Table des matières
15.
17. Des yeux grands ouverts à sa grâce –
18. L’Église locale : une grâce de Dieu –
19. Faire confiance au bon berger dans les ténèbres –
20. Vos qualités de maman : les découvrir et vous en réjouir –
21. Profitez de chaque période de votre vie –
22. Être un enfant n’est pas un péché –
23. La grâce de Dieu dans le handicap –
24. Saisir la grâce quand la peur nous envahit –
25. Des vases brisés –
26. La grâce de Dieu pour élever un enfant au fort caractère – Linda
27. La grâce de Dieu pour l’enfant prodigue
28. L’esprit de comparaison vole notre joie –
29. Se réjouir des petites choses –
30. La grâce au quotidien pour toute maman –
LINDA
À mon mari, Ray, et à nos enfants, Michael, Stephen et Sarah, qui ont été des instruments de la grâce de Dieu dans ma vie.
SARAH
À mon mari, Jeff. Merci de te tenir fidèlement à mes côtés dans les bons comme dans les mauvais jours.
À mes enfants, Ben, Hannah, Haley et Eli. C’est une véritable joie et un privilège d’être votre maman. Je prie que la grâce et le pardon de Jésus-Christ deviennent votre unique espérance.
Linda Green a trois enfants adultes (dont Sarah) et dix petits-enfants. Elle vit dans le Colorado, aux États-Unis, avec son mari Ray. Linda a servi pendant vingt-trois ans en tant que responsable du ministère auprès des femmes dans une grande Église de Chicago.
Sarah Walton a écrit plusieurs livres dont Hope when it hurts [L’espérance dans la souffrance], qui a été primé. Son mari Jeff et elle ont quatre enfants et habitent à Colorado Springs, aux États-Unis. Elle tient un blog (en anglais), setapart.net, et on peut aussi la retrouver sur Instagram : @sarahpwalton.
Préface
Récemment, mes deux jeunes garçons ont eu une idée brillante : secouer le sapin de Noël comme un cocotier et recouvrir le sol d’épines au point qu’on ne voyait même plus le carrelage ! Évidemment, ils ont bien rigolé de leur exploit.
Mais après quelques minutes, à ma grande surprise, mon aîné s’est approché de moi, en pleurs, et il a confessé : « Maman j’ai fait une très grosse bêtise ! Pardon ! C’est ma faute, je l’ai fait exprès. » Pendant une bonne demi-heure, il n’arrêtait pas de répéter : « Pardon, maman, pardon ! » Mon deuxième, quant à lui, ne cessait de pouffer de rire. Je l’ai repris, mais en retour, je n’ai obtenu qu’un « pardon » un peu trop expéditif.
À bien y réfléchir, je suis reconnaissante pour leurs deux réactions si différentes l’une de l’autre… Elles m’ont gardé de deux pièges qui nous guettent en tant que mamans : l’orgueil et le découragement. Il est si facile de penser qu’un bon comportement est le fruit de notre éducation ! À l’inverse, nous pouvons rapidement être abattues quand notre enfant ne réagit pas comme nous le voudrions. Le problème, c’est que dans l’un ou l’autre cas, nous sommes fixées sur nous-mêmes, et non sur Dieu.
Dans ce livre, Linda et Sarah nous encouragent à voir les hauts et les bas de la vie de maman avec un regard nouveau, comme des occasions de regarder au Seigneur :
Il t'offre sa grâce
Jésus s’est offert pour qu’on vienne déposer nos erreurs à la croix. Sa grâce est bien plus grande que nos imperfections – quelle source d’espérance quand je suis accablée !
Je n’ai rien que je n’aie reçu et Dieu produit en moi le vouloir et le faire – quelle source d’humilité quand je crois tout maîtriser !
De manière très pratique et authentique, Linda et Sarah nous encouragent, chacune dans nos propres circonstances, à fuir ces deux tentations : essayer de devenir « super-Maman » (c’est une course perdue d’avance), ou baisser les bras et négliger nos responsabilités envers nos enfants. Pour autant, l’approche très concrète de ce livre n’en fait pas un manuel de méthodes universelles à appliquer. Il est un appel à remplacer le perfectionnisme et la comparaison par la dépendance, la repentance et la confiance en Dieu.
À
vous, maintenant, de découvrir comment la glorieuse grâce de Dieu vient modeler votre expérience de la vie de maman !
Valérie Charrier
Maman de deux garçons, coordinatrice de l'enseignement des enfants à l ’Église les Deux Rives, Toulouse.
Auteure du cursus d ’ école du dimanche Yapadage, BLF Éditions, sortie été 2025
Introduction
Devenir mère est l’un des cadeaux les plus merveilleux que l’on puisse recevoir. C’est un grand privilège. Mais être mère est également difficile.
Lorsque vous donnez naissance à un enfant (ou lorsque vous adoptez un enfant), votre cœur se remplit d’un amour extraordinaire et sans limite. Mais en même temps, vous pouvez vous sentir dépassée par le poids de la responsabilité qui vous incombe : celle de prendre soin du petit être qui vous a été confié. Être mère vous fera sourire, rire jusqu’à en pleurer et pleurer jusqu’à épuiser toutes les larmes de votre corps (parfois les trois dans la même journée). Être mère vous rendra fière et humble. À peine aurez-vous réfléchi à la meilleure manière d’éduquer vos enfants que vous les verrez grandir et changer, et il faudra tout recommencer ! Certains jours vous paraîtront interminables, mais les années fileront.
Il existe (littéralement) des milliers de livres sur l’éducation des enfants. Et vous ne manquez sans doute pas de conseils de la part de vos parents, de vos beaux-parents, de vos amis et de ces femmes qui font la queue derrière vous à la caisse du supermarché alors que votre enfant se met à pleurnicher.
Notre but n’est pas d’en rajouter une couche. Nous souhaitons simplement vous encourager et vous rappeler que, quelle que soit l’étape à laquelle vous vous trouvez, ce dont vous avez le plus besoin dans cette aventure sera toujours à votre disposition : la grâce.
Il t'offre sa grâce
La grâce de Dieu – sa bonté abondante, illimitée et imméritée – est notre trésor le plus précieux dans les meilleurs jours et dans les pires, elle est notre ancre et notre espérance. Dans ce livre, nous vous invitons tout simplement à recevoir la grâce que Dieu vous a acquise à la croix par la vie, la mort et la résurrection de son fils Jésus-Christ. Nous ne pourrons jamais la mériter, seulement l’accepter et reconnaître que sans Jésus, nous ne pouvons rien faire. Comme le bébé au sein, comme l’enfant qui vient trouver refuge sur nos genoux ou comme l’ado qui nous confie ses peurs, nous courons à notre Père céleste, crions à lui et dépendons de lui. Alors, il répand sur nous sa grâce toute suffisante et infinie.
C’est ce que le fait d’être maman nous a enseigné à toutes les deux : la grâce fait toute la différence.
L’HISTOIRE de Linda
J’ai rencontré Ray, mon mari, lors d’une blind date1 Nous nous sommes mariés sept mois plus tard. Cinq semaines après notre mariage, nous avons dû déménager subitement de la région de Chicago pour nous installer dans le New Jersey. Je ne me suis jamais sentie aussi seule que cette année-là. Un mois avant notre premier anniversaire de mariage, j’ai donné naissance à un petit garçon. L’accouchement a été difficile et j’ai mis du temps à me remettre, mais rien n’aurait pu ternir ma joie d’être maman ! Deux ans plus tard, nous sommes rentrés « chez nous » et un garçon et une fille sont venus agrandir la famille. J’adorais être maman, mais, petit à petit, la peur de l’avenir m’envahissait.
1 NDT : Une blind date est un rendez-vous entre deux personnes qui ne se sont jamais rencontrées, dans l’optique de commencer une relation amoureuse si elles le désirent.
Et s’il arrivait quelque chose à mon fils ? Et s’il rejetait Christ ? Et si je n’arrivais pas à l’équiper pour la vie ? C’est en lisant la parole de Dieu pendant cette période que j’ai commencé à expérimenter la paix et la liberté que Christ nous accorde quand nous lui faisons pleinement confiance.
J’aimais beaucoup être maman de garçons, mais j’ai aussi été reconnaissante quand Dieu m’a accordé une fille. Je priais pour que nous devenions un jour des amies proches et des sœurs en Christ. Quand, adolescente, Sarah a commencé à subir la pression d’un contexte hostile et agressif à l’école et à se rebeller contre nous, ses parents, ce fut donc très difficile pour moi. Pour tout vous dire, j’étais complètement perdue. Notre Église venait de m’employer comme coresponsable du ministère auprès des enfants, et ce travail était trop prenant pour que j’envisage de faire l’école à la maison. Par ailleurs, nous ne savions pas encore que Sarah souffrait de la maladie de Lyme et que cela avait des répercussions sur sa santé physique et mentale.
Quand je regarde en arrière, je vois que Dieu a toujours été fidèle et à l’œuvre dans les coulisses, et qu’il a répondu à nos prières même si, sur le moment, nous ne pouvions pas le voir. Ce fut d’ailleurs au cours de la pire nuit de notre vie que Sarah a soumis sa volonté et sa vie à Christ, alors qu’elle était hospitalisée en pédopsychiatrie.
Lorsque le dernier de nos trois enfants a quitté la maison, je me suis émerveillée de la grâce que Dieu nous avait accordée à travers les joies et les peines de notre vie de parents. Ce que je ne savais pas encore, c’est que j’allais devoir continuer de m’appuyer sur la grâce de Dieu. En effet, quelques années plus tard, lorsque le premier de nos petits-enfants est né, nous avons mis le pied dans un monde qui nous était jusqu’alors inconnu, celui du handicap.
Dans sa bonté, Dieu nous a fait don, en quarante-cinq ans de mariage, de trois enfants, de deux merveilleuses belles-filles, d’un gendre dévoué et de dix précieux petits-enfants qui ont aujourd’hui entre deux et seize ans. Deux de nos petits-enfants souffrent de formes de handicap. Tous sont un cadeau de notre Père plein d’amour. Nous aimons le quotidien avec nos proches et prions sans cesse que Dieu continue l’œuvre de grâce qu’il a commencée en chacun d’entre nous. Ce livre est le fruit de cette grâce. Il me rappelle que, quoi qu’il advienne, la grâce de Dieu est plus grande encore.
L’HISTOIRE de Sarah
C’est un véritable privilège de coécrire ce livre avec ma propre mère. Pourtant, notre relation n’a pas toujours été au beau fixe. Pendant mes années collège et lycée, j’ai sombré dans une spirale infernale. Alors, je m’en prenais souvent à la personne qui m’aimait, se battait et se sacrifiait le plus pour moi : ma maman. Ces années douloureuses n’ont cependant pas eu le dernier mot. Le Seigneur m’a sortie de cette période d’épreuve et a restauré ma relation avec ma mère, qui s’est épanouie pour devenir l’une des relations les plus précieuses à mes yeux, aujourd’hui. À peine quelques années après que le Seigneur m’a guidée sur un nouveau chemin, j’ai rencontré mon mari Jeff, et cela fait maintenant dix-neuf ans que nous sommes mariés.
Dieu nous a accordé quatre enfants, dont l’aîné est âgé de seize ans. À bien des égards, être mère s’est révélé très différent de ce à quoi je m’attendais : les bénédictions tout comme les défis ont dépassé tout ce que j’aurais pu imaginer. Nous avons dû affronter la maladie – je souffre d’une maladie chronique, ainsi que mes quatre enfants, et l’un d’eux est aussi atteint de troubles neurologiques. Nous avons dû faire face à des difficultés financières,
au chômage et à de nombreux autres défis. Et l’histoire n’est pas terminée. Mais les années ont aussi été marquées par de grands événements, des rires, des souvenirs, des occasions de fête, des conversations profondes et d’innombrables leçons. Élever des enfants est à la fois la meilleure chose et la chose la plus difficile que j’aie jamais faite.
LA GRÂCE DE DIEU dans la vie de maman
Si vous lisez ce livre, c’est sans doute que vous vous trouvez vous-même au cœur de cette aventure folle, merveilleuse et imprévisible qu’est la vie de maman. Soyons claires : nous n’avons pas toutes les réponses ! Mais à nous deux, nous cumulons plus de soixante ans d’expérience en tant que mamans et tous les deux, nous avons découvert que la grâce de Dieu était centrale à chaque étape de nos vies. Voilà pourquoi nous en avons fait le thème central de ce livre. Chères sœurs, que votre bébé vous réveille dix fois par nuit ou que vous peiniez à comprendre vos enfants adolescents, nous prions que ce livre vous apporte une aide réelle et concrète. Nous ne voulons pas idéaliser les réalités de la vie de maman, mais nous souhaitons les aborder avec franchise, car c’est au sein de ces réalités que la grâce de Dieu se manifeste.
Le quotidien d’une maman est aussi imprévisible que la météo ! Nous avons donc organisé ce livre en trente chapitres courts qui se lisent facilement. Vous pouvez les lire dans l’ordre que vous désirez, seule ou avec d’autres mamans. Chaque chapitre sera résumé par une phrase simple et courte : « La grâce en quelques mots. » Nous espérons que cette petite phrase vous accompagnera tout au long de la journée et vous aidera à regarder à l’amour de Jésus alors que vous cherchez à aimer votre famille.
Maintenant, installez-vous confortablement dans votre canapé avec une tasse de thé ou de café (si besoin, isolez-vous quelques instants aux toilettes, la seule pièce où une maman est tranquille !) et laissez Dieu déverser sa grâce sur vous au fil de votre lecture. Quel que soit le lieu où vous trouverez ce moment de calme, sachez que c’est pour nous un grand privilège de marcher à vos côtés dans cette aventure qu’est la vie de maman.
Qu’importent les joies, les peines, les questions, les doutes, les choses réjouissantes et les fardeaux qui font partie de votre quotidien en ce moment, n’oubliez pas : vous n’avez pas à porter tout ça toute seule. Votre Sauveur voit tout et il sait exactement ce dont vous avez besoin pour prendre soin des enfants qu’il vous a confiés. Vous pouvez être sûre qu’au bout du compte, la grâce qu’il accorde est plus grande encore (Jacques 4.6).
Bonne lecture !
Linda et Sarah
La grâce : une très bonne nouvelle
Dieu peut vous combler de toutes ses grâces afin que vous possédiez toujours à tout point de vue de quoi satisfaire à tous vos besoins et que vous ayez encore en abondance pour toute œuvre bonne. 2 CORINTHIENS 9.8
LA GRÂCE EN QUELQUES MOTS
Je suis la fille bien-aimée de Dieu ; il est tout ce dont j’ai besoin aujourd’hui.
Une jeune maman m’a demandé ce que je dirais à mon « moi » plus jeune si je pouvais lui donner un conseil. Sans hésiter, je lui ai répondu : « Ne sois pas si dure envers toi-même. Dieu fait grâce. » Cette jeune mère a soupiré :
– Mais comment faire ?
Sa question m’a fait réfléchir, et je me suis rendu compte que j’avais bien souvent sous-estimé la grâce de Dieu et échoué à me reposer sur elle dans mon rôle de parent. Nous, chrétiens, parlons tout le temps de grâce, mais c’est un mot que nous devons bien comprendre pour pouvoir être capables d’apprécier le grand cadeau qu’il représente.
La Bible dit que la grâce est la faveur accordée par Dieu à des pécheurs qui ne le méritent pas. Toutes les bénédictions spirituelles et matérielles dont Dieu nous comble sont des grâces. Nous avons été sauvés par grâce, par le moyen de la foi en Jésus-Christ, et nous sommes de même rendus saints par grâce, par le moyen de la foi. Chaque respiration nous est accordée par grâce, jusqu’à ce que nous entrions dans notre demeure éternelle, elle-même un don de la grâce. Dans la vie du chrétien, tout est grâce.
LA GRÂCE en pratique
Quand mes enfants étaient petits, je savais, bien sûr, que c’est par la grâce de Dieu que j’avais été sauvée, et non mes propres efforts. Mais je n’avais pas compris à quel point il est important de me prêcher la grâce à moi-même, de l’incorporer à chaque instant de mon quotidien. Sans m’en rendre compte, je vivais encore sous la loi : j’essayais de plaire à Dieu et de lui obéir par mes propres forces en faisant tout pour être une bonne épouse, une bonne mère et une bonne amie. Or, à force de m’activer et de m’efforcer de bien faire, j’ai fini par me sentir submergée par la tâche. Un jour, je me suis effondrée sur mon lit et j’ai crié : « Seigneur, je n’arriverai pas à tout faire ! » À ce moment-là, j’ai reçu la grâce de Dieu. J’ai entendu son Esprit murmurer à mon cœur : « Je ne t’ai jamais demandé de tout faire. »
Dieu a commencé à me révéler les domaines dans lesquels j’étais trop focalisée sur mon service pour lui et pas assez sur ce que Jésus avait accompli pour moi. Je n’avais pas besoin de tout faire puisque Jésus avait déjà tout fait pour moi et continuait de déverser sa grâce dans ma vie jour après jour. Nous sommes bien sûr appelées à faire de bonnes œuvres et à mener une vie sainte. Mais cela n’est possible que si nous le faisons pour la gloire de
Dieu, en nous rappelant et en vivant avant tout les merveilleuses vérités de l’Évangile. J’ai donc demandé à Dieu de me montrer comment je pouvais expérimenter la joie, la liberté et les fruits abondants de sa grâce.
Dieu m’a d’abord appris à me rappeler que notre salut est en Christ (c’est une pure grâce !) et que persévérer dans la vie chrétienne consiste à « mettre en œuvre notre salut » (Philippiens 2.12). Nous sommes sauvées par grâce, et nous vivons par grâce, « car c’est Dieu qui opère en nous le vouloir et le faire pour son projet bienveillant » (verset 13). Même notre obéissance est le fruit de son Esprit : c’est un don, une grâce. Cette même grâce par laquelle Dieu nous a sauvés continue de se déverser sur nous chaque jour sous la forme d’innombrables bénédictions. Ces bénédictions sont autant de preuves de sa bienveillance envers nous. Dans sa grâce, Dieu nous fait cadeau d’une famille et d’amis, il pourvoit à nos besoins, nous fortifie dans notre faiblesse et nous équipe pour accomplir la mission qu’il nous confie. C’est de sa main que nous recevons le don du rire, des larmes, du sommeil réparateur, des magnifiques couchers de soleil, de la santé restaurée, de la protection et du réconfort dans nos chagrins. Tout ce que nous avons reçu est une grâce imméritée de notre Père plein de générosité.
Ensuite, nous devons nous souvenir que c’est la grâce qui définit notre identité, et pas nos bonnes actions. Quelle est la première chose qui vous vient à l’esprit quand vous lisez Éphésiens 5.1 : « Soyez donc les imitateurs de Dieu, puisque vous êtes ses enfants bien-aimés » ? Êtes-vous d’abord frappée par le commandement donné ou par l’affirmation concernant votre identité ? Bien souvent, nous nous focalisons sur ce que nous devons faire plutôt que sur notre identité. Or, ce verset nous rappelle que Dieu nous a choisies et adoptées comme ses filles bien-aimées. C’est merveilleux ! Imprégnez-vous de cette vérité ! Dieu vous aime. Il vous aime non pas parce que vous
Il t'offre sa grâce
êtes une mère parfaite toujours patiente avec ses enfants, ou parce que votre maison est impeccable, mais parce qu’il a décidé de vous aimer. Il a choisi, avant la création du monde, de vous prendre pour fille, et il a envoyé son Fils pour vous racheter afin que vous puissiez un jour vivre éternellement dans sa présence. Quelle grâce infinie !
Voilà pourquoi, lorsque vous perdez votre sang-froid et que vous avez l’impression d’être une maman horrible, Dieu vient à vous avec tendresse et amour. Lorsque vous vous tournez vers lui, il vous pardonne sans attendre, car votre dette a déjà été payée par Jésus à la croix. Votre Père vous soutient dans vos faiblesses et il rachète chaque moment où tout semble aller de travers. La grâce de Dieu nous apprend à nous précipiter dans ses bras, dans les bons comme dans les mauvais jours, car il nous aime.
Que vous luttiez contre l’épuisement parce que votre nouveau-né souffre de coliques, que vous tentiez patiemment d’aider un adolescent à gérer ses émotions changeantes, ou que vous passiez vos journées à conduire vos enfants à toutes leurs activités, cette vérité source de vie ne change pas : « Dieu peut vous combler de toutes ses grâces afin que vous possédiez toujours à tout point de vue de quoi satisfaire à tous vos besoins et que vous ayez encore en abondance pour toute œuvre bonne » (2 Corinthiens 9.8).
Comment expérimenter la grâce de Dieu au quotidien ?
→ Continuez de grandir dans la connaissance et dans la compréhension de la grâce que Jésus a acquise pour vous à la croix (2 Pierre 3.18).
→ Saisissez-vous de cette vérité : « Le péché ne dominera pas sur vous, car vous n’êtes plus sous la loi, mais sous la grâce » (Romains 6.14).
→ Fixez vos pensées sur l’espérance et les richesses du glorieux héritage auquel Dieu nous a appelés, et sur « l’infinie grandeur de sa puissance, qui se manifeste avec efficacité par le pouvoir de sa force envers nous qui croyons » à la résurrection de Christ (Éphésiens 1.18-20).
→ Confiez-vous dans l’œuvre que Dieu a accomplie en JésusChrist et reposez-vous en elle (lisez Hébreux 4.3).
→ Croyez que le plan souverain de Dieu est meilleur et plus sage que le vôtre (quelle que soit la façon dont se passe votre journée), car le plan de Dieu est éternel (lisez Romains 8.28-29).
→ Soyez attentive aux dons que Dieu vous fait au quotidien dans sa grande bonté : une amie qui garde vos enfants pendant une heure ou une journée pour que vous ayez du temps pour vous ; le soleil qui brille après une semaine de pluie ; un enfant blotti contre vous. Les dons de la grâce de Dieu sont visibles tout autour de nous !
Être une mère qui s’efforce d’atteindre le niveau d’exigence qu’elle s’est fixé ou que les autres lui imposent est épuisant.
Prenez plutôt régulièrement de grandes bouffées de la grâce de l’Évangile. Faites confiance à Dieu pour vous combler de toutes ses grâces afin que vous ayez encore en abondance pour toute œuvre bonne à laquelle il vous appelle pour sa gloire. Car, rappelez-vous, vous êtes avant tout sa fille bien-aimée.
Un moment pour réfléchir
‡ Y a-t-il des domaines de votre vie de maman où il vous est difficile d’appliquer la bonne nouvelle de la grâce de Dieu ?
‡ Comment pourriez-vous vous reposer concrètement sur la grâce de Dieu aujourd’hui ?
Vos enfants sont un
don de Dieu
L’héritage que l’Éternel donne, ce sont des fils ; les enfants sont une récompense. Les fils qu’un homme a dans sa jeunesse sont pareils à des flèches dans la main d’un guerrier : heureux l’homme qui en a rempli son carquois ! Il n’aura pas honte quand il parlera avec des ennemis à la porte de la ville.
PSAUMES 127.3-5
LA GRÂCE EN QUELQUES MOTS
Mes enfants sont vraiment un signe de la grâce de Dieu pour moi chaque jour.
Je n’étais encore qu’une petite fille que j’avais déjà hâte d’être mère. Dans sa bonté, Dieu nous a accordé trois enfants. J’étais consciente que chacune des vies qu’il m’avait confiées était un don de sa grâce ; un héritage et une bénédiction de Dieu. Pourtant, bien souvent, je n’avais pas du tout cette impression. Certains jours, une partie de moi aurait voulu rendre mon tablier de maman.
Avec le temps, les souvenirs s’estompent. Pourtant, je me rappelle très clairement avoir eu l’impression que je ne me sentirais plus jamais reposée !
Face à un bébé qui souffre de coliques et qui hurle pendant des heures, je me sentais complètement perdue et désarmée. Les traces de boue laissées par l’un dans toute la maison, les gémissements de l’autre tout au long de la journée (et ses pleurs toute la nuit) à cause des dents qui poussent, ou la nouvelle coupe de cheveux offerte par mon fils de quatre ans à sa petite sœur faisaient s’évanouir les joies de la maternité.
Il y a des jours, c’est vrai, où il est difficile de considérer ces petits êtres comme des cadeaux. Et si vous avez un enfant handicapé, particulièrement têtu ou atteint d’une maladie chronique ou de troubles mentaux, il peut être plus difficile de discerner les bénédictions.
Mais chaque jour, pour chaque enfant et dans chaque situation, Dieu déverse sa grâce en abondance.
On dit que lorsqu’on a des enfants, les journées sont longues, mais les années courtes. Maintenant que je suis grand-mère, je le confirme. Certains jours, les moments difficiles sont durs à supporter. Mais ce sont les nombreux souvenirs de rires, de conversations enrichissantes, d’enfants émerveillés, de bouquets de pissenlits et de bambins qui grandissent, qui constituent l’histoire de notre famille et le témoignage de la fidélité de Dieu. Le défi, c’est de voir, d’apprécier et de célébrer ces instants au moment où ils se produisent. En regardant en arrière des décennies plus tard, nous pourrons être reconnaissantes d’avoir, par la grâce de Dieu, vécu pleinement chaque journée et profité du cadeau que représente chacun de nos enfants. Toutefois, en repensant à cette période de ma vie et en observant les autres familles, je perçois deux raisons qui peuvent nous empêcher de voir nos enfants comme une bénédiction.
QUAND MES ENFANTS
sont trop importants pour moi
On pourrait penser qu'en tant que mères, toute notre vie doit tourner autour de nos enfants et qu’ils doivent être notre plus grande priorité. Cela semble honorable et même chrétien. Mais si mes enfants sont ce qu’il y a de plus important pour moi, c’est que j’en ai fait une idole : je les aime plus que Dieu, ils définissent mon identité et donnent un sens à ma vie. Quand nos enfants deviennent de petites idoles, nous sommes esclaves de leurs désirs et de leurs besoins. Les hauts et les bas de leur vie nous font vivre des montagnes russes émotionnelles. Quand notre bonheur dépend du leur, nous excusons des comportements qui devraient être recadrés. Quand ils sont tout pour nous, nous sommes tentées d’être constamment derrière eux et nous devenons des mères poules.
De plus, nous nourrissons des attentes irréalistes. Si mon estime de moi-même dépend de mes enfants, j’attendrai d’eux la réussite. Je serai trop dure avec eux quand ils commettront des erreurs ; je deviendrai à la fois prompte à leur faire des reproches et à leur trouver des excuses. Or, un enfant qui est convaincu que le monde tourne autour de lui s’expose à une grosse désillusion en grandissant. Lorsque nous faisons de nos enfants notre raison de vivre et que nous nous attendons à ce qu’ils comblent nos besoins, nous nous préparons – et nous les préparons – à être un jour déçus.
QUAND MES ENFANTS SONT trop peu importants pour moi
J’ai aussi vu des mères (et des pères) bien intentionnées prioriser, sans même s’en rendre compte, leurs désirs d’accomplissement mondains (leur carrière, leur confort, etc.) et délaisser