Guild Mag 13

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1er trimestre 2006 Guild Mag 13

Bonjour à tous, Un début d’année super fantastique, que ce soit au cinéma avec des films qui font briller plein d’étoiles dans nos yeux ou que ce soit du côté des promesses du crossover Civil War chez Marvel. C’est donc un numéro riche que nous vous offrons. Notre résolution pour cette année est de vous faire rêver et plus que jamais, partager nos passions avec vous. Bonne année. Nous vous rappelons que vous aussi vous pouvez être rédacteur pour le Guild Mag. Pour cela rien de plus simple, rejoignez nous sur forumverse.info L'équipe de rédaction.

Au sommaire de ce numéro : • • • • • • • • • • • •

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Harry Potter - l’amagie Harry Potter IV Le monde de Narnia King Kong LOKI Interview de Job The Road to Civil War Suikoden Tactics Quand l’amour rend les femmes si belles Bande dessinée aéronautique et spatiale Le streap la Pin up

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1er trimestre 2006 Guild Mag 13 HARRY POTTER IV Harry Potter et la coupe de feu Résolument sombre et adulte, le long métrage se retrouve ainsi interdit aux moins de 12 ans non accompagnés en Angleterre et déconseillé aux moins de 13 ans outre-Atlantique (PG-13). Réalisateur : Mike Newell Date de sortie : 30 Novembre 2005 Avec Daniel Radcliffe, Emma Watson, Rupert Grint Film américain. Genre : Fantastique Durée : 2h35min Année de production : 2005

Le jour même de la sortie au ciné il fallait acheter les billets deux heures à l’avance et faire la queue une heure pour pouvoir espérer obtenir au moins deux places côte à côte un peu respectables. L’ambiance est à son paroxysme, les gens impatients prêts à applaudir à la moindre occasion. On peu qualifier l’ambiance de magique puisqu’il s’agit du quatrième opus de Harry Potter. Je ne vais pas ici raconter le film, soit vous avez lu le livre, soit vous ne voulez pas avoir de Spoiler. Toutefois sans faire de résumé du film, il y a beaucoup de choses à dire. Commentaire sur le film en tant que film. La réalisation de Mike Newell est sportive, des scènes courtes, on ne voit pratiquement pas les personnages se déplacer. Dans un plan les héros sont dans la maison de Ron, plan d’après dans la forêt, plans suivant près du porteauloin, plan suivant dans un camping... à croire que les personnages ne marchent pas et passent leur temps à se télé-porter. La notion de lieu n’est pas la seule à être malmenée (et je ne parle pas ici de Poudlard tantôt à côté d’une fôret, tantôt à côté d’une plaine, ou d’un lac ou que sais-je encore), la notion de temps elle aussi en prend plein son matricule. Les saisons se suivent à toute allure, telle un stroboscope la 4e année scolaire de notre héros ne semble pas fluide mais constituée de flashs de moments forts. En effet, le récit se centre sur le phénomène central qui est le tournoi des trois sorciers. Du coup on n’y voit jamais les élèves étudier ou aller en cours (ou de manière si rapide que c’était sûrement pour aller ouvrir les fenêtres histoire d’aérer). Même le sacro-saint début dans la famille de Moldu qui sert de parents adoptifs à Harry a été squizé. Sans doute la volonté était-elle de changer de style narratif, d’être moins dans le film enfantin et plus dans le film

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d’action, voir un peu plus sombre (notamment lors de la mise à torture d’Harry par Celui-dont-je-ne-peuxpas-dire-le-nom qui ressemble à la mise à la torture de Luke par Palpatine dans le Retour du Jedi). Même le thème (enfantin et douçeureux) d’Harry Potter imaginé par John Williams se fait discret dans le générique et disparaît totalement durant le film (ce qui est une première, un film sur un héros sans qu’on y entende à aucun moment son thème musical !!). Donc, disais-je, le film mise sur l’action et il le fait bien. Mais à vouloir aller trop vite, on commet des erreurs. Ainsi lors des trois épreuves, le premier classement qui est donné est Cédric premier et Harry second, l’épreuve suivante Harry et Cédric sont ex-æquo... (Comment comprendre si on n’a pas lu le livre ?), de même on se demande ce que fait le père de Cédric dans l’école tout à coup sans prévenir, ou pourquoi alors que le plan précédent, les élèves pleurent la mort de ##### on les voit tout contents dans la cour de Poudlard... Les coupes sombres dans le scénario par contre rendent le film plus punchy. Le rythme échevelé ne laisse pas le temps au spectateur de s’ennuyer, on ne voit pas passer les 2h35 que dure le film. Les images sont très travaillées, les décors sublimes et le stade de la coupe du monde de Quidich à couper le souffle. Puis les personnages découvrent enfin leur sexualité (Mimi le fantôme des toilettes des filles est une sacrée vicelarde et Hermione nous apprend que Krum est plutôt physique comme garçon). Ce n’était pas aussi explicite dans le livre. Ce qui m’amène à la deuxième partie de mon commentaire. Commentaire sur le film en tant qu’adaptation. Evidemment des coupes s’imposaient, évidemment la tronche des acteurs ne correspond pas à ce qu’on imagine, évidemment il a fallu rajouter des scènes qui ne sont pas dans le livre pour des questions de rythme et de

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1er trimestre 2006 Guild Mag 13 compréhension... mais ce n’est pas de ça que je vais parler. Ce qui cloche dans ce film, c’est le choix narratif choisi par Mike Newell. Il se contente de raconter l’histoire de premier plan et néglige les intrigues larvées et secondaires. Le choix a été fait de faire de la saga Harry Potter au ciné une saga à la James Bond où la chronologie n’a finalement qu’un intérêt limité. A chaque année Harry combat un suppôt de-vous-savez-qui et gagne. Bref l’intérêt est super limité et le spectateur de plus de 7 ans qui s’intéresse un temps soit peu au scénario s’emmerde. Dans les romans, c’est déjà ce qui me soulait dans les trois premiers tomes. Mais avec la Coupe de Feu, J.K. Rowling change son fusil d’épaule et ressert le maillage qu’elle avait tissé, la guerre se prépare, les pions se mettent en place, les personnages prennent encore plus de relief. Alors comment rendre ça à l’écran quand on décide de donner à un personnage pas très sympa la tronche d’Hitler (moustache et mèche à l’appuie), qu’on donne tant d’indices que c’est à la limite si à la moitié du film on ne nous crie pas le nom du traître. Là où J.K. Rowling joue la finesse, Mike Newell arrive avec ses grands sabots. Et l’excuse de l’accessibilité pour les enfants n’entre pas en compte là puisque les livres et les films sont destinés au même

public. Comment donner un sentiment de continuité entre les différents films si on ne revoit pas les personnages vus dans les autres films (L’Elfe de maison et sa campagne pour mettre fin à l’esclavage des siens) et qu’on ne met pas en route les bases des prochaines intrigues (la recherche de géants, le clash avec le ministère, la découverte du métier passionnant d’Auror qui donnera bien des vocations aux élèves de Poudlard...). Non seulement ce choix narratif ampute une bonne partie de l’intérêt de l’histoire (un peu comme si on regardait les épisodes du Seigneur des Anneaux ou de la Guerre des Etoiles comme des éléments indépendants et non comme une partie d’un tout... certes ça reste compréhensible mais beaucoup moins palpitant), mais en plus c’est prendre le pari sur le dernier tome de Harry Potter qui n’est pas encore sorti de dire que les éléments passés sous silence ne seront pas importants, ou pire de se dire que le réalisateur qui suivra n’aura qu’à se démerder pour recoller les wagons. M. Bey qui note ’at the Rogue way’ et qui dit qu’avec tout ça il ne sait toujours pas à quoi ressemble les Scroutch à Pétards. Beyonder

Analyse d’une déception inspirée Quelque chose me chiffonnait depuis la vision du premier opus de cette adaptation cinématographique d’un roman culte, et je ne savais pas dire quoi. Hier, alors que je discutais avec une amie, que je lui disais mon sentiment quant au dernier numéro en date, nous avons mis le doigt dessus. Je vais essayer d’exprimer mes sentiments au sujet de cette "série" de films. Il faut tout d’abord savoir que je n’ai lu aucun des livres Harry Potter et que je n’en lirai probablement jamais aucun. D’abord parce qu’ils sont trop gros, je suis flémarde. Ensuite parce que l’histoire ne me branche pas assez pour passer des heures de lecture dessus. Je suis sagement allée voir, tout de même, les 4 films en question, année après année. Et le temps passant, alors qu’on m’avait dit que j’allais aimer les histoires plus encore d’un opus sur l’autre, étant donné qu’on avance dans le temps et que les héros prennent donc de l’âge, je n’ai finalement pas ressenti grand chose de plus, au fur et à mesure. Après une petite analyse, je crois parvenir aujourd’hui à dire ce qui ne m’attire pas dans les films Harry Potter, et je ne parle bien que des films, n’ayant pas lu les bouquins, je le rappelle. Je n’arrive tout simplement pas à rentrer dans l’histoire. J’ai une vague impression de "faux", de "pas crédible"... tant au niveau des effets spéciaux, des décors, que de l’histoire. J’entends déjà les cris d’indignation "mais comment

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peux-tu dire que ça fait faux et pas crédible alors que c’est du fantastique, de la fantasy pratiquement !?". On se calme. Il se trouve que je suis entrée avec une facilité déconcertante dans l’Episode 2 du Seigneur des Anneaux, le film, bien sûr. J’ai eu un peu de mal avec le 1, mais en voyant le 2, puis les 2 premiers l’un à la suite de l’autre, j’étais dedans, en plein dedans, on peut dire. Oui, il y a des gobelins, des orcs, des hobbits, des choses monstrueuses et qui n’existent pas... Mais je n’ai pas eu ce sentiment de "faux", de malaise indescriptible. J’ai eu peur pour les personnages, j’ai ri avec eux, pleuré avec eux... J’étais transportée, et quand je suis sortie, la magie était encore totalement présente dans mon esprit. J’en ai rêvé la nuit. Harry ? Non. Tout simplement. Ca n’a pas fonctionné. Je n’ai pas accroché aux personnages, aux bestioles magiques, aux balais volants, à l’école de sorciers... J’ai trouvé ça "sympa", divertissant. Mais je n’étais qu’une spectatrice. Mon amie m’a dit hier soir "on a l’impression qu’ils ont

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1er trimestre 2006 Guild Mag 13 conscience de raconter une histoire, que c’est juste un joli livre d’images". Et c’est ça. Je pense que le ou les réalisateurs ont réussi à insuffler à leurs films le fait que ce n’était qu’une adaptation d’un roman, d’une sorte de conte de fées, qui ne peut pas exister. Là où j’ai l’impression que la Terre du Milieu a pu exister ou peut exister, là, quelque part... le monde de Harry Potter, je n’y crois pas un seul instant. Et ce n’est pas faute d’essayer, car ceux qui me connaissent savent à quel point je suis passionnée de tout ce qui

est fantastique, pouvoirs magiques, sorcellerie, féérie... Voilà, la triste conclusion à la sortie de ce 4ème film. Je n’ai pas spécialement hâte de voir le 5ème. J’irai probablement le voir, entraînée par le mouvement de mes amis qui voudront y aller, mais ça ne sera pas ma priorité. Odessa

***** KING KONG La version de Peter Jackson Le dernier Peter Jackson voit grand... Faire honneur au film de Willis O’Brien, le surpasser, le glorifier sans le dénaturer. Date de sortie : 14 Décembre 2005 Réalisé par Peter Jackson Avec Naomi Watts, Jack Black, Adrien Brody Plus... Film néo-zélandais, américain.

Pas facile pour un remake, surtout près de 70 ans plus tard. C’est avec beaucoup de réticences que j’ai été voir le film. Pour moi les films de monstres des années 30 à 50 ne sont "magnifiques de beauté" qu’à travers la naïveté poétique des moyens mis en œuvre pour donner vie aux bébêtes. Comment éprouver le moindre sentiment lyrique dans une explosion d’effets spéciaux premier degré destiné à montrer la mæstria des informaticiens et le réalisme du réalisateur. Comment être émerveillé quand la seule volonté des studios est de faire passer tous les autres films pour ringard dans une course au "m’as-tu vu" qui n’est limitée que par le budget et non plus par l’imagination des auteurs. Comment entrer dans un film si le grand écran nous offre un film prémaché qui ne demande plus au spectateur de faire un pas vers le film en acceptant pour réel la marionnette animée image par image, où l’acteur en costume détruisant des maquettes. La réponse est dans le jeu d’acteur excellant de Andy Serkis (Gollum dans le Seigneur des Anneaux) et de la symbiose avec l’équipe de Weta. Andy Serkis nous montre son talent d’acteur déjanté dans le rôle du chef cuistot, mais surtout au travers du Kong de synthèse. Le jeu ni totalement humain ni totalement simien savamment dosé qui donne à la bête toute sa dimension psychologique (le terme profondeur d’âme semble plus approprié que psychologie ici) qui complète le réalisme d’un Kong très réaliste (le plus organique de tous les films réalisés sur lui... agile et qui bondit !!!). Peter Jackson

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a su capturer l’âme du film des années 30, il insiste fortement sur le mythe de la belle et la bête, renoue avec le côté Quasimodo et Esméralda du couple Ann Darrow / Kong. Parlons justement de Ann Darrow jouée par Naomi Watts attendue au tournant pour sa capacité à crier aussi bien que Fay Wray (dont l’hommage va jusqu’à citer son nom dans le film). Pari réussi... on attend le cri avec impatience et on n’est pas déçu... la mæstria du montage de Peter Jackson est une fois de plus démontrée. Ses nombreux ralentis avant la vue de Kong nous plongent dans une sensation de rêve, comme si on se remémorait les scènes marquantes du film des années 30. Ce n’est pas sans déplaire aux fans et ainsi acquérir leur aval. Développant des scènes inexistantes dans le film original où dans la version des années 60, Peter Jackson ancre le film dans un monde réel qui ferait passer le film pour une reconstitution historique (comme il l’avait fait pour la saga de l’anneau). Cette impression est renforcée par le film dans le film, comme si nous regardions les images d’archives de la MGM qui aurait récupéré le film de Carl Denham (Jack Black). Peter Jackson rend les personnages réels avec l’ambivalence des émotions que cela implique. Ni totalement caricaturaux, ni totalement tourmentés, ils sont nos guides vers l’extraordinaire. Alors que les autres films s’attardent sur la destruction de New York, Peter change les proportions et s’attarde sur Skull Island. Kong est un être proche de la nature (la vraie, la sauvage et primitive). Si nos personnages sont ancrés dans le réel, un New York des années 30 en pleine misère, qui a besoin de rêver à travers des films d’aventure, à travers des héros aux dents blanches et au brushings impeccables, notre héros est un des

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1er trimestre 2006 Guild Mag 13 éléments de l’écosystème de l’île du crâne. Parmi tous les monstres horribles et répugnants (Jurassic Park à côté c’est le Club Med), il apparaît beau et fort. Cette merveille de la nature (la 8ème ??) semble tout aussi indispensable à la forêt que cette dernière l’est pour lui. Le message écologique des films de monstres apparaît là. Si les gens de la ville (de la jungle Urbaine) sont fourbes et égoïstes (arnaques, mensonges et autres délits qui permettent/poussent nos héros à prendre le bateau pour the Skull Island), les monstres de la jungle sont certes violents mais honnêtes ("si je parais dangereux c’est que je le suis"). Alors que les hommes tentent de doubler la belle (la faire tourner dans un film en lui faisant miroiter fortune et gloire) la bête, elle, ne lui promet rien et lui donne pourtant ce qu’elle peut lui offrir (protection et affection). La nature, même cruelle et dangereuse, est honnête et belle. La nature au premier abord si effrayante avec ses dinosaures et insectes géants est en fait tendresse et amour (allégorie mise en images à travers un hommage à Bambi quand Kong danse sur la glace ---attention scène culte---).

qu’un autre réalisateur lui a donné. Ceci se fait parfois au détriment de l’histoire : la course poursuite par un troupeau d’herbeux n’est pas vraiment une réussite visuelle et quelques longueurs sont le prix à payer. Mais ça passe grâce au talent de Peter Jackson (je me demande si je dis pas trop de bien là... je vais finir par ne plus être crédible) qui arrive à nous tenir en haleine 3 heures durant, nous régale avec un montage basé sur la symétrie et le reflet des personnages les uns par rapport aux autres (illustré par une Ann Darrow suspendue à une échelle avec un Kong dans la même position à la fin du film) et une réalisation à la Seigneur des Anneaux (le plan où Kong tombe est le même que celui montrant Gollum tombant dans le volcan --- entre autres---). On ne peut que retrouver la magie des films naïfs des années 30 (n’aime pas le mot Kitch) quand la magie dépasse et efface les effets spéciaux. Beyonder

***** Comics Streap Vance et Beyonder

Si les thèmes abordés sont ceux du film original et la magie identique même si les moyens sont différents, pourquoi faire un remake ? Pour faire connaître le film aux plus jeunes ? Pour permettre à Peter Jackson d’accomplir un rêve d’enfant ? Non, rien de tout ça. Le film est plus qu’une retranscription de l’histoire et des messages du film original, c’est une retranscription des sentiments que Peter Jackson a ressentis en voyant le film. Ce film relève plus du témoignage et de la volonté de partage que de celle d’en mettre plein la vue. Ce qui pourrait passer comme la facilité marketing de vendre au grand public un film facile à effets spéciaux voué au succès reprenant une licence garantissant un bon score au box office s’avère en fait être un acte généreux de rendre le rêve

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1er trimestre 2006 Guild Mag 13 LE MONDE DE NARNIA Chapitre 1 - Le lion, la sorcière blanche et l’armoire magique Avant "The Chronicles of Narnia : Prince Caspian" prévu pour 2007, découvrez the Chronicles of Narnia : The Lion, the Witch and the Wardrobe. Date de sortie : 21 Décembre 2005 Réalisateur : Andrew Adamson Avec Georgie Henley, Skandar Keynes, Anna Popplewell Film américain Genre : Fantastique, Aventure Durée : 2 h 20 min. Année de production : 2004 Titre original : The Chronicles of Narnia : The Lion, the Witch and the Wardrobe

Le 21 décembre dernier sortait sur les écrans cette adaptation du roman d’un des potes de Tolkien : C.S. Lewis. L’histoire se situe un peu entre L’histoire sans fin et Le Seigneur des anneaux. On ne peut donc s’empêcher de comparer cette adaptation avec celle qu’avait fait Peter Jackson. Et il faut avouer que là Andrew Adamson (le réalisateur) ne sort pas à son avantage. S’il maîtrise à merveille la technologie qui lui offre des paysages somptueux, des studios de FX qui lui offrent (vendent) tout un bestiaire des plus attrayants, une bonne maîtrise du temps (on ne voit pas passer les 2h20 de film... sans doute parce qu’on est arrivé à la bourre au ciné lol), il manque tout de même le panache de Peter Jackson. Si dans Le Seigneur des anneaux lors des scènes de bataille (qui ne sont pas narrées dans le film, c’est dire la volonté de faire "un Seigneur des anneaux pour enfants") le spectateur cherchait s’il n’avait pas une épée sur lui pour aller au combat avec les héros, dans Le monde de Narnia le spectateur ne quitte pas son rôle de spectateur. Le film respecte le cahier des charges, magnifique, poétique, gentillet, mais pas prenant. Mais que Andrew Adamson se console, il aura tout de même battu Peter Jackson au box office en faisant plus d’entrées cet hiver que King Kong.

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Si ce film ne prend pas aux tripes c’est sans doute dû au jeune casting, les acteurs (Georgie Henley, Skandar Keynes, Anna Popplewell) sont bons mais pas excellents, et surtout le doublage d’Aslan n’a rien de royal. Pour les bons côtés du film je reviens sur le graphisme sans reproche qui mérite une fois de plus d’être mentionné. Il faut aussi signaler le personnage du castor, personnage comique qui pour une fois n’est pas le gros lourd de service mode Jarjar Binks, dont je suis devenu fan. Le traitement de l’histoire (qui est une histoire enfantine) n’est pas rébarbative ni puérile (je craignais énormément de m’ennuyer dans le dernier film ’plan plan’ de Disney fait pour les mouflets), ce qui est une gageure quand on lit le synopsis. Pour ceux qui n’ont ni lu les livres, ni vu le dessin animé (qui aurait parait-il bercé l’enfance de certaines... mais où étais-je moi ??) et qui ne connaîtraient pas l’histoire, je vais reproduire le résumé d’Allociné : "Aslan, le lion, s’oppose aux forces des ténèbres dans le monde magique de Narnia. Grâce à ses sombres pouvoirs, la Sorcière Blanche a plongé Narnia dans un hiver qui dure depuis un siècle, mais une prédiction révèle que quatre enfants aideront Aslan à rompre la malédiction. Lorsque Lucy, Susan, Edmund et Peter Pevensie, quatre frères et soeurs, découvrent ce monde enchanté en y pénétrant à travers une armoire." Le film est assez fidèle au livre, il rajoute même quelques scènes qui donnent de la profondeur aux personnages. Il ne faut pas oublier que le livre est avant tout destiné aux très jeunes (on ne peut pas s’y tromper, le narrateur n’arrête pas de dire "jeune lecteur", "ne t’enferme pas dans un placard, ce serait vraiment très stupide"...). Et évite les détails trop précis sur les origines d’Aslan et de la sorcière donnés dans le livre qui en cas de suite ciné poseraient problème, puisque dans les livres l’auteur à beaucoup de mal à se tenir à une version ’officielle’ (haaa le gâtisme j’vous jure). Beyonder

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1er trimestre 2006 Guild Mag 13 LOKI Les auteurs : Robert Rodi (scénario) Essad Ribic (dessin) Un comics qu’il est bien. Editeur : Marvel Comics/Panini France Référence VO : Loki 1-4 L’histoire : Loki le fourbe, demi-frère de Thor, est le h éros de cette histoire où il tient le rôle qu’il a toujours rêvé d’interpréter... celui du souverain d’Asgard. Pour s’emparer du trône, Loki a réduit en esclavage le dieu du tonnerre, Lady Sif et les Warriors Three, désormais tous victimes de sa cruauté et de ses tortures. Mon avis : Partant d’un postulat plutôt basique dans la longue histoire du duel fratricide entre Thor et Loki, Robert Rodi arrive à nous surprendre. En donnant la part belle au dieu du mal, le scénariste va au plus profond du personnage pour en extirper ses sentiments les plus cachés. Ce qui risque de diviser bons nombres de lecteurs mais qui pour moi a été une

vraie révélation. En tout cas, je ne verrai plus les affrontements entre les deux demi-frères de la même manière. Ajoutez à cela de superbes dessins (peintures ?) de Esad Ribic et vous aurez un récit certes pas incontournable mais en tout cas très intéressant pour ceux qui pensaient avoir tout vu chez les Asgardiens. Seul petit bémol : le format proposé par Marvel France qui est une sorte de compromis entre le fomat comics et le format franco-belge. gbasik

***** INTERVIEW DE JOB Angoulême 2006 la remise des prix a débuté par les prix jeunesse, qui ont récompensé entre autre "Yakari et les Appaloosas" (Le Lombard) dans la catégorie 7/8 ans. Yakari est une bande dessinée créée en 1973 par le scénariste Job et par le dessinateur Derib qui a aussi travaillé sur les BD des Schtroumpfs, de Spirou ou encore de Tintin. Derrib n’était pas au stand Le Lombard quand on y était mais ça ne nous a pas empêché d’interviewer Job. Bonjour Bonjour, vous savez que nous avons gagné hier le prix jeunesse 2006 ? Oui, oui. Je sais aussi que votre personnage fétiche, Yakari, est aussi adapté en dessin animé pour France 3. Oui il y a 53 épisodes. Les épisodes ont été diffusés pour la première fois en décembre 2005 sur France 3. Vous savez, il y a eu une première série animée dans les années 80... ... oui elle était diffusée sur Récré A2. En fait je tiens un site sur les BD adaptées en série TV ou au cinéma. Haaa, et il y en a beaucoup ? Des dessins animés japonais surtout non ? Oui mais pas que, il y a aussi beaucoup de Comics américains et de BD franco-belges adaptées aussi. Ces adaptations permettent aux plus jeunes de venir à la BD. Moi c’est justement à travers le dessin animé de Récré A2 que j’ai connu Yakari. C’est vrai, j’ai remarqué ici-même (festival d’Angoulême 2006 - ndlr) que beaucoup de gens connaissaient Yakari sans jamais l’avoir lu. J’ai lu dans la presse que dans le nouveau dessin animé Yakari était plus vieux.

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Oui il a cinq ans de plus, comme ça il peut partir vivre ses aventures sans demander l’autorisation à ses parents. C’était très intéressant de travailler sur cette version de Yakari. Les scénarios étaient envoyés par internet pour que les dessins soient faits ailleurs, puis l’animation des dessins faite en Asie revenait dans la nuit en France. En tout pour 12 minutes de dessin animé il faut près de 20 000 dessins. Les histoires sont elles fidèles à celles que vous avez écrites ? La mise en scène est différente, mais comme les dessins, ça reste très proche de la BD. Ce sont 26 scénarios originaux écrits par une équipe de scénaristes. Bon je vous laisse, du monde commence à faire la queue pour les dédicaces. Oui comme je ne sais pas dessiner je prends ces tampons que je mets sur les BD (il y a des tampons de Yakari, de Petit Tonnerre et d’un oiseau) comme ça les gens ne sont pas déçus, puis ils repartent avec trois dessins au lieu d’un si c’était Derib qui dessinait. (rires) Merci Beyonder

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THE ROAD TO CIVIL WAR Le prochain gros évent Marvel de 2006 se nomme CIVIL WAR. Ecrit par Mark Millar (Wolverine, Ultimates) et dessiné par Steve Mc Niven (Four et New Avengers), cette maxi série (de 7 numéros) va poser les nouvelles bases de l’univers Marvel pour les années à venir (ou comme on dit souvent "plus rien ne sera jamais comme avant" sigh). Le pitch de l’histoire est des plus simples : Le gouvernement, dans sa logique sécuritaire post 9-11 vient de faire voter une loi "The Super Héros Registration Act" obligeant les héros Marvel à révéler leurs identités secrètes pour le bien de la sécurité nationale car ils sont considérés comme des armes de destruction massive. D’où le choix : Soit vous vous pliez aux ordres, soit vous refusez et de facto devenez l’ennemi du gouvernement américain. Les super héros vont alors former deux clans (avec vraisemblablement Cap America et Iron Man à la tête de chaque groupe) qui vont s’affronter, dans tous les sens du terme, pour ou contre cette nouvelle loi. Le but de ce dossier sera, à l’instar du mode d’emploi House of M de l’an dernier, de donner le plus d’informations possible afin que les lecteurs ne soient pas perdus avant de lire CIVIL WAR. Attention toutefois, certaines révélations (ou comme on dit en anglais spoilers) risquent de vous gâcher la surprise. Et maintenant Road to the Civil War. The Super Héros Registration Act L’idée d’un document officiel qui "enregistre" toutes les informations sur un héros n’est pas vraiment une nouveauté dans le monde des comics. On se souvient tous du Mutant Registration dans les années 80 créé par le sénateur Robert Kelly alors que la fièvre anti mutante était à son summum. Ou alors durant le crossover Acte de Vengeance (dans les années 90) quand les FF furent convoqués par le Congrès afin de statuer si on pouvait étendre le Mutant Registration aux autres super héros (une sorte d’ancêtre au Registration Act de Civil War). Ensuite, Mark Millar, qui ne cache pas ses idées politiques dans ses écrits, développe sans nul doute un article qu’il a écrit avec son comparse Morrison où l’on voit un document signé Aztek (personnage DC) qui reprend un peu le même principe. Reste à savoir maintenant qui seront les super héros Marvel qui vont signer le document proposé par l’administration Bush.

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En tout cas il risque d’y avoir d’énormes tensions au sein des New Avengers car Captain America et Iron Man auront des avis très partagés sur la question.

Illuminati Comme toute bonne saga (ou même mauvaise vous me direz) Civil War aura un prologue. Ecrit par Brian Bendis (Daredevil, New Avengers) et dessiné par Alex Maleev (Daredevil), ce one shot de 48 aura pour but de former en un tout de cohérent les événements antérieurs comme Avengers Dissassembled, Secret War, Wolverine Ennemi d’état et Décimation qui ont tous comme point commun le groupe les Illuminati. Mais qui sont-ils ? Dans l’arc Sentry (NA 7-10), on découvre un groupe secret, rassemblant les représentants de chaque communauté super héroïque de l’univers Marvel. Ce groupe réunit Iron Man, Black Bot, Mr Fantastic, Charles Xavier, Dr Strange et Namor. Les six personnages auraient joint leurs forces pour la première fois durant le conflit Kree Skrull. Notez par exemple qu’ils sont responsables du bannissement d’un certain géant vert dans l’espace (voir topic Planet Hulk). Mais ce groupe va-t-il survivre à l’événement à venir qu’est Civil War ? La réponse dans ce prologue qui va sortir en Mars 2006 aux Etats-Unis. Civil War Tie ins Outre la maxi série proprement dite, de nombreux mini séries et/ou titres réguliers vont être mis à contribution durant 7 mois. Bien que le programme ne soit pas totalement dévoilé par l’équipe Marvel, on

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1er trimestre 2006 Guild Mag 13 peut déjà parler de quelques séries qui seront concernées. En plus du one shot Illuminati cité plus haut, Amazing Spider man et Fantastic Four seront eux aussi dans les starting blocs. Peter Parker va accompagner Tony Stark à Washington pour débattre avec le Congrès de la future loi sur l’enregistrement des super héros pendant qu’au même moment, les 4 Fantastiques vont enquêter dans le Midwest après le crash d’un objet mystérieux qui ressemblerait à un certain marteau d’uru.

Suite aux événements de Civil War 1, les séries Wolverine et She Hulk vont rejoindre le casting. Pour le mutant griffu, la mission est simple : retrouver qui est derrière le massacre de Riverbank alors que pour Miss Hulk elle aura un choix à faire entre son côté représentante de la loi et son coté super héroïne. Note de l’auteur : Ce dossier sera mis à jour régulièrement. gbasik

***** BANDE DESSINÉE AÉRONAUTIQUE ET SPATIALE La BD prend de la hauteur Pour ceux qui aiment les belles pièces, qu’elles soient dessinées ou avec un manche. Le musée de l’Air et de l’Espace du Bourget [1 ] organise, les deuxièmes rencontres de la bande dessinée aéronautique et spatiale. Rappelez-vous, on vous en parlait déjà dans le Guild-Mag n°4. C’est l’occasion de découvrir ou de redécouvrir l’une des plus belles collections au monde d’avions et d’engins spatiaux. Une collection qui s’enrichit d’année en année, à l’image des Rencontres. De nombreuses dédicaces auront lieu (les visiteurs peuvent apporter au maximum deux albums par entrée payante ) :

Garros)Yves LE BEC (La véritable histoire de l’hélicoptère) Eric LOUTTE (Biggles) Christian Grand Cirque)

MATHELOT

Jean-Claude (Valérian)

MÉZIÈRES

Félix MOLINARI (Les tigres volants / Dernier kamikaze) Claude MOLITERNI dictionnaire de la BD)

J.AIFFVÉ (La stratégie des Sentinelles) Jean BARBAUD (Lieutenant MacFly / Gueules de Zings) Francis BERGESE (Buck Danny) Jean-Yves BROUARD (Missions Kimono)

(Le

(Le

Francis NICOLE,(Mission Kimono) Pierre-Emmanuel PAULIS (Tania) Manuel PERALES Normandie Niemen)

(Le

Grand

Cirque

Roger BRUNEL (Ciel mon avion)

Christophe QUET (Travis)

Philippe CHAPELLE (La cité de l’éternel retour)

Patrice SERRES (Tanguy & Laverdure)

Pierre CHRISTIN (Valérian)

Chantal de SPIEGELEER (Adler)

Renaud GARRETA (Tanguy & Laverdure / Fox One / Insiders) Christophe GIBELIN (Les ailes de plomb) Yvan FERNANDEZ (Tanguy & Laverdure) FRACO (Dog Fights) Régis HAUTIERE (Dog Fights) Romain HUGAULT (Le dernier envol) Jean-Claude LAIDIN (Tanguy et Laverdure) Gilles LAPLAGNE (La stratégie des Sentinelles) Claude LAVERDURE (Saint Exupéry) Jean-Pierre

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LEFÉVRE

GARROS

Marcel UDERZO (Les frères Wright) Les auteurs dédicaceront leurs albums que les visiteurs pourront se procurer sur place (les visiteurs peuvent apporter au maximum deux albums par entrée payante). Le planning des dédicaces sera affiché à l’entrée du musée. Découvrez l’expo "Valérian" du 4 mars au 3 avril 2006, regroupant une sélection d’œuvres originales de JeanClaude Mézières, planches, couvertures et illustrations depuis la création du personnage en 1967. [1] Les 4 et 5 mars 2006 Musée de l’Air et de l’Espace Aéroport de Paris-Le Bourget, www.museedelair.org, Tarifs : 7 euros.

Beyonder

(Roland-

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1er trimestre 2006 Guild Mag 13 SUIKODEN TACTICS

Editeur : KONAMI Editeur : KONAMI Prix : 60 € Date de sortie : 23/02/2006

L’histoire Dans un pays imaginaire un groupe d’individus enquête sur des Canons à Runes. Ces mystérieuses machines sont la clé pour l’obtention du pouvoir dans la région. Mon avis Je suis presque néophyte dans le domaine du tactics japonais et j’avais eu des échos disant que ce jeu était abordable pour le joueur lambda et je me suis dit que ça pourrait bien être moi ce joueur. Donc hop je commence une petite partie, les graphismes sont mignons même si je les trouve un peu petit au risque de foutre un mal au crâne. Au début j’ai un groupe de 4 persos aux niveaux de force pas très équilibrés (1 balèze, 2 moyens et 1 boulet). Le début se passe dans une ruelle à la poursuite d’un homme-poisson et avec l’aide de 2 gamins on arrive à le rattraper malgré l’intervention de boules de poils vindicatives (ça c’est de l’aventure). Premier critère à prendre en compte : les types de terrain. En effet certains types donnent des bonus, d’autres des malus et d’autres rien du tout. On peut changer ces types avec des sorts ou des espèces d’élémentaux. Au finish il f aut absolument en tenir compte sinon c’est la latte assurée. Pouf on arrive 3 ans plus tard sur les traces du super dangereux Steel (qui a une bonne tête de vainqueur) avec l’aide de pirates très sympa. Là on apprend les attaques combinées super balèze (mais ça ne marche qu’avec certains perso s), les runes aux pouvoirs parfois bien, parfois non. Et là patatra (Attention spoiler) on perd le perso balèze d’une manière un peu nulle (très japonaise en fait). Après la défaite de Steel, pouf encore un bon de 3 ans. Je peux vous dire que cette narration super hachée me gonfle un peu. 3 ans plus tard donc, l’aventure commence enfin ! J’ai évidemment dû refaire une partie car j’avais fait plein d’erreurs tactiques. Là enfin on récupère plein de petits persos aux techniques bien à eux (sauf les bourrins qui se ressemblent tous). Et là on joue à la poupée en habillant et donnant des aptitudes à chacun d’eux. A part un petit pool de persos quand l’un meurt, ben... il meurt et on est obligé de recommencer le combat. Le jeu avance bien même si je préfère faire évoluer mes petits bonshommes aux histoires amusantes (j’adore le concept de taper la discute pendant un combat) car l’Histoire en elle-même est

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ratée. Je n’en suis qu’au début (level 15) mais ça ne donne pas envie d’aller droit au but, dans un sens tant mieux. Le nombre de combattants possibles varie et il faut bien faire attention de ne pas en laisser à la traîne. En conclusion je n’ai pas beaucoup de référence dans ce style de jeu mais celui-là me branche assez. Bien sûr il ne faut pas être un adepte du jeu auquel on consacre 30 minutes de temps en temps. J’avais tenté un temps Disgaea qui m’avait paru un chouïa compliqué mais là ça va c’est à mon niveau.

Combat en plaine On peut utiliser des montures

Des graphismes léchés On voit les caractéristiques principales du perso Thanos

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1er trimestre 2006 Guild Mag 13 QUAND L’AMOUR REND LES FEMMES SI BELLES. Deux Divas de la chanson françaises viennent de sortir leurs albums. La première joue sur le mysticisme qui entoure son personnage quand la seconde ne cache rien de ses émotions. Deux personnalités pour deux disques différents mais tellement bons (beaux !) ! Mylène Farmer est une artiste que l’on ne présente plus. Entre ses cris de libertine et ses anamorphoses, elle a séduit des millions de fans en France d’abord mais aussi dans le monde. Elle nous revient aujourd’hui avec un album où tous les codes de son univers se retrouvent. Comme d’habitude, elle écrit les paroles et son Pygmalion, Laurent Boutonnat, s’occupe de la musique. Pourtant, il y a une différence : malgré des mots assez sombres, on sent la chanteuse plus optimiste que d’accoutumé. Ce qu’il faut savoir, c’est que la belle rouquine est amoureuse de son Benoît et que tout roule pour eux. Et, comme pour faire un pied de nez à ses détracteurs, Mylène fait un effort incroyable sur la diction. Dés la première écoute, on comprend tout ce qu’elle dit. Plus optimiste, d’accord. Plus amoureuse, ok. Mais aussi, bien plus sexuelle ! Il faut, pour comprendre, écouter Q.I, Porno Graphique ou encore L’amour n’est rien. Rythmées ou non, il ressort une espèce de romantisme "Farmerien" de certaines chansons. Pour preuve : Dans les rues de Londres, Peut être toi, ou encore Redonne-moi. Cette dernière est, pour moi, une des plus belles chansons que l’artiste ait interprétée jusque là. Mais Mylène nous rappelle aussi à quel point elle reste fragile aussi. Je ne sais pas si les anges lui répondent mais en tous cas, je ne pense pas qu’ils puissent lui résister quand elle leur demande de lui parler. Avant que l’ombre..., chanson dont l’album porte le titre, se termine par des point de suspension. On peut finir la phrase comme bon nous semble. Pour ma part, je crois que la belle a peur qu’elle "ne revienne". A noter : un DVD du clip Fuck them all, premier single de l’album, accompagne le CD. Il est agrémenté du Making of du clip. Lara Fabian bénéficie elle aussi du statut de star. Avec sa voix puissante, elle a su s’imposer dans le paysage de la chanson française. Mais elle a aussi su s’attirer les foudres des jaloux et autres détracteurs qui l’accusent de ne faire que "gueuler". Comme pour leur répondre, elle sort l’album Nue. Elle part en tournée, en toute intimité, se réconcilie avec ses

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ennemis mais aussi avec elle-même. Cela dit, le fait le plus important est sa rencontre avec Jean-Félix Lalanne. De là, et d’un rêve que la jeune femme a fait, est né 9. Le thème principal est toujours le même : l’amour. Mais cette fois, il est traité différemment. Lara est carrément plus optimiste, réellement amoureuse. On le sent, on le sait. Lara va bien. Lara va mieux. Elle parle même de faire des enfants avec JF sur la chanson Le tour du monde. Et puisque l’on parle de famille, il faut savoir que la Diva n’oublie jamais sa tribu. Ni dans ses remerciements, ni dans l’album puisqu’elle chante Speranza, qui raconte l’histoire de ses parents. La plus belle chanson de l’album s’appelle Il ne manquait que toi. C’est aussi la préférée de la star. Le jour où quelqu’un me chante son amour de cette façon, je l’épouse. Là où JF lui fait du bien, c’est aussi parce qu’il lui permet de combattre ses fantômes et l’aide à régler ses comptes avec eux. La lettre sonne comme une demande d’explication à Rick Allison, ancien compagnon de la star. Comme à son habitude, la chanteuse ne cache rien de ses positions. Rappelez-vous de La différence. Là, elle fait appelle à sa jolie copine, la chanteuse la plus extraterrestre de tous les artistes français. Melissa Mars prête sa voix pour la chanson Les Homericains. Elles parlent ensemble du bien, du mal, et des américains. Elles ne sont pas tendres mais restent quand même... objectives, va-t-on dire. Lara est réconciliée avec elle-même, disais-je. Moralement, mais aussi physiquement. Elle a perdu beaucoup de poids depuis que nous la connaissons. Et aujourd’hui, elle ose se montrer, se mettre à nu. Les photos de l’album sont superbes. Et le DVD de clips, tous réalisés par Marc Hollone, qui l’accompagne sont comme une preuve du charme de la femme qu’elle est aujourd’hui. Le réalisateur sublime la femme, dévoile son âme et montre une beauté insoupçonnée jusqu’ici. J’aimais Lara Fabian pour sa voix. J’aimais Lara Fabian pour ce qu’elle donne à son publique quand elle est en concert. Aujourd’hui, je l’aime parce qu’elle est simplement une femme. A noter : un DVD avec des bonus supplémentaires est aussi disponible. cookie

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1er trimestre 2006 Guild Mag 13 Autres coups de cœur que j’ai eu ces derniers temps :

Ilona avec Un monde parfait. Cette gamine de 11 ans me met de bonne humeur dès que je l’entends.

Mariah Carey avec son It’s like that. Ceux qui me connaissent savant à quel point je ne supporte pas cette artiste. Et pourtant, son nouveau titre me séduit. Et puis, le bonheur de voir sa tête de co... à la fin de son clip !

Jonatan Cerrada revient avec la BO du film Robots. Bon, lui, je l’aime alors c’est pas pareil.

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