement son rôle de moteur dans le nord de l’Isère et dans cette optique, conforter le rôle de Bourgoin-Jallieu et l’Isle d’Abeau en privilégiant l’évolution de leurs centres, de leurs gares et en qualifiant les espaces d’activité, de services et équipement (Médipôle) qui les desservent et les relient. » Rapport de Présentation du SCoT NI, 18 novembre 2011

«Le contexte d’élaboration du SCoT : bilan du SDAU de l’Isle d’Abeau»


129

Depuis Champ-Fleuri, le coteau de Pierre Louve, face à face des deux villes réunies par le paysage de la vallée


DÉFINITION DE « L’ENTRE-VILLE », 2LAQUELLE IDENTITÉ POUR CET ESPACE INTERCOMMUNAL ? Dès la fin du XIXème siècle les progrès technologiques ont permis l’assèchement des marais et l’exploitation des terres fertiles du fond de vallée. S’installe alors un paysage agricole similaire à celui d’aujourd’hui : la polyculture, le pâturage sont ainsi progressivement abandonnés, les coteaux se reboisent, l’élevage est transféré sur les terres les moins cultivables et de vastes plaines ouvertes se couvrent de céréaliculture.

130

Puis, dans les années 70, ce territoire agricole connait un second revirement avec l’installation du projet de la ville nouvelle. L’État, par le biais de la ZAD, devient propriétaire d’une vaste superficie, destituant ainsi les agriculteurs, devenant pour la plupart bailleurs, liés à des contrats de durées et loyers différents selon l’échéancier du chantier. Pour autant, le propos de ville nouvelle se contruits autour de la relation « ville campagne » et la nature des sols soumis aux inondations tendent à la préservation de l’agriculture de la vallée. Quelques années plus tard, les schémas de la ville nouvelle ont fléchi à la tendance générale agricole française, la Surface Agricole Utilisée a diminué de moitié sur l’Isle d’Abeau et de près d’un tiers à Bourgoin. L’urbanisation et les enjeux économiques exercent une pression forte sur ces terres de plaines et en pied de coteaux, que seule la législation du PPRI parvient encore à contenir. Régression aussi de la part des zones humides pourtant indispensables à la logique hydraulique de la vallée, support de biodiversité et de l’identité du territoire. Aujourd’hui, ces espaces naturels sont reconsidérés sous la forme de trames verte et bleue, et par la réalisation de mesures compensatoires. De nombreuses initiatives agricoles, urbaines et écologiques prennent place, parfois de manière contradictoire, dans cet « entreville »: par quelle identité les rassembler?

Chiffres du recensement de la Direction Départemantale des Territoires de l’Isère, extraits de l’expertise environnementale du secteur de la gare de l’Isle d’Abeau. Isle d’Abeau : 863 ha en1979, 460ha en 2000 Bourgoin : 1006 ha en1979, 876ha en 2000


? Canal du Catelan

Ligne LGV Lyon Turin Cœur de nature

L’ISLE D’ABEAU bre

Bour Vieille

Marais des Mûres

ZAC du Parc des Energies Renouvelables

131

Bois de la Casse

Les Buissières

Les Sétives ZAC de la Maladière

0

1000 m

La Bour

bre

BOURGOIN JALLIEU


LA BOURBRE ET SES HUMEURS

PLAN DE PRÉVENTION DES RISQUES NATURELS D’INONDATION

Fil conducteur de la vallée urbaine drainant un bassin versant de 750km2, la Bourbre fait l’objet de nombreuses études hydrauliques et de documents de gestion : SDAGE, contrat rivière, PPRI... Ce dernier document définissant l’urbanisation des secteurs en fonction des risques, essentiel dans la gestion de « l’entre ville », fut dans sa dernière version, approuvé le 14 janvier 2008.

132

Etabli à partir des relevés de la crue centennale de septembre 1993, et de celle plus faible de 1988, ce zonage compile les données concernant : // Les débordements de la Bourbre et du Bion, remodélisés à chaque nouvelles réalisations d’infrastructures de transports en fond de vallée // L’ensemble des petits affluents et ruisseaux dont le parcours rencontre de plus en plus de contraintes du fait de l’urbanisation (notamment sur les secteurs de la Grive et de la Maladière) // Les écoulements de coteaux //// De manière générale, les débordements de Bourbre et du Catelan dans le secteur des marais de Jallieu et de l’Isle d’Abeau concernent de vastes étendues agricoles en mesure d’assurer l’expansion naturelle des crues (bien que soit notée une tendance à l’imperméabilisation progressive des sols du fait de pratiques agricoles intensives). En revanche les marais de Bourgoin sont soumis à des axes d’écoulements divergents, contrariés par les infrastructures qui entrainent une pression plus importante sur la Bourbre et l’obligation de ne pas négliger les risques liés à l’urbanisation.

«

Les secteurs classés en inondation de plaine sont clairement circonscrits aux vastes zones marécageuses de fond de vallée où la Bourbre et ses affluents débordent significativement sur de grandes largeurs, sans vitesses notables (inférieures ou égales à 0,2m/s). (...) Selon le critère de hauteur d’eau, le marais de Bourgoin (communes de Bourgoin- Jallieu et l’Isle d’Abeau) sont classés dans ce type d’aléas. » Rapport de Présentation du PPRI approuvé le 14 janvier 2008


« Les inondations de 1993 dans BourgoinJallieu ont fait des dégâts importants. Le débit de la crue estimé à 90m3/s correspond à la valeur moyenne d’une crue centennale. Le manque de place dans la traversée de Bourgoin-Jallieu et les difficultés techniques associées pour recalibrer le lit de la rivière ont conduit à choisir un degré de protection moindre dans la traversée de la ville. Les aménagements, partiellement réalisés à ce jour permettent effectivement de faire transiter 70m3/s avec une revanche hydraulique raisonnable. Pour une crue de 90m3/s, il n’y a plus de revanche hydrauliques et certains points bas sont submergés. (...) On peut considérer qu’il y a dans la traversée de Bourgoin-Jallieu un effet de seuil autour de 70m3/s, en dessous il n’y a aucune inondation dans la traversée de la ville. Au-dessus, la Bourbre commence à submerger les murets de protection et les digues. »

133

Zones d’interdictions Zones de projet possible sous maitrise collective Zones de contraintes faibles Zones sans contrainte spécifique Plan de prévention des risques d’inondations de la Bourbre Moyenne, Zonage issu de l’atlas réglementaire du 14 janvier 2008


LA ZAC DE LA MALADIÈRE DU ZONAGE DU SDAU AU MÉDIPÔLE

Dans le rapport de présentation du SDAU, complétant le long de la RN6, les zones d’activités secondaires des Chesnes et de la Verpillière, figure un vaste périmètre ceinturant tout le secteur ouest de Bourgoin-Jallieu. Ce zonage concerne les zones actuelles de Chantereine, le projet de ZAC du Parc des Energies Renouvelables, la zone industrielle des Sétives et enfin, la ZAC de la Maladière, pôles principaux des activités industrielles et économiques berjalliennes.

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//// La Maladière, entrée de ville organisée par la RN6 (RD1006 actuelle), figure en un vaste espace commercial, dont certains secteurs sont encore en projets (plan ci-contre). Établies sur un milieu humide, soumis dorénavant au PPRI et Directives sur l’eau, ces nouvelles réalisations engendrent une préservation de l’espace naturel des Sétives et une transformation du secteur des Buissières en une zone humide compensatoire. Une réinterprétation du paysage de la vallée qu’esquissent les réalisations en cours de circulations douces plantées, les bassins de gestion des eaux et l’aménagement de la RD 1006 en une desserte urbaine.

EN QUELQUES CHIFFRES 272 HA ENVIRON

surface totale à vocation d’activités économiques, d’équipements et d’habitat

137 HA surface urbanisable dont 42HA restants à la date du 1/1/2010 1974 Création initiale 1977 Réalisation initiale 2006 Extension du périmètre 2007 modification du dossier de réalisation en vue du projet du Médipôle


135

Périmètre de la ZAC de la Maladière Constructions en cours et en projet Mesures compensatoires, transformation en zones humides Trame verte composée d’espaces naturels et d’espaces verts urbains 0

200 m

1000 m

Plan d’aménagement de la ZAC

réalisé à partir de la photo aérienne, source google earth et plan service urbanisme Bourgoin-Jallieu


LE MÉDIPÔLE

PÉRIMÈTRE DE LA ZAC DE LA MALADIÈRE

Le transfert des différentes structures médicales du centre-ville de Bourgoin-Jallieu dans le périmètre de la ZAC, représente l’opportunité de recréer un pôle santé de qualité rayonnant sur l’ensemble de la Communauté d’Agglomération. Implanté dans un secteur de zones humides à proximité de l’espace naturel des Sétives, sa réalisation a nécessité d’importants travaux de gestion de l’hydraulique et du fait de la loi sur l’eau, des mesures compensatoires afin de restituer à la vallée, l’équivalent en surface de zones humides fonctionnelles. Planifiées sur le secteur des Buissières, ces surfaces compensatoires sont des terres agricoles dont la conversion n’est pas encore précisée.

Toutes les opérations d’aménagement et d’urbanisme ont été réalisées conformément aux arrêtés loi sur l’eau délivrés en 2006 par le préfet de l’Isère » STÉPHANE RABILLOUD,

Directeur de l’aménagement à la CAPI

//// Ce projet affirme l’aspect intercommunal de la vallée humide et tisse des liens entre les deux villes. De même la réalisation de zones humides compensatoires permet de sensibiliser le public à la logique écologique de la vallée mais pose la question du devenir agricole.

EN QUELQUES CHIFFRES ICI l’agglo • Magazine d’information de la CAPI • n°8 • PRINTEMPS 2011

136

«

20 HECTARES : Pierre Oudot (374 lits en mai 2011) la Clinique Saint-Vincent-de-Paul (144 lits depuis fin août 2008) le Centre psychothérapique NordDauphiné (170 lits pour fin 2008) surface totale rassemblant l’Hôpital

20 HECTARES de zones humides fonctionnelles compensatoires


Transformation actuelle d’un petit secteur agricole en zone humide : arrachage de cultures, remise en eau et quelques plantations, recette de la réalisation d’une zone humide fonctionnelle ?

137

Les zones humides issues de la main de l’homme : mise en scène de l’eau ou réel impact écologique ?

Gestion de l’eau et installation de pistes cyclables en parallèle de la RD 1006


LA VALLÉE AGRICOLE

ENTRE ÉTENDUE DE MAÏS ET ZONES HUMIDES, UN RÉSEAU DE CANAUX L’assèchement des marais, fin XIXème siècle, fut permis par la réalisation des canaux principaux, au nord le Canal du Catelan et au Sud, celui de la Bourbre, tous deux se rejoignant à l’ouest de la vallée. A ces axes principaux sont raccordés des affluents naturels drainant les eaux de plateaux tel que le Bion, et tout un réseau de petits canaux secondaires encore visibles au Marais dit «Bion Vieille Bourbre», à hauteur du Médipôle. Une transformation des terres de fond de vallée justifiée par l’exploitation agricole de riches terres alluvionnaires puis l’urbanisation.

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//// Ces petits canaux sont essentiels à la logique hydraulique instaurée dans la vallée, d’autant que l’imperméabilisation progressive des terres agricoles met à mal cette zone d’expansion des crues. De plus, véritables corridors écologiques, ils permettent à «travers champs» la circulation des espèces.

Petit canal de la vieille Bourbre

Canaux du Marais des Mûres

Petit canal de la zone humide de la vieille Bourbre


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Le Bion, affluent de la Bourbre


LA VALLÉE AGRICOLE ZONES HUMIDES

Sur les cartes, les lieux-dits désignant le territoire de la vallée sont pour beaucoup une évocation du passé de marais et tourbières. Aujourd’hui les zones humides, en tant qu’espaces laissés à la nature ne subsistent qu’en de rares endroits (à proximité des cours d’eau et canaux) et sont ingrates à l’urbanisation et aux cultures. Ces espaces sont recensés en tant que ZNIEFF de type I : les Zones humides des bords de la Vieille et de la Bourbre (168,59ha), le Marais de Jallieu (83,57ha) et le Marais de Bourgoin (33,95ha). Ces espaces de biodiversité sont inclus dans l’ensemble fonctionnel des vallées de la Bourbre et du Catelan (5 579ha, ZNIEFF type 2), qui bien qu’intégrant des espaces agricoles, représentent une vaste zone humide dans le sens où ils conservent sa fonction hydrobiologique : assurer l’expansion naturelle des crues et un niveau d’étiage par capillarité avec la nappe proche. 140

//// Ces zones humides sont des maillons de logiques hydrauliques et écologiques sur lesquels impacte la moindre anthropisation, d’où l’importance d’appréhender l’aménagement du territoire à l’échelle de la vallée.

LES ZONES HUMIDES Depuis 1992, les zones humides sont protégées par le Code de l’environnement, au titre de la nomenclature « eau et milieux aquatiques ». L’article L.211-1 du code de l’environnement instaure et définit l’objectif d’une gestion équilibrée de la ressource en eaux et des milieux aquatiques, vise en particulier les zones humides dont il donne une définition en droit français. Cet objectif général est décliné à l’échelle des bassins hydrographiques dans les SDAGE et le cas échéant dans les SAGE pour des bassins versants ou sous bassins versants. Source: Le Syndicat Mixte d’Aménagement du Bassin de la Bourbre (SMABB) www.smabb.fr


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Le long de la vieille Bourbre, paysage de brumes


LA VALLÉE AGRICOLE

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PAYSAGE DAUPHINOIS RYTHMÉ DE BRUMES, PEUPLERAIES ET TRADITIONS

Coupes de principes des typologies d’architecture rurale en fonction de la situation dans la vallée

Intégrer les villes nouvelles au terroir, tel était un des défis auxquels la ville nouvelle de l’Isle d’Abeau répondit en s’intégrant à l’identité paysagère dauphinoise. La « ville campagne » se construit avec la vallée agricole et ses paysages, faisant figurer, dans le SDAU vert et autres documents de planification, la nécessité de préserver et valoriser ce cadre rural. Parallèlement à cette considération paysagère, se développait un intérêt pour l’architecture traditionnelle du pisé, avec comme exemple le Domaine de la Terre de Villefontaine, interprétation contemporaine de ce matériau ancien.

En fond de vallée, le sol ne contenant pas de matériaux de construction, les fermes sont entièrement faites de pierres prélevées dans les carrières proches. Puis les sédiments et moraines constituant les coteaux intègrent l’architecture sous la forme de pisé, le soubassement de pierre diminuant en remontant vers le plateau.

////Patrimoine vivant, l’architecture rurale exprime dans ses formes l’évolution des techniques et pratiques agricoles, tandis que ses matériaux issus du sol revendiquent l’ancrage au territoire. Les fermes de la vallée sont donc des éléments de repère, un patrimoine que l’on doit conserver pour leurs usages agricoles ou en tant que bâtiment public.

Pays de Bourgoin-Jallieu, Patrimoine en Isère

Le corps de ferme St Honoré et son allée plantée, repère dans l’étendue agricole

Les brumes, poétique expression de la nature humide des sols


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La ferme Badolaz, patrimoine dauphinois


diagnostic LE PAYSAGE DE LA VALLÉE, FACTEUR D’INTERCOMMUNALITÉ Le blanc de la carte IGN, destiné aux espaces agricoles évoque au premier regard, l’ambiguïté avec laquelle sont abordées ces parcelles. Réduites au «blanc», au vide (?), ces surfaces pourraient être assimilées à une page blanche, en attente de la ville, des tracés vifs des voiries et de la trame affirmée du bâti.

144

Une lecture de ce territoire confortée lorsque l’on parcourt à vive allure ses entrées de ville franchisées, qui s’étendent année après année, sur des terres que l’imaginaire collectif pensaient celles des marais ou à défaut, de l’agriculture. Une perte d’identité qui s’exprime aussi dans la dénomination des lieux, la ZAC de la Maladière et le Médipôle prenant le dessus sur le marais du « Bion dit Vieille Bourbre ». Or l’identité de ces terres existe en négatif de celle des villes, c’est en étant ni Bourgoin-Jallieu, ni l’Isle d’Abeau que ce territoire prend son sens, redevenant ainsi celui de la vallée. L’« entre-deux » villes devient trait d’union, rassemblant par le patrimoine dauphinois (paysages de brumes, technicité agricole, architecture traditionnelle et milieux humides...) deux antagonismes urbains. ///// Des villes qui ne peuvent investir plus encore ce fond de vallée sans défier l’unique propriétaire des lieux, la Bourbre. Des villes, qui à travers leurs divers projets, devront élaborer une vision d’ensemble de cet espace et intégrer dans leurs limites un dialogue avec la vallée et ses dynamiques...


145

L’alignement de la vieille Bourbre, un sentier  de ville en ville 


LIMITES D’URBANISATION 3LES «TRAITS D’UNION» DE LA VILLE ET DE LA VALLÉE La mise en cohérence du territoire de la vallée, héritée des schémas de la ville nouvelle, permit à chaque entité urbaine de développer une identité et des caractéristiques de fonctions, typologies de bâtis, équipements... Une diversité de cadres de vie qui dorénavant sous le périmètre de la CAPI, doit poursuivre dans une même cohérence intercommunale son évolution pour répondre aux besoins actuels et futurs.

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Le périmètre de la CAPI est également synonyme de limites du territoire : limites d’extension des villes esquissées par les schémas intercommunaux du PPRI, Plan Local de l’Habitat, Protection des espaces agricoles et naturels (Loi sur l’eau)...et prochainement synthétisées dans le projet de territoire du Plan d’Aménagement Durable de la communauté d’agglomération. C’est dans ce contexte de la fin de l’extension urbaine que l’Isle d’Abeau et Bourgoin-Jallieu abordent actuellement les secteurs en bordure de leur limites communales. De nombreux projets sont en cours, les deux villes se rapprochent peu à peu le long du pied de coteau de St Alban, mais aussi face à face avec les sites de Pierre Louve et de Champfleuri. Un territoire investi qui n’est plus celui de la ville, mais des villes et surtout du paysage de la vallée. Quelle est la nature de ces différents projets ? Font-ils la démonstration d’une mise en cohérence intercommunale de la frange urbaine ou d’un dialogue avec la vallée de la Bourbre ?


ZAC de Pierre Louve e

rbr

ou

B ille

Vie

ZAC Ecoquartier de Gare

Cana

ZAC du Parc des Energies Renouvelables l de la

Petit Bourb

cana

l Vieil

re

147

le Bo

urbre

ZI Chantereine

ZAC Ecoquartier de Champoulant La Grive

Le

Bio

n

Cana

ZAC de la Maladière

0

1000 m

l de la

Bourb

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LA ZAC DU QUARTIER DE LA GARE

UN PROJET « D’ÉCOQUARTIER » AU FOND DE LA VALLÉE

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Les schémas du SDAU désignaient le fond de vallée comme lieu des infrastrutures et des activités tandis que l’habitat s’appropriait les coteaux. Une répartition de l’occupation du sol très sectorisée, remise en question par la valorisation des milieux humides, des structures de transport multimodales et l’étude URBAGARE éditée dans le cadre du SCoT NI en juillet 2008 prospectant sur l’évolution des secteurs de gare du Nord Isère. Les visions prospectives sur ce secteur exprimaient la possibilité de développer un nouveau quartier ancré dans la vallée de la Bourbre et reliant les deux quartiers de la ville. Inspirée par le concours Europan devenu ZAC de Champoulant, l’Isle d’Abeau exprime le souhait de se doter d’un écoquartier rassemblant commerces et habitat dont la symbolique soulignerait l’évolution de la ville nouvelle vers le développement durable. Une intention peu portée par les autres communes de la CAPI estimant que les contraintes hydrologiques du PPRI et les nuisances liées aux infrastructures de transports proches étaient défavorables au projet.

EN QUELQUES CHIFFRES 40 HA ENVIRON surface totale

12 HA contraintes hydrauliques : zone « violette » 60 % environ Maîtrise foncière propriété Etat DOSSIER DE CRÉATION état des lieux environnemental et expertise hydraulique en cours

//// Un projet soulevant donc de nombreuses interrogations et

dont l’importance nécessite une réflexion à long terme, raison pour laquelle la CAPI ayant récupéré le dossier de l’EPANI depuis peu, poursuit le travail d’étude et de prospectives. Vues prospectives réalisées par le Groupe 6, Interland et l’EPANI


ZAC Écoquartier de Champoulant

Gare de l’Isle d’Abeau

Le Lombard

La Bourbre

Les abords actuels de la gare, un équipement multimodal isolé des secteurs d’habitations

En fond de vallée, peupliers et canaux agricoles témoignent du caractère inondable du secteur


LE QUARTIER DE LA GRIVE L’ANCIENNE CITÉ INDUSTRIELLE

Derniers vestiges de l’industrie textile de Bourgoin-Jallieu, l’usine de la Grive édifiée en 1826 prit la place d’un ancien moulin d’assèchement du marais mettant ainsi à profit la présence du canal mouturier. Exploitant diverses étapes de transformation du coton, elle fut néanmoins reconvertie en entrepôt de céréales à la veille de la Seconde Guerre mondiale. Depuis peu démantelée, seules les quelques maisons de la cité ouvrière témoignent aujourd’hui encore de ce patrimoine.

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Réalisation en parallèle de la route d’une piste cyclable intégrant les ouvrages de gestion de l’eau

Aux pieds du village de St-Alban-de-Roche, le secteur est actuellement investi par de nouveaux quartiers, ensembles de petits collectifs et de pavillonnaires mitoyens, organisés au Nord de la RD 312, tandis qu’à hauteur de l’ancienne usine se prolonge la zone commerciale de la Maladière par des commerces franchisés de restauration liés, entre autres, à l’activité du Médipôle. Si la Grive était identifiée comme un site industriel ancien, elle ne fait pas actuellement, en sa qualité d’entrée de ville, la démonstration de son appartenance à Bourgoin-Jallieu. En effet la route départementale RD 312, ne présente pas de caractère urbain (front bâti, dimensionnement de la chaussée, plantations...) permettant d’interpréter la voie comme le prolongement de la ville. //// Fréquenté, cet axe mériterait de faire l’objet d’une requalification en un boulevard afin d’affirmer la continuité urbaine tant pour limiter l’isolement de ce secteur berjallien, la vitesse des véhicules et inviter d’autres usagers tels que cyclistes et piétons. Une demande a été formulée en ce sens par la ville et la CAPI, confortée dans les objectifs du projet ZAC de l’écoquartier de la gare. Mais le conseil général, gestionnaire, ne semble pas être en mesure de prendre en charge un tel projet pour le moment.

Ruisseau de la Maladière et l’espace naturel de La Ladrière, des espaces de nature en ville en cours de valorisation


Les nouveaux quartiers berjalliens de la Grive, secteur en développement privilégié par le PLU

La route RD 312, bordée d’entreprises et de locaux commerciaux

L’usine laisse place à une zone commerciale de franchises liées à l’activité du Médipôle

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L’ancienne cité ouvrière, patrimoine industriel de l’activité textile

Le front bâti de St Alban de Roche, dont les quartiers se rapprochent peu à peu

Construction d’une route reliant la RD 1006 à la RD 312, desserte du quartier

Depuis la D1006 et le fond de vallée, perspectives vers le coteaux et sur les nouveaux quartiers reprenant l’organisation en pente de la cité ouvrière


ZAC DU PARC DES ÉNERGIES RENOUVELABLES UN PARC INDUSTRIEL EN DEVENIR

EN QUELQUES CHIFFRES « Mettre en place une Zone d’Aménagement Concerté sur le site de Champ-Fleuri, et lui donner pour vocation principale le développement de l’excellence économique de l’agglomération Porte de l’Isère dans le domaine des énergies renouvelables ». Le projet de ZAC est en effet initié par la volonté de prolonger la Zone Industrielle de Chantereine, où est implantée Photowatt, industrie de pointe dans le domaine du photovoltaïque dont la ZAC accueillerait en autres, un site de production. Une vocation économique du projet, mais aussi sociale, puisque il est attendu de cette nouvelle activité qu’elle dissipe les problématiques de chômage rencontrées par les habitants de Champ-Fleuri et attire de nouvelles catégories sociales dans ce quartier en ANRU. 152

Une ambition à l’échelle de la Communauté d’Agglomération et de la commune justifiant politiquement l’urbanisation de ce secteur situé en zone inondable limitant ainsi l’emprise constructible et nécessitant d’importantes mesures compensatoires. La limite d’urbanisation du Parc des Energies Renouvelables que représente l’Avenue de Bourg-en-Bresse (RD522), impacte sur l’évacuation des eaux de ruissellement du coteau, jusqu’alors « temporisées » et en partie infiltrées sur le secteur de friches et parcelles agricoles. L’urbanisation future va donc créer une pression supplémentaire sur l’environnement et à hauteur de la route sur l’évacuation de l’eau vers la vallée. Les forêts alluviales à Alnus glutinosa et Fraxinus excelsior et les milieux humides liés à la Bourbre et au Grand Marais, en plus de leur rôle hydraulique, sont des espaces contribuant aux logiques environnementales de corridors, déjà mises à mal par l’infrastructure de transport. //// Ce secteur devra donc comporter de véritables considérations pour la trame verte et bleue non pas seulement comme des facteurs environnementaux mais comme des potentiels et des éléments de construction du programme.

36 HA Surface totale à

d’activités

vocation

économiques

tournées vers les technologies vertes

21 HA Surface urbanisable (dont CFA) 17 HA Reste à « Le

en

plan de prévention des risques

(PPRI) a été modifié suite à d’ouvrages hydrauliques

inondations la

1/1/2011 PPRI

urbaniser au

partie en zone violette

réalisation

collectifs

:

le plan ainsi modifié a placé

les terrains concernés par l’aménagement

« bleue », constructibles suivant certaines prescriptions » en zone

2010 DÉCEMBRE Décision de création initiale AU 1 AVRIL 2011 Dossier de création d’instruction ainsi que le Prévision à Fin d’Affaires

-Etude d’impact

en

cours

dossier de

du dossier de

création consultable (déc. 2010)

-Avis

délibéré

de

l’autorité

environnementale, (avril. 2011)


5

Quartier Champfleuri

Usine Photowatt

Rue du Puizat

6 2

4 1

3

http://www.bourgoinjallieu.fr/uploads/Document/a4/WEB_CHEMIN_4791_1245155547.pdf

Petit canal de la vieille Bourbre

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Le milieu humide en friche entre les deux façades d’usines de la ZI de Chantereine

Rue St Honoré, perspective du Bois de la Casse à la vallée où circule à couvert le petit canal de la Vieille Bourbre


LE COTEAU DE PIERRE LOUVE

DU PLAN DE PAYSAGE À LA POURSUITE DE LA ZAC

LE PLAN DE PAYSAGE Pierre Louve est à l’image de la ville nouvelle. Coteau boisé offrant un cadrage sur les différentes échelles du paysage, de la vallée à la chaîne des Alpes, il symbolisait la mise en valeur de la « ville campagne » par un bâti qui s’effacerait au profit du paysage et de la végétation. Aussi, à l’instar de la ville nouvelle, à partir du diagnostic du territoire et d’intentions si justement formulés dans le plan de Paysage, le projet aboutit néanmoins au résultat médiocre du coteau pavillonnaire actuel.

154

Depuis l’Est et plus particulièrement depuis Bourgoin-Jallieu, il donne à voir de l’Isle d’Abeau, une façade monotone faite de petites maisons semblables, agglutinées à la colline surnageant une immense étendue de maïs.

DE LA VILLE NOUVELLE DE L’ISLE D’ABEAU 1995 INITIATIVE CONJOINTE DE L’EPIDA, DU SAN, DE L’ETAT ET DES CAUE DE LA RÉGION Michel Corajoud est mandaté afin de réaliser un état des lieux de la spécificité du paysage de la vallée et de la ville nouvelle, compléter les indications du SDAU vert réalisé vingt ans plutôt et fournir de nouvelles recommandations pour la poursuite des projets. Construit autour d’une étude thématique sur l’ensemble du périmètre de la vallée, le document se décline ensuite en secteurs d’étude : « Sites test » dont le coteau de Pierre Louve à l’époque non urbanisé fut un des exemples.


L’esplanade en ligne de crête, vaste pelouse nue ponctuée de quelques jeunes arbres

LA TRAME VERTE

« ARMATURE PAYSAGÈRE » DU PLAN DE PAYSAGE Le Plan de Paysage évoque « une faible densité prévue pour l’urbanisation de ce site » donnant ainsi moins d’importance aux constructions qu’à « l’armature paysagère des espaces publics ». Les propositions décrivent ainsi « un maillage de plantations et de bandes boisées à partir d’espaces publics orientés perpendiculairement à la pente, vers le grand paysage ». //// Dans l’état actuel du quartier, il n’existe que quelques sentes orientées de la sorte et dont la végétation est autant luxuriante qu’endémique, de même l’esplanade en ligne de crête imaginée dans le Plan comme une évocation du passé forestier du coteau n’est qu’une triste bande enherbée. Seule existe, conformément au plan, la végétation ripisylve le long de la Vieille Bourbre et du milieu humide. En revanche, la ceinture agricole, composée en lanières de céréales et peupleraies sur le versant nord, et les vastes étendues du Marais des Mûres, confère un socle et l’identité de « ville campagne » au coteau.

Entre les pavillons et leurs jardinets, des cheminements orientés vers la vieille Bourbre mais peu valorisés

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Conservation de deux chênes remarquables, éléments repères du coteau

Les sentes jardinées, évocation des bandes boisées structurantes du Plan ?

Plan de paysage, Michel Corajoud


Terrain sportif à l’entrée du quartier, rassembler ses usages de loisirs et l’espace naturel

LA VIEILLE BOURBRE

UN ESPACE NATUREL AU BOUT DE LA RUE Évoquée au même titre que la ligne de crête, comme un secteur spécifique dans le Plan de Paysage, la Vieille Bourbre confère au coteau une relation privilégiée avec la vallée. Cet ensemble de milieux humides de la Bourbre (rivière et canal) est reconnu comme une ZNIEFF de type I composée « des haies, prairies inondables et aulnaies-frênaies au sein desquelles dominent le Frêne élevé, l’Aulne glutineux, le Chêne pédonculé, la Viorne obier, le Merisier à grappes. »

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Entre les pavillons, des sentes, souvent encombrées de stationnement ou du stockage des poubelles, invitent à découvrir l’espace naturel

//// Une diversité végétale favorable à la faune (« Faucon hobereau, le Bruant des roseaux et une grande diversité de passereaux ») qui bien que ne faisant pas l’objet de protection spécifique mérite d’être conservée et préservée de la pollution de l’agriculture intensive, mais aussi adaptée en partie à la fréquentation des riverains.

De l’autre côté de la haie, au plus près du quartier, l’espace naturel offre un lieu de promenades, de jeux et de découvertes à valoriser


Intégrer le nouveau bâti au patrimoine existant : paysager, naturel et aussi architectural des fermes

LA ZAC DE PIERRE LOUVE

POURSUITE DE LA CONSTRUCTION DU QUARTIER La ZAC de Pierre Louve s’engage actuellement dans sa dernière phase de construction, menée par l’EPANI (dorénavant la CAPI) et l’agence d’urbanisme de Lyon, selon les principes suivants :

• Aménagement d’une coulée verte en bordure du site • Gestion alternative des eaux pluviales (noues et bassin de rétention) • Développement d’une trame verte composite et en connexion avec les espaces naturels périphériques • Développement d’une trame douce en lien avec le centre-ville et les espaces naturels périphériques • Développement de formes urbaines denses, variées et orientées Sud

Des concepts transposés selon le plan ci-contre, qui sur la partie la plus au Nord, édifient des collectifs tournés sur la vallée et l’Isle Crémieu, puis à mi-pente organisent dans un réseau de noues et de parcs semi-publics, appelés « coulée verte », de petits collectifs pour enfin compléter le reste des parcelles en pavillonnaire. //// Ces aménagements, dont certains sont en cours, ne tissent que peu de liens avec les potentiels existants du quartier et les espaces de nature. Une intégration qui donnerait pourtant plus de cohérence à la composition et aux mesures techniques (gestion de l’eau, corridors...).

Des voies de circulations plantées et favorisant les cheminements doux, des potentiels à développer

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Réalisation à mi-pente de petits collectifs orientés sur le paysage de la vallée

Plan de la dernière phase de construction de la ZAC Pierre Louve

Nouvelles typologies bâties au cœur du tissu pavillonnaire


diagnostic LA LIMITE, UN PROJET DE VILLES Les deux villes poursuivent actuellement leur étalement urbain jusqu’à leurs limites réglementaires sans pour autant faire la démonstration de la mise en cohérence intercommunale évoquée par le périmètre de la CAPI. Certes, au sens administratif, ces terrains ne sont pas propriétés intercommunales mais les projets qui s’y esquissent, mettent en relation les villes par leur influence et tissent un dialogue avec la vallée. Des enjeux majeurs auxquels s’ajoutent celle de l’identité urbaine, ces secteurs devenant à la fois portes d’entrée et façades des villes. 158

Il est donc nécessaire de mesurer la portée de ces réalisations afin de trouver la réponse la plus juste conciliant intérêts économiques, sociaux et environnementaux, principes du développement durable, manquant actuellement dans le positionnement politique. //// Prise de position sur le territoire que je souhaiterais retrouver dans le Plan d’Aménagement Durable, raison pour laquelle mon périmètre d’étude et d’élaboration d’un schéma directeur demeure à cette échelle. Je poursuivrai le projet, sur un des secteurs « en limite de la ville », celui de la ZAC du Parc des Energies Renouvelables, en relation avec le quartier de Champ-Fleuri et la vallée.


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Le site de la ZAC du Parc des Energies Renouvelables, projet entre vallĂŠe et quartier de Champ-Fleuri


IV- ENJEUX

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1LA VALLÉE, ÉLÉMENT FÉDÉRATEUR DES DEUX VILLES Orienter les trames urbaines sur la vallée Valoriser la logique hydraulique et le paysage de l’eau du bassin versant Rassembler et valoriser les deux entités urbaines par la vallée

2 UN GRAND PARC NATUREL URBAIN S’appuyer sur le réseau des affluents pour définir la diversité des milieux Définir les usages en fonction de la hiérarchie des espaces de nature Affirmer l’appartenance du parc aux deux entités urbaines

3 LA FRANGE URBAINE, MISE EN SCÈNE DE LA VILLE ET DE LA VALLÉE Considérer les façades des masses bâties côté ville et vallée Qualifier les axes routiers d’entrée de ville en dessertes urbaines Ménager la perméabilité des limites de la ville


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