Rapport de l’Eco-Parlement des Jeunes® pour l'Environnement

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Pour commencer à changer les choses, chacun doit agir à son niveau, sinon, nous n’y arriverons pas. Nous voulons être un exemple pour les autres afin de les inciter à agir aussi. Beaucoup de personnes ne connaissent pas notre travail ni les résultats de notre étude. Elles ne savent pas ce que nous faisons pour protéger la Terre. Notre Terre. Mais en leur faisant savoir qui nous sommes et ce que nous faisons, nous sommes persuadés que nous pourrons leur donner envie d’agir et que nous les aiderons à agir. Ensemble, nous serons capables de mobiliser l’ensemble de la planète ! Nous nous accordons tous à dire que notre système est en crise. Sur la base de cette observation, il est urgent de revoir de façon globale nos modes de vie afin de garantir, à moyen terme, notre qualité de vie et à long terme, la survie de l’espèce humaine. Pendant un an, nous avons étudié des projets environnementaux locaux ; nous avons détecté des projets partout en Europe et au Canada ; nous avons mis en commun nos méthodes de travail et partagé nos valeurs. Enfin, nous avons écrit ensemble ce rapport de 50 pages pour garder la trace de cette aventure et engager de nouvelles actions au niveau mondial. Notre Rapport s’adresse aux représentants de l’UNESCO dans le cadre de la Décennie des Nations Unies de l’Education en vue du Développement durable 2005-2014 (DEDD). En septembre 2009, il sera intégré au Rapport de mi-parcours de la décennie rédigé par l’UNESCO. Ce rapport est la troisième contribution de l’EcoParlement des Jeunes. En 2004, près de 3000 jeunes membres de l’EcoParlement des Jeunes de 10 pays ont déjà écrit le Livre blanc européen pour l’environnement. Ce document contenait les résolutions et les propositions d’actions qu’ils voulaient promouvoir auprès de hauts responsables

politiques européens sur les thèmes de l’eau, de l’énergie, de l’air, de l’alimentation et des déchets. En 2006, l’écriture collective a abouti à la publication de 7 Lettres Ouvertes pour l’environnement. Quelques 3600 jeunes Européens et Canadiens se sont ainsi adressés à sept catégories d’acteurs qui comptent parmi les plus influents de la société (industriels, chercheurs, éducateurs, journalistes, responsables d’ ONG, représentants des pouvoirs publics et des organisations supra nationales). Cette année, en 2008, l’écriture collective de ce Rapport a permis à 3500 jeunes, âgés de 15 à 17 ans et accompagnés par des modérateurs nationaux, de choisir, d’analyser et de valoriser des actions d’éducation à l’environnement menées dans une logique de développement durable. Cette troisième contribution de l’Eco-Parlement des Jeunes a tenu toutes ses promesses : elle nous offre une chance de changer les choses en incitant vivement les citoyens à agir sur des problèmes environnementaux et en faveur du développement durable. Dans ce rapport, nous vous faisons part des réflexions qui ont émergé lors de notre étude sur 115 projets réalisés par des jeunes dans 10 pays européens et au Canada. Les implications environnementales, sociales, culturelles et économiques sont énormes : elles touchent beaucoup d’aspects qui concernent les modes de vie de la population mondiale. Cet effort éducatif encouragera des changements de comportements propices à la création (grâce à des initiatives locales) d’un avenir plus durable en termes d’environnement, d’économie et d’égalité pour les générations présentes et futures.

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Nous avons découpé le Rapport en 5 chapitres : 1. « Pour commencer, avoir une vision positive » Dans ce chapitre, nous voulons démontrer qu’avant d’être collective, la motivation est personnelle. Etre au cœur de la nature tout comme rencontrer les autres sont sources de motivation. Nous pensons qu’il est important de faire partie d’un réseau mondial de jeunes, de partager nos visions, nos valeurs, et de commencer à agir, même par de toutes petites actions. 2. « Privilégier une approche scientifique » Nous sommes intimement persuadés qu’avoir de vraies connaissances scientifiques augmente notre faculté à changer nos habitudes de vie. Mais nous avons réalisé que le langage scientifique est trop complexe pour nous et nous voulons être sûrs que les résultats de nos études seront compris par tout le monde. Dans ce chapitre, nous avons pensé que nous pourrions par exemple nous appuyer sur des faits et des chiffres, régulièrement mis à jour tout au long de nos projets. 3. « Commencer à agir dès aujourd’hui ! » Ce chapitre est destiné à partager nos expériences. Nos objectifs : motiver les autres et ne pas attendre qu’il se passe quelque chose… - Première étape : je peux faire quelque chose. Le rôle de chacun d’entre nous est de se demander « Que puis-je faire à partir de maintenant ? » (utiliser mon vélo …ou mes pieds pour marcher ….) - Deuxième étape : solliciter des amis assez motivés pour mettre en place des actions locales et les réaliser avec eux. - Troisième étape : trouver des personnes influentes (le maire de la commune, des directeurs d’entreprise, des journalistes..) et utiliser le réseau. 4. « Susciter une prise de conscience publique » Ce chapitre vise à montrer et analyser les différents outils nécessaires à la prise de conscience. Nous avons examiné ce qui 2

marchait pour nous et nous avons réuni les nombreuses idées provenant de tous les pays. L’idée principale est que, sans passer pour des donneurs de leçons, nous devons perpétuellement informer l’ensemble du public. 5. « Éduquer pour changer » Ce chapitre concerne l’éducation de toutes les générations. L’éducation ne s’arrête pas à l’école et à la lecture. Elle passe aussi par d’autres méthodes comme le dialogue, le travail en équipe, les travaux pratiques... Le travail en réseau est l’élément clé de l’EcoParlement des Jeunes (échanges d’informations entre les écoles, entre les personnes, avec les industriels, les membres du Parlement, les ONG…). Ce chapitre propose des conseils sur différentes méthodes que vous pourriez utiliser pour passer à l’acte. Notre travail nous a aidé à cerner les facteurs qui permettraient de changer nos habitudes quotidiennes, d’atteindre avec succès les objectifs de la Décennie de l’Education en vue du Développement durable initiée par l’UNESCO et d’intégrer vraiment les principes, les valeurs et les pratiques du développement durable dans tous les aspects de l’éducation et de l’enseignement. Notre voulons partager l’expérience que nous avons acquise à travers nos projets et servir de modèle à tous ceux qui dans le monde, souhaitent mener des projets de même nature et s’engager à changer leurs habitudes quotidiennes. A travers ce travail, nous avons réalisé que chaque action, aussi petite soit-elle, contribue à façonner un monde où chacun puisse se sentir bien, un monde où l’homme et la nature pourront vivre en harmonie.


Observer la nature, sa beauté, sa diversité : une source d’inspiration et de motivation pour agir Nous aimerions être écoutés quand nous, les jeunes, nous disons à quel point nous nous sentons concernés par l’environnement. Nous aimons nos champs, nos bois, nos bords de mer, nos animaux et nos plantes… Nous aimons les oiseaux qui font escale dans le Delta de L’Ebre lors de leurs migrations… Nous aimons nos rivières et nous voulons qu’elles soient propres et vivantes. C’est pourquoi nous sommes tous d’accord pour dire : « Apprenez à connaître votre pays et vous saurez mieux l’aimer et le respecter. C’est peut-être un petit pas pour vous, mais c’est un grand pas pour l’environnement ». Aujourd’hui, il n’y a plus d’autre issue Nous devons vraiment essayer de motiver les gens. Ils ne sont pas forcément obligés d’avoir un engagement au quotidien pour l’environnement. Mais ils doivent comprendre que nous ne sommes rien sans la nature : elle nous apporte l’oxygène, l’eau, l’alimentation, la santé et la bonne humeur. Lorsque quelque chose est à ce point essentiel, personne n’hésite à tout mettre en œuvre pour la conserver. Actuellement, les conditions environnementales et sociales se dégradent. L’information a été relayée partout dans le monde. Nous ne pouvons plus ignorer les faits : - Plus nous sommes nombreux, plus les comportements individuels ont un impact sur l’environnement. C’est le cas par exemple des déchets jetés sur la plage. - L’industrie a aussi un très fort impact sur la nature. C’est le cas par exemple des mines de charbon en bordure d’un parc naturel.

- La demande pour des ressources fossiles, comme le pétrole, continue d’augmenter alors que les réserves diminuent. Tous ces constats nous poussent à agir. Et il y a plus encore. En étudiant les divers projets environnementaux, nous avons réalisé que l’inégale répartition des ressources dans le monde, les problèmes de santé comme l’obésité, ou le transport de marchandises renvoient aussi à des problématiques environnementales. Celles-ci ne peuvent plus être négligées. La faim dans le monde, le droit à l’éducation pour tous sont des sujets qui doivent être abordés en priorité. Une crise des valeurs Dernier débat d’importance que certains d’entre nous ont soulevé : la crise des valeurs. Les changements économiques et sociaux altèrent tout à la fois les modalités traditionnelles de nos rapports aux autres et exercent, à différents niveaux, une forte pression sur la vie familiale. Ces valeurs doivent être prises en compte pour changer les habitudes quotidiennes : l’école est un des meilleurs endroits pour y parvenir. De nos jours, les projets ne s’attachent pas uniquement à la protection de la nature. Ils sont de portée plus globale. Cette crise des valeurs nous a inspiré pour mener à bien ces projets. Et il nous faut analyser quels sont les facteurs déterminants sur lesquels il faut agir pour faire évoluer nos habitudes au quotidien et contribuer ainsi au mouvement. Certains peuvent être sensibles à la beauté de la nature et cependant ils ne sont pas prêts à agir. Mais d’où les gens tirent-ils leur motivation ? La motivation semble être un facteur essentiel. Pourtant, dans le processus pour faire évoluer 3


nos habitudes quotidiennes, c’est l’étape la plus difficile. La motivation est une affaire personnelle avant d’être collective. Nous avons constaté précédemment qu’être en contact direct avec la nature ou s’informer sur des problématiques environnementales majeures peuvent susciter une motivation suffisante pour passer à l’action. Parmi nous, nous avons aussi remarqué que la motivation peut tenir à différents désirs comme celui de vouloir protéger la nature, de prendre part à une action collective et à un réseau international, d’être un exemple pour ses amis, ou d’aider les autres à s’informer et connaître un sujet. Des événements comme les éco-foires ou les festivals environnementaux peuvent aussi faire naître une motivation. Quand la motivation est là, il est facile de commencer à agir. On peut être conscient des changements considérables à opérer dans le monde et se sentir impuissant pour y parvenir. Au point de se demander si cela vaut la peine de commencer à agir. Mais pour la plupart d’entre nous, nous avons d’abord mis notre motivation au service de petites actions (au sein de notre école, de notre famille, dans notre communauté). Nous avons commencé par des choses faciles et avons obtenu des résultats ! Il n’y a pas de petites actions tant que l’on avance ensemble. Partager nos expériences avec d’autres jeunes ou avec des adultes soucieux comme nous des problèmes d’environnement et déjà engagés dans l’action, nous donne plus d’opportunités et nous encourage à aller plus loin. Pour nous et pour les éducateurs, le travail en équipe et le partage en réseau des ressources sont essentiels. Ils permettent une prise de conscience, un changement de nos comportements et l’apprentissage du respect des autres points de vue. Le travail en équipe et en réseau sont des éléments clés d’un projet. Plus les idées et les tâches sont partagées, plus il est facile de mettre chacun à contribution au sein de l’équipe. C’est pourquoi nous pensons qu’il est important de ne pas travailler seul. 4

Nous sommes inquiets de voir à quel point une grande partie de l’humanité s’unit involontairement pour contribuer à dégrader la planète. Seule la participation à une grande équipe qui collabore étroitement pour sa sauvegarde pourra inverser tous ces effets négatifs et convaincre chacun que les bénéfices - et pas seulement les dégâts - peuvent être démultipliés quand nous y contribuons tous. Nous devons comprendre que chaque intérêt spécifique qui n’aspire pas à un développement commun durable, non seulement est une atteinte à notre environnement, mais aussi une atteinte à la qualité des relations entre les occupants de cette planète. Aujourd’hui, nous avons le choix entre travailler ensemble pour détruire la planète ou travailler ensemble pour la sauver.


Il est important de bien comprendre les faits afin de savoir quelles actions peuvent être engagées. Nous voulons faire prendre conscience aux gens de l’importance de l’impact qu’ils ont sur l’environnement : car lorsque vous connaissez les problèmes, votre conscience ne peut se satisfaire de rester inactif face à ces problèmes ! Nous devons aussi comprendre quels sont les nouveaux moyens techniques qui nous permettront de trouver de nouvelles solutions aux problèmes environnementaux. Les gens nous disent souvent qu’ils savent, mais en réalité, ils ne sont pas au courant ! L’approche scientifique est la clé pour établir le lien entre ce que les gens font (polluer) et ce que les gens veulent (un cadre de vie agréable). Les principaux points en débat Notre étude du monde scientifique tend à montrer que leur langage est trop complexe pour que nous puissions le comprendre. Il doit être mieux adapté au citoyen lambda. - Nous sommes convaincus qu’un changement des habitudes n’est possible qu’avec l’appui d’une solide validation scientifique. Nous pensons que les gens qui ont une pleine connaissance des faits agiront en conséquence, car il s’agit bien de changer la façon de voir les choses. - L ’approche scientifique est une voie intéressante pour une école qui souhaite contribuer au changement des habitudes quotidiennes afin de promouvoir la protection de la biodiversité et la qualité de l’environnement. Cette approche donne une vision plus précise des différents problèmes. Elle aide chacun à prendre des

décisions en toute connaissance de cause. -U n autre sujet débattu concerne les produits économes en énergie. Doit-on se débarrasser des anciens systèmes nonéconomes en énergie pour qu’ils soient remplacés par ces nouveaux produits ? Mais alors cela ne générera-t-il pas encore plus de déchets ? Nous n’avons pas encore répondu à cette question. - L’innovation et les inventions sont aussi déterminantes que le recyclage ou la ré-utilisation. Les anciens matériels ne doivent pas être jetés sans que nous ayons envisagé d’abord comment ils pourraient être réutilisés. Les déchets peuvent devenir une ressource ! Différents outils d’analyse peuvent être utilisés. De multiples formes d’investigations nous permettent d’évaluer notre impact sur l’environnement. Cela peut être la mesure de notre empreinte écologique en termes d’eau, de consommation d’énergie… Mais aussi la phénologie* à l’échelle de la terre, la biologie, les protocoles atmosphériques, l’analyse des données de températures. Cela peut être encore l’étude de l’énergie consommée dans la maison, des audits environnementaux, des tables de données, des factures d’électricité ou des données de terrain. A cette fin, nous avons établi des questionnaires, réalisé des enquêtes et des grilles de recueil de données. Nous avons visité différents sites. L’eau, l’énergie et les déchets sont les trois sujets qui ont été le plus souvent approfondis. Les programmes comme l’Agenda 21, l’ISO 14001 (une norme internationale pour la gestion des systèmes environnementaux et leurs améliorations), ou encore l’ERM (la gestion des ressources environnementales), sont autant de moyens pour mettre en place des actions environnementales efficaces. 5


Des méthodes de travail pour avancer On peut commencer par utiliser des échantillons, puis travailler avec un groupe d’étudiants pour expérimenter ses indicateurs et les étendre à un plus vaste échantillon afin d’affiner la validité des résultats et, qui sait, retenir l’attention de sa communauté, voire des médias et susciter leur intérêt. Il faut aussi savoir partager les résultats, les restituer aux participants dans un langage clair à l’aide de guides, de DVDs ou de montages vidéo. C’est une étape importante du processus. C’est ainsi que les gens peuvent se confronter aux faits. A partir des faits objectifs, on peut approfondir et avancer. Il est possible, par exemple, de mesurer le taux de consommation d’énergie de l’école pour informer les étudiants. Ils réalisent ainsi quel est leur impact sur l’environnement : ils peuvent ainsi se fixer des objectifs pour le réduire et planifier les moyens d’y parvenir. Ce processus peut aussi être amusant : se balader pour observer les papillons, cultiver des graines de séné à l’école ou encore rencontrer des gens en dehors de l’école… Il peut aussi s’agir d’un vrai défi : par exemple faire passer le taux de recyclage des déchets de 43 % à 70 % en un an !

communauté toute entière a révélé qu’en une seule année, cela fait plus de 82 tonnes, soit 1.237 arbres détruits. Il n’a pas toujours été facile d’avancer. Certains de nos outils n’étaient pas assez précis et certaines lectures étaient faussées. Nous avons rencontré parfois une collaboration faible du côté de l’administration qui a ralenti le processus. N’importe quel projet scientifique a besoin d’une coordination forte ! Nous avons réalisé que chaque situation était différente et exigeait à chaque fois une solution adaptée. En guise de conclusion Une approche scientifique nous aide à obtenir une meilleure connaissance de notre proche environnement et à faire des choix, en toute connaissance de cause, des effets qu’ils auront à long terme. Une approche scientifique nécessite une bonne équipe et un projet suivi, car la plupart des chiffres doivent être analysés sur plusieurs années pour être valables. De tels projets stimulent notre envie de voir diffuser une information à la fois claire et détaillée auprès du plus grand nombre. ■

Les résultats et l’évaluation Certains des projets auxquels nous nous sommes joints duraient déjà depuis des années. Cela nous a permis de procéder à des évaluations détaillées. Les résultats qui suivent sont étonnants : Nous avons ainsi calculé « l’Empreinte Ecologique » de notre Institut : elle est estimée à environ 40.000 m2, soit près de 123 terrains de football ! C’est bien trop !! Les résultats de notre recherche montrent aussi qu’un ménage moyen dans une ville slovène reçoit approximativement 29 kg de prospectus imprimés par an, ce qui signifie 0,4 arbre abattu à cette fin. Le calcul réalisé pour une

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* La phénologie est l’étude de l’apparition d’événements périodiques (annuels le plus souvent) dans le monde vivant, déterminée par les variations saisonnières du climat.


Avant de dire aux autres ce qu’ils doivent faire, commençons par nous-mêmes et notre entourage. Si nous leur montrons ce que nous avons su changer et comment nous y sommes parvenus, cela sera une source d’inspiration plus éloquente pour eux. Nous pensons que c’est maintenant qu’il faut se mettre debout et agir Chacun a un rôle à jouer pour créer une meilleure qualité de vie pour tous. Certains parmi nous sont plus créatifs que d’autres, d’autres ont des talents d’organisation, et d’autres encore des talents pour communiquer. Partageons notre expérience afin que chacun puisse s’en servir et l’adapter à sa propre situation. Dans chaque domaine : l‘eau, la pollution de l’air, la biodiversité, les déchets, l’énergie, le recyclage, il y a des choses à faire par nousmêmes, avec des amis ou en partenariat. Vous trouverez beaucoup de ces idées dans les pages intercalaires du journal de bord et bien sûr sur le site web de YEP. http://www.eyep.info Des méthodes partagées dans la plupart des projets - Penser globalement : si vous travaillez sur le sujet des repas à la cantine par exemple, n’oubliez pas de vous interroger sur la provenance des denrées (problème des transports), les enjeux sanitaires, et aussi la question de la solidarité Nord/Sud. - Mêler des méthodes actives et non actives : ainsi, il est parfois inutile d’essayer de convaincre des gens pas intéressés, mais ils peuvent devenir curieux de ce que vous faites dans votre propre jardin et venir à vous par eux-mêmes - Garder un esprit critique

- A voir une approche scientifique pour être entendu ; - D iscuter des valeurs à l’école, dans les familles, en débat public et susciter une prise de conscience morale ; - E nquêter pour savoir comment un projet scolaire peut changer les habitudes personnelles de chacun pour promouvoir la conservation de la biodiversité ou la qualité environnementale ; - Impliquer toute la communauté éducative de l’école (étudiants, professeurs et personnel non-enseignant) : aujourd’hui que la prise de conscience environnementale est plus présente chez les citoyens, ces activités sont mieux accueillies. Vous pouvez donc foncer et démarrer quelque chose là où vous êtes ; - Travailler avec d’autres centres éducatifs et envisager aussi des projets entre des établissements d’enseignement général et des établissements d’enseignement technique ou professionnel ; - P romouvoir la responsabilité, la coordination et une direction de projet assumée par des étudiants ; - Apprendre à faire des choix responsables; - Donner du pouvoir aux jeunes pour agir (éco-délégués, assemblée de jeunes) ; - Créer des outils commodes pour toute la communauté (guides et manuels) ; - Utiliser les outils déjà à disposition, et commencer à se mettre en route soi même. (Agenda 21) 1. Que puis-je faire par moi-même ? Chacun peut être un héros à sa manière. Vous trouverez beaucoup d’exemples que vous pourrez suivre pour vous-même dans les pages intercalaires du journal de bord. 2. Que puis-je faire avec des amis ? Voyez les exemples d’activités que vous pouvez poursuivre avec vos amis dans les pages intercalaires du journal de bord

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3. Que puis-je faire en partenariat et avec des sponsors ? Des personnes « influentes » peuvent être prêtes à nous aider sur nos projets. Certains d’entre nous ont rencontré des membres du Parlement, des membres de la Commission Européenne, des maires. « Nous nous sommes réunis avec d’autres écoles et nous avons rencontré le conseil municipal pour un travail qui a duré 3 ans sur l’énergie, la mobilité et les déchets. Nous avons conclu des accords et signé des engagements des deux cotés. » D’autres encore ont rencontré des entreprises spécialisées dans le traitement des déchets et le recyclage pour avoir plus d’informations et parachever leur implication dans notre projet. Trouver des sponsors peut vraiment aider certains de nos projets, à la fois pour qu’ils se développent (ex : acheter des panneaux solaires) et pour être reconnus et gagner l’intérêt des médias. Avec l’aide de l’administration, beaucoup d’écoles ont changé leurs lampes à incandescence pour des ampoules à basse consommation, ou encore installé des réflecteurs à chaleur derrière leurs radiateurs. Pour résumer, ce projet international a donné une autre dimension à notre volonté de promouvoir le développement durable. Et voici ce qui a ralenti, ou au contraire fait avancer les différents projets que nous avons menés ou observés Le manque de motivation et l’enthousiasme des participants Le manque de motivation est le principal problème que nous ayons rencontré. Certaines personnes ne prennent pas le temps ou ne sont pas intéressées à s’engager dans un projet éducatif à vocation environnementale ni à changer quoi que ce soit dans leur vie. Néanmoins, nous avons remarqué que ce manque de motivation chez les uns, peut aussi être réellement stimulant pour les autres. Cela peut notamment les aider à engager un nécessaire changement dans leurs habitudes et donner un sens plus fort à leurs actions. Rencontrer des gens très impliqués (étudiants, 8

professeurs, éducateurs) a été un élément moteur dans la plupart des projets. Réaliser que notre enthousiasme peut influencer toute la communauté nous encourage à poursuivre. Lorsque nous étions sur le point de commencer notre projet, nous avons pu constater que la création de nouvelles activités, associée à la prise de conscience croissante des citoyens sur ces sujets, nous a aidés en rendant le publiccible de ces projets beaucoup plus motivé et réceptif. Le manque de temps, des horaires de cours chargés et le volontariat Le temps imparti au projet était trop court, parfois seulement 30 minutes à la pause déjeuner une fois par semaine. Même lorsque le projet est mené durant les heures de cours, il peut être difficile d’organiser des rencontres régulières à cause des emplois du temps chargés ou parce que nous travaillons avec d’autres groupes et n’avons pas les mêmes horaires. Néanmoins, nous avons réalisé à quel point les étudiants comme les professeurs étaient impliqués : ils pouvaient rester le soir après les heures de cours, se rencontrer à l’heure du déjeuner… Les distances géographiques, les rencontres « en direct » et les outils Internet La chose la plus difficile quand vous voulez partager votre expérience et aider les autres tient souvent aux distances géographiques. Heureusement, de nos jours, il est facile de s’appeler, de s’écrire au travers de MSN ou des forums Internet. Cependant la vraie motivation vient surtout des rencontres en direct. Les rencontres avec d’autres délégués sont extrêmement motivantes pour nous et sont de vrais soutiens. La mise en réseau, la coordination et la coopération, la solidarité Nous avons créé une grande chaîne d’engagement où tous les membres de la communauté scolaire ont fait le vœu de réaliser une « bonne action écologique ». Travailler avec d’autres communautés pédagogiques a fortement amélioré


nos connaissances et notre expertise. La coordination de certains projets n’a pas été facile. Cela demande une vraie persévérance. l’Eco-Parlement des Jeunes est une excellente opportunité pour fédérer toutes les initiatives environnementales qui étaient développées isolément dans l’école, et souvent déconnectées. C’est aussi l’occasion de partager avec d’autres écoles qui ont suivi d’autres chemins et connu des expériences différentes dans ce domaine.

Se faire représenter Certaines écoles ont démarré des «écoconseils» avec des « éco-délégués » dans chaque classe. C’est intéressant d’échanger ainsi entre « éco-délégués » mais notre temps est trop compté (30 mn par semaine). Les éco-délégués peuvent avoir un rôle important à jouer dans les conseils d’établissements et les conseils de direction des écoles et mener des projets Agenda 21 avec des enfants plus jeunes. ■

Des améliorations substantielles et des faits Sur les projets à long terme, c’est facile de voir l’amélioration : le recyclage, faire attention à la consommation d’électricité, à l’eau, au gaz, faire des gestes comme éteindre les lumières, les ordinateurs, écrire recto-verso, fermer les portes et les fenêtres quand le chauffage est allumé, etc.… Toutes ces actions sont devenues des habitudes pour une large majorité des étudiants. La quantité d’emballages vides à l’école se réduit. L’amélioration environnementale de terrains dégradés est déjà perceptible. Nous avons aussi développé un esprit critique à propos d’habitudes quotidiennes et commençons à nous poser la question du coût écologique de certains produits du quotidien. Conduire des projets sur le long terme rend la communauté éducative de plus en plus réceptive aux sujets environnementaux. Nous avons trouvé que l’idée de mesurer sa propre consommation personnelle de ressources est un concept fascinant : il suscite la prise de conscience et c’est un moyen de motiver les étudiants pour changer leurs habitudes quotidiennes. Ce concept est tout à la fois sophistiqué et très pratique. Nous avons aussi réalisé des supports concrets: des guides, des weblogs et des DVDs ; des programmes radios sur une base régulière. La prochaine étape est d’aider les suivants à poursuivre nos projets et un certain nombre d’entre nous ont eu déjà à assurer cette passation.

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De nos jours, nombre de problèmes découlent d’un manque de communication. Nous voulons inverser cette tendance en faisant tout ce qui est en notre pouvoir. Nous nous sommes interrogés sur ce qui avait pu nous sensibiliser avant d’engager notre action. Pour certains d’entre nous, la prise de conscience relevait d’un processus éducatif (à l’école ou à la maison) ; pour d’autres, elle était liée à la participation à un événement en rapport avec l’environnement (Eco-foire …), ou alors au fait d’avoir été témoins de situations que nous trouvions incohérentes. Mais pour la plupart d’entre nous, c’est grâce à des rencontres. Des rencontres lors desquelles nous avons pu échanger nos idées et nos valeurs. Cela nous a conforté dans la certitude que nous pouvions faire quelque chose et modifier durablement nos habitudes quotidiennes. Changeons nos habitudes quotidiennes !

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La prise de conscience est essentielle et elle doit se faire dès aujourd’hui. Si rien n’attire l’attention des gens, les choses ne changeront pas. Car parler du changement ne suffit pas. Certaines personnes en parlent beaucoup sans agir pour autant. Or la situation ne peut plus durer. Nous devons changer ! C’est pourquoi nous avons décidé de nous réunir en groupes pour informer les gens des problématiques en rapport avec la protection de l’environnement et leur donner des conseils sur la manière de faire. Le plus important est d’être patient et attentif aux réactions des gens afin d’orienter nos projets de la manière la plus pertinente compte tenu du contexte. Parfois, on est plus efficace en passant à l’action plutôt qu’en tentant de les convaincre : les citoyens s’intéressent à ce qu’on fait et décident de prendre part à l’action. Nous proposons d’attirer l’attention des gens

(particulièrement les plus jeunes) sur les problèmes de notre époque. Pour cela, nous avons organisé de spectaculaires expositions, des eco-foires, des conférences, des débats, des émissions de radio … Nous avons créé des posters très colorés, des fresques murales, des clips vidéo, des blogs et des sites Internet, des podcasts, des programmes éducatifs pour les jeunes enfants. Nous avons essayé de faire quelque chose de nouveau, de marquant et surtout d’utile au plus grand nombre. Nous avons gravi les premières marches Nous avons utilisé différentes méthodes pour atteindre notre objectif, selon l’âge des gens, leurs centres d’intérêt et leurs attitudes. En général, les gens réagissent plus facilement quand ils voient : alors pourquoi se priver de cette approche ? Quand on parcourt les rues, on voit beaucoup de publicités (affiches, posters, prospectus…). Mais peu concernent l’environnement. Les gens célèbres comme les acteurs, les chanteurs et tous les artistes pourraient aider à rendre populaire le style de vie écoresponsable. Presque tout le monde s’intéresse à la vie des stars et est très influencé par leur comportement. L’art est une partie intégrante de nos vies depuis toujours l’homme a peint, sculpté et créé toutes sortes d’oeuvres d’art -. L’impact visuel des œuvres artistiques fait de celles-ci un vecteur de choix pour communiquer sur notre environnement. Si nous voyions des oeuvres en lien direct avec l’environnement, nous finirions par considérer ce type de problèmes comme des sujets d’actualité. Les programmes mettant en lumière le sujet de la biodiversité peuvent également éveiller la conscience collective. Un livret bien construit sur la biodiversité autour de nous, à deux pas de chez nous, ou des émissions qui nous


montrent quelles sortes d’espèces vivent à nos côtés et comment les sauvegarder, donneraient aux gens l’occasion de s’intéresser au monde qui les entoure. Les questionnaires, les sondages et les réunions pourraient également être une manière efficace de stimuler la prise de conscience publique. Si nous nous posons les bonnes questions, nous pourrons faire en sorte que les gens commencent à réfléchir au fond du problème. Les débats sont aussi utiles pour améliorer la capacité de s’exprimer devant d’autres personnes. Débattre de sujets, c’est se faire sa propre opinion en écoutant celle des autres et prendre une décision : et cette démarche convient à presque tout le monde. Nous l’avons expérimenté : il est très important de stimuler l’intérêt des gens pour l’environnement dès le plus jeune âge car les enfants sont plus réceptifs et en grandissant, ils ont des chances de mettre en pratique ce qu’ils ont appris.

essentiellement notre faute, nous devrions commencer à penser à prendre les choses en main comme des adultes. Dans la vie de tous les jours, chaque pas compte; ce n’est pas si difficile et c’est ce que les gens devraient prouver. Chez nous, il y a tant de choses que nous pourrions faire et que nous ne faisons pas d’habitude, tellement de choses que nous oublions de faire et que l’on doit nous rappeler… Alors pourquoi ne pas commencer par faire de ce monde un monde meilleur, rassurant et durable ? Sortez de chez vous ! Les campagnes sur l’environnement ne sont pas faites pour être seulement regardées, pas plus que les documents d’informations dans vos boîtes aux lettres qui vous disent comment faire des économies d’eau par exemple….. Alors, vous êtes prêt à sauver la planète ? ■

Pour que l’éducation à l’environnement passe par-dessus les murs de l’école ! Pour que nos projets aboutissent, il faudra faire plus que donner des cours aux enfants, il faudra aussi collaborer avec les familles et le grand public. Nous devrions avoir recours aux médias pour informer les gens sur nos projets. Les classes vertes constituent aussi une approche efficace pour sensibiliser les enfants. Le mot clé, c’est la communication : les gens doivent savoir quoi faire et quand le faire. Ils doivent être correctement informés pour ne pas paniquer et ne jamais perdre de vue qu’il vaut mieux agir plutôt que d’attendre que quelqu’un fasse les choses à leur place. Tous unis pour agir ensemble Tout près de chez nous, le monde est en train de crier à l’aide sans recevoir d’écho de notre part, préoccupés que nous sommes par nos petits soucis quotidiens Parfois, les médias accordent plus d’importance à d’autres sujets et ignorent complètement le danger qui vient vers nous, nous confortant dans l’illusion d’un monde de rêves. Et bien ce n’est pas notre cas. Et puisque c’est 11


Quelques conseils concernant les différentes méthodes que vous pouvez utiliser et adapter pour agir. La durabilité Pour développer l’éducation en vue du développement durable, il faut d’abord se pencher sur la notion de « durabilité ». Selon nous, cela signifie créer des liens sociaux et environnementaux et penser tout projet de manière globale. Nous devons être conscients des conséquences globales de nos actions, qu’elles soient positives ou négatives. Une autre idée serait de réinvestir les économies générées dans nos projets environnementaux (installation de panneaux solaires, dons à une ONG). Les projets à long terme sont essentiels. Certains d’entre nous ne seront plus là pour observer les résultats des actions conduites aujourd’hui. Certains projets que nous avons analysés durent depuis une dizaine d’années…. Ce qui importe, c’est que les générations futures continuent de prendre en charge ces projets. Les projets qui mobilisent l’ensemble de la communauté sont voués à être plus durables car cela suppose de partager des valeurs, d’avoir des engagements communs et davantage de cohérence. Nous croyons en l’expérience. Car ce que nous expérimentons peut être appris et ne jamais être oublié. La première chose est de s’informer ; puis de partager l’information ; d’éveiller les consciences à travers des campagnes d’information (des questionnaires, des interviews, des posters, des dépliants d’information, des visites, etc) et ensuite définir un plan d’ACTION. Changer les habitudes quotidiennes Changer les habitudes quotidiennes de façon 12

durable repose sur quelques principes simples. -n ous avons remarqué que de plus en plus de méthodes enseignées à l’école ne reposent pas seulement sur le savoir, mais partent de la connaissance de l’environnement en commençant par l’observation du milieu naturel ; - d ’après notre expérience, nous pouvons affirmer que la valeur du travail en équipe et la responsabilité collective doivent être développées ; - l a coopération de la famille et de l’école (le transfert d’expertise) est déterminante, tout comme le travail en groupe ; Les projets durables doivent être conçus pour durer et par conséquent être dotés d’outils dont d’autres pourront se servir. Ils impliquent de savoir partager l’expérience passée et de donner un coup de main à ceux qui commencent. Certaines actions, telles l’installation de panneaux solaires sur le toit de l’école, supposent une implication partagée pour maintenir ces équipements dans le temps. Certaines écoles ont établi par écrit et de façon collective une charte et une politique à appliquer. L’application de cette politique est ensuite de la responsabilité de chacun des membres de l’école. N’ayez pas peur de demander aux gens de s’investir et n’hésitez pas à faire signer ces engagements par l’ensemble de la communauté. Il est de notre responsabilité de monter des projets auxquels chacun peut contribuer et dont chacun peut profiter. Nous avons remarqué que notre investissement et notre motivation se renforçaient dans l’action. Donc, ne soyez pas timide et agissez ! Et donnez à d’autres l’opportunité d’en faire autant par exemple en adoptant un système


de management environnemental et en encourageant la responsabilité sociale, en favorisant la participation et la transparence dans l’école et en dehors de l’école. De tels projets nous ont aidés à prendre conscience de nos comportements en tant que consommateurs ; ils nous ont appris à réutiliser et recycler, à pratiquer l’analyse critique de notre environnement et faire évoluer nos consciences. Nous pensons vraiment que l’expérience au sein de notre école permettra de stimuler et promouvoir la préservation des ressources, l’adoption de comportements respectueux de l’environnement - et donc de ne pas gâcher inconsciemment - , la participation et plus généralement la capacité de développer une prise de conscience critique. Qui plus est, cela contribue directement à notre formation personnelle.

Où se déroulent les projets ? Dans l’endroit où nous passons le plus de temps : l’école. Mais nous menons aussi des projets avec les jeunes générations au sein des écoles primaires, et avec les adultes (dans les foyers, dans les associations de parents, au conseil municipal et auprès de toute la communauté citoyenne). Ce serait super d’agir sur le lieu de travail des gens. L’éducation à l’environnement est fondamentale et elle devrait avoir partout sa place.

Des projets d’éducation à l’environnement en vue du développement durable

Les méthodes utilisées En premier lieu, l’éducation à l’environnement devrait être accessible à tous les élèves partout à travers le monde, au même titre que les autres matières.

La méthodologie utilisée pour construire ces projets est ouverte et favorise la participation. Elle nous permet de bâtir notre propre processus d’apprentissage, de gérer plusieurs projets à la fois, et de travailler depuis plusieurs endroits. Les objectifs de nos projets tentent de répondre aux mêmes exigences que celles de la DEDD en commençant par agir dans nos écoles, nos familles et notre communauté, tout en gardant à l’esprit que l’impact de nos actions reste global. Avant toute chose, à qui s’adresse nos projets? L’éducation en vue du développement durable ne connaît pas de limite d’âge. La moitié des projets s’adresse directement aux communautés de lycéens (étudiants, professeurs, personnel de l’établissement). Il est important d’impliquer l’ensemble de la communauté scolaire sous peine, si on ne le fait pas, d’obtenir de mauvais résultats. L’autre moitié concerne les autres générations telles que les jeunes enfants, les familles, les personnes âgées….

Leur durée Pour que les projets soient considérés comme durables, il faut qu’ils soient suivis dans la durée. C’est pourquoi nous utilisons des méthodes qui permettent à d’autres de prendre facilement le relais. Certains de nos projets se poursuivent ainsi depuis plusieurs années.

La plupart de nos projets repose sur la méthode suivante : − L’investissement : chaque projet nécessite l’investissement de quelques individus pour commencer. − Le travail en réseau : il est difficile de prendre seul le départ. Cherchez des gens pour travailler ensemble, et puis il sera toujours plus facile de faire en sorte que le groupe s’agrandisse. C’est l’effet boule de neige ! − Partager l’information : lorsque quelques écoles travaillent ensemble mais sont implantées dans des endroits et des contextes environnementaux différents, il est nécessaire d’établir des liens fondés sur le principe de la communication virtuelle et des outils collaboratifs, mais aussi d’organiser des rencontres. − Garder contact avec la nature : les sensations fortes et l’immersion dans les espaces naturels et sauvages sont des étapes importantes. N’hésitez pas aussi à visiter des lieux connus pour leur intérêt environnemental. 13


− Partager avec les autres : faites part de vos observations (via les chat, les sites web, les forums de discussion….) , rentrez en contact et posez des questions aux personnes expertes dans les problématiques environnementales. Soyez curieux ! − L’approche scientifique : utilisez les nouvelles technologies pour faire des recherches, étudiez et analysez. − Conceptualiser, planifier et mener le projet : si vous voulez vraiment convaincre les gens, vous devez planifier plusieurs actions dans l’année. Travaillez en équipe avec des groupes hétérogènes ; cela peut paraître difficile à gérer au début, mais à terme, cela permet d’être plus rapide. Appuyez-vous sur les principaux événements organisés dans votre ville et chercher des sponsors ! − Evaluer vos actions : qu’est-ce qui doit être amélioré ? − Montrer ce que vous avez entrepris : l’art peut être un bon moyen de rendre les gens conscients des problèmes environnementaux ; profitez des expositions et des débats organisés. − L’entraînement : prenez l’initiative de partager l’expérience acquise et faîtes-en profiter ceux qui débutent.■

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Il semble que le principal obstacle à la prise de conscience du public soit son manque de motivation. Les gens sont au courant du changement climatique mais ne pensent pas qu’ils peuvent être acteurs du changement à l’échelle mondiale. Certains prétendent que le changement de climat correspond à un cycle naturel ou que tout cet « écolo business » est purement politique. Même si de telles déclarations présentent, dans une certaine mesure, un intérêt, il est de notre responsabilité de discuter et de mieux informer ceux qui véhiculent de tels propos : nombre de preuves s’accumulent pour étayer la thèse de notre contribution au réchauffement climatique et nous ne pouvons plus ignorer les faits. Nous avons eu la chance de rencontrer d’autres jeunes engagés en faveur de l’environnement et de pouvoir travailler avec eux. Nous avons beaucoup appris sur nos propres habitudes écologiques et sur la manière d’avancer ensemble. Il est temps de transmettre notre savoir à ceux qui n’ont pas eu cette chance. De nos jours, il existe une réponse globale à ces grands enjeux : l’action. L’action au service du développement durable. Prendre conscience des enjeux actuels de manière collective et permettre à d’autres d’agir, tels sont les défis que les membres de l’Éco-Parlement des Jeunes ont relevé en 2008.

pertinente en s’appuyant sur un réseau). En analysant tous ces projets en cours, nous avons réalisé combien l’Éco-Parlement incite chacun à prendre part à l’action, dans les écoles, dans les associations. Nous avons pu constater que certaines écoles étaient désormais devenues des « écoles écolos » avec une prise de conscience de l’ensemble de la communauté éducative. Plus encore, le fait que notre rapport soit intégré dans celui de l’UNESCO pour la DEDD prouve que la jeunesse peut elle aussi jouer un rôle dans les grands défis environnementaux et sociaux. N’est-ce pas motivant ? Il y a des signes qui montrent que la prise de conscience des problématiques environnementales ne cesse d’augmenter. Nous sommes certains qu’avec le temps, l’éducation, la formation et l’information permettront aux sceptiques de se rallier au point de vue des scientifiques et que, finalement, dans un bel élan, de plus en plus de gens seront conscients du rôle qu’ils peuvent jouer. AGISSONS MAINTENANT !

Mai 2008, les membres de l’Éco-Parlement des Jeunes

L’objectif est d’augmenter la prise de conscience des gens en insistant sur le fait qu’il est de la responsabilité de chacun d’oeuvrer pour un avenir durable. Et la seule façon d’y parvenir, c’est de tendre tous ensemble vers cet objectif. Cela est devenu réalité pendant une année : nous avons partagé notre expérience, nous avons participé à des débats, nous avons agi efficacement au niveau local (ce qui est la démarche de base pour conduire toute action

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re est le et Natu o c E u a se ant en Le Ré catif mett u d é e m is teurs un organ ombre d’ac ui n d n ra g ement q relation un à l’environn n o ti a c u avaux d de l’é ervisé les tr p su t e é n n a coordo entaires. éco-parlem s e n u je s de ants des ux particip a i n r u o f - Il a odologiques. outils méth anisé de nombreux org res via - Il a les memb e tr n e rum du débats sur le fo s n io ss u c nt des des dis o-Parleme c E l’ e d site web née, il a jeunes. g de l’an mique n lo u a t - Tou la dyna PRO E maintenir à UROPE é u ib tr n o c internat est une ectif. ion or travail coll organism ale qui regrou ganisation de ce pe es, tel France, Eco-Em les écob a organism de 31 pays llages en .o rg . Ces - n at u re es utilis c o le - e t éco.e ent le Vert e w w w t lo dévelop ont la respo go Point per da nsabilité ns et le de recyclag leur pays le e des ménager tri s. emballag es w w w.p r o - e.o rg

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Conception et réalisation : www.sogoa.com - Novembre 2008 - Imprimé sur papier recyclé

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