LES HISTOIRES D’AMOUR SONT COMME LES VOYAGES EN TRAIN Andrea Tío Cebollero Blanca Ejarque Navarro
Fotografía de Marc Trautmann
La Renfe.com me demande si je suis client, en regardant parmi des photos de sourires et de non-existence avec laquelle je m’identifie. De la même manière que frôler avec les doigts les portes d’une boîte de nuit et se démasquer dans l’ombre, de la même manière qu’on soulève le regard et qu’on sent une main sur l’épaule qui te reconnaît par le toucher. On me demande si j’ai oublié mon mot de passe et on me demande aussi d’épeler ma destination quand je ne connais même pas mon origine, et on me demande des dates, comme « si j’ai envie de vivre ou de renaître ou de mourir de l’un au sept d’octobre. ». Je peux écrire la date du départ mais je ne serais pas capable d’éviter de pleurer si j’écris le retour. Et ils me disent nuit matin soir, et de cette façon je sais qu’ils me classifient dans les usines de l’amour ; L’insistance du jour pour les heureux, l’intermittence du soir pour les repentis (il n’y a presque pas le temps ou on a toujours le temps?) ; la nuit pour ceux qui sont vraiment seuls. Et je dois dire : si je suis un adulte, ou un enfant 4-13 ou un enfant <4, pour m’imaginer un amour sourd, ou à plein temps, ou maternel, ou un amour comme une dague. Les enfants 4-13 vénèrent l’amour sans le connaître, je pense qu’on n´en a pas besoin de plus ; pour les enfants <4 l’amour n’existe pas, et c’est pour cela que c’est si pur et authentique. Les adultes connaissent l’amour mais ils ont tué l’amour, afin de se sauver eux-mêmes. Le sourire mécanique d’un robot me dit maintenant si j’ai besoin d’aide (peutêtre vous aurez plus de sentiments que moi?), et ils m’offrent des indemnités on line au cas où la passion s’effondrait (ambulances, IIIème Guerre Mondiale, démission des ministres…) Et au-dessous de la ligne de Bienvenido Welcome Bienvenu Benvingut Ongi Etorri Benvido qui défilent en gonflant la poitrine en marche nuptiale, s’agglutinent les onglets qui disent « achetez, achetez ». Quel mot laid acheter, savoir qu’afin d’obtenir quelque chose on doit se ranger sous le poids de l’insuffisance, touchés pour toujours, on n’a pas quelque chose, c’est la chose qui nous attrape. Mais j’achète. la Renfe.com dit qu’ils ne se souviennent pas de moi, que le temps a expiré.
Andrea Tío
(traducción) Dice la Renfe.com entre fotos de sonrisas e inexistencia que me identifique, o que si soy ya cliente; como frotar con los dedos las puertas de un antro en la noche y desenmascararse en la sombra, como levantar la mirada y sentir una mano sobre el hombro, como reconocerse por el tacto; me dicen que si he olvidado mi contraseña. Y me piden que escriba mi destino cuando ni siquiera conozco mi origen. Y me piden fechas también, como decir “tengo ganas de vivir o de renacer o de morir del uno al siete de octubre.” Puedo escribir la fecha de partida pero no podré evitar llorar si escribo la de retorno. Y me dicen noche/mañana/tarde y sé que así me están clasificando en las fábricas del amor; la insistencia del día para los felices, la intermitencia de la tarde para los arrepentidos (¿ya casi no queda tiempo o siempre tenemos tiempo?); la noche para los que están solos, solos, solos. Y tengo que decir también si soy un adulto, o un niño de 4-13 años, o de menos de cuatro, para tejerme un amor sordo, o a tiempo completo, o maternal, o un amor como una daga. Los niños de 4 a 13 veneran el amor sin conocerlo; pienso que no se necesita más. Para los niños <4 el amor no existe, y es por eso por lo que es tan puro y auténtico. Los adultos conocen el amor pero han matado al amor, para salvarse a ellos mismos. La sonrisa mecánica de un robot me dice ahora que si necesito ayuda, (¿tendrás acaso más sentimientos que yo?), y me ofrecen indemnizaciones y seguros online por si se desploma la pasión (ambulancias, 3ª Guerra Mundial, dimisión de ministros…) Y bajo la fila de los Bienvenido Welcome Bienvenu Ongi Etorri Benvido que desfilan inflando el pecho en marcha nupcial, se aglutinan las pestañas que dicen «comprar, comprar». Qué feo verbo comprar, saber que a fin de tener algo tienes que colocarte bajo el peso de la insuficiencia, tocado para siempre; tú no tienes algo, es algo lo que te tiene a ti. Pero compro. Dice la Renfe.com que ya no se acuerda de mí, que ya ha pasado demasiado tiempo.
Andrea Tío
LES HISTOIRES D’AMOUR…
Fotografía tomada del blog Skyrock
LES HISTOIRES D’AMOUR…
Les histoires d’amour sont comme les voyages en train. Ils peuvent être merveilleuses pour les uns mais catastrophiques pour les autres. Les voyages sont longs et quelquefois la routine tue l’amour. Beaucoup de gens descendent du train qu’ils avaient pris, extenués et ils laissent un peu de son amour-propre dans le compartiment. Quelques personnes montent aussitôt dans un autre train, un autre wagon et surtout ils cherchent des nouveaux paysages. Quelques autres, cependant, mettent longtemps et ils arrivent en retard à la gare où ils attendent pour le bon train. Ils ont peur de ne pas être aimés. Peu de personnes sont privilégiés et ils finissent le voyage sans aucun mal. Ils montent dans le train sans savoir que le trajet va changer leurs vies. Un voyage avec des paysages magnifiques qui les hypnotisent, qui font avoir envie de plus. Ils prennent toujours le siège contre la vitre, comme ça, ils sentent que les paysage est plus proche, comme s’ils pouvaient l’attraper. Soudain arrive un tunnel, ils ne savent pas que faire, ils sont désorientés, ils se sentent seuls et ils ont besoin de revoir le paysage. Finalement il apparaît ! Ils sont euphoriques, mais maintenant ils ont peur. Ils ne veulent pas que le paysage disparaisse une autre fois. Et ils l’attrapent fort, très fort. Personnes qui montent dans le train et qui prennent un peu du paysage avec eux. Dans le train ils se sentent chez eux, et personnellement, Je crois que cela est la meilleure sensation qu’on va sentir. Je me sens protégé.
Blanca Ejarque
(traducción) LAS HISTORIAS DE AMOR…
Las historias de amor son como los viajes en tren. Pueden ser maravillosas para unos pero catastróficas para otros. Los viajes son largos y a veces, la rutina mata al amor. Mucha gente desciende del tren que habían cogido, extenuados, y se dejan un poco de amor propio en el vagón. Algunas personas se suben muy pronto a otro tren, a otro vagón y sobretodo buscando nuevos paisajes. Por el contrario, algunos otros se toman demasiado tiempo y llegan con retraso a la estación en la que esperan al tren definitivo. Tienen miedo de no ser amados. Pocas personas son privilegiadas y acaban el viaje sin ningún daño. Se montan en el tren sin saber que el trayecto va a cambiar sus vidas. Un viaje con paisajes magníficos que les hipnotizan, que les hacen tener ganas de más. Ellos cogen siempre el sitio de la ventana, así sienten que el paisaje está más cerca, como si lo pudieran atrapar. De repente llega un túnel, no saben qué hacer, están desorientados, se sienten solos y tienen ganas de volver a ver el paisaje. ¡Finalmente aparece! Están eufóricos, pero… ahora tienen miedo. No quieren que el paisaje vuelva a desaparecer. Y ellos lo atrapan fuerte, muy fuerte. Personas que montan en un tren y que se llevan un poco de paisaje con ellos. En el tren se sienten como en casa, y personalmente, creo que esa es la mejor sensación que podemos tener. Yo… me siento protegida.
Blanca Ejarque