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Exposition à la bibliothèque d’Etude 12 octobre 2013 - 1er février 2014
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Portrait de Louis Hémon à 24 ans (Archives départementales du Finistère)
Louis Hémon est né au 33 rue Voltaire, à Brest, le 12 octobre 1880,
dans une famille de notables finistériens. En 1882, son père, ancien élève de l’Ecole Normale Supérieure et agrégé de lettres classiques, est nommé professeur de rhétorique au lycée Charlemagne, à Paris. La famille part s’installer dans la capitale. Après un enseignement secondaire au Lycée Louis-le-Grand, il obtient son baccalauréat en 1897 et poursuit des études de droit à la Sorbonne. En parallèle, il suit des cours d’annamite (vietnamien) à l’Ecole des langues orientales. Reçu au concours d’entrée à l’Ecole coloniale dans la section africaine, et non orientale comme il l’espérait, il décide de tout abandonner et part pour Londres à la fin de l’année 1902. Dans la capitale anglaise, Louis Hémon se découvre écrivain. Le sport, qu’il pratiqua abondamment et qui fut pour lui une véritable philosophie de vie, l’amène à l’écriture. En 1904, il remporte le premier prix du concours de nouvelles organisé par le journal sportif Le Vélo. Encouragé par les critiques élogieuses des lecteurs, le journal propose à Louis une collaboration. Il y fera ses premières gammes d’écrivain. A la veille de son départ pour le Canada en 1911, Louis est un jeune auteur prometteur, qui a publié plusieurs nouvelles et écrit trois romans. Ce nouveau départ est pour lui l’occasion de faire passer au premier plan son projet littéraire. Il séjourne près de deux ans au Québec, où il écrit Maria Chapdelaine, récit inspiré par la vie difficile des colons du Lac-Saint-Jean dont il partage la vie et les tâches. T f En partance pour l’ouest canadien, il est happé par un train et décède à pL TChapleau, Ontario (Canada), le 8 juillet 1913. Il est alors loin de se douter du succès et de la portée internationale qu’aura son œuvre.
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Bibliographie Louis Hémon, la Vie à écrire Geneviève Chovrelat Leuven : Peeters, 2003
Lettres à sa famille Louis Hémon, préface de Lydia Louis Hémon Quimper : Calligrammes, 1985
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Œuvres complètes (trois tomes) Louis Hémon, édition préparée, présentée et annotée par Aurélien Boivin Montréal : Guérin, 1990-1995
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L T Louis, Félix et Marie enfants (Université de Montréal)
Le cycle londonien T
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Arrivé à Londres en 1902, Louis Hémon travaille tour à tour en tant que secrétaire, traducteur ou représentant pour différents produits, allant de la peinture métallique au réchaud à gaz. C’est à cette époque qu’il se découvre un talent d’écrivain. Dans ses chroniques sportives et ses nouvelles, le style de Louis Hémon s’affirme et laisse transparaître l’influence de Maupassant et de Kipling, auteurs qu’il admire. Ces textes sont les seuls publiés de son vivant. De 1908 à 1911, Louis écrit trois romans : Colin-Maillard, Battling Malone, pugiliste, et Monsieur Ripois et la Némésis, qui, s’ils ne seront jamais publiés du vivant de l’auteur, montrent toute la maturité de son œuvre.
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Illustration pour Battling Malone, gravure sur bois de Clément Serveau
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Bibliographie Au pied de la lettre : Louis Hémon, chroniqueur sportif Recueil des chroniques sportives de Louis Hémon, édition préparée et présentée par Geneviève Chovrelat Valdoie : Prête-moi ta plume, 2003
La Belle que voilà Louis Hémon Paris : Grasset, 1923
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Colin-Maillard Louis Hémon Collection « Les Cahiers verts », publiés sous la direction de Daniel Halévy, n°34 Paris : Grasset, 1924
Battling Malone, pugiliste Louis Hémon, illustrations de Clément Serveau Paris : Ferenczi, 1926
Monsieur Ripois et la Némésis Louis Hémon T Tirage à 50 exemplaires pour les archives de la maison Grasset Paris : Grasset, 1926
Itinéraire de Liverpool à Québec Louis Hémon Quimper : Calligrammes, 1985
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L T Illustration pour La belle que voilà, gravure sur bois de Nicolas Bazou
Maria Chapdelaine T
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un phénomène éditorial
Juste avant son départ pour l’ouest canadien et l’accident qui lui coûta la vie, Louis Hémon envoie une copie de Maria Chapdelaine au journal Le Temps, qui décide de le publier en feuilleton entre le 27 janvier et le 19 février 1914. Son père découvre posthumément le récit et, avant de s’éteindre, fait tout son possible pour que le roman de son fils soit reconnu. En 1916, une première édition canadienne voit le jour grâce à une subvention du gouvernement québécois et au soutien de Montigny de Louvigny, un homme de lettres canadien. Si le roman connaît un premier succès (et ses premières critiques) au Québec, il passe inaperçu dans une France secouée par la Première Guerre mondiale. Tout change lorsqu’en 1921, Bernard Grasset, à la recherche du roman qui débutera la collection « Les Cahiers verts », décide de publier Maria. Après un lancement savamment orchestré, notamment à grand renfort de publicité, le succès de Maria Chapdelaine est fulgurant. Premier best-seller français, il existe à ce jour plus de 250 éditions ainsi que de nombreuses traductions dans le monde entier.
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Maria Chapdelaine aux champs, illustrations de Clarence Gagnon
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Bibliographie Ecrits sur le Québec Louis Hémon Québec : Boréal, 1993 Maria Chapdelaine : récit du Canada français Louis Hémon, précédé de deux préfaces par M. Emile Boutroux et par M. Louvigny de Montigny, illustrations originales de Suzor-Côté T Montréal : J.-A. Lefebvre, 1916 Maria Chapdelaine. Récit du Canada français Louis Hémon Collection « Les Cahiers verts », publiés sous la direction de Daniel Halévy, n°1 Paris : Bernard Grasset, 1921 Maria Chapdelaine Louis Hémon, illustrations de Clarence Gagnon Paris : Editions Mornay, 1933 Maria Chapdelaine : récit du Canada français Louis Hémon Paris : Bernard Grasset, 2011
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Le travail aux champs, Maria Chapdelaine, illustrations d’Alexandre Alexeieff
La reconnaissance T
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et les succès posthumes
Plus qu’un roman, Maria Chapdelaine devient un véritable phénomène de société. Ce triomphe, dû en partie à l’habileté de l’éditeur Bernard Grasset, tient aussi au contexte politique de son époque. Au Québec, Maria devient héroïne nationale. En France, les mouvements nationalistes et catholiques approuvent l’histoire morale et vertueuse de la jeune fille. La mort prématurée de Louis Hémon participe également à la construction du mythe. Sa sœur Marie, qui gère désormais les droits d’auteur et l’image de son frère, s’efforce à le rendre plus respectable. Elle n’hésite pas à omettre certains détails de sa vie, comme la naissance hors mariage de sa fille, Lydia, ou à repousser l’édition de textes qu’elle trouve moins honorables. Même s’il inspira fortement ses contemporains, en témoignent les multiples adaptations cinématographiques de son œuvre, aucun de ses autres récits ne connaîtra l’engouement de Maria Chapdelaine. Oublié aujourd’hui, il reste un auteur à (re)découvrir.
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Pour faire suite au succès retentissant de Maria Chapdelaine, Bernard Grasset fit paraître dans les journaux un questionnaire pour « comprendre » l’engouement du roman auprès du public.
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Bibliographie La Librairie Bernard Grasset et les lettres françaises Gabriel Boillat Paris : H. Champion, 1974 Correspondance de Charles Le Goffic T au sujet d’un monument à la mémoire de Louis Hémon 1922 - 1931 Manuscrit conservé à la Bibliothèque municipale de Brest Correspondance de Marie Hémon avec Daniel Halévy et Bernard Grasset 1921 - 1925 Manuscrit conservé à la Médiathèque des Ursulines de Quimper Maria Chapdelaine Film réalisé par Julien Duvivier, avec Madeleine Renaud, Jean Gabin et Jean-Pierre Aumont Paris, 1935 Monsieur Ripois Film réalisé par René Clément, dialogues de Raymond Queneau, avec Gérard Philippe Paris, 1955
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L T Maria Chapdelaine, un best-seller français
Cycle de conférences T
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Conférences en collaboration avec le Centre d’étude des correspondances et journaux intimes de l’Université de Bretagne Occidentale : Louis Hémon, écrivain sportif Par Yann Mortelette, professeur à la Faculté des lettres de Brest. Jeudi 24 octobre à 18h30 Monsieur Ripois et la Némésis. Un autre Louis Hémon ou l’art de l’esquive Par Jean Balcou, professeur émérite à la Faculté des lettres de Brest. Jeudi 14 novembre à 18h30 De l’affaire Dreyfus à l’écriture Par Geneviève Chovrelat, professeure agrégée à l’Université de Franche-Comté et auteur de Louis Hémon, la vie à écrire Samedi 16 novembre à 14h30
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Un lourd héritage Par Marie Page Samedi 16 novembre à 14h30
Visites commentées Sur inscription. Samedis 14 18 janvier à 14h30 pLdécembre etT-
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Maria Chapdelaine, Louis HĂŠmon, illustrations de Derambure. Paris : Edition AthĂŠna, 1946.
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Exposition Bibliothèque d’Etude rue traverse - Brest
12 octobre 2013 - 1er février 2014 b
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Création graphique THIERRYLEPOULIQUEN.COM-001 Mise en page et impression - Service Reprographie - Brest métropole océane
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