Edito Amis lecteurs, c’est avec plaisir que nous vous retrouvons pour un sixième numéro du Guild-Mag, journal officiel du Forumverse. Ce journal a pour vocation de vous faire partager nos passions et de vous informer sur les nouveautés.
Il ne vous aura pas échappé qu’en ce moment se vend une nouvelle collection de DVD en vente en kiosque. Sans doute avez-vous déjà acheté le numéro un de cette collection de quatre DVD : Musclor, Transformers, Cosmocats, Mask (et pour les abonnés, Manga Distribution offre en prime Shera). Effectivement le premier opus, à près de 10 €, a attiré l’attention de plus d’un sur cette collection de 24 numéros.
Pendant le Festival, vous pourrez rencontrer des dessinateurs, des réalisateurs, des chanteurs, des comédiens de doublage, des scénaristes, 32 stands professionnels et 70 stands amateurs … le vendredi 2 Juillet de 12h30 à 21h00, le samedi 3 Juillet de 10h30 à 20h00 et le dimanche 4 Juillet de 10h30 à 18h00. Pour l’heure nous vous convions à :
Il est vrai que tout concourt au succès de cette collection : le revival des années 80, lié à la culture adulescente, et l’explosion du phénomène Manga. Pour ceux qui viendraient d’être touchés par le virus de cette nouvelle vague culte et qui souhaiteraient en savoir plus, tout en se baignant dans cette ambiance particulière, nous les invitons à se rendre du vendredi 2 au dimanche 4 Juillet 2004 à la 6ème édition de Japan Expo.
En avant goût de ce Festival des loisirs japonais qui se tiendra au CNIT Paris-La Défense, se déroulera le 22 mai prochain la deuxième nuit du cinéma asiatique, au Cinéma Max Linder (Paris). Les films diffusés seront: Patlabor XIII, Princesse Mononoke, Tokyo Godfathers.
- découvrir la 1ère partie d'une interview en deux parties sur les subfans, ces sous-titreurs d'animés, afin de vous mettre tout de suite dans le bain de Japan Expo (page 2) - prendre connaissance des nouvelles aventures de l’inspecteur Derrick (non, ce n'est pas une blague !) (page 7) - fêter le 1er mai (page 5) - célébrer l’anniversaire de la panthère la plus connue du PAF (page 3) - retrouver l'ami canin de votre enfance (page 4) - faire la connaissance d’un étrange auteur/personnage de comics (page 6) - lire Invaders et retrouver ainsi les héros de la seconde guerre mondiale de chez Marvel (page 9) - voir d’un nouvel œil la série OZ (page 8) - découvrir la Pin-Up du mois, par Shana (page 10) - prendre conscience des malheurs de l’humanité dans un poème pour le moins étonnant (page 11 et 12) Je vous souhaite une bonne lecture, et n'hésitez pas à nous faire part de vos commentaires ou de vos articles à forumverse.info La Rédaction
Le Fan-sub, un phénomène croissant en France Découvrez les coulisses d'une team de fan-sub, ceux qui sous-titrent des séries d'animation japonaises qui ne sont pas encore parues en France. Voici l'interview d'un des membres de ces teams. Odessa : Bonjour Shana. Présente-nous un peu l'association pour laquelle tu officies... Shana : On ne peut pas vraiment parler d'association... Disons qu'on est plutôt un groupe. Dans le jargon on appelle ça une "team". C'est assez bien vu puisque finalement on a chacun un poste à tenir. Odessa : Quel est le nom de cette team ? Shana : Je ne dirai pas de nom parce que notre but n'est pas la publicité. Mais vous trouverez sûrement des indices par la suite ! ;) Odessa : Quel est le but de ces teams ? Shana : Le principe des teams de fan-sub est de sous-titrer en français des séries d'animation japonaises et de les diffuser GRATUITEMENT sur le net. Deux raisons motivantes : soit les séries ne sont jamais importées en France soit elles le sont mais très tardivement. Malgré tout, les chaînes câblées commencent à comprendre l'engouement des français pour les mangas, mais ça reste rare. On notera l'effort de la chaîne Mangas qui est en cours de diffusion de la saison 1 de VANDREAD.
Odssa : Comment se compose l'équipe ? Shana : On doit être une douzaine et malgré cela on vient de fêter la centième :). Plusieurs étapes sont nécessaires : - la traduction, - le timing (c'est-à-dire l’affichage du sous-titre avec les voix) et - l’encodage même. Enfin ça c’est pour les autres. Nous, on voulait du bon français, alors on a mis des - « check trad » soit des vérificateurs de traduction (sens et orthographe), deux personnes par épisodes. On doit être 6 à traduire (et vérifier), encore deux autres personnes qui se chargent des vérifications uniquement, un encodeur (celui qui se charge de finaliser la mise des sous-titre sur l’épisode et sa sortie), un webmaster, un dénicheur de DVD (oui oui pour savoir ce qui est bien, quand même), un animateur de Chan (channel IRC, pour les chats sur Internet, ndlr)… bon il doit en manquer, je sais mais je ne connais pas toujours tout le monde. En plus notre encodeur fait aussi les Karaokés pour les génériques, du check trad. et du timing. Autant dire que le pauvre n’en peut plus. Donc nous avons dû lancer un avis de recherche pour deux nouveaux timers ou timeuses. (M. Pradel, sortez de dessous la table, on vous a vu !). Odessa : Et quel est ton rôle à toi dans tout ça ?
Odessa : En quoi vous démarquez-vous des autres teams ? Shana : Notre but est un peu différent. Notre team a vu le jour il y a un peu plus d'un an pour faire découvrir les séries "oubliées" par le fan-sub. Toutes les teams sont plus ou moins intéressées par la reconnaissance du public. Pour se faire découvrir (ou mousser, on en connaît), elles se jettent avidement sur les séries connues et délaisse le reste ! Combien d'équipes ont commencé SAINT SEYA HADES juste pour avoir un début d'existence !!! Des dizaines... parfois sans même faire tous les épisodes et disparaître. Nous, on s'est dit que du coup, de nombreuses séries avaient dû être délaissées malgré leur qualité. Nous n'avions que l'embarras du choix parmi des séries complètement méconnues mais excellentes. Que dire quand on sait que VANDREAD en faisait partie... Odessa : Depuis, vous avez évolué dans le choix des séries traduites ? Shana : Maintenant notre but a en effet évolué. On a fini de faire le ménage dans les anciennes séries et on commence à maîtriser un peu notre hobby. Et une chose s'est imposée : c'est du bénévolat, ok. Mais quand même, quand on voit ce que font certaines teams c’est carrément du… hmm d’accord je me calme. On a donc décidé de fan-suber pour nous d’abord, bandes d’égoïstes que nous sommes. Du coup on a voulu de faire de la qualité, comme avant, mais sur de nouvelles séries. Mais pour ça, on a une organisation bien établie même si nous ne sommes pas trop nombreux.
Shana : Moi en principe, je fais de la traduction. Mais je pourrais faire de la vérification pour dépanner (quoique je ne sois pas trop douée pour ça). En ce moment, je fais du timing, le temps de trouver de la chaire fraîche à exploiter, et c’est finalement assez amusant. On se rend compte qu’il y a un vrai jeu d’acteur dans le doublage japonais, chose qui ne perce pas du tout dans le doublage français des séries de notre enfance (ha ? vous aussi, vous saviez qu’ils étaient tous ventriloques ?!) Odessa : Revenons sur les séries que vous sous-titrez... Comment faites-vous votre choix éditorial ? Shana : La politique de chaque team est différente car elle exploite un vide juridique et n’est que tolérée par les maisons de distribution (qui au passage savent quelles séries auront du succès ou pas grâce à nous mais bon…). La plus répandue est de dire que tant que ce n’est pas licencié, on y va. Certaines équipes n’ont aucune éthique et sortent tout et n’importe quoi. Nous avons choisi une position un peu bâtarde : tant que le DVD ou la diffusion ne sont pas annoncés avec une date relativement précise, on continue. Cela vient du fait que de nombreuses séries ont été achetées et jamais diffusées en France. De plus, de nombreuses séries annoncées en DVD avec de vagues dates n’ont jamais vu le jour. A force d’attende, on a fini par se lasser. La suite de l'interview dans le prochain numéro du Guild-Mag. Odessa
Panthère quadragénaire Notre félin préféré vient de souffler ses 40 bougies
Pour fêter les 40 ans de la Panthère Rose, un timbre à son effigie a été créé aux USA, un concert rendant hommage à Henry Mancini (créateur du thème musical si connu et qui participa au succès de ce personnage) au Walt Disney Concert Hall, à Los Angeles, avec la participation de Julie Andrews, Quincy Jones et Michael Feinstein. De plus, les studios de la MGM ont ressorti les 5 films avec Peter Sellers, dans le rôle de l’inspecteur Clouseau réalisé par Blake Edwards (disponibles dans un coffret 6 DVD à 70€). Et oui, la Panthère Rose a été initialement créée pour le générique du premier film de l’inspecteur Clouseau, où un diamant du nom de « la Panthère Rose » attire l’attention de divers voleurs. Ce générique, créé le 11 avril 1964, par Friz Freleng et David DePatie connaîtra un tel succès que 16 jours plus tard, notre héros animé faisait la Une du Times Magazine. Warner récupéra dans l’année le personnage pour en faire le héros d’une série animée de 93 épisodes (qui gagnèrent un Oscar). La musique d’Henry Mancini sera tellement attachée au succès de la série animée qu’elle deviendra elle aussi culte, voir même culturelle. En effet dès qu’on apprend trois note de Jazz (surtout si on joue du saxo) ce sont celles du dessin animé.
Le succès de cette série résulte de l’alchimie entre le thème musical et les gags déjantés de notre héros, souvent au dépend du même petit bonhomme. De nombreux Cartoons, toujours sur le même principe, verront le jour par la suite: The Pink Panther Show, en 1969 (dans cette série la Panthère est poursuivie par un inspecteur) ; The All New Pink Panther Show en 1978 et The Pink Panther and Sons en 1984... Bref, on ne saurait vous conseiller de retrouver le héros de notre enfance dans les films disponibles chez tous les bons commerçants : - La Panthère rose (de Blake Edwards avec Peter Sellers et David Niven) - Le retour de la Panthère Rose (de Blake Edwards avec Peter Sellers, Christopher Plummer et Catherine Schell) - La Malédiction de la Panthère Rose (de Blake Edwards avec Peter Sellers et Herbert Lom) - Le Noël de la Panthère Rose (Dessin Animé) Sur ce, je me retire à pas feutrés « ta dam ta dam ta dam dadam dadam dadam dadam badadadam… »
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Beyonder
PIF est loin d’être un gadget Ou comment un chien se rendit indispensable au paysage de la BD française José Cabrero Arnal (1909-1982) est le papa de "Top" le chien, paru dans la revue TBO (revue espagnole préfranquiste). C’est en 1948 (en mars plus précisément) que l'Humanité reprendra le personnage. Il sera rebaptisé PIF et sera publié dans les pages de Vaillant (dans l'incontournable numéro 397). A partir de 1949, c’est Roger Masmonteil qui prendra la relève des histoire de notre plus fidèle compagnon. Notre intrépide chien partagera ses aventures avec Tonton, Tata, Doudou (qui quitteront la série à la création de la revue Pif Gadget) et bien sûr avec son inséparable comparse Hercule (dans le numéro 398). Le succès est tel que le magazine Vaillant sera rebaptisé le journal de Pif, puis Pif Gadget. Mais ce qui a fait le succès de la revue Pif, outre le fait de nous faire découvrir d’innombrables séries (Placide et Muzo, Dicentime, mais aussi Rahan, Lucky Luke, Iznogood…) ce sont les gadgets. Le plus célèbre d’entre eux reste sans conteste "les pois sauteurs du Mexique", offert pour la première fois avec la revue, le 4 octobre 1971 (dans le numéro 137). Ils seront de retour en 1975. Ce sera 1 million d’exemplaires vendus. Pour mieux vous donner une idée de ce que représentait ce magazine, voici l’interview d’Alf réalisé en 1989 (Alf était un lecteur de 10 ans à l’époque). « Pif est un magazine qui joue un peu sur ma vie quotidienne. En premier il m’a permis d’avoir trois correspondants dont un en Roumanie. Il sert aussi de passe temps. Il y a des histoires drôles que des fois je raconte à mes copains de classe. J’ai même pu aller au Parc Astérix gratuitement. Il y a aussi des gadgets dont moi et mon copain Michael nous nous servons pour faire peur à sa sœur.
Il me permet de savoir si je connais bien les fantômes, voir si je pourrais être pompier. J’ai même appris que «je prends tout au sérieux mais cela ne m’empêche pas de dormir». En conclusion comme j’ai pas beaucoup de copain je suis content de retrouver Pif, mais aussi Hercule, Pifou, Muzo, Placid, Dicentime, Cubitus, Rahan, Grochou, Farfouille, Spaghetti… » Quelle ne fut pas la tristesse de beaucoup quand, en 1993, le journal disparut. La fin de l’enfance pour toute une génération. Mais on ne saurait museler indéfiniment le plus malin de tous nos héros canins. Ainsi, c’est en juillet que Pif reviendra, sous forme mensuelle toutefois, mais il conservera ses gadgets. « C’est une très bonne nouvelle, je pense que je rachèterais le premier numéro pour me rappeler le temps des rires et des chants… Je pense que pour les jeunes d’aujourd’hui, une revue comme Pif leur offrira enfin une distraction plus saine que la TV-réalité ne leur offre en ce moment » nous confie Alf (et oui, nous avons réussi à le retrouver après une longue investigation). Pour célébrer le retour de notre toutou préféré, chantons tous en cœur son hymne : "Pif et Hercule Ont la formule Pour être des copains Dans une île aux trésors Ou sous un réverbère Ils soulèvent un nuage de poussière C'est bien délicat quand on est chien de supporter les chats…" Beyonder et Alf
Pour fêter le travail, arrêtez-vous et reposez-vous Le mois de Mai doit son nom à Maia, déesse romaine du Printemps et de la Croissance.
Le 1er mai les romains en profitaient pour célébrer Flora, déesse des Fleurs. Déjà à l’époque, le muguet était à l'honneur. Mais il ne vous aura pas échappé que dans la rue, ce ne sont pas des prêtres de Flora qui vous vendent du muguet, mais des gens comme vous et moi. En effet, les particuliers sont autorisés à titre exceptionnel par les autorités locales, conformément à une longue tradition, à vendre, ce jour-là, ces fleurs. En dehors de la vente de muguet par les particuliers le 1er mai, les ventes de fleurs, ainsi que toute vente sur la voie publique, sont réglementées. Elles sont soumises aux dispositions touchant les ventes au déballage. Il est à noter que de nombreuses communes réglementent cependant par arrêté municipal la vente occasionnelle de muguet le jour de la fête du travail. En France le 1er mai devient la date officielle de la fête du travail qui permet au parti des travailleurs de renflouer ses caisses en faisant vendre par les militants le muguet dans les rues. Mais le choix de cette date pour célébrer les travailleurs ne provient pas du hasard. En fait c'est le Congrès international socialiste qui en 1889, commence à revendiquer la journée de travail de 8 heures, lors de grands mouvements sociaux (cette revendication ne rencontrera une réponse positive qu’en 1919).
Les français avaient choisi cette date en hommage aux manifestations du 1er Mai 1884 initiées par le IVème congrès des "Trade Unions" à Chicago, aux États-Unis, pour la même revendication. Mais l’obtention d’un jour chômé provient des grèves de 1894 où le président américain Grover Cleveland envoya 12 000 hommes de troupe pour briser le mouvement. Deux hommes trouvèrent la mort au cours des affrontements de Kensington, près de Chicago. Les citoyens, choqués par ces méthodes brutales, réclamèrent un jour chômé pour honorer les travailleurs. Dans l’espoir de se faire réélire, le président signa ce projet de loi six jours à peine après l'intervention de l'armée. D'autres tragédies de ce genre marqueront les luttes ouvrières. Ainsi en France, à Fourmies plus précisément, le 1er mai 1891, les forces de l’ordre tirèrent à bout portant sur les ouvriers manifestants. Il y aura dix morts dont 8 de moins de 21 ans. Il faudra attendre 1947 pour que le gouvernement français fasse du 1er mai un jour férié et payé. Hélas cette année et l’année prochaine le 1er tombe respectivement un samedi et un dimanche… donc priez Flora pour que d’ici trois ans le jour chômé des travailleurs soit de retour.
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Camarade Beyonder
Interview de Bill Mitchell Bill Mitchell est un auteur de bandes dessinées qui publie chez Azur Comics, Les Protecteurs. Mais il est lui aussi… un personnage de BD !
Issu de l’imagination débridée de Bungalow Bill (qui lui est un vrai forumer en chair et en os), Bill Mitchell est un dessinateur de comics aux prises avec sa création, Mister Sun. Pour tout savoir sur Mister Sun et apprécier pleinement cet interview, visitez le site de Bungalow Bill. Vance : Bonjour monsieur Mitchell. Pourriez-vous vous présenter à nos lecteurs ? Bill Mitchell : Je suis le créateur de l’équipe des Protecteurs, qui est une équipe qui a juré de protéger le monde contre plein de menaces et qui comportait à l’origine cinq membres. Bob Manch m’a fait l’amitié d’éditer leurs aventures. Sinon, je suis marié, je n’ai pas d’enfant. Vance : Comment vous est venue l’idée de Mister Sun ? BM : J’admirais l’équipe des Défenseurs qui comportait un personnage mystique et préscient et j’ai voulu faire un personnage aussi mystique que le Docteur Strange. Je m’amuse beaucoup à lui trouver des formules magiques pompeuses et rigolotes. Je n’imaginais pas que ce personnage prendrait une telle place dans ma vie : si j’avais su... (rires) Vance : Justement, on raconte qu’un fan grimé en Mister Sun a pénétré chez vous…
BM : (rires) Hum… Il est vrai que j’ai vécu un tel incident mais n’en parlez à personne. En fait, il déclare mordicus qu'il s’agit de Mister Sun et qu’il cherche sa liberté. Mais je ne lui ai rien demandé, je ne peux rien pour lui. Maintenant, s’il s’amuse à gâcher ma vie, ça ne peut plus durer. Il va même jusqu'à porter plainte ! Vance : Hu-hum. Bien… parlez-nous un peu de la concurrence. BM : Master (auteur de La vie de forum ndlr) est un immonde plagiaire mais il me doit tout. Non, retirez ce sujet ! Master est un peu mon fils spirituel et il a de très bonnes idées… Heu non ! Je n’ai rien dit : Master est fou. Vance : Que pensez-vous de la similitude entre le nom de ce dessinateur et le personnage de votre comics (Master est l’ennemi juré des Protecteurs, ndlr) ? BM : C’est un clin d’œil, mais c’est un nom tout à fait adapté pour un mégalomane. Non ! Retirez ce que j’ai dit ! (Là dessus, une personne plutôt âgée, avec une grande cape rouge s’assoit à côté de nous) Inconnu à la cape rouge : Comment ! ? Tu es encore en train de parler de Master, cet infâme traître ? Saligaud ! BM (s’adressant à l’inconnu) : Calme-toi ! On avait dit que tu ne viendrais pas ! Je n’ai pas besoin que tu viennes colporter des ragots ! Rentre à la maison ou je te dessine. (puis s’adressant à moi) Vous n’avez rien vu, d’accord ? (rire géné). NDLR : conformément au souhait de Bill Mitchell, Vance n'a pas tenu à ce qu’il soit fait mention de cet incident dans la retranscription de l’interview. Toutefois, notre rédaction a choisi de ne rien cacher à ses lecteurs des mésaventures de Bill Mitchell. Vance : Avez-vous des projets pour un éventuel retour de Dragon Vert (membre fondateur des Protecteurs, terrassé par Master dans le premier numéro de Mister Sun, ndlr) ? …/…
BM : Non. Mais si quelqu’un en veut et qu’il trouve quelque chose de plausible pour son retour, pourquoi pas ? Mais je n’y crois pas trop. Dragon Vert était trop difficile à gérer de toute façon. Trop gros, muet, psychologie d’une balle de tennis et capable de raser une ville en 10 secondes. Il était trop puissant, ça cassait le suspens. Déjà que Mister Sun nous fait pas mal de spoilers… J’en ai marre de Mister Sun : il me crée plein de problèmes. Parfois, il prend vie : il est même allé jusqu’à montrer ses fesses à un lecteur : j’ai eu des plaintes !
BM : Et vous ? Vous savez si vous n’en êtes pas un ? Soyons sérieux : un dessin qui dessine… Ca donne le vertige rien que d’y penser ! Ce n’est pas plausible ! Vance : pourtant, il existe un comics à ce sujet, Mister Sum… BM : Jamais entendu parlé. Dans une autre dimension peut être… Propos recueilli par Vance et traduit par Zort
Vance : Et que pensez-vous de cette rumeur selon laquelle vous êtes vous même un personnage de bande dessinée ?
******** L'inspecteur Derrick enfin animé !! Attention, attention... Les studios d’animation rendent la pareille au cinéma. Alors que Scoubidoo 2 le film adapté du dessin animé sort en France, en Allemagne c’est Derrick le film animé adapté de la série live germanique qui vient de sortir !
Non mais puis quoi encore ! Mais alors ça va être un dessin inanimé si c’est une adaptation fidèle ? Non, le film se veut décalé. D’ailleur c’est avec plaisir que les deux acteurs principaux de la série télévisée (Horst Tappert et Fritz Wepper) doubleront leurs personnages animés en VO. Acceptant ainsi de se moquer d’eux-même. Comme quoi le ridicule ne tue pas. Alors pas de panique ce film animé sera humoristique… et ce n’est pas une chose simple que de dépoussiérer cette institution qu’est Derrick, ce pur produit des Krimi-series. 30 ans que le personnage existe. De 1974 à 1998, les enquêtes de Stephan Derrick et de son sidekick Harry Klein ont résolu plus de 281 crimes (épisodes) dans pas moins de 102 pays (nombre de pays où la série à été diffusée).
Arrivé en 1980 sur La 5 en France, l'inspecteur munichois squatte depuis un bon bout de temps France 2 à 13h50. Le terme « institution qu’est Derrick, ce pur produit des Krimiseries » n’est donc pas trop fort. Nos compatriotes qui suivent les aventures de ce bon inspecteur ne sont pas moins de 2,2 millions (20% de part de marché tout de même). Toutefois ce dépoussiérage n’est pas destiné à la même population, c’est bien un public plus jeune qui est visé. Et c’est plutôt une première car en général les adaptations en dessin animé de série TV ou de film (Men In Black, Highlander, Godzilla, The Mask…) étaient destinées à ceux qui avaient aimé la version Live, et non pas à ceux qui trouvaient ringard le personnage principal. Alors rien que pour cette curiosité, suivez l’enquête de notre « Dynamique Duo » (j’espère qu’il n’y a pas de royalties sur cette appellation) dans le monde du showbiz. En effet, quelqu’un en veut aux candidats du concours européen de la chanson (« Ho pas touche à Jonatan Cerrada, non mais !! » Cookie). Pour savoir qui, une seule solution, boire une choppe de bière et suivre Derrick. Beyonder
Enfin une série TV qui OZ La moralité est-elle éphémère ? La vertu peut-elle exister sans violence ? L'honnêteté est-elle une faiblesse ? Voilà une partie des questions posées par l'âme de la série, le prisonnier Augustus Hill, narrateur/protagoniste, lors de la fin de l'ultime épisode de OZ Je parle bien de prisonnier, car ne vous méprenez pas sur le nom de cette série, vous n'y verrez ni magicien, ni lion sans courage, ni Dorothy…Oz est le diminutif de Oswald Penitentiary, une prison née de l'imagination du vrai magicien d'Oz, Tom Fontana, producteur prolifique, à qui l'on doit une autre série culte, Homicide avec son compère Barry Levinson. Cette émission a été diffusée pour la première fois aux Etats-Unis en 1997 sur la chaîne cablée HBO, dont la grille des programmes a de quoi faire rêver. Quelques exemples ? Dream On, Six feet under, The Sopranos, Sex and the city, Band of Brothers, Homicide, Law & Order, Oz… quand même !!! Quand on pense que seules 3 de ces séries ont été diffusées sur des chaînes non cablées en France, il y a de quoi avoir des regrets. J'espère sincèrement qu'un jour, tout le monde aura accès à ces séries sans débourser plus, mais cela relève de l'utopie. En effet, Canal +, Série Club ou Jimmy peuvent se permettre comme HBO de les diffuser, mais c'est quasi impossible pour les autres, car elles ne sont pas sorties du même moule que les séries classiques vues et revues. Des thèmes sombres (mafia, guerre, enquêtes sur des meurtres, prison) ou au contraire très (trop ?) légers (les tribulations sexuelles de trentenaires et d'un présentateur d'émission TV). C'est déjà une grande chance de pouvoir suivre quelques unes de ces séries sur des chaînes hertziennes (TF1 et M6)… mais bon, ça ne passe encore que tard le soir. Histoire de revenir sur le sujet de cet article, prenons l'exemple de OZ, qui ne fut diffusé sur M6 que durant quelques épisodes et à partir de minuit. Ce n'est malheureusement pas assez pour pouvoir se faire un public. Mais parlons un peu de cette série. L'action se situe principalement dans Emerald City, une unité se voulant quasi parfaite pour améliorer les conditions de vie des détenus créée par Tim McManus, superviseur de cette unité. Pour celui qui voit un episode de Oz pour la première fois, un tel univers carcéral serait inimaginable, et on pourrait se poser des questions sur le réalisme de la série. Et pourtant… malgré cet " embellissement ", tous les thèmes propres aux prisons sont abordés ici, et certainement pas d'une manière édulcorée : trafic de drogue, clans, meurtres, guerre raciale, sexe/amour entre détenus ou entre membres du personnel, voire parfois entre personnel et prisonnier, peine de mort, corruption.
Rien ni personne n'est épargné, surtout pas les acteurs. Kirk Acevedo, jouant le rôle de Miguel Alvarez, un latino, a dit lors d'une interview que chaque acteur se jetait sur le script pour savoir si son personnage allait vivre un épisode de plus. Car la mort est le quotidien des personnes vivant dans cette prison. En moyenne 10 personnages meurent par saison, dont 3 importants. Et je ne parle pas de mort naturelle, mais plutôt de poignardage, pendaison, emmurage, overdose forcée, suicides, peine capitale, etc… la liste est encore longue et plutôt glauque, mais ne vous méprenez pas, ça reste naturel dans ce milieu, rien n'est exagéré. Rita Moreno (oscar du meilleur second rôle féminin pour West Side Story), qui joue la psychologue sœur Peter Marie s'est d'ailleurs exclamée en voyant un reportage sur une vraie prison : " my god ! that's Oz ! " Histoire de vous donner un avantgoût, voilà quelques événements qui se sont passés durant cette série : rétablissement de la peine de mort dans cet Etat, première exécution, guerre entre la mafia et les gangsta (les afro américains faisant partie de gangs avant de finir en prison), arrivée d'un leader musulman qui commence à soulever les siens et une révolte des prisonniers qui se termine dans un bain de sang. C'était un petit résumé de… la première saison ;o) Outre des scénarios impressionnants de réalisme, la série possède un atout de taille, la qualité de jeu des acteurs. Ils sont nombreux, mais tous sont extrêmement bien développés, car un épisode ne suit pas un seul d'entre eux. C'est plutôt 5 histoires suivant différents protagonistes au même moment, mais à la différence de Boomtown (Canal +), ils ne font pas tous partie de la même intrigue. On prend donc du plaisir à suivre les plans machiavéliques de Ryan O'Reilly, la recherche de Allah de Kareem Saïd, la déchéance de Tobias Beecher suite à sa prise de position contre l'aryen Vern Schillinger, ou l'alternance d'espoir et de désespoir de Tim McManus devant les imperfections de SA prison. Mais ceci n'est encore qu'un petit nombre de destins que l'on peut croiser dans OZ ; quand on pense que Tom Fontana a développé de la sorte plus d'une trentaine de personnages, et ce sur seulement 56 épisodes (6 saisons), on ne peut que lui tirer un grand coup de chapeau. …/…
Enfin une série TV qui OZ De plus, chacun de ces personnages sera présenté sous différentes facettes laissant tour à tour montrer leur force de caractère, mais également leur vulnérabilité, ce qui permet de voir parfois des personnages détestables sous un autre jour et de se dire que finalement, malgré tous leurs défauts, ils restent humains même en prison.
Ce procédé de narration dans la cage se retrouvera dans tous les épisodes, car il est imposé à tous les réalisateurs, même les invités. Ainsi, Kathy Bates (Misery) ou Matt Dilon (Sex Crimes) ont eux aussi mis une brique dans l'édifice de OZ. Certaines personnalités ont fait des apparitions plus ou moins régulières, comme Luke Perry (Dylan dans Beverly Hills), Method Man (un rappeur du Wu-tang clan) ou Rick Fox (NBA, Los angles Lakers).
En parallèle des histoires de Oz, se trouve un narrateur (dont j'ai parlé un peu plus tôt) dans son cube de verre. La narration est un procédé peu utilisé dans les séries, et là, il ne s'agit pas d'un banal résumé des faits précédents. Chaque épisode possède un nom, un thème, mais souvent énigmatique. Entre chaque scène, Augustus Hill ( Harold Perrineau [Romeo et Juliette / Matrix reloaded / Matrix revolution]) nous parle de ce thème, mais toujours en y faisant apparaître une analogie avec les événements qui vont suivre ou qui se sont passés juste avant. Encore une subtilité de Tom Fontana, qui par cet exercice de style nous fait réfléchir, ce qui montre une nouvelle fois que OZ n'est pas une série comme les autres.
Oz s'est terminé au bout d'une 6ème saison riche en rebondissements et en règlements de comptes, avec un épisode final spécial de 100 minutes. Bien que la violence y soit sur-représentée, on ne peut pas dire que le but de Tom Fontana ait été de se lacher, de faire ce qu'il voulait. Il voulait surtout dénoncer les problèmes rencontrés par les prisonniers qui ne peuvent déboucher que sur une fin tragique. D'ailleurs, l'un des conflits principaux de la série, remontant au tout premier épisode se résout par le sang dans le dernier épisode à travers la scène finale de Macbeth de William Shakespear JuJu
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Invaders Pour célébrer le retour, dans les bacs, des Invaders en Août prochain, je vous invite à vous rafraîchir la mémoire en suivant la première partie (qui en comptera trois) de ce dossier spécial "remember".
Les Envahisseurs sont de retour. Non, pas les ptits hommes verts qu'aurait vu notre ami David Vincent. Là, je veux plutôt parler de la célèbre équipe de super-héros créée par Marvel en 1975, composée à l'origine de Namor, Cap America, Bucky, Human Torch d'origine et Toro.
Et on ne peut pas dire qu'ils ont chômé durant la Seconde Guerre Mondiale. Voici une liste (non exhaustive) de leurs ennemis : Master Man, Warrior Woman, Madame Death, Uman, Baron Strucker et bien sur Red Skrull, Hitler et plus étonnant Dr Doom et Thor!!!!
Les INVADERS, c'est leur nom en VO est, ce que l'on appelle dans le jargon, un titre rétroactif. Quésako ??? Roy Thomas, le créateur de la série, a intégré un événement antérieur à la continuité sans la dénaturer (par exemple, Gambit qui aide les maraudeurs ou DD qui est entraîné dans sa jeunesse par Stick). Et ce qu'a voulu faire Thomas, c'est créer une équipe opérant pendant la Seconde Guerre Mondiale mais éditée dans les années 70.
L'équipe, avec le temps, subit quelques modifications : Union Jack intégra l'équipe durant la première année. Pendant un combat avec le Baron Blood, sa fille, Jacqueline Falsworth fut blessée. Une transfusion de sang avec Human Torch la sauva et, en plus, lui donna des super pouvoirs. Elle prit le nom de code de Spitfire. Ensuite, c'est le Destroyer (que l'on vit plus dans le V Bataillon) qui rentra dans le groupe. Enfin, vers la fin de la série, Whizzer et Miss America quittèrent la Liberty Legion pour intégrer les Envahisseurs.
Le premier numéro est en fait, à l'instar des nouveaux X-Men, un Giant Size. Il introduit l'équipe d'origine, leur premier ennemi Metal Man (un pastiche de Superman) et un invité de marque : Winston Churchill. C'est d'ailleurs lui qui propose, à nos jeunes heros, de former un groupe prêt à lutter contre le nazisme.
La série dura 4 ans ( aussi longtemps que l'implication des américains durant la Seconde Guerre Mondiale) et 42 numéros en comptant le Giant Size. En France, la série fut publiée dans le magazine Titans (à l'époque publié par Lug) des numéros 23 au 34 inclus. Rendez-vous le mois prochain, pour "l'entre deux guerres". Gwen
Je ne sens plus mes membres Poème par Alf Lemoine
Je ne sens plus mes membres Je suis ravi d’être dans cette chambre, Mes gestes sont mous, ma pensée lente Je déploie de grands efforts pour avoir des phrases cohérentes. Les mots courir, danser, vif, éclatant, Rapide, speed, me semble démoralisants. Alors que calmement, sereinement, Doucement sont mon enchantement. Dormir oui dormir, Quitter ce monde pour de rire, Le quitter un court instant. Ce repos est revitalisant Loin des contraintes, des obligations, Notre âme joie de son évasion. En ce moment, ma vitalité n’est plus que cendres, Je ne sens plus mes membres. Ils ne sentent plus leurs membres. Ils veulent avoir une chambre. Par le froid, les voilà paralysés. Plus de sensation, plus d’envies, ils sont démoralisés. Certains essaient de les aider, de leur redonner espoir, Mais ils ont été tellement trompés, qu’en personne ils ne peuvent croire. Tous à la rue pour différentes raisons, Tous subissent les caprices du temps et des passants pour les mêmes raisons Egoïsme, refus de voir la vérité. D’autres, se sentent impuissants, mais voudraient bien les aider. Beaucoup ne pensent qu’à eux en hiver, quand il fait froid. Fatigués, las de la vie, certains cessent d’avoir la foi Des mots en vrac assaillent leurs pensées : « Maison », « chaleur », « nourriture », « travailler », « Espoir », « dignité »... « nous les rendre ». Ils ne sentent plus leurs membres.
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Je ne sens plus mes membres
Ils ne sentent plus leurs membres. Une paillote leur sert de chambre. Leur lieu d’activité est appelé le tiers monde, Lieu où la, les famines grondent. Epuisés par le travail, tenaillés par la faim Leurs sensations sont effacées par leurs malheurs quotidiens. Ils ne veulent que pouvoir exister, Non plus survivre, mais vivre dans la dignité, Ne plus être exploités, être libres. Ne plus avoir peur d’un futur lugubre. « Maladie toujours vainqueur Pourquoi t’acharnes-tu à faire notre malheur ? ». Les techniques sont aussi nécessaires que les moyens, Mais en plus d’enseignements, il leur faut un soutien. Enfants d’Apocalypse comment peuvent-ils ce qu’il leur arrive comprendre Ils ne sentent plus leurs membres. Ils ne sentent plus leurs membres. Ils souffrent dans une chambre, Victimes de la guerre Certains n’ont plus ni père, ni mère. Entassés, on parle déjà d’eux au passé Car beaucoup d’entre eux sont condamnés. Le manque de médicament et de capacité, Obligent les amputations précipitées. Les seules visites, à part les volontaires Sont les journalistes chasseurs de misère. Caméras et autres supports audiovisuels Viennent enregistrer leurs souffrances continuelles. Leur décès est dans la boîte alors que leur corps est dans la fausse publique. Mais ces films n’empêchent pas les nouvelles crises de fusillades chroniques Ils ne sentent plus leurs membres La guerre leur a volé et personne ne peut les leur rendre Alf Lemoine