Guild Mag 5

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Edito 10 ans qu’un monument de la musique nous a quittés pour entrer dans la légende. Tout débuta en 1985 quand Kurt Cobain crée la chanson Downer (disponible seulement plus tard sur l’album Bleach). Avec le temps, son groupe prendra divers noms : Skid Row, Bliss, Ted Ed Fred, Pen Chap Chew, Throat Oyster, Windowpane mais c’est Nirvana qui restera le nom qui le fera entrer dans l’histoire.

En 1991 Nirvana sort l'album Nevermind avec un premier tirage de 50 000 exemplaires. Le succès de Teen Spirit oblige à rééditer l’album (en effet il se vend à plus de 400 000 exemplaires par semaine). Cependant cette notoriété ne permettra pas à Kurt Cobain de faire ce qu'il veut. Ainsi en 1992, lors des Videos Music Awards de MTV, la chanson Rape Me sera censurée. Toutefois, malgré la provocation du titre Rape Me (Viole moi) il ne faut pas oublier que le groupe participa à un concert au profit des femmes violées pendant la guerre en Bosnie. Après une première overdose d'héroïne en 1993, alors que l’année d'avant il avait entamé une cure de désintoxication, Kurt Cobain n'échappa pas en 1994 à une autre overdose qu’il s’infligea volontairement après avoir rédigé une lettre d'adieu. C’est donc ce mois-ci que nous rendrons hommage à la disparition de cette légende qui défraya les chroniques mais qui marqua aussi le monde de la musique. Ainsi nous vous conseillons de lire notre numéro 5 du Guild-Mag avec en musique de fond Nirvana... Tout compte fait, je ne pense pas que l’on puisse faire un pogo et lire en même temps. Le mieux, c’est que vous écoutiez ce groupe mythique après avoir découvert :

- tout ce que vous avez toujours rêvé de savoir sur Superman : look up to the sky ! (page 2) - un Poème de Magic Steffie (page 3) - Elizabeth George et ses polars (page 3) - les deux dernières parties de notre nouvelle concoctée par June Maker (page 4) - pourquoi faites-vous des blagues et mangez-vous du chocolat en avril ? (page 5) - découvrez deux scénaristes américain : Fabian Nicieza (page 6 et 7) et Kurt Busiek (page 8) - Starsky et Hutch sur grand écran (page 9) - Combien de temps encore les professeurs accepteront-ils que leurs élèves leur manquent de respect ? Battle Royale répond à cette question (page 10) - les nouvelles aventures de Miss Hulk (page 12) - notre incontournable Pin Up du mois (page 11) Je vous souhaite une bonne lecture, et n'hésitez pas à nous faire part de vos commentaires ou de vos articles à forumverse.info. La Rédaction


"Look, up in the sky… It’s a bird ? It’s a plane ? NO ! It’s SUPERMAN !" Phrase emblématique de l’homme d’acier, tel un oiseau dans le ciel, Superman va de nouveau truster les meilleures ventes de comics de 2004 avec l’arrivée entre autres d’auteurs comme Brian Azzarello, Greg Rucka, Lee Bermejo et surtout Jim Lee, qui après Batman, va s’attaquer une nouvelle fois à un personnage phare de l’univers DC.

Le buzz est tel que les plus folles rumeurs courent sur les arcs à venir. Les trois séries Superman (Action Comics, Adventures et Superman) auraient trois ‘continuités’ différentes. Dans l’une, Lois Lane (LE grand amour de Superman depuis ses débuts) serait morte (dans la série Superman par Azzarello et Lee). Dans une autre, elle serait vivante mais ne serait pas mariée à Clark Kent (dans Adventures par Rucka et Matt Clark) tandis que le contraire serait de mise dans Action Comics (par Chuck Austen et Ivan Reis). Ces trois Superman se rencontreraient un an plus tard, dans un final détonnant. Attention, ces rumeurs ont déjà été démenties, mais on ne sait jamais… Il y a quatre ans déjà, les séries Superman ont déjà fait parler d’elles à l'occasion d’un remaniement éditorial audacieux. En effet, le big boss de DC, voyant que les séries Superman ne se vendent plus vraiment, décide de ne plus conserver l’équipe en place. Joey Cavalieri, l’éditeur d'alors est débarqué et est remplacé par un petit nouveau qui monte, Eddie Berganza. Les auteurs qui étaient en place depuis une dizaine d'années (depuis la fameuse "mort de Superman"), Dan Jurgens et Louise Simonson, sont aussitôt remplacés par des scénaristes plus dans l’air du temps, Jeph Loeb tout frais sorti de Superman For All Seasons avec Tim Sale qui raconte les premières aventures de notre héros sous un point de vue différent, et, plus étonnant, le scribe Joe Kelly, connu pour avoir été un poulain de l’écurie Marvel, avec des séries comme Deadpool et X-Men. Ce remaniement scénaristique est aussitôt suivi d’une petite révolution artistique, c’est l’occasion de voir des nouvelles têtes, des dessinateurs auxquels on n’aurait jamais pensé pour dessiner la courgette bleue. Ainsi, Ed Mc Guinness, dessinateur au style cartoon rejoint Jeph Loeb sur Superman, et German (prononcer Herman) Garcia prend les rênes artistiques d’Action Comics avec Joe Kelly. C’est aussi l'occasion de voir une

amélioration dans les couleurs, Wildstorm FX s'occupant désormais de tous les titres. Entre fin 1999 et début 2004 (juste avant l’arrivée des nouvelles équipes), on peut compter quatre grandes phases dans l’évolution des titres estampillés Superman. Tout d’abord, entre octobre 1999 et décembre 2000, une phase d’essai, où tous les auteurs font joujou avec leur nouveau jouet, voient ce qu’ils peuvent et ne peuvent pas faire, il y aura quelques ratés. Ensuite entre janvier et août 2001, on peut remarquer qu’ayant pris leurs marques, les auteurs remanient de fond en comble les origines de notre héros et remettent en cause le statut quo notamment avec l’évènement de 2001, ‘Our Worlds At War’. Entre septembre 2001 et décembre 2002, on peut remarquer que les auteurs commencent à développer des arcs indépendants des autres séries, on y voit Superman vivre les conséquences d’OWAW. Enfin, entre début 2003 et début 2004, on sent vraiment que les auteurs en place sont sur le départ, c’est l’occasion pour eux de s’amuser avec Big Blue tant qu’il est encore temps. Les séries sont complètement indépendantes les unes des autres, et tout est fait pour préparer le terrain à Jim Lee et compagnie. Ce dossier sera logiquement divisé en quatre parties, et je m’attacherai non pas à faire un résumé épisode par épisode (il y a plus de 200 comics estampillés Superman sortis pendant la période donnée, ça fait un petit peu beaucoup), mais plutôt à voir les grandes évolutions, les évènements marquants, les épisodes intéressants. C’est également l'occasion de dresser un petit bilan après quatre ans de lecture juste avant le grand remaniement prévu pour avril 2004. Durton A suivre dans la chronique hebdomadaire de Durton


Bonjour petite fille,

Tu es née sachant que tu vas mourir. Comme tous les autres, tu vas grandir, Comme tout le monde, tu vas découvrir. Découvrir que ce monde est trop triste pour toi. Toi, petite, qui est pleine de joie. Tu découvriras le vrai monde, ce monde insignifiant Et là, s’arrêtera ton rire insouciant. Et comme moi, tu deviendras mélancolique ; Comme moi, tu demanderas juste un peu d’amour et de gaieté. Adieu petite fille, Tu ne m’as pas laissé le temps de te le dire. Tu as découvert ce monde et tu es partie. Partie, sans un mot, juste pour fuir. Petite, pourquoi ne m’as-tu rien dit ? Je t’aurais aidé, j’aurais essayé De faire revivre ton petit cœur blessé. Et même si tu n’es plus de ce monde, Sache que je garderais Comme un souvenir Ton plus beau sourire. Magic Steffie

A la découverte d’un écrivain : Elizabeth GEORGE

Elizabeth George est un écrivain américain. Elle écrit des romans policiers. Les personnages de ses livres sont un homme (l’inspecteur Lynley) et une femme (le sergent Havers) radicalement différents tant au niveau social qu’au niveau de leur caractère. Ce mélange est explosif. En effet, que ce soit dans Enquêtes dans le brouillard ou dans les Cérémonies barbares, les membres de ce duo voient chacun les choses d’une manière différente.

Elizabeth George rend une enquête policière passionnante tout en nous parlant des vies privées du sergent et de l'inspecteur. Par conséquent, les enquêteurs restent humains. Cela a pour effet sur le lecteur de les rendre plus sympathiques. Pour résumer, si vous cherchez à passer un bon moment avec une enquête policière, ouvrez un livre d’Elizabeth George. Bonne lecture

L’auteur nous fait vivre les enquêtes grâce bien sûr aux indices matériels mais aussi grâce aux pensées des différents protagonistes de l’affaire. En effet, l’écrivain nous communique les pensées des suspects ainsi que des enquêteurs d’une manière assez floue, ce qui a pour résultat de tenir le lecteur en haleine.

Cathy Mini


La boussole Chapitre III

Chapitre IV

Nous sommes lundi, je suis arrivé ce matin chez ma mère. Elle n’a pas l’air de m’avoir pardonné. Moi non plus je ne lui ai pas pardonné de m’avoir mis au monde.

Un cri, ou plutôt un hurlement. Ce cri me glaça le sang, c'était celui d’un enfant. Je me levai en tremblant. Ce cri n'était pas humain ou simplement, il ne l’était plus. La maison dormait toujours. Je descendis sans le vouloir, le cri semblait m’appeler, si bien que malgré ma peur je sortis dehors. C’était la pleine lune. Le cri était encore plus puissant et il venait de la forêt. J’avançai vers lui avec une conviction qui m’effraya moi même.

Je ne lui ai pas adressé un seul mot, je ne peux m’y résoudre. Il y a si longtemps que je n’ai pas parlé. J’ai l'impression d’être fou alors que ce n’est que du désespoir. Le désespoir est-il de la folie ? Je sens toujours de la raison en moi. Ma mère semble plus folle que moi. Elle reste debout dans la maison, stoïque. Elle me fait penser à la tête de cerf accrochée au-dessus de la cheminée, souvenir du grand-père qui était un illustre chasseur. Mon père était également un grand chasseur, il voulait que je le devienne moi aussi. Il était si fier de moi quand je suis monté en ville pour exercer mon travail, mais il est mort en me haïssant et je n’ai aucune culpabilité pour cela, car je ne ressens quasiment plus rien. Demain, il goûtera à la terre qu’il a tant aimée. Il n’y a que le regard vif et monstrueux que ma mère pose sur moi qui indique qu’elle est encore en vie, elle a tellement vieilli…Elle me tue encore plus. Je ne ressens que la honte et le mépris qu’elle éprouve à mon égard. Je veux lui parler, mais les mots ne sortent pas. Résigné, je décidais d’aller voir ma chambre. Les escaliers semblaient plus bas qu’auparavant, mes pieds se heurtèrent plusieurs fois sur les marches. Arrivé en haut, ma chambre était cadenassée. Ma mère avait du la condamner après mon départ. Je m’imaginais tout ce qui était encore à l'intérieur, mais j’eus du mal à me remémorer le visage doux et le sourire d’une petite fille qui passait par la fenêtre pour me dire qu’il était l’heure de sortir pour aller dans la forêt, aujourd’hui maudite. Je partis me coucher dans la chambre d’amis sans manger et n’essayant de penser qu’à l’enterrement de mon père le lendemain, car tout le reste m’était insupportable. Je dormais dans un sommeil paisible, celui qui précède le sommeil profond, quand je fus réveillé par un cri perçant venant de la nuit…

Je savais qui poussait ce cri. Même si cela ne se pouvait, je le savais. Oubliant toujours ma peur, j’avançai jusqu’à me plonger dans les profondeurs de la forêt. Je me rapprochai du cri et je sentis tout autour de moi une hostilité familière. Le cri m’amena, comme je le présentais, au bord de la falaise. Puis soudain, il s’arrêta. Elle était là, devant moi, elle se tenait debout. Elle était trempée. De ses yeux coulait du maquillage noir et de son nez, du sang. Elle pleurait. Je remarquai un détail qui ne m'avait pas frappé à la morgue : autour de son cou une trace de main, une main d’homme qui semblait l’avoir étranglée… Je fus tétanisé, je ne comprenais pas qui avait fait pu lui faire ça. Je tendis ma main vers elle et lui dis : "Qui t'a fait ça ?". Elle mit ses mains sur son ventre rond et se mit à le serrer, comme si elle voulait l’aplatir. Non c’est impossible, je ne pouvais y croire. Pourtant je le savais, cette vérité, je me la cachais. Cela m’avait toujours étonné, elle était tombée enceinte si vite que l’enfant ne pouvait être de moi. A cause de ma stupidité, elle était morte assassinée. Je sentais sur moi son regard rempli de honte et de remords. Je penchai ma tête vers le sol en pleurant quand j’entendis quelque chose cliqueter à mes pieds. Je levai ma tête brusquement, mais elle n’était plus là. Je me réveillai chez moi en pensant à un rêve terrible, mais je ne rêvais plus depuis des années, je m’accusai de folie. Seulement un autre détail me frappa. J’étais dans ma chambre, ma vraie chambre, celle de mon enfance. Le doute m’envahit quand je vis sur la commode à côté de moi, une boussole. June Maker


Deux Fêtes d’avril décortiqué par nos bons soins. Vous saviez comment fêter le 1er avril et Pâques, mais saviez vous pourquoi vous les fêtiez ainsi ? Maintenant vous pourrez étaler votre savoir lors des prochains dîners mondains. Et oui le Guild-Mag est aussi un journal de culture Général (puis ça justifie la subvention qu’on a du Ministère de la Culture).

Poisson d’avril ! Le premier avril est un jour qui se prépare à l’avance. On peut se permettre de préparer un max de blagues au bureau, rien ne nous sera reproché car la tradition veut que toutes les farces soient permises. En France, cette plaisanterie traditionnelle se nomme « poisson d'avril » ; la victime de ces farces est appelée April fool (« idiot d'avril ») en Angleterre et gowk (« dadais ») ou cuckoo (« cinglé ») en Écosse. Cette coutume se perpétue depuis des siècles dans de nombreux pays. Tout débuta en 1564. A cette époque, Charles IX, par une ordonnance, fixa le premier jour de l’année au début de janvier en lieu et place du 1er avril (date qui marquait le début de l’année depuis longtemps). La tradition d’offrir des cadeaux pour célébrer la nouvelle année perdit alors tout son sens, et les cadeaux vides de sens se sont alors transformés petit à petit en blagues. Une autre théorie veut que les « conservateurs » qui ne voyaient pas d’un bon œil ce changement de date furent l’objet des moqueries des progressistes qui leur lancèrent des poissons sur la tête. Mais ces poissons ne sont pas les seules sources du « poisson d’avril ». Saviez-vous qu’à cette période de l’année la terre est, astrologiquement parlant, sous l’influence de la constellation du poisson ? Ou qu’avant, le 1er avril était la date d’ouverture de la pêche…. Bref, parmi toutes ces données, je vous laisse choisir la véritable clé de l’énigme. Ce qui est le plus surprenant avec cette coutume c’est que même les journaux (enfin presque tous), même les plus sérieux, les stations de radio et les télévisions concoctent leur propre « poisson d'avril » pour mystifier leur public. A votre avis quelle information de ce numéro du Guild-Mag est un poisson ?

Lapin de Pâques ! Pâques est une fête du calendrier chrétien qui commémore la résurrection de Jésus-Christ (célébrée l'un des dimanches compris entre le 22 mars et le 25 avril). C’est l’héritage d'une célébration des Grecs de l'Antiquité, fêtant le retour de Perséphone (fille de la déesse de la Terre Démétère) des Enfers à la lumière du jour. Quelque soit la fête, le but est de célébrer de manière symbolique la résurrection de la nature au printemps, après une période de « mort » (l'hiver). Donc, les symboles utilisés pour ces célébrations sont liés aux images associées au printemps. Printemps, renaissance, procréation, fertilité, le lièvre (et oui avant ce n’était pas le lapin de pâques mais le lièvre), le lapin (c’est les allemands qui en on eu l’idée, c'est chez eux que pour la première fois fut associée l’image du lapin à Pâques). Bon, le mystère du lapin étant levé, portons notre attention sur celui de l’œuf de Pâques. Qui du lapin ou de l’œuf est le premier… Euh non, mince ce n’est pas ça la question philosophique…. Comme on vient de le voir, Pâques est un moyen de célébrer la renaissance, la naissance tout court… l’œuf apparaît donc comme étant une image allant de soi (on voit mal les gens offrir des placentas quand même). De plus, durant la période du carême il est normalement interdit de manger de la viande, et donc aussi de manger des œufs. Au Moyen-Âge pendant cette période, les œufs s’entassaient faute de gourmets pour les savourer. Ils décidèrent donc (pour éviter le gâchis) d’offrir ces oeufs (en les décorant toute fois), reprenant une coutume remontant à très longtemps avant Jésus Christ. C'est au XVIIIe siècle que les œufs devinrent en chocolat, et il a fallu attendre 1974 pour que soit créé en Italie Kinder Surprise (lancé en France en 1975 sous le nom de Hopla, et sous celui de Kinder Surprise en 1976). Sur ce, la rédaction du Guild-Mag vous souhaite de bien vous amuser en Avril, faites de bonnes blagues (n’hésitez pas à nous envoyer un topo des vilains tours que vous avez faits) et de bien chercher dans votre jardin ou appartement les œufs qui s’y seraient cachés… Bonnes fêtes. La Rédaction


Entretien avec Fabian Nicieza Scénariste de comics de renom, il aime lancer des vannes sur les Français dans ses comics. Alors si comme nous, vous aimez bien donner et acceptez de recevoir en retour, faites donc la connaissance de Fabian Nicieza et de son humour.

Guild-Mag : Comment décririez-vous votre travail ? Fabian Nicieza : Je suis amuseur publique, et aussi responsable de sortir les poubelles deux fois par semaine. Guild-Mag : Pourquoi avez-vous commencé à écrire pour des comic Books ? Fabian Nicieza : J'ai toujours voulu écrire, mais je savais aussi que c'était difficile de gagner sa vie comme écrivain. Alors, après la fac, je me suis trouvé un boulot dans la publication. Ce qui m'a permis de me faire des contacts, et l'un d'entre eux m'a permis d'obtenir un poste chez Marvel, à la production des comics. Après avoir fait partie de la maison pendant deux ans, j'ai réussi à vendre ma première histoire, depuis j'écris à la maison tout en continuant mon boulot au bureau. Guild-Mag : Quelle est l’œuvre que vous avez réalisée dont vous êtes le plus fier ? Fabian Nicieza : Je ne crois pas l'avoir encore écrite. Mais en y réfléchissant, je dirais que je suis fier de la plupart de ce que j'ai fait sur New Warriors, ainsi que de certaines parties de Nomad et Turok. Et puis je crois qu'il y avait des choses intéressantes dans ce que j'ai fait sur Thunderbolts. C'est un tel processus de collaboration qu'il faut que tous les cylindres carburent en même temps pour que je puisse revenir sur quelque chose et voir comme ça s'est bien passé, au lieu de penser à tout ce qu'on aurait pu faire pour que ce soit meilleur. Guild-Mag : Qu’écrivez-vous en ce moment ? Fabian Nicieza : Je collabore avec Kurt Busiek sur Avengers vs Thunderbolts. J'écris Hawkeye, Cable et Deadpool ; ainsi que le script d'un projet X qui sera bientôt annoncé. Et puis j'ai écrit et produit un court-métrage intitulé "Red Wind" qui sortira sur Internet fin Mars, début Avril. C'est l'aventure d'une femme assassin, forcée d'effectuer un contrat qui se révèle avoir des ramifications inattendues. Que du fun ! C'est mis en scène par Rafael Kayanan qui est parfois dessinateur de comics, parfois directeur de production, et même parfois chorégraphe de combat et spécialiste international de combat au couteau.

Guild-Mag : Que pensez-vous de votre public français? Fabian Nicieza : J'y pense de la même manière que je pense à tout mon public : je leur suis reconnaissant de dépenser leur argent durement gagné, et de prendre le temps de lire mon travail. J'espère qu'il vous plaît. Guild-Mag : Connaissez-vous des BD Franco-belges ? Fabian Nicieza : Pas vraiment non, en dehors des travaux de Moebius publiés par Marvel/Epic. Honnêtement je ne suis pas un gros lecteur de BD quand il s'agit d'explorer la production mondiale du genre. Je ne connais rien à ce qui se fait en Europe ou aux mangas. En plus récemment, j'ai sérieusement diminué mes dépenses en ce qui concerne les productions actuelles de Marvel et DC. Le gros de mes achats comics maintenant c'est les DC Archives aux couvertures dures, ou des vieux comics de Superman sur EBay. Quand j'ai envie de faire comme si j'étais intelligent je préfère lire des livres d'Histoire, et sinon je m'abrutis devant la télé. Guild-Mag : Quel est votre comics préféré de tous les temps? Fabian Nicieza : De tous les temps : des tas de moments dans Avengers (scénarisés par Thomas, Englehart ou Shooter) ; la collaboration de Thomas et Smith sur Conan ; Le Quatrième Monde de Kirby ; les Detecticve Comics de Roger et Englehart ; le Daredevil de Miller ; et tout ce que fait Alan Moore. Guild-Mag : Et de ce moment ? Fabian Nicieza : En ce moment : ...eh bien... Je viens juste de mettre la main sur quelques épisodes de la Superman Family de la fin des années 70, et j'ai été agréablement surpris de découvrir que mon ami Tom DeFalco y a casé des histoires de Jimmy Olsen et Lois Lane. Sinon, le Superman/Batman de Loeb est vraiment marrant. Et puis je me délecte toujours des histoires écrites par Bryan Bendis, Geoff Johns et Mark Millar. Guild-Mag : Si je vous demande comme ça une histoire drôle vous me dites ? Fabian Nicieza : C'est un français qui entre dans un bar avec les mains en l'air. Alors, le barman lui demande :"Ben, qu'est-ce que vous faites ?" Et le français répond :"Je me rends."


Guild-Mag : Que diriez-vous à des jeunes désireux de vous prendre votre taf ? Fabian Nicieza : Allez piquer le boulot de Bendis, il écrit beucoup plus de séries ce qui fait plus de cibles à viser. Sérieusement, je ne crois pas que les choses aient changé au fil des années pour ce qui est de se faire une place dans les "major" du comics - Marvel et DC (si c'est comme ça que vous définissez vos ambitions). J'ai toujours pensé qu'il y avait six portes à déverrouiller, tout ce que vous avez à faire c'est de trouver la clé d'une de ces portes : 1- Travailler dans les comics hors de Marvel ou DC, et attirer l'attention d'un éditeur dans l'une ou l'autre de ces compagnies (comme Brian Bendis ou Judd Winninck) 2- Travailler, ou avoir une réputation, en dehors des comics dans un genre qui intéresse un éditeur chez l'une ou l'autre de ces compagnies (comme Kevin Smith ou Brad Meltzer) 3- Etre dessinateur dans une de ces compagnies et réussir à convaincre un éditeur de vous laisser écrire (comme Frank Miller, Walt Simmons ou John Byrne il y a longtemps) 4- Connaître un dessinateur dans une de ces compagnies qui veut travailler avec vous et qui accepte de dessiner un de vos scénarios comme présentation pour un éditeur (qui accepterait alors votre boulot). 5- Connaître quelqu'un dans une de ces compagnies (de préférence un éditeur) et faire en sorte que cette connaissance vous donne une chance de vendre votre boulot. 6- Se trouver un boulot dans une de ces compagnies, bien faire son boulot, apprendre à connaître le système de l'intérieur et essayer de vendre votre boulot à un éditeur (comme Frank Tieri, Peter David ou moi-même). Si vous trouvez une de ces clés, la porte s'ouvrira. Ce qui ne veut pas dire qu'on vous invitera à entrer dans la pièce, ni, si on vous laisse entrer, qu'on vous laissera y rester jusqu'à la fin des temps. Sauf si vous êtes comme moi et que vous vous cachez dans un coin sous une lampe en acajou.

Guild-Mag : Vous n’avez pas peur qu’à force de vanner les français dans vos comics, le jour ou vous viendrez dans notre beau pays votre tête soit mise à prix ? Fabian Nicieza : Absolument pas. Si ça devait en arriver là, je dessinerais simplement un soldat sur un bout de papier et puis je ferais 1 000 photocopies et je les jetterais en l’air. Alors tout le monde croirait que le pays est envahi et vous vous rendriez. Je n’aurais plus qu’à m’en aller tranquillement, avec une bouteille de Merlot dans une main et une baguette dans l’autre. Ou peut-être une belle française sous le bras, à la place de la baguette… Questions de Titibolt et du Beyonder, traduction de Zort.


L’auto interview de Kurt Busiek Je ne sais pas si vous avez remarqué chez vos marchands de journaux mais une BD qui se faisait attendre depuis plus de 20 ans vient enfin de sortir : JLA/Avengers. Venez faire la découverte du scénariste Kurt Busiek.

Je me présente je m’appelle Kurt Busiek, je suis free lance, en fait j’écris des comics. Dès mes 15 ans j’ai décidé, j’ai voulu être scénariste de Comics, dès lors j’ai passé les quelques années qui ont suivi à étudier et à pratiquer. Au lycée, j’ai interviewé Dick Giordano (qui était alors rédacteur en chef de DC Comics) pour un journal trimestriel, et il m’a invité à lui soumettre quelques scripts. J’ai écrit un paquet de scripts, plutôt basiques que j’ai envoyés à Dick, qui n’a pas eu le temps de les lire, mais qui les a transmis aux éditeurs pour qui je les avais écrits. L’un des éditeurs, Ernie Colon, a assez aimé mon ébauche de script de Flash pour qu’il me demande de lui donner certaines idées pour Tales of the Green Lantern Corps. Je l’ai fait et il en a pris une, et ça a été ma première vente de scénar. Je pense que l’une des meilleures histoire que j’aie jamais écrite est The Nearness of You dans ASTRO CITY #1/2, (disponible aussi dans ASTRO CITY: CONFESSION trade paperback). Mais pour en revenir à ce que je fais actuellement, je peux vous dire que je viens de finir d’écrire les annotations de JLA/Avengers pour les livres de collection de cette série, et ensuite je dois finir un script d’ASTRO CITY. A part ça, je travaille sur Conan, Avengers/Thunderbolts et Marvel : Eye Of The Camera, et quelques autres projets qui n’ont pas encore été annoncés ! De plus, je suis en train de faire une série d’albums pour les Humanoïdes, nommée Redhand, dessiné Mario Alberti. Cet album sortira d’abord en France et seulement ensuite aux USA. A propos de la France, la dernière fois que je suis venu dans votre pays c’était pour le festival d’Angoulême en 1995, quand Marvel à été nominé pour un prix. J’espère que mon public Français apprécie les livres que je fais. La première BD que j’ai lu enfant était Tintin et Astérix. Des BD mes parents en avaient un paquet en diverses langues : français, anglais, allemand, latin… dans l’espoir de pousser leurs enfants à apprendre des langues étrangères.

Dans le cas de ma sœur ça a marché, elle était première en langue durant sa scolarité. Dans mon cas, et bien, je me suis mis à aimer les BD. Je suis aussi fan d’Iznogoud, dont je n’ai jamais réussi à trouver de versions anglaises à vendre. J’aime Pin-Up et Les Lumières De L’Amalou que j’ai découvert pour la première fois à Angoulême. Et un ami à Paris m’envoie les albums de Mélusine dès qu’ils sortent (je trouve les dessins ravissants et j’aime les personnages). Si j’arrive à être dans les temps pour mes productions il faudrait que je perfectionne mon Français (j’ai étudié le Français à l’école mais j’avais 13 ans à l'époque) alors je pourrai mieux lire mes BD… Sinon de manière plus générale ma BD préférée est Terry And The Pirates de Milton Caniff. J’adore les personnages, les dessins et le sentiment d'aventure que dégage cette BD. Et c’est une des raisons pour lesquelles j’adore Pin-Up bien sûr. En ce qui concerne les productions actuelles j’aime le travail de Paul Grist (Kane, Jack Staff), ainsi que Usagi, Yojimbo, Fables, Y The Last Man, Savage Dragon et bien d’autres encore. Vous me demandez quel conseil je donnerais à quelqu’un qui voudrait prendre ma place? Je lui dirais « C’est la mienne ! Tu ne peux pas l’avoir !”. Plus sérieusement, je recommanderais de pratiquer tout le temps. La plupart de ceux qui veulent écrire actuellement n’écrivent pas beaucoup, mais il n’y a pas de livres ou de cours qui pourraient mieux vous apprendre que la pratique. Ca, et être réaliste en ce qui concerne le business (les éditeurs ne sont pas là pour vous faire de fleurs), vous devez essayer de vendre vous-même votre travail. Gardez ça à l’esprit, et vous comprendrez mieux le système. Pour finir notre habituelle question idiote : qui gagnera dans le combat entre Avengers et Thunderbolts (en rapport avec votre mini série) les lecteurs ou l’éditeur? Les deux J’espère. Merci Interview collective du Beyonder et de Titibolt. Traduction Beyonder.


Attention les flics les plus funk du PAF reviennent Adaptation d'une série TV culte au grand écran

Combien de séries TV ont été ces dernières années adaptées au cinéma ? Si les séries qui marchaient étaient déjà par le passé adaptées au ciné, elles n'étaient en général qu’un long épisode joué par les mêmes acteurs que la série. Citons par exemple Max la Menace, Galactica, Thunderbirds, Batman, Star Trek et plus récemment X-Files. Toutefois, depuis quelques temps ce n’est plus des versions longues de nos séries d’enfance que nous propose Hollywood : Chapeau Malon et Bottes de cuir, Drôles de Dames ne sont que des adaptations qui se contentent d’actualiser le concept de l'époque. Cependant, ces adaptations peuvent aller plus loin jusqu’à n’avoir que très peu de points communs avec leur modèle : Wild Wild West et bien sûr Mission Impossible en sont de bons exemples. Le 21 avril de cette année sortira sur vos écrans Starsky et Hutch réalisé par Todd Phillips avec Ben Stiller, Owen Wilson, Juliette Lewis, Jason Bateman, Fred Williamson . Le concept est simple, on se nourrit de l’image que les gens ont de la série, de ce qui leur reste de leurs souvenirs, c'est-àdire pas grand chose si ce n’est le générique, les costumes et une vision globale du style d’histoire raconté. Bref il suffit de prendre le génériques d’une vielle série, de déguiser les acteurs comme les personnages de ces feues séries et d’écrire un scénar jeune pour attirer les jeunes, les plus âgés qui ne se rappellent que vaguement de la série originale avec un peu de chance ne s’apercevront pas qu’en fait les deux versions n’ont rien en commun si ce n’est le nom. Alors que penser de ces films purement marketing ? Ces films qui n’ont aucun message à passer, qui respectent à peine les feuilletons dont ils sont tirés faisant pousser des cris et des hurlements aux fans (pensez aux fans de Mission impossible quand on fait de leur héros John Felps… enfin je ne dis rien pour ceux qui n’auraient toujours pas vu le film) ont-ils un intérêt quelconque ?

La réponse est que ce sont des films de divertissement pur, tel Drôles de Dames, qui ne cherchent même pas à se justifier par un scénario pour expliquer la succession de scènes d’actions et de gags, sont là pour offrir un bon moment sans prise de tête. Ils offrent aux spectateurs et aux acteurs (aux actrices dans ce cas) l’occasion de s’amuser, le nom du film ne devenant qu’un prétexte. Alors forcément avec Ben Stiller dans le rôle de Ken Hutchinson et Snoop Doggy Dog dans le rôle de Hugguy les Bons Tuyau il ne faut pas s’attendre à un film fidèle dans ses moindres détails à la série des années 70. Sur un scénario qui aurait pu servir de base à l’Are Fatal on y voit le détective David Starsky et le détective Ken " Hutch " Hutchinson faire équipe ensemble alors que tout les sépare. Le premier est trop exigeant dans son travail, le second prend beaucoup plus de liberté, au risque de flirter de temps en temps avec le côté obscure du code de bonne conduite. Tous deux vont devoir apprendre à travailler ensemble, à devenir amis afin de mettre fin aux agissements d’un richissime homme d'affaires intouchable. Mais nos nouveaux chevaliers au grand cœur qui n'ont jamais peur de rien, ces deux flics un peu rêveurs et rieurs mais qui gagnent toujours à la fin ne seront pas les seuls à revenir par le biais du grand écran. Ce sont pas moins de 5 nouvelles séries qui seront adaptées au ciné cette année : Dallas où Jr. sera joué par Bruce Willis (qui a volé le rôle à John Travolta) , l’Homme qui Tombe à Pic (qui devrait être joué par George Clooney), l’Homme qui Valait Trois Milliards (avec Jim Carrey) et pour finir Shérif Fais-Moi Peur (avec Ashton Kutcher dans le rôle de Luke Duke et Britney Spears dans celui de Daisy). Bref, au moins quand on est au cinéma on est déjà devant la TV. Beyonder


Avez vous deja tué votre meilleur ami? Cette annonce plus qu'accrocheuse a le don de nous faire poser des questions en voyant l'affiche du film Battle Royale, un titre également tape-à-l'oeil Encore un délire japonais? ou simplement une histoire d'amitié brisée par la vie qui se termine dans le drame ?

Et bien en fait, c'est un peu les deux Battle Royale est l'oeuvre de Kinji Fukasaku, réalisateur venant du pays du soleil levant, très populaire là-bas et auprès de Q. Tarantino et John Woo, malheureusement aujourd'hui décédé. C'est en 2001 que sortit en France cet OVNI cinématographique, un film coup de poing traité avec beaucoup de cynisme et surtout de violence... le mot "gore" est peut-être même le plus juste. Mais découvrons un peu l'histoire en elle-même. Au début du nouveau millénaire, les adultes japonais s'inquiètent du fait que les jeunes soient de plus en plus incontrôlables et irrespectueux. C'est pourquoi le gouvernement instaure une nouvelle loi pour discipliner les trublions. La loi Battle Royale... chaque année, une classe est envoyée sur une île désertée par ses habitants pour que les élèves puissent s'entretuer tranquillement avec des armes fournies au départ du jeu. Et c'est là que l'on comprend le sens de la phrase citée au début. De jeunes élèves qui se sont cotoyés depuis des années, qui ont noué des liens d'amitié, ou plus, sont largués sur une île d'où on ne peut s'échapper, avec pour objectif d'être le dernier survivant, car un seul doit rester à la fin du programme, un seul aura mérité le droit de vivre. C'est là le sens de ce "jeu" pour le gouvernement : apprendre aux jeunes que la vie est une compétition de tous les instants. Voilà pourquoi on peut parler de cynisme, car ce film délivre un message relativement simple, mais il est traité d'une manière extrême, à savoir la lutte à mort pour bien faire comprendre que la vie est dure. Voilà donc la trame de cette oeuvre, où l'on verra pendant près de deux heures, 42 étudiants réagir de diverses manières face à cette situation atroce. Courage, folie, méfiance, amour, amitié, indépendance, solidarité, peur, espoir et l'envie de tuer sont toutes les réactions que l'on pourra discerner dans le film. Le tout joué simplement par de jeunes acteurs pour la plupart débutants. C'est justement un des défauts que peuvent trouver certaines personnes à ce film ; seul l'acteur mondialement connu Takeshi Kitano (Sonatine, Zaitochi, l'été de Kikujiro...) impose une veritable présence en professeur désabusé et ultra-violent. Mais doit-on pour autant dénigrer le jeu des

jeunes acteurs ? Est-ce vraiment surjoué ? Pas forcément... La situation dans laquelle ils se trouvent est la raison de leur jeu, du comportement de leur personnage. Mettez-vous donc à leur place ; vous risquez de mourir dans les trois jours qui suivent. Auriez-vous vraiment le temps et la capacité mentale de planifier ce que vous tenez à dire, ou même de réfléchir clairement à ce que vous voulez faire ? Je serais tenté de dire que leurs doutes les rendent encore plus humains. Les deux héros, Shuya et Noriko en sont l'illustration parfaite. C'est principalement à travers eux que l'on suit cette histoire jusqu'à un dénouement abracadabrantesque. Si dans le film, l'action s'articule autour de ces deux personnages, il n'en est pas de même dans le livre dont est issu ce film. L'auteur se nomme Koushun Takami, et son roman permet d'en savoir un peu plus sur tous les personnages. Malheureusement, je n'ai pu trouver le livre original en France. Masayuki Tagushi m'a donné une opportunité de découvrir un peu plus l'univers Battle Royale. Ce mangaka a lui aussi créer une version de Battle Royale sur son support favori avec l'accord de Takami. Certes, les personnages principaux sont toujours les mêmes, mais toute la classe est également découverte via des flashbacks qui nous font mieux comprendre leurs personnalités, leurs liens avec les autres ; toutes les raisons qui détermineront leur comportement durant le programme Battle Royale. Avec des dessins de scènes de meurtres toujours atroces, on se retrouve donc avec un manga ultra-violent, pour public averti. Si vous avez aimé le film ou le manga, pourquoi ne pas tenter l'expérience Battle Royale chez vous ? Non je ne divague pas, je vous conseille juste de faire un jeu de rôles sur ce thème. Un bon divertissement pour tuer à tout-va sans verser la moindre goutte de sang... enfin à condition de ne pas posséder, comme Poppu (un forumer), une bible pour tenter de survivre ;o) Battle Royale est donc un film à decouvrir, pas seulement pour sa violence (que peu de personnes pourront supporter en rigolant), mais pour sa morale qui nous pousse à ne pas fuir la difficulté de la vie, à faire face en toutes circonstances. Quoique la vie te réserve : Cours ! JuJu



Du Géant Vert au féminin Si je vous dis : Une amazone n'ayant pas froid aux yeux, vous me répondez ??? Non pas Xena. Si maintenant, je vous dis qu'elle a les mêmes pouvoirs qu'un héros de papier devenu vedette de cinéma ??? Non pas Power Girl. Et si je vous dis qu'elle a la peau verte. Comment, vous ne trouvez pas ???

Mais enfin, personne ne se souvient de Miss Hulk ? Vous savez, Jennifer Walters la cousine de Banner qui, suite à des coups de feu, fut sauvée par une transfusion de sang de son cousin. Cousin qui n'est autre que Hulk. Donc vous imaginez le résultat : Un coup de stress et hop voici venir une amazone à la peau verte. C'est qu'ils avaient de l'imagination dans ce tempslà les scénaristes. Enfin pas tant que ça vu que la série originale (Savage She Hulk) ne dura que deux ans. Heureusement, pour elle, elle ne tomba pas dans l'oubli grâce, il faut le dire, à Roger Stern et John Byrne. Le premier l'introduisit dans l'équipe des Vengeurs. C'est à cette époque qu'elle acquit son sens de l'humour, encore très présent 20 ans après. Le second, qui en tomba amoureux après avoir dessiner Avengers 233, la fit entrer dans l'équipe des FF (en remplacement de Ben Grimm) et créa, ensuite, une série (la deuxième) pour elle toute seule. Série qui dura, quand même, 60 numéros dont presque la moitié par Byrne. Ensuite, elle disparut un peu de la circulation. Enfin presque, puisqu'on l'a vue en guest que ce soit chez les FF, Avengers ou Heroes for Hire. Il aura fallu attendre l'arrivée de Geoff Johns sur les Avengers pour revoir "l'amazone" reprendre des couleurs. Car suite à l'arc Red Zone (voir Marvel Legends 1 et 2), la vie de Miss Hulk ne sera plus jamais comme avant.

Et c'est à partir de ces événements que commence ce nouveau numéro 1 (c'est-à-dire le troisième). Avocate de renom, justicière mondialement connue, tout réussit à Miss Hulk. Mais malheureusement, la vie n'est pas toujours toute rose. Ses amis Vengeurs qui en ont plus qu'assez des fêtes qu'elle organise dans le manoir (grâce à Jarvis la poucave) ainsi que de l'abus de certains de ses privilèges lui demandent poliment de trouver un nouvel appartement. En plus, son "nouveau" petit ami la plaque et son patron la vire. Franchement une sale semaine. Sans compter l'attaque "glaçante" d'un méchant de troisième zone. Le salut viendra d'une offre d'un grand ténor du barreau. Mais cette offre estelle pour Miss Hulk ??? Dan Slott, que l'on connait pour ses travaux chez DC, nous montre, dans ce premier numéro, l'amour qu'il peut avoir pour ce personnage. Un soupçon d'action, une grosse dose d'humour mais surtout une psychologie appuyée de la dualité Jennifer Walters / She Hulk. La première est plutôt timide alors que l'autre est extravertie et l'auteur nous montre, de cette manière, que la forme semble plus importante, du moins pour l'héroïne, que le fond. Ce qui n'est pas le goût de tout le monde. Juan Bobillo est très bon sur ce premier numéro. En tout cas, bien meilleur que sur MechaniX. Peut-être que les couleurs de Chris Chuckry n'y sont pas étrangères. Pour conclure, je ne peux que vous recommander la lecture de ce premier numéro car je pense que le plus grand nombre y trouvera son compte. Gwen


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