La IIIe partie (La protection surnaturelle) présente les croyances et pratiques utilisées pour se prémunir contre les maladies et les dangers. Les amulettes et les formules verbales (charmes) apotropaïques (« qui détournent le mal ») et prophylactiques (« qui préservent ») étaient largement répandues dans toutes les couches de la société médiévale. Enfin, la IVe partie (L’imaginaire du roman breton) rassemble des études sur la littérature médiévale en rapport avec la religiosité de l’époque. Les romans de la Table Ronde, et en particulier les romans du Graal, reflètent d’une façon imagée et allégorique les dévotions religieuses, notamment le culte de l’Eucharistie et du Précieux Sang, ou encore les enseignements sur la tentation, le péché et le diable. Edina Bozoky est spécialiste de l’histoire religieuse médiévale ; ses recherches englobent les croyances hérétiques, les pratiques apotropaïques, les légendes hagiographiques, le culte des saints et des reliques. Elle est maître de conférences en histoire médiévale à l’Université de Poitiers et membre du Centre d’Études supérieures de Civilisation médiévale. Elle dirige la collection « Culture et société médiévales » aux éditions Brepols. Elle a publié aux éditions Beauchesne Le livre secret des Cathares, Interrogatio Iohannis (nlle éd. 2009) et La Politique des reliques de Constantin à Saint Louis. Protection collective et légitimation du pouvoir (2006). Le présent volume contient un choix de ses articles publiés entre 1974 et 2009. Couverture : Invention de la tête de saint Edmond (Londres, British Library, ms Harley 2278, f. 66)
Edina Bozoky
La vision médiévale du monde a été fortement imprégnée de miraculeux, de surnaturel. Une immense littérature rapporte des événements pris pour miracles, de la guérisons des malades au châtiment des pécheurs. La Ière partie de ce livre (Les saints, leurs sanctuaires et leurs miracles) et la IIe (Le pouvoir des reliques) expliquent comment on imaginait le fonctionnement de la force miraculeuse résidant dans les reliques, comment l’image des saints se construisait, et comment le pouvoir politique instrumentalisait le culte des saints et des reliques à des fins de représentation et de communication.
Le Moyen Âge miraculeux
Le Moyen Âge miraculeux
Edina Bozoky
Le Moyen Âge miraculeux Préface d’André Vauchez
Prix 28 € ISBN : 978-2-36013-013-9 Riveneuve éditions 75, rue Gergovie 75014 Paris www.riveneuve.com
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ISBN : 978-2-36013-013-9 © Riveneuve éditions, 2010 75, rue de Gergovie 75014 Paris
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Le Moyen Âge miraculeux Études sur les légendes et les croyances médiévales Préface d’André Vauchez
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Table des matières Préface d’André Vauchez. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9 Avant-propos . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
Première Partie : Les saints, leurs sanctuaires et leurs miracles La ‘maison du saint’ et les miracles. . . . . . . . . . . . . . . . . . . La légende de la fondation de Maillezais . . . . . . . . . . . . . . . . Présence de saint Julien à Brioude : la puissance miraculeuse de ses reliques. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Les miracles de saint Martial et l’impact politique de son abbaye. . . La légende de saint Coloman de Melk, pèlerin martyr . . . . . . . .
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Deuxième partie : Le pouvoir des reliques La lumière des reliques. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 97 Le sang des martyrs et la végétation. . . . . . . . . . . . . . . . . . 111 Voyage de reliques et démonstration du pouvoir aux temps féodaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 124 La politique des reliques des premiers comtes de Flandre . . . . . . 133 Le culte des saints et des reliques dans la politique d’Henri II et de Richard Cœur de Lion. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 149 Le recouvrement des reliques des saints Valéry et Riquier par Hugues Capet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 163
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Troisième partie : La protection surnaturelle Les moyens de la protection privée . . . . . . . . . . . . . . . . . . 205 Historiettes apocryphes : les charmes narratifs au Moyen Âge . . . 227 Les démons et les morts. Croyances et pratiques pour protéger les morts contre les démons au Moyen Âge. . . . . . . . . . . . . . 245
Quatrième partie : L’imaginaire du roman breton Roman médiéval et conte populaire : le château désert . . . . . . . 277 Les romans du Graal et le culte du Précieux Sang . . . . . . . . . . 291 La Bête Glatissant et le Graal. Les transformations d’un thème allégorique dans quelques romans arthuriens. . . . . . 301 Les masques de l’ennemi et les faux chemins du Graal. . . . . . . . 317 Liste des abréviations bibliographiques. . . . . . . . . . . . . . . 337 Liste des illustrations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 337 Indication de la provenance des articles . . . . . . . . . . . . . . . 339 Bibliographie d’Edina Bozoky . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 341 Index . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 349
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Ă€ Soana, qui le comprendra
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epuis une trentaine d’années, l’étude historique du culte des reliques a connu un grand développement. Edina Bozoky a largement contribué à ce renouvellement d’abord en organisant avec Anne-Marie Helvétius en 1997 un colloque très marquant sur la question (Les reliques. Objets, cultes, symboles, Turnhout, 1999) et en publiant en 2006 un volume fort intéressant sur La politique des reliques de Constantin à Saint Louis. Un lecteur non averti pourra s’étonner de cet engouement des historiens pour un sujet qui paraît davantage relever de la dévotion religieuse, voire de la superstition, que de la recherche scientifique. Mais de quoi s’agit-il exactement et pourquoi les reliques, longtemps ignorées ou méprisées par les sectateurs de Clio retiennentelles aujourd’hui toute leur attention ? On désigne sous ce nom dans le christianisme les restes corporels des saints ou des objets ayant été en contact avec eux, conservés en général dans un édifice religieux où ils font l’objet d’une vénération. La croyance dans la « vertu » (virtus) des reliques, c’est-à-dire à la présence en elles d’un pouvoir d’origine surnaturelle, remonte aux premiers siècles de l’Église. Aux yeux des premiers chrétiens en effet, l’exemple donné par les martyrs qui avaient persévéré dans la foi au Christ jusqu’à la fin, en dépit des supplices qui leur étaient infligés, attestait la présence en eux d’un élément divin et leurs corps, devenus des temples du Saint-Esprit, conservaient après leur mort la trace de la sainteté qu’ils avaient alors acquise. Dès le IIe et surtout le IIIe siècle, on prit l’habitude de rendre des honneurs particuliers aux restes des martyrs, qu’il s’agisse du corps tout entier, de la tête ou de simples linges ou draps tachés par leur sang. À partir du –9–
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moment où l’empire romain cessa de persécuter les chrétiens, on vit s’affirmer d’autres types de saints, comme les confesseurs qui, bien que n’ayant pas subi de martyre sanglant, s’étaient prodigués avec courage pour la défense de la foi chrétienne, ou les ascètes qui s’étaient signalés par l’intensité de leurs mortifications. Dès le IVe siècle, un véritable culte se développa autour de leurs tombes et des édifices commémoratifs, les martyria, puis dans de grandes basiliques qui furent construits en leur honneur, sur le lieu de leur martyre ou de leur sépulture, à l’initiative de quelques grands évêques comme Ambroise de Milan ou Paulin de Nole en Italie. Ces « parcelles d’éternité » – pour reprendre l’heureuse expression de l’historien italien Luigi Canetti – offertes à la vénération des fidèles constituaient, aux yeux de ces derniers, des points de contact privilégiés entre le ciel et la terre, et les villes qui avaient l’avantage de posséder de telles reliques en retiraient un grand prestige. Ainsi les papes fondèrent leur revendication d’une primauté de Rome par rapport à Constantinople sur le fait que l’Église romaine possédait celles des apôtres Pierre et Paul, tous deux martyrisés dans la Ville éternelle. À quoi le clergé de Constantinople et le pouvoir impérial byzantin répliquèrent en concentrant dans la capitale des reliques des saint André, Luc, Timothée et même du prophète Samuel, qu’ils avaient fait venir de Jérusalem. Un autre phénomène se conjugua au précédent pour donner au culte des reliques une place centrale – qu’il n’avait pas initialement – dans le christianisme : à partir du moment ou ce dernier gagna les campagnes et fut adopté par des populations « barbares » incapables d’accéder à la compréhension des dogmes et du discours théologiques, les évêques et les moines qui les évangélisèrent mirent l’accent sur le pouvoir des saints et de leurs reliques que les païens et les nouveaux convertis pouvaient expérimenter à travers les victoires militaires et les miracles qu’on pouvait attribuer à leur intercession. Il en résulta une recherche effrénée de nouvelles reliques, surtout dans les régions occidentales et septentrionales de l’Europe qui en étaient dépourvues. C’est ainsi qu’on assista, pendant le haut Moyen Âge, à la multiplication des « inventions » (au sens propre, découverte consécutive à une recherche) et translations (transfert public des restes d’un serviteur de Dieu d’une simple sépulture à un tombeau solennel ou sous un autel, dans le cadre d’une cérémonie liturgique) de corps saints, ainsi qu’à une fragmentation croissante de ces derniers, réduits à l’état de simples particules enchâssées dans des reliquaires qui constituent souvent de précieuses œuvres d’art. La circulation des reliques s’intensifia encore lorsque se généralisa l’usage d’en insérer quelques fragments dans – 10 –
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les autels, lors de la consécration des églises. Les pèlerins et les clercs venaient en chercher en particulier à Rome, dans les catacombes qui seront jusqu’au XIXe siècle à l’origine de nombreuses reliques d’une authenticité douteuse, comme celles de sainte Philomène dont le Curé d’Ars, au XIXe siècle, était très dévot. Dans le présent volume, se trouvent réunies des études consacrées en majorité aux rapports entre les hommes du Moyen Âge et le surnaturel, ainsi qu’aux pratiques auxquelles ils ont recouru pour bénéficier de sa protection. Dans un contexte religieux qui, en Occident, était celui de la chrétienté les reliques tenaient une place de choix et les deux premières parties de l’ouvrage, qui sont à mes yeux les plus novatrices, leur sont consacrées. Edina Bozoky remonte à bon droit au haut Moyen Âge et particulièrement à l’époque de Grégoire de Tours (VIe siècle) qui voit se mettre en place les structures mentales dans lesquelles va se développer le culte médiéval des reliques. Dans l’œuvre de ce prélat, en effet, celles jouent un grand rôle et sont liées à des sanctuaires, comme Saint-Martin de Tours ou Saint-Julien de Brioude, où leur présence quasiment physique et leur puissance irradiante se manifestaient par des apparitions, des phénomènes lumineux extraordinaires et surtout par des guérisons. Comme le souligne justement Edina Bozoky, l’évêque de Tours s’intéresse moins à l’histoire des saints ou aux composantes de leur sainteté qu’à la géographie des sanctuaires de la Gaule, le culte des serviteurs de Dieu ayant dans chaque cas un épicentre dans le lieu où il reposait, même s’ils pouvaient accomplir des miracles en d’autres endroits. Aux martyrs et aux confesseurs dont nous parle ce prélat historien viendront s’ajouter, aux XIe et XIIe siècles, de nouveaux types de saints comme les pèlerins « martyrs de la justice », c’est-à-dire tués ou assassinés sans raison valable alors qu’ils étaient en chemin. L’exemple de saint Coloman de Melk († 1012), étudié ici par Edina Bozoky, mais sur lequel j’avais déjà attiré l’attention dans mes propres travaux (La sainteté en Occident aux derniers siècles du Moyen Âge, Paris, 1981, p. 34), est particulièrement significatif à cet égard. Il permet de voir comment la dévotion envers ces personnages, qui se développa d’abord parmi les laïcs, fut relayée par l’Église au cours du XIIe siècle, tout au moins sur le plan local et régional car la papauté, sollicitée en 1244 par l’évêque de Passau de canoniser cet obscur pèlerin très vénéré en Basse-Autriche, opposa à cette requête une fin de non-recevoir. Mais la plus grande partie des études réunies dans ce recueil concernent les rapports entre les reliques des saints et les pouvoirs institutionnels. L’auteur montre bien comment, entre l’époque – 11 –
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carolingienne et le début du XIe siècle, s’est affirmée l’idée d’une fonction royale des saints, qui deviennent peu à peu les défenseurs attitrés non seulement d’une ville donnée, comme c’était déjà le cas à l’époque mérovingienne, mais de l’Église et du peuple dans une région ou un pays tout entier. Les développements du culte de saint Martial à Limoges aux Xe et XIe siècles permettent de suivre le développement de cette idéologie, diffuse dans les mentalités à tous les niveaux, qui fait du serviteur de Dieu, présent à travers ses reliques, le régulateur des désordres de la société et le garant des pactes conclus pour tenter d’y rétablir un minimum de paix et de sécurité. Ce processus, que l’auteur étudie à travers des exemples précis tant en Aquitaine qu’en Flandre et en Picardie, a permis dans un premier temps l’affirmation de la puissance de l’Église qui tendit au XIe siècle à se substituer aux souverains temporels pour pallier leurs carences dans le domaine de la paix et de la justice. Elle s’est traduite par le développement de tout un rituel à la fois très concret et de forte valeur symbolique, qui faisait une large place aux ostensions, aux translations et à la concentration des reliques en un lieu, ces « recharges sacrales » périodiques – pour parler comme Alphonse Dupront – étant l’occasion de réactiver la présence des saints dans leurs précieux restes et le rayonnement de leur « virtus ». À juste titre, Edina Bozoky met en parallèle ces manifestations communautaires avec l’apparition au Xe siècle des statues-reliquaires des saints « en majesté », qui rendaient présentes et démultipliaient l’idée de leur royauté et contribuaient à l’affirmation de leur pouvoir sur les lieux et les territoires où ils étaient vénérés, dans le cadre du processus de « spatialisation » du sacré qui caractérise cette époque en Occident. L’auteur montre bien enfin comment ces croyances et ces pratiques ont poussé les souverains temporels à partir du XIIe siècle, en liaison avec le renforcement de l’autorité monarchique, à développer une véritable politique des reliques, la possession du plus grand nombre possible de « corps saints » – et, faut-il ajouter, de fragments de la Vraie Croix – étant un moyen d’assurer la prospérité du pays et d’y exercer un gouvernement efficace. Particulièrement significative à cet égard est l’étude consacrée au comportement des Plantagenêts, en particulier d’Henri II et Richard Cœur de Lion, dans ce domaine, qui a conduit ces souverains à développer la dévotion envers le Précieux Sang de Fécamp, à faire rechercher les tombes du roi Arthur et de la reine Guenièvre à Glastonbury et même – ce qui peut paraître étonnant, – à favoriser le culte de saint Thomas Becket après le « meurtre dans la cathédrale », auquel le pouvoir royal n’était pourtant pas étranger, et – 12 –
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sa canonisation par Alexandre III en 1173. Comme dans la France capétienne à la même époque, le recours aux saints et à leurs reliques commence alors à jouer un rôle essentiel dans le processus de légitimation dynastique et les principaux pouvoirs monarchiques, y compris le pape lui-même comme en témoigne la construction du Sancta sanctorum au Latran, auront au XIIIe siècle le souci d’accumuler près de leurs palais le plus grand nombre possible de reliques prestigieuses dans un édifice spécialement consacré à cela et magnifiquement décoré, sur le modèles des « trésors » que les cathédrales et les grandes abbayes possédaient depuis longtemps. Dans toutes ces recherches comme dans celles qui suivent consacrées aux différentes formes de protection spirituelle (reliquaires portatifs, charmes narratifs, formules de conjuration des esprits mauvais, etc.) et à l’imaginaire du roman breton, Edina Bozoky fait la preuve de sa profonde connaissance des textes de l’époque et nous livre une véritable anthologie des sources relatives aux différentes formes du pouvoir surnaturel que les hommes du Moyen Âge – et pas seulement les pouvoirs politiques ! – se sont efforcés de se concilier et parfois de s’approprier pour faire face aux difficultés de l’existence. À ce titre et eu égard aux interprétations souvent originales et suggestives qu’il présente de ces phénomènes, ce livre constitue une précieuse contribution à la compréhension de ce que Georges Duby appelait « la part de l’imaginaire dans l’histoire des sociétés humaines ». André Vauchez Membre de l’Institut
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La IIIe partie (La protection surnaturelle) présente les croyances et pratiques utilisées pour se prémunir contre les maladies et les dangers. Les amulettes et les formules verbales (charmes) apotropaïques (« qui détournent le mal ») et prophylactiques (« qui préservent ») étaient largement répandues dans toutes les couches de la société médiévale. Enfin, la IVe partie (L’imaginaire du roman breton) rassemble des études sur la littérature médiévale en rapport avec la religiosité de l’époque. Les romans de la Table Ronde, et en particulier les romans du Graal, reflètent d’une façon imagée et allégorique les dévotions religieuses, notamment le culte de l’Eucharistie et du Précieux Sang, ou encore les enseignements sur la tentation, le péché et le diable. Edina Bozoky est spécialiste de l’histoire religieuse médiévale ; ses recherches englobent les croyances hérétiques, les pratiques apotropaïques, les légendes hagiographiques, le culte des saints et des reliques. Elle est maître de conférences en histoire médiévale à l’Université de Poitiers et membre du Centre d’Études supérieures de Civilisation médiévale. Elle dirige la collection « Culture et société médiévales » aux éditions Brepols. Elle a publié aux éditions Beauchesne Le livre secret des Cathares, Interrogatio Iohannis (nlle éd. 2009) et La Politique des reliques de Constantin à Saint Louis. Protection collective et légitimation du pouvoir (2006). Le présent volume contient un choix de ses articles publiés entre 1974 et 2009. Couverture : Invention de la tête de saint Edmond (Londres, British Library, ms Harley 2278, f. 66)
Edina Bozoky
La vision médiévale du monde a été fortement imprégnée de miraculeux, de surnaturel. Une immense littérature rapporte des événements pris pour miracles, de la guérisons des malades au châtiment des pécheurs. La Ière partie de ce livre (Les saints, leurs sanctuaires et leurs miracles) et la IIe (Le pouvoir des reliques) expliquent comment on imaginait le fonctionnement de la force miraculeuse résidant dans les reliques, comment l’image des saints se construisait, et comment le pouvoir politique instrumentalisait le culte des saints et des reliques à des fins de représentation et de communication.
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Le Moyen Âge miraculeux Préface d’André Vauchez
Prix 28 € ISBN : 978-2-36013-013-9 Riveneuve éditions 75, rue Gergovie 75014 Paris www.riveneuve.com
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