Tim CHESTER • Une vie centrée sur l'Évangile

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Préface de Philip Moore

une i vie

CENTRÉE SUR

Devenir

un disciple selon le cœur de Dieu

Nous avons lu Une vie centrée sur l’Évangile en Église, comme base de discussions dans nos petits groupes de différentes générations (collégiens, jeunes, groupes de quartiers). L’objectif était de revoir ensemble les fondements de notre foi et de notre vie de disciples de Jésus-Christ. Chaque chapitre repose sur un passage biblique. Les anecdotes en début de chapitre encouragent la réflexion, et les questions permettent de faire des pauses pour réfléchir et appliquer ce que nous lisons dans la Bible. Ce livre présente l’Évangile de façon très claire et explique comment il transforme la vie du chrétien et de l’Église. Cela a été un grand encouragement pour toute l’Église !

Peter Judkins

Pasteur de l’Église baptiste du Val d’Europe (Paris)

Notre vie compte. Et notre vie est composée de sphères essentielles. Le chrétien sérieux cherchera à honorer Dieu dans ces domaines, avec un soin et une rigueur particuliers. La série « Centrés sur l’Évangile » est un ensemble de guides qui seront d’une aide énorme pour les individus et Églises qui cherchent à placer les domaines essentiels de leur vie sous le regard de Dieu et de sa Parole dans une perspective aussi bien équilibrée que pratique.

Nathan LAMBERT

Co-fondateur et responsable à l’Église Fireplace (Paris) et auteur du livre Dieu est…

Un outil formidable pour quiconque désire plonger sa vie entière dans la réalité de l’Évangile. Solidement ancrés dans la vérité biblique, ces petits manuels nous aident à comprendre notre réalité selon la perspective et les priorités du Dieu de Jésus-Christ, et nous mettent constamment au défi de la mise en pratique dans la vie quotidienne : (re)découverte et enthousiasme garantis dans l’Évangile, puissance toute suffisante de Dieu pour croire et pour croître !

Étienne KONING

Pasteur de l’Église Saint-Lazare (Paris)

En tant que pasteur, j’observe que la plupart des problèmes des êtres humains (dont je fais partie) sont dus à une mauvaise compréhension de l’autorité. Depuis la chute, l’autorité a toujours été mal exercée et mal vécue. Mais le message de l’Évangile change tout. Avec ces trois livres, Tim Chester nous fait méditer (par ses réflexions, mais aussi par les questions qu’il pose) sur les liens entre l’autorité et l’Évangile dans les cercles conjugal, familial et professionnel. Ce qui rend ces trois livres uniques, c’est que leur auteur n’utilise pas la Bible comme un livre de recettes mais comme le livre de la grande histoire de Dieu. Et il pose la question suivante : « Comment la grande histoire de Dieu intervient-elle dans nos petites histoires personnelles ? » Dit autrement : « Comment l’Évangile doit-il révolutionner notre quotidien ? »

Jonathan MEYER

Disciple de Jésus, pasteur de l’Église évangélique

Action Biblique de la Servette (Genève)

Tim Chester

Préface de XX

une i vie

CENTRÉE SUR

Devenir un disciple selon le cœur de Die u

Les éditeurs remercient chaleureusement tous les relecteurs et relectrices pour leur précieuse collaboration à cet ouvrage : Lydie, Viviane et Ludvine.

Édition originale publiée en langue anglaise sous le titre :

Life with Jesus • Tim Chester

© 2023 Tim Chester

The Good Book Company Limited

Blenheim House, 1 Blenheim Road

Epsom, Surrey, KT19 9AP, Royaume-Uni

Traduit et publié avec permission. Tous droits réservés.

Édition publiée en langue française :

Une vie centrée sur l’Évangile • Tim Chester

© 2025 • BLF Éditions

Rue de Maubeuge, 59164 Marpent, France

Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés.

Traduction : Annie Lisimaque

Couverture & mise en page : BLF Éditions

Sauf mentions contraires, les citations bibliques sont tirées de la Bible du Semeur.

Texte copyright © 1992, 1999, 2015 Biblica Inc. Avec permission.

Les caractères italiques ou gras sont ajoutés par l’auteur de cet ouvrage. Les autres versions employées sont indiquées en lettres abrégées et concernent la Nouvelle version Segond révisée dite à la Colombe (COL) et la Bible Segond 21 (S21).

Reproduit avec aimable autorisation. Tous droits réservés.

ISBN 978-2-38657-036-0 broché

ISBN 978-2-38657-037-7 numérique

Imprimé en France par Evoluprint

Dépôt légal 1er trimestre 2025

TABLE DES MATIÈRES

PRÉFACE

Vous tenez entre vos mains le quatrième volume de la collection « Centrés sur l’Évangile ». Vous avez peut-être l’impression qu’avec ce slogan, nous pourrions la poursuivre à l’infini. J’ai un ami qui m’a parlé en rigolant de sa « liste de courses centrée sur l’Évangile » ! Mais loin d’être une recette de facilité, cette collection nous a déjà fait explorer plusieurs domaines essentiels de la vie : le mariage, la famille et le travail « centrés sur l’Évangile ». Le dernier titre vise maintenant à décrire la vie centrée sur l’Évangile – couvrant ainsi toutes les bases.

Et il le fait admirablement bien. Chaque chapitre débute par une mise en scène de la vraie vie telle que nous la connaissons : composée de multiples frustrations, joies, problèmes et difficultés. Mais l’auteur nous fait voir toutes ces situations du point de vue de l’Évangile. Cette vie est loin d’être un long fleuve tranquille, ce n’est pas ce que Dieu nous a pas promis.

En douze chapitres, Chester nous conduit dans une série d’études bibliques illustrées, appliquées et approfondies par des réflexions théologiques poussées. Cette lecture profitable et percutante est d’autant plus nécessaire alors que beaucoup commencent à remettre en cause la centralité de l’Évangile, pour toutes sortes de raisons. Parce que le légalisme refait surface. Parce que le nationalisme chrétien prend le dessus. Parce que ce ne serait plus à la mode et que nous préférons nous focaliser sur autre chose. Parce que

nous utilisons le slogan « centré sur l’Évangile » à tort pour légitimer le laxisme ou justifier une théologie allégée.

Ces dernières années, de nombreux auteurs se sont ainsi appliqués à rappeler l’importance de la centralité de l’Évangile et à avertir des dangers de s’en éloigner. Mais cette doctrine ne date pas d’hier. Déjà au XVI e siècle, Jean Calvin avait saisi la profondeur et l’étendue de la centralité de l’Évangile telle que nous l’entendons aujourd’hui.

Rappelons également qu’elle est avant tout une notion biblique. Toute la Bible nous parle de Jésus-Christ qui vient à nous « revêtu de l’Évangile ». Ainsi, être centré sur l’Évangile, c’est s’inscrire dans le courant de la pensée théologique de la Réforme, c’est aborder les Écritures, et donc l’Église, et donc la vie toute entière avec la conviction suivante que Calvin exprime dans sa préface au nouveau testament d’Olivétan :

Et même tout ce qui se pourrait penser ou désirer de bien est trouvé en ce seul Jésus-Christ. Car il s’est humilié pour nous exalter, il s’est asservi pour nous affranchir, il s’est appauvri pour nous enrichir, il a été vendu pour nous racheter, captif pour nous délivrer, condamné pour nous absoudre, il a été fait malédiction pour notre bénédiction, oblation de péché pour notre justice, il a été défiguré pour nous figurer, il est mort pour notre vie, tellement que par lui : rudesse est adoucie, courroux apaisés, ténèbres éclaircies, injustices justifiés, faiblesse vertueuse, déconfort consolé, péché empêché, mépris méprisé, crainte assurée, dette quittée, labeur allégé, tristesse réjouie, malheur bienheuré, difficulté facile, désordre ordonné, division unie, ignominie anoblie, rébellion assujettie, menace menacée, embûches débuchées, assauts assaillis, efforts efforcés, combat combattu, guerre guerroyée, vengeance vengée, tourment tourmentée, damnation damnée, abîme abîmée, enfer enferré, mort morte, mortalité immortelle. Bref, miséricorde a englouti toute misère et bonté toute malheureté.

Être centré sur l’Évangile signifie donc être centré sur Jésus-Christ, sa personne et son œuvre pour nous, en nous, à travers nous.

Comme Calvin le résume à la fin de son exposé du symbole des Apôtres :

Puisque nous voyons que notre salut est compris, en tout ou en partie, en Jésus-Christ, il nous faut prendre garde d’en transférer ailleurs la plus petite parcelle […] En résumé, puisque tous les trésors et tous les biens sont en lui, il nous faut les puiser là pour être rassasiés et non ailleurs 1 .

Puisse ce livre être pour beaucoup une porte d’entrée vers une vie de plus en plus centrée sur l’Évangile, à la gloire de Jésus-Christ.

Philip Moore

Directeur Actes 29 Europe

1 Jean C alvin, Institution de la religion chrétienne, Aix-en-Provence : Keryma ; Charols : Excelsis, 2015, II, XVI, 19, p. 464.

INTRODUCTION

disciple, n. 1. Personne qui suit Jésus-Christ.

Que signifie être disciple de Jésus ? Et que signifie le suivre personnellement ?

Il se trouve que ces questions sont justement le sujet de ce livre. Vous êtes peut-être chrétien depuis peu et vous aimeriez savoir ce qui va se passer maintenant. Ou peut-être que vous êtes chrétien depuis longtemps et vous aimeriez une sorte de « cure de jouvence » spirituelle.

Nous allons étudier ce que signifie suivre Jésus et comment il nous aide lui-même à persévérer sur ce chemin. Nous découvrirons que Jésus nous donne une nouvelle vie remplie d’un nouvel espoir et au sein d’une nouvelle famille. Être chrétien ne commence pas par ce que l’on fait, mais par ce que Jésus a fait pour nous. Ensuite nous découvrirons comment le fait de connaître Jésus transforme notre façon de voir Dieu et notre obéissance. Notre relation avec Jésus nous donne un nouveau souffle de vie et une espérance pour l’avenir. Nous allons examiner comment rester connectés à Jésus au travers de la Bible, de la prière et de la cène. Pour finir, nous verrons comment le fait de connaître Jésus influe sur les principaux domaines de notre vie. Tout cela se traduit par une vie qui donnera aux autres l’envie de connaître Jésus à leur tour.

J’ai écrit ce livre comme un cours. Vous pouvez le suivre seul, en binôme ou en petit groupe. Dans les dernières

pages, vous trouverez un guide de l’animateur proposant différentes idées pour utiliser le livre. Si vous êtes un nouveau chrétien, je vous recommande de le lire avec quelqu’un qui est chrétien depuis un certain temps et qui a plus d’expérience que vous. Chaque session est conçue pour durer une heure environ, si vous avez pu le lire en entier de votre côté avant ; sinon, comptez un peu plus de temps. Vous pourrez ainsi suivre chaque chapitre à deux pendant une pause-déjeuner, ou en petit groupe le temps d’une soirée. Vous n’êtes pas obligés de répondre à chaque question. Il vaut mieux vous concentrer sur celles qui correspondent le plus à vousmême ou à votre groupe.

Suivre Jésus n’est pas toujours facile. C’est une vie qui va à l’encontre de nos désirs égoïstes. Nous pouvons nous retrouver en décalage avec le monde qui nous entoure. Mais c’est la plus belle des vies. C’est une vie centrée sur l’Évangile. Une vie riche et comblée, une vie qui a un sens. Une vie avec Dieu et qui mène à la vie éternelle.

SIGNIFICATION DES SYMBOLES

À b retenir

L’idée principale qui sera développée dans ce chapitre.

Observer

Une scène – souvent basée sur une situation réelle – qui soulève un dilemme ou une frustration que nous pouvons rencontrer dans notre vie.

l'Enseignement B biblique

Un passage biblique pertinent, accompagné de quelques questions pour vous aider à y réfléchir.

Approfondir

Une discussion sur le principe à retenir, tant sur le plan de ses fondements théologiques que sur celui de son application aujourd’hui.

Réfléchir

Des questions pouvant être utilisées pour une discussion de groupe ou une réflexion personnelle.

PASSER À L'ACTION

Quelques idées pratiques ou exercices pour vous aider à appliquer le principe à votre vie.

Cet ouvrage peut être utilisé de différentes manières :

J En lecture individuelle ou comme base d’une discussion en groupe.

J En lecture continue ou thématique, selon les besoins du moment.

PREMIÈRE PARTIE

UNE NOUVELLE VIE

Le message chrétien est la bonne nouvelle que Jésus est ressuscité, triomphant du péché et de la mort, et qu’il nous invite désormais à vivre une vie nouvelle, avec lui.

C’est une vie de pardon car le péché a été vaincu. Et c’est une vie d’espoir car la mort a été anéantie.

La vie qu’il offre est aussi une vie au sein d’une nouvelle famille, l’Église.

Être chrétien ne commence pas par ce que l’on fait, mais par ce que Jésus a fait pour nous.

L’ÉVANGILE

À retenir

Nous partageons la victoire de Jésus.

Observer

Il ne sait pas trop comment raconter à Théo ce qui lui est arrivé. Maxime a envie de sauter de joie, mais en même temps il n’est pas sûr de la réaction de son collègue. C’est lundi matin et ils se rendent en voiture à l’école où ils travaillent tous les deux.

Je suis encore allé à l’Église hier, lance Maxime.

Ah oui ok…

Théo a la tête ailleurs. Il semble s’intéresser davantage à la circulation. Maxime raconte ce que le prédicateur a dit et parle de l’invitation à devenir chrétien.

Et c’est ce que j’ai fait. J’ai prié Dieu tout d’un coup, comme ça. C’était super.

Waouh, en effet, reprend Théo. Et maintenant, qu’est-ce qui va se passer ?

Maxime ne sait pas trop quoi répondre.

Bin… il va se passer que… tu tournes à gauche sur la Grand-rue, comme d’habitude.

Théo éclate de rire.

Très drôle. Mais, sérieusement, qu’est-ce que ça veut dire exactement devenir chrétien ? Tu vas te faire moine, ou quelque chose comme ça ?

— Bien sûr que non ! Enfin, je ne crois pas. Je ne sais pas. Maxime se demande : Que s’est-il passé exactement ?

L'enseignement biblique

Lisez Colossiens 1.15-23, ce sont les paroles de l’apôtre Paul. Soulignez les phrases qui vous paraissent importantes ou qui vous laissent perplexe.

15Ce Fils, il est l’image du Dieu que nul ne voit, il est le Premier-né de toute création. 16Car c’est en lui qu’ont été créées toutes choses dans les cieux comme sur la terre, les visibles, les invisibles, les Trônes et les Seigneuries, les Autorités, les Puissances. C’est par lui et pour lui que Dieu a tout créé. 17 Il est lui-même bien avant toutes choses et tout subsiste en lui. 18Il est lui-même la tête de son corps qui est l’Église. Ce Fils est le commencement, le Premierné de tous ceux qui sont morts, afin qu’en toutes choses il ait le premier rang. 19Car c’est en lui que Dieu a désiré que toute plénitude ait sa demeure. 20Et c’est par lui qu’il a voulu réconcilier avec lui-même l’univers tout entier : ce qui est sur la terre et ce qui est au ciel, en instaurant la paix par le sang que son Fils a versé sur la croix.

21Or vous, autrefois, vous étiez exclus de la présence de Dieu, vous étiez ses ennemis à cause de vos pensées qui vous amenaient à faire des œuvres mauvaises ; 22mais maintenant, Dieu vous a réconciliés avec lui par le sacrifice de son Fils qui a livré à la mort son corps humain, pour vous faire paraître saints, irréprochables et sans faute devant lui. 23Mais il vous faut, bien sûr, demeurer dans la foi, fermement établis sur ce fondement sans vous laisser écarter de l’espérance qu’annonce l’Évangile. Cet Évangile, vous l’avez entendu, il a été proclamé parmi toutes les créatures sous le ciel, et moi, Paul, j’en suis devenu le serviteur.

1. Comment ces versets décrivent-ils Jésus, le Fils de Dieu ?

2. Comment le verset 21 décrit-il les gens avant qu’ils deviennent chrétiens ?

3. Comment le verset 22 décrit-il les gens après qu’ils sont devenus chrétiens ?

4. Qu’a fait Jésus pour permettre cette transformation ?

5. En quoi ce passage répond-il à la question de Maxime ?

Approfondir

Nous partageons la victoire de Jésus

Le message chrétien est une bonne nouvelle – c’est le sens du mot « Évangile ». Imaginez un pays en guerre. Sur le champ de bataille, un messager arrive enfin et proclame : « Bonne nouvelle, notre armée a triomphé ! » Le message chrétien, c’est un peu la même chose : c’est la bonne nouvelle du triomphe de Jésus.

Pour comprendre qui sont les gagnants et les perdants dans cette grande victoire, il faut remonter jusqu’au début de l’histoire. Dieu est une unité éternelle, formée de trois personnes (le Père, le Fils et le Saint-Esprit), débordante de vie et d’amour. Dans son amour, Dieu a créé un monde magnifique et merveilleux pour partager sa joie. Mais l’humanité a rejeté le règne de Dieu. Nous avons voulu régner nous-mêmes sur notre vie, être nous-mêmes des dieux. Aujourd’hui encore, nous vivons ainsi. C’est ce que la Bible appelle le péché. Notre rébellion nous a entraînés dans une guerre contre Dieu.

Une bonne nouvelle et une mauvaise nouvelle

Jésus, le Fils de Dieu, est venu sur terre pour rétablir le royaume de Dieu. C’est une bonne nouvelle car le royaume

de Dieu est un royaume de vie, de liberté et de joie – comme Jésus l’a montré tant de fois lorsqu’il vivait sur terre. Mais il y a un problème. La venue du royaume de Dieu n’est pas une bonne nouvelle pour ceux qui se sont rebellés contre Dieu. Et cela nous concerne tous. Pour les rebelles, la venue du royaume de Dieu est synonyme de défaite et de jugement.

Un merveilleux renversement de situation

Mais l’histoire comporte un merveilleux renversement de situation : Jésus n’a pas jugé les ennemis de Dieu (ce jugement est encore à venir). Au contraire, le châtiment de Dieu est tombé sur Jésus lui-même. À la croix, Jésus meurt à notre place en subissant le jugement de Dieu pour que nous soyons libres. Il est mort afin que la venue du royaume de Dieu soit une bonne nouvelle, pas une mauvaise. Trois jours plus tard, Dieu l’a ramené à la vie. Il est donc le premier-né du nouveau peuple de Dieu, le Seigneur du royaume de Dieu enfin restauré.

Réfléchir

3 Quel impact la mort de Jésus a-t-elle sur nous ?

3 Quel impact la résurrection de Jésus a-t-elle sur nous ?

Avant tout

Avant tout, cela signifie que…

J Être chrétien, ce n’est pas participer à un projet de construction d’un monde meilleur – ça, c’est la responsabilité de Jésus, même si nous avons un rôle à jouer.

J Être chrétien, ce n’est pas essayer d’être quelqu’un de bien – mais il est vrai que la foi nous transforme !

J Être chrétien, ce n’est pas adhérer à un nouvel ensemble de croyances – mais il est vrai qu’en devenant chrétien, nous commençons à voir beaucoup de choses différemment !

J Être chrétien, ce n’est pas devenir religieux – mais il est vrai que nous aurons de plus en plus envie de prier !

Avant tout, être chrétien, c’est être centré sur Jésus. Le christianisme raconte l’histoire de sa naissance, de sa vie, de sa mort et de sa résurrection. C’est la bonne nouvelle que Jésus a vaincu le péché et la mort. En conséquence, Jésus offre à son peuple le pardon et la vie éternelle. Au lieu d’être ennemis de Dieu, nous sommes maintenant réconciliés avec lui : « Or vous, autrefois, vous étiez exclus de la présence de Dieu, vous étiez ses ennemis à cause de vos pensées qui vous amenaient à faire des œuvres mauvaises ; mais maintenant, Dieu vous a réconciliés avec lui par le sacrifice de son Fils qui a livré à la mort son corps humain, pour vous faire paraître saints, irréprochables et sans faute devant lui » (v. 21-22).

Un jour, Jésus reviendra sur terre pour juger l’humanité. Mais les chrétiens n’ont pas besoin de redouter ce jour. En effet, grâce à Jésus, nous sommes dès à présent « sans faute devant lui ». Ainsi, pour les chrétiens, le retour de Jésus signifie le rétablissement du royaume de Dieu dans un monde renouvelé, un monde où il n’y aura plus de souffrance ni de larmes.

Réfléchir

3 Lorsque vous êtes devenu chrétien, qu’est-ce qui a changé dans votre vie au niveau de vos pensées, de vos sentiments et de votre comportement ?

3 Dans quels domaines de votre vie avez-vous besoin de continuer à changer ?

Passer à l'action

) Avec la tête : Demandez à une ou deux personnes de votre Église ce qui a changé en elles lorsqu’elles ont commencé à suivre Jésus.

) Avec le cœur : Existe-t-il des souvenirs qui vous hantent, vous culpabilisent ou vous font honte ? Essayez de les visualiser entièrement lavés dans le sang de Jésus.

) Avec les mains : Vous avez abandonné votre allégeance au péché et commencé une nouvelle vie avec Jésus. Reste-t-il un domaine de votre vie dans lequel vous n’avez pas encore changé d’allégeance ?

NoteS

2

LA GRÂCE

À retenir

Nous sommes accueillis par Jésus.

Observer

Je vais vraiment essayer de faire plus d’efforts, maintenant.

C’est la première fois qu’Alicia est allée à l’Église. Elle rentre chez elle à pied en compagnie de Mélanie.

Que veux-tu dire ?

Ça me plaît. Tout me plaît. Aller à l’Église, entendre parler de Dieu, de Jésus… d’une vie remplie d’amour. Alors je vais faire plus d’efforts. J’arriverai peut-être à devenir une chrétienne comme toi.

Comm e moi ?? Si seulement tu savais, pense Mélanie.

Elle répond à Alicia :

Tu ne peux pas devenir chrétienne en faisant de bonnes actions ou des activités religieuses. La seule chose qui compte, c’est croire en Jésus.

Quoi ? Je dois bien pouvoir faire quelque chose de plus…

Tu n’es pas censée aimer ton prochain et aller à l’église ?

Ça compte aussi, non ?

Eh bien, oui, répond Mélanie en hésitant. … et non.

Comment va-t-elle réussir à lui expliquer ?

L'enseignement biblique

Lisez Éphésiens 2.1-10, ce sont les paroles de l’apôtre Paul. Soulignez les phrases qui vous paraissent importantes ou qui vous laissent perplexe.

1Autrefois, vous étiez morts à cause de vos fautes et de vos péchés. 2Par ces actes, vous conformiez alors votre manière de vivre à celle de ce monde et vous suiviez le chef des puissances spirituelles mauvaises, cet esprit qui agit maintenant dans les hommes rebelles à Dieu.

3Nous aussi, nous faisions autrefois tous partie de ces hommes. Nous vivions selon nos mauvais désirs d’hommes livrés à eux-mêmes et nous accomplissions tout ce que notre corps et notre esprit nous poussaient à faire. Aussi étions-nous, par nature, voués à la colère de Dieu comme le reste des hommes.

4 Mais Dieu est riche en bonté. Aussi, à cause du grand amour dont il nous a aimés, 5alors que nous étions morts à cause de nos fautes, il nous a fait revivre les uns et les autres avec Christ. – C’est par la grâce que vous êtes sauvés. – 6Par notre union avec Jésus-Christ, Dieu nous a ressuscités les uns et les autres et nous a fait siéger les uns et les autres dans le monde céleste. 7 Il l’a fait afin de démontrer pour tous les âges à venir, l’extraordinaire richesse de sa grâce qu’il a manifestée en Jésus-Christ par sa bonté envers nous.

8Car c’est par grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Cela ne vient pas de vous, c’est un don de Dieu ; 9ce n’est pas le fruit d’œuvres que vous auriez accomplies. Personne n’a donc de raison de se vanter. 10 Ce que nous sommes, nous le devons à Dieu ; car par notre union avec Jésus-Christ, Dieu nous a créés pour une vie riche d’œuvres bonnes qu’il a préparées à l’avance afin que nous les accomplissions.

1. Selon les versets 1 à 3, quel est le sort de tous les hommes avant de devenir chrétiens ?

2. Selon les versets 4 à 7, qu’est-ce que Dieu a accompli ?

3. Selon les versets 8 à 10, pour quelle raison avons-nous été sauvés ? Qu’est-ce qui vient en premier : la grâce de Dieu ou les œuvres bonnes ?

4. Quelle est la place des bonnes œuvres dans l’histoire de notre salut ?

5. Comment ce passage peut-il aider Mélanie à répondre aux questions d’Alicia ?

Approfondir

Nous sommes accueillis par Jésus

Le christianisme, c’est la bonne nouvelle que Jésus a triomphé du péché et de la mort. Mais en quoi cela nous concerne-t-il, vous et moi ? Comment pouvons-nous prendre part à la victoire de Jésus ?

Repentance et foi

Jésus a commencé son ministère sur terre en disant : « Le royaume de Dieu est proche. Repentez-vous, et croyez à la bonne nouvelle ! » (Marc 1.15 – COL). Une personne devient chrétienne si, en réponse à la Bonne Nouvelle, elle se repent et croit. « Se repentir » signifie littéralement « faire demitour », se détourner de la vie sans Dieu et s’engager dans la vie avec Dieu. « Croire » ou « avoir la foi » signifie être d’accord avec le message, mais aussi s’en remettre entièrement à Jésus en tant que notre Sauveur. Certains peuvent se souvenir du jour où ils ont fait cela pour la première fois ; pour d’autres, cela s’est passé sur une période de temps. Mais ce qui compte, c’est que nous avons confié notre vie à Jésus.

Venir les mains vides

Avoir la foi, c’est présenter à Dieu des mains vides. Nous ne venons pas devant lui en disant : « Regarde toutes mes bonnes œuvres, mes activités religieuses et ma vie bien respectable. » Au contraire, nos mains sont vides afin de pouvoir recevoir un cadeau : le salut. Après tout, les êtres humains sont trop corrompus pour mériter quoi que ce soit de la part de Dieu. Nous étions un peu comme des zombies : des âmes mortes dans des corps vivants (Éphésiens 2.1). Nous n’avions ni la capacité ni l’envie de plaire à Dieu. Bien sûr, nous faisions beaucoup de bonnes choses : nous aimions notre famille et donnions de l’argent à des organisations caritatives. Mais fondamentalement, notre vie était loin d’être centrée sur Dieu.

Par bonheur, l’histoire ne s’est pas arrêtée là : « Mais Dieu est riche en bonté. Aussi, à cause du grand amour dont il nous a aimés, alors que nous étions morts à cause de nos fautes, il nous a fait revivre les uns et les autres avec Christ. C’est par la grâce que vous êtes sauvés » (v. 4-5). Dieu n’a pas attendu que nous fassions le premier pas. Si c’était le cas, il attendrait encore ! Un jour, Dieu a pris l’initiative : il a envoyé Jésus subir la colère de Dieu qui nous était destinée, afin que nous soyons pardonnés. À votre niveau, Dieu a aussi pris l’initiative : il a envoyé le Saint-Esprit pour insuffler en vous la vie de l’Esprit.

Réfléchir

3 Si vous pensez que votre relation avec Dieu dépend du bien que vous faites, que se passe-t-il lorsque vous passez une journée difficile ? Que change le fait d’être sauvé par grâce ?

3 Nous savons que nous sommes sauvés par grâce. Mais nous continuons parfois à agir comme si être acceptés par Dieu dépendait de notre comportement. Pouvez-vous citer des exemples qui le montrent ?

Ce n’est pas parce que nous donnons aux pauvres, que nous prions souvent ou que nous faisons du bénévolat que Dieu nous bénit. Ce sont toutes de bonnes choses, mais elles ne nous rendent pas plus acceptables aux yeux de Dieu. En fait, nous ne pourrions pas être plus acceptables que nous ne le sommes déjà en Jésus ! Prenez le temps d’y réfléchir. Malgré toutes les fautes que vous avez commises aujourd’hui, si vous êtes chrétien, vous êtes aussi agréable à Dieu que si vous aviez vécu votre journée parfaitement. Peut-être n’en avez-vous pas vraiment l’impression, mais ce ne sont pas nos impressions qui nous rendent agréables à Dieu ! Que vous le ressentiez ou non, vous êtes proche de Dieu en Jésus. C’est lui qui compte, et sa valeur ne change jamais.

La grâce de Dieu est suivie des œuvres bonnes

Christ nous a sauvés « pour une vie riche d’œuvres bonnes qu’il a préparées à l’avance afin que nous les accomplissions » (v. 10). Beaucoup de gens imaginent que les bonnes œuvres sont ce qui fait de quelqu’un un chrétien. Comme si nos bonnes œuvres pouvaient nous faire mériter la grâce de Dieu ! Mais c’est prendre les choses à l’envers. La grâce de Dieu vient en premier. Alors seulement, nous devenons libres d’accomplir des œuvres bonnes. Dieu nous accueille dans sa famille, puis nous donne des œuvres bonnes à accomplir.

L’image suivante pourrait vous aider à comprendre : ce ne sont pas les pommes qui donnent vie à la branche, mais les pommes sont la preuve que la branche est vivante. La vie d’abord, les pommes ensuite. De même, les bonnes œuvres ne nous donnent pas la vie spirituelle, mais elles sont le fruit d’une vie spirituelle authentique. Les œuvres bonnes peuvent nous aider à nous sentir épanouis dans notre relation avec Dieu, mais ce ne sont pas elles qui font naître cette relation. C’est Jésus qui nous connecte à Dieu et cette connexion ne peut pas être plus solide qu’elle ne l’est déjà.

Réfléchir

3 En quoi le salut par grâce change-t-il notre perception de nous-mêmes ? En quoi change-t-il notre perception des autres ?

3 Les chrétiens doivent se garder à la fois du « légalisme » (penser que nos bonnes œuvres nous achètent la bénédiction de Dieu) et « d’une vie dans le désordre » (penser que la grâce nous permet de pécher sans conséquences). Dans lequel de ces travers auriez-vous plus tendance à tomber ?

Passer à l'action

) Avec la tête : Le verset 10 dit : « Ce que nous sommes, nous le devons à Dieu ; car par notre union avec Jésus-Christ, Dieu nous a créés pour une vie riche d’œuvres bonnes qu’il a préparées à l’avance afin que nous les accomplissions. » Quelles œuvres bonnes pensez-vous que Dieu a préparées pour que vous les accomplissiez ?

) Avec le cœur : Est-ce que la culpabilité vous empêche parfois de prier ? Imaginez-vous au ciel, assis à côté de Jésus, son bras sur vos épaules (Éphésiens 2.6).

) Avec les mains : Trouvez trois manières de faire le bien cette semaine.

Notes

L’É GLISE

À retenir

Nous faisons partie de la famille de Jésus.

Observer

Lucas s’affale sur le divan, prend son téléphone et appelle Maxime.

Salut, Maxime, c’est Lucas. Ça va ? Tu nous as manqué au groupe de maison.

Ah, oui. Désolé. Quand je suis enfin arrivé chez moi après le travail, j’étais complètement mort.

« Je connais ça… », pense Lucas.

Honnêtement, continue Maxime, je ne sais pas trop quoi penser de l’Église. Je veux dire : Jésus, d’accord. Ça, c’est sûr. Je crois qu’il est la vérité, que mon péché est pardonné et je connais Dieu. Mais est-ce que je dois vraiment aller à l’église ? C’est suffisant si je lis ma Bible et si je prie chez moi, non ?

Dans d’autres circonstances, Lucas répondrait du tac au tac. Mais à vrai dire, c’est une question qu’il se pose lui aussi. Ces derniers temps, il a l’impression que l’Église devient juste une contrainte de plus. Comment va-t-il conseiller Maxime ?

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