Annual 2007 Guild Mag 17
Haaa le Guild Mag est passé d’un rythme mensuel à un rythme trimestriel.. a un rythme annuel. Mais ne paniquez pas, il y a en plus de ces numéros habituels des numéros spéciaux. D’ailleurs le prochain sera 100% BD. Mais en contrepartie les membres du forumverse vous offrent sur le site des cours métrages, des BD et d’autres productions que je vous invite à venir découvrir. Vous aussi vous pouvez être rédacteur pour le Guild Mag. Pour cela rien de plus simple, rejoignez nous sur forumverse.info L'équipe de rédaction.
Au sommaire de ce numéro : • New West #1 • Battle Hymn • Salon de la BD à Auvers-sur-Oise • Hollywoodland • Jacqou le croquant • La vie des autres • Shinobi • Die Hard 4 • Still Life • Les Simpsons – Le Film • Hot Fuz • Salon Rétromobile 2007 • Trésor Engloutis d’Egypte • René Lalique • Arcimboldo • Design contre design • Monkey, Journey to the West
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Annual 2007 Guild Mag 17 NEW WEST #1 Auteurs : Jimmy Palmiotti et Phil Noto Règlements de comptes à Laurel Canyon Editeur : Bamboo Editions Date de parution : Juillet 2006 Prix : 11 euros Nombre de volumes disponibles : 1 volume L’histoire
A conseiller aux fans de Tarantino et Phil Noto.
Dan est détective. Il fume beaucoup et boit un peu trop._Il enquête à Laurel Canyon, dans la banlieue de Los Angeles. Le jour où il rentre chez lui et trouve Megan Hirsh, la fille du maire, en train de bronzer au bord de sa piscine, il sait que les ennuis ne font que commencer._Et quand Dan reconduit Megan à sa famille, le lendemain matin, le maire a disparu, et sur le mur de la propriété, l’inscription "il est à nous" a été fraîchement peinte. Dan sait alors que la journée sera longue (Source : Amazon). Mon avis Pour être tout à fait honnête, ce bouquin à la base m’intéressait surtout par les dessins du très rare Phil Noto. Je n’attendais pas grand-chose du scénario qui, à première vue, ressemblait à du "Tarantino like". Et ce ne sont pas les premières pages de ce récit qui m’auraient fait changer d’avis. Sauf que Palmiotti réussit à surprendre son monde grâce à une idée plutôt originale que je vais vous laisser découvrir. Malgré tout, j’ai l’impression que l’auteur n’a pas délaissé certains poncifs dans ce mélange de western, films de sabre et polar comme par exemple un héros très "Eastwoodien" et des méchants vraiment méchants. Une semi déception en somme.
Fiches auteurs Jimmy Palmiotti a débuté sa carrière comme encreur chez Marvel et DC. Au début des années 90, il crée avec son pote Joe Quesada la maison d’éditions Event (Ash, Painkiller Jane). Fin des années 90 débute l’aventure Marvel Knight, toujours avec Quesada. Alors que celuici devient éditeur en chef de la maison des idées, Palmiotti prend des distances avec les deux grands éditeurs et crée le label Black Bull dont est tiré ce récit. Scénariste de nombreuses séries, il vient de signer un contrat d’exclusivité avec DC comics. Phil Noto s’est d’abord fait connaître en signant de nombreuses couvertures pour certains comics book comme Birds of Prey (chez DC). Il est le premier à suivre Palmiotti dans l’aventure Black Bull en dessinant la mini série Beautiful Killer. Il a aussi signé les dessins de deux mini séries sur les Danger Girls chez Wildstorm. gbasik
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BATTLE HYMN!: L’ESCADRON DES ÉTOILES #1 Auteurs : Clay Moore et Jeremy Haun Editeur : Bamboo Editions dans la collection Angle Comics Date de parution : Septembre 2006 Prix : 14 euros Nombre de volumes disponibles : 1 volume L’histoire L’Amérique. 1944. Au début de l’ère atomique, des êtres disposant de superpouvoirs apparaissent. Un homme artificiel Un être mi-humain mi-poisson. Un combattant à la super vitesse. La presse aussitôt s’empare du phénomène. Patriotisme et optimisme sont de rigueur dans une campagne de presse parfaitement orchestrée par Washington. Avec de tels soldats, la victoire de l’Amérique et de ses alliés sur les forces de l’Axe semble acquise. Et pourtant, les choses ne sont pas aussi simples. Jalousies, orgueil, méfiance des services secrets, trahisons et cynisme sont au rendez-vous. Le premier groupe de super héros sous
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les drapeaux survivra-t-il assez longtemps pour monter au front ? (Sources : Amazon) Mon avis Coïncidence ou effet de mode, après avoir critiqué New West qui est vraiment un hommage aux films de westerns, films de sabres et autres polars, voici que je suis en train de vous parler d’une mini-série hommage aux comics des années 30. Enorme clin d’œil aux Invaders de Roy Thomas avec une certaine touche de modernité (et de cynisme) à la
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Annual 2007 Guild Mag 17 U l t i m a t e s ce bouquin n’est pas original mais extrêmement plaisant. Clay Moore nous présente des super héros avec des motivations propres qui ne sont pas forcément celles que l’on peut attendre de personnages soit disant lisses et pourvus d’un gros sens moral. Les lecteurs adeptes d’un style old school seront forcement déçus, mais pour ceux qui, comme moi, pen sent que le monde n’est pas que en noir et blanc, n’hésitez pas. Et en plus Jeremy Haun (le dessinateur) est vraiment bon, ce qui ne gâche rien.
Fiches auteurs Clay Moore, après avoir exercé des fonctions éditoriales chez l’éditeur Image, a décidé de se consacrer à l’écriture. Son premier coup d’essai, le privé d’Hawaï, fut un coup de maître et eut d’excellentes critiques de la profession et des lecteurs. Après ce présent ouvrage, Moore écrit pour Oni Press la série The Leading Man avec son compère Haun. Jeremy Haun est lui aussi un nouveau dans le monde des comics. Outre Battle Hymn, il est aussi connu pour avoir reprit la série Desperados (crée par Cassaday) chez l’éditeur IDW. En tout cas son style ne laisse pas indifférent car Marvel vient de l’appeler pour dessiné le one shot Captain America/Iron Man, Casualités of War, écrit par Christos Gage. gbasik
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SALON DE LA BD A AUVERS-SUR-OISE Le 31 mars et le 1er avril c'était la 4ème édition du SALON DE LA BD à Auvers-surOise (95-Val d'Oise). Bah ça pouvait pas être pire qu'Angoulême du coup même si c'était à côté on avait décidé de skuater chez un pote pour se refaire pour être sur place. Ce salon était animé de trois expositions: * "La BD dans la philatélie" * Jean-Claude Mézières * "Le 5ème élément" Ce salon comme tout salon de province, on en fait vite le tour (si ce n'est un sac rempli de BD à pas chère, que je complèterais aujourd'hui par une brocante à Charenton), mais en l’agrémentant d’une petite soirée agrémentée de bons films (Bloody Malorie entre autre, Ken le survivant le film live aussi..)et vous obtenez un petit week-end bien sympa entre potes. La 5ème édition du salon de la BD aura lieu le samedi 5 & le dimanche 6 avril 2008. Entrée : 3! - Week-End : 4! - Gratuit pour les moins de 12 ans.
Beyonder
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Annual 2007 Guild Mag 17 HOLLYWOODLAND
Réalisateur : Allen Coulter Date de sortie : 3 Janvier 2007 Nationalité : Film américain Acteurs : Ben Affleck, Diane Lane, Adrien Brody
Genre : Thriller Durée : 2 h 6 min
L’histoire 16 juin 1959, l’acteur incarnant Superman au petit écran, George Reeves est retrouvé mort chez lui. Tout porte à croire qu’il s’est suicidé mais un détective privé va reconstituer les dernières années de l’acteur pour établir la vérité. Mon avis Le film tourné comme un polar s’articule autour de la quête de vérité du détective incarné par Adrien Brody (Oscar et César du meilleur acteur pour Le pianiste) et les dernières années de l’acteur George Reeves (Ben Affleck plus connu pour ses mauvais choix artistiques) qui a mené une vie dissolue. Quand on regarde un film, la première chose à se demander c’est de définir le potentiel du scénario. Là, la période et le milieu hollywoodien pouvaient faire office d’élément fédérateur. Hélas le film s’appesantit sur cet acteur raté, connu uniquement pour son rôle de Superman avec des faux muscles et son suicide mystérieux. Le réalisateur a à coeur de disséquer toute
magie dans ce cinéma et à nous présenter un acteur pitoyable, qui n’a eu son rôle que grâce à sa relation avec la femme du président de la MGM. Le film tourne rapidement en rond et seules les bravades du Superman en noir et blanc relancent l’intérêt._Les personnages finissent par ressembler aux stéréotypes de l’époque et Brody ne s’en sort pas mieux avec son détective miteux. En me renseignant sur le réalisateur je me suis aperçu qu’il n’avait fait que des épisodes de séries TV (Les Sopranos, Rome, Sex & The City...). Comme quoi ce sont 2 métiers différents. En conclusion, ne perdez pas votre temps à regarder ce film. Sinon désolé Ben mais tu n’as toujours pas réussi à redorer ton blason malgré ton investissement dans ce film (il avait pris du poids pour ressembler au modèle). Thanos
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JACQUOU LE CROQUANT Réalisateur : Laurent Boutonnat Origine : France Date de sortie : janvier 2007 Durée : 2 h 30 Genre : aventure Avec : Léo Legrand, Gaspard Ulliel, Marie-Josée Croze, Albert Dupontel
C’est sur les riches terres du Comte de Nansac, noble périgourdin qui n’a pas tiré les leçons de la Révolution Française, que vivent Jacquou et ses parents. Vers 1815, la vie est rude pour les métayers français. Sans aucun espoir d’amélioration de leurs conditions de vie, l’esprit de révolte coule dans leurs veines. La repression des nobles est quasi permanente et la vie d’un serf ne vaut rien. Le minimum vital est tout juste assuré. Jacquou, seul enfant de la famille, voit abattre son maigre chien devant lui par les hommes du Comte dont la cruauté et l’injustice conduisent son père à riposter. Il ne lui reste plus qu’à s’enfuir et mourir pour éviter le bagne. Sa pauvre mère restée seule pour élever son enfant,
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ne survivra pas à cette situation. Alors, devenu orphelin, Jacquou a la chance d’être recueilli par le bon curé Bonal qui va l’aider à s’accomplir. Lui, le croquant, que l’enfance n’a pas épargné, rejette cette classe aristocratique dominante qui nourrit sa volonté de combat pour la justice. A l’adolescence, le coeur du jeune homme est pris par une jeune paysanne qu’il connaît depuis de longues années. Mais la fille cadette du Comte que Jacquou a sauvé dans son enfance est loin d’être insensible à celui à qui elle doit la vie. Cette fugitive relation sera réprimée sans merci par Nansac (pas de ça chez
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Annual 2007 Guild Mag 17 nous...). Tout est dit ! Tiré du roman éponyme d’Eugène Le Roy, cette version cinématographique succède au feuilleton télévisé des années 60 qui connut en son temps un immense succès. Léo Legrand (Jacquou enfant) et Gaspard Ulliel jouent leurs rôles à merveille et nous font oublier le temps qui passe (2 h 30). Albert Dupontel, à mille lieux de Bernie, est un père sublime. Il donne toute sa force au personnage. Les décors, les costumes et la musique portent le film et dépoussièrent la série TV réalisée en noir et blanc.
J’ai beaucoup aimé ce film car il évite la sensiblerie. Il rend crédible le combat pour la vie et donne une couleur réaliste à l’arrogance des possédants. Il marquera le cinéma français pour son extraordinaire qualité d’images. Laurent Boutonnat signe là un petit chef d’oeuvre... qui en appelle d’autres. Des croquants à consommer sans modération ! Scarboro
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LA VIE DES AUTRES
Réalisateur : Florian Henckel von Donnersmarck Origine : Allemagne Date de sortie : 31/01/2007 Durée : 2 h 17 Genre : Drame psychologique Avec : Thomas Thieme, Martina Gedeck, Ulrich Mühe
En 1984, à Berlin Est (République Démocratique Allemande), Gerd Wiesler, un officier de la police politique (Stasi), surveille un écrivain de pièces de théâtre Georges Dreyman bien vu de l’autorité en place. Ce dernier partage sa vie avec une actrice de renom et fréquente discrètement l’intelligentsia et quelques opposants. Les principaux héros de ce film sont loin d’imaginer qu’ils sont au cœur d’une histoire d’espionnage ayant pour origine une simple intrigue amoureuse orchestrée par le ministre de la culture qui veut éliminer l’écrivain. Au fur et à mesure qu’il surveille Dreyman, Wiesler découvre un monde artistique, progressiste et ouvert sur le monde auquel il devient peu à peu sensible. Célibataire, Wiesler mène une vie insipide et ses écoutes permanentes du couple lui donne le sentiment de faire partie de leur vie. La machination sordide organisée par les plus hautes autorités de l’état entraînera un changement de comportement de la part de Wiesler surtout au moment où plusieurs drames se produisent impliquant les amis les plus proches de l’écrivain.
de maître, un thriller politique d’une très grande qualité psychologique. Film ou documentaire sur la Stasi, La vie des autres analyse avec précision un monde totalitaire qui brise les vies, manipule les hommes et les détruit à petit feu. C’est d’ailleurs un article passé à l’Ouest dans le Spiegel qui provoquera l’ultime oppression dont vont souffrir les protagonistes. L’article traitait du nombre croissant de personnes suicidées dans un pays satellite de l’URSS qui voulait être plus "démocratique" que l’état d’où venait l’exemple . Après Good Bye Lenin, le cinéma allemand fait une démonstration époustouflante de sa qualité et d’une présence effective sur la scène internationale. Le film est présenté en version originale (allemande) soustitrée. Ce n’est pas gênant bien au contraire, cela crédibilise à fond le sujet et son environnement. Ach so, erwarten sie nicht langer ! Scarboro
Florian Henckel, le réalisateur, a construit d’une main
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Annual 2007 Guild Mag 17 SHINOBI
Réalisateur : Ten Shimoyama Origine : Japonais Durée : 1h45 Avec : Yukie Nakama, Lily, Kippei Shiina
Date de sortie : 16/05/2007 Genre : Aventure
L’histoire En 1614, au Japon, le Shogun, sur le point de quitter ses fonctions, souhaite mettre un terme à la rivalité entre deux clans de ninjas, des shinobis, véritables armes humaines, qui vivent reclus dans les montagnes, dans des villages cachés. Il demande aux deux chefs des clans Iga et Koga de désigner leurs cinq meilleurs guerriers qui s’affronteront dans un combat à mort dont l’issue permettra de désigner l’héritier du royaume. A la tête de chaque équipe, se retrouvent Oboro et Gennosuke, qui s’aiment en secret depuis longtemps. Mon avis Je n’ai pas vu passer l’heure 45 que ce film a duré, emportée par une histoire certe pas originale mais bien retranscrite et interprétée. C’est un film à petits moyens qui s’assume et qui ne s’en sort pas si mal.
Bien sûr, les effets spéciaux en patissent, le maquillage des acteurs n’est pas toujours de très bon goût, surtout quand on a à faire à une espèce de mélange entre le méchant des Bioman, M. Vampire et Raiden de Mortal Kombat. Mais d’autres personnages compensent largement, comme l’héroïne, très touchante. On est loin d’être perdu ou surpris tant on a l’impression de déjà connaître les personnages ou leurs archétypes... après tout, ça reste un film de ninjas. Mais la description du contexte historique et le dilemme posé à ces êtres qui se veulent à la fois des armes vivantes et des humains aspirant à une vie normale donnent une dimension particulièrement intéressante à une problématique amoureuse de base vue et re-revue. On évite souvent le cucul, parfois le ridicule, et toujours l’ennui, et c’est l’essentiel. Odessa
***** DIE HARD 4 - RETOUR EN ENFER
Réalisateur : Len Wiseman Origine : Américain Durée : 2h20 Avec : Bruce Willis, Justin Long, Timothy Olyphant
Date de sortie : 04/07/2007 Genre : Action, Policier
L’histoire De longues années après ses dernières aventures, John McClane, devenu père hyper-protecteur d’une ado qui ne veut plus entendre parler de lui, se voit confier la protection et l’escorte d’un jeune hacker, suite au piratage de la Sécurité nationale. McClane met alors le doigt dans un engrenage politico-terroriste où tout se joue désormais sur Internet et via les nouvelles technologies aux quelles il ne comprend pas grand chose. Mon avis Un bon Die Hard bien de chez "eux", dans la digne lignée des trois premiers. On en prend plein les mirettes pendant 2h20 et en plus on se marre. Mention spéciale pour la présence de Kevin Smith qui joue LE geek de service et qui le joue évidemment
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bien. J’ai aussi apprécié le fait qu’on n’entre pas dans un pseudodébat sur "ouais, Internet, c’est le mal, vous avez vu, moi je suis de la vieille école, c’est mieux, d’ailleurs regardez dans quelle merde vous nous avez foutus avec votre Internet..." McClane est bourrin et pas "hype", c’est clair, mais au moins, il n’est pas réac ! Son jeune partenaire s’en sort très bien et ne s’efface pas devant le monstre de comédien que peut être Bruce Willis. Les deux font la paire et ça rend bien. Enfin, même si la plupart des situations sont exagérées (hey, c’est Die Hard...), elles semblent plausibles ou en tout cas compréhensibles et on ne perd pas le fil de l’histoire. Un bon point pour la suite d’une série qui reste culte, pour moi, en tout cas. Odessa
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Annual 2007 Guild Mag 17 STILL LIFE (SANXIA HAOREN)
Réalisateur : Jia Zhang Ke Origine : Chine Durée : 1 h 48 Acteurs : Zhao Tao, Huang Yong, Han Sanming
Date de sortie : 2 mai 2007 Genre : Drame Récomprense : Lion d’Or de Venise
Que reste-t-il du passé lorsqu’une ville se retrouve engloutie par les eaux pour laisser place à un barrage ? Amertume, nostalgie et inquiétude... Qui commande notre destin ? Cela fait seize ans que San Ming n’a pas revu son exfemme et surtout sa fille. Il décide de revenir dans la ville où il a vécu avec elles, Fengje, en amont du barrage des Trois Gorges sur la rivière Chang Jiang dans la province de Hubei. Après avoir travaillé de longues années dans une mine, San est embauché comme démolisseur d’immeubles._La Chine est en pleine révolution économique et les énormes chantiers s’ouvrent dans tous les coins des provinces et des villes. La vie est dure pour les ouvriers mais il faut bien vivre. Ce qui va surprendre et inquiéter San Ming, c’est que le quartier dans lequel il vivait est désormais sous l’eau, en plein cœur du nouveau barrage. Pendant ce temps, dans cette grande ville, Shen Dong, une chinoise recherche un mari disparu depuis deux ans. Elle a besoin de le revoir, ne serait-ce que quelques instants. Elle a une nouvelle pour lui. La Chine qui est en plein essor économique ne recule devant rien : des villages entiers sont détruits, des millions de personnes sont déplacées. Le peuple est résistant mais quelle force représente-t-il face à la volonté toute puissante de l’état et des nouveaux patrons ? La quête parallèle que mènent ces deux êtres est
émouvante car à l’arrivée les destins seront opposés. D’un réalisme étonnant, le film de Jia Zhang Ke documente les différents aspects de la vie chinoise en ce début de nouveau millénaire. A la fois rude et exténuante, la vie des hommes et des femmes qu’on y croise est emprunte de rires et peut-être d’espoir. Les paysages sont grandioses et les images sont cataclysmiques (chantiers de démolition) ou intemporelles (montagnes et fleuve). Au cœur de cette Chine qui construit son futur, les êtres semblent sortis de la révolution industrielle européenne. La lumière brumeuse des images renforce l’idée d’un monde lointain aux contours mal définis (immensité du pays). "Où est ma fille ?" demande San Ming, "au Sud du Sud" répond sa mère. Les chansons d’amour que chante un tout jeune homme dans certaines scènes du film édulcorent la rudesse de certaines séquences. Le cinéma oriental (chinois, hong-kongais, coréen), c’est une bouffée d’intelligence pour le 7ème art... on en redemande ! Scarboro
***** LES SIMPSON - LE FILM Réalisateur : David Silverman Origine : USA Genre : Animation, Dessin animé, Famille, Comédie
Date de sortie : 25/07/2007 Durée : 1h30
L’histoire Springfield subit les affres de la pollution. Tandis que Lisa essaye de lutter contre les gros dégueux qui polluent le lac, son Papounet d’Homer craque pour un cochon au regard larmoyant et fait des bêtises... Estce que Springfield lui pardonnera ? Mon avis Vous avez envie de vous marrer un bon coup ? Filez voir ce film. Bien sûr, si vous suivez la série, même de loin, vous apprécierez encore plus l’humour, les clins d’oeil et la déferlante de gags. Mais pas besoin d’être
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incollable sur le sujet pour profiter, la preuve, je suis loin d’avoir regardé les 20 saisons de la série animée. La recette traditionnelle fait effet : ptite claque à l’Amérique et aux Américains, références cinématographiques multiples, présence de tous les personnages de la série (ou presque). Tout ça efface les quelques longueurs qui séparent les épisodes de la série d’un long métrage. A déguster en VO, ou en VF. Odessa
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Annual 2007 Guild Mag 17 HOT FUZZ Réalisateur : Edgar Wright Origine : Britannique Durée : 2h00 Avec : Simon Pegg, Nick Frost, Bill Nighy
L’histoire Nicholas Angel est un super méga flic de Londres qui met la honte à tout son service tellement il est bon. Bon enquêteur, bon bagarreur, bon tireur. C’est l’élément parfait. Et donc l’élément dont il faut se débarrasser si le reste de la police londonienne ne veut pas passer pour une bande d’incapables._Du coup, notre Nicholas Angel se retrouve parachuté dans le "trou du cul du monde" anglais, en rase campagne, dans un petit village... où il ne se passe rien. Enfin rien... c’est vite dit !
Date de sortie : 18/07/2007 Genre : Comédie, Policier, Action
Mon avis Le réalisateur de Shaun of the Dead (que je n’ai pas souhaité voir, parce que moi, les zombies, c’est pas mon truc, mais qui paraît-il est vraiment tordant) passe au registre policier et signe une belle réussite. C’est bête mais on rit pendant tout le film. Le petit côté british et décalé rappelle de loin la série Chapeau Melon et Bottes de Cuir. Une comédie sans temps morts, à voir... et probablement à revoir ! Odessa
SALON RÉTROMOBILE 2007 Nous vivons dans un pays avec une forte identité automobile. Même moi qui ne suis pas à l’affût des derniers modèles sortis j’ai quelques connaissances dans le domaine. Quand on m’a proposé d’aller visiter le salon Rétromobile, j’y suis allé comme une simple sortie dominicale. Le salon se déroulait au parc des expositions de Versailles (là où on montre les vaches) sur un étage. Les voitures sont sagement exposées, bien astiquées derrière des barrières ou au contraire accessibles. Point positif il n’y a pas foule et on peut admirer en toute quiétude les belles quatre roues. Le salon fait la part belle aux voitures de prestige. S’y côtoient des Jaguar, des Hispano-Suiza ou des Talbots-Lago. Dans le registre des voitures « populaires », la DS Citroën est vraiment la star... et c’est la seule. C’est le grand regret de ce salon. Il n’y a pas assez, à mon goût, de modèles anciens de ces voitures de « monsieur tout le monde ». Car l’un des plaisirs des visiteurs es t de contempler leurs anciens véhicules ou ceux avec lesquels ils partaient en vacances avec leurs parents. C’est dommage car Rétromobile touche la fibre de la nostalgie et là c’est un raté. Autre
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déception : l’inaccessibilité des voitures vendues par la célèbre maison aux enchères Christie’s [1]. Etaient même présentes d’anciennes voitures de formule 1. Au détour d’une allée, toute une section est consacrée aux balbutiements de la motocyclette. Plus loin nous arrivons aux pièces détachées qui n’intéressent qu’une partie restreinte des visiteurs. Des vêtements très rétro attirent l’œil puis on finit sur les modèles réduits qui ont un certain succès. Au bilan de ce salon, je dirais qu’il est intéressant de le voir une fois mais qu’il est dommage qu’il n’exploite pas tout son potentiel. Mais par sa taille restreinte, il est une agréable sortie du dimanche après-midi même si le tarif de 12! me paraît un peu excessif. [1] Christie’s qui a d’ailleurs fait de bonnes affaires à ce salon.
Thanos
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Annual 2007 Guild Mag 17 TRÉSORS ENGLOUTIS D’EGYPTE
496 pièces archéologiques sont exposées sous la verrière restaurée du Grand Palais entre le 9 décembre 2006 et le 16 mars 2007 Métro : lignes 1, 9 et 13 : station Champs-Elysées-Clemenceau ou Franklin-Roosevelt Bus : lignes 28, 32, 42, 49, 72, 73, 80, 83, 93 Horaires : Tous les jours, sauf les mardis, de 10h à 20h, le mercredi de 10h à 22h. Tarif : 12 !
Héracléion, Canope et une partie d’Alexandrie ont été englouties par la mer au cours du temps renfermant des trésors inimaginables. Grâce à l’archéologue sous-marin français Franck Goddio et son équipe, une partie de ces richesses ont été ramenées à la surface et font désormais l’admiration de tous. Lieu : Galeries Nationales du Grand Palais Entrée Clémenceau - 75008 Paris (01 44 13 17 17). Accès L’Égypte ancienne a toujours fasciné par sa richesse, son haut niveau de développement politique, artistique, commercial et religieux. Cette splendeur fit des envieux et entraîna de nombreuses tentatives de conquêtes de la part des civilisations environnantes. Les Perses, les Grecs, les Romains, les Byzantins et les Arabes se succédèrent dans ces combats et l’Égypte devint au fur et à mesure une succession de couches de civilisations variées qui a su malgré tout sauvegarder un patrimoine culturel de premier plan. L’exposition offre aux yeux des visiteurs une multitude d’objets (poteries, bijoux, sculptures...), de cartes et de maquettes reconstituant les grandes citées englouties (Héracléion, Canope et Alexandrie). De nombreux écrans de télévision projettent des reportages sur les expéditions menées par l’imposante équipe de Frank Goddio constituée d’archéologues, de numismates, d’égyptologues, d’ingénieurs, de cameramen et de photographes. La mer Méditerranée et le Nil sont les éléments liquides qui ont permis de sauvegarder bien involontairement les précieux éléments du patrimoine, nous permettant aujourd’hui de les admirer et de mieux comprendre ce passé prodigieux.
de la représentation des souverains ou des dieux contribuant ainsi à rendre concret et plus près des humains ce qui reste du domaine de l’imaginaire dans bien d’autres sociétés. La verrière du Grand Palais est un gigantesque et impressionnant écrin pour ces joyaux retrouvés qui appartiennent à l’Égypte mais également à l’histoire toute entière de l’Humanité. Si pris par vos occupations, vous n’avez pas le temps d’aller faire un tour dans la Vallée du Nil, faites un saut au Grand Palais vous serez émerveillé tout comme je l’ai été (l’audio guide permettant de vous accompagner à travers les dédales des salles de l’exposition est très bien fait).
Les imposantes statues de 5 mètres de haut d’un couple royal et celle de Hâpy (dieu du Nil) ainsi qu’une stèle de 2 m sculptée de hiéroglyphes sont parmi les objets de l’exposition qui m’ont le plus impressionné. Avec ces sculptures, nous sommes au plein cœur de l’Égypte ancienne et de sa magnificence. Les Sphinx d’Alexandrie (coiffés du némès) rappellent l’importance
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Annual 2007 Guild Mag 17 RENÉ LALIQUE (BIJOUX D’EXCEPTION 1890-1912)
Exposition du 7 mars au 29 juillet au Musée du Luxembourg
Après avoir été formé à l’Ecole des Arts Décoratifs de Paris et fait un séjour à Londres pour parfaire son apprentissage, René Lalique reprend un atelier de bijoutier dans Paris. Il dessine pour plusieurs grands joailliers européens. C’est le début de la reconnaissance et du succès. Lieu : Musée du Luxembourg - 19 rue de Vaugirard - 75006 Paris (01 45 44 12 90) Métro : Saint-Sulpice, Odéon / RER B : Luxembourg Autobus : 84, 58, 89 Horaires : le musée est ouvert au public tous les jours .Mardi, mercredi, jeudi, samedi de 10h30 à 19h .Lundi, vendredi de 10h30 à 22h .Dimanche et jours fériés de 9h à 19h Tarif : 10 ! Siegfried Bing, important collectionneur et marchand d’art, promoteur de l’Art Nouveau, et le peintre Alfons Mucha deviennent les amis et conseillers de René Lalique. Son atelier parisien prend de l’essor et sa réputation touche le monde des arts, du spectacle et de la finance. Sarah Bernhardt, célèbre tragédienne devient l’une de ses plus fidèles clientes. Toutes les têtes couronnées européennes font appel à lui. René Lalique est un créatif qui applique son art à tous les objets : bijoux, sculptures, éventails, papiers peints, vases... Il utilise des matériaux riches et/ou insolites : émail translucide, or, pierres précieuses, perles, ivoire, écaille, corne... Il est au coeur de l’art nouveau et ses œuvres s’inspirent de la nature (fleurs, animaux) mais également de la Femme qui est le destinataire essentiel de son œuvre. Lalique participe à l’Exposition Universelle de 1900 où il présente pour la première fois des bijoux en verre de cristal transparent. Puis, il part exposer aux Etats Unis où il rencontre de riches collectionneurs qui contribueront au rayonnement de ses œuvres dans le monde. En 1907, René Lalique sort son premier flacon pour un
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parfum. C’est une révolution pour l’industrie du parfum qui voit ses fragrances proposées dans de riches contenants, un complément de luxe. A partir de 1908, l’artiste se consacre à l’art du verre. Il réalisera avec ce matériau certaines des plus belles pièces au monde. Il décore des hôtels, des paquebots de croisière, des boutiques, des appartements privés. René Lalique meurt à l’âge de 85 ans en laissant derrière lui une œuvre considérable. Il a compris avant bien d’autres que le bijou pouvait se travailler avec de nouveaux matériaux sans pour autant le dévaloriser. Il sera suivi plus tard par d’autres qui l’ont considéré comme leur maître à penser. Ce que j’aime chez Lalique, c’est la finesse de son œuvre. Le travail réalisé est d’une délicatesse absolue. Pour moi, il est l’un des grands maîtres de l’Art Nouveau en ce début de 20ème siècle. Sa maîtrise des matériaux me fait penser à l’école horlogère suisse : une précision de la représentation et une recherche permanente de la pureté. Scarboro
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Annual 2007 Guild Mag 17 ARCIMBOLDO (1526-1593)
Exposition du 15 septembre 2007 au 13 janvier 2008 au Musée du Luxembourg Lieu : Musée du Luxembourg - 19 rue de Vaugirard - 75006 Paris (01 45 44 12 90) Métro : Saint-Sulpice, Odéon / RER B : Luxembourg Bus : 84, 58 et 89 Tarif : 11 ! Considéré comme le précurseur du surréalisme, Guiseppe Arcimboldo est un peintre milanais du XVIème siècle connu pour ses portraits composés d’objets, de végétaux et de minéraux. Il a commencé sa vie d’artiste en dessinant des cartons, des tapisseries et des vitraux dans l’atelier de son père. Il est invité à rejoindre la cour impériale autrichienne à partir de 1562. Il peint des portraits avant de devenir le « directeur artistique » de l’empereur Maximilien II de Habsbourg qui est un passionné de science. Il aura en charge la décoration de théâtre, l’organisation de cérémonies et de fêtes. C’est très certainement la peinture nordique (J. Bosch) et plus encore Léonard de Vinci qui furent l’inspiration essentielle d’Arcimboldo. Son œuvre : Outre les portraits de membres de la cour impériale (l’archiduchesse Marguerite), Arcimboldo a réalisé des séries intitulées « les saisons » (1573), les « quatre éléments » (1580)... Il s’agit de portraits composés d’éléments naturels liés au thème : l’été représente un personnage dont les éléments sont des fruits, des légumes et des feuilles. Flore est entièrement faite de fleurs. Il a également peint des natures mortes au premier regard, qui sont en réalité des portraits si on les pose
au dessus d’un miroir (le Cuisinier, 1570 - la Corbeille de Fruits, 1590). Ce que j’aime chez ce peintre, c’est la richesse de l’imagination et de la composition. Tous les traits de peinture sont entièrement dédiés aux éléments de la nature. A aucun moment, il ne s’agit de peinture d’être humain et pourtant, on ne voit que cela. Quelle force de persuasion. Lorsque l’on regarde l’un de ces portraits, il faut trouver la bonne distance : trop près, on ne voit que les fruits, trop loin, on ne voit que le portrait. A la bonne distance, on hésite. Un peu comme pour un hologramme. Un parcours ludique « spécial enfants » invite les plus jeunes à une découverte initiatique. On a un peu l’impression d’être dans un jardin d’enfants... un jardin avec des fruits, des légumes et des fleurs qu’Arcimboldo a préparés spécialement pour cette rencontre avec les français environ 450 ans plus tard. Ne ratez pas cette expo, c’est la plus originale du moment ! PS : l’audioguide est très bien fait Scarboro
***** DESIGN CONTRE DESIGN, DEUX SIÈCLES DE CRÉATION
Exposition du 26 septembre 2007 au 7 janvier 2008 au Grand Palais (Paris)
Lieu : Galeries Nationales du Grand Palais Entrée Clémenceau - 75008 Paris (01 44 13 17 17). Accès Métro : lignes 1, 9 et 13 : station Champs-Elysées-Clemenceau ou Franklin-Roosevelt Bus : lignes 28, 32, 42, 49, 72, 73, 80, 83, 93 Horaires : Tous les jours, sauf les mardis, de 10h à 20h, le mercredi et vendredi de 10h à 22h. Tarif : 10 ! Présentation de créations artistiques destinées à l’environnement domestique (chaises, tables, placards, lampes...) dont la particularité est la recherche absolue d’une forme, d’une couleur, d’une fonction. Ces objets sont exposés de façon thématique. Avec l’exposition Design contre Design, les Galeries Nationales du Grand Palais nous offrent une superbe rétrospective de la création artistique allant de la fin du 19ème siècle à nos jours. Le Design que l’on peut traduire par le « bien dessiné » a de nos jours une connotation tendance. L’objectif du créateur (ou designer), c’est réaliser un objet qui sorte de l’ordinaire avec des lignes pures,
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droites, géométriques ou courbées qui ne laisse pas l’œil insensible. Les sources d’inspiration des artistes sont issues de la flore, de la faune ou de divers objets récupérés. Les 200 pièces qui ont été retenues pour l’occasion font partie de l’environnement domestique (ou presque).
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Annual 2007 Guild Mag 17 Van Lieshout (2004), un banc en forme d’iceberg de Zaha Hadid (2003) et le Fantasy Landscape de Verner Panton (1970) pour n’en citer que quelques uns. J’aime cette exposition car elle représente pour moi le meilleur de l’homme, son esprit créatif. Le choix des éléments exposés est judicieux, il mêle à la fois l’invention fine et sensible et la création démesurée. L’audio guide est très bien fait et il n’y a pas foule, ce qui est reposant. Je ne peux également dissocier le mot Design de Jacques Tati qui a su montrer dans son film Mon Oncle tout ce que l’homme peut faire de beau ou de laid (mais là, c’est vraiment une question de goût). Si vous aimez l’insolite et l’extra ordinaire, cette exposition est un lieu idéal pour vous faire rêver. Scarboro
Avec le fauteuil rose (anonyme anglais du milieu du 19ème siècle), nous avons là une recherche absolue de fusion entre la nature et le quotidien de l’homme (la rose devient fauteuil). La rose rentre dans la maison avec une fonction différente de celle dont on a l’habitude. L’énorme bar chat polymorphe de François Xavier Lalanne (1968) est une gigantesque desserte en laiton (voir photo en fin d’article) Quand il s’agira de créer autour du corps humain, André Groult en 1921 proposera deux chiffonniers anthropomorphes (l’homme et la femme) dont les formes arrondies ou plus droites rappellent étrangement les silhouettes humaines. Plusieurs grandes œuvres occupent une bonne partie des salles du Grand Palais : la Womb house de l’atelier
***** MONKEY!: JOURNEY TO THE WEST Monkey : Journey to the West Théâtre du Châtelet du 26 septembre au 13 octobre 2007 Quand j’ai découvert pour la première fois l’affiche de Monkey, j’ai pensé que Jamie Hewlett avait juste été embauché pour dessiner l’affiche d’un spectacle de l’Opéra de Pékin de passage à Paris. J’ai trouvé ça plutôt pas mal. De plus, il était visiblement basé sur la légende du Roi des Singes, grand classique chinois qui a marqué mon imaginaire enfantin ayant eu la chance de voir des films animés chinois retraçant ses aventures. Sun Wukong est un singe impulsif et irrespectueux qui prend ce qu’il veut quand il veut. Et là, il veut l’immortalité tout de suite sans plus attendre. Et pour ce faire il retourne mer et ciel, mettant les pieds dans le plat et n’hésitant pas à soutirer ce qu’il veut des plus grands guerriers comme des sages les plus vénérables. Mais quand il ruine un banquet au Royaume Céleste, c’en est trop. Bouddha en personne se voit dans l’obligation de le remettre à sa place. 500 ans. Et on va voir s’il se calme... Assagi mais pas forcément plus sage, il se voit confier la mission d’accompagner le jeune moine Tripitaka dans sa quête des Saintes Ecritures en Inde, à l’Ouest pour ceux qui ont du mal à suivre. Nous avons donc une légende chinoise, interprétée par des chanteurs, danceurs et acrobates chinois, en langue chinoise, mise en scène par Chen Shi-zheng qui, vous vous en doutez, n’est pas tout à fait eud’chez nous... Mais Damon Albarn et le sus-cité Hewlett - les
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têtes pensantes respectivement audio et visuelle du groupe fictif Gorillaz - mettent plus que leur grain de sel dans ce projet. Hewlett livre l’identité graphique (décors, costumes et masques). Et Albarn compose la bande son. y’a quelqu’un ? Et le résultat est à l’image de ce récit picaresque et mystique : à la fois respectueux et impertinent. Pour peu que vous ne soyez pas génés par un singe légendaire en survet’ (plus jaune-orangé que sur la photo) ou par les sonorités mélant pop indé et mélodies traditionnelles, la sauce prend à merveille et réhausse un spectacle magnifique à mi-chemin entre l’opéra et le cirque dont les Chinois ont le secret. Le seul bémol est à poser au niveau de l’organisation du théâtre du Châtelet où les 4 ou 5 dernières rangées de places d’orchestre sont totalement privées de la moitié supérieure d’un spectacle en grande partie aérien. Personnellement, je ne vois pas l’intérêt de vendre de telles places, auxquelles nous n’avons pu échapper que par la feinte. Certains d’entre nous ont pu squatter des sièges inocuppés plus avancés alors que d’autres sont carrément allés s’installer sur le sol des allées. Je n’ose même pas penser à quel point le spectacle nous aurait été lamentablement gâché si nous étions restés à notre place... Je regarde le calendrier et à l’heure où j’écris ces lignes, la dernière se déroule demain. Donc cette chronique ne vous servira que pour guetter une éventuelle sortie en DVD voire une diffusion sur Arte. Mais franchement, c’est con vous auriez dû venir... Mollo
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