Guild MA 15

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3e trimestre 2006 Guild Mag 15

Oyez, oyez fans. Préparez vous à une incroyable surprise ! Vous êtes sur le point de lire le plus palpitant fanzine du web. On passe à la vitesse supérieur ... tous en voiture ! En effet on aime se vanter, mais cette fois ça décoiffe ! alors tenez vous prêts et attachez vos ceinture. On va décoller dès que j’aurais fini mon intro à la Stan Lee et que je vous aurait rappelé que vous aussi vous pouvez être rédacteur pour le Guild Mag. Pour cela rien de plus simple, rejoignez nous sur forumverse.info L'équipe de rédaction.

Au sommaire de ce numéro : • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •

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Enfermés dehors L’Age de glace 2 Le Streap du mois House of M #1 GIRLS #1 Fight Night : Round 3 La Pin Up du mois Zatoïchi OSS 117, Le Caire nid d’espions Astérix et les Vikings La Doublure C.R.A.Z.Y. Ultra : Sept jours Street Angel Doute Mesdames, souriez La nouvelle Piscine flottante à Paris X-Men 3 : l’affrontement final Interview de Steven Spielberg et de Tom Hanks Trauma Center Under the Knife Super Monkey Ball Touch and Roll

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3e trimestre 2006 Guild Mag 15 ENFERMÉS DEHOR S

Film français Date de sortie : 05 Avril 2006 Genre : Comédie Réalisateur : Albert Dupontel Durée : 1 h 28 min Acteurs : Albert Dupontel, Claude Perron, Nicolas Marie . L’histoire Un SDF trouve un uniforme de policier et va l’utiliser pour profiter de la cantine de la Police. Mon avis Je ne sais pas si je vais être objectif mais j’aime beaucoup ce que fait Dupontel. Il sait être corrosif dans ses dialogues et explore certain es possibilités du cinéma que trop de films formatés n’exploitent pas. Enfermés dehors fait terriblement penser à son Bernie par le thème des associaux mais aussi par le principe de l’imbroglio d’identité. Le début commence fort avec un Dupontel survolté et des situations déjantées agrémentées par une réalisation impeccable. On a l’impression d’être dans un Amélie Poulain destroy où la fin ne sera pas joyeuse malgré les rires de bons cœurs. Et c’est là où le bas blesse. La seconde partie tend vers la mièvrerie un peu déplacée et complaisante. Je n’arrive pas à être trop dur car le film n’a pas pour but de faire un laïus sur la misère mais il

en sort une certaine frustration. Un autre reproche est l’omniprésence de Dupontel à l’écran. Je trouve qu’il n’arrive pas à se sortir du principe du one man show et si sa qualité d’acteur n’est plus à démontrer il n’en demeure que ses films finissent pas se ressembler de ce fait. Cependant la recette fonctionne car à l’instar d’un Poelvoord, sa présence et son humour font mouche pratiquement à chaque plan. En conclusion ce film mérite d’être vu rien que pour sa bonne humeur et les rires qu’il provoque mais on est assez loin du politiquement incorrect auquel je m’attendais. Thanos

****** L’AGE DE GLACE 2 Film d’animation américain Date de sortie : 05 Avril 2006 Réalisateur : Carlos Saldanha

Genre : Animation Durée : 1 h 26 min

L’histoire Manny le mammouth, Sid le paresseux et Diego le tigre à dents de sabre, les héros du premier opus se retrouvent face à la menace d’innondation de leur vallée. De nombreuses péripéties en perspective. Mon avis On ne change pas une équipe qui gagne et cette suite respecte cet adage. On retrouve notre fine équipe ainsi que Scrat l’écureuil préhistorique aux aventures rocambolesques et muettes qui restent des moments rares de rire. Le reste n’est qu’une suite gentillette de seynettes sans génie qui racontent une histoire assez plate. L’apport à ce second épisode est un trio d’opossums dont l’un n’est autre qu’une femelle mammouth. Ça tombe bien pour développer une relation amoureuse avec Diego... non c’était pour rire, donc avec Manny. Je le répète, pas de surprise avec ce comique de situation qui n’arrive pas à décoller. L’animation est du même acabit que le premier qui

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peut surprendre par un effet non fini, surtout si on le compare avec des merveilles graphiques comme Monstres & Cie ou Shrek 2. A mon avis c’est un choix de garder la charte graphique du premier malgré un évident confortable budget. Que dire d’autre si ce n’est que ce film est calibré pour un public d’enfants et aussi pour la sortie d’un jeu vidéo avec ses "incroyables" cascades dignes de Rayman. Rien de neuf sous le soleil de l’animation et il ne faut pas s’étonner qu’on reste de glace devant une telle œuvre. A éviter sauf si vous ne voulez pas vous prendre la tête et que 15 minutes de Scrat valent 1h10 d’ennui. Thanos

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3e trimestre 2006 Guild Mag 15 OSS 117, LE CAIRE NID D’ESPIONS Réalisateur : Michel Hazanavicius Date de sortie : 19 Avril 2006 Nationalité : Film français Durée : 1 h 39 min

Genre : Comédie Acteurs : Jean Dujardin, Bérénice Bejo, Aure Atika

L’histoire 1955, l’agent OSS 177 est dépéché au Caire pour enquêter sur le meurtre de son ami et agent des services secrets français. Mon avis Jean Dujardin, ex Loulou et ex Brice de Nice, nous revient aujourd’hui dans la peau d’un agent secret incapable, aux tendances colonialistes et machistes. Donc nous avons droit à un pastiche de film d’espionnage avec un Jean Dujardin omniprésent. Les bons points du films sont une réalisation qui, dans son genre, réussit son pari avec des séquences dignes de James Bond mais pas seulement. Il y a du Louis de Funès dedans, la scène du sauna en est le parfait exemple (qui n’aura pas reconnu La grande vadrouille). Les acteurs jouent juste, avec un panel assez large d’interprétations. Les rires fusent même si

les gags sont assez simples (le coup du crieur ne m’est pas inconnu) et si l’humour de Dujardin peut sembler répétitif. L’histoire est surtout l’occasion de situations rocambolesques avec des personnages riches en couleur et il n’est pas utile de dire que ça tient sur un timbre poste. L’ensemble donne une ambiance surannée des années 50 qui est réjouissante mais il est évident que ça ne plaira pas à tous de par un humour décalé raz des pâquerettes. Un bon film de détente pour ceux qui apprécient Dujardin. Thanos

****** ASTÉRIX ET LES VIKINGS Réalisateurs : Stefan Fjeldmark et Jesper Møller Date de sortie : 12 Avril 2006 Nationalité : Film français Durée : 1 h 39 min

Genre : Dessin animé Durée : 1 h 18 min

L’histoire Le célèbre village gaulois accueille le fils d’un ami d’Abraracourcix. Hélas le jeune homme, trop habitué à la vie citadine, ne s’acclimate pas à l’ambiance de la province où la vie n’est que sangliers, baffes et menhirs. S’ajoute à celà un groupe de Vikings qui veulent connaître la peur afin de voler et qui espèrent la trouver dans le petit village d’Armorique. Mon avis Les adaptations en dessins animés de l’œuvre d’Uderzo et Goscinny ont une longue histoire. De qualités inégales, elles n’ont jamais manqué d’être fidèle à l’esprit d’Astérix. Les dérives récentes des bandes dessinées pouvaient faire craindre le pire pour ce projet. Mais le fait qu’Astérix et les Vikings reprennent Astérix et les Normands (d’ailleurs on se demande pourquoi le titre a changé) semblait de bonne augure. Graphiquement rien à redire, on retrouve tous nos héros dans le format mais c’était le minimum qu’on pouvait attendre. La déception vient de tout le reste en commençant par

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un choix des voix très moyen (Pierre Tornade manque cruellement). Les personnages n’ont aucun poésie et naïveté. On entre dans un conflit de génération classique et insipide. Obélix n’a pas des réactions dignes de lui (où est passé son côté bon enfant ?). Les Vikings n’apportent pas grand chose et l’intrigue piétine entre 2 musiques d’jeuns pour attirer les spectateurs. Sans vouloir paraître rétrograde, toutes ces scènes sont absolument ratées. Encore une fois on a des séquences jeux vidéo des plus inutiles, ce qui fait sombrer définitivement le dessin animé. Le coup de grâce est rendu par la bande originale de Céline Dion qui place cette adaptation dans la catégorie de sombre merde. En conclusion évitez ce visionnage même si on vous invite. Thanos

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3e trimestre 2006 Guild Mag 15 LA DOUBLURE Réalisateur : Francis Veber Date de sortie : 29 Mars 2006 Nationalité : Film français Acteurs : Gad Elmaleh, Daniel Auteuil, Alice Taglioni

Genre : Comédie Durée : 1 h 25 min

L’histoire Un célèbre entrepreneur se fait surprendre dans la rue par un paparazzi en compagnie d’un top model. Afin d’éviter les foudres de sa femme qui est accessoirement actionnaire majoritaire de l’entreprise, il fait en sorte que le François Pignon, présent sur la photo et voiturier de son état, soit considéré comme le nouveau compagnon du mannequin.

délicieuse Alice Taglioni qui arrive à nous jouer un mannequin craquant et accessible. Daniel Auteuil en cynique jaloux n’est pas dans ses meilleurs jours ainsi que Richard Berry qui fait le service minimum. Les bonnes surprises viennent de la "jeune" génération avec un Dany Boon sous-exploité et un Gad sympatoche. Donc une comédie légère sans prétention et c’est là que ça pêche. Ce film on l’attendait un peu au tournant et des sketchs éculés comme celui du médecin malade (avec un Michel Aumont navrant) et de la femme manipulatrice (trop de suspense) sont des exemples qui indiquent que le film surfe aussi sur le vaudeville avec le mauvais goût que ça peut comporter. La réalisation est des plus classiques, pas de folies, on sent bien que Veber veut atteindre un public large._Un film amusant et léger mais sans plus. Une pléthore de stars et de guests pour une comédie familiale de bon ton. Thanos

Mon avis La confrontation du petit employé sympa au machiavélique PDG est un thème porteur. Qui ne peut s’identifier à ce gentil Pignon, pas beau, mais tellement gentil et sincère ? Si en plus là-dessus s’ajoutent 2 belles femmes, le spectateur ne peut s’empêcher d’en redemander. Nous voici dans une comédie gentillette qui est l’héritière d’une longue lignée de François Pignon qui va de L’Emmerdeur avec Jacques Brel, de celui de Les compères et Les fugitifs avec Pierre Richard puis Du dîner de con avec le regretté Jacques Villeret et enfin celui dans Le Placard avec Daniel Auteuil. Ce Pignon est un lunaire qui fait penser à celui de Pierre Richard et sa petite vie n’est pas faite pour être bousculée par le monde de la haute. Les personnages sont bien campés avec une mention spéciale pour la

****** X-MEN 3 : L’AFFRONTEMENT FINAL

Réalisateur : Brett Ratner

Date de sortie : 24 Mai 2006 Genre : Fantastique Nationalité : Film américain Durée : 1 h 45 min Acteurs : Hugh Jackman, Patrick Stewart, Ian McKellen L’histoire Les mutants sont en danger ! Le gouvernement des USA met à disposition des traitements pour "guérir" les mutants du gène X. Les X-Men devront choisir leur camp. Mon avis Ce 3ème opus commence assez fort. La réflexion faite sur la "guérison" du gène mutant, la liberté de choix de chacun et la manipulation des dirigeants politiques. Evidemment cet X3 (ça fait fashion) ne répond à aucun dilemme et surtout les X-Men subissent l’histoire et à aucun moment ne se positionnent. Bien sûr aller à la

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baston contre les mauvais mutants il n’y a pas de problème mais quant à parler des problèmes éthiques on préfère éluder. Le réalisateur a décidé de faire dans la légion de mutants. D’ailleurs un des seuls intérêts est de reconnaitre les références (ça passe le temps). Sinon les scènes de combat avec filins me lassent et les pauvres pouvoirs déjà vus précédemment font pâle figure. Seule Jean Grey dévoile de nouveaux talents

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3e trimestre 2006 Guild Mag 15 bien peu impressionnants par rapport à ce qui aurait pu être fait. Les personnages, la faute en incombe au scénario, n’ont aucune profondeur et le jeu d’acteur s’en ressent. On est dans le film d’action bourrin (le titre aurait dû me mettre la puce à l’oreille) et on n’effleure que certains points scénaristiques qui auraient pu être intéressants. Il est vrai que c’est toujours jouissif de voir ses héros de papier s’animer en chair et en os mais là j’ai trouvé ça mal fait. Le fait de suivre plusieurs histoires font que chacune est mal menée. La transformation de

Jean en Phénix manque d’intensité dramatique et la fin manque de dimension lyrique. Mon avis personnel reste que le réalisateur manque cruellement de vision propre à ses X-Men (là on avait du pseudo X-Men de Bryan Singer) et le ménagement de certains acteurs "Star" plombe le film. Pas fan des 2 premiers X-Men, ce troisième épisode n’aura pas réussi à me réconcilier avec la série, au contraire. Thanos

****** C.R.A.Z.Y. Réalisateur : Jean-Marc Vallée Origine : Québec Date de sortie : mai 2006 Durée : 2 h 09 Genre : Comédie dramatique Avec Michel Cote, Marc-André Grondin, Émile Vallée Le portrait d’une famille québécoise presque ordinaire entre 1960 et 1980. Les Beaulieu ont 5 enfants : 5 garçons. La mère est débordante d’amour et d’attention pour ses fils. Le père n’a qu’un objectif, que ses fils réussissent, alors il va gérer son foyer d’une manière autoritaire... ce qui pourra se retourner contre lui. Nos cousins canadiens sont très forts. Que ce soit en littérature (Yves Beauchemin, Antonine Maillet), en variétés (Charlebois, Vignault, Leclerc) ou au cinéma (Jean Marc Vallée, Denys Arcand) la culture québécoise est sortie depuis longtemps de ses frontières. CRAZY : Zachary, le quatrième fils de Gervais et Laurianne Beaulieu, est né le 25 décembre 1960 (c’est un don du ciel pour sa mère car il est né le même jour que notre Seigneur Jésus Christ). Il nous conte sa vie d’asthmatique au sein d’une famille faite de garçons (un cinquième viendra au monde quelques années plus tard). Entre la lecture, la musique rock, le hasch et les karaokés de chansons de Charles Aznavour, il est difficile de s’y retrouver. Au milieu de cette gente masculine, Zac va chercher lentement ce qui le différencie des autres, c’est à dire sa propre personnalité. Pour ne pas déplaire à son père pour qui il a une admiration profonde, il refoulera au prix fort ses convictions les plus intimes. Peinture d’une société intolérante par nature, le petit monde québécois de Jean-Marc Vallée nous apparaît tel qu’il est : à la fois violent et hyper protecteur, emprunt de convictions religieuses bien ancrées,

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intolérant et prêt à exploser (une société pré soixantehuitarde). Crazy [1] dont les entrées en salle sont nombreuses a reçu une multitude de récompenses bien méritées dans le monde entier. C’est un film franc et généreux. Les acteurs sont justes et fidèles à ce qu’attendait le réalisateur. La musique qui a été choisie pour accompagner ce petit chef d’œuvre est tout à fait adaptée aux circontances. Attention, il est souvent nécessaire de prêter l’oreille pour savourer les idiomes locaux qu’il sera toutefois impossible de replacer dans une conversation en métropole. Il n’est pas nécessaire de prendre rendez-vous pour aller rendre visite à la famille Beaulieu, la porte est grande ouverte. [1] Récompenses : Prix du meilleur film canadien au Festival international du film de Toronto, 4 prix dont "meilleur réalisateur" au Festival international du film de Gijon (Espagne), prix du jury au cinquième Festival international du film de Marrakech (Maroc), prix du public ex aequo au AFI Fest de Los Angeles.

Scarboro

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3e trimestre 2006 Guild Mag 15 HOUSE OF M #1

Auteurs : Brian Mikael Bendis et Olivier Coipel Editeur : Marvel France Prix : 3,85 euros pour 48 pages

Date de parution : 04/04/2006 Nombre de volumes disponibles : 1

L’histoire La sorcière rouge est dans le coma suite à son affrontement contre les Vengeurs. Les super-héros doivent décider de son sort car elle met en danger toute la réalité. Mon avis Ce nouveau cross-over prévu en 4 volumes et moult répercusions dans des séries annexes (Spider-Man, Hulk, X-Men...), fait suite à l’histoire plutôt expéditive de Bendis dans les pages des Vengeurs : Avengers disassembled. La Sorcière Rouge avait dans une crise de délire provoqué la mort de nombreux vengeurs avant d’être vaincue et emportée par son père Magnéto dans un état critique. Pour tout vous dire je n’avais pas aimé cette histoire foure-tout avec ces morts banales. Je n’avais aucune idée de ce dont pouvait parler House of M en évitant soigneusement les discussions de geeks et les topics sur les forums de comics. Venant de finir Identity Crisis le principe de mettre en opposition les méthodes de super-héros m’a semblé un peu du réchauffé mais heureusement ça bascule sur autre chose à la moitié du volume. Je vous laisse la

surprise mais ça reste du classique, voire même un type d’aventure récurrent à l’univers Marvel depuis de nombreuses années. Nous sommes donc dans la continuité avec une pointe de modernisme sur le traitement des personnages. Ces derniers sont nombreux entre les Vengeurs (les nouveaux), les X-Men, Docteur Strange... et pour l’instant ils importent peu. Et oui c’est du Bendis donc c’est lent, mou et avec des dialogues bien sentis. Les dessins de Coipel, la "star" française, sont juste acceptables. En conclusion, un départ raté pour cette mini-série qui va changer à tout jamais le destin des super-héros (c’est la phrase type qui me fait dire qu’il ne va rien se passer) qui permet quand même d’espérer mieux. En tout cas je remercie Marvel d’avoir enfin choisi un format acceptable pour les cross-overs afin d’éviter les achats massifs des 90’s. En même temps sans ça je n’aurais pas acheté. Reste le prix trop élevé pour le nombre de pages. Thanos

****** GIRLS #1 CONCEPTION

Auteurs : Jonathan et Joshua Luna Editeur : Delcourt Prix : 13,95 euros

Date de parution : 08/03/06 Nombre de volumes disponibles : 1 volume

L’histoire Perdus en pleine campagne, les habitants de Pennystown mènent une vie tranquille. Parmi eux, Ethan Daniels est un jeune homme réservé qui n’a jamais eu beaucoup de chance avec la gent féminine. En revanche, sa rencontre avec une étrange jeune fille, muette et entièrement nue, bouleversera le cours de son existence... et sans doute le monde entier ! Mon avis Apres s’être fait remarqués avec leur premier bouquin Ultra, les frères LUNA changent complètement de registre en tentant une incursion dans le fantastique. Tentative plus ou moins réussie car malgré quelques bonnes idées, on ne peut s’empêcher de faire le parallèle avec des auteurs comme Stephen King, Sam

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Raimi ou bien John Romero. Cependant, la lecture de ce premier volume est tout à fait agréable grâce surtout aux personnages (même si certains font clichés) et au suspense (d’où vient cette fille étrange ? qui va mourir ?) distillé tout au long de ces 6 épisodes. En conclusion, bien que partant d’une idée intéressante, les LUNA ne sont pas aussi en forme que sur le fantastique ULTRA. Gageons qu’ils enclencheront la vitesse supérieure pour le deuxième volume à paraître très bientôt. gbasik

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3e trimestre 2006 Guild Mag 15 ULTRA : SEPT JOURS Auteurs : Jonathan et Joshua Luna Editeur : Delcourt Collection : Contrebande Date de parution : 14/09/2005 Prix : 17,50 euros Nombre de volumes disponibles : 1 (one shot) A Spring City, les super héros partagent leur temps entre le sauvetage de vies humaines et les public relations. Pearl Penalosa fait la une des journaux et pose pour les affiches publicitaires géantes de la ville. Au boulot, elle se nomme Ultra. L’histoire Ultra fait partie de ces super héros qui sont des modèles pour la population. Mais au-delà de ça, c’est aussi une jeune femme à la recherche d’une "relation saine". Ca ne sera apparemment pas pour tout de suite. Son dernier mec en date a été payé par un journal à scandale pour relater leur relation en détail. Et c’est la catastrophe. L’image de marque de la petite latino héroïne du peuple et sainte nitouche s’effondre. Elle devient la proie des quolibets et doit continuer son boulot de sauveuse malgré tout. Mon avis Le concept est vraiment intéressant et original. On a enfin droit à une héroïne dans ce monde de mecs, à une fille qui n’est pas qu’un physique de bombasse, mais un être humain bourré de doutes. Les héros des frères Luna nous apparaissent plus accessibles et tout simplement humains.

gens en général, et ces icones en particulier. Une série accessible donc à un large public, amateur de comics ou novice. Encore un bon choix de la maison Delcourt. Odessa

****** COMICS STREAP BY VANCE ET BEY

L’ambiance série télé, les soirées entre copines à la Sex & the City, le côté produit commercial des super héros qui font de la publicité (déjà vu dans Supreme Power chez Marvel - et Flash - chez DC, par exemple)... tous ces éléments font de Ultra une série de super héros à part, critique et parodique, mais surtout moins bourrine. Ici l’important, ce n’est pas qui aura la plus grosse... arme pour gagner ou le plus puissant pouvoir, mais comment vivent les

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3e trimestre 2006 Guild Mag 15 STREET ANGEL

Dessins : Jim Rugg, Scénario : Brian Maruca Editeur : Slave Labor Graphics Prix : 15 dollars environ

Date de parution : 06/2005 Nombre de volumes disponibles : 1

Jesse Sanchez est une sans-abri de 12 ans qui combat ses ennemis à base de skate et de kung fu. Bizarre ? Attendez de savoir qui elle combat - dans le désordre : des ninjas, des pirates, un savant fou, un calamar, un robot machiavélique, des satanistes et avant tout, la faim qui la ronge. Ses alliés ne passent pas beaucoup plus inaperçus : un astronaute irlandais, le Christ en personne, un ancien héros super funky et bien sûr, son bon vieux Bald Eagle à qui il manque un bras et deux jambes mais pas la combativité ! Ce recueil contient les 5 numéros Street Angel plus des petits bonus et illustrations venus de je ne sais où soit cinq histoires complètes ainsi que quelques petites histoires courtes. Comme celle de ce trade, chaque numéro avait une couverture à dominante rose et au graphisme percutant à laquelle s’ajoutait, en quatrième, une cover parodique - allant du Jim Lee au manga, en passant par Little Orphan Annie. Street Angel mèle les situations invraisemblables du comic-book d’aventures et la misère quotidienne d’une gamine à la rue, sans se prendre jamais au sérieux. Mais étrangement tout sonne "vrai". Si une pré-ado cassait la gueule à des gangs de ninjas au quotidien, on ne l’imaginerait pas autrement. C’est à la fois un feu d’artifices d’idées délirantes et une galerie de personnages parfaits. Les pirates pillent, les diables massacrent, les dieux incas attendent les sacrifices,

Jésus sauve la situation, les intelligences artificielles veulent conquérir l’humanité, les ninjas jouent au basket heu... Oui bon, ici les ninjas tiennent plus du gang de rue que de l’organisation d’assassins furtifs. Le trait de Jim Rugg est plus proche de la bande-dessinée indé américaine de Paul Pope ou Farel Dalrymple que du mainstream de super-héros. Néanmoins, c’est dans l’imaginaire de ce dernier que pioche Street Angel. La narration est fluide et les découpages sont toujours dynamiques. Une vraie leçon de comic-book indépendant, au sens de "libre". Qu’on saisisse les clins d’oeil au fan boy ou qu’on soit hermétique au héros en collant, ce bouquin est une bonne tranche de rigolade et de baston pour tous sans pour autant prendre les lecteurs pour des idiots à divertir. Je sais pas trop comment vous allez faire pour trouver ce bouquin [1] mais ce serait dommage que vous passiez à coté de ce qui est mon vrai coup de coeur de l’année 2005. [1] étant difficilement trouvable dans les boutiques d’import américain, l’achat par correspondance sur un célébre site de vente de livres a été ma solution.

Mollo

****** ZATOÏCHI Auteur : Hirata Hiroshi Editeur : Delcourt Prix : 7,50 euros

Date de parution : 25/01/2006 Nombre de volumes disponibles : 1 (One-shot)

L’histoire Recueil de 2 histoires sur le sabreur aveugle. Mon avis Je me suis pris ce manga parce qu’il était d’occasion. Ayant énormément aimé la version cinématographique de Kitano je me suis dit qu’il serait intéressant de poursuivre l’expérience. Les dessins très sobres peuvent rebuter, surtout pour ceux qui sont habitués à des styles de dessins nerveux et dynamiques. La première histoire raconte l’histoire d’un village qui vit sous la coupe de bandits. Elle permet de mettre en avant la difficulté de résoudre les problèmes par la violence mais aussi la fascination des plus jeunes envers la violence. Le second récit est dans la lignée du premier avec le chantage d’un groupe de brigands

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envers une famille. Ce manga explore le monde médiéval japonais dans la plus grande tradition des histoires de samouraïs et autres ronins. Deux histoires simples mais pas simplistes qui exploitent bien le désir de paix du héros mais aussi son envie de justice. Ce manga n’est pas du niveau de la référence absolue du genre qui est Lone Wolf & Cub mais à sa manière il tire son épingle du jeu. Il est cependant dommage de ne pas profiter de planches plus orientées action. En définitif il s’avère que c’est un bon achat... d’occasion. Thanos

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3e trimestre 2006 Guild Mag 15 FIGHT NIGHT : ROUND 3 Jeux de sport Editeur : Electronic Arts Type : Sport Date de parution : 09/03/2006

Développeur : EA Sports Plateformes : PS2-XBOX-XBOX 360 et prévu sur PS3 Prix : 60 euros

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3ème épisode de la série de boxe d’Electronic Arts, ce round 3, malgré un passage sur XBOX 360, reste dans la continuité. Avec un opus par an, il est compréhensible que l’éditeur ait du mal à se renouveler sur ce titre. Ayant beaucoup joué au 1er, moins au second, je m’attendais tout de même à trouver de nouvelles sensations.

variées il faut l’avouer. Ma méthode de faire des crochets du droit en contre dans la face de l’adversaire est redoutable. Outre le fait d’infliger de bons dégats, je lui éclate aussi l’œil ce qui fait que sa défense est moins efficace. Le problème est que ça marche contre tous les boxeurs du fait d’une mobilité du personnage assez restreinte. En effet si vous comptez faire un personnage fuyant, oubliez car ce n’est pas possible. Dans les critiques, je peux aussi reprocher des commentaires insipides et répétitifs ainsi que des cris de foules qui ne font pas du tout monter la pression.

Le plaisir de créer son boxeur (masculin uniquement) pour le mode Carrière est toujours là. On attribue une technique de combat, de défense ainsi que des caractéristiques. Ces dernières sont importantes car elles déterminent sur 100 le potentiel du perso. Cellesci augmentent ou baissent avec les entrainements (mannequin, sac de frappe ou haltères) qui renforcent certains attributs. Evidemment avec le temps la difficulté augmente et il est de plus en plus difficile d’obtenir le maximum de points possible.

Outre le mode Carrière, EA Sports nous propose les parties rapides ainsi que le ESPN Classic qui permet de revivre des affrontements de légendes de la boxe.

Gros changement, on peut enfin commencer tout en bas de l’échelle (amateur) et grimper les échelons pour devenir le Champion du Monde de la catégorie choisie et même des catégories unifiées (comprendre 2 ou 3 catégories). Le challenge est donc présent et n’attend qu’un joueur suffisamment motivé pour le relever. J’ai donc "fabriqué" mon poulain Taz et lui ai fait affronter de nombreux adversaires aux techniques pas très

Côté graphique, la version PS2 se démarque peu de son prédécesseur ce qui n’empêche pas d’être toujours impressionnant surtout lors des ralentis précédents le KO. En définitive peu d’évolution dans ce 3ème round, ce qui n’empêche pas de passer d’excellents moments quoique un peu répétitifs. Thanos

****** TRAUMA CENTER UNDER THE KNIFE Jouez du Scalpel ! Développeur : Atlus Plateforme : Nintendo DS

Editeur : Nintendo Disponible

Derrière ce titre barbare se cache un jeu vraiment original en tous points. De quoi ça parle ? Vous êtes Derek Stiles, jeune chirurgien de 26 ans (et oui ça peut exister si on a commencé ses études de médecine à 16 ans et que l’on a pas retapé d’années) fraîchement arrivé à l’hôpital Hope d’Angeles Bay en 2018 dans un contexte de terrorisme médical. Un groupe terroriste développe en effet des virus et ont remplacé les bombes et autres attentats suicides. Notre mission est donc de sauver un maximum de vies et de jouer du scalpel, comme son nom l’indique. Entre chaque opération, il y a des phases de dialogue qui permettent de développer le scénario dans un style manga assez bien fait. Et on peut dire qu’il est assez passionnant.

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Mais comment qu’on fait pour jouer ? C’est simple, la DS dispose d’un écran tactile au cas où vous ne le sauriez pas. Nous utilisons donc le stylet comme un des nombreux outils que nous avons à disposition, comme le scalpel, le drain ou encore les pinces. Pour y avoir joué quelques heures, je peux vous dire que c’est super simple d’accès. Je me suis vraiment senti chirurgien, et je pense bientôt m’occuper de l’appendicite de ma petite sœur si l’occasion se présentait... Tout ça pour dire que même quelqu’un qui n’a jamais touché de jeux vidéo de sa vie ne se

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3e trimestre 2006 Guild Mag 15 sentira pas perdu comme s’il était devant un jeu style Half Life ou encore Age of Empires. Les premières opérations font office de tutorial et sont assez réalistes (retirer des bouts de verre, retirer des tumeurs). Le scénario aidant, les opérations suivantes deviennent plus délirantes et consistent à exploser des bestioles qui bougent très vite et qui font de gros dégâts. Concernant les graphismes, que ceux qui ont peur à la

vue de tripes et de sang soient rassurés, tout a été volontairement édulcoré. Il vous suffit de regarder les screenshots. Même si c’est bien, ce que l’on pourra reprocher, c’est que le jeu devient difficile très rapidement. Mais bon, pour certains, c’est un challenge à relever. Trauma Center, c’est chouette. Durton

****** SUPER MONKEY BALL TOUCH AND ROLL Des singes, des boules, la vie ! Editeur : SEGA Type : Jeu d’adresse Disponible

Développeur : SEGA Plateforme : Nintendo DS

Un ami, accompagné de trois autres amis et de deux amies, m’ont offert un jeu super chouette pour donner à manger à ma DS. Un jeu que j’ai découvert sur Gamecube et qui m’avait fait passer quelques nuits blanch es et m’avait donné l’envie de casser la manette car cet abruti de singe était encore tombé. Amis de la patience et des chimpanzés, je vous parle de Super Monkey Ball ! Pour ceux qui ne connaissent pas, petit rappel. SMB est une série de SEGA avec un principe très simple. Un singe dans une boule doit parcourir des plateaux semés d’embûches et atteindre l’arrivée. Attention, on ne dirige pas la boule, mais le plateau sur laquelle elle se trouve. Les premiers parcours sont fastoches, mais ça se corse assez rapidement et il faut soit être fou, soit vraiment très très persévérant pour continuer le jeu. Sur Gamecube, nous dirigions les boules avec le stick analogique. Sur DS nous avons deux possibilités. Tout d’abord avec la croix directionnelle, mais le problème, c’est que l’on ne peut pas doser l’inclinaison du plateau. Plus on appuie longtemps sur haut, plus le plateau s’incline. L’autre solution donne vraiment le petit plus à ce SMB sur DS, à savoir l’utilisation de l’écran tactile. Grâce au stylet, il est possible de doser l’inclinaison, chose indispensable pour pouvoir passer les niveaux sans problème. Cela fait la force du jeu, mais aussi sa faiblesse. Etant habitué aux versions Gamecube, je n’ai pas eu trop de problèmes à utiliser le stylet, mais pour certains niveaux c’est une gageure. L’adaptation pour les nouveaux joueurs peut être vraiment très difficile. Mais quand on maîtrise, alors c’est vraiment le pied. A noter que la plupart des niveaux présents dans cette version sont issus de Super Monkey Ball 1 et 2. Niveau graphismes, c’est assez mignon, c’est même très étonnant, puisque ce n’est pas un Monkey Ball au

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rabais comme sur Gameboy Advance. Ceux qui ont joué aux épisodes Gamecube (voire XBox et PS2) ne seront pas très dépaysés. Mais il manque quelque chose de vraiment essentiel, c’est le plan du niveau comme dans les versions de salon. La caméra étant très capricieuse (ce qui fait une des particularités du jeu malgré tout), le manque de plan se fait vraiment sentir lors de certains niveaux. Un Super Monkey Ball n’en serait pas un sans ses mini jeux. Aux traditionnels Monkey Fight, Monkey Race, Monkey Bowling et Monkey Golf, l’épisode DS rajoute Monkey Wars et Monkey Hockey. Ces minis jeux utilisent ostensiblement l’écran tactile avec plus ou moins de succès. Monkey Race et Monkey Fight sont complètement dénaturés, la maniabilité au stylet étant catastrophique. Idem pour Monkey Wars, sorte de FPS du pauvre, assez naze. Les trois autre mini jeux sont plus marrants, Monkey Golf ayant gagné en maniabilité par rapport aux versions Gamecube et tutti quanti. Au final, ce Super Monkey Ball est vraiment sympa, mais à réserver aux habitués de la série, même si on peut prendre le train en marche. L’écran tactile de la DS est plus ou moins bien utilisé, mais il faut reconnaître que SEGA a fait l’effort d’adapter une de ses séries phares pour la portable de Nintendo. Super Monkey Ball, j’aime bien. Durton

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3e trimestre 2006 Guild Mag 15 STEVEN SPIELBERG & TOM HANKS On parle de plus en plus d'une trilogie Tintin par Spielberg. Depuis 1988 le papa de E.T. voulait adapter Tintin à la manière d'Indiana Jones, avec une franchise de trois films. C'est seulement seize ans plus tard qu'il réalisera son rêve. Le premier film sortira sur les écrans en 2006. Nous avons eu la chance de rencontrer Steven Spielbeg et Tom Hanks en janvier 2003 lors d'une Master Class organisée par la Fnac pour la promotion du film 'Catch Me If You Can' où les deux célébrités ont abordé l'adaptation des aventures du reporter belge. Une foule immense se ruait pour entrer, heureusement je connaissais quelqu'un qui m'a permis de rentrer sans faire la queue. L'attente en valait le coup même mal installé, trop nombreux, le jeu des questions réponses avec Jean-Pierre Lavoignat de la revue Studio Magazine et les deux stars a duré plus d'une heure. Steven Spielberg : "Je tiens tout d'abord à m'excuser de l'absence de Leonardo DiCaprio. Il enchaîne les avant-premières européennes et n'a pas peu être présent avec nous aujourd'hui. Je sais que pas mal de celles qui sont ici étaient venues pour lui". Longtemps on avait parlé de DiCaprio pour le rôle de tintin. Ce n'est plus d'actualité. Steven Spielberg est à la recherche d'un acteur peu connu qui ne serait pas encore marqué par un rôle. Le réalisateur ne désirait pas trop s'étendre sur Tintin. Le film sera l'adaptation d'un des doubles albums. Steven Spilberg ne voulant pas confirmer ou infirmer s'il s'agissait bien d'une adaptation des "Sept boules de cristal". Mais si chacun des longs métrages est centré

sur une aventure publiée en deux volets, les trois films pourraient ainsi être Le Secret de la Licorne / Le Trésor de Ra ckham le Rouge, Les Sept boules de cristal / Le Temple du Soleil et Le Lotus Bleu / Tintin au Tibet. Tom Hanks : Vous comprendrez que Steven ne veux pas parler de ce film qui est en projet, ça porte "chance mal". Le projet Tintin, sera produit par Kathleen Kennedy pour le compte des studios Universal et Dreamworks Pictures. On saura juste du film le nom d'un des acteurs. Steven Spielberg : "Je vous présente le capitaine Haddock" dit-il en montrant Tom Hanks. L'acteur a accepté le rôle du marin au langage le plus fleuri de la BD belge en succombant aux sollicitations récurrentes de Steven Spielberg. Nous n'avons pas peu approfondir le sujet. En effet les consignes de la FNAC étaient clair: pas de question du public (les questions étant déjà sélectionnées à l'avance), pas de photos et pas de dédicaces. C'est donc avec ses maigres infos que nous repartons. Mais restez à l'affût sur Bandes des Cinés, nous vous tiendrons au courant des news à venir. Beyonder

****** PIN UP BEYONDER COLLECTION

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3e trimestre 2006 Guild Mag 15 MESDAMES, SOURIEZ

Auteur : Jessica L. Nelson Editeur : Fayard Nombre de pages : 207 pages

Prix : 16 euros Date de parution : Mai 2005

Imaginez, vous êtes étudiant, vous venez d’hériter d’un appartement en plein coeur de Paris, vous allez pouvoir vivre tout seul, tranquillement... Sauf que l’appart en question est habité... par une vieille. L’histoire C’est le cauchemard que vit Louisa-Marie, 20 ans. Son oncle lui a légué un appartement sur la place des Vosges, mais jamais il n’aurait imaginé que la vieille femme qui y vivait et qui était son assistante, vivrait encore à la majorité de Louisa. Il a pourtant interdit qu’on l’en déloge. Et voilà les deux femmes obligées de cohabiter. L’une est à l’aube de sa vie et déteste la vieillesse par-dessus tout. L’autre est à la fin de sa vie et ne compte pas se laisser marcher sur les pieds par une petite insolente venue empiéter sur son territoire. Le temps passe et la terrible canicule arrive, augementant les tensions, les situations intenables et les envies de meurtre de part et d’autre. La guerre est ouverte. Qui en sortira vainqueur ? Mon avis C’est le premier roman de cette auteur de 25 ans. En le lisant, je suis passée par plusieurs phases, l’incrédulité d’abord, une telle situation est

difficilement envisageable, mais pourquoi pas. Le rejet de la jeune héroïne, comment peut-elle être aussi odieuse avec son aînée. Je suis jeune et j’ai autant de mal avec la vieillesse, pourtant je n’accepte pas qu’on puisse être aussi dur avec un être humain, surtout d’un certain âge. Puis la compassion, pour ces personnages qui deviennent de plus en plus humains. Et enfin l’émotion pure quand j’ai atteint la fin du livre. De nombreuses pistes lancées, pas forcément d’explications, mais est-ce nécessaire ? C’est l’histoire de deux vies liées l’une à l’autre par des liens qu’elles ne peuvent pas forcément comprendre. L’histoire d’erreurs commises par fierté, par peur de l’autre, des autres. Au final, cette lecture m’a touchée, au delà de me faire réfléchir sur le temps qui passe inexorablement. Je pense tout de même que ce livre touchera un public plutôt féminin. Odessa

****** LA NOUVELLE PISCINE FLOTTANTE À PARIS Sous les pavés de la Bibliothèque : la plage ! Ouverture : 4 juillet 2006 Capacité d’accueil 500 personnes Adresse : entre le Pont de Bercy et la future passerelle à côté de la BNF. .Tarif : 5€. Quand le soleil réchauffe la ville de Paris, les 33 piscines existantes ne suffisent plus ! C’est pourquoi la mairie vous offre un nouvel espace aquatique, aux pieds de la BNF ! Ouverture prévue le 4 juillet prochain L’été se rapproche à grands pas, et ces derniers jours nous ont permis de goûter à ce qu’il risque d’arriver dans le ciel parisien d’ici quelques semaine... Pour palier à une potentielle canicule, il est recommandé de boire de l’eau sans modération et de s’hydrater le corps le plus souvent possible. Et pour se faire, quoi de plus agréable qu’une piscine... ? Réjouissez-vous amis parisiens : votre mairie vous permettra d’ici quelques jours de profiter de sa toute nouvelle piscine ! Celle-ci a la particularité d’être flottante, au-dessus de la Seine, et particulièrement écologique : "Cette piscine est inscrite dans une démarche de haute qualité environnementale. Elle dispose par exemple d’une station d’épuration qui lui permettra de recycler l’eau de la Seine utilisée pour le

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bassin et d’éviter le déversement de chlore dans les eaux usées qui seront rejetées dans la Seine". (Mme Barthe Marie-Annick - adjointe au maire du 13e - chargée des Sports)._Outre son bassin de 25m sur 10m, ce complexe aquatique nous proposera également une pataugeoire ainsi qu’une zone de fitness, et sur le quai, nous trouverons une aire de musculation, un sauna, un hammam, un solarium de 500m2, une aire de volley-ball, des tables de ping pong et une cafétaria : barbotter, ça creuse ! En été, la piscine s’ouvrira au ciel pour prendre des allures de riviera. En hiver, nous pourrons profiter de l’eau entre 7h30 et minuit. Bref, que du bonheur liquide ! Il ne reste plus qu’à prendre rendez-vous pour admirer cette nouvelle attraction ! Kwannon

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3e trimestre 2006 Guild Mag 15 DOUTE

Auteur : John Paul Shanley Lieu : Théâtre Hébertot 78 bis bd des Batignolles 75017 Paris Dates : Jusqu’au 28 mai 2006 Durée : 2 h 00 Réservations : théâtre01.43.87.23.23 - résathéâtre : 0892 707 705 (0.34 € / mn) Dans l’Amérique post-maccarthyste et puritaine du début des années 60, un prêtre, enseignant dans un établissement scolaire géré par des nonnes, est soupçonné de pédophilie. La supérieure du collège va mener un combat sans merci pour le chasser au nom de la discipline et du dogme religieux. A qui peut profiter le doute ? Lorsqu’il est arrivé dans cette école catholique, le père Flynn s’est très vite révélé être un enseignant attentif et proches de ses élèves à qui il enseigne entre autres matières l’éducation sportive. Il est épris de justice et n’a de cesse d’aider son prochain. C’est encore plus vrai lorsqu’il sent qu’un enfant est en danger (rejet par ses camarades, vie privée perturbée). L’enseignante principale de la classe de Donald, le seul enfant noir de l’établissement, avoue qu’elle est troublée par le comportement du prêtre vis à vis de cet élève : un prêtre qui retient de temps à autre dans la sacristie le jeune enfant de coeur, ce n’est pas normal. Lors d’un entretien avec sa supérieure, Soeur James sensible et naïve se laisse manipulée par cette dernière qui tente d’exploiter toutes les phrases, les hésitations et les retranchements de sa subordonnée. Pour Soeur Aloysius, la principale, c’est entendu le Père Flynn ne peut être qu’un pervers. De là, commence la rumeur... sans aucun doute ! Dans un décor sobre et une mise en scène esthétique (Roman Polanski), le drame va se jouer crescendo en moins de deux heures. Avec les arguments de justice et de tolérance du prêtre, la conviction inébranlable de la nonne supérieure, entremêlés des hésitations et des

bons sentiments de l’enseignante et de la mère du collégien, les quatre acteurs nous mettent en haleine. Tant de bonté et d’ambiguité d’un côté, tant d’outrance et de violence de l’autre, l’issue du combat semble écrite d’avance. Thierry Frémont est parfait dans son combat pour sauver son honneur. Dominique Labourier excelle à jouer une supérieure implacable. Quant à Noémie Dujardin et Félicité Wouassi, l’une et l’autre tiennent des rôles qui vont permettre au spectateur de voir osciller tout au long de la pièce le glaive de la balance. Tout comme le public de ce soir là, j’ai (presque) retenu mon souffle pendant les deux heures de spectable tant la pièce est prenante. A tout moment, on a envie de prendre partie. Il est difficile d’oublier que l’on est au début des années 60 dans une Amérique puritaine. Mais au fait, près de 50 ans après, en d’autres lieux avec d’autres personnages, est-ce que cette pièce serait encore d’actualité ? Pour en juger, allez voir "Doute". (Le texte de la pièce est disponible en librairie pour ceux qui n’auront pas eu la chance d’aller la voir au théâtre) Scarboro

****** JUNGLES À PARIS Les œuvres d’Henri Rousseau dit « le douanier Rousseau », au Grand Palais du 15 mars au 19 juin 2006 Les dix salles du Grand Palais qui présentent l’exposition [1] consacrée au Douanier Rousseau sont assez fluides en ce mercredi après-midi où des écoliers viennent à la rencontre d’un peintre qui a longtemps semblé être des leurs. N’en croyez rien, les 50 toiles de l’autodidacte Rousseau valent le détour car elles préfigurent les grands mouvements picturaux qui arrivent en ce début du 20ème siècle. A voir !! Né à Laval en 1844, Henri Rousseau s’engage dans l’armée à 19 ans pour échapper à une adolescence turbulente. Six ans plus tard, il est libéré de ses obligations militaires et arrive à Paris où il devient employé de l’octroi (taxe municipale sur des marchandises) d’où le surnom de "douanier". C’est vers l’âge de 35 ans qu’Henri Rousseau se met à peindre. Il expose pour la première fois en 1885 au Salon des Indépendants. Ses toiles surprennent par leur naïveté tant au niveau des couleurs qu’à celui des

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rapports entre les différents éléments de ses compositions. Se fixant dans le quartier Montparnasse, le Douanier Rousseau aime Paris qu’il va peindre régulièrement : bords de Seine, parcs et jardins, fortifications et fabriques, villages et communes alentours, (L’Octroi 1890), (Vue du pont de Grenelle - 1892), (Vue des fortifications - 1896). Trois grandes expositions universelles (1878, 1889 et 1900) ainsi que la fréquentation régulière du Jardin des Plantes et du Jardin d’Acclimatation vont nourrir l’imaginaire de ses principaux tableaux. N’ayant jamais

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3e trimestre 2006 Guild Mag 15 quitté la France, il mélange cependant un monde exotique et orientaliste (Afrique noire, Egypte) et un bestiaire de jungles (tigres, jaguars). Rousseau aime à représenter dans un univers luxuriant des scènes d’une vie sauvage fantastique (Surpris, 1891), (Combat de tigre et de buffle - 1908), (Cheval attaqué par un jaguar - 1910). Autres composantes de son œuvre, les portraits naïfs, en totale rupture avec les normes académiques, ressemblent davantage à des clichés photographiques dont il s’inspire d’ailleurs. (Fêter bébé - 1903), (Portrait de l’artiste à la lampe - 1903),(Portrait de M. X - 1910). Dans la dernière toiles ont pris de surréalisme. Les vont devenir les

partie de sa vie, Rousseau dont les la maturité se tourne vers un certain mêmes paysages de forêts denses écrins d’un monde apaisé mythique

voire paradisiaque. Les flûtes présentes dans le décor renforcent l’idée d’envoûtement et de volupté. Ce qu’il faut retenir de la peinture de Rousseau, c’est avant tout sa liberté d’expression face à l’académisme structurant de son époque. Il se libère des normes et exprime simplement ses fantasmes et sa vision du monde (Joueurs de football - 1908). Il est différent car il n’est issu d’aucun sérail (artistique ou social). [1] Lieu : Galeries Nationales du Grand Palais 3 avenue du GalEisenhower - 75008 Paris (01.44.13.17.30) Métro : lignes 1, 9 et 13 (stations Chps Elysées Clémenceau ou Fr. Roosevelt Horaires : ts les jrs sf le mardi, de 10h à 20h, nocturne le mercredi jusqu’à 22 h Tarif : 10 € - réduit : 8 € Site : http://www.rmn.fr/douanier-rousseau/index.html

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****** TITIEN, LE POUVOIR EN FACE

L’exposition phare de la rentrée, au Musée du Luxembourg du 13 septembre 2006 au 21 janvier 2007 Lieu : Musée du Luxembourg - 19 rue de Vaugirard - 75006 Paris (01.42.34.25.95). Métro : St Sulpice, Odéon. Bus :84 - 58 - 89 Horaires : mardi au jeudi 11 h - 19 h, lundi, vendredi et samedi : 11 h - 22 h, dimanche : 9h-19h Tarif : 10 € Site Web : http://www.museeduluxembourg.fr/ Le Musée du Luxembourg rend hommage au plus grand portraitiste du 16ème siècle, Tiziano Vecellio (1490-1576), dit "Le Titien". Reflet multiple de la société italienne post Renaissance, l’oeuvre du Titien restitue trait pour trait l’Homme dans toute sa noblesse ! L’exposition vaut plus que le détour... Peintre officiel de la République Sérénissime de Venise, il fut le portraitiste le plus en cour des princes régnants du XVIème siècle. Qu’il peigne le pape, l’empereur du Saint Empire Germanique ou un ami, Le Titien donne à ses personnages à la fois de la grandeur, de la majesté mais aussi une expression naturelle qui les rapprochent du peuple. Etres au caractère fort, dont le pouvoir s’étend sur des millions de sujets, qui décident de la guerre ou de la paix, chacun a ses moments de doute, d’intimité voire d’humilité. Ce sont ces dualités, ces ambivalences que Le Titien aime à dépeindre sur ses toiles qui sont réalisées au titre de commande. Il évite toute complaisance ce qui ne lui fait pas que des amis. Charles Quint et son fils Philippe II, François 1er, le pape Paul III ou l’Arétin, célèbre auteur de contes libertins et ami personnel du Titien, la galerie de portraits qu’il a réalisée est une collection unique qui a permis de donner vie aux plus illustres de ses contemporains et que nous admirons encore aujourd’hui dans les plus beaux musées du monde.

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Titien modifie le portrait tel qu’il se faisait jusqu’à son époque, il n’hésite pas à recadrer ses modèles et minimiser l’importance du fond au profit des couleurs du visage qui donnent toute l’expression optimale de vie. Avec ses quatre petites salles qui se transforment selon le thème de l’exposition du moment, le Musée du Luxembourg est un lieu cossu qui sait recevoir ce que la peinture universelle compte de plus rare et de plus exceptionnel. C’est un véritable écrin pour une collection d’art. Il est préférable de réserver sa visite en achetant un billet chez tous les revendeurs de spectacles agréés (en boutique ou sur Internet). Les débuts de matinée ou les fins de soirée étant les meilleures heures. Empruntez la machine à remonter le temps, vous ne serez pas déçus ! Scarboro

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