R13 Bioénergie International - février 2011

BOIS-ÉNERGIE AGRO-ÉNERGIE BIOGAZ BIOCARBURANTS DÉCHETS-ÉNERGIE Numéro 13

Corse Bois Énergie, 23 ans déjà !

La formulation des granulés chez RAGT Énergie

Le granulé Zeta, combustible de proximité

Promill Stolz met un pied sur le continent américain

Algo-carburants, où en est-on ?

Février 2011

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Marché BIOÉNERGIE INTERNATIONAL Numéro 13 Février 2011 Éditeur : BIOÉNERGIE PROMOTION SARL 6 chemin des Gravières F-39140 Desnes tél : +33 (0)368 33 51 48 fax : +33 (0)368 33 54 68 info@ bioenergieinternational. com www. bioenergieinternational. com

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P é r e n n i t é - Te c h n i c i t é - P r o f e s s i o n n a l i s m e Jessica B ORNSCHEIN abonnements

Imprimé sur du papier certifié PEFC ISSN : 1958-5403 Prix unitaire : 15 e La rédaction du magazine Bioénergie international ne saurait être tenue pour responsable des opinions émises dans les articles qui restent de la responsabilité de leurs auteurs.

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Éditorial BIOÉNERGIE INTERNATIONAL est édité en partenariat avec

Consultant Afrique Lamine B ADJI

La biomasse souffre d’un déficit totalement injustifié de considération Dans nos sociétés dites de « l’information », la vision des choses n’est pas proportionnelle aux réalités mais plutôt à l’intensité des communications et du buzz additionnel qui rend l’opinion versatile et panurgesque. Au lieu de cela, l’opinion devrait toujours se référer aux fondamentaux, et en matière de biomasse-énergie, les fondamentaux sont considérablement plus favorables que le buzz ambiant.

Une récente enquête BVA réalisée pour l’ADEME auprès de français (Le Baromètre annuel sur les Français et les énergies renouvelables – Voir notre article en colonnes vertes pages 16 et 17) a montré, entre autres conclusions que « 97% des français se déclarent favorables au développement des énergies renouvelables », ce qui a fait le buzz bien sûr ! Ce que le buzz ne rapporte pas, c’est l’incroyable vision étriquée que l’opinion française a des énergies renouvelables (et des énergies en général mais j’en reste là aujourd’hui). Le sondage montre en effet que l’énergie solaire est connue de 74% des français, ce qui est fort bien, mais elle ne produit que 0,26% des énergies renouvelables du pays. A côté le sondage montre que la biomasse qui représente quant à elle les deux tiers de la production d’énergie renouvelable en France, 250 fois plus que le solaire donc, n’est connue que par 18% des français, et pire seules 9% des personnes interrogées pensent que la biomasse devrait-elle développée en priorité.

Revenons aux fondamentaux

ces avancées technologiques ont été obtenues dans de petits et rares pays comme la Finlande, l’Autriche ou le Danemark, sans aide massive des pouvoirs publics tout au contraire d’autres filières énergétiques.

– La biomasse est aujourd’hui l’énergie renouvelable la moins chère à mobiliser, pourtant, alors qu’elle pourrait apporter de grands résultats à peu de frais, on lui préfère, source de décrédibilisation des énergies renouvelables, des filières plus coûteuses mais surtout dont l’enjeu énergétique est marginal à court et moyen terme.

Voir l’opinion du cabinet Sia Conseil en pages 8 et 9.

– La biomasse est une source d’énergie définitivement sociale, car accessible, en Afrique bien sûr, mais aussi dans les nations riches, où tout le monde n’est pas riche : pourquoi des millions de ménages français utilisent-ils du bois-énergie ? Seulement par plaisir de devoir recharger sa cheminée toutes les 2 heures, de la nettoyer tous les jours et de transporter 50 kg de bois par jour dans la maison ? Non, parce que cela leur permet de se chauffer correctement avec le budget dont ils disposent.

– Enfin, la biomasse est une source d’énergie renouvelable à part entière, à 100%, sans demi-mesure, pour peu que l’on gère durablement son patrimoine. Un bémol certes à ceci, les zones arides où effectivement l’énergie est cause de déforestation : ces régions devraient être la priorité de l’action internationale en matière d’accès à l’énergie renouvelable, y compris la biomasse, à renforcer, à replanter, à cultiver et le fait de promouvoir le butane ou le diesel pour sauver ces forêts est un leurre.

– La biomasse est de très loin devant toutes les autres la première source renouvelable d’énergie dans le Monde : qui le sait ? Qui le dit ? Beaucoup de ceux qui le savent n’osent pas le dire de crainte d’apparaître comme des passéistes ou de mauvais écologistes.

– La biomasse n’est pas totalement non polluante, aucune énergie ne l’est, mais pourrait devenir beaucoup plus Voilà des éléments dont le buzz devrait se faire l’écho, bonne vertueuse si des efforts étaient faits pour promouvoir lecture à vous ! un peu plus les technologies propres que nous connaissons depuis des décennies. Signalons en passant que Frédéric Douard, rédacteur en chef

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Correspondante Wallonie Nora P IERET, Valbiom

www.valbiom.be

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En partenariat avec Lennart L JUNGBLOM

Crédits photos couverture et page sommaire : Compte R., Zeta, Trébio, Frédéric Douard, Nexterra, Tolko Industries

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Marché Le château de Versailles pourrait être chauffé au bois

LA NOUVELLE GENERATION DE CHAUDIERES FROLING.

Le château de Versailles, s’étendant sur 67 000 m2 et comprenant près de 700 pièces, est difficile à chauffer ! Afin de réduire sa consommation énergétique, l’ancienne résidence royale pourrait s’offrir un nouveau système de chauffage, et devenir un modèle de développement durable.

Chaudières à bûches modernes (15 à 60 kW) Chaudières à bois dechiqueté automatiques (28 à 150 kW) Chaudières à granulés confortables (8 à 240 kW) Froling SARL I 84, route de Strasbourg I F-67504 Haguenau Cedex I Tél. 03 88 90 29 79 I Fax 03 88 90 29 70 I www.froling.fr I info@froeling.com

C’est en tout cas la volonté du président de la Région Île-de-France, qui a lancé une étude de faisabilité pour un chauffage au bois.

L’enquête se penchera sur les 185 000 m2 des 93 bâtiments chauffés du domaine, qui génèrent une consommation énergétique annuelle estimée à 20 000 MWh. Une étude pour les glacières du Trianon, de ses serres et de celles de Folichancourt sera mise en place dans le même temps.

L’approvisionnement serait assuré par le bois obtenu grâce à la coupe et à l’élagage des arbres du domaine qui couvre 817 ha, dont 300 de forêt. C’est au mois de juin prochain que seront rendues les conclusions de cet audit énergétique, lancé le 27 janvier.

Source : Christine Lopez, Le Quotidien du Peuple en ligne http ://french.people.com.cn

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Sommaire 7. Corse Bois Énergie

11. La formulation des granulés chez RAGT Énergie

Des piles à combustibles alimentées par des plantes

13. Rencontre avec un utilisateur de granulés agricoles

15. Le granulé Zeta, combustible de proximité

18. Compte R. 120 ans d’histoire

20. Le Canada des bioénergies

21. Produire de l’éthanol à partir des déchets

23. Vendre des licences de production d’éthanol cellulosique

24. Bioraffinerie de produits lignocellulosiques

25. Production d’huile de pyrolyse de fibres végétales

26. Le vecteur gaz de synthèse

27. Promill Stolz met un pied sur le continent américain

31. Algo-carburants, où en est-on ?

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Le projet Plantpower financé par l’UE développe actuellement une pile à combustible contenant des plantes vivantes et des bactéries pouvant convertir l’énergie solaire en électricité ou hydrogène de manière efficace et propre.

Une pile à combustible microbienne végétale est potentiellement cinq fois plus efficace que les systèmes conventionnels de bioénergie. Cet appareil produit des molécules de faible poids moléculaire pouvant efficacement être transformées en vecteurs énergétiques utiles.

En outre, aucune combustion ou gaz à effet de serre supplémentaire n’est produit pendant la génération d’énergie. Un autre avantage est que l’appareil peut être développé dans des environnements seminaturels.

Cette technologie ne requiert aucune culture ou transport de biomasse étant donné que la bioénergie est utilisée in situ.

Le résultat en est un apport négligeable en combustibles fossiles coûteux et générateurs de gaz à effet de serre.

Le site du projet www.plantpower.eu

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Marché Etude sur la filière bois bûche en Rhône–Alpes

En Rhône-Alpes, le contexte est paradoxal pour le bois bûche : très favorable aux énergies renouvelables (donc au bois), mais très pénalisant en termes d’émission de polluants pour la combustion de bois bûche.

FIBRA (Fédération Forêt Bois Rhône-Alpes) a lancé une étude au printemps 2010 avec pour objectifs de faire l’état des lieux et de l’art de la filière bois bûche en Rhône-Alpes, et de faire des propositions pour améliorer et promouvoir un produit et un service bois bûche de qualité.

Cette étude a tenté d’obtenir des données quantitatives et qualitatives sur l’ensemble des circuits de production de bois bûche (auto consommation, autoapprovisionnement, circuit propriété forestière et exploitation agricole, circuit filière professionnelle bois bûche, affouage, . . .). 456 professionnels producteurs et/ou négociants de bois bûche ont été recensés en Rhône-Alpes.

Suite en page 7

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Reportage Suite de la page 6

Corse Bois Énergie Débusqueur Corse Bois Énergie

Les entreprises qui se créent depuis 2004 dans le secteur du bois-énergie, ou de la biomasse comme on dit maintenant, ne connaissent pas leur bonheur. Il fut une époque, à la fin du XX esiècle dernier où il en fut tout autrement. L’usage du bois avait fortement régressé avec l’arrivée des énergies automatisées telles que le fioul à partir des années 1950, et il fallut attendre le second choc pétrolier de 1978-1986, le premier ayant été trop bref et inattendu (1973-74), pour voir poindre un retour perceptible du bois dans le secteur énergétique. Ce retour profitait alors des avancées technologiques qui ont pris corps dès le premier choc pétrolier dans des pays précurseurs comme la Suède, technologies qui ont ensuite doucement colonisé l’Europe, notamment en terme d’automatisation. Rappelons également qu’il y a 15 ou 20 ans, il ne fallait pas craindre la raillerie pour oser parler de bois-énergie, une pratique alors soigneusement rangée dans la conscience collective depuis des décennies parmi les reliques de l’histoire industrielle.

Les pionniers du chauffage au bois moderne C’est précisément à ce moment-là, que la collectivité de Corse décida de se lancer dans l’aventure, une démarche anachronique pour beaucoup, mais une démarche qui a quand même fait son chemin dans le cadre de l’insularité, au vu des avantages visibles des énergies locales et des risques de flambée des prix des énergies fossiles. A cette époque en effet, la maîtrise des coûts, l’autonomie énergétique et la dynamisation des économies locales étaient les principaux arguments d’une telle démarche. Il faudra attendre encore de nombreuses années avant que la lutte contre le changement climatique et la prise de conscience effective de la réduction des ressources fossiles ne viennent renforcer cette démarche.

C’est donc en 1988 qu’est créée la société d’économie mixte Corse Bois Énergie, à l’époque par la Région Corse, actionnaire à 51%, le minimum prévu dans le statut des SEM pour l’actionnariat public, et par le pétrolier ELF à 49%. Pour lancer la filière et justifier les premiers investissements, il fallait un gros consommateur. C’est dans cet esprit qu’est créé en 1992 le chauffage urbain de Corte, alimenté par la SEM Corse Bois Énergie. Et pour lancer ce projet audacieux, la SEM doit elle-même financer cette première chaufferie, la ville finançant quant à elle le réseau. Entre 1992 et 1998, huit autres chaufferies bois de moyenne puissance verront le jour, principalement des établissements publics, lycée, collèges, HLM et base aérienne.

Le creux de la vague Ceux que les dates ne laissent pas indifférents auront remarqué que l’entreprise fut lancée deux ans après le contre choc pétrolier de 1986, c’est-à-dire juste après une période de 7 années d’énergie chère, mais à un moment où elle était redevenue durablement bon marché.

Dans un tel contexte, il est bien évident que les bénéfices escomptés de cette mutation énergétique s’étaient partiellement envolés. La SEM est alors entrée dans une longue période de résistance économique tant la rentabilité de son marché ne lui permettait pas de générer des plus values. C’est durant cette époque difficile qui dura au total 18 longues années, que le partenaire pétrolier jeta l’éponge en 1998.

L’équipe technique et politique de la SEM a tenu bon, persuadée que des jours meilleurs viendraient forcément pour une idée aussi intelligente. La collectivité de Corse décida de

Les entrepreneurs producteurs de bois bûche prévoient dans les trois ans à venir des investissements qui porteront sur des matériels spécifiques de production (58% des entreprises prévoient d’investir dans au moins un des équipements suivants : combinés et/ou lignes de production, hangar et/ou séchoir, moyen de livraison). Ces investissements prévisionnels confirment la tendance déjà initiée d’une modernisation de la production qui devrait améliorer la qualité des produits. Certains de ces investissements sont susceptibles de combler partiellement la carence actuelle sur la connaissance de l’humidité des produits.

Ces objectifs sont en cohérence avec le souhait des professionnels de développer la qualité des produits. Ainsi 53% des producteurs sont pour une démarche collective « qualité des produits » alors que 13% sont contre. De la même façon 50% des producteurs sont également prêts à participer à une campagne de communication sur le bois bûche alors que 11% sont contre.

L’étude menée sur la filière bois bûche de RhôneAlpes permet donc de dégager les enjeux de la filière : la qualification des produits bois bûches, la promotion et la structuration des entreprises de la filière, et enfin l’implication accrue des différents secteurs de la filière dans la problématique de la qualité de l’air.

Source : www.fibra.net

La chaufferie de Corte 5 MW, photo FD

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Reportage Sia Conseil plaide pour un développement raisonné des EnR en France

poursuivre et trouva un nouveau partenaire privé, l’exploitant de chauffage Cofathec Services, filiale de Gaz de France. Ce n’est qu’en 2006, après une renégociation des contrats de vente à la hausse, que l’équilibre financier fut enfin trouvé.

Viendront ensuite les années 2000 avec 2002 qui marque le changement de statut de la Région qui devient la CTC, Collectivité Territoriale de Corse, et qui acquiert au passage des compétences élargies en matière énergétique. 2004 voit quant à elle la hausse des prix de l’énergie et l’entreprise peut à nouveau envisager un développement, la sortie du tunnel est en vue. La CTC met en place un plan de développement des énergies renouvelables sur l’île, des démarches commerciales sont engagées, des investissements envisagés, mais il faudra encore attendre 2009 et la confirmation d’une relance effective des projets pour commencer à remonter la confiance d’un marché devenu fort sceptique sur la question au bout de ces 20 ans d’efforts peu fructueux. Et ce nouveau départ se matérialise par la mise en service de la chaufferie bois du nouveau Collège de Biguglia. Des investissements accompagnent cette relance, soutenus cette fois par le partenaire industriel, devenu COFELY entre temps à l’occasion de la fusion GDF-SUEZ.

Stéphane Meunier, Directeur Energies & Environnement de Sia Conseil

En France, depuis la mise en œuvre du moratoire sur le photovoltaïque le 10 décembre 2010, le secteur des énergies renouvelables est en pleine effervescence. Tous les acteurs du secteur plaident pour un relèvement des objectifs de puissance installée, dévoilant leur véritable ambition.

Pourtant, cette ambition démesurée pourrait entraîner la France dans un péril financier, au détriment d’autres filières renouvelables porteuses de plus grands espoirs comme la biomasse. Sia Conseil a récemment passé ces deux filières à l’épreuve des chiffres et a abouti à une conclusion claire : la France doit inciter de manière raisonnée toutes les filières renouvelables sans en privilégier certaines au détriment d’autres.

Conteneur-silo de la SEM, photo FD

Approvisionnement : une organisation bien rodée CEB dispose en 2011 d’un marché de 13 500 tonnes dont 6 500 pour Corte, et chauffe ainsi l’équivalent de 30 000 personnes, l’équivalent de 10% de la population.

Pour collecter, transformer, stocker et livrer ce tonnage, ainsi que pour faire fonctionner la chaufferie de Corte, l’entreprise emploie huit salariés : 6 à la production et au transport, deux en chaufferie. La ressource utilisée provient aussi bien des 70% de forêts privées de l’île que des forêts publiques : éclaircies, bois incendiés, déchets de scieries, bois déclassés Chantier de déchiquetage d’eucalyptus dans la plaine d’Aléria, photo FD alimentent la plateforme. Mais l’originalité de la structure Corse Redéployer un outil industriel ambitieux En 2009, la est d’utiliser également, et depuis le départ, des plantations priorité est d’assurer la continuité du service et il est grand d’eucalyptus de la plaine de l’Est, des plantations jadis mise temps de remplacer certains équipements comme la déchiqueen place dans la perspective d’alimenter une usine de pâte qui teuse qui fonctionne depuis 11 ans, un record de longévité pour ne verra pas le jour. ce type de machine ! Une machine à gros débit, une Doppstadt DH-910, prend alors le relais de la vieille Morbark à disque, tout au moins pour le déchiquetage sur plateforme. Trois attelages routiers viennent aussi rénover le parc d’équipements : deux semi-remorques à fond mouvant, un porte-conteneurs pour l’échange des conteneurs-silos. Une nouvelle « pelleteuse » à grappin pour la manutention des bois équipe également la plateforme principale de Aghione dans la plaine d’Aléria.

Thierry Bianchi, Directeur Général délégué de CBE, photo FD

Plaquettes sur la plateforme de Aghione, photo FD

Suite en page 9

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la chaufferie du réseau de Corte, avec doublement de la puissance (10 MW au lieu de 5 aujourd’hui). Cet investissement nécessaire au vu de l’âge des équipements est aujourd’hui rendu envisageable par de nouveaux raccordements en perspective sur la ville. L’installation d’une production d’électricité intégrée en cogénération est également envisagée, si les tarifs d’achat le permettent encore, ce qui ferait du réseau de Corte un site de trigénération puisque le réseau de chaleur alimente déjà en été plusieurs groupes à absorption en sous-stations pour la production de froid.

D’autres investissements sont prévus pour 2011, comme la modernisation de la plateforme de stockage, la construction d’un nouveau hangar pour le stockage des plaquettes pour les petites chaufferies et l’acquisition d’un crible. Mais le plus gros morceau viendra certainement en 2012, avec la rénovation de

Pour l’instant la majorité des produits sont concentrés sur la plateforme de Aghione, dans la plaine d’Aléria. Les produits qui arrivent déchiquetés sont mis en tas, tandis que les autres seront déchiquetés selon les besoins. Ce stockage en bois rond permet à l’entreprise de faire sécher et de conserver de grandes quantités de bois à l’air libre sans en dégrader la qualité. Il permet également d’absorber des arrivages accidentels de bois comme les bois incendiés, les invendus ou tous autres bois rendus disponibles de manière imprévue.

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Reportage Suite de la page 8 La biomasse, parent pauvre des énergies renouvelables La filière biomasse représente 50% de l’objectif de développement d’ENR pour 2020 (23%).

La biomasse électricité en particulier devra produire d’ici là 17 TWh par an. Cet objectif est encore loin d’être atteint, la production actuelle ne dépasse même pas 1 TWh/an.

Déchiquetage avec la nouvelle machine sur la plateforme de Aghione, photo FD – voir caractéristiques machines dans l’encadré ci-dessous

À l’avenir, pour couvrir l’ensemble du territoire, l’entreprise ondaires, afin d’améliorer la réactivité lors des commandes, envisage de mailler les zones de marché de plateformes sec- mais surtout d’optimiser les coûts de transport.

représente entre 6 et 10% du volume mobilisable théorique.

Dans ce contexte, la filière bois-énergie peut se développer de manière significative, en contribuant également à un meilleur développement de la forêt en Corse », de quoi tracer pour Corse Bois Énergie, une jolie courbe de croissance pour de nombreuses années.

La Corse est un territoire extrêmement riche en énergies renouvelables et pourrait subvenir largement à ses besoins thermiques et électriques dans un laps de temps relativement court, étant donné la taille très raisonnable des besoins insulaires, et les réductions de besoins qui seront engendrées par les actions de maîtrise de l’énergie. Il est fort rare de trouver des territoires où autant de sources d’énergies renouvelables sont en même temps disponibles : le vent, la biomasse, l’hydraulique, le soleil et les énergies marines. Gageons que des projets comme le gazoduc algérien Galzi, ne repousse pas l’exploitation de ces potentiels vertueux pour l’économie Corse et pour l’environnement, aux calendes grecques.

Frédéric D OUARD, Bioénergie International

Broyeur à bois Doppstadt DH910

Joseph Pistolozzi, dit Jo, le chef d’exploitation depuis 1988, photo FD

La ressource en bois permettrait de décupler la consommation actuelle En Corse, le patrimoine forestier est en constante progression et exige un entretien sans cesse croissant. L’exploitation des forêts pour la production de boisénergie est une solution permettant également la préservation des espaces boisés et la lutte contre les incendies.

Un rapport de décembre 2007 de la Collectivité Territoriale de Corse, rendu dans le cadre du Plan de développement des énergies renouvelables sur la période 2007-2013, met en évidence que « les potentiels sont très largement supérieurs aux besoins actuels, ce qui signifie que la forêt est très largement sous-exploitée. La consommation actuelle de plaquette

Poids total autorisé : 23 000 kg châssis semi-remorque 3 essieux Entraînement : moteur DaimlerChrysler OM 502 LA Puissance : 448 kW (609 CV) à 1 800 tr/mn Diamètre maxi tronc : 900 mm bois tendre et 680 mm bois dur W41TP France, importateur exclusif broyeurs et cribles DOPPSTADT 14 bis, rue des Ailes Parc d’activités de TOURS-PARCAY 37210 PARCAY-MESLAY Tél. responsable commercial : 02 47 29 16 66 ou 06 12 33 18 25 www.w41tp.fr

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Au-delà des contraintes techniques (niveau de puissance et efficacité énergétique), les incitations ne rémunèrent pas assez les acteurs qui investissent sur des projets biomasse. La rentabilité de ces projets est souvent inférieure à 5% alors que pour la filière photovoltaïque, elle dépasse 7 à 12%.

Photovoltaïque, gâté des ENR

l’enfant

Portée par des lobbys forts et un tarif de rachat très incitatif, la filière photovoltaïque est en passe d’atteindre l’objectif 2020 d’ici fin 2013. A la tendance actuelle, ce ne sont pas 5,4 GW qui seront installés en 2020 mais 17 GW, triplant ainsi la facture du photovoltaïque pour les consommateurs français. Pour autant, même à ce niveau, le photovoltaïque ne contribuera qu’à 1,2% des 23% d’ENR. Au passage, l’ambition de développer une filière d’excellence a été rapidement perdue de vue. Les principaux emplois ont été créés sur l’aval de la filière et sont peu exportables : développement de projet, installation. Des emplois peu pérennes une fois l’objectif de capacité atteint, mais surtout des emplois qui reviennent plus cher que le coût de réinsertion d’un chômeur.

Sia Conseil, 2 février 2011

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MarchÊ NOUS VOUS ATTENDONS À LYON SUR NOTRE STAND N°99D24 DU 15 AU 18 FÉVRIER 2011

SÊnÊgal : formation d ’ exploitants forestiers à la carbonisation

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Forêt de Dankou – Formation de 40 exploitants forestiers locaux en carbonisation avec la meule Casamance Depuis 2008, les populations locales concernÊes par la gestion de la forêt classÊe de Dankou s’engagent dans l’exploitation de bois de chauffe dans le cadre du plan d’amÊnagement et de gestion. En vue de faciliter la commercialisation du bois Ênergie qui se faisait jusqu’à prÊsent exclusivement au niveau local oÚ la demande est relativement faible, la production de charbon de bois vient d’être lancÊe.

40 exploitants locaux ont ĂŠtĂŠ rĂŠcemment formĂŠs en carbonisation avec la meule Casamance et ont dĂŠmarrĂŠ la production.

Depuis dÊcembre 2010, les nouveaux charbonniers ont dÊjà produits 170 sacs de charbon de bois qui seront par la suite acheminÊs vers les centres urbains par les femmes commerçantes de la zone.

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Cet Êlargissement de la filière bois Ênergie permettra de faciliter la gÊnÊration des revenus au niveau local et de contribuer notamment à l’approvisionnement de la ville de Kaffrine en charbon de bois.

Source : PERACOD, www.peracod.sn

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Recherche

La formulation des granulés chez RAGT Énergie Le laboratoire d’analyses, photo RAGT

Lors du second choc pétrolier, dans les années 80, il y eut de nombreuses expériences plus ou moins désastreuses d’utilisation énergétique de sous-produits agricoles. À cette époque, il existait des technologies moins abouties qu’aujourd’hui, mais surtout le comportement au feu de ces matériaux était très mal connu. La conséquence fut l’abandon pur et simple de presque toutes ces initiatives. Dans les années 2000, d’abord à cause de cours très bas des produits agricoles, puis à cause de cours très hauts des énergies fossiles, on recommença, avec des technologies nettement plus automatisées et plus régulées. . .mais la déconvenue fut une nouvelle fois au rendez-vous. . .jusqu’à ce que des équipes associant constructeurs d’équipements et scientifiques se penchent sur les raisons de ces échecs. RAGT Énergie fait partie de ces précurseurs en France. et ingénieurs. La société a également développé une forte expérience en formulation d’alimentation animale par le mélange judicieux des matières végétales entre elles. Tout ceci pour dire que la recherche est une culture de l’entreprise.

objectif. En ce qui concerne l’énergie, l’objectif était clairement de maîtriser le comportement du produit au feu, de manière à prévoir la nature et la quantité de ses émissions solides et gazeuses. Le pari fut réussi et les premiers granulés Calys furent commercialisés dès janvier 2007.

Forte de ce nouveau savoir-faire, RAGT décida de créer une nouvelle société de recherche à même de formuler et vendre des prestations de conseil et de recherche dans le secteur de la valorisation énergétique des biomasses agricoles. Ainsi en 2008 RAGT Energie était née.

Deux variétés de granulés, photo FD

Matthieu CAMPARGUE, chimiste et directeur de RAGT Énergie, et Vincent NAUDY, thermicien, ont eu la gentillesse d’ouvrir les portes de leur laboratoire situé à Albi à Bioénergie International. Avant d’entrer dans le vif du sujet, précisons que RAGT Énergie est une filiale à 100% de RAGT, une société créée à son origine par des agriculteurs aveyronnais, dont l’une des activités principales est la semence à travers la recherche, la production et la commercialisation dans le monde entier. La société, forte de plus de mille personnes, dispose pour cela de 19 stations de recherche dans plusieurs pays européens, employant à elles seules 280 techniciens

Échantillons de matières premières, photo FD

Concernant l’énergie, en 2006 RAGT a commencé par mettre au point un granulé biocombustible formulé à partir de coproduits agricoles, le Calys. Le rôle de la formulation, en alimentation comme en énergie, est d’associer des biomasses entre elles, éventuellement avec un additif, afin d’atteindre un Le stockage des échantillons, photo FD

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Recherche 6. combustion des 13 kg restants de chaque échantillon et mesure de la quantité d’énergie produite, de la vitesse de gazéification (vitesse de chauffe), de la quantité et de la nature des cendres et mâchefers, de la quantité de poussières émises et de la nature des gaz émis ;

4. le comportement à la combustion 5. la recherche des bons paramètres de granulation, biomasse par biomasse (humidité, granulométrie, taux de compression adapté, additifs).

6. la validation de processus de granulation.

7. en fonction de ces résultats, les formules sont revues et tout le processus de 1 à 6 est recommencé, et ainsi de suite jusqu’à un résultat satisfaisant.

Les additifs de granulation, photo FD

Les quatre métiers de RAGT Énergie La formulation est le premier des métiers, hérité du savoir faire en aliments du bétail. Le laboratoire intervient pour orienter les détenteurs de matières premières agricoles ou agro-alimentaires vers des associations de produits et des méthodes qui leur permettront de valoriser énergétiquement leurs sousproduits dans les meilleures conditions techniques, économiques et environnementales.

Courbe de modélisation d’une flamme, photo FD

Matthieu Campargue à gauche et Vincent Naudy devant leur presse à granuler, photo RAGT

À ce niveau le travail peut être livré sous deux formes :

Le troisième métier est celui de bureau d’études, afin de réaliser des études de faisabilité pour des projets souhaitant utiliser du Calys ou d’autres produits biocombustibles. Cette activité a été intégrée pour faciliter le décollage du marché pour les produits mis au point.

1. la formule est livrée et RAGT Énergie devient le fournisseur exclusif des additifs prescris. Précisons que les additifs sont à 100% minéraux et qu’ils n’empêchent pas la valorisation agronomique des cendres ; 2. le client utilise la marque Calys supportant les critères d’utilisation et rémunère RAGT Énergie, dans ce cas concessionnaire, par un pourcentage sur les ventes.

Le laboratoire d’essais de combustion, photo FD

Ce travail passe par une succession d’étapes et de validations : 1. analyse des caractéristiques des produits : PCI, minéraux, métaux lourds, fusibilité des cendres. . . ; 2. classement des matières premières selon leur disponibilité, leurs qualités, leurs handicaps mais aussi leur prix : cette phase conduit à une sélection ; 3. formulation théorique, établissement d’une matrice mettant en œuvre différentes matières dans des proportions précises selon des paramètres de sortie qui peuvent être ceux d’une norme ou d’une certification.

Les critères de sélection conduisent alors à proposer 3 ou 4 formules théoriques ; 4. granulation de 25 lots de 15 kg chacun, selon des critères de préparation des matières premières et des critères de granulation variés (granulométrie, humidité, compression, . . .) ; 5. vérification des caractéristiques théoriques physiques et chimiques des 25 échantillons, sur 2 kg par échantillon (PCI, cendres, minéraux, dureté . . .) ;

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Évolution du mâchefer selon les additifs testés, photo RAGT

Et enfin, le quatrième métier est celui de chercheur.

La recherche pour des industriels ou dans le cadre de projets publics est une activité importante de l’entreprise. De nombreux sujets comme la gazéification, la torréfaction et bien sûr la granulation entrent dans le champ d’investigation. Récemment, RAGT Énergie est partie prenante dans les projets Bran Blending, Amazon, Torpedo avec les grands acteurs de la recherche en France et en Europe (CEA, CIRAD, Arvalis, FCBA, GDF-SUEZ, EDF, Test de combustion sur grille mobile, photo FD EIFER,. . .).

Le second métier de RAGT Énergie est l’analyse, La justification de l’entreprise sur le marché est un métier cette fois beaucoup plus classique dans clairement de servir d’interface entre une offre de ses méthodes et outils, sauf que RAGT Énergie va biomasses innombrables et variées, et une deplus loin puisqu’elle est capable d’analyser les ré- mande des acteurs du marché de l’énergie qui sultats et de proposer des mesures préventives ou cherchent quant à eux des vecteurs homogènes de bioénergie, qui permettront une utilisation large curatives. Les facteurs étudiés sont : et simple de ces ressources. Cette interface passe 1. les caractéristiques physiques et chimiques par la connaissance, la mesure, l’expérimentation, 2. les caractéristiques thermo-chimiques la formulation et la prescription.

3. le comportement à la granulation Frédéric Douard, Bioénergie International

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Côté clients Rencontre avec un utilisateur de granulés agricoles

Vue du magasin, photo FD

Éric Bonneviale est un responsable de magasin heureux. Depuis 2007, il est l’heureux utilisateur d’une chaudière à granulés agricoles CALYS, et à Rieupeyroux, c’est plutôt bien vu de consommer un combustible local d’origine agricole.

Éric Bonneviale, photo FD

Éric est responsable du magasin de bricolage, jardinage et agriculture du bourg de Rieupeyroux dans le Ségala, à l’ouest du département de l’Aveyron, non loin de Villefranche de Rouergue. La ville est située à plus de 700 m d’altitude sur un plateau où l’agriculture est la principale activité économique.

Alors, en 2007, quand la RAGT, qui produit des granulés biocombustibles à partir de coproduits agricoles (Calys), a proposé d’alimenter le magasin, Eric a trouvé cela très cohérent. En effet, outre la fourniture de petits équipements et de consommables pour l’agriculture et pour les habitants du plateau, le magasin fait également commerce de combustibles et d’appareils de chauffage, dans un pays où il fait quand même un peu froid l’hiver.

à proximité de la chaudière. Dans ces conditions, le granulé entreposé à l’extérieur ne pose pas de Éric et son équipe proposent en effet à la vente des souci. Une aspiration alimente automatiquement la appareils de chauffage aux bûches et aux granulés. trémie tampon de la chaudière depuis le silo par un Un poêle à granulés est d’ailleurs en démonstratuyau plastique. tion tous les jours de la période de chauffage à l’intérieur du magasin. Le magasin propose également du granulé de bois en sac et des briquettes de bois. Il semblait alors logique que le magasin utilise lui-même une énergie renouvelable alors qu’il en fait parallèlement le commerce.

Vue du système de décendrage de la grille de combustion, photo FD

Côté entretien, nous l’avons dit, le granulé agricole produit plus de cendres que le bois et il est nécessaire de vider le cendrier de 40 litres très régulièrement. En moyenne, le cendrier est vidé deux fois par semaine mais par précaution et pour des questions de tranquillité, Éric a programmé des contrôles La chaudière de marque Verner, photo FD quotidiens de la chaufferie quelque soit la tempéraLes besoins du magasin ont nécessité la mise en ture extérieure. Ce sont ainsi en moyenne 80 litres place d’une chaudière automatique de 50 kW à de cendres qui sont évacués chaque semaine, une grille mobile pour pouvoir consommer les granulés cendre très légère dont le volume réduira ensuite au agricoles CALYS qui produisent plus de cendres stockage. En plus, de cette opération quotidienne que les granulés de bois. Le magasin dispose d’une qui prend 5 minutes, et qui permet de venir voir si surface de 500 m2 sur 3 mètres de hauteur et est tout va bien, Éric a programmé un nettoyage de la chauffé à 18˚C. À cause des ouvertures de portes chaudière toutes les trois semaines. Cette opération automatiques, le renouvellement d’air est très impor- vise à maintenir une bonne efficacité de la chaudière tant et Éric commande 10 à 11 tonnes de granulés et consiste à ramoner les échangeurs, vider les par hiver, par livraisons de 4 tonnes, réparties entre zones de dépôt de poussière et faire tomber les octobre et avril, au total l’équivalent de 5 000 litres poussières des parois du foyer, une opération qui de fioul. Les granulés sont livrés en vrac par camion dure une heure en tout. souffleur dans un silo à l’extérieur du magasin, mais Reportage Frédéric Douard, décembre 2010

Poêle à granulés en démonstration dans le magasin, photo FD

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Côté clients Lancement du label RhôneAlpes Bois Bûches

PIVETEAU BOIS MAITRISE LE BOIS DEPUIS 1949 Depuis plus de 60 ans, PIVETEAU BOIS prend sa source dans la Nature en sélectionnant des bois résineux français gérés durablement (PEFC) pour les transformer en une vaste gamme de produits bois dédiés à la construction et à l’aménagement extérieur et intérieur.

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Lors du Salon Flam’Expo du 15 au 18 février 2011 à Lyon, la marque Rhône-Alpes Bois Bûche (RA2B) sera officiellement lancée. À cette occasion, FIBRA et ses partenaires (ADEME, Région Rhône-Alpes, DRAAF, . . .) présenteront cette nouvelle marque.

Les entreprises bois bûche représenteraient en Rhône-Alpes 450 entreprises, 75,5 millions d’ede chiffre d’affaire, 860 emplois à temps plein et 1,4 millions de m3 de bûches de 1 m.

Les adhésions des 15 premières entreprises à Rhône-Alpes Bois Bûche devraient également être enregistrées à cette occasion. 45 entreprises rhônalpines se sont déclarées intéressées par cette marque et un groupe de 10 à 20 entrepreneurs travaille régulièrement à l’adaptation d’un cahier des charges régional de la marque Rhône-Alpes Bois Bûche. De la même façon, pour que Rhône-Alpes Bois Bûche fonctionne, un comité régional de gestion et un règlement intérieur de la marque seront déclinés pour RhôneAlpes Bois Bûche. Ils devront être approuvés par le Comité National de gestion de la marque (voir www.franceboisbuche.com).

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Nouveauté Le granulé Zeta, combustible de proximité

photo FD

Un constat simple. Les déchets végétaux, les déchets dits verts, petits branchages, produits de tailles, herbes, feuilles sont produits ou ramassés en grandes quantités dans toutes les zones d’habitation ou d’activité humaine, pour l’entretien des espaces verts, des terres agricoles, des routes et autres infrastructures, et ils ne sont pas toujours valorisés. Ils constituent alors un gaspillage de matière première végétale pourtant toute disponible, mais pire ils génèrent des pollutions visuelles et atmosphériques lorsqu’ils sont abandonnés (méthane) ou brûlés à l’air libre (poussières, hydrocarbures imbrûlés,. . .).

Déchets verts à l’abandon, photo Zeta

Dans le meilleur des mondes, celui dans lequel tous ces déchets sont valorisés, le concept de granulés végétaux n’aurait peut-être pas vu le jour. Les déchets y seraient tous valorisés en compost, au regard des qualités biologiques et minérales des produits, en biogaz au regard de la composition organique et de l’humidité des produits ou en broyat combustible au regard de la partie forte des produits. Heureusement le meilleur des mondes n’existe pas, les solutions de valorisation sont variées et se complètent les unes les autres.

Un concept écologique Faire du combustible végétal pour subvenir aux besoins énergétiques des collectivités, des entreprises voire des particuliers, c’est favoriser l’usage d’une énergie renouvelable, inépuisable et neutre pour l’effet de serre.

Faire du granulé végétal combustible, c’est aussi profiter des avantages d’un type de biocombustible facile à utiliser, peu encombrant, facile à manutentionner ou encore dense en énergie.

Mais là où le concept peut être encore plus puissant, c’est dans une dimension très locale : profiter que la ressource soit

là, à proximité d’usagers potentiels, pour produire localement le granulé et dimensionner l’installation de production juste pour la quantité de ressource disponible. Eviter de trop transporter les matières premières ainsi que le combustible produit, un concept radicalement différent du concept industriel, dont les avantages sont reconnus (standardisation, productivité, grandes quantités) mais dont les contraintes sont parfois dissuasives pour un petit entrepreneur (investissements lourds, distances de transport pénalisantes). Car en matière de biomasse, et plus particulièrement dans le cas des biomasse jeunes comme les déchets verts, la faible masse volumique est véritablement un handicap pour une mobilisation à l’échelle industrielle.

Alors, dans le meilleur des mondes, les éco-industries ont bien entendu leur place, pour servir massivement les populations et les entreprises où qu’elles se trouvent, et même loin des ressources, mais quand l’industrie ne sait plus faire car les gisements sont trop petits ou diffus, alors les éco-artisans de l’énergie ont toute leur place.

En 2009, Étienne FRANK a fondé la société Zeta dans les Alpes maritimes et il applique cette idée aux déchets verts ; il déclare « Je suis parti du principe qu’il suffisait de ramasser ce qui se trouvait à portée de mains ». Zêta (ζ), c’est aussi la dernière lettre de l’alphabet grec, ou peut-être la dernière idée pour faire des granulés ! À ce niveau de dialectique, rappelons aussi que le zêta grec dérive de l’hébreu zayin qui signifie arme, une arme écologique peut-être et une arme sociale constructive certainement aussi puisqu’elle donne les clés à de petits acteurs pour produire du granulé. Cette initiative est à comparer à celle menée dans le même esprit mais dans le monde agricole avec l’Unité Compacte de Granulation, l’UCG, associant trois industriels, Promill Stolz, René Toy et RAGT Énergie, pour mettre à disposition de petites unités de granulation et des méthodes capables de traiter à la carte des quantités relativement petites de sous-produits agricoles pour produire des granulés biocombustibles.

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Ainsi, tout en reprenant à son compte l’ensemble des objectifs nationaux de France Bois Bûche, la marque Rhône-Alpes Bois Bûche permettra aux entreprises de la filière Bois bûche de : – Définir de façon commune les caractéristiques des produits bois bûche reconnus en Rhône-Alpes.

– Améliorer la qualité des produits bois bûche ainsi qualifiés – Engager une réflexion collective sur les évolutions possibles/souhaitables des entreprises Bois bûche et les moyens à mettre en oeuvre pour y parvenir.

– Bénéficier d’un accompagnement et d’un suivi individuel pour les entreprises engagées dans Rhône-Alpes Bois bûche – S’appuyer sur des outils forts de communication déjà existants et/ou facilement adaptables – Structurer progressivement la filière bois bûche en Rhône-Alpes.

La marque France Bois Bûche a quant à elle été créée fin 2009 à l’initiative notamment des interprofessions régionales de la filière forêt-bois regroupées au sein d’IRB (Inter Région Bois) et de l’ensemble des partenaires de la filière bois énergie (ADEME, France Bois Forêt, . . .).

Cette marque doit ainsi permettre d’assurer la promotion d’un bois bûche de qualité, d’assurer le développement de nouvelles entreprises et de fortifier les existantes, et enfin de communiquer en toute transparente avec le consommateur.

www.fibra.net/

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Nouveauté La biomasseénergie renouvelable mal connue des français

Unité de démonstration du concept de granulation Zeta à Mougins, photo FD

L’ADEME vient de publier les résultats du baromètre annuel sur les Français et les énergies renouvelables (ER). L’édition 2010 confirme l’attachement des Français à ces énergies : 97% d’entre eux se déclarent favorables à leur développement, un chiffre stable depuis plusieurs années. Par contre il démontre, une méconnaissance de la biomasse-énergie pour 82% des français alors qu’elle est la première ER du pays, avec 65% de la production. Et paradoxalement, l’énergie solaire qui produit moins de 3% des ER françaises est connue de 74% des français !

Et pourtant 55% des Français qui déclarent posséder un appareil permettant d’utiliser une énergie renouvelable, possèdent en fait un appareil de chauffage à bois !

On peut en conclure que la plupart des français, même s’ils possèdent un appareil de chauffage à bois, n’associent pas forcément ce combustible à une énergie renouvelable !

A la question "Quelles sont les énergies renouvelables que vous connaissez, ne serait-ce que de nom ?

Seuls 18% des français citent la biomasse.

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La chaîne de production simplifiée de Zeta Pour rester sur le principe des petites unités et d’un investissement réduit, Étienne FRANK a pris l’option de granuler les biomasses directement sans séchage, contrairement à ce qui se pratique avec des presses classiques qui exigent des humidités toujours inférieures à 25%, voire beaucoup moins.

Il a ainsi adapté un système de presse horizontale existant auquel il a adjoint un circuit particulier de recyclage qui permet de passer plusieurs fois les granulés par la filière, ceux-ci n’ayant le « droit » de sortir de la machine qu’une fois l’humidité voulue atteinte. Ce recyclage utilise l’énergie thermique de la presse pour sécher le produit qui peut être introduit à plus de 25% d’humidité.

La consommation électrique par tonne se situe en deçà de 160 kWhé/tonne de granulés, comprenant les consommations du broyeur, du mélangeur, de la presse et des convoyeurs. Sur ce point des réductions des consommations électriques sont en cours. Le granulé Zeta dispose de caractéristiques qui le classeraient dans la catégorie AGRO qualité industrielle dans la certification NF granulés biocombustibles : – humidité : 12% sur brut ; – diamètre : 6 mm ; – masse volumique : > 650 kg/m3 ; – PCI : 4 200 kWh par tonne ; – taux de cendre : 3 à 7%.

Un combustible encore contraignant dans les petites puissances Chacun sait aujourd’hui chez les professionnels des bioénergies que, même si les granulés végétaux ont la même forme que le granulé de bois et un pouvoir calorifique proche de celui-ci, ils ne sont pas pour autant utilisables dans les mêmes appareils de chauffage que leurs homologues sylvestres. Car brûler des matières végétales riches en minéraux, comme c’est le cas des biomasses jeunes, annuelles ou rameaux de l’année, n’est pas aussi aisé que de brûler du bois plus âgé.

Les granulés végétaux présentent ainsi des taux de minéraux 3 à 10 fois supérieurs à ceux du bois plus fort, et l’accumulation de ces minéraux dans les foyers à grille fixe obstrue très rapidement les entrées d’air comburant. Dans ces conditions la combustion est très vite perturbée, la puissance chute, la production d’imbrûlés augmente et les cendres finissent par fondre et s’agglomérer en mâchefers jusqu’à éteindre le feu.

Mâchefers de granulés végétaux, photo FD

Dans les chaudières industrielles à grilles mobiles de plus de 1 MW, l’utilisation de combustibles très minéraux est un exercice maîtrisé depuis des décennies. Dans ces échelles de puissances, la question du surcoût d’une telle chaudière est tout à fait envisageable pour profiter d’un combustible moins cher. Les foyers à grille mobile sont en effet plus onéreux que les foyers fixes car ils sont plus complexes et plus imposants : ils disposent d’une zone de séchage du combustible et d’une grille mécanisée qui fait avancer le lit de combustible jusqu’au cendrier. Ainsi en Europe des dizaines de constructeurs de chaudières proposent des solutions à même de consommer des biocombustibles spéciaux comme les granulés végétaux.

Broyat de matière première, photo FD

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Nouveauté Pour les puissances moins importantes, ce sont les chaudiéristes tournés vers le marché des agriculteurs qui ont défriché ce secteur depuis une quinzaine d’années en Autriche, au Danemark, en Tchéquie ou en Allemagne. Ils permettent ainsi aux agriculteurs de consommer des déchets de céréales, des pailles, des granulés agricoles ou plus récemment du roseau de chine (miscanthus). Ces chaudières dites poly-biocombustibles ont pour la plupart adopté la technologie de leurs grandes sœurs, avec décendrage mécanisé de la grille. Pourtant jusque maintenant, ces chaudières, de par leur coût, ont du mal à sortir des milieux agricoles où le combustible est quasiment gratuit. Une dizaine de constructeurs se partage ainsi actuellement cette niche de marché en Europe dans des gammes de puissance allant de 20 à 500 kW et même plus pour ceux des constructeurs qui fournissent aussi le secteur industriel. Ils fournissent ainsi les collectivités non forestières qui souhaitent valoriser des sous-produits agricoles de leur terroir.

La société Zeta a également misé sur l’aval de sa filière et propose sa propre gamme de chaudières poly-biocombustibles, de marque Zetech, sur une gamme allant du particulier à la petite collectivité ou entreprise. Pour commencer, les puissances disponibles sont 25, 48, 78, 98 et 130 kW. La technologie de foyer retenue par Zeta est le pot-foyer sans grille de manière à pouvoir gérer facilement les excédants de cendres.

lution est capital puisqu’il ouvre le marché à des matières premières largement plus disponibles que les simples sciures utilisées au départ ; ceci permettra de ne pas créer à terme de tension sur cette matière. Ainsi, des solutions de poêles à granulés, avec foyer à vis de poussée ou avec décendrage mécanisé du brûleur, permettront bientôt de consommer une plus large gamme de qualités de granulés, plus minéraux ou moins secs ou de composition mélangée. Les biocombustibles solides, au départ presque exclusivement constitués de bois, vont progressivement poursuivre leur diversification pour répondre à une demande qui croit. Bois, sous-produits agricoles, cultures énergétiques, déchets verts, déchets des industries des biomatériaux, matières brutes, torréfiés ou mélangées au charbon, toutes ces options concourront ensemble à combler progressivement les manques et les inconvénients des combustibles fossiles.

La Zeta Presse, photo FD

Chaudière Zetech Pro, photo Zeta

Mais le secteur de consommation où la marge de progression est la plus importante reste le secteur domestique, dans des puissances encore plus petites allant de 10 à 30 kW. Le chauffage domestique est le plus grand consommateur de biomasse en Europe, il absorbe en France 80% des volumes de bois-énergie. Avec l’amélioration de l’efficacité des technologies, du rendement des appareils de chauffage en particulier, mais aussi à plus long terme avec l’amélioration des performances thermiques des bâtiments, les puissances nécessaires pour le chauffage domestique n’auront de cesse de baisser.

Aussi, est-il important de rendre ces technologies disponibles dans les petites puissances. Et si aujourd’hui, très rares sont les constructeurs de poêles à granulés à proposer des solutions adaptées aux forts taux de minéraux, les investigations vont en ce sens. Déjà pour les granulés de bois, des évolutions ont lieu depuis plusieurs années pour accepter des granulés à teneur en minéraux supérieure à 1%. L’enjeu de cette évo-

Perspectives : les clés de la réussite tiennent dans la disponibilité pour le plus grand nombre La logique des granulés de proximité est de nature à démocratiser et à banaliser la production de granulés biocombustibles, et en cela c’est un facteur de diffusion plus massive. À cela il faudra encore ajouter la diffusion et l’adaptation plus encore des appareils de chauffage de manière à faire disparaître le verrou technologique. Ensuite, le verrou économique ne sautera totalement que lorsque les conditions économiques auront installé sur le marché suffisamment d’offre en équipements pour que la concurrence fasse son travail, comme c’est d’ores et déjà le cas pour les appareils à granulés de bois.

En attendant, cette voie de travail offre de belles opportunités aux entreprises d’espaces verts, aux service espaces verts des collectivités et des entreprises, aux élagueurs pour valoriser des matières qui aujourd’hui ne sont souvent que des charges.

Frédéric D OUARD, Bioénergie International

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De là, il est clair de constater pour expliquer ce hiatus, que le secteur de la biomasse est le parent pauvre de la communication énergétique en France, qu’elle soit institutionnelle ou commerciale. L’énergie solaire, sans vouloir l’opposer, a bénéficié de beaucoup plus d’attention depuis de nombreuses années alors que les enjeux en termes de production solaire sont aujourd’hui plus de 20 fois moindres que ceux de la production à partir de biomasse ou encore 10 fois moindres que ceux de la production hydraulique.

Et l’énergie hydraulique qui fournit 29% des ER françaises n’est connue dans le sondage que par 13% des français !

La grande leçon qu’illustre très bien ce sondage, pour les acteurs de la biomasse, est qu’ils ont à produire un gros effort de communication pour faire reconnaître leur filière à la hauteur, non pas de ce qu’elle pourrait être, mais de ce qu’elle est déjà !

NB : L’étude a été effectuée au travers de 1012 entretiens téléphoniques auprès d’un échantillon représentatif de la population française.

Les résultats complets de l’étude sur le site www2.ademe.fr

Frédéric DOUARD, 21 janvier 2011.

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120 ans d’histoire

Du carburant écologique pour avions verts

La recherche pour l’identification et le développement de carburants écologiques rencontre un franc succès grâce aux nouvelles options mises à l’essai dans le domaine de l’aéronautique.

L’avènement des biocarburants et des combustibles alternatifs dans le domaine de l’aéronautique pose un défi car les contraintes opérationnelles, tels que le vol dans des conditions très froides, sont très strictes. La longue durée de vie de l’aviation civile, qui s’élève à près d’une cinquantaine d’années, pose également un défi pour de nouveaux combustibles plus écologiques. Pour ce faire, le projet Alfa-Bird rassemble des partenaires industriels des industries de l’aviation et des combustibles ainsi que des experts en aéronautique, en biochimie, en combustion et en sécurité industrielle. Cette approche implique l’étude des combustibles alternatifs, d’analyses chimiques, de nouveaux systèmes d’injection et de combustion, de compatibilité avec les systèmes aéronautiques et de la réelle production de nouveaux carburants.

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La société Compte.R. est l’héritière d’une entreprise créée en 1887 à Dore-l’Église dans le Puy-de-Dôme par l’arrière grand-père des dirigeants actuels. Il y a plus de 120 ans, M. Jacques Robert crée une entreprise artisanale de construction mécanique, déjà dans les énergies renouvelables à l’époque puisqu’il s’agissait de roues à aubes pour moulins hydrauliques.

En 1940, la société se tourne, sous la gouverne de Robert Compte, vers la construction et l’installation d’aspirations, de poêles et de générateurs d’air chaud de sciure et copeaux pour les industries du bois. A partir de 1965 elle développe également des chaudières à bois qui deviendront sa spécialité exclusive à partir des années 1990 sous la direction de Michel Compte.

Depuis 2004, c’est Dominique Compte, neveu de Michel, et petit fils de Robert, sur notre photo de couverture, qui dirige l’entreprise. rication, vente et installation pour le marché nord-américain. À Arlanc, la commune voisine de Dore-l’Église, se trouve donc le siège social du groupe, avec la direction technique, la direction commerciale, le pôle logistique SAV et la fabrication des chaudières à eau chaude de toutes puissances. Un second site de montage pour les grandes chaudières a été récemment construit à Dore-l’église pour suppléer le site de Arlanc, distant de quelques kilomètres.

1887, l’entreprise travaille déja pour les énergies renouvelables, photo Compte R.

Le groupe Aujourd’hui le groupe Compte R. est le premier constructeur de chaudières biomasse de tailles moyennes en France et réalise près de 30 millions e de chiffre d’affaire annuel.

C’est aussi 300 salariés, dont 100 en France répartis entre Arlanc dans le Puy-de-Dôme et Cestas en Gironde, et 200 en Biélorussie, Pologne et Canada. Car l’entreprise est sortie de ses frontières dès 1993 pour développer l’exportation à une époque difficile sur le marché français. Ces démarches ont conduit à l’établissement de trois filiales de fabrication et vente, l’une en Biélorussie, Komkont à Gomel, qui a commencé à construire dès 1995, une autre, Compte Fortech à Chojnice en Pologne en 2006 et la dernière au Québec en 2010, qui vient de vendre ses deux premières chaudières de 2 x 5 MW. Les deux filiales slaves servent principalement le groupe sur ces deux marchés nationaux, mais aussi pour l’export vers la Russie, la Roumanie, l’Ukraine et la Slovaquie. Ces sites de production de chaudières donnent en plus au groupe la souplesse de pouvoir assurer les pics de marché en Europe en se répartissant certaines tâches. Et la petite dernière, c’est Compte Fournier à Thetford Mines au Québec, société de fab-

Komkont à Gomel en Biélorussie, photo Compte R.

Sinon en 2008, le groupe s’est aussi agrandi par le rachat de l’entreprisse Cereys Thermique à Cestas près de Bordeaux, spécialisée dans les chaudières sous pression. Rebaptisée Atlantique Thermique, elle permet au groupe de disposer d’un cinquième site de production pour les chaudières à vapeur et à eau surchauffée. L’entreprise Cereys disposait également d’un réseau commercial en Afrique que le groupe Compte peut exploiter.

Citons enfin, un partenariat avec le groupe belge Diwood en 2010, au travers de la société également belge Integrato spécialisée dans la production de granulés et la vente des chaudières Compte en Belgique et au Luxembourg. Notons que Diwood est également un voisin très proche du siège de Compte R. à Arlanc, puisqu’il est propriétaire de la Société des Granulés d’Arlanc, inaugurée le 17 septembre 2010.

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Les développements

Chaudière Granul’Eco présentée le 17 septembre 2010 lors de l’inauguration de SGA, photo FD

Le marché Fort de sa longue expérience, le groupe Compte.R propose aujourd’hui une gamme très large de générateurs thermiques à biomasse, qu’il propose de la conception à la maintenance, en passant par l’installation, et ce sont aujourd’hui 1 500 références en France et dans le monde. Ces dernières années le nombre d’unités vendues se situait autour des 80 par année. L’offre technologique est la suivante : – la gamme Compact Evolution de 200 à 2 000 kW, pour petites collectivités ; – la gamme Compact de 1,5 à 10 MW, le fer de lance du groupe ; une 3 MW de cette gamme équipera d’ailleurs le Parc Olympique des JO 2012 à Londres ; – une gamme Vapeur et Eau surchauffée de 1 à 15 t/h ou 1,5 à 9,5 MW ; – Une gamme Fluide thermique de 1 à 7 MW ; – Une gamme en Air surchauffé de 1,5 à 11 MW, pour le séchage des matières à granuler par exemple ; – La toute nouvelle gamme Granul’éco, pour granulés, de 200 à 1 000 kW, réalisable en conteneur ; – et des chaudières spéciales à paille et autres biomasse agricoles, en balles, broyée ou granulée, de 1 à 10 MW. Compte R. est commercialement présent dans l’ensemble des pays suivants : France, Belgique, Luxembourg, Espagne, Portugal, Irlande, Royaume Uni, Italie, Slovaquie, Pologne, Biélorussie, Russie, Roumanie, Ukraine, Chili et Canada.

Parmi les nouveautés de cette année, signalons la cogénération et la condensation. Une installation de 9 MW avec condensation est d’ailleurs en cours de mise en route à Beauvais.

Parallèlement à cet élargissement de gamme, COMPTE R. travaille sur la limitation des pollutions, pour anticiper les normes et exigences à venir. Sur ce point, les deux axes principaux de travail sont les poussières et les oxydes d’azote (NOx).

Sur chacun des polluants, les deux aspects amont et aval sont investigués, le préventif avec l’optimisation des systèmes de combustion, et le curatif avec le développement de traitements des fumées performants pour les poussières ou de foyers basNOx pour les oxydes d’azote. Pour les poussières, le groupe dispose désormais d’électrofiltres à partir de 300 kW.

Arlanc, poste de découpe automatique au laser, photo FD

Philosophie d’entreprise Depuis l’origine, la société a toujours abordé les projets de A à Z, en intégrant le conseil du client, la conception, la fabrication, l’installation, la formation, la mise en route puis le SAV. La devise de l’entreprise qui aurait pu être « Nous pouvons être présents à vos côtés, quelque soit le stade du projet » s’affiche aujourd’hui sous la dénomination Compt’ACTE Services, comme un interlocuteur unique tout au long de la vie de l’équipement. Être présent, écouter, comprendre, s’adapter, faire du sur mesure, rénover, faire pour que tout fonctionne bien et longtemps, c’est tout simplement démontrer qu’on aime son métier.

Pour assumer cette volonté, l’entreprise a investit beaucoup dans ce suivi avec une équipe de SAV de 25 personnes rien que pour la France. Enfin pour rendre ce Compt’ACTE très réactif, l’entreprise a mis en place une Hotline d’assistance 24 heures/24 - 7 jours/7 avec 7 à 8 personnes qui se relaient.

Chapeau bas !

Frédéric D OUARD, Bioénergie International

Dore-l’Église, atelier de montage des chaudières, photo FD

Basée sur une première sélection d’alternatives les plus pertinentes, une analyse détaillée de cinq nouveaux carburants a été réalisée par des tests dans des conditions réelles. La première matrice de sélection de combustibles a été conçue autour de trois axes principaux, couvrant une grande variété d’alternatives possible pour des applications à court et long terme. Les options à court et long terme incluent les combustibles paraffiniques à base d’huile végétale hydrotraitée et les combustibles synthétiques.

Une autre possibilité à moyen terme est fondée sur les combustibles naphthéniques, représentant de nouveaux processus de production tels que la liquéfaction de charbon ou de biomasse. Les combustibles oxygénés, tels que les composés d’alcool ou furaniques, se trouvent dans la catégorie d’applications à long terme.

Davantage de tests doivent être réalisés sur les mélanges combustibles et les moteurs. Les données collectées au cours de ces tests seront utilisées pour préparer les évaluations environnementales et économiques qui permettront de développer les futures stratégies pour les combustibles alternatifs dans l’aéronautique.

Alfa-Bird collabore avec plusieurs autres projets européens et internationaux dans des domaines compatibles pour atteindre ses objectifs.

Site du projet : www.alfabird.eu-vri.eu

Photo de fond : Bruno C HIEZE et Dominique C OMPTE travaillant sur un projet, photo Compte R.

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Canada 8,2 Millions de $CAN pour l’utilisation de la biomasse par le papetier Northern Pulp

Nouvelle-Ecosse – 20 janvier 2011 – Le ministre Peter Mackay a annoncé un financement de 8,2 millions de dollars pour un projet de coalimentation à la biomasse à l’usine de pâte de la Northern Pulp Nova Scotia Corporation de New Glasgow. Ce projet permettra de produire de l’électricité propre et renouvelable en remplaçant 10% du charbon actuellement brûlé dans la centrale de la Nova Scotia Power à Trenton par des résidus ligneux.

Depuis 2006, le gouvernement du Canada a investi plus de 10 milliards de dollars afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre et d’assurer la pérennité de l’environnement grâce à des investissements dans les technologies d’énergie propre et la production d’énergie et de carburants plus propres.

Le gouvernement a élaboré un éventail de programmes pour contribuer à une réduction des gaz à effet de serre de 17% par rapport aux niveaux de 2005 d’ici 2020 – une cible qui s’harmonise à celle des États-Unis.

Source : Ressources Naturelles Canada www.nrcan-rncan.gc.ca/

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Le Canada des bioénergies Le Canada des bioénergies, photo Forest Industry Network

Notre dossier « Le Canada des bioénergies » est né de l’initiative de M. Denis Trottier, Délégué Commercial de l’Ambassade du Canada à Paris, qui durant l’été 2010, invita notre magazine à participer à une mission d’étude sur les Bioénergies au Canada en conjonction avec le 7e Conférence Annuelle de l’Association Canadienne de la Bioénergie, du 26 septembre au 3 octobre 2010, à Vancouver. N’ayant pu nous y rendre, M. Trottier a aimablement diffusé notre magazine lors de ces rencontres et un certain nombre d’entreprises canadiennes ont trouvé intéressant de nous faire part de leur expérience en participant à la rédaction de ce dossier. Je remercie ici M. Trottier d’avoir joué le rôle d’interface entre les entreprises et la rédaction de Bioénergie International.

Précisons que la mission d’étude s’est présentée fortement axée sur la transformation de la biomasse lignocellulosique en énergie, selon les filières suivantes : – gazéification ; – cogénération par gazéification ; – pyrolyse et torréfaction ; – éthanol lignocellulosique par fermentation enzymatique ; – bioénergie produite à partir de micro-organismes (algues & bactéries) ; – les enzymes pour la dégradation cellulaire ; – la digestion anaérobique.

Nous retrouverons la plupart de ces sujets dans les 5 articles qui suivent et qui présentent l’expérience de 5 entreprises canadiennes suivantes : Enerkem, Ensyn, GreenField Ethanol, Lignol et Nexterra.

La raison de ces rencontres est bien entendu le fait que l’industrie forestière canadienne est l’une de plus importante au monde et qu’elle positionne aujourd’hui son pays parmi les plus avancés dans le domaine de la conversion industrielle de la biomasse en énergie. En voici un rapide panorama : Ensyn à Ottawa, a élaboré, construit, et commandé sept usines commerciales d’huile de pyrolyse aux Etats-Unis et au Canada.

Dynamotive Energy de Vancouver, a agrandi son usine de West Lorne, en Ontario, pour qu’elle atteigne 130 tonnes par jour, et a lancé les opérations de la plus grande usine de pyrolyse du monde, une usine de 200 tonnes par jour située à Guelph en Ontario. Dynamotive s’est concentré sur l’énergie : alimenter des turbines pour faire de l’électricité, ou alimenter des chaudières en remplacement des carburants fossiles. Dans les douze derniers mois, Iogen à Ottawa a produit plus de 640 000 litres d’éthanol cellulosique à partir de paille de blé. Enerkem à Sherbrooke travaille sur plusieurs projets d’usines de transformation des déchets municipaux en éthanol, à Edmonton dans

l’Alberta et à Pontotoc au Mississipi. La firme a également formé un partenariat avec GreenField Ethanol, le plus gros producteur d’éthanol du Canada, pour développer des projets dans des régions choisies, sachant que GreenField Ethanol a son propre programme d’usine pilote d’éthanol de deuxième génération à partir de résidus de maïs. Nexterra à Vancouver dispose de plusieurs usines de gazéification de la biomasse pour la production de chauffage et électricité au Canada et aux Etats-Unis.

Contact : Denis Trottier, Délégué commercial, Ambassade du Canada 35, avenue Montaigne 75008 Paris, France Tél. : +33 (0)1 44 43 23 82 denis.trottier@international.gc.ca www.amb-canada.fr

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Canada Produire de l’éthanol à partir des déchets

Enerkem Technologie à Westbury

La demande en énergie propre augmentant, elle entraîne avec elle la hausse du marché des biocarburants. Nombreux sont les gouvernements qui adoptent des projets de lois permettant de ratifier l’augmentation de la production de carburants renouvelables afin de diminuer les émissions de gaz à effet de serre et leur dépendance au pétrole. Un virage a ainsi été pris vers l’éthanol de deuxième génération, aussi appelé éthanol cellulosique, fait à partir de biomasses résiduelles riches en carbone.

Aux États-Unis, à eux seuls, la réglementation sur la production d’éthanol cellulosique représente un marché potentiel de 50 milliards de US$. Le biocarburant le plus utilisé aujourd’hui de part ses propriétés lui permettant d’être mélangé à l’essence est l’éthanol. La gestion des déchets représente aujourd’hui un autre problème de société pour lequel il devient urgent de trouver une alternative écologique à l’enfouissement.

Enerkem, une entreprise pionnière sur le marché des biocarburants fabriqués à partir de matières résiduelles, a trouvé le moyen de répondre à ces deux problématiques de société en valorisant les déchets voués à l’enfouissement pour produire des carburants propres. L’entreprise a été fondée par le duo père-fils : Esteban et Vincent Chornet. Le professeur Esteban Chornet, spécialiste en chimie verte, enseignait à l’Université de Sherbrooke au Québec quand il a démarré ses recherches qui ont donné naissance à technologie brevetée d’Enerkem. Vincent Chornet, un entrepreneur né, a de suite identifié le potentiel commercial de cette technologie, tout en réalisant le besoin croissant dans notre société de diminuer l’enfouissement des déchets et de produire de l’énergie verte.

Enerkem était alors né, avec la vision d’un monde plus propre. « J’ai toujours imaginé un monde futur sans pétrole et sans enfouissement, » nous confie Esteban, aujourd’hui Chef de la direction technologique. « Notre objectif était d’arriver à ce résultat, de servir d’exemple pour ouvrir la voie à d’autres technologies propres ayant cette même volonté de vouloir changer les choses ».

Enerkem n’a pas inventé les biocarburants mais un procédé qui permet d’en produire efficacement, et ce, à travers ce que la compagnie appelle le recyclage du carbone. Le carbone que l’on trouve communément dans les déchets nonrecyclables, tels que les papiers, plastiques et textiles souillés, est transformé en biocarburants. Cette technologie est très flexible car elle peut aussi utiliser d’autres sortes de matières premières, telles que des résidus forestiers et agricoles. En-

50 MWé à la biomasse pour la papeterie Domtar de Caroline du Sud

Le papetier québécois Domtar Corporation a célébré ce 20 janvier 2011 le démarrage de sa nouvelle turbogénératrice à vapeur de 50 MWé fonctionnant à la biomasse à son usine de Marlboro à Bennettsville en Caroline du Sud. Domtar a investi environ 40 millions $ en 2010 afin de mener à bien ce projet.

Grâce à cette turbine qui fonctionne maintenant à plein rendement, l’usine est désormais plus écoénergétique.

Domtar a conclu une entente de 15 ans avec Santee Cooper, une compagnie d’électricité appartenant à l’État de Caroline du Sud, qui prévoit l’achat d’un maximum de 50 MWé d’électricité écologique. On estime que l’énergie renouvelable produite par la turbine pourrait éclairer environ 31 000 foyers de Caroline du Sud. Domtar aimerait remercier l’État de la Caroline du Sud du rôle important que celuici a joué dans le succès de ce projet. Pour fêter ce démarrage, Domtar a organisé un événement à l’usine ce matin. Ce démarrage réunissait plusieurs dignitaires de l’État ainsi que des cadres supérieurs de Domtar. www.domtar.com/fr

Le gazogène pilote de Westbury

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Canada Canada : récolter la biomasse forestière de façon durable Article publié par Ressources Naturelles Canada le 8 février 2011

De nos jours, les forêts et leurs matières premières sont exploitées en tant que sources d’énergie renouvelable grâce à la biomasse forestière, formée de cimes, de branches, de feuilles et de racines d’arbres. Toutefois, certains résidus récoltés pour créer ce type d’énergie ont des rôles écologiques importants dans les écosystèmes forestiers, et il peut être délicat de les retirer. Afin d’assurer une production de bioénergie durable, le Service canadien des forêts (SCF) de Ressources naturelles Canada (RNCan) surveille les effets des récoltes plus intensives de la biomasse forestière sur la santé de nos forêts.

erkem est une des quelques entreprises à avoir choisi les déchets comme matière première, lesquels sont inévitables et disponibles à un faible coût, voire à un coût négatif.

Toutes les étapes qui ont permis de valider la technologie et la capacité à convertir les déchets en éthanol ont été rigoureusement suivies, avec plus de 4 000 heures de tests opérationnels dans une usine pilote à Sherbrooke au Québec.

Vincent, Président et Chef de la direction, est heureux de constater que « Cette solution est le fruit de plusieurs années d’optimisation de la technologie. Nous sommes ravis d’être arrivés à notre objectif d’être le chef de file dans ce nouveau marché : les communautés adoptent notre solution et les gouvernements soutiennent nos efforts. »

« Ces projets démontrent la viabilité commerciale de la solution proposée, ainsi que la solidité de la position de la compagnie en tant que chef de file dans les marché des biocarburants, » révèle Vincent. Il confie également que ceux-ci sont « les premiers projets d’usines dans le plan de développement, l’entreprise ayant la volonté d’étendre ses activités en Amérique du Nord et à l’étranger ». Elle se tient prête et s’engage à contribuer de façon significative à l’atteinte des objectifs de production en carburants renouvelables à travers le monde, et ce de manière durable et efficace. www.enerkem.com

L’entreprise construit, opère et demeure propriétaire de toutes les usines qui utilisent sa technologie brevetée. Les usines sont compacte et peuvent être agrandies sur la base de modules de capacité de production annuelle de 36 millions de litres chacun. Plus d’un module peut être installé sur le même lieu. Ce modèle a été développé pour offrir aux villes une solution fiable évitant l’enfouissement de déchets – localement, n’importe où, et maintenant.

Enerkem a démarré cette année la construction de sa première usine commerciale de transformation de déchets en biocarburants à Edmonton, dans la province de l’Alberta au Canada : une première au monde. Cette usine peut être répliquée, et vient compléter l’infrastructure existante des sites d’enfouissement. Le centre de déchets de la ville d’Edmonton convertit aujourd’hui déjà 60% de ses déchets à travers différentes étapes de tris, recyclage, compostage, etc. Les installations permettront de valoriser les déchets non-recyclables en produisant des carburants de transport propres, et aussi à la ville d’augmenter son taux de valorisation des déchets à 90%. «L’entreprise a signé un contrat de 25 ans avec la ville d’Edmonton, lui permettant d’avoir accès à 100 000 tonnes de déchets municipaux solides par année qu’elle convertira en 36 millions de litres de biocarburants. Le gouvernement de l’Alberta et la ville d’Edmonton ont investi 23 millions de $CAD dans ce projet.

Une usine jumelle est en développement à Pontotoc au Mississippi, aux États-Unis. Les travaux de construction de cette seconde usine démarreront en 2011. Ce projet a répondu avec succès à toutes les exigences environnementales requises au fédéral américain. Ce projet a aussi été choisi par le département de l’énergie aux États-Unis (DOE) en 2009 pour recevoir un financement de 50 millions de $US.

Usine pilote de Westbury au Québec

La biomasse forestière est en quelque sorte l’engrais de nos forêts. Elle contient entre autres les nutriments qui permettent aux forêts de se régénérer suite à une perturbation (coupe, feux de forêts, ravages d’insectes, etc.). La biomasse en décomposition alimente le sol et permet en même temps d’en régulariser l’acidité et la composition chimique.

Le retrait de la biomasse forestière peut donc avoir un impact important sur le renouvellement des forêts.

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Canada Vendre des licences de production d’éthanol cellulosique

Usine Greenfield de Varennes

GreenField Ethanol (GFE) est le plus gros producteur d’éthanol du Canada et le principal acteur de la fabrication et vente d’alcool industriel et alimentaire en Amérique du Nord. GFE est lié par le biais d’une joint-venture avec Enerkem pour ce qui est de la commercialisation du procédé thermochimique de gazéification pour la production d’éthanol à partir de déchets non-organiques. En 2011, la joint-venture prévoit la construction d’une unité de production commerciale d’une capacité de 100,000 tonnes/an, située sur site de production d’éthanol de première génération de GreenField à Varennes, Québec.

Depuis 2007, GFE a réuni une équipe d’ingénieurs et de scientifiques dont l’objectif est de développer son propre procédé pour la production d’éthanol cellulosique de nouvelle génération. GFE cherche ainsi à commercialiser son procédé de production d’éthanol de 2de génération comme un équipement à greffer sur des installations de première génération transformant l’amidon en éthanol, ainsi que sur des sucreries ou des usines de pâte à papier. L’objectif à long terme est de fournir au niveau mondial des licences d’utilisation du procédé aux producteurs.

Le groupe d’ingénierie de GFE a conçu et mis en exploitation une installation pilote de 1,000 m2 dans son Centre d’Excellence de Chatham. Les scientifiques ont conduit des milliers d’expérimentations, que ce soit le pré-traitement, l’hydrolyse ou la fermentation à une échelle jusqu’à 3,000 litres. La société a franchi un nombre conséquent d’étapes clés, parmi lesquelles : – Réduction d’un facteur 20 de la quantité d’enzyme – Réduction du temps d’hydrolyse et fermentation de 50% – Développement d’un système unique, de retrait en 2 phases des toxines, d’extraction de l’ hémicellulose au cours du pré-traitement afin d’obtenir de la cellulose très pure, hautement digestible et un flux d’hémicellulose distinct – Réduction d’un facteur 3 des composants toxiques des sucres C5 et C6 – Haut degré lors de la conversion des oligomères en monomères en utilisant de faibles niveaux d’acides minéraux et des alliages standards – Mise au point d’un procédé innovant et à haut rendement pour la conversion liquide/solide, par le recours à l’évaporation de l’hémicellulose dans un séchoir à dispersion particulièrement optimal dans le recyclage de l’eau.

Ces techniques ont permis d’atteindre des rendements de l’ordre de 316 litres d’éthanol par tonne (anhydre) de biomasse à comparer au record de 346. La configuration des équipements et la gestion des flux a été développée en partenariat avec Andritz, un acteur majeur pour le design, la construction et la vente de systèmes sur mesure et d’installations pour l’industrie du papier, du traitement des eaux et des biocombustibles.

La collaboration avec Novozymes a permis de bénéficier des dernières avancées de la firme en matière d’enzymes. Pour les équipements de récolte, des partenariats ont été conclu avec Harvest Technologies Inc. et Aimco Inc., les plus gros fabricants nord-américain de récolteuses à maïs combinées depuis 25 ans.

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Cependant, la récolte massive des résidus forestiers n’est pas nuisible pour tous les sites forestiers. En fait, la plupart des sols ne sont pas sensibles à une récolte intensive et ne sont pas affectés, alors que certains sols auront une sensibilité plus forte.

On ne connaît pas encore tous les impacts de la récolte des résidus forestiers pour tous les types de sol et les espèces d’arbres.

C’est pourquoi le SCF élabore actuellement des indicateurs pour établir la sensibilité des sites et prévenir des conséquences négatives sur la fertilité des sols.

La science ne peut fournir de réponse parfaite quant à la sensibilité des sites.

Par contre, avec les connaissances actuelles et en appliquant le principe de précaution, il est possible de récolter de la biomasse sans nuire à la santé des écosystèmes.

Les résidus de coupe deviennent des produits forestiers au même titre que le bois pour la pâte, le sciage et le déroulage.

Pour de plus amples informations sur la biomasse forestière, consultez le Service canadien des forêts : http ://scf.rncan.gc.ca/index/bioener Images du laboratoire de Chatham

www.greenfieldethanol.com/fr

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Canada L’énergie verte mise à profit en ColombieBritannique

Article publié par Ressources Naturelles Canada le 8 février 2011

Bioraffinerie de produits lignocellulosiques Lignol

Imaginez si, en produisant plus d’énergie renouvelable et en réduisant leur empreinte carbone, les usines de pâtes et papiers offraient des avantages économiques à long terme supplémentaires à leur communauté.

Grâce au Programme d’écologisation des pâtes et papiers (PEPP) du gouvernement du Canada, le rêve est devenu réalité pour plusieurs entreprises au Canada, dont l’usine de pâte de Zellstoff Celgar, située à Castlegar, environ 600 km à l’est de Vancouver, en ColombieBritannique. Au début de 2010, l’usine de Celgar a mis en œuvre la première phase de son projet d’énergie verte visant à utiliser davantage de vapeur excédentaire issue de ses procédés industriels afin de générer de grandes quantités d’électricité pour les résidents de la Colombie-Britannique.

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Lignol, une société technologique basée en Colombie Britannique, est positionnée sur le marché des raffineries de produits lignocellulosique. Elle commercialise sa technologie sous licence permettant de produire du bioéthanol et des produits biochimiques à partir de biomasse cellulosique. Le procédé est en démonstration au Centre de Développement du Bioraffinage de Lignol. L’usine pilote est une installation de raffinage complète capable de convertir de la biomasse non-alimentaire en carburant et produits chimiques au cours de campagnes de production continue de plusieurs jours.

Développement technologique Le procédé de bioraffi- de flammes) ; résine de substitution au phénol formaldéhyde nage de Lignol consiste en un prétraitement à base de solvants qui fractionne la biomasse en ses principaux composants, c’est à dire une pulpe riche en cellulose, ainsi qu’un liquide contenant la lignine et l’hémicellulose et d’autres composés solubles. La cellulose est transformée en sucres au cours d’un processus appelé saccharification. Ces sucres sont ensuite convertis lors d’une fermentation à base de levures. Le breuvage qui en résulte est alors distillé pour en faire de l’éthanol carburant destiné à être mélangé à l’essence. La fraction liquide obtenu lors du prétraitement est elle aussi traitée pour en extraire des co-produits, notamment une forme très pure de lignine HP-LTM , le furfural, (un solvant industriel) et d’autres composés organiques biochimiques.

Parmi les avantages du procédé, citons le rendement de conversion de la cellulose en éthanol permettant une moindre utilisation d’enzymes grâce au fractionnement préalable et le retrait de la lignine. Le procédé peut aussi être adapté pour le traitement d’une large gamme de matières premières, y compris des résidus ligneux issus de la foresterie et des résidus agricoles.

Actuellement la majeure partie de la production d’éthanol repose sur des sucres ou amidons issus de maïs ou de blé.

Bien que cet éthanol ne soit pas chimiquement différent de l’éthanol cellulosique, se pose le problème de la concurrence alimentaire sur la ressource et les terres agricoles. La voie lignocellulosique se concentre sur des résidus forestiers ainsi qu’à la fraction non alimentaire des résidus agricoles. L’éthanol cellulosique est 4 fois plus efficace en termes d’émissions de GES par opposition à l’éthanol produit du maïs à formulation égale.

De par son procédé de retrait des impuretés de la lignine, Lignol obtient de la lignine dans une forme primitive et hautement purifiée (HP-LTM ). Les principales applications de la lignine HP-LTM : antioxydants (graisses, lubrifiants, retardateur

pour la fabrication de panneaux de particules et des bois composites ; dans l’agriculture (compléments en nutrition animale) ; dispersants ; friction (plaquettes de frein, garnitures d’embrayage) ; et des additifs du caoutchouc (courroies, pneus) et du ciment.

Gurminder Minhas, directeur du développement technologique chez Lignol www.lignol.ca

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Production d’huile de pyrolyse de fibres végétales Ensyn constructeur d’installations de production d’huile de pyrolyse à partir de déchets de fibres de bois et de déchets agricoles, compte 20 ans d’expérience dans son domaine. La production s’effectue par le biais d’usines aux États-Unis et au Canada. Par le biais de Envergent Technologies en 2008, une joint venture entre Ensyn et UOP LLC (appartenant à Honeywell), la technologie d’Ensyn se trouve déployée à l’échelle mondiale pour fabriquer de l’huile de pyrolyse destinée au chauffage ou à des générateurs diesel pour la production d’électricité.

La technologie d’Ensyn, le Rapid Thermal Processing (RTP)TM est le seul procédé de pyrolyse rapide à bénéficier d’une expérience opérationnelle sur le long terme. Le principe est d’injecter des résidus forestiers ou agricoles dans un réacteur au cœur duquel circule un flux de sable à 50 ˚ C qui vaporise les particules de ces matériaux. Cette vapeur est ensuite refroidie en moins de 2 secondes dans des condenseurs.

Ce procédé produit un liquide faiblement aqueux appelé huile de pyrolyse. Les rendements sont de l’ordre de 70-75% de la masse des matériaux d’origine.

Les produits dérivés carbonisés et les gaz qui ne se condensent pas, peuvent être utilisés comme source d’énergie pour le réchauffeur chargé de maintenir le procédé RTP et/ou pour le séchoir à biomasse en amont du réacteur. La majeure partie du procédé est donc auto-suffisante en énergie.

L’analyse du cycle de vie des huiles résultant du procédé RTP montre une réduction de plus de 80% des gaz à effet de serre en comparaison d’un même produit d’origine fossile.

Ensyn s’est établie à Ottawa en 1984 pour la commercialisation du procédé, et les premières unités commerciales ont vu le jour dès 1989. Depuis cette date, Ensyn a conçu, construit et investi dans sept installations RTP aux États-Unis et au Canada ; la plus grosse, celle de Renfrew en Ontario, traite 100 tonnes anhydres par jour de résidus ligneux. L’an passé,12 projets ont été annoncés en Italie, en Malaisie et au Canada, la majorité ayant une capacité de traitement de 400 tonnes de biomasse par jour.

Ensyn a concentré son développement commercial pour fournir des équipements RTP destinés à la fabrication d’huile

de pyrolyse à prix compétitif destinée au chauffage, à la production d’électricité et de produits chimiques. On compte une trentaine de produits biochimiques élaborés ou extraits à partir de cettehuile. Les principales applications sont la production d’arômes alimentaires, de produits adhésifs pour le secteur de la construction.

En plus de fournir du combustible dédié à la chaleur ou l’électricité, la joint venture a été créée pour mettre au point une technologie capable de générer un combustible pour le secteur des transports en utilisant les infrastructures de raffinage existantes. UOP / Honeywell a démontré qu’en utilisant le procédé par hydrotraitement d’UOP, l’huile de pyrolyse pouvait être transformée en combustible équivalent aux combustibles pétroliers. www.ensyn.com

Huile de pyrolyse lignocellulosique

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L’usine de Celgar a été la première à recevoir un financement dans le cadre du PEPP pour son projet d’énergie verte en décembre 2009. À la miseptembre 2010, la construction était terminée. L’usine Celgar a donc été une des premières à réaliser un projet dans le cadre du PEPP.

Cet investissement a permis à l’usine d’introduire deux innovations : utiliser la vapeur excédentaire qui autrement serait dispersée dans l’atmosphère et générer davantage de vapeur avec des déchets ligneux afin d’accroître sa capacité de production de bioénergie. Le projet a entraîné d’importants avantages environnementaux, dont une réduction des émissions de dioxyde de soufre, une augmentation de l’efficacité énergétique et une réduction des odeurs et du bruit provenant de l’usine.

L’aide a permis la modernisation de la chaudière à déchets de bois déjà en place et l’installation d’une nouvelle turbine à condensation de 48 MWé. Maintenant, l’usine produit encore plus d’électricité et en exporte plus vers le réseau électrique de BC Hydro. La vapeur provient de la combustion de déchets ligneux et de liqueur noire (biocombustible dérivé du procédé de fabrication de la pâte).

Pour obtenir plus d’information visitez le site Web du Programme d’écologisation des pâtes et papiers : http ://scf.rncan.gc.ca/soussite/pate papiersecologisation/accueil

Principe ENSYN de production électrique combinée par huile de pyrolyse et gaz de synthèse

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Quand les papetiers produisent des biocarburants

La Commission européenne vient d’autoriser une aide de 500 millions de couronnes suédoises (environ 54,6 millions e) que la Suède a l’intention d’accorder au projet de recherche et de développement Domsjö sur un total de 330 millions e. Le fabricant suédois de pâte à papier Domsjö Fabriker AB, déjà producteur d’éthanol, va en effet développer une usine de démonstration destinée à la production de bio-méthanol et d’autres biocarburants à partir d’un résidus de fabrication de la pâte à papier, la liqueur noire.

Si le projet est concluant, ces biocarburants de deuxième génération remplaceront le carburant traditionnel dans le secteur des transports, limitant ainsi la dépendance de l’Europe à l’égard des combustibles fossiles et réduisant les émissions de dioxyde de carbone. L’aide vise, en particulier, à remédier à la défaillance actuelle du marché et à générer des effets positifs pour l’UE, notamment l’augmentation des activités de recherche et l’amélioration de la protection de l’environnement.

Le vecteur gaz de synthèse Installation de gazéification à la scierie Tolko de Kamloops

Plutôt que de brûler du bois, la technologie de gazéification Nexterra convertit le matériau en syngaz (gaz de synthèse) qui peut être utilisé pour réduire sa facture d’énergie et devenir plus énergétiquement indépendant, tout en réduisant les émissions de gaz à effet de serre et autres polluants atmosphériques. « Les gens ont à l’esprit que le secteur de la biomasse est constitué de technologies désuètes », fait remarquer Jonathan Rhone, pdg de Nexterra, mais « nos installations représentent une nouvelle ère de la biomasse-énergie, plus propre et plus fiables que les systèmes d’antan ». À l’origine cette technologie était destinée à l’industrie du bois mais Nexterra, entreprise basée à Vancouver, s’est rendu compte que grâce à ses faibles émissions, celle-ci était tout aussi adaptée aux clients institutionnels comme les universités, les organisations gouvernementales ou les hôpitaux.

Nexterra compte plusieurs projets ambitieux comme le laboratoire national américain Oak Ridge (ORNL) dans le Tennessee qui abrite le plus grand laboratoire des sciences de l’énergie du Département américain de l’énergie, ainsi que son Centre des Sciences de la Bioénergie. Une installation de 20 MWth est la pierre angulaire d’un contrat de performance énergétique de $89 million attribué à Johnson Controls Inc chargé de mener une série d’aménagements et de travaux de maîtrise de l’énergie sur le site de l’ONRL. Opérationnelle en 2011, l’installation permettra de réduire de 80% la consommation d’énergie fossile sur le site.

Pour lui permettre de proposer ces installations, Nexterra a conclu des partenariats avec General Electric, Johnson Controls Inc et Andritz Séparation. Nexterra poursuit le développement de sa technologie vers des applications à plus forte valeur ajoutée et vers d’autres combustibles. La dernière réalisation en date, est une installation de cogénération en collaboration avec General Electric où le syngaz purifié alimente un moteur

GE Jenbacher. L’installation permettra d’atteindre de hauts rendements, de faibles émissions et une moindre consommation d’eau. En février 2010, Nexterra a testé sa solution au Product Development Centre de Kamloops en Colombie Britannique dans un moteur de 250 kWe Jenbacher pendant 1 200 heures.

La première démonstration commerciale avec moteur aura lieu à l’Université de Colombie Britannique à Vancouver. L’installation de cogénération fournira 2 MW d’électricité et 9 600 lbs/h (4,3 tonnes métriques/h) de vapeur au réseau de chaleur. Le premier de ces systèmes sera totalement achevé en fin d’année 2011. Une seconde démonstration commerciale suivra peu de temps après dans le comté de Catawba en Caroline du nord. "Cette technique de cogénération est un modèle cohérent comparé à la vision d’une production centralisée, au profit d’un réseau d’unités décentralisées, de petites tailles et plus efficaces, parfaitement adaptées aux comtés et districts urbains" affirme Barry Edwards, directeur de Services et Etudes du comté de Catawba.

Jusqu’à présent, Nexterra s’est concentrée sur le marché nord-américain mais a commencé à multiplier ses représentations, comme en 2010 au Brésil pour profiter de l’industrie forestière. En 2011, elle prévoit de démarcher en Europe. www.nexterra.ca

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Succès Suite de la page 26

Promill Stolz un pied sur le continent américain Première unité de Trebio à Portage du Fort, Québec, photo Trebio

Le marché du granulé de bois n’en finit pas de progresser et de nouvelles unités de fabrication apparaissent dans tous les pays producteurs de bois. Spécialiste de la fabrication des presses à granuler, Promill Stolz a depuis longtemps franchi ses frontières pour exporter son savoir-faire.

Grâce à un partenariat noué récemment avec le fournisseur d’équipements de sciage Comact, le constructeur français vient de remporter un premier contrat pour équiper la nouvelle unité Québécoise de Trebio. Christophe Garnier, directeur commercial de Promill Stolz explique comment Promill a pu conquérir ce nouveau marché grâce à des alliés bien implantés sur le sol de la Belle Province.

Question : Christophe Garnier, Promill Stolz, la société dont vous êtes Directeur Commercial vient de signer un important contrat de fourniture de presses à granuler au Canada.

Depuis quand vous intéressez-vous à la filière bois du continent Nord-Américain ?

Christophe Garnier : Promill Stolz a déjà de belles réalisations à l’export, mais nous n’étions jusqu’ici pas présents outre-Atlantique. Il y a environ un an et demi, nous avons décidé de définir la meilleure stratégie pour s’implanter en Amérique du Nord. Plusieurs hypothèses s’offraient à nous : très rapidement, nous avons privilégié la recherche d’un partenaire, qui connaît tout des us et coutumes de son pays. Pour nous, il était préférable d’aller vers des personnes et des entreprises bien implantées dans leur propre pays, et de leur amener un savoir-faire.

Client Promill Stolz en Lituanie, photo PS

Ligne de presses Promill Stolz installées en Lituanie, photo PS

Question : Et vous avez trouvé ce partenaire ? Comment êtes-vous entrés en contact avec lui ?

Christophe Garnier : Nous avons eu énormément de chance. Au moment où nous réfléchissions à cette façon d’approcher ce marché, un constructeur Québécois, la société Comact, bien implantée dans la filière bois était dans la même démarche que la nôtre.

Question : Cette entreprise s’intéresse à ce marché mais ne dispose pas du matériel nécessaire pour répondre à la demande ?

Christophe Garnier : En réalité, Comact se consacre exclusivement à la fabrication et l’installation d’équipements destinés à des lignes de sciage de bois (manutention de billes, débitage, délignage. . .). Implantée depuis de nombreuses années en Amérique du Nord, Comact fait partie des leaders sur ce marché important des équipements de sciage tant sur

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Le projet concerne le développement d’une usine de démonstration à l’échelle industrielle destinée à la production de bio-méthanol et bioDME (diméthyl éther). Le projet sera réalisé sur une période de dix ans. Le développement de l’usine de démonstration devra jouer un rôle pour faciliter l’adoption ultérieure de cette nouvelle technologie par l’industrie tout en diminuant considérablement le niveau de risque.

Actuellement la liqueur noire est utilisée pour produire de la vapeur pour l’usine de pâte dans deux chaudières installées respectivement en 1959 et 1962. Une unité de gazéification fournie par l’entreprise Chemrec sera construit à côté de l’usine de pâte de Örnsköldsvik au nord de la Suède, et devrait être en fonctionnement en 2013. Cette unité va utiliser un procédé mis au point dans le cadre du projet européen Bio DME, qui associe les partenaires suivants durant la période 20082012 : Chemrec, Volvo, Preem, Total, Haldor Topsoe, Delphi et ETC.

La capacité de l’usine sera de 140 000 tonnes de méthanol ou 100 000 tonnes de DME. Max Jönsson, le pdg de Domsjö a déclaré que le potentiel global de cette technologie était de pouvoir remplacer l’équivalent de 30 millions de tonnes de diesel par des biocarburants au sein de sa profession.

Pour en savoir plus : www.biodme.eu www.chemrec.se www.domsjoe.com

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Succès Les chiffres 2009 du boisénergie en Suisse

La dernière publication de l’Annuaire «La forêt et le bois en Suisse» nous fournit les données suivantes.

Le nombre total de chauffages au bois (675 000) a diminué de 1,8% en 2009, pour une puissance installée de 10 817 MW (-1,1%).

Le nombre de chauffages individuels a légèrement reculé (-1,6%), pour atteindre 577 000. Il convient de relever la progression des poêles à granulés (+13%) au détriment des poêles de salon (-20%) et des cuisinières à bois (-15%).

La puissance totale des 81 200 chauffages centraux (-3,6%) s’élève à 2 736 MW. Les chaudières de chauffage central (10%) ou les chaudières combinées (-14%) cèdent de plus en plus souvent la place aux chauffages à granulés (+10%).

On dénombre 6 676 installations de chauffage automatique de plus de 50 kW (+2,5%) pour une puissance installée de 1 731 MW (+2,7%). Le nombre de chauffages à granulés de plus de 50 kW a sensiblement augmenté (+16%).

l’ensemble du continent américain qu’en Europe. Le constructeur Québécois recherchait donc pour ses clients scieurs, une solution de valorisation des coproduits de la filière sciage que sont les sciures et les plaquettes.

Question : Mais il existe déjà des équipementiers pour cette filière au Canada ?

Christophe Garnier : Oui. Le marché Nord-Américain a commencé à produire des granulés dans les années 70. C’est le plus gros marché d’exportation de granulés. Il y a donc effectivement des équipementiers américains qui exportent leur technologie en Europe, et vice versa pour les équipementiers européens. Cependant, il existe encore du potentiel pour un marché qui est en croissance. En réalité, ce qui était important pour nous et notre partenaire, c’était d’avoir des entreprises qui se ressemblent en terme de culture et parfaitement complémentaires dans l’offre. Question : Quelle est la spécificité de Comact en matière d’équipements de sciage ?

Christophe Garnier : Comact conçoit et fabrique des lignes de sciage à très gros débits, essentiellement pour les unités de sciage dédiées à la fabrication d’éléments pour de l’ossature bois.

Question : Vous avez donc trouvé des points de convergence et de complémentarité ?

Christophe Garnier : Oui. Nous avons vite appris à nous connaître. C’est d’autant plus facile que nous parlons la même langue. La culture et l’accent sont un peu différents, mais c’est justement ce qui apporte la bonne humeur indispensable pour faciliter les échanges. De plus, il nous est rapidement apparu que Comact était le bon partenaire : l’entreprise est très bien implantée géographiquement. Elle et ses clients ont un très bon niveau d’écoute réciproque, et pour les scieries de grosse capacité de production qui nécessitent une grande réactivité de la part de leurs fournisseurs au niveau du service, Comact se présente comme une entreprise bien structurée, capable d’intervenir dans les plus brefs délais.

Question : Une fois l’accord de partenariat signé, vous avez pu aboutir à des réalisations concrètes ?

Christophe Garnier : Oui, puisque nous venons de signer en septembre un gros contrat avec une société dont un des actionnaires, Yann Sellin, est un français implanté en Amérique du Nord depuis plus de dix ans. Yann Sellin est scieur en France et producteur de granulés de bois en Amérique du Nord. C’est d’ailleurs lui qui a suggéré à Comact de prendre contact avec nous et c’est lui qui devient aujourd’hui, notre plus important client au Canada par le biais de la société Trebio.

Question : Quelle est la taille de cette installation à venir ?

Christophe Garnier : Cette installation va produire 144 000 tonnes de granulés de bois par an. Elle sera équipée de 5 presses « Évolution » de 315 kW chacune. La matière première utilisée sera essentiellement composée de rondins de bois qui seront écorcés puis pré-broyés, séchés, broyés finement et granulés. Il faut savoir que sur la zone géographique où sera implantée cette unité, il y avait auparavant une unité de fabrication de pâte à papier. Cette unité a arrêté son activité, mais il reste une vraie disponibilité de matière première qui sera transformée directement en granulés de bois.

Filières avant perçage, usine Promill de Serville, photo Frédéric Douard

Question : Il s’agit là d’un processus différent de celui qui consiste à fabriquer des granulés de bois à partir de sciure ou de plaquettes ?

Christophe Garnier : Oui. C’est un processus qui réclame plus d’étapes de préparation, avec des étapes d’écorçage, de broyages successifs, etc. . .

Question : Ce partenariat a eu un réel impact sur l’aboutissement de projets outre-atlantique ?

Christophe Garnier : Le choix que nous avons fait de rechercher un partenaire, plutôt que de s’implanter au Canada, nous a permis de gagner énormément de temps : Comact connaît les clients, et aujourd’hui l’entreprise vend des installations de sciage à des scieurs qui ont des projets. Ces clients sont d’ores et déjà convaincus sur le choix de Comact puisqu’ils le connaissent déjà. En outre, Comact bénéficie d’une excellente réputation dans le domaine des équipements de sciage tant en terme de produits que de service.

Voilà pourquoi il nous fallait convaincre Comact, afin qu’il puisse à son tour persuader ses clients du bien fondé de ce partenariat. Nous leur avons largement ouvert les portes de nos ateliers et fait rencontrer nos propres clients, afin qu’ils jugent par eux-mêmes de notre crédibilité. Ils ont pu se rendre compte ainsi que nous avions un niveau de produit très élevé et une aptitude au service avec nos clients et avec d’autres partenaires, en France et à l’étranger. Toutes ces références nous ont permis de faire la preuve de nos compétences technologiques et commerciales.

Question : Dans une installation de granulation il y a la presse, mais aussi tous les équipements périphériques. Qui fournit ces équipements ?

Christophe Garnier : Effectivement. Autour de la presse, il y a des équipements pour le séchage, le broyage, la granulation, le refroidissement, le tamisage. Pour tous les équipements à faible valeur ajoutée, nous avons apporté notre savoir-faire pour que Comact puisse fabriquer ces équipements en local.

Qui est Promill Stolz ?

Créée en 1951, Promill Stolz est une entreprise industrielle dédiée essentiellement à la fabrication de broyeurs et de presses à granuler. Basée à Serville, à proximité de Paris, l’entreprise réalise plus de 50% de son chiffre d’affaires à l’export. L’entreprise est très implantée dans le domaine des granulés de bois qui représente à lui seul 50% de son chiffre d’affaires. Sur le seul marché français, 70% des granulés de bois fabriqués sur le territoire national proviennent des installations Promill-Stolz. www.promill.fr Contact : Christophe Garnier – cgarnier@promill-stolz.fr PROMILL STOLZ SAS - 28410 SERVILLE, France Tél. : + 33 237 38 91 85

Christophe Garnier, photo Frédéric Douard

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Succès Parallèlement, nous avons aidé Comact dans la qualification de fournisseurs d’équipements périphériques. Par le biais des installations de granulation, Comact a donc pu développer sa propre offre d’équipements qui vient compléter sa gamme d’équipements de sciage.

Question : Le marché américain impose-t-il des contraintes particulières à un fabricant de presse européen ?

Christophe Garnier : Oui. Les normes sont différentes.

Comact s’est donc occupé d’étudier la mise en conformité de nos machines, le respect des normes d’implantation, normes environnementales. . .

Question : Vous venez de nouer un partenariat sur le marché Nord-Américain. Votre part de marché à l’export s’accentue. Vous avez d’autres partenariats en vue ?

Christophe Garnier : Oui. Mais plus vers l’Est cette fois-ci, sur un autre très grand marché : la Russie.

Frédéric D OUARD, Bioénergie International

La place des producteurs nordaméricains de granulés de bois dans le marché mondial Au cours des quatre dernières années, le marché mondial des granulés de bois a connu une hausse spectaculaire. La production mondiale est passée de près de 8 millions de tonnes par an en 2007 à plus de 13 millions de tonnes en 2009. Les pays européens ont consommé plus de 8 millions de tonnes de cette production.

Pour sa part, l’Amérique du Nord a produit environ 7 millions de tonnes en 2009 dont environ 5 millions de tonnes à destination de l’Europe. Les exportations de l’Amérique du Nord vers l’Europe devraient croître encore. Selon l’Association Européenne pour la Biomasse, l’Europe atteindrait une consommation de 50 millions de tonnes de granulés de bois par an à l’horizon 2020.

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Le nombre d’installations de couplage chaleur-force reste de six unités pour une puissance de 117 MW.

Les chauffages au bois de récupération comptent une installation de plus, on en dénombre 45. Le nombre d’usines d’incinération des ordures ménagères (UIOM) s’est maintenu à 29.

En 2009, environ 7 290 GWh d’énergie utile ont été produits à partir du bois, ce qui correspond à une hausse de 4,3% en données corrigées des variations saisonnières. Le bois est principalement utilisé pour la production de chaleur (6 980 GWh de chaleur utile). A cela s’ajoutent 307 GWh d’électricité fournie par des installations spéciales et des centrales de couplage chaleur-force.

En 2007, la consommation de bûches s’est élevée à 1,50 million de m3 (-2,4%).

La demande en granulés a augmenté de 11% et représente 254 000 m3. Le besoin en plaquettes de bois de forêt et en sousproduits a atteint 1,84 million de m3 (+7,3%).

Qui est Comact ?

Comact est aujourd’hui le chef de file Nord-Américain dans la conception et la fabrication d’équipements destinés aux usines de transformation du bois. L’entreprise propose une large gamme de produits, du simple convoyeur jusqu’à la ligne de production complètement automatisée. Si la technologie de Comact est principalement dédiée à l’industrie du bois de charpente résineux, l’entreprise est également présente dans le sciage des feuillus et la fabrication de granulés de bois. www.comact.com

L’usine Comact, photo Comact

Qui est Trebio ?

Trébio est une nouvelle entreprise de production de granulés biocombustibles. Trebio bénéficie d’une expérience de nombreuses années dans l’industrie des produits forestiers. Elle a prévu d’exporter une large part de sa production vers l’Europe en vrac mais aussi en sac, car elle a pris le parti de produire pour les secteurs domestiques, ce qui le singularise de la grande majorité des producteurs nord-américains. Elle a d’ailleurs pour cela mis en place deux bureaux de vente en Europe, au Royaume-Uni et aux Pays-Bas. La première unité de Trebio se situe à Portage du Fort, dans la province de Québec, et sera pleinement opérationnelle fin 2011. Sa capacité de production annuelle est de 130 000 tonnes de granulés, la matière première (rondins, plaquettes et sciure) se composant d’un mélange de résineux et de feuillus. Cette capacité pourra être doublée à terme. Les granulés obtenus répondront aux normes américaines (Super Premium) et européennes (EN Plus A1) les plus sévères et seront livrés par voies routière et ferroviaire. www.trebio.ca

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Le bois de récupération valorisé dans les IUOM, dans les chauffages au bois de récupération, mais aussi dans les installations de couplage chaleur-force s’est élevé à 657 000 m3 (+1,5%).

Télécharger l’annuaire sur www.bafu.admin.ch

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Marché L’eau et les biocarburants

En première approche, les pressions sur l’eau exercées par les filières de première génération sont identiques aux filières alimentaires utilisant les mêmes cultures, dans le contexte actuel d’utilisation de terres agricoles cultivées. Les niveaux de pression sur la quantité comme sur la qualité deviennent plus importants en cas de changement d’usage de sol, impliquant le remplacement d’un couvert pérenne ou d’une culture particulièrement sobre.

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S’il existe encore peu d’analyses à ce jour permettant une comptabilisation du puits à la roue des pressions sur l’eau par la production de biocarburants, on s’aperçoit néanmoins que les principaux enjeux se situent en amont des filières, au niveau de la production de la ressource biomasse. D’un point de vue quantitatif, les consommations d’eau pour la production de biomasse s’échelonnent entre 50 et 800 m3 par tep de carburant, et ne dépassent pas 30 m3 par tep pour les procédés de conversion.

D’un point de vue qualitatif, les risques de flux de polluants sont plus aisés à contrôler en sortie d’unité industrielle qu’en milieu agricole plus diffus.

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Événement Algo-carburants, où en est-on ?

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Innovalg à Bouin en Vendée

Le colloque « Algues et filières du futur » qui a été organisé par l’association ADEBIOTECH à Romainville près de Paris les 17, 18 et 19 novembre 2010, était le premier du genre en France.

Il a été l’occasion de faire le point sur les avancées, les verrous et les perspectives des filières macro et micro-algues. La manifestation qui a rassemblé 280 délégués chercheurs, industriels en place et start-up de biotechnologies n’était pas à 100% tournée vers les bioénergies. Malgré cela 35% des participants étaient originaires du secteur de l’énergie, ce qui démontre bien l’intérêt du sujet pour ces biocarburants de troisième génération que sont les algocarburants. Cet article est un condensé des discussions et a été rédigé à partir des notes prises par Adebiotech durant le colloque.

Un état des lieux des filières dans le monde a plique quant à lui, à souligner les points d’achoppement de précédé les discussions. Vikram Pattarkine de Peace- l’industrialisation des cultures d’algues aussi bien à des fins USA a commencé par rappeler que les algues sont une alternative aux diminutions des ressources pétrolifères, au réchauffement planétaire et à l’utilisation des plantes terrestres comme carburant. Il a ajouté que des millions ont été investis dans les filières à biocarburants de première génération et que cela à mener à la désorganisation de la filière alimentaire en 2008.

Les biocarburants de seconde génération (forêt, Jatropha curcas, . . . ) ne peuvent selon lui pas résoudre non plus le problème de l’industrialisation de ce type de ressources.

alimentaires qu’énergétiques. La culture en laboratoire semble relativement aisée, le taux de croissance et la productivité sont mesurés facilement. La culture en extérieur est plus délicate subissant de nombreuses variations des paramètres (ensoleillement, nutriments, oxygène, parasites, contamination), la productivité est difficile à mesurer dans ces conditions. Les limitations fondamentales sont d’après lui : – les mécanismes de photosynthèse : il faut 8 photons pour fixer une molécule de CO2 et le rendement n’est que de 25%.

– la lumière visible du spectre (45%) ne permet qu’une productivité de 11,25% (25% de 45%) – la photo-saturation et la photo-inhibition.

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Pilote de photobioréacteur en Nouvelle Écosse

C’est la troisième génération, celle des algues, qui ouvre le plus de perspectives à ses yeux. Et le challenge est double aujourd’hui : l’extraction des lipides, qui peut être faite en une seule étape afin d’éliminer des coûts énergétiques importants, et l’utilisation des eaux usées. Il souligne enfin que la profitabilité requiert une proximité forte entre le traitement et les sites de production, et requiert l’optimisation à tous les niveaux.

C’est à ces conditions que les algocarburants peuvent être viable sachant que le marché mondial à 2017 est évalué à 80 milliards $.

Le Dr. Tredici de l’Université de Florence en Italie, s’ap-

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Si les technologies de deuxième génération envisageront, en premier lieu, la valorisation de ressources de type sous-produits à enjeux environnementaux et coûts de revient limités, la mobilisation de cultures lignocellulosiques dédiées est à appréhender dans des schémas d’approvisionnement pouvant atteindre 1 Mt/an de biomasse. Il faudra alors s’assurer que leur sélection et intégration dans les systèmes de cultures agricoles actuels se fassent de manière à limiter les pressions, en particulier quantitatives, sur la ressource en eau.

Il faut néanmoins rappeler que dans certaines conditions de conduite l’implantation de cultures lignocellulosiques pérennes peut apporter un potentiel d’amélioration de l’état des ressources en eau dans certaines zones à enjeux.

Concernant la troisième génération de biocarburants, il s’agit aujourd’hui, pour atteindre les forts rendements attendus, de mettre au point des systèmes de culture de microalgues permettant un maximum de synergies et de recyclages entre les différents flux d’intrants (eau, CO2, nutriments, énergie) et de coproduits. Il apparaît néanmoins difficile d’envisager de telles productions dans des zones déjà soumises à tension sur la ressource en eau.

Daphné Lorne – IFPEN – Novembre 2010

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Marché Pose de la première pierre de l’usine de gazéification de déchets de Morcenx

La construction de la première usine française de gazéification de déchets ménagers et de biomasse va commencer à Morcenx dans les Landes.

Europlasma a en effet annoncé la cérémonie de la pose de la première pierre ce vendredi 11 février 2011 en présence des soutiens et partenaires publics et privés contribuant à la réalisation de ce projet majeur, ainsi que les partenaires industriels, commerciaux et financiers.

CHO Power SAS, filiale à 100% du Groupe Europlasma, est en charge de l’ingénierie, l’approvisionnement et la construction de l’usine (EPC) dont les travaux ont débuté le 1er décembre 2010, permettant ainsi à CHO Power SAS d’enregistrer ses premiers revenus sur l’exercice 2010. Les travaux de VRD (voirie, réseaux et divers) avancent conformément au calendrier prévu.

La mise en service de l’usine, d’une capacité de 12 MWe, est prévue pour 2012. Elle fournira en électricité l’équivalent de 50 000 habitants à partir de la gazéification avancée de déchets industriels et banals (DIB) et de biomasse.

Plus d’information www.cho-power.com

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sur

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Événement Suite de la page 32 Le résultat c’est un combustible dense, non polluant, durable, inépuisable et viable d’un point de vue économique, le Blue Petroleum, comparable au pétrole fossile et offrant, toujours selon BFS, les mêmes possibilités de produits dérivés (plastiques, polymères, . . .).

Modèle d’extraction simple, crédit OriginOil

Des calculs menés durant 18 mois lui ont montré un rendement global de 1,5% à partir de l’énergie solaire sur une base de 2,5% de rendement de la photosynthèse. Mario Tredici se pose alors la question de la pertinence du développement des algocarburants en signalant que des sociétés comme Aurora se sont déjà repositionné sur l’alimentaire et que d’autres comme Roquette développe principalement les valorisations alimentaires. « Doit-on abandonner cette voie ? » demandet-il ? Certes non mais nous devons encore travailler sur le rendement énergie consommée sur énergie produite ».

Coût de la biomasse de micro-algues, Olivier Lépine Alpha Biotech

Pilote de photobioréacteur en Arizona

Gérard SASSI, du Centre valorisation des Algues en Bretagne, s’attache lui à la culture des macro-algues brunes, vertes et rouges. À la différence des micro-algues, elles sont pauvres en lipides mais très riches en polysaccharides, protéines, minéraux, oligoéléments et sont exemptes de lignine.

La biomasse marine, explique-t-il, représente 55 milliards de tonnes d’équivalent carbone par an, les algues vertes sont peu exploitées mais de nombreuses zones sont protégées et interdisent leur exploitation. Les algues proliférantes, échouées, proviennent d’un dérèglement de l’environnement, et ne sont donc pas pérennes mais opportunistes. Les véritables marchés sont aujourd’hui l’alimentaire et le cosmétique.

Sur les questions de la culture, Olivier Lépine de Alpha Biotech et Jack Legrand du CNRS attirent l’attention sur l’incompatibilité entre les marchés cosméto-santé et les marchés de l’énergie : les premiers travaillent sur des petites quantités à haute valeur ajoutée alors que les seconds sur de grandes quantités à faible valeur ajoutée. Ils signalent également un manque de comparaison entre les macro- et micro-algues qu’il faudra combler. La question de l’utilisation des effluents industriels est également posée.

Antoine Findeling de Veolia et Daniel Mathieu du Pôle Trimatec font ressortir que l’activité est très dynamique en Asie et aux USA, mais que la France possède des savoir-faire et des brevets. L’Europe dispose de l’association européenne des biomasses algales (EABA - www.eaba-association.eu) autour de laquelle il convient de mutualiser les efforts. La question des verrous règlementaires qui paralysent l’exploitation en Europe sera une question à régler de manière communautaire.

Concernant la structuration d’une filière française, Olivier Lépine de Alpha Biotech, précise qu’il existe un socle de 250 chercheurs en France au CNRS, au CEA, dans les Universités et à l’Ifremer. Cependant, Gérard Antonini de l’ANR rappelle qu’il faudra passer de l’échelle des pilotes de laboratoire à des pilotes industriels rapidement.

Enfin, notons la mise en garde de Daniel Thomas du pôle IAR sur les effets d’annonce catastrophiques sur des filières naissantes.

Pour en savoir plus : www.colloque.algues.adebiotech.org

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La culture intensive des micro-organismes s’opère en milieu fermé dans des photobioréacteurs verticaux de 8 mètres de haut pour optimiser les surfaces d’implantation au sol et la productivité à l’hectare. Les photobioréacteurs offrent une large surface de réception à l’énergie lumineuse afin d’assurer la fixation des photons et la production de biomasse en continu, avec un rapport m2/m2 optimisé.

Le confinement du milieu d’élevage, assuré par le maintien constant d’une «pression positive», assure qu’aucun élément extérieur pathogène ou contaminant ne peut pénétrer le milieu de culture ni en altérer sa productivité.

Alors que le pétrole d’origine fossile a nécessité des millions d’années pour se former à la suite d’un long et complexe processus de sédimentation, 48h suffisent à produire le pétrole BFS. Il faut en effet près de 24h pour obtenir le gisement de biomasse et autant pour en extraire le pétrole par voie thermochimique. Dans sa phase finale 450 000 tonnes de CO2 seront traitées annuellement dans l’usine pilote produire 35 000 tonnes de fuel ainsi que 3 000 tonnes de produits secondaires hautement nutritifs.

Pour en savoir plus : www.biopetroleo.com ou http ://bfs-france.com/

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Marché Pose de la première pierre de l’usine de gazéification de déchets de Morcenx

La construction de la première usine française de gazéification de déchets ménagers et de biomasse va commencer à Morcenx dans les Landes.

Europlasma a en effet annoncé la cérémonie de la pose de la première pierre ce vendredi 11 février 2011 en présence des soutiens et partenaires publics et privés contribuant à la réalisation de ce projet majeur, ainsi que les partenaires industriels, commerciaux et financiers.

CHO Power SAS, filiale à 100% du Groupe Europlasma, est en charge de l’ingénierie, l’approvisionnement et la construction de l’usine (EPC) dont les travaux ont débuté le 1er décembre 2010, permettant ainsi à CHO Power SAS d’enregistrer ses premiers revenus sur l’exercice 2010. Les travaux de VRD (voirie, réseaux et divers) avancent conformément au calendrier prévu.

La mise en service de l’usine, d’une capacité de 12 MWe, est prévue pour 2012. Elle fournira en électricité l’équivalent de 50 000 habitants à partir de la gazéification avancée de déchets industriels et banals (DIB) et de biomasse.

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