Guild Mag 9

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Edito Alors que la 12e flamme paralympique vient d'être allumée, nos athlètes s'apprêtent à nous ramener tout plein de médailles. Les Jeux Paralympiques, beaucoup moins médiatisés que les Jeux Olympiques, sont pourtant gorgés de vrais moments d'histoire, de dépassement de soi.

La rédaction du Guild-Mag tenait soutenir l'équipe nationale de ces vrais super-héros qui font battre nos cœurs et qui, comme dans une bonne histoire, luttent, alors que tout semble perdu, pour finalement vaincre à la fin, grâce à la seule force de leur volonté. C'est le dimanche 12 septembre 2004 que la délégation française est partie d'Orly dans un Boeing 747 d'Air France dans la plus grande sérénité et bonne ambiance. Le temps d'enregistrement est rallongé de 3h45) afin de permettre de monter à bord tout le matériel, ainsi que les 60 fauteuils roulants. Les athlètes n'ont pas été dérangés par les journalistes dont le nombre sporadique était justifié par "les journalistes intéressé par l'évènement étaient déjà à Athènes et que les autres s'en foutaient".

A nous de laver l'affront. Nous leur souhaitons bonne chance et espérons qu'ils couvriront la France d'or! En attendant, nous vous invitons à vous plonger dans ce numéro de rentré; fort alléchant puisqu'il vous propose : - Pas un entretien avec un dessinateur, mais avec cinq dessinateurs (page 2 à 4) - Pas d'article sur un quelconque manga, mais sur : Fruits Basket! (page 4) - Pas de test d'un jeu de main, jeu de vilain, mais d'un jeu vidéo: Neverwinter Nights (page 7) - Pas de news sur la sortie d'une saga, mais de deux : la saga Star Wars (page 5) et la saga de Godzilla (page 6) - Pas de rétrospective sur la BD à papa, mais sur les nouvelles aventures de Spirou (page 8) - Puis humblement la pin-up (page 9) et le strip du mois si la technique ne vient pas tout gâcher comme le mois dernier Bonne nouvelle, nous ne vous gâcherons point le plaisir de ce journal en vous parlant du film de Pitoff, Catwoman. Promis. Sur ce, nous vous souhaitons une bonne lecture, et n'hésitez pas nous faire part de vos commentaires ou de vos articles à Forumverse.info. La Rédaction


Entretien avec Trevor Hairsine, Salvador Laroca, Carlos Pacheco, Olivier Coipel et Jean-Jaques Dzialowski Paris Expo Comics, le 11 et le 12 septembre derniers, a permis aux fans de rencontrer ces cinq artistes et leur a offert une conférence de presse (prenant du temps sur le sacro-saint temps de dédicaces diront certains) qui s'est déroulé dans une très bonne ambiance.

Saluons Matthieu-David de Latveria.fr.st pour l’excellente organisation de l’événement et les dessinateurs pour leur extrême gentillesse. Voici lintégrale de la conférence de presse du samedi 11 où toute léquipe du Guild-Mag sest régalée à poser des questions graves, car les français ont le droit de savoir. Il faut parler vrai et abandonner la langue de bois. Que pensez-vous de l’encrage numérique ? S. Larroca : On ne m’a jamais proposé cette technique d’encrage. T. Hairsine : J’ai essayé cette technique sur « ClassWar », mais je trouve que ça rend moins bien que l’encrage traditionnel. O. Coipel : Je ne connaissais même pas cette technique. La plupart des dessinateurs ici présents, travaillent en Europe alors que leur maison d’édition se trouve aux EtatsUnis. Cela pose-t-il des problèmes ? T. Hairsine : Nous sommes isolés c’est vrai, mais on reste toujours en contact. Mon éditeur me passe un coup de fil tous les jours et ça se passe plutôt bien. S. Larroca : Vous savez, Fedex et les mails résolvent les problèmes que pourraient poser la distance. C. Pacheco : Habiter Paris ou ailleurs dans le monde ne pose pas un problème supplémentaire par rapport aux dessinateurs américains. Le siège de Marvel se trouve à New-York et les Etats-Unis sont si grands (les USA font 9 363 353 km2, dont 1 518 700 km2 en Alaska, on en sait jamais assez, ndlr) que tous n’habitent pas à côté du siège social. O. Coipel : Contrairement à mes amis ici présents, la distance me pose un problème. Ce qui est « chiant » c’est les échanges avec les scénaristes. Il faut scanner les dessins pour leur montrer, ça prend du temps… J.J. Dzialowski : Les échanges avec les encreurs aussi c’est « chiant »… O. Coipel : Un exemple d’ennui avec un scénariste qui se trouve loin de toi c’est C. Claremont, ses scripts sont super longs. Il les détaille énormément et je ne vois pas comment mettre ça en image, comment laisser un espace suffisant pour les bulles. La solution c’est d’appeler. Voici la réponse qu’il me fait : « fais comme tu veux, moi j’aime beaucoup écrire alors j’écris beaucoup ».

Le rythme de parution américain est beaucoup plus intense que celui qui a cours en Europe. Marvel sort un numéro par mois alors qu’en France un dessinateur sort un album par an. Aimeriez-vous pouvoir travailler avec un rythme plus européen ? S. Larroca : Le marché américain est comme ça et je trouve ça bien, mais si on me propose un projet bénéficiant d’un délai plus large ça peut m’intéresser. C. Pacheco : Avec « Arrowsmith» ( dessiné par Jesus Merino et Carlos Pacheco, bien sûr, sur un scénario de Kurt Busiek, ndlr) je m’éloigne du monde du super-héros classique car j’ai plus de temps pour travailler. T. Hairsine : Le système de deadline ne me pose aucun problème, ça me donne même un cadre pour bosser et ça permet de savoir où j’en suis financièrement. Quand on bosse sur un album annuel l’argent ne rentre pas aussi régulièrement que si on était payé tous les mois à la planche (comme c’est mon cas). O. Coipel : Je suis très désorganisé. Alors les deadlines certes c’est frustrant artistiquement parlant, mais ça impose une certaine rigueur (puis même avec les deadline, que je n’arrive pas à tenir, je suis toujours à la bourre alors). J.J. Dzialowski : Je suis d’accord avec ce qui vient d’être dit. (rires). Les mini-séries permettent d’avoir une histoire avec un début et une fin, et des délais de parutions plus long. Pensez-vous que ce genre de titres est assez proche des albums franco-belge ? C. Pacheco : La différence entre l’Europe et les Etats-Unis c’est que les droits des personnages appartiennent aux maisons d’édition aux USA et qu’ici ils appartiennent à l’auteur. Même pour les mini-séries les éditeurs imposent des deadlines. Il n’y a pas de différence dans le rythme de travail par rapport à une série continue. O. Coipel : Même s’il existe des deadlines on peut quand même plus fignoler car on peut toujours décaler une date de sortie (ça arrive souvent même).

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Entretien avec Trevor Hairsine, Salvador Laroca, Carlos Pacheco, Olivier Coipel et Jean-Jaques Dzialowski

S. Larroca : Effectivement, actuellement je bosse sur deux miniséries : Elektra et X-Men, mais comme le film Elektra sort bientôt au cinéma je bosse essentiellement sur cette mini-série. Quitte à retarder un peu X-Men. T. Hairsine : En ce qui concerne le fait que les histoires aient un début et une fin dans les mini-séries et pas dans les séries continues, ce n’est plus si vrai. Les TPB (recueils de comics : Trad Paper Back ndlr) ont changé pas mal de chose. Maintenant les scénaristes ont tendance à écrire les histoires découpées en six numéros. Ils résonnent dans la conception de leurs histoires en terme de TPB. Arrowsmith est sorti en France au format franco-belge, cela vous plairait-il de le voir sortir ainsi en cartonné, plus grand, plus luxueux aux Etats-Unis ? C. Pacheco : Oui. Une autre question ? (rires) Les éditeurs veulent faire du blé, du business alors que les auteurs eux veulent faire de la qualité. Alors forcément les envies des uns et des autres ne sont pas les mêmes que ce soit en terme de délais comme ont vient de l’évoquer ou en ce qui concerne le format de parution. Vous savez, aux USA on a un papier déjà formaté fourni par l’éditeur (ce qui pose problème d’ailleurs puisque que quand on a plus de papier on est toujours obligé d’appeler l’éditeur pour qu’ils nous en envoie). Les nouveaux progrès dans le domaine de la colorisation vous plaisent-ils ? T. Hairsine : Je trouve que ces couleurs sont trop flashies. J.J. Dzialowski : Le flashie est une volonté des maisons d’édition. Quand il y a beaucoup de couleurs ça attire l’œil, c’est ce que recherchent les éditeurs. O. Coipel : Pour le grand public les couleurs doivent péter ! J.J. Dzialowski : Si on connaît le coloriste on peut avoir un certain droit de regard sur son travail. Sinon on n’a pas notre mot à dire. T. Hairsine : Je veux de la couleur pour l’ambiance, pas de la couleur pour la couleur. Or c’est souvent ce qui arrive. Résultat ça bouffe les encrages. C. Pacheco : J’ai pu obtenir d’avoir sur mon travail des couleurs plus sobres, plus européennes. Mais les nouvelles couleurs sont si « violentes » qu’elles écrasent tout, permettant ainsi aux mauvais dessinateurs de percer. Coipel : En plus les couleurs sont toutes pareilles. Les styles ne sont pas assez différents.

Pourtant il y a quelques coloristes qui se démarquent:Richard Isanove, José Villarubia (dont leurs interviews sont dispo ici même) Coipel : "Moui", mais bon en général les coloristes n'ont pas un style très prononcé comme c’est le cas avec les dessinateurs. Ne trouvez-vous pas que le noir et blanc est de plus en plus demandé ? O. Coipel : Quand je dessine en noir et blanc, je pense noir et blanc. Donc effectivement ça ne me poserait aucun problème que mon travail paraisse en noir et blanc. J.J. Dziaalowski : Seuls quelques indépendants publient en noir et blanc, pas les grands éditeurs car les gens n’accrocheraient pas. C. Pacheco : Les dessinateurs sont pour le noir et blanc… S. Larroca : … car leur travail serait le travail final. T. Hairsine : Les gens veulent de la couleur. Pourtant le lectorat est de plus en plus habitué au noir et blanc avec les mangas. O. Coipel : Justement dans leur esprit le manga est noir et blanc et le comics a des couleurs qui pètent. Le marché est destiné aux adolescents et c’est eux qui veulent les couleurs. C. Pacheco : La manière de lire un comics est l’inverse de sa conception. La première chose qu’on voie c’est la couleur puis le dessin et enfin le scénario. Alors qu’on commence par écrire le scénario, faire les dessins et on finit la création d’une BD par la couleur. La couleur est si importante qu’elle a même changé l’éthique du super héros (même si ce n’est plus vrai aujourd’hui). Ainsi quand en 1992 Todd McFarlane, Marc Silvestri et Jim Lee ont créé Image il ont lancé des héros qui pouvaient être colorisés avec Photoshop (beaucoup de héros en armures…). T. Hairsine : J’ai arrêté d’acheter des comics à cette époque pour ces raisons d’ailleurs. Car la nouvelle éthique des héros en armure ne me plaisait pas. Y a-t-il une différence entre les scénaristes anglais et américains ? T. Hairsine : Ils conduisent à gauche. C. Pacheco : Ils sont tous chauves. T. Hairsine : Bendis et Ellis ont la même façon d’approcher un script, de traiter l’histoire. C. Pacheco : Alan Moore et Milligan sont plus pessimistes, cyniques, que les scénaristes américains (même si l’histoire reste identique). L’approche des personnages est différente en Grande Bretagne, il y a un côté plus noir…

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Entretien avec Trevor Hairsine, Salvador Laroca, Carlos Pacheco, Olivier Coipel et Jean-Jaques Dzialowski

S. Larroca : … plus punk (ce qui se caractérise par l'esprit "No Future" ndlr). Ca a commencé à se voir avec Authority (dessinée par Quitely et écrit par Millar ndlr encore une fois) où le héros est un bouseux qui se fait des rails. Morrisson a lui aussi entraîné ses personnages dans ce cynisme quand il était sur X-Men et les Invisibles, mais les personnages de comics étaient faits au début pour les enfants. Cette ambiance et le style Matrix (cuir et tout ça) s’éloignaient trop du concept de départ des personnages, alors on est revenu aux costumes flashies et aux masques d’antan. C. Pacheco : Alan Moore dans Watchmen et Waren Ellis parlent du milieu des super héros et donnent leur vision sur les choses et ne racontent pas que le combat des héros avec leurs ennemis costumés. Ce qui change des histoires US. Est-il difficile de passer d’un titre à un autre, sans suivi ? N’avez-vous pas l’impression d’être trimbalé ? O. Coipel : On ne se fait pas trimbaler, on nous propose d’aller sur un titre. Ce n’est pas gênant pour moi car je ne connais pas ou peu l’univers du comics, donc ce n’est pas compliqué je demande à l’éditeur des renseignements sur le/les personnages que je dois dessiner et ils me les envoient. S. Larroca : On est les opérateurs dans la chaîne du comics, on va là où on nous dit d’aller. On n’a pas le choix.

C. Pacheco : Je travaille avec un nombre de scénaristes restreint avec qui j’ai des affinités. Donc je sais avant même les éditeurs sur quelle série je vais travailler. Les scénaristes ont un poids dans la décision finale. O. Coipel : Je sais ce qui me reste à faire. Manger avec des scénaristes (rires) T. Hairsine : J’ai travaillé 7 ans sur Judge Dred chez 2000 AD, et je me demande si ce n’est pas à cause du scénariste. En fait pour moi c’est l’histoire qui compte le plus, avant même le scénariste. C’est tellement important pour moi qu’il m’arrive même d’influencer un peu le script. (rires) J.J. Dzialowski : Je préfère travailler avec des amis, si on n’a pas de relations on ne peut pas influencer l’histoire. Notre métier c’est de la raconter. Vous a-t-on déjà demandé de ressusciter un héros ? C. Pacheco : Mais voyons, un super héros ne meurt jamais. Pour finir, l’équipe du Guild-Mag désire terminer avec une question stupide mais récurrente de notre journal : Qui c’est le plus fort à la bagarre : Superman ou Thor ? S. Larroca: Hulk. T. Hairsine : Superman. C. Pacheco : Joe Quasada (rires) Bey/Mollo/Gwen

***** Fruit Basket

Jusque là je ne m’étais encore jamais aventurée dans les auteurs de mangas féminins, craignant une extrême émotivité et une histoire « cucul la praline ». Il se trouve que le premier volume m’a été offert avec une critique négative et là où mon esprit de contradiction a pu jouer, j’ai décidé de lire ce manga et de lui trouver un côté plaisant. Le résultat va au-delà de la contradiction, depuis je me fais la collection !

Tout au long des volumes on s’attache à Tohru la petite fille fragile qui illumine la vie de ceux qu’elle côtoie, mais aussi aux différentes personnes qui l’accompagnent dans le manga, on lit avec amusement les querelles de familles qui nous rappellent parfois bien des souvenirs ainsi que de la jalousie des filles du lycée de Tohru qui a la chance d’habiter avec des garçons aussi beaux et mystérieux !

Passons à l’histoire : Tohru Honda, lycéenne vit seule sous une tente depuis le décès de sa mère, suite à la rencontre de différents membres de la famille Soma (tous beaux garçons) et avec l’aide de son statut de femme « bonne à marier », elle se fait recueillir par cette famille qui cache un étrange secret : chacun des membres est maudit par l’un des douze animaux du zodiaque… à nous de découvrir qui se change en quoi et surtout comment la transformation opère !

L’auteur Natsuki Takaya agrémente certaines pages du manga par des remarques personnelles sur tel ou tel personnage (comme on a pu le voir dans Kenshin) ainsi que par la narration de ses exploits à la console. Les personnages prennent vie dans le trait simple et gracieux de la dessinatrice et l’univers de Fruits Basket en devient enchanteur ! Nanou

L’atout de ce manga est de mêler humour et sentiment, temps forts et relâchement ainsi que de nouvelles surprises dans chaque volume.


Star Wars épisodes IV, V et VI La pression monte pour les fans jusqu’au 19 mai 2005 date officielle de la sortie mondiale de The Revenge Of The Sith : Star Wars Episode III avec la sortie ce mois-ci des DVD de la trilogie « d’origine ».

Comme nous vous l’avions annoncé dans l’édito du mois dernier ce mois-ci sort le coffret de Star-Wars (épisodes IV, V et VI). Voici un petit rappel de ce que l’on trouvera dans ce coffret : - Les 3 films - Les bandes-annonces originales - La bande-annonce et demo du jeu vidéo Star Wars Battlefront - L'aperçu de Star Wars Episode III : Le Retour de Dark Vador - Les personnages de Star Wars - L'Histoire de la Trilogie Star Wars : L'Empire des rêves - La Naissance du sabre-laser - La création du jeu Star Wars : Episode III - La galerie de photos inédites et les affiches - un lien vers un site internet spécifique !!!! Bref les bonus ne pètent pas trois pattes à un canard. La pub pour l’épisode III est alléchante aujourd’hui mais passée d’intérêt dans un an, or un DVD doit être intemporel et garder de sa magie à travers les années. C’est le produit fini par excellence. Ce que laissera G. Lucas à la postérité. C’est d’ailleurs pour ça qu’il n’a jamais voulu sortir la première version de la trilogie en DVD. Il ne voulait pas laisser à la postérité un film vieillot. Ce qui va encore faire jaser dans ce coffret c’est qu’une fois de plus G. Lucas a modifié son film (il a fait encore des modifs supplémentaires depuis 97) afin de le rendre plus actuel (dans la lignée visuelle des nouveaux épisodes qui sortent) et plus «conforme à sa vision de départ». On voit désormais le visage de l’Anakin de l’épisode II et IV dans l’épisode VI, on a refait la scène où l’Empereur parle à Darth Vader dans l’Empire Contre Attaque, rajouté Naboo dans les villes qui fêtent la fin de l’empire dans Le Retour du Jedi… et refait les doublages français. Je passe ici les diverses modifications, améliorations de trucages, rajouts de filtres… bref on se demande si c’est toujours les films qui étaient sortis à la fin des 70’s / début 80’s!

A chacun son point de vue. Ne soyons pas plus royaliste que le roi, si G. Lucas dit que c’est bien les mêmes films, c’est que c’est les mêmes films. Toutefois ce n’est pas encore la version définitive. En effet, comme on le disait il y a quelques paragraphes les bonus sont un peu faibles. Il manque les Making-Of d’époque sortis pourtant en VHS, des scènes coupées (des scènes où Luke rencontre ses amis dans une cantina…), les bonus fort intéressants des laser disques et pourquoi pas en cadeau les anciennes versions de Star Wars (de 77, 80 et 83) ? Même si rien n’est annoncé on peut espérer que G. Lucas sorte une version collector de son coffret. Il y a la matière, il y a la demande du publique, il y a du fric à se faire.

Exit Sebastian Shaw, l'acteur qui donnait son visage à Anakin dans le Retour du Jedi M’enfin pour ceux qui ne peuvent plus attendre une seconde de plus et qui veulent avoir de suite ce magnifique coffret (qui coûte un peu moins de 50€) ils peuvent se rendre à la FNAC des Champs-Élysées, le 20 septembre pour rencontrer Jeremy Bulloch (Boba Fett) et Kenneth Colley (Amiral Piett). Puis vite courir à la FNAC Opéra qui le même jour fera une ouverture nocturne pour l'occasion et mettra les coffrets en vente à partir de 00h00 précise. Que le Fric soit avec vous. Beyonder


Godzilla contre Spacegodzilla : film culte du nanar nippon Personnage mythique du cinéma japonais, le lézard géant qui carbure au nucléaire débarque enfin sur nos côtes afin de célébrer son cinquantième anniversaire!

Godzilla est au cinéma japonais ce que King Kong est au cinéma américain : une oeuvre que les cinéastes avertis qualifient de culte, une oeuvre qui transcende les générations, bref un élément majeur du patrimoine culturel nippon. Hormis une sortie discrète en VHS il y a quelques années, et l'inévitable et très dispensable remake américain, notre beau pays avait été épargné par la rage destructrice du lézard atomique. Afin de palier à notre manque de culture, Aventi a eu la bonne idée d'éditer dans une collection de cinq coffrets dix des plus mémorables films de la saga, soit la moitié de la série. Créé en 1954, Godzilla(1) cristallise la peur suscitée par les deux bombardement atomiques dont fut victime le Japon durant la seconde guerre mondiale. Le film connut un immense succès et plus d'une vingtaine de suites virent le jour entre 1954 et 2000. Durant ses 50 ans de carrière, le statut du lézard évolua : de monstre maléfique, Godzilla devint défenseur de la Terre. Ce changement fut marqué par une longue série de film opposant Godzilla à des adversaires encore plus monstrueux et redoutables que lui ! Destroyer, le dernier adversaire en date, met un terme à la saga de notre dinosaure mutant : à la fin du film, Godzilla est finalement terrassé par plus fort que lui. Toho, la société de production à l'origine de la série, a en effet décidé d'arrêter un filon certes juteux mais qui commençait à s'épuiser. Godzilla contre Spacegodzilla, film datant de 1994, est significatif de la perte de vitesse de la série. Loin des films d'horreur des débuts, cet énième opus se veut tout publique et lorgne fortement du côté de Bioman. L'histoire est confuse et est prétexte à des affrontements titanesques entre Godzilla, son clone maléfique venu de l'espace et un robot géant tout droit sorti d'un manga de Gô Nagai(2).

Outre ces trois principaux monstres, on retrouve également Little Godzilla, le fils de notre lézard préféré, les fées jumelles Mothra, une version miniature de la mite Mothra, ainsi qu'une télépathe télékinésiste.

Spacegodzilla, le clone maléfique Les fées jumelle Mothra de Godzilla venu de l'espace Lors d'un précédent combat contre le monstre Biolente, des cellules de Godzilla ont été projetées dans l'espace. Après avoir été happées par un trou noir et irradiées par des rayons cosmiques, ces cellules se développent et donnent naissance à Spacegodzilla. Envoyé par les forces du mal (dixit les fées Mothra) pour anéantir Godzilla (qui est présenté ici comme le protecteur de l'humanité), Spacegodzilla débarque donc sur Terre et, histoire de ne pas déroger à la tradition, rase une fois de plus la ville de Tokyo. A ce scénario catastrophe s'ajoute un Rambo nippon qui rêve de venger la mort de son frère, une équipe de scientifiques qui tentent de prendre le contrôle de Godzilla grâce aux talents d'une jeune télépathe, la mafia japonaise qui s'intéresse fortement à la télépathe et aux deux Godzilla, ainsi que la Force G, l'unité spéciale à l'origine de Mogera(3), le robot géant cité plus haut. Bénéficiant d'effets spéciaux corrects pour l'époque, le film est cependant émaillé d'erreurs de raccord et hésite entre film humoristique, film d'action et film fantastique. Au registre des bourdes de réalisation, on retiendra cette scène dans laquelle Spacegodzilla détruit la ville tandis que la foule paniquée fuit en hurlant : la scène aurait pu être crédible si la production n'avait oublié d'interdire la circulation le temps du tournage. …/…


Godzilla contre Spacegodzilla : film culte du nanar nippon

C'est ainsi qu'au second plan, derrière la foule affolée, le spectateur hilare peut voir des voitures rouler en sens inverse... tout droit vers le monstre ! Cerise sur le gâteau, un bus se gare à un arrêt pour prendre des passagers, inconscients qu'un Lézard géant est en train de détruire leur ville à 10 mètres d'eux !

Vous l'aurez compris, Godzilla contre Spacegodzilla n'est pas le meilleur film de la série. Toutefois, l'achat de ce coffret se justifie pleinement par la présence d'un second film de la saga, Le Retour de Godzilla, film de 1984, véritable film d'horreur qui renoue avec les premiers films. Vincent (1) de son vrai nom Gojira, nom formé par les kana Gorira (gorille) et Kujira (baleine). (2) auteur entre autre de Goldorak et de Getter Robot. (3) Mobile Operation Godzilla Expert Robot Aero-type : un jet et un tank qui, une fois fusionné, se transforme en une version mécanique de Godzilla.

Autre maladresse, une fois le combat fini, la télépathe se retourne vers le pilote du Moguera et lui pose une question : la scène se passe en pleine nuit. Le plan suivant montre le pilote répondre à la jeune femme... en plein jour!

Le Retour de Godzilla - Godzilla vs Spacegodzilla, coffret double DVD édité par Aventi, 26,37€

***** Neverwinter Nights, sous les pavés les Trolls Fans d’Heroic Fantasy, rêvant d’incarner un aventurier dans une campagne aux multiples quêtes et rebondissements, ce jeu est pour vous !

Rôliste de mon cœur Si vous avez déjà joué au Jeu de Rôles Advanced Donjons et Dragons (AD&D), vous serez très familiers de l’univers de NWN, qui est en quelque sorte l’adaptation de la troisième édition du jeu de rôles, sur PC. On y retrouve en effet les races (nains, elfes, draws, demiorcs, demi-elfes, humains, halfelins, gnomes…), les classes (guerriers, barbares, prêtres, moines, druides, rôdeurs, roublards, magiciens, barbares…), les sorts, les compétences et dons… et les tirages de dés sont effectués par l’ordinateur. Syndrôme Barbie/GI Joe Si vous aimez jouer à la marchande et aux poupées, des tas de marchands, forgerons, magiciens, et autres commerçants, sont là pour vous fournir tout l’équipement dont vous avez besoin… Pas à n’importe quel prix bien sûr! Je vous conseille donc de bien conserver le butin que vous amassez au cours des quêtes, et de revendre les items dont vous n’avez pas besoin afin d’équiper votre personnage, voire de le grosbilliser (c.à.d. le rendre quasi invulnérable). Des potions, aux objets magiques, en passant par les armes et armures, vous pourrez augmenter les caractéristiques et les compétences de votre personnage au fur et à mesure. Si vous avez la compétence « estimation », vous payerez moins cher… Pourquoi NWN est plus facile qu’AD&D ? Bon, on vous a tout de même simplifié les choses. Par exemple, lorsque vous dormez, vous récupérez tous vos points de vie, ce qui est loin d’être le cas à AD&D. De même, le temps qui passe n’a pas réellement d’influence sur le scénario. Bref, vous pouvez vous permettre quelques emplettes sans craindre que la jeune fille à secourir périsse sous les coups du méchant demi-orc… Il vous attendra !

Plus on est de fous… La plupart des « scénarios » de NWN (le jeu principal, et la 1ère extension notamment : Shadows of Undrentide) a été imaginée pour un groupe d’aventuriers, d’où l’intérêt de jouer en réseau. Cependant, la dernière extension, Hordes of the Underdark, est une aventure solo, plus difficilement jouable à plusieurs (mais c’est faisable !). NWN promet donc de nombreuses heures de jeu, seul ou à plusieurs. On en a donc pour son argent et on attend fiévreusement la sortie de chaque extension. Les petits reproches. Bon, parce qu’il faut bien critiquer un peu pour que la prochaine mouture soit encore meilleure. Les extensions officielles sont loin d’être aussi travaillées que le jeu principal. On perd notamment le charme de la trouvaille aléatoire de trésor. Certains décors sont également nettement moins aboutis. Les lanceurs de sorts pourront aussi regretter l’absence de cases d’accès rapide supplémentaires pour leurs sorts, surtout quand on arrive au niveau 16… Mais je pinaille. NWN 1ère génération, c’est fini. Il faudra donc attendre NWN 2 pour continuer l’aventure. Espérons qu’il ne tarde pas et que ce soit pour 2005. En attendant, on peut toujours profiter des divers serveurs en réseau et de mondes tels qu’Amaris ou Elechos, qui proposent toujours plus d’aventures, avec vos petits persos que vous aurez montés vous-mêmes. Odessa


Paris sous Seine : le grand retour de Spirou & Fantasio Après six ans d'absence, le groom le plus célèbre de Belgique et son inséparable compagnon d'aventure reprennent du service. Au programme, l'inondation de la capitale, un nouveau méchant et des révélations "croustillantes" sur la jeunesse du Comte de Champignac !

Depuis Machine qui Rêve, édité en 1998, le groom n'avait plus montré signe de vie. Il faut dire que le dernier album du duo Tome et Janry avait provoqué un tollé parmi les fans. Non pas que Machine qui Rêve soit un mauvais album, mais le style employé contrastait radicalement avec tout ce qui avait été fait jusqu'à présent : fini les histoires bon enfant et les dessins cartoonesques, place à un scénario de sf sombre et des dessins réalistes. Remerciés par l'éditeur, Tome et Janry qui présidaient à la destiné de Spirou depuis 20 ans laissent donc la place à un nouveau duo, Morvan et Munuera. Abandonnant l'étude des champignons et leurs applications fantasques, le Comte se lance dans l'humanitaire et la robotique. Présentant à Spirou et Fantasio ses dernières inventions destinées à régler le problèmes de la sécheresse dans le monde, le comte se fait enlever par des robots sortis d'on ne sais où. Sans perdre une minute, nos deux héros se lancent la poursuite des ravisseurs. Au même moment, un mystérieux personnage inonde la ville de Paris en faisant déborder la Seine. Le récit est truffé de clins d'oeil aux précédentes aventures de nos deux héros : on retrouve ainsi des allusions à Zorglub, Sécotine la journaliste espiègle, Vito Cortizonen etc.

Le labo du château de Champignac est une véritable pièce de musée où l'on trouve les références aux albums de Franquin : le lecteur s'amusera à reconnaître la Turbotraction (le Gorille à bonne mine), la Zorglomobile (Z comme Zorglube), un sous-marin de poche (les Hommes Bulles)... et il y a même un portrait de Franquin avec la queue du Marsupilami ! Concernant la partie graphique, Munuera se montre un digne successeur de Janry, Fournier et Franquin. Très à l'aise avec les décors, Munuera s'amuse à représenter un Paris innondé : de Notre-Dame en passant par le centre George Pompidou, les parisiens pourront visiter leur ville d'un point de vue totalement inédit ! Côté scénario, Morvan renoue avec la tradition humoristique de la série. Néanmoins, il parsème son histoire d'éléments dramatiques donnant la maturité qu'il manquait alors à Spirou. Ainsi son nouveau méchant, sorti tout droit de la jeunesse du Comte et de Zorglub, est un personnage qui se veut complexe et tragique. Au vue des premières réactions des fans sur le Net, beaucoup, habitués aux bouffonneries d'un Cortizone ou aux maladresses d'un Zorglub, ont eu du mal à comprendre ce personnage. C'est pourtant lui qui donne toute sa richesse à ce 47ème album et est annonciateur de futures révélations sur le passé du Comte. Pour conclure, l'histoire, très linéaire, laisse la part belle à l'action, aux magnifiques dessins de Munuera et aux calembours de Morvan. On ne s'ennuie pas une minute et on attend avec impatience les prochains albums prévus pour un rythme de publication annuel! Paris sous Seine - Spirou & Fantasio t.47 aux éditions Dupuis. Vincent

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