Récits de voyages Du pèlerinage à l’épopée. Bibliothèque d’agglomération de Saint-Omer
16 juillet - 28 aout 2013
Le livret
I
Voyages religieux Les voyages religieux occupent une place particulière dans la littérature occidentale, car ils comptent parmi les plus anciens du genre. Déjà dans l’antiquité gréco-latine, les grands sanctuaires, Olympie, Delphes, Epidaure, étaient la destination d’importants pèlerinages, toutefois ces voyages n’ont pas fait l’objet de récits.
L’ermite de saint Augustin Jacques de Vérone, est pour sa part l’auteur d’un Liber peregrinationibus, rédigé en 1335. Il y relate son voyage en Palestine, dans le Sinaï et en Syrie et le présente comme un guide pour ceux qui souhaiteraient entreprendre le même voyage.
Hernoul de Giblet (?), Chronique du Royaume de Jérusalem (Saint-Omer, BASO, ms. 722, f. 1) : Le Pape Innocent III se renseigne sur les chefs maures de la Terre Sainte.
Il faut attendre dans la seconde moitié du Moyen Âge (XIIIe-XVe siècles) pour que cette littérature se développe sous diverses formes. Il existe notamment plusieurs récits de pèlerinages tel celui que compose le dominicain allemand Guillaume de Boldensele (vers 1285 - 1338) à la demande du cardinal de Périgord, Hélie de Talleyrand, qui souhaite que son ami lui fasse un rapport fidèle de tout ce qu’il aura vu en Terre Sainte. Guillaume s’y engage en ces termes : Donques toutes les choses que je y vy et les ordonnances des lieux comme je les vy en faisant mon pellerinaige, par la grace de Dieu, à vous exprimeray loyalment très reverand pères, selonc ce que vostre digne paternité devote à Dieu et à la sainte terre dessusdite affectueusement a requis. Boldensele est de retour à l’automne 1335 et apporte son Liber de quibusdam ultramarinis partibus en Avignon au printemps 1336. Ce récit montre l’étendue de sa culture, il a lu Aristote, Albert le Grand et Thomas d’Aquin entre autres, et fait preuve d’une vive curiosité, notamment dans le domaine géographique et scientifique. Il aura un tel succès qu’il fera l’objet d’une traduction en français par Jean le Long en 1351. D’autres récits de pèlerinage sont composés à cette époque. Tel l’Itinere Terre sanctae et itinere Iherosolomitano et de statu eius et aliis mirabilibus, que in mari conspiciuntur, videlicet mediterraneo, rédigé par Ludolph von Sudheim vers 1350-1361, et qu’il dédie à Balduin von Steinfurt, évêque de Paderborn de 1341 à 1361. Il sera édité à Strasbourg par Henry Eggestein en 1468.
Guillaume de Boldensele, Liber de quibusdam ultramarinis (Paris, BNF, ms. fr. 2810, f. 116) : l’auteur offre son livre { Hélie de Talleyrand. (
wikimedia common).
Le guide du pèlerin est devenu presque un genre littéraire à part entière et on en retrouve à toutes les époques comme en témoignent les Instructions à l’usage des voyageurs en Orient, publié en 1856 par le Marquis de Pastoret. Par ailleurs, Jérusalem n’est pas la seule destination des pèlerins. Compostelle a notamment fait l’objet d’un fameux récit rédigé au début du XIIe siècle par un auteur anonyme, que l’on a longtemps cru être le poitevin Aimery Picaud. Ce texte se présente comme un véritable Guide, d’où le titre que lui a donné sa première traductrice en 1938. L’ouvrage est divisé en onze chapitres qui s’ouvrent par un descriptif des différents itinéraires possibles, et se termine sur des recommandations aux hôtes susceptibles d’accueillir les pèlerins, sans oublier d’indiquer les sources thermales, et les autres saintes reliques qu’il ne faut pas manquer de visiter sur le chemin. C’est également à Compostelle que Nompar II, seigneur de Caumont, se rend en 1417, et dont il donnera une relation de voyage une fois rentré. Le chevalier augsbourgeois Sébastien Ilsung, entreprend le quant à lui voyage en 1446-1448, et il en donnera un compte-rendu accompagné de dessins colorés à la plume.
Jean Zuallart, Le Très dévot voyage de Jérusalem, Anvers, Arnould s'Conincx, 1608 (Saint-Omer, BASO, inv. 3388).
textes ont généralement une dimension moralisatrice, et se présentent comme des romans d’initiation aux vertus chrétiennes. Leurs titres sont souvent parlants tel le Pèlerinage de Vie humaine du cistercien Guillaume de Digulleville (1295 ? -1380), qui écrit aussi sur le même modèle un Pèlerinage de l’âme et un Pèlerinage de Jésus Christ.
Heinrich Schönbrunner s’y rend en 1531, et fait lui-aussi le récit de ce périple dans le Journal qu’il a tenu de 1500 à 1537. Cette tradition littéraire se poursuit au XVIIIe siècle avec notamment les récits du Paysan picard Guillaume Manier en 1726 et du béarnais Jean Bonnecaze, curé d’Angos, qui relate son pèlerinage en 1748. Parallèlement à ces récits véridiques, il existe également une vaste littérature médiévale dite de « pèlerinages allégoriques », qui annonce un peu les récits de voyages imaginaires. Ces Bernardin Surius, Le Pieux pèlerin, ou Voyage de Jérusalem, Bruxelles, F. Foppens, 1666 (Saint-Omer, BASO, inv. 3386).
II
Le voyage de Guillaume de Rubruquis en diverses parties de l’Orient, contenu dans la compilation de Pierre Bergeron, Voyages faits principalement en Asie dans les XII, XIII, XIV, et XV siècles, La Haye, Jean Naulme, 1735 (Saint-Omer, BASO, inv. 3381).
Voyages diplomatiques protection des monastères et des pèlerins sur le chemin de la Terre Sainte. La splendeur de cette rencontre est restée dans les mémoires et se trouve notamment relatée dans les Grandes Chroniques de France. Une autre fameuse ambassade médiévale est celle menée en Mongolie en 1253 par le franciscain Guillaume de Rubrouck à la demande de saint Louis. Guillaume, probablement né vers 1215 à Rubrouck non loin de Cassel, est chargé d’observer les us et coutumes des Tartares et d’évangéliser la population. Le Franciscain, excellent observateur, publie ensuite le récit de son voyage, émaillé d’anecdotes qui en font une source importante pour la connaissance de la culture mongole. Abraham van Wicquefort, L’Ambassadeur et ses fonctions, Cologne, Pierre Marteau, 1615 (Saint-Omer, BAOS, inv. 1560).
Comme l’explique Monsieur de Wicquefort, conseillé du duc de Brunswick et auteur d’un ouvrage sur L’Ambassadeur et ses Fonctions, le diplomate doit être un habile médiateur, doté de persévérance, d’une profonde connaissance des dossiers, de sang-froid, et de curiosité. Qualités intellectuelles auxquelles il doit ajouter l’endurance physique et le goût de l’aventure, en raison des nombreux déplacements qu’implique sa fonction. Le voyage est en effet un élément incontournable de la diplomatique dont l’art consiste à entretenir de bonnes relations entre les pays, et que pour ce faire il n’est de meilleurs moyens que de se visiter régulièrement afin de renforcer les liens qui les unissent. Les buts de ces voyages sont néanmoins souvent bien précis : accords militaires, échanges commerciaux, alliances politiques. Ainsi, à la fin du VIIIe siècle, Charlemagne reçoit une ambassade du Calife de Bagdad Haroun al-Rachid, afin de lui demander la
Le voyage de Guillaume de Rubruquis en diverses parties de l’Orient, contenu dans la compilation de Pierre Bergeron, Voyages faits principalement en Asie dans les XII, XIII, XIV, et XV siècles, La Haye, Jean Naulme, 1735 (Saint-Omer, BASO, inv. 3381).
A l’époque moderne (XVIe –XVIIIe siècles), les voyages diplomatiques se poursuivent et servent notamment à nouer des alliances nouvelles. Ainsi, lorsque François Ier envoie Antoine de Rincon (Antonio Rincòn) rejoindre Soliman le Magnifique à Belgrade, c’est dans le but d’établir une alliance militaire et commerciale avec l’Empire Ottoman, afin de contrebalancer le pouvoir de Charles Quint. C’est suite à cet accord qu’en 1554 Jean de La Forêt devient le premier ambassadeur permanent à Constantinople. La France et l’Empire Ottoman entretiennent ensuite une correspondance régulière dans un respect mutuel, qui durera plus de deux siècles… jusqu’à la Campagne d’Egypte de Napoléon. D’autres fameux voyages diplomatiques sont ceux entrepris entre 1686 et 1715 par les ambassadeurs du roi de Siam (Thaïlande) à la cour de Louis XIV, afin d’établir une alliance commerciale et militaire contre la Hollande. La pompe versaillaise jouera un grand rôle dans la bonne conduite de ces négociations au point qu’un des ambassadeurs déclare qu’après les trois grandeurs de l’Homme, de Dieu et du Paradis, il connaît désormais celle de Versailles ! C’est ce voyage qui inspire à Montesquieu ses lettres persanes publiées en 1721. En 1776, Benjamin Franklin, qui a alors soixante-dix ans, est mandaté par le Congrès pour mener une mission diplomatique afin de solliciter l’aide de la France dans la Guerre d’Indépendance de l’Amérique. Le voyage ne sera pas de tout repos car la Royal Navy, qui patrouille sur toutes les mers, essaie de le capturer. Il arrive finalement à traverser et
Jean-Baptiste Tavernier, Recueil de plusieurs relations et traitez singuliers et curieux, Paris, G. Clouzier, 1679 (SaintOmer, BASO, inv. 3382).
débarque à Auray en Bretagne du Sud. Craignant d’être en danger par la route la plus directe, il descend vers le Sud, jusqu’à Nantes. Son voyage de Nantes à Paris est un triomphe, tout le long du parcours, il avance entre une haie de citoyens et citoyennes français venus le saluer. Jean Nieuhoff, L'Ambassade de la Compagnie orientale des Provinces unies vers l'empereur de la Chine ou du grand Cam de Tartarie faite par les sieurs Pierre de Goyer et Jacob de Keyser, trad. par Jean Le Carpentier, Leyde, J. de Meurs, 1665 (Saint-Omer, BASO, inv. 3272).
Benjamin Franklin remporte un vif succès dans les salons et Louis XVI accepte de reconnaître la nouvelle république et contracte une alliance militaire et économique avec les Etats-Unis.
III
Louis Antoine Bougainville, eau forte par A. Lefevre, dans M. Dumont d’Urville, Voyage pittoresque autour du Monde, Paris, Tenré, 1834 (Saint-Omer, BASO, inv. 34104).
Les voyages scientifiques Aubriet, Tournefort visite la Grèce, Constantinople, l’Anatolie et l’Arménie. De retour à Marseille le 3 juin 1702 avec des milliers de plantes nouvelles, il prépare l’édition de son journal de voyage mais décède avant la publication complète de son œuvre. On lit dans la préface de la traduction française de celle-ci (BASO, inv. 17832, p. 1920) : Avec toutes les qualités qu’il avoit, on peut juger aisément combien il étoit propre à être un excellent voyageur, car j’entends ici par ce terme, non ceux qui voyagent simplement, mais ceux en qui se trouvent une curiosité fort étendue qui est assez rare, et un certain don de bien voir plus rare encore.
Joseph Pitton Tournefort, Institutiones rei herbariae, Paris, Imprimerie Royale, 1719 (Saint-Omer, BASO, inv. 14706)
D’autres naturalistes vont largement contribuer à l’inventaire du monde et de ses ressources. Mais aussi passionnantes et dépaysantes qu’ont été ces aventures personnelles, elles sont depuis tombées dans l’oubli face aux grandes expéditions scientifiques de la seconde moitié du XVIIIe siècle, telle celle de Bougainville (fig. 2 et 3), dont la mémoire est perpétuée par le naturaliste Philibert Commerson qui a donné son nom à un arbuste : le bougainvillier.
Les voyages scientifiques peuvent avoir de multiples motivations telles que l’ouverture de routes commerciales, établir ou compléter les cartes existantes ou découvrir de nouvelles contrées et en étudier la faune et la flore. Il n’est pas rare que ces entreprises soient le fait de motivations personnelles, une aventure individuelle, dont le récit relève alors de l’autobiographie, sans occulter leur valeur scientifique. Mais il n’est pas toujours évident de différencier les motivations économicopolitiques des objectifs purement scientifiques. La publication des récits de ces voyages scientifiques se fait souvent sous les auspices de l’un ou l’autre ministère. Ainsi, en 1700, Louis de Pontchartrain, ministre de Louis XIV, charge le botaniste Joseph Pitton de Tournefort (1656-1708) (fig. 1), d’une mission de reconnaissance des ressources naturelles de l’empire Ottoman. Accompagné du médecin allemand Andreas Gundesheimer et du dessinateur Claude
Le Baron de Bougainville, Journal de la navigation autour du globe de la Frégate La Thétis et de la corvette l'Espérance, Paris, Arthus Bertrand, 1837 (Saint-Omer, BASO, inv. 5318).
dier les dossiers des candidats et l’itinéraire proposé par Bory de Saint-Vincent. Pendant le temps de l’expédition, les membres entretiennent une correspondance régulière avec les savants présents sur le terrain. Au retour de l’expédition, en mars 1830, la commission est sollicitée par le ministre de l’Intérieur pour donner son avis sur une publication des résultats du voyage, qui s’effectue entre 1832 et 1838, coordonnée par Bory de Saint-Vincent. Ces nombreux récits de voyages scientifiques, personnels ou commandés, ont largement contribué à parfaire et enrichir les connaissances dans certaines disciplines : la botanique, la taxinomie, la géographie, l’astronomie et la médecine.
La Pérouse, gravure dans Éd. Goepp et E.-L. Cordier, Les Grands hommes de la France – Navigateurs, Paris, P. Dcrocq, 1877 (SaintOmer, BASO, inv. 14739)
Diligenté par le ministre de Louis XVI, le capitaine Jean-François de Galaup, comte de La Pérouse (1741-1788 ?) mène une expédition dans l’océan Pacifique afin de compléter les découvertes de Cook. L’expédition disparait corps et biens en 1788. L’explorateur Peter Dillon découvre ce qui reste de l’épave en 1826 sur l'île de Mannicolo (Vanikoro, archipel des Salomon).
D’autres mettront à profit ces expéditions pour cartographier, préciser le tracé des côtes, découvrir de nouvelles terres, trouver des passages… tels James Cook (1728-1779) ou La Pérouse. Autant de missions qui feront l’objet de récits scientifiques. Au XIXe siècle, l’engouement pour les voyages scientifiques ne faiblit pas et de nombreux savants, érudits et explorateurs soumettent leurs itinéraires de voyage et proposent leurs services dans l’espoir d’effectuer leurs voyages sous l’égide de l’Académie des Sciences. C’est le cas par exemple de l’expédition scientifique de Morée (Grèce), dont la direction est confiée au colonel Bory de Saint-Vincent, et qui donne lieu à la réunion d’une commission académique en décembre 1828 présidée par le baron Cuvier pour étu-
André Sparman, Voyage au Cap de Bonne-Espérance et autour du monde avec le capitaine Cook... trad. M. Le Tourneur, Paris, Buisson, 1787 (Saint-Omer, BASO, inv. 28506).
IV
Joseph-Jérôme de Lalande, Voyage en Italie, Seconde édition, Paris, Desaint, 1786 (1ère éd. 1769) (SaintOmer, BASO, inv. 4076)
Jérôme de La Lande, garvure par A Pujos ( common)
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Les voyages d’agrément La notion de voyage d’agrément est relativement récente et doit beaucoup à l’amélioration des moyens de transport au XIXe siècle. En effet, il est difficile de parler d’agrément lorsque l’on ressort des carrosses le dos brisé par les cahots des chemins, ou le fondement limé par le cuir de la selle. Il faut néanmoins mentionner plusieurs exceptions dont celle de Michel de Montaigne qui nous dit dans ses Essais (III, 9) : Faire des voyages me semble un exercice profitable. L’esprit y a une activité continuelle pour remarquer les choses inconnues et nouvelles, et je ne connais pas de meilleure école pour former la vie que de mettre sans cesse devant nos yeux la diversité de tant d’autres vies, opinions et usages. En 1580 il entreprend un grand voyage qui durera 17 mois destiné notamment à le soigner de ses coliques néphrétiques (la gravelle) et de ses soucis domestiques… Le Journal de voyage qu’il rédige à cette occasion s’apparente à une série de notes sur sa santé et sur ce qu’il observe durant ses déplacements. La dimension d’agrément entre clairement en jeu comme il le laisse entendre un peu plus loin dans ses Essais : S’il ne fait pas beau à droite, je prends à gauche; si je me trouve peu apte à monter à cheval, je m’arrête… Ai-je laissé quelque chose à voir derrière moi ? J’y retourne ; c’est toujours mon chemin. Je ne trace à l’avance aucune ligne déterminée, ni droite ni courbe.
Balthazar Grangier De Liverdis, Journal d'un voyage de France et d'Italie fait par un gentilhomme François, l'année 1661, A Paris, Jean Dupuis, 1670 (Saint-Omer, BASO, inv. 3374)
Montaigne fait des émules aux XVIIe et XVIIIe siècles, tels Balthazar Grangier de Liverdis ou Jérôme de La Lande, mais ils ne sont pas si nombreux. Journal du voyage du chevalier Chardin en Perse, A Londres, Moses Pitt, 1686 (SaintOmer, BASO, inv. 34272).
D’autres comme les joailliers Jean Chardin et Guillaume-Joseph Grelot, mêlent le plaisir au profit. Leurs voyages commerciaux en Orient sont alors l’occasion de découvrir de nouvelles cultures qu’ils décrivent dans leur journal, et dont ils dédient la publication au Roi
C’est aussi au XVIe siècle cette époque que le Grand Tour ou Tour du Chevalier s’institutionnalise, d’abord en Angleterre, où il est orthographié en français, puis dans toute l’Europe. Il s’agit d’un long voyage, parfois plus d’un an, entrepris par les jeunes gens de bonne famille afin de parfaire leur éducation. Accompagnés d’un tuteur, qui leur servait à la fois de chaperon et d’enseignant, les jeunes aristocrates complètent ainsi leurs études, par une immersion dans d’autres cultures. Les principales destinations de ce voyage sont la France, les Pays-Bas, l’Allemagne, la Suisse et surtout l’Italie. L’Orient Express permet ensuite d’ajouter l’Asie Mineure et la Grèce.
Ces voyages contribuèrent largement à diffuser le goût de l’Antique dans la haute société des pays du Nord, et a un rôle important dans l’émergence de courants artistiques d’inspiration antique comme le néoclassicisme. Les voyages d’agrément sont ainsi à l’origine de changements culturels important en Europe. C’est donc avec le développement du chemin de fer que les voyages d’agréments vont devenir une pratique régulière des classes aisées au XIXe, avec l’Italie pour destination phare. Le Grand Tour devient progressivement le Tour d’Italie, et une véritable mode chez les artistes et les écrivains,qui transforment souvent leurs relations de voyages en pèlerinages introspectifs. Ainsi la cascade de Tivoli ramène-t-elle Chateaubriand dans sa Bretagne natale, et les tombes de la Via
Appia l’entraînent dans une longue réflexion romantique sur le chaos des civilisations. Lamartine décrit ses sensations dans ses Méditations, et Stendhal évoque le syndrome d’extase esthétique qu’il ressent à Rome, Naples et surtout Florence, syndrome auquel on donnera son nom.
Une littérature parallèle de guides « touristiques » va également se développer dès le XVIIe siècle, avec la parution en 1656 du Voyage et description d’Italie de Pierre du Val, renouvelé en 1691 par le Nouveau Voyage en Italie de Misson. Au siècle suivant, les guides s’apparentent souvent à de simples itinéraires ou à des sommes encyclopédiques. Au XIXe siècle ces publications se multiplient. On voit paraître les premières grandes séries comme la collection des Guides-Joannes ou celle des Guides Badeker, ancêtres des Guides verts et du Routard.
V
Leon-Auguste-Adolphe Belly, Ulysse et les sirènes, 19e siècle (3e quart), huile sur toile, 3,63 x 3 m (Saint-Omer, Musée Sandelin, inv. 0142 CM) - © Saint-Omer, musée de l'hôtel Sandelin.
Les voyages imaginaires Homère se serait inspiré de voyages accomplis en Méditerranée, et il ponctue son récit de faits réels pour reconstituer les étapes du voyage. Ainsi, bien que fictionnel, le récit d’Ulysse repose sur un fond de réalité ce qui renforce son efficacité. L’Odyssée chante le retour attendu, la persévérance, la bravoure et la ruse, le dépassement de soi, mais aussi l’acceptation des défauts et des limites humaines. Au travers des épreuves, Ulysse se révèle et se découvre. C’est en cela un véritable roman d’initiation avant la lettre, et qui s’inscrit dans une tradition littéraire séculaire dont l’un des premiers exemples n’est autre que l’Épopée de Gilgamesh, l’un des plus anciens textes littéraires de l’humanité dont la rédaction a lieu dix siècles plus tôt que l’Odyssée, et dont on pense qu’elle a notamment inspiré le récit biblique du Déluge. Plus récemment, le roman d’heroic fantasy de J. R. R. Tolkien, The Lord of the Ring (Le Seigneur des anneaux), appartient lui aussi au genre du roman d’apprentissage et prend la forme d’un long voyage à travers un monde recréé de toutes pièces par l’auteur à partir des sources des mythologies celtique et scandinave.
Homère, Odyssée, éd. Simon Lemchen, Bâle, Jean Oporin, 1549 (Saint-Omer, BASO, inv. 2574)
Il existe aussi de nombreux récits de voyages qui n’ont eu lieu que dans l’esprit de l’auteur, et qui connaissent plusieurs variantes romanesques. L’histoire et le cheminement du héros prennent généralement la forme d’une quête existentielle qui se caractérise par la mise en évidence du caractère cyclique de la vie à travers un schéma de composition caractéristique de ces récits de voyages imaginaires : départ, appréhension d’un monde et des peuples, retour. Le plus mythique - à tous les sens du terme - de la littérature occidentale est sans conteste l’Odyssée probablement composée par Homère au VIIIe siècle avant notre ère. Cette épopée fait suite à l’Iliade (La Guerre de Troie), et relate le retour d’Ulysse, roi d’Ithaque, en son île.
Homère, Odyssée, texte grec avec la traduction latine par Hubert van Giffen, Strasbourg, Theodose Rihelius, 1572 (Saint-Omer, BASO, inv. 2573)
Le genre du voyage imaginaire connaît une fortune considérable, et nombre de best-seller historiques se présentent sous cette forme. Au XVIIIe siècle notamment, se développe une forme de récit où la dimension fantastique est accentuée par le dépassement des limites spatio-temporelles traditionnelles. Les Voyages de Gulliver, écrit par Jonathan Swift en 1726, utilisent ce procédé littéraire. Ce roman se présente comme une violente critique de la société anglaise de cette époque, que l’univers fantastique permet néanmoins d’adoucir. Ce parti pris de créer des transitions entre l’imaginaire et le réel, permet de faire ressortir l’absurdité de certains comportements humains d’apparence rationnels ou de certains préjugés. Mais J. Swift y dénonce aussi la colonisation, but ultime des voyages scientifiques. Cette tradition se poursuit au XIXe siècle avec le courant romantique dont la production littéraire foisonne de récits de voyages imaginaires, et l’expansion coloniale qui inspire les écrivains et les journalistes professionnels. La littérature de jeunesse exploite également ce genre dont l’un des livres les plus emblématiques est Alice in wonderland (Alice au Pays des Merveilles), écrit en 1866 par Charles Lutwidge Dodgson, alias Lewis Carroll, mathématicien à Oxford, pour Alice Liddell, l’une des filles du doyen de son collège.
Comme Les Voyages de Gulliver, Alice est un conte initiatique qui critique l’éducation stricte dispensée aux enfants dans la société anglaise de l’ère victorienne.
Jonathan Swift, Gulliver's Travel, Londres, J. M. Dent & New York, E. P. Dutton, 4e edition, 1910] (Saint-Omer, BASO, inv. 38908).
En France, le maître du genre est l’amiénois Jules Verne (1828-1905) avec ses soixante-deux Voyages extraordinaires édités chez Hetzel dans le Magasin d’éducation et de récréation. La grande réussite de ces récits est d’avoir su s’inspirer des progrès scientifiques de l’époque, dont J. Verne extrapole les possibilités techniques avec une précision de vocabulaire qui trouble les limites du réel et de l’imaginaire, ouvrant les portes à la science-fiction. Certains de ses romans témoignent d’un véritable esprit visionnaire comme en témoigne De la Terre à la lune (1865) (fig. 5 et 5bis), qui décrit l’intérêt des hommes du XIXe siècle pour l’aéronautique, l’astronomie et la recherche d’une vie extra-terrestre. Jules Verne, De la Terre à la Lune : trajet direct en 97 heures 20 minutes ; Autour de la Lune, Paris, J. Hetzel, [1866 ?] (Saint-Omer, BASO, inv. 38278).
Catalogue et liens vers les versions numĂŠrisĂŠes des ouvrages
Hernoul de Giblet (?), Chronique du Royaume de Jérusalem (SaintOmer, BASO, ms. 722, f. 1) : Le Pape Innocent III se renseigne sur les chefs maures de la Terre Sainte. Ce recueil manuscrit contient l’une des trois seules copies connues de la Chronique attribuée à Hernoul de Giblet, valet de Balian seigneur d’Ibelin et de Rama, puis jurisconsulte de la haute cour de Chypre. Sa chronique raconte les victoires de Saladin et la chute du Royaume de Jérusalem à laquelle l’auteur assiste, avec, en guise de préambule, un récit abrégé de l’histoire de ce Royaume depuis Godefroid de Bouillon.
Sa Chronique est introduite par un extrait traduit en français du troisième livre de L’Histoire de Jérusalem de Jacques de Vitry. Le Manuscrit audomarois s’ouvre sur une miniature, malheureusement fort abîmée par l’eau, mais qui témoigne d’une grande qualité d’exécution si l’on en juge par la finesse du tracé des drapés et par l’or qui rehausse l’encadrement et le liseré de la chape du Pape Innocent III, qui prêche la 4e croisade lors du concile de Latran de 1215. La scène illustre le début du texte : Innocens li apostoles de Rome vaut savoir les usages et les costumes i les contrees des passages de le terre des sarrasins et encontre lost des crestiient si quis en fuissent sage. Si manda au patriacrhe de Jherusalem quil enqueiste le bonne verite du et les noms des haus homes sarrasins ki tenoient les terres et les fies.
M. Jean Doubdan, Le voyage de la TerreSainte, Paris, F. Clousier, 1666 (SaintOmer, BASO, inv. 3389). Troisième édition de cette rare et célèbre relation d'un voyage en Terre Sainte effectué de novembre 1651 à novembre 1652 par le père Jean Doubdan, chanoine de l'église Saint Paul à Saint-Denis. L'auteur débute son ouvrage par l'intéressant récit des conditions de son voyage qui le conduit de Saint-Denis à Lyon, Avignon, Marseille, Chypre jusqu'à son débarquement au port d'Acre où commence son périple au Moyen-Orient. Non seulement le voyageur visite les Lieux Saints à la lumière des Evangiles, mais il n'omet pas de décrire les pays et villes traversés et les coutumes des habitants.
L’'intérêt de son ouvrage réside en grande partie dans la spontanéité de son récit. Il y décrit les coutumes et le mode de vie des chrétiens d'Orient
Livre numérisé sur google books : http://books.google.fr/books? id=K2xBAAAAcAAJ&printsec=frontcover&hl=f r&source=gbs_ge_summary_r&cad=0#v=onep age&q&f=false
Bernardin Surius, Le Pieux pèlerin, ou Voyage de Jérusalem, Brusselles : F. Foppens, 1666.
trois mois avant son décès le 3 avril.
Livre numérisé sur google books : Bernardin Surius est un récollet (franciscain), né à Ruremonde à la fin du XVIe siècle. Il occupe diverses charges dans plusieurs couvents avant de quitter Bootendael (près de Bruxelles) en 1644 pour entreprendre un voyage vers la Terre-Sainte, où il arrive en 1646. Il y est gratifié du titre de président du Saint-Sépulcre et commissaire de la Terre-Sainte, et repart en 1647 pour Bruxelles. Une fois rentré, il relate son séjour en flamand, puis le traduit en français pour le publier en janvier 1665,
http://books.google.fr/books? id=vSxmI4C7TAwC&printsec=frontcover& hl=fr&source=gbs_ge_summary_r&cad=0# v=onepage&q&f=false
Jean Zuallart, Le Très dévot voyage de Jerusalem, Anvers, Arnould s'Conincx, 1608. 3e éd. Jean Zuallart est chevalier du saint Sépulcre et mayeur d’Ath en Hainaut de 1584 à 1634. Chargé d’accompagner Philippe de Mérode, baron de Frentzen, dans ses voyages en Italie et en Allemagne, ce dernier lui fait promettre de l’accompagner partout où il ira et c’est ainsi qu’ils s’embraquent dans un pèlerinage en Terre Sainte qui durera du 29 juin au 25 novembre 1586. Ce voyage fait l’objet d’une description par Jean Zuallart qui apprend le dessin pendant quatre mois afin d’être capable d’illustrer son propos. La première édition de cette relation de voyage écrite en latin paraît à Rome en 1587 et en 1595. Elle est
traduite en « notre langue vulgaire, plutôt wallone grossière sentant son terroir, que française » et publiée ainsi à Anvers en 1606 et réimprimée en 1608 et en 1626. (cf. Biographie universelle ancienne et moderne, t. 52, Paris, Michaud, 1828, p. 479.)
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Wicquefort, L’Ambassadeur et ses fonctions, Cologne, Pierre Marteau, 1615 (Saint-Omer, BASO, inv. 1560).
et devient un proche de l’Ambassadeur de France d’Estrade. Il obtient la charge d’ambassadeur du duc de Brunswick-Zell, de secrétaire-traducteur des états de Hollande pour les dépêches étrangères et historiographe.
Bien que son traité sur les fonctions de l’Ambassadeur ait connu une grande notoriété, l’auteur en est resté relativement méconnu. Fils d’un commerçant d’Amsterdam, il s’installe en France où il se distingue rapidement comme brillant politicien.
Il est l’auteur plusieurs ouvrages mais c’est à ce traité, édité pour la première fois à La Haye en 1681, qu’il doit sa réputation.
Abraham
van
En 1626, le Prince électeur de Brandebourg le nomme ambassadeur à Paris, fonction qu’il occupe durant 32 ans. Une brouille avec Mazarin lui vaut de se voir rappelé en Hollande, mais il tarde à exécuter l’ordre et se fait embastillé avant d’être conduit à Calais d’où il s’embarque pour l’Angleterre avant de rejoindre Leyde. Là il entre sous la protection du ministre J. De Witt
Ce volume provient de la bibliothèque de l’ Abbaye de Saint-Bertin, il y avait été ajouté par l’Abbé R. B. Petit Pas en 1741.
Livre numérisé sur google books: https://play.google.com/store/books/ details?id=udhpUQ-jVhsC&rdid=bookudhpUQ-jVhsC&rdot=1
Ambassades et négociations du cardinal Du Perron, PaCésar
de
Ligny,
ris, A. Estienne, 1623.
Jacques Davy du Perron est issu de la petite noblesse rurale du Cotentin. Issu d’une famille protestante, sa famille part s’installer à Berne pour fuir les persécutions, et après un bref retour en France, ils fuient de nouveau à Jersey avant de revenir se fixer définitivement en Normandie. Jacques est présenté au comte de Matignon qui l’introduit à la Cour d’Henri III. A la Cour, il rencontre plusieurs puissants ecclésiastiques qui le convertissent au catholicisme, ce qui lui permet d’obtenir ensuite des charges prestigieuses dont celle de lecteur du Roi. Il entre au service du Cardinal Charles de Bourbon et se rallie à Henri IV qui le fait évêque d’Évreux. C’est lui qui obtient la conversion d’Henry IV, et son absolution auprès du Pape Clément VIII qui le fait cardinal en 1604.
Chargé à Rome des Affaires de France, il contribue à l’élection de deux Papes : Léon XI et Paul V, et facilite le rétablissement de la Paix entre Rome et Venise, ce qui lui vaut d’être créé archevêque de Sens en 1606. Il rentre en France en 1607 pour s’installer sur son trône archiépiscopal, d’où il occupa également les fonctions de grand aumônier et conseiller de la régence. Ce volume comporte un ex-dono du Cardinal L. Alphonse de Valbelle au séminaire épiscopal de Saint-Omer, daté de 1708.
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Jean Nieuhoff, L'Ambassade de la
Compagnie orientale des Provinces unies vers l'empereur de la Chine ou du grand Cam de Tartarie faite par les sieurs Pierre de Goyer et Jacob de Keyser, trad. par Jean Le Carpentier, Leyde, J. de Meurs, 1665. Jean Nieuhof entre très tôt au service de la Compagnie Hollandaise des Indes Occidentales puis des Indes Orientales. Lors de son arrivée à Batavia le 30 mai 1654, il est nommé intendant de l’ambassade que le conseil des Indes envoie en Chine sous la direction de Pierre de Goyer et Jacob de Keyser. Le voyage fut long et compliqué notamment en raison du travail de sape que les Portugais mènent contre leur entreprise. Après être passé par Canton et Nankin, les ambassadeurs hollandais et leur suite arrivent finalement à Pékin où ils doivent à nouveaux justifier de leur présence face à leurs détracteurs portugais. Il fait par
la suite plusieurs autres séjours diplomatiques aux Indes Orientales jusqu’à son dernier voyage mené le 29 septembre 1671 dont il ne revient pas. Il a recueilli beaucoup d’informations de ses voyages sous la forme de notes et de dessins, qui sont publiées de façon posthume, en hollandais en 1664, puis en français l’année suivante. La richesse et la précision des renseignements contenus dans cet ouvrage en ont fait une référence jusqu’à la fin du XVIIIe siècle.
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Jean-Baptiste Tavernier, Recueil de
plusieurs relations et traitez singuliers et curieux, Paris, G. Clouzier, 1679 Issu d’une famille de cartographes anversois, Jean-Baptiste Tavernier (1605-1689) a passé une bonne partie de sa vie sur les routes d’Europe et du Moyen Orient à faire du commerce de denrées précieuses avec les princes de ces différents pays. Sa réputation de grand voyageur et d’excellent commerçant le fait notamment entrer au service de Louis XIV qui l’anoblit le 16 février 1669. Il semble bien que ce soit le roi lui-même qui lui demande de publier le compte-rendu de ses voyages avec l’aide de l’écrivain Samuel Chappuzeau.
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Discours et histoire véritable des navigations, pérégrinations et voyages, faicts en la Turquie…, Anvers, A. Coninx, 1586. Nicolas
de
Nicolay,
Gentilhomme du Dauphiné, né à la Grave en Oisans en 1517, Nicolas de Nicolay, Seigneur d’Arfeuille et valet de chambre du roi, est nommé géographe ordinaire d’Henri II en 1551. Il participe à ce titre à l’Ambassade menée en Turquie la même année par Gabriel d’Aramon. Durant ce voyage il a pour mission de faire des relevés topographiques des sites qu’il va visiter, notamment de Constantinople et d’Alger dont il donne la première description détaillée connue.
Ses voyages lui valent une élégie de Pierre de Ronsard, qui ouvre la présente édition.
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André Sparman, Voyage au Cap de
Bonne-Espérance et autour du monde avec le capitaine Cook, et principalement dans le pays des Hottentots et des Caffres, trad. M. Le Tourneur, Paris, Buisson, 1787. Comme l’indique la page de titre, le naturaliste et docteur en médecine suédois André Sparman est membre de l’Académie des Sciences et le directeur du Cabinet royal d’Histoire naturel de Stockholm. Ce volume est l’édition originale de la traduction française de son œuvre, publiée simultanément avec l'édition in-4, en 2 volumes, chez le même éditeur. A. Sparman se rend au Cap en 1772 et se joint au capitaine Cook pour son voyage autour du monde. Cette circumnavigation occupe l'essentiel du premier volume. Puis l'auteur s'attaque au Cap et au pays des
Hottentots et des Cafres, poussant quelques expéditions à l'intérieur, observant les populations tout en amassant une formidable collection naturaliste.
Livre numérisé sur Gallica : http:// gallica.bnf.fr/ark:/12148/ bpt6k5668016f.r=Voyage+au+Cap+de+B onne-Esp%C3% A9rance+et+autour+du+monde+avec+le +capitaine+Cook% 2C+et+principalement+dans+le+pays+d es+Hottentots+et+des+Caffres.langFR
Atlas zoologique vol 9 : Alcide d' Orbigny, Voyage dans l'Amérique méridionale, Paris, Pitois-Levrault, 1835-1847. Alcide d'Orbigny (1802-1857) organise des expéditions en Amérique du Sud menées dans les années 1826 à 1833 sous les auspices du Museum d'histoire naturelle. Il couvre le Brésil, l'Uruguay, Paraná, les pampas de l'Argentine, la Patagonie, le Chili, la Bolivie et le Pérou, et publie le résultat scientifique de ses explorations sous le titre de Voyage dans l'Amérique Méridional, à Strasbourg et Paris, entre 1835 et 1845. La forte constitution de d'Orbigny et son ardeur au travail lui ont permis de parcourir près de 3100 km du nord au sud et 3600 km d'est en ouest.
La riche collection d'histoire naturelle qu’il a ramenée de ses expéditions compte près de 160 espèces de mammifères, 860 oiseaux, 115 reptiles, 166 de poissons, 980 mollusques et zoophytes, 3000 plantes et plus de 50.000 insectes et, ainsi qu'un trésor de documents sur la géologie, la paléontologie et l'ethnographie de ces contrées.
Ve r s i o n nu m é ri q u e : h t t p :/ / w w w. ar c h ive . o r g/ d e t a i ls / voyagedanslamr91847orbi
Voyages du professeur Pallas dans plusieurs provinces de l'Empire de Russie et dans l'Asie septentrionale, traduits de l'allemand par le cit. Gauthier de la Peyronie.Nouvelle éd. revue... / par le CC. Lamarck,... Langlès,... et Billecocq, Paris, Maradan, an II Pallas, naturaliste et explorateur allemand, se voit proposer, par l'Académie des sciences de Saint-Pétersbourg, la conduite de l'une des grandes expéditions scientifiques envoyées, à l'initiative de Catherine II, explorer l'Empire russe dont bien des parties sont encore mal connues.
Cet atlas résume les découvertes de Pallas dans le sud de la Russie. L'ensemble des voyages qu'il fait dans l'immense empire russe ont fait progresser les sciences dans de nombreux domaines (la paléontologie, la géographie, la géologie, l'ethnographie et la linguistique.
Livre numérisé sur Gallica : : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/ bpt6k55529239.r=Voyages+du+professeu r+Pallas+dans+plusieurs+provinces+de +l%27Empire+de+Russie+et+dans+l% 27Asie+septentrionale.langFR
Voyage de la corvette l'Astrolabe : exécuté par ordre du Roi pendant les années 1826-1827-1828-1829, sous le commandement de M. J. Dumont d'Urville, Paris, J. Tastu, 18301833. Jules Sébastien César Dumont d’Urville (1790-1842) est un explorateur qui effectue plusieurs voyages scientifiques dont une circumnavigation dans l’océan Pacifique de 1822 à 1825, au cours de laquelle il engrange 3000 espèces de plantes et 1200 insectes déposés au retour au Muséum d’histoire naturelle. En 1826, Dumont d’Urville, commandant de l’Astrolabe, embarque pour une nouvelle circumnavigation avec mission, entre autres, de rechercher les deux navires de La Pérouse. En
Océanie, il cartographie les côtes de la Nouvelle-Irlande, la Nouvelle Bretagne, la Nouvelle-Guînée, découvre les îles Fidji, et relève les c ô t e s d e l a Nouvelle-Zélande et de la Polynésie. En 1837, un périlleux voyage le mène en Antarctique. Il prélève des échantillons de roche, d’algues, et ramène quelques spécimens animaliers. Dumont d’Urville prénomme cette terre Adélie, en hommage à son épouse Adèle. De retour en décembre 1840, Dumont d’Urville est nommé contre-amiral. Il décède le 8 mai 1842 lors d’un accident ferroviaire à Meudon.
Version numérique : http://archive.org/ stream/voyagedelacorvet11dumo#page/ n7/mode/2up
Balthazar Grangier De Liverdis,
Journal d'un voyage de France et d'Italie fait par un gentilhomme François, l'année 1661, A Paris, Jean
étroits avec les missionnaires des lazaristes de Saint-Méen, ainsi qu’avec les jésuites. Il entreprend un voyage de 9 mois jusqu’à Rome en 1660-61, dont il publie le Journal une dizaine d’années plus tard.
Dupuis, 1670 B. Gangier de Liverdis est né de vers 1605. Après des études en théologie à la Sorbonne, il devient aumônier de Louis XIII et abbé commendataire de l’abbaye augustinienne de Saint-Barthélemy de Noyon. Il est nommé Comte-Evêque et de Tréguier en 1645. Réformateur, il favorise l’implantation de plusieurs ordres religieux ainsi qu’à Morlaix, Guingamp et Lannion, et parvint à rétablir l’ordre au sein de son Chapitre. Cet ami de Vincent de Paul entretint des rapports
Livre numérisé sur Gallica : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/ bpt6k1021260
Guillaume-Joseph Grelot, Relation
nouvelle d'un voyage de Constantinople, Paris, Pierre Rocolet & Damien Foucaul, 1680. G. J. Grelot est un artiste voyageur qui dédicace à Louis XIV en 1680 un recueil largement commenté des planches qu’il a réalisées lors d’un séjour à Constantinople. Son ouvrage sera fort apprécié et connaitra de multiples éditions et une traduction en Anglais dès 1683. L’auteur est un courtisan consommé qui prend grand soin dans sa description de présenter les merveilles de la capitale de l’Empire Ottoman sans faire de l’ombre à celles du Royaume de France.
Livre numérisé sur Gallica : http:// gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k73264x
Journal du voyage du chevalier Chardin en Perse, A Londres,
plusieurs éditions en raison de la richesse et de la précision de ses renseignements.
Moses Pitt, 1686. Ce négociant en pierres précieuses est envoyé par son père en Orient en 1665 où il se rend en compagnie de Guillaume Joseph Grelot et du marchand Lyonnais Raisin. Ils rejoindront la Perse où Chardin entre au service du shah durant six ans. Il y rencontrera entre autre Jean de Thévenot et Tavernier. Il rentre à) paris en 1670 avant de repartir la même année pour fuir les persécutions contre les protestants et ramener au shah les bijoux que ce dernier lui a commandé. Il reste à nouveau à Ispahan de 1674 à 1677, avant de rejoindre l’Angleterre où il se marie à l’âge de 38 ans. Il entre à la Compagnie des indes en 1638, est anoblis par Charles II. Son Journal est publié à partir de 1686, et connait
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Joseph-Jérôme de Lalande, Voyage en Italie, Seconde édition, Paris, Desaint, 1786 (1ère éd. 1769) Joseph-Jérôme Lefrançois de Lalande est né à Bourgen-Bress en 1732. Il fit ses études chez les Jésuites de Lyon et voulu y prendre l’habit pour étudier l’astronomie qui le passionnait. Mais ses parents l’envoyèrent à Paris faire son droit afin de le détourner de cette vocation. Ce qui ne l’empêche pas d’y rencontrer les astronomes Messier et Lemonnier dont il suit l’enseignement. Lalande suit Lemonnier à Berlin où il est reçu à l’académie. A son retour en France il est rapidement nommé astronome à l’Académie de Paris, et publiera de nombreux
ouvrages sur le sujet. Son Voyage d’un Français en Italie en 1765 et 1766, est un hapax dans son œuvre, que l’on doit certainement à la mode du Grand Tour qui s’affirme à son époque et impose aux gens de bonne famille de se rendre en Italie pour parfaire leur culture.
Livre numérisé sur Gallica : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/ bpt6k106353m
Jacques-Antoine-Marie Lemoine , Mme de Genlis, 1781, huile sur toile, 64.6 × 53.3 cm . (col. Part., vente Sotheby’s 15-01-1993, lot. 126.)
Stéphanie Félicite de Genlis, Manuel du voyageur, Paris, Ch. Barrois, 1810. Stéphanie Félicité du Crest de Saint-Aubin comtesse de Genlis, marquise de Sillery, nait à Issy-L’évêque en 1746. Elle devient chanoinesse dans un chapitre lyonnais où elle reçoit une vaste instruction. Sa mère la fait ensuite recevoir dans les salons littéraires où elle se fait remarquer comme harpiste. Sa tante, la Marquise de Montesson, lui fait rencontrer le comte de Genlis avec qui elle se marie en 1763. Elle entre alors au service de la Maison d’Orléans où elle devient la dame de compagnie de la Duchesse de Chartre, et la maîtresse du Duc… La comtesse de Genlis se charge de l'éducation des enfants d'Orléans et notamment du futur Louis-Philippe. Félicité de Genlis se fit connaître par ses principes sur l’éducation des jeunes gens et par de nombreux ouvrages littéraires. Elle côtoie Rousseau et Voltaire, Bernardin de Saint-Pierre, Talleyrand, etc. Elle fuit
en Angleterre durant la terreur, jusqu’à ce que Napoléon l’autorise à rentrer en France en 1801. Au retour des Bourbons, elle perd son crédit et ne vit plus que des droits d’auteur. Elle décède en 1831, et laisse ses célèbres mémoires et de nombreux ouvrages édifiants à l’usage de la jeunesse, dont ce « Manuel » qui contient une collection d’expressions idiomatiques avec leur équivalent dans les six principales langues européennes.
Version numérique : https:// play.google.com/books/reader? id=IqHabMS-0YC&printsec=frontcover&output=reader &authuser=0&hl=fr
Homère, Odyssée, éd. Simon Lemchen, Bâle, Jean Oporin, 1549 Simon Lemchen dit Lemnius, parfois aussi connu sous le nom d’Emporius, est un poète latin né à Margadan (Grison). Il fait des études à Ingolstadt en 1533 et à Wittenberg en 1538. Il s’y fait connaitre pour ses vers qu’il dédie à son mécène l’Archevêque de Mayence. Ces orientations catholiques lui valent de violentes critiques des autorités protestantes qui lui reprochent de critiquer dans ses épigrammes l’électeur de Saxe, le Langrave de Hesse et l’académie de Wittenberg dont le recteur Mélanchthon l’exclut avant de le faire arrêter. Lemnius s’enfuit et est bannit. Il se retire à Bâle où il poursuit
sa carrière d’écrivain avant de se retirer à Coire où il est nommé recteur en 1540. Il y meurt de la peste en 1550. Son édition commentée d’Homer est ici conservée dans sa première édition imprimée à Bâle en 1549. Il s’agit également de la première traduction intégrale de l’Odysée en vers latin, qu’il réalise à partir de la traduction partielle publiée par Andrea Divius en 1537. En plus d’une traduction, Lemchen a largement augmenté le texte grec de descriptions et d’analyses moralisantes. La reliure porte un ex-libris 1553, de l’arrageois Antoine de Loueuses, écuyer et seigneur de Cronvelde (U1620).
Homère, Odyssée, texte grec avec la traduction latine par Hubert van Giffen, Strasbourg, Theodose Rihelius, 1572.
décède à Prague en 1604. Très versé dans les Belles Lettres, on lui doit de nombreuses éditions commentées des classiques grecs et latins, dont celle des textes homériques présentée ici dans la première édition.
H. Van Giffen est un jurisconsulte et philologue, né en 1534 à Bureu dans l’Ancien Duché de Gueldre (Pays-Bas).
Ce volume provient de Saint-Bertin, et contient deux ex-libris d’un certain De Bernage, peut-être l’intendant d’Artois en 1710 ?
Il a d’abord étudié à Louvain, puis à Paris et enfin à Orléans où il est reçu docteur en droit en 1567. Il parcourt ensuite l’Italie comme attaché à l’Ambassade de France à Venise avant de se fixer à Strasbourg où il enseigne le droit civil et la philosophie. En 1577, il entre à l’Université d’Altorf et, en 1592, à celle d’Ingolstadt où le Duc de Bavière lui donne la chaire de droit civil en échange de sa conversion au catholicisme (il était protestant). Il termine sa carrière comme conseiller et référendaire de l’Empire à la Cour de Rodolphe II, et
Version numérique : http:// daten.digitale-sammlungen.de/ ~db/0001/bsb00013844/images/
Jonathan Swift, Gulliver's Travel, Londres, J. M. Dent & New York, E. P. Dutton, 4e edition, 1910]. Joseph Malabry Dent est un éditeur anglais né à Darlington en 1849 et décédé en 1926. On lui doit la création de la fameuse collection de classiques de la littérature anglaise dans des formats de poche à bas prix (un schilling), réunis sous le titre de The Everyman’s Library (que l’on peut traduire par La Bibliothèque pour tous). Cette série est initiée en 1906, imprimée par les Temple Press qu’il fonde à cet effet, et compte 152 titres dès la fin de la première année. Son projet de publier plus d’un millier de volumes est néanmoins contrecarré par le vote en 1911 d’un copyright qui étend les droits d’auteurs à 50 ans après le décès de l’auteur – ce qui lui rend inaccessible un grand pan de la littérature victorienne -, et par la Première Guerre Mondiale. Ces volumes connaissent néanmoins un joli succès et, un peu comme les éditions Hertzel en France,
servent régulièrement de gratifications scolaires. C’est le cas de ce volume des Voyages de Gulliver, offert à un certain C. E. Groovs, bon élève de la plus ancienne école publique du cartier de Streatham (district de Lambeth dans la banlieue londonienne, rive sud de la Tamise), ouverte en 1785. La devise qui accompagne les armes qui décorent la reliure est celle du Clan écossais des Douglas.
Livre numérisé sur Gallica : : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/ bpt6k68990d
Monsieur L. D. F. [Pierre François Guyot Desfontaines], Le Nouveau
Gulliver ou Voyage de Jean Gulliver, fils du capitaine Gulliver. Traduit d’un manuscrit Anglois, Paris, Clousier et Le Breton, 1730. Desfontaines est le fils d’un conseiller au Parlement de Rouen. Il naît dans cette ville en 1685, et entre chez les Jésuites où il reçoit l’ordination avant de partir enseigner la rhétorique à Bourges et de retourner à la vie laïque pour faire profession d’homme de lettres. Il est notamment appelé à Paris en 1724 pour travailler au Journal des Savants. Après s’être brouillé avec ses collaborateurs, il publie ensuite seul ou avec des associés. Polémiste de nature, il use d’un ton tranchant et souvent partial qui lui vaut de nombreux ennemis, dont Voltaire. Ce dernier lui voue une haine farouche et publie à son encontre en 1738 un pamphlet critique intitulé le Préservatif, auquel Desfontaines répond la même année par une brochure intitulée la Voltairomanie.
Auteur prolixe, l’Abbé Desfontaines produit près de quarante-sept ouvrages avant de s’éteindre à Paris en 1745. La première édition de sa traduction de Gulliver paraît à Paris en 1727. L’exemplaire audomarois a peut-être appartenu à un certain Villeneuve dont le nom est inscrit en marge inférieure des pages 88 et 89 du second volume.
Livre numérisé sur google books : http://books.google.fr/books? id=w6LRAAAAMAAJ&pg=PP7&lpg=P P7&dq=Le+Nouveau+Gulliver+ou+Voy age+de+Jean+Gulliver,+fils+du+capitai ne+Gulliver.+Traduit+d%E2%80% 99un+manuscrit+Anglois&source=bl&o ts=qmqh1P9Nr9&sig=I9FsdbLtMHspG 4_P8XhCDO41PnY&hl=fr&sa=X&ei=a GVyUaqUOsrB0QXp84DADw&ved=0C F4Q6AEwCQ#v=onepage&q&f=false
Jules Verne, Cinq semaines en bal-
lon : voyage de découvertes en Afrique par 3 Anglais ; Voyage au centre de la Terre, Paris, J. Hetzel, [1872]
Les éditions Hetzel, somptueux ouvrages illustrés, ont fait rêver des générations d'adolescents, et sont désormais de véritables pièces de collections pouvant valoir de 450 à 14 000 euros aux enchères pour les plus rares !!! Les éditions Hetzel constituent une collection à part dans le marché du livre. Pierre-Jules Hetzel, est un républicain convaincu qui confectionne ses livres avec un soin inouï et les vend hors de prix. Chaque volume contient des dizaines de gravures originales signées Benett ou Riou. Et ces beaux volumes, à couverture vermillon et or, sont le fleuron des remises de prix dans toutes les écoles communales de la IIIe République. Seuls les cinq premiers romans de J. Verne ont eu droit à une couverture particulière et se négocient aujourd'hui autour de 1 000 euros. Dans un souci d'économies, la cinquantaine de volumes suivants sont déclinés dans des collections à la couverture uniforme qui évolue au fil du temps, et
dont les particularités d’exemplaires font la valeur le cas échant : pour le seul Cinq Semaines en ballon, il existe sans doute plus de 150 éditions différentes, en fonction de la couleur, des motifs de la couverture, des volumes, simples ou doubles. La totalité des Jules Verne imprimés par Hetzel compte 2 000 volumes. Le volume qui contient les Cinq semaines en ballon fait partie du legs du Baron du Teil (1925).
L’édition de 1917 est numérisée sur Gallica : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/ bpt6k66057m
Bibliographie indicative
Biographie Universelle, ancienne et moderne, ou histoire, par ordre alphabétique, de la vie publique et privée de tous les hommes qui se sont distingués par leurs écrits, Paris, Michaud, 1811-1828. Jérôme Dupuis, « Les éditions Hetzel: des volumes en or », L’Express, 31 janvier 2005. Philippe Ford, De Troie à Ithaque : réception des épopées homériques à la Renaissance (1544-1560), Genève, Droz, 2007. Claire Voisin, Catalogue des récits de voyages antérieurs à 1815 : conservés à la bibliothèque municipale de Toulouse, Toulouse, Bibliothèque Municipale, 1979.
Livret de l’exposition réalisé par la section patrimoniale de la bibliothèque d’agglomération de Saint-Omer
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Bibliothèque d’agglomération de Saint-Omer—Juillet/Août 2013