PrintempsPrésentation

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Comme chaque année, afin de favoriser la rencontre directe avec les œuvres issues des pratiques artistiques contemporaines, dans le cadre du cours d’Arts plastiques et en respect des programmes d’Histoire des arts, nous proposeront à l’ensemble des élèves de 3°, sur le temps scolaire, une visite aux Musée des Abattoirs et dans d’autres lieux d’exposition aux environs du Musée, dans le cadre du festival annuel le Printemps de Septembre, qui se tiendra cette année du 24 septembre au 17 octobre 2010.

Historique En 1991, Marie-Thérèse Perrin (collectionneuse) décide de partager sa passion pour la photographie avec le grand public en créant à Cahors (Lot), sa ville d'adoption, un festival dédié à ce medium. Le pari était de taille : exposer de la photographie plasticienne dans des lieux d'exposition insolites réinventés pour l'occasion, développer le concept du Parcours Nocturne (appelé alors Les Nuits Blanches), complété très vite par le spectacle vivant avec les Soirées Nomades, afin d'attirer un public de novices ou d'initiés dans une ville difficile d'accès. La gratuité s'imposait pour motiver une population peu sollicitée par des propositions culturelles. Avec plusieurs commissaires d'expositions successifs de grande renommée, le Printemps de Cahors est devenu la référence des festivals dans le domaine de la photographie plasticienne en France et en Europe. En 2001, pour les besoins de son développement, le festival s'implante à Toulouse - 4è ville de France et 2è ville universitaire après Paris avec 114 900 étudiants - et se dote de lieux d'exposition et de spectacles plus grands et plus adaptés. Désormais intitulé le Printemps de Septembre, il se déroule chaque année à la fin du mois de septembre et accueille dès lors l’ensemble des médiums de l’art contemporain, de la photographie à la sculpture, en passant par la vidéo ou les installations. Le festival a su imposer au fil des ans une vision très singulière de la création contemporaine, en appelant chaque année des commissaires de renom pour programmer des artistes connus ou en devenir, toutes disciplines confondues. L’édition 2010 se propose d’organiser sa programmation autour de pratiques singulières de la « performance » : Art du déplacement, genre récent et en perpétuel renouvellement, la performance est conçue dès son origine comme une pratique créative volontairement affranchie des conventions esthétiques. Par performance, on entend toute œuvre mettant en jeu une action accomplie en public, ou du moins destinée à créer les conditions d'une confrontation face à un public. Associées généralement à une volonté de décloisonner les genres, (arts plastiques, danse, musique, théâtre, poésie, mais aussi cabaret, music-hall, arts de la rue...), ces propositions mêlent souvent cultures savantes et cultures populaires. Depuis plusieurs années, la performance redevient un médium largement pratiqué et connaît un regain d’intérêt. Elle est cependant trop souvent considérée comme une activité artistique « annexe » et perçue comme une possibilité d’animer une manifestation ou un espace muséal. A contrario, lorsqu’elle est envisagée de manière autonome, elle est fréquemment abordée au travers de sa dimension historique. Pourtant, ses développements récents ont généré les formes plastiques parmi les plus inédites dans le paysage artistique actuel. Les Abattoirs : Anciens Abattoirs de Toulouse, exemple du type néo-classique industriel utilisé au XIXe siècle; l'architecte Urbain Vitry, en adaptant un plan basilical et en le réglant sur les proportions de la nef de l’église Saint Sernin de Toulouse, s'inspire du modèle des nouveaux abattoirs parisiens fortement marqués par un style allant du néo-classicisme au néo-gothique. Le parcours proposé par la manifestation aura pour but de créer un état des lieux non exhaustif de la performance contemporaine au travers de ses multiples composantes : du music-hall à l'art conceptuel, de la magie aux event, de l'assemblage des happening au geste chorégraphique, du théâtre d'atelier à l'action de rue, de la conférence ou chant, de la poésie sonore au son tout court, de la musique au récit.... Il s’appuiera pour cela sur un réseau de structures extrêmement diversifié sur Toulouse et la région MidiPyrénées, permettant ainsi de créer un parcours riche en propositions variées. Les expositions ont pour but de montrer des traces de performances passées afin de tester leur capacité à tenir le temps et l'espace. La majorité de ces dernières seront conçues de manière monographique afin de pénétrer le mieux possible dans chaque univers d'action. Photographies, vidéo, objets, installations, son ou documents divers font ressortir la part du vivant. Certaines performances exposées seront produites dans différents lieux du parcours. Ces « Scènes d'intérieur » ont pur but de montrer comment les artistes peuvent transformer l'espace d'exposition en un théâtre d'opérations diverses. http://www.printempsdeseptembre.com/



Programmation des artistes : Abattoirs Halle et salles latérales (rez-de-chaussée) : Arnaud Labelle-Rojoux, Eric Stephany, Jean-Baptiste Bruant&Maria Spangaro, Marie Reinert, Martin Kersels, Olivier Dollinger, Santiago Reyes, Spartacus Chetwynd, Tim Etchells&Hugo Glendinning. Sous-sol : Roman Ondàk, Boris Achour, Compagnie Zerep. Théâtre Garonne : Lars Siltberg Espace St Cyprien : Révérend Ethan Acres



La performance C’est une action menée, une mise en scène réalisée directement face à un public, dans l’idée d’une confrontation. Elle a toujours été fondée sur le décloisonnement des genres (danse, théâtre, musique, cabaret…) : un art non calibré dans un domaine, une expérimentation dans des domaines croisés, une sorte « d’hybridation ». Il s’agit aussi de la conquête d’un espace dans lequel le spectateur est essentiel, qui s’affranchit de la scène, de la salle d’exposition pour s’élargir à l’espace public, urbain, quotidien. La performance nait dès la fin du XIX° siècle avec les cabarets (1850-60), sortes de « préhistoire » de la performance. Après la Commune (période d’insurrection à Paris qui dura deux mois environ, en 1871), l’Europe entre dans une période de remise en cause importante. C’est entre la fin de la censure qui génèrera une large expression populaire (Cf. les caricatures de Daumier et la multiplication des cabarets qui nourriront la créativité d’artistes affichistes de renom, comme Toulouse-Lautrec).

Victor Hugo par Daumier

Toulouse-Lautrec, Moulin rouge

Cette émancipation génère la création de groupes d’artistes (dont ‘les Hirsutes’), ou autres journalistes ‘fumistes’ qui animaient les cabarets de leur créativité (dès la fin des années 184050, période de post-romantisme). Dès 1882-83, le groupe des ‘Incohérents’ des manifestations culturelles à Paris (dans l’esprit de « la folie du n’importe quoi » dont parlera Duchamp) regroupant toutes sortes d’œuvres insolites. Ils créent aussi ‘le Bal des Incohérents’ qui génèrera l’esprit des cabarets : organisation de performances, actions hybrides, avec confrontation directe avec le public. La provocation est de mise ! Luigi Russollo, futuriste, conçoit des machines sonores destinées à épuiser le public, jusqu’à le faire fuir ! Le terme de ‘performance’ (performing, issu du vocabulaire théâtral anglo-saxon : accomplissement d’une action) ne naitra qu’à la fin des années 1960.



http://www.printempsdeseptembre.com/


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