Esprit d'Equipe n°5

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REPORTAGES

2010

PORTFOLIO

Septembre - Octobre - Novembre

MATOS

NEWS

ESPRIT D'EQUIPE #5

Le magazine des Membres du Team Raidlight


S O M M M A I R E

Le MAG, L’actu du Team Raidlight par tous et pour tous

Édito Septembre Octobre Novembre 2010 Le Team fait sa rentrée Vacances, montagne ou encore derniers gros Ultras dans les Alpes ou dans les Pyrénées, nous sortons d’une belle période prolifique et ensoleillée mais force est de reconnaitre que la saison estivale prend fin… Les objectifs et les gros morceaux de la saison sont à présent derrière nous, place à la rentrée des classes, au boulot et à la récupération, le moment de souffler un peu pour certains mais aussi pour d’autres de se préparer à un ultime défi prestigieux. Malheureusement il semble que cette année ce challenge ne soit pas reconduit (c’est fort dommage…) mais qu’importe, cela Si certains auront droit à du rab de soleil sur l’ile de la Réunne nous empêchera pas de nous retrouver tous ensemble à ion (les chanceux !), la plupart seront présent aux Templiers, nouveau pour de bons moments de sport l’événement phare du Trail en France nouvellement installé à mais aussi de partage, que ce soit autour Millau avec toujours plus d’épreuves proposées, soit de tout d’un verre ou sur les sentiers…A bientôt nouveaux parcours à découvrir. Le Team y avait fait une entrée remarquée l’an dernier avec de dans les Causses, sur les montagnes ou gros apéros bien arrosés et surtout une victoire par équipe au ailleurs… nez et à la barbe des grandes marques Outdoor.

Cyril C.


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PORTFOLIO

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MATOS

REPORTAGES RAID -

TRAIL -

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RENCONTRE

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COURSE

ENTRAINEMENTSANTE

CALENDRIER

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Magazine conçu et réalisé par Christophe BOEBION et les membres du Team Raidlight. Ont collaboré à ce numéro : Benoit, Laval Cyril Cointre Vivien, Batista Alexandra Renaud Pascal Munschy Jérôme Stronka Arnaud Mantoux Jean-Daniel Rebreyend Dominique Gauthier Jean Louis Laborde Vivien Batista Yann Nourry Christophe Jacquerod Stéphanie Thibault Sandrine Beranger Arnaud Colé Guillaume Buchet Isabelle Duchene Thomas Seb Laurent ...

En espérant n’avoir oublié personne. Conception graphique et mise en page Christophe Boebion avec la collaboration de toute l’équipe Raidlight et de tous les membres du team Raidlight


N E W S

La famille s’agrandit : les mêmes racines Notre site a fait peau neuve récemment avec l’intégration de la marque Vertical, spécialiste de la (haute) montagne ; voici désormais le Team Raidlight ouvert à tous totalement ouvert à ce nouvel univers … Ce milieu est un peu à l’écart du monde de la « course » proprement dite (d’où des forums séparés…) mais nous sommes confiant quand à la pleine réussite de ce « mariage »puisque nous avons les mêmes « racine» : la montagne.

Rassemblements / Test produits Raidlight En attendant la Chartreuse ou nous aurons un véritable Atelier de conception «réel» ouvert au public et une multitude de produits à l’essai, un sac de collection Test est à présent disponible avec de nombreux produits en prêt sur divers rassemblements... Vous aurez ainsi la possibilité de tester une grande partie de la gamme portage (Sacs, Portes-bidon...) mais aussi des batons, des mini-guètres ainsi que quelques vestes imperméables ultralégères... OU ?

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- La plupart des Rassemblements Team - Les courses du RTT (Rdv au stand RL) - Certaines courses partenaires ou nous sommes présents... Une fiche « post test » sera proposée en vue d’éventuelles idées d’améliorations

Planet’Raidlight recrute Mais si les disciplines sont différentes (alpinisme, ski, escalade…), l’état d’esprit doit rester le même : des passionnées de sport (et de) NATURE qui respecte leur « terrain de jeu » (notre lieu de vie) et se plie à ces caprices (on l’a encore vu du coté de Chamonix fin aout, nous ne somme RIEN face à « elle »). Trailers, coureurs, randonneurs, raideurs et à présent skieurs, grimpeurs ou encore Alpinistes, notre communauté s’étoffe de jours en jours tant par le nombre (+ de 2000 membres désormais) que par la pluralité disciplinaire de ces membres.

Plan de RECRUTEMENT de 10 à 14 COLLABORATEURS entre sept 2010 et mars 2011 Raidlight est une marque innovante de vêtements, sacs à dos, porte-bidons, tentes, sacs de couchage. Nos univers sont le Trail, la course à pied, et la randonnée légère. Nous commercialisons à la fois sur internet avec un site communautaire (5.000.000 de pages vues en 2009), et par un réseau d’environ 150 magasins revendeurs , plus 25% du CA à l’export...

Les postes à pourvoir sont : => Chef de produit, 2 postes => Styliste (modéliste), 1 poste => Acheteur textile, 1 poste => Graphiste polyvalent, 1 poste => Préparateurs de commande, 3 à 4 postes => Assistant commercial France / Export, 1 à 2 postes => Couturière (mécanicienne), 1 poste => Aide comptable, 1 poste.


N EWS Les actualités du Team Raidlight Le Team présent au Championnat de France F.S.C.F. de 10 km Le 5 septembre s’est déroulé dans le cadre des Foulées du Cristal le Championnat de France de 10 km de la Fédération Sportive et Culturelle de France L’épreuve s’est déroulée en Lorraine dans un petit village situé dans les Vosges du Nord. Le parcours était essentiellement sur chemin et prairie. Côté météo, le soleil était présent et le thermomètre affichait environ 20° (pas si mal pour la Lorraine en début septembre). Le team C.O.Insming/RL a ramené 3 podiums ! En senior femme : Céline est 3ème En vétéran 1 : Chantal est 3ème et pour ma part je suis 2ème.

Le Team Raidlight remporte Raid in France Que rêver de mieux que de remporter raid in France lorsque l’on fait du raid en France ! Nous voilà aux anges après 53h05 de course et une belle victoire à la clé. Le parcours était certes moins grandiose que l’an passé mais il était agréable de constater que quasiment tout le petit monde du raid Français s’était donné rendez vous ici. On a plus vu nos assistants mais pas encore assez. Ce principe d’assistants qu’on ne voit pas me semble vraiment caduque. Cela génère tensions et incompréhensions de part et d’autre. Le moment magique du canoë montre que l’on peut faire peut être autrement.

En vétéran 2 : Rémy termine au pied du podium

Nous étions très homogènes physiquement avec toujours la volonté d’avancer.

Il faut aussi noter la 2ème place scratch (hors Championnat de France) d’Alexandre M.

Thomas, Seb, Sandrine & Denis - Team Raidlight

Christian Heymes - Team Raidlight

Coaching - Conseils

Les Dunes de l’Espoir - Un symbole fort dans les dunes Denis Fritsch se propose de faire profiter de son expérience les membres du Team qui souhaitent des conseils au niveau Entrainement. N’hésiter pas à poser vos questions sur ce forum, le «Coach» et/ou d’autres (si vous vous y connaissez et souhaitez participer, cela ne fera qu’enrichir le débat !) se feront un plaisir de vous répondre Pour ceux qui recherchent un programme type performant, consultez nos plans (...)

Née de la volonté d’une bande de copains épris de course à pied, l’association a pour objectif de faire partager cette passion à de jeunes handicapés. Plusieurs membres de notre Team Participe à ces actions qui visent à démontrer par leur participation à des compétitions sportives de haut niveau que ce qui est réalisable dans un domaine d’exception l’est, à plus forte raison, dans la vie de tous les jours C’est aussi la volonté de contribuer à l’insertion dans la vie sociale de ceux qui, à cause de leur différence, rencontrent plus de difficultés.

Esprit d’équipe, le magazine du Team Raidlight

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Esprit d’équipe, le magazine du Team Raidlight

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Autour du Mt Blanc par Raidlight C’est presque un pèlerinage pour les passionnés de Trail, le Tour du Toit de l’Europe était encore au programme du Team en cette mi-juillet. Petit récit de cette grande boucle désormais mythique qui fait venir chaque année des trailers de tous les horizons, fin Aout bien sur mais aussi tout au long de la saison estivale…

1ère étape Jeudi 15/07 : Chamonix / Les Chapieux 50km / D+ 2782m La plus longue, un peu compliqué au niveau de l’orientation dans la première partie, on essai de rester tous groupé car les pièges sont fréquents après le Col de Voza (1659m) dans la descente sur St Gervais…

Prologue - Mercredi 14 juillet à 18h30

Roland, notre valeureux serre file ferme la marche mais Jean Pierre, en chasse patate entre les échappées et le

25 personnes au RDV, on fait connaissance à l’auberge de jeunesse les Pèlerins, un peu excentré du centre mais économique… Pot de l’amitié et repas très light (haricot vert…), heureusement que l’on n’a pas une étape juste derrière…

gruppetto, perd malgré tout son chemin un moment… Tout rentre dans l’ordre aux Contamines ; le terrible col de Bonhomme et la croix qui s’en suit (2479m) fait quelque peu exploser le peloton mais le temps est royale (limite trop chaud) et nous nous retrouvons tous aux Chapieux à la sympathique Auberge de la Nova.

Nous croisons plusieurs groupes de coureurs ou randonneurs et faisons parfois route commune avec 4 anglais emmenés par Liz Hawker, double vainqueur de l’Utmb… 2ème étape Vendredi 16/07 : Les Chapieux / Courmayeur (Italie) 29 km / D+ 1491m La plus courte étape, à peine 30 bornes mais l’équipe

semble la redouter puisque la plupart démarre bien avant l’heure (Hé oh, vous n’êtes pas provençal vous ?). Rien ne sert de courir, nous remontons la file dans le col de la Seigne (2516 m), puis l’arête du Mt Favre (2435m) avant de nous dorer la pilule au Col Chécrouit (1956m)…


L’après midi et la nuit à l’hôtel « le Vieux Pommier » est idyllique, bonne bouffe, chambre confortable et …Tour de France pardi, une bonne adresse assurément !

Enfin on ne va pas se plaindre, la météo annonçait des orages et on passe quasiment entre les gouttes…

4ème étape - Dimanche 18/07 : Champex / Chamonix 43km / D+ 2505m La «der des der», assez solide aussi avec 3 jolies « bosses » à commencer par Bovine (1987m), à mon avis la plus terrible du parcours car elle intervient après presque 130km…

3ème étape Samedi 17/07 : Courmayeur/ Champex (Suisse) 45 km / D+ : 2626 m

Moins drôle pour les jambes, l’interminable descente jusqu’à la Fouly puis Praz de fort (1151m) fait mal et la remontée sur Champex n’est pas une mince affaire… .

Probablement la plus dure mais après la montée

Nuit à la « Pension en plein air » (au bord du

La tête de course y a perdu son chemin et ce n’est qu’après la remontée sur Catogne, à Vallorcine

du Refuge Bertone (1989m), la longue portion courante en balcon jusqu’au refuge Bonatti (2020m) est véritablement exceptionnelle.

lac), l’occasion d’un gros repas comme d’habitude et de remercier Titi & Bitchi (mes parents), nos chaleureux suiveurs – accompagnateurs qui transportent nos affaires et nous rejoignent sur certains points au cas où…

(1260m), que nous retrouvons tout le monde. Petit footing jusqu’ au Col des Montets (1460m), et enfin l’ultime ascension jusqu’à la Tête aux Vents (2130m), qui bien que difficile, se monte assez bien car cela sent l’écurie.

La remontée au Grand Col ferret (2537m), le Toit de la boucle, est elle aussi assurément un grand moment du parcours même si ce jour le temps est quelques peu couvert.

Et que dire la traversée du plateau jusqu’à la Flégère, entre les chamois en abondance et “The” Mont blanc en toile de fond, Grandiose !

Plus qu’a se laisser glisser dans le toboggan jusqu’a chamonix, nos champs Elysée, la boucle est bouclée ! Conclusion : La formule en 4 jours est vraiment équilibrée, plus accessible, elle permet de réaliser l’intégralité du parcours de jour et surtout laisse du temps pour partager, échanger et récupérer…

Bref, une superbe expérience ou défi et efforts extrême rime avec convivialité et découverte, tout le monde semble avoir pris un réel plaisir. Merci et bravo à tous les participants et peut être à l’année prochaine ! Esprit d’équipe, le magazine du Team Raidlight

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Reco Team pluvieuse mais chaleureuse aux Crê Nous y voilà, le we de la reconnaissance des crêtes vosgiennes arrive...33km et 1000m D+ au départ du Markstein et arrivée au Lac blanc...enfin presque.. Quelle aventure... Forcément, dans l’Est tout est possible : météo france annonce alerte orange, intempéries, il doit tomber en une nuit ce qui tombe normalement en 2 mois.. ! ça laisse une idée du WE... Nous avons la chance d’avoir avec nous Cyril, qui a un peu de difficultés à prononcer les noms alsaciens bizarroïdes :-p Pas évident je l’avoue quand on n’est pas alsacien ou vosgien ! En route vers les Crêtes tout en se demandant si on allait être aussi nombreux que prévu : il pleut il et on ne voit pas les « sommets » alsaciens ! Au Markstein : un expert, des appels de phares : c’est Isa et Pascal, nos assistants !! Puis, au bout de quelques minutes, on se retrouve une bonne dizaine !! motivée l’équipe ! Bravo ! Cyril le papa noël sort sa hôte pleine de produits Raidlight à tester : une top R light que Virginie sera contente de porter je pense, des bâtons de trail, des guêtres, des sacs à dos, camel... un vrai papa noël !

se rappelle,... la bonne humeur est là, tout comme l’ambiance avec certains bouts en train ! On rencontre trois promeneurs en poncho, bien courageux..

Nous voilà partis pour l’instant pour le col de la Schlucht, soit 22km. 2 minutes le temps de rejoindre un peu plus bas le GR5 et on est trempé ! Mais entrainement difficile : guerre facile :-p

Nous retrouvons assez fréquemment notre assistance qui nous prépare toujours une petite boisson chaude de réconfort ! On ne profite pas trop du paysage bien bouché mais le brouillard laisse une « ambiance » particulière, sympa tout de même ! En forêt,quand on entre dans la hêtraie d’altitude c’est « agréable », enfin on va dire qu’on sent moins la pluie, le vent...

Tout en courant, on fait connaissance, on discute, on

Sur les crêtes par contre, lors de la montée du Batteriekopf, du Rothenbachkopf et du Rainkopf ( qui porte bien son nom puisque en allemand cela veut dire : pluie ( rain)- tête ( kopf ) ) le vent incessant et la pluie nous fouettent le visage...

Le parcours est bien roulant, pas trop technique, on avance bien. Il y a juste par moment des bonnes ornières. Dommage aussi, la vue en arrivant au Honeck ( 1366m) est normalement superbe avec la vue sur le lac du Schissrothried (à vos souhaits )... mais là rien, juste le début des falaises, un petit bout de la Martinswand et une mer de brouillard. On aperçoit au loin la silhouette de notre voiture assistance et un Jérôme coiffé d’un bonnet rouge et de gants chaussettes ! Superbe look ! Après un bon thé, nous voilà repartis pour quelques kilomètres d’abord en plein vent puis sur un petit single dans la fôret, à l’abris, qui nous amène au col du Falimont, au Frankenthal et au col de la schlucht directement..


êtes Vosgiennes Fin du périple pour l’équipe sauf pour Claude qui aura eu le mérite de faire les 33km ! Nous nous permettons de rentrer dans le local des pompiers du col de la Schlucht où Isabelle et Pascal nous y attendent avec nos sacs de rechange ! On se change vite avant de rejoindre en navettes ou en voiture le lieu de départ. Petit ravitaillement dans une crêperie ( main on est resté sage ! ) en attendant Claude, Isa et Pascal. Isa avait repéré un petit bar resto où nous avons pu nous retrouver pour un petit repas bien mérité : gateaux et cake apéro, fruits secs, salades, tartes, vins de groseille, jus de pomme, café et mirabelle ( Pas trop car il paraît que les contrôles de gendarmerie sont fréquents : ça n’a pas loupé ! ) Enfin, un bon dimanche malgré la météo, au moins on en aura bien profité et on ne sera pas resté sans rien faire ! Merci à Cyril de s’être déplacé alors qu’il aurait je pense pu passer un we au soleil et de nous avoir permis de tester le matériel ! Merci à Isa et Pascal pour leur précieuse assistance, ravitos.. Merci à toutes et à tous pour votre bonne humeur, motivation A bientôt... pour voir le parcours en vrai pour certain(e)s !! Régalez vous y bien !

Alexandra Renaud Un petit mot de Pascal Munschy Cette journée est à marquer d’une pierre blanche pour le Team. Au fil du parcours les conditions climatiques peu clémentes, le froid, la fatigue et pour certains la douleur ont mis en place une cohésion au sein du groupe. Le concept du Team Raidlight est devenu réalité. Fini les « Km » et le virtuel, place au réel et au concret ! Depuis que je fais parti de ce Team j’ai eu l’occasion de rencontrer de nombreuses personnes notamment Isabelle (qui partage énormément de son savoir), Jérôme, Christian et bien sûr tous les membres de cette reconnaissance ainsi que ceux non cités. Continuons sur ce chemin plein de promesses. Il appartient à chacun d’apporter sa pierre.

Vive le Team !

Alexandra Renaud - Team Raidlight

Esprit d’équipe, le magazine du Team Raidlight

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Les Crêtes Vosgiennes 33 km - 1080 D+ Une course à faire et à refaire, un bon apprentissage pour mes futurs trails et courses des montagnes Le départ est donné en descente, je pars dans les 100 premières places pour éviter l’étranglement. les copains sont là, mais pour une fois, des écarts entre chacun vont se faire rapidement. D’ailleurs dés le 1,5 km se dresse devant nous une piste de ski raide, a gravir, les 3/4 se font en marchant. Nous sommes sur les chemins de randonnées moitié herbes, ornières, sous bois...les premiers km se passent bien, je cherche à ne jamais me mettre dans le rouge, je marche dans les montées et je récupère dans les descentes. Nous passons qq cols très connus dans la région Schweisel, Rainkopf,Kastelberg....

Cela faisait longtemps que j’avais cette course mythique au programme. J’en ai un avant gout avec la reco raidlight (voir actu-news alexandra) du 15 aout malheureusement la météo ne nous permettra pas d’aller au bout. Comme lors des grands déplacements, nous avons programmé un week-end chargé, nous sommes 25 a logé dans un gite de montagne : dortoir, grandes tablés, concert prévu la veille de la course 7H dimanche matin le réveil est difficile, la nuit a été courte : les joies de dormir dans des dortoirs et un retour à 1H du matin du concert.......

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Nous prenons notre petit déj avant de prendre le départ vers la schlucht (13 km ) ou le Markstein (33 km), merci aux accompagnants qui nous emmener sur les différents sites de départ, l’arrivée étant commune aux 2 courses. Arrivé sur place, il fait froid 6°, y’a du vent, heureusement le temps va légèrement s’arranger durant la course. J’ai d’ailleurs préféré un maillot ML, boeuf, gants, chaussettes compressor... et mon nouveau short trail raidlight Pratiquement tous les coureurs sont sur équipés, ça sent la course de spécialiste.

Les paysages sont magnifiques, sans soleil, mais la visibilité est suffisante pour les découvrir. Malheureusement, au fil des km, je pourrais guère en profiter car vers le 11ème km, en cherchant 1 gel dans ma poche je subis ma première chute, sans gravité : la tête dans le gazon. D’ailleurs les portions difficiles commencent dans les montées avec des énormes marches en pierre.... Arrivé au Hohneck 1363m d’Altitude(station de ski) s’ammorce un énorme descente en sous bois de 3km, que du bonheur, nous sommes en bas aux 21 km est parait -il

que la course commence maintenant..... d’ailleurs juste après le ravito j’en profite pour faire ma troisième chute sans gravité.... On commence par une lente monté, longue, en sous bois, je commence à sentir mes jambes, et plus ça grimpe plus le décor change....j’ en ai pour au moins 7km de galère, les pierres sont de plus en plus nombreuses.....c’est maintenant des rochers, j’ai l’impression d’aller à la crique au bord de la mer Mes jambes sont de plus en plus lourdes, heureusement ma dernière chute se fait encore près d’un ravito dans l’herbe, rien de grave, merci à tous ceux qui sont venus vers moi.


Jérôme Stronka

les copains sont là pour les encouragements et les photos, merci La délivance arrrive en 3H08 ; 160ème sur 1000 participants. j’avoue ne jamais avoir renoncer mais par contre mettre dit finis le long : plus de marathon, pas de projet de ccc mais biensur le lendemain tout ça était déja oublié....

Merci d’ailleurs au public venu nombreux nous encourager sur tout le parcours...... Cela doit bien faire 10 km que j’ai la tête dans le guidon, a être super vigilant où je mets les pieds... la fin de course approche reste 4km nous sommes sur un plateau....je suis en panne sèche j’alterne marche et course, sur cette portion bcp de coureurs me doublent en m’encourageant

monde

j’ai conscience de mes faiblesses, je me suis pas entrainé sérieusement pour cette course, la montagne c’est un autre

en fait j’avais pas les 33km dans les jambes.... mais par contre, j’ai passé encore un super week-end avec les copains et les copines

Heureusement arrive une descente roulante, puis un final dantesque avec la descente d’une piste de ski, (aie aie les quadri) et un raidillon de 80m qui fait mal aux mollets. Esprit d’équipe, le magazine du Team Raidlight

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Défi de L’Oisans, retour aux sources Pour la 19ème édition, l’association Smag a une nouvelle fois proposée aux 55 « aventuriers de l’Oisans » présents un défi à la hauteur de leurs rêves… Arnaud Mantoux a repris la barre du navire coté organisation mais l’équipage et surtout l’esprit reste le même, une bande de copains passionnées qui se mettents en quatre pour faire découvrir ces lieux magiques.

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Le Tour de l’Oisans est assurément un des plus beaux itinéraires de randonnées français et l’effectuer en version Trail un vrai régal. Une aventure résolument tournée vers la montagne et le partage qui fait le tour des massifs de l’Oisans et des Ecrins par le GR54, soit 200 km avec 12000m de dénivelée positive répartis en 14 cols et 9 vallées à accomplir en 8 étapes (en 6 jours). Ce parcours sauvage et aérien constitue à lui seul un fabuleux voyage avec des points de vue renversants sur les vallées et glaciers environnants ainsi que des pauses bien mérités dans de si charmants villages de montagne mais que dire de ce concept étonnant de « mini-caravane » itinérante. Un mini « tour de France » (massages…) mais surtout un Défi humain, non pas centrés sur la performance, l’argent ou encore la médiatisation à outrance mais bel et bien sur des notions simples que sont découverte, échange, itinérance (le parcours n’est pas balisé, on peut se perdre !) et dépassement de soi (c’est là qu’intervient le classement et le chrono qui, même s’ils ne sont pas « officiels » sur le défi, incitent les participants à aller au bout d’eux même).


Arnaud Mantoux Coté « temps de passage », en l’absence de « Monsieur Défi de l’Oisans » ( Benoit LAVAL ) qu’il a remporté 11 fois ( impasse cette année car sélectionné en équipe de France…), le néophyte Cyril COINTRE reprend le flambeau, faisant la différence sur les premières étapes puis résistant à l’expérimenté Laurent BEREZIAT (Vainqueur de la GTA, 2 ème du Solokhumbutrail…). Coté féminine, bonne surprise avec la 1ère place de Marie-line ASTIER, un beau doublé pour le Team RAIDLIGHT « sur ces terres » mais l’essentiel est ailleurs, tout les participants repartent une nouvelle fois avec des souvenirs plein la tête et l’envie de se retrouver pour vivre de nouveaux rêves ensemble.

Ce sera peut être pour l’année prochaine, afin de fêter le 20ème anniversaire de la « découverte » du parcours par Philippe DELACHENAL et Laurent SMAGGHE les 26 et 27 aout 1991, l’association SMAG souhaite organiser Le défi de l’Oisans et des Ecrins en non-stop en 2011. Un RDV unique à ne pas manquer du 28 au 30 juillet 2011

Tour de l’Oisans et des Ecrins Non-Stop mercredi 27 au samedi 30 juillet 2011 Trail longue distance 180 km / 12 000 mètres de dénivelé. Organisation : Association SMAG

http://www.smag-trail.com Esprit d’équipe, le magazine du Team Raidlight

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Défi de L’Oisans, Une belle aventure J’en avais beaucoup entendu parlé depuis que je bosse chez RL et il me tardait d’aller voir de plus près ce « bijou de famille », je ne suis pas déçu… Voici mon récit perso « au cœur de la course » ( je me répète mais là n’est pas

l’essentiel sur le défi) 1ère étape - Les 2 Alpes – Auris en Oisans – 14 km / 800 D+ Cela commence très très mal, alors que je viens de récupérer une paire de chaussure neuve « anti-entorse » (les Saucony…), ma cheville tourne ou plutôt retourne ( je me la suis bien abimée lors du TMB la semaine précédente…) lors de la 1ère descente en marchant à 3km/h, a

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peine 5 km après le départ des 2 Alpes. Grosse douleur qui finit par s’estomper légèrement dans la remonté mais autant vous dire qu’au « vrai » départ d’Auris en Oisans, je n’en mène pas large même si Marion me fait un straping rassurant…

connait le bougre (...) ; on se retrouve très vite seuls et « faisons connaissance » malgré un rythme soutenu puisque nous courons tout le premier col (de Cluy) avant de basculer sur une courte mais technique descente ou décidément j’ai l’impression de marcher sur des œufs avec ma cheville en vrac tandis que Laurent

2ème étape – Auris - le Chazelet – 28km/1790 m D+

lui envoi la purée…

Je compte partir plutôt tranquille et surtout faire très gaffe en descente mais je m’aperçois très vite qu’il y a un coureur dans le lot qui est vraiment costaud et qui ne l’entend pas de cette oreille : Laurent BEREZIAT. Vainqueur de la GTA, 2ème du Solokhumbutrail… autant vous dire que les courses à étapes et l’altitude, il

Ouf, on revient sur une piste plus « roulante » mais c’est alors que nous nous plantons de chemin, ratant le GR barré par une barrière, nous rappelant l’originalité de cette épreuve qui n’est pas balisé et ou il convient de faire gaffe… 2-3km supplémentaire et une vingtaine

de minutes de perdus je pense, il nous faut cravacher pour remonter la pente et les concurrents. Un peu énervé par ce contretemps (qui fait partie du jeu),je fait l’effort pour revenir au plus vite, distançant légèrement Laurent dans la montée du Plateau d’Emparis en haut du quel je reprend les derniers échappées à qui je fausse compagnie très vite car je veux prendre un peu d’avance sur les partie roulantes sur lesquelles je me

sens étrangement costaud. Je suis à la limite des crampes mais j’arrive à dérouler quasiment sur tout le plateau (magnifique, les glaciers nous entourent !!!) avant de plonger prudemment sur le Chazelet, un plateau


Cyril Cointre et une descente que j’avais déjà effectué en VTT il y a bientôt 10 ans (manche de la coupe de Provence à laquelle j’avais terminé 2ème…). Ce n’était pas voulu au départ mais j’ai vraiment creusé l’écart sur cette partie, Laurent est à 20 minutes (victime de crampes).

plusieurs reprise alors que c’est hyper court) mais à priori c’est dur pour tout le monde puisque je réalise le meilleur temps, reprenant une grosse trentaine de seconde à mon acolhythe… Cela va être un rituel après chaque intense, on me les pattes dans l’eau froide pour récupérer...

Etape 4 –Villard d’Arêne – le Lauzet – 21km/1000 D+

J’essai de me détacher dés les première portions roulantes mais je ne suis pas aussi bien que je le croyais et Laurent revient au pied du Col D’Arsine et imprime même un gros tempo que j’ai bien du mal à suivre. Mais les pentes raides laissent la place à nouveau à un long plateau vallonné ou je relance assez vite pour parvenir à m’échapper légèrement. Je creuse petit à petit (pas assez à mon gout car j’envoi pas mal je trouve, tout en courant) pour basculer au sommet du col avec 2 minutes d’avance environ

km sinueux en faux plat montants ou je cours tout du long… Etape 5 Le Lauzet – Vallouise – 19km/ 950m D+ Etape de « repos », autrement dit groupé et sans chrono, l’occasion de vraiment prendre le temps de se connaitre et de découvrir ce massif des écrins qui regorgent de merveilles. Un guide du Parc des écrins nous rejoint au moment du Picnic au col de l’Eychauda pour nous parler de cette environnement à préserver…. Je finis cette étape à l’agonie, je l’avais légèrement

Etape 3 – La Grave – Villard d’Arêne – 4km CLM/ 430m d+ Effort très violent de bon matin, je pars en dernier puisque les départs se font en sens inverse du classement. Je ne me sens pas super ( je marche à

J e souhaite profiter cette étape pour creuser encore un peu l’écart si possible avant la journée de repos…

mais suite à une longue descente, j’augmente mon écart sensiblement (près de 8 minutes) sur les 4 derniers

intenable : j’ai une inflammation à la malléole droite due au frottement de la chaussure. ??? Alors celle là je l’avais jamais faite, il est vrai que démarrer avec des chaussures neuves n’est pas très pro de ma part mais me voici avec une boule sur la malléole qui m’oblige à finir pied nue sur la route… Je passe l’après-midi à mettre du froid et autre Voltarène mais je suis très perplexe sur la suite des événements… Etape 6 Vallouise – La Chapelle en Valgaudemar - 50km/3000mD+ La grande étape, que j’aborde donc très crispé because j’ai toujours très mal malgré les soins d’Emilie qui me

ressenti la veille mais cette fois c’est officiel et je dirais même Esprit d’équipe, le magazine du Team Raidlight

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Défi de L’Oisans, Une belle aventure

T R A I L

met une bande et une compresse pour éviter tous frottements… Mais en marchant vers la ligne de départ, je sens que cela ne va toujours pas et je décide de découper au ciseau la chaussure au niveau de la cheville. Top départ, la douleur est toujours très présente au démarrage mais miracle, alors que j’accélère dés la portion de route, elle s’estompe pour laisser place aux « bonnes douleurs » celles que ressentent mes jambes alors que la

pente s’élève… J’ai même fait le trou sur Laurent mais il n’est pas bien loin et il revient sur moi dans les premiers lacets du col de l’Aup Martin. Je ne suis pas super mais je vais m’accrocher toute la journée pour ne pas le perdre de vue. Hormis une grosse frayeur dans la descente ou ma cheville tordue a

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légèrement tournée et m’a rappelée que je suis continuellement en sursis, je ne panique pas et les magnifiques cols s’enchainent les uns après les autres jusqu’à celui de Vallonpierre ou nous déposons une pierre sur un Kern en la mémoire de Laurent Smagghe. Descente plutôt prudente et « drapeau blanc » pour les 7km sur la route que nous effectuons en footing pour rejoindre la chapelle en Valgaudemar ou nous arrivons main dans la main.

Etape 7 La Chapelle en Valgaudemar – Valsenestre 31km/2500md+ Une étape costaud, démarrée tambours battants par Sylvain (Bazin) le reporter et Arnaud (Mantoux l’organisateur en chef ) qui semblent avoir des fourmies dans les jambes (+ de 15km/h sur la route). Nos «lièvres» nous abandonnent dés le

pied du col de Vaurze, ou j’ai bien du mal à mettre en route d’autant que Laurent comme à son habitude attaque à bloc dés le pied. Ce n’est pas très raide mais je n’arrive pas à rester dans le rythme de Laurent qui avec ces batons et son « allonge » est à son avantage sur ce genre de portions. Je m’efforce de courir le plus souvent possible pour boucher le trou mais c’est difficile car les jambes commencent à être lourdes…

Vaille qui vaille je parviens à basculer quasiment en sa compagnie mais la descente suivante, très sinueuse, vient me rappeler ma fragilité articulaire si bien que Laurent prend quelques longueurs d’avance. Heureusement, la 2ème belle cote qui porte bine son nom (Col de la Cote Belle) au programme est vraiment raide et je

suis plus à mon avantage, bouchant le trou et accompagnant sans trop de problème sur ses pentes herbeuses ou nous devons franchir parfois quelques névés enneigés. Le froid, la brume et même la pluie ont fait leur apparition mais quand je demande à Laurent : «on s’habille ? » il me répond « pas le temps ». Un vrai guerrier ce Laurent, je suis gelé en short & tee-shirt mais je vais quand même pas faire ma « lavette » :-)

La descente sur Valsenetre est heureusement très agréable, sans trop de cailloux, ce qui me permet de finir de nouveau l’étape en sa compagnie. Etape 8 Valsenetre – Les 2 Alpes 18km/ 2000mD+ Avec tout ces pépins physiques, je


Cyril Cointre pense avoir compensé et des douleurs apparaissent un peu de partout (dos, genoux….) si bien que malgré ma confortable avance je suis un peu anxieux quand à la capacité de mon corps à ne pas me lâcher au dernier moment. C’est pour cette raison que je prend le soin de m’échauffer quelques minutes et de partir le plus souple possible car les ischios sont raides et la Muzelle est terrible… Comme la veille, Laurent n’a pas rendu

C’est magnifique mais Laurent n’a pas prévu de faire du tourisme et il plonge à toute vitesse dans la descente, si bien que pour la première fois de la semaine, je n’ai d’autres choix que de le laisser partir et je le perd rapidement de vue car la descente « studieuse » aux dires des organisateurs est en réalité très piégeuses surtout pour quelqu’un qui a des chevilles très affaiblies. Je ne chôme pas mais essai de prendre un minimum de risque, « bétonnant » mes appuis pour ne pas tout foutre en

et panique un peu mais en prenant la direction des remontés mécaniques je ne tarde pas à retrouver du balisage, Ouf !

les armes et attaque fort et j’ai vraiment du mal à m’accrocher à sur ces parties + ou – roulantes ou je n’arrive pas à courir mais dans la dernière portion « monstrueuse », je reviens petit à petit à sa hauteur pour basculer dans sa foulée au sommet de cette surprenante brèche dans la montagne d’où nous apercevons enfin les 2 Alpes.

l’air si proche de l’arrivée et c’est avec environ 5 minutes de retards que je passe au dernier ravito.

et réalise à coup sur ma plus grosse monté de la semaine, une vraie séance de seuil ou je me fais exploser le coffre et les jambes en courant le plus souvent possible malgré la pente abrupte. Je bascule difficilement aux 2 Alpes et lorsque je franchit la ligne d’arrivée sur la place de Venosc, je me rend vite compte que Laurent vient juste d’arriver, c’est gagné :-)

Pas plus ??? Cette fois c’est gagnée me dis-je et c’est alors que je me relache un peu et loupe la bifurcation pour les 2 Alpes. Je monte à Venosc par la grande route et j’ai toute les peines du monde à retrouver le tracé. Je sors la carte

Je remonte un concurrent qui me dit que j’ai plus de 10 minutes de retard sur Laurent et je me met alors à imaginer que s’il finit très fort ce dernier mur de 700m de d+ …. J’hallucine complet mais ne sachant réellement pas le temps perdu par mon égarement (probablement 3-4 minutes à peine en fait) j’accélère brutalement

Epilogue Même s’il n’y a pas de classement officiel, on s’est vraiment bien tirer la bourre par moment, le tout dans un super état d’esprit car si nous avons tout les 2 je pense un esprit de compétition bien ancrée, le respect et le fair play a toujours été au RDV d’autant que nous partagions souvent la même chambre (assez cocasse comme situation, nous nous « épions » mutuellement, ce qui ne nous a pas empêcher d’échanger

énormément et pourquoi pas d’avoir des projets communs à l’avenir…). Surprenant, sur cette course pourtant « familiale », je reconnais avoir ressenti un peu de pression les derniers jours ou il a fallut que je gère mon avance et mes pépins physiques, moi qui suis plutôt habitué à foncer « tête baissée ».

Je reste bien sur loin des temps records du « maitre de l’Oisans » mais avec la connaissance du terrain et moins de faiblesses articulaire, j’ai bon espoir de pouvoir l’accompagner sur « ces terres » dans les prochaines années... Pour finir, et même si ces lignes relatent surtout l’aspect compétition de ce tour de l’Oisans, le réduire en une simple course (belle certes) serait un sacrilège, le défi est beaucoup plus que cela…

Une véritable aventure humaine ou sport, partage, rencontre et découverte font bon ménage mais tout ceci ne se raconte pas, cela se vit…. Rejoignez nous !

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Pilat Night Raidlight Trail, des étoiles plein le La dernière épreuve du challenge RTT 2010, anciennement appelée les étoiles de Gimel, a changé de nom et de date mais elle n’a rien perdu de son authenticité…

le parcours de 11 km non chronométré certes mais avec tout les ingrédients du Trail (sentiers technique et sauvage, dénivelé…). Les autres plus expérimentés s’en sont eux donnés à cœur joie, que ce soit sur le parcours originel de 20km ou la majorité des concurrents s’était donné rendez vous, ou sur le 40km, un circuit difficile et varié dans le Pilat ou les plus courageux ont eu tout le temps d’admirer la lune et les étoiles… Et une fois les derniers hectomètres jonchés de flambeaux franchis (…), tout

Malgré un temps quelque peu frisqué mais fort heureusement dégagé, près de 250 coureurs et très jeunes coureurs s’étaient donnés rendez vous sous les étoiles dans le sympathique petit village de Saint Régis du Coin situé en plein cœur du Pilat. Une fois n’est pas coutume, les enfants ont eux aussi pu concourir, ouvrant le bal de la soirée sur un mini-trail de 1 km vallonné. 35 «minots» étaient au départ (certains sachant à peine marcher !) et ont ainsi gouté aux joies mais aussi parfois aux douleurs (...) que nous procure notre discipline. Les « débutants » et/ou ceux qui n’avait pas envie d’en découdre outre mesure ont pu ensuite s’exprimer sur

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le monde se retrouva dans la bonne humeur autour du traditionnel buffet campagnard de plus en plus garni et de la bière Bio du Pilat toujours aussi désaltérante ! Le groupe POLLEN vint réchauffer en musique les troupes jusqu’à la remise des récompenses vers 1h du matin qui mit un terme à cette belle soirée de sport mais aussi de convivialité… Coté course, sur le 42 km, superbe victoire d’Arnaud BREMONT devant Pierre Henri ROMESTIN et Joel ARCHER (Team Raidlight) tandis que chez les filles

Cécile DARNY s’impose assez largement… Arnaud s’impose en un peu plus de 3h et 10 minutes (sur un parcours légèrement raccourci…) et fait donc sans le savoir un heureux élu en la personne de Francis GAUZE. Il n’est pas encore au courant (son pronostic était de 3h10), si toutefois il ne peut se rendre à Oman en octobre, le 1er « suppléant » est Emmanuel GARRET (2h12).


es yeux

Sur les étoiles de Gimel (le 20km), le vainqueur fut long à se dessiner et ce ne fut pas forcément celui auquel on aurait pensé puisque le stéphanois Augustin GUIBERT l’emporte en 1h34 devant Jean Daniel REBREYEND (Team RAIDLIGHT) et Nicolas PROPAGE tandis que Benoit LAVAL, longtemps aux avant poste, termine un peu plus loin en 4ème position. Malgré cette relative défaillance de son créateur (il a beaucoup de boulot ces derniers temps avec tout les projets en cours…), le Team Raidlight ne fut pas en

reste avec la belle victoire en féminine d’Alexandra RENAUD et les nombreuses belle places d’honneurs des membres… Pour sa première année d’existence le Challenge RTT 2010 se conclu par la victoire finale de Benoit LAVAL chez les hommes et de Claudie BREYSSE chez les femmes ; ils remportent tout deux une inscription gratuite pour le Défi de l’Oisans, une épreuve qu’ils connaissent déjà mais qui devrait se courir en Nonstop en 2011 (180km et 12000 md+) soit une toute autre aventure….

Merci à tout les bénévoles, à commencer par ceux de CCC Saint Régis du Coin, de SMAG ou encore du Team Raidlight qui se sont démenés pour les coureurs mais aussi pour les enfants de l’école du village (les bénéfices dégagés lors de cette course sont reversés à l’école de Saint Régis du Coin tenue par des bénévoles...).

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Comme dans un rêve sous les étoiles de Gim Normalement je n’ai rien à dire, mais là je me sens obligé de faire ce compte rendu tellement j’ai aimé cette course. C’est le rendez-vous annuel à SaintRégis du coin, départ des « étoiles de Gimel », avec un dossard cette année (la semaine prochaine fin de saison avec « Les Pommes »). Le 18 septembre vers 18h, je retrouve Camille, Mathieu et Jérôme du Team. On fait des petites phrases. Je rencontre enfin Cyril (on parle évidemment de sa belle course : l’UTMB, quand même !!). Tout s’annonce très bien, le temps est finalement au rendez-vous (le froid aussi). Y’a plus qu’à choisir la bonne tenue… heu bon… ça prend un peu de temps mais finalement ce sera : Tee-shirt, Wind & Warm, manchettes, short trailer, manchons, une paire de XAPro, frontale TIKKA et le Water pack extreme light. Benoît Laval s’aligne finalement sur le 20km, je vois aussi Augustin Guibert et Nicolas Propage. 19h30 Cyril donne le départ : plutôt prudent, je me retrouve rapidement à plusieurs longueurs des 5 premiers dont Augustin et Benoît, je m’attends à ce qu’ils disparaissent vite dans les bois, ils prennent tranquillement la tête de la course mais ne paraissent pas trop rapides. Au milieu de la première bosse, Augustin se met en marche rapide juste derrière Benoît, je décide de faire l’effort, et chose étonnante, je réussis à les rejoindre sans trop tirer sur la machine.

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On se retrouve tous les trois en tête. A ce moment j’ai un doute, soit je vais trop vite (et alors je vais exploser dans pas longtemps) soit c’est eux qui gèrent et alors je vais me faire exploser dans pas longtemps, dans les deux cas je ne me fais pas beaucoup d’illusion, je vais ramasser. C’est Benoît qui donne le rythme (il a l’avantage du territoire J). Je savoure ce moment, profite et… heu… profite. On arrive en haut de la première bosse, plutôt surpris d’être toujours avec eux, mais bon…ça va bien, même si je suis quand même un peu intimidé. Je soupçonne les deux gaillards d’en garder pas mal sous le pied, mais je ne vais pas m’en plaindre. Une première petite descente, on dirait que ça freine un peu, mais attention le parcours a l’air très roulant ( je me calme en deuxième place, laissons faire l’expérience du chef ). Je reste dubitatif quand à ma position, mais le rythme est à mon goût et je n’ai pas envie de me poser plus de question… profite mec !!! Ouah, ce parcours est vraiment sympa. Une deuxième descente, un peu plus longue, j’ai toujours l’impression que ça freine un peu, et je crains qu’à ce rythme on se fasse reprendre, Nicolas propage n’est pas très loin. J’attends une accélération… qui ne vient pas. Alors j’ose enfin relayer un peu, mais mes deux compagnons ont l’air bien tranquille ( je n’entends que mon souffle, pas surprenant en même temps, c’est moi le plus lourd !!). Benoît reprend rapidement les commandes, cette partie du parcours entre Gimel et Prélage est vraiment sublime, rapide, variée et très

rythmée. Je percute toujours pas, on a fait 9 km et je suis toujours derrière le vice champion de France de Trail…(ben oui !! même si il est visiblement pas à son niveau, c’est bien lui là… juste devant, et on ne fait pas une reco… enfin pas moi !). Je pense toujours que mes deux compagnons vont attaquer dans heu… en fait je sais pas, ils vont partir à un moment mais quand ? où ? pfff, on s’en fout …. Conscient que ce n’est pas moi qui cours plus vite que d’habitude, j’accueil cet instant comme un privilège ! Augustin a l’air d’apprécier aussi, il semble également avoir compris qu’il allait se faire plaisir ce soir !!

plutôt technique et ça me plaît (merci Chambles et merci le Vercors). C’est parti, je n’entends bientôt plus personne derrière moi, je garde mon rythme (pas mon calme), cette descente est terrible J, j’adore. Arrivé à Chomey un petit écart

10kms en un peu plus de 45’ j’analyse pas, c’est la mi-course et je suis bien, quel pied ces dix premières bornes. Maintenant, quoi qu’il arrive, ce sera un super souvenir (sauf blessure). On va se dire que l’objectif est de finir 3ème et d’éviter le retour de Nicolas Propage, mouais, sinon 4ème c’est bien aussi… 5ème aussi c’est très bien… On arrive vers Prélage, et sur le profil du parcours j’ai le souvenir d’une belle descente avant d’entamer la montée de crêt de Chaussître (200m de D+ sur 2,5Km). Je décide de faire cette descente à mon rythme, sans retenue, elle est

est fait, mais les deux frontales ne sont pas loin. J’hésite un peu et heu… j’hésite… et j‘hésite encore… ben oui, on doit faire quoi quand on est pour la première fois en tête d’une course, de nuit, avec Benoit Laval pas loin derrière et un autre mec


mel qui vous bat à chaque course ??? ben ouais on fait quoi ?? Arghh… Pas le temps de trouver la réponse, je me fais vite reprendre sur le plat par … Augustin… Benoit est resté derrière. Du

coup je suis un peu soulagé, y’a plus de tactique à trouver, je sais qu’il grimpe facilement, je vais essayer de m’accrocher derrière aussi longtemps que possible (presque 1’35’’ J)….

Jean-Daniel Rebreyend Dans la première partie de la montée, je ne perds pas trop de terrain, mais c’est beaucoup moins vrai sur la deuxième partie…

le plat il me dépose…encore… mouais… là j’hésite pas, il est plus rapide et puis c’est tout, en plus je connais le final… aucune chance…

Je me retrouve seul ! Ce passage sous les étoiles est vraiment un moment magique… je lève un peu la tête, l’énorme silhouette de la croix de chaussître se dessine sous le clair de Lune… c’est splendide……L&K

C’est enfin la descente vers le moulin, les cuisses se manifestent, la montée à travers champs sur Saint-Régis, je me retourne, toujours pas de frontale… comprend pas… L’année dernière on voyait le phare de Benoît très loin devant … (bon, il était aussi en pleine prépa pour le titre du TTN, là il prépare la Chartreuse J).

Ici l’air est vif, les gars du 42 risquent d’en baver un peu, une pensée pour Jérôme (a t’il trouvé ses manchettes ??) !! Voilà c’est la bascule, je me retourne, personne !! je m’attends toujours à me faire doubler par un ¾ Rdry, mais je ne vois rien venir.

C’est l’arrivée, il y avait bien 20kms : Augustin GUIBERT fini les 20kms en 1h34, je termine à 1’ et Nicolas PROPAGE arrive en 3ème position… Benoît LAVAL sera 4ème (tranquille, il gagne ainsi le challenge RTT) et Mathieu GUIBERT (le frère) 6ème . La première féminine est à moins de 20’ minutes, c’est Alexandra du Team Raidlight J.

J’allume un peu, on ne sait jamais…puis j’arrive à un ravitaillement au kilomètre 15, je comprends pas trop ce qu’on me dit, un peu hypnotisé par les bougies, je me dirige vers les lumières…ohhhh…. c’est beau… !!!! Et là Augustin arrive face à moi… ben quoi qu’y se passe, il part dans l’autre sens ??? Demi tour, je viens de comprendre ce qu’on a essayé de me dire : « à gauche c’est le ravitaillement » et « à droite c’est la suite du parcours » Ahhhhhh…Bonnnnn !!! Ben voilà on s’est trompé !!! On reprend la descente et arrivés sur

On échange quelques phrases, un moment très sympa. Pour la petite histoire Benoît a fait deux petites erreurs de parcours (il connaît un peu trop les chemins par ici) et Nicolas regrette un peu de ne pas avoir accroché notre groupe en début de course. J’ai particulièrement adoré la première moitiée de course à trois (en très bonne compagnie J), la deuxième partie aussi d’ailleurs, à deux, puis tout seul, puis à deux puis à nouveau tout seul….… Ce parcours est unique, magnifique et il me convient très bien .

Saint-Étienne est en tête de la ligue 1, tout va décidément très bien ce soir), Direction le centre du village : plats chauds, chocolat, charcuterie, fromages locaux, boissons chaudes, vin, discussions, encore du chocolat, etc… Tout est parfait ce soir, même si j’aurais bien aimé partager ça avec ma tribue !!. C’était tout ça les étoiles de Gimel !! Cette nuit j’ai couru comme dans un rêve sous les étoiles de Gimel J. Merci aux bénévoles, merci Benoit et Augustin, merci Raidlight, merci Camille, merci la Famille pour le MMS et merci Papa (ben oui, je pense toujours à mon père quand je fais une course…….) !!

On se change rapidement pour bien profiter du généreux accueil qui nous attend ( j’apprend dans la voiture que Esprit d’équipe, le magazine du Team Raidlight

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Un WE en maillot bleu-blanc-rouge 29 juillet 2010, Davos, veille du Swiss Alpine Marathon

Demain, au Swiss Alpine Marathon de Davos, je porterais le maillot de l’Equipe de France de Trail. Pour la première fois (et certainement pour la dernière fois aussi !). Je suis avant tout, très heureux, parce que cela est une sorte de reconnaissance de 30 ans d’athlétisme et de course à pied, une récompense qu’il a fallu aller chercher l’an dernier avec une grosse saison sur le Trail Tour National. Jeune, je n’avais jamais réussi ne serait-ce qu’à le qualifier à un Championnat de France. Une fois et une seule nous y avions réussi en cadet, en relais, pour le 4x1.000m, aux Chnats de

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France à Cannes, en 1999. J’ai toujours été un sportif amateur, je n’ai jamais été un sportif de haut-niveau, et je ne me le considère toujours pas. Aujourd’hui j’espère représenter cette masse de sportifs passionnés de tout âge qui pratiquent ce sport en amateurs, et les écussons Team Raidlight et Kikourou sur ma casquette représentent cela. Même si je suis heureux et fier, j’ai une petite gêne. Une petite gêne de ne pas être au meilleur niveau le jour de cette sélection, parce que cette année j’ai trop d’autres préoccupations que l’entraînement. Je n’ai pas mauvaise conscience non, plus, parce que c’est ce même système de sélection qui ne m’a pas permis l’an dernier, au dernier moment, de participer aux Championnats du Monde avec l’Equipe de France de Trail. Ce n’est pas de la mauvaise conscience, ce serait plus de l’amertume de ne pas y avoir été l’an dernier au meilleur de ma forme. Mais c’est ainsi, je prends déjà ce que j’ai, et c’est déjà bien. Nous sommes arrivés ce matin. Le Swiss Alpine Marathon est un ensemble de course de 21km à 78km, qui rassemble environ 5.000 coureurs au fin fond de la Suisse, vers le Liechtenstein et l’Autriche. Le niveau a l’air particulièrement relevé, avec beaucoup de nations représentées. La course phare est le 78km. Vu ma forme assez moyenne, j’ai préféré me rabattre sur le 42km, qui comporte 1.850m de D+. Thierry Breuil et Maud Giraud sont aussi sur le 42km, Thomas Lorblanchet, Gilles Guichard, Franck Mantel, Cathy Dubois,

Laurence Klein et Aurélia Truel sont sur le 78km. Ce n’est pas un championnat, c’est simplement une sélection en « course amicale » pour cette équipe de France de Trail 2010. La forme est moyenne ( j’ai fait une séance de fractionné cette semaine (il n’est jamais trop tard !), la dernière datait d’il y a un mois…), et sur les trois dernières semaines j’ai fait 2 semaines blanches en ne courant que le dimanche…, mais je ne compte pas randonner demain. Si j’ai opté pour le 42km plutôt que le 78km, c’est pour faire de mon mieux, sur une épreuve où le manque d’entraînement pourra à mon avis un peu plus être compensé par la motivation. Même mal entraîné, je me fais un devoir de courir au maximum de mes capacités de demain, eut égard à cette sélection. Je ne me fais pas d’illusion sur mon niveau par rapport à Thierry, mais je ferais tout pour ne pas être « ridicule » avec ce maillot. Pour l’instant le maillot est là plié avec le dossard épinglé, posé avec le short, les chaussures et le portebidon.

30 juillet 2010, Davos, Swiss Alpine Marathon 42km Après une bonne nuit que j’aurais bien prolongée, j’enfile LE maillot et le short sous le survêt. Départ du 78km, ralliement du départ à Bergun par un petit train de

montagne. Je suis serein, et ne ressens aucune pression. Nous regardons passer les collègues du 78km qui ont déjà 36km dans les jambes. Puis le départ approche,


Benoit Laval la préparation s’enchaine doucement, lacets à serrer, recompter les gels, se secouer un peu… Il y a beaucoup de ravitos sur le parcours, tous les 3km à 5km, et je décide au dernier moment de ne pas prendre de porte-bidon, et je fixe

la pochette du porte-bidon sur le short avec 3 épingles. Je ne serais pas déçu de ce choix.

Il fait grand beau, je décide de courir juste avec le débardeur, sans maillot en dessous, pour ne pas gâcher le visuel du maillot… Je me rappelle comment étaient millimétrés nos échauffements pour les cross quand nous étions gamins. Je me rappelle aussi de cette tension avant notre relais 4x1.000m, nous avions failli nous battre avant la course avec l’équipe de l’ACBB pour une histoire de bâtons de relais… Aujourd’hui tout est calme, je suis serein et calme, ce doit être l’expérience. Je me sens quand même un peu gêné de m’échauffer avec ce maillot barré du mot « France ». Petit footing avec Thierry, j’ai encore un peu les jambes lourdes de ma séance de fractionné de mardi. Mais je sais au fond de moi que je vais faire le job. Je sais que je n’ai jamais raté la marche pour une course par équipe, que ce soit en relais, en cross, ou en CO. Toujours pas la moindre pression sur la ligne de départ. Cela part fort, comme pour un 20 bornes, … mais il y en a 42.2… Je décide d’être prudent, et je laisse partir un groupe d’une dizaine de gars. 20’00 au 5ème km presque tout en faux plat montant, je vois que c’est déjà, un bon rythme. Le

faux plat se prolonge jusqu’au 10ème km, avant d’attaquer la montée vers le refuge de Kechhutte. Je bataille avec un gars que je surnomme l’anglais parce qu’il est blanc, mince, qu’il grimpe trop vite, et qu’il m’énerve un peu ( je dis ça avec respect pour les anglais, pour m’y être fait les dents si souvent au Défi de l’Oisans, eux qui n’ont pas de montagnes et qui ne lâchent jamais rien…)… Mais je reste au contact, et ça me fait plaisir de le voir se retourner et coincer un peu plus loin… Je réfléchis et je m’encourage en allemand, comme ils parlent ici. C’est pas de la littérature, mais ça passe le temps. Je monte régulier, sans me mettre dans le rouge. C’est compliqué de voir les places, parce que nous doublons tous ceux du parcours du 78km partis à 6h00 du matin. Il faut faire un peu les bordures, mais finalement ça motive d’avoir ces points visuels à rattraper. Ca y est, l’anglais est lâché au détour d’un replat, ça lui apprendra à faire les bordures... Altitude 2.600m, refuge de Kechhutte, nous avons fait 16km, on me dit 8ème, enfin on me dit « acht ». J’ai du en doubler deux trois du groupe de tête sans m’en apercevoir… S’enchainent 5km de descente plutôt roulante que technique, pour arriver au semi, au pied du 2ème col. Je descends à bonne allure sans me casser les jambes. Le parcours du 78 et du 42 se séparent pendant quelques kilomètres, et je vois que devant c’est pas si loin, que je reviens dessus, et au pied du col j’en ai rattrapé trois dont « Dirk le 31 » (les prénoms sont sur le dossard), un des allemands favoris. J’aime bien ce caractère

international, avec ce maillot « France » ça me pousse à relancer. Quand même, si aujourd’hui je ne relance pas en doublant l’allemand… Le second col est en grands lacets, presque tout courable, j’enchaine bien, et je fais un petit trou. Au col, restent 18km de descente, 6 de montagne, 12 de faux-plat. J’assure la descente raide, et pourtant je sens les mollets se crisper en bas, les crampes ne sont pas loin. Je sais que sur le plat la foulée va se modifier et que ça va surement passer, comme au Nivolet-Revard l’an dernier. Si je devais marcher 12km ce serait la cata… Mais non, je sens que ça passe, et que ça relance pas mal. Je crois toujours rattraper des gars du 42km, mais ce sont des gars du 78km… Mince, revoila « Dirk le 31 » qui m’avale tout cru de l’arrière, il va au moins 20 secondes au kilo plus vite que moi, la motivation ne suffit pas ! Restent 7km, je les compte avec le GPS. Deux autres gars reviennent encore de derrière, et on en mange un. Mais je vois que je manque de rythme. Je m’accroche à vue. Restent 6, dans un plus que 5, dans 3 il restera 3 bornes, dans 4 le quarantième… Je ne lâche pas. Au panneau 3km de l’arrivée, nous sommes quatre assez regroupés. Je me rappelle mes jeunes années, je sens la foulée se libérer, et je sens les jambes relancer. Je déboite le premier, et j’y vais franchement (histoire qu’il n’ait pas envie de s’accrocher…). Dernière bosse imprévue, je vois Dirk en haut…Une borne de single dans les bois, je le chasse comme un gamin, il faut revenir sans qu’il me voie sinon il va relancer. Vu comme il traçait

tout à l’heure, je me dis qu’il ne va de toute façon pas être facile à jouer dans le dernier kilo. Mais au moment de le rattraper, pile au 40ème, il se met à marcher, complètement HS ! Chance… Je trace tout ce que je peux jusqu’à l’arrivée (en 4’01mn /km me dira le GPS). Voila le tartan de la piste d’athlé de Davos pour un demi tour de piste avant l’arrivée. Je me mets à bloc, comme à sprinter avec le gamin de l’athlé que j’étais il y a 30 ans. 4ème. Je m’en suis bien sorti. C’est pas la course du siècle, mais c’était quand même très relevé : sur le 78km, Thomas est battu par un suédois double vainqueur à Davos, et vice-champion du monde en titre sur 100km (6h42mn…). Sur le 42km, le premier est un anglais qui a fait 2h18mn30s au marathon, le troisième « seulement » 2h23m,… Sur le 42.2, Thierry a fait 2ème, et moi 4ème. Thierry 18mn devant moi, c’est pas si mal sur un parcours aussi roulant tout à son avantage. Le 3ème est à 13mn devant moi, rien à regretter. A l’arrivée je suis satisfait et libéré. Sans cette course fin juillet, j’aurais surement déjà arrêté ma saison, mais je ne pouvais maquer cette unique occasion. Et je ne voulais surtout pas être ridicule, je suis libéré de ne pas l’avoir été, et au final d’être presque à mon niveau au classement. J’ai fait ma course, je me suis fait plaisir sur cette belle montagne. Je suis satisfait de ma course en bleu-blanc-rouge, avec ce maillot que j’ai me semble-t-il assez bien porté. Esprit d’équipe, le magazine du Team Raidlight

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UTMB 2010 – Une leçon d’humilité

Il fallait bien que cela arrive un jour : le ciel est tombé sur la Tête du très médiatique UTMB, 8ème du nom… Il aura « suffit » d’un simple déluge et d’une chute des températures pour mettre à mal LE sommet mondial de la course nature avec une CCC tronquée à quelques km de l’arrivée pour bon nombre de coureurs, une TDS purement et simplement annulée et l’épreuve phare l’UTMB neutralisée au bout de 30km avant de « repartir » le lendemain depuis Courmayeur… Vu l’ampleur de cette manifestation (+ de 7000 participants au total), cela aurait pu vite dégénérés avec les coureurs rapatriés, hébergés ou encore secourus en catastrophe sur Chamonix mais a priori tout le monde s’en est sorti

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indemne et c’est bien là l’essentiel… Beaucoup de gens ont du être déçus et/ ou frustrés mais nous nous garderons bien d’attiser les multiples polémiques qui font rages en ce moment sur les différents forums car étant nous même organisateurs, nul doute que la gestion d’une telle situation d’urgence a vraiment du être très délicate et stressante. Coté sport, si les premiers de la CCC ont pu en découdre jusqu’au bout (victoire d’un jeune skieur de fond de 22 ans Xavier Thévenard…), un UTMB de repli a été lancé in-extremis depuis Courmayeur pour quelques 1300 coureurs sur la 2ème partie de l’UTMB (90km environ). Malgré une communication délicate (les coureurs prévenus au milieu de la

nuit par SMS…) ainsi qu’un nombre de navettes limitant les prétendants à cette deuxième chance, les compteurs ont été remis à zéro à 10 heures du matin à Courmayeur après une nuit agitée… Quelques « vedettes » ont déserté l’épreuve pour des raisons qui leur appartiennent tandis que beaucoup d’autres ont accepté de jouer le jeu, s’adaptant «bon gré mal gré» à cette nature imprévisible qui semble avoir repris ses droits…

On notera la présence en nombre du Team Raidlight notamment sur les apéros (merci d’être venu si nombreux !!!) mais aussi sur les courses avec tout de même quelques performances


notables à commencer par l’inattendue 5ème place de Cyril COINTRE sur l’UTMB (de repli) qu’il ne devait pas courir car inscrit sur la TDS ainsi que les très honorables classements de Jean Pierre Mangel et Roland Terrier, respectivement 46 et 49 ème de la CCC (la vraie !). Pour finir, cette édition restera probablement unique pour tout ceux et celles qui étaient présent(e)s sur l’événement ce weekend (ayant pu courir ou non), ou adaptation, patience et humilité ont été les principales qualité requises…

Cette « épisode » pour le moins inattendue laissera probablement des traces dans l’expansion médiatique et professionnelle de cette épreuve voire de notre discipline mais cela aura au moins eu le mérite de nous ramener (temporairement ?) à la réalité : que nous sommes tout petits, nous les humains…

Cyril Cointre

Esprit d’équipe, le magazine du Team Raidlight

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UTMB - Un rêve inachevé Après une année de préparation spécifique, d’investissement personnel et familial, le 27 Août, c’est enfin le Grand Jour : je suis au départ de l’UTMB. Trois heures et demie plus tard, c’est la fin du rêve : la course est arrêtée pour cause de météo dangereuse. Je fais quand même un petit compte rendu : on en rigolera lorsque ça ne sera plus qu’un mauvais souvenir ! Il va être rapide : - La préparation est détaillée dans mes récits de courses de l’année. - La course en elle-même n’a duré que 3 heures et quelques, pour 21 km ! - La suite n’est pas brillante, et va sans doute faire du tort à cette grande fête annuelle qu’est l’UTMB : beaucoup d’âneries ont été écrites sur les différents forums et même dans la presse, suite à l’annulation. Départ pour une grande aventure Tous les coureurs étaient préparés à affronter 166 kms et 9600 de dénivelé, pendant 2 jours et deux nuits dans mon cas. Au départ, chacun a un peu peur car sur tout peut arriver sur une telle épreuve, mais je suis certain qu’aucun d’entre nous n’envisageait l’arrêt de la course. Je suis de ceux qui pensent que partir en montagne trop légèrement équipé est irresponsable, et j’ai vu au départ des coureurs en short/maillot, avec un sac qui irait bien pour une course nature de 10 km. Olivier du Team Raidlight, qui était avec nous au départ, s’est fait contrôler son sac de 5 kg, mais eux, non ! Je m’aperçois que le mien est quand-

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même trop gros (plus de 5,5 kg avec l’eau !), mais vu les conditions, j’ai pris toutes les précautions : j’ai ajouté une cape de pluie au dernier moment, en plus de ma Salomon Goretex qui devait initialement suffire.

Heureusement, la route s’élève maintenant, et on attaque la montée au col de la Voza. Je commence à doubler à mon tour, et je remonte un bon nombre

je suis content d’avoir gardé mon poncho qui me protège bien.

de concurrents jusqu’au sommet.

boueuse, et on est nombreux, mais ça passe assez bien, malgré quelques dérapages incontrôlés. Je suis dans les temps prévu, en bonne forme, et juste bien échauffé pour remonter aux contamines, puis au col du bonhomme, première grosse difficulté.

La descente sur Saint Gervais est

C’est assez particulier de partir si nombreux, dans une ville remplie d ’a c c o m p a g n a n t s / s u p p o r t e r s enthousiastes, avec l’hymne qui résonne sur la place. Enfin c’est le départ, et les 2300 concurrents s’élancent sur la musique de Vangelis. Les premiers kilomètres d’euphorie passés, ça ressemble vite à une course «normale», où il faut bien garder en tête qu’on est partit pour 45 heures, et donc il faut en garder sous le pied autant que possible. Dès la sortie de Cham, les premières gouttes arrivent, et rapidement, c’est la grosse douche. Je mets ma cape de pluie, comme tous ceux qui en ont. On se dit alors que Catherine Poletti avait raison dans son discours d’avant-course : la météo va nous en faire voire de bonnes ! Première étape : comme sur le plan. Après le ravito des Houches, l’averse reprend de plus belle. Je remets mon poncho, que je venais de quitter car ça s’était calmé. Je décide alors que je ne l’enlèverai que lorsqu’il fera vraiment beau. En effet, à chaque arrêt, même court, on est doublé par des dizaines de concurrents, tant la foule est encore compacte.

L’ambiance est super : les riverains nous encouragent à coup de cloches et autres gamelles, et certains nous font la fête en chantant à tue-tête. Au sommet, le temps est plus frais, et


Dominique Gauthier Tout ça pour un semi ! Arrivé à Saint-Gervais, après quelques

bouchons, je croise des coureurs à contresens, d’autres discutent avec des gens sur le bord, je pense que certains ont déjà des petits soucis. Au ravito, je trouve plein de coureurs, certains en pleurs, je ne comprends pas : je demande à des bénévoles. Ils me

répondent : «la course est arrêtée». Je n’y crois pas, je leur demande combien de temps, mais le speaker annonce l’arrêt définitif. Là, pendant un instant, le monde s’arrête de tourner ! Je me souviens de l’histoire du glacier, avec une poche d’eau qui menaçait Saint Gervais, et je m’imagine que c’est ça qui nous bloque. Je me dis que j’ai mal compris, que les bus dont ils parlent vont nous acheminer à un autre endroit pour reprendre la course. Mais non, c’est vraiment fini, fini ! Après 21 Kms ! Je retrouve Christophe, Philippe, Olivier, tous effondrés : c’est terminé ! Philippe à appelé sa femme pour rentrer sur Annecy, et me propose de me ramener. Pourquoi aller en bus à Chamonix, et m’y retrouver seul, alors que la course est finie ? Je rentre donc chez moi, sonné, abasourdi. J’appelle Pascal D., qui devait prendre le départ de la TDS. Le bruit courait qu’elle serait également retardée ou annulée. Il me confirme l’annulation, et également que Sophie et Laurent étaient bloqués à Courmayeur. Je finis malgré tout par m’endormir, et c’est le lendemain au réveil, que j’apprends qu’il y a un deuxième départ à 10H00 de Courmayeur. Il est 8 heures, je me dis que c’est peut-être bon, que je peux y être. Je commence à speeder. Mais non, il est trop tard. Il fallait prendre un bus à Cham tôt le matin. Je ne repartirai donc pas. La gueule de bois tout le week-end. Le Samedi, je retourne à Chamonix, rendre ma puce et mon dossard, récupérer ma

caution, et accessoirement une polaire de ... «finisher TDS» ! : Les polaires de Finishers UTMB sont réservées pour ceux qui ont pris le deuxième départ. De toute la bande au départ, seul Olivier, qui était hébergé sur place, à pu prendre le départ de cette deuxième course. Il s’en sortira d’ailleurs très bien, avec une honorable 309éme place. Le parcours correspond à la fin de l’UTMB, donc un peu moins que la CCC. La «vraie CCC», quand à elle, à également été arrêtée pour cause de danger : le fiasco est total. La polémique est partout : les organisateurs sont souvent vilipendés et même les bénévoles sont parfois pris à partie, alors que c’est grâce à eux si ces courses peuvent exister. Je mets ça sur le compte de la frustration, en espérant qu’il y aura des explications claires, et que tous les râleurs vont comprendre lorsque leur déception sera digérée. Le dimanche, pour essayer de minimiser la déception, je vais faire une petite course sympa à la Féclaz, petite station de ski de fond dans les Bauges. J’en ferai un petit CR à part. L’UTMB, ça sera pour l’an prochain, si je suis tiré au sort, que ma forme physique le permet, et si la météo veux bien !

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Mon Petit Grand Raid des Pyrénées Une belle aventure sportive et humaine que je conseille à beaucoup, mais avec une bonne préparation. Novembre 2009, je fais la connaissance de Geoffroy Erb sur un trail. Il ambitionne de faire le GRP en 2010 et cherche un club pour s’entraîner. D’une pierre deux coups, il signe et nous nous motivons pour réaliser ce challenge que j’avais en tête également. A partir de là nous calquons notre saison sur cette échéance. Ce sera un gros bloc en avril avec l’enchaînement de trois trails : Nouste trail, Gypaètes et l’Epouvan’trail (66kms) et ensuite, pour ma part, travail de VMA sur piste, vélo pour travailler l’endurance (sorties de 5 heures avec des cols comme le Soulor, Aubisque ou Marie Blanque), et petites sorties montagne pour travailler surtout les descentes. La préparation s’est bien déroulée et j’ai pu ainsi acquérir une bonne caisse. Avec le recul, il aurait été profitable que je rajoute un trail montagne en juillet type Course des Refuges ainsi que quelques randos longues en montagne. Pour la première fois, je m’oblige à respecter la période de repos relatif précompétitive en coupant les quinze derniers jours. Bonne nouvelle quelques jours avant le départ, Michel Ormart nous rejoint sur la course. Il a racheté le dossart d’une non partante. Cet ancien organisateur de l’euskal trail, profilé traileur à 100% est un partenaire précieux pour nous conseiller. Nous l’avons connu sur la piste et il devrait rejoindre notre club la saison prochaine. Arrivé à Vielle Aure vendredi soir, nous

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récupérons notre dossart après la vérification du matériel obligatoire. Avec Geoffroy nous avions prévu de tester mon « Partner » mais Michel nous invite à squatter le jardin du photographe officiel de la course. Nous voila donc à partager une tente chez des personnes très sympas qui nous ont offert une belle hospitalité (accès à une douche, une cuisine…). Gros merci. Ensuite breefing à 20h30 et nous nous échappons vite pour manger le repas que nous avions réservé…mais malheureusement on est arrivé trop tard, le repas était prévu avant…Heureusement le resto nous village nous a proposé un repas appréciable :garbure lasagnes, glace. Puis dodo vers 23h00 et lever à 3h45 en ayant l’impression d’avoir fait une petite sieste. J’ai pas vu le yéti cette nuit là, mais je l’ai entendu, c’est sur. A moins que ce soit Michel… Petit déj, habillage, crémage, et nous voila au départ près à se lancer dans l’aventure. A cinq heures nous voilà environ 700 coureurs, partis pour une belle inconnue…. Nous avions prévu une tactique de course qui consistait en gros à rester en dedans et ensemble jusqu’à Tournaboup (km 50 /3600 m D+), notre but à tous les trois étant de revenir à Vielle Aure dans les délais sans aucune prétention de classement. D’après Michel qui a de l’expérience notre niveau devrait nous permettre de terminer en moins de 16 heures.

La première partie est une longue montée de 1400m D+ et 11 Kms que nous effectuons en marchant à un bon train : 700 m/ h. J’ai de très bonnes sensations donc j’emmène mes compagnons. Michel me répète qu’on va un peu vite, Geoffroy a un peu de mal à suivre mais je sais qu’avec ses capacités s’il décroche un peu il nous reprendra dans la descente. J’ai effectué cette montée en veillant à ne pas faire monter mes pulsations et en

m’aidant de mes bâtons. Nous arrivons au premier ravito après une bonne montée / descente dans la station d’Espiaube accueillis comme des rois par des bénévoles souriants et attentionnées malgré l’heure matinale et le froid. Chapeau bas. Ensuite belle partie montagnarde comme je les aime en passant par les lacs de Bastan, le col de Bastanet. Puis descente


Jean Louis Laborde un peu et je reste intercalé, la fatigue commence à se faire sentir. J’attends Geoffroy au ravito de Sencours et nous grimpons au sommet en compagnie des frères Jalabert qui sont entre parenthèse très sympas.

vers Artigues que nous effectuons tranquille mais sans pour autant s’endormir. Geoffroy passe devant mais ne s’enflamme pas, Michel fait une offrande à Mère Nature (garbure de la veille). Nous sommes confiants, contents de traverser ces paysages magnifiques. Coté course nous devrions être dans les cent mais notre préoccupation n’est pas trop là pour l’instant. Nous n’avons pas fait trente kilomètres….

Au ravito d’Artigues nous faisons un bonne pause, Michel a un petit coup de chaud. Je me répète mais merci aux bénévoles. De plus, les aliments proposés sont très complets ainsi que les boissons, ce qui démontre le sérieux de l’organisation. Nous repartons pour une grosse partie jusqu’au sommet du Pic du Midi. Des spectateurs nous indiquent que les frères Jalabert arrivent au ravito. Je les pensais devant nous…on en conclue

qu’on est pas trop mal, mais ne nous enflammons pas. Quand on aperçoit le Pic du Midi si loin et si haut comme le montre la photo, qui se situe à mi course, la prudence devient notre plus précieuse alliée. Nous sommes en compagnie de la première féminine et de Thierry Cabanne, le pompier pontacquais croisé hier. La montée jusqu’au col du Sencours se fait quand même à un bon train, Michel part devant avec Thierry, Geoffroy décroche

Nous croisons les premiers qui ne sont finalement pas si loin…. Redescente au col de Sencours où Michel nous attend et là on s’engage pour dix Kms et – 1000m jusqu’au ravito de Tournaboup km 50. La fatigue se fait sentir, Michel et Geoffroy font une longue pause. Je décide de repartir avant eux mes jambes supportant mal d’être à l’arrêt. Je me retrouve à nouveau avec les frangins cyclistes. Nicolas décide de partir, Laurent suit quelques minutes plus tard. Je reste prudent, mes jambes vont bien mais j’ai un petit coup de chaud. Tout d’un coup, Geoffroy me rattrape comme une fusée. Il me crie qu’il a des cannes de feu et je ne peux que constater son état de forme. Il est parti pour faire un grand truc s’il ne craque pas. La portion jusqu’au ravito de Merlans me parait interminable, je ne rêve que d’une chose c’est de boire du coca. Rien d’autre ne me fait envie, je perds des places, la première féminine que j’accompagnais craque et je fais tout pour tenir jusqu’à cet interminable ravitaillement. J’y arrive enfin et, suivant mon envie, j’avale …six verres de coca et je repars avec la nouvelle première féminine pour la dernière montée avant le point final de l’aventure, une descente de 11 Kms et 1400 m D- où tout peut se jouer. La première féminine se lance à fond dans la descente et je pêne à la suivre sur les premiers mètres. Mon ego est piqué au vif à double titre. D’abord mon coté macho en

prend un coup, ensuite je suis un assez bon descendeur. Du coup je mets mon cerveau sur off, et tant pis si j’échoue mais les jambes sont là…je remonte et dépasse un à un les coureurs qui m’avaient déposés dans la montée avec l’objectif de ne m’arrêter qu’à l’arrivée. Coucou les frangins… « Pu…. !!, on peux plus courir » me crie Nicolas. Je double plus de vingt coureurs, un seul a suivi, il me rattrape dans le dernier kilo et me remercie pour la descente qu’il n’aurait jamais osé faire à ce rythme. Nous finissons ensemble à Vielle Aure sous les applaudissements d’un public nombreux, très fatigués mais heureux d’avoir vaincu. J’ai enfin connu ce sentiment qu’éprouvent des sportifs après avoir tout donné … Cette expérience m’a prouvé deux choses : qu’une course n’est « gagnée que la ligne d’arrivée franchie et que malgré la fatigue, on peut trouver des ressources pour finir en force. Geoffroy a fini comme un V2 à la 32ème place en 13h05 rattrapant plus de 50 coureurs, je fais 55ème en 13h50, Thierry 68 ème et Michel un peu plus de 100 en 15h env. Nous nous disons tous les trois à l’année prochaine mais avec une approche plus sportive de l’épreuve si notre condition physique est similaire. En tous les cas, malgré une grosse fatigue, nous avons vécu une belle aventure humaine et repartons riches d’enseignement pour la suite de nos défis. Bravo aux organisateurs, aux benevoles, aux suiveurs et a tous ceux qui ont ose se lancer.

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Grand Raid 229 Samedi dernier le rendez vous était fixé à 4h20 avec Momo et le Pirate à Brest; direction Plouezoc’h. Sur place nous attende les autres concurrents, c’est l’heure du petit déjeuner. Le temps de discuter un peu et viens le moment du briefing. Dehors le car est prêt pour nous déposer sur le lieu du départ, seulement connu des organisateurs! Une demi-heure plus tard nous arrivons sur la commune de St Efflam (hommage à Christian Efflam). (Grand Monsieur de l’ultra en Bretagne). Le départ étant fixé à 8h00, chaque binôme est invité à posé pour une photo souvenir. Dernière consignes, photos de groupes et c’est partis pour une longue « ballade ». Pour le moment Franck et moi fermons la marche car le premiers km s’effectuant en sous bois nous ne pouvons pas doubler, ceci étant dit la route est longue. Dès l’entame deux binômes partent rapidement suivie d’un petit peloton. Nous décidons de forcer l’allure pour faire la jonction avec les 6 coureurs nous précédent. Un choix qui par la suite s’avérera payant… Pour ma part je décide de rester derrière à mon allure. Rapidement nous ne sommes plus que deux binômes, nous suivons Gilbert Toudic et Pascal Uguen. Avant le premier ravito nous rattrapons l’équipe partis en tête, ce qui nous place pour le moment au pire à la troisième place. Nous tentons un coup au sortir du ravito sur la portion la plus dure du tracé; nous prenons un peu d’avance. C’était sans compter sur l’expérience

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de nos deux aînés, qui nous rattrapent avant le kms38. Dans la foulée nous courons un temps ensemble avant de nous résigner à laissé partir nos « adversaires » du jour! Les jambes se font sentir maintenant, l’objectif maintenant est de préserver notre place sur le podium. Notre allure baisse mais nous nous efforçons de relancer dès que possible, marchons

lorsque le parcours nous y oblige; les km paraissent de plus en plus long. Sur les dix derniers km je m’aperçois que je n’ai plus d’eau, heureusement Franck me dépanne. Non loin de l’arrivée Ariel est présent pour nous indiqué la direction à prendre, il nous reste quatre GROS km, un petit arrêt le temps de vider

un demi litre d’eau et de repartir pour une portion en sous bois le long de la Dourduff. Je ne suis vraiment plus très fringant, mais l’idée d’un premier podium me motive à tout donner! Là Franck me dit « la flamme rouge », ont se regarde poussant un cri!! Et repartons de plus belle dans cette ascension


Vivien Batista finale. Nous débouchons enfin dans le bourg de Plouezoc’h, dans le viseur la ligne d’arrivée! Classement par binôme « RAID 229 » 1er : Stéphane LE DUC - Maurice THEPAUT en 6h07 2ème : Pascal UGUEN - Gilbert TOUDIC en 6h40 3ème : Vivien BATISTA - Franck RIVALLAND en 6h44

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Belle-Ile en Trail Je crois que j’ai été un des premiers inscrits au Trail de Belle-Ile, dès le mois de janvier ! J’ai tout de suite été séduit par l’idée de faire le tour de l’île, certain d’en prendre plein les yeux . Alors après l’Ultra du Salève puis celui du Beaufortain, l’Ultra des Vagues (nom donné à l’épreuve) sera mon troisième et dernier objectif 2010 . Nous arrivons le jeudi avant la course après un périple de presque 11h entre bus, métro, train,car et bateau !! L’accueil dans notre studio de location est très chaleureux (merci Mme Dutour !) comme tout ce qui se déroule à Belle-Ile . Vendredi nous nous baladons un peu sur l’île en faisant du stop (tu lèves le doigt et la première voiture s’arrête !!) et je peux ainsi repérer 2-3 passages de la course . Nicolas Le Goff avec qui nous partageons l’appart nous rejoint en fin de journée et nous allons ensemble retirer les dossards et manger à une pasta-party de hautniveau : salades froides de riz, pâtes, pommes de terre , boulgour ... fromages secs et frais et tarte aux pommes excellente . Dommage qu’il y ait une course le lendemain parce que je me serais bien servi une troisième fois !! Je passe une bonne nuit et me réveille un peu plus d’une heure avant le départ . Faut dire que nous logeons en plein centre et nous pouvons quitter le studio juste avant le coup d’envoi . Nous sommes un peu moins de 300 à nous réunir sous l’arche gonflable, il ne fait pas froid et la journée s’annonce belle . A côté de moi, une petite dame en tenue de trail me demande si elle peut boire une petite gorgée à mon bidon car elle a oublié les siens !!! Elle a 72 ans et viendra à bout des 83km de course !! 6h50 Le Palais : le départ est donné à 7h au son de la corne de brume et au milieu des feux de bengale . Je suis de suite

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aux avant-postes, faut dire que ça part tranquillou . Un petit bonjour à Frédéric Laureau, l’homme à la caméra ( je vous conseille ses vidéos mais uniquement quand vous serez venus à bout de mon CR !!) et je me cale en 4-5ème position . Nous quittons assez vite les ruelles éclairées du palais pour nous engouffrer dans la nuit noire . Une petite côte, que j’avais repérée la veille, nous emmène au-dessus de la ville, le long des fortifications . Mes sensations

sont excellentes, moi qui craignais une mise en route difficile comme à l’Ultra Beaufortain . Un air de binious résonne au loin et se fait de plus en plus fort au fur et à mesure que nous nous rapprochons de la porte Bangor . Folklorique et bien sympathique ! Je fais gaffe où je mets les pieds car il y a quelques racines bien piégeuses . Nous quittons les fortifications par un large chemin à découvert où la frontale n’est déjà plus trop nécessaire .

Puis très vite nous empruntons le premier sentier côtier tandis que le soleil se lève et innonde l’océan d’un voile orangé ( je m’enflamme là !!) . 8h29 Locmaria : le premier ravitaillement du parcours se trouve dans ce petit village du Sud de l’île, au sommet d’une petite côte goudronnée . Ca fait déjà 17km que nous sommes partis et le scénario n’est pas vraiment celui que j’avais prévu . Alors que


Yann Nourry limite nous fait perdre une trentaine de secondes . Rageant sur le coup mais anecdotique au final ! Je ne traîne pas au ravito, juste le temps de remplir un bidon et me voilà reparti sous les encouragements de Jean-Michel Vincent Faure et Thomas Véricel venus coacher les Salomon’s Boys . L’objectif pour le moment est de repousser le plus loin possible le retour des cadors et c’est bien sur les ravitos que je peux leur reprendre du temps ! Je sais aussi qu’ils ne seront pas nombreux les mecs à pouvoir suivre le duo Malardé-Pasquio quand ils se décideront à mettre les watts et que ceux qui essayeront vont se brûler les ailes .. Tout bénéfique pour Benoit et moi . En tout cas c’est ce que nous pensons tous les deux ! Juste après le ravito, je profite d’un moment de répit sur la route pour appeler Murielle et lui indiquer ma position . C’est vrai que je suis un peu en avance sur les temps de passages que j’avais estimés en lisant quelques CR de mecs ayant fait des reconnaissances du parcours . Mais je compte sur ma chérie et son chauffeur du jour (merci beaucoup Christophe !!) pour me ravitailler au prochain poste car il n’y a ni coca ,ni bananes sur les tables . Et moi je carbure au coca-bananes !! (heureusement que je me suis renseigné la veille sur le contenu des ravitos ...) je pensais partir tranquille en 15-20ème position pour ne pas me griller, me voici déjà 3ème en train de naviguer 2’ devant le groupe Malardé-Pasquio ! Pour autant je suis vraiment parti sans me mettre dans le rouge, en ne me fiant qu’à mes sensations et en jetant souvent un oeil sur le cardio . Et dès les premiers kilomètres j’ai senti que j’avais les jambes ... Pas pour suivre le duo parti en éclaireur dans la nuit dès la sortie des remparts de la ville mais en Esprit d’équipe, le magazine du Team Raidlight

tout cas pour me permettre le luxe d’être .... pas trop loin derrière ! Mais je ne suis pas seul et Benoit de Préville m’accompagne . Je reste longtemps dans son sillage, son rythme pas trop rapide me permettant de m’économiser . Pendant presque 1 heure ni l’un ni l’autre n’ose échanger un mot . Peut-être le fait de courir au bord de l’océan et de voir le soleil se lever ... Mais après le passage le long de la Plage des Grands Sables et tandis que je passe devant mon

compagnon de route, nous commençons les présentations . Benoit est surpris quand je lui dis que je sais qu’il vient de remporter le trail du Galibier, une course pas facile facile ! Il est tout aussi étonnée de savoir que je viens de Lyon pour courir ici en Bretagne ! Mais ça vaut le coup non ? Le fait de courir ainsi à deux est vraiment sympa et les kilomètres défilent assez vite . Seule une petite hésitation au niveau du hameau de Samzun en raison d’un balisage

9h28 Pointe de St Marc : 28ème kilomètre, les côtes se succèdent toujours, toutes assez courtes mais bien raides, bien plus que ce que je m’étais imaginé . Je suis toujours en compagnie de Benoit mais cette fois accompagné de David Pasquio, Christophe Malardé et Denis Caillibot, rien que ça !! Et comme prévu les autres sont loin derrière . Je félicite au passage Christophe d’être le parrain d’un trail se déroulant dans un tel cadre . Avec Benoit nous restons à

notre rythme sans chercher à suivre le trio même si à ce moment là sur une partie assez plate la différence de vitesse n’est pas énorme . On garde les cadors en point de mire pendant un moment et je dis à Benoit qu’au moins on ne sera pas à 1h à l’arrivée !! 10h15 Bangor : il faut rentrer un peu dans les terres pour atteindre le deuxième ravito de la course dans le petit village de Bangor . Depuis quelques kilomètres j’ai les cuisses qui commencent à se raidir, un peu tôt à mon goût !! Je décide de prendre un peu mon temps au ravito d’autant que Murielle est là avec Christophe son chauffeur de luxe . Je fais le plein des bidons et j’installe sur les brides du sac une bouteille de 50cl de St Yorre et une autre de Coca . Quand je dis que je prends mon temps c’est par rapport à Benoit qui ne traîne pas pour se ravitailler. Mais perso j’ai dû rester à peine 1 minute !! Je repars seul en continuant de bien m’hydrater pour essayer de retrouver des jambes moins raides . Le retour vers le sentier côtier se fait en forêt et j’aperçois régulièrement Benoit quelques centaines de mètres devant . Je refais mon retard sans accélérer et retrouve très vite mon compagnon de route . Ouf ! J’avais pas trop envie de faire le reste tout seul !! On retrouve alors le sentier côtier et les petits singles en toboggan . Par moment nous traversons de toutes petites plages de sable fin . Denis Caillibot ne se trouve pas très loin devant nous, il n’a pas tenu le rythme des gars de Salomon . Dans un p’tit moment d’euphorie j’accélère légèrement et revient coller au basque du coureur rennais . Mais je n’y reste pas très longtemps car son rythme est un peu trop rapide . Je regrette un peu ma stratégie et espère ne pas avoir laissé trop de plumes dans l’affaire ...

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Belle-Ile en Trail 11h00 Port Goulphar : Depuis quelques kilomètres j’ai un peu du mal à enchaîner les côtes en raison de crampes sur les quadriceps . Je suis obligé de marcher dans les forts pourcentages et de faire des petits pas pour ne pas trop pousser sur les cuisses . En plus mon genou droit me fait un petit peu souffrir ... Du coup Benoit m’a pris quelques centaines de mètres d’avance et l’idée de tout arrêter là me traverse l’esprit . Mais très vite l’envie d’aller au bout de cette boucle belliloise reprend le dessus . Et puis je retrouve Murielle et Christophe assis au bord d’un sentier et j’en profite pour me délester d’une bouteille ... A Port Coton je suis une trentaine de secondes derrière Benoit mais le tracé rentre dans les terres d’abord sur un chemin agricole tout droit en direction du Grand Phare puis sur des petites routes goudronnées . Ce profil plat me convient bien et je grignote mètre par mètre mon retard sur mon compagnon que je retrouve après une longue poursuite . Notre vitesse de course n’est pas très élevée (12km/h à la louche) mais les kilomètres défilent tout de même bien . Et à la sortie d’un virage, surprise, Denis Caillibot est au bord du chemin en train de s’étirer !! Benoit lui demande si c’est la fatigue ou les crampes et il nous répond que c’est les deux !! On l’encourage à venir avec nous, en lui disant que nous ne sommes probablement pas mieux que lui et courir à trois peut être utile pour se motiver . Mais une descente bien raide se présente (avec un panneau obligeant les cyclistes à descendre de vélo !!), Benoit se lâche un peu, j’emboîte le pas et Denis est irrémédiablement lâché .

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12h12 Apothicairerie : Le ravito du 58ème km est le bienvenu car j’ai besoin de faire le plein de flotte . Je suis toujours avec Benoit, on s’entend bien, lui faisant le rythme en côte (où les crampes ne sont jamais bien loin) et moi sur les parties plates . Mais alors que nous sommes arrêtés au ravito depuis environ 2 minutes, un coureur arrive déjà . Benoit repart aussitôt et je l’imite

quelques secondes après . Si on commence à se faire rattraper, le final va être dur mentalement !! Hélas, le profil est encore bien casse-pattes et je dois laisser partir une nouvelle fois mon compagnon . Pire, notre poursuivant fond sur moi et me double sans que je puisse m’accrocher . Je n’ai pourtant pas l’impression de faiblir tant que ça mais lui semble en pleine bourre !!

Nous traversons un golf tout près de la Pointe des Poulains et je parviens à stabiliser l’écart avec celui qui vient de m’enrhumer ! Je commence même à me rapprocher de lui malgré des côtes toujours aussi raides . Et avant Sauzon où se trouve l’ultime ravito (70ème km), je recolle à ses basques . Présentation rapide, il me dit qu’il a faim (! !!) et j’apprends qu’il a terminé 17ème des


Yann Nourry Le parcours fait à ce moment là le tour d’un bras de mer et Murielle peut ainsi me voir de l’autre côté tandis que je remonte le long d’une plage de sable . Elle m’encourage de toutes ses forces et je lui fais signe avant de me lancer à l’assaut des derniers kilomètres .

Templiers 2009 (! !!) . Je passe devant et arrive à Sauzon quelques secondes avant Jerôme Lucas (c’est son nom) . 13h13 Sauzon : Le passage dans le port de Sauzon n’est que pur bonheur ! La veille nous étions venu avec Murielle s’y balader et j’avais trouvé le coin bien sympa avec ces nombreux restos le long du quai . Aujourd’hui les terrasses sont pleines , c’est Esprit d’équipe, le magazine du Team Raidlight

l’heure de manger !! Malgré les bonnes odeurs je n’ai pas tellement faim et je me contente au ravito de remplir mes bidons et de diluer le coca qu’il me reste avec de l’eau . Je repars en marchant afin de finir de manger un Tuc puis je reprends mon p’tit rythme de croisière . A la sortie de Sauzon il y a une belle petite

bosse repérée la veille alors je ne suis pas surpris . Je profite en montant pour me retourner et constater que Jerôme a vraiment pris son temps au ravito . En tout cas je ne le vois plus . Une descente bien raide permet de rejoindre la route en contrebas . Les crampes semblent me laisser tranquille et la petite douleur au genou n’a pas empiré depuis son apparition .

Au pied d’une belle côte bien raide, un vieux bonhomme planté là me prévient que ce n’est pas fini et qu’il y a encore de grosses difficultés . Même pas peur !! Il reste environ 11km et le moral est au beau fixe, je vais boucler la boucle et faire un joli classement . D’après mes calculs (et oui je calcule beaucoup quand je cours) il doit rester 1h d’effort avant de franchir la ligne d’arrivée . J’ai envie d’en terminer mais en même temps je veux savourer et prendre le temps de contempler le paysage . Le sentier côtier est magnifique et la vue sur l’océan tout aussi belle . Au prix d’un bel effort, Jerôme revient sur moi et on fait à nouveau cause commune . On décide de ne pas se tirer la bourre et de finir ensemble à la 6ème place de l’épreuve (en fait nous sommes 5ème car nous ne savons pas que David Pasquio a abandonné) . Mais sans vraiment le vouloir et alors que les sensations ne sont pas trop mauvaises je distance à nouveau Jerôme . Je l’attends au carrefour suivant car j’ai un doute sur le balisage qui ne suit plus le GR côtier (la flèche de direction plantée a en fait été retourné par le vent !) . On retrouve très vite le bon chemin mais une fois de plus je m’échappe, parvenant à trottiner sur les derniers coups de culs de la journée . Je décide de rester à mon rythme et de finir sur une bonne note . Je passe à côté du sémaphore de la Pointe Taillefer et découvre enfin les murs de la citadelle et les bateaux reliant Quiberon au Palais . J’ai hâte de retrouver le sentier

emprunté hier lors d’une petite reco autour de la ville, signe d’une arrivée très proche . Et enfin le voilà le chemin puis la traversée à l’intérieur du fort . Mentalement je l’avais préparé ce moment et pas grand chose n’aurait pu m’empêcher de le vivre ... Pour les mêmes raisons la dernière côte permettant de se hisser vers le dessus de l’arrivée se passe bien car je m’y étais préparé . Une fois la porte Vauban atteinte il ne me reste plus qu’à me laisser descendre vers la place centrale où beaucoup de monde s’est rassemblé pour attendre les coureurs . Je passe sous l’arche d’arrivée après 83km et presque 2300m+ en à peine 7h45 , à la 5ème place derrière une belle brochette de champions . Benoit vient me voir immédiatement pour savoir comment ça va et Jérôme nous rejoint juste après . Je suis vraiment content d’avoir participé à cette première édition et d’être un peu un pionnier !! Dommage que les organisateurs n’aient pas pensé à offrir un cadeau de finisher, les souvenirs ne seront que mentaux ... D’un point de vue physique j’ai été un peu limite à partir de la mi-course, sans doute en raison d’un terrain auquel je ne suis pas trop habitué . Les petits bobos pendant et après la course (genou, releveur, courbatures) sont en tout cas des signes que je ne prends pas à la légère . Place maintenant à une grosse période de repos pour digérer ma belle saison 2010 . Par contre mentalement je suis très satisfait car j’ai jamais baissé les bras . Je parviens toujours à positiver même dans les moments délicats, ce qui est un atout quand on fait de l’ultra .

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Christophe Jacquerod en “balade”

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Toujours en délicatesse avec son tendon d’achile, Christophe ne perd pas espoir et nous faire partager une de ses dernière «balade» :

1215). Continuer tout droit par un large chemin montant à Barme. Continuer la piste montant dans le vallon à l’W (on peut couper 2 lacets) jusqu’au lieu dit « Luibronne » où l’on monte un sentier à gauche (panneau). Plus haut le sentier est équipé de chaînes avec un passage dans une étroite faille de la roche (Pas de la Bide). La montée se poursuite dans la combe de Filipendin en haut de laquelle on prend à droite jusqu’au col de Bossetan. Prendre le sentier montant la crête au SE jusque vers 2450 où l’on quitte l’itinéraire des Dents Blanches Occidentales par un sentier traversant dans le pierrier en légère descente à droite pour passer sous les contreforts rocheux de la pointe de la Golette. Une traversée ascendante dans le pierrier permet d’atteindre la brèche de la Golette de l’Oule (névé en début de saison).

Traversée Pic de Tenneverge – Grand Mont Ruan de Champéry Distance : 39 km Dénivelé : 4300 m D+ 4300 m DDurée lors de la sortie du 15.07.2010 : 10 h 30 . Il s’agit d’une sortie hors norme : - L’essentiel se déroule hors sentier dans des terrains haute montagne avec passages raides et aériens (arête, vires, pas d’escalade facile), pierriers, 2 petits glaciers (en principe non crevassés et encore bien enneigés en juillet). - Le rapport dénivelé/distance est largement supérieur à la plupart des trails (4300 m+ et 4300 m- sur 39 km…) - Le cadre est sauvage, peu accessible et les possibilités de replis sont peu nombreuses et longues. Le massif du Ruan est situé entre le massif du Mt Blanc et le Chablais, à cheval entre Suisse (Valais) et France (Haute Savoie). Il suit la crête principale du Mt Ruan menant au pic de Tenneverge entre 2700 et 3057 m, offrant un splendide panorama dans un cadre sauvage. Cette traversée domine le lac d’Emosson d’un côté et la vallée du Giffre de l’autre où le site est classé (cirque du Fer à Cheval). Il y a de nombreuses cascades, certaines d’entre elles sortant directement de la falaise. Notamment la résurgence de la Méridienne à côté de laquelle l’itinéraire passe. C’est un site grandiose à découvrir

absolument. Mais cette sortie est en même temps une forme d’aventure et s’adresse à des trailers aguerris au terrain de montagne et possédant des bases en alpinisme et escalade. Le risque essentiel est lié aux orages. Outre la foudre, la partie hors sentier peut devenir très dangereuse en cas de pluie, surtout avec des chaussures légères. Choisir un bon crénau météo est indispensable. Le refuge de la Vogealle peut servir de refuge intermédiaire. Attention à ne pas se fier à la distance relativement faible (39 km). Du fait du dénivelé important et du terrain difficile, il faut compter très large. Il y a un premier col à passer, la Golette

de l’Oule (8,5 km de montée avec 1520 m D+ puis 7 km descente avec 1550 m D-) sur sentier. Puis la montée au Tenneverge est entièrement hors sentier (7 km, 2070 m D+). Ensuite la traversée au Mt Ruan est technique (5 km 560 m D+). La descente sur Champéry est assez longue (12 km 2130 m D-). Montée à la Golette de l’Oule (8,5 km, 1520 m D+, 20 m D-) Du parking de Grand Paradis, prendre au SW la route longeant un camping puis le chemin qui lui fait suite (route des Clous). Laisser un premier chemin à gauche, puis à la bifurcation suivante, monter à gauche direction « Champs de Barme » (panneau). On rejoint plus haut la route de Barme que l’on suit sur 300 m jusqu’à un virage à droite (pont

Descente dans la vallée du Giffre (7 km, 20 m D+ 1555 m D-) Descendre l’étroit et raide couloir en versant S (éboulis délicats, névé partiel en début de saison) jusqu’à une large pente d’éboulis (sente, cairns) et tirer à droite jusqu’à un replat où le sentier est mieux marqué jusqu’à l’extrémité NW du lac de la Vogealle que l’on contourne par la gauche (rive NE). Poursuivre le sentier passant à proximité du refuge de la Vogealle et descendant dans la vallée du Giffre avec un passage raide équipé de chaînes dans le bas (Pas du Boret). A la buvette de Prazon, prendre au S le pont sur le Giffre puis le large chemin jusqu’à la passerelle sur le torrent de la Méridienne. Montée au Tenneverge (7 km, 2070 m D+, 95 m D-)


Monter dans le lit du torrent jusqu’à la cascade de la Méridienne (point d’eau). Traverser en rive droite et monter en oblique à gauche au pied d’un mur de roches noires mêlées d’herbe. Un dièdre sur la gauche permet de franchir ce passage par des gradins faciles mais avec des éboulis instables (Pas Noir). Poursuivre la montée en suivant une petite sente plus ou moins visible montant dans de raides pentes herbeuses jusque vers 1860 (Croix Moccand). Le sentier traverse horizontalement à droite pour franchir un petit torrent et passe sur une petite vire au-dessus d’un mur rocheux (Passage de la Rigole). Continuer par une trace plus ou moins visible qui descend quelque peu pour traverser le torrent de la Fontaine de l’Or puis descend encore un peu en passant sous de gros blocs caractéristiques avant

de remonter dans un grand pierrier que l’on traverse horizontalement. Une courte descente puis une nouvelle montée permettent de rejoindre l’angle SW de la montagne sous les rochers. Traverser à flanc jusqu’au bas du vallon de Tenneverge. Le remonter jusqu’au col de Tenneverge, puis par une trace montant à gauche (W) de la crête frontière, rejoindre la base du versant SE du Pic de Tenneverge. Une vire facile permet de traverser à gauche jusqu’à la crête S (cairns). Puis par des gradins rocheux faciles et des éboulis instables, rejoindre le sommet. Traversée Tenneverge – Ruan par les sommets (5 km, 560 m D+, 490 m D-) Du sommet du pic de Tenneverge, suivre la crête E sur env. 200 m (laisser un premier couloir à droite, le passage le

plus aisé se trouve un peu plus loin), puis descendre à droite la raide face SE rocheuse parsemée d’éboulis. Il faut descendre sur env. 80 m de dénivellation pour trouver à gauche une petite vire traversant jusqu’à un couloir (Les vires situées plus haut ne passent pas et plus bas, la face devient de plus en plus raide. Le passage se trouve dans la partie la moins raide au-dessus d’un ressaut beaucoup plus raide). Monter ce couloir jusqu’à une brèche (névé possible en début de saison). Traverser en versant SW (côté Giffre) pour rejoindre la crête menant au col des Rosses. Gravir la pointe des Rosses par son arête SW (2). Descendre un couloir d’éboulis raide en versant E puis traverser à gauche pour rejoindre la crête descendant à un col. Poursuivre l’arête qui monte à la Tour des Rosses (2921) puis, par un passage plus étroit, à la Tête des Rosses (2934). Descendre sur quelques mètres en versant E un couloir d’éboulis très instables. Le quitter à gauche pour descendre un système de couloirs en versant NE. Prendre le couloir de droite pour franchir le ressaut inférieur (passage raide et délicat, éboulis instables) jusqu’à une large vire. La suivre horizontalement, passer sous l’Aiguillette puis monter à gauche à la brèche de l’Aiguillette par un passage d’escalade facile (30 m, 3a). Suivre l’arête et traverser en versant NW (Giffre), longer la base des rochers (névés en début de saison) et les gravir à droite par un passage facile pour rejoindre à nouveau l’arête. Au pied d’un ressaut rocheux descendre à droite (côté Emosson), traverser une crête à gauche et descendre jusqu’à une vire. De là, 2

possibilités : soit gravir le passage rocheux (30 m 3a) menant à l’arête S de la Tour de Prazon que l’on suit facilement jusqu’au sommet S, soit traverser horizontalement cette vire puis monter dés que possible au sommet de la Tour de Prazon par une pente raide mi-herbeuse mi-rocheuse avec des petits graviers. Du sommet S, rejoindre le sommet N de la Tour de Prazon (2934). Descendre le versant W (trace) pour prendre pied sur le glacier de Prazon (ne pas poursuivre par l’arête si l’on n’a pas de corde, la descente du ressaut 2853 au col du Ruan est raide dans du rocher délité difficile). Descendre à un replat glacière vers 2700, traverser à droite (N) pour passer sous les rochers issus de l’éperon 2853 et monter en oblique à droite en passant sur une vire rocheuse puis par le glacier (courte traversée raide, 40°, crevasses visibles en fin de saison) jusqu’au col du Ruan. De là, monter au N la crête d’abord large puis plus étroite. Après une descente à une brèche, monter le dernier ressaut menant au Mont Ruan (3044) puis au Grand Ruan (3057). Descente Ruan – Grand Paradis/Champéry (12 km, 130 m D+ 2130 m D-) Descendre la crête S du Ruan par l’itinéraire suivi à la montée jusque vers 2860 où l’on prend à droite une pente globalement orientée W et se rétrécissant en couloir (névé en début de saison). Traverser à droite (cairns), descendre quelques gradins raides et faciles (cairns) puis, revenir à gauche dans le bas pour prendre pied sur le glacier du Ruan. Traverser au NW le replat glacière vers 2540-2550, contourner une

crête morainique et descendre à gauche (SW) jusque vers 2460 et monter des rochers faciles jusqu’à un replat (cairns). On trouve alors un sentier ramenant au col des Ottans. Du col, monter quelques mètres la crête en direction W (tête des Ottans) et traverser horizontalement à droite en versant NE jusqu’à un panneau bien visible. De là, un sentier raide et délicat (chaînes, graviers sur les rochers) descend jusqu’à un replat (panneau) où se trouve à droite un passage très raide dans un dièdre rocheux équipé d’échelles et de câbles sur env. 50 m (très délicat si mouillé). Puis le sentier, bien balisé, descend en direction NE (névé en début de saison) jusqu’au fond du vallon de Susanfe. Traverser le lit de la rivière et monter en face (sentier) pour rejoindre le sentier de la cabane de Susanfe. Le descendre à gauche. Plus bas, se trouve un passage rocheux raide et sécurisé par des chaînes (Pas d’Encel). Poursuivre par Bonavau puis par la forêt de Bonavau (piste forestière et sentier) jusqu’à Grand Paradis. A vous de jouer ! Esprit d’équipe, le magazine du Team Raidlight

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GR20 - le classique ! Le GR20, un rêve ... On le fait avec Nico du 24 juin au 11 juillet 2010. Magique !!!

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faire la queue, une bonne 1/2h ! C’est froid mais ça fait du bien de se sentir propre. Puis on va faire connaissance avec les autres randonneurs, tous très sympas. Un groupe de Lyonnais, qui ne font que le Nord, un groupe de Normands, qui le font en entier. Des habitués, qui l’ont déjà fait plusieurs fois. Plus dîner dehors avec un couple qui le fait dans l’autre sens, la dernière étape pour eux. Ils nous racontent ce qui nous attend … On pensait se ravitailler au refuge mais il n’y a pas grand-chose et les prix sont exorbitants ! Même pas de pain. Le problème, c’est qu’on pensait pouvoir se ravitailler tous les soirs, alors ça risque d’être juste, on n’a pas beaucoup de jours d’autonomie. On prend tout de même un sandwich pour le lendemain.

Préparatifs Je ne sais plus comment on a décidé de faire le GR, mais on a commandé les billets d’avion mi-novembre. On voulait partir à 4, mais finalement on reste à deux. Il faut trouver le matériel, et là la galère commence ! Quel duvet : synthétique ou plume ? Quelle tente ? Quelles chaussures ? Quel sac ? J’ai énormément galéré. J’ai essayé tous les sacs du Vieux Campeurs pour finalement le commander sur Internet ! Pareil pour les chaussures, j’en ai même achetées et rapportées. Des chaussures en cuir qui me faisaient mal, des chaussures D4 trop légères … Du coup j’ai eu mon sac deux semaines avant le départ, et mes chaussures juste une semaine ! Par chance, tout a été parfait. On a un peu testé le matériel avant sur plusieurs WE : La Normandie à Pâques, les Calanques à l’Ascension, et un bivouac mijuin. Physiquement, on fait beaucoup de sport, donc pas d’entraînement particulier. Jeudi 24 Juin –J0 - Calenzana Lever très tôt, l’avion part à 10h55 mais on veut être en avance, et il y a grève sur le RER, alors mieux vaut être prudents. On a de la chance, un RER et à quai alors on arrive très en avance à Orly, vers 8h30. A l’enregistrement, on voit des gens avec des sacs et des chaussures de rando, ils font sûrement le GR aussi. Puis on attend. Mais il y a aussi la grève des contrôleurs aériens, alors on décolle avec 6h de retard ! Du coup, on arrive vers 19h à Calvi, donc on ne peut pas commencer le GR aujourd’hui, on va devoir décaler toutes les étapes.

Samedi 26 Juin – J2 - Carozzu Départ 6h30, Arrivée 15h10 (8h40) – D+670m – D-95m A Calvi, il fait chaud ! On récupère les sacs intacts, on remplit les poches à eau à l’aéroport et nous voilà prêts pour l’aventure. On partage le taxi avec un couple de bretons, qui font également le GR en entier. Arrivés à Calenzana, on cherche un endroit pour bivouaquer, mais tout est privé, alors on va au gîte, après être passés à la boulangerie. Il doit être 21h à peine, et tout le monde est déjà couché ! Vendredi 25 Juin – J1 - Ortu di u Piobbu Départ 6h30, Arrivée 14h (7h30) – D+1295m – D-50m Matin = pain/gâteaux – Midi = pain/ blanc de dinde/fromage/gâteaux – Soir = semoule/gateaux Première nuit en Corse, et réveil à 5h30,

réveillés par les autres qui se lèvent. On plie tout, et on part à 6h30. Trop tôt pour le p’tit déj, on le prendra plus tard sur le GR. Ca monte déjà ! Ca monte, mais doucement, sur des chemins « faciles » (on peut marcher sans mettre les mains) et relativement ombragés. Juste un passage de câble, mais facile. On croise des gens qui le font également en entier, on va sûrement les revoir pendant les 15 jours. On se fait doubler par une traileuse, qui enchaîne les 4 premières étapes ! On mange vers 12h puis on continue vers le refuge. On l’aperçoit au loin, mais il va nous falloir bien 1h pour l’atteindre ! Le bivouac est bien, beaucoup d’emplacements, plats, sans cailloux. On plante la tente et on va faire connaissance avec la douche … Glacée ! Propre mais glacée. Et il n’y en a qu’une, alors on doit

Matin = gâteaux – Midi = ½ sandwich au fromage/gâteaux – 4h = chocolat - Soir = purée/fromage/chocolat/gâteaux C’est reparti ! Cette fois, on est vraiment dans la montagne, et l’étape est difficile, technique, avec une longue descente dans les pierres. On a dû mettre 2h à descendre jusqu’au refuge, j’en avais trop marre ! Le refuge n’est pas terrible, très peu de places. On en trouve tout de même une, mais très humide et avec quelques moustiques. Il y en a même qui on planté leur tente en plein milieu du passage devant les toilettes ! La douche est toujours aussi froide, avec autant d’attente. Le soir on dîne avec les Normands, et un jeune Marseillais, pas vraiment randonneur. Il est parti avec un copain, mais il n’est toujours pas arrivé. Il déclenche les secours, mais on n’a pas eu de nouvelles, s’il l’a retrouvé


Stéphanie Thibault ou non. Toujours très peu de choses au refuge, on se prend quand même une tablette de chocolat. Je suis épuisée, je me suis couchée en arrivant, plus de force. Sûrement la sous-alimentation qui se fait déjà ressentir. Dimanche 27 Juin – J3 – Ascu Stagnu Départ 6h30, Arrivée 13h30 (7h) – D+790m – D-638m Matin = chocolat/Gerblé – Midi = Gerblé – 4h = glace - Soir = pâtes/thon/fromage/ Prince/pain d’épices Etape toujours aussi technique et difficile, dans les pierres, avec des passages de câbles. Nico s’est baigné dans un lac, moi je suis restée à l’ombre. J’étais épuisée, j’avais très faim. On n’a presque pas mangé, juste des gâteaux pour le midi. Le refuge est très moche, c’est une station de ski. Mais il y a beaucoup d’emplacements, et

les douches sont tièdes. On en profite pour faire de la lessive et bien se laver ! On fait aussi les courses, parce que comme il y a une route, il y a plus de ravitaillement. En guise de déjeuner, on a juste pris une glace ! Le soir, on mange seuls à l’intérieur. Lundi 28 Juin – J4 - Tighjettu Départ 6h, Arrivée 15h (9h) – D+1000m – D-790m Matin = pain/Prince – Midi = pain/Lonzo/ fromage/pain d’épices – Soir = pâtes/ fromage/lonzo/pain d’épices Le fameux cirque de la Solitude … On se lève tôt (5h) pour éviter les embouteillages. Mais il faut d’abord y arriver. Une longue montée mais assez facile de presque 2h, avec passages de névés. On croise Ben, un israélien qui fait le GR20 mais qui a peur pour le cirque.

Alors il vient avec nous. On arrive en haut du cirque … Pas si impressionnant que ça, je suis limite déçue. Il y a des chaînes, c’est dur et j’ai un peu peur, mais un gentil gentleman me propose de porter mon sac. Il me l’emmène presque jusqu’en bas, heureusement, ça m’a bien aidée. Du coup je descends plus facilement. Arrivée à mon sac, je tente de le porter mais c’est encore galère, alors Nico termine de le descendre sur les derniers mètres. Puis il faut remonter. Je garde mon sac, et ça va. Des chaînes et une montée abrupte, mais sans danger. Ouf, on est en haut J La pause déjeuner bien méritée ! Le plus dur et le plus angoissant est fait. Mais l’étape n’est pas finie pour autant, encore une longue descente, mais assez facile. Le refuge est assez bien, la douche est froide mais pas gelée. Il y a peu d’emplacements, mais le notre est bien. Quelques gouttes de pluie nous font peur, mais ce ne sont que quelques gouttes. On prend tout de même la précaution de mettre nos sacs et chaussures sous un abri. On dîne à l’intérieur, avec un groupe très sympa de Dijonnais, qui font aussi le GR en entier. Je suis épuisée, je me couche tôt, Nico plus tard. Mardi 29 Juin – J5 – Ciottulu di i Mori Départ 7h, Arrivée 11h15 (4h15) – D+600m – D-80m Matin = pain d’épices – Midi (à 15h)= pâtes/lonzo/fromage/pain d’épices – Soir = pâtes/lonzo/fromage/pain d’épices Etape courte alors on se lève tard (6h) mais j’avais du mal à émerger. L’étape est facile, peu technique, avec un chemin au début sur lequel on peut marcher « normalement » ! Les pierres reviennent après. On arrive tôt, mais le gaz n’est

pas encore mis, il faut attendre 15h. Les gardiens sont quelque peu bourrus ! Le bivouac est bien, il y a de la place. En attendant 15h, je me couche et Nico monte à la montagne percée avec les Normands. Normalement il faut 3h AR, ils ne mettent que 1h30 ! Certains ont prolongé l’étape jusqu’au col de Vergio pour équilibrer les étapes 5 et 6 (respectivement 4h et 8h), le col étant à 3h de Ciottulu. Sans regret d’être restés là, ils étaient au bord d’une route, et la cuisine était hors service. Le point positif, c’était qu’ils avaient une douche chaude, mais on s’habitue à l’eau froide ! On dîne seuls dehors, on a quand même pu utiliser le gaz à l’intérieur du refuge. Mercredi 30 Juin – J6 - Manganu Départ 5h50, Arrivée 16h (10h10) – D+900m – D-1300m

Départ 5h50, Arrivée 16h (10h10) – D+900m – D-1300m Matin = pain d’épices/petits beurre – Midi = pain/fromage/pomme/Prince – Soir = pâtes/fromage/Prince Etape longue mais facile, pas trop technique. On fait les courses au Col de Vergio, on prend même des pommes, quel luxe ! On passe au lac de Nino, très beau. Mais le ciel est gris et menaçant. Effectivement, dès qu’on dépasse le lac, un violent orage de grêle s’abat sur nous. On avait bien vu que c’était menaçant, mais on n’avait même pas préparé les vestes ni les housses de pluie. Ca tombe fort, il faut faire vite et ranger les bâtons à cause de l’orage. On est en short, alors l’eau rentre dans les chaussures. En quelques secondes, mes chaussures deviennent une piscine.

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GR20 - le classique !

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On arrive enfin au refuge, 2h plus tard, trempés, mais l’orage est passé, il ne pleut plus, le soleil est revenu. Il n’y a plus qu’à tout faire sécher. Ceux qui avaient continué la veille jusqu’à Vergio y ont échappé, tous les autres sont trempés. Si on n’a que 2h de pluie sur les 15j, on s’en sortira bien. La housse de pluie a été très effcicace, mon sac est sec. Le bivouac est bien, beaucoup d’emplacements et les gardiens très sympas. Ils nous donnent un truc à attacher à la tente qu’ils viendront ramasser plus tard, pour vérifier que tout le monde a bien payé. Ca c’est bien, au moins on ne regrette pas d’avoir réservé. Le soir on dîne à l’intérieur du refuge et on discute avec des Corses qui nous conseillent pour nos derniers jours à la plage. Le soir, on met les sacs et les chaussures dans le gîte au cas où il repleuve, et en espérant que les chaussures sèchent …

Prince – Soir = pâtes On s’est levés tard, alors on petit déjeune avant de partir. Il y a 2 options pour cette étape, par les crêtes ou par la vallée. C’est plus court par les crêtes, mais plus facile par la vallée. Alors on choisit la vallée. On s’est même baigné. Le bivouac est original : on est parqués dans un enclos à cause des animaux. Nous à l’intérieur et eux autour ! On retourne se baigner l’aprèsmidi, mais l’eau est quand même un peu froide. En plus ce n’est pas juste à côté ! Le soir, je dîne seule. Nico dîne au refuge, des lasagnes chèvres/épinards. Pendant que moi je mange mes pâtes nature, et sans dessert parce qu’on n’a plus rien !

– Soir = pain/thon/1 madeleine Dernière étape du Nord. Longue montée au début puis assez cool, sur des chemins faciles. Nico se baigne à la cascade des anglais, je préfère rester à l’ombre. Le bivouac est très nul. Ce n’est pas un refuge du parc, c’est un terrain qui appartient au chef de gare de Vizzavone. Il a un resto, une épicerie, et le terrain. En plus il faut payer la douche, qui heureusement est très bien, neuve et chaude avec pression. On en profite pour enfin faire des courses. Le soir, on mange seuls parce que les autres sont à la soirée Corse au resto. Et on se couche à 20h, je suis épuisée. La sous-alimentation.

Samedi 3 Juillet – J9 - Vizzavone Départ 6h30, Arrivée 14h (7h30) – D+711m – D-1221m

Dimanche 4 Juillet – J10 - Capannelle Départ 6h30, Arrivée 12h40 (6h10) – D+890m – D-224m

Jeudi 1er Juillet – J7 – Petra Piana Départ 6h40, Arrivée 14h10 (7h30) – D+830m – D-589m

Matin = pain/chocolat– Midi = pain/chocolat

Matin = pain/chocolat/madeleines– Midi =

Matin = pain/chocolat/Prince– Midi = pain/ fromage/Prince – Soir = pâtes/fromage/ Prince Etape technique et difficile, beaucoup de cailloux et de montées. Et les chaussures n’ont pas séchées, c’est horrible de les mettre mouillées ! Le refuge est petit, mais les gardiens sympas. Eux aussi nous donnent un truc à mettre sur la tente. La douche est froide sans pression. Le bivouac est bien, il y a de la place. Le soir, on dîne dans le refuge avec 2 jeunes sympas qui ne font que le Nord. Vendredi 2 Juillet – J8 – L’Onda Départ 8h, Arrivée 14h (6h) – D+490m – D-900m Matin = pain/chocolat– Midi = pain/thon/

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semoule/fromage/Prince – 4h = pomme Soir = semoule/fromage/Prince 1ère étape du Sud. C’est triste, ça sent la fin. Je n’ai pas envie de finir, de rentrer à Paris, de quitter les montagnes… L’étape est facile, pas technique. Juste une montée raide à la fin. On arrive les premiers, sûrement parce qu’on ne s’est pas arrêtés pour déjeuner. Le bivouac est nul, il n’appartient pas au parc. C’est dans une station de ski alors l’environnement est moche. On trouve un emplacement, mais ils sont tous nuls. Les douches sont tièdes, il n’y a pas de porte, elles ne ferment que par un rideau ! On passe l’après-midi à la terrasse avec les autres, et un peu dans l’herbe à faire la sieste. Je suis de plus en plus fatiguée à cause de la faim. Le soir, on dîne tous ensemble dehors sur la grande table, c’est sympa. On a découvert qu’on pouvait faire la semoule avec de l’eau froide, que c’est aussi bien qu’à l’eau chaude, pratique quand on n’a pas de gaz. Lundi 5 Juillet – J11 - Prati Départ 6h30, Arrivée 15h30 (9h) – D+642m – D-408m Matin = pain/chocolat/Prince– Midi = pain/ fromage/Prince – Soir = pâtes/fromage/ Prince Le début de l’étape est facile, du plat et des descentes sur un chemin large jusqu’au col. Après, longue montée raide. Le bivouac est très bien, beaucoup de places, sur une pelouse, mais la tente est humide le lendemain matin à cause de l’herbe. La douche … un bout de tuyau d’arrosage, avec un sol en ciment ! Mardi 6 Juillet – J12 - Usciolu Départ 6h30, Arrivée 14h (7h30) – D+xxxm – D-xxxm


Stéphanie Thibault câble, tout ça pour rien. C’est un endroit touristique, il y a du monde, au secours, retour à la civilisation, j’veux pas !!! Au col on voulait faire des courses, mais l’épicerie est encore plus chère que les refuges. Alors on ne prend que des pommes et du Lonzo. Le bivouac est bien, les gardiens très sympa. Le soir, on prend l’apéro tous ensemble, les Normands ont acheté une bouteille de Pastis au col. Vendredi 9 Juillet – J15 - Conca Départ 8h, Arrivée 15h (7h) – D+xxxm – D-xxxm

Matin = pain/chocolat/Prince– Midi = pain/ fromage/Prince – Soir = pâtes/fromage/ Prince On commence par une montée raide, on prend le petit déj en haut. La descente est facile, avec juste quelques passages techniques. Nouvelle longue montée raide, on déjeune en haut. Après, ça va. Beaucoup de monde au refuge, il est arrivé un groupe de « glandeurs » (qui ne portent pas leurs sacs). Le gardien a une petite cabane qui fait épicerie où il y a de tout et pas trop cher. Par contre il y a peu de places de bivouac. On prend la douche en bas, parce qu’elle est soi-disant plus chaude qu’en haut (le tuyau serpente au soleil), mais je la trouve froide quand même ! On dîne seuls sur un rocher pour avoir le soleil le plus longtemps possible. Mercredi 7 Juillet – J13 - Asinau Départ 6h, Arrivée 15h30 (9h30) – D+xxxm – D-xxxm Matin = pain/chocolat/Prince– Midi = pain/

fromage/Prince – Soir = pâtes/fromage/ Prince Etape longue. Difficile montée au début dans le brouillard dans les crêtes puis c’est plus facile. On marche sur un chemin « normal ». Un peu de répits avant d’attaquer la grande montée jusqu’à l’Incudine. On monte avec les Normands et les Dijonnais. Puis longue descente technique. Le midi, on a acheté un super fromage au col de Verde, où les autres sont allés au resto. Le bivouac est nul, encore moins de place que la veille, et la douche est froide pour changer, avec le tuyau cassé, alors il faut le plier en deux, c’est très pratique. Jeudi 8 Juillet – J14 - Paliri Départ 6h30, Arrivée 14h (7h30) – D+800m – D-1100m

Dernier jour L Quelques montées, des lignes de niveau, et la descente finale sur Conca. Il fait très chaud, c’est insupportable. A Conca, on retrouve les autres, on prend la navette jusqu’au camping de Fautea. Super camping, très calme, les gens laissent même leurs affaires sur la plage. Très propre, très beau. On se prend une glace, puis on fait du stop pour aller faire les courses à Ste Lucie. Pas de problème, on trouve des âmes charitables facilement dans les deux sens. Puis la baignade tant attendue ! Et la lessive, et le rasage pour Nico !!! Samedi 10 Juillet – Plage Journée glandouille à la plage. Dimanche 11 Juillet – Plage Baignade le matin, on quitte le camping vers 12h. Stop jusqu’à Porto Vecchio sans problème. Navette jusqu’à Figari, puis avion qui a 1h de retard. Arrivée chez moi vers 21h30.

On choisit la variante alpine pour voir les aiguilles de Bavedda, mais il y a du brouillard alors on ne voit rien. Pourtant on a beaucoup monté, avec un passage de Esprit d’équipe, le magazine du Team Raidlight

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Le Jura4pattes

R A I D

Sors de ta grotte ! Viens défier ton instinct primitif ... on s’y est vraiment cru ! Après un court séjour a pied du Mont Blanc pour y découvrir l’ambiance de l’UTMB, CCC, TDS... et quelques personnes du Team RL, me voici partie, sous des litres de pluie, vers le Jura afin d’y rejoindre ma partenaire de raid du we, Sandra. Nous nous sommes rencontrées à la transjutrail et nous avons gardé contact car elle voulait se lancer dans un raid pas trop loin de chez elle... Le voilà : nous sommes inscrites pour la 12ème édition du Jura4pattes ( version gros magnon sur 2 jours.. pas mal pour une première expérience pour Sandra. La pauvre... ) Les différentes activités proposées dans le désordre : Roller annulé , dommage, co à pied ou VTT sur carte IGN et LOF, Bike and run, jeux de cordes ( via corda) dans les gorges de la rivière Ain, Radeau, Natation ( annulée ), VTT et course à pied en randobook ( oh, ça faisait longtemps surtout en VTT) ,tir carabine, arc, basket ... Courte nuit cause briefing et mise en commun des affaires, le départ est lancé le samedi matin à 9h00 du camping de Boyse à Champagnole. Une très bonne ambiance, pas trop trop de soleil, nous sommes l’équipe n°7 parmis les 25 à prendre le départ en VTT lecture de carte.. Une petite partie de bitume et très vite on rejoint les sous-bois, les flaques d’eau du déluge de la veille, la boue, les montées... on se transforme effectivement vite en gros magnonnes :-) 13 km et 480D+ annoncés. Nous arrivons à la table de pointage et, juste le temps de prendre le road book et on re enfourche

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le vtt pour « normalement » 8,5km de vtt. La pauvre Sandra qui n’est pas trop trop entrainée VTT... c’est son baptème ! Et en rando book en plus... Après quelques petites erreurs, nous trouvons la table de pointage, on pose le vtt et on enchaine une CO à pied, de tête... Super, moi qui ai une mémoire de poisson rouge...lol Ce qui nous a bien fait rire, c’est quand on s’est rendue compte qu’on avait bien fixé une « balise », on est passée au loin devant, sans la valider... Grrrrr ! Sinon, on s’est plutot pas mal débrouillées pour le reste. La CO était entre-coupée d’une épreuve de radeau dans un lac où la visibilité était superbe. On se serait cru au bord de mer ! Magnifique ! La CO finie, oh surprise : du VTT !! en lecture de carte , suivi de 20km de CO VTT ! Les paysages sont vraiment chouettes dans cette région et on a meme eu le droit à l’apparition du soleil ! Heureusement car nous arrivons à une partie où le temps est neutralisé et heureusement : un peu de tir à l’arc ( bon, faudra revoir cela ou alors c’est le vent peut être ?! ) et... surprise : de la via corda ! Magnifique, un peu d’adrénalyne quand on a eu juste la place pour poser la pointe de la xt wings sur le rocher vertical... on passe au dessus d’un gros gros torrent, d’une énorme cascade, un grand gouffre... l’endroit est sauvage, inimaginable la puissance de l’eau ! Partie tyrolienne... on a envie que ça ne s’arrête jamais ! après les gros magnonnes, Jane et Tarzan... !

En attendant les épreuves, on a sympathisé avec l’équipe 6, équipe de sapeurs pompiers de Lyon et, jusqu’à la fin du raid, que ça soit dans les bonnes choses ou les galères ( «en direction de mon bras, vu l’arbre en boule» ... traversée de champs de ronces, de falaises, azimutage en CO vtt, perte du doigts de pointage... « mince, la CO de nuit individuelle en sprint on la

fait à 2 ?? »..... et j’en passe ! ) on sera l’ équipe 6,5 !! La journée se terminera à 20h par.... du VTT en CO et en bike&run ! Juste le temps de se doucher ( pour se rappeler que nous ne sommes pas totalement des gros magnonnes ) de prendre un bon repas préparé pas l’organisation et c’est reparti à 22h30 pour Esprit d’équipe, le magazine du Team Raidlight


Alexandra Renaud la CO de nuit... ça crapahute de partout dans le camping, des petites loupiottes dans les fourrés, les sanitaires... les vacanciers se demandent tout de même ce qu’il se passe !! C’est marrant et j’ai l’impression d’avoir appris en 15 minutes à orienter ! Allez, au dodo, enfin !!!! 4heures de sommeil, on se fait réveiller par des bruits de casseroles.. un petit déj rapide avec un très bon thé à l’eau nature préparé pas les pompiers, et ... ça faisait tout de meme plus de 9h qu’on avait pas touché au vtt Ca commençait à nous manquer... donc : VTT entre-coupé d’une CO à pied et encore VTT !! Les jambes sont un peu piquantes et les ronces bien agrippantes en CO Paul et moi, on a quand meme un peu moins fait les drapeaux derrière Sandra par rapport à la veille et quant aux dépressions, on était toujours presents :-p (on cherche une balise dans une dépression ? Ben on est là et on va finir par en faire une ... lol )

Les premiers doivent certainement déjà être arrivés et en train de manger ! Pour nous, ça sera barres céréales encore pendant quelques temps ! Sandra est en forme car elle papotte encore, signe de « non fatigue » meme si elle dit qu’elle parle pour ne pas s’endormir sur le vélo :-p A ce stade de la rando, j’ai un trou de mémoire. L’organisation nous avait prévu un jeu d’adresse mais.... je n’arive plus à me souvenir de quoi il s’agit... ah si, le truc où il faut lancer le ballon trop gonflé dans le panier trop haut ? Bon, jocker ! On se rabat vite sur le vtt, on prend le temps de visiter car on trouve que la parcours est trop court, on monte, on descend pour faire un peu plus de

dénivellé, on se fait doubler par la 2ème équipe féminine... et nous voilà à 14h30 environ au camping ! Encore un petit détour pour la photo finish et .. à table ! 20h de sport et 4hde sommeil.. cherchez l’erreur ! La remise des résutats se fait dans la foulée, on est bien bien gâtée et on aura surtout un très bon souvenir de ce we ! En tout cas les tibias s’en souviennent encore à cette heure ! Sandra avait l’air bien contente de son premier raid, on s’en est mis plein les yeux,surtout en vi corda et CO, tout cela dans la bonne humeur, le beau temps et l’esprit sportif ! A bientôt les gros magnons du Jura4pattes !!! et merci pour tout !

Bref, nous arrivons à la section golf... bon, disons qu’on avait pas trop les yeux en face du trou... ou alors il faudrait remplacer les petites baballes blanches par des gros medecine ball histoire de toucher la balle avec le club ! Bref, passons.. Enconre un peu de VTT pour nous amener à la partie canoe et escalade : super sympa ces 2 épreuves, et ça change !!! On en profite que le temps soit neutralisé pour se tester en grimpe et se laver dans le lac ! Bon, l’heure tourne, encore 37km environ à parcourir...

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Raid in France – Victoire du Team RaidLight ! Voilà, c’est fait, on l’a gagné ce Raid qui nous fait vibrer chaque année… Après une 3e place aux 2 précédentes éditions, on termine sur la plus haute marche du podium, sous les couleurs du Team RaidLight, après 53h de course dont 4h d’arrêt obligatoire. Une équipe fabuleuse, composée d’un duo de 400 Team Seb- Thomas et d’un duo Planète Tonique Den’s- moi. Et de 2 supers assistants Karine - Rémi

L’édition 2010 partait de Serres (base de loisir de la Germanette), dans le HautBuech pour environ 250km et 10 000m de D+. Un peu moins grandiose que les années précédentes... canoeUne première boucle nous ramène à l’assistance à Serres après une douzaine d’heures : CO dans le lit de

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la rivière, trek, VTT (long portage), trek dans le lit de la rivière, canoe, et VTT très roulant. Beau moment émouvant lorsqu’on récupère nos canooës : les assistants de toutes les équipes sont là et nous encouragent. A l’arrivée de cette première boucle, on est 4 équipes à se tenir dans le ¼ d’h. Après avoir fait la course en tête, on s’est fait doubler par Expénature, Raidlinks et Lozère à cause d’une petite erreur de choix d’itinéraire.

Court moment de repos à l’assistance et c’est reparti, il reste le plus dur. Dure section de VTT avec un portage épuisant long et raide. J’ai cassé ma fourche, alors même la descente n’est pas reposante, je suis secouée comme un prunier… On s’arrête 2h à la fin de la

section, je mets mon VTT à l’envers pour que nos assistants comprennent qu’il a un pb (malheureusement ils n’auront pas compris tout de suite !)

configuration est exactement la même. On commence à descendre puis on remonte… et finalement on redescend !

La pause dodo a fait du bien, on repart pour une section de Trek où on double Expénature. Encore une section VTT, Den’s et moi sommes en pleine forme sur cette longue piste montante (eh oui, avec mon nouveau vtt, ça change tout !). Du portage évidemment. Mais aussi de belles parties de descente. Je me

pic bure4C’est reparti pour la section Montagne… à nouveau on perd du temps pour passer la falaise avant le Pas, car on ne trouve pas le chemin cairné par l’organisation. Seb prend des risques dans un couloir très raide, et finalement on fait le détour par un chemin en contrebas…. Un peu plus tard on verra des équipes passer directement par le

suis habituée à ne pas avoir de fourche, et finalement je me fais bien plaisir. Encore du portage raide et dur, on doit reprendre son souffle à chaque lacet.

bon chemin… Encore 30min de perdu ! Encore une petite frayeur au Pas : le vent est terrible et il fait dégringoler des pierres juste lorsqu’on s’apprête à passer. Faut pas traîner.

Dur moment à la fin de la section, puisqu’on perdra plus de 30min à chercher le CP alors qu’on était à 300m… La carte n’est pas précise, et la

pic bure2On continue par des passages de cordes , aidés d’un jumar, et on débouche sur le plateau du Pic de


Sandrine Beranger Bure. Il fait près de 0°, et le vent souffle à 85km/h. L’organisation nous fait redescendre sans aller au sommet. Belle descente dans les pierriers, apparemment pas du goût de tout le monde, mais moi j’aime bien. On a encore du mal à trouver le CP, cette fois –ci ce n’est pas de notre faute, il est mal placé : rive droite au lieu de rive gauche, et bien trop haut ! Au CP, nos VTTs ne sont pas là… On voit

arriver Karine en pleurs avec nos vtts, au bord de la crise de nerfs. Pas de pb, Karine, on vient d’arriver. C’est reparti pour… du portage, bien sûr ! Heureusement qu’il y a une belle portion de descente après… mais aussi de la piste dans les gorges d’Agnielle. Section spéléo, on passe pas mal de Esprit d’équipe, le magazine du Team Raidlight

temps dans les manip de cordes et à trouver les balises… Heureusement qu’il y avait un temps minimum sinon cette section nous aurait coûté cher ! 2h de repos, ouf, bien nécessaires. Je me paies le luxe de changer de chaussettes. L’expérience m’a montré qu’il fallait faire attention aux pieds… Sauf qu’on repart pour une longue section VTT, et 100m après être parti, il faut déjà mettre les pieds dans l’eau !

C’était bien la peine… La première partie de cette section VTT comporte pas mal de pistes… On va passer un sacré temps à comprendre comment passer à la fin de cette partie : Le GR monte raide et trop au nord, les pistes s’arrêtent, on tourne en rond… Enfin, Den’s donne l’idée de rejoindre

la rivière et de la suivre (dommage ça commençait à sécher)…. On arrive enfin au CP, après pas mal de temps perdu. On retraverse la rivière en repartant et ça me console car je me dis que de toutes façons j’aurai été obligée de me tremper les pieds…

suivre un sentier… Finalement on monte beaucoup trop haut, donc il faudra redescendre pour rejoindre le CP. On est tous persuadés qu’on a perdu beaucoup trop de temps et que les équipe poursuivantes, Expénature, RaidLinks et Lozère sont passés devant.

La 2e partie de cette section VTT est vraiment hard. On fait le choix de suivre le GR. Mais après une longue piste montante il s’arrête net ! On cherche partout sans arriver à trouver la suite,

Ouf, on est toujours premiers, mais là il faut mettre le turbo et ne plus faire d’erreurs. On remet le rythme pour les sections

Merci à tous les assistants de tous les teams, et en particulier bien sûr Valérie,

alors il faut se rendre à l’évidence : il ne reste plus qu’à monter droit dans la forêt. Le portage est vraiment harassant, on monte mètre par mètre… sauf Seb, qui va plus vite et du coup redescend chercher le vtt de Den’s. On n’en voit pas la fin, puis bonne nouvelle on retombe sur le GR. Ça n’arrête pas le portage, mais c’est un peu plus facile de

suivantes : treck, puis belle section de VTT.

Nelly, Audrey et Christophe, si sympas avec nous lorsqu’on les voyait à certains CPs.

C’est quasi fini, il ne reste plus qu’un petit trek de 4,5km avant l’arrivée… La victoire est proche, mais on reste concentré… Ça y est, là on ne peut plus se tromper,

c’est gagné, on passe la ligne d’arrivée super fiers et super heureux. équipe départC’est facile de gagner quand on est dans la bonne équipe. Merci Seb d’avoir été si fort et de nous avoir menés à la victoire. Merci Thomas et Den’s (super forme le Den’s). Merci si sensible si jolie Karine et Rémi.

De très beaux moments de partage avec nos copains des équipes RaidLinks et Lozère, qui finissent 3e main dans la main. Bravo Adrien et Benj, bravo Marie.

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R A I D

Raid Bioparhom par l’Equipe Savoie Aventure Cette année encore, l’équipe Savoie raid aventure – Raidlight a participé au raid Bioparhom à la Féclaz. Bonne humeur, soleil (enfin pas pour tous) envie de courir, tout était réuni pour passer une bonne journée. Petit résumé.

Soit on assure et on prend le chemin le plus logique mais le plus long, soit on trouve le petit sentier qui coupe droit direction le CP.

Cette année encore, l’équipe Savoie raid aventure – Raidlight a participé au raid Bioparhom à la Féclaz. Bonne humeur, soleil (enfin pas pour tous) envie de courir, tout était réuni pour passer une bonne journée. Petit résumé. Dès 9h le départ du grand parcours est donné. Une bonne vingtaine d’équipe s’élance pour 4 sections C.O. et VTT entrecoupées de tir à la carabine. Env. 50 km si tous ce passe bien ! De notre côté c’est sur le circuit « PETIT RAID BIOPARHOM » que nous nous sommes inscrit histoire de défendre notre titre. R.D.V. est donné à 10h. Revue du matériel, préparation des vtt, retrait

des dossards, lecture du road book… Et les immanquables petits coups d’œil aux autres équipes histoire de prendre la température. Comme d’habitude il y a l’air d’avoir quelques équipes bien affûtées, mais l’habit ne fait pas le coureur. Dernier briefing d’Alexis où il nous annonce une petite surprise de dernière minute. Un prologue. Une boucle de 500 m à parcourir en relais avant la remise des cartes. Super, je ne raffole pas des départ en masse en C.O. 3, 2, 1, bang ! Je pars très vite car l’objectif est de ne pas se retrouver dans la masse pour la C.O. Dur dur la mise en route. Je passe le relais à Fred qui enchaîne très rapidement. En attendant je prépare les sacs à dos et me tiens prêt à récupérer les cartes. Et oui le sac à dos n’était pas obligatoire pour le prologue ! Fred termine sa boucle dans les

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premiers ce qui nous permet de nous élancer sur la section C.O. à pied. Une petite minute de réflexion pour décider de la stratégie globale, et hop c’est parti. On est dès le début dans les 3 ou 4 premières équipes. Quelques coupes à travers champs nous permettent d’arriver sur le post rapidement. Mise en route un peu difficile, les différentes équipes présentes se croisent et se recroisent pour trouver la balise. C’est bon, on repart. Dans le dur pendant une bonne dizaine de minutes. La montée commence à calmer les ardeurs de certains. On prend un rythme soutenu mais on laisse partir les plus vigoureux. Les Kms s’occuperont d’eux. Toujours une dizaine d’équipe ensemble. Balise trouvée, on redescend à travers la forêt. On laisse 2 équipes couper à travers bois, et on bifurque seul le long d’un sentier. Bonne pioche, on sort de la forêt seul et en avance. Là deux options pour la prochaine balise.

Je décide de tester 2/3 minutes la coupe et de rebrousser chemin si besoin. Mais à ce moment là les deux équipes que l’on avait distancé nous rejoignent sur la zone avec à priori la même stratégie que nous. On ne lâche rien, et on trouve le chemin les premier. On s’enfonce quelques mètres mais très vite le chemin devient difficile à suivre. Et là première grosse erreur. Dans la précipitation je n’ai pas pris de cap à la boussole, première chose, mais en plus plutôt que de rebrousser chemin quitte à perdre du temps sur les équipes présentes je m’obstine à avancer. Fred me fait remarquer que l’on ne suit plus aucun chemin. Bingo on retombe sur le sentier recherché. On réfléchit quelques instant… À droite toute. On arrive à une clairière et là on s’aperçoit vite que l’on est pas du tout au bon endroit. Demi-tour. Après quelques minutes on se retrouve proche de la zone du CP, à un croisement de chemins. Mais ne sachant pas avec précision lequel on galère encore quelques minutes à faire des allers-retours avant de trouver la balise ! Bon on se calme, on se recale sur la carte et on repart. Pas de problème pour les balises suivantes. On va même faire une belle coupe à travers champs pour récupérer la dernière balise cacher dans un bois. On repasse devant trois équipes qui sont montées trop haut. Allez, retour au parc VTT et au stand de tir. Fred s’occupe du tir couché. Sans problème. Un vrai sniper !


- Raidlight On nous annonce 12ème ou 13ème. La catastrophe. On ne se démoralise pas. On récupère les cartes de VTT’O, on prend 2/3 minutes pour décider de la stratégie et c’est reparti. Pas vraiment de problème pour trouver les balises. C’est vrai aussi que l’on connaît le coin. Mais mine de rien les pistes de ski sans neige ce n’est vraiment pas pareil. Fred donne le rythme et moi je lui colle aux fesses et lui indique les directions. Ça pédale fort. Balise 5 on décide de poser les VTT pour poinçonner à pied une balise se trouvant un peu plus haut le long d’un sentier très pentu. C’est fait. On redémarre plein pot. Les balises s’enchaînent sans problème mais on ne rattrape aucune équipe. Les seules équipes que l’on aperçoit sont en sens inverses, et elles se suivent toutes. Ce n’est pas grave, on reste fidèle aux choix tactiques et on continue. Saint-François, on pointe la balise. Plus

Arnaud Colé que 2, mais à l’autre bout des pistes. Je commence à avoir du mal à me concentrer sur la carte. Je demande à Fred s’il est ok sur le chemin à prendre pour récupérer la prochaine balise. C’est ok il la situe bien. Allez on fonce. Deuxième grosse erreur. Fatigué je me laisse guider par Fred mais j’oublie complètement de suivre notre position sur la carte. Bing, Fred pédale dans le vide. Qu’estce qui se passe. Il regarde…dérailleur cassé. Et mer… Bon on ne se lamente pas pendant des heures et on décide de continuer. Je le tract dans les montés et sur le plat, et le laisse descendre tout seul. Galère quand tu nous tiens. Résultat des courses on arrive sur zone comme prévue mais je suis incapable de nous situer à 100m près. Du coup je mets un

petit moment pour me remettre dans la carte. C’est ok (enfin c’est ce que je cois), direction la dernière balise. Au bout du chemin une barrière en bois. Je reconnais, on est près de l’escal’arbres. Fred décide de se laisser descendre doucement le long de la route pendant que je poinçonne la balise qui se trouve à 50 m de là. Enfin c’est ce que l’on pensait. En effet les barrières en bois sont exactement les mêmes que celles situées près du site d’escal’arbres mais 1km plus haut ! Résultat encore ¼ d’heure de perdu à tourner en rond pour trouver une balise qui ne se trouve pas là. J’en ai marre je redescend. Je croise Fred sur le bord de route. Il est posé à côté de jolies barrières en bois. Oh, c’est celle là que je cherche, ça tombe bien… Allez on arrête de s’énerver. Je poinçonne et on retourne au parc VTT. Tiens bizarre il n’y a pratiquement pas de vtt ??? Deuxième séance de tir. Debout, feu. 3 sur 5. Deux tours de pénalités et direction l’arrivée. OUF, la fin des galères. Sans trop de précision on nous annonce entre la 4ème et la 6ème place. Et bien, malgré mes grosses erreurs d’orientation et un dérailleur cassé on est remonté fort. À confirmer. Un peu plus tard on nous annonce finalement que l’on à 1 heure de pénalité sur la balise 5. On n’a pas poinçonné la bonne balise. Celle qui nous concernait était 50 m plus haut. Foutu pour foutu ! On garde quand même le moral. Surtout que cela aurait pu être pire. Demandez à Joseph et Maéva. À 5 minutes de l’arrivée, à la sortie de la

forêt le ciel a craqué et s’est déchaîné. Une énorme averse de pluie s’est abattue sur la Féclaz pendant près de 20 minutes. Ils sont arrivés tout mouillé. Bilan, plutôt négatif du point de vue orientation. Des grosses erreurs de débutant qui nous font dégringoler au classement. Il va falloir travailler ça sérieusement. Sinon bravo à l’équipe « Les Brèles » qui gagne la couse avec brio. Et félicitations à Alexis et toute son équipe pour nous avoir une fois de plus proposé un parcours agréable techniquement et avec de beaux paysages. Esprit d’équipe, le magazine du Team Raidlight

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Rencontre avec Isabelle Duchene

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RAIDLIGHT : pourquoi être membre du Team RAIDLIGHT ?

Sur blessure, Isabelle Duchene a arrêté de courir mais pas de découvrir, découvrez le parcours impressionnant de cette passionnée de Trekking avec RAIDLIGHT : La Marche sportive plutôt que la course, Pourquoi ? ? Isabelle : suite à une blessure à un genou (LCA), j’apprends à « marcher » puis découvre la marche de grand fond rapidement, 50km, 100km, puis les circuits sélectifs de PARIS_COLMAR sur 24 heures à l’époque. Je précise que j’étais souvent la seule femme sur les 50 et 100 de Bourgogne Franche-Comté, il a fallu m’imposer pour participer et les juges masculins ne m’ont pas toujours fait de cadeau… Trois personnalités de la marche ont participé indirectement à ma nouvelle orientation sportive : Joseph ZAMI (il m’a fait prendre conscience de mes qualités), Roger QUEMENER (pour la technique), et Josy SIMON. un grand T, jusqu’ou peut t’elle aller ? RAIDLIGHT : Isabelle, raconte-nous ton parcours sportif ? Isabelle : Pendant 8 ans de la natation sportive, puis le triathlon (dans années 85), la nage en eau vive. Quelques podiums successifs en triathlon m’ont permis de gagner plus d’argent qu’en travaillant la semaine ; le sport et l’argent ne me « correspondaient » pas. Je découvre par hasard la marche en Bourgogne (local du club au bord de la ligne de train que j’empruntais chaque semaine pour aller entraîner les triathlètes en natation !).

RAIDLIGHT : d’après toi, quelle est la bonne recette pour durer dans les sports d’endurance ? Isabelle : une diététique adaptée, une bonne connaissance de soi-même, gérer des périodes d’entraînement intense avec des périodes de récupération, sans oublier de se faire plaisir ! Sur ce dernier point, j’ai profité de quelques mutations professionnelles pour découvrir de nouvelles régions à pied car mon principal défaut était de ne pas aimer les circuits. Pendant mes vacances, je faisais (presque tous les jours) le tour du lac d’ANNECY, la montée ou le tour du Semnoz. Puis j’ai voulu faire plus long en reliant des villes jumelées ANNECY_ CHELTENHAM (plus de 800km) en 10 jours, seule, avec un sac à dos et nuit à l’hôtel du village….le tout dans l’anonymat le plus complet.

Isabelle : Aucune obligation de participation en compétition puisque je ne fais que de la randonnée ; échanger des avis ou expériences divers dans un monde où la technologie évolue rapidement mais la « machine » humaine reste toujours la même, complexe mais extraordinaire. J’ai parcouru beaucoup de Chemins vers Compostelle dans tous les sens et j’essaie d’apporter mon expérience ; c’est aussi participer à l’évolution de produits pour une entreprise française. RAIDLIGHT : Ton plus beau souvenir ? Isabelle : en randonnée, je crois que j’ai eu un coup de cœur pour TerreNeuve… en compétition_ 1°victoire et record de l’épreuve féminine au (PARIS) CHALONS_COLMAR en 1993 avec mon équipe (une dizaine de personnes) et les amis ou jeunes

élèves venus m’encourager en nombre le long de la route dans les Vosges et Alsace.. RAIDLIGHT : Un projet, un rêve ? Isabelle : que de petits projets, je n’aime pas les superlatifs, mais ce sont les rencontres (de personnes, ou sur des lieux chargés d’émotion, une plante rare ou un animal ) qui me rendent h e u r e u s e. Bio Express :

Née le 31 janvier 1965 à ANNECY, prof d’EPS Projets 2011 : - chemin du Levant puis chemin Sanabres (vers Compostelle) - la Via Jacobi en Suisse, par les variantes. Palmarès et randos : (*rando à pied) - 1988_ tour du Québec et traversée de Terre-Neuve en vélo, été 1988, 7500km - 1993 et 1996_ (PARIS) CHALONS COLMAR à la marche, 1°, record de l’épreuve féminine, 331km en 41h58. - Meilleure performance sur 24h marche : 183km…circuit de CHATEAU-THIERRY. 1999, février à mai, CONTREX_ARLES_ COMPOSTELLE_LISBONNE* - 2005, fin janvier à mijuin, CONTREX_VEZELAY_ COMPOSTELLE_HENDAYE_LE PUY_ANNECY* - 2008, mi-juillet à début décembre, KIRKWALL (Iles Orcades)_ROME* - 2009, été, ROME_EVIAN par le Chemin d’Assise et la Via Francigena* - 2010, juillet, Via Jacobi (Suisse)*


Trail et VTT : L’Entrainement Croisé L’entrainement croisé consiste à pratiquer un autre sport en complément pour progresser dans son activité physique de prédilection. Trail et VTT sont assez semblables sur certains points, notamment le fait qu’ils soient tous deux des sports d’endurance qui se pratiquent en nature. Le VTT peut être un bon complément au trail dans le sens où il permet d’augmenter la charge d’entrainement en atténuant les traumatismes liés à l’onde de choc en course à pied.

1 à 2min de montée en danseuse à une cadence de pédalage de 30t/min Redescente au point de départ en roue libre idem assis à 60t/min 5 à 10 répétitions Retour au calme

Les bénéfices recherchés : . Augmenter la charge d’entrainement (travail aérobie) . Diminuer les blessures (ex : traumatismes liés aux descentes) . Aide à la récupération (récupération active) . Rompre la monotonie en variant les pratiques sportives . Renforcement musculaire . Pré-fatigue avant une séance de trail . Reprise ou entretien suite à une blessure Quelques exemples de séance (liste non exhaustive) : - La séance de récupération active : Sur du plat en moulinant bien (90 à - Préfatigue : 100t/min) avec une faible sollicitation 1h de VTT puis 1h30 à 2h de course à cardiaque (<70%FCM) 1h30min maxi. pied en endurance sans dénivelé. ou - En renforcement musculaire : 1h de VTT en côte suivi d’1h de trail 30min d’échauffement (même sur terrain vallonné finir par 30min de condition que récupération active). retour au calme cool en VTT. Puis sur une pente (si possible - Séance croisée : d’environ 10%) 30min de Footing en endurance Esprit d’équipe, le magazine du Team Raidlight

45min de VTT sur terrain vallonné 20min de Footing léger - Récupération Post-compétion : Repos (J+1) Repos (J+2) VTT cool 1h (J+3) Repos (J+4)

Quelques conseils pour finir : Si la pratique du VTT correspond à un entretien ou une reprise suite à une blessure, il convient de s’assurer que la pratique du vélo n’aggrave ou ne réveille pas cette dernière. Veillez à privilégier des cadences de pédalages elevées (>80t/min), pas de D+.

Guillaume Buchet

correspond à 2h de VTT à 60%FCMCAP (source BikeLive) Pour les sorties VTT de récupération active, servez-vous de la FC comme base pour choisir le braquet le plus économe en pulsation. Pour le renforcement musculaire, privilégiez le “travail de force” sur les pédales avec des cadences de pédalage assez faibles. Durant une période de coupure en course à pied, le VTT cool permet de maintenir les capacités cardiaques tout en permettant la régénération de votre corps vis à vis des traumatismes liés à l’impact au sol lors de l’appui et l’impulsion du pied durant la foulée. Faites bien attention à introduire la pratique de l’entrainement croisé progressivement dans votre planification pour éviter de se griller par manque d’expérience ou de pratique.

Il est possible de réaliser certaines séances de manière ludique en binome (un sur le vélo, l’autre à pied Il est souvent admis qu’à intensité en Footing léger 45min (J+5) alternant les rôles). d’ e ffort équivalente 1h de footing VTT cool 1h30min à 2h (J+6) correspond à 2h de vélo. Footing 1h (J+7) Toutefois comme les groupes La pratique d’une autre activité lors Reprise des entrainements (J+8) musculaires mis en œuvre sont de l’entrainement croisé n’est qu’un légèrement différent, la FCMax diffère complément du sport principal, ainsi les entre le Trail et le VTT. séances de qualité (seuil, vma...) doivent - Deux entrainements espacés dans Ainsi on peut ainsi faire l’approximation correspondre prioritairement à des la même journée : spécifiques Trail (sauf en suivante en prenant pour base la entrainements prévision de compétitions multisport). Sortie Longue 1h30 le matin et VTT 2h FCMax en course à pied (FCMCAP) : l’après midi. - 1h de Footing à 70%FCMCAP


CALENDRIER

Octobre - Novembre 2010 Retrouvez les évènements phare du Team et de la communauté Raidlight (courses partenaires, moments de rencontre…). Sur chaque évènement, vous pourrez faire du covoiturage, participer à un apéro (si cela est prévu). Si vous souhaitez l’organiser, vous serez les bienvenus, les évènements seront ajoutés par le responsable du Team, contactez cyril@raidlight.com.

» Weekend Rando/Trail à VENTRON dans les Vosges- 18 septembre 2010

Lieu du départ / accueil : VENTRON est situé près de CORNIMONT_LA BRESSE et la vallée de THANN_CERNAY (68).

» Les TEMPLIERS - RDV à MILLAU - 22-24 Octobre 2010 Lieu du départ / accueil :

Samedi 27 novembre : 10 à 16h – randonnée près des Crêtes / Grand Ventron ou Drumont, en fonction du calendrier des chasseurs (je me renseignerai) 17 à 19h _ installation à l’AJ, discussions 19 à 21h _ repas en commun 22 à 24h _ sortie « chasse au dahu » près de la station de ski du Frère Joseph (à proximité)

Stand Raidlight au salon Exposants : Bagaggerie, Accessoires... - Magasins Sport 2000 Millau - Apéros Quand ? Vendredi 22 et Samedi 23 le soir à partir de 18H Lieu ? Au bistro JP BRENJENS 20 Place Bonald à 2 pas des inscriptions et du départ...

Dimanche 28 novembre : 9 à 10h _ initiation à la marche athlétique/ grand fond pour les volontaires 10 à 13h _ sortie avec 2 groupes : - rando - trail 13h _ repas (ou pique-nique)à l’ Auberge de Jeunesse en commun

- Test Produits Lors des Apéros, du matériel (Sacs, batons, porte bidons, accessoires...) sera mis à votre disposition en test pour les courses du weekend (à retourner bien sur...).

» Trail des 4 Combes en Lubéron - 31 octobre 2010

» PILAT Raidlight Winter Trail 23 janvier 2011

Lieu du départ / accueil : ROBION (84440) Station de pompage du canal à Valloncourt (Cheval Blanc) Organisateur : Vaucluse Aventure Evasion : http://raid.vallisclausa.free.fr/ -

Trail des 4 Combes - 25 km - D+ 1300m Trail des 4 Combes - 15 km - D+ 500m

Le Trail des 4 Combes en Lubéron consiste en un parcours chronométré d’environ 29 Km (parcours long, 1320m D+) ou 16 Km (parcours court, 525m D+). Les parcours doivent être réalisés à pied par les concurrents et de manière individuelle. L’assistance extérieure et entre les coureurs (sauf en cas de force majeure : accident, problème de santé,…) est interdite. Résumé : Les deux parcours emprunteront les chemins et drailles du parc naturel régional du Lubéron, qui se part à cette date des couleurs rougeoyantes de l’automne. Vous traverserez de magnifiques combes avec leurs contreforts en calcaires, leurs cèdres majestueux et leurs buis centenaires. Une fois arrivé sur les hauteurs du massif, vous aurez un visuel à 360° sur le Mont Ventoux et sur les Alpilles. Le dépaysement est garanti : pensez à lever les yeux, même si les chemins sont parfois techniques. Cette année, le parcours court sera un peu plus roulant et ouvert à tous les néophytes.

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42 660 MARLHES - http://www.raidlight.com/rtt/ - 11 km / D+ 400 m - Pilat Découverte Trail - Heure de départ : 10:00 - 21 km / D+ 900 m - Inov 8 Winter Trail - Heure de départ : 09:30 P- 33 km / D+ 1 600 m - Raidlight Winter Trail - Heure de départ : 09:00 Avec vue sur le Mont-Blanc, le trail dans toute sa grandeur. Le Pilat Winter Trail Raidlight est une épreuve nationale qui entretient la convivialité. Trail sur neige, à 90% sur pistes et single tracks. Repas convivial et lot Raidlight.- trail

Esprit d’équipe, le magazine du Team Raidlight


C o u r s e s d e l ' A ss o c i a t i o n S M A G

>23 janvier 2011

Pilat Winter Raidlight Trail

CHALLENGE

1 ch challenge, halllenge des territoires et 1 défi

Le challenge « RTT », c’est sept Trails d’envergure co-organisés par SMAG avec des associations locales pour conserver l’authenticité des territoires parcourus. Notre slogan est de vous offrir: « 1 beau Trail pour découvrir un territoire, 1 bon repas, et 1 beau lot, dans la convivialité et la bonne humeur ».

Cette 1ère étape du Challenge Raidlight Trail Trophy 2010 a accueilli 950 participants venus des 4 coins de France et même de pays limitrophes comme l’Italie, la Suisse ou encore la Russie, les participants ont pu découvrir les magnifiques paysages du massif du Pilat, recouvert de son manteau neigeux de saison. > 3 parcours - 42 Km / D+ 1100 m Raidlight Winter Trail - Départ 9h - 21 Km / D+ 700 m Innov 8 Winter Trail - Départ 9h30 - 11 Km / D+ 400 m pilat Découverte Trail - Départ 10h

>3 juillet 2011

2 Alpes Raidlight Trail - 43 Km / D+ 3000 - 25 Km / D+ 1700

[Nouveau Rendez-vous]

>Février 2011

Trail hivernal en Belledonne - 35 Km / D+ 1500 - 15 Km / D+ 500

>2, 3 et 4 juin 2011

Les 3 jours de Chartreuse

http://www.smag-trail.com

>24 avril 2011

Bugeat-Corrèze Raidlight Trail Cette 2ème étape du tout nouveau challenge RTT aura lieu le 4 avril 2010. Cette nouvelle épreuve vous fera découvrir en plein coeur de la Corrèze les landes et forêts du plateau de Millevaches, sur les parcours d’entrainement du plus célèbre Bugeacois : Alain Mimoun (champion Olympique du marathon en 1956). > 3 parcours - 42 Km / D+ 1700 m Olympic Trail 1000 sources - Départ 9h - 21 Km / D+ 900 m Trail de Millevaches - Départ 9h30 - 11 Km / D+ 400 m Bugeat Découverte Trail - Départ 10h

>17 septembre 2011

Pilat Night Raidlight Trail

- 42 Km / D+ 1100 - 20 Km / D+ 680

20ème Anniversaire !

>du 28 au 30 juillet 2011 Le défis de l'Oisans - 200 Km / D+ 12 000

>Toutes les infos sur http://smag.over-blog.com

Course NON-STOP

Inscriptions : www.raidlight.com/inscriptions

Inscriptions 34 € tout compris > Repas convivial + lot Raidlight

W W W. R A I D L I G H T. C O M

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M A T O S

Bâtons Trail Pole pliables 40 % de gain de poids par rapport à un bâton classique ! Bâtons ultra-légers et très maniables à réserver aux marcheurs habiles et trailers. Bâtons de marche en zicral, kevlar, pointe carbone et poignées 3D mesh avec dragonnes. Espace minimal d’encombrement (30 cm). Déconseillé pour le ski. Longueur dépliée: 110 cm ou 123 cm selon modèle. - La taille 110 cm est pour une personne mesurant moins de 1m72. - La taille 123 cm est pour une personne mesurant plus de 1m72. Poids: 90 g (modèle 110 cm) ou 120 g (modèle 123 cm).

Ils en parlent : - 24-01-2010 Lionel .... incroyable tout simplement - 01-01-2010 Philippe .... Les batons de références pour les trailleurs - 26-08-2009 Massimo .... Comme Pierre je me suis offert ces batons pour un trail a fort denivele. La legerete est vraiment incroyable. Pour repondre a la question de thierry : ma taille = 1.70 et j’ai pris les 110. - 17-05-2009 Pierre .... Bonjour, je me suis aussi offert ces bâtons pour les trails à fort dénivelé. Je ne me voyais pas courir avec des bâtons type marche ou rando-ski trop lourds à mon goût. En outre, ils (110cm) rentre dans le pack avant. - 20-03-2009 Gaspard .... Ils sont vraiment super léger, le montage et démontage est extrêmement simple et rapide. Il tienne dans mon sac Endurance sans problème. Toutefois étant donné leur légèreté n’en attendez pas la rigidité d’un bâton de ski, il m’est arrivé de légèrement les tordre lors d’usage dans de la neige un peu profonde.

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Esprit d’équipe, le magazine du Team Raidlight


Planet' Allégez votre équipement

Magasins Partenaires 04 INTERSPORT 04 SPORT 2000 05 ALP’VÊTEMENT 05 ALPIMAT 05 MILLION MONTAGNE 05 INTERSPORT 05 INTERSPORT 05 SPORT 2000 05 SPORT 2000 05 SPORT 2000 05 LOUTOU SPORT 05 VERTIGE SPORT 06 ALTICOOP 06 CHULLANKA 06 EXPÉ 06 SUB MARINE 07 SPORT 2000 09 L’AFFUT 08 RUN POWER 10 RUNNING 3 12 LE RANDONNEUR 13 ALPINA 13 ATLETIC PLANET 13 AU VIEUX CAMPEUR 13 ENDURANCE SHOP 13 EXPÉ 13 LA MONTAGNE 13 POWER SPORT 14 SOBHI SPORT 15 AVALANCHE 15 19 MLK SPORT 21 CHEZ FRANÇOIS 22 ENDURANCE SHOP 22 SOBHI SPORT 25 GLISS SHOP 25 INTERSPORT

Barcelonnette Barcelonnette Pont du fossé Briançon Gap Chantemerle Embrum L’Argentière Embrum Vallouise Guillestre Orpierre Nice Antibes Nice Nice St Agrève St Girons Sedan Troyes Rodez Marseille Aix en Provence Marseille Aix en Provence Marseille Marseille Trets Caen Aurillac Brive Dijon St Brieuc St Brieuc Metabief Besançon

RAIDLIGHT - FRANCE

Savoir-faire et valeurs humaines

25 INTERSPORT 25 MEGASPORT 26 GRAVI’CIME 30 ENDURANCE SHOP 31 AU VIEUX CAMPEUR 31 ONTARIO 31 SOARING 31 SPORT 2000 31 RUNNING CONSEIL 31 RUNNING CONSEIL 31 VERSANT TRAIL 33 LE REFUGE 33 TRAID 34 EXPÉ 34 LA RANDONNÉE 34 TEMPS COURSE 35 ENDURANCE SHOP 35 SOBHI SPORT 35 SOBHI SPORT 38 AU VIEUX CAMPEUR 38 CROQUE MONTAGNE 38 ENDURANCE SHOP 38 ESPACE MONTAGNE 38 EXPÉ 38 MONTAGNE AVENTURE 38 RUNNING CONSEIL 38 TRAINING 7 39 NOIRMONT SPORT 42 BEN RUN 42 EXPÉ 42 INTERSPORT 42 INTERSPORT 42 JALON SPORT 42 REKKOR 42 TWINNER 43 INTERSPORT

Boutique WEB www.raidlight.com paiement sécurisé / secured transaction

Pontarlier 03 81 39 47 03 Besançon 03 81 83 57 42 Valence 04 75 42 40 94 Nîmes 04 66 57 40 36 Labège 05 62 88 27 27 Portet/Garonne 05 62 20 72 50 BagnèresdeLuchon 05 61 79 07 63 St Gaudens 05 62 00 92 60 Balma 05 34 25 87 32 Toulouse 05 61 42 30 51 Labège 06 14 41 62 37 Bordeaux 05 56 79 08 84 Merignac 05 56 18 96 00 Montpellier 04 67 58 47 69 Montpellier 04 67 58 59 10 Montpellier 04 67 58 52 87 Rennes 06 50 71 11 08 Rennes 02 99 78 21 22 St-Malo 02 99 82 04 92 OUVERTURE OCT. 2010 Grenoble Pont en Royans 04 76 36 10 92 Echirolles 04 76 70 10 66 St Martin d’Hères 04 38 37 40 40 Pont en Royans 04 76 36 17 83 Grenoble 04 76 46 98 48 Echirolles 04 76 22 25 98 Grenoble 04 76 44 06 97 Les Rousses 03 84 60 00 04 St Priest en Jarez 04 77 92 61 44 04 77 49 03 14 St Etienne Mably 04 77 71 00 21 St Etienne 04 77 32 52 81 St Etienne 04 77 32 32 79 St Etienne 04 77 21 34 34 Montbrison 04 77 96 36 63 Brives Charensac 04 71 05 51 52

49 SPORT 2000 50 TRI RUNNING PASSION 50 RUNNING CONSEIL 51 RUNNING 3 54 ENDURANCE SHOP 56 ENDURANCE SHOP 56 SOBHI SPORT 56 SPORT ATTITUDE 57 CHULLANKA 57 SPORT 2000 59 ENDURANCE SHOP 59 ISA’S SPORT 59 OFF COURSE 60 TOP PERFORMANCE 62 TOP PERFORMANCE 63 ESCAPE 63 AUVER'CYCLE 63 RUNNING SHOP 64 LECLERC SPORTS 64 LOISIRS PASSIONS 64 ROMANO SPORTS 64 SPORT 2000 64 SPORT 2000 65 ALTI SPORT 65 ARDIDEN SPORT 65 LA MARMOTTE 65 LAPORTE 65 LE SHERPA DES PYRÉNÉES 65 RUNNING ALTITUDE 65 SPORT 2000 65 SPORT 2000 66 LA MONTAGNE 66 MILLE SPORTS/SPORT 2000 66 LE SHOP 67 AU VIEUX CAMPEUR 67 INTERSPORT

Stands TRAIL - RUNNING

e

qu

ST-GENEST-MALIFAUX

bli

> Raids, demi-finales

pu

RAID - ORIENTATION

LYON St-ÉTIENNE

> Salons Randonnée (Paris, Lyon)

02 41 39 65 00 02 33 05 69 46 02 33 53 63 08 03 26 82 71 45 03 83 94 00 53 02 97 54 94 31 02 97 01 95 48 02 97 75 72 08 03 87 50 94 90 03 87 38 30 00 03 27 45 39 35 03 28 23 12 86 03 20 21 11 58 06 17 46 49 55 03 62 91 01 18 04 73 93 07 68 04 73 89 54 20 04 73 92 24 69 05 59 10 01 62 St Jean Pied de Port 05 59 37 15 98 Pau 05 59 98 48 56 Coarraze 05 59 13 49 75 Lons 05 59 13 50 90 Argeles Gazost 05 62 92 63 81 Luz St. Sauveur 05 62 92 80 42 Loudenvieille 05 62 99 65 22 Gavarnie 05 62 92 48 29 Cauterets 05 62 91 38 93 Lourdes 05 62 46 10 99 Saint Lary Soulan 05 62 98 48 66 Tarbes 05 62 93 37 21 Perpignan 04 68 34 73 92 Cabestany 04 68 67 07 51 Font Romeu 04 68 30 15 99 Strasbourg 03 90 23 58 58 Ilkirch 03 90 40 33 90

Show-Room e la

> Les Templiers, Défi de l’Oisans, Trail du Vulcain, Raidlight Trail Trophy... > Marathon de Paris

RANDO - TREK

Beaucouzé Saint Lô Cherbourg Reims Nancy Vannes Vannes Guer Moulin les Metz Moulin les Metz Valenciennes Bergues Lille Compiègne Camblain Clermont Ferrand Issoire Clermont Ferrand Oloron Ste Marie

Annonay VALENCE

Légende Produit/Magasin Produit Raidlight Produit Vertical Produit Raidlight & Vertical

Automne - Hiver 2010

Ces magasins ont été sélectionnés pour leurs compétences techniques et la qualité de leurs conseils. Les magasins partenaires proposent un minimum représentatif de la gamme des produits RAIDLIGHT et VERTICAL. Pour un produit spécifique, il est cependant plus prudent de les contacter pour vérifier qu’ils distribuent bien le produit recherché.

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ZA des Chalayes 42660 St-Genest-Malifaux - FRANCE information@raidlight.com Fax : +33(0)4 77 51 79 05

04 92 81 07 83 04 92 33 11 93 04 92 55 92 81 04 92 20 59 55 04 92 51 91 78 04 92 24 13 13 04 92 43 29 00 04 92 23 03 47 04 92 43 20 44 04 92 23 31 20 04 92 45 24 21 04 92 66 28 50 04 93 98 58 53 04 92 91 79 00 04 67 58 47 69 04 93 89 84 63 04 75 30 11 64 05 61 64 34 93 06 48 74 33 10 03 25 40 82 75 05 65 68 32 33 04 91 54 35 16 04 42 21 32 13 04 91 16 30 30 04 42 27 08 77 04 91 48 78 18 04 9142 18 36 04 42 29 43 85 02 31 93 92 37 04 71 43 59 28 05 55 17 24 02 03 80 78 25 66 02 96 78 52 23 02 96 33 04 44 03 81 39 43 37 03 81 47 43 00

Où trouver les produits Raidlight, Vertical ?

Verticality is a quest

67 INTERSPORT 67 SPORT 2000 67 TOP SPORT 67 TWINNER 68 ESPACE TRAINING CONSEIL 68 LA GODILLE 68 SPECK SPORT 69 AU VIEUX CAMPEUR 69 ENDURANCE SHOP 69 EXPÉ 69 RUNNING CONSEIL 69 RUNNING CONSEIL 69 RUN’ISTA 69 SPORT 2000 71 SPORT 2000 73 ACTIVA SPORT 73 AU VIEUX CAMPEUR 73 SPORT 2000 73 SPORT 2000 73 TWINNER 73 TWINNER 73 MONTANIA 73 MONTAZ 74 42 KM 195 74 AU VIEUX CAMPEUR 74 AU VIEUX CAMPEUR 74 ESPACE MONTAGNE 74 INTERSPORT 74 SPORT 2000 74 TECHNICIENS DU SPORT 74 VERSANT NORD 75 AU VIEUX CAMPEUR 75 BOUTIQUE MARATHON 75 LES ARTS DE LA GRIMPE 75 ENDURANCE SHOP 75 TEAM OUTDOOR

Sélestat Sélestat Cernay Obernay Wittenheim Munster

03 88 58 06 58 03 88 82 87 95 03 89 39 89 15 03 88 49 97 00 03 89 50 40 44 03 89 77 22 25 Bitschwiller les Thann 03 89 37 09 07 Lyon 04 78 60 21 07 VillefranchesurSaône 04 74 62 27 58 Lyon 04 37 24 21 21 Lyon 04 72 77 53 85 Limonest 04 72 54 62 73 Neuville/Saône 04 78 91 83 57 Ecully 04 78 34 59 55 Chalon/Saône 03 85 45 91 43 Chambéry 04 79 65 91 74 Albertville 04 79 39 93 98 Lanslebourg 04 79 05 90 18 St Alban Leysse 04 79 33 37 10 Lans le Villard 04 79 05 90 03 Pralognan 04 79 08 71 20 Chambéry 04 79 69 67 82 La Ravoire 04 79 72 59 69 Annecy 04 50 45 55 26 Sallanches 04 50 91 26 62 Thonon les Bains 04 50 70 45 78 Epagny 04 50 22 99 55 La Roche/Foron 04 50 03 28 35 Megève 04 50 91 96 40 Seynod 04 50 69 38 46 Thones 04 50 32 10 02 Paris 01 53 10 48 45 Paris 01 42 27 48 18 Paris 01 40 16 59 42 Paris 09 61 25 53 87 Paris 01 43 40 62 39

Raidlight in the world...

76 ENDURANCE SHOP 76 CYCLES 76 80 RUNNING NATURE 83 ENDURANCE SHOP 83 L’AVENTURE 84 ENDURANCE SHOP 84 RUNNING CONSEIL 85 CAP RANDO 85 INTERSPORT 85 TRAIL SHOP 86 ATHLÉ RUNNING 87 AU MONTAGNARD 87 RUNNING 87 88 SPORT PASSION 90 SPORT LOISIRS E. 92 PASSION RUNNING 97 ENDURANCE SHOP 97 RUN ESCAPADE

Le Havre Rouen Salouel La Garde Sanary Le Pontet Avignon Challans La Roche/Yon L'Ile d'Olonne Poitiers Limoges Limoges La Bresse Belfort

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OUVERTURE OCT. 2010

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ALTECSPORT : www.altecsport.com ORIENTSPORT : www.orientsport.com SLT BOUTIK : www.au-domaine-du-sport.fr BORN TO RUN JOGGING PLUS JOGGING PLUS JOGGING PLUS JOGGING PLUS THE GREAT OUTDOOR

Nivelles/Belgique 0032 67 48 54 84 Bruxelles/Belgique 0032 25 11 11 70 Gosselies/Belgique 0032 71 35 82 45 Louvain/Belgique 0032 10 86 15 35 Rocourt/Belgique 0032 43 61 36 55 Garmisch-Partenkirchen/ Allemagne +49 882 19436061

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du lundi au vendredi Here the list of international distributors who can inform you where to find easily RAIDLIGHT products in your country : > 9h-12h / 14h-17h UNITED KINGDOM ESPAGNE ITALIE ANDORRE le samedi FIRST ASCENT DEERFOOT SPORT S.L. Società La Clotze di Domaine e C. s.n.c. VILADOMAT ESPORTS S.A. www.firstascent.co.uk www.deerfootsport.com ulisse.sport@libero.it C/Esteve Dolsa 30 3r BP46 > 10h-17h30 info@firstascent.co.uk xavi@deerfootsport.com contatto Massimo : 0165-841925 AD500 ANDORRA LA VERRA +44 1629 580 484 +34 93 48 02 467 Tel : 376 800 600 A l’entrée du village, derrière le «Café des Promeneurs»

SAS RAIDLIGHT au capital de 400.000 € - RC 422 981 548 00031 ST ETIENNE - Code APE : 1419 Z – TVA intra CEE : FR65422981548 Raidlight©, R-Light©,Rando-Light©, ECO-TASSE©, BAMBOO-DRY©, BIO-BALISAGE©, ECO-TECHNICAL© sont des marques déposées par SAS RAIDLIGHT. Reproduction interdite. Photos et illustrations non contractuelles. Prix susceptibles d’évolution en cours d’année. Sous réserve sans préavis de modifications de Raidlight. Actual products may vary from the images and illustrations shown. Raidlight reserves the right to change the specifications and pricing of products without notice. Images and content copyright Raidlight. All rights reserved.

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d’être un champion pour avoir quelque chose d’intéressant à dire. Raidlight fédère tous ceux qui se reconnaissent dans ses valeurs, sur le site internet bien sur mais aussi et surtout sur le terrain, que ce soit sur les courses (apéros, co-voiturages…), les Recos ou encore les stages sur plusieurs jours en France voir à l’étranger… Rejoignez nous !

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