Lettre d’info Biovision, octobre 2018
La collaboratrice du mois
« Se distingue par ses performances exceptionnelles, son efficacité et sa robustesse. »
Impressum Lettre d’info 52, Octobre 2018 © Fondation Biovision Rédaction Dunja Taleb Textes Peter Lüthi Traduction Daniel Wermus (français), Sue Coles (anglais) Crédits photos Peter Lüthi, USDA / Scott Bauer (guêpe parasite), Feedipedia / Harry Rose (Desmodium) Concept et design Rebel Communication Zurich Impression Druck Stämpfli AG Papier Cyclus Offset Recycling Parution La lettre d‘info Biovision paraît cinq fois par an; elle est comprise comme abonnement à partir d‘un don de CHF 5.– Biovision – Fondation pour un développement écologique Rue de Chantepoulet 13, 1211 Genève, Tél. +41 22 731 13 78, info@biovision.ch
Collaboratrice du mois de juin
Chamelle En Afrique, les sécheresses sévissent toujours plus. Les bergers et leurs troupeaux en souffrent particulièrement. Les chameaux (en l’occurrence des dromadaires) supportent l’aridité extrême beaucoup mieux que les bovins, chèvres et moutons. Au Kenya, Biovision encourage donc leur propagation dans les zones touchées. Les familles pastorales peuvent ainsi mieux résister au changement climatique.
Les chameaux peuvent rester beaucoup plus longtemps sans eau que les bovins et le petit bétail. C’est vital lorsque les points d’eau sont très éloignés. Ils trouvent encore de la nourriture sur les arbres et les buissons épineux quand l’herbe est fanée. Biovision soutient les familles pastorales avec l’achat d’animaux, un cours d’élevage des chamelles ainsi que la transformation et la vente du lait. www.biovision.ch/chameaux
L’utilisation des chameaux dans les zones arides est extrêmement importante : • Ils peuvent rester jusqu’à 2 semaines sans eau • Le lait de chamelle couvre plus de 50 % des besoins nutritifs de nombreuses familles pastorales • Avec leurs sabots souples, ils préservent les pâturages délicats • Le lait de chamelle est riche en vitamine C et en calcium
Collaboratrice du mois de juillet
Guêpe parasite En Afrique de l’Est, les pesticides chimiques ne peuvent rien contre la mouche des fruits qui infeste les mangues. Mais des minuscules guêpes parasites appelées Fopius arisanus font place nette: elles pondent leurs œufs dans les œufs des mouches, qui sont dévorés par les larves des guêpes. La progression des ravageurs est ainsi contenue et les producteurs de mangues évitent les pertes de récolte.
Dans le projet Biovision « Contrôle de la mouche des fruits », les guêpes parasites complètent tout un arsenal de lutte intégrée (IPM) : pièges odorants, spores fongiques, pesticides biologiques. Cela permet aux paysans/nes de résoudre de manière écologique leurs problèmes de ravageurs et de vendre des mangues saines de façon rentable. www.biovision.ch/mangue
La guêpe parasite est à bien des égards une aide efficace : • Réduction des ravageurs d’environ 75 % • Insectes ravageurs et bénéfiques en équilibre • Effet pluriannuel et autoalimenté • Utilisation de pesticides nettement réduite • Plus de revenus
Collaborateur du mois d‘août
Desmodium Cette légumineuse protège le sol contre l‘évaporation et l‘érosion. Et elle nourrit le sol en azote précieux. Ensuite, elle sert de plante fourragère de première qualité qui améliore le rendement laitier des vaches et des chèvres. Mais elle protège surtout le maïs et le sorgho, aliments de base pour des millions de personnes, contre les ravageurs.
Lorsque la mauvaise herbe Striga et la larve de la pyrale foreuse de tiges s‘y mettent ensemble, elles peuvent détruire complètement les cultures. La plante Desmodium s‘interpose : dans le sol, elle détruit les mauvaises herbes et en surface, son odeur chasse la pyrale. Les cultures et les populations sont ainsi protégées contre d‘énormes pertes de récoltes. www.biovision.ch/push-pull-projet
Le desmodium est utilisé avec succès dans notre méthode biologique PushPull et offre de nombreux avantages : • Protège contre des insectes nuisibles sans pesticides • Élimine l‘herbe parasite Striga • Fourrage de haute qualité et riche en protéines • Hausse des récoltes grâce à la fertilisation du sol.
Collaboratrices/teurs du mois de septembre
Des gens actifs sur le terrain Notre coopération en matière de développement durable repose sur des personnes qui s‘engagent : elle exige sur place des partenaires de projet fiables, qui diffusent des connaissances actualisées et aident à les appliquer. Elle a besoin de paysannes et de paysans éveillés qui saisissent leur chance.
Il y a six ans, Samuel Mugambi était au bord de la ruine. Ses manguiers étaient infestés par des asticots. Puis il a appris avec Biovision à contrôler les mouches des fruits avec des guêpes parasites, des pièges odorants, des biopesticides
et des spores fongiques. Depuis lors, les bénéfiques et les ravageurs se sont équilibrés, et Samuel a des fruits sains. Sa mangueraie sert maintenant de terrain d‘apprentissage pour les agriculteurs/ trices de la région.
Collaboratrices/teurs des mois d‘octobre à décembre
Des gens actifs en Suisse Les solutions les plus ingénieuses et les meilleurs conseils ne sont d‘aucune utilité si personne ne le sait. Biovision veille à ce que les paysans apprennent à résoudre efficacement leurs problèmes. Cette aide à l‘auto-assistance est possible parce que des personnes comme vous rendent nos projets possibles avec des dons.
Vous? Devenez collaboratrice ou collaborateur du mois et aidez à faire connaître les histoires qui ont bien réussi ! Merci de votre appui. Vous pouvez aussi verser votre don en ligne www.biovision/collaborateur-du-mois
Tout a commencé avec… Une terrible famine évitée Hans Rudolf Herren est le seul Suisse ayant reçu le Prix mondial de l‘alimentation après avoir stoppé une catastrophe alimentaire en Afrique. « Il a sauvé des millions de vies et économisé des milliards de dollars », a déclaré le comité du prix. Sa victoire contre un parasite dévastateur du manioc dans plus de 30 pays africains reste le plus grand exemple de lutte biologique contre les ravageurs dans le monde. Avec le montant de la récompense, Herren a fondé Biovision. En Afrique, nous aidons des populations à améliorer leur vie tout en préservant leurs ressources naturelles.
16 octobre 1995 : le président américain Bill Clinton félicite l‘entomologiste suisse Hans Rudolf Herren lors de la remise du Prix mondial de l‘alimentation.
Amélioration des bases de la vie Grâce aux méthodes d‘agriculture écologique, les paysans/nes peuvent se passer d‘engrais synthétiques et de pesticides coûteux. Résultat : on économise beaucoup d‘argent tout en accroissant la fertilité du sol et les rendements.
Travail pionnier pour le changement Maendeleo a été l‘un des premiers groupes paysans à recevoir le certificat biologique en Tanzanie. Grâce à ce label, ils peuvent exploiter de nouveaux marchés avec leurs légumes sains et savoureux.
Multiplication par la diffusion des savoirs Pour le groupe, il est important de partager son succès. Il forme à son tour des agricultrices dans les villages voisins et les accompagne dans l‘application pratique. C‘est tout bénéfice pour les gens et la nature.
Hadija Kibwana et son groupe paysan Maendeleo ont été formés à la culture de légumes biologique Agriculture Tanzania. Les membres ont appris à aménager des terrasses contre l‘érosion, à augmente avec des pesticides naturels et à cultiver des légumes locaux avec des semences intermédiaires.
« Aujourd‘hui, ma récolte de maïs est beaucoup plus élevée. Et mes légumes bio sont très demandés sur le marché. Maintenant je maîtrise notre existence. » Hadija Kibwana, agricultrice et mère dans le village tanzanien de Ruvuma
es dans le cadre d‘un projet de Biovision et de Sustainable er la fertilité avec du compost, à lutter contre les ravageurs .
Avec votre soutien, nous pourrons raconter encore plus de réussites! Votre don fonctionne. Depuis 20 ans, nous aidons les gens à s‘aider eux mêmes.
La récolte de maïs triple avec Push-Pull Depuis le lancement du projet, plus de 200 000 familles rurales au Kenya, en Éthiopie, au Malawi et en Zambie ont bénéficié de cette méthode biologique.
2006
Victoire sur la maladie du sommeil À Luke (Ethiopie), les paysans/nes ont mis en trois ans sous contrôle le Nagana, la maladie mortelle des bovins. Aujourd‘hui, les bêtes donnent du lait et tirent la charrue. La faim et la pauvreté sont vaincues.
2013 2001
2017
2004
Légumes et revenus dans des bidonvilles 200 mères célibataires dans les bidonvilles d‘Addis-Abeba commencent à transformer des terrains vagues en potagers prospères avec des méthodes écologiques. Deux ans plus tard seulement, elles récoltent des légumes sains, améliorent l‘alimentation de leur famille et se créent des revenus.
Prix Nobel alternatif La Fondation Biovision et son initiateur Hans Rudolf Herren ont été les premiers Suisses à recevoir le prix Nobel alternatif pour leurs réalisations.
Revenu sécurisé Les insectes introduits au Kenya détruisent les mangues. Les revenus de milliers de familles paysannes sont en jeu. La lutte écologique contre les parasites sauve beaucoup d‘entre eux de la faillite.
2009 Le savoir fait manger Grâce à des journaux paysans et un Wikipedia rural remplis de conseils directs, Biovision atteint un million de personnes avec des informations scientifiquement prouvées et des indications concrètes pour l‘agriculture biologique.
Morogoro (Tanzanie), le 9 juillet 2018 Hans Rudolf Herren félicite Pius Paulini. Cet agriculteur biologique a réussi : avec ses légumes sans chimie de première qualité, il approvisionne même les grossistes dans la grande ville.
« Il y a vingt ans, nous avons commencé avec cette vision: éliminer la faim tout en préservant la nature. Aujourd‘hui, les Africains prouvent que c‘est possible. » Dr. Hans Rudolf Herren, fondateur et président de la Fondation Biovision